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CHPC Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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Emblème de la Chambre des communes

Comité permanent du patrimoine canadien


NUMÉRO 005 
l
2e SESSION 
l
41e LÉGISLATURE 

TÉMOIGNAGES

Le mardi 26 novembre 2013

[Enregistrement électronique]

(0845)

[Traduction]

    La séance est ouverte. Bienvenue à la cinquième réunion du Comité permanent du patrimoine canadien. Nous menons une étude sur les préparatifs du Canada en vue des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2014 à Sotchi.
    Aujourd'hui, nous accueillons trois témoins qui feront des exposés de huit minutes chacun.
    Nous allons commencer par M. Lindsay, de Biathlon Canada. Il a huit minutes.
    Monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité, je vous remercie de me donner l'occasion de vous parler aujourd'hui.
    Le biathlon est un sport relativement ignoré au Canada. Ailleurs dans le monde, le biathlon est un spectacle majeur, attirant des foules de plus de 30 000 personnes enthousiastes même s'il fait froid dans les stades. Une fois tous les quatre ans, les Canadiens ont la chance de voir notre équipe nationale en action. Cela donne un aperçu important, mais limité, d'un groupe d'athlètes sérieux qui se consacrent à leur sport et à la perfection 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, tout au long de l'année.
    Le biathlon n'est rien de moins que la poursuite inlassable de la perfection. Un athlète peut être le plus rapide sur skis, mais s'il rate son dernier tir, il perd la course. Le lendemain, ce même athlète pourrait exécuter son tir à la perfection, mais ne pas skier suffisamment vite pour gagner. Même si vous vous en sortez avec une médaille au cou, ce n'est aucunement la garantie d'une performance parfaite. Les athlètes de biathlon sont obsédés par l'atteinte de la perfection.
    Je vais vous donner quelques faits saillants à propos de Biathlon Canada. En ce qui concerne la taille, nous sommes l'avant-dernier organisme national de sport d'hiver au Canada. Notre groupe de participants est à la fois civil et militaire. Beaucoup de jeunes Canadiens et Canadiennes apprennent les éléments de base du biathlon par le truchement du programme des cadets, mais la transition entre le programme des cadets axé sur la participation vers le programme civil axé sur la compétition est difficile, étant donné que beaucoup de familles avec un enfant dans le programme des cadets n'ont pas les moyens financiers nécessaires. Au bout du compte, la majorité des membres de notre équipe nationale nous arrivent par l'entremise du ski de fond. Il y a plus de 50 clubs de biathlon au Canada. Un grand nombre de ces clubs sont affiliés à des clubs de ski de fond plus importants ou y sont intégrés.
    Sur le plan international, le biathlon est une affaire sérieuse. C'est l'un des sports d'hiver les plus populaires en Europe du point de vue du nombre de téléspectateurs, des revues, des cercles d'admirateurs, des cartes de collection, des diffusions en direct et de l'intérêt médiatique.
    À Sotchi, le biathlon offre une possibilité de 27 médailles. Lorsqu'on combine les médailles du biathlon et du ski de fond, elles représentent 40 % du total des médailles possibles. À Vancouver, le Canada n'a gagné aucune de ces médailles, même si nos athlètes sont passés très près de le faire. Toutefois, les Canadiens ont déjà bien réussi dans les épreuves de biathlon. Par exemple, Myriam Bédard a été championne du monde et triple médaillée olympique, avec une médaille de bronze à Albertville et deux médailles d'or à Lillehammer. Malheureusement, Biathlon Canada n'a pas pu poursuivre sur son élan ou profiter du même succès par la suite.
    À Vancouver, nous nous sommes classés parmi les six premiers. Nous tenons à améliorer ce rang à Sotchi. Cette saison, Biathlon Canada s'est donné deux objectifs. Le premier, c'est de faire monter un de nos athlètes sur le podium. Le deuxième est de préparer la nouvelle génération d'athlètes au succès futur. Aujourd'hui, je vais discuter particulièrement des préparatifs pour Sotchi. Pour les Jeux de Sotchi, nous avons des objectifs simples. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour qu'un de nos athlètes remporte une médaille. Le fait d'atteindre nos objectifs secondaires validera le renforcement du programme en général, mais ne contribuera pas directement à la performance globale d'Équipe Canada aux Jeux olympiques. Avec nos partenaires en haute performance, nous avons déployé un système de soutien qui cible les besoins particuliers de nos athlètes. Dans le cadre de cette stratégie, nous avons identifié un groupe de jeunes athlètes prometteurs, 8 à 12 ans à l'avance, et chaque année, nous les avons amenés à devenir plus rapides, plus précis et plus sérieux.
    Biathlon Canada dépend fortement du soutien que le gouvernement lui octroie. En conséquence, nous avons été obligés de modifier nos plans et nos stratégies du fait que nos partenaires en haute performance attribuent les ressources selon des démarches uniques et parfois mal coordonnées. Pendant la saison préolympique, nous avons gagné notre première médaille d'or à la Coupe du monde en presque 20 ans, et collectivement, notre équipe a obtenu son meilleur résultat global aux championnats du monde.
    Pour favoriser l'amélioration et les progrès de nos athlètes, nous nous sommes concentrés sur plusieurs méthodes et programmes stratégiques. Avant les Jeux de 2010, nous avons partagé avec Patinage de vitesse Canada un tapis roulant spécialement adapté. Cela voulait dire un trajet d'une heure en voiture pour nous rendre à l'Anneau olympique à Calgary, et une autre heure en voiture pour retourner à notre centre d'entraînement à Canmore. Grâce aux investissements d'ANP et de WinSport, nous avons maintenant un tapis roulant à Canmore.
    ANP a appuyé la mise au point de notre laboratoire de tir de biathlon, qui emploie des capteurs de pression et de mouvement pour améliorer la précision du tir.
    Nous utilisons un local réfrigéré pour simuler les conditions extrêmes, afin d'évaluer le rendement des munitions. Cela se fait dans un tunnel mis hors service, construit à l'origine pour les Jeux olympiques de Calgary de 1988.
(0850)
    Nous exposons nos athlètes à un entraînement en altitude à des moments précis du cycle d'entraînement, en vue d'améliorer leur rendement cardiovasculaire. WinSport Canada nous a donné accès au centre d'entraînement en altitude Beckie Scott sur le glacier Haig.
    L'entraînement à une altitude de 2 700 mètres est situé à seulement une heure d'automobile et à 10 minutes d'hélicoptère de Canmore. Malheureusement, nous ne pouvons pas tirer pendant nos multiples séjours de trois à quatre jours sur le glacier, et pour avoir un entraînement plus complet, nous sommes retournés à Park City, dans l'Utah, et à Dachstein, en Autriche, pour l'entraînement continu en altitude et l'entraînement haut-bas-haut-bas.
    Pour aider le personnel de notre équipe nationale, nous avons invité plusieurs entraîneurs et chercheurs de réputation internationale à notre centre national d'entraînement pour nous donner des conseils sur la technique, la récupération, la musculation et le tir. ANP et l'Institut canadien du sport, à Calgary, ont appuyé cette initiative et nous ont aidés à réunir notre propre bassin de spécialistes nordiques qui sera un facteur de réussite important à long terme, après les Jeux.
    Nos préparatifs sont axés sur l'optimisation de la performance. Nous croyons que nous avons déployé au maximum les ressources qu'on nous a données, mais ce n'est pas encore parfait. Biathlon Canada a fait face à bon nombre de défis au cours de nos préparatifs pour les Jeux. La diminution graduelle du financement de nos programmes de haute performance a entraîné la suppression de programmes de soutien et nos athlètes doivent payer plus cher. Faute de subventions pour cibler la nouvelle génération d'athlètes, il sera extrêmement difficile de progresser dans ce domaine.
    L'une des répercussions du système canadien de financement, c'est le désavantage auquel font face les sports nordiques dans les formules actuelles de répartition des fonds. L'approche unique établit des priorités pour les sports d'hiver, mais elle ne tient pas vraiment compte de la taille plus importante des terrains utilisés par les sports nordiques, de la possibilité qu'un seul et même athlète puisse gagner plus d'une médaille et des plus longs délais de développement requis pour produire les futurs médaillés.
    En dépit de ces défis, nous sommes très fiers des succès que nous avons remportés. La saison dernière, Jean-Philippe Le Guellec a gagné la première médaille d'or en Coupe du Monde pour le Canada au biathlon masculin. C'était notre première médaille depuis 2007 et notre première médaille d'or depuis 1994.
    Nous profitons de plusieurs avantages en ce qui concerne les Jeux. Par exemple, la concentration de nos efforts sur l'utilisation de la technologie nous a permis d'améliorer notre capacité de fournir de la rétroaction et des analyses de la performance sans augmenter le fardeau de travail. Grâce à un système complet de suivi des athlètes, nous sommes très bien informés sur les athlètes canadiens et sur leur rang par rapport aux meilleurs athlètes du monde. De plus, l'altitude des installations à Sotchi est quasiment identique à celle du centre national d'entraînement de Canmore; cela réduira le temps nécessaire à l'acclimatation de nos athlètes. Enfin, grâce aux recherches approfondies que nous avons menées sur les conditions d'enneigement avant les Jeux de Vancouver, nous sommes des chefs de file à l'échelle internationale dans les conditions où la température frôle zéro et dans les chutes de neige importantes et imprévues auxquelles il faut s'attendre pendant les Jeux.
    Monsieur Lindsay, je vais devoir interrompre votre exposé, mais vous aurez l'occasion d'en dire plus lorsque vous répondrez aux questions.
    Maintenant, nous allons donner la parole à Steven Hills, le directeur exécutif de la Fédération de surf des neiges du Canada. Il a huit minutes.
    Allez-y, monsieur Hills.

[Français]

[Traduction]

