La Chambre reprend l'étude de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet du budget dans ma toute première intervention à la Chambre des communes. Permettez-moi d'abord de vous féliciter pour votre nomination au fauteuil.
Je remercie les citoyens de de m'avoir accordé leur confiance pour les représenter à Ottawa.
Le 2 mai, j'ai dit que j'allais représenter le bon sens des gens ordinaires à la Chambre des communes, et je prends cet engagement une fois de plus aujourd'hui.
Je remercie tous les bénévoles qui ont travaillé d'arrache-pied pour me faire élire. Je tiens à remercier tout particulièrement mon bon ami et directeur de campagne, Matthew Barker; mon agent officiel, Tyler Schulz; mon coordinateur des bénévoles, Joe Verhulst; ma directrice de bureau, Audrey Green; mon directeur des panneaux, Jeremy Giesbrecht; et les centaines d'autres personnes qui ont fait en sorte qu'un candidat conservateur soit élu dans la circonscription de .
Je tiens également à remercier mon épouse, Lisa, et mon fils, Maclean, pour leur amour et leur soutien constants. Je ne serais pas ici sans eux. Je remercie aussi mes soeurs et mes beaux-frères, ainsi que mes parents qui m'ont appuyé dans tout ce que j'ai choisi d'entreprendre, y compris cette récente expérience.
Je remercie les nombreux députés qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour me faire savoir combien Chuck Strahl était aimé lorsqu'il siégeait dans cette enceinte. Comme beaucoup de députés me l'ont rappelé, il me sera difficile de le remplacer. Et puisque beaucoup de députés me l'ont demandé, je leur réponds que je suis bel et bien capable de chanter, moi aussi, quoique mon père dirait qu'il a une voix meilleure et plus grave.
Je remercie l'ancien député Grant McNally, qui m'a recruté dès l'âge de 20 ans, ainsi que le député actuel de , qui m'a intégré à son personnel en tant que chef de cabinet, en 2004, et m'a donné l'occasion de travailler pour lui et d'être aux premières loges pour observer un bon député à l'oeuvre.
est une magnifique et grande circonscription de 30 000 kilomètres carrés. J'oserais dire que c'est la circonscription la plus impressionnante de tout le Canada. J'invite mes collègues de la Chambre et tous les Canadiens à la visiter. Je peux assurer aux gens que s'ils se rendent dans cette belle région de notre pays, ils y reviendront par la suite encore et encore.
C'est un honneur de prendre la parole au sujet du budget aujourd'hui. En tant que candidat conservateur, j'ai fait campagne en préconisant l'allègement du fardeau fiscal pour créer des emplois et stimuler la croissance et je suis fier de voir que nous avons livré la marchandise conformément à nos promesses électorales. Nous avions promis des sommes additionnelles pour les personnes âgées les plus vulnérables et nous avons tenu notre promesse. Nous avions promis des crédits d'impôt pour l'enseignement des arts aux enfants, pour les aidants naturels ainsi que pour les pompiers volontaires et nous avons tenu notre promesse. Nous avions promis de maintenir un faible fardeau fiscal, ce dont aucun autre parti dans cette enceinte n'a parlé, pendant la campagne, et nous avons tenu notre promesse.
Je souligne que l'opposition officielle et le Parti libéral ont réitéré, pendant la campagne et dans les débats aux Communes, leur désir d'augmenter le fardeau fiscal des créateurs d'emplois. Cependant, permettez-moi de transmettre aux députés le point de vue d'un organisme sans but lucratif de ma circonscription à ce sujet.
Je vous lis une lettre de la chambre de commerce de Chilliwack. Elle a été envoyée à mon prédécesseur, Chuck Strahl, le 2 mars, il y a seulement trois mois. Pour éviter toute confusion et pour qu'on ne m'accuse pas d'en avoir trahi le sens, je vous la lis en totalité. Voici la lettre.
« Cher Monsieur Strahl,
« Au nom de la Chambre de commerce de Chilliwack, je vous écris afin de vous faire savoir à quel point il est important de protéger la prospérité des entreprises dans votre circonscription en veillant à ce que le gouvernement tienne sa promesse de réduire le taux d'imposition des entreprises.
« Les programmes de stimulation économique du gouvernement prenant fin cette année, les réductions d'impôt sont particulièrement importantes en ce qu'elles dégageront du capital qui permettra de faire prospérer les entreprises canadiennes et l'économie du pays. La majorité des parlementaires ont appuyé cette stratégie dans deux budgets fédéraux depuis qu'elle a été créée en 2007.
« En date du 1er janvier 2011, le taux fédéral général d'imposition des sociétés est passé de 18 p. 100 à 16,5 p. 100, et devrait encore être réduit de 1,5 point de pourcentage en 2012. Une fois mise en oeuvre, cette réduction de trois points de pourcentage permettra aux entreprises de la Colombie-Britannique de réaliser chaque année des économies de quelque 400 millions de dollars, de l'argent qu'elles pourront investir pour accroître leurs opérations et créer des emplois.
« Aujourd'hui, certains politiciens demandent qu'on annule ces réductions d'impôt et que le gouvernement affecte l'argent qui serait ainsi perçu en plus à de nouvelles dépenses. Or, la Chambre de commerce de Chilliwack est convaincue que cela ferait obstacle à la création d'emploi et à l'investissement dans les entreprises de Chilliwack. Les chefs politiques doivent tenir leurs promesses. Les entreprises de Chilliwack et d'un bout à l'autre du pays ont fait des investissements parce qu'elles croyaient que le taux d'imposition allait baisser.
« En changeant soudainement de cap, le gouvernement romprait la promesse qu'il a faite à des milliers d'entreprises, aux employés qui y travaillent, et aux électeurs de votre circonscription.
« Les réductions d'impôt des entreprises sont importantes pour toutes les entreprises canadiennes, les petites comme les grandes, où qu'elles se trouvent au pays, y compris à Chilliwack. Les petites entreprises sont particulièrement intéressées par la question. La plupart d'entre elles fournissent les plus grandes, et les affaires ne sont jamais aussi bonnes que lorsque les grandes entreprises ont le capital dont elles ont besoin pour acheter. L'autre avenue, celle de l'augmentation de l'impôt, les empêche au contraire d'avoir accès à ce capital. Lorsque la santé des grandes entreprises est bonne, celle des petites est à l'avenant.
« Pour vos électeurs aussi, les réductions d'impôt revêtent une importance capitale. Lorsqu'il est élevé, l'impôt des entreprises a des répercussions directes sur tous les habitants de Chilliwack: sur les familles de travailleurs, car leurs salaires sont moins élevés, sur les consommateurs, qui doivent payer plus cher pour leurs biens et services, et sur les actionnaires (dont les retraités qui détiennent des régimes de pension agréés, des REER et des fonds mutuels), car le rendement de leurs placements est inférieur.
« Je m'adresse à vous, le député de ma circonscription, et vous demande de protéger la prospérité des entreprises et des familles de votre région en insistant auprès du gouvernement pour qu'il tienne ses promesses et réduise l'impôt des entreprises. Soyez convaincu que les membres de la Chambre de commerce de Chilliwack continueront de se faire les champions d'un environnement économique fort afin que les entreprises de notre ville puissent continuer de croître, de créer des emplois et d'en faire profiter la collectivité, car nous voulons que Chilliwack soit un endroit où il fait bon vivre et élever une famille.
« Cordiales salutations.
« La Chambre de commerce de Chilliwack. »
Cette lettre n'a pas été écrite par la Chambre de commerce du Canada, même si la question touche l'ensemble du pays. Elle n'a pas été écrite par la Chambre de commerce de Colombie-Britannique, même si certains aspects bien précis du budget touchent directement cette province. Elle a été écrite par la Chambre de commerce de Chilliwack sur son papier à en-tête, et affichée sur son site Web officiel, parce que l'organisme voulait que tout le monde connaisse sa position. On parle ici d'un regroupement de PME, et non des grandes sociétés dont les députés de l'autre côté parlent sans cesse.
Certains des membres les plus éminents de la Chambre de commerce de Chilliwack sont aussi d'éminents membres de l'association locale du Parti libéral fédéral. Même eux comprennent qu'il est dans l'intérêt général que les politiques fiscales du pays avantagent les entreprises locales.
Depuis deux ans, le gouvernement conservateur fait des investissements sans précédent dans les infrastructures partout au pays, y compris — et très certainement — à Chilliwack—Fraser Canyon.
Le 27 mai, j'ai eu le plaisir de remplir mes premières fonctions officielles à titre de député et d'assister à l'ouverture officielle du nouveau pont routier du lac Kawkawa, à Hope, en Colombie-Britannique, en compagnie du maire Laurie French et du député provincial Barry Penner. Or, ce projet a été rendu possible grâce au Plan d'action économique du Canada.
J'ai été heureux de voir, dans le budget, que notre gouvernement souhaite collaborer avec les provinces et les municipalités pour offrir un programme d'infrastructure à long terme qui continuera de répondre aux besoins de nos collectivités, une initiative que la Fédération canadienne des municipalités a applaudie. Nous avons également rendu permanent le remboursement de la taxe sur l'essence et en avons doublé le montant. Nos collectivités seront ainsi certaines d'avoir les fonds voulus pour investir dans les projets d'infrastructure locaux prioritaires.
Le budget renferme encore bien d'autres éléments importants pour Chilliwack--Fraser Canyon: soutien aux secteurs agricole, forestier, minier et touristique. Il prévoit de nouveaux investissements pour répondre aux priorités des Premières nations en matière d'éducation, de services à l'enfance et aux familles, d'eau, de logement et de santé, ainsi qu'un volet pour la formation et le développement des compétences des Autochtones. Il propose aussi des mesures pour inciter les infirmières et les médecins à travailler dans des communautés rurales, comme à Lytton, Lillooet, Cache Creek et Ashcroft, pour ne nommer que celles-là.
Il y a encore beaucoup à dire au sujet du plan de réduction des impôts des conservateurs pour stimuler la croissance et l'emploi. Toutefois, je conclurai en disant que le budget est une bonne nouvelle pour le Canada, la Colombie-Britannique et la population de Chilliwack--Fraser Canyon. J'invite les députés de tous les partis à voter en faveur de celui-ci.
