propose que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
— Monsieur le Président, le projet de loi C-290 est très court: c'est essentiellement un paragraphe et un peu plus d'une ligne. S'il devait être promulgué loi, il supprimerait une disposition du Code criminel. De manière générale, le projet de loi vise à s'attaquer à un problème qui existe au pays concernant les jeux de hasard, plus précisément la possibilité de faire des paris sur des épreuves sportives.
À l'heure actuelle, l'alinéa 207(4)b) du Code criminel interdit la prise de paris sur une épreuve sportive au Canada. Cette disposition a des conséquences très graves, dont je parlerai en détail tout à l'heure. Toutefois, en guise d'introduction, permettez-moi de dire que le projet de loi vise un double objectif: premièrement, créer plus de possibilités d'emploi dans l'industrie du jeu au Canada et dans toutes les provinces qui adopteront cette mesure; et deuxièmement, fait tout aussi important, donner un coup dur au crime organisé qui s'est emparé de ce domaine, qui le contrôle et qui en tire d'énormes profits, comme l'attestent tous les rapports.
Il est important d'examiner la question en tenant compte du contexte historique. Si nous étudions le passé de près, nous constatons que les lois canadiennes sur les jeux de hasard remontent aux années 1600 en Angleterre. J'ai oublié le nom du roi de l'époque, mais il était préoccupé par les pratiques de jeu excessives de ses militaires. Des lois ont alors été adoptées à Westminster pour interdire tout jeu de hasard au pays.
Au fil des siècles, nous avons assoupli cette position. En fait, si on regarde l'histoire de ma circonscription, ma prédécesseure, Shaughnessy Cohen, avait proposé une modification semblable au Code criminel pour autoriser les paris aux tables de roulette, qui étaient interdits à l'époque. Les tables de roulette ont ainsi pu faire leur entrée dans les casinos du pays. Dans la même foulée, il serait temps que nous adaptions notre droit pénal à la réalité actuelle de notre société.
En 1985, le gouvernement fédéral a cédé l'administration des entreprises de jeu aux provinces. C'était une période de concessions sur le plan des sources de revenus. C'était un moyen pour le gouvernement fédéral de créer de nouvelles sources de revenus pour les provinces. Depuis, certaines provinces ont autorisé diverses formes de jeu: loteries, casinos, paris additionnels dans des hippodromes, et j'en passe.
La part que représentent les paris dans les recettes fiscales des provinces prend de plus en plus d'importance. En fait, à l'heure actuelle, on parle de milliards de dollars dans l'ensemble du pays. Alors que certaines provinces ont décidé de s'abstenir, d'autres ont adopté à bras ouverts l'exploitation des paris, ce qui leur a permis d'élargir leur assiette fiscale.
Dans l'état actuel des choses, ce serait aux provinces de déterminer comment elles comptent s'organiser. Comme nous l'avons appris dans le cadre de nos discussions avec les diverses administrations provinciales, toutes sortes de suggestions seront proposées si le projet de loi est adopté, mais au final, ce sera aux provinces d'encadrer les paris sur une épreuve sportive.
Par exemple, il y a une province qui envisage de permettre que ce type de pari soit admis dans les casinos contrôlés par les Premières nations. Évidemment, la province continuerait d'administrer ces activités, mais la majorité des recettes irait aux casinos contrôlés par les Premières nations.
Il y a même une province qui pense étendre cette activité à l'ensemble de son territoire, à l'exemple du modèle britannique. Les paris pourraient être organisés à divers endroits de la province.
Si j'ai bien compris, en Ontario, ma province d'origine, les paris pourraient être organisés dans les grands casinos commerciaux, dans les casinos à vocation caritative un peu moins gros et peut-être même dans les hippodromes, pour commencer. Pour l'instant, la province ne semble pas avoir l'intention d'élargir davantage ce principe, comme certaines autres provinces semblent vouloir le faire.
Peu importe le modèle adopté, ce sont les provinces qui le choisiront. Certaines pourraient même s'abstenir.
Je signale que les autorités provinciales de l'Ontario et de la Colombie-Britannique ont officiellement envoyé des lettres au ministre fédéral de la Justice pour lui demander d'apporter une modification de cette nature. Jusqu'ici, le gouvernement n'a pas bougé, mais je m'attends à recevoir un large appui des ministériels et de nos collègues du Parti libéral. Mais je suis peut-être trop optimiste étant donné qu'il s'agit d'un projet de loi d'initiative parlementaire.
Je vais maintenant entrer dans le vif du sujet et parler d'abord de l'aspect criminel. Il ne fait aucun doute que ce genre de paris est illégal au Canada et aux États-Unis, à l'exception de l'État du Nevada où c'est légal. Les casinos du Nevada autorisent les paris lors d'une manifestation sportive unique. Toutefois, dans tous les autres États et au Canada, cela est interdit.
