:
Merci monsieur le président.
Je m'appelle Gregory Aziz. Je suis le président et premier dirigeant de la National Steel Car, située à Hamilton, en Ontario. Je suis accompagné aujourd'hui de Hugh Nicholson, premier vice-président, Promotion, ventes et qualité; de Lorraine Johnson, directrice de l'exploitation; et de Leigh Scott, vice-président régional, Promotion et ventes.
Nous sommes ici aujourd'hui pour vous présenter un nouveau parc de wagons céréaliers qui constitue, selon nous, une solution dynamique aux problèmes qu'éprouvent la chaîne d'approvisionnement en grains dans l'Ouest du pays.
Vous verrez, sur la prochaine diapositive, que le siège social de l'entreprise est situé à Hamilton, en Ontario. Fondée en 1912, l'entreprise est aujourd'hui le chef de file mondial dans la conception et la fabrication de wagons de marchandises. Au cours des 12 dernières années, nous avons investi environ 350 millions de dollars en robotique et pour acquérir de l'équipement et des techniques de fabrication automatisée. Nos installations occupent une superficie de 75 acres, ce qui correspond à environ 2 millions de pieds carrés. L'entreprise compte 1 900 employés et est le deuxième employeur privé en importance, à Hamilton.
Notre capacité de production annuelle est de 15 000 wagons, et nous fabriquons tous les types de wagons, sauf les wagons-citernes. Nous sommes le seul fabricant de wagons certifié ISO 9001:2008 en Amérique du Nord.
:
L'inefficacité du parc actuel de wagons céréaliers compte parmi les plus importantes entraves au succès des céréaliculteurs qui s'emploient à vendre leurs céréales dans un marché mondial concurrentiel.
La façon la plus efficace d'améliorer la compétitivité des céréaliculteurs de l'Ouest du Canada consiste à remplacer le parc actuel de wagons céréaliers. Ceux-ci ont atteint la fin de leur vie utile et sont à la fois désuets et inefficaces à plusieurs égards: leur conception est démodée; leur capacité de transport est inférieure; leurs dispositifs de chargement et de déchargement sont inefficaces; leur configuration dimensionnelle est dépassée; en raison de leur âge, leur coût de réparation et d'entretien est élevé, à cause des pièces de rechange désuètes.
Voici notre vision d'une solution concurrentielle pour le secteur agricole canadien.
Parmi les principaux avantages pour nos céréaliculteurs, il y a: une augmentation de 23 p. 100 de la capacité; un meilleur rendement à tous les échelons de la chaîne d'approvisionnement; une réduction de l'empreinte carbonique du secteur.
Comparons maintenant les statistiques entre le nouveau parc et le parc actuel. À titre de référence, nous utiliserons la charge utile brute, la CUB. Il s'agit de la charge maximale du wagon, soit le poids à vide de celui-ci jumelé à sa limite de charge.
Comme vous pouvez le constater, les nouveaux wagons offrent une CUB supérieur de 9 p. 100, et ils sont 4 000 livres plus légers que des wagons actuels. Ils peuvent donc transporter 27 000 livres de céréales de plus que les wagons actuels.
Leur capacité par pieds cubes est supérieure de 15,5 p. 100 aux wagons actuels. Ils sont aussi plus courts, ce qui permet d'ajouter neuf wagons à chaque train de départ. Aussi, leur taille permet d'accroître de 20 p. 100 la capacité des voies d'évitement.
Ils sont plus efficaces au chapitre du chargement, ce qui constitue une bonne nouvelle pour les céréaliculteurs.
Comme je l'ai dit, on peut ajouter neuf wagons à chaque train de départ, ce qui permet de réduire l'empreinte carbonique.
Les nouveaux wagons comptent seulement trois registres par wagon, ce qui permet des économies de 25 p. 100 au chapitre de la manutention et de l'entretien.
L'âge moyen des wagons actuels est de plus de 35 ans. Par comparaison, la durée de vie nominale des wagons neufs est de 50 ans. Cela se traduit par une augmentation de 25 p. 100 de la vie utile des wagons et procure au secteur un parc moderne et efficace.
En raison de la capacité de tonnage accrue de nouveaux wagons, chaque train de départ peut transporter plus de 2 800 tonnes de céréales additionnelles, soit une augmentation de 21 p. 100.
De plus, ils augmentent la capacité globale des trains de départ de plus de 145 000 pieds cubes, soit de 23 p. 100. Les chemins de fer allongent continuellement leur train. Donc, les nouveaux wagons permettent de transporter plus de grains à la fois.
Cet aperçu de notre évaluation économique montre qu'un programme de remplacement du parc sur trois ans créerait 2 600 emplois directs au Canada. En demeurant prudent, on estime que le nombre d'emplois induits serait de 10 500.
Dans le cadre de ce programme, 285 000 tonnes d'acier seront nécessaires, et le contenu canadien atteindra 75 p. 100.
Comme le démontre le tableau suivant, ce programme ira puiser son matériel dans plusieurs régions du pays. Je vous épargnerai les détails du tableau, mais vous pouvez y voir le nom des provinces et le matériel que chacune fournira au programme.
:
Merci, monsieur le président.
Au nom de l'Association des banquiers canadiens, de ses 52 membres et de ses 267 000 employés, je vous remercie de cette occasion de discuter avec vous de Cultivons l'avenir 2, surtout sous l'angle de la compétitivité. Je suis accompagné aujourd'hui de Peter Brown, de la Banque Scotia; de Bertrand Montel, de la Banque Nationale; de David Rinneard, de la Banque de Montréal.
Puisque nous sommes ici pour répondre à vos questions, je serai bref. Je vais quand même prendre quelques instants pour vous souligner comment le secteur bancaire appuie les agriculteurs et les communautés rurales, et favorise la compétitivité et la viabilité financière, grâce à ses activités de prêt et à ses efforts dans le cadre de Cultivons l'avenir 1, notamment la mise en place du programme Agri-investissement. Je voudrais vous souligner l'importance des liens solides.
Les banques ont intérêt à ce que les agriculteurs soient compétitifs et qu'ils réussissent. Elles possèdent près de 2 100 succursales réparties dans les communautés rurales et les petites villes, leurs employés vivant et travaillant dans ces mêmes localités. Ces derniers tissent et entretiennent des liens solides et durables avec les agriculteurs et ont fait de l'agriculture une priorité. D'ailleurs, le secteur agricole reçoit 17 p. 100 du financement total accordé aux PME par les banques au Canada, soit environ un dollar sur cinq. Aussi, nos banquiers consacrent une quantité considérable de ressources professionnelles et de temps personnel en appui aux associations, aux clubs et aux événements agricoles locaux. Nous savons autant que quiconque qu'un secteur agricole solide est synonyme d'une communauté rurale en santé.
Plus que tout autre secteur de l'économie, le secteur agricole est constamment exposé à de grandes variations dans ses conditions d'affaires. Afin d'aider leurs clients agricoles à réussir, les banques collaborent étroitement avec les agriculteurs durant les périodes inévitables de hauts et de bas. Nous en avons la preuve. Au cours des 10 dernières années, les agriculteurs ont dû faire face à l'ESB, à la grippe aviaire, à la sécheresse, aux inondations, au virus de la grippe A (H1N1) et à l'étiquetage indiquant le pays d'origine. Nous travaillons avec les agriculteurs afin de trouver des solutions viables adaptées à leur situation individuelle et qui sont dans leur meilleur intérêt. Pour ce faire, il faut parfois avoir avec eux des conversations franches pour les aider à conserver leurs capitaux, à maintenir la valeur de leur ferme et à en assurer la viabilité. Le travail qu'accomplit le secteur bancaire à ce chapitre vise la viabilité à long terme du secteur agricole et des communautés rurales.