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Monsieur le Président, je désire vous aviser que je vais partager mon temps avec le député de .
J'ai le plaisir aujourd'hui de me lever à la Chambre pour débattre du budget de 2011, qui a été déposé cette semaine. On me permettra d'abord de remercier les électeurs du beau comté de Saint-Léonard—Saint-Michel de m'avoir donné l'occasion de les représenter une cinquième fois en neuf ans. Je dois ajouter que sans l'aide de ma famille et de mes amis, ces victoires n'auraient pas été possibles. Également, je voudrais féliciter tous mes collègues de cette Chambre de leur victoire, plus particulièrement les nouveaux élus qui pourront apprécier cette expérience « of a lifetime ».
Par ailleurs, je voudrais remercier tous les candidats s'étant présentés sous la bannière libérale qui, hélas, n'ont pas été élus. Nous apprécions leur travail, leur dévouement et leur fidélité au parti, et nous leur souhaitons meilleure chance la prochaine fois.
C'est toujours la même chose, avec les budgets déposés par le gouvernement conservateur: du déjà-vu, pour ne pas dire du réchauffé. Il n'y a aucune vision ni plan pour le futur. Mon chef, le chef du Parti libéral, l'a bien dit hier: ce budget démontre une profonde complaisance. Il ne contient aucun plan pour la création d'emplois, ni rien pour s'attaquer au déficit et réduire la pauvreté. Essentiellement, ce budget ne contient rien pour aider monsieur et madame tout le monde de ce pays qui compte sur ce gouvernement. Cependant, le budget n'oublie pas les amis du , ceux du ou du Parti conservateur.
[Traduction]
Un plan pour un pays comme le Canada nécessiterait que le gouvernement fédéral mette en place des mesures afin d'encourager les industries canadiennes à investir dans les technologies vertes, la recherche, l'innovation, l'éducation et les infrastructures correspondantes qui aideraient à promouvoir ce plan.
On ne devrait pas dépenser l'argent de façon frivole comme cela a été le cas lors des dernières années, quand la grande partie des fonds de relance a été consacrée à des publicités, des panneaux publicitaires, des sondages et des séances de photos. Ces sommes devraient essentiellement être investies, et non dépensées, dans des secteurs stratégiques cruciaux qui contribueraient à la vitalité à court et à long termes de l'économie canadienne.
[Français]
Le Canada a besoin d'une vision entrepreneuriale qui favorise la prospérité et l'égalité des chances pour tous les Canadiens. Le budget a plutôt démontré un manque de vision à long terme et ne présentait aucune nouvelle idée.
Même les regroupements de comptables ont déclaré souhaiter voir des réductions plus générales plutôt que des avantages fiscaux ciblés, lesquels ne font que contribuer à la complexité et à l'inefficacité du régime fiscal et économique du Canada. Je dirais même que si le Canada souhaite établir un cadre financier qui favorise une reprise et une croissance économique durables, il faut absolument que le régime fiscal canadien soit plus concurrentiel, plus simple et plus efficace.
Le gouvernement doit élaborer un plan crédible pour favoriser la création d'emplois. L'octroi d'un crédit temporaire à l'embauche aux petites entreprises afin d'encourager le recrutement de nouveaux employés serait un bon début. Par contre, les régions et les secteurs économiques qui éprouvent toujours des difficultés ont besoin de plus de 1 000 $, tel que mentionné dans ce budget.
Ce budget conservateur confirme toujours sa préférence pour une idéologie inflexible de droite plutôt que pour des politiques sûres fondées sur des données probantes, une préférence qui est particulièrement prononcée dans son approche face à la criminalité, à la justice, à l'environnement, à la relance économique et à la réduction du déficit.
Par exemple, ce gouvernement veut nous faire croire qu'il gère le portefeuille public avec prudence. Au contraire, depuis 2006, le gouvernement conservateur n'a pris qu'une seule année pour dépenser le plus gros excédent jamais accumulé dans l'histoire du Canada. Il a de plus réussi à créer un énorme déficit budgétaire en plus de se mériter l'honneur scandaleux d'être le plus dépensier de toute l'histoire du Canada, et ce, année après année.
L'histoire se répète. La preuve est que le premier geste que le a posé à titre de chef d'un gouvernement majoritaire fut d'augmenter le nombre de ses ministres. N'oublions pas qu'au cours de son dernier mandat, il a augmenté les budgets des dépenses des cabinets de ses ministres; le bureau du Conseil privé a vu son budget augmenter de près de 50 millions de dollars en cinq ans; le cabinet du a connu une hausse de son budget de l'ordre de 22 p. 100. Ce gouvernement a dramatiquement augmenté les dépenses publicitaires et les dépenses consacrées aux sondages d'opinion publique, des dépenses qui n'offrent rien de concret à l'économie canadienne, mais qui favorisent plutôt la réélection des conservateurs.
Les conservateurs voudraient nous faire croire qu'ils arriveront à équilibrer le budget d'ici 2015, mais, à ce jour, ce gouvernement a toujours raté ses prévisions budgétaires. En fait, la semaine dernière, le directeur parlementaire du budget a déclaré qu'un budget équilibré était peu probable avant 2017, et ce, au plus tôt.
Les conservateurs n'auraient jamais dû éliminer le Comité d'examen des dépenses du Cabinet que les libéraux avaient mis en place. Par contre, je suis très heureux de voir que, de temps en temps, ils empruntent les bonnes idées des libéraux en annonçant le retour de ce comité pour traiter de cet enjeu. Toutefois, nul comité ne peut remplacer un plan d'action.
Dans ce budget, d'autres coupures idéologiques sont prévues, principalement lorsque le gouvernement consacre moins d'argent au logement subventionné qu'il ne le faisait avant le Plan d'action économique.
On observe également des compressions globales de 300 millions de dollars, dont une baisse de 45 p. 100 au titre des logements pour les Autochtones. Cela n'est vraiment pas surprenant étant donné que leur dernière plateforme reposait sur des compressions telles que le lui-même ne pouvait expliquer, et c'est aujourd'hui qu'on en voit les résultats.
Dans leur budget, les conservateurs excluent délibérément les Canadiens à faible revenu de certaines mesures, comme le crédit d'impôt aux aidants naturels et le crédit d'impôt aux pompiers volontaires. Cette exclusion tient au fait que ces crédits d'impôt sont non remboursables et, partant, aident seulement les Canadiens qui ont gagné, au cours de l'année, un revenu suffisant pour payer de l'impôt. Je le répète, il s'agit de maigres crédits d'impôt non remboursables qui ne sont même pas disponibles pour les Canadiens à faible revenu.
De plus, les contribuables canadiens dont le revenu est de 20 000 $ et moins ou qui ont une personne à charge, soit les gens qui en auront le plus besoin, ne seront pas admissibles à une aide à titre d'aidants naturels.
En ce qui a trait à l'augmentation du Supplément de revenu garanti, elle représente environ 50 $ par mois pour les aînés. Cela n'achète même pas une tasse de café par jour. Le Canada sera confronté à de nombreux défis dans les années à venir. Les Canadiens méritent de savoir quelles compressions budgétaires seront faites pour réduire le déficit.
Une de ces compressions touche les subventions versées par vote obtenu. Il ne faut pas oublier que les règlements actuels sur le financement des partis politiques ont été mis en place pour limiter l'influence des gros bailleurs de fonds en politique et pour créer des règles de jeu équitables pour tous les partis, surtout ceux de petite taille. Il ne faut pas oublier non plus que les libéraux sont ouverts à la réforme du financement des partis politiques, à condition que ces principes soient respectés. Peu importe les modifications qui seront apportées, nous avons la certitude que le Parti libéral s'adaptera et prospérera. Nous proposerons une vision positive à long terme aux Canadiens et donnerons à nos partisans une raison de faire un don.
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Monsieur le Président, je suis ravie de prendre la parole pour commenter le budget. Premièrement, je tiens à remercier les électeurs de , qui m’ont donné leur appui. C’est encore une fois un honneur d’avoir le privilège de les représenter. C’est la deuxième fois qu’ils m’élisent comme députée au fédéral. J'ai représenté une partie de la circonscription dans le district de Grand Bank pendant 12 ans. J’ai donc encore une fois l’occasion de représenter mes électeurs.
est clairement une circonscription rurale. Elle regroupe 180 municipalités et s’étend d’un bout à l’autre de la province. Pour vraiment comprendre et apprécier cette circonscription, il faut absolument la visiter. Elle compte même huit collectivités isolées auxquelles on ne peut accéder que par traversier. Une campagne électorale dans la circonscription de Random—Burin—St. George's demande beaucoup d’énergie, en particulier pour rejoindre les citoyens de ses 180 collectivités très rurales, mais c’est une tâche importante.
C’est justement parce que ma circonscription est très rurale que je suis en mesure de jauger la pénurie d’emplois dans ces très petites collectivités et de comprendre que toute mesure mise en œuvre est susceptible d’avoir un impact sur les emplois et les services offerts dans les collectivités rurales, en particulier les services du gouvernement fédéral.
Les gens croient qu’il est très facile de réduire les services fédéraux dans les petites villes en se disant que de telles coupes ne font pas beaucoup d’éclaboussures. Ils pensent qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter de si petites collectivités et que toute opposition de leur part à la fermeture d’un établissement fédéral n’aurait pratiquement aucun impact. Ce n’est pas de cette façon qu’il faut envisager la suppression de services, particulièrement de services fédéraux.
Lorsque je constate les mesures du budget concernant le ministère des Pêches et des Océans, je ne peux qu’être surprise. Je pense cependant que l'adjectif « déçue » serait encore plus approprié, car le budget est la preuve évidente qu’on n’apprécie pas et qu’on ne comprend pas l’importance de l'industrie de la pêche pour l’économie du Canada. En effet, la pêche n’est pas importante seulement pour les économies de Terre-Neuve-et-Labrador, des provinces de l’Atlantique ou de la côte du Pacifique. Elle est aussi importante pour l’économie de l’ensemble du pays. Il est évident que toute génération de recettes dans une région donnée a une incidence sur les autres régions du Canada.
