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CHPC Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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Emblème de la Chambre des communes

Comité permanent du patrimoine canadien


NUMÉRO 047 
l
1re SESSION 
l
41e LÉGISLATURE 

TÉMOIGNAGES

Le mardi 20 novembre 2012

[Enregistrement électronique]

(1530)

[Traduction]

    Bienvenue devant le Comité permanent du patrimoine canadien.
    Je constate que nos invités sont arrivés et je crois comprendre que M. Dubé souhaite proposer une motion. Il m'a assuré que ça ne prendrait pas plus de deux minutes.
    M. Dubé.

[Français]

    Merci, monsieur le président.
     Tout d'abord, je veux remercier mes confrères libéraux et conservateurs d'avoir accepté que je présente cette motion. Je vais le faire très rapidement. Je sais que le temps de nos témoins est important. Par contre, le thème est approprié. On parle ici de sport.
    En fait, je demanderais simplement le consentement unanime au sujet de la motion suivante:
Que le comité félicite l'athlète d'arts martiaux mixtes canadien, Georges St-Pierre, pour avoir conservé son titre de champion du monde des mi-moyens de l'UFC (Ultimate Fighting Championship) en remportant son combat le 15 novembre 2012 à Montréal.
    Il y avait d'ailleurs des députés de tous les partis, samedi soir, au Centre Bell. Nous sommes très fiers de la victoire de ce grand athlète canadien, qui est pour nous un bon ambassadeur dans le domaine du sport. C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai travaillé avec mes collègues en vue de demander l'appui du comité en ce qui a trait à cette motion. J'espère que le comité va m'accorder son appui à cet égard.

[Traduction]

    Monsieur Dubé demande le consentement unanime au sujet de sa motion. Êtes-vous tous d'accord pour l'adopter?
    Des voix: D'accord.
    (La motion est adoptée.)
    Le président: Nous allons maintenant accueillir nos témoins, que nous avions déjà rencontrés avant les Jeux olympiques. C'est un grand plaisir de vous accueillir à nouveau, mesdames et messieurs du Comité olympique canadien et du programme À nous le podium. Je souhaite donc la bienvenue à Marcel Aubut, président du Comité olympique canadien, à Christopher Overholt, chef de la direction et secrétaire général, et Caroline Assalian, chef des sports. Nous avons aussi Anne Merklinger, directrice générale du programme À nous le podium, et Joanne Mortimore, directrice de la Planification et des Opérations.
    Bienvenue à tous, et félicitations. Nous allons vous écouter avec beaucoup d'intérêt et vous poserons ensuite quelques questions.
    Je précise à l'intention des membres du comité que cette session durera jusqu'à 17 heures, après quoi nous discuterons des travaux du comité jusqu'à 17 h 30.
    Sur ce, je donne la parole à M. Aubut.

[Français]

    Merci, monsieur le président et honorables membres du comité.
    Nous sommes heureux d'être de retour devant vous après un an. Nous avons vécu 17 jours incroyables à Londres, et voici un aperçu de ce que nous y avons vu.

[Traduction]

    Commençons avec une courte bande-vidéo.
    [Visionnement d'une bande-vidéo.]
    M. Marcel Aubut: Cela vous donne une petite idée de l'énergie, du dynamisme et de la fierté de notre équipe. Félicitations à Sebastian Coe, le PDG du comité organisateur, le LOGOC, qui nous a donné des Jeux fantastiques. Félicitations à toutes les personnes vivant à Londres et à toutes les personnes vivant en Grande-Bretagne.
    Nous avons pu constater, et nos athlètes nous l'ont confirmé, que les installations étaient excellentes. La sécurité était très bien organisée. L'accueil des Londoniens a été très chaleureux. Même les embouteillages étaient tolérables.

[Français]

    Les jeux ont été un véritable succès pour ce qui est de la performance de l'équipe. Nous savions que notre objectif de classement, c'est à dire le douzième rang, était très ambitieux et que ça n'allait pas être facile. Nous avons comme philosophie d'avoir des objectifs ambitieux, et cela ne changera pas.

[Traduction]

    Le Canada est arrivé 13e avec 18 médailles, ce qui était deux médailles de moins que notre objectif d'être dans les 12 premiers. Avec deux de plus, nous serions arrivés onzièmes. Cela vous montre combien la concurrence était vive.
    Nos athlètes ont obtenu les résultats attendus, considérant qu'ils avaient recueilli 11 médailles lors des championnats mondiaux juste avant Londres.
    À Londres, les 279 athlètes, les 94 entraîneurs et le personnel de soutien ont tout donné pour réussir. L'équipe comprenait plus de 600 membres de l'équipe canadienne et plus de 100 bénévoles, pour un total de 700 personnes. Elle a montré le meilleur de ce que nous sommes comme Canadiens, et ses membres méritent notre respect à tous.

[Français]

    En fait, je suis sûr — et vous me comprendrez à cet égard — que le véritable test pour une équipe n'est pas dans la manière dont elle réagit face à la victoire, mais plutôt face à la défaite. C'est donc dire que les résultats et les médailles, ce n'est pas tout ce qui compte.
(1535)
    Il y a beaucoup plus que cela dans les Olympiques.

[Traduction]

    Nos athlètes nous ont donné beaucoup de moments mémorables. Chacun se souviendra des montagnes russes émotionnelles de la défaite brise-coeur de notre équipe féminine de soccer contre les États-Unis, puis du match âprement disputé contre la France pour la médaille de bronze, qui a permis au Canada d'obtenir sa première médaille en sport d'équipe durant les Jeux d'été depuis 1936, la première en 76 ans. Évidemment, notre petite chérie, Rosie MacLennan, nous a offert une performance incroyable en obtenant la médaille d'or en trampoline.

[Français]

    Jennifer Abel et Émilie Heymans, ces plongeuses extraordinaires, ont donné au Canada sa première médaille tôt pendant les jeux. De son côté, Antoine Valois-Fortier est le premier judoka canadien à avoir gagné une médaille dans sa catégorie. C'était une médaille d'argent. Son entraîneur, Nicolas Gill, avait fait de même en 1992. Je pourrais continuer très longtemps à vous parler de ces moments mémorables.

[Traduction]

    En ce qui concerne l'équipe de mission, c'est l'équipe derrière l'équipe, qui est essentielle pour le succès. Elle était dirigée par notre étonnant chef de mission, Mark Tewksbury, et son assistante, Sylvie Bernier.

[Français]

    L'équipe de mission s'est assurée de fournir aux athlètes tout ce dont ils avaient besoin, que ce soit au village, au centre de performance ou à l'extérieur du village, pour obtenir un bon rendement.
(1540)

[Traduction]

    La Maison olympique du Canada a vraiment été le deuxième foyer des familles des athlètes. Quel succès! En moyenne, 1 200 personnes en ont franchi les portes chaque jour.

[Français]

    Croyez-le ou non, 19 000 personnes — parents, amis, commanditaires et représentants du gouvernement — sont venues visiter la maison durant les Jeux.

[Traduction]

    Ces familles ont été bien traitées parce que cela était crucial pour permettre aux athlètes de se concentrer sur leur performance. Cela restera un outil qu'utilisera le Canada à l'avenir pour aider ses athlètes à faire encore mieux.

[Français]

    Les athlètes et leur famille ainsi que nos partenaires et les médias nous ont dit qu'il s'agissait de la meilleure maison olympique de l'histoire.

[Traduction]

    Tout le monde vous dira que ce fut la meilleure Maison olympique du Canada jamais organisée. Bon nombre d'invités nationaux et internationaux, dont le prince Harry, des représentants de gouvernements, le PDG de la NSF, et des commanditaires et partenaires comme George Cope, le PDG de Bell, et Gordon Nixon, le PDG de RBC, ont pu apprécier l'hospitalité canadienne à son meilleur à la Maison olympique du Canada.
     Oui, cette équipe fut vraiment l'équipe du Canada.

[Français]

    Nous savions que les Canadiens allaient nous encourager et être près de nous.

[Traduction]

    Selon le réseau olympique officiel du Canada, CTV, 31,9 millions de Canadiens ont suivi les Jeux de Londres à la télévision, ce qui est tout à fait remarquable.
    Depuis les Jeux olympiques, le Comité olympique canadien ne cesse de travailler pour les athlètes et les entraîneurs. Nous avions promis à nos athlètes que nous continuerions à célébrer leurs succès 365 jours par an, et c'est ce que nous faisons. Depuis les Jeux, nous avons eu la Célébration de l'excellence, dont vous avez entendu parler, en 2012, qui comprenait la fameuse tournée des héros à Ottawa et Toronto. Nous sommes allés dans trois hôpitaux, 65 écoles et une Maison Ronald McDonald. Nous sommes allés au Parlement, où le premier ministre du Canada a remis des médailles du Jubilé de diamant aux athlètes, et nous avons eu un superbe déjeuner avec des députés. Ensuite, nous avons pris le train pour aller à Toronto.
    À Toronto, nous avons eu la Post Olympic Excellence Series, qui est une conférence permettant aux athlètes de discuter de leur carrière après le sport. Cela a été un grand succès.
    Il y a eu ensuite le fameux défilé durant lequel des milliers de Torontois sont descendus dans la rue pour féliciter nos athlètes. Le défilé s'est terminé à Maple Leaf Square avec 4 000 étudiants. Ce fut un spectacle vraiment étonnant. Le fameux gala s'est tenu le même soir, au Centre Air Canada. Le gala d'intronisation a permis de recueillir plus de 3 millions de dollars nets pour la Fondation olympique canadienne. Ce fut une soirée extraordinaire et inoubliable. Les athlètes et entraîneurs de Londres 2012 furent au coeur de la soirée et de la manifestation.
    Qu'est-ce que tout cela signifie pour le Comité olympique canadien et pour tous les Canadiens? Cela signifie que le sport est important en notre pays, est un atout pour notre société. Nous ne devons jamais oublier, et nous devons constamment le rappeler, que le sport est la solution à bon nombre des problèmes de la société.

[Français]

    Pour les Canadiens et le Comité olympique canadien, cela signifie que, de plus en plus, on comprend que le sport a tous les atouts pour régler bien des problèmes dans notre société et qu'on peut compter sur le sport comme une solution bien importante.

[Traduction]

    Le sport peut tellement faire pour notre pays, au-delà de l'enthousiasme et de la fierté.
    Premièrement, c'est une source de bienfaits économiques, sociaux et de santé pour toutes les communautés.
    Deuxièmement, pour les athlètes canadiens, le sport est un atout pour notre société. Se mesurer aux meilleurs du monde entier est crucial pour nos athlètes. C'est l'occasion de participer aux Jeux olympiques, de se mesurer aux meilleurs du monde entier, et de se préparer aux grandes compétitions. En même temps, ça donne beaucoup de visibilité au pays.
     Troisièmement, je dirais que les athlètes sont des modèles pour nos jeunes, ce qui est énorme, notamment pour les jeunes qui quittent trop tôt l'école ou qui ont des problèmes de drogue ou d'alcool.

