(au nom du ministre des Finances)
propose que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
-- Monsieur le Président, je vous remercie de me laisser lancer la discussion au sujet de la Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada, un élément clé de la prochaine étape de notre Plan d'action économique.
La mesure législative à l'étude aujourd'hui propose des interventions ambitieuses, complètes et positives, que ce soit pour les enjeux économiques d'aujourd'hui ou les possibilités de demain.
En fait, la reprise économique mondiale est durement éprouvée, comme on peut le voir avec ce qui se passe en Europe et aux États-Unis. Même si les problèmes mondiaux viennent de l'étranger, ils pourraient tout de même avoir des répercussions au Canada. C'est pourquoi le gouvernement conservateur a décidé de favoriser autant que possible la protection et la croissance de l'économie du Canada et ce, aussitôt que les premiers remous de l'économie mondiale se sont fait ressentir.
Pour commencer, dans le cadre du Plan d'action économique du Canada, nous avons fait des investissements extraordinaires de 60 milliards de dollars afin d'aider l'emploi et la croissance pendant la pire période de la récession. Le plan a permis d'aider les familles et les entreprises à faire face aux problèmes à court terme, en plus de favoriser la prospérité du Canada à long terme en investissant, entre autres, dans les infrastructures importantes comme des routes, des ponts, des universités, des collèges, et bien plus encore.
C'est un plan qui a fonctionné, selon d'innombrables observateurs indépendants.
Comme l'a déclaré publiquement l'économiste de la Banque de Montréal Doug Porter, ce fut « sans doute l'un des programmes de relance économique les plus efficaces du monde industrialisé ».
Cette année, après ces belles réussites, notre gouvernement conservateur a poursuivi sur sa lancée en mettant en oeuvre la phase suivante du Plan d'action économique du Canada: un programme d'allègement du fardeau fiscal pour stimuler l'emploi et la croissance.
Cette deuxième phase vise à créer les conditions de la prospérité à long terme tout en maintenant le cap sur le retour à des budgets équilibrés et tout en aidant les familles canadiennes.
La Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada constitue un composant vital de la prochaine phase, dont elle met en oeuvre de nombreux éléments clés. Par exemple, la loi stimulerait la création d'emplois et la croissance économique par les mesures suivantes: instaurer un crédit temporaire à l’embauche pour les petites entreprises afin de favoriser l’embauche; élargir le soutien fiscal pour la production d’énergie propre afin d’encourager les investissements respectueux de l’environnement; prolonger d’une année l’application du crédit d’impôt pour exploration minière pour les investisseurs dans des actions accréditives afin de soutenir le secteur minier du Canada; simplifier le tarif des douanes afin de favoriser le commerce et de réduire le fardeau administratif des entreprises; prolonger l’application de la déduction pour amortissement accéléré visant les investissements dans les machines et le matériel servant à accroître la productivité afin de soutenir le secteur de la fabrication au Canada; abolir l’âge de la retraite obligatoire pour les personnes travaillant pour un employeur assujetti à la réglementation fédérale afin d’offrir aux travailleurs plus âgés la possibilité de demeurer sur le marché du travail.
La loi viendrait en aide aux collectivités de tout le pays par les mesures suivantes: ériger en loi l’investissement annuel de 2 milliards de dollars destiné au Fonds de la taxe sur l’essence afin d’assurer aux municipalités des fonds prévisibles à long terme pour l’infrastructure; améliorer le Programme de protection des salariés pour qu’il s’applique à un plus grand nombre de travailleurs touchés par la faillite ou la mise sous séquestre de leur employeur; mettre en œuvre le crédit d’impôt pour les pompiers volontaires; permettre aux Canadiens de faire des dons à des organismes de bienfaisance légitimes avec plus d’assurance, en aidant à lutter contre la fraude et d’autres pratiques abusives d'organismes illégitimes.
La Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada aiderait les familles par les mesures suivantes: instaurer le crédit d’impôt pour aidants familiaux afin de venir en aide aux aidants qui prennent soin de proches à charge ayant une déficience; éliminer le plafond applicable aux frais admissibles que les aidants peuvent demander au titre du crédit d’impôt pour frais médicaux relativement à des proches financièrement à charge; instaurer le crédit d’impôt pour les activités artistiques des enfants pour les programmes d’activités artistiques, culturelles, récréatives ou d’épanouissement des enfants.
La loi nous permettrait d'investir dans l'éducation et la formation par les mesures suivantes: dispenser du remboursement de leurs prêts d’études les nouveaux médecins, infirmiers et infirmières qui travaillent dans des collectivités mal desservies en milieu rural ou éloigné; venir en aide aux apprentis dans des métiers spécialisés et aux personnes exerçant une profession réglementée en faisant en sorte que les frais d’examen professionnel donnent droit au crédit d’impôt pour frais de scolarité; améliorer l’aide financière fédérale aux étudiants; faire en sorte que les actifs de régimes enregistrés d’épargne-études puissent être répartis entre frères et sœurs sans imposition de pénalité et sans perte du droit à la Subvention canadienne pour l’épargne-études.
Enfin, elle respecterait les contribuables en éliminant progressivement les subventions directes accordées aux partis politiques et en supprimant de nombreuses échappatoires fiscales qui permettent à une poignée d'entreprises et de personnes d'éviter de payer leur juste part d'impôt.
La Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada prévoit beaucoup plus de mesures pour aider les familles, les étudiants, les entreprises, les aînés, les communautés et, bien entendu, l'économie et l'emploi. Pour garder l'économie du pays sur la bonne voie, je suis persuadé que le Parlement avalisera rapidement et massivement la loi à l'étude aujourd'hui.
Avant de souligner quelques-unes des nombreuses mesures très positives contenues dans le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui, permettez-moi de préciser que même si l'économie mondiale traverse une zone de turbulence et que des défis se profilent à l'horizon, le Canada a plutôt bien tiré son épingle du jeu. Durant le débat sur la Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada, l'opposition néo-démocrate et libérale ne mâchera pas ses mots et dramatisera la situation pour tenter de dénigrer l'économie canadienne avec son perpétuel négativisme.
Les néo-démocrates et les libéraux vont minimiser l'importance des réalisations de nos entreprises, de nos travailleurs et de notre gouvernement au cours des dernières années visant à rendre notre économie plus vigoureuse et plus compétitive. Portés par le poids de leurs propos outranciers et de leurs arguments éculés empreints de pessimisme, les néo-démocrates et les libéraux finiront par abandonner la partie et prétendre que le Canada n'a pas su relever les défis de l'économie mondiale.
C'est en cela que nous, de ce côté-ci de la Chambre, sommes différents. Comme l'a dit Winston Churchill, « Le pessimiste voit la difficulté dans chaque possibilité; l'optimiste voit la possibilité dans chaque difficulté ». Il ne fait aucun doute que le gouvernement conservateur a vu les possibilités des turbulences économiques mondiales des dernières années et a cherché à en tirer parti. Contrairement aux néo-démocrates et aux libéraux, nous avons toujours cru que le Canada et les Canadiens pouvaient relever ce défi, surtout avec l'aide de nos politiques économiques favorisant la croissance et la réduction d'impôt.
Permettez-moi de le répéter à l'intention de l'opposition. Les faits sont incontestables. Le Canada se tient debout.
Au chapitre de la croissance économique, le FMI et l'OCDE prévoient que notre croissance économique sera l'une des plus fortes parmi les membres du G7 dans les années à venir.
En ce qui concerne les emplois, le Canada a le meilleur bilan en matière de création d'emplois parmi les pays du G7; depuis juillet 2009, nous avons créé, net, près de 600 000 emplois, et plus de 80 p. 100 d'entre eux sont à temps plein.
Quant au secteur financier, le Forum économique mondiale a, pour la quatrième année de suite, déterminé que notre système bancaire était le meilleur au monde.
Concernant notre situation financière, selon le FMI, de tous les pays du G7, c'est de loin le Canada qui affiche et qui continuera d'afficher le plus faible taux global d'endettement net du gouvernement par rapport à son PIB.
Du côté des données budgétaires et économiques fondamentales, notons que la cote de crédit du Canada, contrairement à celle de nombreux autres pays, a été maintenue au niveau le plus élevé possible par les grandes agences de notation. En effet, Moody’s a récemment renouvelé la cote triple A du Canada, faisant l’éloge de sa résilience économique, de la vigueur financière de son gouvernement et de sa faible exposition à un risque circonstanciel.
Sur le front de la compétitivité, Forbes, magazine d’affaires influent, a classé le Canada en tête de son palmarès des meilleurs pays où les entreprises peuvent prospérer et créer des emplois et ce, en grande partie, grâce à notre plan de faible imposition des entreprises canadiennes.
Et la liste se poursuit.
Il est peu étonnant que la revue The Economist et les dirigeants mondiaux aient encore fait l’éloge de l’économie du Canada et du leadership du gouvernement conservateur sur le plan économique. L’économiste de BMO, Doug Porter, qui a témoigné la semaine dernière devant le Comité des finances, a déclaré: « [...] par comparaison avec le reste du monde, les politiques économiques canadiennes sont exemplaires. Je ne pense pas que le gouvernement a commis des erreurs importantes au cours des dernières années. »
Nous nous rappelons les paroles du premier ministre britannique David Cameron ici même:
Ces dernières années, toutes les grandes décisions du Canada ont été les bonnes. Arrêtons-nous aux faits. […] Votre leadership économique a aidé l'économie canadienne à traverser les tempêtes mondiales bien mieux que beaucoup de vos concurrents étrangers.
Si encourageants et positifs soient ces faits et citations, ils ne doivent pas nous inciter à nous reposer sur nos lauriers, surtout à la lumière des bouleversements économiques qui secouent actuellement l’Union européenne et les États-Unis.
Ce n'est pas en nous reposant sur nos lauriers que nous resterons en tête du peloton, nous le savons tous. C’est la raison pour laquelle, comme je l’ai mentionné, le gouvernement conservateur reste centré sur ce qui compte pour les Canadiens: créer des emplois et stimuler la croissance économique en mettant en œuvre la prochaine phase du Plan d’action économique du Canada présentée dans la mesure législative à l'étude aujourd’hui.
Je le répète, la Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada est un document de plus de 640 pages. Bien que je ne puisse d’aucune façon citer chaque bonne mesure qu’il contient, j’aimerais en souligner quelques-unes, dont une qui a beaucoup attiré l’attention jusqu’à maintenant et une autre qui a échappé à certains.
J'aimerais tout d'abord parler d'une mesure qui a beaucoup attiré l'attention, c'est-à-dire le nouveau crédit d'impôt pour les pompiers volontaires, et des répercussions qu'elle aura sur les Canadiens de partout au pays. Tous les jours, sans hésiter, les pompiers volontaires, hommes ou femmes, risquent leur vie pour protéger nos familles.
Le Canada est extrêmement chanceux de pouvoir compter sur des pompiers volontaires qui sont prêts à s'exposer ainsi au danger pour protéger la vie et la propriété de leurs concitoyens.
Le gouvernement conservateur est fier de ces hommes et ces femmes de courage, qui donnent de leur temps au service de la collectivité.
Même s'il est impossible de rendre aux 85 000 pompiers volontaires qui assurent notre sécurité tout ce qu'ils nous donnent, nous pouvons à tout le moins leur montrer que nous apprécions grandement ce qu'ils font pour nous. Voilà pourquoi je me réjouis qu'un tel crédit d'impôt ait été intégré à cette mesure législative, car il ne fait aucun doute que le crédit d'impôt non remboursable de 15 p. 100 fondé sur une somme de 3 000 $ leur sera des plus utiles.
Jour après jour, les pompiers volontaires jouent un rôle essentiel à la bonne marche de notre société. En aidant ces hommes et ces femmes de valeur, le gouvernement contribue à la sécurité des villes et des villages du pays.
Je signale au passage que ce nouveau crédit d'impôt a été extrêmement bien accueilli. Voici, par exemple, ce qu'en a dit l'Association canadienne des chefs de pompiers:
Cette mesure aidera au recrutement et à la rétention des pompiers volontaires partout au pays afin d’assurer la protection des Canadiens et de nos communautés.
Voici ce qu'a mentionné l'équipe éditoriale du Charlottetown Guardian:
Ne serait-ce que pour le temps qu'ils consacrent à s'entraîner et à combattre les incendies qui surviennent dans les villes et les villages du pays, nos pompiers volontaires méritent au moins cela [...] une petite tape dans le dos pour remercier nos pompiers de ce qu'ils font pour les Canadiens.
J'aimerais ensuite parler brièvement d'une mesure qui a, au contraire, très peu fait parler d'elle, à savoir la mesure d'allègement fiscal qui vise à aider les apprentis qui suivent une formation afin d'exercer un métier spécialisé et les travailleurs qui exercent une profession réglementée à assumer leurs frais d'examen professionnel.
