Que cette Chambre reconnaisse que l’économie canadienne est confrontée à des risques et à une incertitude sans précédent et que plusieurs régions et industries à travers le Canada ont déjà souffert en raison des pertes d’emplois significatives des dernières années; exhorte tous les paliers de gouvernement à travailler ensemble afin d’édifier une économie canadienne équilibrée et digne du 21e siècle; insiste pour que le premier ministre du Canada rencontre ses homologues à Halifax au mois de novembre lors du sommet économique national organisé par le Conseil de la fédération.
— Monsieur le Président, je vous remercie d'avoir lu la motion dont il est question aujourd'hui. En tant qu'opposition officielle, nous croyons important de rappeler que notre thème principal lors de la dernière campagne électorale se résumait en deux mots: travaillons ensemble.
À la lumière de la grave récession de 2008, nous avons compris qu'il est impérieux de commencer à travailler avec nos partenaires, tels que l'Europe et les États-Unis, et ce, bien entendu à l'intérieur de la fédération canadienne, en collaboration avec les provinces et les territoires.
Hier, quelle ne fut pas notre surprise d'entendre le se moquer de l'idée de rencontrer et de discuter de l'économie avec les provinces et les territoires.
Au lendemain de l'élection générale du 14 octobre 2008, j'ai pris la liste des mesures mentionnées et je les ai surlignées en jaune. Je me permets de dire que j'offre au cet important objet pour qu'il puisse lui-même surligner en jaune les parties appropriées de notre plateforme, la prochaine fois qu'il désirera la lire.
[Traduction]
Qu'est-ce que le conservateur avait à dire après ces élections générales? Il avait un programme en six étapes. Quatre de ces étapes consistaient à tenir des réunions. Lisons-les ensemble. La deuxième étape visait à discuter de la crise financière mondiale et à renforcer le partenariat économique Canada-Union européenne au sommet Canada-Union européenne de vendredi. Nous rencontrerions des membres de l'Union européenne. La troisième étape visait à nous convoquer à une réunion cet automne et à déposer une mise à jour économique et financière avant la fin de novembre. La quatrième étape consistait à participer à la réunion des ministres des Finances du G20 des 8 et 9 novembre et à convoquer une autre réunion des ministres des Finances du G7 pour faire fond sur les progrès réalisés. La dernière étape consistait à convoquer une réunion des premiers ministres sur l'économie afin de discuter avec les premiers ministres des provinces et les dirigeants des territoires d'une solution conjointe pour contrer la crise financière mondiale.
[Français]
On peut voir qu'il est loin d'être étranger à l'idée de travailler ensemble. En effet, il fut un temps où notre premier ministre trouvait ça tellement important, que quatre de ses six propositions étaient de travailler ensemble.
Que s'est-il passé depuis? Il dispose maintenant d'une majorité à la Chambre. Les conservateurs n'ont tellement pas besoin des autres qu'ils ne réunissent même pas leur Conseil des ministres. À quand remonte le dernier avis public annonçant une réunion du Conseil des ministres?
Ils se réunissent en petits groupuscules et ils informent ultérieurement les ministres des décisions qui ont été prises quant à leurs dossiers respectifs. Telle est sa manière de travailler.
[Traduction]
Examinons certains des éléments économiques qui, selon nous, rendent souhaitable l'organisation d'une réunion à Halifax avec les provinces et les territoires.
Le premier serait le déficit commercial. Le déficit commercial du compte courant s'élève actuellement à 50 milliards de dollars au Canada. Cela comprend les marchandises, les services, les investissements et les transferts de fonds. Le déficit n'a jamais été aussi élevé. Ce chiffre nous a été fourni par la Banque Toronto-Dominion.
Un deuxième argument serait le chômage. Cela vaut la peine d'aborder cette question parce que nous entendons toujours parler de la « création nette d’emplois ». Voici les véritables chiffres: il y a 319 000 personnes de plus au chômage aujourd'hui qu'avant la récession de 2008.
Examinons les emplois qui ont été perdus dans le secteur manufacturier. La semaine dernière, j'étais dans le Sud-Ouest de l'Ontario, dans le cadre d'une tournée sur l'emploi. Pendant quatre jours, j'ai rencontré des représentants de municipalités, de groupes de chômeurs et de chambres de commerce. Examinons les emplois qui ont été perdus dans le secteur manufacturier canadien au cours des 10 dernières années. En novembre 2002, il y en avait 2,33 millions. En août 2012, il y en avait 1,80 million. Approximativement 530 000 emplois ont été perdus dans ce secteur au cours des 10 dernières années.
Sous le gouvernement actuel, il convient de souligner que malgré la reprise qu'on a connue depuis la récession de 2008, 316 000 emplois du secteur manufacturier ont disparu, ce qui correspond presque exactement au nombre de chômeurs que l'on compte de plus qu'en 2008.
L'endettement des ménages au Canada n'a jamais été aussi élevé. Au cours des 10 dernières années, il a augmenté de 135 %, tandis que le revenu disponible et le produit intérieur brut nominal ont augmenté de 54 %. Le niveau d'endettement du Canadien moyen, qui atteint 154 % de son revenu disponible, n'a jamais été aussi élevé.
Enfin, la productivité est un autre indicateur clé. Sous la direction du actuel, la productivité de la main-d'oeuvre a augmenté en moyenne de 0,5 % par année. Depuis six ans, nous enregistrons la pire croissance de la productivité depuis que Statistique Canada a commencé à tenir des statistiques, en 1961. C'est le record des conservateurs. Voilà de quoi ils se cachent lorsqu'ils inventent des histoires à propos de nos politiques et de nos positions. Voilà pourquoi ils n'osent pas rencontrer les premiers ministres des provinces et des territoires. Ils n'ont rien à présenter à part ce piètre bilan. Voilà ce qu'ils ont fait à l'économie canadienne.
Les Canadiens pouvaient autrefois compter sur un bon emploi offrant de bons avantages et un régime de pensions fiable, mais ces emplois disparaissent rapidement. Plus souvent qu'autrement, on les remplace par des emplois précaires à temps partiel dans le secteur des services.
[Français]
Lorsque les Canadiens regardent les statistiques et les faits du côté d'Ottawa, ils se rendent compte qu'on a perdu 500 000 bons emplois dans le secteur manufacturier. Ces emplois venaient avec une pension de retraite, mais ils ont été remplacés par des emplois précaires dans le secteur des services, sans pension de retraite.
C'est une autre dette qu'on est en train de mettre sur le dos des générations futures. Il s'agit d'une dette sociale, parce que c'est cette génération qui va être obligée de s'occuper des gens à la retraite sans assez d'argent pour vivre décemment.
Dans un pays aussi riche que le Canada, il est proprement scandaleux d'avoir autant de personnes âgées vivant sous le seuil de la pauvreté. Pour le NPD, c'est une priorité de travailler pour s'assurer qu'au Canada, il n'y aura jamais de personnes âgées vivant sous le seuil de la pauvreté.
Le déficit commercial est de 50 milliards de dollars et l'endettement des ménages est à son plus haut niveau de l'histoire. Par ailleurs, des réductions d'impôt de 50 milliards de dollars sont offertes aux sociétés les plus riches. Leurs gestes démontrent que les conservateurs, eux, connaissent leurs propres priorités. Ces réductions d'impôt ne sont pas pour M. et Mme Tout-le-Monde, mais plutôt pour les bien nantis, et surtout pour ceux qui sont bien branchés auprès du râtelier conservateur. Il y a des risques sans précédent en ce moment et, comme je l'ai dit hier, on entre dans une période de turbulence extrêmement dangereuse.
On ne met pas à profit toute notre expérience, notre crédibilité et notre expertise. Pourtant, nous gérons un très grand pays et nous savons travailler avec des régions en difficulté. De plus, nous avons une formule de péréquation et nous savons travailler dans ces circonstances.
Quand l'Europe a commencé à subir sa grave crise, le Canada aurait pu offrir d'être à la table pour donner des conseils, aider et partager son expérience.
Personne n'a jamais parlé, surtout pas moi, de faire un chèque, mais c'est comme ça que les conservateurs aiment tordre la réalité: dès qu'on leur demande pourquoi ils ne sont pas en train de travailler avec les Européens, ils disent que ceux-ci veulent un chèque de milliards de dollars pour maintenir leur style de vie somptuaire. Foutaise et balivernes! Nous, ce qu'on veut, c'est un Canada respecté sur la scène mondiale.
[Traduction]
Certains des défis auxquels nous sommes confrontés sont bien entendu causés par des forces mondiales, mais il n'en demeure pas moins que notre sort et notre avenir sont dans une grande mesure entre nos mains. Le plus gros problème auquel nous nous heurtons actuellement, ce n'est pas le manque d'aptitudes, mais l'absence de leadership.
[Français]
Il y a des principes de base dans l'administration publique. Depuis une génération, tout le monde comprend qu'on doit toujours évaluer les aspects environnemental, économique et social chaque fois que l'on prend une décision.
Il faut appliquer des principes de base de développement durable, comme l'internalisation des coûts, le pollueur-payeur, l'utilisateur-payeur. Mais eux, ils n'en ont cure.
[Traduction]
Les conservateurs n'ont pas fini de nous étonner. Normalement, un gouvernement à cheval sur le principe de la loi et l'ordre enjoindrait à toute entreprise qui enfreint la loi de changer ses pratiques pour s'y conformer. Or, qu'est-ce que le gouvernement a décidé de faire? Il a plutôt modifié la loi pour qu'elle soit conforme aux pratiques. C'est exactement ce qui s'est produit lorsque le gouvernement a vidé la législation environnementale de sa substance et a décidé de faire porter aux générations futures le gros de la dette écologique. Le travail de décontamination sera énorme et le coût, insurmontable. Voilà ce que les conservateurs lèguent aux générations futures.
En ne faisant pas respecter la législation environnementale canadienne, nous gonflons artificiellement l'apport de dollars étatsuniens, ce qui maintient artificiellement élevée la valeur du dollar canadien. Qu'il s'agisse de l'OCDE, du rapport Coulombe préparé pour Industrie Canada ou de Mark Carney, tout le monde admet que la valeur élevée du dollar canadien est la cause principale d'au moins 50 % des pertes d'emplois dans le secteur secondaire, et les conservateurs n'essaient aucunement de résoudre ce problème.
Lentement mais sûrement, les conservateurs démantèlent l'économie équilibrée qui s'était bâtie au Canada depuis la Seconde Guerre mondiale. La différence entre eux et nous est que nous sommes conscients du rôle joué par les gouvernements dans la construction de cette économie équilibrée. Les conservateurs refusent de le reconnaître. Ils font confiance à la main magique du marché pour faire les arbitrages nécessaires.
Nous savons quant à nous que, si un pays aussi vaste que le nôtre, avec une population de seulement 34 millions d'habitants, a pu demeurer soudé, c'est que le gouvernement a toujours joué un rôle actif. Mais les conservateurs essaient de démanteler ce modèle. Alors, nous prenons la parole dans cette enceinte pour leur dire de changer leur fusil d'épaule. Ils doivent commencer à discuter avec leurs partenaires dans l'ensemble du Canada et obtenir des résultats qui stimuleront l'économie canadienne à l'avenir, au lieu de la démanteler comme ils sont en train de le faire.
Après 50 années de croissance économique constante au Canada, comment le gouvernement peut-il dire aux Canadiens que nous n'avons plus les moyens de nous offrir les programmes qui définissent notre pays? Nous ne pouvons plus nous offrir la Sécurité de la vieillesse, l'assurance-emploi et l'assurance-maladie.
[Français]
Après une telle croissance économique, comment est-il possible que, tout d'un coup, ils découvrent qu'on n'est plus capables de s'offrir les programmes de la Sécurité de la vieillesse, de l'assurance-emploi ou d'avoir un système d'assurance-maladie universel, gratuit et public. C'est parce qu'ils sont en train de vider la capacité économique du gouvernement. Quand on donne 50 milliards de dollars de la capacité fiscale du gouvernement en cadeaux aux grandes entreprises, ce n'est pas étonnant qu'on n'en soit plus capable. Donc, ils ont causé le problème et, ce faisant, ils proposent pour remède de supprimer les services. C'est absurde et c'est cela, ne pas avoir de vision. Or c'est aussi une raison supplémentaire pour laquelle ils refusent de rencontrer les premiers ministres des provinces.
Les jeunes sont déjà en train d'en payer le prix.
[Traduction]
Les jeunes Canadiens se font dire par le gouvernement qu'ils n'ont pas le choix et qu'ils doivent se contenter de moins. Si nous continuons ainsi, nous serons la première génération de l'histoire du Canada qui léguera moins à ses enfants que ce qu'elle a reçu de ses parents. Nous considérons que c'est totalement inadmissible.
[Français]
Nous croyons que la stabilité économique est tributaire de cette capacité de travailler ensemble. Le monde des affaires, bien entendu, mais aussi le monde du travail et le gouvernement doivent travailler ensemble pour pouvoir bâtir une économie équilibrée et forte pour le XXIe siècle. C'est cela, notre vision.
[Traduction]
Nous pouvons bâtir une économie qui créera de la richesse et qui favorisera la prospérité pour les générations à venir. Malheureusement, le gouvernement n'est pas très porté sur la collaboration. Plutôt que d'investir dans notre main-d'oeuvre, les conservateurs bafouent les droits à la négociation collective des travailleurs. Plutôt que de faire des investissements dans les infrastructures, la recherche et l'éducation qui permettront aux entreprises de prospérer, ils consentent des allègements fiscaux de plusieurs milliards de dollars aux sociétés qui ont de bons contacts.
J'exhorte les gens à se rendre dans le sud-ouest de l'Ontario. Quand on pense aux personnes qui perdent leur emploi en raison de la fermeture d'une usine, on pense d'abord et avant tout aux familles et aux effets négatifs auxquels elles doivent faire face. J'exhorte les gens à rencontrer des membres de la Chambre de commerce et des personnes qui travaillent à l'hôtel de ville. Ils leur diront qu'une fois fermée, une usine ne contribue plus à l'assiette fiscale. La ville ne dispose plus des fonds nécessaires pour entretenir ses infrastructures de base. Un cercle vicieux est en train de s'installer, une véritable spirale qui entraîne vers le bas bon nombre de ces municipalités.
C'est dans ce secteur que le gouvernement peut et devrait jouer un rôle, mais pour trouver des solutions, il faudrait qu'il accepte de négocier avec la province. C'est pourquoi il est tout à fait inacceptable qu'il soit absent des discussions. Il aime mieux faire des remontrances et la leçon. Il ne connaît pas d'autre méthode.
Les Canadiens ont le dynamisme, les talents et l'ingéniosité nécessaires pour soutenir la concurrence du reste du monde. Cependant, la prospérité ne se produit pas du jour au lendemain et n'est pas le fruit du hasard. Le problème, ce n'est pas le manque d'aptitudes, c'est l'absence de leadership. Nous sommes tous conscients du fait que le gouvernement ne peut pas tout faire. Il va de soi qu'un secteur privé fort et dynamique sera toujours la pierre angulaire d'une économie florissante et prospère. Toutefois, tout le monde comprend que le gouvernement peut jouer un rôle constructif en vue de façonner notre avenir économique. Notre économie contemporaine est le fruit de plusieurs décennies d'investissements de la part des secteurs privé et public au nom de l'ensemble des Canadiens, ainsi que d'investissements dans le milieu de l'éducation. La seule façon de créer de la richesse, c'est de créer des connaissances.
Nos infrastructures tombent en ruines. Les municipalités sont responsables de 40 % des dépenses dans les infrastructures et de 8 % de l'assiette fiscale au Canada. Or, elles ne peuvent pas assumer ces responsabilités. Dans le domaine des infrastructures, le déficit se chiffre à plus de 100 milliards de dollars. Le gouvernement fédéral peut et devrait aussi jouer un rôle actif dans ce secteur s'il était disposé à discuter avec les provinces et les territoires.
Bien entendu, les investissements dans l'énergie ont aussi jeté les fondations de la prospérité économique du siècle dernier. Lors de la dernière campagne électorale, j'étais très fier d'appuyer, et j'étais le seul politicien du Québec à le faire, les garanties de prêt à Terre-Neuve-et-Labrador pour la production d'énergie hydroélectrique verte et renouvelable sur le cours inférieur du fleuve Churchill. Voilà le genre de vision que nous pourrions avoir au Canada. Imaginez les possibilités de partenariat! Les endroits au Canada où l'on enregistre les vents les plus constants sont souvent situés aux latitudes où l'on retrouve les plus grandes concentrations des Premières Nations. Et quand une tragédie survient, comme celle d'Attawapiskat, où le gouvernement fédéral a manqué à ses responsabilités, ce dernier attaque, montre du doigt et blâme les victimes.
Que d'occasions manquées de mettre en place une infrastructure d'énergie verte et renouvelable au Canada et de conclure des partenariats avec les Premières Nations. Cela montrerait une certaine vision pour l'avenir, et les conservateurs ne croient pas à cela. Appuyée des bons dirigeants capables de prendre les bonnes décisions, notre économie pourrait atteindre de nouveaux sommets dans les années qui viennent.
[Français]
Mais ça n'arriverait qu'à une seule condition: qu'on travaille ensemble. Qu'on arrête d'attaquer. Qu'on arrête de semoncer. Qu'on arrête de donner des leçons de morale. Qu'on arrête de croire que puisqu'on a déjà pris une décision, il n'y a aucune autre information pertinente qui peut avoir de l'influence ou produire un bon résultat.
C'est un plaisir pour moi de reprendre lecture de notre motion d'aujourd'hui.