[Français]

    On l'a souvent entendu, les athlètes sont des modèles pour les jeunes Canadiens. On l'a vu à Londres et on continuera à le voir à l'avenir.

[Traduction]

    Et qu'en est-il des entraîneurs? L'entraînement est un aspect crucial du succès des athlètes. C'est absolument essentiel. L'entraînement devrait absolument être notre priorité. Un bon entraînement donne de bons athlètes qui donnent de bonnes performances. Nous devons revitaliser cette fonction. Cette fonction n'est pas bien connue, n'est pas bien défendue, et nous devons veiller à avoir les meilleurs entraîneurs, les traiter avec considération, valoriser leur rôle et, surtout, les garder chez nous.
    Je tiens à remercier le gouvernement fédéral, et M. Harper en particulier, pour l'investissement fait jusqu'à présent. Vous êtes le principal partenaire de financement du sport au Canada. Nous vous remercions pour les 64 millions de dollars de À nous le podium, ANP, et les 200 millions de dollars environ pour le sport de haut niveau.

[Français]

    Nous vous remercions de continuer à assurer ce financement en dépit des mesures d'austérité qu'on connaît. Nous remercions particulièrement le premier ministre et le ministre d'État aux sports, M. Bal Gosal.

[Traduction]

    Grâce à votre investissement, le message est que le gouvernement du Canada valorise le sport, valorise les athlètes, et valorise l'excellence.
    Vous n'êtes pas les seuls. Le secteur privé valorise lui aussi le sport, les athlètes et les victoires. Voilà pourquoi le Comité olympique canadien incite les grandes entreprises à faire leur part dans cet investissement, avec le gouvernement du Canada, pour veiller à ce que nous puissions améliorer notre capacité à gagner, à obtenir des médailles et à mettre plus d'athlètes sur le podium.
    Grâce à notre partenariat avec le secteur privé, comme vous avez pu l'entendre la semaine dernière, nous avons annoncé un investissement de près de 100 millions de dollars sur les quatre prochaines années dans le sport de haute performance, ce qui est un record.

[Français]

    On parle de 100 millions de dollars grâce à nos partenariats avec le secteur privé et cela a été annoncé plus tôt cette semaine. Cette somme de 100 millions de dollars sera investie dans la haute performance pour les quatre prochaines années afin de garantir à nos athlètes un soutien financier qui leur permettra de s'améliorer.

[Traduction]

    Cela fera presque doubler l'investissement global du COC dans le sport. Nos athlètes ne se reposent pas sur leurs lauriers, et nous non plus, comme vous pouvez le voir. Nos athlètes d'été se préparent déjà pour Rio 2016, et ceux d'hiver n’ont plus que 13 mois et demi à attendre pour aller faire des prouesses à Sotchi. Ils sont prêts.

[Français]

    Nous avons déjà commencé nos préparatifs pour Rio et nous sommes en train de finaliser les préparatifs pour Sotchi.

[Traduction]

    Et je n'ai encore rien dit de nos préparatifs pour les Jeux panaméricains de Toronto en 2015.

[Français]

    Ce seront des jeux qui auront lieu à la maison. Il faudra donc en être fier et connaître un grand succès pour être en mesure de convaincre les autorités de nous amener d'autres événements au Canada dans l'avenir.

[Traduction]

    Je suis convaincu que le meilleur reste à venir pour nos athlètes, nos entraîneurs et Sport Canada.

[Français]

    Je suis convaincu que l'avenir est très prometteur pour nos athlètes, nos entraîneurs et tous ceux qui travaillent dans le domaine du sport au Canada.
    Je vous remercie de votre attention et de nous avoir offert l'occasion de vous adresser la parole. J'espère que vous en avez appris un peu plus sur ce qu'on a fait à Londres.
(1545)

[Traduction]

    Merci.
    Je donne maintenant la parole à Anne Merklinger, de À nous le podium.

[Français]

    Bonjour, mesdames et messieurs. L'occasion de vous rencontrer est très importante pour À nous le podium.
(1550)

[Traduction]