    Merci.
    Je vous suis reconnaissant de me donner l'occasion de vous parler de nos préparatifs pour Sotchi. Je suis fier de vous dire que la Fédération de surf des neiges du Canada reçoit beaucoup d'attention au Canada, dans les médias et dans le milieu des sports d'action.
    Nous sommes l'organisme qui régit le sport du surf des neiges au Canada. Notre mission est de mener le snowboard du « parc » au podium. Le mot parc fait référence aux parcs de neige dans les centres de ski où de nombreux enfants entreprennent leur parcours à long terme et où ils apprennent les techniques du surf des neiges et où ils apprennent à aimer le sport.
    Notre vision, c'est que le Canada soit reconnu comme étant une nation chef de file en surf des neiges. Je crois que nous avons réussi. En effet, nous remportons continuellement le plus grand nombre de médailles dans les compétitions de la Coupe du Monde de la FIS et dans le cadre du World Snowboard Tour. L'an dernier, nous avons gagné un total de 54 médailles, ce qui nous place au premier rang lorsqu'on combine les modèles de circuits professionnels et traditionnels. Mais nous sommes aussi reconnus pour nos programmes de développement du sport de calibre international. Il s'agit de la formation des entraîneurs, des juges et des arbitres, et on reproduit notre programme partout dans le monde. Nous en sommes très fiers. Nous accueillons aussi certaines des meilleures compétitions de la Coupe du Monde, aussi souvent que les autres pays.
    Nous n'aurions pas pu réaliser cela sans le soutien du gouvernement fédéral qui est notre plus important bailleur de fonds. Nous vous remercions de votre soutien.
    Nous sommes aussi très chanceux de pouvoir compter sur plusieurs partenaires de performance. Nous sommes reconnaissants à Sport Canada de ses investissements suite aux recommandations d'ANP. Nous avons aussi reçu l'aide du programme d'accueil de manifestations internationales Unisport, qui est appuyé par le gouvernement afin de nous permettre d'organiser des Coupes du Monde au cours desquelles nos jeunes athlètes peuvent acquérir de l'expérience du calibre de la Coupe du Monde ici au Canada.
    ANP, le Comité olympique canadien et l'Institut canadien du sport sont essentiels à nos préparatifs pour les jeux majeurs et à nos athlètes en général. Il y a d'autres groupes précieux, par exemple, B2ten. Vous entendrez JD Miller vous parler de certains des efforts que son groupe appuie dans les sports nationaux.
    Nos partenaires commerciaux sont aussi très importants. Malheureusement, après les Jeux de 2010, une diminution des commanditaires a provoqué une réduction du financement direct aux ONS. C'est un problème grave. En effet, nous comptons sur les ressources de ces partenaires commerciaux pour investir dans la prochaine génération d'athlètes. C'est un problème sur lequel nous devons vraiment nous pencher.
    Nous aimerions remercier les gouvernements provinciaux de leur soutien envers le programme d'accueil de manifestations sportives.
    Comment la Fédération de surf des neiges du Canada s'est-elle rendue aux Jeux de 2014? Nous avons fait beaucoup de chemin depuis les Jeux de Nagano en 1998. C'est là où nous avons gagné notre première médaille d'or. Vous vous souvenez sûrement de ces Jeux et de la controverse au sujet de cette médaille d'or.
    Nous avons connu énormément de succès aux Jeux de Salt Lake et à ceux de Turin. Nous sommes passés près de monter sur le podium, et nous avons gagné une médaille à Turin en 2006, et nous en sommes très fiers. Mais notre succès s'est vraiment affirmé avec les investissements en vue des Jeux de Vancouver, et cela a été rendu possible par la création d'ANP et par l'augmentation du financement provenant du gouvernement fédéral. Nous avons toujours été un excellent groupe de surfeurs des neiges sur la scène internationale, mais par l'entremise d'ANP et de ces investissements, nous sommes devenus un excellent groupe d'athlètes soutenus par certains des meilleurs entraîneurs au monde.
    En 2010, nous avons gagné trois médailles: deux d'or et une d'argent, ce qui nous a placés au deuxième rang derrière les États-Unis. En 2010, il y avait trois épreuves attribuant des médailles. En 2014, il y aura cinq épreuves de surf des neiges au programme des Jeux de Sotchi, ce qui représente, au total, 30 occasions de remporter des médailles. Notre objectif est de gagner cinq médailles à Sotchi. C'est un objectif ambitieux, et nous sommes certains de pouvoir y arriver.
    Le surf des neiges fera aussi son apparition aux Jeux paralympiques de 2014 pour la première fois. Nous y enverrons un athlète, un ancien champion du monde. Il a participé aux Jeux de 2010 en tant qu'athlète para-nordique. Il a une chance, mais aux Jeux de 2014, on ne tiendra pas compte du degré du handicap des athlètes. Ce sera donc difficile, mais nous avons une chance.
    À quel point sommes-nous prêts et quelle preuve avons-nous que nous sommes en mesure d'atteindre le nombre de médailles visé? En fait, nous sommes sur la bonne voie pour remplir notre quota de 24 athlètes pour les Jeux, et nous pourrions qualifier jusqu'à 26 athlètes, ce qui signifie que nous devrons peut-être laisser quelques athlètes à la maison. Vingt-quatre athlètes représentent 11 % de la délégation canadienne, et il y aura donc un grand groupe de surfeurs des neiges aux Jeux, accompagnés de 10 entraîneurs et de 15 membres du personnel médical et technique. Ce n'est pas une petite délégation à former.
    L'an dernier, nous avons connu une année record pour les médailles. L'un des indicateurs majeurs du succès aux Jeux, c'est la performance aux Championnats du monde.
(0855)
    Nous avons été très chanceux, grâce au soutien du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial du Québec, d'accueillir les Championnats du monde ici au Canada. Il faut environ cinq ans pour amener les championnats dans un pays. Nous avons remporté quatre médailles, ce qui nous a permis d'occuper le premier rang avec la Finlande. Même si nous avons seulement remporté quatre médailles à ces jeux, nous avons aussi gagné deux médailles aux X Games; ces jeux sont de calibre professionnel et on considère qu'il s'agit d'une compétition plus relevée.
    Actuellement, six de nos athlètes occupent l'un des cinq premiers rangs, y compris deux champions du monde et un champion des X Games. Je crois que notre équipe est aussi prête que possible pour les Jeux.
    Grâce à vos investissements, nous offrons le programme de camp d'été sur terre et sans neige le plus complet de notre histoire. Je suis directeur exécutif seulement depuis 2010, mais j'ai travaillé 10 ans aux côtés de la Fédération de surf des neiges avant cela, et je peux donc affirmer que le programme d'été sur terre est prêt pour cet été.
    Aucun membre de l'équipe n'a de blessure, et les épreuves de forme physique ont prouvé qu'en tant que groupe, les membres de notre équipe sont au mieux de leur forme. Vos investissements nous ont permis de construire des répliques des parcours que nous utiliserons à Sotchi. Nous sommes chanceux, car les constructeurs des parcours de Vancouver, et ceux qui construisent les parcours de Sotchi, sont canadiens. Ce sont nos bons amis, et ils nous construisent des parcours d'entraînement sur des glaciers partout dans le monde. Ce n'est pas un hasard.
    Nous avons aussi la chance d'avoir des Canadiens parmi les meilleurs juges du monde. Cela ne signifie pas que nous ayons une influence sur eux, mais nous avons certainement accès à leur expertise et à leurs connaissances des systèmes. Encore une fois, ce n'est pas un hasard.
    Vos investissements nous permettront d'organiser trois Coupes du monde olympiques et deux Coupes du monde paralympiques au Canada avant les Jeux. Les meilleurs athlètes du monde se réuniront à Lake Louise, en Alberta, à la fin décembre et à Québec en janvier. Nous annoncerons ensuite officiellement les membres de notre équipe.
    La dernière étape de nos préparatifs concerne la familiarisation et elle est primordiale. Grâce à vos investissements et au soutien du Comité olympique canadien, nous avons eu l'occasion d'aller sur le terrain à Sotchi avec nos groupes de sport d'hiver pour évaluer la difficulté de l'environnement, et je peux vous assurer qu'il est très difficile. Je suis certain que le niveau des préparatifs du Comité olympique canadien sur le terrain à Sotchi sera à la hauteur de celui de n'importe quel pays.
    Vos investissements nous ont aussi permis de nous faire connaître comme étant l'un des pays les mieux organisés au monde dans le domaine du surf des neiges. Nous passons beaucoup de temps avec nos pairs aux assemblées de la Fédération Internationale de Ski et nous établissons des comparaisons. On nous compare souvent aux Suisses. J'aime bien cette comparaison.
    En terminant, car j'arrive à la fin de mes huit minutes, j'aimerais remercier le gouvernement fédéral de son aide dans nos préparatifs. J'aimerais vous rappeler une chose. Non seulement le fait de voir nos athlètes sur le podium peut être une grande source de fierté, mais c'est aussi un incitatif économique important. En effet, l'industrie des centres de ski et de surf des neiges est importante au Canada, et le fait d'avoir une nouvelle génération de champions et de modèles de rôle, ainsi que l'excitation et l'enthousiasme qui suivent les jeux, continueront, à mon avis, d'attirer les gens sur les pentes pour faire ce que j'aime le plus, c'est-à-dire jouer dans la neige.
    Merci beaucoup de votre temps et j'ai hâte de répondre à vos questions un peu plus tard.
(0900)
    Excellent.
    Merci beaucoup, monsieur Hills.
    La parole est maintenant à JD Miller, président de B2ten. Il a huit minutes.
    Bonjour. Good morning. Zdrastvuyte
     Je vous remercie de me donner l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui.
    Je comparais en tant que simple citoyen qui croit aux effets positifs du sport sur la société. Pour ceux qui ne connaissent pas B2ten, nous avons formé notre groupe il y a environ 10 ans afin de fournir aux athlètes les meilleures chances de succès. Aujourd'hui, B2ten continue de mener les activités mentionnées et d'investir dans le développement des professionnels dans les domaines importants où on manque d'expertise. Ces programmes sont financés par le secteur privé, ce qui fait de B2ten le plus grand pourvoyeur de fonds pour le sport de haute performance indépendant du système sportif.

[Français]

    Notre indépendance nous permet d'observer le système sportif à travers une lentille très différente, donc de participer d'une manière libre d'entraves politiques, de restrictions et de bureaucratie.
     Nos engagements englobent un large éventail d'activités, allant de la résolution de lacunes particulières à la prestation de programmes pleinement intégrés qui répondent aux besoins physiques, mentaux, techniques et tactiques d'un athlète.

[Traduction]

    Pourquoi des gens des quatre coins du pays investissent-ils des dizaines de millions de dollars sans compensation commerciale? C'est parce qu'ils sont convaincus que le sport et les réalisations sportives constituent un élément essentiel d'une société saine et dynamique.

[Français]

    Ce matin, j'aborderai brièvement les éléments suivants, à savoir les athlètes et leur état de préparation pour Sotchi, le financement, les attentes relatives à Sotchi et les prochaines étapes.

[Traduction]

    Au cours des 20 dernières années, j'ai eu l'occasion de connaître de nombreux athlètes olympiques. À ce jour, je n'ai de cesse de m'étonner devant leur enthousiasme et leur détermination à atteindre l'excellence.

[Français]

    Il serait difficile pour moi de dresser une liste des autres activités dans le cadre desquelles on devient l'un des meilleurs au monde et où le sentiment de fierté à l'égard de ce qui a été accompli est considéré comme étant une récompense suffisante.
     L'histoire de chaque athlète est unique. Chacun doit être reconnu et chaque médaille olympique a une valeur inestimable.

[Traduction]

    Comme vous le savez, nos athlètes olympiques travaillent incroyablement fort. Mais leur labeur à lui seul ne suffit pas. Ils doivent travailler intelligemment et tirer parti de la technologie, des outils et des méthodes d'entraînement de dernier cri pour pousser la performance encore plus loin. C'est cet effort pour constamment repousser les limites de l'impossible qui rend la performance de haut niveau si onéreuse.
    Pour les jeux quadriennaux de cet hiver, nous sommes d'avis que notre préparation s'est améliorée grâce à l'encadrement du programme À nous le podium.
    De façon générale, les organisations sportives nationales du Canada ont amélioré la prestation des programmes d'entraînement et de préparation.
(0905)

[Français]

    La logistique et l'organisation sont des aspects cruciaux pour la réalisation des jeux, en particulier quand on est loin à l'étranger, comme à Sotchi. À cet égard, le Comité olympique canadien mérite d'être reconnu pour le niveau sans précédent de ressources qu'il a engagé afin qu'Équipe Canada soit bien soutenue.

[Traduction]

    Pour ce qui est des finances, le gouvernement fédéral aurait eu beau jeu de réduire le financement après les Jeux olympiques de Vancouver. Il s'en est abstenu et il mérite des éloges pour avoir gardé le cap. Il faut disposer d'une source de financement stable à long terme pour réussir dans le sport de haut niveau.
    Même s'il incombe à nos organisations sportives de continuer d'apporter des améliorations et de renforcer encore l'efficacité pour que l'investissement du gouvernement soit employé de façon optimale, il reste un certain nombre de domaines dans lesquels l'obtention de résultats est fondamentalement restreinte par les considérations financières. C'est le cas, par exemple, de la découverte de talents, des programmes d'entraînement individualisés, comme ceux qu'utilisent les États-Unis et qui attirent les meilleurs professionnels du monde, et une adoption rapide d'une gouvernance de calibre mondial.

[Français]

    Si nous souhaitons demeurer l'un des principaux candidats aux médailles dans les sports d'hiver, la société canadienne devra jouer un rôle plus important. Cela comprendra, notamment, le versement de fonds supplémentaires aux organisations sportives pour la formation et la préparation des athlètes. Chez B2dix, nous cherchons à étendre nos activités aux Jeux olympiques de 2018 et de 2020 ainsi qu'à accroître les efforts afin de mobiliser d'autres groupes à s'impliquer directement dans le sport.
    

[Traduction]

    Dans l'avenir, les gouvernements provinciaux devront intervenir davantage et apporter un plus grand financement, à défaut de quoi on peut s'attendre à ce que les athlètes qui accèdent à la scène de compétition internationale soient, avec le temps, moins nombreux et de moindre qualité.
    Pour ce qui est des résultats que devraient obtenir les athlètes non handicapés à Sochi, les occasions de célébrer devraient être nombreuses. Quand on compare la situation à celle des Jeux olympiques de 2010 en faisant l'analyse des performances, on peut s'attendre à un nombre total de médailles similaire. Il faut également tenir compte des nouvelles disciplines qui débuteront à Sochi. Le Canada devrait faire bonne figure dans ces nouveaux sports, lui qui a l'habitude d'adopter rapidement et efficacement les nouvelles disciplines. C'est notamment le cas pour le patinage sur courte piste et le ski acrobatique et, comme l'a souligné Steven, dans certaines nouvelles disciplines découlant de la culture des X Games, que les Canadiens pratiquent depuis de nombreuses années.
    Ces nouveaux sports devraient permettre au Canada de décrocher un nombre record de médailles. On s'attend cependant à une diminution du nombre de médailles d'or, et nous ne croyons pas que le Canada sera le pays qui obtiendra le plus grand nombre de médailles.
    Même si Sochi nous donnera bien des occasions de célébrer, une période de défi nous attend immédiatement au détour de la route. Il ne faut donc pas s'asseoir sur ses lauriers.

[Français]

    Si le Canada souhaite améliorer ou même maintenir son classement actuel, les intervenants devront agir rapidement. Pour ce faire, il faudra, entre autres, aborder certaines questions fondamentales, à savoir de déterminer les sports qui sont importants pour les Canadiens et les Canadiennes, quels devraient être les objectifs du Canada et quelles mesures devraient être utilisées pour évaluer les résultats?

[Traduction]

    Ce n'est que lorsque ce sera chose faite que les parties prenantes pourront agir de concert, ce qui est essentiel pour que nous donnions notre meilleur. À court terme, l'heure est à l'attente et à l'enthousiasme. En février, il faudra se lever et encourager vigoureusement le Canada, tout en n'oubliant pas qu'il est temps que les parties prenantes agissent en vue de l'avenir.
    Merci beaucoup de m'avoir écouté.
    Je me ferai un plaisir de répondre aux questions que vous pourriez avoir.
    Merci, monsieur Miller.
    Nous allons maintenant entamer un tour de questions, au cours duquel chaque intervenant disposera de sept minutes.
    Nous commencerons par M. Hillyer, pour sept minutes.
    Monsieur Miller, même si votre organisme n'a pas de but lucratif, son site Web indique qu'il applique des principes d'affaires au développement des athlètes.
    Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet et peut-être nous indiquer si ces principes ne s'appliquent qu'aux compagnies et aux entreprises qui font des dons à votre organisme ou s'ils s'appliquent aux athlètes eux-mêmes?
(0910)
    Non. Tout ce que fait B2ten tourne autour des athlètes, monsieur Hillyer. Nous appliquons donc ces principes pour optimiser leurs chances de réussite.
    Pouvez-vous parler brièvement d'un principe d'affaires qui s'applique à un athlète amateur se préparant pour les Jeux olympiques?
    Volontiers. Tout devrait partir de l'objectif. Autrement dit, les décisions s'appuient sur l'objectif. Quel est l'objectif et le programme d'un athlète donné? Si ce qui est fait ou proposé cadre avec cet objectif, nous irons de l'avant, sinon, nous l'écarterons.
    Notre approche est donc très semblable à celle d'une entreprise: nous nous demandons comment atteindre un but, quels sont les besoins, qu'est-ce qui manque et, enfin, comment combler ces manques de façon très précise et pointue pour que chaque athlète soit soutenu afin d'atteindre son propre sommet de performance personnelle.
    Merci.
    Vous avez indiqué que le fait de comprendre que le sport est essentiel à notre société et à notre pays constitue la principale motivation de ceux qui font des dons à votre organisme. Mais existe-t-il un modèle d'affaires offrant un rendement financier plus tangible pour les entreprises qui pourraient souhaiter appuyer des athlètes?
    Je crois que quiconque souhaite s'impliquer dans le sport, une activité qui favorise la santé, ou dans l'environnement ou même l'éducation — trois domaines où les besoins sont grands — doit comprendre que c'est une sorte de cocktail, dont une partie est commerciale et l'autre, communautaire. Si une entreprise conclut une entente de commandite, comme le milieu des affaires canadien peut le faire pour le biathlon ou la planche à neige, elle aura de la difficulté à obtenir un rendement de son investissement si elle agit pour des raisons strictement commerciales.
    Nous avons tous, selon moi, une obligation profonde de faire une contribution à la communauté, et c'est ce qui pousse les membres de B2ten à invertir des sommes substantielles pour aider le Canada à réussir.
    Vous avez indiqué qu'il importe que les gouvernements continuent d'investir dans les athlètes en développement si nous voulons continuer de briller au cours des prochaines Jeux olympiques. Mais outre l'aide financière, comment peut-il intervenir?
    Il est très difficile pour les gouvernements de fournir des ressources sans qu'une de ces ressources essentielles soit du financement, particulièrement dans le domaine de la performance de haut niveau. C'est le domaine le plus cher du sport, lequel s'apparente probablement à la course de formule 1, où tout le monde repousse les limites de l'impossible et où il ne faut pas simplement fournir du financement, mais accroître ce financement.
    Si on ne le fait pas, on se laisse distancer. Les gouvernements disposent à l'évidence d'autres moyens d'action sur les plans du savoir-faire et des ressources, que ce soit par l'entremise du CNRS ou de leurs services juridiques. Comme je l'ai souligné, nous considérons que la gouvernance constitue le principal problème du système de sport, et le gouvernement fédéral dispose assurément d'un grand nombre de juristes et de l'expertise pour améliorer cette gouvernance. Il faut toutefois qu'il ait la volonté d'agir.
    Merci.
    Monsieur Lindsay, le biathlon... Je fais du ski et je constate qu'on attire sans difficulté les gens vers la planche à neige. Je sais qu'il n'est probablement pas trop difficile d'intéresser les gens au ski de fond. Mais quelle difficulté le biathlon comme tel présente-t-il pour ceux qui ne veulent pas faire de la compétition, mais s'y adonner pour le plaisir?
(0915)
    La situation du biathlon est intéressante, car il n'existe pour le moment qu'au niveau de la compétition.
    Nous offrons des programmes de participation au niveau d'entrée, pour les cadets et les civils, dans le cadre desquels nous proposons des défis plus difficiles que ceux du ski de fond et qui fonctionnent pour certains jeunes qui cherchent quelque chose d'un peu différent.
    Il s'agit évidemment d'un sport où à partir d'un certain niveau, il faut manier des armes à feu. Le nombre d'adeptes est donc déjà un peu limité, en raison des règlements et des sentiments qu'inspirent généralement les armes à feu dans certaines régions du pays et dans des groupes démographiques précis.
    Sur le plan de la technologie, nous tentons d'encourager le recours à certaines technologies que nous avons mises au point dans nos laboratoires de tir afin de tester des athlètes de haut niveau. Nous voudrions faire évoluer la technologie au point où nous pourrions proposer le biathlon aux gens comme un sport qui ne serait pas entaché de l'impression négative liée aux armes à feu, en utilisant ce que j'appellerais des carabines au laser presque semblables à ce qu'on emploierait dans un jeu de poursuite au laser, parce que c'est le genre de technologie que les gens peuvent comprendre. Nous voudrions simplifier la technologie jusqu'au point où nous pourrions accroître la participation en commençant dès l'âge de huit ans, avec des jeunes intéressés à faire autre chose que tourner en rond dans le parc.
    Ce pourrait être là un avantage potentiel, mais nous ne prévoyons pas de changement à l'échelle internationale au cours des 10 prochaines années.
    Merci beaucoup. Nous allons devoir passer à...
    Je fais vraiment bon usage de mon temps aujourd'hui, n'est-ce pas?