[Traduction]
Que cette Chambre reconnaisse que l’économie canadienne est confrontée à des risques et à une incertitude sans précédent et que plusieurs régions et industries à travers le Canada ont déjà souffert en raison des pertes d’emplois significatives des dernières années; exhorte tous les paliers de gouvernement à travailler ensemble afin d’édifier une économie canadienne équilibrée et digne du XXIe siècle; insiste pour que le premier ministre du Canada rencontre ses homologues à Halifax au mois de novembre lors du sommet économique national organisé par le Conseil de la fédération.
:
Monsieur le Président, je suis heureuse d'avoir l'occasion de répondre à la motion que le chef du NPD a présentée ce matin, car en fait je ne suis pas entièrement en désaccord avec sa prémisse. Il est vrai que l'économie canadienne est confrontée à un risque sans précédent. Je conteste tout simplement l'origine de ce risque, car de nombreux Canadiens et moi-même savons que ce qui pose vraiment un risque sans précédent pour l'économie canadienne, c'est le chef du NPD lui-même.
Le chef du NPD et ses plans économiques risqués ruineraient l'économie de notre pays et mettraient en péril les emplois de milliers de Canadiens. Il l'a reconnu il y a quelques instants, lorsqu'il nous a invités à mettre l'accent sur certaines mesures, comme la taxe sur le carbone qu'il a présentée dans son programme électoral, en 2011. J'ai suivi ses conseils. Puisqu'il nous a invités à le faire, j'ai mis en lumière ce que cela rapportera chaque année. Il s'agit d'une taxe sur le carbone de 21 milliards de dollars qui serait imposée aux familles canadiennes. Il serait absurde d'adopter une telle mesure. C'est une taxe rétrograde qui donnerait lieu à une augmentation de 21 milliards de dollars visant presque tous les produits et services, de l'essence aux produits d'épicerie en passant par l'électricité.
J'ai également mis en lumière l'énorme augmentation de 33 milliards de dollars de l'impôt des sociétés, une mesure qui a été intégrée au programme électoral de 2011 par le chef du NPD. Encore une fois, c'est lui qui a recommandé cette mesure. Il l'a reconnu. Les Canadiens doivent savoir la vérité. Son plan destructeur, lequel consiste à augmenter les impôts des entreprises créatrices d'emplois de près de 10 milliards de dollars par année, touchera durement les Canadiens et les employeurs qui tentent de faire face aux perturbations économiques incessantes.
De plus, qu'en est-il de l'attaque gratuite qu'il vient tout juste de lancer contre le secteur des ressources naturelles? Il a parlé d'une maladie qui, si elle se propageait, freinerait les principaux moteurs de l'économie canadienne. Pis encore, en préconisant un dangereux protectionnisme économique et en rejetant l'élargissement des relations commerciales du Canada, il ferme la porte aux exportateurs canadiens qui veulent faire croître leur entreprise sur les marchés mondiaux.
Quel que soit le volet du programme électoral du NPD que nous examinons, l'objectif est le même: aller chercher encore plus d'argent dans les poches des Canadiens qui triment dur en augmentant les impôts et les taxes, gonfler la bureaucratie en augmentant de façon incontrôlée les dépenses gouvernementales et voir le déficit atteindre des proportions incontrôlables. Les politiques économiques du chef du NPD feront en sorte que le Canada reviendra au même point que pendant les années 1960 et 1970, alors que les expériences ratées des gouvernements occidentaux les ont presque mis en faillite et ont donné lieu à une hausse fulgurante des taux de chômage. Le Canada ne peut pas se permettre de mener des expériences aussi risquées et coûteuses sur le plan économique, comme le préconise le NPD, qui veut augmenter le fardeau fiscal et accroître la taille du gouvernement, plus particulièrement en cette période de turbulences économiques mondiales. En effet, il y a encore des difficultés et des incertitudes économiques à l'échelle mondiale.
[Français]
À l'extérieur de nos frontières, l'économie mondiale demeure fragile, et tout revers aura évidemment des répercussions sur le Canada.
Les entreprises canadiennes doivent également composer avec une concurrence toujours plus grande de la part de pays émergents à forte croissance, ainsi qu'avec les défis associés au vieillissement de la population et aux changements démographiques.
[Traduction]
Heureusement, le Canada a des assises solides et relève ces défis grâce à un programme complet et audacieux qui favorisera la création d'emplois de haute qualité, la croissance économique et le renforcement des finances publiques. Le Plan d'action économique de 2012 permettra au Canada de surmonter ces problèmes et d'en ressortir plus fort que jamais.
[Français]
Ce plan d'action étoffera davantage notre bilan de réalisations afin d'aider encore plus les travailleurs, les entreprises et les entrepreneurs canadiens à exploiter leur potentiel d'innovation et à prospérer dans l'économie moderne, et ce, dans l'intérêt de l'ensemble des Canadiens pour les générations à venir.
Parce qu'elles sont axées sur les facteurs de croissance et de création d'emplois — c'est-à-dire l'innovation, l'investissement, l'éducation, les compétences et les collectivités —, les nouvelles mesures du Plan d'action économique de 2012 renforceront et catalyseront les compétences et les talents des travailleurs, des entrepreneurs et des créateurs d'emplois du Canada, qui seront le moteur de l'économie du pays.
[Traduction]
En présentant sa motion aujourd'hui, le chef du NPD prétend qu'il est gravement préoccupé par l'état de l'économie, et que le Canada doit tenir un sommet sur l'économie pour en parler. Cependant, la motion présentée par le chef du NPD laisse aussi entendre que nous n'avons pas à en parler avant quelques mois. Peut-on appeler cela une urgence?
En outre, je suis désolé de l'apprendre au chef du NPD, mais le et le communiquent très régulièrement avec leurs homologues provinciaux afin de parler des enjeux économiques majeurs. Dans le discours qu'il a prononcé il y a quelques instants, le chef du NPD a lui-même reconnu que des réunions ont été prévues. Je suis ici pour lui dire qu'elles ont aussi eu lieu. En fait, comme il le fait chaque année, le ministre des Finances invitera tous ses homologues provinciaux et territoriaux à une réunion en personne qui aura lieu en décembre afin de parler de l'état de l'économie canadienne et d'autres sujets connexes.
Cependant, il semble que ce n'est que récemment que le chef du NPD s'est rendu compte de l'importance de l'économie et des emplois. Il a pris du retard et il a besoin de quelques mois pour élaborer d'autres moyens de renforcer l'économie qui s'ajouteront à sa taxe sur le carbone et à son plan de hausser de 10 milliards de dollars par année les impôts des entreprises qui créent de l'emploi. Quelles autres idées le NPD trouvera-t-il encore? Une hausse de la TPS? Une nouvelle taxe sur les opérations financières quotidiennes? Une nouvelle hausse de l'impôt sur le revenu? Peut-être que le NPD proposera toutes ces mesures, et plus encore. Le NPD repousse sans cesse les limites de son programme d'impôts élevés, et ce sont les familles canadiennes qui en font les frais.
Mais il ne faut pas vous inquiéter. Nous serons à l'abri de toutes ces hausses d'impôt et de toutes ces idées pendant quelques mois, jusqu'à la tenue du sommet économique qui sera organisé pour traiter de cette question économique urgente. C'est complètement ridicule. Imaginez ce qui se passerait si on attendait quelques mois avant de tenir un sommet sur un problème urgent. Imaginez qu'une famille soit aux prises avec un problème urgent par exemple qu'elle doive soudainement réparer le toit de son logis, de façon imprévue. Au lieu d'agir sur-le-champ, cette famille attendrait-elle pendant quelques mois, le temps de convoquer une réunion pour discuter des méthodes qu'elle pourrait employer pour régler ce problème? Bien sûr que non. De toute évidence, le chef du NPD ne comprend pas comment les familles canadiennes très occupées règlent leurs problèmes. Elles ne restent pas assises les bras croisés. Elles se retroussent les manches et passent à l'action.
C'est exactement ce que fait le gouvernement conservateur. Pour répondre aux turbulences qui continuent de secouer l'économie mondiale, il a mis en place son plan d'action économique 2012. C'est un plan positif et tourné vers l'avenir, qui nous aidera à renforcer l'économie et à bâtir une vie meilleure pour tous les Canadiens, leurs familles et leurs collectivités. Malheureusement, c'est aussi un plan que le chef du NPD a rejeté quelques secondes à peine après qu'il ait été annoncé, pour des raisons strictement partisanes.
[Français]
En premier lieu, notre Plan d'action économique prévoit une nouvelle approche pour appuyer les entrepreneurs, les innovateurs et la recherche de calibre mondial.
Le Canada, un chef de file mondial dans le domaine de la recherche au niveau postsecondaire et comptant sur une main-d'oeuvre très qualifiée, est doté de solides éléments fondamentaux en matière d'innovation.
Pour tirer parti de ces éléments fondamentaux, nous avons mis sur pied un comité d'experts présidé par M. Tom Jenkins, de la société Open Text de Waterloo. Nous avons chargé ce comité de cerner les raisons de notre retard au chapitre de l'innovation. Et maintenant, nous répondons aux recommandations du groupe d'experts de manière à créer des emplois de grande qualité en effectuant des investissements dans les domaines suivants: l'éducation et la formation; la recherche fondamentale et appliquée; les possibilités de financement des entreprises qui ont le potentiel de devenir concurrentielles à l'échelle internationale; et les liens entre la recherche publique et les besoins du marché.
[Traduction]
Dans le cadre de ce plan, nous allons doubler le soutien au programme de recherche industrielle, de façon à appuyer davantage la recherche et le développement dans les petites et moyennes entreprises. Le plan appuiera l'innovation grâce aux marchés publics en établissant des liens entre les PME et les ministères et organismes fédéraux, ce qui renforcera leur capacité d'être concurrentielles. Le plan favorisera l'accès des entreprises à forte croissance au capital de risque en engageant des fonds importants pour mobiliser des investissements accrus du secteur privé en capital de risque de démarrage, y compris 400 millions de dollars pour mobiliser des investissements accrus du secteur privé en capital de risque de démarrage et appuyer la création de fonds de capital de risque pour les projets de grande envergure dirigés par le secteur privé. De plus, il favorisera la collaboration entre les institutions de recherche publiques et privées par le truchement de stages pour les diplômés et le financement de la recherche pilotée par l'entreprise privée et les réseaux de développement.
Croyez-le ou non, le chef du NPD a rejeté du revers de la main toutes ces mesures, et beaucoup d'autres mesures positives et créatrices d'emploi, quelques minutes à peine après qu'on les ait annoncées.
Et fait consternant, le chef du NPD s'est aussi opposé à beaucoup d'autres choses.
Pour être compétitifs et réussir sur la scène mondiale, les créateurs d'emplois canadiens ont beau avoir de brillantes idées, ils ont besoin d'autre chose. Ils doivent être appuyés par un cadre réglementaire moderne qui favorise la concurrence, l'investissement commercial et la croissance économique.
[Français]
Cela suppose un régime fiscal concurrentiel et efficace, un système financier fonctionnant bien ainsi qu'un accès aux marchés mondiaux. C'est la raison pour laquelle le Plan d'action économique de 2012 renferme des engagements clés dans tous ces domaines qui permettront d'améliorer les conditions d'investissement des entreprises et de propulser la prochaine vague de création d'emplois.
[Traduction]
Cela veut dire que nous transformons non seulement notre manière d'innover, mais aussi la manière dont nous réglementons. Nous appuyons le développement des ressources responsable qui est porteur d'emplois; nous améliorons le processus d'examen des grands projets économiques pour le rendre plus rapide et plus transparent, tout en protégeant l'environnement; et nous proposons de légiférer pour moderniser la réglementation, afin d'atteindre l'objectif de soumettre tout projet à une seule évaluation dans un délai clairement défini. Ces mesures sont toutes essentielles à notre prospérité.
En dernière analyse, la réussite du Canada reposera sur notre actif le plus précieux, à savoir notre population, dont il faut réaliser le plein potentiel sur le plan productif. C'est dans cette optique que le Plan d'action économique de 2012 prévoit des investissements considérables dans la formation, y compris la création d'emplois dans les petites entreprises et l'amélioration des possibilités offertes aux groupes sous-représentés parmi les travailleurs.
Par exemple, nous reconduisons pour un an le crédit temporaire à l'embauche pour les petites entreprises, afin de réduire les coûts d'embauche de nouveaux travailleurs. Environ 536 000 employeurs, dont les cotisations totales d'assurance-emploi ne dépassaient pas 10 000 $ en 2011, auront droit au crédit d'impôt, ce qui réduira leurs coûts salariaux de quelque 205 millions de dollars en 2012.
Au chapitre des mesures du marché du travail plus ciblées, nous investissons également 50 millions de dollars dans la Stratégie emploi jeunesse pour aider un plus grand nombre de jeunes gens à acquérir de l'expérience et des compétences concrètes et à trouver des emplois dans des domaines à forte demande de main-d'oeuvre.
À l'autre extrémité de l'échelle démographique, nous finançons également la prolongation et l'élargissement du projet ThirdQuarter, qui connaît un vif succès. Ce projet, qui a été mis au point au Manitoba, d'où je viens, aide les employeurs à trouver des travailleurs âgés de plus de 50 ans ayant les compétences qu'ils recherchent.
En outre, nous investissons 30 millions de dollars additionnels pour qu'un plus grand nombre de Canadiens handicapés puissent acquérir une précieuse expérience professionnelle et pour que les employeurs se rendent compte de la contribution inestimable que les personnes handicapées peuvent apporter à leur entreprise et à l'économie canadienne.
Le Plan d'action économique de 2012 reconnaît aussi que les Autochtones peuvent contribuer au marché du travail puisqu'il s'agit de la tranche de la population la plus jeune et qui connaît la croissance la plus rapide. Afin d'aider les Premières Nations à participer pleinement à l'économie du Canada et à tirer profit de sa croissance, le gouvernement s'est engagé dans le Plan d'action économique de 2012 à collaborer avec ses partenaires pour présenter une loi sur l'éducation des Premières Nations. Le plan prévoit aussi l'allocation de 100 millions de dollars au soutien à l'éducation des Premières Nations ainsi que 175 millions à la construction et à la rénovation d'écoles dans des réserves.
[Français]
Le plan d'action s'engage à améliorer les mesures incitatives pour les bénéficiaires du Programme d'aide au revenu dans les réserves afin d'encourager les personnes aptes au travail à tirer parti des possibilités de formation, ainsi qu'à aider les entreprises de pêche des Premières nations. Il prévoit également 27 millions de dollars pour renouveler la Stratégie pour les Autochtones vivant en milieu urbain afin d'améliorer les possibilités d'avancement économique des Autochtones vivant dans de grands centres urbains en appuyant des projets qui répondent à des priorités et des activités locales, telles que la formation professionnelle et des initiatives liées à l'acquisition de compétences et à l'entrepreneuriat.
[Traduction]
Le gouvernement appuiera ces efforts pour favoriser la croissance tout en gérant les finances de façon responsable et durable, ce à quoi il s'applique depuis qu'il est au pouvoir. Il s'agit d'une approche prudente qui nous permettra de parvenir à l'équilibre budgétaire à moyen terme.
Dans le même ordre d'idées, nous limiterons modérément les dépenses du gouvernement en recentrant des programmes gouvernementaux afin que les Canadiens et les entreprises aient plus de faciliter à communiquer avec le gouvernement et que les services administratifs soient modernisés et réduits. Les Canadiens tireront de véritables avantages de ces mesures, et c'est grâce à elles que le Canada fait l'envie du monde en matière de finances publiques. D'ailleurs, le Canada se classe au premier rang des pays du G7 à cet égard.
La firme Moody's Investor Service a affirmé ce qui suit lorsqu'elle a de nouveau attribué au Canada la cote de crédit la plus élevée, soit la cote AAA:
[...] le rendement économique du Canada et la position financière de l'État ont mieux résisté aux effets de la récession mondiale que dans la plupart des autres pays détenant la cote la plus élevée.
Voyons voir ce qu'a dit la Chambre de commerce des États-Unis:
Nous avons un bon exemple des avantages conférés par de bonnes politiques tout près de chez nous — au Canada. Pourquoi nos voisins du Nord se sont-ils remis de la récession mondiale plus rapidement et s'en sont-ils sortis plus vigoureux que la quasi totalité des autres grandes économies? Grâce à une série de bonnes décisions politiques.
Le Canada a transformé son économie alors que d'autres pays continuent d'éprouver des difficultés [...]. Sa croissance est supérieure à celle de la plupart de ses concurrents. Il a récupéré tous les emplois perdus durant la récession [...].
Tirons une leçon de nos voisins du Nord et attaquons-nous dès maintenant aux questions prioritaires.
Notre gouvernement est fier d'affirmer que le Plan d'action économique de 2012 ainsi que le leadership économique du gouvernement conservateur ont produit des résultats concrets et positifs pour les Canadiens. Malgré ce qu'aimerait nous faire croire le chef du NPD, qui ne cesse de dénigrer l'économie, les faits sont éloquents. Depuis juillet 2009, près de 770 000 nouveaux emplois ont été créés net. Plus de 90 % de ces emplois sont à temps plein. C'est le meilleur bilan en matière de création d'emplois de tous les pays du G7.
Comme l'a fait remarquer Dawn Desjardins, économiste principal chez RBC:
Le marché du travail au Canada s'est plutôt bien remis comparé à presque tous les autres pays du monde.
