CHPC Réunion de comité
Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
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Comité permanent du patrimoine canadien
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TÉMOIGNAGES
Le jeudi 21 novembre 2013
[Enregistrement électronique]
[Traduction]
Bonjour à tous.
Je déclare ouverte la 4e séance du Comité permanent du patrimoine canadien.
Tout est lié à notre étude des préparatifs du Canada en vue des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2014 à Sotchi, en Russie.
Nous avons des témoins. Premièrement, nous accueillons M. Dale Henwood, président et directeur général de l'Institut canadien du sport. Par vidéoconférence, de Calgary, en Alberta, nous entendrons les représentants de WinSport, M. Barry Heck, qui est président et directeur général et M. Stephen Norris, qui est vice-président au sport.
Nous allons commencer par M. Henwood, pour 10 minutes.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, merci.
Je suis absolument ravi de vous parler des préparatifs du Canada en vue des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. Je vous parle au nom de l'Institut canadien du sport, à Calgary. Je vous remercie de cette occasion, et aussi de votre intérêt et de votre soutien à l'égard des athlètes canadiens et leurs entraîneurs.
L'Institut canadien du sport a été fondé en 1994 et fait maintenant partie d'un réseau de sept centres sportifs au Canada. Nous sommes un partenaire du système de sport de haut niveau. Nous travaillons quotidiennement avec les athlètes, les entraîneurs, Sport Canada, À nous le podium, divers organismes nationaux de sport ainsi qu'avec de nombreux partenaires et exploitants d'installations dans la région de Calgary, en Alberta.
Dans cette province, nos activités ont principalement lieu dans quatre complexes de sport de haut niveau qui sont situés à l'Université de Calgary, au Canmore Nordic Centre, au Talisman Centre, et au Parc olympique du Canada, un complexe de WinSport Canada.
Grâce à notre partenariat formidable avec WinSport Canada, nous avons récemment commencé à mener des activités dans ce qui est, à notre avis, le meilleur complexe d'entraînement et le meilleur environnement d'entraînement au monde pour les athlètes canadiens de sports d'hiver. Nous vous remercions d'appuyer ces installations et le travail que nous y faisons.
Chaque jour, notre institut travaille avec environ 525 athlètes, dont 300 sont plutôt du calibre de l'équipe nationale; on parle donc de sports d'été et d'hiver, de niveau olympique et paralympique. Nous ne travaillons pas seulement avec les athlètes d'élite, mais aussi avec les athlètes en développement. Nous dirigeons la préparation pour les sports qui constituent les meilleurs espoirs de médaille, comme le patinage de vitesse, le bobsleigh, le skeleton, la luge, le hockey féminin, le ski para-alpin et le ski para-nordique.
En près de 19 ans d'existence, nous avons établi, je crois, des principes éprouvés qui ont mené à un impressionnant bilan de réussite. En une courte période, nous avons aidé nos athlètes à récolter plus de 400 médailles olympiques, paralympiques et de médailles de championnats du monde pour le Canada.
Le mandat principal de l'Institut canadien du sport est la préparation des athlètes. Nous le faisons par la prestation de services d'experts, de services en médecine sportive, dans le milieu d'entraînement quotidien des athlètes et en collaboration avec eux. Nous offrons à ces athlètes canadiens ce que l'on pourrait appeler la marge de victoire nécessaire pour remporter une médaille olympique ou paralympique.
Vous vous demandez peut-être en quoi consiste cette marge de victoire. En 2010, si vous vous rappelez bien, Christine Nesbitt, une de nos médaillées d'or en patinage de vitesse l'a emporté par un écart de seulement deux centièmes de seconde.
Nos experts travaillent avec les équipes de bobsleigh pour s'attaquer à un écart de 0,39, c'est-à-dire 39 centièmes de seconde, parce que c'était l'écart entre l'obtention d'une médaille et l'exclusion du podium aux Jeux de Vancouver.
Pensez à la victoire de Jon Montgomery au skeleton; il a gagné par seulement sept centièmes de seconde. S'il avait été un peu plus lent, je ne crois pas que ce moment formidable serait gravé dans notre mémoire aujourd'hui.
Ce n'est pas un hasard si Jon Montgomery et les autres ont gagné par un si faible écart. C'est en grande partie attribuable à la planification, à la préparation et au suivi que nous menons quotidiennement de façon rigoureuse et stratégique auprès des athlètes canadiens par l'intermédiaire des services spécialisés et du personnel spécialisé de l'Institut canadien du sport.
Comment y parvenons-nous? En fait, nous sommes spécialisés dans la prestation des services dans les domaines de la physiologie de l'exercice, la biomécanique, la médecine sportive, la nutrition, la force et le conditionnement, ainsi que le rendement mental. Voilà notre contribution. Nous offrons aux athlètes et aux entraîneurs la meilleure expertise que l'on trouve au pays.
Nous apportons une contribution dans le domaine des sciences du sport, par exemple, en offrant aux athlètes une évaluation, une interprétation et une surveillance de pointe et personnalisée de leurs performances, et ce, encore une fois, dans leur milieu d'entraînement.
Nous avons une influence positive dans le domaine de la médecine sportive en offrant un accès et une intervention rapides pour le diagnostic des blessures ou des maladies, de même qu'un suivi médical proactif axé sur le rendement.
Nous avons un effet positif dans le domaine de l'éducation et de la recherche, car nous élaborons des pratiques novatrices fondées sur des preuves pour veiller à ce que les spécialistes de demain dans les domaines des sciences et de la médecine du sport demeurent actifs dans le système canadien de sport de haut niveau.
Nous avons une incidence sur les services d'entraînement, puisque nous formons et perfectionnons les entraîneurs pour qu'ils puissent à leur tour former et favoriser le développement des athlètes dans tous les domaines.
Notre rôle ne se limite pas à créer des athlètes de calibre mondial. Nous créons aussi des citoyens exemplaires, des dirigeants communautaires bienveillants, responsables et utiles. Nous offrons aux athlètes des services de formation, de gestion de carrière et de transition.
Je pense que notre apport, comme je viens de le mentionner, offre aux athlètes canadiens l'élément essentiel pour remporter la victoire et les outils dont ils ont besoin pour être les meilleurs, pas seulement dans le sport, mais aussi dans la vie.
Je pense que vous conviendrez que l'exécution est un facteur déterminant de la réussite en affaires. Par conséquent, nous participons à la mise en oeuvre et à la prestation de programmes et de services. Nous collaborons quotidiennement avec les athlètes et leurs entraîneurs — dans les tranchées, pourrait-on dire — tandis qu'ils se préparent à représenter le Canada au niveau international le plus élevé. Nous avons une incidence positive sur ces athlètes et ces entraîneurs de partout au pays qui viennent dans notre région en raison des installations et de l'expertise qu'on y trouve.
Nous avons de l'expertise et des données formidables pour la prise de décisions. Nos investissements sont très ciblés et stratégiques. Ils correspondent aux objectifs nationaux. Notre rôle est de nous assurer que les athlètes sont prêts pour Sotchi. Même si nous ne serons pas en sol canadien et que les défis seront plus grands, nous sommes préparés. Les athlètes et les entraîneurs sont bien au fait des attentes et des distractions possibles; nous serons prêts.