[Français]

    Monsieur Dubé, vous disposez de sept minutes.
    Merci, monsieur le président.
    Ma question s'adresse à M. Lindsay.
    Nous avons certaines préoccupations.
    Vous avez parlé des ressources limitées dont disposent les familles qui passent du programme des cadets au programme civil. En fait, vous n'avez pas dit grand-chose et j'aimerais en savoir davantage.
    Beaucoup de subventions sont accordées au niveau élite, mais il faut aussi considérer le niveau à partir duquel ces personnes ont évolué pour éventuellement atteindre ce niveau élevé.
    Est-ce que c'est un problème, selon vous? Au fond, je fais simplement allusion à une phrase de votre présentation. Vous pourriez peut-être nous donner plus de détails à ce sujet.

[Traduction]

    Le programme des cadets, mis en oeuvre par l'armée, est une excellente source de contact avec le biathlon. Les unités de cadets du pays ont la possibilité de pratiquer le biathlon dans le cadre de leurs activités de mise en forme optionnelles chaque année.
    Ce programme ne nous permet pas tellement bien de savoir combien de gens pratiquent le biathlon, mais en regardant le nombre moyen de cadets de chaque secteur de la Force terrestre, nous estimons qu'entre 3 500 à 4 000 jeunes athlètes pratiquent ce sport.
    Malheureusement, les jeunes qui font partie des cadets tendent à venir d'un segment démographique à faible revenu. L'ennui avec le biathlon, c'est que dès que les jeunes quittent le programme des cadets, où tout est directement fourni — les skis, les bottes, les bâtons et la carabine — pour passer au secteur civil, ils doivent fournir tout l'équipement eux-mêmes. L'investissement initial peut être substantiel. Contrairement au triathlon, on ne peut pas commencer avec un vélo BMX et quand même participer.
    Le fait est que dans le biathlon, il n'existe pas actuellement de niveaux distincts de technologie qu'on peut utiliser jusqu'à en arriver à l'équipement de calibre olympique. Un athlète de 16 ans, où que ce soit dans le monde, utilisera immédiatement le même genre de carabine que ceux qu'emploient les meilleures athlètes de compétition. Il s'agit d'un investissement de 4 000 $. Il faut évidemment être prudent avec des clubs qui possèdent des armes et les subventions pour l'acquisition de carabines, car le problème est de savoir qui contrôle réellement l'arme. C'est généralement quelque chose que nous voulons éviter.
    Voilà pourquoi je considère qu'en utilisant certaines des technologies que nous avons pu mettre au point dans notre laboratoire de tir et en réussissant à abaisser les coûts afin de mettre au point un système de biathlon de 500 $, on réaliserait un grand pas en avant.
(0920)

[Français]

    Mon autre question porte sur le développement.
    Vous avez parlé de la hiérarchie qui existe dans la façon de subventionner les sports d'hiver. Ma question va un peu dans le même sens que ma première. On est préoccupés par le fait qu'on finance un certain niveau mais qu'on oublie peut-être les niveaux plus bas. Le système n'accorde peut-être pas assez d'attention aux sports pour lesquels il faut plus de temps pour développer des futurs médaillés. Pourriez-vous en dire un peu plus à ce sujet?

[Traduction]

    Les modèles de financement du Canada se basent principalement sur deux choses: une participation générale à l'échelle du pays et la réussite au niveau élite. Dans des sports comme les nôtres, qui visent principalement la compétition de haut niveau, il y a inévitablement moins de gens qui les pratiquent, comparativement aux autres sports. Tout le monde établit une comparaison avec le hockey; or, aucun de nos sports ne deviendra comme le hockey.
    Le problème que j'ai évoqué dans mon exposé au sujet des disparités entre nos partenaires de financement, c'est que souvent, pour obtenir davantage de résultats, nous devons entraîner un plus grand nombre d'athlètes et donc pouvoir chercher plus profondément au sein de la population pour détecter les talents.
    Malheureusement, comme il s'agit d'un sport où on n'a pas récolté régulièrement de médailles aux Jeux olympiques, certainement pas au cours des 20 dernières années, nous ne pouvons obtenir les fonds nécessaires pour y parvenir. Le système tend donc à tourner autour des gens qui performent et continuera d'investir de l'argent dans ces sports au détriment des autres disciplines.
    J'éprouve une certaine sympathie à l'égard des sports qui vont bien. Ils devraient continuer de recevoir du financement. Je suis entièrement d'accord. Mais quand je regarde la mission globale, particulièrement celle du programme À nous le podium, qui consiste à tenter de gagner des médailles, si nous laissons s'échapper 40 % des médailles lors des Jeux olympiques d'hiver parce que nous ne finançons pas adéquatement ces sports et que nous n'effectuons pas les investissements nécessaires à long terme pour réaliser de réels progrès, nous finirons par nous retrouver dans une situation où un Canadien montera les marches de chaque podium, mais nous n'aurons toujours pas accès à ce 40 % de médailles.
    Si c'est ce que nous cherchons à faire, alors c'est excellent. Si ce n'est pas le cas, alors...

[Français]

    En terminant, j'ai une brève question pour M. Hills.
    Vous avez parlé d'aller du parc à la pente, si on peut le dire de cette façon. Dans cet esprit, avez-vous suffisamment d'appui au parc pour développer de futurs olympiens?

[Traduction]

    J'ai perdu une partie de la question, mais je crois comprendre que vous voulez savoir si nous avons du soutien pour développer les futurs athlètes olympiques.
    La situation est difficile, car le défi est grand. La plupart des ressources que nous utilisons à cette fin viennent du financement que nous recevons pour investir dans les programmes destinés aux groupes de jeunes. Nous recevons des fonds de Sport canada afin d'élaborer des programmes, des systèmes et des modèles, et pour former des juges et des officiels, mais cela ne va pas très loin. Notre financement va en grande partie à ceux qui sont déjà des athlètes de haut niveau.
    Comme M. Miller l'a indiqué, il existe indéniablement un écart entre le succès que nous connaîtrons à Sochi et ce qui nous attend dans l'avenir. Nous avons investi énormément pour accomplir ce que nous avons fait à Vancouver afin de connaître le succès à Sochi, et ce, au détriment des jeux futurs.
    Il y a donc une crise, un problème que nous prenons très au sérieux et auxquels nous nous attaquons.
(0925)

[Français]

    Merci.
    Monsieur Dion, vous disposez de sept minutes.
    Merci beaucoup, monsieur le président.
    Merci, monsieur Miller. Je vous félicite pour votre maîtrise du français.

[Traduction]

    Ma question s'adresse également à MM. Lindsay et Hills. J'ai la même question pour vous trois. Soyez aussi précis que possible.
    Ma question est la suivante: que voudriez-vous lire dans le rapport du comité au sujet... Commençons par les prochains Jeux olympiques; nous parlerons ensuite de ce qui se passera après. Y a-t-il quelque chose que nous pouvons écrire dans notre rapport pour vous aider ou est-il trop tard de toute façon?
    Les jeux sont faits.
    Je suis d'accord avec M. Miller; les jeux sont faits; rien ne va plus.
    Je crois que dans les sports de neige — pas seulement pour la planche à neige —, nous sommes aussi prêts que faire se peut pour les Jeux de Sochi.
    Les jeux sont donc faits. Nous disons « bravo » et « bonne chance ».
    Il reste quelques menus détails à régler, et je crois que le programme À nous le podium et Sport Canada ont apporté quelques petits changement et accepté de régler ces détails. En outre, de petits investissements additionnels sont en place. En ce qui concerne les sports de neige, donc, nous sommes assez prêts.
    Nous sommes prêts.
    Monsieur Lindsay.
    Je suis entièrement d'accord. La préparation en vue des Jeux a été bonne, mais la planification nécessaire pour obtenir des résultats lors de Jeux olympiques doit commencer 12 ou 8 ans d'avance.
    Nous en parlerons juste après ceci.
    Monsieur Miller, avez-vous des recommandations à formuler?
    Non. Comme je l'ai indiqué, les jeux sont faits et c'est sur les pentes que nous verrons les résultats.
    Merci beaucoup.
    J'ai maintenant la même question, mais après Sochi, parce que lorsque vous avez parlé avec M. Dubé, il m'a semblé que quelque chose vous préoccupait.
    J'aimerais que vous formuliez votre réponse de manière à ce qu'elle puisse constituer une recommandation dans notre rapport.
    Que voudriez-vous lire dans notre rapport pour que le Canada poursuive sur sa lancée après Sochi?
    Monsieur Hills?
    Eh bien, pour poursuivre sur notre lancée après Sochi, c'est malheureusement la même vieille question qui se pose. Il va falloir plus d'argent.
    Comme M. Miller l'a souligné, le reste du monde continue d'avancer. Les sports d'élite continuent d'évoluer et coûtent de plus en plus cher. Dans le monde de la compétition, le fait de dépenser le même montant revient à dépenser moins. Le programme À nous le podium a déjà fait quelques pas en avant afin d'investir davantage dans le développement de système. L'adoption d'un modèle de développement s'étalant sur huit ans plutôt que quatre pour, une fois encore, gagner au prochains Jeux et se préparer en vue des Jeux suivants constitue un défi financier. Tout est vraiment une question d'argent si nous voulons continuer de gagner avec le même succès.
    Pouvez-vous nous dire plus précisément où cet argent devrait être investi?
    Nous devrions continuer d'investir des fonds dans des préparatifs de haut niveau en vue des Jeux, mais aussi dans le développement des jeunes et, en particulier — et je vais reprendre un argument que M. Miller a avancé et qui me tient vraiment à coeur —, j'ai le sentiment que les gouvernements provinciaux ont un rôle extrêmement important à jouer à cet égard. Lorsqu'un athlète passe d'une participation générale à un club, les coûts que la famille doit assumer pour lui permettre de compétitionner à ce niveau et d'avoir accès à un entraîneur qualifié augmentent. Puis, lorsque l'athlète est accepté dans une équipe provinciale, ces coûts grimpent substantiellement, voire de façon exponentielle.
    Donc, les obstacles que les athlètes doivent surmonter pour franchir les étapes du système se trouvent à l'échelle provinciale. Si, par l'intermédiaire d'un comité fédéral-provincial-territorial déjà établi, nous pouvions trouver un moyen de créer, à l'échelle provinciale, un programme bilatéral de subvention paritaire qui amènerait les provinces à participer au financement, comme la Colombie-Britannique et le Québec l'ont fait et ont montré la voie, cela aurait la plus grande incidence qui soit sur le plan des sports de neige ou d'hiver. Cet appui doit être apporté à l'échelle provinciale.
    Y a-t-il des mesures que nous devrions prendre pour aider les provinces? Selon le modèle de la C.-B. et du Québec, que devrait faire le gouvernement fédéral?
    Je crois que, dans le cas du Québec et de la C.-B., le gouvernement fédéral a déjà commencé à contribuer à parts égales à certains autres projets, afin de donner suite aux recommandations de l'initiative À nous le podium. La province de la C.-B. a augmenté les sommes qu'elle investit dans les sports de haut niveau, afin d'atteindre le niveau dont je viens de vous parler. Dans une certaine mesure, les incitatifs de l'initiative À nous le podium l'ont encouragé à le faire. La C.-B. a augmenté ses investissements, l'initiative À nous le podium a apporté une contribution correspondante, et les programmes ont vu le jour. Dans le domaine de l'éducation, le Québec a toujours joué un rôle de chef de file, grâce à ses investissements, à l'aide apportée aux athlètes à l'échelle scolaire et provinciale et à ses programmes sport-études. Si cela pouvait se produire dans un plus grand nombre de provinces, cela aiderait grandement notre réservoir de talents.
    Monsieur Lindsay.
(0930)
    Oui, j'approuve et appuie assurément tout ce que vous avez dit. Je pense que, du point de vue des sports qui suscitent une participation moins générale et qui, par conséquent, doivent mettre un peu plus l'accent sur la participation, la prise de mesures pour appuyer les initiatives provinciales liées à des centres d'entraînement régionalisés pourrait jouer un rôle important. Si nous pouvions obtenir des contributions paritaires d'une sorte ou d'une autre, cela aiderait les provinces à convaincre les athlètes de compétitionner plus longtemps, c'est-à-dire pendant toutes leurs années d'étude secondaire et peut-être même après. Si l'on établissait en quelque sorte un lien approprié avec le milieu universitaire, je pense que cela nous aiderait énormément.
    Monsieur Miller, le rôle du gouvernement fédéral après les Jeux de Sotchi...?
    Eh bien, selon moi, le rôle le plus constructif que le gouvernement fédéral pourrait jouer après Sotchi consisterait à obliger toutes les parties à prendre place à la table des négociations afin de déterminer quels sports importent aux Canadiens, quels devraient être les objectifs de notre pays au chapitre des sports de haut niveau et comment nous pourrions mesurer notre réussite dans ces domaines.
    Manifestement, mes collègues ont mentionné les préoccupations propres à leur organisme national de sport mais, selon moi, celles-ci s'appliquent à la plupart des organismes de sport. Quels objectifs poursuivons-nous? Pourquoi les poursuivons-nous? Sont-ils durables? Que souhaitons-nous accomplir?
    Pendant longtemps, nous avons baigné dans l'ambiance qu'ont laissée les merveilleux événements que nous avons organisés pour le monde entier à Vancouver, et nous nous sommes reposés sur nos lauriers. Comme nous avançons vers une période remplie de défis, nous avons maintenant l'occasion de nous asseoir et d'examiner la direction que nous souhaitons prendre. Il est fondamental que nous le fassions. Les actions de tous les intervenants doivent être liées par un objectif commun. Pour ce faire, nous devons savoir en quoi consiste cet objectif. Il est essentiel que nous le sachions pour être en mesure d'utiliser efficacement les fonds publics et privés et de travailler ensemble. Et, il est clair que les gouvernements provinciaux ont un rôle à jouer là-dedans.