Au final, cette prohibition a amené le crime organisé à s'engouffrer largement dans ce créneau. D'après certaines estimations américaines, les revenus que tire le crime organisé de cette activité se chiffrent au bas mot à 80 milliards de dollars par année. Je vais répéter, car lorsque je dis cela, la plupart des gens pensent que je me trompe et que je dis « millions », mais c'est bien « milliards ». Au minimum, on parle de 80 milliards, et au maximum, de 380 à 400 milliards de dollars. C'est la situation aux États-Unis. D'après l'information recueillie auprès des services de sécurité au Canada, on estime minimalement à 10 milliards de dollars par an les paris de cette nature, et cela pourrait aller jusqu'à 40 milliards de dollars. Voilà l'ampleur des revenus en cause.
Tout cet argent se retrouve entre les mains du crime organisé. Nous ne croyons pas que des sommes substantielles soient acheminées vers d'autres personnes. Cette activité est contrôlée par de grandes organisations criminelles, dont la plupart sont implantées aux États-Unis, et une poignée ici, au Canada.
On parie aussi beaucoup à l'étranger, par l'entremise d'Internet. Un grand nombre des sites Internet concernés sont situés dans les Antilles, là où il est impossible pour le gouvernement américain, comme pour le gouvernement canadien, d'intervenir pour contrer cette activité.
C'est la réalité. Certes, d'aucuns vont faire valoir que nous ne faisons qu'accroître la possibilité que des gens deviennent des joueurs compulsifs. Je ne pense pas que ce soit le cas du tout. De tels paris existent à l'heure actuelle, et ce, entièrement sous l'emprise du crime organisé, pour autant que nous puissions le savoir.
Nous souhaitons priver le crime organisé de ce pactole. Ce serait une bonne façon de diminuer les revenus qu'il tire de cette activité et de les acheminer, dans notre cas, vers les gouvernements provinciaux. Permettons-leur d'utiliser ces revenus pour financer les opérations gouvernementales.
La seconde raison qui m'a amené à me faire le champion de cette mesure, c'est son potentiel de création d'emplois. Évidemment, ce changement engendrerait des revenus considérables pour les provinces, mais cela se traduirait aussi par des emplois créés au niveau fédéral.
En septembre dernier, l’Association canadienne du jeu, qui réunit un certain nombre de groupes de l’industrie du jeu au pays, a réalisé une analyse économique de ce qui se produirait si cette loi était adoptée au Canada et que nous autorisions ce type de jeu. Cela m’intéresse tout particulièrement parce que la ville de Windsor a l’un des plus importants casinos au pays; je crois que c’est le plus grand, mais il y en a peut-être un ou deux de la même taille.
L’association estimait qu’entre 150 et 250 emplois seraient créés ou protégés au casino de Windsor, et il s'agit ici d’un seul casino. Certains emplois seraient sauvés parce qu’il y a eu des mises à pied récemment à cause de la concurrence de nos voisins américains et simplement en raison du ralentissement économique récent, mais nous protégerions ces emplois et nous pourrions même en créer de nouveaux.
L’association a effectué une analyse similaire pour les casinos de qui, détail intéressant, est situé dans la circonscription du , et elle a obtenu des chiffres similaires pour ce qui est des emplois qui seraient protégés ou créés. Cela vaut également pour diverses autres régions en Ontario et ailleurs au pays.
De ce point de vue, c’est très logique, non seulement parce que cette activité générerait des revenus pour les provinces, mais aussi parce qu'elle permettrait de créer des emplois subalternes.
J’ai discuté avec certains de mes collègues qui ont des casinos à vocation caritative dans leur circonscription. Ils sont d’avis que cela produirait un effet similaire. Certains de ces établissements sont situés le long de la frontière, et nous attirons beaucoup d'Américains. Au casino de Windsor, par exemple, selon les estimations, de 75 à 80 p. 100 des recettes sont attribuables à la fréquentation américaine. Cela est vrai même pour certains casinos à vocation caritative, et c’est certainement vrai à Niagara.
Ce qui compte, c’est que la reconnaissance de ce type de jeu attirerait des touristes au Canada. Les gens viendraient. Je raconte toujours ce que j’ai vu quand j’étais à Las Vegas pendant l’un des tournois nationaux de basket-ball. J'étais assis à l’hôtel Caesars, à même le sol, avec tous ces étudiants qui suivaient le match, sachant qu’ils avaient parié sur son issue. C’est le genre de tourisme que nous attirerions de ce côté-ci de la frontière.
Permettez-moi de parler des appuis que nous avons reçus. J’ai déjà dit que l’Ontario et la Colombie-Britannique ont toutes deux réclamé cette modification au gouvernement fédéral. Un certain nombre de municipalités, dont les villes de Niagara Falls et de Windsor, l’Association canadienne du jeu, la Saskatchewan Indian Gaming Authority, la Société des loteries de l’Atlantique, la Nova Scotia Gaming Corporation, la Société des loteries et des jeux de l’Ontario, et la Saskatchewan Gaming Corporation ont toutes manifesté leur appui. Elles savent bien quels seraient les effets, puisqu’elles œuvrent dans ce secteur de l’économie, et elles souhaitent l'adoption de ce projet de loi.