Encore mieux, le Fonds monétaire international et l'OCDE s'attendent à ce que Canada soit parmi les pays du G7 dont l'économie croîtra le plus rapidement dans le futur proche.
Toutes ces réalisations sont impressionnantes, surtout à un moment où l'économie mondiale demeure fragile. Cependant, notre gouvernement ne se satisfait pas de ses réalisations passées. Nous allons de l'avant, présentant un plan responsable et prudent pour stimuler notre croissance économique et la création d'emplois.
Le chef du NPD, pour sa part, préconise un dangereux projet de taxe sur le carbone ainsi qu'une augmentation massive de l'impôt des sociétés qui détruiraient l'économie canadienne et nuirait à l'emploi. Le chef du NPD constitue un risque inacceptable pour l'économie canadienne, surtout dans la conjoncture actuelle. C'est pourquoi j'encourage tous les députés à voter contre la motion d'aujourd'hui et contre l'augmentation d'impôt et la politique de relance par le déficit budgétaire préconisées par le chef du NPD.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Je le dis clairement: les libéraux vont appuyer la motion dont la Chambre est aujourd'hui saisie. Dans la mesure où la situation mondiale est de plus en plus incertaine et où les inégalités économiques ne cessent de croître ici au Canada, les premiers ministres des provinces sont d'avis qu'il serait utile de tenir un sommet économique national. Ils en organisent justement un en novembre, et ils ont invité le à y prendre part. Il devrait en effet y être.
Sur bien des plans, le gouvernement a agi de manière beaucoup trop arbitraire et unilatérale avec les autres gouvernements de la fédération: énergie, environnement, assurance-emploi, immigration, santé, pensions, droit pénal, et la liste pourrait être encore longue. Alors que les provinces réclament la collaboration du fédéral, les conservateurs font invariablement la sourde oreille. Ce n'est pas ainsi qu'on dirige une fédération, car on ne récolte rien d'autre que la méfiance et la mauvaise volonté. Il est temps que ça cesse.
Alors oui, si c'est pour parler du sujet préoccupant de l'heure, l'économie, le devrait aller faire un tour à Halifax en novembre. Il faut aborder la question de la reprise et de la croissance économiques de façon globale et coordonnée, à la manière d'Équipe Canada. Il va sans dire que c'est beaucoup plus facile si les gens acceptent de s'asseoir ensemble et d'échanger leurs perspectives de façon constructive. Je crois d'ailleurs que le chef du NPD pourrait tirer une ou deux leçons sur la manière de se comporter avec les dirigeants des provinces.
Ses premiers pas sur le terrain des relations fédérales-provinciales ont été largement perçus comme une attaque contre l'Ouest du pays. Rien dans ses propos n'incitait à la conciliation ou à la concertation. Au contraire, il invitait l'affrontement et les conflits. Il a monté le secteur des ressources contre celui de la production manufacturière. Il a opposé les emplois dans l'Ouest à ceux dans l'Est. Selon lui, si l'Ouest sortait gagnant, l'Est devait nécessairement être perdant, et vice versa. Une espèce de jeu à somme nulle, quoi. Il ne se fera pas d'amis dans l'Ouest et n'incitera pas les gens qui y habitent à collaborer avec lui s'il compare l'économie de la région à une maladie.
Et quand les premiers ministres des provinces de l'Ouest ont exprimé leur désaccord, le chef du NPD en a rajouté. Il a dit d'eux qu'ils se faisaient les messagers du . C'est carrément insultant. Comme si ce n'était pas assez, il a même dit qu'il ne répondrait à aucun d'eux. À l'entendre, les premiers ministres provinciaux ne sont pas assez importants pour qu'il leur consacre de son temps. C'est ce que le chef du NPD a dit. C'est partout dans les médias. Pourtant, voilà qu'il fait la promotion des rencontres avec eux en disant qu'il s'agit d'un grand pas en avant. Ou bien c'est de l'hypocrisie patente, ou bien il s'agit d'une conversion de proportion biblique. Mais nous ne sommes pas ici pour parler du chef du NPD. Nous sommes ici pour parler du et lui faire comprendre qu'il devrait se rendre à Halifax en novembre.
Outre son système bancaire, que ceux de l'Alliance réformiste de droite ont voulu compromettre et céder aux Américains dans les années 1990 — heureusement que Paul Martin et Jean Chrétien veillaient au grain et ont ignoré ce mauvais conseil, préservant ainsi notre système bancaire, le meilleur du monde —, le Canada dispose d'un autre avantage majeur par rapport aux autres pays pour composer avec l'instabilité économique qui règne dans le monde entier: le ratio du service de la dette nationale. Il s'élève à un peu moins de 35 %. C'est faible en comparaison avec ce qui se voit ailleurs.
Dans les années 1990, le ratio était plutôt de 70 %, une proportion écrasante. Pensons-y: la dette fédérale s'élevait à 70 % du produit intérieur brut. En plus de 25 ans, nous n'avions jamais atteint l'équilibre budgétaire. L'économie canadienne était en lambeaux et, selon les médias financiers du monde entier, pouvait se comparer à celle de certains pays du tiers monde. Voilà la situation qui attendait le gouvernement libéral qui a été porté au pouvoir en 1993.
Nous avons su relever le défi et régler le problème. Nous avons équilibré le budget dès 1997 et inauguré une décennie de budgets excédentaires. Nous avons réduit la dette fédérale de moitié. Les taxes et les impôts ont diminué, les taux d'intérêt sont restés faibles et stables, et l'économie a pris son essor. Il s'est créé, net, plus de 3,5 millions d'emplois. Nous avons baissé les cotisations à l'assurance-emploi 13 ans de suite et porté les transferts aux provinces à des sommets inégalés. Nous avons investi dans l'infrastructure, l'innovation, les enfants, les familles, les compétences et les métiers.
En 2006, nous avons laissé à nos successeurs une économie solide et le meilleur bilan financier de l'occident. Malheureusement, les conservateurs ont pris la situation à la légère, dès le début. Bien avant qu'on puisse imputer les problèmes à la récession, ils avaient augmenté les dépenses fédérales à un rythme trois fois plus rapide que le taux d'inflation. Ils avaient éliminé toutes les réserves pour éventualités et les marges de prudence de l'élaboration des budgets fédéraux et ils avaient fait replonger le pays dans une situation déficitaire, et ce, je le répète, avant même le début de la récession, à l'automne 2008, et non en raison de celle-ci. Résultat? Le Canada se retrouve confronté à de graves difficultés économiques.
En gros, ces difficultés sont de deux ordres: il y a d'abord la faiblesse de la croissance économique dans son ensemble, puis il y a les inégalités qui se creusent entre les Canadiens. Ce sont là les priorités qui devraient retenir l'attention du gouvernement. Or, tout ce que les Canadiens entendent de la part du gouvernement est le même refrain sur l'austérité et encore l'austérité, qui affaiblit la capacité d'action du gouvernement fédéral de manière à réduire au minimum le rôle qu'il joue.
Que pourrait faire d'autre le gouvernement fédéral? Pour commencer, il pourrait aider les familles à faible revenu les plus vulnérables, notamment en rendant ses crédits d'impôt remboursables, pour employer les termes techniques du fisc. En d'autres termes, les crédits d'impôt pour l'inscription d'enfants à des activités sportives ou à des activités artistiques, pour les aidants familiaux et les pompiers volontaires, entre autres, pourraient bénéficier à tous les Canadiens, sans distinction. De la manière que ces crédits sont structurés en ce moment, les personnes à faible revenu ne peuvent pas en bénéficier. Il faudrait remédier à cette lacune par souci de justice et pour aplanir les inégalités.
Le gouvernement pourrait aussi diminuer l'augmentation des charges sociales. Il semble déraisonnable et contre-productif d'augmenter les cotisations d'assurance-emploi d'environ 600 millions de dollars par année, à un moment où la création d'emplois doit être la priorité. Or, sous ce gouvernement, les cotisations d'assurance-emploi augmentent de 600 millions de dollars par année et s'il y a une chose qui peut entraîner la perte d'emplois, c'est bien cette taxe sur les emplois.
Il doit aussi revenir sur sa nouvelle mesure secrète de récupération des prestations d'assurance-emploi, présentée cet été. Cette mesure décourage manifestement l'emploi, pénalise injustement les travailleurs saisonniers et d'autres travailleurs et elle contribue aux inégalités entre les Canadiens.
Ce ne sont là que quelques mesures pratiques, abordables et réalisables que le gouvernement pourrait et devrait prendre sans tarder.
Je conclus sur une situation qui pourrait être grandement améliorée s'il y avait des discussions rigoureuses entre le gouvernement fédéral et les provinces, à savoir la situation difficile que connaissent les jeunes Canadiens. Le chômage chez les jeunes de moins de 25 ans, à près de 15 %, est comparable à ce que l'on observe généralement en période de récession. On compte aujourd'hui 254 000 jeunes de plus au chômage qu'avant la récession de 2008. En outre, 165 000 jeunes ont tout simplement quitté le marché du travail. Ils ont tout simplement abandonné.
Il faut notamment que le Canada s'emploie activement à soutenir l'apprentissage et le perfectionnement au Canada. De la maternelle aux études supérieures, l'apprentissage continu et de haut niveau est essentiel à la vigueur de l'économie et au bien-être de la société. Le gouvernement ne doit pas se contenter d'être un spectateur passif lorsqu'il est question de ce facteur déterminant de la réussite économique du Canada et de la prospérité des Canadiens. Il doit agir tout en respectant les compétences des provinces en éducation.
Il faudrait que le gouvernement fédéral fasse beaucoup plus et qu'il s'associe activement avec les provinces et les établissements d'enseignement pour faire des Canadiens les gens les plus instruits du monde. C'est la qualité de nos cerveaux qui nous permettra de prospérer dans la situation économique difficile à l'échelle mondiale. C'est la clé de la productivité.
Le gouvernement fédéral ferait bien de soutenir l'éducation préscolaire et la garde d'enfants, de favoriser l'élimination des obstacles financiers qui nuisent aux études postsecondaires et à l'acquisition de compétences, d'améliorer la situation de l'endettement étudiant et de soutenir les projets de recherche et d'innovation qui se fondent sur la curiosité.
Je veux parler, en dernier lieu, de l'obligation du gouvernement en ce qui concerne l'éducation des Autochtones. Le gouvernement devrait éliminer le plafond qui limite l'accès des Premières Nations à l'éducation postsecondaire et combler la différence entre les sommes consacrées par les provinces aux enfants non-autochtones et les sommes bien moins élevées que le gouvernement consacre aux enfants autochtones.
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Monsieur le Président, je tiens à remercier le député de pour son excellent résumé de l'histoire des finances publiques du Canada. Il a pris part, de différentes façons, à des décisions très importantes pour l'économie du Canada au cours des dernières années. Les libéraux reconnaissent son apport, mais je ne suis pas certain que tous les députés d'en face lui en sont aussi reconnaissants que nous.
Une voix: C'est juste.
L'hon. John McKay: Mon collègue vient de dire que c'était juste.
Monsieur le Président, je veux commencer par discuter d'un article rédigé par Brian Lee Crowley et Robert Murphy qui est paru dans le Globe and Mail cette semaine. M. Crowley est originaire du Canada atlantique et il est bien connu là-bas. Je le décrirais comme étant plutôt conservateur sur le plan financier, et j'espère qu'il serait d'accord. Il a travaillé pour le ministère des Finances. Il a rédigé un livre qui révèle les leçons que les États-Unis pourraient tirer de l'histoire récente des finances publiques du Canada; le livre porte plus précisément sur la période où les libéraux étaient au pouvoir.
Voici ce que dit cet article:
Au milieu des années 1990, le Canada a été aux prises avec une crise financière bien pire que celle à laquelle les Américains sont confrontés aujourd'hui, et les solutions qu'ils proposent font piètre figure à côté des mesures que nous avons prises. En agissant avec fermeté, le Canada a résolu sa crise rapidement et avec étonnamment peu de grincements de dents. Comme le souvenir de cet exploit s'estompe, ou que la jeune génération...
...et mes collègues d'en face, si je peux me permettre...
[...] n'en connaît même pas l'existence, cela vaut la peine de se remémorer les événements.
Au milieu des années 1990, le gouvernement fédéral canadien était aux prises avec des déficits budgétaires depuis une vingtaine d'années. Le tiers de tous les revenus du fédéral était consacré au remboursement des intérêts sur la dette. Dans l'éditorial du Wall Street Journal du 12 janvier 1995, on pouvait lire ceci: « [Le Canada] est maintenant devenu un membre honoraire du tiers monde à cause de son incapacité à gérer sa dette [...] il a perdu sa cote de crédit triple A et ne peut s'attendre à ce que les prêteurs soient disposés à refinancer sa dette grandissante. »
J'ajouterais que mon prédécesseur dans la circonscription de Scarborough-Est a beaucoup fait pour que le Canada conserve sa cote triple A pendant le pire de la crise de 1995-1996.
La délivrance s'est produite le mois suivant, lorsque le gouvernement libéral de centre-gauche a déposé son budget historique. Ce document a constitué un moment marquant de l'histoire financière du Canada.
Le plus étonnant, ce ne fut pas les plans audacieux prévoyant des réductions massives, mais le fait qu'Ottawa a effectivement mis en oeuvre ces plans. Les dépenses globales ont chuté de plus de 7 % en deux ans, et les dépenses liées aux programmes — excluant les intérêts — de près de 10 %. Les dépenses fédérales en proportion de l'économie sont passées de près de 22 % à 19 % pendant la même période. En janvier 1998, 51 000 postes, soit environ 14 % de l'effectif, avaient été retranchés de la fonction publique fédérale. Le gouvernement fédéral a enregistré 11 excédents budgétaires consécutifs à partir de l'exercice 1997-1998. Comme il remboursait sa dette et que l'économie était florissante, la dette publique totale a fondu au cours de la décennie suivante.
L'article continue en présentant des solutions pour l'économie américaine.
Je ne prétends pas, et ne veux pas, m'engager dans un tel débat, mais il vaut la peine de souligner que le Canada s'en était sorti, mais que ce n'est plus le cas. Je tiens aussi à souligner que le prix à payer a été très lourd pour les premiers ministres Chrétien et Martin, le caucus libéral et le Parti libéral. J'ai été élu à la Chambre en 1997. Nous n'avions que quatre ou cinq sièges de majorité. C'était en partie dû aux conséquences du remède de cheval que nous avions dû imposer sur le plan fiscal.
Aucun budget n'est présenté dans un vide politique; les circonstances étaient très difficiles pour nous en 1997. Le révisionnisme de l'histoire politique auquel s'adonnent le et le s'inscrit dans le cadre de la campagne de désinformation conservatrice. Les conservateurs ont hérité d'un excédent de 13 milliards de dollards, et quelques années plus tard, ils en ont fait le déficit le plus important de l'histoire du Canada; depuis, ils ne cessent d'enregistrer des déficits. Ils se vantent même du fait que, cette année, le déficit sera inférieur à ce qu'il était l'année dernière, ou encore de la position du Canada en comparaison avec d'autres pays. Il va sans dire qu'on se porte très bien comparé à la Grèce, au Portugal, à l'Espagne ou à l'Italie. Les conservateurs omettent de mentionner qu'on ne se porte pas particulièrement bien comparé à l'Allemagne, à la Suède ou à la Norvège, des économies bien évidemment plus performantes.
Ce n'est pas pour rien qu'on parle d'économie politique; il peut y avoir de bonnes décisions politiques tout comme il peut y en avoir des mauvaises. Le courage politique qu'ont démontré MM. Chrétien et Martin, anciens premiers ministres, ainsi que l'ensemble du caucus libéral, a garanti un certain niveau de santé financière, santé que mine le depuis qu'il est arrivé au pouvoir. Des décisions politiques lâches comme la réduction de la TPS ont gâché toutes les chances que nous avions de rétablir l'équilibre financier dans un avenir prévisible.
Les décisions politiques lâches comme celles qui consistent à faire fi de nos partenaires de la Confédération et à refuser de les rencontrer sèment le chaos au sein de la Confédération ainsi que la zizanie parmi les premiers ministres provinciaux, qui doivent composer avec l'incohérence qui règne au niveau des politiques. Les décisions politiques lâches qui cherchent à plaire à la base conservatrice, qui représente 35 % de la population, et qui ne tiennent aucunement compte du reste de la population ne font que nourrir la colère et l'apathie.
Comment un gouvernement peut-il prétendre savoir gérer l'économie si le nombre de chômeurs canadiens a crû de 34 % au cours de son mandat? Ces 1,4 million de chômeurs canadiens ne sont pas impressionnés par la prétendue gestion de l'économie des conservateurs. Sachant que, depuis quatre ans, il y a plus de chômeurs dans les secteurs de l'agriculture, de la construction et de la fabrication, comment les conservateurs peuvent-ils affirmer qu'ils savent gérer l'économie?
Évidemment, leur réponse à tout est l'allègement du fardeau fiscal. Si les gens sont sans emploi, baissons les impôts. S'ils se sont fait réduire leur pension, baissons les impôts. S'ils font faillite, une baisse des impôts leur fera le plus grand bien. Si leur industrie a été dévastée, baisser les impôts est la solution toute trouvée. S'ils ont le cancer, il leur faut une baisse d'impôts. Si des troubles secouent le Moyen-Orient, baissons les impôts. La cassette de Mitt Romney est le remède à tous nos maux. Avec les baisses d'impôts, nous pouvons échapper à tous les problèmes. Se sont-ils déjà posé la question fondamentale: comment nous sommes-nous retrouvés dans ce pétrin au départ?