[Français]

    Le gouvernement du Québec a toujours été un chef de file et on n'a pas à lui demander d'augmenter sa contribution. D'autres provinces ont beaucoup de travail à faire si l'on veut avoir des athlètes de niveau international d'ici 15 ans.

[Traduction]

    Merci beaucoup.
    Nous allons maintenant passer à M. Boughen, qui dispose de sept minutes.
    Merci, monsieur le président.
    Permettez-moi de me joindre aux autres pour souhaiter la bienvenue à notre groupe d'experts et de les remercier de partager leurs connaissances avec nous.
    Je pense que j'adresserai mes questions au groupe d'experts et que n'importe lequel de ses trois membres sera libre d'y répondre.
    J'ai entendu M. Miller parler d'une diminution du nombre de médailles d'or, et je me demande comment nous déterminons cela. Disposons-nous d'une mesure normalisée — de hauteurs et de distances — que nous utilisons pour déterminer que les temps de nos athlètes et les distances qu'ils parcourent ne correspondent pas à ceux des médaillés d'or actuels? Ou quel processus suivons-nous pour prédire la mesure dans laquelle nos athlètes monteront sur le podium?
    Comme vous pouvez l'imaginer, un certain nombre d'organismes de sport, tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale, surveillent les performances. J'appelle cela l'analytique des performances. Donc, compte tenu des performances que nos athlètes canadiens ont enregistrées très récemment dans le cadre des championnats mondiaux de 2013 — performances que Mme Merklinger de l'initiative À nous le podium vous a présentées, je crois — il n'est pas difficile pour des personnes, tant au Canada qu'à l'étranger, de prédire que notre compte de médailles d'or diminuera substantiellement.
    Eh bien, que faisons-nous pour changer cet état de choses, maintenant que nous savons que nous courons ce risque?
    Eh bien, encore une fois, nous devons décider quels seront nos objectifs à l'avenir. L'objectif du Canada consistera-t-il à remporter des médailles d'or, ou à remporter des médailles tout court? Je ne vous dis pas quel objectif est approprié selon moi. Toutefois, je peux vous indiquer sans équivoque que la façon dont on se prépare et dont on affecte ses fonds et ses experts pour atteindre chacun de ses objectifs est très différente. C'est la raison pour laquelle il est essentiel que nous décidions une fois pour toutes de nos objectifs. Ensuite, nous pourrons aller de l'avant et amener tous les intervenants à travailler ensemble, de manière à utiliser judicieusement et efficacement nos investissements et à obtenir les meilleurs résultats.
(0935)
    Merci.
    Christopher, vous avez mentionné qu'il était possible que 30 000 personnes participent au biathlon sous une forme ou une autre. Comment pouvons-nous inciter 30 000 personnes à participer à ce sport au Canada?
    Oui, comme il est mentionné dans les notes, en Europe, on retrouve 30 000 personnes dans les stades et d'autres personnes le long du parcours.
    L'une des choses qui m'ont toujours plu à propos de notre sport, c'est qu'il donne lieu à de nombreuses situations dramatiques. On ne se contente pas de regarder un skieur disparaître derrière les arbres et réapparaître une heure plus tard. Au cours de tous les Jeux olympiques, on voit quelqu'un pleurer. C'est très exaltant en un sens, à condition que l'athlète qui pleure ne soit pas le vôtre.
    L'une des initiatives, que nous avons toujours souhaité voir aller plus loin en vue d'appuyer notre sport, consiste à accorder au sport amateur plus de temps d'antenne. Je pense que tous nos sports amateurs pourraient bénéficier d'une telle mesure. Plus notre sport sera diffusé à la télévision, plus nous obtiendrons de commandites du secteur privé, ce qui nous permettra de tirer parti des ressources investies par le gouvernement. Certes, le fait de servir du vin chaud aux personnes assises dans les estrades ne nuit pas non plus.
    C'est vrai.
    Steven, je regarde ce que vous avez dit à propos de l'environnement difficile, et je me pose la question suivante: l'environnement a-t-il changé beaucoup en passant du Canada à la Russie, ou...?
    Si vous faites directement allusion au terrain à Sotchi, je dirais que la Russie est un pays très intéressant. Bien que la majeure partie de la Russie, et une bonne partie de celle que nous voyons à la télévision, comme Moscou et Saint-Pétersbourg, soient très européennes, Sotchi-Adler et sa région ne le sont pas. Ils sont très éloignés. Le voyage porte-à-porte de ma résidence à Squamish à Sotchi exige 30 heures de déplacement, dont 22 heures dans les airs et quelques vols. Les gens, les services et la nourriture là-bas sont très différents. Bien que nos athlètes soient habitués de voyager et de compétitionner partout dans le monde, Sotchi sera probablement une expérience très unique en son genre pour tout le monde.
    J'étais là-bas il y a un mois, et je dirais que l'endroit présente des exigences différentes de toutes celles rencontrées ailleurs dans le monde, et le Comité olympique canadien et d'autres personnes vous le confirmeront. En ce qui les concerne, cette mission sera la plus complexe que le comité ait jamais mise en oeuvre, pour ce qui est de transporter son matériel là-bas, de l'organiser et de travailler avec les gens de la région. Les Russes sont extrêmement compétitifs, et je peux déclarer avec candeur qu'ils ne sont pas toujours aussi serviables qu'ils devraient l'être, selon les règles du CIO. L'environnement sera rude, à n'en pas douter.
    Merci.
    Je me demande si tous les membres du groupe d'experts réagiront à ma question. Comment pourrions-nous aider JD à obtenir qu'un plus grand nombre d'organisations du secteur privé contribuent à sa campagne de financement pour les Jeux olympiques? Quelles sont quelques-unes de vos réflexions à ce sujet, peu importe lesquelles?
    Je pense que JD fait un excellent travail, si l'on tient compte de ce qu'il a déclaré à propos de son approche axée sur les affaires. L'un des éléments clés du monde des affaires consiste à avoir un objectif et un réseau de partisans. Selon moi, à mesure que la réussite de B2ten grandira, les gens qui y participent continueront de manière interne et presque organique à amener d'autres personnes à soutenir leur cause. À mesure que le travail de B2ten fera ses preuves et que les athlètes et les programmes... et qu'on démontrera que l'aide apportée par B2ten est un ajout nécessaire, ses succès engendreront d'autres succès.
    En outre, la formule traditionnelle de parrainage est en train de changer au Canada. Le Comité olympique canadien a fort bien réussi à cataloguer sa marque de commerce et y a consacré de nombreuses ressources. Pour être juste, il l'a fait au détriment de propriétés, de produits, de marques et d'organismes nationaux du sport de moindre importance.
    À mon avis, il faudra regrouper les choses et rebâtir en quelque sorte la marque de commerce pour inciter d'autres entreprises à apporter une aide ou pour créer le réseau de partisans convaincus que JD a monté.
    Qu'en pensez-vous? Nous reste-t-il suffisamment de temps?
    La seule chose que j'ajouterais, c'est que nous avons peut-être l'occasion d'envisager d'assortir les marques de commerce des sports à des produits précis. Je veux dire qu'en réalité, le marché canadien de consommation du biathlon est restreint, mais qu'en Europe, il est important. Et, s'il y a des entreprises canadiennes qui s'occupent exclusivement de vendre leurs produits en Europe et, en particulier, en Europe centrale, je pense que nous pourrions les aider grandement à accroître leur visibilité.
(0940)
    Merci.
    Il ne reste plus que cinq minutes avant la fin de cette série de questions.
    Monsieur Nantel.

[Français]

    Merci, monsieur le président.

[Traduction]

    Je vous invite tous à mettre vos écouteurs, étant donné que tous les membres de notre équipe ont de nombreuses questions à vous poser.

[Français]

    Monsieur Miller, je sais que vous comprenez bien le français. Je vais vous poser une seule question.
    Vous évoquez souvent le fait que les Canadiens devront faire un choix dans les disciplines qu'ils préfèrent. Concernant le parrainage privé, y a-t-il des disciplines que vous avez de la difficulté à vendre et d'autres dont tout le monde voudrait faire partie? Pouvez-vous répondre très brièvement, s'il vous plaît?
    Pour moi-même ou pour tout le monde?
    Pour vous.
    Si l'on excepte le hockey, certains sports sont plus populaires que d'autres, mais honnêtement, je ne suis pas tellement impliqué dans les questions de commandite. Quand vient le temps de solliciter le corporate Canada, il s'agit davantage de jumeler à une société l'histoire personnelle d'un athlète, son courage et sa persévérance.
    Merci.

[Traduction]

    Je serai très brève parce que M. Lapointe a quelques questions à poser.
    Ma première question concerne la planche à neige. Le biathlon semble être dominé principalement par les hommes. Quelles dispositions sont prises pour encourager les femmes à pratiquer ce sport et à profiter d'un financement égal?
    Deuxièmement, l'idée d'encourager le savoir-faire physique m'intrigue, et je souhaite interroger M. Miller à ce sujet.
    Pourrais-je obtenir deux brèves réponses à ces questions?
    En ce qui concerne la participation des femmes à la planche à neige, je peux dire avec beaucoup de fierté que l'ensemble des participants à la planche à neige est réparti assez équitablement. Plus de 53 % des athlètes qui possèdent des cartes de membre de Sport Canada sont des femmes. Plus de la moitié — pardonnez-moi, 45 % — des athlètes qui font partie de notre équipe nationale et qui reçoivent du financement de Sport Canada. Enfin, plus de la moitié des membres de notre équipe nationale sont des femmes.
    Le pourcentage d'entraîneurs de sexe féminin est légèrement inférieur. Vingt-et-un pour cent de nos entraîneurs sont des femmes, et ce chiffre augmente. Sur les cinq médailles que nous nous attendons à remporter à Sotchi, il est probable que trois d'entre elles seront remises à des femmes.
    J'aimerais répondre aux deux questions en 30 secondes.
    Je ne considère pas que la participation des femmes est problématique. Les femmes font du bruit au Canada. Elles remportent la majeure partie des médailles lors des Coupes du monde, des championnats mondiaux et des Jeux olympiques. Il faudrait que les hommes mettent leurs culottes.
    En ce qui a trait au savoir-faire physique, nous considérons le sport comme une pyramide, et nous parlons aujourd'hui de son sommet, c'est-à-dire du point culminant de la pyramide. L'une des raisons pour lesquelles nous sommes tous préoccupés tient au fait que les taux de participation aux divers sports régressent radicalement au Canada. En raison du diabète, de l'obésité, du temps que les jeunes passent devant leur écran d'ordinateur et du manque de cours d'éducation physique offerts dans les écoles, nous ferons face à une pénurie d'athlètes dans quelque 15 années d'ici, si nous ne défendons pas la cause du savoir-faire physique au moyen de partenariats public-privé.
    Nous nous sommes engagés dans cette voie simplement par nécessité. Nous sommes très loin du sommet de la pyramide mais, après Vancouver, nous avons compris clairement que, si personne ne tentait d'inciter les entreprises canadiennes à promouvoir le savoir-faire physique, nous allions être forcés d'assumer d'horribles coûts humains, financiers et sociaux dans une génération.

[Français]

     M. Henwood, de l'Institut canadien du sport, a comparu devant nous et il soulignait que, souvent, on devient un chef de file dans une discipline, par exemple en patinage de vitesse courte piste, mais qu'on se fait rattraper assez rapidement par d'autres nations.
    On est actuellement un chef de file pour ce qui est du surf des neiges. Que pourrait faire le gouvernement fédéral pour s'assurer qu'on reste longtemps un chef de file dans cette discipline?