Je résume les raisons pour lesquelles il convient d’appuyer ce projet de loi. Il porterait un coup au crime organisé et pourrait créer des emplois bénéfiques à notre économie. Il produirait aussi des revenus supplémentaires pour les provinces. Cette modification est très simple. Il est facile de comprendre ce que nous faisons et pourquoi, et je demande à tous les députés d’appuyer ce projet de loi.
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Madame la Présidente, j'ai le plaisir d'appuyer le projet de loi . C'est un projet de loi d'initiative parlementaire qui a été présenté à la Chambre par le député de le 28 septembre 2011.
Le projet de loi vise à autoriser une province ou un territoire à permettre les paris sur une manifestation sportive.
Pour mieux comprendre comment ce projet de loi modifierait la structure des dispositions régissant actuellement les paris, je vais passer brièvement en revue l'historique de la législation canadienne dans ce domaine.
Comme les députés l'auront remarqué, les dispositions du Code criminel sur les jeux de hasard sont un peu difficiles à lire et à comprendre. Néanmoins, une lecture attentive montre que l'idée de base est d'interdire toutes formes de jeu de hasard à l'exception de celles qui sont expressément autorisées par le Code criminel.
[Français]
Le Parlement a autorisé de telles exceptions. On peut penser par exemple aux paris privés entre les particuliers qui ne se livrent d'aucune façon à l'entreprise des parieurs. Au Canada, il existe également un système de paris mutuels sur les courses de chevaux exploités par des associations de course. Il existe aussi des loteries qu'exploitent les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu'un éventail plus réduit de loteries qu'exploitent des organismes ayant reçu une licence du gouvernement provincial ou territorial, comme des organismes de charité, par exemple.
Le Parlement a aussi autorisé, à certaines conditions, l'exploitation de loteries sur les navires de croisières internationales se trouvant en eaux canadiennes.
[Traduction]
Le Parlement a inclus des dispositions sur le jeu dans le tout premier Code criminel adopté au Canada en 1892. Les infractions prévues comportaient certaines exceptions, essentiellement pour les paris sur les courses de chevaux. Les dispositions ont été modifiées dans les années 1920 pour ajouter une exception visant le pari mutuel sur les courses de chevaux. C'est ainsi qu'il est devenu possible de mettre en commun la totalité de l'argent parié sur une course de chevaux, les gagnants se partageant la mise en fonction du montant qu'ils avaient parié sur un cheval ayant terminé à une position gagnante.
Un changement très important a été apporté en 1969 aux dispositions sur le jeu. Les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral ont alors été autorisés à exploiter toute une gamme de loteries. Cette mesure est venue presque immédiatement après la réintroduction des loteries légales dans certains États américains.
En 1985, le Parlement a retiré du Code criminel les autorisations qui existaient depuis 1969 et qui permettaient au gouvernement fédéral d'exploiter une loterie, ainsi que les autorisations qui existaient depuis 1983 et qui lui permettaient d'exploiter une entreprise de paris. Cela a laissé le secteur des loteries exclusivement aux gouvernements provinciaux et territoriaux et à leurs titulaires de licences.
[Français]
C'est en 1998 que le Parlement a autorisé les navires de croisières internationales à continuer d'exploiter leurs loteries lorsqu'ils entrent dans les eaux canadiennes jusqu'au premier port d'escale, à certaines conditions. Cette modification a été apportée à la demande des provinces, afin d'encourager les navires de croisières internationales à naviguer jusque dans les ports canadiens.
Certaines provinces offrent à leurs résidants un genre particulier de pari sportif, une forme de loterie pour laquelle le parieur doit sélectionner un certain nombre de parties et prédire correctement l'issue des parties sélectionnées.
[Traduction]
Le projet de loi permettrait à une province ou à un territoire de mettre sur pied une loterie prévoyant des paris sur une seule manifestation sportive. Si le projet de loi C-290 est adopté, j'ignore si des parieurs continueraient à parier sur les résultats de plusieurs manifestations sportives, mais j'imagine que la vaste majorité d'entre eux préféreraient parier sur les résultats d'une seule manifestation sportive.
Bien entendu, il reviendrait à chaque province et territoire de décider s'ils veulent conduire des paris sur une seule manifestation sportive. Ce sera leur décision.
En vertu de l'article 207 du Code criminel, une province peut exploiter une loterie qui utilise un ordinateur, mais elle ne peut délivrer à d'autres des licences pour le faire puisque les paris sur une seule manifestation sportive se feraient nécessairement au moyen d'un ordinateur. Les provinces et les territoires eux-mêmes devraient conduire les paris sur les résultats d'une seule manifestation sportive puisqu'ils ne peuvent accorder de licence à quelqu'un d'autre pour mettre sur pied une loterie qui utilise un ordinateur.