Il est important de noter que beaucoup de pays investissent de façon importante et ciblée dans des sports où nous nous sommes démarqués par le passé. Nous devons donc demeurer avisés et souples et continuer d'être des pionniers dans la recherche des facteurs qui permettent une amélioration continuelle de la performance. Nous devons demeurer à l'avant-garde.
Une des choses que nous essayons de faire au pays, c'est d'effectuer le virage vers ce que l'on appelle des instituts en installation. Il faudra du temps et des investissements importants pour y arriver. Je sais que l'appui continu du gouvernement fédéral est essentiel au succès du Canada. Nous devons nous assurer de mettre en place, pour les athlètes, tous les programmes et les services nécessaires et un régime réellement renforcé, coordonné et harmonisé, de façon à consolider la place du Canada en tant que nation sportive de premier plan.
En ce qui a trait à la répartition des ressources, je tiens à vous assurer que du point de vue de la préparation, les ressources qui nous sont fournies nous ont permis de faire beaucoup de choses très intéressantes. Par exemple, nous sommes en mesure d'offrir aux athlètes et aux entraîneurs avec lesquels nous avons affaire régulièrement un accès rapide à des interventions d'imagerie diagnostique et à l'aiguillage vers les spécialistes compétents de façon à accélérer la guérison des athlètes qui pourraient être blessés. Nous avons mené des évaluations de base des commotions cérébrales afin de mieux comprendre le processus de guérison d'une blessure grave. Nous offrons une évaluation des capacités mentale, individuellement ou en groupe, pour que les athlètes soient préparés sur le plan psychologique et aient une assise psychologique solide leur permettant de gérer la pression inhérente au contexte des Jeux olympiques et paralympiques.
Nous offrons des programmes individualisés en ce qui a trait à l'évaluation du régime alimentaire, les protocoles de nutrition et récupération et les tests sur les compléments alimentaires réalisés par des organismes tiers pour veiller à ce que les athlètes aient l'énergie requise pour fournir l'effort nécessaire le jour de la compétition. Nous fournissons des vidéos, des données d'accélérométrie et des analyses pour donner aux athlètes canadiens l'avantage d'un centième de seconde dont ils ont besoin pendant la compétition.
C'est le moment idéal d'oeuvrer dans le monde du sport au Canada. À l'Institut canadien du sport, nous sommes convaincus que c'est chez nous que s'écrira une page d'histoire des sports d'hiver au Canada. Dans 80 jours, ou moins, le pays se rangera de nouveau à l'unisson pour encourager ses meilleurs athlètes. Nous savons que de nouveaux records seront établis, qu'il y aura de nouveaux faits marquants et qu'une page d'histoire sera écrite. Nos athlètes canadiens seront préparés; ils sont prêts. Je ne pense pas qu'on ne saurait jamais sous-estimer le pouvoir du sport et l'incidence qu'auront les succès de notre pays aux Jeux olympiques et paralympiques sur la volonté des gens de tous âges, mais surtout les jeunes, de mener une vie active et saine et de faire du Canada un pays meilleur.
Je remercie sincèrement le gouvernement fédéral de son appui continu et important aux athlètes et entraîneurs canadiens. J'ai hâte de poursuivre cette discussion avec le comité. Encore une fois, je vous remercie de m'en donner l'occasion.
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
Merci beaucoup, monsieur Henwood.
Nous passons à MM. Heck et Norris, pour un total de 10 minutes. Ensuite, nous passerons aux séries de questions.
Monsieur Heck ou monsieur Norris, vous avez 10 minutes.
Merci, monsieur le président, et merci aux membres du comité.
Je m'appelle Barry Heck et je suis président et directeur général. Je suis accompagné de mon collègue, le Dr Stephen Norris, qui est vice-président au Sport et qui dirige notre institut des sports d'hiver.
WinSport est la dénomination commerciale de l'Association de développement olympique de Calgary, ou ADOC, qui a été créée pour les Jeux olympiques d'hiver de Calgary, en 1988. On nous a confié la gouvernance des actifs du Parc olympique de Calgary. Ces biens nous ont été confiés par le gouvernement canadien après les Jeux olympiques d'hiver de 1988. Nous en sommes propriétaires et exploitants depuis ce temps.
Nous avons récemment entrepris un très important projet de modernisation et d'agrandissement de nos installations, y compris l'achèvement d'un complexe multifonctions de calibre mondial, d'une valeur de plus de 200 millions de dollars. Ce complexe comprend quatre arénas, un centre de services professionnels, des salles de conférence et un joyau, le centre d'entraînement de haut niveau, qui est maintenant le port d'attache d'un grand nombre d'athlètes olympiques canadiens.
Le gouvernement fédéral a versé 40 millions de dollars pour ce projet. Comme je l'ai indiqué, le coût total du projet s'élève à plus de 200 millions de dollars. L'Alberta a aussi participé au financement en versant 69 millions de dollars; la ville de Calgary a fourni 20 millions. WinSport a versé le reste du financement, soit environ 76 millions de dollars.
WinSport est le principal institut de sports d'hiver du Canada. Nous sommes en voie de devenir le principal institut de ce genre au monde, ce qui correspond totalement à notre objectif.
Notre mission est d'assurer, grâce à un modèle de gestion durable, l'excellence des installations de sports d'hiver et de l'entraînement offert aux athlètes canadiens pour leur permettre de découvrir leur potentiel, de le développer et d'exceller. Nous ne recevons aucun financement du gouvernement pour nos activités courantes.
Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, le Dr Norris, qui vous parlera davantage des activités de WinSport et du rôle important que nous jouons pour appuyer les athlètes canadiens de sports d'hiver.
Bonjour. Je vous remercie de cette occasion.
Je dois admettre que je suis agréablement surpris d'apprendre qu'il existe un tel niveau d'enquête et de surveillance. Je pense que c'est un processus indispensable dans l'examen du rendement de tout secteur d'activité et, en particulier, du sport de haut niveau.
Comme mon accent le révèle, je ne suis pas originaire du Canada. Je suis venu au Canada en 1990 pour y faire mon doctorat. Ma spécialisation est l'altitude et l'entraînement en altitude. Ensuite, j'ai été recruté par M. Henwood et son équipe de fournisseurs de services multidisciplinaires de ce qui s'appelait à l'époque le Centre canadien multisport et qui a récemment été renommé l'Institut canadien du sport. Il s'agit véritablement du groupe de réflexion des fournisseurs de services qui aide et qui guide les entraîneurs, les directeurs de sport de haut niveau et, évidemment, les athlètes eux-mêmes, au Canada.
À titre de directeur de la physiologie du sport et de la planification stratégique, j'ai traversé trois cycles olympiques, essentiellement pour les sports d'hiver, dans le corridor de Calgary-vallée de la Bow.
On nous a demandé de parler des préparatifs en vue de la prochaine période olympique. Je devrais souligner que malgré le succès retentissant obtenu aux Jeux de Vancouver, il y a malheureusement eu une sorte de pause immédiatement après ces jeux, alors que l'on n'avait pas nécessairement une orientation claire pour le sport, à mon avis. Des personnes comme M. Henwood ont dû travailler d'arrache-pied pour assurer la stabilité continue du système tout en composant, si vous voulez, avec le manque de leadership des hauts dirigeants des organismes de sport. Nous reconnaissons que le COC et l'organisme À nous le podium ont fourni une certaine orientation, mais pendant un certain temps, nous étions presque sans gouvernail.