[Traduction]

    Votre question porte-t-elle précisément sur les pays qui nous talonnent dans le domaine de la planche à neige?
    M. Hendwood nous a indiqué que très souvent nous jouions le rôle de chefs de file dans certains sports comme le patinage de vitesse, mais que d'autres pays étaient en train de nous rattraper. En ce moment, nous sommes les chefs de file dans votre discipline. Comment pouvons-nous nous assurer que nous continuons de jouer ce rôle pendant les Jeux olympiques à venir?
    Comme je l'ai indiqué dans mes réponses précédentes, nous continuons d'investir dans le groupe de haut niveau qui est prêt à partir pour la Corée, mais nous devons investir également dans la prochaine génération d'athlètes, c'est-à-dire dans les athlètes de niveau provincial. Et il s'agit là d'un projet auquel nous devons consacrer huit années si nous voulons que ces athlètes continuent de participer à des compétitions de planche à neige, tout en étant en mesure de poursuivre leurs études. C'est la raison pour laquelle les programmes québécois de sport-études sont tellement importants. Il faut que des programmes de ce genre soient mis en oeuvre dans les autres provinces. Nos athlètes de planche à neige qui dominent le sport à l'échelle mondiale sont très jeunes.
    Ils sont en mesure de trouver une façon de compétitionner, de s'amuser et de faire des études en même temps. Par conséquent, les athlètes qui souhaitent planifier ce qu'ils feront à la suite de leur carrière sportive ne sont pas forcés de prendre la décision d'abandonner le sport
(0945)
    De plus, il faut que vous suscitiez leur intérêt pour le sport à un très jeune âge.
    Je vous remercie infiniment.
    Il faut que ce soit les dernières paroles prononcées.
    J'aimerais remercier nos témoins de leur contribution à la séance.
    Nous allons suspendre brièvement nos travaux pour permettre à notre prochain groupe de témoins de venir s'asseoir à la table.
    Merci beaucoup.
(0945)

(0950)
    Nous allons reprendre nos travaux.
    Notre prochain groupe de témoins est arrivé. Nous accueillons donc Ian Moss, chef de la direction de Patinage de vitesse Canada, Daniel Thompson, chef de la direction générale de Patinage Canada, et Elizabeth Manley-Theobald, qui est bien entendu une médaillée d'argent olympique.
    Par vidéoconférence — je pense que nous éprouvons en ce moment quelques difficultés mineures —, nous recevons Tim Farstad, président-directeur général de l'Association canadienne de luge.
    Nous allons donc aller de l'avant en commençant par M. Moss, qui dispose de huit minutes.
    Merci beaucoup. Je serai très bref, car je sais que nous sommes vraiment tous ici pour parler à Elizabeth.
    Des voix: Oh, oh!
    M. Ian Moss: Premièrement, permettez-moi de remercier le comité de l'occasion qui m'est donnée de faire le point sur la planification du programme de l'équipe olympique de patinage de vitesse pour les Jeux de Sochi.

[Français]

    À moins de 70 jours de la cérémonie d'ouverture, nous en sommes présentement à l'étape de la sélection et de la préparation de notre équipe de courte piste et de celle de longue piste.

[Traduction]

    Nous avons bon espoir que notre programme conservera sa place de chef de file au Canada quant au plus grand nombre de médailles récoltées aux Jeux olympiques d'hiver et qu'il fournira le tiers de la récolte de médailles canadienne, alors que nous continuons à travailler d'arrache-pied pour atteindre notre objectif collectif, soit de figurer au sommet du tableau des médailles remportées à Sotchi.
    J'aimerais d'abord vous donner un aperçu de la préparation de notre équipe et je parlerai ensuite du solide soutien reçu du gouvernement du Canada tant pour notre programme de haute performance que notre programme de développement.

[Français]

    En tant qu'organisation, nous sommes très fiers de compter des gens de toutes les provinces et de tous les territoires parmi nos membres et du fait que nos équipes nationales attirent des athlètes de tous les segments de la société et de toutes les régions du pays.

[Traduction]

    D'abord, les plans de préparation de notre équipe de courte piste pour Sotchi vont déjà bon train. Elle a été la première équipe nommée au Comité olympique et approuvée par lui en août. L'équipe a maintenant terminé le processus de qualification de la Coupe du monde pour Sotchi, comme vous l'avez sûrement vu aux nouvelles. Nous attendons simplement l'avis officiel de notre fédération internationale, mais nous sommes maintenant presque sûrs à 100 % que l'équipe complète s'est qualifiée pour les Jeux de Sotchi, et c'est l'objectif que nous visions. Cela veut dire que nous aurons trois athlètes en compétition dans chacune des distances ainsi qu'en poursuite par équipe.
    En ce qui concerne l'équipe de longue piste, le processus est un peu... « lent » n'est pas le bon mot, mais disons que l'équipe est au beau milieu du processus de qualification de la Coupe du monde. Le Canada a accueilli la première Coupe du monde de l'année, la plus importante depuis de nombreuses années, à l'Anneau olympique de Calgary, connue comme la patinoire la plus rapide au monde, un fabuleux héritage des Olympiques de 1988. En décembre, nous sélectionnerons les membres de l'équipe et nous procéderons notamment à l'annonce avec le Comité olympique. Encore une fois, nous avons comme objectif de présenter une équipe complète en longue piste selon le quota d'athlètes prévu pour notre pays.
    Comme bon nombre d'entre vous le savent, le patinage de vitesse a connu beaucoup de succès aux Jeux olympiques au fil des ans, et c'est en grande partie grâce à la force de nos clubs et de nos programmes provinciaux et territoriaux, qui alimentent le programme national. Mais nous avons aussi pu bâtir une solide infrastructure de haute performance à nos deux centres nationaux d'entraînement, soit l'Aréna Maurice Richard de Montréal pour le programme de courte piste, et l'Anneau olympique de Calgary pour le programme de longue piste.
    Nos entraîneurs et nos équipes de soutien en science du sport sont de calibre mondial. Nos recherches sur les technologies d'avant-garde dans notre sport contribuent à maintenir notre avantage compétitif. Notre engagement à l'égard du modèle de développement à long terme de l'athlète nous permet de dépister les athlètes et de les retenir dans notre système pour les équipes nationales futures. Nous sommes reconnaissants à l'égard du gouvernement du Canada pour le soutien financier qu'il nous accorde, par l'entremise de Sport Canada et du programme À nous le podium, et nous bénéficions d'un soutien considérable de la part de nos entreprises commanditaires. Ce soutien contribue à la force de notre programme de haute performance et à notre perfectionnement continu sur le plan national.
    Nous sommes également fiers de nos efforts collectifs dans les programmes nationaux, qui donnent la possibilité à tous les Canadiens de participer, peu importe leur statut social et leur situation économique. Notre organisme compte 14 000 membres et 140 clubs dans l'ensemble des territoires et des provinces; nous offrons à tous les Canadiens une occasion naturelle de participer à nos activités et de profiter de notre climat hivernal. La plupart de nos activités ont lieu à l'extérieur, sur des patinoires naturelles.
(0955)

[Français]

    Nous avons une très forte présence dans la province de Québec — près de la moitié de nos membres s'y trouvent —, aussi faisons-nous preuve de vigilance en ce qui a trait à l'utilisation des deux langues officielles dans notre sport.

[Traduction]

    Nous sommes heureux de la croissance de notre sport dans toutes les régions du pays et nous sommes extrêmement fiers que l'un des membres de notre équipe de courte piste vienne des Territoires du Nord-Ouest, et qu'un membre vétéran de l'équipe de longue piste vienne du Nord de la Colombie-Britannique. Cela démontre qu'il n'existe aucune limite géographique aux possibilités qu'offre le patinage de vitesse.
    Pour revenir à Sotchi et à la Russie, nous avons entendu certains commentaires, mais nous avons pleinement confiance dans la préparation du Comité olympique en relation avec les divers sports. Je pense que vous connaissez bien le processus de nomination; nous y travaillons actuellement avec le Comité olympique. Quand les athlètes deviennent membres de l'équipe olympique, ils sont tenus de respecter les politiques et les protocoles établis par le Comité olympique.
    Un membre du conseil d'administration et un membre de la haute direction de Patinage de vitesse Canada représenteront l'organisation à Sotchi. Nous entretenons d'excellentes relations avec la haute direction du Comité olympique et nous sommes prêts à toute éventualité.

[Français]

    En conclusion, j'aimerais réitérer à ce comité l'importance d'un soutien continu pour le développement de l'infrastructure sportive au Canada ainsi que du programme de subventions pour l'accueil des compétitions internationales.

[Traduction]

    Patinage de vitesse Canada jouit d'une excellente réputation auprès de sa fédération internationale en ce qui concerne l'accueil de compétitions internationales, tant les coupes du monde que les championnats mondiaux. En organisant ces compétitions, nous offrons un avantage compétitif à nos athlètes, de la visibilité à notre sport, tant sur le plan local que national, et une plateforme pour reconnaître le soutien du gouvernement et de nos partenaires commerciaux dans la promotion d'une nation saine et compétitive.
    Nous sommes également conscients du vieillissement des deux principales installations que nous utilisons pour la tenue des compétitions et l'entraînement des équipes nationales, soit l'Anneau olympique de Calgary et l'Aréna Maurice Richard. Ces installations ne seront plus très longtemps opérationnelles. Il nous faut donc planifier dès maintenant, avec nos partenaires gouvernementaux et municipaux, nos options pour le remplacement de ces installations dans une dizaine d'années, afin que le sport canadien demeure compétitif et important au sein de la communauté sportive internationale.
    Je vous remercie de m'avoir offert cette occasion de vous faire part de nos idées et de nos plans relativement à nos succès à Sotchi, et surtout, de féliciter le gouvernement du Canada de son engagement soutenu à l'égard du sport amateur. J'espère que notre organisme symbolise les principes d'engagement, de pluralisme et de performance qui sont considérés comme le reflet de nos idéaux, non seulement en tant que Canadiens, mais aussi en tant que Canadiens sur la scène mondiale.
    Merci.
    Merci beaucoup, monsieur Moss.
    Je tiens à souhaiter la bienvenue à M. Farstad, de Calgary. Nous reviendrons à vous dans quelques minutes.
    Nous allons maintenant entendre M. Thompson et Mme Manley-Theobald, de Patinage Canada. Vous disposez de huit minutes.

[Français]

    Je m'appelle Daniel Thompson et je suis fier d'être ici aujourd'hui en tant que chef de la direction générale de Patinage Canada.

[Traduction]

