:
Bonjour, monsieur le président.
Bonjour à vous, mesdames et messieurs.
[Français]
Je vous remercie de nous avoir invités à venir vous parler de notre nouvelle stratégie quinquennale 2015 qui s'intitule Partout, Pour tous. Nous apprécions l'intérêt continu du comité pour ce que nous faisons et je serai heureux de vous présenter une mise à jour de nos progrès. Vous avez devant vous une trousse d'information à laquelle je vais me référer dans quelques instants.
[Traduction]
Mais tout d'abord, nous allons regarder la vidéo.
[Présentation vidéo]
CBC poursuivra ses efforts pour assurer une forte prépondérance du contenu canadien. Nous favoriserons un système de vedettariat toujours plus dynamique. Nous accroîtrons encore davantage le nombre d'heures d'émissions de divertissement produites au pays et nous réduirons d'autant notre dépendance à la programmation américaine. Radio-Canada garantira l'offre de dramatiques de haut calibre dans le marché de langue française. Nous favoriserons la production de dramatiques originales pour le Web. Nous nous inspirerons de modèles à succès comme celui de TOU.TV, le site de télévision sur demande par excellence.
Musique — Nous évoluerons vers une présence multiplateforme globale en musique, afin de mieux promouvoir et mettre en valeur les talents canadiens.
Sports — Comme c'est le cas pour les dramatiques, notre stratégie pour ce genre varie en fonction de chaque marché. CBC réaffirmera son engagement à l'égard des sports et des athlètes canadiens dans le nouveau monde multiplateforme, grâce à de meilleures conditions économiques, à des revenus plus élevés et à des nouvelles occasions de partenariat. Radio-Canada mettra l'accent sur le potentiel multiplateforme pour établir son leadership dans le domaine des nouvelles sportives.
Programmation jeunesse — Nous explorerons de nouvelles possibilités, notamment, pour les services spécialisés et en ligne.
Grands événements Radio-Canada — Un nouvel engagement à l'égard des grands événements est l'un des plus importants changements envisagés pour l'avenir. CBC et Radio-Canada s'engageront à produire 10 grands événements par ans, assortis d'émissions rassembleuses. Grâce aux services multimédias, nous deviendrons un chef de file dans tous les marchés que nous servons.
Notre stratégie de programmation réseau vise à ce que nous soyons la référence absolue en matière de contenu de grande qualité et qui reflète et enrichit l'expérience canadienne partout au pays.
Le second axe de notre stratégie, et celui auquel j'ai toujours cru depuis le début, est la dimension régionale. Pour différentes raisons, nous n'avons pas toujours été présents partout où c'était nécessaire de l'être, ni capables d'accomplir tout ce qu'il était nécessaire d'accomplir. Nous renverserons cette tendance. Voici comment.
[Présentation vidéo]
Grâce aux services multimédias, nous deviendrons un chef de file dans tous les marchés que nous desservons. Nous étendrons nos services dans des marchés ciblés mal desservis pour régler les problèmes de couverture. Nous nous adapterons dans les marchés en offrant de nouveaux modèles de prestation de services. Radio-Canada sera plus présente dans la vie régionale et dans les communautés francophones hors-Québec, garantira une diversité de voix et d'opinions au Québec, et reflétera les cultures et les minorités sur toutes les plateformes à travers le pays.
CBC continuera d'enrichir la gamme des genres d'émissions régionales, outre l'information, et de refléter les communautés locales. Nous explorerons, enfin, de nouveaux partenariats pour accroître notre portée et notre impact. Même si les moyens mis en oeuvre varieront d'un marché à l'autre, et entre les services français et les services anglais, la stratégie nous amènera à ouvrir de nouvelles stations — surtout des stations de radio —, à accroître les services dans certaines stations, et à modifier la façon dont nous offrons nos services dans d'autres.