Alors, Crowley et Murphy ont raison. Les États-Unis pourraient s'inspirer de Chrétien et de Martin. Toutefois, je suis prêt à admettre que les contextes politiques et économiques diffèrent passablement.
Nous devrions appuyer cette motion. Cependant, nous pourrions l'appuyer avec plus d'enthousiasme si son auteur ne créait pas lui-même sa propre version du chaos. Qualifier les premiers ministres provinciaux de messagers du du Canada et passer sous silence diverses questions présentant un grand intérêt à l'échelle nationale minent la crédibilité de l'auteur de cette motion. Il a refusé lui-même de rencontrer les premiers ministres des provinces lors de ses voyages, ce qui mine également sa crédibilité relativement à la motion qu'il présente. Comme les conservateurs le soulignent à raison, le NPD s'est opposé à tous les accords de libre-échange. On ne saurait être un chef de file crédible sur le plan économique si l'on n'est pas capable de saisir les occasions de développer les échanges commerciaux du pays.
Le du Canada a besoin de consulter les premiers ministres des provinces et il doit le faire beaucoup plus rapidement. Par conséquent, nous, les députés libéraux, appuierons cette motion.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je souhaite dire à la Chambre que j'appuie sans réserve la motion dont nous sommes saisis. Je tiens également à remercier notre chef d'avoir présenté cette motion, qui porte sur la plus grande préoccupation d'un grand nombre de Canadiens, c'est-à-dire notre avenir économique.
En effet, la situation économique du Canada est plus précaire et incertaine que jamais. Évidemment, un petit pays comme le Canada et dont l'économie est aussi ouverte que la nôtre n'est pas à l'abri des problèmes qui frappent les autres pays. La faiblesse de l'économie américaine et la crise européenne actuelle sont très préoccupantes.
On observe déjà une baisse des exportations de produits à valeur ajoutée, et notre déficit commercial augmente de façon spectaculaire. En juillet, le Canada a connu le pire déficit de l'histoire au chapitre du commerce de marchandises. En fait, depuis l'arrivée des conservateurs au pouvoir, la balance commerciale du Canada est passée d'un excédent de 26 milliards de dollars à un déficit de 50 milliards de dollars.
[Français]
On reconnaît la faiblesse de l'économie américaine et la crise qui se poursuit en Europe. Les exportations canadiennes de produits à valeur ajoutée chutent de manière constante, et notre déficit commercial monte en flèche. En juillet, le Canada a connu le pire déficit commercial de son histoire. En fait, depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs, la balance commerciale du Canada est passée d'un surplus de 26 milliards de dollars à un déficit de 50 milliards de dollars.
[Traduction]
La valeur élevée du dollar canadien nuit aussi à la demande, puisqu'elle réduit la compétitivité d'une bonne partie de nos exportations tout en rendant les produits importés plus attrayants pour les consommateurs. Les néo-démocrates sont en faveur des échanges commerciaux qui sont bénéfiques pour les Canadiens et les entreprises canadiennes, ce qui n'est clairement pas le cas du programme des conservateurs en matière de commerce. En parallèle, l'endettement record des ménages vient réduire la demande et nuire à la croissance économique.
J'ai profité de l'été pour sillonner le au Canada et rencontrer des gens d'affaires, des ministres des Finances et des représentants des chambres de commerce. Ils m'ont parlé des difficultés qu'ils vivent, et j'ai pu voir clairement que, bien que les conservateurs prononcent beaucoup de grands discours sur l'économie, la réalité est bien différente.
Le plan des conservateurs, qui devait stimuler l'économie grâce à des réductions de l'impôt des sociétés, n'a pas stimulé la croissance économique. Les entreprises n'ont pas réinvesti ces liquidités supplémentaires dans leurs activités; elles sont maintenant assises sur des réserves de plus de 500 milliards de dollars.
Malheureusement, ce sont les Canadiens qui doivent subir les conséquences du leadership mou des conservateurs, comme par exemple les pertes d'emploi qui touchent déjà plusieurs régions et plusieurs industries au pays. Environ 1,4 million de Canadiens sont sans emploi, un chiffre qui n'a pratiquement pas changé depuis l'an dernier.
Le taux de chômage et la croissance économique varient grandement d'une province à l'autre. À titre d'exemple, plus de 43 % des chômeurs canadiens vivent dans la même province, l'Ontario. À Terre-Neuve et en Nouvelle-Écosse, on compte 10 chômeurs par poste à combler, alors que ce nombre est de 2 chômeurs par poste à combler en Saskatchewan.
Comme Mark Carney, gouverneur de la banque du Canada, l'a déclaré récemment:
Ces changements de fond qui touchent l’offre et la demande de main-d’œuvre contribuent à creuser les inégalités. Depuis une vingtaine d’années, les revenus au Canada ont progressé presque deux fois plus pour les 10 % de travailleurs les mieux payés que pour les 10 % les moins bien payés. En ce qui concerne la proportion des 1 % de travailleurs les mieux payés, le Canada occupe actuellement le troisième rang parmi les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.
Les écarts continuent de se creuser. À titre de comparaison, il faut remonter aux années 1920 pour voir des inégalités aussi marquées aux États-Unis. De plus, la part du travail dans le revenu national est présentement à son plus bas niveau en un demi-siècle dans la plupart des économies avancées, y compris le Canada.
Peter Jarrett, chef de la Division s'occupant du Canada au Département des affaires économiques de l'OCDE, soutient ceci:
Le Canada a la chance d'avoir d'abondantes ressources naturelles. Mais il doit s'employer davantage à développer d'autres secteurs de son économie s'il souhaite maintenir un taux d'emploi élevé et une distribution équitable des fruits de la croissance.
Les acteurs qui alimentent le plus le PIB font peu de dépenses au Canada. Les ménages canadiens sont endettés comme ils ne l'ont jamais été, ce qui freine grandement les dépenses de consommation.
Les entreprises ne réinvestissent pas leurs profits dans l'économie et le gouvernement prend des mesures d'austérité, ce qui, selon les économistes, aura des effets réductionnistes sur la taille de notre économie.
Tandis que les conservateurs réduisent les services sur lesquels compte la population et que les sociétés laissent dormir un demi-billion de dollars, de plus en plus de Canadiens peinent à joindre les deux bouts entre deux chèques de paie. Au lieu de prendre les mesures nécessaires pour corriger ces déséquilibres, les conservateurs s'entêtent à mettre en oeuvre un programme d'austérité qui n'a fait que les exacerber.
L'économiste en chef de la CIBC, Avery Shenfeld, a récemment préconisé des investissements dans les infrastructures. Il a dit:
[...] en cas de ralentissement économique, le plan B du Canada ne peut se fonder sur la politique monétaire, puisque les taux [canadiens] sont déjà très bas. Essayer de générer plus de croissance avec le logement et les dépenses de consommation financées par des emprunts en réduisant les taux a pour effet d'augmenter les risques à long terme d'excès dans ces deux domaines. Le moteur de la croissance devait plutôt provenir de mesures fiscales [...]
Les premiers ministres du Canada conviennent que leur principale priorité est de maintenir une économique vigoureuse et en croissance. Ils s'inquiètent de la faible croissance économique chez les partenaires traditionnels du Canada et admettent qu'il faut s'adapter à la puissance économique croissante de plusieurs économies émergentes.
Les premiers ministres des provinces et des territoires comprennent que la collaboration entre les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral est essentielle sur ces plans. Ils ont eux-mêmes fait valoir que les deux ordres de gouvernement doivent travailler de concert pour que tous les secteurs de l'économie soient pleinement mis à contribution. Malheureusement, l'approche du en matière de relations fédérales-provinciales se distingue par le désengagement, l'antagonisme et l'absence de négociation.
Jennifer Wallner, de l'École d'études politiques de l'Université d'Ottawa a fait remarquer que « Bien qu'il prétende prôner un fédéralisme d'ouverture [...] le gouvernement propose un programme politique lourd de conséquences pour les provinces et les territoires, sans pour autant inviter ces derniers à donner leur avis. »
En effet, trois ans se sont écoulés depuis la dernière rencontre du avec ses homologues provinciaux et territoriaux. De plus, malgré ses beaux discours sur l'économie, le a refusé de se joindre à ces derniers à l'occasion du sommet économique national du Conseil de la fédération à Halifax au mois de novembre prochain. En ces temps d'incertitude et d'instabilité économiques, le devrait les rencontrer régulièrement plutôt que de refuser de les voir une fois en trois ans.
Les Canadiens devraient se méfier d'un gouvernement qui préfère une approche unilatérale à la collaboration intergouvernementale; qui presse le Parlement d'adopter des projets de loi à la hâte, plutôt que d'exercer la diligence requise; et qui insiste pour faire cadeau d'allègements fiscaux aux grandes entreprises, malgré l'absence de résultats, plutôt que d'investir stratégiquement dans des programmes qui viendront en aide aux Canadiens et qui favoriseront la croissance.
Ce n'est pas une poignée de conservateurs radicaux à Ottawa qui bâtiront une économie solide et stable. La plus longue période de croissance soutenue au Canada a été marquée par des investissements dans l'innovation et par la création d'emplois à valeur ajoutée.
Les néo-démocrates sont d'avis que le rôle du gouvernement fédéral consiste à faire des investissements judicieux et stratégiques dans les domaines de l'éducation, de l'innovation et des infrastructures, afin de créer un climat économique propice à la prospérité des entreprises et des ménages. Nous considérons que le gouvernement doit veiller à ce que l'économie canadienne demeure diversifiée et qu'aucun secteur du pays ne soit laissé pour compte. C'est pourquoi nous pressons nos collègues à la Chambre des communes d'appuyer cette motion, afin de remettre le pays sur la bonne voie.
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Félicitations, Monsieur le Président. Je me réjouis de vous voir occuper le fauteuil.
Je suis heureuse de prendre la parole au sujet de la motion présentée par le parce qu'il est très important que nous ayons la possibilité de faire ressortir les conséquences des pertes d'emplois dans le secteur manufacturier au Canada. Les chiffres fournis par Statistique Canada sont effarants. Le Canada a perdu près de 400 000 emplois dans le secteur manufacturier depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs, en 2006. Cette année-ci seulement, nous en avons perdu plus de 40 000.
Le nombre d'emplois du secteur manufacturier n'a jamais été aussi bas au Canada depuis la compilation des premières statistiques en la matière en 1976. Je ferai remarquer qu'un tel creux est très révélateur, car la population active et le nombre de Canadiens ont crû considérablement au cours de la même période. Autrement dit, il y a moins d'emplois dans le secteur manufacturier au Canada à l'heure actuelle qu'il y en avait en 1976.
Il convient particulièrement de souligner que l'industrie du textile et du vêtement, qui, selon Statistique Canada, a longtemps été l'un des plus importants employeurs du secteur manufacturier au Canada, a été la plus durement frappée de tout le secteur. De 2004 à 2008, près de la moitié des emplois offerts dans les secteurs de la fabrication et du textile ont disparu. Un autre secteur particulièrement touché est celui de l'automobile. Les députés le savent très bien. Selon Statistique Canada, le secteur de la fabrication de pièces d'automobile a perdu plus du quart de ses employés entre 2004 et 2008 et celui de la fabrication de véhicules automobiles en a perdu le cinquième. Cela représente 15 900 emplois. Ceux qui gagnaient leur vie et assuraient le soutien de leur famille et de nos collectivités en travaillant dans le secteur de l'automobile ont vu le nombre d'emplois dans leur domaine passer de 139 300 à 98 700. Voilà qui a bel et bien anéanti la forte croissance économique que nous avons connue de 1998 à 2004.
Ma collectivité, London, connaît depuis longtemps une érosion constante de l'emploi. Elle a été frappée d'une manière particulièrement dure par la dernière fermeture d'usines de fabrication. Il est tragique de constater que le secteur manufacturier y fond à un rythme accéléré et que les emplois dans le secteur de l'automobile y ont pratiquement disparu. C'étaient des emplois bien rémunérés, nécessaires au soutien des familles et des collectivités.
Cette année, plus de 700 emplois ont été supprimés chez Electro-Motive Diesel, à London. Air Canada Jazz a éliminé 200 emplois dans le secteur de l'entretien à l'aéroport international de London, tandis que l'effectif de Diamond Aircraft n'est plus qu'une infime partie de ce qu'il était il y a un an. Les gens se souviennent peut-être des problèmes auxquels a dû faire face la société Diamond dans la mise au point d'un nouvel avion à réaction. C'est bien malheureux pour la ville de London, mais le gouvernement fédéral a refusé de prêter main-forte à la société, et des emplois ont donc dû être abolis. Dans la localité voisine de Talbotville, 1 200 emplois ont été éliminés à la suite de la fermeture de l'usine d'assemblage de Ford en 2011. C'est maintenant au tour de l'usine de Timken de fermer ses portes, envoyant ainsi 150 personnes de plus au chômage.
Le secteur manufacturier n'est pas le seul à être touché. Trente-six postes ont été supprimés chez Service Canada, à London. Cette diminution du nombre d'employés de première ligne complique énormément la vie des gens de la région de London qui ont besoin d'aide relativement à l'assurance-emploi, au RPC, au Supplément de revenu garanti et aux prestations d'invalidité du RPC. Les employés de Service Canada qui sont touchés sont extrêmement compétents et professionnels et ils offraient à mes électeurs des services efficaces, nécessaires et bien mérités.
N'oublions pas non plus l'élimination de tous les postes de soutien aux casernes Wolseley. Ces employés effectuaient un travail important pour assurer le fonctionnement efficient de la base. En leur absence, les membres des Forces canadiennes ne disposent plus du soutien dont ils ont besoin pour remplir leurs fonctions. Ils sont ainsi obligés d'assumer des responsabilités pour lesquelles ils n'ont pas été formés, ce qui les empêche de faire le travail pour lequel ils ont été formés. On a aussi assisté à l'élimination des services de première ligne à Citoyenneté et Immigration Canada. À London, le bureau n'est plus ouvert au public pendant la semaine. Cette fermeture cause un préjudice irréparable à toutes les personnes qui doivent communiquer avec CIC.
Les emplois perdus à London étaient bien rémunérés et ils permettaient de soutenir les infrastructures de la région. Ils étaient essentiels à la prospérité économique de la ville. C'étaient de bons emplois qui donnaient accès à des pensions.
Ces employés, qui ont tous travaillé très dur, risquent aujourd'hui de perdre tant leur épargne-retraite que leurs pensions. Ils n'ont plus les moyens de cotiser au Régime de pensions du Canada. Des travailleurs de London n'ont pas encore réussi à obtenir les prestations de retraite pour lesquelles ils ont cotisé pendant tant d'années. Des centaines de personnes sont dans cette situation. Les retraités de Nortel et de Beta Brands n'ont pas encore reçu de prestations de retraite, et ce, malgré que leurs employeurs aient quitté la ville depuis des années. Ce n'est pas seulement des emplois qui ont été perdus. Les pensions, l'espoir et la sécurité se sont aussi envolés.
Malheureusement, seuls le secteur des services et les emplois à temps partiel ont connu une croissance, et d'ordinaire ces emplois ne donnent accès qu'à un régime de pensions minimal, voire à aucun régime de pensions. Voilà les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux Canadiens, et c'est inadmissible.
Le ralentissement économique est utilisé comme excuse pour s'attaquer à la sécurité de la retraite des Canadiens. De plus en plus d'entreprises font un trait sur les régimes de pensions à prestations déterminées. Grâce à ces régimes, les employés reçoivent un montant mensuel fixe à leur retraite. Ils peuvent se fier sur ce montant parce qu'il est déterminé par leur salaire et le nombre d'années travaillées. Il incombe à l'employeur, au titre de ces régimes, de fournir suffisamment d'argent pour que les employés puissent vivre leur retraite en toute quiétude. Les employés peuvent donc prendre leur retraite en sachant exactement les ressources dont ils disposeront et le train de vie qu'ils pourront avoir.
De nombreuses entreprises veulent plutôt instaurer un régime à cotisations déterminées, lequel permet à l'employeur de déterminer la cotisation qui sera versée de façon régulière au régime de pension des employés. Le montant de la cotisation est par la suite investi par l'employeur dans divers instruments financiers prévus au régime. Le montant de la prestation versée aux employés à la retraite dépend du montant cotisé et du rendement de l'investissement. Dans un régime à cotisations déterminées, ce sont les employés qui assument tous les risques, et il est impossible de connaître à l'avance le montant des prestations de retraite.
D'après Statistique Canada, le nombre de personnes qui cotisent à un régime à prestations déterminées a chuté de 100 000 de 2007 à 2011. Selon l'étude menée plus tôt cette année par le Globe and Mail sur les promoteurs de régimes du Canada, seulement 42 % des sociétés cotées en bourse ayant un régime à prestations déterminées offraient toujours à tous leurs employés d'y cotiser; 39 % refusaient aux personnes nouvellement embauchées de commencer à y cotiser, alors que 17 % d'entre elles ne permettaient plus à aucun employé d'y cotiser. Je souligne également que, toujours d'après Statistique Canada, le nombre de personnes qui cotisent à un régime à cotisations déterminées a augmenté de tout près de 100 000 de 2007 à 2011.
Dans le secteur privé aussi, les pensions des travailleurs du Canada sont menacées. Le nombre de personnes qui ne touchent aucune pension a augmenté de plus de 100 000. C'est 100 000 de moins qu'en 2006. C'est aussi 100 000 personnes de plus qui risquent d'avoir besoin du Supplément de revenu garanti pour joindre les deux bouts lorsqu'elles seront à la retraite.