Un agriculteur qui désire améliorer sa rentabilité, prendre de l'essor et accroître sa compétitivité doit souvent se procurer de nouvelles technologies, mettre en oeuvre de nouvelles pratiques d'affaires et percer de nouveaux marchés. Les banques offrent aux agriculteurs les outils, les conseils et l'appui financier nécessaires à l'atteinte de ces objectifs, aidant ainsi les agriculteurs à subvenir, l'esprit tranquille, aux besoins de leurs familles.
Sachant que la ferme familiale est un élément essentiel du secteur agricole, nous aidons les agriculteurs à économiser pour les études de leurs enfants et leur propre retraite, grâce à des services de planification financière personnelle qui leur permettent de gérer leurs investissements. Les banques offrent des conseils spécialisés, des marges de crédit, des prêts, des hypothèques et des services bancaires de tous les jours, comme les comptes de dépôt et d'épargne. Les clients des communautés rurales du Canada ont accès aux mêmes services que ceux offerts dans les grandes villes, et aux mêmes prix.
Sur le plan de l'entreprise, les banques offrent des comptes de résultats et de dépôt, de l'assurance, des services de placement, des rencontres personnalisées au sujet des plans d'affaires et des conseils financiers, en plus des prêts d'exploitation, à terme et hypothécaires. Par ailleurs, les banques travaillent avec les agriculteurs à la planification de la relève afin d'assurer une transition efficace aux futures générations d'agriculteurs. D'ailleurs, le secteur a développé des produits destinés à assurer la relève et le transfert de propriété.
Je désire à présent souligner la manière dont nous favorisons la compétitivité et la viabilité financière à travers nos activités de prêt. Les banques sont d'importantes sources de capital pour les exploitants agricoles, ce qui leur permet d'élargir leurs activités et d'augmenter leur productivité. Les prêts d'exploitation, les prêts à terme, y compris la LCPA, et les hypothèques permettent aux producteurs de se procurer les intrants agricoles, comme les semences et les aliments pour animaux, d'acheter de l'équipement et du matériel, d'installer des systèmes d'énergie verte et de faire des travaux de réfection sur leurs bâtiments et terrains.
Les décisions d'accorder un prêt se basent sur l'évaluation de la capacité de l'emprunteur à rembourser le prêt. Elles sont prises au cas par cas et s'appuient idéalement sur un plan d'affaires bien conçu. Elles tiennent également compte des conditions macroéconomiques, comme les perspectives du secteur de l'emprunteur, les perspectives économiques en général, ce qu'il en coûte à la banque pour lever les fonds, etc.
Les banques canadiennes ont suivi les mêmes pratiques prudentes de prêt et utilisé les mêmes excellents systèmes de gestion des risques pour le secteur agricole que pour tout autre secteur d'affaires. Grâce à ces pratiques et systèmes, notre système bancaire a été reconnu quatre années de suite par le Forum économique mondial comme étant le plus solide au monde et s'est classé au premier rang mondial deux années de suite au chapitre de la stabilité financière selon Moody's Investors Service.
L'expérience d'autres pays a montré que la mauvaise gestion du risque a des effets négatifs autant pour les prêteurs que pour les emprunteurs, et ces effets se propagent à travers la communauté rurale et même l'économie dans son ensemble. Un système bancaire qui exige de ses clients un niveau prudent de mitigation et de gestion du risque encourage la compétitivité. Une telle discipline permet aux producteurs agricoles de mieux se positionner pour faire face aux difficultés dans leur secteur et pour tirer avantage du fait que leurs concurrents ne seront peut-être pas en mesure de composer avec ces difficultés.
À long terme, et conformément à l'orientation prudente et responsable à l'égard des prêts, le crédit accordé par les banques s'est élargi proportionnellement à la croissance du secteur agricole. Entre 2001 et 2010, le volume de crédit accordé par les banques a été conforme et pertinent à la croissance de la production économique et au bénéfice d'exploitation net du secteur, ce qui confirme, largement, qu'environ les deux tiers des prêts accordés par les banques sont destinés aux marges de crédit. L'octroi de prêts n'est pas uniquement lié au niveau de l'activité agricole, il est encore plus complexe que l'octroi de prêts contre des avoirs, d'où l'importance pour la banque de bien connaître ses clients et de travailler avec eux en étroite collaboration au fil du temps.
L'objectif des programmes de gestion des risques des entreprises de Cultivons l'avenir est d'offrir une protection contre divers types de pertes et de faciliter la gestion de la trésorerie. Ces programmes sont conçus pour être simples, réceptifs, prévisibles et tangibles. Les banques encouragent leurs clients à participer aux programmes gouvernementaux disponibles afin de pouvoir gérer le risque du marché qui conduit aux fluctuations dans les revenus de leur exploitation. Ceci fournit tant au client qu'au prêteur un niveau de confort additionnel.
Étant donné que les services bancaires reposent grandement sur les relations, travailler avec nos clients est essentiel à la compréhension de leur entreprise. Comme je l'ai mentionné il y a quelques minutes, nos décisions de prêts sont fondées sur l'évaluation de la capacité de l'emprunteur à rembourser les fonds empruntés. Afin qu'un banquier puisse évaluer correctement une exploitation agricole, il doit mesurer plusieurs facteurs, notamment la santé financière du producteur, les perspectives d'avenir du secteur, les perspectives économiques en général et les programmes de gestion des risques de l'entreprise de Cultivons l'avenir auxquels participe l'agriculteur. Non seulement les banques tiennent-elles compte de ces programmes de gestion des risques dans leur évaluation, mais elles administrent directement le programme Agri-investissement, en plus d'avoir participé à la conception et à la mise en place du programme fédéral de réserve pour les pertes sur prêts dans l'industrie du porc, ou PRPPIP, visant à restructurer les prêts du PPA pour les éleveurs de porc. Le programme Agri-investissement est un compte d'épargne offert par les banques pour palier les faibles baisses du revenu agricole. Une fois qu'un producteur agricole effectue un dépôt dans son compte Agri-investissement, le gouvernement verse une cotisation équivalente dans ce compte.
Les banques ont investi du temps et des ressources considérables afin d'aider les gouvernements à honorer leurs engagements dans ce sens. La mise en oeuvre de ces comptes ne s'est pas déroulée sans difficulté. Mais le gouvernement a invité le secteur à intervenir dans le processus dès le départ et a gardé ouvertes les voies de communication.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour mesdames et messieurs les députés. Je suis heureux de m'adresser aujourd'hui au comité au nom de Financement agricole Canada. Je m'appelle Greg Stewart et je suis le président-directeur général de FAC. Je suis venu en compagnie de Lyndon Carlson, notre vice-président principal du marketing.
FAC est une société d'État commerciale. Nous offrons des services financiers et commerciaux à l'industrie agricole et agroalimentaire. En effet, nous offrons à 100 000 clients du financement, du capital de risque, des logiciels de gestion, de l'information et des événements d'apprentissage adaptés aux besoins uniques de l'agriculture.
Nous servons surtout les producteurs primaires, mais aussi les fournisseurs et les transformateurs tout le long de la chaîne de valeur. Vous trouverez de plus amples renseignements au sujet de FAC dans le document que nous vous avons distribué.
FAC appuie le cadre Cultivons l'avenir 2 du gouvernement du Canada. Nous souscrivons à cette vision de l'agriculture, soit une industrie dirigée par des entrepreneurs hautement qualifiés, prêts à prendre des risques et tournés vers l'avenir, qui créent une valeur ajoutée pour notre économie et l'économie mondiale. Dans un monde en évolution rapide, un approvisionnement fiable en aliments salubres est crucial. Le Canada sera de plus en plus appelé à jouer un rôle prépondérant en agriculture. En effet, d'ici 2020, nous serons l'un des rares pays au monde capable de produire assez de nourriture pour subvenir aux besoins de ses propres citoyens, et nous aiderons en même temps à nourrir la population d'environ 200 autres pays.