Pour le ministère des Pêches et des Océans, on propose une réduction de plus de 80 millions de dollars sur trois ans. J'estime que c'est une annonce importante; il faut y réagir, s'y pencher et la porter à l'attention de tous ceux qui sont disposés à écouter, surtout le gouvernement conservateur.
Les conservateurs ne semblent nullement comprendre à quel point les pêches sont importantes pour l'ensemble du pays, et plus particulièrement quand il est question du poisson en tant que produit et source de nourriture et de protéines. J'ai vraiment été troublée par certains commentaires au sujet de la réduction imposée au ministère des Pêches et des Océans, et par le commentaire général du gouvernement concernant cette quête de services plus efficaces et d'économies dans le système.
Un passage qui m'a sincèrement dérangée, c'est lorsqu'on dit que les conservateurs agissent de la sorte pour se concentrer sur les priorités du gouvernement. Cet énoncé me pose un véritable problème. S'ils comptent retirer plus de 80 millions de dollars au ministère des Pêches et des Océans, alors qu'en est-il des priorités des pêcheurs et de l'industrie? Des consultations ont-elles eu lieu?
Les conservateurs parlent de mener un examen stratégique, et pourtant, ils ont fixé le montant qui doit être défalqué du budget du ministère des Pêches et des Océans. Si un examen stratégique est prévu et que le retrait de ce montant a déjà été décidé, on a dû établir à un moment donné d'où proviendrait cet argent, quels services seraient touchés et quels emplois qui seraient perdus.
Et pourtant, on nous dit que l'examen stratégique n'a pas eu lieu, mais que la somme sera retranchée du budget du ministère des Pêches et des Océans.
Cela m'inquiète, car les services et les emplois seront touchés. La réduction du budget de l'APECA, l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, est une question qui nous touche de très près au Canada atlantique. Cette agence, c'est notre moteur de développement économique. L'argent accordé par le gouvernement, conservateur ou autre, à l'APECA stimule le développement économique, surtout dans les petites localités qui n'ont accès à aucune autre forme de financement, comme des subventions, et ne peuvent obtenir des prêts bancaires. Ces localités comptent sur l'APECA pour les aider à créer des emplois et développer l'infrastructure.
Ces compressions posent un grave problème qui aura des répercussions sur les habitants du Canada atlantique. Les compressions de plus de 31 millions de dollars à l'APECA annoncées par le gouvernement auront une incidence sur les emplois, sur la vie des gens et sur le développement économique. C'est très sérieux.
Prenons le cas de Marine Atlantique. Cette société dessert le golfe du Saint-Laurent entre la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador. Le traversier accoste justement à Port aux Basques, dans ma circonscription. Ce traversier, c'est en quelque sorte le prolongement de la Transcanadienne. C'est comme ça que nous voyons Marine Atlantique.
Une réduction de 6,6 millions de dollars sur trois ans du budget de Marine Atlantique aura inévitablement une incidence sur les emplois et les services, mais le gouvernement n'a toujours pas précisé quels services seront visés. Qu'a-t-il donc fait? Il a créé une crise parmi les employés, qui n'ont aucune idée s'ils vont conserver leur emploi. Ils ne savent pas quels services seront touchés.
C'est une très grave question pour nous, à Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que pour les habitants de la Nouvelle-Écosse; nous considérons qu'il s'agit effectivement du prolongement de la Transcanadienne. C'est très grave d'effectuer des compressions d'une telle envergure sans tenir de consultation. Le gouvernement affirme qu'il compte effectuer un examen stratégique, mais il n'a tenu aucune consultation. Comment le gouvernement peut-il simplement affirmer comprimer de la sorte les budgets de ces entités? Ces trois mesures ont une incidence négative sur Terre-Neuve-et-Labrador.
Nous considérons également que le sort des bureaux de poste ruraux est une question sérieuse. Nous avons appris que les heures de travail des employés des bureaux de poste ruraux seront réduites alors que le gouvernement affirme avoir maintenu le moratoire sur la fermeture des bureaux de poste ruraux.
Eh bien, il peut bien y avoir un moratoire sur la fermeture des bureaux de poste, mais en fin de compte, s'il y a une réduction des heures de travail des employés, cela aura des répercussions sur le service offert. Encore une fois, qu'est-ce que ça signifie? Ça signifie que les services fédéraux en subiront les conséquences. C'est grave.
Prenons le cas du sous-centre de sauvetage maritime de St. John’s. Le gouvernement déménagera en Nouvelle-Écosse ce que le ministre a malheureusement appelé « un centre d'appel. Le fait de déménager quoi que ce soit ne me pose pas de problème, mais on ne peut déménager des choses sans consulter, sans discuter et sans déterminer si c'est la bonne chose à faire. Il est clair que ce n'est pas la bonne chose à faire.
Il s'agit d'un centre de sauvetage. Terre-Neuve compte quelque 10 000 milles de côte. Si nous ne réalisons pas ce que signifie le déménagement de ce centre de sauvetage pour les services offerts à partir de Terre-Neuve et Labrador, alors, le gouvernement ne comprend pas l'importance de la sécurité maritime.
Cela ne touche pas uniquement les pêcheurs. Cela concerne toutes les personnes qui utilisent les voies navigables comme on utilise une route, qu'il s'agisse de touristes ou de gens d'affaires, autres que les pêcheurs. Il se fait beaucoup de commerce. Beaucoup de navires viennent à Terre-Neuve et Labrador. Personne n'a tenu compte des répercussions de cette décision sur ces questions.
Si le gouvernement veut procéder à des examens stratégiques, s'il veut essayer de trouver des façons d'économiser de l'argent, pour l'amour du ciel, qu'il travaille avec les personnes qui en subiront les conséquences.
Le gouvernement conservateur a créé la dette la plus élevée de notre histoire. Nous parlons de 56 milliards de dollars. Devant une dette de cette importance, la question pour nous, c'est que les gens de Terre-Neuve et Labrador, ou du Canada atlantique, ou du Canada en général, n'ont pas créé cette dette; alors, le gouvernement ne devrait pas leur imposer un fardeau pour essayer de régler le problème.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux de pouvoir intervenir dans le débat concernant le plus important projet de loi que le Parlement adopte chaque année.
Avant de continuer, j'aimerais remercier les gens d'Oakville de la confiance qu'ils m'ont témoignée en m'élisant le 2 mai. Grâce au travail de mon équipe, j'ai récolté 51,6 p. 100 des suffrages — soit plus que les candidats de tous les autres partis réunis —, un résultat inégalé dans la circonscription d'Oakville depuis 1993. Je continuerai à travailler fort durant la 41e législature pour défendre les intérêts des gens d'Oakville.
Exception faite des taux d'intérêt, qui sont du ressort du gouverneur de la Banque du Canada, le budget fédéral crée la structure financière de notre pays. D'une façon ou d'une autre, ce budget profitera à tous les Canadiens, mais j'aimerais surtout parler des aînés et des jeunes.
Il n'y a pas de solution magique pour redresser l'économie du Canada et aucun gouvernement ne peut résoudre tous nos problèmes en un an. La cohérence et la stabilité, pendant plusieurs années, sont les maîtres-mots de la saine gestion budgétaire et le gouvernement actuel est passé maître dans cet art, en faisant preuve de beaucoup de discipline et en se fondant sur des principes.
Les investisseurs, les entrepreneurs, les employeurs et les inventeurs sont tous des gens qui osent prendre des risques. Ils provoquent le changement. Ils créent de l’emploi. Il faut qu'ils soient assurés que les conditions seront relativement stables, s’ils doivent risquer leur énergie, leur temps, leurs talents et leurs capitaux. Ce que bien des députés de l'opposition ne comprennent pas, et je pense que certains ne l’ont jamais compris, c'est que si ces gens ne peuvent compter sur des mesures fiscales justes, des règlements raisonnables et un niveau de productivité raisonnable, ils iront investir leurs ressources et créer des emplois dans un autre pays.
Le Canada fait actuellement l’envie du monde pour un certain nombre de raisons: la stabilité de notre système bancaire, le bas rapport dette-PIB et la croissance de notre économie, qui est due en grande partie à une gestion cohérente et éclairée du crédit depuis 2006. Ce n’est pas que nous ayons craint d’agir pour protéger notre économie pendant la récession mondiale. Cette récession exigeait une intervention dynamique dans le cadre du budget de 2009, qui a été concrétisée par le Plan d'action économique du Canada que l’opposition officielle a appuyé à l’époque. On en a tiré les bénéfices pendant deux ans et demi. En fait, le budget que nous étudions maintenant assure le maintien de ces bénéfices et une croissance continue.
Sur une période d'environ neuf mois, surtout en 2009, nous avons perdu 400 000 emplois. Depuis l’été 2009, le Plan d'action économique a permis la création de plus de 540 000 emplois, à plein temps pour la plupart.
La grande majorité de ces emplois n’ont pas été créés au sein de gouvernements. L’idée d’augmenter continuellement la taille du gouvernement ne tient pas. Il suffit de le demander aujourd'hui à quiconque a vécu les événements survenus en Irlande, en Grèce ou au Portugal. Ces gens ont vivent dans un État qui est, pratiquement, en faillite.
Ces emplois ont pour la plupart été créés par des sociétés, petites et grandes, qui ont soumissionné pour la réalisation de 26 000 projets d’un bout à l’autre du Canada et qui les ont réalisés, et par les fournisseurs de ces sociétés. C'est pourquoi beaucoup de ces emplois ne sont pas visibles. Pour chaque heure de construction, il faut quatre heures de planification et d’ingénierie. Des milliers de planificateurs, d’ingénieurs et d’arpenteurs ont été engagés, sans compter tout le personnel de soutien qu’il leur fallait et les employés des commerces qui leur fournissaient papier, ordinateurs et logiciels. Même dans les restaurants des localités touchées, il y avait plus d’emplois.