    Je tiens à remercier les membres du comité de leur intérêt à l'égard de la préparation de nos athlètes en vue des Jeux olympiques d'hiver de 2014 de Sotchi, en Russie. J'ai le privilège d'être accompagné ce matin d'une personne qui a inspiré toute une nation, il y a 25 ans, lorsqu'elle a remporté la médaille d'argent en patinage artistique féminin aux Jeux olympiques d'hiver de 1988, à Calgary.
    Avant que Liz Manley ne partage avec vous sa passion pour notre sport, j’aimerais vous aider à mieux comprendre le patinage au Canada et nos préparatifs en vue de ces jeux. Le patinage fait partie intégrante de l'histoire culturelle et sportive de notre pays. Patinage Canada est l'organisme qui apprend aux Canadiens à patiner, de l'Île de Vancouver à St. John's, Terre-Neuve, et jusqu'au Nord à Iqaluit. Chaque athlète qui participera aux Jeux de Sotchi a fait ses débuts dans Patinage Plus, le programme prééminent d'initiation au patinage créé et offert par Patinage Canada depuis plus de 25 ans. Comptant à présent plus de 183 000 membres inscrits dans plus de 1 200 clubs avec 5 200 entraîneurs professionnels, Patinage Canada offre à tous, des tout-petits aux aînés, l'occasion d'apprendre à patiner. Bien que certains joueront ensuite au hockey, à la ringuette ou se joindront au groupe de mon collègue lan Moss, à Patinage de vitesse Canada, beaucoup d'autres apprendront à patiner pour le plaisir.
    D'autres poursuivront leurs rêves au niveau le plus élevé du patinage de compétition. Chaque membre de notre équipe de patinage artistique de 2014 a commencé à patiner dans une patinoire communautaire, où l'emmenait un parent dévoué, a été accueilli par les bénévoles formidables qui dirigent les clubs et a été formé par un entraîneur professionnel bienveillant.
     Étant donné que nos athlètes ont obtenu des résultats exceptionnels aux Championnats du monde de mars dernier, à London, en Ontario, en se classant parmi les dix meilleurs, nous aurons l'équipe de patinage artistique la plus importante de tous les pays aux Jeux de Sotchi, soit 17 athlètes. Nous en avions le même nombre à Calgary, en 1988.
     En tête de l'équipe se trouvent les champions olympiques en titre, Tessa Virtue et Scott Moir, du Club de patinage IIderton; notre triple champion du monde, Patrick Chan, de Toronto; les médaillés de bronze en titre en couples, Meagan Duhamel de Lively, Ontario, et Eric Radford, de Balmertown, Ontario; ainsi que Kaetlyn Osmond, qui a commencé à patiner à Terre-Neuve et qui s’entraîne maintenant en Alberta.
    Ces athlètes et les onze autres qui se joindront à eux se rendront aux Jeux de Sotchi avec la meilleure préparation et accompagnés d'une superbe équipe de soutien. La contribution financière du gouvernement fédéral, par la voie de ses programmes de financement, en particulier du programme À nous le podium, a été essentielle pour ces athlètes. Ils peuvent s'entraîner à plein temps et avoir accès aux meilleures installations, aux meilleurs entraîneurs et aux meilleurs services de sport intégrés, ce qui les aide à concourir au niveau le plus élevé.
     Les patineurs artistiques canadiens ont gagné 22 médailles olympiques, soit plus que les athlètes de tout autre sport d'hiver, sauf le patinage de vitesse et la courte piste. Nous sommes persuadés que ce nombre augmentera cette année, surtout compte tenu de l'ajout d'une nouvelle épreuve de patinage artistique en équipe. Grâce au talent canadien dans les quatre disciplines, nous aspirerons à une médaille dans cette nouvelle épreuve.
     L'année 2014 est aussi une année spéciale pour Patinage Canada, puisque nous célébrerons le 100e anniversaire des Championnats canadiens de patinage artistique, ici même à Ottawa, du 9 au 14 janvier. Pour célébrer ce centenaire, plusieurs de nos patineurs artistiques qui participeront aux Jeux olympiques de 2014 se joindront à nous, l'automne prochain, dans le cadre d'une tournée spéciale dans de petites et grandes villes et dans nos clubs partout au Canada. Leurs réussites inciteront notamment les nouveaux Canadiens à découvrir les joies du patinage et leur feront comprendre pourquoi le patinage est purement canadien.
    J'ai eu la chance de me trouver au Saddledome de Calgary le soir où Liz Manley a électrisé la foule avec son style libre et remporté la médaille d'argent. Ce fut l'un de ces moments palpitants qui donnent la chair de poule et dont nous nous souvenons tous. Sa performance inspirante a captivé la nation. Au tour de Liz, à présent, de vous parler un peu plus de notre sport.
    Merci, Liz.
(1000)
    Je vous remercie tous de m'accueillir aujourd'hui parmi vous.
    À l'approche de l'année olympique, je repense à ma vie et au parcours qui m'a menée aux Jeux olympiques. Croyez-le ou non, tout a commencé lorsque je n'avais que trois ans, avec une paire de patins empruntée d'un de mes frères qui jouait au hockey. Mes parents se sont vite rendu compte que j'adorais le patinage et m'ont inscrite à des leçons de Patinage Plus. Mon amour du patinage a vite grandi, et mes parents ont sacrifié leur temps et leurs ressources financières pour m'aider à réaliser mon rêve.
     Mes héroïnes étaient les femmes qui m'ont précédée, surtout Barbara Ann Scott et Lynn Nightingale, toutes deux d'Ottawa. Tellement d'aspects de ma vie de patineuse ont bouclé la boucle pour moi. J'ai commencé à patiner à Nepean, puis je suis déménagée à Trenton. Maintenant, j'ai le privilège d'entraîner de jeunes patineurs partout au pays. En 1978 — oui, j'avoue ainsi mon âge —, je récupérais les fleurs aux Championnats du monde de patinage artistique, ici à Ottawa; j'allais ramasser les fleurs lancées sur la glace après la performance des patineurs, puis j'allais rapidement les présenter à mes idoles, dont Scott Hamilton, qui est devenu le champion des Olympiques de 1984.
     Il y a quelques semaines, j'ai aidé à sélectionner les patineurs qui récupéreront les fleurs et qui amorceront leurs rêves en jouant le même rôle au 100e anniversaire des Championnats canadiens de patinage artistique, en janvier prochain. Je suis absolument ravie lorsque les gens me disent que mon patinage aux Jeux de 1988 à Calgary les a inspirés. Je me souviens très nettement de chaque moment, durant ces deux semaines, et d'avoir fait partie d'une équipe composée du grand Brian Orser et des incomparables Tracy Wilson et Rob McCall. Nos préparatifs en vue de ces jeux étaient très différents de ceux de l'équipe de cette année. Nous nous entraînions souvent seuls et nous ne voyions que rarement les autres patineurs. Et les médias de l'époque ne nous prêtaient que peu d'attention.
     Les athlètes d'aujourd'hui participent à plus de compétitions, ont de plus grandes attentes, mais aussi une incroyable équipe qui travaille avec eux. Ces dernières années, j'ai constaté comment le camp de haute performance de Patinage Canada, tenu au début de la saison, aide nos athlètes à être tout à fait prêts pour leurs affectations internationales et comment il favorise aussi l'esprit d'équipe. Les patineurs ont également accès à de vastes connaissances dans les domaines des sciences du sport, de la nutrition et de l'entraînement spécifique au sport, ce que nous n'avions pas dans mon temps. Jamais je n'ai vu une équipe mieux préparée.
    Il y a vingt-cinq ans — et je dévoile encore une fois mon âge —, j'étais intimidée par les cadres supérieurs de Patinage Canada, alors que ces patineurs en sont venus à les considérer comme une forte équipe de soutien. Ils obtiennent un soutien solide non seulement de Patinage Canada, mais aussi du Comité Olympique Canadien, du gouvernement fédéral et du milieu des entreprises. Et par-dessus tout, ils font partie d'une famille sportive accueillante et bienveillante. Nous n'avions pas le fort esprit d'équipe que je constate dans le monde du sport canadien aujourd'hui. Les membres de l'équipe de patinage artistique et de toute l'équipe olympique canadienne ont eu de nombreuses occasions de passer du temps ensemble et de se préparer. À leur arrivée à Sotchi, ils sentiront vraiment qu'ils font partie de l'équipe canadienne et ils seront prêts à concourir dans leur propre épreuve et, surtout, à encourager leurs coéquipiers d'autres sports. Je leur souhaite tout le succès possible.
    Merci.
(1005)
    Je vous remercie beaucoup; je crois que vous vouliez nous montrer votre médaille.
    Oui. Habituellement, je ne l'apporte pas, mais j'ai pensé que vous voudriez la voir, puisque vous êtes tous assez vieux pour vous en souvenir.
    [Applaudissements]
    C'est toujours la première chose que je vérifie: l'âge des personnes présentes dans la salle.
    Merci beaucoup.
    Nous allons maintenant entendre notre témoin de Calgary, en Alberta. Il s'agit de M. Tim Farstad, président-directeur général de l'Association canadienne de luge. Vous disposez de huit minutes.
    Bonjour, et merci de m'avoir invité aujourd'hui.
    Dans le cadre de ses préparatifs en vue des Jeux olympiques de Sotchi, l'Association canadienne de luge vise à créer le meilleur environnement possible pour permettre à ses athlètes d'exceller.
    Je vais vous parler de la formation des équipes, du personnel choisi, de la préparation et de la familiarisation, de notre saison 2013-2014, des réunions des chefs d'équipes, de l'entraînement préolympique, des enjeux possibles de même que des clés et attentes des athlètes.
    D'abord, nous aurons terminé la formation des équipes le 15 décembre. Nous croyons que les trois hommes qui participeront à l'épreuve masculine seront Sam Edney, Mitch Malyk et John Fennell. Pour ce qui est des femmes, nous avons quatre candidates pour trois places: Alex Gough, Kim McRae, Arianne Jones et Jordan Smith. Nous aurons une équipe de doubles, avec Tristan Walker et Justin Snith, et une nouvelle équipe de relais très compétitive, formée de Sam Edney, d'Alex Gough, de Tristan Walker et de Justin Snith.
    Le personnel joue évidemment un rôle très important dans la réussite de notre équipe. Walter Corey, notre directeur de haut niveau, est responsable de la dotation. Nous avons engagé certains des meilleurs entraîneurs au monde pour donner les meilleures chances à notre équipe. Notre entraîneur en chef est Wolfgang Staudinger; notre entraîneur adjoint et technicien est Bernie Glass. Nous avons réussi à engager un entraîneur adjoint russe, Mikael Zavialov, qui nous aidera à nous adapter à l'environnement de la Russie; c'était très important pour nous.
    Nous avons engagé Jeremiah Barnert, qui est l'un des meilleurs entraîneurs en force et conditionnement.
    Pour ce qui est des relations publiques, qui sont très importantes, nous avons choisi Chris Doran. Je serai également présent pour coordonner les relations avec la famille et les amis, de même qu'avec les commanditaires. C'est très important de garder la famille et les amis à distance, pour ne pas briser la bulle olympique dans laquelle sont les athlètes.
    Notre plan d'entraînement est plutôt simple. Les journées sont très longues, et nous voulons être certains de nous concentrer sur les tâches prioritaires afin de maximiser les compétences techniques et de réduire les risques d'épuisement.
    Il était très important pour nous d'établir un lien avec la Russie; nous avons donc un entraîneur russe dans l'équipe, depuis 2011.
    Nous allons nous concentrer sur l'entraînement sur la rampe de départ et sur les éléments importants de la piste.
    Pour être compétitifs, nous croyons qu'il est très important de nous familiariser avec Sotchi; nous y allons donc depuis le congrès de la FIL en 2009. En 2011, nous avons participé à une visite de familiarisation du Comité olympique canadien. Nos athlètes s'entraînent sur la piste depuis mars 2012, et nous avons réussi à faire déplacer plus de personnel que tout autre pays, pour étudier la piste.
    Nous avons participé à deux semaines de formation internationale en 2012 et 2013. Nous avons conclu une entente avec la Fédération de Russie qui nous permet d'avoir 45 % plus de volume de course que toute autre équipe. C'était également très important pour nous.
    Cet été, nos athlètes se sont rendus en Allemagne où ils se sont mesurés aux meilleurs athlètes du monde au camp de départ. Cela leur a permis de se positionner et de déterminer les points à travailler au cours de l'été.
    Notre calendrier est assez simple: cet automne, nous serons en Norvège, en Autriche et en Allemagne; nous reviendrons ensuite au Canada et aux États-Unis pour les deux dernières coupes du monde, avant la fin de la période de qualification. Nous faisons les derniers préparatifs avec notre chef d'équipe, Walter Corey, qui participera à la réunion des chefs d'équipe le 12 décembre avec le Comité olympique canadien pour finaliser la liste d'attribution des chambres, déterminer le lieu d'entreposage et le moyen de transport des luges dans le village, et régler toutes les questions de logistique des Jeux.
    Nous ferons notre camp d'entraînement à Königssee, en Allemagne, qui est plus proche de l'événement que le Canada. Nous aurons accès aux gymnases, aux pistes de hockey et aux rampes de départ, et nous pourrons glisser sur une piste semblable à celle de Sotchi; nos athlètes pourront donc mieux se préparer. Le décalage horaire sera de trois heures seulement. C'est donc un endroit parfait et confortable où pourront s'entraîner nos athlètes juste avant les Jeux.
(1010)
    Nous prévoyons partir le 31 janvier et éviter Moscou; il faut à tout prix éviter Moscou en raison des problèmes de logistique. Nous partirons de Munich vers Francfort puis vers Sotchi. C'est bien pour notre équipe.
    Nous arriverons à Sotchi le 1er février et nous nous rendrons directement au village olympique principal, de sorte que nos athlètes puissent s'acclimater et obtenir leur équipement. Ensuite, le 2 février, nous nous rendrons dans les villages de montagne, où nous habiterons et où auront lieu les compétitions.
    Selon notre calendrier de base, nous irons inspecter la piste le 3 février, nous commencerons l'entraînement le 4, et nous entreprendrons l'entraînement officiel le 5 février. La course des hommes aura lieu les 8 et 9 février, celle des femmes les 10 et 11 février, la course en tandem aura lieu le 12 février et l'épreuve de relais aura lieu le 13 février.
    Nous avons ciblé quelques problèmes, notamment le fait que nous n'ayons aucun entraînement de nuit, alors que les courses auront lieu le soir; c'est très difficile pour nos athlètes de s'adapter au changement de lumière. Nous avons pu faire une simulation de course de soir pendant la semaine de formation internationale pour nous préparer à cette réalité. Nous avons également eu de la difficulté à trouver un endroit pour ajuster notre équipement. Nous avons collaboré avec le Comité olympique canadien, qui nous a grandement aidés à trouver un endroit dans le village olympique et près de la piste, au cas où nous devrions ajuster les luges.
    L'avantage des Russes sur la piste nous préoccupait également, c'est pourquoi nous avons fait un échange avec eux pour maximiser notre entraînement sur la piste de compétition.
    Nous avons également dû composer avec la modification du règlement ce printemps. Nous avons pu acheter l'équipement nécessaire pour mettre nos luges à l'essai pendant l'été afin d'entreprendre la saison avec un équipement à jour et réglementaire pour les Jeux olympiques.
    Pour nous, la création d'une équipe de relais représentait un énorme changement. Habituellement, lorsque les athlètes ont terminé leur course, il n'y en a plus d'autres. Cette fois, ils attendront quelques jours puis participeront à la course de relais. Nous avons établi un plan pour permettre à notre athlète masculin de continuer l'entraînement après la course individuelle. Nous croyons qu'Alice Goff a de bonnes chances de gagner une médaille chez les femmes. Nous avons prévu une fête pour célébrer sa victoire, et elle se remettra rapidement à l'entraînement pour se concentrer sur la course de relais qui aura lieu deux jours plus tard.
    Merci beaucoup, monsieur Farstad.
    Nous allons maintenant passer à la période de questions; vous pourrez développer davantage vos idées.
    Monsieur Young, vous avez sept minutes.
(1015)
    Merci, monsieur le président.
    Monsieur Moss, d'après mes notes, le patinage de vitesse est le sport qui a donné le plus grand nombre de médailles au Canada pendant les Jeux d'hiver.
    Pourriez-vous nous dire pourquoi, en quelques mots? Quelle est la clé de votre succès?
    Ce sera difficile de faire vite. Bien sûr, nous sommes fiers d'avoir des entraîneurs et des infrastructures de calibre mondial. Nous avons pris un grand engagement pluriannuel à cet égard, ce qui est courant dans de nombreux sports, pour être franc. Le programme À nous le podium, par exemple, a grandement aidé le sport canadien.
    On pratique ce sport depuis longtemps. Le patinage de vitesse de courte piste et de longue piste attire des athlètes uniques. Le patinage de longue piste est une tradition bien ancrée en Europe, bien sûr, et elle nous a été transmise. Le patinage de courte piste est également une grande tradition, surtout au Québec. Je crois que cette tradition québécoise a contribué à notre succès à l'échelle internationale.
    C'est donc une association de nombreux facteurs. Nous sommes fiers d'avoir une majorité d'entraîneurs et de personnel de soutien canadiens; nous avons donc une grande expertise interne.
    Merci.
    Monsieur Thompson, un témoin précédent nous a dit que la participation au sport avait beaucoup diminué, ce qui m'inquiète beaucoup. Vous avez utilisé l'expression « savoir-faire physique », qui me donne l'impression que vous lisez sur le sport. Je suppose que vous faites référence à l'éducation physique, à la participation à cet égard. Comment peut-on encourager les jeunes à troquer le sofa contre la patinoire?
    Comme vous le savez, Patinage Canada offre le programme Patinage Plus; nous en sommes très fiers. Nous enseignons le patin à 125 000 enfants de 5 à 15 ans. Or, ce groupe d'âge compte 5,5 millions d'enfants. On pourrait montrer les joies du patinage à tellement plus d'enfants. Nous croyons vraiment que le patinage fait partie intégrante de notre identité canadienne. Il fait partie de notre ADN.
    Nous reformulons notre plan stratégique, et nous avons parlé de l'équilibre entre le patinage de compétition et le patinage récréatif. Nous tenons à accroître nos programmes d'apprentissage et à créer des programmes scolaires ou en partenariat avec les municipalités et d'autres tiers. Nous allons nous concentrer là-dessus.
    Nous voulons créer des possibilités à l'échelle locale. Nous voulons enseigner le patin aux enfants et leur ouvrir la voie de sorte qu'ils puissent décider ce qu'ils veulent en faire. Est-ce qu'ils voudront tout simplement s'amuser ou est-ce qu'ils choisiront de s'investir dans le patinage de vitesse, le hockey ou la ringuette? Voilà notre défi en tant que Canadiens avec ce sport canadien. Nous devons évoluer, et non pas nous concentrer uniquement sur le patinage artistique, mais considérer le patinage dans son ensemble et permettre aux Canadiens d'en profiter.
    Merci.
    Elizabeth Manley-Theobald, je vous remercie de votre présence. Je tiens d'ailleurs à remercier tous les témoins d'être ici aujourd'hui.
    J'aimerais connaître votre point de vue. Patinage Canada enseigne la compétition et la victoire aux jeunes; on leur montre à gagner, que ce soit la médaille d'or, d'argent ou de bronze, ou l'atteinte d'un objectif personnel. De quelle façon ces enseignements se reflètent-ils sur les autres aspects de leur vie? Comment peuvent-ils en tirer profit?
    C'est un énorme avantage dans tous les domaines. Cela ne s'applique pas seulement au patinage artistique, mais à tous les sports. En tant qu'athlète, le sport m'a appris qu'il faut chercher à atteindre ses buts et à ne pas abandonner rapidement; il m'a fait prendre conscience du parcours nécessaire pour atteindre ses objectifs et avoir du succès. Je pense que cela s'acquiert à un très jeune âge. Lorsqu'on pratique un sport, on se retrouve dans une situation d'esprit d'équipe. Donc, on profite de l'aspect social du sport et du fait que l'on mène une vie active, mais on peut aussi poursuivre sur cette voie dans sa vie adulte.
    Lorsque je regarde ma vie depuis que j'ai été une patineuse, je n'ai peut-être pas une maîtrise de l'université, mais ce que le sport m'a appris sur la vie et ce qu'il m'a apporté pour avoir du succès dans ma vie adulte est extraordinaire. Il m'a apporté la confiance. Il m'a apporté beaucoup de hauts et de bas et il m'a appris comment composer avec de telles situations. Il est vraiment important de faire comprendre aux jeunes d'aujourd'hui qu'il y aura beaucoup de hauts et de bas, même lorsqu'on est plus vieux. Si on peut apprendre de ces coups durs lorsqu'on est jeune et comprendre qu'il suffit de se relever et que tout ira pour le mieux, il est possible de l'intégrer dans la vie adulte, dans le monde des affaires, dans tout ce que l'on cherche à accomplir.
    Dans notre sport, j'ai tendance à travailler avec la base. Je suis une de ces athlètes olympiques qui aiment les tout-petits, ceux qui courent partout avec un casque de hockey et un habit de neige, parce qu'à cet âge, il est facile de les émerveiller et je veux qu'ils comprennent, comme Dan l'a indiqué, que l'on peut faire du sport toute sa vie et que cela peut être une passion. Le patinage peut être une passion, et il peut apporter beaucoup plus. Je veux que ces enfants se souviennent de moi comme ce premier professeur. Voilà la passion que j'essaie d'insuffler au sport. Je pense qu'à l'aide de la nouvelle planification stratégique que nous mettons en place dans notre sport, beaucoup de nos entraîneurs professionnels essaient de favoriser cette passion chez les jeunes de façon à ce qu'ils continuent de faire du sport et ainsi créer un avenir plus sain pour notre nation.
(1020)
    C'est une réponse formidable. Merci.
    Elizabeth, pourriez-vous nous donner des explications, s'il vous plaît? C'est la première fois que j'entends parler de ce sport d'équipe. Je suis vraiment heureux d'en entendre parler, parce que regarder le patinage artistique est si stressant. Ces athlètes s'entraînent pendant des années et une seule petite erreur pourrait les faire perdre. Toutefois, je suppose qu'il n'en est pas ainsi pour cette compétition en équipe.
    Ce qu'il y a de plus formidable, c'est qu'il s'agit de la première fois que ce sera présenté aux Jeux olympiques. Nous avons la meilleure équipe que nous ayons envoyée aux Jeux olympiques. Donc, nous avons d'excellentes chances de gagner cette épreuve. Voici le fonctionnement: les 10 pays les mieux classés — selon le système de points utilisé cette année pour le Grand Prix de patinage artistique et les compétitions internationales — participeront à l'épreuve en équipe. Participeront à l'épreuve la meilleure patineuse, le meilleur patineur, la meilleure équipe de danse et le meilleur couple de chaque pays. Or, l'avantage, c'est qu'on a le droit à deux remplaçants pour chaque épreuve. Donc, nous pourrions avoir nos champions olympiques, Tessa et Scott, pour le programme libre de danse, mais nous pourrions avoir notre deuxième meilleure équipe, qui est classée très haut à l'échelle internationale, pour le programme court. Ensuite, pour déterminer le pays gagnant, les résultats sont combinés. Toutefois, si nous avons deux hommes qui participent — un pour le programme libre et l'autre pour le programme court —, les deux patineurs obtiennent une médaille. Donc, il y aura plus de médailles pour les Canadiens. C'est un avantage formidable, parce que nous profiterons probablement de la possibilité d'avoir deux remplaçants. À l'approche des jeux de Sotchi, nous sommes vraiment forts sur tous les plans.
    Merci beaucoup.
    Nous passons à