Comment pouvons-nous élargir davantage les possibilités des entreprises et des secteurs concurrentiels canadiens? J'ai regroupé mes idées sous trois thèmes clés: la taille des fermes ne cesse d'augmenter, et ce n'est pas une mauvaise chose; la gestion agricole est très évoluée; et l'innovation et la productivité sont essentielles.
Tout d'abord, la taille des fermes ne cesse d'augmenter. Des intervenants de toutes les tailles travaillent maintenant en agriculture — des petites fermes aux entreprises commerciales de très grande envergure. C'est une industrie qui fournit un emploi sur huit et qui emploie 2,2 millions de personnes. En fait, le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire est le plus important employeur au Canada. L'industrie compte pour une partie très importante du PIB canadien et influe sur les résultats de notre économie nationale. C'est une industrie importante et complexe, et naturellement de plus en plus diversifiée. Certains croient que les fermes familiales sont en voie de disparition et que les grandes exploitations commerciales ne sont plus vraiment des « fermes ». Chose certaine, la taille des fermes continue de croître, comme elle le fait depuis des générations. Toutefois, presque toutes les entreprises agricoles sont toujours exploitées comme des fermes familiales, malgré leur taille.
Nous devons changer notre mentalité et ne plus percevoir notre industrie comme un petit bateau à la merci d'une mer enragée, qu'il nous faut protéger contre les tempêtes économiques. Nous devons plutôt percevoir l'agriculture comme l'industrie de plusieurs milliards de dollars qu'elle est et l'aider à tirer parti des occasions qui s'offrent à elle, ici et à l'étranger. Lorsque les cycles inévitables et d'autres difficultés se produisent, des politiques et d'autres mécanismes doivent être conçus afin d'aider tous les producteurs à surmonter ces défis. Comme dans toute autre industrie, nous devons comprendre que les grosses entreprises ont des besoins très différents de ceux des petites.
Les décideurs, les intervenants de l'ensemble de la chaîne de valeur et l'industrie elle-même doivent changer leur mentalité relativement à l'importance des grosses et des petites exploitations. Nous gaspillons une énergie précieuse lorsque nous croyons devoir satisfaire les éternels pessimistes ou ceux qui s'accrochent à l'ancienne façon de faire les choses.
Un nombre croissant d'agriculteurs et d'agroentrepreneurs prospères ont déjà adopté cette mentalité et ne se demandent pas s'ils sont trop gros ou trop petits. Ils savent qu'il y a de nombreuses façons de réussir. Et ce qu'ils ont tous en commun, c'est une soif d'apprendre et d'adopter des pratiques d'affaires de pointe. Ils veulent que le gouvernement et les Canadiennes et Canadiens de tous les horizons les perçoivent comme des gens d'affaires évolués.
En deuxième lieu, la gestion agricole est évoluée. Les percées et les nouvelles technologies de production auraient été vues comme de la science-fiction il y a moins d'une génération. Grandes ou petites, toutes les fermes et les agroentreprises doivent maîtriser un ensemble d'aptitudes en gestion difficiles et complexes. Au fond, les producteurs sont comme tout autre propriétaire d'entreprise. Par le passé, les fermes étaient souvent exploitées par un ou deux ouvriers agricoles. Elles le sont maintenant par une équipe complète et par des spécialistes externes; elles exigent non seulement une connaissance approfondie des méthodes de production, mais aussi du marketing, des finances, des RH et des TI.
Les producteurs ont besoin d'information pour acquérir des compétences et les perfectionner dans ces secteurs. C'est ainsi qu'ils pourront tirer parti de leur positionnement au sein de la chaîne d'approvisionnement agroalimentaire, tant sur le plan national qu'international. Notre communauté agricole reconnaît le besoin d'apprendre et d'innover. Par exemple, plus de 14 000 producteurs ont pris part, l'an dernier, aux forums d'apprentissage du FAC. Nous avons plus de 33 000 abonnés à notre bulletin hebdomadaire FAC Express qui, selon nos recherches, est le bulletin électronique sur le secteur agricole le plus lu au Canada. De plus, nous comptons plus de 75 000 abonnés à notre magazine AgriSuccès, qui présente des histoires de réussite sur le plan de la gestion d'entreprises agricoles.
Ce ne sont là que deux publications offertes par FAC. Nous savons que les agriculteurs ont aujourd'hui accès à de nombreuses sources pour obtenir des renseignements agricoles pertinents, précis et actuels.
Selon les données de Statistique Canada, l'inscription à des programmes universitaires en agriculture a grimpé de 16 p. 100 au cours des cinq dernières années, avec une hausse de 19 p. 100 du nombre d'inscriptions chez les femmes. Vous pouvez voir que l'agriculture canadienne est une industrie diversifiée et complexe qui attire les meilleurs et les plus brillants candidats des deux sexes.
Les agriculteurs qui connaissent du succès savent que l'acquisition de connaissances est nécessaire pour maintenir des pratiques de gestion évoluées et à jour.
Pour ce qui est de l'innovation et de la productivité, les consommateurs canadiens ont accès à des aliments de la plus haute qualité et qui sont parmi les moins dispendieux et les plus salubres au monde. Cet état des choses est directement lié à l'innovation et au gain de productivité au sein de la chaîne d'approvisionnement agroalimentaire.
Les pressions exercées par la mondialisation, les populations mieux nanties et plus nombreuses dans les pays émergents ainsi que les nouvelles tendances en matière de consommation alimentaire au pays ont créé de nouvelles occasions pour les agroentreprises canadiennes. La population mondiale en croissance doit pouvoir compter sur des sources d'alimentation qui sont salubres et fiables. Les possibilités d'exportation vers les marchés étrangers continueront de croître. En même temps, l'émergence de fournisseurs à faibles coûts dans les marchés émergents pose de nouveaux défis à l'industrie canadienne.
L'innovation et la productivité demeureront des facteurs essentiels à la prospérité de l'industrie agroalimentaire pour de nombreuses années à venir. Un marché hautement novateur continuera d'entraîner des retombées positives pour les agroentreprises et les ménages canadiens.
La recherche en agriculture révèle que des taux élevés de rendement et un financement soutenu profitent aux agriculteurs des quatre coins du Canada. Par exemple, des scientifiques canadiens du domaine des cultures ont mis au point le canola, qui est devenu l'une des plus importantes cultures commerciales au Canada. Les découvertes de demain joueront un rôle tout aussi important. C'est aussi simple que de se rappeler que deux variétés d'une même culture peuvent produire des rendements, voire des profits, radicalement différents.
Afin de nourrir les populations du monde entier, nous devons nous assurer que les agriculteurs canadiens peuvent tirer profit d'avancées scientifiques dans le domaine agricole. L'innovation et la productivité sont essentielles à la réussite future de l'industrie. C'est pourquoi nous reconnaissons le travail remarquable qu'accomplissent des organismes comme Agriculture et Agroalimentaire Canada, le Conseil national de recherches du Canada ainsi que le Crop Development Centre, et encourageons le gouvernement à continuer de les soutenir.
Voilà quelques idées qui nous permettront d'atteindre un objectif que je juge réaliste: celui d'avoir la meilleure économie agricole au monde. Cet objectif nous permettra de créer des emplois et de nouvelles possibilités pour de nombreux Canadiens.
Pour terminer, l'agriculture est une industrie extrêmement diversifiée. Alors qu'un grand nombre de secteurs connaissent beaucoup de succès, comme vous le savez, certains éprouvent des difficultés. Je tiens à remercier nos collègues de l'industrie et du gouvernement de leur collaboration afin de relever certains de ces défis. Par exemple, en partenariat avec ACC et d'autres prêteurs, nous avons travaillé de concert avec les clients du secteur porcin pendant une période difficile afin de leur offrir un appui stratégique au moyen du Programme de réserve pour pertes sur prêts dans l'industrie du porc, ou PRPPIP. J'ai la ferme conviction que ces efforts ont permis de sauver des entreprises clés de cette industrie, à court et à long terme.
