:
Comme je l'ai dit, le volet expérimental du Fonds est ouvert aux entreprises canadiennes. En fait, nous finançons trois ou quatre types de projets différents. Nous finançons des projets de contenu interactif, comme des sites Web et des séries Web interactives. Nous finançons aussi des jeux; en fait, une bonne partie du financement va aux jeux. Nous finançons aussi des applications mobiles et des logiciels. Nous finançons quatre types de produits.
Les producteurs se tournent vers nous à différentes étapes du processus. Ce peut être à l'étape du développement ou de la production, lorsqu'ils sont prêts à concevoir leur projet et que leur produit est prêt à être mis sur le marché. Ils peuvent aussi se tourner vers nous au moment de la promotion et de la mise en marché. Habituellement, nous consacrons 70 p. 100 des fonds à la production, 20 p. 100, au développement, et 10 p. 100, à la mise en marché.
Nous recevons beaucoup plus de demandes que nous ne pouvons en soutenir. Je crois que nous finançons 30 p. 100 des projets pour lesquels nous recevons des demandes. C'est un fonds très populaire.
Nous finançons environ 40 ou 50 productions par année. Nous les choisissons en fonction de quatre critères différents. Nous tenons compte de l'équipe de production et du caractère novateur, critère qui est vraiment la clé du programme. Il faut vraiment que les projets soient novateurs et qu'ils se démarquent de ce qui a été fait ailleurs au Canada et à l'étranger. L'innovation est le critère principal dans le cadre des trois différents types d'activités. Nous évaluons aussi le plan d'affaires et la stratégie de diffusion. En ce qui a trait à la production, nous demandons à un comité international d'experts de nous aider à choisir les projets les plus novateurs et, après avoir évalué nous-mêmes les autres critères, nous choisissons les projets que nous finançons.
Le programme commence à donner de bons résultats. C'est encore un jeune programme. Nous l'avons lancé en 2010, en juillet, je crois. Entre le moment où nous signons des contrats avec les responsables des projets et la production et la mise en marché, il s'écoule des mois, voire des années. On commence à voir des résultats. Il y a de grandes réussites. Je crois que nous en avons mentionné quelques-unes la dernière fois, comme Big Win Soccer ou X-Agora, à Montréal.
Il y a aussi des projets qui ne semblent pas bien fonctionner, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un fonds expérimental. On ne peut donc pas s'attendre à ce que tous les projets financés soient couronnés de succès. Je crois qu'une partie de notre mandat, c'est de prendre des risques en choisissant des projets novateurs. Nous ne savons pas si l'innovation recherchée sera une réussite ou non ou si ça fonctionnera. Certains projets n'ont pas été aussi réussis que prévu, mais, tout de même, c'est une bonne expérience pour les producteurs.
Au cours des prochains mois, nous aurons plus de rapports sur les activités et les recettes des projets que nous avons financés durant la première année. Dans les mois à venir, nous aurons une meilleure idée de l'ampleur de nos réussites, mais nous avons entendu et constaté, dans les médias et du point de vue des recettes, que certains projets suscitent beaucoup d'intérêt. C'est sûr.
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En fait, il y a beaucoup de façons différentes, selon le genre de projets que nous finançons. Par exemple, s'il s'agit d'une série Web interactive, nous savons qu'elle ne sera probablement pas distribuée sur DVD. Nous examinons ce que le producteur nous propose, pour voir si c'est sensé. Réussira-t-il? C'est une autre question. Mais nous voulons savoir s'il a bien réfléchi à la façon dont il exploitera son projet. Même au départ, au début de la production, nous voulons savoir si le producteur a une idée de la façon dont il diffusera son projet.
C'est différent du domaine télévisuel. Dans ce domaine, on lance le projet, et c'est tout. Il n'y a rien d'autre à faire. On fait des activités de promotion, et les diffuseurs font de la promotion aussi, mais, une fois que le projet est lancé, c'est fini.