    Il est extrêmement important pour les athlètes canadiens de savoir que le gouvernement du Canada et vous-mêmes, les élus, attachez de l'importance à leurs succès. Le simple fait que nous soyons aujourd'hui devant ce comité important témoigne de la valeur que vous attribuez au sport de haut niveau au Canada, et le fait que nous fassions ce bilan renforce à nouveau l'importance des athlètes canadiens à vos yeux. Au nom de À nous le podium, permettez-moi de dire que nous ne saurions assez vous remercier de votre soutien.
    Je tiens à souligner, comme l'a fait Marcel, le rôle important qu'a joué le gouvernement du Canada pour le sport de haut niveau en vue des Jeux de Londres. Le gouvernement fédéral est l'entité qui contribue le plus au financement du sport de haut niveau au Canada, et ce depuis plusieurs années. C'est la principale raison pour laquelle les athlètes et entraîneurs du Canada ont connu les succès que nous avons vus sur la scène mondiale jusqu'à présent.
    Mes remarques porteront sur trois aspects principaux: la comparaison des résultats du Canada à ceux d'autres pays, la comparaison des résultats des sports ciblés par À nous le podium à ceux des autres sports, et les principales leçons que nous pouvons tirer en vue de 2016 et après.
    Comment le Canada se compare-t-il au reste du monde? Comme l'a dit Marcel, nous avons terminé au 13e rang global, avec 18 médailles, soit deux médailles de moins que ce qui nous aurait donné la 11e place. Depuis 2004, notre performance par rapport au reste du monde s'inscrit dans une ligne positive: nous sommes passés du 19e rang globalement en 2004 au 15e en 2008 puis au 13e à Londres. Il est clair que la tendance générale est positive.
    Trois des pays qui s'étaient classés avant nous en 2008 se sont classés derrière nous à Londres, et un seul pays qui s'était classé derrière nous en 2008 s’est classé avant nous à Londres en 2012. Il s'agit des Pays-Bas, qui ont gagné quatre médailles de plus à Londres qu’en 2008.
     Plusieurs pays ont enregistré une baisse notable de leur compte de médailles. Nous passons beaucoup de temps, comme organisation, à analyser les résultats des autres pays, ainsi que ce qu'ils font en termes de stratégies d'investissement pour gagner plus de médailles. Les pays les plus notables qui ont reculé sont l'Australie, qui a perdu 11 médailles par rapport à 2008, ce qui est important, Cuba, qui en a perdu 10, et la France, le Belarus et l'Ukraine, qui en ont tous perdus sept.
    Notre objectif, comme l'a dit Marcel, était de finir dans les 12 premiers en 2012. Nous savions que c'était un objectif particulièrement ambitieux. S'il est vrai que nous avons reculé d'une place, nous avons certainement tenu bon, comme je l'ai dit, dans un environnement de plus en plus compétitif. Nous avons aussi tenu bon dans un environnement dans lequel de nombreux pays investissent des sommes importantes dans le sport de haut niveau, sommes provenant aussi bien du secteur public que du secteur privé. Notre conclusion est que le Canada a certainement obtenu un résultat significatif.
    Notre investissement national dans le sport d'été est relativement récent: le Canada fait des investissements croissants spécialement dans le sport d'été depuis trois ans. Le montant est passé de 12 millions de dollars à 36 millions au cours des trois dernières années. Si l'on compare cela à ce qui s'était fait en vue de Vancouver, on peut voir que c'est un investissement relativement court. À Vancouver, il y avait eu un investissement de 11 millions de dollars sur cinq ans du secteur public, avec 11 millions de dollars de contrepartie du secteur privé. Durant cette période de trois ans, par rapport à la période de cinq ans en termes d'investissement en été par rapport à l'hiver, nous faisons encore raisonnablement bien.
    Chose importante, nous sommes aussi l'un des rares pays à investir dans les deux catégories de Jeux olympiques, d'hiver et d'été.
    Chose remarquable, nous nous classons au septième rang mondial selon le nombre total de médailles combinant les Jeux d'été et d'hiver. Parlons maintenant des résultats obtenus à Londres dans les sports qui avaient été ciblés par À nous le podium. L'élément central de notre politique d'investissement est de nous concentrer sur les sports offrant le potentiel de gagner au moins une médaille.
    Il y avait dans cette catégorie neuf sports sur lesquels nous nous sommes concentrés sérieusement. Sur ces neuf sports, huit ont obtenu des médailles, ce qui est un assez bon succès selon nous. Sur ces neuf sports, nous avions prévu de gagner deux médailles ou plus dans cinq d'entre eux, et c'est exactement ce que nous avons fait dans quatre sur cinq. Encore une fois, c'est un résultat remarquable du point de vue de notre investissement public et privé.
    Il y a huit sports dans lesquels l'investissement de À nous le podium a été ce que nous qualifions de risque stratégique supérieur, c'est-à-dire plus un investissement stratégique. Ils n'ont peut-être pas autant de chances d'obtenir des médailles durant les Jeux au début de la période de quatre ans que les deux premières catégories dont j'ai parlé. Seulement deux de ces huit sports ont obtenu des médailles, ce qui nous a appris que nous devons être plus prudents en prenant ces risques stratégiques, en faisant ces investissements stratégiques, en vue de Rio.
    À nous le podium a aussi investi dans des athlètes individuels. L'un de ces trois investissements dans des athlètes individuels a produit une médaille. C'est un investissement financier relativement minime, mais il a produit une médaille, ce qui est très positif.
    À nous le podium avait prévu 20 médailles à Londres, et nous en avons obtenu 18, ce qui représente un taux de conversion de 90 p. 100 selon nous.
    J'aimerais partager avec vous quelques observations importantes qui en disent plus que les seuls chiffres. Il s'agit d'abord de l'accomplissement incroyable de l'équipe féminine de soccer, qui a donné au Canada sa première médaille en sport d'équipe d'été en 76 ans. Il y a longtemps que nous l'attendions, cette médaille. L'impact de cette médaille de bronze a été profond sur tous les Canadiens, de la même manière que l'avait été l'impact des résultats de Vancouver en 2010.
    Plus de Canadiens participent au soccer qu'à n'importe quel autre sport. Pratiquement chaque collectivité de notre grand pays participe au soccer. La médaille gagnée par ces athlètes féminines était une médaille de bronze mais elle a certainement eu l'effet d'une médaille d'or. Chaque membre de cette équipe est devenu un modèle et une héroïne pour nos collectivités partout au pays.
    Nous avons obtenu trois médailles en natation et trois médailles en aviron, ce qui est un résultat extraordinaire. Ça fait six médailles, soit le tiers de notre total, et nous avons donc fait d'excellents gains dans ces deux sports.
    Le Canada a gagné des médailles dans 11 sports, ce qui est le plus grand nombre de sports dans lequel nous avons gagné des médailles depuis Sydney, en 2000. C'est un sport de plus qu'en 2008, lorsque nous avions obtenu des médailles dans 10 sports. Toutes ces tendances sont très positives. Le gouvernement du Canada a fait un investissement délibéré et précis il y a deux ans dans une stratégie à long terme pour les sports d'équipe d'été, afin d'avoir plus de succès à cet égard. Cet investissement n'existe que depuis deux ans mais nous en avons déjà recueilli les premiers fruits, notamment une excellente performance de l'équipe féminine de basket-ball, qui a terminé huitième.
    Voilà certaines des constatations positives que nous pouvons faire. Évidemment, il y a eu aussi certains malheurs, ce qui va de pair avec la participation à des sports de haut niveau extrêmement compétitifs. J'aimerais en mentionner quelques-uns aujourd'hui de façon à bien vous faire comprendre combien le monde du sport de haut niveau est fragile et vulnérable pour les athlètes et les entraîneurs. C'est une chose que nous vivons tous comme témoins tous les jours, 24 heures par jour, 365 jours par an.
    Le premier de ces malheurs concerne un très grand cheval nommé Hickstead. Je suis sûre que vous connaissez tous sa fin tragique. Il est mort il y a un peu plus d'un an, et sa mort tragique a fait perdre deux médailles potentielles à l'équipe canadienne des Jeux d'été.
    Nous avons tous vécu l'histoire malheureuse de Jared Connaughton dans l'équipe de relais du 4 × 100 m. Pendant quelques instants, lui-même, ses partenaires, toute la nation, et tout le monde à Londres a pu penser que nous avions dépassé notre total de médailles de Beijing, ce qui était important. Ce qui est arrivé est tellement malheureux.
     Le dernier malheur a été la décision très controversée dont a fait l'objet l'un de nos jeunes boxeurs de la région de l'Atlantique. Nous avions tous pensé qu'il avait gagné son combat mais, en fin de compte, la décision ne lui a pas été favorable.
    Ce genre de malheur est inhérent à l'activité sportive et peut rarement être contrôlé. Cela dit, je pense qu'il y a certains sports qui se sont peut-être moins bien comportés que prévu, selon nous. Notre organisation se fixe des objectifs très ambitieux et nous ne saurions nous satisfaire d'une contre-performance. Nous collaborons très étroitement avec ces sports pour cerner ce qui a bien marché et ce qui n'a pas marché. Nous tirons les leçons de nos erreurs. Nous croyons que l'objectif des 12 premiers pouvait être atteint, même s'il était ambitieux et optimiste. Notre analyse actuelle est que nous aurions pu faire partie des 12 premiers avec quelques succès supplémentaires. Comme organisation, nous ne serons jamais satisfaits si nous pensons laisser une seule médaille de trop sur la table. C'est notre travail, et c'est ce que vous-mêmes, en tant que gouvernement du Canada, et nos partenaires de financement nous avez confié comme mission. Notre personnel technique rencontre en ce moment même chacun des sports d'été ciblés pour déterminer les changements qui devront être apportés en vue de Rio.
(1555)
    Pour terminer, j'aimerais parler des principales leçons que nous avons apprises pour 2016 et après.
    Avant toute chose, nous devons attacher beaucoup plus d'importance à la constitution d'un bassin plus vaste d'athlètes susceptibles de monter sur le podium. Les athlètes du Canada se sont classés dans les cinq premiers et les huit premiers, mais nous ne faisons plus de progrès depuis 1996. Si nous ne voulons pas être aussi vulnérables et fragiles, nous devons élargir considérablement notre bassin.
    Cela veut dire que nous devons revoir tout le système du sport de haut niveau à l'échelle du pays et collaborer avec tous nos partenaires, les instituts sportifs canadiens, les centres sportifs canadiens, les provinces et les territoires, pour renforcer vraiment le système à l'avenir.
    Nous allons lancer un cadre national d'identification et de développement des talents qui nous servira à examiner attentivement la manière dont nous pourrons identifier la prochaine génération d'athlètes et nous assurer qu'ils bénéficient du meilleur environnement possible.
    En tant qu'organisation, nous devons continuer à faire certaines interventions proactives et précoces. Nous en avons fait certaines en préparation de Londres, avec beaucoup de succès. Il y en a d'autres que nous aurions pu faire en étant un tout petit peu plus agressifs, mais nous ne les avons pas faites et cela nous a probablement coûté quelques médailles.
    Nous prévoyons aussi un ciblage plus pointu des sports à l'avenir. Quand nous examinons le profil des autres pays qui ont beaucoup de succès aux Jeux olympiques d'été, qui gagnent dans un plus grand nombre de sports, qui obtiennent plus de médailles dans un plus petit nombre de sports, ce que nous appelons les sports à médailles multiples, où ils gagnent trois ou quatre médailles, il y a certainement là une stratégie clé.
     Marcel a mentionné le rôle important des entraîneurs et des techniciens. Recruter, conserver et former les meilleurs entraîneurs au monde reste l'une de nos priorités. On ne peut pas former d'athlètes susceptibles de monter sur le podium si on ne leur donne pas de grands entraîneurs.
    Nous devons renforcer les mesures de redevabilité touchant l'investissement de À nous le podium pour le sport et de À nous le podium pour nos partenaires de financement. C'est l'une de nos toutes premières préoccupations chaque jour.
    Finalement, les dernières recherches montrent que gagner des médailles en sport est important pour le Canada et pour les Canadiens. Une toute nouvelle génération de héros a vu le jour à Londres, et nous avons pu les célébrer avec le grand travail que fait le Comité olympique canadien chaque jour depuis lors. Nous continuerons de célébrer ces grands héros.
    Il y a une culture renouvelée de victoire et d'excellence dans le sport de haut niveau au Canada, dans le droit fil des succès obtenus à Vancouver. Avec chaque médaillé couronné, nous devons travailler avec ces héros pour retourner dans leurs collectivités et réitérer l'importance du sport et de l'activité physique, de mener une vie saine, de bâtir les communautés. Nous ne parlons pas assez de ce que cela signifie vraiment et de la valeur des médailles que gagne le Canada.
    Les enfants canadiens ont besoin de héros olympiques et de modèles positifs qu'ils peuvent émuler et auxquels ils peuvent espérer ressembler. Le succès dans le sport de haut niveau contribue vraiment à bâtir des communautés. Il développe nos futurs dirigeants, contribue à la fierté civique, et diffuse l'idée que nous pouvons gagner, que c'est bien de gagner, et que nous allons gagner.
    ANP est devenu un organisme à but non lucratif en mars 2012, ce qui était un événement très important pour notre organisation. Nous continuons d'être un modèle dont on essaye de s'inspirer dans le monde entier et dans d'autres secteurs au Canada.
    Au nom de tous les athlètes et entraîneurs du Canada, je tiens à vous remercier à nouveau du soutien extraordinaire que vous nous avez fourni dans notre quête visant à aider plus d'athlètes canadiens à gagner plus de médailles aux Jeux olympiques et paralympiques. Savoir qu’ils sont importants à vos yeux, que vous croyez en eux et que vous voulez les appuyer dans leur quête est un facteur très important pour les athlètes de pointe du Canada. Savoir que tout leur gouvernement et tout leur pays les appuient peut vraiment les aider à s'améliorer à long terme.
    Merci beaucoup.
(1600)
    Merci, Anne.
    Nous passons maintenant à la période des questions et c'est M. Young qui commence.
    Merci à tous et toutes d'être venus aujourd'hui, et merci de vos excellents exposés. La bande vidéo m'a rappelé combien c'était enthousiasmant. Combien nous avons tous été fiers de voir nos athlètes, non seulement durant les compétitions mais aussi durant les cérémonies d'ouverture et de clôture, et même lorsqu'ils étaient sur les épaules des uns ou des autres en train de célébrer. Ils se sont tellement bien comportés, avec tant d'amitié, et ont été de merveilleux ambassadeurs. J'en ai apprécié chaque minute. Je tiens à mentionner Diana Matheson parce qu'elle vient de ma circonscription d’Oakville et que c'est elle qui a marqué le but de la victoire. Nous en avons tous été très fiers à Oakville.
    Votre exposé m'a vraiment fasciné, Anne. J'avais préparé une question à votre intention mais je crois que vous y avez déjà répondu. Êtes-vous satisfaite? Vous avez dit que non, que vous n'êtes jamais satisfaite si vous laissez une seule médaille sur la table, ce que j'apprécie.
    Vous avez parlé de faire les choses différemment. Pourriez-vous préciser? En particulier, comment trouvez-vous ce que vous appelez des athlètes susceptibles de monter sur le podium? Comment les trouvez-vous? Je suppose que vous les cherchez déjà. Comment les trouvez-vous? Comment formez-vous les entraîneurs? Vous avez parlé d'un cadre national de talent. Est-ce que tout ça fait partie du processus?
    Merci beaucoup. Ce sont d’excellentes questions.
    Depuis la création de À nous le podium, en 2003, nous nous sommes totalement concentrés sur ce que nous appellerions une démarche de gains à court terme. Nous nous sommes concentrés sur les prochains Jeux à venir. Cela nous donne une période de quatre ans. Nous investissons dans les athlètes que nous identifions pour dans quatre ans. Par exemple, pour Sotchi, en 2014, nous nous sommes penchés sur les athlètes qui sont apparus depuis 2010. Nous travaillons avec les organisations sportives pour aider ces athlètes pendant les quatre années suivantes.
    Si nous voulons constituer un bassin d'athlètes susceptibles de monter sur le podium, nous devons étendre cette politique d'investissement sur cinq à huit ans. Nous sommes passés d'un an à quatre ans, et nous devons maintenant passer de cinq à huit.
(1605)
    Vous devrez certainement utiliser des enfants dans certains cas.
    Eh bien, ce ne seront pas des enfants. Chaque sport est un peu différent, très franchement. Si je prends l'aviron comme exemple, c'est un sport de maturité, ce qui veut dire que l'investissement dans ces athlètes-là se fera lorsqu'ils seront un peu plus âgés.
    C'est une démarche très délibérée que nous allons adopter. Nous allons vraiment envisager un investissement sur huit ans. Nous n'avons pas suffisamment de ressources pour faire cela avec chaque sport ciblé et nous devrons donc choisir ceux qui offrent selon nous les plus grandes chances de rendement. C'est le premier élément.
     Le deuxième concerne ce que vous avez appelé le cadre d'identification et de développement des talents. Nous avons eu certains succès dans l'identification d'athlètes de talent, mais cela a vraiment été le fruit du hasard. Cela ne procédait pas d'une démarche délibérée et intentionnelle, impliquant tous les partenaires concernés. Je parle ici des provinces et territoires, des clubs et des régions, des instituts canadiens du sport et des centres sportifs canadiens. Un certain nombre de partenaires clés sont impliqués dans le sport de haut niveau.
    À mon avis, ces deux éléments auront une incidence profonde sur notre aptitude, comme nation, à constituer un bassin plus large d'athlètes susceptibles d'atteindre le podium.
    Qu'en est-il des entraîneurs? Comment trouvez-vous de grands entraîneurs?
    Tout d'abord, comme je l'ai dit, nous devons conserver ceux que nous avons. Nous veillons à faire tout notre possible pour leur offrir le meilleur environnement possible. Parfois, ce n'est pas toujours une question de rémunération. Nous devons veiller à ce qu'ils aient le meilleur environnement, à ce qu'ils aient les services, l’équipement, le soutien et les experts techniques dont ils ont besoin. Nous savons aussi que les meilleurs entraîneurs sont très recherchés dans le monde entier et qu'il y a un barème qui peut monter très haut pour recruter de bons entraîneurs. Si nous voulons nous assurer de conserver nos meilleurs entraîneurs de niveau mondial, nous devons leur fournir tout ce dont ils ont besoin pour rester chez nous. Ce sont là les sables mouvants du sport canadien de haut niveau, mais nous savons parfaitement que nous devons réagir comme il faut.
    À plus longue échéance, nous collaborons très étroitement avec tous les partenaires pour veiller à former nos propres entraîneurs canadiens de niveau mondial. Il faut agir aux deux bouts de la chaîne: conserver ceux que nous avons, et identifier ceux de l'extérieur du pays que nous pourrions recruter. En même temps, nous devons former notre prochaine génération de grands entraîneurs canadiens de niveau mondial.
    En ce qui concerne les Jeux d'été, je suis sûr qu'il y a certaines choses que vous ferez différemment. Est-ce que ce sont les choses dont vous venez tout juste de parler ou est-ce qu'il y a autre chose que vous allez faire différemment?
    J'ai déjà parlé de la troisième catégorie de sports qui sont plus un investissement de type stratégique. Nous allons restreindre cela de manière un peu plus réfléchie, peut-être, à l'avenir. Soyez assuré que chaque athlète susceptible de monter sur le podium que nous identifierons d'ici à Rio bénéficiera de notre appui. Si un sport n'a pas un bassin d'athlètes susceptibles d'atteindre le podium, nous adopterons une attitude plus sévère à son égard dans la mesure où nous ne ferons pas d'investissement dans les sports où il n'y a pas d'athlètes. Nous avons adopté une attitude peut-être un peu plus large pour Londres mais nous allons resserrer cela à l'avenir.
    Je crois comprendre qu'il y a à Oakville le plus grand nombre de jeunes jouant au soccer de toutes les villes d'Amérique du Nord. Il y a 12 000 athlètes et entraîneurs. Je ne pense pas que ce soit un hasard que Diana Matheson soit originaire d'Oakville, et je comprends donc ce que vous dites sur l'investissement à long terme.
    J'aimerais maintenant poser une question à M. Aubut au sujet des Jeux eux-mêmes. Pourriez-vous me dire quels étaient vos trois principaux objectifs pour ces Jeux-là, et quels problèmes vous avez rencontrés pour les atteindre?
    Évidemment, l'objectif en 2012 était d'être numéro un. Ensuite, c'était de piloter le meilleur groupe de toute notre histoire, les 700 personnes dont je vous ai parlé. C'était important. Il y allait de la réputation de notre pays, pas seulement de la réputation des athlètes, mais de tout le pays.
    Nous avons une réputation incroyable dans le monde entier du point de vue de la préparation aux Jeux, parce que nous faisons de chaque détail un objectif prioritaire pour nous assurer que l'environnement est absolument idéal pour nos athlètes. Mme Assalian a piloté toute la préparation. Notre objectif était de conserver cette réputation qui est d'être les meilleurs au monde du point de vue de la préparation aux Jeux et de l'équipe de mission. C'était probablement mon deuxième objectif.
    Le troisième était de faire en sorte que tout cela soit un plaisir, et de faire en sorte que la Maison olympique du Canada soit la meilleure de toute notre histoire. Se trouver à Trafalgar Square en ayant la possibilité de donner à tous les Canadiens franchissant la porte de la Maison du Canada le sentiment de se retrouver chez eux était notre objectif primordial, et je pense que nous l'avons atteint.
    Voilà donc les trois choses qui étaient vraiment très importantes à mes yeux. Mon collègue peut peut-être ajouter quelque chose.
(1610)
    J'ajoute simplement, au sujet de la Maison olympique du Canada, qu'un des éléments de notre stratégie globale était d'assurer une connexion entre les Canadiens et nos athlètes. Nous l'avons vu dans la bande vidéo que nous avons présentée tout à l'heure. Cela a été en grande mesure le résultat d'un effort vigoureux pour commencer à raconter l'histoire de nos athlètes de manière positive durant la période précédant les Jeux, en continuant ensuite à travailler avec tous nos partenaires et avec les médias, bien sûr, pour relier les athlètes aux Canadiens. Nous sommes un organisme de sport national et nous avons un potentiel de 34 millions de partisans. Si nous ne racontons pas cette histoire, personne ne le fera à notre place, et nous prenons donc cela très au sérieux.
    La Maison olympique du Canada nous a certainement donné l'occasion d'être en contact sur place, à Londres, avec tous nos partisans canadiens et avec ceux des athlètes, mais cela s'inscrivait dans une stratégie plus large mise en oeuvre durant les mois et les semaines ayant précédé les Jeux.
    Merci, monsieur Young.
    Vous avez la parole, monsieur Dubé.