FAC est au service exclusif de l'agriculture; nous sommes donc là pour nos clients, peu importe le cycle économique. C'est d'ailleurs la philosophie sous-jacente de notre programme de soutien à la clientèle. FAC connaît le rôle qu'elle peut jouer pour aider ses clients à surmonter des circonstances économiques, climatiques et sectorielles difficiles, dont ils ne sont pas responsables. Il ne s'agit pas de charité, mais plutôt d'un coup de main en retour du travail acharné et de l'esprit d'initiative, qui ont toujours été au coeur des exploitations agricoles canadiennes.
En règle générale, les institutions financières canadiennes s'assurent que les producteurs et les agroentrepreneurs canadiens ont accès au crédit dont ils ont besoin. Toutes les institutions financières ont été en mesure d'offrir du financement à coût abordable en raison des faibles taux d'intérêt actuels, et les producteurs en ont profité. Mais ce qui demeure vrai tant pour nous que pour nos concurrents, c'est que la réussite ou l'échec d'une entreprise se mesure au bout du compte par la solidité de ses relations avec ses clients et par le service qu'elle leur offre.
Pour concrétiser la vision de l'agriculture décrite dans le cadre Cultivons l'avenir 2, nous devons adopter une mentalité compatible avec notre désir d'avoir une industrie concurrentielle et florissante. Nous devons davantage parler d'occasions plutôt que de défis. Et quand je dis « nous », j'inclus tout le monde — les agriculteurs, les institutions financières, les médias et le grand public. L'agriculture est un secteur exigeant. Toutefois, les perspectives sont plus que jamais favorables.
Le groupe consultatif Vision de FAC recueille les commentaires de quelque 9 000 producteurs et agroentrepreneurs canadiens. Plus des trois quarts des répondants au sondage sont d'avis que la situation de leur exploitation ou de leur entreprise sera meilleure dans cinq ans.
Les agriculteurs, plus particulièrement ceux de la prochaine génération, doivent être fiers de cette industrie. Ils ont besoin de conseillers d'orientation professionnelle qui leur recommanderont de poursuivre une carrière en agriculture en raison de leur grand potentiel. Ils ont besoin de financement assorti de modalités de remboursement acceptables et de taux concurrentiels qui leur permettront de réaliser leur plein potentiel en démarrant leur propre exploitation. Et n'oublions pas de parler du prix abordable des aliments. Même s'il existe une perception selon laquelle les prix des aliments ont beaucoup grimpé, la réalité est que les ménages actuels consacrent, proportionnellement à leur budget, beaucoup moins d'argent à l'achat d'aliments que ceux de la génération précédente.
Ensemble, tous ces éléments nous permettent de dresser un portrait fascinant de notre industrie et des gens qui la composent.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
:
Comme je l’ai mentionné dans mon préambule, notre entreprise est le chef de file mondial de la conception, du développement technique et de la fabrication de wagons. Bon nombre des travaux que nous exécutons sont brevetés. Les innovations de National Steel Car dans le domaine ferroviaire font l’objet de plus de 250 brevets. En tout temps, 50 de nos brevets attendent d’être adoptés.
Nous avons passé beaucoup de temps à réfléchir à ce programme de renouvellement du parc canadien de wagons céréaliers. Durant notre exposé, nous avons montré les avantages substantiels qu’offrait ce nouveau matériel comparativement à l’ancien.
Pour reprendre l’une des questions que vous avez soulevées, comment cette innovation désengorge-t-elle les ports? Imaginez que ce matériel est un énorme convoyeur qui transporte les céréales vers les ports. Le silo permet à 200 wagons de décharger leurs céréales en même temps, mais chacun de ces wagons est beaucoup plus petit qu’il pourrait l’être et sa capacité est inférieure à celle de nos nouveaux wagons, alors ce processus requiert beaucoup de temps.
Pour être chargées sur un navire et exportées, ces céréales doivent être mises dans un silo. Le temps requis pour… En 24 heures, vous disposez d’un laps de temps limité pour décharger ces céréales. Si, comme nous l’avons démontré dans notre exposé, chacun de vos wagons est petit et inefficace, la quantité de céréales mise en silo est beaucoup moins importante qu’elle pourrait l’être si vous disposiez d’un matériel plus neuf, dont la capacité était supérieure. Vous êtes en mesure de décharger et de mettre dans un silo beaucoup plus de céréales par heure, ce qui permet un chargement plus rapide du navire et élimine les surestaries. Les navires peuvent entrer et sortir des ports plus rapidement. Le fait de pouvoir acheminer rapidement les céréales vers les marchés représente un énorme avantage pour les cultivateurs et tous les membres de la chaîne d’approvisionnement.
Les silos des Prairies… Cela permet aux compagnies de chemins de fer de transporter en un seul voyage un tonnage beaucoup plus élevé vers les ports et de réduire leur empreinte carbone.
Grâce à ce système, il est possible de transporter en quatre voyages ce qu’on transporte en ce moment en cinq voyages. Imaginez cinq départs de train constitué de, disons, 200 wagons chacun. À l’aide de ce nouveau matériel, quatre départs de train suffiront à transporter le même fret. C’est ainsi qu’on réduit l’empreinte carbone et qu’on accroît l’efficacité et la cadence de déchargement dans les ports ou à destination. Voilà comment tout cela fonctionne.
:
Je vous remercie tous de votre présence et de vos importantes contributions à l’industrie agricole.
Vous ne seriez pas venus ici, si vous n’étiez pas prêts à répondre à quelques questions plus difficiles. Alors, si vous prenez cela en considération, vous ne serez pas froissés par certaines de mes questions.
Je m’adresse d’abord aux représentants de Financement agricole Canada. Mes questions découlent de conversations que j’ai eues avec des gens qui visitent mon bureau et qui me parlent.
J’ai entendu des coopératives d’épargne et de crédit ainsi que d’autres institutions financières du secteur privé exprimer quelques inquiétudes par rapport à la croissance rapide de votre part de marché, qui a augmenté de 28 p. 100 depuis 1993 et qui, si cette croissance se maintient, pourrait connaître une hausse de 50 p. 100 au cours des 10 à 15 prochaines années. Bien entendu, vous êtes avantagés, car vos fonds vous coûtent moins cher, la surveillance réglementaire dont vous faites l’objet est limitée et vous n’êtes pas tenus de payer des impôts fédéraux et provinciaux. Je me demande simplement comment vous allez répondre à cette question parce que, manifestement, d’autres personnes cherchent à obtenir une part de votre clientèle, mais elles sont désavantagées.
Mon autre question est la suivante: Votre mandat n’a pas été examiné depuis 1999–2000, et nous nous demandons si le temps ne serait pas venu de le faire. Nous appuieriez-vous si nous entreprenions un examen parlementaire de votre mandat?
Vous avez parlé d’innovation. Nous savons tous qu’il y a une pénurie de capital de risque. Je ne peux pas vous dire combien de fois j’ai parlé au FAC dans le but que votre organisation appuie l’innovation à l’échelle locale — je parle au centre d’innovation local, au nom de Guelph. Je ne cherche pas à vous critiquer mais, malgré le grand nombre de réunions que j’ai organisées, je ne vois pas FAC contribuer de manière substantielle à l’innovation et à la commercialisation, et prévenir l’exportation de toutes nos merveilleuses idées vers les États-Unis. Je me demande si vous pourriez prendre des engagements en ce sens.