Dans le domaine des médias numériques, ça se passe de façon très différente dans le cadre de nombreux projets — pas tous les types de projets, mais pour bon nombre d'entre eux. Il faut établir l'auditoire. Le début de la diffusion marque uniquement le commencement de l'exploitation de la production. Il faut créer du nouveau contenu, parce que c'est plus facile de le faire que dans le cadre d'une production télévisuelle. C'est aussi une façon de s'assurer que le site Web, par exemple, reste dynamique, de façon à ce que les téléspectateurs reviennent parce que vous leur fournissez du nouveau contenu.
Nous examinons leur stratégie pour voir s'ils ont pensé à ça. Si nous constatons qu'ils proposent de nouvelles façons de le faire, ils auront plus de points, parce que ce sera une façon différente de procéder. C'est ce que nous cherchons.
En ce qui a trait aux critères, nous examinons la stratégie de diffusion — c'est très transparent dans notre grille d'évaluation — et le plan de mise en marché et de promotion. Il y a aussi le public cible. Si nous finançons un projet qui cible l'industrie, est-ce pour aider les producteurs à créer du contenu? Parfois, ça cible le grand public, et on tiendra compte de ça. Est-ce que le produit sera distribué au Canada ou aussi dans les marchés internationaux?
Nous déterminons aussi s'ils ont ce que nous appelons des partenaires du réseau de mise en marché, des gens qui les aideront à exploiter leur produit sur différentes plateformes. Certains comptent sur une expérience à l'interne pour l'exploitation de leurs actifs, mais certains producteurs ne savent pas quoi faire au moment de la promotion. Nous en tenons compte.
[Français]
Bonjour, mesdames et messieurs.
C'est un grand plaisir d'être ici aujourd'hui afin de faire le point sur notre merveilleuse équipe paralympique ainsi que sur les Jeux paralympiques de Londres.
[Traduction]
Nous avons acquis toute une expérience, il y a deux ans, à Vancouver, dans le cadre des Jeux de 2010 en sol canadien. Cette expérience nous a vraiment aidés à nous préparer pour les Jeux paralympiques d'été de 2012 de Londres.
Ayant reconnu l'écart entre le financement des Jeux olympiques et celui des Jeux paralympiques à ce moment-là, le gouvernement du Canada a affecté dans le cadre du budget fédéral présenté le 4 mars 2010 cinq millions de dollars sur cinq ans au Comité paralympique canadien. Les deux principaux objectifs consistent à investir dans l'équipe paralympique canadienne et à maximiser les bonnes performances jusqu'aux Jeux parapanaméricains de 2015, à Toronto, et à accroître la participation des Canadiens qui ont des handicaps physiques à des activités sportives et à des loisirs.
Le CPC est une organisation multisports nationale unique parce que non seulement il gère une équipe nationale canadienne, mais il crée aussi un régime sportif pour les personnes qui ont des handicaps physiques. Nous procédons au recrutement d'athlètes et encourageons les gens qui ont des handicaps physiques à participer à des activités sportives et des loisirs.
Voilà pour les présentations. Je vais maintenant parler de Londres.
Deux choses extraordinaires se sont produites à Londres, et elles auront un impact sur les Canadiens et sur notre stratégie future. Ces deux événements, qui se sont passés dans les compétitions et à l'extérieur des compétitions, revêtent une importance critique pour notre avenir. Les Jeux paralympiques de Londres ont marqué le début d'une nouvelle ère dans la compétition paralympique.
Plus de pays ont participé aux compétitions à Londres que jamais. En fait, 164 pays ont participé, comparativement à 146 à Beijing, quatre ans avant. Durant les Jeux paralympiques de Londres, les athlètes ont battu des records du monde à un rythme incroyable. Pas moins de 251 nouveaux records du monde ont été établis. En comparaison, durant les Jeux olympiques de Londres, 27 nouveaux records du monde ont été établis en deux semaines de compétition.
Des pays du monde entier investissent des niveaux sans précédent de ressources dans le sport paralympique, et on le constate dans le nombre des médailles.
[Français]
Nous sommes extrêmement fiers des accomplissements de nos athlètes.
[Traduction]
Les athlètes canadiens ont obtenu 31 médailles dans le cadre des Jeux paralympiques de Londres: 7 médailles d'or, 15 d'argent et 9 de bronze. C'est un résultat fantastique compte tenu du niveau de compétition très élevé dans les sports paralympiques. En guise de contexte, je vous rappelle que, en 2008, à Beijing, nous avons obtenu 50 médailles, dont 19 médailles d'or.