[Français]

    Merci beaucoup, monsieur le président.
     Je veux remercier nos témoins de leur présence et je veux aussi les féliciter. Pour faire écho à ce que M. Young a dit, au-delà du débat sur le nombre de médailles, on a bel et bien de quoi être très fiers du comportement et des performances athlétiques qui sont parfois départagées par quelques centimètres.

[Traduction]

    Madame Merklinger, j'apprécie ce que vous dites au sujet de l'avenir, car je pense que tout athlète peut toujours faire mieux. C'est l'esprit sportif qu'il convient d'avoir.

[Français]

    Par ailleurs, l'année dernière, Patrimoine canadien a fait une évaluation des programmes de Sport Canada. Dans cette optique, Sport Canada était prêt à travailler avec vous, soit avec À nous le podium, pour faire une évaluation des Jeux de Londres.
    Si j'ai bien interprété les réponses que vous avez déjà données, cela a déjà été entrepris. Voulez-vous nous parler un peu de cette évaluation? Où en sommes-nous? Allons-nous pouvoir faire une sorte de compte rendu à cet égard?

[Traduction]

    Certainement. Sport Canada met actuellement la dernière main à l'outil d'évaluation et a collaboré très étroitement avec Joanne et moi-même pour concevoir cette évaluation. Il sera envoyé à chaque organisation nationale de sport d'été ciblée et aux athlètes individuels ciblés. Cela permettra d'examiner tous les aspects des opérations techniques de À nous le podium du point de vue de la manière dont nous collaborons avec les organisations sportives, des conseils techniques que nous leur fournissons, et du processus de révision. On évaluera chaque élément de nos activités techniques. Les résultats seront communiqués à tous nos partenaires, et ce sera donc un outil très important pour nos activités futures.
     L'an dernier, nous avons mené notre propre évaluation externe de tierce partie, qui était très similaire à ce que Sport Canada évalue, considérant l'investissement du gouvernement du Canada dans À nous le podium. Cela concorde parfaitement avec notre besoin global de rendre compte de l'investissement public que nous avons reçu.

[Français]

    Jusqu'à présent, la collaboration avec Sport Canada a-t-elle été adéquate et permettra-t-elle d'avoir une évaluation qui nous aidera à obtenir un bon rendement par rapport à notre investissement?

[Traduction]

    Absolument. Elle ne pourrait être meilleure. Sport Canada collabore très étroitement avec nous en sollicitant notre contribution pour savoir si nous sommes certains que cette évaluation de tierce partie répondra à nos besoins.
    À bien des égards, cela nous permet d'utiliser entièrement cela comme cadre d'évaluation externe, ce qui nous évite de devoir le reproduire et de le refaire. La coopération que nous avons avec tout le personnel de Sport Canada est extraordinaire.

[Français]

    J'ai une question qui s'adresse un peu à tous les témoins.
    Je crois que M. Aubut en avait parlé plus spécifiquement. Qu'en est-il des Jeux panaméricains? Quand j'ai rencontré les gens qui appuient tout l'effort déployé à cet égard, ils ont justement fait mention d'une collaboration avec le Comité olympique canadien et avec l'organisme À nous le podium. Toute information à ce sujet serait pertinente et intéressante. Qu'est-ce que vous faites exactement sur le terrain? Je comprends qu'il y a les classements. Cela a toujours été le cas au niveau de la compétition internationale, mais fait-on cette fois-ci du travail qui ne se faisait pas auparavant?
(1615)
    Les Jeux panaméricains sont un produit du Comité olympique canadien. S'ils gagnent, nous gagnons. On prend cela très au sérieux. On fait tout ce qu'on peut pour leur donner un coup de main.