Comme nous le savons tous, les apprentis doivent réussir un examen à la fin de leurs études pour obtenir une qualification leur permettant d'exercer leur métier. Il en va de même pour le personnel infirmier, les médecins, les avocats ou les comptables, qui doivent tous subir un examen avant d'avoir le droit d'exercer leur profession.
Jusqu'à maintenant, les coûts de ces examens professionnels ne donnaient droit à aucun allégement fiscal. Or, grâce à la Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada, les frais d'examen professionnel donneront dorénavant droit au crédit d'impôt pour frais de scolarité, pourvu que l'examen visé soit nécessaire à l'obtention d'un statut professionnel reconnu sous le régime d'une loi fédérale ou provinciale ou à l'obtention d'un permis ou d'une qualification permettant à la personne concernée d'exercer sa profession ou son métier au Canada.
Voici quelques exemples de professions et de métiers admissibles: les architectes, les machinistes, les boulangers, les briqueteurs, les charpentiers, les comptables agréés, les techniciens dentaires, les coiffeurs stylistes, les carrossiers de véhicules automobiles, les soudeurs, et beaucoup d'autres. En fait, on estime que plus de 30 000 personnes profiteraient de ce crédit d'impôt cette année seulement.
Le nouveau crédit d'impôt pour frais d'examen d'accréditation repose sur d'autres mesures instaurées par le gouvernement depuis 2006 à l'intention des étudiants et de ceux qui cherchent à améliorer leurs compétences. Cela comprend la Subvention incitative aux apprentis et la Subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti, qui permettraient aux apprentis admissibles de recevoir jusqu'à 4 000 $ pour payer, entre autres, leurs frais de scolarité, de déplacement et d'achat d'outils.
Je dois aussi ajouter que cette nouvelle mesure a été très bien accueillie, notamment par Ingénieurs Canada, qui a affirmé ceci:
« En rendant les frais d'examen des professionnels admissibles au crédit d'impôt pour frais de scolarité [...], le gouvernement démontre qu'il est vraiment résolu à cultiver les talents hautement qualifiés dont le pays a besoin pour être concurrentiel [...] C'est ce qui permettra d'assurer une économie forte, diversifiée et moderne. »
L'Association canadienne des constructeurs d'habitations a déclaré, pour sa part, que la mesure permettrait de « cibler une question très importante: la pénurie de personnes qualifiées dans notre industrie. »
Voilà deux des innombrables autres mesures prévues dans la . Il s'agit de mesures positives que nous devrions appuyer à l'unanimité au Parlement. Or, les députés néo-démocrates et libéraux se sont opposés aux nombreuses mesures positives que nous avons proposées dans ce projet de loi. Leurs électeurs et moi serions curieux de savoir pourquoi.
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Monsieur le Président, pour faire suite à l'intervention du député d'en face, j'aimerais revenir un peu à la réalité et mentionner certains faits concrets.
Permettez-moi de commencer par parler d'un récent rapport publié à Toronto, la plus grande ville canadienne, qui s'intitule « Vital Signs ». Il étaye la transformation qui s'opère dans de nombreuses villes canadiennes, mais plus particulièrement dans la métropole.
Le rapport fait état d'une baisse marquée de la qualité de vie qui pourrait toucher presque la moitié de la population de la ville d'ici les 10 à 15 prochaines années. Il comporte aussi de bonnes nouvelles. Il indique que la qualité de vie des Torontois s'améliore du point de vue de l'environnement. Toronto est une ville plus saine. Elle affiche des taux de criminalité inférieurs à ceux enregistrés dans le passé, ce qui est une amélioration considérable. Toutefois, le rapport révèle la présence d'énormes défis, allant des logements abordables aux transports en commun.
Je tiens à signaler aux députés d'en face un point important, c'est-à-dire que le fossé se creuse entre les riches et les pauvres à Toronto et dans bien d'autres villes. En outre, les immigrants qualifiés sont deux fois plus susceptibles que les travailleurs nés au Canada d'être confrontés au chômage et, lorsqu'ils sont embauchés, ils reçoivent environ la moitié du salaire annuel versé ordinairement aux autres travailleurs. Pendant la période de croissance entre 1998 et 2007, le tiers de la croissance du revenu au pays est allé aux Canadiens les plus fortunés, c'est-à-dire ceux dont le revenu moyen s'élève à plus de 400 000 $ par année et qui représentent 1 p. 100 de la population. Le pays est de plus en plus divisé et c'est ce qui se passe dans la plus grande ville canadienne.
Les taux de pauvreté chez les enfants ont augmenté de plus de 40 p. 100 en l'espace d'un an. En raison du manque d'investissement dans les transports en commun et l'infrastructure de transports publics, les résidants à faible revenu de Toronto vivent dans des secteurs désertés par les transports en commun. Chaque jour, ils consacrent une heure en moyenne à essayer de se déplacer d'un secteur à un autre de la ville et une part importante de leur revenu pour se rendre à leurs destinations.
Les Canadiens comptent sur les gouvernements pour obtenir des logements abordables, des services de transport en commun, pour pouvoir tisser des liens sociaux, pour obtenir des emplois et bénéficier de possibilités. Le journaliste Royson James a dit que, au moment où les Canadiens en ont le plus besoin, nos établissements civiques et nos gouvernements cherchent à se désengager. Autrement dit, les gouvernements retirent leur financement. C'était là le préambule à mes remarques.
Bien que le député d'en face ait parlé du projet de loi en termes fort élogieux, cette mesure législative est, je le présume, tout ce que le gouvernement a trouvé de mieux pour faire face à l'impasse économique dans laquelle se trouve actuellement le Canada. Or, tous ses efforts risquent d'être insuffisants, et c'est très inquiétant. Je vais présenter quelques faits à l'appui de ma thèse.
Le gouvernement se plaît à prétendre que la reprise est entamée. Pourtant, le rapport indique que 2 millions de Canadiens travailleraient s'il y avait des emplois pour eux. Le rapport mentionne clairement qu'il est non seulement trompeur, mais également malhonnête, de parler de reprise compte tenu de tous les Canadiens sans emploi ou sous-employés.
La récession se poursuit dans le marché des emplois. Le taux de chômage est de loin supérieur à ce qu'il était lors de la dernière récession. Le nombre d'emplois créés est bien en deçà de ce qu'il devrait être ne serait-ce que pour maintenir le taux d'emploi à un niveau stable. Le gouvernement se targue d'avoir créé 600 000 nouveaux emplois, un chiffre qu'il ne cesse de répéter, alors que les faits prouvent clairement que ce n'est pas le cas.
En vérité, le gouvernement a créé à peine 200 000 nouveaux emplois depuis le début de la récession, en mai 2008, tandis que la population active a augmenté de 450 000 personnes. Il y a donc un manque à gagner d'un quart de million d'emplois ne serait-ce que pour maintenir le taux d'emploi à un niveau stable. Il n'y a pas de quoi se vanter. Pourtant, le gouvernement induit les Canadiens en erreur au lieu de tenir un débat honnête et ouvert sur l'orientation à prendre et la manière de mettre en oeuvre des plans afin de remettre les gens au travail.
[Français]
C'est un fait, le marché de l'emploi est actuellement plus faible qu'il ne l'était avant la crise d'octobre 2008. Le taux de chômage s'est haussé à 7,3 p. 100, tandis que la proportion des travailleurs à temps partiel et des travailleurs cherchant un emploi à temps plein a augmenté très rapidement.
Des emplois à temps plein de qualité permettant aux familles de subsister sont très difficiles à trouver dans plusieurs régions du pays.
Autre fait, le taux de chômage réel, qui inclut les travailleurs découragés qui se sont retirés de la population active et les travailleurs à temps partiel qui voudraient travailler à temps plein, était de 11,1 p. 100 en juillet 2011. C'est une hausse importante par rapport au taux de chômage de 9,4 p. 100 en juillet 2009.
[Traduction]
L'emploi chez les jeunes est une véritable catastrophe au Canada. La situation est vraiment scandaleuse. Lors du sommet atteint en mai 2008, avant la récession, 2,6 millions de Canadiens âgés de 15 à 24 ans avaient un emploi, le taux de participation était d'environ 67,6 p. 100, et le taux de chômage officiel s'élevait à quelque 11,9 p. 100. Cependant, en août 2011, seulement 2,4 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans occupaient un emploi, et le taux de participation avait diminué de trois points de pourcentage, tandis que le taux de chômage se situait à 14 p. 100.
Cela signifie que, comparativement à la période précédant la récession, il y a maintenant 127 000 emplois de moins pour les jeunes de 15 à 24 ans. Si l'on tient compte de la diminution du taux de participation — il s'agit en fait des nombreuses personnes qui ont tout simplement cessé de chercher un emploi —, on s'aperçoit qu'il y a maintenant environ 134 000 emplois de moins selon le même taux de participation.
Par ailleurs, on se rend compte qu'il manque véritablement environ 260 000 emplois pour les jeunes comparativement à ce qu'était la situation en mai 2008. Évidemment, 85 000 jeunes sont arrivés sur le marché du travail depuis mai 2008, ce qui fait qu'ils sont encore plus nombreux à se chercher du travail. Contrairement à ce que claironne le gouvernement, il ne s'est créé, net, aucun nouvel emploi. Tout ce qui existe maintenant, c'est un trou sans fin dans lequel tombent les jeunes, ainsi qu'une perte énorme à court et à long terme pour l'économie canadienne.
[Français]
Le FMI a récemment prédit que le taux de chômage au Canada augmenterait cette année et en 2012, puisque notre économie croît beaucoup plus lentement que ce à quoi on s'attendait.
Dans les faits, il faut une croissance réelle du PIB de 2,5 p. 100 par année seulement pour maintenir le statu quo, et ce pourcentage a été beaucoup moins élevé depuis le début de la grande récession.
C'est un fait, les économistes de tous les milieux ont revu leurs prévisions à la baisse concernant la croissance économique du Canada. Les économistes de la Banque Scotia ont déclaré que nous faisions face à la possibilité très réelle que l'économie canadienne soit la première à sombrer.
L'économiste principal adjoint de la BMO a souligné que même si le Canada et les États-Unis réussissaient à éviter une nouvelle récession, Ottawa ne parviendrait pas à atteindre le taux de croissance économique prévu dans le budget.
Ce budget était fondé sur des prévisions de croissance qui ne sont plus réalistes.
[Traduction]
En outre, le et le prétendent souvent que les assises fondamentales de l'économie canadienne sont dans une excellente posture. Examinons cela de plus près.
La croissance économique dépend de quatre leviers principaux: les dépenses et les investissements du secteur privé, les dépenses de consommation, les exportations et le secteur public.
Le gouvernement fait reposer tous ses espoirs sur le secteur privé en dépensant des millions de dollars de fonds publics pour alléger le fardeau fiscal des sociétés. Résultat: très peu d'investissements et une création d'emplois quasi nulle. En fait, les sociétés canadiennes disposent de 500 milliards de dollars en argent comptant qu'elles ne dépensent pas et n'investissent pas. Sur cette somme, 120 milliards de dollars proviennent des allègements fiscaux sans conditions que le gouvernement a consentis aux sociétés. J'ai bien dit 120 milliards de dollars.
On sait que, de 1999 à 2010, le taux combiné de l'impôt fédéral et ontarien sur le revenu des sociétés est passé de 45 p. 100 à 30 p. 100. Au cours de la même période, les investissements dans la machinerie et l'équipement est passé d'un peu plus de 8 p. 100 à tout juste plus de 5 p. 100 du produit intérieur brut de la province. Par conséquent, une mesure conçue pour accroître les investissements dans la machinerie et la productivité a échoué. En fait, les investissements ont diminué, et ce, en dépit des baisses d'impôts et de l'augmentation de plus de 100 milliards de dollars des bénéfices des sociétés.
Voilà ce qu'il en est de l'insinuation voulant que les allègements fiscaux consentis aux sociétés stimulent les investissements commerciaux et la création d'emplois. Pire encore, la réponse du gouvernement, aussi illogique qu'elle puisse paraître, consiste à garder le cap et à gaspiller encore plus d'argent en accordant d'autres allègements fiscaux. C'est brillant.
Plutôt que de se féliciter parce que notre économie se porte relativement mieux que certaines économies très mal en point, le gouvernement doit mettre en place des politiques qui encouragent les investissements du secteur privé à long terme dans notre économie ici même. Le budget foisonne de demi-mesures temporaires, alors qu’une action stratégique à long terme est requise.