Au Canada, la sécurité du revenu est en train de changer, et pas pour le mieux. Avec toutes les pertes que l'on a connues, les coupes dans les pensions du secteur privé et les menaces de compression dans celles du secteur public, les Canadiens auront moins d'argent une fois à la retraite.
Le taux de chômage chez les jeunes est à son plus élevé, et ces derniers font leur entrée sur le marché du travail plus tard qu'avant. Les jeunes familles d'aujourd'hui gagnent moins d'argent que leurs parents. Et voilà qu'à cause des modifications que le gouvernement a apportées dernièrement à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti, les travailleurs devront attendre deux ans de plus avant de pouvoir toucher des prestations.
C'est écrit dans le ciel: la génération qui suivra les baby-boomers vivra une crise des retraites si on ne donne pas un sérieux coup de barre, et nul besoin de préciser ici que je ne parle pas de couper dans la Sécurité de la vieillesse. Nous devons renforcer les trois piliers du système de pension, et nous devons surtout doubler le Régime de pensions du Canada.
Nous vivons dans un pays aussi riche que privilégié. Nous traversons actuellement une période de ralentissement économique. Or, nous aiderons bien davantage la population en investissant dans la création d'emplois qu'en accordant des allègements fiscaux aux grandes sociétés et en dépensant des milliards pour acheter des jets, fabriqués à l'étranger par-dessus le marché.
Les retombées seraient mirobolantes et auraient des effets pendant très longtemps. Ce n'est qu'en assurant la sécurité de nos emplois que nous assurerons celle de nos retraites.
Les Canadiens ne méritent rien de moins.
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Monsieur le Président, je suis vraiment ravi de prendre la parole aujourd'hui au sujet de la motion du NPD.
Le 2 mai de l'an dernier, les Canadiens ont choisi d'élire un gouvernement majoritaire conservateur fort et stable. Ce fut un grand jour pour le Canada. Ce soir-là, lorsque j'ai été élu, je me suis rappelé un film que j'avais vu, et que certains députés ont probablement vu aussi. Il s'agit du film intitulé Votez McKay, qui met en vedette Robert Redford. À la fin du film, Redford, qui incarne un candidat démocrate aux élections sénatoriales qui ne devait pas gagner l'élection, est finalement élu. Il regarde alors celui qui l'a conseillé tout au long de sa campagne et prononce silencieusement ces mots: « Qu'est-ce qu'on fait maintenant? »
De ce côté-ci de la Chambre, nous savions exactement quoi faire. Nous avions un plan, qu'on appelle le Plan d'action économique. Les électeurs du Canada se sont prononcés en faveur de celui-ci et nous ont élus pour former un gouvernement majoritaire fort et stable, car nous avions un plan et nous savions ce que nous faisions. Je sais que beaucoup de gens de l'autre côté se sont eux aussi demandé ce qu'ils allaient faire maintenant, et ils ne savent toujours pas ce qu'ils font.
Les politiques du NPD sont vouées à l'échec. Le bilan de ce parti en Ontario est révélateur. Le NPD nous demande de suivre l'exemple de l'Ontario, d'autres provinces et d'autres pays, dont la Grèce, et de nous inspirer de leur expérience.
Lorsque mon père est arrivé au Canada en 1947, il était le seul survivant de sa famille. Tout ce qu'il avait, c'était un numéro tatoué sur son bras et les vêtements qu'il portait, mais le plus important, c'est qu'il nourrissait de l'espoir à l'égard de cette nouvelle vie. Lorsque j'assiste à des cérémonies de citoyenneté, je constate que les nouveaux immigrants au Canada ont tous cet espoir. Ils viennent ici parce que notre pays est une terre d'avenir où ils peuvent trouver un emploi. On ne doit pas considérer comme une maladie le fait de créer des emplois pour les nouveaux immigrants et les Canadiens, mais plutôt comme une source d'espoir. C'est une source d'espoir parce que nous vivons dans un merveilleux pays, le Canada, et que le gouvernement est sur la bonne voie.
La priorité absolue des Canadiens, ce qui compte vraiment pour eux, c'est l'économie, la création d'emplois et la prospérité à long terme. Dans le contexte où la reprise économique mondiale demeure fragile, plus particulièrement aux États-Unis et en Europe, le gouvernement est déterminé à créer des emplois, à favoriser la croissance économique et à assurer la prospérité à long terme pour les générations futures.
Le gouvernement se concentre sur ces aspects depuis déjà un bon moment. Confronté à la pire récession qu'on ait vue depuis les années 1930, il a pris les mesures nécessaires pour protéger l'économie, les emplois au Canada et les familles canadiennes. C'est grâce aux mesures décisives prises par le gouvernement que le Canada se trouve maintenant dans une position de force relative dans le monde industrialisé.
Contrairement à ce que le NPD cherche à nous faire croire avec son dénigrement incessant de l'économie canadienne et du pays en général, nous sommes dans une situation très enviable. Beaucoup se souviendront de la série télévisée Dragnet. Le sergent Friday disait « les faits, madame, relatez-moi seulement les faits ». Alors, voyons un peu les faits. Depuis juillet 2009, la création nette d'emplois a été de 770 000. Près de 90 % des emplois créés étaient des emplois à temps plein.
C'est la croissance la plus forte des pays du G7 pendant la reprise. De plus, selon les prévisions du FMI et de l'OCDE, l'économie canadienne connaîtra l'une des meilleures croissances des pays du G7 à court terme. Les trois agences de notation, Moody's, Fitch et Standard & Poor's, ont toutes confirmé notre cote triple A. Fitch a même fait récemment l'éloge du Canada à titre de chef de file de l'économie et de la fiscalité en les termes suivants:
Des années de choix responsables en matière de fiscalité et un solide milieu institutionnel ont créé des conditions propices à des mesures fiscales efficaces en période de crise financière mondiale. En s'engageant sans tarder à atteindre l'équilibre budgétaire à moyen terme, le Canada est devenu plus crédible, sur le plan financier, que beaucoup d'autres pays.
En somme, les finances publiques du Canada reposent sur une assise solide et viable, mais le NPD n'en a cure, lui qui ne jure que par sa doctrine socialiste lamentable des années 1970, avec un État envahissant, une bureaucratie tentaculaire et des déficits abyssaux.
Quoi qu'il en soit, nous ne perdons pas de vue notre objectif de protéger et de stimuler l'économie canadienne et de tirer parti de notre avantage par rapport à nos partenaires du G7. Cependant, si nous voulons bien comprendre d'où provient la vitalité qui sous-tend cette performance, nous devons prendre toute la mesure des gros efforts consentis longtemps auparavant.
Je veux parler des mesures que le gouvernement a prises pour rembourser la dette, diminuer le fardeau fiscal, réduire les tracasseries administratives et favoriser le libre-échange ainsi que l'innovation. Le gouvernement conservateur a commencé par rembourser, alors que l'économie était prospère, une bonne partie des dettes accumulées et a maintenu notre rapport dette-PIB à un niveau beaucoup plus bas que celui de nos pendants du G7. En conséquence, lorsque le ralentissement économique a touché le Canada, nous avions la capacité fiscale nécessaire pour réagir et pour demeurer en tête du G7, alors que d'autres pays s'enfonçaient de plus en plus profondément dans l'endettement, ajoutant de nouvelles dettes aux anciennes.
De toute évidence, le chef du NPD n'accorde aucune valeur aux initiatives prises par le gouvernement conservateur pour maintenir la vigueur de l'économie canadienne. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la façon dont son parti a voté. Lorsque le Canada se trouvait au plus creux de la récession mondiale, le NPD a voté contre le Plan d'action économique du Canada. Il s'est opposé aux allègements fiscaux proposés pour les familles et les entreprises. Il a voté contre les investissements dans les infrastructures, la recherche et le développement et la formation axée sur les compétences. Il a voté contre l'aide aux manufacturiers, à l'industrie forestière et aux chômeurs et bien d'autres choses encore.
Au lieu d'appuyer des mesures qui permettraient de stimuler l'économie canadienne, le NPD préférerait malheureusement soutenir des initiatives qui lui seraient néfastes. Quels projets funestes les néo-démocrates privilégient-ils en matière d'économie? Alors que le gouvernement conservateur se consacre aux questions qui sont importantes pour les Canadiens, notamment en créant des emplois, en favorisant la croissance économique et en assurant la prospérité à long terme, le NPD veut miner les secteurs économiques en plein essor et accroître de 10 milliards de dollars le fardeau fiscal des entreprises. Le NPD veut que le Canada s'isole du reste du monde et cesse de commercer avec les autres pays.
Les contribuables canadiens devraient s'accrocher à leur portefeuille parce que ce n'est pas tout. Le chef du NPD préconise une taxe sur le carbone qui serait néfaste pour l'emploi et qui aurait pour effet de faire augmenter les prix de tous les biens, y compris l'essence...
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Monsieur le Président, comme je le disais, la taxe sur le carbone du NPD ferait augmenter le prix de tous les produits, y compris l'essence, les produits d'épicerie et l'électricité. Cela signifierait que les familles canadiennes auraient moins d'argent dans leurs poches et moins d'argent pour payer leurs factures. D'après son programme électoral, le NPD prévoit faire une ponction de 21 milliards de dollars dans les poches des familles canadiennes pour payer sa taxe sur le carbone. Cela me semble un fardeau coûteux et inutile à imposer aux familles et aux entreprises canadiennes, ainsi qu'à l'économie canadienne dans son ensemble. Ce n'est certainement pas ce que mes électeurs désirent.
Tandis que le gouvernement conservateur parle de création d'emplois, l'opposition met l'accent sur la destruction d'emplois. C'est pourquoi, en cette période d'incertitude économique, les Canadiens continuent de croire que le gouvernement conservateur gardera l'économie nationale sur la bonne voie. Au moment même où nous parlons, des problèmes économiques provenant de l'extérieur du pays menacent le Canada. Beaucoup se préoccupent à juste titre des répercussions de la situation en Europe, et le Canada ne fait pas exception à la règle. Toutefois, tandis que d'autres pays ne prennent pas de mesures pour résoudre les problèmes qui les affligent, le Canada a choisi de prêcher par l'exemple.
Étant donné que le Canada s'est mieux débrouillé que la plupart des pays, il vaut la peine de souligner certaines des mesures prises par le gouvernement pour assurer la vigueur de l'économie canadienne.
L'un des éléments clés de la stratégie de notre gouvernement est l'expansion de nos débouchés commerciaux et la création des conditions nécessaires assurant la concurrence de nos entreprises canadiennes sur le marché mondial. Notre détermination concernant le libre-échange fait partie intégrante de notre programme de croissance économique. Grâce aux réformes structurelles comme la libéralisation du commerce, les entreprises canadiennes et leurs employés pourront faire concurrence sur le marché mondial.
Le programme commercial de notre gouvernement a déjà fait du Canada l'une des économies les plus ouvertes et actives dans le monde, ce à quoi s'opposent catégoriquement les protectionnistes et les isolationnistes néo-démocrates, comme l'illustre leur programme anticommerce.
En six ans, nous avons signé des accords de libre-échange avec neuf pays et en négocions beaucoup d'autres. Nous avons également conclu des accords de promotion et de protection de l'investissement étranger avec 11 pays, et nous négocions activement avec 14 autres pays.
Nous espérons conclure les négociations sur l'accord de libre-échange avec l'Union européenne d'ici la fin de l'année. À ce sujet, il y a quelques semaines, le a rencontré Angela Merkel, chancelière allemande, à Ottawa, pour renforcer le dialogue sur cette initiative clé. D'ailleurs, durant sa visite, la chancelière a fait remarquer combien les initiatives prises par le Canada durant la récession économique mondiale ont aidé le pays à consolider ses forces. Elle a dit: « Le Canada est un exemple d'un pays qui est sorti de la crise plus fort qu'il ne l'était avant. »
Toujours dans le cadre de son programme commercial, le Canada se joint aux négociations sur le Partenariat transpacifique. Nous cherchons activement à trouver de nouveaux débouchés commerciaux et des nouvelles possibilités d'investissement dans les économies importantes, dynamiques et en pleine croissance comme la Chine, l'Inde et le Japon. Cette approche reflète notre conviction selon laquelle les relations commerciales plus libres et plus ouvertes font partie intégrante des mesures de relance de l'économie mondiale.
Viennent s'inscrire dans notre engagement envers le libre-échange les initiatives continues d'allégement tarifaire visant à accroître la compétitivité des fabricants et des importateurs canadiens. Au total, notre gouvernement a exempté plus de 1 800 articles des droits tarifaires et a fourni plus de 435 millions de dollars en allègement tarifaire annuel aux entreprises canadiennes. Par conséquent, le Canada est maintenant la première grande zone du G20 dont l'industrie manufacturière est libre de droits de douane.
Ces mesures font fond sur le bilan solide du gouvernement au chapitre des mesures simulant l'entreprenariat, l'investissement et la croissance.
Depuis 2006, le gouvernement conservateur déploie un effort concerté visant à promouvoir l'investissement et à réduire le fardeau réglementaire, qui ne peut que nuire à la croissance commerciale.
En 2011, le magazine Forbes a dit que le Canada était le meilleur pays où faire des affaires, en évoquant notre reprise économique rigoureuse et notre régime fiscal concurrentiel.
Pourtant, ceux qui cherchent à investir dans les ressources canadiennes sont confrontés à une panoplie de règles et d'examens bureaucratiques de plus en plus complexes qui ont pris de l'ampleur au fil du temps, rajoutant aux coûts et aux contretemps qui risquent de décourager les investisseurs et de compromettre la viabilité économique de grands projets. Cette approche n'est pas dans l'intérêt de l'économie, tout comme elle n'est pas dans l'intérêt de l'environnement.
Notre gouvernement a réagi en apportant des changements tous azimuts afin de rationaliser le Processus d'évaluation et d'examen en matière d'environnement pour les projets économiques d'envergure, instaurant le principe d'un seul examen par projet, mené dans un délai précis. Ces mesures rendront le processus plus prévisible et plus rapide, élimineront des chevauchements, allégeront le fardeau réglementaire et intensifieront la consultation des Autochtones tout en protégeant l'environnement.
En plus de favoriser l'investissement et de défendre un commerce libre et ouvert, le gouvernement demeure partisan de la fiscalité allégée qui essentielle pour créer des emplois et stimuler la croissance.
En 2007, avant la crise mondiale, le Canada a adopté un plan d'allégement fiscal audacieux afin de devenir une destination financièrement avantageuse pour les investisseurs.
Le régime fiscal concurrentiel du Canada est névralgique dans le soutien de la croissance économique. Les réductions de taxes et d'impôt laisseront au secteur privé davantage d'argent à réinvestir dans le matériel, l'équipement, les TI et d'autres capitaux physiques, ce qui dopera la productivité des entreprises de tout le pays. De plus, elles permettront aux entreprises d'étoffer leur personnel et de verser des salaires supérieurs lorsqu'elles intensifieront leur production afin de prendre le monde d'assaut.
Notre gouvernement continue par ailleurs à instaurer les conditions propices pour que les Canadiens et les entreprises de chez nous se sentent à l'aise d'investir, de créer des emplois, de compétitionner sur le marché international et de faire croître notre économie. Un système bancaire stable et en bonne santé est l'une de ces conditions. Alors que la situation économique se dégradait dans le monde entier pendant la crise, le système canadien restait solide et conservait sa saine capitalisation, car il bénéficiait de l'un des cadres réglementaires les plus efficaces du monde. En conséquence, aucune banque canadienne n'a fait faillite ni n'a dû faire l'objet d'un sauvetage.
Le fait que le Canada soit doté d'un système financier enviable n'a pas empêché le gouvernement de passer résolument à l'action lorsque des forces extérieures l'ont menacé. Qu'on ne s'y trompe pas: la menace était réelle. Lorsque les marchés du crédit du monde entier ont commencé à figer, la perspective d'un capotage financier total est devenue beaucoup plus concrète. Même au Canada, les entreprises parvenaient difficilement à obtenir le financement de base nécessaire à toutes leurs activités, depuis l'établissement de l'inventaire jusqu'au versement des paies. Étant donné la gravité de la menace, les approches traditionnelles n'auraient tout simplement pas suffi.
Au Canada, nous avons compris qu'il était indispensable que le gouvernement prenne des mesures pour veiller à ce que le système financier ait accès aux fonds nécessaires pour offrir aux consommateurs et aux entreprises le financement dont ils ont tant besoin.
Plus tôt ce mois-ci, le Forum économique mondial a déclaré, pour la cinquième année consécutive, que le système bancaire canadien est le plus solide au monde. En outre, un rapport du Conseil de stabilité financière félicitait le Canada pour la réaction du gouvernement à la crise financière mondiale et soulignait la résilience du système financier canadien, qu'il qualifiait de modèle pour d'autres pays.
La force et la résilience du système financier canadien nous ont bien servis pendant la récente crise financière et économique mondiale. Elles continueront de le faire en cette période où la situation économique mondiale demeure fragile et incertaine.
Malheureusement, les députés du NPD préféreraient que nous modifiions le système financier canadien. Ils pensent que, en cette période d'incertitude économique, c'est le bon moment de mettre à l'essai des stratagèmes économiques risqués comme une autre taxe, une taxe sur les transactions financières courantes cette fois-ci. Heureusement, le gouvernement conservateur s'oppose catégoriquement aux stratagèmes fiscaux proposés par le NPD.