Le Plan d'action économique a créé une réaction en chaîne déclenchant une série d’activités économiques synergiques et dynamiques, et ça a fonctionné. Depuis juillet 2009, 540 000 Canadiens ont pu rentrer à la maison et annoncer à leur famille qu’ils avaient un emploi.
Contrairement à bien d'autres pays, le succès du Canada ne s'est pas démenti, comme en témoignent sept trimestres consécutifs de croissance économique. Le Canada est promis à un brillant avenir s'il maintient les conditions nécessaires à la croissance et s'il fait preuve de prudence dans ses dépenses. C'est ce que permettra d'accomplir le budget, dans le cadre d'un plan financier national cohérent et axé sur des principes depuis 2006. Si nous gardons le cap, le monde viendra de plus en plus souvent frapper à notre porte pour faire des investissements au pays, ce qui ne manquera pas de créer des emplois. Le monde a bien besoin de ce que le Canada peut produire, comme du matériel de pointe, des voitures, de l'énergie et des richesses minérales.
Au cours des élections que nous venons de remporter, les Canadiens nous ont dit que ce qu'ils voulaient, c'était la stabilité. Ils souhaitaient également que nous continuions de renforcer le pays. Ils ne veulent pas de nouvelles taxes. Leur fardeau est déjà assez lourd; c'est pourquoi le budget ne prévoit aucune nouvelle taxe. Cependant, le taux de chômage est toujours trop élevé au Canada, et les problèmes économiques à l'échelle mondiale ne sont certainement pas tous réglés.
Nos amis américains achètent plus de 60 p. 100 de ce que nous produisons au Canada, qu'il s'agisse d'articles à la fine pointe de la technologie, comme le BlackBerry de la société RIM, des voitures, de la potasse ou du papier. Cependant, l'économie américaine connaît des ratés importants. Par exemple, aux États-Unis, le marché immobilier a presque totalement disparu de la carte, ce qui les tire vers le bas. C'est très bien de constater que les Américains achètent des produits canadiens. Au Canada, un emploi sur quatre est tributaire des échanges commerciaux. Toutefois, nous dépendons beaucoup trop du marché américain depuis des décennies. Le gouvernement est conscient de cela, et le budget s'attaque à un problème de taille, soit la productivité.
Nous cherchons également à conclure des accords de libre-échange avec 50 autres pays pour pouvoir compter des milliards de clients à l'échelle internationale, notamment dans l'Union européenne, en Chine et en Inde.
On nous dit que les travailleurs canadiens sont moins productifs que les travailleurs américains. Depuis longtemps, les chiffres nous montrent que, techniquement, c'est effectivement le cas. Pourquoi donc? Nous travaillons de longues heures. C'est que, par le passé, les entreprises américaines ont investi dans les méthodes, la machinerie et la technologie, ce qui leur a permis d'afficher une production supérieure par travailleur.
Pourquoi les compagnies canadiennes n'ont-elles pas fait la même chose? Elles n'avaient pas besoin de le faire parce que, dans les années 1990, le dollar canadien était plus faible qu'à l'heure actuelle. Le gouvernement de l'époque a été fort complaisant. À cause du taux de change, les manufacturiers vendaient tout simplement à un prix inférieur à celui de leurs concurrents américains. Cet avantage concurrentiel est maintenant disparu et nous devons faire du rattrapage. Le budget reconnaît encore une fois qu'il est judicieux d'offrir la déduction pour amortissement accéléré, qui consiste par exemple à permettre à une entreprise de déduire de ses profits avant impôts la totalité du coût des ordinateurs qu'elle a achetés.
Le budget permet également aux manufacturiers de déduire directement de leurs profits potentiels 50 p. 100 du coût de la nouvelle machinerie, avant même de payer des impôts. Quelle incidence aura cette mesure? Elle modifiera l'équation financière pour des centaines d'entreprises canadiennes qui achèteront et installeront de la machinerie à la fine pointe de la technologie, pour devenir les producteurs à faible coût de l'avenir.
Le budget maintient l'impôt des sociétés à un niveau peu élevé. Chaque semaine, aux États-Unis, dans les pays de l'Union européenne et dans le reste du monde, les PDG choisissent l'emplacement de nouvelles usines ou installations. Les taux d'imposition constituent sans nul doute l'un des principaux éléments influençant la prise de ces décisions, au même titre que le transport, une main-d'oeuvre qualifiée et la proximité des marchés.
Pas plus tard que l'an dernier, comme l'impôt des sociétés au Canada a été ramené à 18 p. 100, les dirigeants de Tim Hortons, une entreprise phare du Canada, ont décidé de ramener le siège social à Oakville, en Ontario, après l'avoir temporairement établi dans l'État de New York. Ce n'était toutefois pas l'unique raison motivant cette décision. C'était également une question de logique, parce que le taux d'imposition des sociétés baissera pour s'établir à 16,5 p. 100 cette année et à 15 p. 100 l'année suivante. Nous aurons alors le plus bas taux d'imposition des sociétés des pays du G8. Tim Hortons n'est qu'une des nombreuses entreprises qui reviendront s'établir au Canada pour y créer des emplois.
Les entreprises survivent ou disparaissent à cause de leur planification à long terme et il en est de même des gouvernements. Je frisonne à la simple idée de ce qui serait arrivé aux emplois et aux investissements au Canada si une coalition dirigée par le NPD avait remporté les élections le 2 mai dernier.
Le budget assure et renforce les conditions nécessaires à un avenir brillant pour le commerce, l'industrie et les possibilités économiques pour les gens de ma génération et pour les jeunes, qui méritent d'avoir des possibilités illimitées dans notre grand pays.
Comme le budget est axé notamment sur la continuité, il maintient les comptes d'épargne libre d'impôt.
Je suis allé à Taïwan en janvier dernier. Les Taïwanais n'ont pas d'assurance-emploi. Ils économisent 40 p. 100 de leurs revenus. Imaginez un instant les intérêts qu'ils réalisent sur de telles économies. Imaginez également les économies d'intérêts qu'ils réalisent parce qu'ils n'empruntent pas pour acheter des produits de consommation comme le font tellement de gens en Amérique du Nord.
À l'heure actuelle, une des grandes sources de préoccupation au Canada est le ratio de la dette par rapport au revenu net de la famille moyenne, qui se chiffre à environ 1,5. C'est un grave problème. Alors que les Taïwanais épargnent 40 p. 100 de ce qu'ils gagnent, les Canadiens dépensent beaucoup plus qu'ils ne gagnent. C'est devenu un mode de vie. Nous dépensons beaucoup d'argent en frais d'intérêt.
Voilà pourquoi je crois qu'il faut maintenir et accroître les comptes d'épargne libre d'impôt, que nous avons lancés en 2009. L'engagement à long terme de faire passer à 10 000 $, c'est-à-dire de doubler, le montant que les Canadiens de plus de 18 ans peuvent épargner ou investir dans ces comptes est crucial pour notre pays.
Que peut-il y avoir de plus puissant comme moyen d'encourager les gens à épargner pour leurs priorités que le fait d'exonérer d'impôt le rendement de leurs placements, qui sont des investissements dans notre économie? Le budget maintient les comptes d'épargne libre d'impôt et ce, jusqu'en 2015, lorsque nous doublerons le montant que les Canadiens pourront investir dans ces comptes sans payer d'impôts sur les intérêts ou la croissance.
Si un jeune de 18 ans dépose 1 000 $ par an dans un tel compte, il pourra récolter 61 000 $ à l'âge de 48 ans, en supposant un rendement annuel de 5 p. 100. Si ce même jeune de 18 ans dépose 3 000 $ et choisit d'investir ce montant dans des actions canadiennes à un taux de croissance de 6 p. 100, il pourra voir son pécule atteindre un quart de million de dollars. À l'âge de 68 ans, il aura donc presque 1 million de dollars.
Nous savons que ces mesures généreront d'énormes richesses au Canada, au bénéfice des gens et de notre pays. Elles permettent aux jeunes et aux aînés d'accéder à un avenir bien meilleur. Les aînés sont désavantagés lorsqu'ils investissent leur argent, par exemple, dans des CPG parce qu'une moitié de leur investissement est touchée par l'inflation et l'autre moitié par les impôts. Ces mesures sont avantageuses tant pour les aînés que pour les jeunes.
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Monsieur le Président, je vous félicite premièrement d'avoir été réélu et, bien entendu, d'avoir été nommé de nouveau à la présidence. Je tiens aussi à féliciter tous les députés d'avoir été élus aux Communes. Enfin, avant de commencer, je voudrais aussi remercier les électeurs de ma circonscription, la formidable circonscription de . Pour la quatrième fois, ils m'ont fait confiance afin de les représenter à la Chambre des communes. J'accepte bien humblement cette confiance et je m'engage à faire tout mon possible pour m'assurer qu'ils sont bien représentés dans cette enceinte et dans tout ce que j'entreprendrai en leur nom.
J'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée depuis janvier, puisque nous nous trouvons deux budgets et une campagne électorale plus tard, mais ce mois-là, lorsque j'ai tenu des réunions dans ma circonscription pour discuter avec les gens de leurs attentes concernant le budget fédéral, ils m'ont dit qu'il fallait continuer de mettre l'accent sur l'économie, mettre fin progressivement au programme de relance économique, poursuivre les efforts de création d'emplois et éliminer le déficit ainsi que le registre des armes à feu.
On m'a également dit qu'il fallait renouveler le financement du programme de développement de l'Est ontarien. Les propriétaires avaient besoin d'aide pour améliorer le rendement énergétique de leur maison et réduire leur facture d'énergie. Les personnes âgées les plus vulnérables avaient besoin d'aide. J'aimerais remercier le d'avoir écouté les électeurs de lorsqu'il a présenté la première mouture du budget, le 22 mars, et, bien entendu, la version du budget qui vient d'être présentée.
Les habitants de ma circonscription historique sont comme la plupart des autres Canadiens. Ils travaillent fort et paient leurs impôts. Ils sont attachés à leur famille, leur maison et leur liberté et ils s'inquiètent de l'économie. Ils sont respectueux des règles et s'attendent à ce que les autres fassent de même. Notre plateforme électorale, qui reprenait le contenu de notre budget de mars, était le reflet de leurs aspirations.