Mais avant que vous interveniez, je tiens à poser une question au secteur bancaire afin que toutes mes questions soient formulées. En date du 31 décembre 2010, l’endettement agricole s’élevait à 66,4 milliards de dollars, soit une hausse de 6,1 p. 100 par rapport à la période précédente. Je m’attends à ce que les agriculteurs éprouvent quelques difficultés financières si nos taux d’intérêt augmentent. Cela pourrait arriver. C’est une véritable possibilité. Par exemple, les gens empruntent la valeur totale de leur contingent. Je vais vous demander comment vous planifiez de régler le problème. Et comment pouvons-nous nous protéger aujourd’hui contre cette éventualité?
Commençons par Greg.
:
Je vous remercie des questions.
Je vais peut-être répondre brièvement à votre dernière question, qui porte sur l'aspect du capital de risque.
À ce jour, FAC a investi plus de 100 millions de dollars en capital de risque, ce qui a aussi permis d'attirer 150 millions de dollars en capital de risque supplémentaire d'autres organismes. Nous avons tout récemment autorisé l'investissement de 50 millions de plus dans l'industrie. Donc, nous nous sommes engagés à essayer de faire ce dont vous avez parlé.
Pour revenir à la première question sur la compétitivité, nous prenons cela au sérieux. Depuis que nous avons reçu le mandat d'emprunter du gouvernement fédéral, nous n'avons pas modifié notre politique d'établissement des prix. En réalité, on peut affirmer que nous savons pertinemment que lorsqu'on en fait rapport, dans 88 p. 100 des cas, notre prix est identique ou plus élevé que celui de notre concurrent.
Si notre politique d'établissement des prix nous permet de trouver de nouveaux clients, ce n'est pas intentionnel. Les clients nous disent qu'ils sont prêts à payer plus pour faire affaire avec FAC — et nous avons beaucoup d'exemples qui le démontrent — pour diverses raisons, c'est-à-dire notre engagement envers l'industrie, la compétence de notre personnel, nos produits, etc.
Nous faisons aussi un suivi du nombre de fois où, par rapport aux ententes, nous sommes en concurrence avec d'autres. Pour les ententes de moins de 1 million de dollars, notre personnel sur le terrain nous indique que nous sommes en concurrence dans moins de 20 p. 100 des cas. Donc, à part nous, les gens ne semblent pas être trop empressés de faire des affaires dans ce domaine. Il n'y a aucun doute que ceux qui traitent avec nous reviennent et font de nouveau affaire avec nous. Cependant, s'il y avait un intérêt important, quelqu'un cognerait à leur porte pour essayer d'attirer cette clientèle. Ce n'est pas ce qu'on nous dit. Pour ce qui est des prêts de plus de 1 million de dollars, le pourcentage de concurrence augmente à 48 p. 100. Donc, il y a sans doute un intérêt — ou plus d'intérêt — pour les prêts importants, mais il n'en demeure pas moins que c'est dans moins de 50 p. 100 des cas.
La croissance n'est pas attribuable au fait que FAC impose ses produits et services aux autres. Nous sommes en croissance parce que nos clients nous incitent à les servir et à les aider à faire grandir leurs entreprises pour qu'ils puissent atteindre leurs objectifs, étendre leurs activités et créer des emplois au Canada. Voilà pourquoi il en est ainsi.
:
S'il vous suivait partout, monsieur le président, il pourrait apprendre par osmose.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Gerry Ritz: Merci, monsieur le président.
Je suis certainement heureux d'être ici aujourd'hui. Je tiens à vous remercier des efforts que vous déployez pour faire progresser le secteur agricole, et notamment de vos travaux relatifs à Cultivons l'avenir 2 et au renforcement de la compétitivité dans le secteur.
Comme vous, notre gouvernement sait que l'agriculture joue un rôle essentiel dans notre économie. Nous travaillons d'arrache-pied avec l'industrie pour l'aider à croître et à demeurer concurrentielle, et pour éliminer les obstacles à la concurrence. De nombreux secteurs agricoles fonctionnent actuellement à plein régime: les prix et les revenus sont plus élevés, la demande a augmenté et les prévisions sont favorables. Nous recevons de très bons résultats, jusqu'ici, pour 2011; en effet, les recettes du marché agricole ont augmenté de presque 11 p. 100 entre janvier et septembre, grâce à des augmentations de prix de l'ordre de dizaines de dollars pour les céréales, les oléagineux, les bovins et les porcs. Manifestement, nos agriculteurs gagnent plus d'argent sur le marché, et c'est une excellente nouvelle.
Ce qui est encore mieux, c'est que les agriculteurs gardent une plus grande partie de cet argent grâce aux profits records qu'ils ont réalisés l'an dernier, soit les plus élevés depuis deux décennies. Et puisque nous diminuons encore nos taux d'imposition des sociétés de 1,5 p. 100, les agriculteurs en profitent bien. En même temps, nous continuons d'appuyer les agriculteurs canadiens durant les périodes difficiles; vous pouvez vous en rendre compte dans le Budget supplémentaire des dépenses.
Vous constaterez que le Budget supplémentaire des dépenses reflète de façon appropriée les défis auxquels ont fait face les agriculteurs canadiens. Une bonne partie de ce budget représente l'aide d'urgence fournie aux producteurs touchés par les inondations en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et au Québec. Par ailleurs, notre gouvernement investit davantage pour protéger les consommateurs et préserver l'excellente réputation de l'industrie alimentaire du Canada, ici et à l'étranger.
Étant donné que nous nous sommes engagés à continuer d'améliorer la salubrité des aliments, et sous l'excellente gouverne de George Da Pont, notre président, l'agence a reçu les ressources nécessaires pour embaucher un grand nombre de nouveaux inspecteurs. Ces cinq dernières années, le personnel d'inspection de l'ACIA a augmenté de 733 employés. L'agence a aussi mis en oeuvre une stratégie nationale de recrutement qui fournira un bassin d'inspecteurs pendant de nombreuses années. C'est pourquoi, dans le budget de 2011, 100 millions de dollars sur une période de cinq ans ont été accordés à l'agence pour appuyer le travail des inspecteurs.
Nous réduisons aussi le fardeau administratif pour aider les agriculteurs à demeurer concurrentiels et à réaliser des profits sur le marché. Comme vous le savez, c'est en acceptant des commandes qu'on fait de l'argent, et non en remplissant des formulaires gouvernementaux. En réponse à la motion du député de Lambton—Kent—Middlesex visant à aider les agriculteurs canadiens à avoir accès aux intrants agricoles qui sont offerts aux producteurs dans d'autres pays, nous nous sommes efforcés de simplifier les règlements. La plupart sont sous la compétence de l'ARLA, à Santé Canada, comme vous le savez, mais les engrais sont sous la compétence de l'ACIA, et George et son équipe ont travaillé sans relâche pour réduire la charge de travail en retard. Nous avons finalement rattrapé ce retard, et nous progressons. Ce sont donc de bonnes nouvelles.
Les agriculteurs et les entreprises agricoles profitent maintenant d'un processus d'approbation réglementaire où l'on tire parti beaucoup plus souvent des recherches et des approbations effectuées à l'étranger afin d'accélérer l'approbation des produits ici même, au Canada. Nous avons envoyé un message clair à l'industrie: nous l'écoutons et nous l'appuyons. Nous continuerons de travailler fort pour créer des conditions qui donnent aux agriculteurs les règles du jeu plus concurrentielles qu'ils demandent.
Nous renforçons la confiance des Canadiens et de nos partenaires commerciaux à l'égard de la qualité et de la salubrité des aliments du Canada. Notre gouvernement sait que le commerce est essentiel à nos exploitations agricoles, étant donné qu'entre 50 et 80 p. 100 des produits sont exportés. C'est pourquoi nous avons collaboré avec l'industrie pour ouvrir, rouvrir et agrandir des marchés aux quatre coins de la planète. Le secrétariat de l'accès au marché de notre gouvernement a été un excellent vecteur de réussite.