[Français]
Je tiens à mentionner qu'un gouvernement provincial ou territorial pourrait choisir d'installer une exploitation de paris unisport dans un casino ou un hippodrome, par exemple, et partager les profits issus de ces paris comme bon lui semble. Encore une fois, de telles décisions relèvent des provinces et des territoires; c'est leur décision. Je présume qu'ils et elles prendraient leur décision en tenant compte des valeurs et des aspirations de leurs résidants, notamment en gardant à l'esprit les mesures nécessaires pour prévenir le jeu compulsif.
[Traduction]
Je peux comprendre que ce n'est pas tout le monde qui croit que le jeu est fait pour eux. Toutefois, à mon avis, il est préférable — et de loin — d'autoriser les paris sur les résultats d'une seule manifestation sportive dans le cadre d'une loterie provinciale que dans le contexte dans lequel de tels paris se font à l'heure actuelle. Parier avec des parieurs aux livres illégaux, c'est financer le crime organisé.
Le projet de loi se veut une solution à ce problème, car il donnerait aux provinces et aux territoires le choix, s'ils le veulent, de rejoindre les rangs de pays tels que l'Angleterre, où les paris sur une seule manifestation sportive sont légaux. Je souligne que les provinces et les territoires pourraient prendre cette décision selon les circonstances qui leur sont propres.
Les provinces et les territoires sont mieux placés pour déterminer l'acceptation au sein de la population des paris sur une seule manifestation sportive et mettre en oeuvre des mesures visant à promouvoir les paris responsables. Ils exploitent depuis des dizaines d'années des loteries de toutes sortes, allant des billets de loterie aux machines à sous dans les casinos et aux jeux sur table en passant par les paris sur les résultats de multiples manifestations sportives.
Pour toutes les raisons que j'ai mentionnées, j'appuie le projet de loi d'initiative parlementaire et je voterai en faveur de cette mesure législative.
:
Madame la Présidente, je remercie le Parti libéral de me permettre d'intervenir plus tôt afin que je puisse me rendre à une autre réunion. J'apprécie l'esprit de camaraderie qui règne à la Chambre.
Il est important de reconnaître le travail qu'a accompli le député de dans le dossier du . Je le félicite de son travail. Il avait déjà présenté ce projet de loi et le présente à nouveau, et il arrive juste à point.
Dans le contexte des projets de loi d'initiative parlementaire que nous pouvons présenter à titre de députés, ce projet-ci est particulièrement important parce qu'il porte sur l'économie actuelle. Cette mesure fournirait des revenus supplémentaires à l'industrie du jeu. Et il ne faudrait pas sous-estimer la question du crime organisé. Nous sommes inquiets pour les joueurs compulsifs, mais nous savons que les paris sportifs se déroulent aussi dans des réseaux clandestins, au Canada comme ailleurs dans le monde. Un des effets particulièrement importants de cette mesure est qu'elle réduirait les revenus du crime organisé.
Il est tout à fait approprié que le député de agisse dans une perspective locale, puisqu'il y a justement un casino à Windsor. Des gens profitent des paris sportifs qui se déroulent aux États-Unis. Certains vont à Las Vegas ou dans d'autres villes où ils peuvent s'adonner au jeu. Cette mesure serait avantageuse parce que, comme le dollar canadien est élevé en ce moment, les États-Unis nous font une chaude concurrence. De plus, les États-Unis mettent en place des mesures afin d'imposer les Canadiens, sans oublier les questions liées aux frontières.
L'industrie touristique connaît des revers. La mise en place de la taxe harmonisée a eu une influence négative sur le tourisme au Canada, tout comme l'abandon du remboursement de la TPS. Il faut donc être conscients que cette mesure pourrait nous aider à concurrencer les États-Unis sur le marché du jeu dès maintenant. Les États-Unis ont fait des démarches en vue d'organiser des centres de paris sur une épreuve sportive, mais cela ne s'est pas encore concrétisé, sauf au Nevada.
D'un point de vue plus global, le député de joue son rôle de porte-parole de l'opposition officielle en matière de justice, puisqu'il propose une façon de s'attaquer au crime en réduisant les revenus que produit l'économie clandestine. Je le félicite pour ces deux aspects, et je tiens à souligner son excellent travail.
L'importance des paris sportifs ne doit pas être sous-estimée. Nous ne connaissons même pas l'ampleur des activités du crime organisé et des paris sportifs illégaux. Des études ont été faites, mais leurs conclusions varient énormément. Certains disent que les paris représentent une industrie de 80 milliards de dollars à 380 milliards de dollars par année. L'écart entre ces deux chiffres est significatif, mais il n'en demeure pas moins qu'il s'agit de sommes très importantes. Même si nous pouvions aller chercher seulement une fraction de cet argent, ce serait bien, non seulement au niveau de l'emploi mais aussi parce que l'on priverait le crime organisé d'une source supplémentaire de revenus. Je pense que c'est ce que souhaitent les Canadiens.
Il importe de renvoyer cette mesure au comité qui, je l'espère, pourra s'en occuper très rapidement. Le plus tôt sera le mieux.