[Traduction]

    Par exemple, ils ont besoin de notre bon réseau de relations de façon à bénéficier de l'appui maximum. Nous allons utiliser les Jeux panaméricains pour la qualification aux Jeux olympiques. Cela rehaussera l'importance de ces Jeux de Toronto. Nous les aidons dans ce domaine.
     Il y a trois ou quatre cadres clés du Comité olympique au sein du conseil des Jeux panaméricains. Nous collaborons étroitement avec eux. Nous voulons montrer, pas au moyen d'une grosse somme d'argent mais de seulement 2,6 millions de dollars, que nous voulons aussi investir dans ce qu'ils essayent de faire. On annoncera bientôt à quoi servira cet argent. Entre-temps, nous allons annoncer officiellement que nous allons les aider afin que ces Jeux panaméricains soient les meilleurs de l'histoire.
    Vous avez vu comment ils ont fait à Rio. Ils ont eu le Mondiale. Ils ont eu les Jeux panaméricains, et ils accueilleront les Jeux olympiques en 2016. Si ceux-là ont du succès, c'est une bonne étape pour les suivants. Veillons donc à ce qu'ils aient du succès.
    Je dirigeais la semaine dernière une session de travail du Comité olympique canadien. Je lui ai dit une fois pour toutes que si quelqu'un avait encore le pied sur le frein au sujet de 2015, il était temps de l'enlever. On ne va plus appliquer les freins à partir de maintenant. On va coopérer. On va travailler avec eux. On va les appuyer. On va faire en sorte que ces Jeux panaméricains soient les meilleurs que l'on ait jamais organisés. Vous pouvez compter sur le Comité olympique canadien pour ça.
    Voulez-vous ajouter quelque chose, Christopher?
    J'ajoute seulement que le travail que nous faisons dans les différents secteurs est important, et qu'il l’est depuis un certain temps. Si je remonte aux premiers jours, quand je suis arrivé au COC, j'ai rencontré Ian Troup et son équipe dès le début. Mon équipe a continué à collaborer étroitement, du côté des sports, avec Bob O'Doherty et son équipe. Caroline et son équipe se sont connectés.
    Du côté marketing et communication, Marcel a déjà mentionné notre contribution à leur stratégie de télédiffusion. Ce n'est pas seulement au niveau le plus élevé, mais également aux niveaux opérationnels aussi, dans le travail des comités et, comme l'a dit Marcel, au conseil.
    Puis-je ajouter qu'il y a deux aspects aux Jeux panaméricains. Il y a les Jeux eux-mêmes, durant lesquels nous accueilleront 41 pays, et il y a l'équipe canadienne des Jeux panaméricains qui participera aux compétitions. Nous devons nous assurer que ce sera un succès, à la fois pour l'équipe, avec sa meilleure performance historique, et pour les Jeux eux-mêmes alors que nous accueillerons les pays panaméricains.

[Français]

    Je vais m'adresser aux représentants d'À nous le podium.
    Votre implication dans les sports d'été est plus récente que votre implication dans les sports d'hiver. À quoi va ressembler votre travail pour les Jeux panaméricains?

[Traduction]

    Nous n'avons pas accueilli d'événement sportif d'été important depuis les Jeux panaméricains de 1999 à Winnipeg.
    Les Jeux panaméricains de 2015 auront une profonde incidence sur le sport de haut niveau au Canada. Nous avons collaboré très étroitement avec nos partenaires de Sport Canada, de l'organisation Toronto 2015, du Comité olympique canadien et de toutes les organisations de sports d'été qui bénéficieront des retombées de ces Jeux de Toronto. C'est la chose qui compte le plus à nos yeux. Nous oeuvrons déjà avec diligence avec ces sports pour déterminer les équipements qui seront nécessaires, le genre d'accès dont nous aurons besoin pour les utilisateurs et les communautés des sports de haut niveau après les Jeux. Nous accordons beaucoup d'importance à cette question.
    Comme à Vancouver lorsque nous avons accueilli les Jeux olympiques et paralympiques, il faudra que notre équipe ait de bons résultats si nous voulons que les Jeux panaméricains de Toronto soient un succès. Le rôle de À nous le podium est de travailler avec chacune des organisations des sports olympiques d'été pour veiller à ce qu'elles fassent tout leur possible afin de se préparer, dès maintenant, parce que nous sommes à quatre ans de Rio et à trois ans de 2015, de façon à avoir un très bon résultat à Toronto.
    Nous sommes en plein milieu de ce que nous appelons la revue des sports d'été durant laquelle nous mettons sur le gril chacune des organisations de sports d'été pendant quatre heures. Chacune nous présente ses plans jusqu'en 2016. Tout ce qui concerne Toronto 2015 est un élément important dans le cadre de cette discussion que nous avons actuellement avec chacun de ces sports. C'est très, très important.
(1620)
    Merci, monsieur Dubé.
    Monsieur Simms.
    Je m'adresse d'abord au comité: quelle est la procédure officielle pour contester une décision qui a été prise dans un sport olympique? Quelqu'un a mentionné la boxe tout à l'heure. On a aussi mentionné l'équipe féminine de soccer. Très franchement, on a volé leurs médailles à un jeune garçon du Canada atlantique et à une équipe de jeunes filles du Canada. Je suppose que nous sommes dans une situation où nous pouvons… mais c'est la réalité.
    Que faites-vous quand vous constatez un grave problème d'arbitrage? Ça ne concerne pas seulement un jeune Canadien du Canada atlantique, mais aussi beaucoup de grands boxeurs qui se sont fait voler. C'était parfaitement évident. Je ne suis pas un expert en boxe, mais c'est un sport qui m'intéresse depuis pas mal de temps.
    Que puis-je vous dire? Il y a une procédure. Si l'on n'est pas satisfait, on formule une protestation et on attend la décision. Et cette décision est définitive.
    Voulez-vous ajouter quelque chose, Caroline?
    Il y a plusieurs choses. D'abord, dans l'affaire de la boxe, il y a eu un appel et il a été rejeté.
    Pour quelle raison?
    Chaque fédération sportive internationale a ses propres règles de révision, de contestation et d'appel. Nous avons fait appel en collaboration avec les fédérations sportives nationales. Nous avons appliqué la procédure en interjetant appel et l'appel a été rejeté.
    Y a-t-il des arbitres supérieurs à ceux qui sont dans le ring qui peuvent examiner la situation et conclure qu'on a commis une erreur?
    Faire partie d'une grande équipe et être un grand ambassadeur exige aussi qu'on accepte les règles en vigueur. Si les règles en vigueur doivent être changées, il faut essayer de les changer. Mais les règles sont les règles. Nous savons tous quelles sont les règles. Nous nous en sommes tenus aux règles.
     Dans le cas du relais 4 × 100, c'est une histoire magnifique. Il y a eu une discussion pour savoir si nous devrions faire appel de la décision. Ce sont les athlètes, avec l'entraîneur, qui ont dit que la règle est la règle et que notre athlète avait mordu sur la ligne.
    Je suis d'accord et je comprends ça mais, à la réflexion, vous devez bien réaliser que nous devons nous frapper la tête contre le mur chaque fois qu'il y a des Jeux olympiques et ce genre de choses.
    C'est plus qu'une remarque en passant. Je pense simplement que nous devrions être beaucoup plus agressifs dans ce genre de situation, parce que la boxe ne va pas s'améliorer comme sport si des pays comme le nôtre ne prennent pas la peine d'intervenir et de dire que ça suffit.
     J'en reste là parce que je sais que vous êtes un peu mal à l'aise avec ça, même si moi, je ne le suis pas.
    C'est une question de décision humaine et il peut toujours y avoir une erreur. J'aime beaucoup la boxe et il m'est souvent arrivé de penser que certaines décisions étaient erronées. Je ne dis pas que c'est acceptable, car il est certain que c'est une chose qu'il faudrait améliorer.
    J'espère simplement que le comité formulera une recommandation pour dire que nous devrions être beaucoup plus fermes lorsque nous traitons de ce genre de situation après les Jeux olympiques, afin de dire qu’assez, c’est assez.
    Je passe à autre chose parce que je n'ai pas beaucoup de temps. En ce qui concerne À nous le podium, il y a dans une petite collectivité encore inconnue de notre pays le prochain grand champion mondial de badminton, mais c'est un petit garçon qui passera inaperçu s'il n'est pas repéré dans le système scolaire. Quelle relation avez-vous? Vous êtes un organisme fédéral, mais il s'agit d'un domaine provincial. Les prochains champions du monde se trouvent peut-être dans certaines de ces petites collectivités. Comment faites-vous pour les repérer dans le système scolaire, si vous le faites?
    Dans certains sports, nous le faisons très clairement, et le processus d'identification des talents sera un processus individualisé pour chaque sport. Pour certains sports, comme la gymnastique, on repère les talents potentiels au niveau de l'école élémentaire. Pour d'autres, c'est beaucoup plus tard. Oui, les écoles sont un élément crucial. Il y aura une démarche adaptée à chaque sport pour identifier le cheminement à suivre pour repérer les talents.
    Je le répète, nous travaillons avec les organisations sportives nationales qui sont celles qui connaissent le mieux leur sport, afin de déterminer d'où viennent les athlètes dans leur sport et comment repérer les meilleurs de ces athlètes. Les écoles joueront manifestement un grand rôle à cet égard dans certains sports.
(1625)
    Les enfants des centres-villes n'ont pas de problème d'accès aux équipements sportifs. C'est parce que je viens d'une circonscription rurale que je vous parle de ce problème. S'il y a quelqu'un dans une petite collectivité, disons de Terre-Neuve-et-Labrador, qui voudrait soudainement devenir l'un des meilleurs de son sport à un jeune âge, il ne trouvera pas d'équipements adéquats dans sa petite collectivité, pour la plupart des sports, comme l'escrime, ou comme le badminton, dont je parlais tout à l'heure, et il devra aller dans une grande ville.
     Le saut à ski est un autre bon exemple. On ne trouve pas d'installation de saut à ski dans toutes les collectivités. Comment peut-on aller d'une petite collectivité de Terre-Neuve à Thunder Bay ou à Calgary pour s'entraîner?
    C'est vrai, il nous faut les trouver. Nous devons être en contact avec toutes les organisations sportives pour voir où il y a des talents potentiels, à quoi ils ressemblent, quel est le profil du futur médaillé d'or, quelle est son envergure pour l'aviron, quelle doit être la longueur de ses jambes pour réussir en saut à ski, et comment nous cherchons ce profil d'athlètes dans les collectivités, dans les écoles, et partout en vérité.
    Oui, parce qu'il me semble que, si vous pouviez rencontrer ces entraîneurs des écoles secondaires et les entraîneurs des ligues mineures à intervalles réguliers… Vous envoient-ils des informations continuellement pour vous dire de prêter une attention particulière à tel ou tel enfant?
    Oui, ils le font. Nous savons que les centres sportifs canadiens et les instituts canadiens du sport, qui sont au nombre de sept stratégiquement répartis dans le pays, seront essentiels pour être en contact avec eux et utiliser leurs réseaux afin d'identifier les talents avec les organisations des sports d'été et d'hiver.
    Si vous receviez 1 million de dollars de plus, qu’en feriez-vous?
    Je vous pose la question à tous les deux.
    Nous sommes à 13 mois de Sotchi. Tout comme nous sommes allés à Londres pour nous assurer que chaque organisation des sports d'été qui était ciblée avec toutes les ressources dont elle avait besoin pour s'assurer qu'il n'y aurait pas de regrets ni d'obstacles, nous devons nous assurer que nous avons exactement la même démarche pour Sotchi.
    D'abord et avant tout, nous devons nous battre pour être le numéro un et être les premiers à Sotchi. Il y a encore plusieurs failles, en sport olympique et paralympique, très franchement, pour que nous puissions être sûrs d'avoir répondu à chaque question sur Sotchi.
    Monsieur Aubut.
    Si c'est 1 million de dollars, nous le consacrerons à la préparation aux Jeux pour nous assurer que nous n'avons strictement rien oublié, comme j'ai dit.
    Merci, monsieur Simms.
    Monsieur Armstrong.
    Merci beaucoup, monsieur le président. Je remercie les témoins de leur présence.
    Félicitations pour les résultats de nos athlètes aux Jeux olympiques. Je pense que vos préparatifs pour Londres ont été rentables. Je pensais que c'était une célébration nationale, malgré certaines déceptions, comme pour l'équipe féminine de soccer.
    Pour revenir à ce que disait M. Simms sur l'identification des athlètes prometteurs, je peux vous dire que j'ai été entraîneur et que j'ai entraîné des athlètes pour des championnats nationaux, en ayant même été autrefois participant. N'importe quel bon athlète qui a du potentiel et qui est prometteur sera découvert. Carl English, de Terre-Neuve, est un excellent exemple d'une histoire remarquable. Si vous êtes bon, on vous trouvera. Je n'ai pas beaucoup de craintes au sujet de l'identification des talents. Je pense que ce problème se règle tout seul, surtout à l'ère de la technologie et de l'Internet. Vous pouvez aller sur YouTube et voir certains enfants faire des choses exceptionnelles. Vous voyez un enfant de 14 ans qui fait du saut en hauteur à un certain niveau. Si vous pouvez le voir, d'autres le verront. Les entraîneurs le feront savoir.
     Nous ne pensons pas que vous serez un sauteur en hauteur ou un sauteur à la perche ou quoi que ce soit d'autre. mais, si vous le pouvez, nous vous trouverons.
     Je pense que la clé pour constituer ce bassin élargi d'athlètes est de produire des entraîneurs mieux formés et mieux entraînés qui vont travailler sur le terrain avec les enfants.
    Pensez-vous que je suis sur la bonne voie? Êtes-vous d'accord avec moi?
    Au fait, j'ai oublié de dire à M. Young tout à l'heure que le Comité olympique canadien, suite aux pressions de Caroline Assalian, a créé le premier système de récompenses pour les entraîneurs.
    Comme vous le savez, les athlètes touchaient de l'argent quand ils gagnaient des médailles. Personne ne parlait des entraîneurs auparavant, mais nous venons tout juste de commencer à distribuer des chèques aux entraîneurs pour la première fois il y a environ une semaine lors de la session de Montréal. Nous avons vu des larmes. Comme entraîneurs, ils ne s'attendaient absolument pas à obtenir ce genre de récompenses durant leur vie. Mais c'est tellement normal. Si les athlètes sont récompensés, les entraîneurs doivent l'être aussi, car ils ont joué un rôle crucial dans leurs succès.
    C'était le début d'une longue liste de choses que nous voulons faire pour les entraîneurs.
    Comme l'a dit Anne tout à l'heure, il est tellement important de trouver l'argent pour les conserver chez nous, et aussi, bien sûr, d'en voler d'autres à l'étranger. Il faut absolument faire ça. Je l'ai fait dans le passé pendant de nombreuses années avec des joueurs de hockey. Il faut valoriser ce travail.
    Voulez-vous ajouter quelque chose, Caroline? C'est quelque chose qui vous tient beaucoup à coeur. Allez-y.
(1630)
    Non, vous avez été parfait.
    J'ai été parfait? Très bien. Merci.
    Voici ce que je voulais dire: l'essentiel pour constituer un bassin élargi de talents n'est-il pas de commencer avec les plus jeunes? Pour faire ça, vous devez avoir des entraîneurs sur le terrain dans des petites collectivités comme Terre-Neuve-et-Labrador jusqu'au nord-ouest de la Colombie-Britannique.
    Je pense que l'entraînement est certainement un secteur où nous avons encore des failles à combler, au Canada, à tous les niveaux. J'ai parlé d'investissement pour quatre ans et j'ai dit que nous devons maintenant investir pour dans huit ans. Ça ne fait aucun doute: nous avons besoin d'un plus grand nombre d'entraîneurs, et de meilleurs entraîneurs, pour la partie de cinq ans à huit ans du cheminement.
     En vérité, si nous voulons continuer à former génération après génération d'athlètes susceptibles de monter sur le podium, nous aurons besoin de jeunes garçons et jeunes filles beaucoup plus compétents sur le plan physique. Notre littératie physique, la quantité d'activité et d'éducation physique de qualité que nous offrons à nos jeunes dans les écoles, prend vraiment du retard par rapport à ce que font les autres pays. Nous avons besoin d'une base solide à l'école à un très jeune âge de façon à améliorer vraiment le niveau de littératie physique des garçons et filles du Canada. C'est l'avenir pour les 15 à 25 prochaines années.
    Si nos enfants bénéficient d'une meilleure littératie physique, nous gagnerons une étape pour ce qui est de leur permettre de s'entraîner pour devenir des athlètes de haut niveau plus tôt qu'ils ne le pourraient autrement.
    Je voudrais rester sur ce sujet.
    Quelles initiatives lancez-vous ou appuyez-vous dans le cadre de À nous le podium, pas seulement en matière de financement des athlètes mais aussi en matière de science sportive, d'innovation dans le sport, d'entraînement et de leadership technique?
    Parlons d'abord d'entraînement et de leadership technique. Nous collaborons avec chacune des organisations sportives nationales ciblées avec lesquelles nous sommes partenaires pour nous assurer qu'elles ont les meilleurs entraîneurs possible ainsi que les meilleurs directeurs techniques possible. Sans eux, nous ne sommes pas prêts à faire un investissement.
    Elles ont besoin d'avoir d'excellents entraîneurs à toutes les étapes du cheminement, sinon nous ne sommes pas prêts à collaborer avec elles. C'est tout à fait indispensable. Si elles ne les ont pas, nous allons travailler avec elles pour essayer de voir comment elles pourraient les obtenir. Comment recrutons-nous des entraîneurs — peut-être en les implorant, en les empruntant ou en les volants à d'autres pays — pour les faire venir ici afin d'amener nos programmes au niveau que nous souhaitons?
    Vous parlez aussi de la science, de la recherche et de l'innovation dans le sport. Je vais vous dire où nous en sommes par rapport à Vancouver. Nous avions réservé 2 millions de dollars uniquement pour la recherche et l'innovation, ce que nous appelions le programme top secret de Vancouver, pour 19 programmes sportifs. Nous avons aujourd'hui 1 million de dollars pour 40 programmes, ce qui englobe des programmes d'hiver et d'été.
    Nous avons donc pris du retard par rapport aux autres pays qui investissent dans l'innovation et la recherche. Nous pensons que certaines choses pourraient raisonnablement se faire avec des partenaires du secteur privé qui sont peut-être capables de travailler avec nous pour faire de la recherche et de l'innovation, mais nous avons un énorme fossé à combler pour le sport canadien de haut niveau.
    Je voudrais revenir sur ce que disait M. Simms.
    Nous lançons en ce moment même une mission pour convaincre les provinces et territoires d'être plus actifs dans le sport de haut niveau. Nous trouverons peut-être là certaines réponses aux questions que vous venez de soulever.
    Nous avons le même sentiment. Il existe actuellement un plan en vertu duquel nous — la présidente de ANP, moi-même et le secrétaire général — irons rencontrer chaque premier ministre et ministre de l'Éducation et des sports, selon le cas, dans les provinces pour les convaincre de se joindre à nous. Il faut que ce soit un programme canadien. Pour le moment, il n'est que fédéral, ce qui est un excellent début, mais ça ne suffit pas. Il faut faire mieux. Nous pensons que chaque province devrait faire sa part pour trouver ces futurs grands champions que nous cherchons, D'autant plus que les provinces sont mieux placées pour le faire puisqu'elles en sont plus proches. En outre, elles pourraient travailler avec nous pour investir dans le but d'améliorer le sort de haute performance dans tout le pays.
    Si nous réussissons, je pense que la situation changera complètement dans notre pays en ce qui concerne nos résultats durant les Jeux du futur.
    Je tenais à apporter cette précision parce que c'est quelque chose que nous avons l'intention de faire à très brève échéance.
(1635)
    Merci, monsieur Armstrong.
    Nous passons maintenant aux tours de cinq minutes, et c'est M. Nantel qui commence.