Nous savons tous ce qui est arrive au deuxième moteur économique, les dépenses à la consommation. Il y a une inégalité croissante dans la répartition du revenu au Canada et je viens de citer une étude à ce sujet. C’est une inégalité dont le gouvernement ne semble pas se soucier, mais elle signifie que des Canadiens ont dû emprunter pour acheter des articles essentiels et ils ont beaucoup emprunté. Les Canadiens n’ont jamais été aussi endettés. En moyenne, les ménages doivent 150 p. 100 de leur revenu.
Nous ne pouvons pas compter sur des consommateurs à court d’argent pour nous sortir du pétrin. Les dépenses à la consommation sont au point mort. Ce n’est pas la solution.
Cet été, le FMI a publié une étude sur les inégalités. On y dit que plus les revenus sont répartis équitablement, plus les périodes de croissance économique sont stables et longues. Plus d’égalité se traduit par des périodes plus longues de croissance économique. Même à cela, le présent budget ne fait rien pour remédier aux inégalités au Canada.
Pour ce qui est des exportations, le troisième moteur, selon les prévisions du FMI, la balance des paiements du Canada, le déficit, exprimée en pourcentage du PIB, est en voie de devenir l’une des pires des économies avancées, pire que celle des États-Unis et bientôt pire que celle de l’Italie ou de l’Espagne.
Le FMI prédit que notre déficit courant atteindra près de 4 p. 100 du PIB en 2012. C’est très mauvais pour notre économie. Cependant, jamais le gouvernement n’en parlera.
Maintenant que les moteurs de croissance économique que sont l’entreprise, les consommateurs et les exportations sont sur la touche, il ne reste que le secteur public. Là encore, le gouvernement défit le bon sens en prenant des mesures d’austérité, réduisant les services publics et manquant une occasion unique d’investir dans le Canada et les Canadiens.
[Français]
Le accuse mon parti de recommander de dépenser — selon lui, voilà pourquoi les économies européennes sont au bord de la ruine —, sans tenir compte du rôle qu'ont joué les institutions financières du secteur privé, qui font preuve d'un enthousiasme excessif, dans l'appauvrissement de nos grands partenaires commerciaux.
Cependant, bien qu'il doive la connaître, ce ne semble pas comprendre la différence entre les investissements et les dépenses. Le NPD ne parle pas de dépenses, mais d'investissements dans des secteurs ciblés favorisant la création d'emplois, ainsi que dans les infrastructures — routes, ponts, transport collectif, Internet haut débit et autres. Nous parlons d'investir afin de former nos travailleurs pour qu'ils soient productifs dans la nouvelle économie, d'investir dans les logements et l'éducation de nos enfants.
[Traduction]
J'ai assisté récemment à une réunion où un ancien sous-ministre des Finances a demandé une meilleure ventilation des dépenses dans les livres du gouvernement pour qu'on arrive à distinguer les investissements, ceux qui créent des biens et qui profitent grandement à l'économie, à la productivité, à l'emploi, à la compétitivité et au Trésor public, des sommes que le gouvernement consacre à ses précieux faux lacs et kiosques, qui ont une valeur économique bien faible.
La chambre de commerce de Toronto considère qu'une solide base d'infrastructure est une priorité absolue pour assurer la compétitivité de l'économie, aujourd'hui et pour l'avenir
De fait, l'OCDE a conclu que les lacunes au niveau de l'infrastructure des transports à Toronto faisaient énormément de tort à la compétitivité de la région à l'échelle mondiale. Toutefois, le projet de loi ne prévoit aucun investissement dans les infrastructures. C'est consternant.
[Français]
Les conservateurs aiment souvent comparer le gouvernement à une entreprise, comme si c'était une bonne chose. Néanmoins, rares sont les entreprises qui feraient fi des possibilités qui s'offrent au gouvernement: la disponibilité d'une main-d'oeuvre qualifiée, un besoin criant en matière d'infrastructure dans l'ensemble du pays, une infrastructure qui produira un rendement intéressant et des capitaux accessibles à un taux plancher presque record. Dans des circonstances similaires, tout entrepreneur qui se respecte investirait sans compter, mais pas ce gouvernement. Celui-ci ne sait pas bien reconnaître une bonne affaire.
[Traduction]
Nous ratons plutôt l'occasion de bâtir une économie de classe mondiale disposant d'infrastructures sans égales pour attirer de nouveaux investissements et donner à nos industries nationales un avantage permanent sur leur compétiteurs et, de plus, nous devons composer avec des politiques publiques qui aggraveront la récession et la situation du marché du travail.
Les conservateurs prétendent être des gestionnaires de l'économie. C'est une sinistre plaisanterie.
À leur avis, ce projet de loi réglera les problèmes auxquels est confrontée notre économie. Cette mesure est si loin du compte que c'en est franchement embarrassant.
M. Flaherty a admis hier que les conservateurs maintiendraient leur attitude de laisser-faire à l'égard de l'économie. Les néo-démocrates…
:
Monsieur le Président, j'aimerais diviser mon discours en deux parties.
Premièrement, il y a certains éléments de ce projet de loi avec lesquels nous ne sommes pas d'accord, mais j'aimerais aussi dire que ce budget n'est plus adéquat, il n'est plus suffisant. Ce qui aurait pu être suffisant il y a 10 mois n'est plus suffisant aujourd'hui en raison de la crise économique mondiale. Comme l'a dit John Maynard Keynes: « Quand les faits changent, je change mon opinion. Que faites-vous, monsieur? » C'est ce qu'il a dit et il a raison. Quand les faits changent, il est rationnel de changer le plan d'action. Les faits ont changé d'une façon dramatique, comme je l'expliquerai dans quelques minutes.
[Traduction]
Disons tout d'abord que nous désapprouvons cinq éléments du projet de loi. Dans ma question au ministre, j'ai fait mention du premier élément, en l'occurrence le fait que les crédits d'impôt sont tous non remboursables. Cela signifie que les avantages liés à ces crédits d'impôt ne sont pas accordés aux Canadiens à faible revenu. Par conséquent, le gouvernement propose d'instaurer un crédit d'impôt pour les activités artistiques des enfants, mais celui-ci ne donne absolument rien aux Canadiens à faible revenu.
Le gouvernement a également prévu un crédit d'impôt pour aidants familiaux. Toutefois, si un aidant a un faible revenu ou s'il quitte son emploi et se prive ainsi d'un revenu pour s'occuper d'un parent vieillissant, il ne bénéficie pas de cet allégement fiscal. Il en est de même des pompiers bénévoles à faible revenu.
De ce côté-ci de la Chambre, nous estimons inconcevable que des crédits d'impôt excluent explicitement et délibérément les personnes qui en ont le plus besoin, soit les gagne-petit, les plus vulnérables de la société. Ne serait-ce que pour cette raison, le Parti libéral votera contre le projet de loi. Celui-ci comporte d'ailleurs d'autres dispositions auxquelles nous ne souscrivons pas, mais ce premier aspect est tellement inconcevable et inacceptable qu'il suffit à lui seul pour que nous nous opposions à cette mesure.
Le deuxième aspect est lié au dossier du bois d'oeuvre. La loi d'exécution du budget augmenterait les droits d'exportation sur les produits du bois d'oeuvre en Ontario et au Québec. Cela nuirait à l'industrie forestière. Lorsqu'il a négocié une entente avec les États-Unis, le gouvernement a donné un milliard de dollars à nos concurrents américains du secteur forestier, en croyant que cela réglerait peut-être le problème. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Les États-Unis se sont adressés aux tribunaux et ils ont eu gain de cause. Voilà apparemment un autre exemple qui montre que les producteurs forestiers canadiens paient la note pour la mauvaise gestion des conservateurs dans le dossier du bois d'oeuvre.
Le troisième aspect est le crédit à l'embauche accordé aux petites entreprises. Le gouvernement a grandement exagéré l'importance de cette mesure. Premièrement, il donne d'un main pour reprendre de l'autre. Ce montant de mille dollars est assujetti à l'impôt. Le gouvernement ne nous a jamais dit cela. Qui plus est, pour être admissible, l'entreprise doit être extrêmement petite, si bien que 600 000 petites entreprises ne peuvent en bénéficier. Cet allégement fiscal n'est pas mauvais en soi, mais il est négligeable et, par surcroît, il sera encore affaibli par la hausse de 5,6 p. 100 des cotisations d'assurance-emploi que le gouvernement imposera à compter du 1er janvier prochain.
Le quatrième et avant-dernier aspect est le transfert de la taxe sur l'essence. Comme cela a déjà été mentionné, ce transfert deviendrait une mesure permanente d'une valeur de 2 milliards de dollars, mais il ne serait pas indexé. J'ai discuté de cette question avec de nombreux maires, et si le transfert n'est pas indexé, l'accroissement de la population et l'inflation feront en sorte que sa valeur réelle diminuera de façon constante au fil du temps. Je crois qu'il aurait été préférable que le gouvernement indexe cette mesure en fonction de l'inflation ou de la croissance du PIB, ou d'autre chose de même nature.
Le dernier aspect est l'élimination progressive des subventions versées par voix obtenues. Comme nous savons qu'il s'agissait de l'un des éléments du programme électoral des conservateurs et qu'ils ont remporté les élections, nous ne nous opposerons pas à la mise en oeuvre de cette mesure. Toutefois, je crois qu'il est important de dresser l'historique de ces subventions. L'ancien premier ministre Jean Chrétien avait mis un terme aux dons des grandes entreprises et créé, en retour, les subventions de l'État. Je pense que ce système existe un peu partout en Occident, et je n'y vois rien de mal. Puisque le gouvernement éliminera ces subventions, j'aimerais suggérer qu'il envisage la possibilité d'accroître le montant maximal que les particuliers seront autorisés à verser.
Ce sont là les cinq raisons.
[Français]
Ce sont cinq raisons pour lesquelles nous n'aimons pas tellement ce projet de loi. Mais également, il y a le fait que le monde a changé.
[Traduction]
J'aimerais que les députés reviennent dix mois en arrière, au moment où ce budget a été présenté. Quelle était la situation de l'économie canadienne et mondiale à ce moment? Le marché boursier progressait bien. Il est maintenant devenu un marché baissier. Personne ne pensait qu'une crise secouerait le monde bancaire en Europe. Personne ne pensait que la Grèce ne pourrait pas honorer ses dettes. Tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des monde en Europe.
Maintenant, une crise sans précédent secoue ce continent. Cette crise pourrait faire en sorte que plusieurs pays se retrouvent en défaut de paiement et mettre les grandes banques européennes dans une situation précaire.
Si je me souviens bien, il y a dix mois, les États-Unis étaient en pleine reprise économique; à l'heure actuelle, il est évident que l'économie de ce pays stagne. Nous avons aussi pu constater depuis à quel point les échanges qui ont eu lieu au Congrès américain relativement à l'augmentation de la limite de la dette se sont avérés dysfonctionnels. Le président Obama a proposé un plan à peu près convenable, mais il semble peu probable que les politiciens américains acceptent de faire quoi que ce soit. L'économie canadienne a enregistré une croissance négative au deuxième trimestre et, compte tenu de la situation mondiale, elle risque elle aussi de stagner.
Pour ces raisons, il est tout à fait sensé de modifier les politiques lorsque les circonstances l'exigent. C'est ce qu'a dit Keynes, que j'ai cité tout à l'heure.
J'aimerais citer trois personnes ou organisations qui, normalement, sont conservatrices du point de vue fiscal, mais qui souscrivent à ce que je viens de dire.
Premièrement, voyons voir ce qu'a dit la nouvelle directrice du FMI. Sa principale recommandation aux pays consiste à équilibrer le budget et à rembourser la dette à moyen terme, mais à prendre, à court terme, des mesures pour stimuler l'emploi et l'économie. Voilà ce que préconise le FMI, la même organisation qui recommande normalement des compressions à outrance quand un pays est en difficulté financière.
La deuxième personne que j'aimerais citer est Sherry Cooper, économiste en chef à la Banque de Montréal. Les économistes en chef adhèrent habituellement au conservatisme financier. Elle a nettement critiqué le gouvernement pour avoir effectué des compressions en pleine crise mondiale et en période de ralentissement économique. Elle a comparé le gouvernement à celui de Herbert Hoover qui, dans les années 1930, a aggravé la Crise en adoptant des mesures d'austérité.
Mon troisième exemple provient de la revue The Economist, bastion du marché libre et de la prudence financière. Sa position est semblable à celle du FMI; il recommande que les pays prennent des mesures à court terme pour stimuler l'économie et l'emploi tout en dressant un plan crédible visant à équilibrer le budget à moyen terme.
[Français]
Ces trois entités, le FMI, l'économiste en chef de la Banque de Montréal et The Economist, sont habituellement conservatrices en matière budgétaire. Or elles sont d'accord pour dire que ce n'est pas un moment adéquat pour les compressions budgétaires et pour les augmentations des taux d'assurance-emploi. Je crois que ce gouvernement devrait écouter.