Donc, pour cette période quadriennale, à mon avis, en tant que spécialiste du sport doté d'antécédents raisonnables — et nous n'avons pas eu une période quadriennale complète avant ces jeux... Bien que cela puisse ne pas revenir nous hanter, nous devons comprendre que le sport est une préoccupation constante, qu'il est pour ainsi dire un aspect fondamental des valeurs de la classe moyenne. Autrement dit, c'est essentiellement une question de sacrifice à court terme pour un gain à long terme. Ce que je veux dire, c'est que dans le sport de haut niveau, il existe un processus colossal qui vise l'obtention de résultats concrets, pas par hasard, mais à dessein.
Dans le passé, l'apport de WinSport consistait habituellement à fournir des installations, des endroits où des gens comme ceux qui font partie de l'équipe d'experts de M. Henwood peuvent vraiment exercer leurs activités. Nous nous rapprochons beaucoup de cet objectif grâce à l'ouverture des nouvelles installations au Parc olympique du Canada.
Le rayon d'action de WinSport ne se limite pas aux installations dont nous avons hérité, à Calgary même. Nous exploitons aussi, à Canmore, en partenariat avec Alberta Parks, un centre d'entraînement de haut niveau axé sur les sports nordiques, en collaboration avec les gens de ces installations. Au glacier Haig, dans la région de Kananaskis, nous avons un centre d'entraînement d'été en altitude pour le ski de fond et le biathlon, ce qui est sans contredit un avantage pour le Canada.
De plus, nous avons une autre relation, évidemment, avec l'Université de Calgary, en ce qui a trait à l'anneau de patinage de vitesse, l'anneau olympique comme tel, qui est l'un des héritages durables des Jeux d'hiver de Calgary de 1988.
Nous sommes une preuve éloquente de la prévoyance des organismes, des particuliers et du gouvernement fédéral en ce qui a trait à la tenue de grands Jeux, en ce sens que les installations n'ont pas été créées uniquement pour la durée des jeux, soit deux semaines. Elles ont aussi un effet à long terme, pas seulement à l'échelle locale, mais aussi à l'échelle nationale.
J'aimerais attirer votre attention sur le fait qu'avant les jeux de 1988, par exemple, notre équipe de patinage de vitesse avait l'habitude de passer beaucoup de temps aux Pays-Bas pour s'entraîner, tandis qu'au cours des 25 dernières années, nous avons été en mesure d'avoir un centre d'entraînement ici même, au Canada. En fait, des gens de partout dans le monde viennent s'y entraîner et tenir des compétitions contre les Canadiens, ce qui nous permet de mettre le Canada en valeur.
Au cours de cette période quadriennale, nous avons aussi fait d'autres choses pour obtenir une longueur d'avance sur nos concurrents. Citons notamment l'activité appelée « Frozen Thunder » qui a lieu à la fin de l'hiver, à Canmore. L'activité consiste littéralement à remplir de neige de grandes fosses, qui sont ensuite recouvertes de sciure de bois. En octobre, on récupère la neige et on l'étend sur le sol, ce qui nous permet d'être les premiers au monde à avoir un site d'entraînement sur neige. Voilà le genre de processus novateur que nous mettons en place. Nous procédons même à la sélection d'une bonne partie de l'équipe nationale sur cette surface quasi artificielle.
Il y a d'autres aspects pour lesquels nous avons été novateurs. Il y a quelques années, l'ADOC-WinSport a construit une aire de départ intérieure pour le bobsleigh, le skeleton et la luge, que l'on appelle « Ice House ». Cette fin de semaine, nous serons les hôtes du premier championnat mondial de départ. Beaucoup de pays qui participent aux compétitions de bobsleigh seront en direct à la télévision samedi soir pour démontrer leurs habiletés pour la poussée d'un traîneau de bobsleigh au départ, ce qui est évidemment un élément essentiel.
Sans ce genre d'innovation et de prévoyance, nous ne serions certainement pas le chef de file que nous sommes devenus pour ce qui est de la participation et de l'excellence dans les sports d'hiver.
J'aimerais m'attarder sur les autres organismes avec lesquels nous avons des liens. Les partenariats et l'interaction avec diverses administrations sont des facteurs extrêmement importants. Comme je l'ai indiqué, WinSport — en grande partie du point de vue des installations, et aussi en raison de son partenariat et son lien de plus en plus étroit avec l'Institut canadien du sport, à Calgary — favorise la création d'un groupe de réflexion au sein des installations.
Je dois souligner que les installations sont extrêmement importantes, en particulier celles qui font preuve d'innovation, et elles constituent des endroits où les athlètes canadiens sont chez eux, mais en fin de compte, c'est la qualité des gens que l'on y trouve et leur nombre qui sont des facteurs vraiment déterminants. Heureusement, chez WinSport et à l'Institut canadien du sport, nous sommes capables de réunir ces deux éléments essentiels. L'avenir est donc prometteur.
La difficulté pour nous consiste à assurer la mise en place d'un modèle d'affaires viable, ce dont M. Heck a parlé. Je suis très préoccupé par ce qui se passe au Canada — malgré mon accent — en raison des excès des modèles anglo-australiens dans le monde du sport. Ils ont peut-être permis d'obtenir un certain succès, mais ils sont très coûteux et, par conséquent, peu viables.
J'exhorte le pays — et en particulier l'organisme À nous le podium et le Comité olympique canadien — à comprendre la nécessité de se doter d'une structure de haut niveau simplifiée et rationalisée qui nous permettra d'être extrêmement efficaces aux échelons supérieurs et de consacrer nos ressources aux entraîneurs, aux conseillers de haut niveau et, manifestement, au personnel de soutien: les spécialistes en médecine sportive, les spécialistes en sciences du sport, les psychologues et les analystes de la performance. Nous devons nous assurer que le réseau de l'Institut canadien du sport et les organismes connexes...
Par exemple, l'organisme B2ten est intervenu pour remplacer et aider l'Institut canadien du sport.
Il est important de nous concentrer vraiment sur l'actuelle génération d'experts et de nous assurer d'une planification de la relève très cohérente afin d'éviter de nous retrouver dans l'engrenage que l'on voit dans d'autres pays, où l'on investit dans le sport pendant un certain temps avant de se rendre compte que le modèle n'est pas viable et de perdre ses spécialistes. Cette expertise se retrouve à l'étranger, dans d'autres pays. On voit cela constamment, presque à chaque période quadriennale, tant du côté des sports d'été que des sports d'hiver.
Nous vous donnerons l'occasion d'en parler davantage pendant les séries de questions.
Nous passons maintenant aux questions de sept minutes. Nous commençons par M. Hillyer.
Je m'adresse aux représentants de WinSport. Vous avez indiqué que même si vous avez reçu du financement du gouvernement pour l'amélioration de vos installations, vous n'en recevez pas pour vos activités courantes. D'où provient le financement de vos activités?
Nous l'obtenons de sources diverses, principalement dans le cadre de nos propres activités. Nous avons nos actifs. Nous exploitons diverses entreprises qui génèrent des revenus, comme une pente de ski, par exemple. Nous avons un important volet de vente d'aliments et de boissons. Nous offrons des camps d'été pour les athlètes de la relève et les enfants.