Le Canada, qui jouit aujourd'hui de l'une des économies les plus prospères au monde, offre de nombreux avantages en tant que destination pour les investissements et partenaire commercial mondial. La compétitivité, l'excellence, l'abondance de talents, l'innovation et la créativité du Canada offrent un environnement exceptionnel aux investisseurs potentiels du monde entier. Cela dit, il reste beaucoup de travail à faire, et le gouvernement reconnaît que le Canada ne peut pas se reposer sur ses réussites passées.
En ce qui concerne la création d'emplois pour les Canadiens, il est tout à fait clair que le gouvernement ne se tourne pas vers le NPD pour chercher des idées. Comme je l'ai exposé pendant mon intervention, pour créer le genre de croissance économique qui se traduira par un meilleur avenir pour les Canadiens et leur famille, c'est ce coté-ci de la Chambre qui connaît la meilleure voie à suivre.
En fait, le grand projet du NPD pour aider l'économie consiste à tenir des réunions dans quelques mois. C'est tout simplement scandaleux. Le fait est qu'en matière d'initiatives pour aider les Canadiens, la seule chose que le NPD est capable de faire est de voter contre ces initiatives et de trouver des moyens de taxer tout ce que font les Canadiens.
Contrairement au NPD, le gouvernement conservateur a un programme pour appuyer la création d'emplois et la croissance économique dans le contexte du Plan d'action économique de 2012. Par conséquent, j'exhorte tous les députés à se joindre à moi et à s'opposer à cette motion et au programme d'impôts élevés risqué du NPD, qui ne feraient que mettre en péril la reprise économique fragile du Canada.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir l'occasion de prendre la parole au sujet de la motion que le chef de mon parti a présentée aujourd'hui:
Que cette Chambre reconnaisse que l'économie canadienne est confrontée à des risques et à une incertitude sans précédent et que plusieurs régions et industries à travers le Canada ont déjà souffert en raison des pertes d’emplois significatives des dernières années; exhorte tous les paliers de gouvernement à travailler ensemble afin d'édifier une économie canadienne équilibrée et digne du 21e siècle; insiste pour que le premier ministre du Canada rencontre ses homologues à Halifax au mois de novembre lors du sommet économique national organisé par le Conseil de la fédération.
Nous pourrions qualifier la motion de banale ou d'évidence même, comme certains préfèrent. Nous pouvons tous convenir qu'il faut un fédéralisme coopératif pour régler les problèmes économiques au pays. Ce n'est rien de nouveau pour le Canada. Ce qui est nouveau, bien entendu, c'est que la dernière fois que le a rencontré ses homologues, c'était en novembre 2008. Nous ne parlons pas ici des 256 rencontres auxquelles le député fait allusion — peut-être à des séances de photos, à des réunions sur des programmes électoraux ou Dieu sait où. Nous parlons des premiers ministres qui se sont réunis en juillet à Halifax et qui ont invité le à les rencontrer en novembre pour discuter de l'avenir économique du pays. Je ne vois pas ce qu'il y a de si mal à cela.
Le maintien d'une économie forte et en pleine croissance au pays représente une des priorités absolues des premiers ministres des provinces. Ils s'inquiètent de la faible croissance économique parmi nos partenaires commerciaux et savent qu'il est nécessaire de s'adapter à la force croissante de plusieurs économies. Ils ont demandé au du Canada de les rencontrer en novembre. Toutefois, il semble bien qu'en face, la réponse soit un « non » catégorique. En effet, les conservateurs ne vont pas rencontrer les premiers ministres des provinces pour discuter avec eux de l'avenir de notre économie. C'est très étonnant. Ils craignent peut-être de devoir admettre certains faits. Il n'en demeure pas moins qu'à leur arrivée au pouvoir, le Canada présentait un excédent commercial de 25 milliards de dollars. Or, à l'heure actuelle, notre déficit commercial se chiffre à plus de 50 milliards de dollars, soit une chute de quelque 75 milliards de dollars sous leur gouverne. Ils continuent de se targuer de mettre l'accent sur l'emploi et l'économie. Pourtant, le pays compte 300 000 emplois de moins maintenant qu'avant le début de la récession, soit il y a plus de quatre ans.
Tout à l'heure, le député d' a déclaré que les conservateurs avaient un plan pour assurer la croissance économique du pays. Pourtant, ils n'avaient aucun plan lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir en 2008, au début de la crise actuelle. Selon eux, il n'y avait pas de crise. Ils n'avaient pas de plan parce qu'il n'y avait pas de crise. Cette attitude désinvolte leur a presque coûté le pouvoir. Le bilan économique du gouvernement découle directement de son manque de leadership. Après avoir refusé de voir la réalité pendant plusieurs mois et tout au long de la campagne électorale, il a finalement été forcé de réagir à la crise économique.
Qu'attend le gouvernement pour rencontrer les premiers ministres des provinces? Ces derniers doivent faire face à des problèmes particuliers. La première ministre de Terre-Neuve-et-Labrador doit composer avec un taux de chômage qui est de plus de 5 % supérieur à la moyenne nationale. Selon les chiffres publiés en août par l'agence de statistique de cette province, le taux de chômage se situe à 12,7 %. Chez les jeunes, ce taux dépasse les 20 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Ces chiffres sont troublants.
La motion parle de l'incertitude de l'avenir économique. Le nombre de mises en chantier est en baisse cette année à Terre-Neuve-et-Labrador et on prévoit qu'il sera encore en baisse pendant encore deux ans, malgré une hausse en 2010.
La production future du secteur pétrolier et gazier de Terre-Neuve-et-Labrador est incertaine. La production est en baisse et l'exploitation du nouveau gisement de Hebron ne commencera pas avant 2016 ou 2017. Le déclin de la production pétrolifère entraîne de l'incertitude économique à Terre-Neuve-et-Labrador.
Il y a eu d'importantes pertes d'emplois à l'usine de transformation du poisson de Marystown. Cette usine fonctionnait bien depuis des décennies. Il y a eu des pertes d'emplois permanentes à Port Union, et ces emplois ne seront pas remplacés dans un proche avenir.
Il faut que le gouvernement du Canada et le premier ministre de la province collaborent et trouvent des solutions qui permettent d'atténuer ces incertitudes économiques.
Le leader de notre parti a parlé tout à l'heure des pertes d'emplois un peu partout au Canada dans le secteur manufacturier. Le gouvernement ne s'est pas occupé de ce demi-million d'emplois perdus.
Le député d' a dit que l'OCDE a vanté le rendement économique du Canada. Voyons de plus près ce que l'OCDE a dit du Canada.
Le chef de la section canadienne du département de l'économie de l'OCDE, Peter Jarrett, a déclaré ceci: « Le Canada a la chance de posséder des ressources naturelles abondantes. » Nous sommes d'accord avec lui. Terre-Neuve-et-Labrador possède des ressources minières et halieutiques et des ressources pétrolières et gazières au large de ses côtes. Tout le pays dispose de ressources forestières et minières. L'Ouest possède aussi des ressources pétrolières et gazières. M. Jarrett poursuit en disant: « Néanmoins, il doit s’efforcer de développer d’autres secteurs de son économie pour maintenir un niveau élevé d’emploi et assurer une répartition équitable des fruits de la croissance. » Tous les députés devraient écouter attentivement sa déclaration.
Voilà où nous voulons en venir. C'est aussi ce qu'a dit le leader de notre parti. Nous voulons la prospérité du Canada, mais la prospérité pour tout le monde. Nous voulons que les retombées de l'activité économique, les ressources naturelles et les emplois soient répartis dans toute la société. Faisons en sorte que les fruits de l'exploitation de nos ressources et de la croissance soient distribués équitablement.
Voilà pourquoi il faut absolument rencontrer les premiers ministres provinciaux, qui représentent les diverses régions de leur province. Il faut écouter ce qu'ils ont à dire. Il faut prendre connaissance de leurs idées et calmer leurs inquiétudes concernant leur coin de pays et ses besoins en matière d'emploi et d'économie. Il nous faut une économie équilibrée, ce qui ne sera jamais possible tant que le choisira de faire cavalier seul, sans consulter ses homologues provinciaux.
Les députés d'en face considèrent avec dédain l'idée de rencontrer les premiers ministres provinciaux.
J'ai entendu l'un d'entre eux soutenir qu'il ne s'agirait que d'une occasion de faire belle figure dans les médias. Pourtant, quand il y a les sommets économiques, comme ceux du G8 et du G20, que voit-on alors à la télévision? Une belle grosse séance de photos, et ruineuse de surcroît. Les chefs choisissent malgré tout de poser ensemble. Que voulez-vous? Toutefois, ce n'est pas là l'objet de ces rencontres, pas plus que de celles avec les premiers ministres provinciaux. En manifestant un tel mépris à l'égard de ces derniers, le gouvernement du Canada fait preuve d'une arrogance crasse, pas de leadership économique.
Ce qu'il nous faut, c'est un gouvernement qui fait preuve d'un véritable leadership, un gouvernement à l'écoute des autres qui prend connaissance des préoccupations légitimes par rapport à une économie plutôt florissante sous certains angles, mais sur laquelle de graves incertitudes planent pour l'avenir, à une économie déséquilibrée lorsqu'on compare le secteur manufacturier et celui de l'extraction des ressources naturelles ainsi qu'au refus d'admettre que nous devons voir à ce que tout le monde, dans toutes les régions du pays, puisse profiter plus équitablement des retombées de notre activité économique et de l'emploi.
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Monsieur le Président, j'ai le plaisir de prendre la parole aujourd'hui sur la motion de l'opposition, du NPD. La motion se lit comme suit:
Que cette Chambre reconnaisse que l’économie canadienne est confrontée à des risques et à une incertitude sans précédent et que plusieurs régions et industries à travers le Canada ont déjà souffert en raison des pertes d’emplois significatives des dernières années; exhorte tous les paliers de gouvernement à travailler ensemble afin d’édifier une économie canadienne équilibrée et digne du 21e siècle; insiste pour que le premier ministre du Canada rencontre ses homologues à Halifax au mois de novembre lors du sommet économique national organisé par le Conseil de la fédération.
C'est incroyable d'être obligé de déposer une motion à la Chambre des communes pour demander au du Canada de rencontrer les premiers ministres des provinces. De mémoire, c'est la première fois qu'un premier ministre canadien voyage autant pour rencontrer des premiers ministres ou des présidents d'autres pays. Il passe son temps partout ailleurs qu'au Canada. Parfois, on se demande s'il veut réellement être le premier ministre du Canada.
[Traduction]
Le est plus intéressé par les rencontres du G20, du G8 et du G7 et par toutes les autres rencontres que par les rencontres avec les premiers ministres provinciaux de notre pays, qui représentent les Canadiens de tout le pays. Ma province connaît des problème économiques et ne se porte pas très bien.
Quand les conservateurs disent qu'ils ont créé 770 000 emplois, ils ne mentionnent pas que nous en avons perdu 430 000. Ils ne mentionnent pas que Postes Canada a fait des mises à pied au centre d'appels de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, pour ensuite ouvrir un centre à Bathurst, où les travailleurs sont payés 12 $ de l'heure et n'ont aucuns avantages sociaux. Les conservateurs ne parlent pas de ces emplois. Les travailleurs ont perdu tous leurs avantages sociaux et les conservateurs n'en parlent pas. Ils ne parlent pas de la suppression, au Nouveau-Brunswick, du service Halifax-Montréal de VIA Rail trois jours par semaine. Ils ne disent pas que le CN compte retirer les voies ferrées en 2014.
[Français]
Les conservateurs ne parlent pas de ça. Ils ne parlent pas des 430 000 emplois perdus au Canada. Ils ne parlent pas des emplois créés pour de la main-d'oeuvre à bon marché ni des personnes qui ont perdu leurs avantages sociaux et leur fonds de pension.
Qu'est-ce que les travailleurs de ce pays ont fait pour être tant haïs des conservateurs?
Les conservateurs ne rencontrent pas les travailleurs, mais adoptent plutôt toutes sortes de lois qui font mal à tous les organismes qui s'occupent de donner des avantages aux travailleurs.
Ils ne parlent pas de la réduction de VIA Rail de trois jours par semaine dans le Nord-Est du Nouveau-Brunswick, entre Halifax et Montréal, ni du CN, qui veut enlever le rail de chemin de fer entre Moncton et Bathurst.
Où sera le développement économique de nos régions si on enlève les meilleures infrastructures dont on a besoin pour le développement économique? Que penser des compressions dans l'assurance-emploi qui vont forcer les travailleurs à accepter un emploi qui paie 70 % de ce qu'ils gagnent normalement?
Ils disent que c'est un projet pilote qui encouragera les gens à travailler. Ils ont eu le culot d'envoyer une lettre aux travailleurs pour leur dire que s'ils gagnent 450 $ par semaine de plus que lorsqu'ils reçoivent des prestations d'assurance-emploi, ça va leur donner 225 $.
Cependant, ils ne disent pas que, si une personne gagne 80 $ par semaine pour 8 heures de travail à 10 $ l'heure — le salaire minimum —, on lui enlèvera 40 $. Elle recevra donc 5 $ l'heure de moins que le salaire minimum. C'est ça, qu'elle recevra. Or c'est ce gouvernement qui a déposé ce projet de loi qui n'aide ni l'économie ni les travailleurs.
Des employeurs m'ont dit qu'ils avaient l'habitude d'appeler des gens pour travailler une journée par semaine quand ils avaient besoin de leurs services. Ces travailleurs leurs répondent maintenant qu'ils ne veulent pas rentrer au travail parce qu'ils ne veulent pas être payés 5 $ l'heure. C'est ça que le gouvernement conservateur a mis dans la Loi sur l'assurance-emploi.
Prenons l'exemple d'Entreprises Canada-Nouveau-Brunswick, une entreprise qui aidait au développement économique de nos régions, au Nouveau-Brunswick, à l'Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et Labrador et en Nouvelle-Écosse, et pour laquelle l'APECA payait 60 %. Les conservateurs ont coupé tous les vivres. Ils ont supprimé les 60 % qui allaient à Entreprises Canada-Nouveau-Brunswick. Comment peut-on faire du développement économique alors que l'APECA, qui devait aider au développement économique de nos régions, a subi des compressions de 18 millions de dollars?
De plus, nos premiers ministres prennent la peine de demander à rencontrer le du Canada et la réponse est non. Quelle insulte pour les premiers ministres de nos provinces! Ceux-ci veulent rencontrer le leader national fédéral pour trouver des solutions.
Les conservateurs viennent dire que le NPD est contre le libre-échange, contre les échanges avec les nations étrangères. On n'est pas contre toutes les ententes qui peuvent se faire avec d'autres pays.
[Traduction]
Ce que nous disons, c'est que nous ne croyons pas au libre-échange, nous croyons au commerce loyal. C'est ce qui doit être négocié. Il doit être juste, et non seulement permettre d'envoyer nos emplois à l'étranger, sans rien obtenir en retour.
Au Nouveau-Brunswick, trois usines de pâtes à papier ont fermé: à Miramichi, à Bathurst et à Dalhousie. Tout le secteur de la pêche est au bord de la faillite. Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir un secteur secondaire, comme la transformation, et garder les emplois chez nous? Plutôt que de pratiquer le libre-échange et d'envoyer notre poisson au Japon, pourquoi ne pouvons-nous pas transformer le poisson ici, chez nous? Plutôt que d'envoyer notre bois en Finlande, pourquoi ne pouvons-nous pas faire la transformation secondaire de notre bois et garder les emplois chez nous? Pourquoi ne pouvons-nous pas le faire? Pourquoi ne pouvons-nous pas nous serrer les coudes?
Le dit qu'il ne rencontrera pas les premiers ministres provinciaux. Quelle honte. Les députés conservateurs devraient parler à leur chef et lui dire que les premiers ministres provinciaux veulent le rencontrer.
Le Parti conservateur compte huit députés provenant du Nouveau-Brunswick. Ils savent que le premier ministre de leur province souhaite rencontrer ses homologues provinciaux. Qu'ont-ils dit à leur capitaine, le du Canada? Lui ont-ils dit que le premier ministre du Nouveau-Brunswick souhaitait rencontrer tous les premiers ministres du pays, lui y compris, ou ont-ils choisi de se taire parce qu'ils savent qu'il refuse de participer à cette rencontre? Craignent-ils de se faire taper sur les doigts? Quel est le problème? De quoi ont-ils peur?
C'est la première fois que je vois un qui déteste les travailleurs. Alors que Postes Canada s'apprêtait à accorder à ses employés une augmentation de salaire de 2 %, le a présenté à la Chambre un projet de loi qui ramenait cette hausse à 1,5 %, et tous les conservateurs ont voté selon la ligne du parti. Ces employés s'étaient déjà vu promettre par leur employeur qu'ils auraient droit à une augmentation de 2 %.
J'espère sincèrement que le reviendra sur sa décision. Au lieu de s'entretenir uniquement avec des chefs d'État, j'espère qu'il consentira à rencontrer ses homologues provinciaux. A-t-il honte? Est-il gêné? Les dirigeants canadiens lui font-ils honte? Craint-il pour son image? A-t-il peur qu'ils disent quelque chose de mauvais à son sujet? A-t-il peur qu'ils lui disent qu'ils ne sont pas d'accord avec lui? Est-ce ça dont il a peur?
J'espère que les députés appuieront la motion et qu'ils diront au que la chose polie à faire serait de rencontrer les premiers ministres provinciaux. C'est ce qu'il devrait faire. C'est son devoir en tant que dirigeant du Canada. Il est le chef du Canada, pas le chef du monde. Il devrait participer à cette rencontre, par respect pour ses homologues des provinces.
:
Monsieur le Président, j'apprécie l'enthousiasme de mes collègues, y compris ceux d'en face.