Le budget contient de nombreux éléments qui, non seulement ont l'heur de plaire aux gens de , mais ont aussi une importance cruciale pour le maintien de la reprise économique. Je pourrais passer toute la journée à expliquer le budget point par point, mais le temps dont je dispose est limité. Je veux plutôt parler un peu de quelques mesures particulièrement importantes pour les gens de .
Même avant le ralentissement économique, ma circonscription perdait des emplois manufacturiers. Ces emplois étaient là depuis des générations, et des gens ont grandi en sachant qu'ils étaient disponibles. La Société d'aide au développement des collectivités, la SADC, s'est établie dans trois endroits pour servir ma circonscription. Le secteur de Brockville est desservi principalement par la SADC des Mille-Îles, le comté de Grenville l'est par celle de Grenville, et l'autre partie de ma circonscription l'est par celle de Valley Heartland. Les employés de ces bureaux fournissent localement des fonds fédéraux pour le développement communautaire. Je dois dire que c'est un modèle d'investissement fédéral qui fonctionne extrêmement bien.
Les SADC emploient du personnel local et sont gérés par un conseil d'administration local. Ces gens savent ce qui fonctionne dans leur région. Ils savent ce dont leurs localités ont besoin et ils ont une expertise en affaires pour aider les entrepreneurs à implanter leurs entreprises et à les faire prospérer. Les SADC ont beaucoup de bons coups à leur actif.
Dans le budget de cette année, on mentionne que le Programme de développement de l'Est de l'Ontario sera reconduit avec un budget de plus de 20 millions de dollars pour les deux prochaines années. Ce programme, administré par les SADC de ma circonscription et de tout l'Est de l'Ontario, a remporté un vif succès. Tom Russell est le directeur exécutif du programme à la SADC des Mille-Îles, à Brockville, Heater Lawless joue le même rôle à la SADC de Grenville, John Doherty le fait à la SADC de Valley Heartland, et les trois ont présenté le bref aperçu que je vous donne.
Depuis sa mise sur pied, en 2004, les SADC des Mille-Îles et de Grenville ont investi près de 8 millions de dollars dans les projets de plus de 700 clients. Le programme offre un accès accru aux capitaux pour la remise en état d'espaces commerciaux vacants ou sous-utilisés, il subventionne du perfectionnement professionnel, le recours à des experts en structures d'entreprises, des plans d'exportation ou de mise en marché, des initiatives de renforcement des capacités communautaires et des stimulants visant à attirer et à garder les jeunes.
Pour donner un exemple précis, le Programme de développement de l'Est de l'Ontario a joué un rôle de premier plan dans l'élaboration et le soutien des nouveaux programmes du campus de Brockville du collège St. Lawrence, un campus où le nombre d'inscriptions et le nombre de programmes étaient en déclin et qui a obtenu des fonds pour mettre sur pied une galerie d'art et embaucher du personnel, ce qui a conduit à la création d'un programme des arts de la scène, puis d'un programme de musique et de théâtre. Ces programmes sont maintenant des programmes majeurs du collège St. Lawrence et ils reçoivent des critiques très positives et assurent l'avenir du campus.
Le collège a également reçu le soutien du programme pour son Centre de formation et de perfectionnement. Celui-ci ayant déterminé qu'il manquait cruellement de mécaniciens de centrale, le PDEO lui a versé du financement afin qu'il puisse créer un programme de formation dans cette discipline, contribuant du coup aux efforts du collège, qui cherche à se positionner comme un chef de file dans le domaine de la formation de la main-d'oeuvre. Des dizaines de diplômés ont déjà trouvé un emploi valorisant, ce qu'ils n'auraient jamais pu faire autrement.
Les demandes de financement pour la nouvelle mouture de ce programme s'empilent littéralement dans les divers bureaux de la SADC de ma circonscription. Grâce au budget, nous pourrons y donner suite avec plaisir.
J'aimerais également parler d'un autre élément du budget qui a grandement contribué à sauver des emplois dans . Je parle du programme Travail partagé, qui aide les employeurs à éviter les licenciements en offrant des prestations d'assurance-emploi aux travailleurs qui acceptent de réduire leur semaine de travail le temps que leur entreprise se remette sur pied. Là d'où je viens, à Gananoque, une des entreprises s'est inscrite à ce programme, ce qui a permis aux travailleurs de conserver leur travail malgré le ralentissement économique.
Des milliers de travailleurs partout au Canada ont ainsi pu garder leur boulot pendant la récession grâce à ce programme, y compris dans et notamment dans la ville où j'habite. Je sais que les travailleurs touchés étaient reconnaissants. Ils me l'ont dit personnellement. Dans bien des cas, les entreprises qui se sont prévalues de ce programme sont de petites entreprises familiales, et je sais qu'elles aussi étaient on ne peut plus reconnaissantes.
Le budget de cette année prolongera les ententes de travail partagées encore en vigueur ou qui ont pris fin pour une période pouvant atteindre 16 semaines, c'est-à-dire pendant que l'économie continue de reprendre de la vigueur, et je sais que cette nouvelle ne sera pas sans plaire à de nombreux propriétaires d'usines de ma région.
À comme dans le reste du pays, nous avons assisté à l'augmentation rapide du coût de l'énergie, ce qui s'est nécessairement répercuté sur le coût des autres biens de première nécessité. L'hiver surtout, vu que c'est à cette période de l'année que le chauffage est le plus sollicité, de nombreux aînés vulnérables écrivent à mon bureau pour dire qu'ils s'inquiètent du coût de la vie. Ce fut le cas l'hiver dernier, qui a été particulièrement rude et encore plus difficile. Cette mesure annoncée dans le budget a donc été très bien accueillie puisque nous avons promis d'augmenter les prestations du Supplément de revenu garanti destinées aux plus vulnérables de nos aînés.
Ces dernières années, de nombreux pompiers volontaires de ma circonscription m'ont dit qu'ils aimeraient bien recevoir un crédit d'impôt de 3 000 $ en guise de remerciement pour leur dévouement. Chez moi comme dans les autres circonscriptions rurales, la plupart des pompiers sont des pompiers volontaires.
J'aimerais vous lire un extrait d'une lettre écrite par le chef d'un petit service d'incendie en réaction à l'annonce de ce crédit. L'extrait que je m'apprête à vous lire est plutôt long, mais il dit tout ce qu'il y a à dire sur le sujet. Il vient du chef du service d'incendie du canton d'Augusta, Rob Bowman, lui-même pompier volontaire. Au total, son service compte 40 pompiers volontaires.
Il a déclaré ceci: « Cette mesure revêt une très grande importance pour les pompiers volontaires. Ces hommes et ces femmes travaillent très fort et ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. Ils risquent leur vie. Il est difficile pour nous de recruter des pompiers et d'assurer leur maintien en poste, car ils doivent consacrer beaucoup de temps au service d'incendie. Les pompiers volontaires doivent quitter leur travail sur-le-champ pour intervenir en cas d'incendie ou d'accident. Ils sont aussi tenus de respecter les mêmes normes que les pompiers professionnels, ce qui signifie qu'ils doivent aussi consacrer du temps à la formation. Nous devons respecter la même loi, mais nous devons suivre la formation après le travail et les week-ends. »
Selon M. Bowman, « le crédit d'impôt sera un incitatif, car il fera contrepoids aux désavantages du poste de pompier volontaire. Le crédit servira aussi à réduire les coûts que les pompiers doivent assumer, que ce soit l'essence nécessaire pour se rendre avec leur propre véhicule sur les lieux de l'incendie ou à la caserne ou les vêtements abîmés qu'ils doivent remplacer, ce dont ils s'aperçoivent bien souvent lorsqu'ils ont enlevé leur tenue de feu, après avoir accompli leur travail. »
Je crois qu'il est évident que ce crédit d'impôt sera bien accueilli.
J'aimerais aussi parler d'un autre crédit d'impôt qui est bien reçu. Il s'agit du crédit d'impôt pour les activités artistiques des enfants. Lorsque le gouvernement a instauré le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants, en 2006, toutes les collectivités de ma circonscription ont indiqué qu'il s'agissait d'une mesure positive. Cependant, certains ont posé des questions au sujet des arts et de l'apprentissage culturel et ont demandé pourquoi ils n'étaient pas reconnus.
La participation aux activités artistiques, culturelles, récréatives et de développement permet aussi d'assurer le bon développement d'un enfant. Bon nombre de programmes de ce type sont offerts dans ma circonscription. Les parents pourront demander un crédit d'impôt sur un montant maximal de 500 $ de frais admissibles par enfant âgé de moins de 16 ans ou de moins de 18 ans, si l'enfant est aussi admissible au crédit d'impôt pour personnes handicapées. Il s'agit d'une mesure positive qui est accueillie favorablement par les habitants de ma circonscription.
J'aimerais enfin parler de la renonciation aux frais de renouvellement des permis d'armes à feu. La chasse est un passe-temps traditionnel dans ma circonscription. Tous ceux qui y habitent savent qu'ils ne doivent pas prévoir d'activité spéciale pendant la semaine d'ouverture de la chasse au canard ou au chevreuil. En outre, les fermiers utilisent des armes à feu dans le cadre de leurs activités.
Le nouveau budget prévoit 20,9 millions de dollars au titre de la renonciation aux frais de renouvellement des permis pour toutes les catégories d'armes à feu. De mai 2011 à mai 2012, aucun propriétaire d'arme à feu n'aura à payer de frais de renouvellement de permis. La population de accueille cette mesure très favorablement, et elle a hâte de savoir ce qu'il adviendra du registre des armes à feu. Espérons qu'il en sera question dès cet automne.
Comme je l'ai dit au début, je pourrais passer en revue chaque aspect du budget et expliquer pourquoi il est aussi bien accueilli par la population de Leeds—Grenville. Je suis heureux d'avoir eu la possibilité de présenter quelques-unes des mesures importantes annoncées dans ce budget.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps avec mon cher collègue d'.
