:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis absolument ravie d'être ici.
Bonjour, madame et messieurs les membres du comité.
Je suis, bien sûr, accompagnée de deux adjoints qui me seront utiles, vu ma nomination récente.
Je suis heureuse d'être ici pour parler du Budget supplémentaire des dépenses de 2013. Mais avant, je prendrai quelques moments pour donner au comité un aperçu de mes premiers mois à la direction du ministère.
J'ai été extrêmement honorée de la demande que m'a faite le de jouer ce rôle et, depuis juillet, je me suis principalement attelée à la tâche de tisser des liens avec une large gamme de parties prenantes et d'organismes artistiques de partout au pays. Par exemple, pendant une tournée de certaines régions du Canada atlantique, j'ai rencontré l'Atlantic Provinces Art Gallery Association et des membres de la PEI Museum and Heritage Foundation. À Toronto, j'ai rencontré Stephen Waddell de l'ACTRA et de nombreux excellents artistes et créateurs au Festival international du film de Toronto.
En Alberta, j'ai tenu une table ronde sur les arts et la culture et j'ai eu le plaisir de faire des rencontres au North Mount Pleasant Arts Centre et de croiser aussi plusieurs autres groupes. J'ai visité le cSPACE où des artistes sinistrés de l'inondation ont pu récupérer, nettoyer et réparer leurs oeuvres, grâce à la collaboration touchante de la communauté artistique de Calgary.
[Français]
Au Québec, j'ai rencontré de nombreuses personnes du milieu des arts, notamment Simon Brault, qui est directeur général de l’École nationale de théâtre du Canada et vice-président du Conseil des arts du Canada.
J'ai assisté au 35e Gala de l'ADISQ, où j'étais assise avec Angèle Dubeau et son époux, Mario Labbé. Avoir la chance de parler avec ces deux personnalités québécoises de renom était vraiment une belle surprise et un honneur.
J'ai assisté à la cérémonie entourant la 28e remise des prix Gémeaux. J'étais alors assise près de l'équipe d'Unité 9, une émission de télévision que j'adore.
J'ai aussi eu l'occasion de visiter des installations et de rencontrer les représentants de plusieurs organismes qui font partie du portefeuille de Patrimoine canadien. Je pense ici à Bibliothèque et Archives Canada, à Radio-Canada, à l'Office national du film et au Centre national des arts, pour n'en nommer que quelques-uns.
J'ai participé à la Conférence ministérielle FPT sur la francophonie canadienne, qui a eu lieu chez moi, à Winnipeg.
[Traduction]
J'ai aussi assisté à la réunion fédérale-provinciale-territoriale des ministres chargés de la culture à Iqaluit. Nous avons discuté de nos investissements respectifs dans les industries de la création artistique au Canada et nous avons mis en commun des idées qui vont permettre de mieux faire aimer notre culture.
Le mois dernier, j'ai eu le plaisir d'être l'hôte de ma première soirée cinéma avec Téléfilm Canada. Nous avons présenté The Grand Seduction, que je recommande vivement de voir à ceux qui n'ont pas pu être là. C'est une charmante coproduction québécoise et terre-neuvienne qui regorge de talents canadiens remarquables comme Gordon Pinsent et, bien sûr, Mary Walsh.
[Français]
Aujourd'hui, je comparais devant vous pour la première fois en tant que ministre et je veux souligner l'important travail que vous faites au nom des arts et de la culture du Canada. J'espère vous rencontrer régulièrement.
Je vous remercie pour votre engagement et votre contribution consistant à promouvoir, préserver et célébrer les arts, la culture et le patrimoine de notre pays.
[Traduction]
Jusqu'à présent, en ma qualité de ministre, j'ai assisté à de nombreuses manifestations du secteur culturel, dont le dynamisme engendre près de 50 milliards de dollars, annuellement, pour le PIB du Canada et crée 630 000 emplois. J'ai également constaté à quel point l'appui du gouvernement du Canada contribue à épauler ce secteur, grâce à des projets mis en oeuvre dans tous le pays.
J'aborde mon nouveau travail avec un vif intérêt pour les arts et la culture. Chaque jour, j'apprécie davantage ces étonnants Canadiens qui oeuvrent au maintien de nos arts et de notre culture et j'apprends. Tous les Canadiens devraient être très fiers des talents que nous produisons ici-même, au pays.
[Français]
J'ai aussi été ravie que le gouvernement mentionne un certain nombre de priorités culturelles dans le discours du Trône d'octobre dernier, par exemple notre intention de dissocier les chaînes de télévision au Canada.
