propose que le projet de loi soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
-- Monsieur le Président, il est rare qu'une question fasse l'unanimité à la Chambre et qu'elle rassemble à la fois les Canadiens et leurs représentants. Il arrive parfois qu'un projet de loi dont nous débattons reçoive déjà un appui massif à l'échelle du pays. Les députés sont alors portés par la force inépuisable des Canadiens qui s'unissent pour terrasser un adversaire menaçant l'ensemble du pays. C'est pour moi un grand honneur de prendre la parole pour une cause aussi rassembleuse et de parrainer le projet de loi , Loi visant à instituer une journée nationale de promotion de la santé et de la condition physique auprès de la population canadienne, aussi appelée la Loi sur la Journée nationale de la santé et de la condition physique.
Je présenterai aujourd'hui les différentes crises dans le secteur de la santé qui ont mené à la création de ce projet de loi, et j'expliquerai ensuite en quoi celui-ci répond aux besoins actuels. Je compte également rendre hommage à quelques ardents défenseurs de la santé et de la condition physique, en plus de proposer des façons de s'engager à ceux qui décident de le faire.
Nous sommes aux prises avec un adversaire implacable qui tue lentement et insidieusement les Canadiens et nous affaiblit en tant que nation. Je dis implacable, car, contrairement à un adversaire en chair et en os, nous n'avons dans ce cas-ci ni personne ni groupe à qui nous en prendre pour régler la situation. L'adversaire est un comportement qui réduit progressivement le niveau de forme physique des Canadiens. Quel est donc cet adversaire? Notre adversaire national est l'inactivité. Elle coûte cher et elle nous tue.
Le problème de l'inactivité au Canada est profondément ancré. Il est enraciné dans notre culture et va de pair avec les routines que nous avons établies dans nos écoles, notre travail et nos loisirs. Le problème est lié aux progrès technologiques, qui nous permettent de communiquer par ordinateur en étant assis confortablement à la maison, en classe et au travail. Il en va de même pour le temps que nous passons devant un écran. Nos enfants passent tellement de temps assis devant le téléviseur, l'ordinateur ou le téléphone intelligent qu'ils ne fréquentent plus les terrains de jeu.
Statistique Canada fait rapport d'une constante diminution du taux de participation à un sport, celui-ci étant passé de 45 % à 28 % chez les Canadiens âgés de 15 ans et plus entre 1992 et 2005. Cela signifie que moins d'un adulte canadien sur trois est aussi actif qu'il le devrait. Moins de 7 % des enfants et des jeunes canadiens respectent la ligne directrice de 60 minutes d'activité quotidienne six jours par semaine. Chez les Canadiens de 20 ans et plus, les deux tiers ne respectent pas le niveau d'activité physique recommandé pour obtenir des effets bénéfiques sur la santé, c'est-à-dire au moins deux heures et demie d'activité par semaine. Vingt minutes par jour: c'est la norme minimale pour un adulte, et nous ne l'atteignons même pas.
Statistique Canada fait état de nouvelles encore plus préoccupantes. De 1981 à 2009, le taux connu d'obésité a pratiquement doublé pour la plupart des groupes d'âge, tant chez les femmes que chez les hommes. Les données de 2009 semblent indiquer qu'environ un adulte canadien sur quatre âgé de 18 ans ou plus est obèse. En 2008, la proportion combinée de personnes obèses ou ayant de l'embonpoint était de 62,1 %. Autrement dit, près de deux adultes canadiens sur trois sont obèses ou font de l'embonpoint.
Cette tendance a de terribles répercussions. En effet, les enfants qui font de l'embonpoint sont plus susceptibles d'afficher un excédent de poids à l'âge adulte. Entre autres, les études ont montré que les adolescents qui ont un surpoids sont quatorze fois plus susceptibles d'être victimes d'une crise cardiaque avant l'âge de 50 ans. On observe aussi un lien de plus en plus important entre le surpoids chez les enfants et certaines maladies qui ne touchaient auparavant que les adultes, comme le diabète de type 2, l'hypertension artérielle, la présence anormale de gras dans le sang circulant, les troubles de coagulation sanguine ainsi que l'épaississement de la paroi des artères.
Pour ce qui est de l'aspect psychologique, les faits montrent qu'il existe une corrélation entre l'activité physique et la santé psychosociale des employés et qu'il en découle, entre autres, un état de bien-être émotionnel, une meilleure santé mentale et une diminution des symptômes de dépression, de l'anxiété et du stress. Tout cela est attribuable à la pratique régulière d'une activité physique, laquelle contribue également à réduire l'état de fatigue, à améliorer l'humeur ainsi qu'à accroître la qualité de vie et la satisfaction personnelle.
