:
Monsieur le président, j'aimerais d'abord vous remercier, ainsi que vos collègues, d'avoir invité des représentants du ministère à comparaître devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Aujourd'hui, je suis accompagnée des personnes suivantes: Patrick Borbey, qui est sous-ministre adjoint principal du Secteur des traités et du gouvernement autochtone; Françoise Ducros, qui est sous-ministre adjointe du Secteur des programmes et des partenariats en matière d’éducation et de développement social; Élisabeth Châtillon, qui est sous-ministre adjointe du Secteur de la résolution et des affaires individuelles, et Janet King, qui est sous-ministre adjointe du Secteur de l'organisation des affaires du Nord.
[Traduction]
Comme vous le savez, je suis ici pour vous parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) de l'exercice 2011-2012 d'Affaires autochtones et Développement du Nord Canada, qui a été déposé le jeudi 3 novembre 2011.
Le budget, constitué du Budget principal des dépenses et des Budgets supplémentaires des dépenses, donne au ministère les ressources dont il a besoin pour contribuer à améliorer la qualité de vie des Autochtones et des résidants du Nord. Les Budgets supplémentaires des dépenses, qui visent à obtenir l'autorisation de réviser les niveaux de dépenses pendant l'exercice, doivent être approuvés par le Parlement par l'intermédiaire d'une loi de crédits. Le fait pour le ministère d'accéder à un Budget supplémentaire des dépenses est une procédure courante. Dans le cadre du présent exercice, Affaires autochtones et Développement du Nord Canada demande une autorisation pour une somme de 544 millions de dollars aux termes du Budget supplémentaire des dépenses (B).
J'aimerais tout d'abord vous donner un aperçu des activités et des ressources du ministère afin de vous mettre en contexte.
Affaires autochtones et Développement du Nord Canada appuie les Autochtones — soit les membres des Premières nations, les Inuits et les Métis — ainsi que les résidants du Nord dans les efforts qu'ils produisent pour améliorer leur bien-être social et leur prospérité économique; pour mettre en place des communautés saines et durables; et pour participer au développement politique, social et économique du Canada.
AADNC est le ministère fédéral qui est chargé principalement d'honorer les obligations et les engagements du gouvernement du Canada à l'égard des membres des Premières nations, des Inuits et des Métis et de s'acquitter des responsabilités constitutionnelles qui incombent au gouvernement fédéral dans le Nord. Le cadre juridique et opérationnel dans lequel il évolue est complexe et en constante évolution. Les programmes et les services dont il assure la prestation ou le financement sont destinés à des groupes distincts qui ont des priorités et des besoins différents et variés et qui vivent au sein de nombreuses communautés réparties aux quatre coins du pays — des peuplements éloignés soumis à des températures extrêmes aux communautés établies en région métropolitaine. La plupart des programmes du ministère, qui comptent pour la majorité de ses dépenses, sont exécutés dans le cadre de partenariats avec des communautés autochtones et d'accords fédéraux-provinciaux ou fédéraux-territoriaux. Affaires autochtones et Développement du Nord Canada est l'un des nombreux ministères et organismes fédéraux à offrir des programmes et des services aux Autochtones et dans le Nord.
Pour ce qui est des ressources financières du ministère, le Budget principal des dépenses de 2011-2012, déposé le 3 juin 2011, était de l'ordre d'environ 7,4 milliards de dollars. Environ 85 p. 100 de ce montant est versé directement aux bénéficiaires sous forme de paiements de transfert. Une large part des fonds vise à garantir que les Autochtones aient accès à des services de base comparables à ceux qui sont offerts aux autres Canadiens par l'entremise des gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que des administrations municipales. Ces services comprennent l'éducation, le logement, l'infrastructure communautaire — approvisionnement en eau et traitement des eaux usées —, les service de soutien social et autres bénéfices.