Nous l'obtenons principalement par l'intermédiaire de nos propres activités. Nous avons divers centres à but lucratif dont les profits sont réinvestis dans nos installations et l'aide que nous offrons aux athlètes de haut niveau.
Les partenariats sont très importants pour nous. Nous avons divers partenaires qui nous aident de différentes façons. Certains de nos partenaires sont des sociétés constituées en personne morale. Par exemple, Hockey Canada est à la fois un de nos partenaires et un de nos locataires là-bas.
Voilà les méthodes principales. Nous oeuvrons à la mise en place d'un modèle d'affaires autonome.
Monsieur Henwood, votre organisme utilise-t-il le financement du gouvernement pour ses activités courantes?
Sur le plan du personnel, je dirais que oui. En tant qu'organisme de services, nous avons en effet des dépenses internes pour lesquelles nous obtenons de l'aide de Sport Canada, mais nous ne recevons aucune aide financière pour certains de nos coûts permanents comme l'augmentation continue des salaires ou de la rémunération de certains de nos experts clés.
Nous aurons des obligations liées au coût de location des nouvelles installations. Nous ne recevrons pas d'aide à cet égard; il faut donc que ce soit autonome.
Cela provient en partie des entreprises canadiennes. Avec WinSport, nous menons divers programmes de production de nouveaux revenus. Nous cherchons des façons de collaborer pour offrir des programmes et des services aux amateurs de sport de la région de Calgary afin de générer des revenus, mais cela détourne notre attention de nos activités quotidiennes.
Parlons de l'investissement pour les athlètes canadiens de haut niveau, ceux qui participent à des compétitions internationales. Si notre objectif est de gagner souvent, ce qui semble louable, il faut y consacrer des fonds. Que diriez-vous au Canadien moyen? Le Canadien moyen ne participera jamais à des compétitions de luge ou de bobsleigh. Il pourrait avoir des enfants qui jouent au hockey ou qui font du ski.
Pourquoi diriez-vous qu'il est important que le Canada continue à investir pour avoir du succès sur la scène internationale?
Je vais vous rendre la tâche encore plus difficile. Outre le fait que cela incite les gens à être en santé et à faire du sport, quelles sont les autres raisons pour lesquelles vous estimez qu'il est bien pour notre pays d'investir pour faire partie de l'élite mondiale dans le sport?
Premièrement, vouloir exceller dans toute entreprise est louable en soi. Cela se fait à long terme. C'est difficile et coûteux, mais nous devrions viser l'excellence dans tout ce que nous faisons au pays, simplement pour tendre vers l'excellence, peu importe à quel niveau. Qu'il s'agisse d'un jeune, d'un joueur de piano, d'une entreprise, il faut tendre vers l'excellence dans toutes nos activités. C'est le premier élément. L'attitude qui consiste à toujours chercher à s'améliorer est un élément.
Pour moi, c'est peut-être plus une question liée à l'effet d'une médaille. Je dirais qu'en soi, la médaille n'est peut-être pas si importante. C'est plutôt son effet sur les gens: elle les inspire, elle les stimule. Lorsqu'on va à l'opéra, on ne voit personne avec un drapeau peint sur le visage, mais lors d'événements sportifs, on en voit. C'est incroyable ce que le sport peut faire pour unir un pays. C'est incroyable ce que font le sport et l'excellence pour inciter les jeunes et les gens de tous âges à se fixer de nouveaux objectifs, à repousser leurs limites. Pour moi, c'est l'effet de la médaille qui importe, et non la médaille en soi.
Monsieur Heck, ou docteur Norris, avez-vous des commentaires sur les raisons pour lesquelles nous devrions continuer de financer le sport de haut niveau?
Je reprendrais certainement beaucoup de commentaires de M. Henwood. L'aspect intangible, si vous voulez, de l'inspiration que cela suscite dans un pays ne peut être calculé de façon classique et quantitative, mais inciter les gens à tendre vers l'excellence dans toute entreprise est une noble cause, à mon avis.
L'aspect de la haute performance est manifestement un enjeu difficile pour un pays juste, égalitaire et socialement responsable comme le Canada, où l'on se trouve à investir pour un groupe de plus en plus restreint de gens, en fin de compte. Le podium olympique compte trois marches, et non sept milliards. C'est la réalité, et c'est semblable en tous points à toute autre recherche de l'excellence pour ce qui est de notre utilisation des connaissances acquises dans le processus. Notre façon de créer des héros n'a aucune importance. Qu'il s'agisse de Chris Hadfield dans la station spatiale ou d'un athlète qui occupe la plus haute marche du podium lors d'une épreuve internationale, c'est l'utilisation que l'on en fait dans notre société ou, si vous voulez, l'utilisation que l'on en fait pour juger de la valeur et de l'importance d'une société donnée quant à son rôle dans le monde. Le sport n'est qu'un élément parmi une myriade d'autres éléments qui jouent un rôle à cet égard.
Il est difficile d'attribuer une valeur financière à un tel objectif, mais ce sont des choses importantes qui nous définissent en tant qu'humains.
Merci.
Vous assurez la gestion des installations qui ont été utilisées pour les Jeux de Calgary. À votre connaissance, y a-t-il un organisme semblable pour la gestion des installations des Jeux olympiques de Vancouver?
Oui, il y en a un, en fait. Il porte le nom de Whistler Sport Legacies, je crois. Il a une structure très similaire. Il n'est pas tout à fait aussi important, principalement en raison du sort que l’on a réservé à la plupart des installations après les Jeux olympiques. Le mandat réel pour ce patrimoine particulier est d’assurer la gouvernance de l'Anneau olympique de Richmond, lieu des compétitions de patinage de vitesse, et de Callaghan Valley, où se sont tenues les épreuves de sports nordiques, tout près de Whistler, et de la piste du Centre des sports de glisse de Whistler. Une fondation et un conseil d'administration s'occupent de cet héritage précis.
[Français]
Monsieur le président, avant qu'on fasse les tests pour vérifier si l'interprétation fonctionne, je demanderais que ce ne soit pas pris sur mon temps.
[Traduction]
Les témoins voudront peut-être utiliser les oreillettes pour l'interprétation. Est-ce que cela fonctionne?
[Français]
Tout fonctionne.
Je remercie beaucoup les témoins d'être présents parmi nous. On devine que cette année, vous étiez très occupés puisqu'on est à la veille des Jeux olympiques. Je vous remercie d'être ici avec nous.
Les services rendus par l'Institut canadien du sport sont essentiels. Je suis un peu comme on le dit en anglais thrilled — moi qui ai de la difficulté à faire 45 minutes de bicyclette sans être essoufflé — de parler à quelqu'un qui a été intronisé au Alberta Sports Hall of Fame & Museum. C'est donc un plaisir que vous soyez avec nous, monsieur Henwood.
Monsieur Henwood, vous disiez dans votre témoignage que le service d'experts était essentiel pour aller chercher cette petite marge pour assurer les victoires. Souvent, cela se compte en millièmes de secondes. Je lisais dans les recherches qu'on a faites que vous avez reçu en 2012-2013 du financement qui se chiffrait à un peu moins de 5 millions de dollars. C'était environ le même montant en 2011-2012. Est-ce que le financement que reçoit votre organisation vous permet selon vous de maintenir le niveau adéquat d'expertise pour soutenir les athlètes?