Nous créerons de nouveaux sites Web et services locaux, de nouveaux formats à la radio. Nous accorderons une place accrue aux nouvelles régionales à la télévision durant le jour, dans certains marchés de langue anglaise. Nous expérimenterons de nouveaux sites Web hyperlocaux et des services mobiles conçus sur mesure pour des quartiers précis, comme la population de près d'un million de personnes qui habitent la Rive-Sud de Montréal. De plus, nous examinerons des façons de mieux servir la portion de 95 p. 100 des 1,5 million de membres des Premières nations qui habitent au sud du 60e parallèle.
Une empreinte régionale élargie et une forte présence multiplateformes dans les régions, c'est l'engagement que nous prenons afin que le radiodiffuseur public national consolide sa place dans les régions.
Cela nous amène au troisième axe de notre stratégie: les plateformes. De nouvelles plateformes numériques, dont les réseaux sociaux, ont vu le jour et ont fait des percées spectaculaires au cours des dernières années. Dans ce domaine, nous ne pouvons pas être uniquement une source de contenu. Nous devons être plus que cela. Nous devons être des chefs de file dans ce créneau et leur fournir ce contenu à leur convenance. TOU.TV est un magnifique exemple de ce que nous pouvons accomplir. Voyons comment.
Présentation vidéo]
Au cours des cinq prochaines années, nous renforcerons la position concurrentielle de notre offre multiplateforme actuelle. Nous accroîtrons notre offre de chaînes spécialisées de façon judicieuse. Par exemple, Radio-Canada lancera une nouvelle chaîne spécialisée consacrée à la santé, à la science, à la nature et à l'environnement, et CBC examinera des options de services spécialisés pour les émissions jeunesse, les sports, les arts et le divertissement.
Nous expérimenterons de nouvelles plateformes et amorcerons de nouvelles façons de faire afin de nous impliquer davantage auprès des Canadiens et leur permettre de personnaliser leur expérience. Nous accroîtrons la création de contenu original en ligne. Nous utiliserons les médias sociaux pour établir un contact avec nos auditoires d'une façon personnelle et les amener à notre contenu.
Nous consacrerons beaucoup d'énergie à conclure de nouveaux partenariats et, surtout, nous doublerons le niveau actuel de nos investissements dans le numérique pour qu'ils atteignent au moins 5 p. 100 de notre budget média en 2015.
Il est clair que, si nous voulons être le chef de file dans l'expression de la culture et l'enrichissement de la vie démocratique, nous devons être un leader dans le domaine des médias numériques. Il nous faut travailler en partenariat avec d'autres chaque fois que nous le pouvons, afin de maximiser l'impact de notre marque, de nos plateformes et de notre contenu. Voilà la direction dans laquelle nous nous dirigeons, et nous y arriverons, croyez-moi.
En 2015, nous aurons une plus grande souplesse et agilité financière. Pour financer les éléments clés qui permettront de mettre cette stratégie en oeuvre, nous devons adapter la taille de la société en fonction des moyens utilisés pour offrir nos services. La stratégie Partout, Pour tous nous engage à équilibrer nos finances sur cette période de cinq ans et à améliorer le niveau de service que nous offrons, sans abandonner nos auditoires existants. Elle nous engage aussi à continuer de mettre en oeuvre des initiatives de croissance de revenus, à réduire considérablement nos coûts et à réaffecter nos ressources, ainsi qu'à évaluer nos actifs actuels pour en tirer plus de valeur possible.
J'aimerais conclure en parlant des répercussions de ce plan sur nos employés. Nos employés seront toujours ma plus grande priorité. Sans eux, rien de tout cela ne sera possible. Nous devons donc positionner CBC/Radio-Canada pour en faire un milieu de travail gratifiant, progressiste et diversifié, qui favorise l'émergence d'équipes d'artisans créatifs et compétents, dévoués à la réalisation de cette vision pour l'avenir de notre société. Nous développerons et favoriserons un climat axé sur le leadership, qui encourage la collaboration, la prise de décisions et la confiance, tout en reconnaissant l'importance de prendre des risques et d'être responsable.
Pour cela, nous devons faire participer encore plus nos employés et nos gestionnaires au processus décisionnel, répartir le leadership, rendre nos employés autonomes et déléguer davantage. Nos employés devront relever le défi du changement, savoir ce qu'il faut conserver et savoir ce qu'il faut abandonner, afin de pouvoir investir, adopter et s'ajuster aussi rapidement que les autres entreprises de médias autour de nous.