[Traduction]
Autrement dit, ce n'est pas le moment d'augmenter les cotisations d'assurance-emploi comme le propose le gouvernement. Il est insensé d'augmenter de 5,6 p. 100 les cotisations d'assurance-emploi dans les circonstances actuelles. Pareille augmentation d'impôt est nuisible à l'emploi. Je concède qu'il faudra tôt ou tard augmenter les cotisations d'assurance-emploi, mais pas maintenant.
Dans le même ordre d'idées, le gouvernement propose des compressions de 4 milliards de dollars au terme de son examen stratégique.
En principe, nous ne sommes pas contre l'idée d'effectuer des économies dans les opérations gouvernementales. Nous en avons effectué aussi. J'étais président d'un comité chargé d'examiner les dépenses en 2005. Nous avons réalisé des économies de 11 milliards de dollars dans les opérations gouvernementales, mais à l'époque, l'économie se portait bien. Nous n'avons pas réduit les dépenses à un moment où l'économie était très chancelante et où le monde entier était plongé dans une crise économique.
Tout est dans le choix du moment. Je répète que ce n'est pas le moment d'augmenter les cotisations d'assurance-emploi. Ce n'est pas le moment de faire des compressions de 4 milliards de dollars par année.
Puisque je parle déjà d'examens stratégiques et de compressions, j'ajouterais qu'à mon avis, le gouvernement commet une erreur fondamentale parce qu'il n'utilise pas ce que j'appellerais une lunette régionale. La bureaucratie du Canada est l'une des plus centralisées du monde occidental, avec une forte concentration dans la région de la capitale nationale. Je sais par expérience que, du point de vue tant des emplois que des services offerts, les réductions d'emplois touchant les régions sont parfois beaucoup plus dommageables que celles touchant la région de la capitale nationale.
Je sais aussi que, lorsque le gouvernement, ici à Ottawa, doit faire des compressions, il préfère les faire dans les régions plutôt qu'à Ottawa. Je vous en donne un exemple. Je me trouvais récemment à l'Île-du-Prince-Édouard, qui est sur le point de perdre 60 emplois dans un centre de traitement des demandes d'assurance-emploi administré par Services Canada. Cela a eu l'effet d'une bombe, non seulement sur la petite collectivité, qui perdra 60 emplois, mais aussi sur les demandeurs d'assurance-emploi, qui ne pourront plus s'adresser en personne à des agents régionaux. Ils devront composer un numéro 1-800, et on m'a dit que nombreux sont ceux qui devront littéralement passer des heures au téléphone avant qu'on leur réponde.
C'est correct de faire un examen des dépenses pour améliorer l'efficacité du gouvernement. C'est une bonne chose, mais seulement dans certaines conditions.
Premièrement, on ne le fait pas lorsque l'économie est anémique et qu'elle risque déjà d'entrer en récession, comme c'est le cas à l'heure actuelle.
Deuxièmement, quand on se décide, on le fait avec doigté. On utilise une lunette régionale et on ne fait pas des compressions qui nuiront aux membres les plus vulnérables de notre société, ce que les conservateurs ont eu tendance à faire.
[Français]
En conclusion, pour plusieurs raisons, nous pensons que ce n'est pas un bon projet de loi, et les libéraux voteront contre.
Le monde a changé de façon importante depuis le dépôt du budget, et ce qui aurait pu être approprié il y a six mois ne l'est plus aujourd'hui en raison de la crise économique.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada, qui constitue la prochaine phase du Plan d’action économique du Canada. C’est un plan qui soutiendra la reprise économique du Canada et favorisera la création d’emplois. C’est un plan qui aidera les collectivités et permettra d’investir dans l’éducation et la formation. C’est un plan qui aidera les familles canadiennes et qui fait bon usage de leur argent durement gagné.
Ce projet de loi prévoit un régime à faible charge fiscale afin de favoriser la création d’emplois et la croissance économique. Il s’inscrit dans la politique budgétaire prudente qui a toujours formé la base du programme économique du gouvernement conservateur. Le gouvernement se concentre sur ce qui compte pour les Canadiens: créer des emplois et stimuler la croissance économique.
Pendant que de nombreux gouvernements dans le monde développé sont aux prises avec de graves problèmes financiers et une crise de l’endettement intenable, comme il a été mentionné plus tôt aujourd’hui, le Canada est devenu un chef de file sur la scène économique internationale. Nous avons le meilleur bilan du G7 au chapitre de la création d’emplois. Le nombre net de nouveaux emplois créés depuis juillet 2009 s’élève à près de 600 000. Notre cote de crédit AAA a été renouvelée par Moody’s. Nous aurons, selon le Fonds monétaire international, la plus forte croissance économique du G7 au cours des deux prochaines années. Forbes, magazine d’affaires influent, a déclaré que le Canada était le meilleur pays où faire des affaires.
Ces assises économiques solides nous aideront à créer des emplois et à favoriser la croissance de l’économie. C'est ce que veulent les Canadiens, et c'est ce qu’ils attendent de nous.
Ce sont bien sûr de bonnes nouvelles pour les entreprises canadiennes et pour notre économie, mais nous devons rester conscients de la fragilité de la situation économique de l’Europe et des États-Unis. L’économie canadienne est reliée à celle du reste du monde. Nous ne sommes pas à l’abri des problèmes économiques qui sévissent toujours à l’extérieur de nos frontières. C'est pourquoi nous devons tenir le cap et réaliser la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada, afin que nous puissions maintenir la croissance économique et réaliser le programme de création d’emplois piloté par le gouvernement. Cette nouvelle mesure législative favorisera la création d’emplois et la croissance économique au Canada.
Nous offrons aux petites entreprises un crédit temporaire à l’embauche. Ce crédit unique pouvant aller jusqu’à 1 000 $ encouragera les petites entreprises à engager plus de personnel, dont de nouveaux employés spécialisés. Toutes les mesures que nous avons prises visent à assurer le maintien de la croissance et des emplois. Ce crédit à l’embauche est précisément ce que les petites entreprises demandaient. Le gouvernement conservateur répond à leurs demandes. Cela encouragera les petites entreprises à engager plus de travailleurs, ce qui se traduira par des économies pour le régime d’assurance-emploi puisque cela réduira les prestations qu’il aura à payer.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a déclaré que cette initiative était particulièrement importante, et est allée jusqu’à dire que cela facilitera la création d’emplois par les petites entreprises. On sait que la petite entreprise est le moteur de la création d’emplois au Canada. La Fédération canadienne de l’agriculture a aussi applaudi cette mesure en affirmant que les exploitations agricoles voulant prendre de l’expansion l’apprécieraient.
Le gouvernement conservateur appuie aussi le secteur de la fabrication. Nous prolongeons de deux ans la déduction pour amortissement accéléré afin que les entreprises puissent radier leurs investissements dans la fabrication ainsi que dans la machinerie et le matériel de transformation. Ces entreprises pourront donc se développer et se procurer l’équipement dernier cri qui les placera à l’avant-plan de l’innovation technologique dans le monde et ce, durant une période où elles en ont particulièrement besoin.
Cette mesure législative prévoit aussi des mesures pour soutenir davantage les collectivités. Nous inscrivons dans la loi un investissement annuel permanent de 2 milliards de dollars dans le fonds sur la taxe sur l’essence pour assurer aux municipalités un financement prévisible à long terme. Les municipalités réclamaient une telle mesure depuis des années. Elles veulent savoir qu’elles peuvent compter sur cette source de financement pour réaliser les nombreux projets nécessaires en vue d’ériger l’infrastructure qui permettra le maintien de la croissance. Nous faisons en sorte que les villes investissent dans les infrastructures qu’elles jugent importantes.
Le gouvernement conservateur appuie la participation et la prise de décision à l'échelle locale. Faire de cet investissement un investissement annuel permanent sera profitable aux villes et aux collectivités des nombreuses circonscriptions d'un bout à l'autre du pays, dont la mienne.
Le gouvernement conservateur bonifie également le Programme de protection des salariés de manière à ce que les travailleurs soient protégés contre la faillite et la mise sous séquestre des employeurs. C'est un programme qui a été très bien reçu et utilisé.
Cette mesure législative aidera également les familles en instaurant un nouveau crédit d'impôt pour aidants familiaux de l'ordre de 2 000 $ pour les personnes qui prennent soin d'êtres chers ayant une déficience, incluant, pour la première fois, l'époux ou le conjoint de fait et les enfants mineurs.
Nous connaissons tous des personnes qui s'évertuent quotidiennement à prendre soin de parents, d'époux ou d'enfants malades et qui ont besoin d'une aide additionnelle. Ces personnes doivent également travailler. Elles doivent payer leurs factures et envoyer leurs enfants au collège ou à l'université. Par l'entremise du crédit d'impôt pour aidants familiaux, le gouvernement conservateur est déterminé à aider et à soutenir ces personnes dévouées qui font d'énormes sacrifices pour le bien de leur famille.
Voici ce qu'a dit la Société canadienne du cancer au sujet de ce nouveau crédit d'impôt:
... [c'est] un bon départ pour soutenir davantage tous les aidants familiaux.
Nous accueillons ce crédit d'impôt et d'autres mesures du budget comme un pas dans la bonne direction.
Le gouvernement conservateur reconnaît également les avantages économiques associés à l'investissement dans l'éducation et la formation. Nous offrons notre appui aux universités, aux collèges, aux programmes de formation dans les métiers spécialisés et aux programmes d'apprentissage.
La mesure législative prévoit une remise de dettes d'études aux médecins et aux infirmières qui pratiquent dans des régions rurales et éloignées mal desservies. Une portion de leurs prêts fédéraux aux étudiants, soit 40 000 $ pour les médecins et 20 000 $ pour les infirmières, sera radiée afin qu'ils puissent exercer dans les collectivités rurales du pays qui ont le plus besoin d'eux.
La mesure aidera les étudiants qui sont écrasés sous le poids des dettes d'étude et fera aussi en sorte que les collectivités rurales et éloignées, qui forment une grande partie de ma circonscription, obtiennent les bons services médicaux qu'ils méritent et dont ils ont besoin. La mesure a été très bien reçue dans ma province, la Saskatchewan, où le premier ministre l'a soulignée publiquement en déclarant:
La présence de médecins dans les régions rurales de la Saskatchewan constitue un grave problème dont nous nous occupons en créant des places de formation et en élargissant la liste des pays où nous tentons d'aller chercher des médecins déjà formés avec le concours de l'agence de recrutement des médecins. Évidemment, l'aide du gouvernement fédéral est bienvenue.
Le projet de loi inclut également un crédit d'impôt pour les pompiers volontaires. C'est pourquoi j'ai des réserves au sujet de ceux qui affirment qu'ils n'appuieront pas le budget, puisque nous apportons une aide à certains segments de la société qui en ont besoin. Comment ces députés peuvent-ils dire à ces gens qu'ils ne les appuieront pas en leur refusant les avantages dont ils ont besoin à ce moment-ci?
Le crédit pour les pompiers volontaires est crucial pour ceux qui servent leur collectivité. Ces pompiers s'exposent à des risques pour assurer la sécurité de leurs voisins et de leurs collectivités. Le moins que l'on puisse faire, c'est de répondre à leurs préoccupations.
Le projet de loi reconnaît l'importance de leur travail qui sauve des vies en créant un nouveau crédit d'impôt pour pompier volontaire. Il s'agira d'un crédit d'impôt non remboursable de 15 p. 100 sur un montant de 3 000 $ dont pourront se prévaloir les pompiers volontaires. La mesure a été reçue avec enthousiasme. Selon les mots de l'Association canadienne des chefs de pompiers:
Nous sommes très heureux que le gouvernement ait adopté cette proposition [...] Cette mesure aidera au recrutement et à la rétention des pompiers volontaires partout au pays afin d’assurer la protection des Canadiens et de nos communautés.
C'est exactement le genre de choses que nous devrions faire.
Le projet de loi sur le soutien de la croissance de l’économie et de l’emploi au Canada aidera à soutenir la reprise économique du pays. Nous devons gérer l'économie canadienne avec prudence pour poursuivre la croissance tout en restant à l'affût des problèmes économiques susceptibles de surgir dans d'autres pays.
Le gouvernement conservateur, avec son plan d'action économique, a gardé le contrôle de l'économie canadienne. Notre plan fonctionne et nous devons maintenir le cap et répondre aux besoins des Canadiens, qui comptent sur un gouvernement responsable.
:
Monsieur le Président, c'est un véritable honneur de pouvoir prendre la parole encore une fois dans cette enceinte et de pouvoir m'exprimer au nom des électeurs de Crowfoot au sujet du projet de loi .