Je viens de la région frontière de Windsor et du comté d'Essex et je suis à même de constater les difficultés liées à l'économie. Je note que les TCA, la ville de Niagara Falls, la ville de Windsor, la Canadian Gaming Association, la Société des loteries et des jeux de l'Ontario et plusieurs autres associations provinciales appuient le projet de loi. L'application de cette mesure est un aspect important. Chaque province aurait la latitude de prendre sa propre décision. J'espère que l'Ontario va profiter sans tarder de cette occasion.
Pour ce qui est des défis que doit relever une ville frontière, cette initiative donnerait un bon coup de pouce à une région qui a perdu un grand nombre d'emplois. Je siégeais au conseil municipal il y a plusieurs années, à l'époque où nous avons tenté de diversifier l'économie de Windsor et du comté d'Essex en faisant la promotion du tourisme. Nous avons connu du succès avec plusieurs sites, mais nous avons aussi dû relever d'autres défis. Après les attentats du 11 septembre, des changements importants sont survenus à la frontière. Il est maintenant plus difficile de franchir la frontière. Cette situation touche les Américains qui viennent au Canada et aussi les Canadiens qui se rendent aux États-Unis. Nous devons payer des taxes supplémentaires et autres choses du genre. Nous avons donc dû faire face à d'autres problèmes.
Les Américains disent qu'ils ont le sentiment d'être harcelés lorsqu'ils vont et viennent à la frontière, et ce même par leurs propres douaniers. Ce qui s'est produit c'est que nous sommes victimes du dollar artificiellement élevé, à cause de l'important volume actuel des exportations de l'industrie pétrolière. La valeur du dollar canadien était d'environ 60 ¢ à l'époque où nous avons mis en place une stratégie de promotion du tourisme. Or, elle est maintenant égale ou supérieure à la valeur du dollar américain. C'est une hausse importante en peu de temps.
On pourrait penser qu’une période de huit à dix ans n’est pas bien longue, mais elle l’est quand on a investi dans une petite entreprise ou dans le secteur touristique. Ce projet de loi constituera un stimulant qui nous aidera à attirer des visiteurs.
L’un des avantages à noter de cette mesure législative, c’est qu’elle reconnaît que le monde évolue. Lorsque nous avons construit un casino à Windsor, il n’y avait pas de concurrence de l’autre côté de la rivière, mais ce n’est plus le cas maintenant. Plusieurs casinos ont ouvert à Detroit. Il y en a précisément trois, sans compter les casinos autochtones établis ailleurs au Michigan. Nous avons une série de concurrents dont nous devons tenir compte.
En fait, il me suffit d’aller jusqu’au bout de ma rue et de regarder sur l’autre rive de la rivière Detroit, deux milles plus loin. Je peux voir l’un des casinos. Juste en face du casino de Windsor, le Caesars, il y a le casino Greektown et, non loin de là, le MGM Grand. Par conséquent, il y a là une réalité importante en matière de concurrence. Le fait d’offrir un produit différent pourrait contribuer dans une large mesure à la protection des emplois et nous permettre d’attirer davantage de visiteurs américains.
L’un des avantages de la vie dans une collectivité frontalière, c’est qu’on peut aller souvent de l’autre côté de la frontière pour trouver différents produits ou pour se divertir. Par exemple, je vais assister à des parties des Lions de Detroit. Je passe régulièrement la frontière pour assister à des manifestations sportives aux États-Unis. Les Canadiens vont là assez souvent. Beaucoup d’habitants de Windsor vont voir les Tigers, les Pistons, les Lions et d’autres pour se divertir.
Nous ferions la même chose de notre côté en offrant un produit différent. Le projet de loi du député de est très opportun puisque nous venons de voir l’Ohio entrer aussi dans ce marché. L’Ohio a ouvert deux casinos qui nous ont enlevé l’avantage de la destination qui jouait souvent un rôle important. Beaucoup d’autocars remplis de gens de l’Ohio venaient chez nous parce que nous offrons un meilleur service au casino de Windsor. Le Caesars est vraiment bien coté, et c’est le seul qui existe hors des États-Unis. La société propriétaire a fait un investissement pour offrir des spectacles sur scène et a pris d’autres initiatives pour renforcer l’économie et garder les emplois du casino de Windsor. Les gens de l’Ohio montaient à bord d’un autocar et acceptaient d’aller un peu plus loin de l’autre côté de la frontière pour obtenir un meilleur produit.
Aujourd’hui, nous devons nous démener pour les faire venir parce qu’ils préfèrent rester chez eux. Ils ne se disaient pas nécessairement: « Allons au casino. Irons-nous à Detroit ou à Windsor? Lequel choisirons-nous? » avant de grimper dans un autocar ou de prendre le volant de leur voiture afin de venir à Windsor. La décision était plus facile parce qu’ils devaient de toute façon faire l’effort de venir de l’Ohio. Le projet de loi nous donne l’occasion de rétablir cet avantage.