[Français]
Au nom du gouvernement du Canada, AADNC est le principal ministère responsable de la négociation et de la mise en oeuvre de l'autonomie gouvernementale et des accords de revendications territoriales. En continuant à négocier et à mettre en oeuvre les revendications et les ententes d'autonomie gouvernementale, le gouvernement fédéral améliore les relations entre les Autochtones et la Couronne, et offre ainsi l'occasion aux groupes autochtones d'apporter des changements significatifs dans leur communauté.
[Traduction]
De plus, le ministère est responsable de la promotion du développement économique et de l'administration continue de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens dans ses efforts de réconciliation avec les anciens élèves des pensionnats, leurs familles et leurs communautés.
Le Budget principal des dépenses est la première étape du cycle financier. Des rajustements supplémentaires de 18 millions de dollars ont été approuvés par le Parlement dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2011-2012, en vue du renouvellement et de la prolongation d'une série de revendications territoriales globales au Yukon, de la mise en oeuvre de plusieurs ententes sur l'autonomie gouvernementale au Yukon et de la mise en oeuvre de l'Accord sur l'administration de la justice du conseil des Tlingits de Teslin.
Comme je l'ai mentionné, les investissements demandés dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) augmenteraient les crédits du ministère de 544 millions de dollars et porteraient les dépenses totales à près de 8 milliards de dollars pour le présent exercice financier. Précisément, le Budget supplémentaire des dépenses (B) fournira les ressources financières nécessaires pour concrétiser certaines initiatives clés. Je décrirai maintenant les principaux éléments qui sont visés.
Le premier élément est un financement de 179 millions de dollars pour la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, qui permettra au gouvernement du Canada de continuer de respecter son engagement de financer les indemnités versées aux demandeurs au titre du Processus d'évaluation indépendant et du Mode alternatif de règlement des conflits. Ce montant de 179 millions de dollars est composé de 136 millions de dollars en nouvelles ressources pour faire face à l'augmentation du volume de paiements ainsi que de 43 millions de dollars demandés en tant que report de fonds de l'exercice précédent. Grâce à ce montant supplémentaire de 179 millions de dollars, le financement global total octroyé pour ces règlements atteindra près de 2 milliards de dollars sur six ans. Le ministère s'attend à ce que plus de 2 500 décisions donnant lieu à une indemnisation soient rendues au cours du présent exercice.
Deuxièmement, le gouvernement du Canada continue de soutenir le Plan d'action pour les sites contaminés fédéraux aux fins de l'évaluation, de la gestion et de l'assainissement des sites contaminés fédéraux. Les 109 millions de dollars seront investis dans les sites hautement prioritaires, dont la mine Giant, une ancienne mine d'or dans les Territoires du Nord-Ouest, et la mine de Faro, au Yukon.
Troisièmement, le financement de 95 millions de dollars alloué à l'aide à la gestion des urgences permettra au ministère d'assumer ses responsabilités pour ce qui est d'aider les communautés des Premières nations vivant dans les réserves à gérer les urgences. Pour le présent exercice, les coûts sont principalement liés aux crues printanières abondantes au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta, aux incendies de forêt en Ontario et en Alberta, de même qu'aux ondes de tempête dans le Canada atlantique. Ce financement est utilisé pour rembourser les Premières nations, les organisations de gestion des urgences, les provinces de même que d'autres organisations de gestion des urgences et les municipalités hôtes pour les frais d'intervention et de rétablissement engagés relativement à des situations d'urgence dans des réserves.
Quatrièmement, le ministère continue de procéder au règlement de revendications particulières pour résoudre d'anciens griefs des Premières nations ayant trait aux obligations du Canada en vertu de traités historiques ou à la façon dont le Canada a géré les fonds ou les biens des Premières nations. Le rythme des règlements de revendications particulières est tel que le ministère demande un financement supplémentaire de 77 millions de dollars, à même les 2,5 milliards de dollars mis de côté dans le plan d'action du gouvernement pour accélérer le règlement, « La justice, enfin ».
Jusqu'à maintenant, en 2011-2012, le ministère a dépensé 234 millions de dollars pour parvenir à un règlement concernant la revendication relative aux limites de la réserve de la Première nation de Fort Willliam dans le nord-ouest de l'Ontario — 154 millions de dollars — et la revendication sur la cession de 1903 de la Première nation Anishinabe de Roseau River — 80 millions de dollars. D'autres règlements de revendications sont prévus au cours du présent exercice.