Le projet de loi que nous débattons aujourd'hui comprend les éléments clés inclus par notre dans la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada, qui prévoit des impôts bas pour stimuler la croissance et l'emploi.
Les électeurs de Crowfoot savent que notre gouvernement conservateur met l'accent sur la création d'emplois et la croissance économique. Sous la direction de notre , l'économie canadienne a été la plus solide et a connu la plus forte création d'emplois de tous les pays du G7. Nous avons créé près de 600 000 nouveaux emplois depuis juillet 2009.
Le Fonds monétaire international prévoit que le Canada continuera d'être parmi les pays du G7 ayant l'économie la plus solide et la plus forte croissance économique au cours des deux prochaines années.
Cependant, le Canada n'est pas immunisé contre les turbulences économiques à l'échelle mondiale. Le projet de loi fournit à notre gouvernement les moyens de maintenir le cap et de mettre en oeuvre la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada.
Le projet de loi prévoit notamment un crédit d'impôt à l'embauche pour que les PME puissent engager du personnel et améliorer les salaires. C'est précisément le genre de mesures dont les travailleurs canadiens ont besoin à l'heure actuelle, car elle créerait des emplois et contribuerait à préserver les emplois actuels des travailleurs partout au pays.
Les Canadiens qui élèvent une famille, des gens qui travaillent dur et qui paient de l'impôt, ont besoin d'un emploi stable pour pouvoir traverser la conjoncture économique difficile que nous connaissons. La Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada favoriserait la reprise économique du Canada.
Je veux aborder quelques points saillants du projet de loi .
D'abord, le projet de loi prolongerait la déduction relative à la production d’énergie propre afin de favoriser les investissements écologiques. Certains députés de l'opposition ont dit aujourd'hui qu'ils se prononceront contre la possibilité d'augmenter les investissements écologiques et de stimuler la production d'énergie propre.
Ensuite, le projet de loi prolongerait d'un an le crédit d’impôt pour exploration minière qui s'applique aux détenteurs d’actions accréditives afin de soutenir l'industrie minière du Canada.
À la dernière législature, j'ai eu le privilège de présider le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international, où nous avons examiné un certain nombre de mesures législatives, entre autres le projet de loi . L'industrie minière du Canada apporte chaque année une contribution de plus de 300 milliards de dollars au PIB du Canada. Par ailleurs, l'industrie minière emploie plus de 300 000 Canadiens.
L'industrie minière stimule la croissance économique à la fois dans les grands centres urbains et dans les collectivités rurales éloignées, notamment de nombreuses collectivités des Premières nations un peu partout au Canada. Encore une fois, les députés de l'opposition disent qu'ils n'appuieront pas cela.
L'exploitation minière représente 19 p. 100 des exportations de produits canadiens et rapporte aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux 5,5 milliards de dollars en taxes et en redevances. Cette industrie génère aussi des retombées économiques considérables. En effet, plus de 3 200 entreprises fournissent à cette industrie des services qui vont du génie-conseil au matériel de forage. J'ajouterais aussi que plus de la moitié des revenus provenant du transport de marchandises sur les voies ferrées canadiennes viennent de l'exploitation minière.
De nombreux Canadiens ne savent pas que le secteur minier joue un rôle important dans notre économie. Mais il faut veiller au bien-être de cette industrie.
Le projet de loi simplifierait les droits de douane, ce qui faciliterait les échanges commerciaux et allégerait le fardeau administratif de toutes les entreprises.
La plupart des Canadiens ne savent pas que le Canada doit son existence au commerce. Chaque jour, la valeur des échanges commerciaux qui traversent la frontière canado-américaine dépasse un milliard de dollars. Bien que beaucoup de Canadiens comprennent le rôle important que joue le commerce, ils ne sont pas conscients que, si on ne regarde que les échanges avec les États-Unis, cette valeur représente 1,8 milliard de dollars par jour.
Depuis 2006, le gouvernement conservateur travaille assidûment afin que le Canada ait plus facilement accès aux marchés du monde entier, au lieu de s'en tenir aux pays voisins, et ces efforts sont couronnés de succès.
Je regarde qui est à la Chambre aujourd'hui et je vois le , qui a travaillé fort, ici à son bureau, pendant tout l'après-midi. Je le félicite, et je félicite aussi le pour tout le travail qu'ils ont fait, partout dans le monde, pour ouvrir de nouveaux marchés et donner, tant au secteur de l'agriculture qu'au secteur manufacturier, la possibilité d'exporter leurs produits dans de nombreux pays. Oui, nos efforts sont couronnés de succès.
Les producteurs agricoles que je représente triment dur chaque jour afin de profiter des occasions que le et le gouvernement leur procurent. Nous pourrions nourrir le monde entier à partir de l'Alberta, d'où je viens, et de l'Ouest. Nous accueillons donc avec plaisir tous les clients, y compris les nouveaux clients. Plus il y en a, mieux c'est. Nous nous engageons à exécuter toutes les commandes que le et le pourront décrocher pour le secteur agricole.
Le projet de loi prolongerait de deux ans l’application de la déduction pour amortissement accéléré aux investissements dans les machines et le matériel dans les secteurs de la fabrication et de la transformation. Il prolongerait l'application de cette initiative, qui a été présentée dans un budget antérieur et qui a été bien accueillie. Le lutte depuis 2009 contre les répercussions de la récession économique mondiale chez nous. Les secteurs de la fabrication et de la transformation au pays se servent de cette mesure pour créer et protéger des emplois. Ils souhaitent continuer à pouvoir profiter de la déduction pour amortissement accéléré. Le gouvernement conservateur est heureux d'être en mesure de continuer à leur donner cette possibilité.
Nous éliminons aussi l'âge obligatoire de la retraite pour les employés sous réglementation fédérale, afin de donner aux travailleurs âgés la possibilité de continuer à faire partie de la population active. Les Canadiens sont en meilleure santé et ils vivent plus longtemps que jamais auparavant. Lorsque la situation économique est difficile, les travailleurs âgés aimeraient parfois rester en poste une année ou deux de plus et gagner un peu plus d'argent, pour leurs familles ou pour eux-mêmes, avant de prendre leur retraite. Leur présence sur le marché du travail favorise la croissance économique. Ces travailleurs peuvent apporter une contribution précieuse et le gouvernement veut leur offrir cette possibilité. Malheureusement, l'opposition semble vouloir s'opposer à cette mesure.
Le projet de loi renferme une initiative très importante pour les résidants de ma circonscription. En effet, le gouvernement compte verser une contribution annuelle et permanente de 2 milliards de dollars au Fonds de la taxe sur l'essence, afin d'assurer aux municipalités un financement prévisible à long terme pour les infrastructures. Contrairement aux gouvernements libéraux du passé, le gouvernement conservateur a remis les recettes tirées de la taxe sur l'essence aux autorités des territoires où elles ont été perçues. Qui plus est, ces recettes sont versées aux autorités locales plus tôt que jamais dans l'année, ce qui leur permet de planifier les projets qui seront mis en oeuvre durant l'été. Cette façon de faire permet aux gouvernements locaux de dégager d'autres fonds dans leurs budgets et d'ainsi pouvoir faire plus durant une année donnée.
Ma circonscription, Crowfoot, compte un grand nombre de petites administrations municipales ou de comté, et celles-ci ont besoin de ces fonds. Lorsque j'assiste à des séances de conseil municipal, les gens me disent à quel point ces fonds sont nécessaires et appréciés. Dans certains cas, les montants versés à de petites collectivités peuvent sembler peu élevés, mais ils permettent néanmoins la réalisation de projets, et ils favorisent la croissance en stimulant la création d'emplois au niveau local.
Le projet de loi renferme plusieurs autres initiatives visant à créer et à protéger des emplois, ainsi qu'à soutenir l'économie canadienne. Au cours du débat sur cette mesure, d'autres intervenants de ce côté-ci de la Chambre vont traiter en détail de certaines de ces initiatives.
Comme le député de l'a mentionné, le projet de loi instaure le crédit d'impôt pour les pompiers volontaires. L'opposition parle de crédits d'impôt pour des personnes qui n'en ont pas besoin, mais il s'agit ici des pompiers volontaires dans ma circonscription.
Le projet de loi permettrait aussi aux Canadiens de donner plus et avec confiance aux organismes de bienfaisance légitimes, grâce à un train de mesures visant à combattre la fraude et d'autres formes d'exploitation. Les gens de ma circonscription sont très philanthropes. Ils sont généreux et ils participent à de nombreuses activités caritatives. Par conséquent, ils vont apprécier ce moyen de garantir que leurs efforts ne soient pas vains.
Le projet de loi prévoit de l'aide pour les familles. Il s'agit du nouveau crédit d'impôt pour aidants familiaux à l'intention des aidants naturels qui prennent soin d'un proche à charge.
C'est un bon projet de loi. Je suis heureux de voir le nombre de députés de l'opposition qui suivent le débat d'aujourd'hui.
Lorsqu'on siège dans l'opposition, cela ne signifie pas qu'il faille toujours s'opposer à tout. Il faut plutôt prendre position et soutenir les familles lorsque la situation économique est difficile. Par conséquent, nous aimerions bien obtenir l'appui de tous les députés.
:
Monsieur le Président, je suis heureux à mon tour de prendre la parole au sujet du projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions du budget de 2011.
[Traduction]
Il est toujours intéressant d'entendre en contexte ce que les conservateurs, qui forment le gouvernement, disent. Le député a terminé son intervention sur une phrase assez intéressante. Il a dit: « cela permettra de nous sortir de cette économie ». C'est tout à fait exact. Nous avons déjà eu une économie équilibrée au Canada, mais les conservateurs ont brisé cet équilibre.
Je pense que ce qu'il voulait dire, c'est: « cela nous permettra de nous sortir de ces problèmes économiques ». En fait, ce que les conservateurs font avec les Américains, c'est répéter une série d'erreurs qu'ils ont faites au fil des ans dans le domaine du commerce international.
L'Accord de libre-échange nord-américain était censé établir une certaine réciprocité. À la place, lorsque les Américains traversent une période difficile, ils créent des programmes d'achat aux États-Unis, ce qui est une violation flagrante de l'accord de libre-échange. Cependant, les conservateurs au pouvoir s'avèrent finalement être faciles à pousser dans le coin. Ils ne défendent même pas les accords déjà signés qui sont dans l'intérêt du Canada.
La semaine dernière, nous en avons vu un autre exemple avec le pipeline Keystone. Plutôt que d'affirmer que nous appliquerions les règles normales du développement durable, comme l'internalisation des coûts et le principe du pollueur-payeur, les conservateurs vont exporter des emplois sans ajouter aucune valeur au Canada. Cela nous ramène à une époque où nous exportions des billes de bois brutes aux États-Unis pour ensuite importer des meubles. C'est le même genre d'économie qu'ils veulent nous imposer aujourd'hui. Ils manquent de vision.
Gouverner, c'est faire preuve de vision. Gouverner, c'est exercer des choix. Nous avons entendu dire qu'ils avaient tenu une série de consultations sur les pensions ces trois dernières années. Nous les entendons souvent dire qu'il n'est pas juste que les syndiqués aient de bons régimes de pension. C'est ce que nous appelons le nivellement par le bas, c'est-à-dire ramener tout le monde au plus petit commun dénominateur plutôt que d'améliorer le sort de tout le monde.
Un pays aussi riche que le Canada ne devrait pas laisser des gens qui ont travaillé toute leur vie arriver à la retraite sans une pension décente. Le gouvernement s'en prend aux régimes de pension ou essaie de les éliminer chaque fois qu'une convention collective arrive à échéance, alors que nous devrions plutôt chercher tous ensemble à obtenir l'équité pour tous les Canadiens et des régimes de pension décents parce que cela aussi fait partie du développement durable. Sinon, la jeune génération devra payer pour cela aussi.
En raison des choix faits par les conservateurs, les jeunes qui fréquentent actuellement l'université hériteront de la plus importante dette environnementale, économique et sociale de l'histoire du Canada. Les conservateurs leur disent qu'ils n'ont pas le choix, qu'ils ne peuvent rien y faire et qu'il en sera ainsi et pas autrement.
Ils ont accordé des dizaines de milliards de dollars en réductions d'impôt aux entreprises les plus riches du Canada, plus particulièrement aux banques à charte et aux sociétés pétrolières, et pourtant ils n'ont obtenu que de maigres résultats. Ils ont adopté une approche fragmentée: ils font une annonce par-ci, une annonce par-là. Dans l'ensemble, ils ont adopté une approche nuisible à l'égard de l'économie.