Le plan Partout, Pour tous, c'est la promesse que nous faisons à notre pays et à ses citoyens, et c'est sur cette promesse que nous voulons être jugés. Et de plus, nous nous jugerons nous-mêmes et évaluerons notre propre progrès en faisant un suivi de notre rendement et en produisant des rapports à cet égard deux fois par année afin d'être responsables devant chaque Canadien. Si nous faisons bien ce que nous avons à faire, nous transformerons notre relation avec les Canadiens. Nous deviendrons un espace public, un espace où les Canadiens peuvent se rencontrer et échanger entre eux, avec leur communauté et avec leur pays. Ils finiront ainsi par nous reconnaître comme le chef de file pour exprimer la culture et enrichir la vie démocratique en leur nom.
Une occasion extraordinaire se présente à nous. Il est temps de la saisir et d'aller de l'avant. Voilà notre promesse. Voilà notre priorité. Mesdames et messieurs, c'est notre feuille de route pour l'avenir. C'est ainsi que nous veillerons à ce que nos services demeurent pertinents aux besoins changeants des Canadiens. C'est ce qui permettra aux Canadiens de savoir exactement à quoi s'attendre de leur radiodiffuseur public en retour de ce qu'ils investissent en nous.
Quand nous avons lancé notre plan en février, j'ai dit que nous allions rendre compte de nos progrès aux Canadiens tous les six mois. Un rapport d'étape est déjà sur notre site Web. Vous en avez un exemplaire dans votre trousse. Permettez-moi de vous en indiquer les points saillants.
En plus d’offrir d’excellentes nouvelles émissions canadiennes comme Michael Tuesdays and Thursdays et la nouvelle comédie Pérusse Cité qui sera en ondes cet hiver, nous avons produit des grands événements formidables, des émissions et des événements uniques qui ont un impact culturel important.
L'émission intitulée One Day/Un jour — un jour dans la vie de 34 millions de Canadiens — est un instantané de la vie au Canada sous forme de documentaire; des scènes tournées au Canada en une seule journée, le 30 avril 2011. Il s’agit du produit de plus de 730 capsules reçues du public et que nous avons compilées pour en faire une émission très spéciale qui crée des liens très émotifs entre les histoires.
Cet automne, nous avons présenté aux Canadiens John A : Birth of a Country, un suspense politique décrivant la lutte passionnée entre John A. Macdonald et George Brown, lutte qui a changé le cours de notre histoire.
[Français]
Un autre exemple qui illustre pour moi ce qu'est Partout, Pour tous est la manière dont nous avons présenté aux Canadiens, aux heures de grande écoute en milieu de semaine, un concert de musique classique en septembre dernier.
L'ouverture longuement attendue par les Montréalais de la nouvelle Maison symphonique de Montréal de l'Orchestre symphonique de Montréal a été un grand succès. Nous avons diffusé le concert d'ouverture, soit la Symphonie no 9 de Beethoven, sur toutes nos plateformes, soit à la télévision, à la radio et sur le Web, à CBC autant qu'à Radio-Canada. C'était la première fois de notre histoire que nous tentions une initiative de cette envergure.
Je vous parlerai maintenant d'une autre initiative formidable à l'aide d'un communiqué de presse que nous avons émis hier.
[Traduction]
Dimanche, sur Espace Musique et sur CBC Radio 2, nous consacrerons la journée à des concerts canadiens.
[Français]
Ce sera une journée entière de concerts en provenance de huit villes canadiennes mettant en vedette des orchestres symphoniques, des ensembles, des chanteurs et des instrumentistes parmi les plus reconnus au pays. Ces captations viendront de Halifax, d'Ottawa, de Québec, de Vancouver, de Winnipeg, de Banff, de Toronto et de Montréal.