Voici les autres initiatives de moindre envergure prévues dans ce Budget supplémentaire des dépenses: 14 millions de dollars pour le financement de l'éducation en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse; 12 millions de dollars pour la mise en oeuvre de l'Accord sur les revendications territoriales concernant la région marine d'Eeyou une fois que les lois nécessaires auront été mises en place; 10 millions de dollars pour mettre à niveau, remplacer ou réparer les réservoirs de stockage de combustible essentiels dans les communautés des Premières nations à l'échelle du pays; environ 50 millions de dollars pour diverses initiatives, dont le financement en vue d'améliorer le régime de réglementation dans le Nord et le Programme de surveillance des effets cumulatifs, 10 millions de dollars; la mise en oeuvre d'une approche axée sur la prévention pour les services d'aide à l'enfance et à la famille au Manitoba, 6 millions de dollars; l'inscription des demandeurs du statut d'Indien par suite de l'adoption du projet de loi C-3; la Loi sur l'équité entre les sexes relativement à l'inscription au registre des Indiens, 6 millions de dollars; et l'Enquête auprès des peuples autochtones, qui sera axée sur l'éducation et l'emploi, 4 millions de dollars.
[Français]
Monsieur le président, j'aimerais en terminant vous remercier, vos collègues et vous, de nous avoir invités aujourd'hui et de m'avoir permis de vous donner un aperçu des activités de notre ministère et de décrire brièvement nos demandes dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B). Mes collègues et moi serons heureux de répondre aux questions et aux observations des membres du comité.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis ravie d'avoir l'occasion de présenter aux députés des données récentes sur la mise en oeuvre du PEI.
Pour répondre à la première partie de votre question, concernant le nombre de demandes, nous avons reçu 23 000 demandes jusqu'à présent et nous en avons réglé 12 000. Vous demandez pourquoi l'estimation faite par l'ancien organisme Résolution des questions des pensionnats indiens Canada en 2005 n'était pas juste. On en avait prévu 12 000 à cette époque. Comme il s'agit du règlement d'un recours collectif massif, il n'y a pas de véritable précédent à ce type de programme ou à la teneur du litige, les abus. Alors, à cette époque, l'organisme responsable s'est servi d'études universitaires et judiciaires sur les sévices infligés aux enfants dans des établissements et a déterminé, à la lumière de toutes les données dont il disposait, qu'on en arriverait à 15 p. 100. Il y avait 80 000 survivants admissibles, ce qui donnait 12 000 demandes.
Cinq ans après la mise en place du programme, nous croyons maintenant qu'on se rapproche davantage des 30 p. 100. Nous nous attendons donc à recevoir environ 30 000 demandes d'ici la date d'échéance, en septembre prochain.
:
Les grands défis dans le Nord, d'accord.
[Traduction]
Je vais vous parler de la situation au nord du 60e parallèle, principalement dans les territoires du Nord. On y trouve de petites communautés très isolées, des conditions climatiques extrêmes et des ressources limitées; ce sont-là quelques-uns des défis de ces communautés. Ces défis entraînent des situations sociales difficiles que l'on retrouve pratiquement partout dans le Nord.
Nous soutenons les communautés du Nord avec les programmes dont nous sommes responsables à divers niveaux. Nous soutenons les régimes réglementaires généraux dans le Nord ainsi que l'exploitation éclairée des ressources et la gestion environnementale. Nous contribuons donc au développement économique global de cette façon.
Nous soutenons également les communautés grâce à des relations de gouvernance avec diverses Premières nations. Par exemple, au Nunavut, nous contribuons à la mise en oeuvre de l'Accord sur les revendications territoriales du Nunavut, ce qui profite à un ensemble de communautés dans le Nord.
Nous avons un programme particulier qui vise à réduire le prix des aliments nutritifs dans le Nord et qu'on appelle Nutrition Nord. Il a été mis en oeuvre au printemps dernier également. Ce programme contribue directement à faciliter l'accès à des aliments nutritifs dans le Nord.