Nous avons un certain nombre de possibilités qui devraient se matérialiser dans les prochaines années et qui amélioreront le transport entre Chicago et Detroit. Nous ne pouvons pas sous-estimer ce marché. Des dizaines de millions de personnes vivent dans cette région. En ce moment, ces gens sont en train de faire avancer le projet d’un train à grande vitesse. Je m’attends à ce que l’adoption de ce projet de loi nous donne un avantage qui nous permettrait d’attirer des gens de Chicago dans notre ville. C’est un marché que nous n’avons pas exploité jusqu’ici, mais nous devrions peut-être le faire. Il ne se trouve qu’à cinq heures de chez nous.
Le député de mérite des félicitations pour cette initiative parce qu’il utilise son temps à la Chambre des communes pour essayer de prendre de meilleures décisions économiques et de favoriser la justice sociale en s’attaquant au crime organisé. Je le félicite pour cela. Nous avons besoin ici de plus d’efforts en ce sens.
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Madame la Présidente, j'abonde dans le sens de mon collègue qui vient de prendre la parole. Je félicite le d'avoir étudié attentivement cette question d'importance pour les Canadiens.
Nous voterons en faveur de ce projet de loi à l'étape de la deuxième lecture, afin de le renvoyer à un comité parlementaire qui procédera à un examen approfondi et entendra des témoignages.
Au Canada, le jeu est une activité bien réglementée qui est régie par le Code criminel, lequel en énonce les paramètres. Comme mon collègue l'a mentionné plus tôt dans le débat, jusqu'en 1985, le gouvernement fédéral participait directement à la gestion des loteries. Il a ensuite délégué cette responsabilité aux provinces en vertu d'une entente fédérale-provinciale, et ce sont elles qui perçoivent maintenant les recettes qui en résultent. Par conséquent, même si le gouvernement du Canada conserve sa responsabilité législative en matière de droit pénal, il incombe aux provinces de délivrer les permis et de réglementer toutes les formes légales de jeu, pourvu que ces activités relèvent du champ d'application du Code criminel.
Les paris sportifs sont actuellement régis par l'alinéa 207(4)b), que le projet de loi d'initiative parlementaire du député vise à modifier. Cet alinéa définit le terme « loterie » et interdit expressément aux provinces de permettre des paris sur « une course ou un combat ou sur une épreuve ou une manifestation sportive ».
En réaction à cette interdiction, les provinces ont longtemps offert, par l'intermédiaire de leurs sociétés de jeux de hasard, des paris multiples sur les manifestations sportives. Les gens peuvent ainsi parier sur les résultats de trois manifestations sportives ou plus. Pensons à PRO-LINE, qui a la faveur de millions de Canadiens et leur permet de parier sur des manifestations sportives partout dans le monde, qu'il s'agisse de la Ligue nationale de hockey, de l'Association nationale de basket-ball ou de la Premier League de soccer au Royaume-Uni, qui est très populaire chez moi.
Ces paris permettent aux gens de choisir les résultats de trois manifestations sportives ou plus, en tenant compte des cotes publiées à l'avance par la société provinciale des jeux de hasard. Pour gagner, une personne doit avoir fait les bonnes prévisions pour tous les résultats. Aux yeux de millions de Canadiens, c'est une activité amusante qui leur permet de prendre part davantage au sport qu'ils regardent ou suivent.
Les jeux de hasard réglementés constituent une activité légitime et dûment admise, dont la fraude est exclue et qui rapporte des recettes substantielles aux administrations publiques.
Le projet de loi vise à supprimer la disposition du Code criminel qui interdit actuellement les paris sur une seule manifestation sportive. Il permettrait aux provinces de créer un environnement de jeu réglementé et conforme à leur offre actuelle de jeux de hasard. Pour ce qui est des gens, ce changement leur permettrait de parier sur un match, au lieu de devoir parier sur trois matchs ou plus, pourvu que les cotes soient déterminées à l'avance et publiées.
Mon collègue le a indiqué que plusieurs provinces souhaitent voir cette modification apportée au Code criminel. Par exemple, deux provinces, l'Ontario et la Colombie-Britannique, sont allées jusqu'à écrire au ministre fédéral de la Justice.
Pourquoi appuyer ce changement? Il y a beaucoup de jeux de hasard illégaux au Canada. Dans certains cas, il s'agit de paris portant sur une manifestation sportive unique. Des millions de dollars sont dépensés illégalement sur de tels paris, qui sont souvent gérés par le crime organisé ou par des preneurs de paris. Tout se fait dans la clandestinité et sans être réglementé.
La technologie joue aussi un rôle dans la nouvelle réalité des jeux de hasard. Les députés ne seront pas surpris si je leur dis que le monde interlope s'adapte très rapidement aux nouvelles technologies ayant recours à Internet pour exploiter des jeux de hasard illégaux et faire de l'argent. Les paris sportifs illégaux sont beaucoup trop répandus en Amérique du Nord.