De concert avec l'industrie, nous sommes revenus au pays avec des résultats réels et tangibles pour nos agriculteurs, nos producteurs et nos transformateurs. Les résultats sont là: l'an dernier, nos exportations de produits agroalimentaires et de produits de la mer ont dépassé les 39 milliards de dollars. Il s'agit du deuxième meilleur résultat de notre histoire, ce qui nous hisse parmi les cinq meilleurs exportateurs agroalimentaires au monde.
Dernièrement, le secrétariat a publié un rapport qui souligne nos réalisations de la première année dans 10 marchés principaux. Par exemple, en Russie, nos exportations de boeuf ont plus que triplé. En Chine, nous avons négocié des mesures transitionnelles pour les exportations de semences de canola, ce qui a permis aux agriculteurs de maintenir des exportations de canola de près de deux milliards de dollars vers ce marché essentiel. Aux États-Unis, nous avons accru considérablement les débouchés pour l'exportation de canola canadien en vue de la production de biodiesel; selon les estimations de l'industrie canadienne du canola, ce marché représente 450 millions de dollars par année. Partout où nous allons, nous rencontrons de nouveaux clients qui veulent acheter des produits canadiens.
Les échanges libres et l'ouverture commerciale créent des emplois, accroissent la prospérité et rendent notre pays plus concurrentiel sur le marché mondial. Notre gouvernement le comprend bien. C'est pour cette raison que nous avons conclu des accords de libre-échange avec neuf pays en moins de six ans, et c'est également pourquoi nous sommes en négociations avec beaucoup d'autres pays, dont l'Union européenne et l'Inde, deux des plus grands marchés mondiaux, tout en protégeant la gestion des approvisionnements.
Comme l'a dit le premier ministre à la Chambre, l'autre jour:
Lorsque nous nous présentons à la table de négociation, notre intention est toujours de... nous protégeons et nous défendons les intérêts de tous les secteurs canadiens, y compris le secteur de la gestion des approvisionnements.
La gestion de l’offre, comme vous le savez, est un système qui fonctionne et que notre industrie veut.
Il y a deux semaines, nous avons déposé des textes législatifs visant la mise en oeuvre des accords de libre-échange avec le Panama et la Jordanie, deux marchés qui gagnent beaucoup en importance au Canada. Nous continuons à nous efforcer de faire en sorte que nos agriculteurs puissent bénéficier de conditions équitables.
Il y a deux ou trois semaines, l'Organisation mondiale du commerce a donné raison au Canada qui alléguait que la mention obligatoire du pays d'origine sur les étiquettes aux États-Unis était discriminatoire. Il s'agit d'un pas important pour notre industrie des productions animales, et nous collaborerons avec nos amis américains pour créer une industrie des productions animales plus solide et plus rentable des deux côtés du 49e parallèle.
Nous nous efforçons également d'uniformiser les règles du jeu au Canada grâce à la Loi sur le libre choix des producteurs de grains en matière de commercialisation. Cette loi remédiera à un problème de longue date et établira des conditions équitables entre les producteurs de céréales de l'Ouest canadien et les agriculteurs de l'Ontario et des autres régions du Canada. Nous discutons avec les représentants de l'industrie et de la Commission canadienne du blé pour nous assurer que les producteurs et les autres intervenants pourront compter sur une clarté et une prévisibilité maximales tout au long de la transition vers un marché libre.
Nous avons établi un groupe de travail qui examinera les questions logistiques relatives aux cultures. Nous pouvons déjà constater les progrès réalisés dans le dossier des investissements à valeur ajoutée dans l'Ouest canadien. Le libre choix en matière de commercialisation stimulera l'innovation dans la transformation à valeur ajoutée et la création de nouveaux marchés à créneaux très intéressants d'un bout à l’autre des Prairies.
Notre gouvernement sait bien que l'innovation améliore la compétitivité. Voilà pourquoi nous avons prévu dans notre dernier budget 50 millions de dollars pour stimuler la croissance dans le secteur agricole et notre économie. Le Programme d'innovations agricoles vise à accélérer le rythme des innovations et à faciliter la commercialisation des produits et des technologies novatrices. Il rehaussera la productivité et la compétitivité du secteur agricole canadien et aidera à tirer profit des débouchés sur les marchés nationaux et mondiaux.
Je suis fier du soutien continu de notre gouvernement à l'innovation en agriculture. L'innovation sera un outil essentiel pour nos agriculteurs et nos transformateurs qui devront satisfaire à la demande mondiale croissante. Il est ahurissant de penser que la population mondiale devrait atteindre 7,6 milliards d’humains d'ici 2020; elle se chiffre actuellement à 7 milliards. Il faudra donc nourrir quelque 68 millions de bouches de plus par année, ce qui représente des possibilités et des défis intéressants pour notre secteur agricole.
Si nos producteurs et nos transformateurs veulent continuer de nourrir le monde, ils devront pouvoir compter sur des outils adéquats. Depuis trois ans, le cadre Cultivons l'avenir a permis d'offrir des programmes flexibles et proactifs qui aident les agriculteurs à s'attaquer aux difficultés réelles de leur secteur. Comme vous le savez, l'accord Cultivons l'avenir prend fin le 31 mars 2013. Nous continuerons de discuter avec les représentants de l'industrie et des gouvernements provinciaux et territoriaux pour en arriver à façonner un nouveau cadre agricole pour l'avenir qui nous aidera à effectuer la transition vers un secteur plus moderne, plus novateur, plus concurrentiel et plus rentable qui sera un gage de succès au cours de la prochaine décennie.
Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux ont approuvé l'orientation du prochain cadre lors de leur réunion annuelle qui a eu lieu en juillet dernier à Saint Andrews, au Nouveau-Brunswick. Les ministres sont d'accord pour dire que le prochain cadre stratégique doit aider le secteur agricole à tirer profit des débouchés dans les marchés émergents. Nous serons appuyés par la recherche et le développement de calibre mondial, une nouvelle génération d'agriculteurs et un système de réglementation efficace. Je m’attends à ce que la vision du prochain cadre stratégique s'inspire d'une approche moderne, cohérente et intégrée pour un secteur progressiste qui devra relever les défis liés à une économie mondiale concurrentielle où les activités se déroulent à un rythme effréné.
Deux séries de discussions avec l'industrie ont déjà été menées à bien. Une troisième série, qui mettra l'accent sur le concept du programme, se tiendra l’année prochaine. Bien sûr, l’excellent travail réalisé ici nous sera d’une aide très précieuse dans nos travaux en vue de concevoir un nouveau cadre qui vise le succès de nos agriculteurs et de nos transformateurs.
Monsieur le président, comme vous et les autres membres de votre comité dynamique, j'envisage avec optimisme l'avenir du secteur agricole canadien. Je sais aussi que tous les membres du comité, peu importe leur allégeance politique, souhaitent la croissance et la prospérité de notre secteur agricole. Je me réjouis à l’idée de collaborer avec vous au cours de l'année qui vient pour offrir de nouvelles possibilités à nos agriculteurs et à nos transformateurs.
Je serai heureux de répondre à vos questions, monsieur le président.
Merci.
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, de votre présence. Veuillez nous excuser de vous avoir convoqué à la dernière minute. Nous vous sommes très reconnaissants d’avoir répondu très rapidement à notre demande. Merci beaucoup.
J’aimerais opposer brièvement la position du gouvernement, que vous appelez le commerce libre et ouvert, aux positions possibles de certains de nos concurrents. Vous vous êtes servi du projet de loi C-18 sur la Commission canadienne du blé pour favoriser le marché libre ce qui vient s’opposer à ce que nos concurrents et nos futurs partenaires commerciaux appellent le marché captif, soit la gestion de l’offre.