[Traduction]
Monsieur le Président, je vous félicite d'avoir à nouveau été nommé pour occuper le fauteuil. La robe vous va bien. Les tailleurs de la Chambre sont de toute évidence fort habiles. Je vous félicite de l'excellent travail que vous faite à titre de Président.
Je profite de ma première intervention à la Chambre pour remercier la population de , une région un peu plus grande que la Pologne, dans le Nord-Ouest de la Colombie-Britannique, qui est d'une très grande beauté et diversité. Je ne parle pas seulement des paysages, qui sont forts impressionnants, pour ceux d'entre-vous qui êtes allés en Colombie-Britannique — j'invite d'ailleurs tout le monde à visiter cette région en tout temps, car sa population est réputée pour son accueil chaleureux. Je parle aussi d'un endroit où les points de vue sont variés, où on exploite les ressources naturelles, source de richesse pour notre pays, de manière à faire marcher l'économie d'une génération à l'autre.
Les Premières nations comptent pour environ 35 p. 100 de la population de ma circonscription. Historiquement, leur présence sur le territoire est l'une des plus fortes et des plus longues en Amérique du Nord, soit plus de 15 000 ans, de temps immémoriaux diraient certains. Ce sont les Haïdas, les Haislas, les Tlingits, les Taku River Tlingits et les Tsimshian, des nations fières, qui ont appris au fil des générations à travailler en harmonie avec la nature pour créer une économie qui assure leur subsistance, tout en permettant à l'environnement, dont nous sommes tributaires, de se régénérer.
C'est ce qui frappe quand on examine ce budget. Il s'agit de toute évidence pour le gouvernement du Canada d'une des meilleures occasions qu'il a d'influer sur la vie des Canadiens. Aucune autre entité au pays, sans doute, ne fait des dépenses aussi importantes. Chaque année, quelque 280 milliards de dollars sont dépensés. Le manque de responsabilité de la part du gouvernement à l'égard de certaines des préoccupations fondamentales des Canadiens est plutôt difficile à croire.
Après avoir participé récemment à une campagne électorale et avoir rencontré des électeurs de l'ensemble du pays qui ont parlé avec les députés de leurs préoccupations concernant l'économie, l'environnement, les pensions et le filet de sécurité sociale, qui a été érodé considérablement au fil des années, je suis surpris de voir à quel point ce budget représente une occasion manquée pour les Canadiens et le gouvernement. On aurait pu croire que, au lieu de recycler le même document qui a été présenté il y a 60 jours, le gouvernement aurait saisi l'occasion de penser à ce que les Canadiens lui ont dit, s'il les écoutait vraiment.
En effet, le n'a jamais répondu à de vraies questions de la part de vrais Canadiens durant les élections. Tout était préparé à l'avance pour donner l'apparence d'une campagne électorale alors que ce n'était rien d'autre qu'un exercice de relations publiques. Il y a eu une occasion ratée. Les Canadiens tentaient de communiquer quelque chose au premier ministre et à son parti, à savoir qu'il était nécessaire de tenir compte de leurs divers points de vue et qu'aucun parti au Parlement ne disposait de toutes les réponses. Nous devons tenir compte des divers points de vue.
Le programme « Helmets to Hardhats » est un bon exemple d'un programme qui a été élaboré par tous les partis qui désiraient aider les anciens combattants à trouver des bons emplois durables. Cependant, ce n'est qu'un petit élément, et il y a beaucoup d'autres mesures que nous aurions pu adopter. Les 103 députés néo-démocrates qui forment l'opposition officielle ont beaucoup discuté du fait que quatre millions et demi de Canadiens ont répondu au message que notre parti leur offrait. Ces Canadiens veulent un gouvernement qui se soucie davantage de leurs besoins, qui a une approche plus équilibrée et qui suit de près la situation économique du pays.
Le gouvernement accuse actuellement deux déficits. Il n'accuse pas seulement un déficit financier. Il accuse aussi un déficit social. Il est très facile de détruire des programmes. Cela se fait rapidement. Le envisage une réduction du personnel du gouvernement fédéral allant jusqu'à 30 p. 100. Il est facile d'effectuer des compressions. Cependant, il est beaucoup plus difficile de mettre en place des services efficaces et adéquats pour les Canadiens qui paient pour les obtenir.
Si nous regardons l'envers de la médaille, nous voyons le gouvernement réduire allègrement le taux d'imposition des sociétés de quelques points additionnels et dire que cela créera inévitablement des emplois. Lorsque nous le comparons à celui des États-Unis, comme l'a fait un de mes collègues, nous constatons que notre taux d'imposition des sociétés est, à l'heure actuelle, inférieur à la moitié de celui des Américains. Il existe quelque chose qui s'appelle la loi des rendements décroissants. Si le taux d'imposition était de 50 p. 100 et que nous le réduisions à 40 p. 100, nous pourrions voir certains résultats. Si nous devions l'abaisser à 30 p. 100, nous en verrions encore, mais moins. Si nous devions l'abaisser à 20, 15 ou 14 p. 100, nous en verrions de moins en moins, jusqu'à un point où nous ne verrions plus rien du tout.
Aujourd'hui, le chef de l'opposition officielle, le député de a posé une question directe au au sujet des 100 millions de dollars accordés à une seule société pétrolière dans le dernier budget. C'est beaucoup d'argent. Il a posé au premier ministre une question simple: est-ce que le ministère des Finances a effectué une évaluation quelconque des avantages que nous avons retirés de ces 100 millions de dollars?
Je sais quels avantages nous pourrions retirer d'un investissement de 100 millions de dollars pour aider les personnes âgées à sortir de la pauvreté. Je sais quels avantages nous pourrions obtenir en aidant les Canadiens à créer une économie verte que nous souhaitons si ardemment. Au Nouveau Parti démocratique, nous connaissons ces faits et ces chiffres, parce que nous avons fait de la recherche. Même si c'est la seule chose que parvient à faire le gouvernement, il devrait élaborer ses politiques en se fondant sur les faits tels qu'ils sont et non sur la seule rhétorique.
Nous avons demandé au gouvernement d'évaluer le coût de son programme de lutte contre la criminalité. C'est une question très simple. En fait, c'est la même question que le gouvernement nous avait posée lorsque nous avions proposé une mesure législative pour lutter contre les changements climatiques. À l'époque, il nous avait demandé: « Combien coûte le programme? Pouvez-vous nous fournir des chiffres? »
Nous avions présenté un projet de loi obligeant le gouvernement du Canada à dévoiler, tous les cinq ans, ses intentions à l'égard des initiatives de lutte contre les changements climatiques, ainsi que ses plans, et à présenter un rapport quinquennal sur les succès et les échecs des cinq années précédentes. Voilà ce que nous avions proposé.
Le gouvernement s'est emporté. Il a dit que le prix à payer pour avoir un gouvernement aussi ouvert et transparent serait exorbitant. Autrement dit, être honnête avec les Canadiens coûterait cher.
Si vous le voulez bien, changeons de sujet et parlons de la criminalité. Le gouvernement dit qu'il va augmenter la population carcérale, ce qui a fait réagir le directeur parlementaire du budget et d'autres intervenants. Nous pouvons faire le calcul, mais lorsque nous demandons au gouvernement de chiffrer l'efficacité de son programme de lutte contre la criminalité et les coûts réels, il répond que si le programme permet de sauver une seule victime, alors le coût est justifié. Quel discours simpliste.
La Chambre peut faire mieux. Nous pouvons présenter des preuves lorsque nous adoptons des politiques. Lorsque nous examinons ce budget et demandons au gouvernement de justifier une baisse supplémentaire de deux points de pourcentage du taux d'imposition des sociétés, il devrait s'exécuter, preuves ou recherches à l'appui. Il y a tellement de gens brillants qui travaillent sur la Colline et partout au Parlement. Des gens très doués travaillent au ministère des Finances. Je suis certain qu'ils pourraient faire des calculs savants et nous dire nous dire combien d'emplois une baisse de deux points de pourcentage permet de créer au Canada.
En fait, le calcul est vite fait, car, en vertu de la loi des rendements décroissants, le résultat est zéro. Nous n'obtiendrons rien de plus si notre taux d'imposition est de moitié inférieur à celui de notre principal concurrent. Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Les entreprises américaines qui brassent des affaires au Canada doivent de toute façon déclarer leurs bénéfices aux États-Unis. Nous le savons. C'est du déjà vu. D'autres gouvernements, partout sur la planète, ont essayé la même chose, c'est-à-dire remplacer des politiques éprouvées par de beaux discours.
Le résultat, c'est que le secteur public sera amaigri à un point tel que les gens se tourneront plutôt vers le secteur privé. C'est la privatisation au moyen d'un régime minceur. Si le gouvernement parvient à amputer suffisamment le secteur public, les Canadiens se mettront à chercher de plus en plus souvent des solutions dans le secteur privé, car ils auront toujours besoin de services, de routes, d'hôpitaux et d'écoles. On leur tend cette carotte en leur faisant croire que tout sera tellement mieux dans le monde merveilleux du secteur privé et que le secteur public ne peut répondre à leurs besoins.
Fondamentalement, le concept de gouvernance signifie qu'ensemble, on peut réaliser ce qu'on ne peut faire seul. Je ne peux pas asphalter la rue devant ma maison, et mes voisins n'ont pas assez d'argent pour le faire. Il s'agit d'un travail collectif, et nous tenons compte des priorités de chacun.
Mes enfants ne vont pas encore à l'école, mais je participe au financement de l'école de mon quartier parce que je sais que l'éducation coûte cher, mais que l'ignorance coûte encore plus cher.
Je suis très inquiet quand on nous présente le budget de cette façon. Le secteur des pêches est en crise dans le Nord-Ouest. La prochaine saison de pêche sera l'une des pires de l'histoire. Il n'y a rien dans le budget au sujet de l'assurance-emploi. Je sais que mon collègue d' en parlera plus tard.
Or, au lieu de surveiller la situation ou de venir en aide aux pêcheurs qui feront faillite cet été, les conservateurs vont retrancher 57 millions de dollars du budget du ministère des Pêches et des Océans. La solution des conservateurs est de priver de 57 millions de dollars un ministère qui est déjà sous-financé.