On ne connaît pas l'ampleur du marché des paris illégaux, mais certains rapports laissent entendre qu'il est énorme. J'en citerai quelques-uns.
Selon la National Gambling Impact Study Commission des États-Unis, le marché des paris sportifs illégaux vaut entre 80 et 380 milliards de dollars par année aux États-Unis. Le député de a déjà mentionné ces chiffres.
Selon un rapport annuel du Service canadien de renseignements criminels, « les paris sportifs illégaux existent dans chaque région du Canada ». D'après ce rapport, les jeux de hasard financent les activités illégales et légales des groupes criminels organisés. On peut y lire ceci:
L'ampleur du marché des paris sportifs illégaux au Canada est inconnue, mais on estime qu'elle est considérable. Si l'évaluation qui en est faite aux États-Unis est exacte, il est raisonnable de penser que ce marché vaut entre 10 et 40 milliards de dollars au Canada.
Ces chiffres illustrent la gravité du problème et nous font comprendre qu'il faut d'agir.
La réglementation des jeux de hasard permet aux Canadiens de jouer légalement. Il faut reconnaître également, en toute franchise, que le jeu est une source considérable de revenu pour les gouvernements. Les paris illégaux constituent une perte. Les provinces pourraient donc se servir des recettes de ces activités pour accroître et améliorer les services offerts aux citoyens.
Pour lutter contre les jeux de hasard illégaux, il semble raisonnable de modifier le Code criminel pour permettre aux provinces de réglementer les paris sur une manifestation sportive. Cette modification aurait pour effet de légaliser une pratique courante et de priver le crime organisé d'une source de revenu.
Bien que les paris sur une manifestation sportive ponctuelle soient illégaux dans la majorité des pays à l'heure actuelle, c'est une entreprise en plein essor dans d'autres régions du monde. Les jeux en ligne sont réglementés et légaux dans de nombreux pays, qui profitent de l'augmentation des recettes fiscales et des profits. Les paris en ligne se portent surtout sur les sports et les courses de chevaux.
Je crois que ce projet de loi alimente la discussion, car il traite d'une importante réalité au Canada, à savoir l'existence de paris légaux et illégaux et la nécessité de nous attaquer aux paris illégaux.
Je me rends compte également que des Canadiens et peut-être aussi des députés s'opposent, pour diverses raisons, aux jeux de hasard, quels que soient les circonstances. Ils estiment avoir des préoccupations raisonnables. Comme dans bien des activités, il y a des dangers associés aux jeux de hasard. Nous connaissons tous des cas où la dépendance au jeu a entraîné des conséquences graves et profondes, ou nous avons tous entendu des histoires de ce genre. La dépendance au jeu peut dominer la vie d'une personne. Elle peut mener à la perte d'emploi, briser des familles et conduire à la ruine financière. Nous devons être sensibles à ces préoccupations. Pour la vaste majorité des Canadiens, les jeux de hasard sont toutefois une activité amusante et inoffensive.
Dans ma province, l'Île-du-Prince-Édouard, l'un des grands événements de l'été est notre célèbre Gold Cup and Saucer. Il s'agit d'une des plus grandes courses sous harnais au monde, qui a attiré des milliers de touristes au fil des ans. C'est un spectacle formidable, une excellente attraction touristique et une source d'activité importante pour l'économie locale de Charlottetown. Tom Mullaly et son équipe du Red Shores Hippodrome et Casino ont fait un travail remarquable pour préserver et améliorer cette grande tradition à l'île.
Je vais appuyer ce projet de loi à l'étape de la deuxième lecture et j'espère que tous les députés feront de même. Il sera bon d'avoir la possibilité de convoquer des témoins au comité pour mieux comprendre les problèmes liés aux jeux de hasard au Canada. Nous aurons peut-être aussi la chance d'entendre le témoignage de gens qui ont des réserves à l'égard de ce projet de loi. Il faut recueillir tous les points de vue sur le sujet avant de nous prononcer. Je suis certain que le parrain du projet de loi est d'accord avec moi là-dessus.
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Madame la Présidente, j'ai l'honneur d'appuyer le projet de loi d'initiative parlementaire .
Actuellement, le Code criminel autorise seulement les provinces et les territoires à organiser des paris sur les résultats de plusieurs manifestations sportives. Cette forme de pari est parfois appelée « pari progressif ». Par contre, à l'heure actuelle, une province ou un territoire ne peut pas organiser des paris sur les résultats d'une seule manifestation sportive.
Le projet de loi d'initiative parlementaire , présenté par le député de , vise à moderniser l'article 207 du Code criminel, qui contient les dispositions concernant les loteries, en autorisant les provinces et les territoires à organiser, sur leur territoire de compétence, des paris portant sur une seule manifestation sportive; par exemple, une seule partie de hockey.