Le projet de loi dont nous sommes saisis ne vise pas les athlètes de haut niveau, mais bien les Canadiens qui ne font pas nécessairement de sport. Ce n'est pas un projet de loi sur le sport, mais bien un projet de loi sur la santé et la bonne forme physique.
Ce matin, lorsque je m'en venais au travail à vélo, je pensais à certains héros canadiens, comme Terry Fox et mon ami Rick Hansen, qui ont montré au monde entier que ce ne sont pas seulement les personnes non handicapées qui peuvent faire de l'activité physique.
De plus en plus de personnes handicapées — je préfère utiliser le terme « athlète pratiquant un sport adapté » — l'ont d'ailleurs montré très clairement. On n'a qu'à penser à Jody Mitic, un ancien combattant canadien qui a perdu ses jambes en Afghanistan. Il court des marathons et fait maintenant campagne pour devenir conseiller municipal à Ottawa, tout comme Matt Fleury, qui fait lui aussi la promotion active de la santé et de la bonne forme physique.
Des initiatives comme le programme Soldat en mouvement et la Course de l'armée du Canada, qui a lieu à Ottawa, réunissent un grand nombre d'anciens combattants blessés et d'autres personnes, qui ont pris conscience du fait qu'il n'est pas nécessaire d'être du calibre de Wayne Gretzky ou de Nancy Greene Raine pour faire de l'activité physique et améliorer sa santé grâce à celle-ci.
Les taux montrant que l'état de santé et la condition physique de la population canadienne se détériorent constituent évidemment un problème économique, en plus d'être un enjeu sur le plan de la qualité de vie. L'Agence de la santé publique du Canada estime à 7 milliards de dollars les coûts liés à l'obésité. Il s'agit du total des coûts attribuables aux maladies liées à l'obésité, comme le diabète, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.
Les députés connaissent peut-être la maxime suivante, qui remonte à l'époque romaine: « Un esprit sain dans un corps sain ».
Outre les répercussions sur les coûts directs et indirects liés aux soins de santé, la qualité du travail et la productivité au Canada s'amélioreront si la population adopte un mode de vie plus sain, ne serait-ce qu'en diminuant le nombre de congés de maladie. Les coûts indirects attribuables à un mauvais état de santé englobent la valeur de la production économique perdue en raison de la maladie, de l'incapacité de travailler découlant d'une blessure et des décès prématurés.
On estime que, comparativement à une personne active, une personne inactive passe en moyenne 38 % plus de jours à l'hôpital, voit 5,5 % plus souvent son médecin de famille, a recours 13 % fois plus souvent aux services d'un spécialiste et consulte 12 % plus souvent une infirmière.
Le projet de loi que je parraine, le projet de loi , vise à lutter contre des problèmes qui touchent tous les Canadiens dans les domaines de la santé, de la qualité de vie et de l'économie. Il a pour objectif d'améliorer l'état de santé des Canadiens en les incitant à participer davantage à des activités physiques.
Les partisans du projet de loi souhaitent encourager les administrations locales, les organisations non gouvernementales, le secteur privé et l'ensemble de la population canadienne à reconnaître le premier samedi de juin comme étant la Journée nationale de la santé et de la condition physique. Au cours de cette journée, on organiserait des activités à l'échelle locale, provinciale et nationale pour promouvoir la santé et la condition physique.
Dans le projet de loi, il est question des administrations locales, car ce sont elles qui possèdent et qui exploitent bon nombre des installations de santé et de conditionnement physique au pays. Les personnes qui appuient la création de la Journée nationale de la santé et de la condition physique souhaitent encourager les administrations locales à promouvoir de manière plus énergique l'utilisation de ces installations. Qui plus est, nous encourageons les villes et les villages à reconnaître la journée en organisant des activités et des initiatives locales qui soulignent l'importance et l'utilité des installations de santé, de loisirs, de sports et de conditionnement physique et qui en font la promotion.
Le monde entier sait que les montagnes, les océans, les lacs, les forêts, les parcs et la nature sauvage du Canada offrent également des possibilités en matière de sports récréatifs et de conditionnement physique, et nous devons profiter de cette richesse collective.