Par conséquent, à Londres, nous n'avons pas atteint notre objectif très ambitieux d'être parmi les huit pays ayant obtenu le plus de médailles d'or. Au bout du compte, nous sommes arrivés 20e pour le nombre de médailles d'or et 13e, au tableau général des médailles, exactement comme nos homologues olympiens.
Nous sommes reconnaissants au gouvernement du Canada du financement qu'il nous accorde, et nous l'utilisons judicieusement. Cependant, l'expérience londonienne nous a montré que les médailles coûtent cher. Les États en tête de peloton investissent beaucoup plus d'argent dans leurs programmes paralympiques que n'en investit le Canada. Des pays comme la Chine, la Corée, la Russie, l'Ukraine, l'Espagne et la Grande-Bretagne ont tous obtenu plus de médailles et investissent beaucoup plus d'argent que nous.
En tant que fiers Canadiens, nous sommes déterminés à revenir à la charge, à continuer d'utiliser chaque dollar et toutes les ressources que nous avons pour faire progresser le Canada. Nous sommes déterminés à retrouver notre place dans le palmarès des 10 pays qui remportent le plus de médailles aux jeux d'été. Les Jeux d'hiver de Sotchi sont dans un peu plus d'un an. Nous voulons être l'un des trois pays qui remporteront le plus de médailles, comme à Vancouver, et nous réussirons.
Le milieu du sport paralympique change, et nous devons changer nous aussi. Il faut des années d'investissements pour créer des athlètes qui ont une chance de monter sur le podium. C'est un engagement à long terme.
Ce que cela signifie pour le Canada, particulièrement en tant que pays membre du G-8 et considéré comme un des endroits au monde où il fait le mieux vivre, c'est que nous devons continuer à nous employer à créer un système paralympique de parasport plus robuste, de sorte que nous puissions redevenir une des meilleures nations dans les sports paralympiques. Nous investissons dans les domaines clés, c'est-à-dire le recrutement et le perfectionnement des athlètes, ainsi qu'en vue de les maintenir au Canada, et nous appuyons nos entraîneurs en leur offrant des formations plus poussées.
Même si notre domaine, c'est le sport, nous investissons dans les gens. Il y a 4,4 millions de Canadiens qui ont un handicap physique. Les 30 autres millions de Canadiens sont inspirés par les performances incroyables de nos athlètes. Nous investissons dans les collectivités. Nous investissons dans la santé, la forme physique, la diversité, l'accessibilité et l'inclusion. Ce sont tous des thèmes liés aux valeurs canadiennes, je crois.
Pour y arriver, le CPC s'est engagé à fournir un investissement à la hauteur de celui du gouvernement du Canada au moyen de fonds provenant du secteur privé. Je suis heureux de vous dire que cela fait à peu près deux ans que nous obtenons du financement et que nous sommes en avance sur notre programme visant à recueillir la même somme auprès du secteur privé.
Nous convenons que tous les Canadiens ont le droit de jouir des bienfaits de l'activité physique. Nous savons que le sport permet non seulement l'essor d'excellents athlètes, mais également celui d'excellentes personnes. Voici notre autre défi, et c'est ce qui, selon moi, est très important et ce à quoi il faut prêter attention: seulement 3 p. 100 des Canadiens ayant un handicap physique participent actuellement à un sport organisé en comparaison de 30 p. 100 de la population générale. Nous sommes déterminés à changer cela au Comité paralympique canadien. C'est inacceptable. Cela nuit à la santé et au bien-être de notre population.
Afin d'inciter plus de gens ayant un handicap à pratiquer un sport, nous avons lancé, pendant les Jeux paralympiques de Londres, à la télévision nationale au Canada, une campagne intitulée « Au-delà du sport », de sorte qu'un plus grand nombre de Canadiens puissent ressentir eux-mêmes les nombreux bienfaits d'un mode de vie actif.