[Traduction]
Nous avons clairement exprimé notre intention de dissocier les canaux de télévision au Canada. Nous croyons que les familles canadiennes devraient pouvoir choisir les combinaisons de canaux qu'elles préfèrent. C'est pour cette raison que, en vertu de l'article 15 de la Loi sur la radiodiffusion, le gouvernement a demandé au CRTC de lui remettre un rapport sur le choix des canaux de télévision. Nous demandons au CRTC un examen complet de la dissociation des services de télévision et la présentation de son rapport au plus tard le 30 avril 2014.
[Français]
Le discours du Trône a aussi mentionné le Musée canadien de l'histoire. Comme vous le savez, le projet de loi à ce sujet a été adopté par la Chambre des communes et se trouve actuellement devant le Sénat.
[Traduction]
Le discours du Trône a aussi fait allusion à deux manifestations sportives importantes qui auront lieu au Canada en 2015. Je suis enchantée de voir le Canada accueillir la Coupe du monde de football féminin de la Fédération internationale de Football Association, la FIFA.
[Français]
J'ai hâte également d'accueillir les milliers d'athlètes et de spectateurs qui viendront chez nous pour les Jeux panaméricains et parapanaméricains en 2015.
[Traduction]
Bien après leur tenue, les Jeux laisseront un legs d'installations sportives de classe mondiale que les athlètes d'aujourd'hui et de demain pourront utiliser.
[Français]
Bien sûr, une autre rencontre sportive passionnante arrive à grands pas, soit les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. Des millions de Canadiens vont encourager nos athlètes, et j'ai vraiment hâte de faire de même. Le discours du Trône a également souligné à quel point il était important d'encourager les jeunes Canadiens à être plus actifs. Pour ma part, je considère que c'est essentiel pour la santé des Canadiens.
J'ai été heureuse d'être à Winnipeg pour participer à la signature d'un accord bilatéral sur le sport entre les gouvernements du Canada et du Manitoba. Cet accord va permettre d'encourager les jeunes, les personnes handicapées et les Autochtones à participer aux sports. Notre gouvernement signe des accords semblables avec toutes les provinces et tous les territoires. Ces accords auront un effet positif sur les communautés, partout au pays, pendant de longues années.
[Traduction]
Le discours du Trône a aussi mentionné un moment important que nous attendons tous avec impatience. C'est, bien sûr, le 150e anniversaire de la Confédération canadienne, en 2017. Depuis 1867, le Canada est devenu un grand pays, et des Canadiens ont fait leurs preuves dans tous les domaines.
[Français]
Je pense à Louis Riel, chef du peuple Métis dans les Prairies et fondateur de ma province. Je pense à Frederick Banting, lauréat canadien du prix Nobel.
[Traduction]
Bien sûr, qui pourrait oublier Alice Munro, qui nous a tous remplis de fierté, quand elle a reçu, cette année, le prix Nobel de littérature?
Je pense aussi à Mary Two-Axe Earley, qui a oeuvré sans relâche au nom des femmes autochtones qui avaient perdu leur statut d'Indiennes en vertu de la loi.
Chacun d'entre nous pourrait dresser sa propre liste d'exemples, et il est bien possible qu'aucune de nos listes n'aurait aucun nom en commun. Le patrimoine diversifié et remarquable de notre pays vaut bien la peine d'être célébré.
[Français]
Le 150e anniversaire du Canada appartient à tous les Canadiens. Et pour nous faire une idée de la façon dont les Canadiens aimeraient marquer cet anniversaire, nous tiendrons des consultations.
[Traduction]
Grâce à des rencontres en personne et grâce aux médias sociaux tels que Facebook et Twitter, nous consulterons les Canadiens de tous les horizons sur leurs préférences pour la célébration et la commémoration de nos expériences, de nos valeurs et de notre fierté communes. Nous voulons travailler de concert avec les Canadiens pour que 2017 soit une grande réussite et une source de fierté.
Monsieur le président, passons maintenant au Budget supplémentaire des dépenses (B), dont le comité m'a demandé de parler. Permettez-moi de passer en revue les éléments les plus importants.
Nous reportons 1 million de dollars de 2012-2013 à 2013-2014 par l'entremise des contributions du Fonds du Canada pour les espaces culturels. Cet argent ira au parachèvement des travaux au centre de découverte du patrimoine du lieu historique national Ermatinger-Clergue de Sault Ste-Marie.
Vous verrez aussi, dans ces tableaux, plusieurs transferts entre les ministères. Par exemple, 730 000 $ iront au Conseil de recherches en sciences humaines pour des travaux de recherche sur la participation aux sports. En même temps, le ministère recevra 310 000 $ du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien pour promouvoir la Journée nationale des Autochtones.
Affaires étrangères, Commerce et Développement fournira 300 000 $ pour aider à la construction du monument national de l'Holocauste, ici, dans la région de la capitale nationale. Le 24 octobre, le ministre Baird et moi avons annoncé les six finalistes du concours national de design du futur monument.