Je suis heureux d'avoir l'occasion de parler de ce sujet. D'abord, je trouve intéressant que nous soyons ici aujourd'hui, surtout après ce qu'ont dit les leaders des provinces et la Chambre de commerce au sujet de certains propos tenus par le avant que la Chambre n'ajourne pour l'été.
Je trouve inacceptable que le chef du NPD ne cesse de dénigrer l'économie canadienne. Comme bien des Canadiens, je sais que la confiance des marchés boursiers et des consommateurs dépend de la confiance des leaders. Cet homme veut diriger le pays. Il pose sa candidature pour le poste de premier ministre. Je pense que quiconque a la sagesse nécessaire pour savoir ce qu'il doit faire pour le pays est assez sage pour ne pas dénigrer notre économie, ni dresser les régions ou les provinces du pays les unes contre les autres. Ce n'est pas du tout constructif.
À mon avis, ses commentaires négatifs ont eu des répercussions sur nos marchés boursiers. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Les gens investissent lorsqu'ils font confiance à leurs dirigeants et à l'économie. Notre pays est un chef de file mondial en matière de confiance à l'égard de l'économie, mais les commentaires du chef du NPD n'allaient pas dans ce sens.
Le défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés sont réels. Le monde traverse une crise économique qui, nous l'espérons, prendra fin très bientôt. Cette crise a des répercussions sur le Canada. Depuis cinq ans, de ce côté-ci de la Chambre, nous disons que le Canada n'est absolument pas à l'abri, car une part de notre économie repose sur d'autres pays, notamment sur les États-Unis en raison du volume des échanges commerciaux avec ce pays et sur l'Europe en raison des échanges commerciaux que le Canada veut établir avec elle. Cependant, les partis de l'opposition, notamment le NPD, s'opposent aux accords de libre-échange même si ceux-ci procurent un avantage net évident au Canada et aux Canadiens. Nous utilisons les échanges commerciaux pour tenter de faire croître l'économie parce que c'est tout simplement le meilleur moyen, surtout compte tenu de nos ressources naturelles et de nos avantages concurrentiels dans le secteur agricole, dans le secteur manufacturier et dans le secteur des ressources. Les moteurs économiques et l'économie canadienne offrent au pays une excellente occasion de devenir un chef de file mondial pour de nombreuses années.
Le chef du NPD devrait prendre du recul et commencer par présenter des excuses pour avoir dénigré notre économie et tenté de dresser une partie du pays contre l'autre, une province contre une autre, l'Ouest contre l'Est et l'Est contre l'Ouest. C'est du déjà vu. Il devrait avoir honte d'avoir agi de la sorte.
Le rendement du Canada au cours des cinq à six dernières années ne saurait mentir. Le Canada est le chef de file des pays du G7 en matière économique. En fait, de nombreux chefs d'État ont souligné que l'économie du Canada se porte bien et qu'ils souhaitent nous imiter. Même les plus grandes économies du monde ont affirmé qu'elles voulaient s'inspirer d'un certain nombre de mesures que le Canada a instaurées.
Je tiens à présenter trois ou quatre faits importants avant de m'attarder sur l'essentiel de mon propos.
Au total, 770 000 emplois ont été créés, net, depuis juillet 2009, dont 90 % sont à temps plein et 75 % sont dans le secteur privé. Tout économiste affirmerait qu'il s'agit là de bases solides à l'aube d'une crise économique. Cette création d'emplois témoigne des mesures que nous avons prises pour diminuer la dette et stimuler l'économie. Ces chiffres en disent long sur le contrôle que le gouvernement exerce sur l'économie, sur sa compréhension des questions économiques et sur les mesures que nous avons prises à cet égard.
Quoi qu'il en soit, voilà maintenant huit ans que je suis député et je ne comprends pas la position du NPD. J'espère que le NPD saura changer d'avis.
Monsieur le Président, vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais le Nouveau Parti démocratique a voté contre le Plan d'action économique du Canada. Votre visage trahit votre surprise, monsieur le Président. Le gouvernement a injecté 45 milliards de dollars dans l'économie afin de la stimuler au cours des dernières années, et le NPD a voté contre cette mesure. Le gouvernement a notamment investi dans des usines de traitement des eaux usées partout au pays afin de purifier l'eau, dans un Fonds pour l'énergie propre et dans un Fonds pour l'infrastructure verte. Des milliards de dollars ont été injectés dans l'économie afin de créer des emplois, de promouvoir l'énergie propre, de restaurer et de construire des routes et des ponts et d'assurer une meilleure qualité de vie aux Canadiens. Le NPD a voté contre toutes ces initiatives.
Les Canadiens doivent se rendre compte que, si le NPD était au pouvoir, nous ne serions pas en aussi bonne position économique. La situation serait totalement différente. On ferait la file pour remplir sa demande de chômage, et les banques alimentaires seraient débordées. Nous sommes des chefs de file à l'échelle mondiale en matière économique, notre bilan économique est sans pareil et notre taux de chômage fait des jaloux.
Je rappelle également que le FMI comme l'OCDE prévoient que la croissance du Canada sera la plus élevée du G7. Ces deux grands organismes économiques indépendants ne parlent pas juste du passé ou de l'avenir; ils prévoient que le Canada va continuer de figurer en tête de peloton.
La liste pourront être encore longue, mais il s'agit des trois principaux fondements de notre économie. Le premier économiste venu pourrait juger du rendement économique d'un pays à partir de ces indicateurs.
J'aimerais aussi rapporter les propos de quelques autres chefs d'État. La dirigeante de la première économie du monde, l'Allemagne, a louangé le Canada. Voici précisément ce qu'a dit la chancelière Merkel:
La grande discipline budgétaire du Canada et le choix qu'il a fait de mettre fortement l'accent sur la croissance pour traverser la crise, au lieu de vivre sur de l'argent emprunté, illustrent bien la manière dont on s'attaque aux problèmes de l'autre côté de l'Atlantique. La solution canadienne pourrait aussi s'appliquer à l'Europe.
Je remercie la chancelière, une personne tout à fait indépendante qui n'a rien à gagner à applaudir la position canadienne, d'avoir ainsi décrit les fondements économique de notre pays et les mesures que nous avons prises. Elle a clairement dit au reste du monde que nous faisions du bon travail et que les autres pays, notamment en Europe, feraient bien de nous imiter. Je crois que ça en dit long sur les mesures prises par le et son Cabinet.
Comme je le disais plus tôt, je crois que nous avons bel et bien un problème, ici à la Chambre. Et ce problème, c'est le chef de l'opposition et le fait qu'il tente de monter deux parties du pays l'une contre l'autre.
J'étais là à l'époque où le Programme énergétique national a fait des ravages dans le Nord de l'Alberta; et pas juste à l'économie de la province ou de l'Ouest, mais de l'ensemble du Canada. Je crois que le chef de l'opposition devrait prendre un peu de recul et réévaluer ses méthodes et ses positions sur la question. Car non seulement il nuit aux fondements de notre économie, mais il fait le jeu des séparatistes. Je ne vois vraiment pas comment je pourrais trouver le moyen de voir quoi que ce soit de positif à ce que le chef de l'opposition est en train de faire à notre pays. C'est malsain, et ça ne nous avancerait à rien.
J'aimerais parler d'un rapport que la Chambre de commerce du Canada a publié en juin dernier. Comme le savent la plupart des députés, cet organisme représente les gens d'affaires du pays. Ces derniers, par la voix de la Chambre de commerce du Canada, voulaient parler du Canada et surtout savoir s'il souffrait de la maladie hollandaise. Voici l'article que j'ai lu. On y dit en fait que le chef de l'opposition, le chef du NPD, a tout faux quand il dit que le Canada souffre de la maladie hollandaise.
Je voudrais aussi parler brièvement de quelques-unes des retombées économiques des sables pétrolifères au pays. Je cite directement un extrait à la page 7 de ce rapport:
Services économiques TD estime que les exportations accrues de pétrole canadien et l’investissement dans les appareils, l’équipement et l’infrastructure des sables bitumineux canadiens représentaient un tiers de la croissance économique au Canada en 2010 et 2011.
Vous avez bien entendu: 33 % de la croissance économique.
Je représente cette région. Actuellement, je pense que 99 % des sables pétrolifères se trouvent dans ma circonscription, du moins ceux qui sont exploités, et un tiers de la croissance économique de 2010-2011 leur est attribuable. Leur effet sur l'économie canadienne est loin d'être négligeable.
Le rapport dit encore ceci:
Les niveaux élevés d’investissement dans le secteur des ressources ont engendré une forte demande de pièces, d’appareils et d’équipement, de métaux fabriqués et autres biens durables et de services (professionnels, techniques, financiers et de transport, par exemple). Les entreprises du pays tout entier ont profité de cette demande accrue et non pas uniquement celles de l’Ouest canadien. Par exemple, un douzième des entreprises exploitant les sables bitumineux et des fournisseurs connexes proviennent de la région de Kitchener-Waterloo [...]
On dit bien qu'une entreprise sur douze vient de Kitchener-Waterloo. Je poursuis la lecture du rapport:
Selon le Canadian Energy Research Institute (CERI), entre 2010 et 2035, de nouveaux projets de sables bitumineux devraient contribuer à hauteur de 63 milliards de dollars au PIB de l’Ontario.
Il s'agit de notre performance économique à venir, et cette estimation porte seulement sur le PIB de l'Ontario, et non sur le PIB du Canada. Manifestement, l'avenir est prometteur.
Non seulement nous veillons sur la performance économique et la croissance de l'emploi au pays, mais nous prenons soin également de l'environnement. Nous protégeons l'intégrité de l'environnement et nous imposons des obligations à cet égard particulièrement au secteur des ressources naturelles et aux entreprises qui sont à l'origine des problèmes écologiques.
Voici qu'on peut lire ensuite dans le même paragraphe de ce document publié par la Chambre de commerce du Canada:
[…] l'emploi […] par suite de nouveaux investissements dans les sables bitumineux passera de 75 000 emplois en 2010 à 905 000 emplois en 2035.
Je sais que la plupart des scientifiques dans le Nord de l'Alberta et la majorité des entreprises sont pessimistes. Je suis bien placé pour le savoir, car je vois ce qu'elles font. La plupart d'entre elles publient des projections révisées à la baisse.
Je suis stupéfait d'apprendre que, en 2035, il y aura 905 000 emplois dans le secteur des sables pétrolifères. Ce secteur connaîtra une croissance exponentielle.
J'aimerais lire d'autres extraits du document.
Les auteurs du document citent le sous-gouverneur de la Banque du Canada, Pierre Duguay:
« D'un point de vue macroéconomique cependant, la réaffectation des ressources est un signe de vitalité […] »
Cette citation est tirée de la page 8 du document et le sous-gouverneur parle du syndrome hollandais en particulier:
« […] est un signe de vitalité et non une tare; elle est le fait d'une économie vivante et dynamique, qui s'ajuste aux fluctuations importantes de la demande en affectant ses ressources là où elles seront le plus profitables. »
M. Duguay a prononcé ce discours devant l'Association canadienne de science économique des affaires, le 28 août 2006.
On ajoute ceci dans le document:
Quant aux Pays-Bas, où le terme « syndrome hollandais » a vu le jour, « on a découvert que le développement du gaz naturel a eu très peu de conséquences néfastes systématiques et à long terme sur le secteur manufacturier ».
Par conséquent, même son affirmation voulant que le syndrome hollandais nuise à l'économie et au secteur manufacturier aux Pays-Bas est fausse. Manifestement, notre économie se porte extrêmement bien.
Je pense que j'aimerais également parler de certains commentaires formulés par le et de la réponse de nos premiers ministres à cet égard, car, comme je l'ai mentionné, le chef de l'opposition s'en est pris à l'Ouest canadien. Il essaie de dresser l'Ouest du pays contre l'Est. Certains chefs avant lui y sont parvenus, mais je pense que les Canadiens en ont assez de cette situation et de ce genre de proposition, car nous savons que le Canada est uni et que nous défendons tous, à l'unisson, les intérêts du Canada.
Voici ce que la première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark, a déclaré au sujet du syndrome hollandais et de la campagne menée par le chef de l'opposition, le chef du Nouveau Parti démocratique, contre le secteur des ressources naturelles:
Je pensais réellement que ce genre de raisonnement était tombé dans le discrédit, et ce, depuis fort longtemps. C'est tellement rétrograde...
Elle a ajouté: « Je pense que c'est tout simplement farfelu. »
Ce qu'il dit, c'est qu'on ne veut plus que l'Ouest canadien fasse une grande contribution à l'ensemble du pays...
Désolé, mais le pays n'a pas été construit sur ce genre de raisonnement.
Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, a déclaré que le chef du NPD avait présenté des faits erronés et que son comportement suscitait beaucoup de division au sein du pays.
Bien qu'elle assume ses fonctions depuis peu de temps, la première ministre de ma province, Alison Redford, qui, évidemment, doit protéger les intérêts de l'Alberta, comprend les éléments essentiels de l'économie. Il va sans dire qu'elle est consciente des bases sur lesquelles notre pays a été construit et qu'elle sait à quel point l'union, plutôt que la division, nous rend plus forts. Voici ce qu'elle a déclaré au sujet des commentaires formulés par le chef du Nouveau Parti démocratique:
L'idée voulant que, pour être un chef national, il faille cibler une province en particulier ou une ressource qui est essentielle pour le développement économique non seulement de l'Alberta, mais aussi du reste du pays, est ridicule, et je suis extrêmement déçue... C'est une idée déplacée, qui ne repose pas sur une véritable compréhension du rôle de l'Alberta au Canada ou du rôle du Canada dans le monde.
Il m'apparaît évident qu'il s'agit d'une tentative de diviser pour améliorer son sort. À mon avis, c'est une attitude très négative pour le Canada et elle ne sied certainement pas à une personne qui souhaite diriger le pays et être le premier ministre de l'ensemble des Canadiens. Bien franchement, cette position est une source d'embarras et elle ne devrait pas être adoptée par un chef national.
Comme mes collègues le savent, je représente une circonscription riche en sables pétrolifères. Par exemple, ma circonscription compte environ 5 000 Québécois et probablement quelque 35 000 personnes originaires de Terre-Neuve-et-Labrador. Il s'y trouve également de nombreuses personnes du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, et du Nouveau-Brunswick. En tant que résidant de Fort McMurray depuis 45 ou 46 ans maintenant, je parle à ces gens dans la rue. Quand il a été élu il y a un an, les gens rigolaient parce qu'ils trouvaient que certaines de ses positions étaient plutôt ridicules. Il disait qu'il s'agissait de la maladie hollandaise et il tentait de dresser une région du pays contre une autre.
Je leur ai expliqué qu'il est membre du Conseil privé. C'est un chef de parti qui est informé des secrets du pays, et qui est en mesure de prendre des décisions à leur égard et de conseiller la reine et le . Il dirige un important caucus dans cette région. Il représente une grande partie du Québec, et pourtant il tente de dresser les différentes régions du pays les unes contre les autres. C'est immature, et je pense franchement que son parti et lui devraient sérieusement remettre en question leur stratégie pour l'avenir. Ils devraient se demander s'ils veulent se diriger dans cette voie destructrice parce que je crois que cela irait à l'encontre des désirs de tous les Canadiens.
Si nous pensons au secteur du gaz naturel en Colombie-Britannique, au secteur pétrolier et minier dans les Prairies, au Cercle de feu en Ontario, au Plan Nord du Québec, au secteur de l'hydroélectricité des provinces de l'Atlantique et au secteur minier du Nord canadien, nous constatons que le secteur des ressources du Canada a un énorme potentiel de création d'emplois et de croissance, qui peut être exploité maintenant et à l'avenir, non seulement en Alberta et en Colombie-Britannique, mais dans l'ensemble de notre grand pays, que ce soit dans le Nord du Québec, en Ontario ou dans les Territoires du Nord-Ouest. Nous devrions saisir cette merveilleuse occasion et nous en servir pour rendre le monde meilleur.
Monsieur le Président, vous étiez présent au dîner donné dans ma circonscription, Fort McMurray—Athabasca, dans le Nord de l'Alberta, où presque 1 million de dollars a été recueilli pour l'Afrique. C'était très touchant de voir des sociétés d'exploitation des sables pétrolifères et des entreprises locales de toutes sortes payer des sommes considérables pour assister à un dîner et recueillir 1 million de dollars pour l'Afrique. Je dis cela seulement parce que, au Comité des finances l'année dernière, au mois d'octobre je crois, trois ou quatre groupes ont affirmé que la région des sables pétrolifères que je représente est la région la plus généreuse du pays par habitant. En effet, elle donne plus d'argent par habitant que n'importe quelle autre région du pays, par l'entremise de Centraide et de beaucoup d'autres groupes merveilleux. En écoutant les témoins, il était clair qu'ils apprécient ce que les habitants de Fort McMurray font. Il est vrai qu'ils bénéficient de bons emplois et d'occasions formidables.
Lorsque j'ai déménagé à Fort McMurray, c'était un village de 1 700 personnes. Aujourd'hui, c'est une ville qui compte plus de 100 000 habitants. Les gens qui y habitent ne viennent pas de l'Alberta. La plupart d'entre eux viennent de régions du Canada qui sont désavantagées du point de vue de l'emploi. Ces gens amènent leur famille à Fort McMurray et ils y demeurent. Leurs petits-enfants naissent dans cette ville. Ils nous aident à bâtir une bien meilleure province. Je les apprécie énormément. Ils nous font connaître la culture de différentes régions du Canada, qu'il s'agisse du Nord ou de Terre-Neuve. J'oserais même dire qu'on trouve plus de Terre-Neuviens dans ma collectivité que dans n'importe quelle autre région du monde. Hier, je me suis entretenu avec un ancien premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, qui m'a dit lorsqu'il m'a rencontré que Fort McMurray est la deuxième ville en importance de Terre-Neuve. Bien entendu, elle n'est pas située à Terre-Neuve, mais quand on se promène dans ses rues, on pourrait presque s'y croire.