Le projet de loi donnerait à chaque province ou territoire le droit d'organiser des paris portant sur une seule manifestation sportive, et le cas échéant, de déterminer si les paris seront effectués par téléphone, par Internet ou en personne dans un établissement. C'est précisément sur ce genre de processus décisionnel provincial et territorial que porte l'article 207 du Code criminel, qui permet à une province ou à un territoire de choisir d'autres formes de loterie, telles que les terminaux de loterie vidéo, ou TLV, et les machines à sous.
Aux termes des dispositions du Code criminel sur les loteries, seul un gouvernement provincial ou territorial peut exploiter une loterie qui utilise un ordinateur, une machine à sous ou un appareil vidéo. La province ou le territoire ne peut pas délivrer de licence à quelqu’un d’autre pour le faire.
Actuellement, certaines provinces placent des terminaux de loterie vidéo et des machines à sous dans une installation à terre, comme un casino, les locaux d’une piste de courses, un bar-salon ou un pub. De la même façon, aux termes du projet de loi , une province ou un territoire pourrait situer une installation de paris sportifs dans un casino, les locaux d’une piste de courses ou à tout autre endroit jugé propice.
Aux termes de l’article 207 du Code criminel, une province ou un territoire peut aussi actuellement exploiter une loterie en coopération avec une autre province. Les provinces et territoires se sont prévalus de cette autorisation pour collaborer et offrir des loteries nationales comme le Lotto 6/49. Une collaboration semblable entre administrations serait possible en vertu des modifications proposées dans le projet de loi pour des paris sportifs. Une province ou territoire pourrait choisir de collaborer avec une autre province ou un autre territoire.
De la même façon, il reviendrait aux provinces ou aux territoires de consulter les organisations sportives pour s’assurer de l’intégrité de la partie sur laquelle les paris sont proposés. Ce serait aussi à eux de consulter les fournisseurs de services pour problèmes de jeu pour s’assurer que les adeptes des paris sportifs jouent de façon responsable.
J’ai parlé aujourd’hui des paris sportifs qui seraient proposés par une province ou un territoire comme une loterie en vertu de l’article 207 du Code criminel du Canada. Il vaut la peine de rappeler que l’article 204 du Code criminel autorise déjà tout pari, pourvu qu’il soit fait entre personnes qui ne sont pas engagées dans une entreprise de parieurs. Au Canada, nous avons la liberté de dépenser notre argent pour un pari si nous en avons envie, pourvu qu’il s’agisse d’un pari avec un autre particulier qui n’a aucun lien avec une entreprise de parieurs.
Le Parlement ne s’est jamais préoccupé des paris entre particuliers. Il s’est plutôt intéressé aux preneurs aux livres illégaux qui encouragent les parieurs en leur offrant du crédit et qui exigent des taux d’intérêt exorbitants sur les dettes qu’ils peuvent contracter. Le Parlement devrait continuer à se préoccuper de ces activités illégales qui ont un lien avec le crime organisé, comme le député de l’a fait remarquer avec raison.
Si une province ou un territoire décide d'exploiter une loterie en vertu de la modification proposée dans le projet de loi , cela bénéficierait aux parieurs qui souhaitent miser sur un seul sport, mais qui ont de la difficulté à trouver une personne qui tiendra le pari proposé. En outre, dans les provinces et les territoires qui choisiraient d'autoriser la tenue de paris pour des manifestations unisport, les personnes qui engagent actuellement des paris auprès de preneurs aux livres clandestins pourraient parier dans le cadre d'un système légal, administré par leur province ou leur territoire. Les profits tirés des paris dans le cadre d'une exploitation de paris unisport soutiendraient des programmes et des services provinciaux au lieu d'être acheminés au crime organisé par des preneurs aux livres clandestins.
Les provinces et les territoires exploitent depuis de nombreuses années une grande variété de loteries. Il serait logique d'élargir l'éventail des loteries qu'ils ont le droit exploiter afin que celles-ci englobent les paris unisport.
Enfin, il est fort sensé de garder les dollars des parieurs canadiens dans une province ou un territoire plutôt que d'envoyer l'argent à des preneurs aux livres clandestins au Canada ou ailleurs, ou encore à des sites Internet de paris à l'étranger fréquentés par des parieurs canadiens qui ne se soucient pas de la légalité de ces sites étrangers dans le pays hôte. Le projet de loi permettrait de corriger cette situation et constituerait un pas dans la bonne direction.
C'est pour toutes ces raisons que j'appuie le projet de loi et que je voterai en faveur de celui-ci.
Les provinces et les territoires ont l'expérience voulue pour offrir cette forme de pari, si leurs électeurs en veulent. D'un autre côté, si une province ou un territoire préfère ne pas s'aventurer sur ce terrain, la décision lui revient, car cela fait partie de sa compétence constitutionnelle.
J'appuie ce projet de loi d'initiative parlementaire. À mon avis, il répond à une demande croissante pour la modernisation de la disposition concernant la « loterie » dans le Code criminel. Il reflète la réalité du XXIe siècle.
Voilà pourquoi j'appuie le projet de loi. Je félicite le député de d'avoir soulevé cette importante question.