[Traduction]
Nous faisons la même chose avec le hockey. Nous ne faisons pas que diffuser les matchs de hockey, nous transformons notre passion collective pour le hockey en célébration communautaire. Nous avons créé Nation Hockey de Hyundai. Cette année, dans sept collectivités canadiennes, plus de trois mille enfants ont pu aller patiner, participer à des stages de hockey et développer leur talent avec les hôtes et célébrités de Hockey Night in Canada. Nous offrons aussi Hockey Day in Canada, qui fait la promotion du sport amateur au sein des collectivités. Cette année, Hockey Day aura lieu à l’Île-du-Prince-Édouard.
C'est ce que votre radiodiffuseur public offre aux Canadiens.
Laissez-moi vous parler de ce que nous avons fait pour améliorer nos services en région.
Depuis septembre à CBC Kelowna, Rebecca Zandbergen tient la barre de notre toute nouvelle émission de l’après-midi, Radio West, deux heures pendant lesquelles on présente les personnes de l’intérieur de la Colombie-Britannique qui sont derrière les nouvelles. Les auditeurs ont également la chance d'y relater leurs histoires. Cela signifie que notre émission de l’après-midi à Victoria peut se consacrer davantage à ce qui importe pour les habitants de l’île. À ces services régionaux s’ajouteront, le printemps prochain, de nouveaux services de radio et services en ligne offerts par CBC Kamloops. J'y étais la semaine dernière. Nos collectivités réagissent avec beaucoup d'enthousiasme.
Les Canadiens nous ont aussi dit que leurs nouvelles locales de fin de semaine leur manquaient. Nous avons répondu. Grâce au Fonds pour l'amélioration de la programmation locale, nous avons rétabli les nouvelles locales de fin de semaine dans douze des treize communautés desservies par Radio-Canada. Quant à nos services en anglais, ils sont déjà offerts à Toronto, et les nouvelles locales de fin de semaine seront en place à Calgary cet hiver. En réalité, il y a beaucoup plus.
Le mois dernier, nous avons annoncé la prochaine étape des améliorations qui seront apportées à nos services locaux d’ici 2015. Des nouvelles locales seront présentées le week-end à Edmonton, à Ottawa, dans les Maritimes et à Terre-Neuve-et-Labrador à partir du printemps prochain au plus tard, et il y aura de nouveaux services de radio et services en ligne pour la région de Waterloo et de London, en Ontario, au plus tard l’automne prochain. Nous avons également accéléré de six mois la construction de notre nouvelle station multimédias à Rimouski. Nous offrirons un meilleur service régional partout dans l’Est du Québec l’automne prochain.
[Français]
Certaines régions, comme celles de la Rive-Nord et de la Rive-Sud de Montréal, ont connu une forte croissance démographique. Les gens de ces régions ont des besoins et des attentes qui ne sont pas toujours les mêmes que ceux qui habitent au centre-ville de Montréal. Quand les services traditionnels, stations de radio et de télévision, ne sont pas disponibles faute de fréquences disponibles, nous devons explorer l'utilisation de nouvelles technologies pour desservir ces communautés. Nous vous annoncerons les détails de tels plans le 21 novembre prochain.
Au cours des cinq prochaines années, notre plan stratégique prévoit que nous élargirons nos services locaux pour rejoindre six millions de Canadiens de plus. Voilà ce que nous offrirons aux Canadiens.
Le troisième axe de notre plan stratégique passe par le numérique. L'augmentation de nos investissements dans les plateformes numériques a permis à CBC News et à Radio-Canada de mettre au point de nouvelles applications pour les appareils mobiles, ce qui a évidemment amélioré l'accès des Canadiens à l'information dont ils ont besoin, peu importe où ils se trouvent.
Radio-Canada développe aussi du contenu original conçu pour les auditoires en ligne. Des Webémissions d'une durée de trois minutes comme Les chroniques d'une mère indigne, basées sur le blogue de Caroline Allard et ses chroniques en tant que mère, ainsi que En audition avec Simon sont en train de développer de nouveaux auditoires pour les Canadiens en ligne et de nouveaux programmes pour notre télévision.