En fait, comme l'a si bien documenté Statistique Canada, ils ont commis la même erreur que d'autres pays ont faite dans le passé. Dans les années 1960, lorsque de grands gisements gaziers ont été découverts au large des côtes des Pays-Bas, les Néerlandais se sont frotté les mains. Ils ont dit « Cette découverte amènera beaucoup d'investissements étrangers ». Ils avaient vu juste. Or, en même temps, le florin a atteint des sommets inégalés et leurs exportations ont chuté parce que les autres pays n'avaient pas les moyens d'acheter leurs produits.
Nous faisons exactement la même chose aujourd'hui. Nous faisons rentrer une quantité artificiellement élevée de dollars américains au Canada. Pourquoi artificiellement élevée? Simplement parce que nous n'avons jamais internalisé les coûts environnementaux. C'est pourtant un principe de base du développement durable.
Ce faisant, nous avons hissé le dollar canadien à des sommets qu'il n'avait pas atteints depuis des décennies, ce qui a sonné le glas de notre secteur manufacturier. L'Ontario à lui seul a perdu plus de 250 000 emplois bien rémunérés dans le secteur manufacturier en raison des choix faits par les conservateurs. Dans l'ensemble du Canada, près de 500 000 emplois ont été perdus dans ce secteur.
C'est pourquoi nous disons qu'ils ont déstabilisé l'économie équilibrée que le Canada avait réussi à bâtir depuis la Seconde Guerre mondiales, laquelle était fondée sur les différents secteurs: le secteur primaire, avec nos forêts et nos mines; le secteur secondaire, avec la fabrication et la transformation; et, bien sûr, le secteur important des services.
Avec la perte de ces emplois bien rémunérés dans le secteur manufacturier, nous accumulons — en raison des erreurs commises par les conservateurs — non seulement la plus importante dette écologique et environnementale de l'histoire de notre pays, mais nous accumulons également, année après année, la plus importante dette économique de notre histoire.
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon amie et collègue, la députée de .
Voilà la principale erreur que les conservateurs ont commise depuis leur arrivée au pouvoir, il y a presque six ans. Tout ce qui les intéressait, c'était de trouver des moyens d'exploiter rapidement les sables pétrolifères.
Par ailleurs, ne commettons pas l'erreur de jeter le bébé avec l'eau du bain. Quiconque est conscient de l'importance de cette industrie pour notre économie s'opposerait au fait qu'on mette carrément fin à son exploitation. Quiconque réclame une telle chose ne pense pas plus loin que le bout de son nez. Il serait impossible de cesser l'exploitation d'une industrie qui représente une part aussi importante de notre PIB.
Par contre, on pourrait notamment lui appliquer des principes fondamentaux de développement durable. Une telle mesure aurait des effets bénéfiques sur la situation que nous venons de décrire, à savoir la valeur gonflée du dollar canadien en raison de la grande quantité de dollars américains que nous avons fait rentrer. Cette quantité est artificiellement élevée, comme je l'ai dit, parce que nous n'incluons pas les coûts réels. Nous laissons aux générations futures le soin de nettoyer le sol, l'eau et l'air ainsi que les coûts qui s'y rattachent. Nous leur léguons une dette environnementale, et les sables pétrolifères en sont un bel exemple.
Le pipeline Keystone n'est qu'un des pipelines rapidement approuvés par les conservateurs. Les pipelines Alberta Clipper, Southern Lights et plusieurs autres ont aussi été approuvés, et chacun entraîne l'exportation de dizaines de milliers d'emplois. En effet, on est si pressé d'alimenter le pipeline en bitume brut qu'on ne saisit pas encore que le traitement, la fabrication et la transformation auront lieu aux États-Unis. Nos ressources brutes créeront plus de richesse et d'emplois là-bas qu'ici.
C'est là l'erreur économique fondamentale que commet le gouvernement actuel; elle illustre également où sont ses priorités. Et c'est pourquoi nous nous retrouvons avec un petit projet de loi comme le , qui balance des miettes par-ci par-là. On cherche à montrer qu'on agit.
Dans la vraie vie, on vient d'apprendre qu'une infrastructure qui existe déjà et qui relève du fédéral, nommément le pont Champlain à Montréal, deviendra un pont à péage. Ce pont dessert une agglomération de plus de quatre millions de personnes. Il n'est pas seulement un élément vital de l'île de Montréal et de la région du grand Montréal, il est très important pour l'Est du pays dans son ensemble. Tous les camions en provenance de Toronto ou d'autres villes de l'ouest et à destination des Maritimes traversent Montréal et empruntent le pont Champlain. Il s'agit d'une infrastructure économique essentielle pour le Canada entier.
Nous venons d'apprendre aujourd'hui que, parce que les conservateurs ont donné des dizaines de milliards de dollars des contribuables aux banques et aux pétrolières, les familles en difficulté qui ont du mal chaque mois à joindre les deux bouts se retrouveront à payer la note que leur colleront les conservateurs parce que leurs coffres sont vides. Elles devront financer une infrastructure jadis publique devenue propriété privée. Cette infrastructure deviendra une initiative à but lucratif et la population devra payer la note. Encore une fois, c'est le résultat des choix des conservateurs.
[Français]
Il s'agit de l'illustration on ne peut plus claire des erreurs commises par les conservateurs. Ils commettent la même erreur depuis six ans. Le défaut d'appliquer des principes de base de développement durable a fait en sorte qu'on a importé un nombre artificiellement élevé de dollars américains. Cela a eu pour effet d'augmenter la valeur du dollar canadien et de restreindre la capacité de nos sociétés manufacturières d'exporter, car nos exportations sont devenues trop chères.
On est donc en train de commettre une erreur bien documentée qui s'est produite au Pays-Bas dans les années 1960, lorsqu'ils ont découvert d'importants gisements de gaz. On l'appelle même « le syndrome hollandais » pour décrire ce qui s'est passé.
Les conservateurs ont préféré — c'était leur choix et leur priorité — donner des dizaines de milliards de dollars en réductions d'impôt aux grandes sociétés et le résultat clair à cet égard, c'est que les familles qui n'arrivent déjà pas à joindre les deux bouts sont en train de se faire imposer une nouvelle taxe sous forme d'une redevance qui serait payée aux partenaires privés qui vont construire le nouveau pont Champlain, alors que cette infrastructure, aujourd'hui essentielle pour l'économie de l'est du Canada, est bien sûr utilisée gratuitement par les gens qui vivent sur la Rive-Sud de Montréal.
C'est le fruit de cette doctrine conservatrice qu'on est en train de voir à l'oeuvre. Les conservateurs peuvent bien se lever, se péter les bretelles et prétendre que leur a été — il faut quand même entendre ce qu'a dit le député conservateur qui m'a précédé — élu comme étant le meilleur ministre. Soyons sérieux, cela n'existe pas.
Nous croyons que les conservateurs ont fait d'énormes erreurs au niveau des choix qu'ils ont effectués et c'est en train d'avoir un effet néfaste sur l'économie canadienne.
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Monsieur le Président, le projet de loi d'exécution du budget que nous débattons actuellement est décevant.
Le Canada a besoin d'un budget créatif, qui a de la vision et qui tient compte non seulement des besoins actuels, mais également de ceux de l'avenir. Il est crucial que nous élaborions un budget judicieux qui favorisera la création d'emplois aujourd'hui, mais qui tiendra également compte des besoins de la population vieillissante et des défis financiers que pose cette réalité démographique.
Dans le présent budget, le gouvernement continue de mettre l'accent sur les allégements fiscaux aux entreprises plutôt que sur la création d'emplois. Or, ce n'est pas ce dont les familles ont besoin à l'heure actuelle, ni à aucun moment d'ailleurs. Les conservateurs n'ont pas proposé de plan réaliste pour remédier aux problèmes dans le secteur des soins de santé de première ligne, pour bonifier les régimes de pensions publics, pour récompenser les entreprises qui créent de l'emploi ou pour mettre en place des mesures pratiques visant à aider les familles à boucler leur budget. Le plan budgétaire que présente le gouvernement ne propose rien pour mettre fin à la pauvreté chez les aînés.
À cet égard, je rappelle au que, en juin dernier, la Chambre a adopté à l'unanimité la motion que j'ai présentée et dont voici le libellé:
Que, de l'avis de la Chambre, mettre fin à la pauvreté des aînés au Canada est possible du point de vue financier et, par conséquent, elle demande au gouvernement de prendre des mesures immédiates pour augmenter suffisamment le Supplément du revenu garanti pour atteindre cet objectif.
Le projet de loi d'exécution du budget ne tient pas compte de cette motion en dépit du fait qu'elle a été adoptée à l'unanimité. Le gouvernement se contente apparemment de voeux pieux pour ce qui est du respect de la démocratie et d'aider les aînés qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Le programme du gouvernement est clair: effectuer les compressions prévues de 11 milliards de dollars dans les programmes et les services sur lesquels comptent les Canadiens, réduire le financement d'importants programmes et continuer à favoriser les grandes entreprises en leur offrant des allégements fiscaux.
Je tiens à être claire. Les fonds étaient disponibles. Nous avions l'argent nécessaire pour tirer les personnes âgées de la pauvreté dès maintenant et pour faire face à des dépenses additionnelles auxquelles le gouvernement sera forcément confronté dans l'avenir au fur et à mesure que la population continuera de vieillir. Plutôt que d'investir dans le Canada, les conservateurs ont choisi d'imposer un fardeau supplémentaire au Trésor public et aux Canadiens en accordant des réductions d'impôt aux entreprises qui ne garantissent même pas la création d'un seul emploi.
Les conservateurs continueront d'accorder des allégements fiscaux aux entreprises. Le 1er janvier 2012, ils accorderont aux entreprises les plus rentables des réductions d'impôt additionnelles de 2 milliards de dollars. Je répète de nouveau que ces réductions totaliseront 2 milliards de dollars.
Le directeur parlementaire du budget a pour mandat de fournir au Parlement une analyse indépendante de l'État des finances du Canada, du budget des dépenses du gouvernement ainsi que des tendances de l'économie nationale. Or, dans son analyse, le directeur parlementaire du budget a conclu que les allégements fiscaux consentis aux entreprises entraîneront pour le gouvernement un manque à gagner de 11,5 milliards de dollars sur trois ans, sans pour autant créer un seul nouvel emploi. Imaginez un peu l'aide qu'on aurait pu offrir aux aînés démunis et les mesures qu'on aurait pu prendre pour stimuler la création d'emplois avec 11,5 milliards de dollars.
Les emplois sont la priorité. Ils sont une priorité dans ma circonscription. London a le plus haut taux de chômage au Canada. Ma circonscription a été frappée à maintes reprises, d’abord par le ralentissement dans le secteur de la fabrication, ensuite par les changements dans l’industrie de l’assurance et, bien sûr, par l’effondrement du secteur de l’automobile en Amérique du Nord.
Le budget ne fait pas grand-chose pour aider les habitants de London à récupérer après toutes les pertes d’emplois dont nous avons souffert. Il n’y a aucune mesure précise pour aider le secteur de l’automobile, aucun plan pour aider les familles à faire face à la hausse du coût de la vie attribuable à la TVH et aucune modification au régime d’assurance-emploi pour aider les familles de chômeurs à joindre les deux bouts. Au cours des cinq prochaines années, les recettes de la caisse d’assurance-emploi seront supérieures de 15 milliards de dollars aux prestations versées. Nous avons les moyens d’aider les travailleurs sans emploi et leurs familles.
Je sais que FedDev Ontario a 20 millions de dollars sur les deux prochaines années pour renouveler le Programme de développement de l’Est de l’Ontario, mais cet argent est saupoudré dans toute la région. Je crains que les gens de London, dans le Sud-Ouest de l’Ontario, ne soient encore négligés.
J’ajoute que les gens de London ne sont pas une exception. Malgré ce que claironnent les conservateurs concernant la création d’emplois, nous comptons 300 000 chômeurs de plus qu’avant la récession. Je signale que la grande majorité des emplois créés sont à temps partiel.
On recense maintenant plus de 500 000 travailleurs ayant, bien malgré eux, un emploi à temps partiel. Une personne ne peut pas élever une famille avec le revenu tiré d’un emploi à temps partiel. Elle ne peut pas économiser en vue de sa retraite. Elle ne peut pas stimuler l’économie.
Je le répète, le budget ne fait rien pour aider financièrement les familles de London qui tentent encore de se remettre des effets de la récession.
Les allégements fiscaux consentis aux grandes entreprises sont un précédent qui fait peur. Ils représentent une importante diminution des recettes du gouvernement fédéral, soit près de 12 milliards de dollars de moins, et ils auront d’importantes répercussions dans les temps à venir. On a besoin de cet argent auquel on renonce pour compenser la diminution de l’assiette fiscale, à une époque où une portion de plus en plus grande de notre population arrive à l’âge de la retraite. Cette situation pose un problème très réel, puisque les recettes fiscales du gouvernement diminuent alors que la demande de services continue d’augmenter.