Pour que le Canada obtienne un grand nombre de médaillés, nous devons également faire en sorte que nos terrains de jeux soient remplis d'enfants. Nous devons nous assurer que les enfants ayant un handicap savent qu'ils méritent, eux aussi, d'avoir le droit de jouer et d'être actifs physiquement. Nous avons également investi dans des subventions pour l'obtention d'équipement et l'élaboration de programmes dans des collectivités d'un bout à l'autre du pays. Nous organisons des festivals de parasports dans chaque province et territoire, où les gens peuvent venir et essayer différentes activités paralympiques. Dans le cadre de notre programme visant l'excellence à l'école, on envoie nos athlètes paralympiques canadiens dans des salles de classe et des gymnases afin de motiver les étudiants. Nos athlètes ont rencontré plus de 300 000 jeunes Canadiens au cours des deux ou trois dernières années grâce à ce nouveau financement.
Les histoires de nos paralympiens circulent. Elles sont stimulantes, motivantes et encourageantes pour tous les Canadiens. Nos athlètes redonnent constamment et généreusement en prononçant des discours et en se présentant dans des écoles, des collectivités, des hôpitaux et des sociétés philanthropiques, pour ne nommer que ceux-là.
À Londres, si la première grande avancée du mouvement paralympique s'est produite dans le cadre des compétitions, grâce à une marée de performances athlétiques, le deuxième pas de géant a été fait en dehors des compétitions, dans les domaines de la sensibilisation publique, du changement social et de la prise en charge de soi. Un nombre record de billets, soit 2,7 millions, ont été vendus pour les Jeux de Londres, et la plupart des événements et des séances ont fait salle comble. Cela ne s'est jamais vu à l'échelle mondiale.
Ils sont perçus comme les Jeux de la famille. Pourquoi? Ils sont abordables, accessibles et inspirants. Le canal 4, en Angleterre, diffuse les Jeux paralympiques en direct aux heures de grande écoute, toute la journée et la soirée, pendant 15 heures par jour. Grâce aux Jeux, une génération a été inspirée, stimulée et transformée. La perception des gens ayant un handicap a changé, particulièrement en Grande-Bretagne. Des études menées après les Jeux révèlent l'impact positif de Londres 2012.
Ici, au Canada, nous avons connu une croissance sans précédent de la couverture de nos médias traditionnels et de l'activité de nos médias sociaux à l'égard de Londres.
En fait, il y a plus d'un milliard de mentions dans les médias canadiens au sujet de l'équipe paralympique canadienne aux Jeux de Londres de 2012, ce qui est plus de trois fois l'étendue de notre couverture de Vancouver. Cependant, la couverture au Canada des Jeux paralympiques, qui contraste vivement avec celle des Jeux olympiques, était limitée à une seule heure tard le soir, et elle était difficile à trouver. Je le sais parce que j'ai reçu des centaines et des centaines de lettres de Canadiens qui étaient, je pourrais dire, royalement agacés par cette couverture.
Les Canadiens nous disent qu'ils veulent davantage de Jeux paralympiques à la télévision et qu'ils veulent qu'ils soient plus facilement accessibles sur le Web. J'ai besoin de votre appui aujourd'hui pour veiller à ce que chaque Canadien ait la possibilité de regarder les athlètes paralympiques et les Jeux paralympiques dans l'avenir, à la télévision et sur leur ordinateur. Du terrain de jeu au podium, nous travaillons de concert avec nos partenaires du domaine des sports afin de créer un système de parasport plus solide au Canada.
Nous reconnaissons qu'un changement systémique ne se produira pas du jour au lendemain. Il faut du temps pour créer un système de sports robuste, et cela exigera un engagement à long terme de la part de tous les partenaires, comme ma collègue, Anne, du programme À nous le podium, Sport Canada, les centres sportifs canadiens, les organisations sportives nationales, le gouvernement et les entreprises canadiennes. L'investissement du gouvernement du Canada a donné d'excellents résultats. Nos athlètes et nos entraîneurs sont très reconnaissants. Nous demandons que les investissements soient renouvelés et accrus après 2015, et je garantis que le CPC continuera d'égaler tout investissement du gouvernement au moyen de fonds provenant d'entreprises partenaires.