Il y a une autre chose que j'aimerais savoir au sujet de laquelle je n'ai aucune connaissance. Est-ce qu'il y a des modèles qui existent ailleurs qui sont comparables? Je parle d'anciennes installations olympiques dans d'autres pays où il y a eu des jeux olympiques d'hiver et comment ces pays fonctionnent? Est-ce que leur soutien, leur financement pour utiliser ces installations et pour soutenir les athlètes sont comparables ou supérieurs à ce qu'on retrouve ici?
[Traduction]
Tout d'abord, si j'ai compris l'ensemble de votre question, il s'agissait de savoir si nous avons assez d'argent pour conserver cette expertise. C'est toujours un défi. Nous essayons de trouver nous-mêmes de nouveaux revenus parce que de toute évidence, le financement que nous avons reçu de sources existantes n'a pas changé depuis 2008; c’est donc un défi pour nous de garder les personnes les plus compétentes. Nous sommes fiers d'être en mesure d'offrir autre chose qu’une rétribution financière. Ce n’est sans doute pas différent des gens comme vous qui servent si bien notre pays. Vous ne le faites pas nécessairement pour les avantages financiers. Notre expertise, beaucoup de médecins, de membres du personnel médical et de scientifiques sont là parce qu'ils ont une grande passion pour le Canada. Cela dit, nous avons certainement besoin de soutien pour les garder, mais nous avons essayé de trouver diverses façons de leur offrir une flexibilité et d'autres avantages dans leur milieu de travail pour que ce ne soit pas uniquement une question financière.
Il y a aussi beaucoup d'autres modèles. Par exemple — et nous tenons toujours à établir une comparaison avec les pays du G8 —, nous sommes au dernier rang des pays du G8 pour ce qui est du soutien et de l'appui direct pour le sport de haut niveau. Par conséquent, je pense que nous avons des résultats exceptionnels en fonction des ressources qui sont fournies pour les athlètes canadiens. Je pense que c'est un hommage aux athlètes et aux entraîneurs de notre système.
Il existe d'autres modèles, à commencer par les États-Unis, où le gouvernement ne verse aucun financement; tout est financé par le secteur privé. À l'autre extrême, il y a d’autres pays où le financement provient exclusivement du gouvernement. Nous avons un modèle hybride, je dirais; il y a le financement des entreprises, l’autofinancement et le financement du gouvernement.
[Français]
Je serais aussi intéressé de savoir le soutien qui est apporté aux athlètes francophones. Il n'y pas, par exemple, de pistes de bobsleigh au Québec. Si jamais un francophone canadien doit développer un potentiel olympique, à quoi cela ressemble-t-il? Est-ce qu'on peut dire que les francophones reçoivent les mêmes services? On parle, entre autres, de services de soutien psychologique. Il faut une compétence linguistique parfaite pour être en mesure d'offrir des services comparables. Est-ce que cela se passe bien à cet égard?
[Traduction]
Premièrement, nous avons un réseau d'instituts à la grandeur du pays. Il y a un nouvel Institut national du sport du Québec. Cela permettrait aussi de fournir beaucoup de services de base aux athlètes canadiens. À titre d'exemple, pour un bobeur, je pense qu'il y a aujourd'hui deux endroits où l’on peut tenir des compétitions: il y a Whistler, mais surtout Calgary. Si les athlètes sont du calibre de l'équipe nationale, les services de soutien existent. Nous avons une très bonne relation avec la communauté francophone de la région de Calgary. Nous avons des médecins, des dentistes, des physiologistes, des entraîneurs de puissance qui peuvent fournir les services dans les deux langues officielles.
[Français]
Je vous remercie de cette réponse.
Il y avait un aspect qui était aussi fort intéressant vers la fin de votre présentation. Vous avez ouvert la porte sur l'idée que nous avons été des pionniers, en particulier dans les sports olympiques d'hiver, mais qu'on doit faire attention parce que beaucoup de pays nous rattrapent dans leur approche et dans la créativité dont ils font preuve dans le soutien aux athlètes. Pourriez-vous commenter un peu plus à savoir en quoi consisteraient les prochaines initiatives qui nous assureraient de rester des pionniers dans notre approche pour le soutien aux athlètes?
[Traduction]
Tout d'abord, je dirais que si vous regardez du côté des sports d'hiver, des pays comme la Corée, le Japon et la Chine investissent massivement dans des sports comme le patinage de vitesse et la planche à neige, des sports pour lesquels nous avons toujours obtenu de très bons résultats. Pour nous, c'est un véritable défi de remporter le même nombre de médailles que par le passé, car, comme je l'ai dit, ces pays ont vraiment ciblé leur investissement.
Je crois que nous devons notamment veiller à entretenir de bonnes relations avec les universités en ce qui a trait à certains travaux de recherche appliquée. De plus, toutes les personnes avec lesquelles nous traitons ont réellement adopté l’attitude axée sur l’amélioration continue, au quotidien. C'est l'une des questions qu'ils s’efforcent toujours d’étudier. Quels sont les éléments novateurs? Quels sont les éléments différents? Que pourrions-nous améliorer pour obtenir ou conserver un avantage pour le Canada? Il y a beaucoup de choses.
Le Dr Norris pourrait parler plus précisément de certaines des choses en cours dans le domaine de la physiologie. Certes, en médecine, il y a actuellement beaucoup de travaux de recherche sur les commotions cérébrales. Je dirais que nous sommes un chef de file au Canada, et j’aurais même l'audace de dire que nous sommes un chef de file à l’échelle internationale pour ce qui est d’une portion de notre recherche sur les commotions cérébrales grâce à certains équipements acquis par des organismes comme À nous le podium qui, comme vous le savez, est essentiellement un programme d’aide fédéral.
Nous menons quotidiennement des activités de recherche dans les domaines de la physiologie et de la psychologie, mais je ne peux donner de précisions à ce sujet. Nous avons des gens qui possèdent une expertise bien plus grande que moi et qui seraient mieux placés pour en parler, mais je sais pertinemment qu’ils cherchent tous les jours de nouvelles idées et de nouveaux domaines où nous pouvons essayer de nous améliorer.
Si vous le permettez, je demanderais au Dr Norris d'en dire plus à ce sujet.
Je pense que votre argument à propos des liens avec les universités et certaines industries est extrêmement important et effleure de nouveau la question de la valeur du sport. Prenons Bombardier, par exemple, on penserait que la conception d’avions suffirait à contenter certaines personnes, mais placer dans leur soufflerie un athlète, un skieur alpin disons, et vous verrez les yeux des ingénieurs s’illuminer. C’est un projet exaltant à leurs yeux. L’industrie nous fournit des renseignements que, sans cet arrangement, sans ce partenariat avec l’industrie, nous ne connaîtrions pas, et nous communiquons ceux-ci aux organismes de sport. En retour, l’exaltation aide les ingénieurs à réaliser leurs propres projets. Il se peut aussi que des connaissances et des renseignements soient échangés.
En ce qui nous concerne, les universités sont absolument essentielles au processus, et l’une des principales raisons de notre réussite tient au fait que nous veillons à ce que ces moyens soient à notre disposition.
[Traduction]
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie tous les trois d’être parmi nous aujourd’hui.