Les aînés d’aujourd'hui ne bénéficieront pas de ce budget autant qu’ils le devraient. Le gouvernement se vante d’avoir augmenté le Supplément de revenu garanti, mais cette somme est loin d’être suffisante. Le budget prévoit 300 millions de dollars par année pour une petite augmentation du SRG, soit 600 $ pour les personnes seules et 840 $ pour les couples. C'est moins de la moitié de ce que demandaient les néo-démocrates, et ce n’est certainement pas ce qui permettra de sortir tous les aînés du Canada de la pauvreté.
La solution du gouvernement au problème de la pauvreté chez les aînés et à leur manque d'accès aux ressources est d'offrir des allègements fiscaux et de claironner le programme Nouveaux Horizons. Pourtant, ces deux mesures sont très loin de ce dont on a vraiment besoin: des investissements dans les soins à domicile; des investissements dans un programme d'assurance-médicaments; un accès accru aux ressources; des logements convenables et abordables; et des investissements en gériatrie. Ce qu'il nous faut, ce sont des investissements dans nos collectivités et dans nos familles, plutôt que des allègements fiscaux accordés aux sociétés.
La plupart des aînés ne sont pas en mesure de profiter des allègements fiscaux promis dans le budget parce qu'ils ne gagnent pas assez d'argent. J'ignore comment faire passer le message plus clairement aux députés d'en face. Le gouvernement devrait aider les gens qui en arrachent le plus, c'est-à-dire les aînés, les mères monoparentales et les chômeurs. Le gouvernement a l'obligation de les aider. Les crédits d'impôt sont peu utiles pour les chômeurs, les travailleurs pauvres et les prestataires de pensions qui ont du mal à survivre. Ils n'ont pas d'argent à dépenser pour réclamer le crédit, ou encore ils ne paient pas assez d'impôts pour y être admissibles.
Le programme Nouveaux Horizons est le seul investissement que le gouvernement effectue pour les aînés. Il y a tellement d'autres façons beaucoup plus intelligentes d'investir l'argent des contribuables pour veiller à ce que les aînés puissent sortir de la pauvreté, avoir accès aux ressources mises à leur disposition et choisir où ils veulent vivre. La retraite dans la dignité devrait être un droit et non un privilège.
Les mesures que nous prenons aujourd'hui auront des répercussions sur la façon dont nous traiterons les aînés dans l'avenir. Si nous ne parvenons pas à investir dans la population vieillissante et à élaborer des plans à cet égard, ce sont nos propres retraites qui seront compromises. Les aînés de demain n'auront pas le choix de vieillir chez eux et ils n'auront pas accès aux soins dont ils ont besoin.
Il existe de nombreuses façons de régler, à peu de frais ou sans aucuns frais, le problème de la pauvreté chez les aînés, et on peut les trouver dans les rapports mêmes du gouvernement. En 2005, le Conseil consultatif national sur le troisième âge a publié son rapport intitulé Vieillir pauvre au Canada, dans lequel il a fait de nombreuses recommandations.
Il a recommandé que le gouvernement fédéral augmente le Supplément de revenu garanti au moins jusqu'aux seuils de faible revenu reconnus par Statistique Canada.
Il a recommandé que le gouvernement fédéral poursuive et accentue ses efforts afin de réduire le nombre de personnes ayant droit aux prestations du programme de la Sécurité de la vieillesse et du Régime de pensions du Canada et n'en faisant pas la demande.
Il a recommandé que le gouvernement rende public le nombre de personnes admissibles aux divers programmes qui n'en font pas la demande, et qu'il accorde la pleine rétroactivité, incluant les intérêts, aux personnes faisant une demande de prestations du Régime de pensions du Canada en retard puisqu'il s'agit d'un programme basé sur des contributions.
Il a recommandé Que le gouvernement fédéral ne suspende pas les prestations du Supplément de revenu garanti, d’Allocation ou d’Allocation au conjoint en cas de retard dans la production de la déclaration de revenu ou du formulaire de demande de renouvellement. Il a recommandé qu'il intensifie plutôt ses efforts de rappel durant une période de six mois avant de réduire les prestations mensuelles de 10 p. 100.
Il a recommandé que le gouvernement fédéral permette des revenus de l’ordre de 10 % du montant reçu des programmes de la Sécurité de la vieillesse avant de réduire les prestations du Supplément de revenu garanti, de l’Allocation et de l’Allocation au survivant.
Il a recommandé que le gouvernement fédéral et les autres ordres de gouvernement augmentent leurs investissements financiers dans le logement social destiné aux aînés. Il a recommandé au gouvernement de s'assurer que les frais de pension imposés aux résidents d’établissements de soins de longue durée ne dépassent pas les taux du marché actuel dans la collectivité locale pour des services d’hébergement et d’alimentation similaires.
Il a recommandé que le gouvernement s'assure également que le partage des droits de pension du Régime de pensions du Canada, des fonds de pension de l’employeur et des régimes d’épargne-retraite devienne automatique et obligatoire entre les conjoints lors d’un divorce ou d’une séparation légale.
Pour conclure, en investissant immédiatement dans nos aînés et dans la création d'emplois pour les Canadiens, nous aiderons non seulement les aînés, mais les générations futures.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Comme il s'agit de mon premier discours à la Chambre depuis le début de la nouvelle législature, je suis heureuse de remercier les électeurs intelligents de Renfrew—Nipissing—Pembroke qui m'ont encore une fois accordé le privilège de faire valoir leurs intérêts auprès du gouvernement du Canada. Je m'engage à défendre leurs intérêts fidèlement et du mieux que je peux.
Je félicite le pour le rôle de chef de file qu'il joue dans la saine conduite des affaires publiques. Les Canadiens réfléchis et la communauté internationale continuent de saluer son leadership.
Permettez-moi de profiter également de cette occasion pour remercier ma famille. Mon époux, Jamie, ainsi que mes filles, Chantal, Lauren, Ellyse et Amelia, m'ont épaulée durant la campagne électorale. Je les remercie de leur amour, de leur soutien et de leur patience.
Je tiens à remercier les gens qui ont prêté leur concours à ma campagne électorale. Je leur suis extrêmement reconnaissante. Je puis leur assurer que je n'oublierai jamais leur générosité.
Enfin, j'en profite pour saluer les hommes et les femmes de la base des Forces canadiennes de Petawawa, qui se situe dans ma circonscription, Renfrew—Nipissing—Pembroke. Je les remercie chaleureusement du soutien qu'ils m'ont apporté depuis ma première élection, à l'automne 2000, et, plus récemment, lors de la dernière campagne électorale. Chaque fois que je me suis présentée aux élections, les militaires de ma circonscription m'ont envoyé un message clair et bref: « Continuez de vous battre. Nous avons besoin de vous ». Je les remercie de leur appui. Je ne les laisserai pas tomber. Je m'occupe d'eux.
Le projet de loi à l'étude aujourd'hui, appelé « Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada », touche tout particulièrement les électeurs de Renfrew—Nipissing—Pembroke, puisqu'ils vivent en bonne partie de l'agriculture ou de l'industrie forestière. Bien des emplois traditionnels, comme ceux du secteur forestier, sont en difficulté, mais je ne les laisserai pas tomber.
Je voudrais aussi remercier tout particulièrement le et le d'avoir abordé les problèmes uniques que notre collectivité doit surmonter dans le domaine de l'industrie forestière.
Contrairement à mon premier mandat, en 2000, alors que nous n'étions que deux députés conservateurs à représenter l'Ontario, la province peut compter aujourd'hui sur un caucus conservateur important, fort et dynamique. Il me tarde de travailler avec les nombreux nouveaux députés du caucus afin de faire valoir les intérêts des Canadiens, et plus particulièrement ceux des Ontariens vivant en région rurale.
Étant députée de Renfrew—Nipissing—Pembroke, une circonscription rurale qui longe la vallée supérieure de l'Outaouais, dans l'Est de l'Ontario, je compte sur le bon sens des habitants de la vallée face au quotidien pour me guider au Parlement.
Je suis en bonne compagnie à cet égard. Le premier ministre conservateur de l'Ontario qui a connu le plus de succès sur le plan électoral, Leslie Frost, reconnaissait lui-même la sagesse des gens de la vallée. Dans son anecdote favorite, il racontait qu'un juge du village de Killaloe, qui n'approuvait pas le plaidoyer d'un avocat d'une grande ville dans sa salle d'audience, avait dit à ce dernier: « Tous vos arguments se trouvent peut-être bien dans vos gros ouvrages, mais la Loi de Killaloe n'en a rien à faire. » Trop souvent aujourd'hui, étant donné la multiplication des interventions gouvernementales et les myriades de lois et de règlements qui en découlent, il manque aux décisions qui sont prises le bon sens dont faisait preuve le juge Dunlop dans sa salle d'audience à Killaloe.
Le Plan d’action économique du Canada, un plan qui a été approuvé par une majorité absolue d’électeurs dans ma circonscription, Renfrew—Nipissing—Pembroke, est empreint du même bon sens. Par exemple, contrairement à l’opposition officielle, nous reconnaissons le fait que ce ne sont pas les entreprises qui payent des impôts, mais les particuliers. Lorsque les employeurs voient leurs impôts augmenter, ils sont forcés de réduire leurs coûts et de procéder à des mises à pied. L’entreprise doit également refiler les charges supplémentaires aux consommateurs plutôt que de perdre des clients.
C’est cette approche sensée du gouvernement qui s’est traduite par la création de près de 600 000 emplois depuis 2009. C’est la raison pour laquelle nous voyons des mesures comme celle qui figure dans le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd’hui et qui prévoit un crédit temporaire à l’embauche pour les petites entreprises afin de les inciter à créer des emplois. Elle prolonge de deux ans l’application du taux de la déduction pour amortissement accéléré au titre des investissements consacrés à la machinerie de fabrication et de transformation afin de soutenir ce secteur économique.
Un emploi est le meilleur programme social qui soit.
La loi de Killaloe consiste à prendre des décisions difficiles pour les Canadiens, sans oublier qui nous sommes, où nous vivons et comment nous vivons. Je suis heureuse de pouvoir raconter cette histoire, parce qu'il y a quelques années le et sa famille se sont joints aux habitants de la vallée près de Killaloe, afin de célébrer une grande tradition de l'endroit, à savoir le méchoui de la fête du Canada.
Le sait que les Canadiens moyens travaillent fort, paient leurs impôts et respectent les règles. Le 2 mai, la majorité des électeurs de ma circonscription, Renfrew—Nipissing—Pembroke, a voté pour un gouvernement conservateur majoritaire stable. Le gouvernement conservateur croit que les politiques publiques devraient se fonder sur des faits et des preuves, et non sur des idéologies. Toutes les politiques que nous présenterons à la Chambre seront fondées sur des faits, sur des preuves et sur le gros bon sens.
Le Parti conservateur du Canada reconnaît que, pour être un chef de file mondial en matière d'environnement, nous devons mettre l'accent sur la qualité de l'air, de l'eau, des sols et des sources énergétiques. L'énergie nucléaire est l'élément clé de tout plan national de réduction des émissions. J'ai travaillé très fort pour que l'on garde le Centre canadien de neutrons et pour promouvoir la nécessité d'intégrer un nouveau réacteur de recherche polyvalent à la liste des priorités dans le domaine des sciences au pays.
Dans les années 1990, l'ancien gouvernement libéral a réduit de 42 p. 100, le budget d'EACL et nous avons vu les conséquences de ces compressions. EACL a ensuite pris la décision de mettre un terme à la recherche fondamentale dans le domaine nucléaire aux laboratoires de Chalk River sauf si celle-ci appuyait la division commerciale d'EACL. Le vérificateur général a fait remarquer qu'EACL ne pouvait pas fonctionner adéquatement, parce que le gouvernement libéral refusait d'approuver un plan d'activités.
L'arrivée au pouvoir du Parti conservateur suite aux élections fédérales de 2006 a été un point tournant qui a favorisé les intérêts des laboratoires de Chalk River, d'EACL et de toute la vallée supérieure de l'Outaouais. La restructuration d'EACL est un volet clé de notre stratégie visant à faire du Canada une superpuissance de l'énergie propre. La plus récente allocation budgétaire, qui se chiffre à 405 millions de dollars, confirme notre engagement relativement à l'environnement et à la nécessité d'offrir aux consommateurs canadiens des sources d'électricité fiables et économiques.