Nos résultats à Londres 2012 ont confirmé l'importance des objectifs stratégiques du CPC, qui sont d'accroître la sensibilisation, d'augmenter le recrutement, de créer un système de sport pour les personnes ayant un handicap physique et d'intégrer le sport paralympique dans le système canadien de sport de haut niveau. Notre objectif est de faire en sorte que nous puissions toujours assurer une certaine présence sur les podiums aux Jeux paralympiques.
C'est ce dont a besoin le Canada pour revenir et se maintenir parmi les dix meilleures nations au classement des médailles aux Jeux paralympiques d'été. Le fait de trouver et d'accompagner la prochaine génération de champions paralympiques constitue une de nos tâches les plus urgentes. C'est une tâche dont nous nous acquittons avec enthousiasme et énergie, avec passion et fierté. Ce faisant, nos paralympiens inspirent tous les Canadiens à rêver d'excellence, à ne jamais lâcher et à s'investir à fond.
[Français]
Ensemble nous y arriverons. Nous sommes Équipe Canada.
[Traduction]
Nous sommes fiers d'être Équipe Canada, et nous vous remercions.
Bonjour, mesdames et messieurs.
[Traduction]
À la suite de nos discussions de la semaine dernière, j'aimerais, une fois de plus, souligner l'importance que revêt, pour les athlètes canadiens ayant un handicap, le fait de savoir que le gouvernement du Canada et vous, nos élus, vous souciez de leur performance. Au nom du programme À nous le podium, je ne saurais vous remercier assez.
Henry a mentionné plus tôt, et permettez-moi de le souligner également, que le gouvernement du Canada est de loin le plus important contributeur et investisseur dans le sport de haut niveau au Canada. Sans votre contribution, les athlètes canadiens ayant un handicap ne pourraient pas continuer de performer au niveau mondial.
J'aimerais m'attarder sur trois grands aspects: les résultats du Canada en comparaison du reste du monde; un examen plus approfondi des sports qui ont été ciblés dans le cadre de l'initiative À nous le podium et du rendement de nos athlètes dans ces disciplines; et les principales conclusions et leçons tirées pour 2016 et après.
Avons-nous eu de bons résultats? Eh bien, Henry a déjà abordé le sujet, et la situation n'est pas aussi positive qu'elle l'était lorsque nous avons eu nos discussions la semaine dernière au sujet de la performance de notre équipe olympique. Notre objectif, à l'approche des Jeux paralympiques de 2012, était de finir parmi les huit meilleurs au classement des médailles d'or. Nous savions, avant les Jeux, à la lumière de notre analyse de notre performance en 2010 et 2011, que cette cible serait très difficile, voire impossible, à atteindre.
Au bout du compte, nous avons remporté un total de sept médailles d'or et avons terminé 20e au classement général, qui est fondé sur le nombre de médailles d'or. Cela constituait une diminution en comparaison de notre récolte de 19 médailles d'or à Beijing et de notre septième place au classement, en 2008. Nous avons remporté un total de 31 médailles et avons terminé 13e au classement général, comme l'a indiqué Henry. Cela constitue également une diminution par rapport au total de 50 médailles que nous avons remportées en 2008 et de notre 10e place au classement général des pays selon le nombre de médailles.
La tendance liée à la performance du Canada aux Jeux paralympiques d'été est nettement à la baisse. Initialement, le Canada était un chef de file dans les sports paralympiques, de 1988 à 2004, ce qui était grandement attribuable au fait que notre gouvernement et que le Canada ont fermement pris position au chapitre des politiques sociales. Depuis, au cours des huit dernières années, bon nombre de pays se sont ajoutés, et le paysage de la compétition est très différent. Certains pays, comme la Russie, la Pologne, l'Australie, l'Ukraine et la Chine, se sont fortement concentrés sur le sport paralympique, et leurs résultats à Londres ont été remarquables. Certains ont affiché des hausses du nombre de médailles d'or remportées de l'ordre de 6 à 18.
Derrière l'Afrique du Sud, le Canada a subi la plus importante baisse du nombre de médailles d'or remportées, c'est-à-dire 12 médailles de moins qu'en 2008. Une fois de plus, pour nous, en tant qu'organisation technique, nous savions, à l'approche de ces Jeux en particulier, que nous étions dans une situation difficile, mais nous savons très bien que nous devons apporter d'importants changements à mesure que nous progressons.