En somme, le Budget supplémentaire des dépenses (B) de cette année entraînera une augmentation nette de 500 000 $ du pouvoir de dépenser du ministère du Patrimoine canadien.
En conclusion, je remercie le comité de m'avoir invitée et je le remercie aussi du travail qu'il fait au nom du secteur patrimonial. J'ai hâte de travailler avec lui et tous les joueurs du secteur au renforcement des arts, de la culture et du patrimoine de notre pays.
Cela étant dit, je suis heureuse de pouvoir répondre à vos questions.
:
Avant tout, permettez-moi de dire que, au Canada, les arts et la culture contribuent vraiment à notre sentiment d'identité nationale. Nous sommes fiers d'être canadiens, parce que nos arts et notre culture se distinguent de ceux des autres pays. C'est grâce à eux, en fait, que notre pays est absolument le meilleur du monde.
Divers programmes nous aident à célébrer les arts et la culture. Je sais que vous en connaissez beaucoup. Mais permettez-moi de vous rappeler certains de ceux dont je suis particulièrement fière.
Par exemple, nous appuyons des festivals partout au pays. En fait, je suis sûre que beaucoup d'entre vous connaissent ceux de leur propre circonscription. Dans la circonscription de M. Nantel, par exemple, il y aura prochainement le Marché de Noël & des Traditions de Longueuil, 2013. Ils permettent la célébration de notre culture locale, de mettre en évidence nos artistes locaux et de célébrer leurs talents.
Bien sûr, beaucoup d'autres programmes permettent d'accorder des subventions. Le ministère du Patrimoine canadien accorde près de 9 000 subventions et contributions par année, pour lesquelles il reçoit probablement 15 000 demandes.
Le Conseil des arts du Canada abat, lui aussi, un travail admirable de créateur et d'expert. Il choisit les artistes qu'il parrainera et qu'il financera. Il a réussi à accorder environ 6 000 subventions grâce aux 180 millions de dollars que nous lui fournissons annuellement. Puis-je ajouter que ce montant est le plus élevé à jamais lui avoir été accordé. Nous sommes donc très fiers d'avoir maintenu ce financement. Même si, économiquement, les temps sont durs et la situation précaire, nous sommes en fait le seul pays du G7 à avoir pu maintenir un financement direct comme celui que nous accordons aux artistes par l'entremise du Conseil des arts du Canada.
Hier, nous avons aussi tenu une cérémonie de distribution de récompenses littéraires. Je suis particulièrement fière des 14 lauréats. En fait, c'est le Fonds du livre du Canada qui a financé 10 d'entre eux.
Nous changeons des choses. Nous pouvons contribuer de manière sensible aux arts et à la culture, de manière à pouvoir célébrer ce magnifique pays. J'espère poursuivre le travail du ministre , qui a fait de l'excellent travail avant moi. J'aurai besoin de votre aide et je m'en réjouis d'avance.
:
Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, merci d'être ici. D'après votre déclaration préliminaire, vous êtes une ministre du Patrimoine canadien très occupée, dans de grands projets, visiblement. Votre ministère est manifestement très important pour aider les Canadiens à se façonner une sentiment identitaire et à devenir fiers de leur pays.
Vous savez que nous avons entrepris une étude de nos préparatifs pour les Jeux olympiques. Un certain nombre d'organisations, y compris les organisations sportives, sont venues nous dire que nos athlètes et les grands efforts qu'ils déploient, comme aux récents Jeux olympiques, incitent les Canadiens, particulièrement les jeunes, à pratiquer un sport. De toute évidence, on se prépare pour le 150e anniversaire et, entre-temps, d'autres rendez-vous très importants. Vous avez beaucoup à faire, mais vous pouvez voir les fruits de ces efforts dans la fierté d'être Canadiens que nous inculquons aux Canadiens.
Je pense à certaines des organisations locales que votre ministère a financées. Dans ma circonscription, plus particulièrement, la banque alimentaire d'Airdrie organise un festival annuel qui permet de recueillir de l'argent pour les personnes qui souffrent de la faim, mais elle joue aussi, en même temps, un rôle de mécène, grâce à son Empty Bowls Arts Festival. Je pense aussi à des manifestations comme le Mountain View Music Fest et l'ARTember d'Airdrie. Sans oublier, bien sûr, le Banff Centre, d'envergure mondiale, qui, dans ma circonscription, offre de la formation aux arts et au leadership, grâce au financement de votre ministère.
Je sais que vous êtes fière de participer à toutes ces manifestations. Je suis très heureux que vous soyez ici.
Mais j'aimerais m'arrêter au sujet à l'ordre du jour. Contrairement à certains membres des partis d'opposition qui ont choisi de parler de travaux futurs du comité ou de déposer des avis de motion, j'aimerais qu'on parle de certaines mesures prévues dans le Budget supplémentaire des dépenses, si c'est possible. Je vous poserai seulement quelques questions à ce sujet.