[Français]

M. Dubé, vous disposez de sept minutes.
    Merci, monsieur le président.

[Traduction]

    Je n'ai pas assisté à ces jeux olympiques. J'étais dans l'estomac de ma mère, à l'époque. Eh bien, pas son estomac. C'est une mauvaise traduction.
    Des voix: Oh, oh!
    M. Matthew Dubé: Elle était en fin de grossesse. Voilà. Mais je crois que les Jeux ont eu un effet positif.
    Sérieusement, j'aimerais d'abord dire aux gens de Patinage Canada que Mme Mathyssen et moi avons eu l'occasion de vous rendre visite le printemps dernier, à London, ce qui a été tout simplement formidable. Je pense que vous avez un excellent groupe de personnes et je tiens à le dire officiellement. Et tant qu'à dire des choses aux fins de compte rendu,

[Français]

notamment à l'intention de M. Moss, je tiens à rappeler que nous sommes très heureux du dénouement positif qu'a connu le cas de Mathieu Giroux, avec lequel vous avez été aux prises l'an dernier. Nous pensons qu'il est important de respecter la diversité du pays. Il s'agissait en effet d'un Québécois faisant face à une situation difficile. Nous saluons cet effort et espérons qu'il est de bon augure pour l'avenir.
    Mes questions s'adressent surtout à M. Thompson, de Patinage Canada.
    Comme vous l'avez mentionné plus tôt, vous allez célébrer l'an prochain votre centième anniversaire. Prévoyez-vous souligner les exploits de vos athlètes lors des célébrations à Sotchi? Il faut dire que vos athlètes sont vraiment des gens extraordinaires.

[Traduction]

    C'est formidable. Merci.
    Le centième anniversaire suscite chez nous un très grand enthousiasme. Je ne sais pas si le comité est au courant, mais il y a une longue histoire entre le gouverneur général du Canada et le patinage artistique canadien et les Championnats canadiens. Les premiers Championnats canadiens ont été créés par le gouverneur général Minto. Donc, le gouverneur général a accepté d'être le président d'honneur pour notre centième anniversaire. Le 8 janvier, un événement sera tenu à Rideau Hall et nous avons très hâte.
    Nous profitons aussi de l'occasion pour inviter tous les champions canadiens qui ont été couronnés champions canadiens à venir à Ottawa pour les championnats. Nous espérons accueillir jusqu'à 150 anciens à l'événement. Le soir de clôture, il y aura un gala des anciens, ce qui coïncidera avec l'annonce des membres de l'équipe olympique. Ce sera un moment très spécial.
    Nous aurons une activité de patinage à la Patinoire des rêves de l'hôtel de ville. Des membres du club de patinage de Nepean et Elizabeth, notamment, aideront à enseigner les rudiments du patin aux gens présents et nous travaillerons aussi auprès de certains organismes caritatifs; donc, nous sommes très enthousiastes.
    Après les Jeux, nous tiendrons une cérémonie spéciale. Nous comptons faire une tournée dans 30 villes à l'échelle du pays. Nous irons dans des villes de petite et moyenne taille, même dans celles où il n'y a pas de club de patinage. Dans le Grand Nord, nous organiserons des écoles de patinage et nous serons accompagnés de membres de l'équipe nationale. Ce seront donc des moments forts plaisants. Nous avons très hâte. Tout cela fait partie de notre mission, de notre stratégie pour faire connaître le patinage aux Canadiens. Nous appellerons cette tournée « le Canada patine » et elle se terminera lors de la cérémonie des 101es Championnats canadiens.
    Nous souhaitons également organiser une exposition itinérante de nos archives et de notre musée national à l'intérieur d'un grand camion semi-remorque afin que les Canadiens puissent connaître l'histoire du patinage au Canada.
(1025)
    C'est formidable.
    L'une des choses dont vous avez parlé par rapport à ce projet est de favoriser une plus grande participation des clubs locaux. Dans cet esprit, d'après ce que j'ai remarqué en tant qu'observateur, il semble qu'il est fréquent que d'anciens champions et médaillés restent et agissent à titre de mentor, parfois indirectement, parfois directement. Vous êtes mieux placés pour répondre à cela. Nous savons que cela nécessite beaucoup de travail de la part de bénévoles et j'ai l'impression que vous voulez le souligner avec une certaine discrétion, parce que cela pourrait quelque peu détourner l'attention de Sotchi, mais je pense que vous faites un travail formidable. Pourriez-vous parler davantage du fait de souligner cet aspect des choses, l'aspect local, là où, en fin de compte, sont créées les étoiles de demain?
    Je vais commencer, mais n'hésitez pas à intervenir, Liz.
    Nous avons 1 200 clubs d'un bout à l'autre du Canada; il y a un club de patinage dans chaque collectivité au Canada. Ils sont fondés sur les bénévoles et nous voulons souligner ce fait. Donc, lorsque nous ferons notre tournée canadienne pour le 100e anniversaire, nous allons organiser des spectacles de patinage et il y aura un volet local au cours duquel le club de l'endroit participera et pourra voir un de ses membres participer au spectacle. De plus, le club pourra faire la promotion du programme Patinage Plus.
    L'un des aspects que nous trouvons très importants, c'est que le visage du Canada change profondément. Nous avons beaucoup de nouveaux arrivants et en tant que réseau de clubs, nous devons accueillir ces nouveaux Canadiens; nous voulons donc créer des programmes destinés aux nouveaux arrivants. Honnêtement, la discipline de patinage qu'ils choisissent n'a aucune importance. Nous voulons qu'ils sautent sur la glace et qu'ils aiment le patinage; nos bénévoles seront de formidables chefs de file qui aideront à faire du patinage une passion nationale.
    Je ne peux pas dire ce qu'il en est dans les autres sports, mais le patinage artistique est l'un des sports les plus formidables sur le plan du bénévolat. Nous avons un nombre impressionnant de bénévoles. Vous pouvez aller à n'importe quel événement, comme les Championnats du monde de patinage artistique, à London, et nous avons des centaines de bénévoles. Je pense que cela témoigne simplement de la vigueur du patinage artistique. Nous voulons que les gens aient le désir de participer. Seulement pour la sélection des patineurs qui, notamment, récupéreront les fleurs et qui répareront la patinoire pour le 100e anniversaire, plus de 100 jeunes se sont présentés pour obtenir l'un des quelque 30 postes. Cela montre de façon éloquente que les jeunes veulent participer, comme les parents, d'ailleurs. Je suis fière de dire que lorsque je participais à une compétition, à l'époque, je pouvais toujours me fier à des bénévoles extraordinaires. Patinage Canada a été très fort dans ce domaine; c'était formidable.

[Français]

    Merci.
    Monsieur Moss, vous avez fait allusion aux défis à venir quant à la nécessité de maintenir les installations à jour. On dit souvent que le patinage de vitesse est l'un des sports où l'on se fait parfois rattraper et où un travail doit être fait pour, en quelque sorte, rester à jour.
    Pourriez-vous nous dire ce qui pourrait être fait pour que nos athlètes, de tous les niveaux, disposent des installations nécessaires?
    Merci, monsieur Dubé, de la question.

[Traduction]

    Nous sommes dans une bonne situation actuellement en ce qui a trait aux centres d'entraînement nationaux. Nous avons un assez bon réseau de clubs qui assure la relève. Pour ce qui est de l'avenir, nous sommes préoccupés par la longévité de nos centres d'entraînement, surtout l'anneau olympique de Calgary. Il a probablement une vie utile de 15 ans. Nous devons donc commencer à chercher à savoir quelle sera la prochaine étape, à savoir comment assurer sa viabilité. Il faudra un partenariat financier, soit pour le remplacer, soit pour le maintenir comme installation de premier plan.
(1030)
    Merci beaucoup. Nous allons maintenant passer à

[Français]

M. Dion. Vous disposez de sept minutes.

[Traduction]

    De plus, je rappellerais aux témoins que M. Farstad fait également partie du groupe d'experts et qu'il aimerait peut-être répondre à une ou deux questions.

[Français]

    Merci beaucoup, monsieur le président.

[Traduction]

    Premièrement, madame Manley, merci beaucoup d'avoir apporté cette médaille. Sauf erreur, je pense que c'est la première fois que je tiens une médaille. Pour une fraction de seconde, je me suis imaginé que c'est moi qui l'avais remportée.
    Des voix: Oh, oh!
    L'hon. Stéphane Dion: C'est très émouvant, et je vous remercie de l'inspiration, du rêve, de l'amour du sport et de la fierté que vous procurez à tous les Canadiens, au monde et au sport dans lequel vous excellez.
    Monsieur Thompson, monsieur Moss et monsieur Farstad, même si vous n'avez pas apporté de médaille, soyez les bienvenus.
    Je vais vous poser les mêmes questions qu'aux témoins précédents. Premièrement, pour votre sport, y a-t-il quelque chose que le comité pourrait recommander au gouvernement en prévision de Sotchi, ou diriez-vous que tout est prêt et qu'il n'y a rien d'autre à faire?
    Pourquoi ne pas laisser Tim commencer?
    Pour que je comprenne bien, vous nous demandez si, à ce stade, nous pouvons faire quelque chose pour faciliter les préparatifs des Jeux de Sotchi?
    Oui.
    Je dirais que, pour le moment, tout est en place. Il est un peu tard, du moins en ce qui concerne ce dont notre sport a besoin. Grâce au programme À nous le podium de Sport Canada, nous avons reçu un excellent soutien. Nous avons pratiquement demandé tout ce dont nous avons besoin pour participer aux épreuves et offrir une grande performance. Nous considérons que tout est en place pour ces Olympiques. Nous débordons d’enthousiasme et sommes prêts à défendre les couleurs du Canada.
    Merci beaucoup.
    La situation est la même pour le patinage de vitesse. Nous sommes fin prêts.
    D'accord.

[Français]

    Monsieur Thompson ou madame Manley-Theobald, voulez-vous formuler des commentaires à ce sujet?