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Merci, monsieur le président.
Merci, chers invités. C’est bon de revoir certains d’entre vous.
Plus tôt cet automne, j’ai participé au Comité des affaires autochtones et du développement du Nord où il était question du règlement des revendications territoriales des Autochtones. Je suis content de voir bon nombre d’entre vous ici.
Dans votre exposé, vous avez parlé des 2,5 milliards de dollars qui ont été réservés pour régler certaines revendications, et ce chiffre est substantiel. Je peux comprendre la nécessité d’avoir recours au Budget supplémentaire des dépenses, parce que les négociations de ce genre sont, par nature, imprévisibles. Elles comportent de nombreux revirements.
Pourriez-vous décrire les étapes de la mise en oeuvre du règlement de ces revendications et certaines des approches créatives utilisées par le ministère qui peuvent différer de celles adoptées il y a 10 à 20 ans, et nous dire pourquoi ces approches créatives entraînent peut-être des coûts supplémentaires? Avec un peu de chance, ces approches engendreront des avantages à long terme pour les Premières nations, dont la résolution de leurs revendications, une meilleure gestion des affaires publiques et, finalement, une certaine forme d’autonomie gouvernementale.
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Merci, monsieur le président.
C’est certainement un domaine dans lequel de nombreux progrès ont été accomplis au cours des deux dernières années. En 2007, le gouvernement a annoncé une nouvelle initiative appelée « La justice, enfin » qui répondait directement aux frustrations exprimées par les collectivités concernant la lenteur avec laquelle ces revendications en souffrance étaient réglées. Certaines d’entre elles étaient vieilles de plusieurs dizaines d’années et n’avaient toujours pas été résolues. Alors, nous avons mis en oeuvre un processus plutôt dynamique selon lequel, dans les trois ans suivant la réception de la revendication, nous devons terminer l’évaluation et décider si nous acceptons ou rejetons la revendication — c’est-à-dire, si, oui ou non, le Canada a une obligation légale. Ensuite, nous disposons d’un autre délai de trois ans pour négocier avec les requérants, faire une offre et, avec un peu de chance, régler la revendication.
Après trois années, la Première nation a la possibilité de présenter sa revendication directement au Tribunal des revendications particulières du Canada. Celui-ci est maintenant opérationnel; il entend des cas, et il est saisi de cinq affaires en ce moment.
En ce qui concerne les évaluations, nous avons complètement éliminé les arriérés qui existaient en 2007-2008. Maintenant, nous sommes en train de négocier bon nombre des revendications que nous avons acceptées. Plus de 300 revendications sont en cours de négociation. Certaines d’entre elles sont petites, d’autres sont plutôt substantielles. Nous avons apporté certains changements au processus. Par exemple, pour éviter bon nombre des frais juridiques et des frais de négociation, nous disposons maintenant d’un processus accéléré qui permet de régler très rapidement les petites revendications sans que la Première nation ait à emprunter de l’argent. Voilà l’une des approches.
L’autre approche que nous avons adoptée consiste à mener des études conjointes d’évaluation, de sorte que lorsque nous mentionnons à la Première nation un montant offert dans le cadre du règlement, celle-ci n’est pas étonnée, parce qu’elle a participé à l’évaluation. Donc, s’ils ont perdu 10 000 acres de terrain il y a 100 ans, nous savons comment déterminer la valeur actuelle de ce terrain. Ils disposeront donc de tous ces renseignements et, avec un peu de chance, cela entraînera un règlement plus aisé et rapide.
Les résultats que nous avons obtenus jusqu’à maintenant prouvent que nous réalisons des progrès. Depuis le lancement de l’initiative « La justice, enfin », nous avons versé environ 1,2 milliard de dollars pour régler plus de 70 revendications.
J’aimerais revenir sur la question des pensionnats indiens afin de m’assurer que je comprends bien le budget qu’on lui a affecté. Je tiens à indiquer clairement que j’approuve la résolution de ces questions. Je veux seulement m’assurer de comprendre d’où vient l’argent lorsque j’examine ces documents.