Ce soutien est accordé au moment où le gouvernement provincial de l'Ontario applique une politique irresponsable de hausse des tarifs d'électricité. En vertu de cette politique, la facture annuelle des frais d'électricité des contribuables va grimper de 1 700 $ à 4 000 $, afin de payer la subvention annuelle de 200 000 $ qui est mentionnée discrètement en petits caractères dans la soi-disant Loi sur l'Énergie verte. Contrairement aux partis de l'opposition, le gouvernement conservateur est déterminé à faire en sorte que le prix de l'énergie soit abordable, afin que les aînés et les autres Canadiens qui ont un revenu fixe aient les moyens de continuer à vivre dans leurs maisons.
L'appui aux forces armées canadiennes qui a été annoncé dans le budget de l'année dernière demeure inchangé. La construction d'un nouvel hangar pour l'hélicoptère Chinook à la BFC de Petawawa se déroule comme prévu et conformément à ce qui a été énoncé dans la stratégie de défense Le Canada d'abord, et des emplois sont créés grâce à cette expansion très nécessaire. Petawawa connaît une croissance sans précédent et doit mettre en place l'infrastructure routière, les réseaux d'égouts et les autres installations nécessaires pour accueillir les nouveaux soldats et le personnel de soutien du nouvel escadron d'hélicoptères.
La ville de Petawawa et toutes les municipalités de la circonscription de Renfrew—Nipissing—Pembroke vont profiter de la mesure budgétaire visant à inscrire dans la loi l'investissement annuel de 2 milliards de dollars au titre du Fonds de la taxe sur l'essence que le gouvernement fédéral fait pour financer les infrastructures municipales.
Notre secteur forestier bénéficiera des 60 millions de dollars annoncés dans le budget pour l'aider à innover et à tirer profit de nouveaux débouchés à l'étranger. L'industrie forestière est, depuis de nombreuses générations, un pilier de l'économie dans la vallée supérieure de l'Outaouais, et je suis résolue à travailler avec les forestiers de la région pour protéger ces emplois.
Outre les initiatives annoncées dans le budget, comme celles touchant EACL et les 20 millions de dollars octroyés sur deux ans au Programme de développement de l'Est de l'Ontario, d'autres mesures s'adressent directement aux particuliers. Je vais en parler plus tard.
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Madame la Présidente, dans son exposé, la députée de a parlé de certaines des choses auxquelles pensent les gens de Killaloe. Dans les petits villages de ma circonscription, comme Landsdowne, Newboro, Maynard et Roebuck, c'est absolument ce que la population a en tête. Les gens de ma circonscription trouvent dans notre budget des mesures qu'ils espéraient.
Je voudrais en particulier parler de certains éléments du budget et de certaines mesures qui sont importantes pour Leeds et Grenville.
J'étais très content du budget présenté en juin par le . C'est un budget qui correspondait à ce que nous avions annoncé pendant notre campagne et à ce que nous avions promis de présenter. Nous donnons suite à nos promesses. J'avais constaté à l'époque que c'était un bon budget pour les gens de Leeds et Grenville et qu'il reflétait ce que j'avais entendu lors de mes consultations prébudgétaires exhaustives, l'hiver dernier.
Le budget vient en aide aux familles, aux personnes âgées, aux travailleurs et aux créateurs d'emplois. Nous sommes sortis de la crise économique en grande forme, mais notre économie est encore fragile. Avec ce budget, nous nous concentrons sur la poursuite de la reprise.
Il permet aussi de garder l'économie prospère. Un des changements prévus dans le budget, c'est le plan de réduction accélérée du déficit. Nous comptons éliminer le déficit d'ici 2014, au lieu de 2015. Les gens de ma circonscription m'ont aussi parlé de cette mesure importante. Ils ont compris qu'il était nécessaire d'avoir un déficit, mais souhaitaient également qu'il soit éliminé le plus rapidement possible.
Plusieurs des mesures prévues dans le budget qui ont déjà été mises en oeuvre étaient importantes pour ma circonscription. Il s'agit notamment du renouvellement du financement destiné au Programme de développement de l'Est de l'Ontario, qui prévoit des dépenses de 20 millions de dollars pour les deux prochaines années. Ce programme est important pour . C'est une des principales choses que j'ai entendues pendant les consultations prébudgétaires que j'ai menées auprès des dirigeants municipaux et de mes électeurs. Ce programme continuera d'être un facteur important dans la création d'emplois à Leeds—Grenville.
Je tiens à souligner le travail réalisé par les responsables des programmes d'aide au développement des collectivités dans , les organisations qui distribuent les fonds du Programme de développement de l'Est de l'Ontario. Ces gens vivent et travaillent dans la circonscription et ils connaissent les collectivités qu'ils servent. Ils font de l'excellent travail pour que nous en ayons pour notre argent, tout en favorisant la croissance de notre économie.
Deux des autres mesures importantes qui ont déjà été mises en oeuvre sont la bonification du Supplément de revenu garanti pour les aînés à faible revenu, ainsi que les 400 millions de dollars qui sont destinés à la remise sur pied du programme écoÉNERGIE Rénovation, ce qui aidera les gens à réduire les coûts énergétiques liés à leur foyer.
De nombreuses personnes ont appelé à mes bureaux de Brockville et d'Ottawa dès l'annonce de ces deux programmes.
Comme nous sommes réunis ici aujourd'hui pour parler de la mise en oeuvre d'autres mesures prévues dans le budget, je vais consacrer le reste de mon temps de parole à celles-ci.
Plus tard ce mois-ci, j'assisterai à une annonce à Brockville. Des représentants vont se réunir pour souligner une nouvelle initiative d'économie d'énergie mise en place par la municipalité. Financée en partie par le Fonds de la taxe sur l'essence, cette initiative permettra à la ville d'économiser de l'argent grâce à l'utilisation de ressources renouvelables. Il s'agira de la deuxième annonce importante au sujet de l'utilisation de ce fonds à Brockville au cours des deux dernières années.
Il y a deux ans, nous avons participé au lancement du nouveau programme d'éclairage des rues de Brockville. La ville a remplacé tous ses vieux lampadaires par des modèles plus éconergétiques en ayant recours au Fonds de la taxe sur l'essence. Le projet de loi d'exécution du budget rendrait ce fonds permanent. Il fournira un financement prévisible et à long terme pour les infrastructures des municipalités, comme Brockville, afin qu'elles puissent réaliser des projets qui les aideront à économiser de l'argent et de l'énergie à long terme.
Une deuxième mesure qui est mise en oeuvre dans le cadre du projet de loi, c'est le crédit d'impôt pour les pompiers volontaires. Les pompiers volontaires de Leeds et de Grenville ont clairement fait savoir que c'était une mesure qu'ils voulaient. La journée même où le budget a été déposé en juin, l'un de nos chefs des pompiers locaux, dont le service n'est constitué que de pompiers volontaires, a parlé de la nécessité de ce crédit d'impôt. Il aiderait les pompiers volontaires à assumer une partie de leurs coûts permanents et ne représente qu'une contribution symbolique pour leur témoigner notre reconnaissance pour ce qu'ils font pour nous. Bien des gens ne comprennent pas que les pompiers volontaires doivent satisfaire aux mêmes exigences professionnelles que les pompiers permanents à temps plein, mais le gouvernement le comprend et ce crédit contribuerait à le reconnaître.
En 2006, le gouvernement a instauré un crédit d'impôt pour la condition physique des enfants qui a été apprécié des familles dans ma circonscription dont les enfants participent à des activités sportives. De plus, bien des gens et des organismes ont fait valoir que ce crédit devrait viser également les activités artistiques et culturelles, qui entraînent aussi des dépenses.
J'ai été ravi de voir dans le budget du printemps que le gouvernement s'était engagé à offrir le même crédit aux familles pour les activités artistiques, culturelles, récréatives et d'épanouissement. Grâce à la mise en oeuvre du projet de loi, ces familles bénéficieront d'un crédit de 15 p. 100 sur un montant maximal de 500 $ de frais admissibles au titre de ces activités. Depuis le mois de juin, j'ai discuté avec plusieurs parents et organisateurs d'activités artistiques pour enfants qui nous remercient d'avoir écouté leurs suggestions.
De nos jours, les familles sont confrontées à des pressions beaucoup plus fortes que dans le passé étant donné que les deux parents travaillent pour joindre les deux bouts et doivent s'occuper d'un nombre plus élevé de dépendants. Alors, prendre soin d'un être cher ayant une déficience est un fardeau supplémentaire. L'ajout au budget d'un nouveau crédit d'impôt pour aidants familiaux aiderait ces familles. Ce crédit d'impôt de 15 p. 100 non remboursable accorderait un allégement fiscal aux aidants naturels qui prennent soin d'êtres chers ayant une déficience, incluant, pour la première fois, les époux, les conjoints de fait et les enfants.
De plus, dans le cadre de ce projet de loi, le gouvernement abolirait le plafond applicable aux dépenses admissibles pouvant être déduites au titre du crédit d'impôt des frais médicaux à l'égard d'un proche à charge.
J'aimerais brièvement parler des subventions que le gouvernement accorde aux partis politiques fédéraux. C'est une question qui a soulevé, pendant longtemps, les passions dans ma circonscription. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons pris des mesures afin que la politique canadienne ne soit plus menée par l'argent. Afin de garantir une reddition de comptes raisonnable, nous avons interdit les dons importants des particuliers à des partis politiques, de même que les dons faits par des sociétés et des syndicats.
Comme les électeurs de ma circonscription aiment le souligner, nous devons utiliser l'argent des contribuables avec sagesse et pour le bien constructif de l'ensemble du pays, surtout lorsque les gens ont eux-mêmes de la difficulté à joindre les deux bouts.
C'est pourquoi, durant la campagne électorale du printemps dernier et dans le budget de juin, nous avons promis de présenter une mesure législative visant à réduire progressivement —par tranches de 51 ¢ — la subvention de 2,04 $ par an et par vote à compter du 1er avril 2012, jusqu'à ce qu'elle soit complètement abolie en 2015-2016. Cela permettra au gouvernement de réaliser des économies qui atteindront jusqu'à 30 millions de dollars en 2015-2016.
Nous nous sommes toujours opposés aux subventions directes versées aux partis politiques à même l'argent des contribuables, car nous croyons que le financement des partis politiques devrait surtout et avant tout être assuré par les partisans. Les partis politiques peuvent émettre des reçus d'impôts à leurs partisans et ils reçoivent déjà un remboursement partiel de leurs dépenses électorales. Puisque l'abolition de cette subvention, que recevaient tous les partis politiques, sera progressive, nous avons le temps d'évaluer la situation et d'organiser, s'il y a lieu, davantage d'activités de financement afin de compenser le manque à gagner.
Pour finir, j'aimerais parler des mesures que nous prenons pour stimuler la création d'emplois et la croissance économique. D'après les discussions que j'ai eues avec les électeurs dans ma circonscription durant les consultations prébudgétaires l'hiver dernier, ce sont leurs deux principales préoccupations. Or, le gouvernement peut avoir beaucoup d'influence dans ce domaine. Ma circonscription a été très durement touchée au cours des 15 dernières années — plus durement que la plupart des autres circonscriptions — en raison du départ des fabricants. De nombreuses usines, exploitées pendant plusieurs générations, ont fermé leurs portes, parfois sans même dire au revoir aux travailleurs.
Lentement, mais sûrement, certains secteurs semblent prendre du mieux. Pas plus tard qu'hier, par exemple, dans le quotidien local de Brockville, David Beatty, le PDG de Canarm, l'un des principaux fabricants de la ville, parlait de l'expansion de son entreprise à Brockville. Le journal titrait « Le directeur de Canarm annonce le retour des emplois manufacturiers ». D'après lui, au cours de la prochaine décennie, le nombre d'emplois manufacturiers rapatriés au Canada augmentera. Même s'il faudra du temps, il est d'avis qu'il y aura un retour de pendule.
En effet, le train est déjà en marche, car les coûts de transport élevés et la hausse du niveau de vie dans certains pays émergents, lesquels avaient attiré une partie de nos emplois, commencent déjà à gruger les profits.
Bien que l'avenir semble prometteur, nous devons quand même donner un coup de pouce là où c'est possible pour veiller à ce que nos entreprises et nos industries soient prêtes à tirer parti de toutes les possibilités.
Nous avons pris de nombreuses mesures: accorder un crédit temporaire au titre de l'embauche aux petites entreprises pour encourager l'embauche additionnelle, accroître le soutien fiscal pour la production d'énergie propre afin d'encourager les investissements verts, et simplifier les douanes et les tarifs pour faciliter les échanges et alléger le fardeau administratif pour les sociétés. Un grand nombre d'entreprises dans ma circonscription expédient leurs marchandises de l'autre côté de la frontière.
Le gouvernement se concentre sur l'emploi et l'économie. Nous avons accompli beaucoup pour les Canadiens au cours des dernières années et nous continuerons de le faire. La mise en oeuvre de ce projet de loi viendra s'ajouter à la liste de nos forces.