Je demanderais à M. Heck ou M. Norris s’ils ont quelque chose à ajouter pour répondre à la question que M. Lapointe a posée à propos de la capacité de garantir que les francophones canadiens reçoivent tout le soutien dont ils ont besoin à Calgary ou dans d’autres régions du Canada où l’anglais est la langue prédominante.
D’accord. À mon avis, ils le reçoivent assurément. Nous comptons grandement sur les services offerts par l’Institut canadien du sport qui nous permettent de faire appel à du personnel francophone. Nous faisons des pieds et des mains pour être en mesure de communiquer efficacement et d’offrir des services.
Une question très intéressante concernant le bobsleigh a été soulevée plus tôt. Pour pratiquer le bobsleigh en Ontario et au Québec, les athlètes de l’Est utilisent les installations du lac Placid. Bien entendu, la pratique de ce sport nécessite des installations, et celles-ci se trouvent à l’ouest, du moins au Canada. Par conséquent, tôt ou tard, les athlètes qui s’intéressent aux sports de glisse et qui remplissent les conditions requises doivent déménager à Calgary, afin que nous puissions les aider à passer au stade suivant.
Par exemple, je m’occupe de l’équipe de hockey féminine et, fort heureusement pour nous, le Québec produit une grande quantité d’athlètes incroyablement talentueuses qu’évidemment, nous intégrons dans l’équipe nationale. Elles sont forcées de passer les six mois qui précèdent les Jeux à Calgary et, bien que la langue parlée là-bas soit surtout l’anglais, nous déployons des efforts substantiels, je l’espère, pour nous assurer que les échanges que nous avons avec les athlètes francophones sont de premier ordre.
Bien que l’Alberta ne soit le foyer d’aucun citoyen des autres provinces, j’ose espérer que, lorsqu’on pose ces questions aux athlètes québécois, ils disent qu’ils se sentent chez eux là-bas pendant leur séjour et qu’ils reçoivent les mêmes soins et la même attention que tous les autres athlètes.
Merci beaucoup.
Encore une fois, je m’adresse à vous, monsieur Norris. Dans votre exposé, vous avez mentionné, si je vous ai bien compris, que vous craigniez qu’après les Jeux olympiques, le soutien des athlètes devienne moins prioritaire. Vous avez dit qu’il s’agissait là d’une tendance que vous aviez observée dans d’autres pays, notamment en l’Australie. Pouvez-vous expliquer votre pensée plus précisément au comité?
Permettez-moi de vous dire qu'après des Jeux, en particulier ceux de Vancouver, il peut y avoir une lune de miel ou une sorte d'euphorie, mais qu'ensuite, les souvenirs s'estompent. Regardez la façon dont les médias traitent les sports olympiques. Ils mettent l'accent sur eux pendant les mois, les semaines et les jours qui précèdent les Jeux. Pendant les deux ou trois semaines, les médias leur prêtent beaucoup d'attention. À la suite des Jeux, il y a une période de latence qui dure peut-être quelques semaines, puis le sujet disparaît presque de la conscience collective pendant les quelques années qui suivent. Il faut que nous comprenions qu'à l'extérieur de cette période de deux semaines, d'autres jeux se déroulent. Nous sommes toujours en train de nous préparer.
En fait, la préparation ne se limite pas à l'année qui précède les Jeux. Bon nombre d'athlètes qui compétitionneront à Sochi poursuivent ce rêve d'excellence depuis peut-être 10 années déjà. Malheureusement, j'ai parfois pitié de gens qui travaillent dans ce domaine et des athlètes eux-mêmes, parce qu'à intervalle régulier, ils suscitent beaucoup d'attention, avant de retomber presque dans l'oubli pendant un certain temps. Pour vraiment mettre en oeuvre un modèle à haute rendement, nous devons jouir, si vous voulez, d'une plus grande stabilité à tout égard, qu'il s'agisse des ressources appliquées, de l'attention prêtée aux athlètes ou de la compréhension du processus qu'ils traversent, car il s'agit d'un processus à long terme, et non à court terme.
Vous aimeriez que notre comité fasse part de vos recommandations au gouvernement. Ma prochaine question s'adresse à vous trois. Y a-t-il d'autres recommandations que vous aimeriez que le comité prenne en considération?
Premièrement, je ne crois pas que les ressources dont nous avons besoin soient toujours de nature financière. Parfois, c'est plutôt une question de volonté que d'argent. Toutefois, selon moi, si nous souhaitons maintenir ou améliorer notre position à l'échelle internationale, nous devons investir dans les gens et, à mon avis, surtout dans les entraîneurs. Deuxièmement, je crois que les athlètes et les entraîneurs ont besoin d'un bon personnel de soutien. Encore une fois, c'est ce que notre institut tente de leur fournir non seulement à Calgary, mais aussi partout au pays.
À mesure que des instituts fondés sur des installations sont constitués, il va falloir que nous trouvions quelque part des fonds pour financer leurs coûts d'exploitation. Si, d'une manière ou d'une autre, nous pouvions obtenir de l'aide pour ceux-ci, nous vous en serions grandement reconnaissants.
Monsieur Heck, souhaitez-vous ajouter quelque chose à propos des recommandations que vous aimeriez que notre comité examine?
Je ferais certainement écho au propos de M. Henwood. J'ajouterais qu'il est nécessaire que les membres du système en entier travaillent davantage en collaboration. Il y a des recoupements dans le système que nous devons tous nous employer à éliminer. Qu'il s'agisse de la gouvernance ou de la façon dont nous gérons nos ressources, je crois que certaines mesures peuvent être prises. Je pense que le gouvernement fédéral peut jouer un rôle à cet égard, ne serait-ce qu'en garantissant une exploitation plus efficace, de sorte qu'au bout du compte, plus de fonds soient remis à ceux qui en ont vraiment besoin, à savoir les athlètes et les entraîneurs.
Êtes-vous bien placé pour préciser ce que vous entendez par des recoupements que nous devrions éliminer?
Je pense que, parfois, on sous-estime la structure de gouvernance et le rôle du gouvernement central. Personnellement, je m'attends à ce que le gouvernement central joue un rôle de chef de file. Comme M. Hendwood l'a indiqué, cela ne veut pas nécessairement dire que des fonds doivent être investis. Je pense qu'il y a un certain nombre de choses à faire pour pousser les organismes de sports à tous les niveaux du pays à travailler ensemble plus efficacement, et pour réduire le degré de recoupement à l'échelle nationale, tout en respectant les besoins liés aux différents aspects géographiques des provinces. Disons que quelques-uns des organismes principaux se livrent une concurrence que, selon moi, nous devrions éliminer, afin que nos actions soient beaucoup plus intentionnelles.
Il y a un domaine dans lequel, selon moi, le gouvernement pourrait vraiment prendre l'initiative. Il pourrait inciter ou peut-être forcer les entreprises canadiennes à prendre une part plus active au processus. Je pense que le gouvernement fédéral a la responsabilité d'encourager ce genre d'activités.
Merci.
Nous allons maintenant passer à MM. Richards et Young qui se partageront les sept minutes d'intervention.