J'observe un transfert, du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien vers celui du Patrimoine canadien pour sensibiliser le public et promouvoir la participation de la communautés aux activités de la Journée nationale des Autochtones. Pouvez-vous m'en dire un peu plus sur ce que ce transfert a permis au ministère de faire et à quels types d'activités et de manifestations cela donne lieu.
:
J'ai les deux pieds bien plantés dans deux provinces. Quand les Bombers jouent, je suis avec eux; je suis avec les Riders quand ils jouent. Et, au Banjo Bowl, je me tais.
Revenons au Budget supplémentaire des dépenses. En fait, les Zones théâtrales sont un programme très important. Je viens de St. Boniface, ma circonscription, où le gouvernement conservateur a contribué à la création d'un nouveau théâtre, le Cercle Molière, qui profite de sa participation aux Zones théâtrales.
Je sais à quel point c'est important, non seulement pour ma communauté, mais aussi pour les Fransaskois, pour les Franco-Albertains, pour tous nos francophones et tous les francophiles de partout au pays, parce que, par le théâtre, bien sûr, nous trouvons à nous exprimer d'une façon à laquelle d'autres situations conviendraient difficilement.
Bien sûr, nous nous exprimons dans les arts et la culture grâce au théâtre, à la musique, aux livres, au cinéma, à la télévision, mais Zones théâtrales permet aux groupes de théâtre de se rencontrer, de s'exprimer de cette façon, de communiquer entre eux leurs formes d'expression et d'apprendre les uns des autres.
Le Québec est bien représenté. La province a produit certains des acteurs les plus étonnants du théâtre. J'ai bien hâte d'assister à certaines des pièces et, bien sûr, j'ai annoncé à Zones théâtrales certains autres accords de financement avec notre gouvernement. Je n'en dirai pas plus, mais c'est un programme magnifique. Merci de vous être informé à son sujet.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité permanent du patrimoine canadien, bonjour.
Je suis ravi d'avoir l'occasion de m'adresser au comité sur un sujet de grande importance pour tous les Canadiens. Tout comme vous, je m'intéresse au plus haut point aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver qui se tiendront sous peu à Sotchi.
[Français]
D'une fois à l'autre, les Jeux olympiques sont pour les Canadiens une occasion extraordinaire d'éprouver à l'unisson un immense sentiment de fierté à l'égard de leurs athlètes.
La réussite sportive au niveau mondial n'est jamais le simple résultat du hasard. C'est plutôt le fruit d'années de sacrifices et de préparatifs faits par nos athlètes et leur famille, par nos entraîneurs et nos associations sportives, avec le soutien d'institutions fédérales comme Patrimoine canadien de même que du secteur privé.
Pour que nos athlètes excellent aux Jeux d'hiver comme ils l'ont fait à Vancouver en remportant 14 médailles d'or, soit plus que n'importe quel autre pays aux Jeux olympiques d'hiver de 2010 — et c'était un record pour le Canada —, il leur faut se concentrer uniquement sur leurs objectifs, s'entraîner sans relâche et offrir une performance sans égale.
[Traduction]
On ne risque pas de se tromper en disant que le succès remporté aux Olympiques par nos athlètes a été et demeure une source d'inspiration constante pour les Canadiens. En tant que commissaire aux langues officielles, j'irai même plus loin. En effet, j'ai également été particulièrement impressionné par le bilinguisme de nos athlètes. Il est remarquable d'entendre un athlète, encore à bout de souffle après avoir remporté une médaille, donner des entrevues dans les deux langues officielles.
Nos langues officielles ont joué un rôle de premier plan dans la planification et le déroulement des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver il y a quatre ans, en sol canadien. Les travaux de collaboration du commissariat avec les institutions fédérales et le comité organisateur des Jeux de Vancouver ont mené à la présentation d'un événement très réussi dans les deux langues officielles, exception faite malheureusement du volet culturel des cérémonies d'ouverture.
Les leçons inestimables tirées de cette expérience ont mené à la production d'un guide sur la promotion des langues officielles pour tout organisme qui accueille un événement sportif de grande envergure au Canada. L'été dernier, les organisateurs des Jeux du Canada à Sherbrooke ont utilisé le guide et ont manifestement réussi à promouvoir les deux langues officielles durant cet événement national, ce qui prouve que nous avons accompli de formidables avancées.
[Français]
En ce qui a trait aux Jeux olympiques de Sotchi, les défis sont différents. En 2010, c'est seulement la veille des Jeux qu'il a été décidé que les Canadiens de partout au pays pourraient suivre la couverture télédiffusée des Jeux en français au réseau CPAC. Cette fois-ci, nous sommes en bien meilleure posture.