[Français]

    Merci, monsieur le président.
     Je remercie nos témoins d'être ici aujourd'hui. C'est un véritable plaisir de vous rencontrer. On vous a vu avant que vous partiez pour les Jeux olympiques et on vous voit revenir avec un beau butin. Évidemment, je vous félicite à ce sujet.
    Plus tôt, M. Aubut évoquait la magnifique image de référence que constituent nos athlètes pour nos jeunes, que ce soit durant les Jeux paralympiques ou les Jeux olympiques. C'est bien. C'est là qu'on constate toute la pertinence du fait que le sport fait partie du portefeuille de Patrimoine canadien. Ultimement, le plus bel héritage qu'on laisse avec le sport sont ces images patriotiques. Ce sont des images qui ont une grande importance.
    Ne croyez-vous pas qu'on pourrait espérer un soutien encore plus grand de la part de population? Je ne suis pas un spécialiste des sports, comme mon collègue Matthew Dubé, mais je faisais un calcul. J'additionnais les médailles. Si je comprends bien, on en a presque 50, soit 49 médailles au total pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques.
    En gros, combien d'argent provient du fédéral? Combien de millions de dollars sont consacrés au soutien des athlètes?
    Comme je l'ai expliqué, il y a plusieurs programmes. Une somme de 64 millions de dollars va au programme À nous le podium et une somme de 200 millions de dollars est réservée pour le reste. Il y a aussi des programmes grâce auxquels les athlètes reçoivent certains montants par mois ou à tous les quinze jours. Je n'ai pas tous ces chiffres en tête. Le dirigeant de Sport Canada, qui est derrière moi, serait mieux placé que je le suis pour répondre à cette question. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il en manque.
    Je suis d'accord avec vous.

[Traduction]

    Ce qui est clair, c'est qu'il y a une grosse pénurie d'argent.

[Français]

    J'ai posé cette question parce que la période de temps où ont lieu les performances sportives et olympiques est le moment où tous les Canadiens sont les plus égaux et fiers de leur appartenance au Canada. J'espère d'ailleurs qu'on pourra en parler au ministre, M. Moore. En effet, on espère le recevoir avant le 4 décembre pour lui parler du Budget supplémentaire des dépenses (B), mais aussi pour lui parler d'une idée qui me tracasse et qui me préoccupe souvent.
    Combien un Canadien moyen serait-il prêt à payer pour avoir plus de médailles olympiques? Je fais un calcul sommaire. Si vous me dites que vous avez 60 millions de dollars par année, cela fait 240 millions de dollars au total pour chacun des Jeux olympiques. Si je divise ce chiffre par la population, ça ne coûte pas cher à chaque Canadien pour être aussi fier. Comprenez-vous ce que je veux dire?
    Ce que vous dites est très bien.