En juin dernier, nous avons lancé ESPACE.MU, un service de musique pour appareils mobiles qui rend disponible la plus vaste offre de musique francophone sur le Web. Plus de 81 000 pièces musicales sont offertes en fonction de votre état d'esprit. C'est un site merveilleux pour découvrir de nouveaux artistes canadiens et c'est aussi un autre exemple de ce que le radiodiffuseur public offre aux Canadiens.
[Traduction]
Est-ce un plan ambitieux? Certainement. Comment allons-nous faire tout cela? En gérant de façon intelligente; en consacrant toutes nos ressources et tous nos efforts à ces priorités; en continuant de faire ce que nous faisons année après année pour réaliser de nouveaux gains d'efficience; en utilisant la technologie et de nouvelles méthodes de production; et en aménageant nos ressources financières et humaines. Nous ne demandons pas de financement additionnel du gouvernement.
À la CBC et chez les Radio-Canadiens, nous sommes très fiers de ce que nous continuons à créer avec les ressources dont nous disposons. Nous sommes également fiers de notre contribution au sein de l’écosystème de radiodiffusion canadien.
Soyons clairs: dans cet écosystème, tous les radiodiffuseurs au Canada reçoivent un appui économique du gouvernement. La CBC/Radio-Canada en reçoit nettement plus, et nous en sommes reconnaissants. Cependant, c'est nous qui en faisons le plus.
Cet été, les équipes de production ont tourné de nouvelles émissions de télévision de la CBC/Radio-Canada, ce qui a entraîné des retombées économiques dans toutes les régions du pays. Arctic Air, une nouvelle dramatique qui sera diffusée en janvier, est actuellement en tournage à Yellowknife et à Vancouver. Michael: Tuesdays and Thursdays a été tournée à Ottawa.
[Français]
Il y a l'émission Ici et Maintenant, sur la Côte-Nord.
[Traduction]
Heartland est en tournage à l’extérieur de Calgary.
[Français]
Il y a Belle-Baie, en Acadie.
[Traduction]
Et Republic of Doyle, à St. John’s.
Partout au pays. Voilà ce que nous faisons pour mettre en valeur les régions de notre pays.
J’aimerais attirer votre attention sur les tableaux que vous avez dans votre trousse. Ce sont les grilles horaires aux heures de grande écoute des plus importants radiodiffuseurs canadiens en français et en anglais. Le rouge représente les émissions canadiennes, le bleu, les émissions étrangères.
Nos grilles sont des grilles canadiennes. Dans le cadre de notre stratégie 2015, les deux émissions en bleu que vous voyez, Wheel of fortune et Jeopardy, seront remplacées par des émissions canadiennes dès l’an prochain.
CBC/Radio-Canada investit plus dans les émissions produites par des Canadiens que tous les radiodiffuseurs généralistes privés regroupés: l'an passé, 696 millions contre 681. Et cet investissement favorise les entreprises locales, les sociétés de production indépendantes, les traiteurs, les designers et les électriciens. En fait, selon une étude de Deloitte et Touche réalisée en mai dernier, chaque dollar investi dans CBC/Radio-Canada génère presque quatre dollars en valeur pour l’économie canadienne.
Notre plan 2015 Partout, Pour tous, est notre façon de nous assurer que nous continuons d’améliorer la valeur que nous offrons aux Canadiens en retour de leur appui. Notre seul objectif est de répondre à leurs attentes.
Vous avez pris connaissance de notre plan. J’aimerais savoir ce que vous en pensez.
Merci de nous avoir invités aujourd'hui.
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Je vous remercie d'être le seul partisan de Radio-Canada dans votre circonscription. Je vous en sais énormément gré. C'est très important.
L'une des priorités les plus importantes concerne les valeurs et le fait que nous exprimons la diversité. En ma qualité de président-directeur général de Radio-Canada, j'ai précisé dans mes indicateurs de rendement clés, qui se trouvent sur le Web et qui sont accessibles au public, comment je serai évalué dans la prestation de nos services.