J'ai été heureux d'apprendre l'an dernier que le réseau CBC/Radio-Canada avait décroché le contrat pour la couverture des Jeux, garantissant ainsi que les Canadiens auraient accès à la diffusion des Jeux de Sotchi dans les deux langues officielles. J'ai tenu à féliciter personnellement Hubert Lacroix pour cette réussite remarquable.
Comme vous le savez, le français et l'anglais sont les langues officielles du Comité international olympique. Plus tôt cette année, la Francophonie a nommé l'historienne spécialiste de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, Grand Témoin de la Francophonie aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de Sotchi. Sa mission sera d'observer, avant et pendant les Jeux, dans quelle mesure la Russie répond aux exigences du Comité international olympique. Je souhaite que la Russie relève haut la main le défi d'organiser un événement qui soit une réussite.
Naturellement, il n'est pas de mon ressort de me prononcer sur la capacité du pays à offrir des services en français ou en anglais. La préoccupation majeure du Canada consistera à s'assurer que ses athlètes obtiennent les services dont ils ont besoin de la part de leurs associations sportives et du Comité olympique canadien, et ce, dans les deux langues officielles. Je m'attends à ce qu'il en soit ainsi.
[Traduction]
Lorsque nos athlètes évoluent à des milliers de kilomètres de leur foyer et qu'ils s'emploient à relever le défi de performer dans un environnement hautement compétitif et riche en suspense — voire peut-être même dans les circonstances les plus éprouvantes de leur vie —, nous devons nous assurer qu'ils ont les renseignements et le soutien dont ils ont besoin et qu'ils peuvent compter sur les ultimes conseils de leurs entraîneurs.
Si certaines de nos associations sportives ont éprouvé des problèmes sur le plan des langues officielles dans le passé — problèmes qui ont été documentés dans une étude réalisée par Mme Dyane Adam qui m'a précédé dans les fonctions de commissaire —, rien n'indique que des problèmes particuliers se poseront à cet égard pour l'un ou l'autre de nos athlètes qui participeront aux Jeux de Sotchi.
Je suis d'avis que les Jeux olympiques et paralympiques offrent une occasion sans pareil à tous les Canadiens, quelle que soit leur langue, de célébrer non seulement les exploits de nos athlètes, mais également la dualité linguistique qui enrichit notre pays à de nombreux égards. J'ai hâte d'assister à la performance de nos prodigieux athlètes, qui seront une source de fierté pour le Canada à Sotchi.
En terminant, monsieur le président, je vous remercie, vous ainsi que vos collègues, de m'avoir offert la possibilité de comparaître devant le comité ce matin.
[Français]
Je me ferai maintenant un plaisir de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les membres et membres associés du comité permanent ou les membres du public, bonjour.
[Français]
Je m'appelle Doug MacQuarrie. Je suis le directeur de l'exploitation pour le Centre canadien pour l'éthique dans le sport.
[Traduction]
Je suis accompagné de mon collègue, M. Jeremy Luke, directeur du Programme canadien antidopage et des opérations des affaires. Jeremy a également été directeur du Programme antidopage des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de Vancouver pendant quatre ans.
Au nom du centre, je tiens à vous remercier de nous permettre de vous décrire les efforts que nous déployons pour appuyer les équipes olympiques et paralympiques canadiennes dans leurs préparatifs en vue des Jeux de Sotchi.
Le CCES travaille à protéger l'intégrité du sport. Nous collaborons avec divers autres acteurs afin d'activer un esprit sportif axé sur des valeurs et des principes dans tout le Canada, et nous faisons la promotion du sport exercé de façon juste, sûre et ouverte par tout le monde au Canada.
Je sais que vous serez d'accord pour dire que nous partageons tous l'objectif du sport pratiqué sans dopage. Personne ne souhaite voir un athlète canadien recevoir une médaille le vendredi pour se la faire enlever le samedi. Nous l'avons déjà vécu une fois. Nous ne voulons jamais plus le revivre.
Nous croyons que la plupart des athlètes canadiens d'élite s'entraînent et compétitionnent sans se doper, mais eux-mêmes, comme la plupart des Canadiens, s'attendent à ce que le gouvernement et le milieu sportif assurent des règles équitables pour tous, à l'abri des tactiques de dopage, et ils souhaitent qu'on arrête les tricheurs.
Pendant le temps dont nous disposons, nous aimerions aborder cinq grands sujets: un, les événements récents qui ont contribué à structurer notre programme antidopage; deux, les méthodes contemporaines de lutte antidopage auprès des athlètes de haute performance au Canada; trois, les mesures concrètes du CCES envers les Jeux de Sotchi, qui sont l'objet de ces audiences; quatre, les risques de dopage auxquels sont confrontés les olympiens et paralympiens canadiens; cinq, des moyens qui permettraient au gouvernement fédéral de faire sa part encore plus activement.