[Traduction]

    L'image est très belle, c'est une très belle image de ce qui se passe. Cela veut dire que nous devons trouver le moyen d'obtenir de l'argent des Canadiens. Une méthode qui permettrait aux Canadiens de participer plus facilement serait de faire des dons à la fondation. Nous avons créé la Fondation olympique canadienne qui va demander aux Canadiens, par le truchement de son site Web et autrement, de faire don de 5 $ pour les athlètes qu'ils préfèrent.
    Il y a deux solutions. Il y a tout cela, et mon collègue vous donnera des précisions sur la manière dont les Canadiens intéressés pourront contribuer, mais, avant d'arriver à ce niveau, nous devons obtenir la contribution des grandes entreprises du pays. Le gouvernement a maintenu le niveau de contribution quand il réduisait les budgets partout ailleurs. Nous devons beaucoup au premier ministre du Canada et au gouvernement, mais cela ne couvre pas tous les besoins, qui ne cessent d'augmenter, et l'écart ne cesse de se creuser entre ce dont on dispose et ce dont l'athlète a besoin.
    Je vais vous dire ce qui m'inquiète le plus. À l'heure actuelle, c'est que nous en restions là où nous sommes quand nous participons à des compétitions internationales. Certes, ce sera déjà un accomplissement incroyable. Pourquoi? Comme vous l'avez dit, la plupart des autres pays disent la même chose: ils veulent que leurs athlètes gagnent des médailles parce que cela rehausse leur visibilité. C'est comme la Formule 1. Pourquoi veut-on accueillir une course de Formule 1? Bien souvent, ce n'est pas pour la course, mais parce que tout le monde a à ce moment-là les yeux tournés vers nous…
(1640)

[Français]

    C'est encore plus patriotique quand on parle de performances sportives.

[Traduction]

    Voilà pourquoi nous devons trouver le moyen de récolter ce qui peut l'être. Voilà pourquoi nous distribuerons les 100 millions de dollars pour les quatre prochaines années, parce que nous voulons vraiment que les grandes entreprises contribuent au financement du sport. C'est la première étape.
    Après cela, je pourrai aller voir le gouvernement et dire : « Voici ce que donne le secteur privé. Combien pouvez-vous donner maintenant? » Ce sera la première partie.
    Encore mieux…
    Deuxièmement, il y a le processus pour faire participer les gens.
     Troisièmement, il y a les particuliers.
    Je dirais que le quatrième élément sera de trouver le moyen d'obtenir des revenus renouvelables. Avec des revenus renouvelables, il y a actuellement certains projets qui pourraient connaître beaucoup de succès, par exemple par le truchement d'un réseau national du sport amateur en vertu duquel on paierait un tarif de base pour pouvoir apprendre les détails d'un sport. Quand on ne voit pas, on peut pas apprécier. Ensuite, quand on découvre les athlètes, on ne les voit que pendant deux semaines tous les deux ans, alors qu'il faudrait les suivre en permanence. Cela changerait considérablement les choses. Cela pourrait être un revenu renouvelable. Nous sommes trop tributaires d’un gouvernement qui doit réduire partout ses dépenses à certains moments. Il décide d'investir ou non, ou l'économie va mal et plus personne n'investit. Nous sommes donc beaucoup trop dans l'incertitude. Il nous incombe de trouver le moyen de stabiliser nos revenus, parce que les besoins des athlètes ne baissent pas lorsque l'économie va mal. Ils augmentent continuellement et continuent…

[Français]

    On peut dire que vous avez une vision.

[Traduction]

    J'adore cette question pour cette raison-là. Essayons d'amener tout le monde à donner son dollar.
    Merci, monsieur Nantel.
    Nous passons maintenant à M. Gill.
    Merci, monsieur le président.
    Je veux moi aussi profiter de cette occasion pour vous remercier tous de la contribution que vous avez faite, avec nos athlètes, pour nous rendre fiers de notre pays à Londres. Nous vous en sommes très reconnaissants.
    Je m'adresse à M. Aubut. Pourriez-vous nous décrire la contribution du gouvernement fédéral en vue des Jeux de Londres? En outre, est-ce que le haut-commissaire Campbell a appuyé ces Jeux olympiques comme il avait appuyé ceux de Vancouver, où les a-t-il appuyés encore plus?
    Je ne sais pas ce qui se serait passé s'il n'avait pas été là-bas. Il a été notre meilleur supporter. Tout d'abord, pour la préparation aux Jeux, il s'est révélé être totalement le partenaire dont on rêve. Il savait ce que nous voulions. Il savait de quoi nous parlions parce qu'il avait été l'architecte de ce qui s'était fait à Vancouver. Chaque fois que nous disions: « Monsieur le commissaire, nous avons besoin de telle ou telle chose », il nous répondait : « Oui, mais je pense que vous avez aussi oublié ceci ou cela ». Il était toujours en avance sur nous.
    Il mérite un crédit incroyable pour tout ce que nous avons accompli là-bas. Il a été un partenaire extraordinaire.
    C’est excellent.
    Pouvez-vous aussi décrire le rôle des grandes entreprises et le soutien qu'elles fournissent du point de vue du financement des athlètes? Où en est-on à ce sujet en ce moment? Pensez-vous que cela va augmenter dans les années à venir? Pensez-vous que la courbe sur le graphique va monter ou descendre? Quel est votre sentiment à cet égard?
    Le statu quo n'est pas possible. Il faut que ça augmente. Voilà pourquoi nous avons annoncé les 100 millions de dollars venant du secteur privé, et ce n'est qu'un début.
    Voulez-vous ajouter quelque chose, Christopher?
    Oui, monsieur. Merci, monsieur Gill.
    Comme l'a dit Marcel à plusieurs reprises, la politique que nous avons adoptée depuis quelques années à l'égard du secteur privé a été d'essayer de vraiment bâtir sur les fondations établies à Vancouver et de parler de l'impulsion merveilleuse que nos athlètes et entraîneurs ont obtenue à cette occasion, et de littéralement reporter cela dans le secteur privé comme une histoire de succès, comme une histoire d'excellence, comme une histoire qui peut être un symbole du pays et des Canadiens que ça représente.
    Comme vous l'avez certainement lu, nous avons eu certain succès à cet égard. Nous avons reçu un soutien sans précédent et incroyable du secteur privé, encore jamais vu dans notre pays. Et cela augmente avec le Comité olympique canadien. C'est aussi notre responsabilité, comme partie de cela, de continuer à diffuser l'histoire de nos athlètes, l'histoire de nos sports, de continuer à architecturer une conversation sur la raison pour laquelle ces sports et pourquoi la participation à ces sports est cruciale afin que nous puissions continuer à stimuler l'investissement dans nos fédérations sportives nationales, afin que nous puissions continuer à pousser des dollars de marketing et de l'investissement dans nos athlètes pour les aider à raconter leur histoire aux Canadiens aussi.
    Si nous pouvons faire toutes ces choses-là, nous pourrons avoir du succès à terme, pas seulement en prolongeant l'impulsion prise à Vancouver, mais plutôt en la maintenant pas seulement sur quatre ans mais sur 10 ans, 15 ans, 20 ans.
    Tel était notre but au cours des 30 derniers mois. Nous avons été totalement focalisés là-dessus. Nous avons reçu un soutien incroyable, comme je l'ai dit, mais, comme on l’a dit à plusieurs reprises, quand on fait du surplace, on recule. Dans le monde actuel, nous voyons le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie faire des investissements records dans leur communauté sportive pour compétitionner aux niveaux les plus élevés possible. Le secteur privé vient tout juste d'entamer la conversation. Comme on l'a dit plusieurs fois, il y a encore beaucoup à faire.
(1645)
    Merci.
     J'ai une question pour À nous le podium. Pouvez-vous en dire plus au comité sur la manière dont votre organisation détermine les sommes qui seront attribuées à chaque sport olympique individuellement? Comment faites-vous la répartition?
    Chaque organisation sportive nationale présente son plan quadriennal de haute performance. Les organisations des sports d'été présentent actuellement leurs plans pour Rio. Nous allons commencer par identifier et évaluer chacun de ces sports et déterminer lesquels offrent le plus de potentiel de médailles à Rio. Nous allons ensuite classer ces sports sur la base de ce critère numéro un, c'est-à-dire de ceux qui ont le plus grand potentiel de médailles à Rio. Dans cette analyse, nous identifions ce qu'il en coûterait pour que ce sport formule et mette en oeuvre un programme de haute performance de niveau mondial.
    En haut de la liste, si c'était l'aviron, qui fut notre sport numéro un à Londres, nous allons nous assurer que l'approche d'investissement pour l'aviron a été traitée en premier avant tout le reste. Ensuite, nous allons passer au sport suivant dans la liste, sur la base de potentiel total de médailles, et examiner ses priorités d'investissement. Nous allons faire la même chose pour tous les sports figurant sur la liste, en nous assurant de ne laisser de côté aucun sport susceptible d'engranger des médailles à Rio.
    Merci, monsieur Gill.
    Monsieur Dubé.

[Français]

    Merci, monsieur le président.
    La conversation d'aujourd'hui porte beaucoup sur la vision à long terme et sur le rôle que joue le sport dans la culture et les communautés. Habituellement, un post mortem demande qu'on regarde en arrière, mais dans le monde du sport, on considère simplement comment faire mieux la prochaine fois. Je pense que les commentaires en témoignent.
    Cela étant dit, ces athlètes-là commencent quelque part. Or on constate que chez les jeunes, il y a peut-être un peu moins de participation sportive. Les commentaires que vous avez formulés me laissent croire que vous partagez mon point de vue à ce sujet. Dans nos comtés, nous entendons tous des histoires de gens qui ont été encouragés à participer à un sport. Cela peut être des jeunes filles qui voient la performance des femmes au soccer et ainsi de suite.
     Selon vous, quel rôle jouent ces athlètes dans nos communautés, c'est-à-dire à un niveau vraiment local? En termes d'avenir et de vision globale, comment cela peut-il encourager les jeunes à s'impliquer, à être actifs et à avoir plus de plaisir, mais peut-être aussi à se maintenir en meilleure santé?