Examinons le rendement de notre équipe à Londres dans les sports qui étaient ciblés par l'initiative À nous le podium.
Dans le cadre des Jeux paralympiques d'été, nous fondons traditionnellement nos espoirs sur deux grandes disciplines pour récolter la majorité de nos médailles: la natation et l'athlétisme. Il y a 950 médailles possibles dans ces deux sports seulement aux Jeux paralympiques d'été, une donne qui démontre véritablement l'importance de ces deux sports pour les résultats généraux du Canada aux Jeux.
Nous avons bien fait à la natation. Nos athlètes ont raisonnablement bien performé, mais, en athlétisme, ils ont eu beaucoup de difficultés. Ils ont récolté, au total, 10 médailles de moins qu'en 2008 et remporté une seule médaille d'or, comparativement aux 10 médailles d'or qu'ils ont obtenues à Beijing.
La stratégie d'investissement du programme ANP pour les sports paralympiques à l'approche de Londres était entièrement axée sur les médailles d'or. Il y avait 11 sports ciblés dans lesquels on devait remporter une médaille d'or ou plus, et nous avons obtenu des résultats dans cinq de ces sports. Nous avons vraiment fort à faire pour améliorer les résultats dans les sports dans lesquels nous n'avons pas réussi à obtenir de médailles d'or.
J'ai quelques observations importantes dont je voudrais vous faire part et qui vont bien au-delà des données réelles sur les résultats. Il y a eu des performances remarquables.
J'ai parlé des nageurs. Ils ont fait figure de proue, récoltant quatre des sept médailles d'or du Canada et 16 des 30 médailles remportées par tous nos athlètes. Summer Mortimer est devenue une nouvelle héroïne canadienne à ses premiers Jeux paralympiques. Une brillante carrière l'attend dans le sport paralympique.
Dans les sports d'équipe, le Canada, à l'instar de sa performance à Londres aux Jeux olympiques, s'en est extrêmement bien tiré aux Jeux paralympiques, tandis que l'équipe masculine de basket-ball en fauteuil roulant a gagné la médaille d'or malgré la présence d'adversaires extrêmement coriaces. L'équipe de rugby en fauteuil roulant a remporté la médaille d'argent et, tout comme la médaille de bronze olympique de l'équipe féminine de soccer, elle avait vraiment des allures de médaille d'or.
Ainsi, Londres a eu pour effet de sonner une alarme concernant plusieurs sports ciblés.
Nous savions, en entrant dans le dernier droit avant les Jeux, que nous aurions de la difficulté à obtenir des médailles dans plusieurs sports. La dure réalité du niveau de compétition, que Henry a si bien décrite, nous a vraiment frappés dans le sport paralympique. Et cela a envoyé un puissant message à chaque responsable d'athlètes ayant un handicap qui exercent un sport de haut niveau dans notre pays.
Londres 2012 a permis d'établir un nouveau point de repère pour tous les pays participant à des sports paralympiques. C'est un domaine sérieux. C'est beaucoup plus sérieux que ça ne l'a jamais été. Étant donné l'ampleur de la compétition, le niveau de compétition, le nombre de pays qui gagnent des médailles d'or, le nombre de pays en compétition, la qualité et le nombre des entraîneurs à temps plein qui participent à des programmes de haut niveau ainsi que le niveau d'investissement réalisé par d'autres pays parmi les meilleurs, le monde prend le sport paralympique beaucoup plus au sérieux qu'il ne l'a fait par le passé.
Enfin, examinons les principales conclusions et leçons tirées. Que devons-nous faire différemment en vue de 2016 et des Jeux suivants?
Tout d'abord, nous devons investir afin d'obtenir un plus grand nombre d'entraîneurs et de leaders techniques à temps plein dans les sports paralympiques et pour faire en sorte qu'ils soient plus qualifiés. Si nous ne disposons pas d'excellents entraîneurs et leaders techniques, nous ne pouvons pas produire un athlète ayant le potentiel de récolter des médailles.