Nous sommes clairement entrés dans une nouvelle ère avec l’UE, avec laquelle nous négocions, et bientôt avec les pays du Pacifique, comme la Nouvelle-Zélande. Nous constatons la juxtaposition d’un marché libre pour le blé, comme vous l’avez décrit, et d’un marché captif lié au système de gestion de l’offre, comme nos partenaires étrangers le voient, et nous tentons de conclure des accords avec eux. Comment arriverons-nous à résoudre la quadrature du cercle à la lumière de ce que le ministre a affirmé en Chambre, à savoir qu’on discute de la gestion de l’offre, comme de tout le reste, mais que les partenaires finissent par faire marche arrière et la retirer?
J’ai un dernier commentaire à faire avant de vous laisser répondre. Le ministre du Commerce international a dit aujourd’hui en réponse à une question de l’opposition sur les céréales: « Que voulez-vous qu’on en fasse? Voulez-vous qu’on fasse du pain au Canada? Nous allons l’exporter. » Ces propos laissent vraiment sous-entendre que le ministre du Commerce international parle d’un marché d’exportation pour un produit brut, tandis que le ministre de l’Agriculture parle — avec raison et c’est louable — de valeur ajoutée. Donc, comment résoudrons-nous ces épineux problèmes, monsieur le ministre?
:
Non, un tel plafond... on doit nommer certaines choses. Mais nous avons certainement la capacité sous ce nom — le Fonds d'innovation — de commercialiser de bonnes idées. Nous pouvons le faire ainsi. Nous examinerons donc chaque aspect, chaque situation au cas par cas et nous évaluerons quelle est la meilleure voie à suivre. Si cela semble être une très bonne idée, nous serons là et nous les aiderons à mobiliser d'autres groupes. Il faut quelqu'un pour diriger. Comme vous le savez, il y a souvent de bonnes idées un peu partout au pays, mais certaines sont conçues en cloisonnement.
Les chercheurs sont excellents dans la recherche, mais dès qu'ils ont trouvé ce qu'ils cherchent, c'est mis de côté. Cette partie doit être jointe à celle de la Colombie-Britannique, par exemple, et c'est ce que nous espérons faire et nous efforçons de faire, sur le plan agricole, avec les 50 millions de dollars du budget de 2011. Nous avons eu des programmes semblables, dont le DPAI, qui visaient ce but et qui ont connu beaucoup de succès. Bien souvent, il ne faut pas beaucoup d'argent pour passer à la prochaine étape et faire avancer les choses. Nous avons hâte de mettre cela en route. Comme vous le savez, cette loi budgétaire a été adoptée il y a peu de temps, et nous allons maintenant nous pencher sur les dépenses du programme. On parle de quelque 11 millions de dollars pour l'exercice en cours, et le reste suivra la deuxième année. Il s'agit d'un programme de deux ans.
Pour ce qui est du plafond de 200 millions, c'est un chiffre; c'est un plafond. Je peux vous assurer qu'il n'y a pas autant d'argent dans ce fonds. Il est à Winnipeg, à la Commission canadienne du blé. Ce n'est pas mon argent, ni celui des agriculteurs. C'est l'argent qui se trouve dans le fonds de prévoyance et qui a toujours été complètement séparé des comptes communs. Les fonds de prévoyance ont toujours été constitués des profits que la commission génère grâce à la couverture, aux contrats, même à l'argent généré avec l'argent, et à ses différentes initiatives commerciales. Ensuite, ces fonds sont utilisés pour promouvoir les activités de la Commission canadienne du blé au sein même de la Commission canadienne du blé. On mettra en place des laboratoires, par exemple, grâce à ces fonds.
Au printemps dernier, juste avant les élections, la Commission canadienne du blé nous a demandé de relever le plafond à 100 millions de dollars. Nous avons examiné ce qu'elle proposait de faire avec ces fonds. Nous avons accepté, mais ce n'est que cet automne que nous l'avons fait, en raison des élections, entre autres. C'était déjà approuvé, mais il nous fallait simplement passer à travers les aspects juridiques du Conseil du Trésor.
:
Certainement. Comme vous le savez, le gouvernement fédéral et les provinces et territoires se partagent les programmes de gestion des risques et toute la série de programmes dans une proportion de 60 p. 100 et 40 p. 100 respectivement. Donc, nous travaillons ensemble. Nous faisons également participer l'industrie à l'élaboration des nouveaux programmes, pour savoir ce qui a donné ou non de bons résultats et ce que l'industrie voit changer. Comme vous le savez bien, monsieur Hoback, l'agriculture s'est transformée radicalement au cours des 10 dernières années, des cinq dernières années, et elle se transforme de jour en jour; nous voulons donc nous assurer que nous prenons également en compte le potentiel de changement.
Les provinces et les territoires demandent toujours davantage de souplesse. Nous comprenons cela. Presque tous les programmes sont maintenant offerts par les provinces et les territoires. Actuellement, seuls les programmes du Manitoba et de la région atlantique sont offerts par une entité du gouvernement fédéral. Les autres provinces ont décidé de relever le défi consistant à offrir leurs propres programmes, et si le Manitoba voulait le faire, nous prendrions certainement cela en considération afin de diminuer le retard et de nous assurer que les agriculteurs obtiennent la négociabilité, la prévisibilité et la rapidité dont ils ont besoin.
La période nécessaire pour mettre en oeuvre les programmes s'améliore. Les formulaires à remplir sont plus courts, et les agriculteurs sont de plus en plus à l'aise dans cette démarche. Cela dit, le meilleur soutien est un marché solide, et nous avons la chance qu'il le soit, ces derniers temps, sauf pour ce qui est des régions inondées et des problèmes liés à l'assurance-récolte, notamment. Les programmes ont été efficaces. Ce sont des programmes fondés sur la demande.
Le budget prévu pour le programme Agri-relance est de 125 millions de dollars. L'an dernier, nous étions autour de 450 millions. C'est un programme axé sur la demande, alors ne soyez pas surpris de voir un chiffre plus élevé. Par contre, quand le chiffre est inférieur, cela signifie qu'il n'y a pas eu beaucoup de demandes pour ce programme durant l'année. Nous voyons ce genre de fluctuation d'une année à l'autre.
Nous voulons agir d'une façon moins réactive et plus proactive dans la prochaine série de discussions sur les programmes. Nous en avons eu deux avec l'industrie et nous en avons beaucoup avec les provinces et les territoires. Je rencontre régulièrement certains de mes collègues des provinces. Les ministres de la Saskatchewan et de l'Alberta étaient ici, l'autre jour. En plus d'avoir fait une grande annonce au sujet du projet de loi , nous avons aussi parlé de la nouvelle génération de programmes. Hier, à Winnipeg, j'ai rencontré Stan Struthers. Nous avons discuté durant environ une heure des nouveaux programmes et de la voie à suivre pour aider encore davantage les agriculteurs.
C'est un exercice intéressant. Les agriculteurs veulent tirer un revenu du marché, pas de leur boîte aux lettres. Nous le comprenons. Nous n'allons pas envoyer des fonds seulement pour le faire. Nous allons veiller à agir de façon stratégique. Nous aiderons à la commercialisation et au développement. Nous avons besoin de nouvelles variétés de blé. La Commission canadienne du blé couve une variété de blé de printemps des Prairies canadiennes d'utilité générale, du blé roux, qui produira 100 boisseaux l'acre et qui est aussi bonne que la plupart des variétés de blé de mouture.
Voilà le type de transitions que nous visons. Nous voulons nous assurer qu'il y aura beaucoup plus de recherche et d'innovation, et que les produits pourront être commercialisés.
Merci, monsieur le président. Auriez-vous l'obligeance de nous faire signe après deux minutes et demie?
Merci, monsieur le ministre, d'être venu témoigner.
Et merci à M. Knubley. Je suis content de vous revoir.
Monsieur Da Pont, je vous félicite de votre nouveau poste et je suis content de voir.