Concernant les événements récents qui contribuent à structurer notre travail, depuis l'automne 2012, le scandale de Lance Armstrong a permis d'exposer la vérité sur la conspiration de dopage la plus élaborée jamais vue dans le sport. Ses tentacules et les révélations d'autres cyclistes professionnels continuent d'éclater au grand jour. Plusieurs Canadiens sont impliqués, dont Michael Barry et Ryder Hesjedal.
Entretemps, l'Australian Crime Commission a mené une enquête sur 12 mois, à l'issue de laquelle elle a produit un rapport détaillé intitulé Organized Crime and Drug Use in Sport. Ce rapport met en lumière un système très répandu de dopage, de matchs arrangés et l'infiltration grandissante par le crime organisé de divers sports à divers niveaux en Australie.
Plus près de chez nous, les données de l'Agence des services frontaliers du Canada nous révèlent que les stéroïdes constituent la deuxième catégorie de drogue confisquée le plus souvent à nos frontières. Aux frontières du Québec, les stéroïdes sont le type de drogue le plus souvent confisqué. Selon nos propres recherches sur les athlètes d'élite canadiens, 16 % d'entre eux sont personnellement au courant d'activités de dopage. Ces faits nous ont poussés à nous adresser au , au Comité olympique canadien et au Comité paralympique canadien afin de leur demander du financement supplémentaire pour nous aider à donner du muscle à nos activités nationales de lutte contre le dopage. Le 5 novembre, le gouvernement du Canada et, pour la toute première fois de l'histoire, le Comité olympique canadien ainsi que le Comité paralympique canadien, ont uni leurs forces et accepté d'investir 800 000 $ de plus dans le Programme canadien antidopage. Cette somme représente une hausse ponctuelle de 400 000 $ pour le gouvernement du Canada et un effort supplémentaire de 400 000 $ sur trois ans pour le COC, en plus d'une toute première contribution de 10 000 $ pour le CPC.
Ces fonds supplémentaires nous permettront d'intensifier nos efforts contemporains antidopage et notre travail dans quelques domaines clés. Ainsi, nous allons intensifier nos efforts de sensibilisation contre le dopage afin de veiller à ce que tous les athlètes comprennent parfaitement leurs droits et responsabilités en vertu du Code mondial antidopage.
Nous allons élargir la portée de nos projets de collecte de renseignements et mener plus d'enquêtes sur l'approvisionnement en drogue et la distribution de drogues au Canada. Nous allons inclure plus d'athlètes dans notre Programme de localisation des athlètes, un système qui nous permet de savoir où les athlètes se trouvent pendant toute l'année et à toute heure du jour afin de les soumettre à des tests à l'improviste.
Nous allons également bonifier notre programme de Passeport biologique de l'athlète, un système qui nous permet d'élaborer le profil sanguin unique de chaque athlète, puis d'en suivre les fluctuations qui pourraient être un signe de dopage. Nous allons multiplier les tests d'urine et les prises de sang, nous n'augmenterons pas le nombre de tests effectués au hasard, mais nous favoriserons davantage les tests orientés par les renseignements que nous avons recueillis.
Nous recueillons des renseignements de différentes sources, et nous observons déjà les fruits d'une toute nouvelle ligne de signalement anonyme des cas de dopage. Cet outil permet aux athlètes, aux entraîneurs et au personnel d'entraînement de nous faire part de l'information sensible dont ils pourraient disposer sur le dopage.
Cette façon de faire nous permet de tester le bon athlète, au bon endroit, au bon moment, pour la bonne substance.
Pour ce qui est des mesures ciblées que nous prenons en vue des Jeux de Sotchi, le CCES continue de jouer un rôle important afin d'aider les équipes canadiennes à se préparer. Nous demeurons en contact étroit avec le médecin hygiéniste en chef, entre autres, et nous joignons notre voix à celles des représentants du COC et du CPC pour les informer des programmes antidopage olympiques et paralympiques.
Notre programme d'apprentissage en ligne est offert à tous les athlètes et employés de soutien; il contient des renseignements précis sur les règles antidopage du CIO et du CIP. Notre base de données de référence en ligne sur les drogues est là pour aider les athlètes à savoir ce qui est permis et ce qui ne l'est pas. Nous avons également une équipe de services aux athlètes pour aider les athlètes qui ont besoin d'une exemption pour consommation de drogue à usage thérapeutique ou qui ont d'autres questions liées à la lutte antidopage.