Le crédit 45 mentionne les pensionnats dans le Budget supplémentaire des dépenses (B)… eh bien, il ne se trouve pas dans le Budget supplémentaire des dépenses (B); il découle d’autorisations déjà obtenues à ce jour. D’après ce qui est inscrit dans votre document, le chiffre s’élève à 33,5 millions de dollars.
Le poste dont nous parlons aujourd’hui se chiffrait à 179 millions de dollars, dont 136 millions représentaient de nouveaux fonds et 43 millions étaient des fonds reconvertis. Si je comprends bien, cela veut dire que nous avions un budget l’année dernière, que nous ne l’avons pas dépensé et que nous recyclons l’argent dans le budget de cette année.
Ai-je raison? Parlons-nous du même élément, du même domaine, ou est-ce que je confonds deux choses différentes?
:
Merci, monsieur le président et chers membres du comité.
[Français]
Monsieur le président, membres du comité, je suis heureux de comparaître devant vous cet après-midi à titre d'agent principal des finances du ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences du Canada.
[Traduction]
Par souci de simplicité, j'emploierai l'acronyme RHDCC au cours de mon exposé.
J'aimerais vous présenter mes collègues: Kathryn McDade, sous-ministre adjointe, Direction générale de l'apprentissage; Paul Thompson, sous-ministre adjoint, Direction générale des services de traitement et de paiement; et Nancy Milroy-Swainson, directrice générale, Bureau de la condition des personnes handicapées, Direction générale de la sécurité du revenu et du développement social.
J'aimerais d'abord fournir au comité un aperçu du volet RHDCC du Budget supplémentaire des dépenses (B), déposé le 3 novembre 2011. Ce budget supplémentaire nous permet de fournir au Parlement la mise à jour d'un programme législatif, c'est-à-dire l'augmentation de 43,8 millions de dollars dans les dépenses prévues pour le Programme canadien d'épargne-invalidité.
[Français]
Lancé dans le cadre du Budget de 2007, le Régime enregistré d'épargne-invalidité est un régime d'épargne et d'accumulation d'actifs à long terme pour les personnes handicapées.
Nos nouvelles prévisions sont fondées sur deux facteurs. Premièrement, les annonces provinciales et territoriales concernant les exemptions ont été faites plus tôt que prévu. À ce jour, toutes les provinces et territoires ont annoncé une exemption totale ou partielle des revenus et des biens provenant du Régime enregistré d'épargne-invalidité. Deuxièmement, les institutions financières qui offrent des régimes enregistrés d'épargne-invalidité ont réussi à sensibiliser davantage le public. De plus, les personnes ont plus facilement accès au programme, étant donné le nombre d'institutions financières qui l'offrent.
Les membres du comité peuvent voir cet élément à la page 113 du Budget supplémentaire des dépenses (B). Étant donné que le Programme canadien d'épargne-invalidité est un programme législatif, cette mise à jour vous est fournie à titre d'information seulement, puisque le Parlement a déjà approuvé ces dépenses et les modalités selon lesquelles elles peuvent être effectuées.
[Traduction]
En plus de ce poste législatif, RHDCC demande une somme supplémentaire de 166 millions de dollars en pouvoirs de dépenser, dont 149,5 millions sont liés à la demande de radiation des dettes dues à la Couronne relativement à des prêts d'études canadiens irrécouvrables.
Monsieur le président, cet élément concernant la radiation des dettes pour les prêts étudiants a déjà été mentionné dans le Budget supplémentaire des dépenses (C) du dernier exercice. Étant donné que ce budget n'a pas reçu la sanction royale, nous avons réinséré cet élément dans le Budget supplémentaire des dépenses de l'exercice en cours.