À propos de la toute récente réduction tarifaire sur les concentrés de jus de pomme, je me demande si vous en avez analysé la portée pour nos fruiticulteurs. C'est là ma première question.
Deuxièmement, j'aimerais donner suite à la lettre que je vous ai adressée le 7 novembre dernier, monsieur Da pont, à propos de la viande de cheval, qui suscite quelques inquiétudes au plan sanitaire. En effet, les chevaux ne sont pas élevés aux fins de production alimentaire. Leur viande comporte souvent, à des degrés assez élevés, des médicaments interdits, tels que la phénylbutazone, dans la consommation humaine. Selon certaines études, telles que celle publiée dans l'Irish Veterinary Journal, ce médicament causerait de l'anémie anaplasique chez les enfants. L'Union européenne appose désormais des timbres aux nouveaux passeports pour équidés âgés de plus de six mois, indiquant qu'ils sont exclus de la chaîne alimentaire. Nous importons quelque 50 000 chevaux aux fins d'abattage, dont 85 p. 100 auront probablement pris des médicaments.
Plus précisément, je me demande quel est le pourcentage des dépistages effectués sur les organes des chevaux. Quels sont la méthodologie et le mécanisme de dépistage utilisés pour s'assurer que la viande de cheval est saine et ne contient pas de phénylbutazone? Les abattoirs tiennent-ils des documents d'identité et ces documents sont-ils vérifiés par l'Agence pour déceler d'éventuelles fraudes?
Si vous n'avez pas les réponses sous la main, monsieur Da Pont, je serais heureux de les recevoir par écrit. Je n'ai rien d'autre à ajouter.
:
En deux mots, monsieur Lemieux, la réponse est non, nous n'avons pas fait de compromis sur la gestion de l'offre et nous n'avons pas l'intention d'en faire. Nous y voyons un élément précieux de notre système agricole et, en fait, un atout très précieux pour les consommateurs canadiens. Quand vous songez aux problèmes associés aux denrées faisant l'objet de gestion de l'offre dans le reste du monde, nous n'avons pas eu ces problèmes au Canada tout simplement parce que nos familles d'agriculteurs ont pris tous les moyens nécessaires pour assurer la biosécurité et la sécurité alimentaire à toutes les étapes. Elles ont fait un excellent travail et sont à l'avant-garde dans le monde entier par rapport à la traçabilité et à la capacité d'assurer la biosécurité dans tous les processus menant à la transformation.
Des entreprises de transformation de calibre mondial viennent maintenant chez nous pour tirer parti de nos produits laitiers. Les yoghourts Danone au Québec songent maintenant à s'implanter en Ontario et procèdent à des essais de fonctionnement en raison de la qualité constante de notre lait. Nous y voyons un réel avantage.
Je sais qu'il y a beaucoup de gens… Et j'en ris avec mon bon ami Garth Whyte de l'association des restaurateurs qui se plaint sans cesse du prix du lait. Mais du même souffle, il ne va pas jusqu'à comparer un repas d'un restaurant canadien à celui d'un restaurant américain. Il y a entre les deux tout un écart que je me ferai un plaisir de lui expliquer la prochaine fois que je le verrai.
Quant au partenariat transpacifique, ce qui nous a attirés était évidemment davantage le changement souhaité par le Japon que par les États-Unis. Nous avons déjà avec ces derniers de bons échanges ouverts dans le cadre de l'ALÉNA et nous sommes partenaires au sein de l'OMC. Mais maintenant que le Japon songe à un partenariat transpacifique, c'est beaucoup plus intéressant pour nous d'ajouter des pays tels que lui au sein d'un groupe de libre-échange. Nous négocierions certainement avec lui s'il décidait que le partenariat transpacifique ne l'intéressait pas. Il ne fait qu'explorer cette possibilité, comme nous d'ailleurs.
L'agressivité qui s'impose pour s'associer au partenariat transpacifique perd quelquefois de son évidence. Comme je l'ai dit à M. Allen, dans certains domaines, les États-Unis sont sur la défensive; mais le Japon l'est également, et même l'Australie qui est pourtant un solide partenaire commercial et fait quelquefois fi des conclusions scientifiques et de ses propres règles. Par exemple, il rejette encore notre boeuf, même après 2003.
Il y a donc beaucoup de travail à faire partout dans le monde. Mais je dirais qu'en tant que gouvernement, nous n'aurions pas eu le succès qui est le nôtre sans l'appui de l'industrie. Une équipe complète couvre tout le pays et nous n'avons de cesse d'obtenir de bonnes avancées dans les dossiers que nous traitons.
À bien des égards, le Secrétariat à l'accès au marché a joué le rôle de quart-arrière. Fred Gorrell et son équipe viennent tout juste de nous rendre un immense service. Pensons aussi à l'action exemplaire que mènent nos ambassadeurs dans le monde — par exemple David Mulroney en Chine. Je pourrais m'étendre encore longtemps sur le travail fantastique qu'accomplissent nos ambassades. Nous avons un expert de l'Agence canadienne d'inspection des aliments à Beijing et un autre à Moscou où les certificats ont posé des problèmes, etc. Dans ces grands centres commerciaux, nous avons des employés qui travaillent exclusivement pour Agriculture et Agroalimentaire Canada et pour l'Agence, et qui nous ont énormément aidé.
:
Nous n'avons pas l'intention de changer cela, Alex.
Certainement, il y a la possibilité pour les pays étrangers d'expédier leurs produits au Canada, de payer le tarif douanier et de venir sur notre marché. Ce pourcentage peut faire boule de neige, en fonction de la demande. Je sais qu'au MAECI, qui est responsable de signer ce que l'on appelle les contingents supplémentaires, on évalue constamment la situation. Nous n'en avons pas signé concernant le boeuf ou les produits laitiers ou quoi que ce soit d'autre depuis des années, simplement parce que cela n'a pas été nécessaire. Nous avons été en mesure d'accroître notre production pour répondre à la demande.
Cela peut augmenter ou diminuer selon que certaines personnes sont prêtes à payer le tarif pour amener un produit sur notre marché. Nous avons fait le ménage dans beaucoup de situations. Par exemple, le gras de poulet pouvait venir en franchise, mais lorsqu'on ouvrait un baril de gras de poulet, on pouvait y trouver 50 ou 100 pilons. Alors, ce n'est pas du gras de poulet. Nous avons pu réévaluer la question et nous assurer que les gens comprennent que lorsqu'il s'agit de gras de poulet, il s'agit uniquement de gras de poulet. S'il y a des morceaux de poulet dans le baril, nous n'allons pas l'accepter.
Nous avons pu faire le ménage dans ce genre de choses et nous assurer que les lignes de production que nous avons pour appuyer la gestion de l'offre sont solides et en place.
Comme un de mes collègues l'a dit, nous avons mis en place des normes de composition du fromage. Vous ne pouvez appeler un produit du fromage s'il ne contient pas de lait. Je dis souvent que lorsque vous regardez l'étiquette de certains de ces fromages à tartiner, certains contiennent du chlorure d'aluminium et de l'hydrazine hydrate et d'autres produits imprononçables. À côté de cela, votre exemple sur le butazone n'est que de la petite bière.
Nous avons dit que vous ne pouvez pas appeler cela du fromage à moins qu'il contienne du lait. Chaque fois que je dis cela, j'ai de grosses difficultés avec mon bon ami, Don Jarvis, mais c'est ce que les consommateurs veulent. Les consommateurs au Canada et dans le monde font beaucoup plus de distinctions. Ils veulent savoir ce qu'ils obtiennent. Ils veulent s'assurer qu'il s'agit d'un bon produit canadien de qualité supérieure et, dans la plupart des cas, ils vont payer le produit un peu plus cher parce qu'ils savent qu'il est bon.
Alors, pas de changement à la gestion de l'offre, pas tant que je serai là.