Nous échangeons de l'information avec le COC et nous sommes confiants que ces efforts tangibles pour assurer la sécurité des athlètes canadiens pendant qu'ils seront en Russie sont bien ciblés. Nous allons veiller à ce que chaque athlète olympique ou paralympique subisse un test de dépistage au moins une fois dans les quatre mois précédant immédiatement les deux Jeux.
Enfin, pendant les deux Jeux, le personnel du CCES sera à la disposition à distance du COC et du CPC, afin d'aider leur personnel à s'y retrouver dans les règles et mesures antidopage.
Il convient également de souligner que le CCES est un consultant permanent du comité organisateur de Sotchi depuis deux ans, grâce à notre expérience acquise à Vancouver. Ainsi, nous avons influencé la nature même du programme antidopage de Sotchi. Grâce aux nouvelles initiatives robustes qui ont été mises en place, nous pouvons plus que jamais avoir confiance que les athlètes qui nous représentent ne sont pas dopés.
En dépit de toutes ces précautions importantes, il y aura toujours des risques de dopage pour nos athlètes en raison du problème croissant de la contamination des suppléments, qui continue de poser un risque très important. Les athlètes qui consomment des suppléments — et nos recherches laissent croire qu'il s'agit de la majorité — s'exposent au risque bien réel de dopage par inadvertance en raison de la réglementation fédérale limitée et des normes laxistes qui prévalent dans l'industrie. Malheureusement, nous n'obtenons pas beaucoup de coopération des organismes d'application de la loi canadiens à cet égard. Cela s'explique en grande partie par l'existence d'un régime réglementaire excessivement restrictif et des ressources limitées. Par exemple, les renseignements compilés à nos frontières sur la confiscation de stéroïdes ne sont jamais communiqués à notre organisation.
Enfin, pour une toute petite période de temps, les joueurs de hockey de la LNH revêtent un chandail canadien et compétitionnent pour notre pays. Ils quittent alors le milieu assez laxiste et cloisonné de la LNH pour ce qui est des règles antidopage pour évoluer dans un milieu beaucoup plus strict et réglementé en matière d'antidopage, tant pendant la période qui précède les Jeux que pendant les Jeux eux-mêmes.
Pouvons-nous garantir qu'aucun athlète canadien ne se fera prendre pour dopage lors d'une grande compétition internationale à l'avenir? Non, mais si cela devait arriver, nous savons que nous faisons tout ce que nous pouvons pour prévenir cette éventualité, malgré les risques.
Par ailleurs, bien que nous nous concentrions sur la préparation des athlètes en vue des Jeux de Sotchi, n'oublions pas qu'une fois la flamme éteinte et nos athlètes de retour à la maison, notre lutte antidopage se poursuit, et notre désir de lutter pour des sports sans dopage demeure. Dans la plupart des sports, il y a des championnats mondiaux et d'autres grands jeux chaque année. Notre investissement dans le sport sans dopage doit donc être durable.
Le Canada montre bien son engagement à éradiquer le dopage dans le sport. En 2005, le gouvernement fédéral a été le deuxième signataire de la Convention internationale de l'UNESCO contre le dopage dans le sport. Cette convention est entrée en vigueur en 2007. Jamais le besoin de respecter notre engagement grâce à des mesures permanentes et toujours plus nombreuses n'a été aussi grand. Nous avons une excellente réputation dans le monde au chapitre de la lutte antidopage, et le Canada doit saisir l'occasion exceptionnelle de guider d'autres pays vers l'adoption de programmes antidopage plus rigoureux.
J'ai pensé utiliser mon temps, ce matin, pour vous donner une idée des raisons pour lesquelles le secteur privé, Canadian Tire en particulier, s'intéresse à la performance du Canada sur la scène mondiale et aux Jeux de Sotchi en général.
Les sociétés privées s'associent au sport, dans ce cas-ci les Jeux olympiques, pour deux raisons en général. Il y a les raisons commerciales, l'élévation de l'image de marque, parce qu'on s'associe à un symbole d'excellence comme les Jeux olympiques et certains de nos plus grands athlètes. L'autre raison, c'est le sens de la responsabilité sociale, le désir de redonner aux collectivités et d'investir dans les sports, parce que cela répond à un besoin humain profond.
Pour notre part, je peux dire que nous investissons dans les collectivités sportives depuis 90 ans. En ce moment, nous dépensons plus de 40 millions de dollars par année dans les collectivités sportives. Pour nous, le fait de nous associer aux Jeux olympiques, aux Jeux paralympiques et aux Jeux olympiques spéciaux, un lien que nous sommes en train de tisser, semble tout naturel.
À notre avis, l'aptitude du Canada à réussir à Sotchi ou lors de n'importe quelle compétition mondiale ne dépend pas nécessairement de l'année ou des mois qui précèdent la compétition, mais de tout le cheminement depuis le terrain de jeux jusqu'au podium. Il faut aller chercher les jeunes dès leur plus jeune âge, leur transmettre la passion du sport et les inspirer sur la puissance du sport, puis les aider à comprendre l'importance d'un mode de vie sain et d'une vie active.