Je parlerai de condition physique et de la Boussole électorale dans un moment, parce que c'est précisément le genre de sujets que nous abordons. Nous allons vous parler de notre perception de la volonté des Canadiens, parce que nous sondons constamment leurs goûts et leurs préférences. Dernièrement, nous sommes allés à Calgary avec l'équipe des nouvelles. Nous avons organisé un panel. L'équipe de The Current a passé deux jours à Calgary. Nous savons très bien que nous devons présenter différentes facettes du Canada à nos auditeurs.
Parlons, un moment, de la Boussole électorale, avant que je ne cède la parole à Christine, pour les questions de condition physique. Nous avons produit, en Colombie-Britannique, une émission qui s'est révélée une initiative spectaculaire, pour mobiliser les Canadiens dans l'activité physique.
Au sujet de la Boussole électorale, cela n'a rien à voir avec une boussole. C'était une réaction à la faible participation électorale des Canadiens, qui était de 50 p. 100. Pour nous, qui sommes un diffuseur public, c'est un phénomène inquiétant. Ce taux est insuffisant. Nous voulons que les gens se mobilisent; qu'ils s'expriment et qu'ils se fassent des opinions. Notre travail est de nous assurer que, grâce à la diversité des services que nous offrons, à la diversité des opinions que nous présentons, les Canadiens peuvent prendre des décisions sur certaines questions, comprendre les enjeux, se parler entre eux, à la maison ou à l'école, et aller voter.
Vous n'avez pas idée du nombre d'enseignants qui nous ont appelés pour nous dire que, pour la première fois, ils possédaient un instrument qui leur permettait d'échanger avec des jeunes de 17 ou 18 ans, qui votaient pour la première fois, mais qui étaient tout à fait ignorants. Ces conversations en engendraient d'autres à la maison, parce que les jeunes questionnaient leurs parents, qui leur répondaient et se questionnaient, et ainsi de suite. C'était le but de la Boussole électorale, informer davantage les Canadiens pour en faire des citoyens avertis.
Parlons maintenant de condition physique, parce que nous avons eu une excellente initiative à cet égard.
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Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de votre présence. Merci d'être venus.
C'est excellent, parce que je rêve depuis longtemps d'interroger des dirigeants de Radio-Canada sur la diversité. Mes questions font suite à certaines de celles que nous venons d'entendre.
Vous avez parlé de diversité, mais vous vous êtes bornés à n'évoquer que les visages ou la nature des sujets. Je vais me concentrer sur les nouvelles, un domaine, où à mon avis, Radio-Canada ne présente pas aux Canadiens une diversité d'opinions.
Madame Wilson, vous avez parlé, comme ça, de deux millions d'auditeurs en soirée pour le National, alors que je pense que la cote d'écoute est plutôt d'un demi-million. L'auditoire de CTV News est le double du vôtre. Depuis quelques années, vos cotes d'écoute sont en chute libre, en partie, d'après moi, parce que vos nouvelles n'offrent pas de bons débats, mais tendent plutôt à ne présenter qu'un côté de la médaille.
Je pense que la diversité des opinions donne de la profondeur à une salle de nouvelles... Je ne parlerai pas de vos concurrents au Canada, mais, aux États-Unis, il y a des Charles Krauthammer, à NPR et au National Review; George Will, à ABC, un conservateur; Bill Bennett, à CNN, conservateur aussi; et Ron Williams, à Fox News, un libéral. Vos nouvelles manquent à vos engagements. Cela se répercute non sur les fonds qu'affecte le gouvernement du Canada, mais sur le nombre d'auditeurs. J'affirmerais que Radio-Canada est en train de devenir une caricature d'elle-même. À une certaine époque, elle était mieux en mesure de demander des comptes aux gouvernements, en présentant les deux côtés de la médaille, mais, ces dernières années, je pense qu'elle a commencé à ne plus le faire, et vous constatez que cela entraîne une chute rapide des parts de l'audience.
Si vous élargissez votre plate-forme, mais que personne ne vous regarde, je ne suis pas convaincu que le contribuable en obtient pour son argent, uniquement en payant pour obtenir plus de contenu alors qu'il regarde ailleurs.