[Traduction]

    Vous pourriez faire une chose pour nous aider. Nous avons l'équipe la plus forte qui ne soit jamais allée… enfin, presqu'aussi forte que celle de Calgary. Je ne devrais pas dire jamais.
    Des voix: Oh, oh!
    M. Daniel Thompson: L’équipe de Calgary était remarquable, mais nous avons un problème lié à l'octroi de la citoyenneté. Une femme, qui s’appelle Piper Gilles, attend depuis un an et demi qu’on lui accorde la citoyenneté. Tout le monde dit qu’elle l’aura bientôt, mais vous pourriez nous aider dans cette démarche. Voilà un dossier dans lequel vous pourriez intervenir. Elle a une chance d'être sélectionnée dans l’équipe de danse. Trois de nos équipes iront aux jeux, deux sont très bonnes et plusieurs autres équipes luttent pour la troisième place. Ce serait formidable que vous nous aidiez...
    Nous sommes très fiers de nos préparatifs pour Sotchi. Mike Slipchuk s'y est rendu probablement cinq fois. Nous sommes donc prêts. Nous allons avoir un camp d’entraînement à Boden, en Allemagne, pour l’équipe féminine de patinage de vitesse, qui prendra l’avion pour aller et venir. Par conséquent, nous sommes prêts à partir. En outre, je sélectionnerais les athlètes que nous ferons passer du Junior Grand Prix à la série Grand Prix. Nous devons avoir davantage de jeunes, et à cette fin, notre prochain défi sera de préparer cette transition et de déterminer comment nous renforcerons…
    Mais ce sera après Sotchi.
    Effectivement.
    D’accord. Au sujet du problème que vous venez de mentionner en matière de citoyenneté, je suppose que vous ne voulez pas en parler étant donné que c’est une affaire personnelle.
    Le public a-t-il connaissance de ce problème?
    Je ne considère pas que ce soit un problème. Nous nous attendons à ce qu’elle obtienne sa citoyenneté incessamment.
    D’accord, peut-être que M. Disktra en parlera au ministre…
    Ce serait formidable.
    Oui, nous nous en occupons.
    Très bien.
    Ma prochaine question est celle dont vous avez commencé à parler, monsieur Thompson… poursuivre sur la lancée après Sotchi. Souhaiteriez-vous que nous formulions une recommandation dans notre rapport?
    M. Farstad peut peut-être répondre en premier puisqu’il est tellement patient avec nous.
    Oui, c’est sur ce plan que nous pourrions avoir besoin d'aide.
    Comme je l’ai dit, nous sommes fin prêts pour la mise en oeuvre de notre plan pour Sotchi et nous avons les fonds en conséquence. Nous avons besoin d’aide à un autre niveau: assurer la durabilité du programme. Tous les programmes actuels nous offrent un soutien pour que nous parvenions à l'excellence, mais nous avons besoin d’aide afin de passer à l'étape supérieure et de continuer à soutenir les athlètes de façon à ce qu'ils puissent entrer en compétition pour l'obtention d'une médaille.
    Franchement, c’est une question de financement. Nous avons besoin d'un niveau de soutien supérieur pour parvenir au niveau élite que nous visons.
(1035)
    Est-ce le montant du financement ou aussi la façon dont l’argent est affecté?
    C'est le montant, mais nous devons aussi pouvoir l’utiliser pour les athlètes de la relève. La plus grande partie du financement que nous recevons est réservée à l’équipe nationale, aux entraîneurs nationaux et aux athlètes de très haut niveau.
     Nous devons être financés pour la relève — nos équipes nationales junior, la prochaine génération d'athlètes — afin qu’on puisse avoir des entraîneurs, des programmes d’entraînement et l’équipement nécessaires pour atteindre le niveau d’excellence visé.
    La base de la pyramide n'est pas suffisamment financée. C’est ce que vous dites?
    Est-ce votre avis, monsieur Moss?
    Exactement.
    Il s'agit vraiment d’harmoniser le financement. Aujourd'hui, une équipe paie environ 200 $ pour utiliser une patinoire pendant une heure. Pratiquer un sport est de plus en plus coûteux.
    Nous profiterions tous d'une plus grande harmonisation, qu'elle soit fédérale-provinciale, puis provinciale-municipale. Ce serait un plus. Nous estimons, et je sais que nous ne sommes pas les seuls, que toute la question de l’infrastructure des installations se fait de plus en plus urgente et nous affectera à tous les niveaux.
    Monsieur Thompson, nous vous écoutons.
    Oui, je voudrais ajouter quelque chose.
    La situation n’est pas mauvaise au niveau supérieur; c’est aux niveaux inférieur et intermédiaire que ça ne va pas. Il est nécessaire d’avoir davantage d’entraîneurs très compétents si l’on veut voir les jeunes passer au niveau supérieur et remporter des médailles. Je pense que c'est essentiel.
    J'aime bien cette idée de collaboration entre le fédéral et les provinces sur le parcours de l’athlète et sur le meilleur usage possible de chaque dollar dépensé — des municipalités au gouvernement fédéral en passant par les provinces. Je sais que cette collaboration est en cours et elle est très importante.
    En ma qualité d’entraîneuse professionnelle à la base, les principales plaintes que j’entends portent sur ce qui vient d’être mentionné: les coûts d’utilisation de la patinoire. Ces coûts peuvent varier de 100 à presque 285 $ l’heure. Les jeunes familles qui comptent trois ou quatre enfants les inscrivent à des cours de patinage ou au Programme canadien de patinage. Elles sont très enthousiastes, elles veulent que les enfants pratiquent ce sport, puis elles commencent à voir ce qu’il coûte. Pour une famille de quatre enfants, c'est très cher.
    Je sais que, dans ma région, ce sont les coûts énormes d’utilisation de la patinoire qui posent problème. Nous ne pouvons pas louer la superficie de glace que nous souhaitons. Nous avons un nombre excessif d’enfants sur la patinoire, qui ne reçoivent ni l’attention ni l’initiation de qualité qu'ils pourraient recevoir, pour des raisons de rentabilité. C’est à ce niveau, je le répète, que les provinces et la répartition du financement notamment entrent en jeu afin d’absorber certains des coûts assumés par les clubs et les programmes.
    Merci.
    Nous passons à M. Richards et à M. Leung qui vont se partager environ un peu plus de six minutes.
    Merci monsieur le président.
    Afin de laisser un peu de temps à M. Leung, je vais essayer d’être le plus bref possible.
    J’ai deux questions. L'une s’adresse à vous, madame Manley-Theobald, et l’autre à n'importe laquelle des organisations.
    Je commence par vous, madame Manley. Étant originaire de la région de Calgary, je me souviens très bien et je garde un très bon souvenir des Jeux olympiques de Calgary en 1988, bien sûr, tout près de Canmore, qui se trouve dans ma circonscription. Je tiens à ce que vous sachiez que vous avez été une source d’inspiration pour notre pays. Je suis sûr qu’on vous l’a souvent dit, mais vous l’avez vraiment été, et je vous remercie d’être ici aujourd’hui.
    Après avoir été patineuse de compétition, vous êtes restée dans ce sport à titre d’entraîneuse et avez assumé d’autres responsabilités. Vous êtes donc particulièrement bien placée pour répondre à la question que je voudrais poser. Entre l’époque où vous participiez aux compétitions et aujourd’hui, quels sont les changements que vous avez constatés sur le plan de l’appui, financier ou autre, accordé par le gouvernement du Canada pour soutenir le sport?
    Je crois qu'il n'y a pas seulement eu une différence considérable sur le plan financier. Vous savez, il y a 25 ans, dans les années 1980, le financement était limité et le sport n’était pas aussi populaire qu’aujourd’hui au Canada. Donc, effectivement, cette différence est considérable, mais je pense qu'il faut surtout que le gouvernement reconnaisse la place importante du sport, ses bienfaits et ses répercussions dans différents domaines, comme les soins de santé et les autres secteurs relevant du gouvernement. Je pense qu'on a saisi et que nous pouvons produire de grands champions. Mais, je dirais qu'en 25 ans, la différence est considérable, ne serait-ce qu’au niveau de l’attention et du soutien accordés aux athlètes.
    Vous savez, dans les années 1980, nous ne cherchions parfois qu'à remporter des médailles, mais maintenant on vise beaucoup plus. L'enjeu est plus grand. L'athlète peut poursuivre sa carrière.
    Je crois vraiment que nous produisons des héros, des mentors et des idoles. Il faut que la jeune génération les connaisse. Il faut que les jeunes abandonnent leurs sofas et s’éloignent de leurs ordinateurs, des Game Boys et de tout ce qui les empêche d'être physiquement actifs. C’est pour les jeunes qu’il faut créer des héros, des gens comme Sidney Crosby et peut-être encore comme Elizabeth Manley, qui leur donneront l'envie de sortir de chez eux et d'être actifs physiquement. Voilà ce qui est vraiment important, et c’est le grand changement que je constate. On nous donne la possibilité de comparaître devant un comité comme le vôtre pour dire qui nous sommes et ce que nous faisons. Vous êtes ici pour nous aider. C’est très important. Il y a 25 ans, cette possibilité n'existait pas.
(1040)
    Merci, je pense que c’est ce que nous constatons. C’est pour cela que le gouvernement tient à soutenir le sport et les athlètes canadiens. Vous avez raison, nous produisons des héros et nous encourageons les jeunes à faire plus de sport, avec tous les avantages que cela comporte. Donc, je vous sais gré de votre réponse.
    Lorsque nous avons soulevé la question du soutien au sport avec les témoins précédents, M. Miller de B2T a évoqué la commandite par le secteur privé dans le domaine du sport. Je ne pense pas que quelqu'un parmi vous en ait parlé.
    Monsieur Farstad, je vous ai bien entendu mentionner, dans votre déclaration préliminaire, une commandite d'entreprise pour votre association. Je suis sûr que vous en avez tous, et je me demande si vous pouvez nous dire un mot à ce sujet et aussi nous indiquer ce que nous, le gouvernement, pourrions faire pour favoriser la participation des entreprises, surtout au cours de la première phase du cycle olympique.
    Je commence par vous monsieur Farstad, et si vous pouviez tous répondre très brièvement, je pourrais laisser un peu de temps à M. Leung.
    Comme nous le savons tous, il n'est pas facile d'être commandité par le secteur privé. Pour obtenir des commandites d'entreprise, nous avons essayé d’inscrire « À vendre » sur nos casques. Pour nous aider, le gouvernement pourrait prendre des mesures qui inciteraient les entreprises à faire davantage pour le sport, notamment des avantages fiscaux, au lieu de se contenter d'être des partenaires. Ce serait un moyen d'assurer la réussite dans nos sports.
    Merci. Est-ce que les deux autres témoins peuvent répondre aussi brièvement?
    Oui, je suis certes d’accord. Parfois, il s'agit plutôt de donner aux entreprises canadiennes la possibilité de faire leur part plutôt que de se fier directement au gouvernement. En ce qui concerne le point soulevé par Elizabeth, les temps ont changé et les athlètes amateurs sont perçus comme étant des idoles et des figures de proue. Cette perception nous procure certains avantages, et tout ce que nous pourrons faire à cette fin sera utile.
    Je pense que les entreprises commanditaires cherchent à établir des relations qu’elles pourront élargir dans les collectivités. Dans les années 1980 et 1990, on ne s’intéressait qu’aux épreuves, mais les entreprises veulent aujourd’hui pouvoir s’adresser aux 500 magasins Canadian Tire. Nous devons viser de meilleurs résultats dans le domaine du sport, et le gouvernement doit encourager les responsables sportifs à élaborer des programmes pouvant être mis en œuvre dans toutes les collectivités qui ont des clubs et à favoriser les centres d'initiation au patinage plutôt que les centres réservés aux athlètes d'élite. Bien élaborés, ces programmes recevront l’appui des entreprises.
    Merci.
    J’espère avoir laissé un peu de temps à M. Leung.
    Le président: Il reste un peu plus d’une minute.
    Merci monsieur Richards de partager votre temps.
    Merci monsieur le président et merci aux témoins.
    Ma question est très courte. Elle porte sur la concurrence internationale, particulièrement celle de pays émergents comme la Corée du Sud et la Chine qui comblent rapidement leur retard. Leurs athlètes ont remporté des médailles au cours des derniers Jeux olympiques.
    Je m’adresse aux représentants de Patinage de vitesse Canada et de Patinage Canada. Si l'on considère les résultats obtenus par les athlètes de ces pays, on se rend compte qu'ils n'ont pas reçu forcément toute l’aide gouvernementale qu'il leur fallait. En fait, beaucoup d’entre eux se sont entraînés au Canada ou en Europe.
    Pouvez-vous nous dire comment ils s'y sont pris pour connaître un tel succès? Qu’ont-ils fait de différent? Pouvons-nous en tirer des leçons?
(1045)
    Leur succès ne se limite pas aux Jeux d’hiver. J’ai travaillé dans un certain nombre de compétitions de sports d'été où j’ai constaté une forte présence de la commandite d’entreprises asiatiques. Des équipes ou des sports sont adoptés, si je puis dire, par des entreprises. La société coréenne Samsung, qui commandite beaucoup de sports, est un bon exemple.
     Je crois que cela se rapporte à ce que nous avons dit un peu plus tôt, soit que nous devons tirer parti de certaines possibilités au Canada. Nous devons changer notre façon de faire qui est de toujours compter sur le financement du gouvernement.
    La commandite par le secteur privé existe en Europe et elle est certainement importante en Asie.
    Merci beaucoup.
    Monsieur Lapointe, si vous avez une question…
    Par conséquent, madame Mathyssen, vous avez un peu plus d’une minute.
    Merci, monsieur le président.
    Je tiens à remercier les représentants de Patinage Canada d’être venus dans ma ville de London, en Ontario et d’avoir approuvé le mondialement connu Ilderton Skating Club.
    Madame Manley, je me souviens vous avoir vue patiner. J’ignorais que je pouvais retenir mon souffle aussi longtemps. C’était vraiment extraordinaire.
    Des témoins nous ont dit que des femmes sont plus performantes que des hommes. Bon, c’est quelque chose de facile, mais ma question porte sur le financement. Est-il équitablement réparti? Les femmes reçoivent-elles le même soutien que les hommes?
    Je ne peux vraiment parler que du patinage artistique où le soutien est le même. C’est attribuable au fait que nous avons des épreuves par équipes composées d’une femme et d’un homme; pas de femme sans un homme et pas d’homme sans une femme. Donc, le financement est vraiment le même, et il est très bien réparti. Il incombe à Patinage Canada de le répartir également.
    Je pense que c’est pour cette raison — les athlètes reçoivent un soutien égal — que, pour la première fois depuis de nombreuses années, nous rencontrons du succès dans toutes les disciplines.
    Voilà une excellente explication. Je vous en remercie.
    Puis-je faire une observation ou... Non?
    Vous pouvez avoir 15 secondes.
    D’accord.
    Je pense que nous devons faire plus pour inciter davantage de garçons à faire du patinage artistique. Notre programme Patinage Plus compte 75 % de filles pour 25 % de garçons. Nous voulons attirer plus de garçons.
    Très bien. C’est le mot de la fin.
    Merci beaucoup aux témoins.
    La séance est levée.
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