Je le mentionne parce que ces gens veulent se bâtir un nouvel avenir. Ils voient là une corne d'abondance. Ils voient ce qu'ils peuvent en tirer. Les gens viennent à Fort McMurray pour avoir une meilleure qualité de vie, et ils envoient de l'argent chez eux. Une personne que j'ai rencontrée dans une usine m'a dit que l'industrie des sables pétrolifères est le principal moteur économique du Cap-Breton, et elle a notamment laissé entendre que, chaque semaine, près de 6 millions de dollars sont remis à cette région par les travailleurs de l'industrie des sables pétrolifères de Fort McMurray, qui vont et viennent d'une collectivité à l'autre.
Si je parle de va-et-vient, c'est que je veux insister sur le fait que ce qui se passe dans le Nord de l'Alberta se produira aussi dans le Nord du Québec, dans le Nord de l'Ontario, en Colombie-Britannique et, bien entendu, à Terre-Neuve-et-Labrador. Les Canadiens vont dans d'autres régions du pays pour trouver un emploi, avoir une meilleure qualité de vie et savoir pourquoi leurs ancêtres se sont établis au Canada, en l'occurrence pour avoir une meilleure qualité de vie. Ils veulent s'assurer que le gouvernement axe ses efforts sur l'économie et sur ce qui est bon pour eux, et c'est exactement ce que nous faisons.
Je demanderais au chef du NPD de se lever et de présenter ses excuses aux gens de l'Ouest du Canada et du Québec, car il a tenté de les dresser les uns contre les autres. C'est honteux.
:
Monsieur le Président, j'espère que le député portera plus attention au discours que je vais donner qu'à la question que je viens de lui poser. En premier lieu, je vais partager mon temps avec la députée de .
La motion a déjà été lue en cette Chambre. On demande au de faire preuve de leadership et de rencontrer, pour une fois, les premiers ministres membres du Conseil de la fédération en novembre à Halifax, à l'occasion d'une conférence à teneur économique pour faire face à l'incertitude dans laquelle le Canada vit toujours aujourd'hui. C'est une preuve de leadership qui est absolument essentielle étant donné qu'en matière de questions économiques, on assiste à très peu de communication entre ce gouvernement fédéral et les provinces et les territoires, contrairement aux prétentions du gouvernement.
On a beau se vanter qu'on a des rencontres individuelles, mais certains enjeux requièrent des discussions où l'ensemble des régions du pays peuvent être parties prenantes et peuvent explorer plus en profondeur. Malheureusement, malgré les promesses faites dans le passé par le gouvernement conservateur, aucun geste n'a été posé en ce sens. Selon nous, un tel geste est essentiel afin de mettre en relief la faiblesse du programme économique des conservateurs, encore une fois, malgré toutes les prétentions qu'ils ont avancées durant la journée et qui seront sans doute avancées d'ici la fin de la journée.
Au bout du compte, les conservateurs, en ne faisant rien, se vantent d'avoir été les responsables du fait que le Canada ait traversé la dernière récession — même s'il se trouve encore dans une période d'incertitude — et continue à traverser cette période de façon relativement positive par rapport à l'ensemble de l'économie mondiale.
Mais de l'avis de la plupart des économistes et de la plupart des analystes, ce n'est pas en raison des politiques qu'ils mettent en avant, mais simplement en raison de la structure canadienne qui était déjà en place sur les plans financier, économique, bancaire, etc.
Avant de continuer, je vais donner des exemples de mauvaises politiques conservatrices en matière économique, des politiques qui représentent un coût sur le plan des opportunités qu'aurait eues l'économie canadienne si les bonnes décisions avaient été prises. Je me réfère à leur arrivée au pouvoir en 2006. On se souviendra qu'on avait alors un surplus budgétaire. Dès leur premier mandat, les conservateurs ont décidé de réduire la TPS de 2 points de pourcentage. C'était un geste politique et économique dont ils se sont vantés, même si les économistes disaient que c'était probablement la moins bonne façon de stimuler l'économie. Ils l'ont fait. Depuis 2006, cela représente une perte sèche pour le Trésor canadien qui se situe entre 8 et 10 milliards de dollars par année. On parle donc pratiquement de 60 milliards de dollars depuis ce temps.
Cependant, les conservateurs s'y sont pris de la moins bonne façon pour investir ce surplus de 13 milliards de dollars afin de stimuler l'économie canadienne de façon maximale. C'est ce que les économistes leur disaient. C'est ce que nous leur disions. Et c'est ce que l'ensemble des gens sensés du point de vue économique leur ont dit.
J'ai mentionné dans une de mes questions que pour chaque dollar perdu en revenu de TPS, le ministère des Finances et la plupart des gens qui étudient l'effet multiplicateur de telles décisions sont clairs: seulement 30 ¢ revient à l'économie. Cela signifie que la croissance économique représente seulement 30 ¢ sur le dollar que nous aurons perdu en revenu.
Si les conservateurs avaient vraiment voulu stimuler de façon efficace l'emploi, s'ils avaient voulu aller dans cette direction en éliminant ce surplus, ils auraient pu prendre d'autres décisions. Entre autres, ils auraient pu faire un investissement en infrastructure. On sait qu'il existe un déficit en infrastructure au Canada d'environ 130 milliards de dollars. S'ils avaient pris chaque dollar de surplus pour l'investir dans l'infrastructure canadienne, chaque dollar aurait rapporté en croissance économique 1,50 $. On est dans le positif, ici.
Si on avait voulu l'investir dans le logement, ça aurait été 1,50 $ pour chaque dollar investi en infrastructure pour le logement. Si on avait voulu avoir des mesures qui visaient directement les démunis et les chômeurs, le rendement aurait été encore meilleur. Ainsi, pour chaque dollar investi dans ces mesures pour les moins bien nantis, les chômeurs et les gens qui sont plus défavorisés, on aurait généré 1,70 $ de croissance économique pour chaque dollar investi.
En réduisant la TPS, le gouvernement s'est assuré d'une croissance économique de 30 ¢ pour chaque dollar perdu. De même, en matière de revenu sur l'impôt relativement aux profits des compagnies, la croissance économique est également de 30 ¢ pour chaque dollar éliminé ou perdu.
Alors, les choix que les conservateurs ont faits sont des choix économiques qu'ils ont tenté de justifier. Au bout du compte, au lieu d'investir ce surplus de 13 milliards de dollars dans le remboursement de la dette, on constate que de meilleurs choix s'offraient à eux, des choix qui auraient profité davantage à l'économie canadienne.
Ce sont des choix qui n'ont pas été faits en consultation avec les provinces, même si ce gouvernement et les députés qui ont parlé jusqu'ici parlent d'une grande communication. C'est un geste unilatéral.
Je parlais des 13 milliards de dollars de surplus qui avaient été éliminés en un an et demi, en raison entre autres de l'élimination de deux points de pourcentage de la TPS. On est tombé en situation de déficit avant même la récession, avant même les programmes de relance ou de stimulus économiques. Ce gouvernement se prétend être le gestionnaire approprié des finances publiques. Or il doit réaliser que, mis à part cette portion d'une année et demie pendant laquelle ce gouvernement avait un surplus budgétaire dont il a hérité à son élection et qu'il a transformé en déficit, on a encore un déficit. Nous célébrons un anniversaire très important cette année, en 2012. C'est le 100e anniversaire d'un budget conservateur fédéral équilibré, car le dernier budget équilibré sous les conservateurs, avant celui dont ils ont hérité en 2006, c'était en 1912. Qui était le premier ministre à cette époque? C'était Robert Borden.
Je sais que les conservateurs aiment bien parler du NPD et de son rendement sur le plan économique. Il faut réaliser que, selon les chiffres mêmes du ministère des Finances après analyse du rendement des gouvernements fédéral et provinciaux en termes d'équilibre budgétaire et de bonne gestion des fonds publics, tous les gouvernements provinciaux du NPD ont le meilleur rendement aux points de vue économique, de gestion budgétaire et des budgets équilibrés, loin devant les gouvernements conservateurs et loin devant les gouvernements libéraux. C'est ainsi depuis 1982 ou 1987, tout dépend de l'année de référence que vous choisissez.
Encore une fois, en ce qui concerne la bonne gestion publique, le gouvernement conservateur n'a pas de leçon à nous donner et on n'a rien à recevoir de sa part.
Il faut aussi réaliser que les gestes qui ont été posés par les conservateurs —encore une fois, généralement sans consulter les provinces et de façon complètement unilatérale — représentent un frein à la croissance potentielle du pays. Je parle entre autres des mesures d'austérité durant cette période. Je vous renvoie au dernier budget et probablement à celui qui s'en vient, si on se fie aux rumeurs qu'on entend. Le gouvernement conservateur a commencé à prôner ses mesures d'austérité et à parler d'une réduction de 20 000 emplois dans la fonction publique de même que d'une réduction de budget des différents ministères de 5 % à 10 %.
Encore une fois, on parle de coupes générales, à tous niveaux, de 5 % à 10 %, et on ne prend jamais en compte si on coupe dans le gras, comme les conservateurs aiment le dire, ou dans l'os. Je peux vous dire que dans bien des ministères, plusieurs des mesures d'austérité adoptées, que ce soient des réductions et des compressions budgétaires, étaient des coupes dans l'os. Les conservateurs ne portent aucun regard là-dessus. Ils appliquent des compressions de 5 % à 10 % à tout le monde, peu importe l'impact que cela aura.
Ces mesures d'austérité du gouvernement conservateur ont été décriées. Elles l'ont été bien sûr de ce côté-ci de la Chambre, mais aussi par des agences de notation. Fitch et Moody's ont condamné les mesures d'austérité et ont averti le gouvernement de ne pas aller trop loin parce que les mesures d'austérité sont dangereuses dans une situation d'incertitude économique, comme celle où se trouve toujours le Canada. Toutefois, le gouvernement conservateur fait la sourde oreille à tous les conseils de sagesse économique qui pourraient lui être prodigués. De ce côté-ci, on n'est pas surpris. Il va refuser tout ce qu'on va lui dire. Encore une fois, on l'a vu lors de l'exercice de consultation budgétaire et lors de l'évolution du projet de loi . On parle bien entendu du projet de loi mammouth. Faire la sourde oreille à de sages conseils comme ceux prodigués par Fitch et Moody's est tout à fait irresponsable.
J'aimerais terminer en parlant encore une fois du manque de leadership et de communication par rapport à l'assurance-emploi. Les mesures qui ont été proposées dans le projet de loi sont là pour s'attaquer à un problème local de pénurie de main-d'oeuvre qui touche entre autres l'Ouest. On est d'accord sur cela. D'ailleurs, on attend les règlements administratifs de la ministre en matière d'assurance-emploi. Or avoir une réforme pancanadienne de l'assurance-emploi avec toutes ces mesures négatives pour des régions comme l'Est du Québec, c'est faire preuve d'un manque de vision flagrant pour les différentes spécificités régionales économiques. Ma circonscription, Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques, comme entre autres celles des provinces atlantiques, dépend encore, malgré une plus grande diversification de l'économie, du travail saisonnier, que ce soit dans les domaines de la forêt, des pêches, de l'agriculture ou du tourisme. Les conservateurs sont aveugles. Or je vais vous dire qui était opposé à cette réforme: la plupart des premiers ministres provinciaux, incluant ceux de l'Atlantique.
Pour nous, il est essentiel que le gouvernement aille dans une direction de coopération, de travail collectif avec les provinces, et c'est la raison pour laquelle nous présentons cette motion demandant au de se rendre à la réunion économique du Conseil de la fédération en novembre.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de pouvoir m'exprimer aujourd'hui au sujet de la motion qu'a présentée le député d'. Cette motion aborde un sujet central, un sujet crucial pour l'avenir de notre pays: l'économie.
L'économie canadienne est confrontée à des risques et à une incertitude sans précédent. La crise économique mondiale et les choix faits par ce gouvernement ont fragilisé le tissu industriel et le marché de l'emploi dans plusieurs régions du pays. Aujourd'hui, les Canadiens espèrent de ce gouvernement qu'il fasse preuve de leadership et d'ouverture au dialogue, notamment avec les provinces. Pour l'instant, ce gouvernement s'est borné à répéter que l'économie canadienne est en bonne posture, mais les déséquilibres que l'on constate menacent notre éventuelle capacité à construire une économie canadienne du XXIe siècle qui soit solide, diversifiée, équilibrée et bénéfique pour tous.
Je vais poser une question toute simple aux députés d'en face: trouvent-ils acceptable que les inégalités de revenu ne cessent de s'accroître comme elles le font dans notre pays? Les travailleurs de ce pays, ceux qui se lèvent tôt, ceux qui travaillent à la sueur de leur front, ceux qui paient leurs impôts comme d'honnêtes citoyens, n'ont-ils pas le droit de toucher une part plus importante des revenus de la croissance?
Depuis 25 ans, les déséquilibres en matière de revenu n'ont cessé de s'accentuer. Le revenu des 20 % des plus riches de notre société n'a cessé de croître, alors que celui des 80 % restants n'a cessé de régresser. D'autres statistiques démontrent que notre économie ne fonctionne pas comme elle le devrait. Entre autres, en 2010, 3 millions de personnes, soit environ un Canadien sur dix, vivaient dans la pauvreté. De ce nombre, il y a 546 000 enfants, ce qui est regrettable. De plus, les ménages canadiens font face à un niveau record d'endettement, qui se situe à 152 % du revenu.
D'après une autre statistique, le revenu annuel des personnes âgées a chuté d'environ 1 000 $ entre 2009 et 2010. Il est permis de croire que les coupes injustifiées des conservateurs dans la Sécurité de la vieillesse et dans le Supplément de revenu garanti accéléreront la chute de revenus des personnes âgées.
La question que doivent se poser les Canadiens, lorsqu'ils entendent les conservateurs leur dire qu'ils créent de la richesse, doit toujours être la suivante: mais à qui profite cette création de richesse actuellement? Dans le régime conservateur, cette création de richesse bénéficie essentiellement aux plus riches. La croissance est certes nécessaire, elle est même essentielle, mais elle doit profiter à tous. Or ce n'est pas le cas en ce moment. Les conservateurs ont fait des choix qui ont eu pour résultat de garder la majorité de nos concitoyens à l'extérieur du cercle des réels gagnants.
La réponse du gouvernement à la plus récente crise économique mondiale illustre bien l'idéologie qui guide ses choix, idéologie entraînant un déséquilibre de l'économie. Les conservateurs ont d'abord choisi de réduire les impôts des grandes sociétés en espérant qu'elles réinvestissent l'argent dans le système en créant de l'emploi, ce qu'elles n'ont pas fait. Aujourd'hui, les entreprises sont assises sur plus d'un demi-trillion de dollars qui dorment dans leurs coffres au lieu de faire rouler l'économie. Cette approche conservatrice de la relance économique a échoué.
Les conservateurs ont aussi choisi d'adopter une politique d'austérité. Ils ont dit aux Canadiens de se serrer encore plus la ceinture. Les Canadiens en ont assez de faire les frais de l'idéologie conservatrice et veulent bénéficier des services pour lesquels ils paient de l'impôt. Sur ce point, les compressions de ce gouvernement dans la fonction publique ont durement touché la circonscription de Hull—Aylmer, que je représente. Les répercussions sont bien réelles et visibles.
En plus des graves conséquences humaines et sociales qu'entraîne la perte d'un bon emploi, il y a aussi des conséquences économiques sérieuses. Les effets pervers des coupes budgétaires sont nombreux. Le plus évident est la chute de la consommation des ménages et l'effondrement du chiffre d'affaires des PME.
Plusieurs, dans ma circonscription, m'ont dit que leur chiffre d'affaires était en baisse. Que se passe-t-il quand les PME voient leur chiffre d'affaires s'effondrer? Elles licencient à leur tour ou ferment carrément leurs portes. C'est un cercle vicieux.
L'économie canadienne a été affectée par la crise économique mondiale et par la réponse qu'y ont donnée les conservateurs. Aujourd'hui, quatre ans après le déclenchement de la crise, l'incertitude est loin de s'être dissipée.
Les défis que nous avons devant nous sont encore importants. Puisque notre économie est ouverte sur le monde, la santé économique de nos partenaires commerciaux a un impact particulièrement grave sur nous. Notre principal partenaire commercial, les États-Unis, vit une période difficile. Notre deuxième partenaire en importance, l'Europe, se retrouve dans une situation préoccupante. Bref, l'économie canadienne est confrontée à des risques et à une incertitude hors du commun, et cela est d'autant plus vrai qu'au sein du Canada, des déséquilibres importants en matière de chômage et de croissance existent entre les différentes provinces.
Dans un pareil contexte, la population canadienne est en droit de s'attendre à ce que le du pays prenne au moins la peine de consulter les premiers ministres des provinces afin d'étudier les différentes options qui s'offrent à lui.
Nous faisons partie d'une fédération, et le s'est jusqu'ici montré sourd à la volonté des provinces de discuter d'économie.
Le a même refusé de se rendre au sommet économique national organisé par le Conseil de la fédération en novembre prochain...