Ce n'est pas une solution. Cela ne produit pas de résultat concret. L'opposition officielle ne se contente pas de s'opposer, mais cherche à proposer des solutions, à suggérer que l'investissement dans le secteur public existe, que le gouvernement peut faire les choses comme il se doit, qu'il est en fait de son devoir de faire bien les choses et de les améliorer considérablement. Voilà ce qu'attendent les gens de leurs élus.
Les citoyens du Nord-Ouest sont aux prises avec un ralentissement économique qui ferait frémir bien des personnes ici présentes. Certaines collectivités que je représente affichent un taux de chômage de plus de 80 p. 100. Il s'agit de chômage structurel. La situation est telle que l'assistance, l'intervention collective du gouvernement, est requise.
À force de marteler son message, le gouvernement commence à le croire. Il dit que la récession est terminée, donc ce doit être vrai. Il présente donc un budget qui ne tient plus compte du ralentissement économique.
J'ai des petites nouvelles pour le gouvernement. La récession sévit toujours à beaucoup trop d'endroits dans notre pays. Ce n'était pas le temps de relâcher les efforts. Ce n'était pas le temps de faire de la démagogie aux dépens de notre économie. C'était le temps de porter une attention sérieuse et honnête aux besoins de la population, non pas en procédant à des coupes dans la diversification économique de l'Ouest, sous la supervision du ministre, mais en prêtant assistance, en réinvestissant les fonds là où nous savons qu'ils favoriseront la création d'emplois, en aidant l'ensemble des petites entreprises et en mettant fin aux cadeaux et aux traitements de faveur accordés aux amis du gouvernement dans les secteurs pétrolier et bancaire.
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Monsieur le Président, j'aimerais d'abord vous féliciter pour votre nomination à titre de Président de la Chambre des communes. On est très fier de la façon que vous menez la Chambre des communes. Je vous souhaite bonne chance.
J'aimerais sincèrement remercier les gens d'Acadie—Bathurst qui m'ont accordé leur confiance pour une sixième fois. Je vais essayer d'être à la hauteur de leurs attentes. J'aimerais aussi remercier les gens du Québec qui ont envoyé dans la famille du NPD tous nos cousins et nos cousines. Bienvenue chez nous.
Comme député francophone, je suis très heureux de faire partie d'un caucus francophone comme celui qu'on a aujourd'hui et qu'on puisse travailler ensemble.
Maintenant, le fun commence avec le budget des conservateurs. Aujourd'hui, j'écoutais le dire que les Canadiens et les Canadiennes leur ont fait confiance en leur donnant une grande majorité pour former le gouvernement du Canada. Il a oublié de dire que seulement 61 p. 100 des Canadiens et des Canadiennes ont voté. Seuls 41 p. 100 de ces 61 p. 100 ont voté pour les conservateurs, ce qui ne représente pas beaucoup de gens. Il y a 60 p. 100 de ces gens qui ne leur ont pas fait confiance.
Le budget présenté est du copier-coller, pour utiliser le jargon informatique. C'est exactement ce qu'on a reçu, à l'exception des 2,1 milliards de dollars qui ont été promis au Québec s'il y a une entente sur l'harmonisation de la taxe.
Parlons de création d'emplois. Comment les conservateurs peuvent-ils être fiers de dire qu'il y a de la création d'emplois dans notre pays quand on regarde ce qui se passe dans la région de l'Atlantique aujourd'hui? De quelle sorte de création d'emplois parle-t-on quand on voit que la Smurfirt-Stone a fermé ses portes à Bathurst et que l'UPM a fermé les siennes à Miramichi? Dans le secteur forestier, AbitibiBowater a aussi fermé ses portes à Dalhousie, de même que Smurfit-Stone, à New Richmond. Il y a toutes ces fermetures dans ce seul petit coin de notre pays. Et là, les conservateurs se vantent qu'il y a de la création d'emplois. Les emplois créés par le gouvernement conservateur sont à temps partiel et à salaire minimum. Ce gouvernement devrait plutôt s'occuper de la vraie création d'emplois. Fait encore plus insultant, il fait une compression de 15 millions de dollars à l'Agence de promotion économique du Canada atlantique — l'APECA —, qui a pour mission de promouvoir le développement économique.
Parlons de création d'emplois. En 2010, le gouvernement conservateur a réduit les quotas de crabe dans notre région, en Atlantique et au Québec. Il les a fait passer de 20 000 tonnes métriques à 7 500 tonnes métriques. Ensuite, cette année, il les a augmentés à 8 700 tonnes métriques. Les gens qui travaillaient dans l'industrie du crabe, il y a à peine deux ans, travaillaient au moins pendant huit semaines. Ce n'était déjà pas beaucoup, mais maintenant, ils ne travaillent plus que trois ou quatre semaines.
Que m'a répondu la quand je lui ai posé la question? Que c'était le problème du Nouveau-Brunswick, que le gouvernement avait donné de l'argent à cette province et que celle-ci devait s'arranger avec ses problèmes. C'est ce que le gouvernement conservateur a dit hier à la Chambre: que le Nouveau-Brunswick s'arrange avec ses problèmes.
On reçoit au bureau des appels de femmes et d'hommes, de femmes qui ont des enfants, de femmes monoparentales qui se font dire que s'ils veulent avoir du travail à Shippagan, ils vont devoir faire une petite « drive » à Cap-Pelé, à deux heures de chez eux. On leur dit qu'ils n'ont qu'à aller habiter là une, deux, trois ou quatre semaines et se séparent de leurs enfants. C'est ce que le gouvernement conservateur nous a dit, aussi bien au niveau provincial que fédéral. C'est honteux et inacceptable.
Il n'y a rien dans ce budget pour l'assurance-emploi. À un certain moment, on exigeait de ceux qui demandaient de l'assurance-emploi pour la première fois 910 heures de travail pour y être admissibles. Le gouvernement a réduit ce chiffre à 840 heures et l'a ensuite augmenté à nouveau à 910 heures. Pourquoi? Parce que ce sont des travailleurs. Le gouvernement n'a aucun respect pour les travailleurs et les travailleuses. Par contre, il n'a aucun problème à accorder aux grandes entreprises des baisses d'impôt de 15 milliards de dollars. Des banques ont fait 20 milliards de profits et se sont versé des bonis de 11 milliards de dollars, et on leur donne de l'argent des contribuables.
C'est tout à fait honteux et inacceptable. C'est une vraie insulte. Il n'y a absolument pas de quoi se vanter quand on accorde des baisses d'impôt aux grosses entreprises. Or même le gouvernement Obama dit que ce n'est pas le moment d'accorder des baisses d'impôt aux grosses entreprises qui font de l'argent.
Je suis certain que les gens de chez nous savent que les pétrolières ne se gênent pas pour gonfler le prix de l'essence à 1,34 $ du litre. Ils veulent faire de l'argent et ils en font. Ils font des milliards de dollars. Et c'est à ces gens qu'on offrirait des baisses d'impôt? C'est une dette qu'on va contracter et que devront payer notre gouvernement et les gens, les contribuables. En plus de cela, on va réduire les services. Quand on parle de taxes aux gens de chez nous, ils comprennent bien qu'en enlevant les taxes, ce sont les services qui encaissent le coup.
Dans les hôpitaux, aujourd'hui, les gens sont dans le corridor et attendent une place et un lit. Les gens de chez nous veulent des services. Les gens font des demandes d'assurance-emploi et il n'y a même plus personne pour répondre au téléphone à cause des compressions budgétaires du gouvernement fédéral. Et il va y avoir plus de compressions. On n'a encore rien vu!
Des milliards de dollars ont été coupés et continueront de l'être sur le dos des gens pour servir les gens de la rue Bank à Toronto. C'est eux qui auront cet argent. C'est complètement inacceptable.
Parlons de création d'emplois. Par exemple, il y a des emplois dans l'Ouest et les gens de chez nous s'en vont dans l'Ouest. Or ils me disent qu'on envoie des immigrants travailler dans l'Ouest, à Fort McMurray, et les gens de chez nous se font mettre à pied en se faisant dire qu'il n'y a pas d'ouvrage. Mais les immigrants, eux, restent là. Je croyais qu'une entente avait été conclue, indiquant qu'on embauchait et qu'on gardait des immigrants seulement quand on manquait d'employés. Les gens de chez nous m'appellent pour me dire qu'ils aimeraient aller travailler dans l'Ouest, mais qu'ils ne peuvent pas y aller car les postes ont été comblés par des immigrants. Cela ne devrait pas être ainsi. Quand on a besoin d'eux, en cas de pénurie de main-d'oeuvre, on peut les faire venir. Mais il n'y a actuellement pas de pénurie de main-d'oeuvre, car le taux de chômage chez nous est à 16 p. 100. Des gens sont prêts à aller travailler dans l'Ouest. Où est le programme pour aider ces gens? On pourrait aider ces gens.
En plus de cela, le gouvernement se vante du fait que nos aînés recevront une augmentation de 50 $ par mois du Supplément de revenu garanti. Quand on ne reçoit déjà rien, 50 $, ce n'est pas beaucoup. Des personnes âgées téléphonent chez nous pour me dire qu'elles ne sont pas capables de payer leur loyer ni leur électricité. Ces gens sont dans le besoin. Plutôt que de donner des milliards de dollars aux grosses entreprises, on devrait prendre cet argent et le donner à la communauté, aux gens qui ont travaillé fort toute leur vie.
Comme je l'ai dit tantôt, je reçois des appels. Le gouvernement veut-il vraiment faire la promotion de cela? Voici un exemple qui démontre bien à quel point le gouvernement est contre les travailleurs: Postes Canada, une société d'État du gouvernement, vient d'annoncer qu'elle supprimera dans les prochaines semaines les bénéfices offerts aux personnes malades, aux gens qui ont la permission de s'absenter pour cause de maladie. Cela signifie que ces personnes ne recevront pas leurs médicaments. Pourquoi les punir?