Je crois comprendre que nos débuts dans les sports sont un peu semblables. J'ai été membre d'une équipe de hockey junior de l'Alberta, mais c'est à peu près là que cela s'arrête. C'est probablement la raison pour laquelle je suis assis ici à vous poser des questions, et vous êtes assis là-bas en tant qu'éminents spécialistes des sports de haut niveau. Nous sommes vraiment heureux de vous avoir parmi nous.
Messieurs Heck et Norris, soyez les bienvenus, vous qui nous parlez à partir de l'Alberta qui est, bien entendu, ma province de résidence. À titre de natif de l'Alberta et de représentant de la région Calgary et, notamment, de Canmore, où se trouve un centre d'entraînement bien connu dont vous êtes responsables, j'ai visité la plupart de vos installations, sinon la totalité d'entre elles, dont plusieurs à de nombreuses reprises. Vous faites un excellent travail là-bas; cela ne fait aucun doute. Par conséquent, nous sommes heureux que vous participiez à distance à notre séance.
J'ai une question à vous poser, puis je céderai le reste de mon temps de parole à M. Young.
Vous avez parlé de Frozen Thunder, monsieur Norris. J'ai participé à son inauguration il y a quelques années de cela. J'ai fait pas mal de vélo de montagne au Canmore Nordic Centre, et je me souviens de moments où, pendant mes randonnées, je voyais des athlètes qui s'entraînaient déjà sur la neige. Cela crée beaucoup de variété.
En 1988, j'étais un jeune adolescent, et je me souviens de l'exaltation engendrée par les Jeux olympiques et de l'héritage qu'ils ont laissé. Les collectivités comme Canmore en sont d'excellents exemples. Le nombre d'athlètes olympiques que Canmore a produit depuis montre clairement l'héritage que des Jeux olympiques peuvent laisser. Je demanderais à n'importe lequel d'entre vous de formuler des observations à ce sujet, si vous le désirez.
Manifestement, nous avons été témoins de réussites encore plus grandes lors de nos derniers Jeux olympiques d'hiver. Nos athlètes ont certes réalisé des exploits étonnants à Vancouver, même si, dans les années 1990, il se peut que nous ayons traversé une période pendant laquelle certains des résultats n'étaient pas à la hauteur de nos espoirs. Notre gouvernement a investi beaucoup d'argent dans les sports. L'installation de WinSport à Calgary en est un excellent exemple. C'est une incroyable installation. Je me demande quel pourcentage des réalisations supérieures que nous avons observées à Vancouver et que nous verrons sûrement à Sochi, l'an prochain, est imputable à ces legs dont vous êtes responsable, monsieur Heck, en tant que membre de WinSport, et quel pourcentage est imputable à certains des grands investissements dans les sports qui ont été effectués au cours des dernières années. Est-ce le résultat de l'action conjuguée des deux, ou un autre facteur, que vous souhaiteriez peut-être signaler, a-t-il contribué à certaines des grandes réalisations que nous avons observées?
Je demanderais n'importe quelle observation à ce sujet de la part de n'importe lequel d'entre vous.
Je commencerais par dire que, depuis 1988, les installations ont été une sorte de catalyseur, à l'origine de nombreux événements actuels. Une fois qu'on dispose d'installations, on est en mesure, selon moi, de recruter des gens, à savoir des scientifiques et du personnel médical, et d'inciter des athlètes et des entraîneurs des quatre coins du pays à utiliser ces installations.
Il y a une foule d'éléments qui sont d'une importance primordiale, et nous devons investir dans chacun d'entre eux. Notre pays obtient d'excellents résultats. Nous avons remporté des médailles — et c'est là un niveau d'excellence assez remarquable — dans 10 sports d'été et 10 sports d'hiver. C'est faire preuve d'excellence dans un vaste éventail de sports d'été et d'hiver. Certes, dans notre partie du pays — et à l'approche des Jeux de Sochi —, nous mettons l'accent sur les sports d'hiver. Cependant, selon moi, notre pays fait aussi du bon travail l'été, compte tenu de sa taille, de sa population et des pays avec lesquels nous devons compétitionner.
Oui, je dirais que le véritable élan est imputable aux installations héritées de 1988.
Oui. Je ferais écho aux observations de M. Henwood. Je pense qu'il est clair que les deux éléments ont joué un rôle. Depuis l'achèvement de notre nouvelle installation, c'est-à-dire le centre Markin MacPhail, qui est vraiment à la fine pointe de la technologie, nous passons beaucoup de temps à examiner la façon dont nous deviendrons des chefs de file.
Les briques et le mortier sont extrêmement importants. Nous les avons maintenant mais, comme M. Norris l'a indiqué, tout dépend vraiment de ce que nous en faisons ensuite, de ce qui se passe à l'intérieur. Le défi que nous devrons continuer à relever consistera à maintenir ces installations de calibre mondial. Nous n'avons pas terminé nos projets de construction. Notre piste de bobsleigh a besoin d'être rénovée et rafraîchie. Elle est âgée de 25 ans. Elle est toujours en très bon état, mais son cycle de vie tire à sa fin. Nous avons besoin d'un nouveau centre d'entraînement intérieur pour le ski acrobatique, que nous pourrons utiliser à longueur d'année. Nous avons aussi prévu de nombreux autres projets que nous allons devoir trouver un moyen de financer. Pour demeurer des chefs de file, il faut combiner les deux éléments dont vous avez parlé.
Nous sommes un peu en vacances en ce moment, en ce sens que nous disposons d'une nouvelle installation de 200 millions de dollars, que nous n'avons pas encore besoin de réparer. Toutefois, nous savons que, très bientôt, nous devrons investir des sommes importantes dans le maintien de cette installation de calibre mondial. Ce sera difficile pour nous, même si c'est très important.
Merci. Je vous suis reconnaissant de votre intervention.
Je tiens à m'assurer que je laisse un peu de temps à M. Young, et j'ai bien peur de ne pas lui en avoir laissé beaucoup, monsieur le président. Je vous sais gré de vos réponses.
Je vous cède la parole, monsieur Young, et j'espère qu'il vous reste un peu de temps.
C'est mieux que rien.
Si vous me le permettez, je vais poser une brève question à M. Heck. Quels sont les plus grands défis que vous devez relever? L'année dernière, nous avons mené une étude sur les entraîneurs, et nous avons constaté que, pour les compétitions de niveau inférieur, il y avait une pénurie d'entraîneurs de gymnastique.
Certes, je pense qu'il est absolument essentiel que les enfants et les jeunes aient accès à des entraîneurs de qualité. Je vous encourage fortement à prêter attention à la gouvernance du sport au Canada. En raison de notre faible population et de notre situation géographique extrême, nous devons faire plus que les autres pays. Donc, en ce qui me concerne, pour nous assurer qu'il n'y a pas de recoupement dans les services et que nous travaillons efficacement, les facteurs à prendre en considération sont la disponibilité de personnel de qualité et la solidité de la formation et de la structure de gouvernance.
Merci, monsieur Young.
Allons-y maintenant avec une ronde de cinq minutes.
Madame Mathyssen, je crois que vous partagez votre temps avec M. Donnelly.
Oui, et j'essaierai de le faire de façon équitable.
Merci beaucoup de votre présence. C'est réconfortant de savoir qu'il y a autant de préparatifs pour assurer le bien-être des athlètes.