Deuxièmement, et Henry l'a mentionné, nous ne disposons tout simplement pas d'un bassin d'athlètes talentueux suffisamment diversifié. Il nous est donc vraiment difficile de produire des athlètes pouvant récolter des médailles dans notre pays. Nous devons investir dans une stratégie de recrutement bien réfléchie. Nous avons simplement besoin d'un plus grand nombre d'athlètes ayant un handicap à tous les niveaux de notre système de haute performance.
Nous pouvons, si c'est pertinent de le faire, améliorer l'intégration des programmes olympiques et paralympiques. Ça peut aider à accroître le niveau global de professionnalisme au sein de certains sports paralympiques. Nous avons besoin d'une stratégie afin de recruter davantage des athlètes plus gravement handicapés, particulièrement dans nos deux principaux sports: la natation et l'athlétisme. Nous allons travailler en étroite collaboration avec les centres sportifs canadiens, les instituts de sport canadiens ainsi que toutes les provinces et tous les territoires en vue de créer un système d'excellence beaucoup plus solide dans notre pays.
Les collectivités canadiennes ont besoin de héros paralympiques. Ils inspirent et motivent les Canadiens ayant un handicap à adopter une approche selon laquelle tout est possible dans tout ce qu'ils entreprennent. Ils font figure de modèles pour aspirer à l'excellence et ils suscitent chez nous le sentiment que nous pouvons gagner. Nos champions paralympiques nouent des liens avec des familles canadiennes et soulignent l'importance du sport et de l'activité physique, d'un mode de vie sain et d'être actif toute sa vie.
Une fois de plus, je vous remercie, au nom de tous les athlètes et tous les entraîneurs du Canada, de l'énorme appui que vous nous avez témoigné dans notre quête pour aider davantage d'athlètes à gagner plus de médailles aux Jeux paralympiques. Le fait de savoir que vous vous souciez de ces athlètes, que vous croyez en eux et que vous les appuyez dans leur cheminement revêt beaucoup d'importance à leurs yeux.
Merci beaucoup.
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J'aimerais revenir sur la question des droits de diffusion, sans m'attacher nécessairement aux diffuseurs canadiens.
C'est le CIO qui vend les droits de diffusion. Si j'ai bien compris, ils sont maintenant si élevés que les exploitants privés du Canada ne sont pas vraiment intéressés à diffuser les Olympiques, parce que cela leur fait perdre beaucoup d'argent.
Le CIO est vraiment bon lorsqu'il explique à quel point le sport est important, pour la jeunesse, etc., et le président est toujours prêt à prononcer un discours, au début des Jeux, par exemple.
Le CIO n'a-t-il pas d'une certaine façon la responsabilité de respecter la norme qu'il impose aux athlètes, et de faire en sorte que les droits de diffusion soient abordables, afin que les diffuseurs puissent de manière réaliste tenter de les obtenir et puissent sans perdre d'argent diffuser les Jeux?
D'un côté, c'est vraiment important. Si vous ne diffusez pas les Jeux, vous ne prenez pas d'expansion. Personne ne vous voit. Je ne devrais pas être obligé de regarder les Olympiques pour voir un coureur de l'Afrique du Sud. Tout le monde sait qui il est, et ils font mousser sa popularité. C'est magnifique. Les diffuseurs l'ont montré en boucle. Eh bien, bravo, mais des choses comme ça se produisent tous les jours aux Paralympiques.
Je ne sais pas si vous allez pouvoir me répondre, mais je trouve franchement ridicule que le CIO n'aide pas les Jeux paralympiques à prendre eux aussi de l'expansion. Je ne sais pas si vous pouvez commenter cette situation sans risque de représailles, mais il faut savoir que les gens vont arrêter de diffuser ces Jeux, car ils n'ont pas assez d'argent pour acheter les droits de diffusion.
Comment pouvons-nous piquer l'amour-propre du CIO? Car c'est cela qu'il faut faire, lui faire honte pour l'obliger à rendre les Jeux abordables, pour que les diffuseurs puissent en payer les droits sans craindre de faire un trou dans leurs profits. Cela comprend la SRC. Les contribuables veulent eux aussi une programmation de valeur de la part de la SRC.
Comment allons-nous aiguillonner le CIO? C'est plutôt à nous qu'à vous de le faire.