[Français]
J'aimerais vous donner un peu de contexte. Un pourcentage élevé d'étudiants respectent les règles et remboursent leurs prêts. Certains emprunteurs ont de la difficulté à rembourser leurs prêts, et nous avons des mesures en place pour les aider au cours du processus. Cela dit, certains emprunteurs se retrouvent quand même en situation de défaut de paiement. Pour ces cas, nous disposons d'un système de recouvrement bien efficace, et nous bénéficions de la collaboration de nos partenaires de l'Agence du revenu du Canada à cet égard.
[Traduction]
La Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants établit une limite de six ans entre la dernière fois où l'emprunteur a reconnu sa responsabilité relative à son prêt d'études canadien et le moment où la Couronne peut entreprendre une action en justice pour recouvrer cette dette. Une fois cette période expirée, la Couronne n'a plus le pouvoir de prendre une mesure pour recouvrer la créance. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de notre demande de radiation a été réputée irrécouvrable pour cette raison.
D'autres demandes sont énumérées à la page 116 de ce Budget supplémentaire des dépenses.
Les membres du comité verront que plusieurs éléments sont inscrits sous le crédit 5, Subventions et contributions. Du montant total indiqué pour ces éléments, seulement 9 millions de dollars ne correspondent pas à un report de fonds non dépensés au cours du dernier exercice. Un des éléments non identifié en tant que report aux années subséquentes est le financement du programme Nouveaux Horizons pour les aînés qui appuie des initiatives qui aident les aînés à profiter des activités dans leur collectivité, et à y contribuer.
Pour ce qui est de nos demandes en vertu du crédit 1, Dépenses de fonctionnement, notre plus grand élément est un montant de 9,5 millions de dollars pour le programme de publicité gouvernementale. Ces fonds nous permettront de financer des campagnes publicitaires pour promouvoir les métiers spécialisés et pour sensibiliser la population aux mauvais traitements envers les aînés et l'exploitation financière des aînés. Un autre élément est le 2,6 millions de dollars pour la mise en oeuvre de la bonification du Supplément de revenu garanti pour les aînés à faible revenu et qui dépendent presque exclusivement des prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti.
[Français]
J'espère que cet aperçu vous a donné une meilleure idée du contenu du Budget supplémentaire des dépenses (B) de notre ministère.
[Traduction]
Mes collègues et moi-même serons maintenant heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d'être présents parmi nous aujourd'hui.
On sait que la majorité du budget du ministère ne peut pas être coupée parce qu'il s'agit, par exemple, de paiements de prestations d'assurance-emploi et de prestations aux étudiants. Conformément aux révisions stratégiques du gouvernement, on a fait des compressions budgétaires de 60 millions de dollars au ministère. Je voudrais savoir où ces compressions ont été faites, étant donné que la majorité du budget ne peut pas être coupée.
Lorsque la a témoigné au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, elle a parlé de plusieurs programmes mis en place par le gouvernement pour aider à la formation, etc.
Quelles sont les répercussions des compressions budgétaires sur ces programmes? Où trouvera-t-on les fonds nécessaires à leur fonctionnement, compte tenu des révisions stratégiques du gouvernement?
:
Comme il est mentionné dans le Budget principal des dépenses, les fonds disponibles peuvent être appliqués directement à l'examen stratégique. Les économies découlant de l'examen stratégique sont énoncées à la page 255 du plan budgétaire déposé le 6 juin 2011.
Il y a trois catégories d'économies. Pour répondre à la question, la part du lion des fonds disponibles cette année — au-delà de 80 p. 100 — provient de la catégorie Accroître l'efficience et l'efficacité. Nous avons procédé, par exemple, à une rationalisation des services internes comme les finances, les ressources humaines et la technologie de l'information.
Pour vous donner un autre exemple, nous avons regroupé la Subvention incitative aux apprentis et la Subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti. Les membres du comité se souviendront sans doute de cet élément qui faisait partie du Budget supplémentaire des dépenses (A), déposé un peu plus tôt dans la présente année financière.
Un mince pourcentage de ce qui reste provient des deux autres catégories, soit Cibler les missions fondamentales et Réaliser les objectifs prioritaires des Canadiens. Le conseil sectoriel en est un exemple.
J'espère que cela répond à la question de la députée au sujet de l'examen stratégique.