[Traduction]

    C'est absolument la bonne question. En tant que mouvement olympique, nous avons la plateforme merveilleuse des valeurs que représentent les anneaux. S'il est vrai que nos athlètes de haut niveau ont la chance de jouer le rôle de grands représentants de ce pays, et ont la grande chance d'être des symboles de la fierté nationale, ils bénéficient aussi d'une plateforme très puissante pour impliquer les jeunes du pays, comme on l'a déjà dit plusieurs fois aujourd'hui.
    Si vous parlez à n'importe lequel de nos athlètes, vous verrez que la plupart estiment déjà avoir cette grande responsabilité, et je suis sûr que vous en avez déjà probablement eu la preuve dans certaines des petites collectivités du pays. Ce qui est merveilleux dans ce système de sport national qu'est l'équipe olympique canadienne, c'est que ses membres viennent de collectivités très variables. C'est une équipe aussi diversifiée que la nation. Ses membres ont la chance, chaque fois qu'ils se trouvent dans ces collectivités, de s'exprimer sur l'importance de la santé et du bien-être, ce qui procède non seulement de la forme physique et de la littératie physique, mais aussi de la forme mentale et de la…
(1650)
    Je ne veux pas vous interrompre mais mon temps de parole est limité.
    Faites-vous quoi que ce soit pour promouvoir…
    Bien sûr.
    … pour leur faire faire la publicité de ces sports que l'on ne suit pas régulièrement sauf pendant les Jeux olympiques?
    Bien sûr. Je n'ai pas assez de temps pour vous expliquer tout cela, mais j'attire rapidement votre attention sur deux choses.
    Premièrement, et cela fait référence au moment où nous étions ensemble en mai, nous jouissons d'une réputation mondiale exceptionnelle en matière d'éducation grâce à notre Programme scolaire olympique canadien qui touche des dizaines de milliers d'enfants de tout le pays et a permis de raconter de nombreuses manières l'histoire des athlètes et a été une source d'inspiration pour les enfants.
     Durant la brève période où cette équipe de leadership a existé, nous avons aussi travaillé avec diligence avec notre communauté sportive et avec de nombreux membres des municipalités pour faire participer nos athlètes à toutes sortes de choses, comme des défilés de Noël, comme on l'a dit tout à l'heure, ainsi que des visites dans des hôpitaux et des écoles. Cela a été un aspect beaucoup, beaucoup plus vigoureux de notre stratégie d'éducation, de jeunesse et d'engagement communautaire, en particulier depuis six mois, mais même depuis les Jeux. Dimitri et son équipe, qui travaillent avec notre service marketing et notre unité de services aux athlètes, ont visité de nombreuses collectivités du pays pour faire précisément ce dont vous venez de parler.
    Pensez-vous que ces gens, comme les municipalités, ont les ressources nécessaires pour tirer parti de ces choses-là? Je me souviens que, lors du déjeuner que nous avions eu ici sur la Colline parlementaire, un athlète avait dit qu'il est parfois difficile de s'entraîner correctement quand on doit sillonner le pays alors qu'on aimerait pouvoir le faire en restant chez soi. Cela dit, ça fait partie des sacrifices qu'on doit faire, mais est-ce qu’on fait quelque chose pour améliorer ça?
    Certainement. Outre les investissements que nous faisons dans nos athlètes, à la fois de manière ciblée et non ciblée, du point de vue du COC, le travail qui est nécessaire dans la communauté, comme vous l'avez dit, le travail important que nos athlètes peuvent faire comme représentants, est un espace que nous avons occupé au Comité olympique canadien ces dernières années. Nous comprenons le pouvoir du message pouvant être diffusé dans ces collectivités et, dans bien des cas, c'est nous qui avons payé pour emmener les athlètes dans ces communautés. C'est nous qui les avons envoyés ici à Ottawa pour établir des contacts ou qui les avons envoyés dans les hôpitaux. Nous avons fait ces efforts et ces investissements pour nous assurer que les Canadiens aient la chance d'entendre ces histoires directement.
    Dans ce cas, quelle a été la réaction jusqu'à présent? J'ai l'impression que c'est un peu nouveau avec le nouveau leadership, comme vous l'avez dit. Avez-vous eu du succès? Y a-t-il encore plus de travail à faire?
    C'est incroyable. On a parlé des provinces de l'Atlantique. Bien sûr, après 2010, nous avons apporté notre temple de la renommée et notre célébration de l'excellence jusqu'à Moncton, mais nous ne nous sommes pas arrêtés à Moncton. Nous sommes allés à Halifax, à la BFC. Nous sommes allés au point de départ de la course de Terry Fox. Nous nous sommes arrêtés à Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard, avec Heather Moyse dans son école intermédiaire. Nous avons conclu à Moncton avec un concert pour 6 000 enfants d'âge de l'école intermédiaire et un grand engagement communautaire au marché du samedi matin. Quiconque a pu assister à ça, ou a pu voir ce que nous venons juste de faire à Toronto, à Bay Street, ou tous les efforts que nous avons déployés dans les écoles et les hôpitaux, sait fort bien que c'est à chaque fois un outil puissant qui donne la possibilité de démontrer que les anneaux peuvent représenter plus que des records sportifs.
    Absolument.
    Merci, monsieur Dubé.
     Monsieur Brown, vous avez cinq minutes.
    Merci beaucoup, monsieur le président.
    Je remercie les témoins d'être revenus devant le comité un an plus tard pour faire le point sur la manière dont tout cela s'est déroulé.
    Je ne saurais commencer sans dire un mot de Conlin McCabe, de Brockville, qui a gagné une médaille en aviron à huit masculin. À son retour au Canada, nous avons organisé une grande fête à Brockville pour célébrer cela. Vous comprendrez que cela m'a beaucoup enthousiasmé car j'ai concouru et entraîné pendant de nombreuses années en sprint de canoë-kayak. De fait, je m'étais levé en plein milieu de la nuit pour voir Adam van Koeverdon, Mark Oldershaw et Mark de Jonge gagner leurs médailles. C'était extraordinaire et je sais que nous avons tous été très enthousiastes. Nous avons eu d'excellents résultats sur l'eau à Londres, ce qui est très bien.
    Je voudrais parler maintenant de ce que fait le Comité olympique canadien, car on parle beaucoup de vous dans la presse en ce moment, vous y êtes très présents. Je pense que c'est excellent parce que cela garde le sport à l'avant-scène. Peut-être pourriez-vous nous dire si c'est délibéré et pourquoi c'est important?
(1655)
    J'avais proposé en 2009 une plate-forme pour le Comité olympique canadien du futur, et j'avais été très clair. J'avais dit que nous devions bâtir un Comité olympique canadien qui deviendrait un leader naturel, pas un leader se contentant de dire « suivez-moi » mais un leader qu'on a vraiment envie de suivre. Pour ce faire, on doit atteindre ses objectifs, on doit tenir ses promesses, et on doit constituer une équipe comme celle que je dirige, avec un talent fantastique.
    Nous avons commencé par faire revenir au pays tous les Canadiens qui se trouvaient à l'étranger, en leur disant que nous avions un travail à faire ensemble. Nous les avons ramenés des Miami Dolphins, de Nike à New York. Nous leur avons dit: « Travaillons ensemble pour faire de cette organisation une organisation prestigieuse, une organisation crédible et capable de piloter une équipe sportive au Canada, avec des partenaires comme ANP. » Je dirais que nous avons commencé ce travail il y a deux ans et demi, et vous pouvez déjà en voir les résultats. C'est tout à fait délibérément que nous sommes très visibles, que vous nous voyez au travail jour et nuit. C'est parce que les athlètes sont notre préoccupation primordiale. Et c'est la même chose avec les entraîneurs. Vous les voyez. Il faut qu'on parle d'eux 365 jours par an. Le sport professionnel fait constamment la manchette des journaux. Il prend toute la place. Nous avons donc décidé de prendre la place qui nous revient. Ces athlètes méritent d'être reconnus, méritent d'être appuyés, méritent d'être aimés, méritent d'être appréciés pour ce qu'ils font gratuitement pour le pays. Il n'y a pas de millions pour eux et nous avons donc décidé d'agir en leur nom, et c'est ce que nous faisons depuis deux ans et demi. Nous avons cependant encore beaucoup à faire.
    Anne, vous pouvez peut-être nous dire ceci au sujet du programme À nous le podium: comment l'argent est-il dépensé et comment cela aide-t-il un athlète à s'améliorer et à atteindre le podium?
    À nous le podium ne distribue pas de chèques. Nous recommandons simplement les secteurs dans lesquels on devrait investir. Nous sommes des conseillers techniques. Bien des gens pensent que c'est nous qui donnons les chèques. Quatre-vingt-quinze pour cent du financement vient du gouvernement du Canada, le reste venant de partenaires importants comme le Comité olympique canadien et le Comité paralympique canadien.
    Ryan Cochrane a gagné une médaille extraordinaire dans le 1 500 m nage libre à Londres. Il y a quatre ans, nous nous sommes réunis avec les responsables de la natation qui nous ont expliqué ce dont Ryan avait besoin pour s'entraîner quotidiennement afin d’espérer décrocher une médaille d'or à Londres. Il fallait qu'il puisse continuer à travailler avec son excellent entraîneur, Randy Bennett, l'un des meilleurs au monde. Nous ne voulions pas perdre Randy et nous avons donc signé un nouveau contrat de quatre ans avec lui. D'abord et avant tout, nous avons parlé de l'importance des entraîneurs.
    Nous devions aussi nous assurer que Ryan avait accès à une piscine pour pouvoir s'entraîner de manière comparable à ses concurrents du reste du monde. Nous devions nous assurer qu'il avait accès aux meilleurs équipements de musculation et de conditionnement, et qu'il pouvait participer à toutes les compétitions susceptibles de le faire avancer. Nous lui avons offert les meilleurs physiologues, masseurs sportifs, experts en musculation et conditionnement, physiothérapeutes, thérapeutes athlétiques et psychologues du sport. Il fallait qu'il puisse s'entraîner dans des conditions idéales de niveau mondial, jour après jour. En outre, il avait besoin d'un groupe de sept ou huit autres nageurs capables de le pousser dans son entraînement. Nous avons travaillé avec les organisations sportives pour déterminer combien tout cela pouvait coûter. Ensuite, nous nous sommes assurés avec tous nos partenaires que tout cela serait mis à la disposition de Ryan et ça a marché.
    Nous faisons cela pour chaque sport ciblé, en nous assurant que chaque athlète identifié reçoit ce dont il ou elle a besoin. Ce n'est d'ailleurs pas toujours seulement pour quatre ans. Dans certains sports, nous avons les ressources permettant de planifier sur huit ans.
    C'est là un exemple de ce que fait À nous le podium au nom de nos partenaires de financement.
    Merci beaucoup. Cela nous aide vraiment.
    Eh bien, vous avez eu le dernier mot, monsieur Brown.
    Je tiens à remercier le Comité olympique canadien et À nous le podium. Félicitations au nom de tous les Canadiens. Nous sommes vraiment très heureux d'avoir pu discuter avec vous aujourd'hui.
    Sur ce, nous faisons une pause de deux minutes avant de reprendre la séance à huis clos.
    [La séance se poursuit à huis clos.]
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