Pour les plus jeunes, nous sommes un important commanditaire de Hockey Canada, de Soccer Canada, de Patinage Canada, de Canada alpin et de milliers de programmes sportifs communautaires. Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons annoncé, de concert avec 60 partenaires, un mouvement national afin d'inciter les provinces à prévoir une heure par jour d'activité physique dans les écoles, puisque 88 % des parents canadiens déplorent vivement que leurs enfants ne sont pas assez actifs ou qu'ils sont loin d'être aussi actifs que nous ne l'étions nous-mêmes quand nous étions enfants. En fait, il y a aussi une annonce assez excitante qui sera faite la semaine prochaine dans l'une des provinces, qui va être l'une des premières au pays à s'engager à faire faire une heure d'activité physique par jour aux enfants dans les écoles.
Évidemment, nous utilisons nos athlètes pour inspirer les jeunes et leur donner le goût de mener une vie saine et active. Nous travaillons en partenariat avec Sidney Crosby, Jonathan Toews, Charles Hamelin, Christine Sinclair, Mark McMorris en planche à neige et Rosie MacLennan. Cette dernière travaille même pour Canadian Tire deux jours par semaine, où elle acquiert une véritable expérience d'emploi.
Mark's Work Wearhouse, l'une de nos divisions, est très active dans le coaching des collectivités. Sport Chek, une autre de nos divisions, appuie de plus en plus de projets dans les écoles secondaires et les universités.
Au niveau d'élite, nous appuyons de grandes organisations essentielles au succès d'événements comme les Jeux de Sotchi : les Jeux du Canada et B2dix. Nous finançons les comités olympique et paralympique. Nous investissons dans le programme À nous le podium.
J'aimerais souligner que le Canada doit en faire encore plus pour célébrer ses athlètes et le succès des investissements effectués par le gouvernement. Le gouvernement injecte des centaines de millions de dollars dans les athlètes et leur performance, sur le chemin vers Sotchi, dans ce cas-ci.
Les athlètes canadiens ont gagné plus de 50 médailles dans des championnats mondiaux cette année, mais nous n'en entendons pas du tout parler, n'est-ce pas?
C'est grâce au financement du gouvernement du Canada, par le programme À nous le podium, entre autres, que nos athlètes se démarquent lors de ces événements mondiaux, mais nous ne braquons pas suffisamment les projecteurs sur leurs succès, de sorte que les Canadiens se demandent seulement, tous les deux ou quatre ans, combien de médailles nous avons réussi à obtenir.
J'admets qu'il est difficile pour le gouvernement de dépenser de l'argent pour faire connaître le succès de ces vedettes sportives. Il est difficile pour le programme À nous le podium de financer la promotion de ces succès plutôt que d'appuyer nos athlètes, c'est pourquoi je pense que le secteur privé a un rôle à jouer ici. Chose certaine, notre objectif pour les huit prochaines années de notre partenariat avec le Comité olympique canadien est d'élever au rang de héros le statut de ces athlètes, que vous et bien d'autres organisations financent.
En vue de Sotchi, en particulier, nous avons investi dans une dizaine d'athlètes. Ils vont apparaître dans toutes nos publicités. Pour Sport Chek, chaque publicité que nous diffuserons au cours des huit prochaines années mettra en vedette des athlètes amateurs, afin de les faire connaître et d'en faire des héros pour inspirer d'autres personnes.
Nous avons également contribué à financer la Maison olympique du Canada, pour que les amis et les familles des athlètes qui participeront aux Jeux de Sotchi aient un endroit où célébrer les athlètes et leur vie.
Pour favoriser le patriotisme dans nos magasins, nous proposons déjà différents produits de marque. Nous offrons une nouvelle série de produits haute performance Adidas dans les boutiques Sport Chek, et divers produits portant la marque des Olympiques dans les magasins Canadian Tire. Bien sûr, toutes les redevances qui en découlent sont versées au Comité olympique canadien.
À mon avis, lorsque nous examinons les facteurs qui nous ont aidés à atteindre le podium, il faut se rappeler que l'important, ce n'est pas tellement ce qui est arrivé l'année dernière ou cette année. En tant que pays, si nous voulons performer sur la scène internationale, nous devons commencer à investir dans les enfants et à les encourager à vivre des vies saines et actives. C'est très important comparativement à notre situation d'il y a 10 ou 20 ans. Nous croyons que notre rôle consiste à contribuer à toutes les étapes nécessaires du terrain de jeu au podium.
C'est ce qui termine mon exposé, monsieur le président. Je serai heureux de répondre aux questions.