Ma première question porte sur l'équilibre entre la programmation des hommes et celle des femmes. Que faites-vous pour veiller à ce que les femmes ne soient pas reléguées au second plan? Bien entendu, nous savons tous qu'en ce qui concerne le hockey, les femmes ne laissent pas les hommes leur faire de l'ombre.
Je vais commencer par répondre à cela. Si vous regardez le nombre de médailles, les femmes font mieux que les hommes, alors je ne sais pas s'il y a quoi que ce soit à ajouter.
En ce qui concerne les possibilités, nous essayons de porter attention à l'habileté et nous fournissons des services aux athlètes les plus habiles et les plus prometteurs. Mais la performance du Canada est sans équivoque, que ce soit les jeux d'été ou les jeux d'hiver, les femmes réussissent mieux que les hommes.
Merci.
Ma deuxième question, très rapidement — et M. Young y a fait allusion —, concerne le développement des jeunes athlètes. Il se peut que certains d'entre eux n'aient pas les moyens d'aller dans les camps d'été. Comment les trouvez-vous, comment les appuyez-vous et comment prenez-vous soin d'eux?
Tout d'abord, notre mandat premier se joue à l'autre bout du spectre. Il est absolument essentiel que nos partenaires qui sont en aval travaillent avec ces jeunes athlètes.
Ce que je tiens à dire, et qui fera sans doute écho à une question posée plus tôt, est que vous pouvez assurément nous aider en parlant en faveur des investissements des sociétés susceptibles d'aider ces jeunes — qui sont de bons jeunes, mais qui n'ont peut-être pas les ressources ou dont les parents n'ont peut-être pas les ressources — à rester dans la course. Il y a beaucoup d'organismes de ce type, comme SpotJeunesse et d'autres encore, qui offre ce système de soutien, mais il en faut assurément plus pour inciter certains de ces enfants qui ont du talent à rester dans la course. Le parcours peut devenir très coûteux au fil des étapes.
Deuxièmement, je me contenterais de vous inciter à continuer à encourager nos provinces. Je crois que les municipalités et les provinces ont un certain rôle à jouer à cet égard. Encouragez-les à continuer d'investir, car, du point de vue de la planification de la relève, nous devons aller chercher plus creux dans le système de développement des athlètes et commencer à travailler avec eux alors qu'ils sont encore plus jeunes, et les préparer à devenir les athlètes qui formeront notre équipe nationale, si c'est ce qu'ils souhaitent et s'ils en ont l'habileté. À l'heure actuelle, nous n'avons pas un bassin particulièrement bien garni pour assurer la relève. Voilà l'un des aspects pour lesquels les provinces et de secteur privé pourraient nous donner un coup de main.
Tout d'abord, je remercie nos trois témoins d'être venus parler au comité aujourd'hui.
Je veux aussi vous féliciter, monsieur Henwood, pour votre carrière d'entraîneur de hockey olympique et pour le travail que vous avez fait au fil des ans pour l'Institut canadien du sport.
J'ai deux questions pour vous, monsieur Henwood. Lorsque vous pensez à vos réalisations à l'institut, de quoi êtes-vous le plus fier? Quelle est la chose que vous n'avez pas à l'heure actuelle et que vous souhaiteriez avoir?
Je dirais que ce qui me rend le plus fier, ce sont les personnes — athlètes ou entraîneurs — dans lesquelles nous avons pu investir. Je me réjouis tous les jours de voir ces Canadiens jeunes et motivés s'entraîner pour devenir les meilleurs au monde. Je suis tout simplement fier de l'influence que nous avons eue — je parle ici de notre équipe, de cette vaste gamme de personnes qui ont pris part au processus au fil des mois et des années. C'est ce qui me motive à courir au travail, jour après jour. Je suis très fier de ces jeunes qui représenteront notre pays et de ces jeunes qui seront nos meneurs de demain. C'est la première chose.
En ce qui concerne ce qui fait défaut, c'est vraiment notre capacité, c'est-à-dire notre habileté à continuer de fournir le degré de soutien et de savoir-faire qu'il faut, pas seulement pour les athlètes d'aujourd'hui, mais aussi pour ceux qui s'en viennent. C'est selon moi le plus grand défi à relever pour la suite des choses.
Merci.
J'ai donc une question rapide au sujet de WinSport. Y a-t-il une province qui se distingue en ce qui concerne la provenance des athlètes, ou si, dans l'ensemble du pays, la représentativité est, par exemple, fonction de la population des provinces?
Pour moi, il ne fait aucun doute que le Québec est le meneur à cet égard. Dans une certaine mesure, l'Ontario est le meneur, mais vu la taille de sa population, on ne peut pas dire que la proportion d'athlètes y soit particulièrement forte. Elle a besoin de s'améliorer à ce chapitre. La Colombie-Britannique a fait un très très bon travail avec sa programmation populaire. Je crois que les régions du pays où les écoles primaires et secondaires ont des programmes d'éducation physique bien rodés font particulièrement bonne figure, ce qui, malheureusement, n'est pas le cas de l'Alberta.
Merci, monsieur le président.
J'aimerais poser une question à M. Henwood. Je suis au courant de tout ce que vous faites pour aider les athlètes qui ne font pas partie de l'élite. Regarder les Olympiques est une source d'inspiration pour nos jeunes, pour tous nos jeunes. Cela les incite à faire du sport, et l'activité physique est bénéfique pour leur santé.
Néanmoins, pouvez-vous décrire comment les 4,9 millions de dollars que le Canada investira dans l'Institut canadien des sports en 2013-2014 profiteront aux athlètes d'autres niveaux, directement ou indirectement?
Notre objectif premier est de fournir un service de soutien aux athlètes de haut niveau, mais comme je l'ai dit, pour les jeux de Sotchi, je crois que nous n'aurons que 215 athlètes pour l'ensemble du pays. Certains d'entre eux, peut-être les deux tiers, pourraient venir de notre région, c'est-à-dire que ce sont des athlètes canadiens qui ont déménagé dans la région de Calgary-Canmore.
Nous descendons plus bas dans la chaîne pour certains sports, mais pas tous. Notre capacité à descendre plus bas dépend d'autres ressources, alors nous les rejoignons, certes, mais certainement pas dans la même mesure que les athlètes de haut niveau.
D'accord. Je comprends cela, mais vous vous servez de l'argent pour les sciences du sport et la médecine sportive. Cela profite à tous les athlètes, n'est-ce pas?
Oui, mais l'ampleur du soutien que les athlètes de haut niveau reçoivent est différente de celle réservée à ceux qui font partie d'une équipe de développement ou d'une équipe junior. Ces derniers auront une petite part du gâteau, mais certainement pas la même que les athlètes de haut niveau en terme de qualité ou de quantité.
Votre institut aide les athlètes de niveau élite. Vous n'avez donc pas de représentativité en fonction des régions ou quoi que ce soit de semblable. Vous ne vous occupez que de ceux qui atteignent ce niveau, un point c'est tout. Est-ce exact?
Oui. C'est en fait aux fédérations de sport nationales de repérer les athlètes. Encore une fois, ils font ça à la grandeur du pays, à n'importe lequel de nos sept instituts. Les fédérations sportives repèrent les athlètes et nous fournissons les services, mais nous le faisons en fonction de priorités et d'objectifs ciblés, et cela ne dépend pas des athlètes que les sports ont repérés pour nous.
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