Ma collègue de l'autre côté de la Chambre fait signe que ce n'est pas vrai, mais ils vont les couper. Le mémo a déjà été envoyé à tous les employés. Postes Canada réduit actuellement les services aux Canadiens et aux Canadiennes à deux jours par semaine pour mettre de la pression afin que soit acceptée la convention collective. Les bénéfices des gens seront coupés, et on va graisser la patte aux grosses entreprises et leur donner de l'argent à la tonne, parce que les grosses entreprises sont les amies du gouvernement fédéral et des conservateurs. Je trouve que ce n'est pas correct.
C'est pour ces raisons qu'on ne votera pas en faveur du budget du gouvernement. Ce budget n'est pas correct. De plus, je rappelle bien que ce gouvernement n'a eu que 40 p. 100 des votes des 61 p. 100 de Canadiens qui sont allés voter.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec ma collègue et amie, la députée de .
Je tiens à remercier les habitants de Wellington—Halton Hills de m'avoir choisi pour les représenter à Ottawa en me réélisant. Je suis honoré de leur appui et je m'engage à faire de mon mieux pour me montrer digne de la confiance qu'ils m'ont témoignée en m'envoyant les représenter ici à la Chambre, la Chambre des citoyens.
Dans les semaines qui ont mené aux élections du 2 mai, j'ai parlé à des milliers de gens de ma circonscription, que ce soit sur le pas de leur porte, sous leur porche ou au téléphone. Les Canadiens me disent constamment qu'ils se font du souci pour leur emploi et pour la croissance économique, pour le prix des aliments et du carburant ainsi que pour quelques autres enjeux économiques.
Nous avons entendu ces préoccupations. Lundi dernier, mon collègue, le , député de , a présenté à la Chambre le budget de 2011, lequel répond aux préoccupations que les Canadiens que je représente m'ont exprimées au cours de la campagne électorale et tout au long de l'année. Le 2 mai, les Canadiens nous ont confié le mandat clair de poursuivre notre Plan d'action économique. Grâce à un vote démocratique, ils ont choisi de réélire un gouvernement conservateur, car ils avaient confiance en la première phase de notre Plan d'action économique et souhaitaient voir la continuation de ce plan au moyen de la prochaine phase, présentée dans le budget de 2011.
Je prends aujourd'hui la parole pour appuyer la motion du portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement.
Le budget de 2011 est un plan pour la création d'emplois et la croissance économique. Il permettra aux Canadiens de continuer à affronter les difficultés qui se présentent dans cette conjecture mondiale en constante évolution. Ce budget répond aux préoccupations que j'ai entendues, ainsi que bons nombre de mes collègues, à la porte des électeurs au cours de la récente campagne électorale. Il présente la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada, qui fait fond sur les réalisations de la première phase, déployée en janvier 2009.
Je veux remonter dans le temps pour donner aux députés une idée de ce qui, de mon point de vue, s'est passé ces trois dernières années. Il y a un peu plus de deux ans et demi, en septembre 2008, une des pires récessions mondiales que nous ayons connues a débuté. Le gouvernement a réagi rapidement à ce ralentissement économique mondial sans précédent en présentant le Plan d'action économique du Canada en janvier 2009. Les mesures prises rapidement par le gouvernement ont permis à l'économie du Canada de résister à la crise mieux que tout autre pays développé et, en plus, ces mesures ont permis au Canada de sortir de la récession plus fort et mieux positionné que tous les autres grands pays.
Les faits parlent d'eux-mêmes. Nous sommes sur la bonne voie. Plus de 540 000 emplois ont été créés depuis la fin de la récession, en juillet 2009, et nous avons connu sept trimestres de croissance économique positive. La création d'emplois au Canada fait l'envie des autres grands pays industrialisés. La croissance de l'emploi au Canada ne s'est pas concentrée dans le secteur des emplois faiblement rémunérés, mais dans celui des emplois à temps plein dans les secteurs où les salaires sont relativement élevés.
Cela est une bonne nouvelle, mais il est vrai que beaucoup de Canadiens cherchent encore du travail et que l'économie mondiale demeure fragile. Elle reste fragile parce que notre économie est confrontée à trois risques externes majeurs. Il y a les perturbations du marché de l'énergie qui résultent des troubles au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Nous sommes confrontés aux perturbations continues sur les marchés de la dette souveraine dans la zone euro. Nous subissons aussi les contrecoups économiques du terrible tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le Japon. En fait, beaucoup de fournisseurs de pièces et de fabricants d'automobiles du Sud de l'Ontario, qu'ils soient canadiens ou étrangers, ont dû fermer leurs installations en raison de problèmes d'approvisionnement en composantes japonaises.
Tout cela crée un environnement économique mondial instable et imprévisible. C'est pourquoi il est crucial de mettre en oeuvre un plan économique prudent et à long terme. Il est capital que nous adoptions la motion du parce qu'elle établira les fondements de notre prospérité future et fait fond sur les réussites économiques et canadiennes de ces deux dernières années et demie.
La prochaine phase de notre Plan d'action économique, telle qu'elle est présentée dans le présent budget, comporte un certain nombre d'éléments que je veux mettre en relief pour les députés. Il prévoit un nouveau crédit à l'embauche pour les petites entreprises afin de les encourager à embaucher de nouveaux employés. Il prolonge également pour deux ans l'application du taux de 50 p. 100 de la déduction pour amortissement accéléré selon la méthode linéaire afin de permettre aux fabricants d'acheter des machines et du matériel. Il prévoit une aide additionnelle pour le Programme de travail partagé qui a permis de protéger plus de 277 000 travailleurs.
Le budget renouvelle deux mesures spéciales de l'assurance-emploi qui ont aidé les Canadiens dans la recherche d'un emploi et il prévoit 420 millions de dollars à cet égard au cours des 12 prochains mois. Il prolonge l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés qui ont souvent de la difficulté à faire la transition d'un secteur économique à un autre, pour qu'ils puissent bénéficier d'une aide additionnelle au cours des quelques années à venir.
Nous avons également institué un programme « Helmets to Hardhats » bien mérité pour faciliter la transition des hommes et des femmes qui quittent les Forces canadiennes pour intégrer la main-d'oeuvre active civile. Nous instaurons un crédit d'impôt pour les pompiers volontaires ainsi que des mesures pour aider les jeunes Canadiens en étendant et en bonifiant les avantages du Programme canadien de prêts et bourses.
Il s'agit là de certaines des nouvelles mesures présentées dans le budget pour assurer des emplois aux Canadiens et pour stimuler la croissance de l'économie canadienne.
Au cours des dernières années, nous avons instauré un certain nombre de mesures pour aider les ménages à faire face à la hausse des coûts des aliments et des combustibles et au fardeau croissant que représente le paiement des factures. Nous l'avons fait en réduisant le fardeau fiscal. En fait, une famille moyenne de quatre personnes fait des économies additionnelles en impôts de près de 3 100 $ grâce aux nombreuses réductions d'impôts que nous avons adoptées au cours des dernières années. C'est également la raison pour laquelle le fardeau fiscal fédéral est maintenant à son plus bas niveau depuis 50 ans. Dans le présent budget, nous nous appuyons sur ce bilan et nous proposons des mesures additionnelles.
Nous bonifions le Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées. Pour une personne âgée seule, cela signifie une augmentation substantielle du chèque mensuel de SRG, et pour un couple de personnes âgées, cela se traduit également par une augmentation du revenu. Cela permettra d'accroître le revenu de plus de 680 000 personnes âgées au pays, des gens qui ont travaillé fort toute leur vie, qui ont beaucoup contribué à notre société et qui ont maintenant besoin d'un peu d'aide additionnelle pour payer leurs factures mensuelles.
Le budget prévoit également une somme de 400 millions de dollars pour prolonger le programme écoÉNERGIE Rénovation - Maisons afin d'améliorer l'efficacité énergétique des maisons des Canadiens. C'est une autre façon pour notre gouvernement d'aider les foyers canadiens à faire face à l'augmentation du coût des combustibles.
Malgré les nombreux dangers extérieurs qui menacent notre économie, notre avenir est prometteur. Notre plan fonctionne; la prochaine étape, que lance le présent budget, consistera à poser les fondements de la prospérité pour la décennie à venir.
Le budget renferme aussi un plan qui contribue à la réduction du déficit et à son élimination en trois ans, soit un an plus tôt que prévu à l'origine. Nous accomplirons cet objectif sans augmenter les impôts. Afin d'équilibrer le budget, nous comptons effectuer un examen stratégique et opérationnel qui nous permettra de réaliser des économies de taille. Nous comptons réaliser des économies annuelles de 4 milliards de dollars. Au cours des trois prochaines années, notamment en réduisant graduellement les mesures de relance économique, nous espérons que ces économies nous permettront d'équilibrer le budget en 2014-2015, un an plus tôt que prévu.
C'est là une approche responsable et crédible. Nous avons atteint nos objectifs de réduction du déficit des deux dernières années et nous comptons bien atteindre ceux des trois prochaines années.
J'aimerais terminer sur les quelques paroles suivantes.
S'il est important pour le gouvernement du Canada d'équilibrer le budget et de veiller à rembourser prudemment la dette fédérale, il l'est tout autant pour les foyers canadiens de ne pas atteindre un niveau d'endettement insoutenable. Notre gouvernement a joué un rôle important en ce sens, et je tiens à remercier le des efforts consentis dans le domaine, notamment en faisant passer la période d'amortissement maximale pour les hypothèques de 35 ans à 30 ans et en faisant en sorte que les marges de crédit hypothécaires ne puissent plus être assurées dans le cadre du programme de la SCHL. Voilà deux mesures prudentes qui ont été prises pour ralentir l'augmentation de la dette des ménages. Les foyers et les gouvernements du Canada doivent se montrer vigilants à l'égard du niveau d'endettement que nous accumulons.
Dans une démocratie, les gens ont toujours raison; le mois dernier, les habitants du Canada ont décidé d'élire un gouvernement conservateur majoritaire et stable. Je demande aux députés de respecter la volonté des Canadiens en appuyant la motion présentée par le et en nous permettant de poser les fondements de la prospérité pour la décennie à venir.