La Journée nationale de la santé et de la condition physique aurait lieu en juin, mois au cours duquel le temps est magnifique. Juin est aussi le mois des parcs et des loisirs, qui vise à sensibiliser la population à la richesse des activités de plein air canadiennes.
Cette mesure législative est une version amendée d'un projet de loi d'initiative parlementaire que j'ai déjà présenté à la Chambre. Celui-ci avait bénéficié d'un appui généralisé, mais, pour des questions de procédure, il n'avait pas pu être adopté. Je tiens à préciser que la Journée nationale de la santé et de la condition physique ne serait pas une fête légale. Elle n'entraînerait donc pas de coûts liés à la perte de productivité. En fait, il ne s'agirait pas simplement d'une journée, mais plutôt d'un moyen de modifier profondément le mode de vie d'une partie de la population.
Sur le plan personnel, ce sont ma femme, Donna, et mes enfants, Shane, Jake et Meimei, qui m'ont inspiré et incité à promouvoir le projet de loi. Donna est entraîneuse personnelle. Quant à mes enfants, ils ont tous obtenu leur ceinture noire en tae kwon do à un jeune âge et sont des athlètes déterminés. Je suis moi-même plutôt actif. L'activité physique me permet de rester en bonne santé, d'avoir de l'énergie et d'être efficace dans ma charge publique.
J'ai le privilège de représenter la circonscription de West Vancouver—Sunshine Coast—Sea to Sky Country de la Colombie-Britannique, et les électeurs de cette circonscription sont parmi les plus actifs au pays. Les gens de ma collectivité sont des amateurs du grand air et l'inactivité physique au Canada est un problème qui les préoccupe. Personnellement, j'ai beaucoup appris des résidants de ma collectivité, qui m'ont incité à promouvoir la santé et la condition physique en guise de cadeau offert aux autres résidants de notre grand pays. Je présente aujourd'hui le projet de loi et j'en profite pour rendre un hommage spécial aux modèles extraordinaires de santé et de condition physique qui vivent dans ma circonscription.
Le projet de loi a été déposé par nulle autre que notre icône athlétique et athlète canadienne du XXe siècle, la sénatrice Nancy Greene Raine. La sénatrice Greene Raine — qui est présente à la Chambre aujourd'hui et que ses millions d'admirateurs appellent tout simplement Nancy — est non seulement une fière citoyenne de la Colombie-Britannique, mais une porte-parole éloquente de tous les Canadiens dans nombre de domaines de politique publique. En ce qui a trait à la promotion de la santé et de la condition physique, personne ne la surpasse. Grâce à son grand leadership, Nancy a obtenu l'appui unanime du Sénat pour l'adoption du projet de loi .
Je remercie également la et le qui ont toujours tout fait pour appuyer la Journée nationale de la santé et du conditionnement physique.
Je tiens également à remercier mes collègues d'en face, car le projet de loi, et c'est rare, bénéficie déjà de l'appui enthousiaste de tous les partis.
De plus, ce qui distingue ce projet de loi, c'est qu'il a déjà été mis en oeuvre à grande échelle avant même d'avoir été adopté. En effet, plus de 155 villes et municipalités partout au Canada ont déjà institué la Journée nationale de la santé et du conditionnement physique, y compris Vancouver, Calgary, Ottawa, Halifax, Yellowknife et Pond Inlet. Je suis particulièrement fier que les villes de la circonscription que je représente fassent partie des premières à l'avoir instituée, à savoir: West Vancouver, Whistler, Squamish, Sechelt, Gibsons, Lions Bay, Bowen Island, le district de North Vancouver et Powell River.
Sous la direction de la première ministre, Christy Clark, et de l'énergique députée Michelle Stilwell, la Colombie-Britannique, au printemps dernier, est devenue la première province à instituer la Journée nationale de la santé et de la condition physique, suivie aussitôt par un premier territoire, le Yukon.
Le 30 mai dernier, la Fédération canadienne des municipalités a adopté lors de sa conférence annuelle une résolution visant à encourager toutes les municipalités membres à instituer cette journée. Il y a à peine deux semaines, l'Union des municipalités du Québec a emboîté le pas.
Les députés seraient surpris du nombre d'organisations non gouvernementales qui ont appuyé le projet de loi, ainsi que de leur influence. Elles ont commencé à promouvoir les objectifs du projet de loi, avant même que celui-ci soit adopté. Ces organisations comprennent notamment: l'Association médicale canadienne; Lisa Ashley et l'Association des infirmières et infirmiers du Canada; Chris Gray et la Fondation des maladies du coeur et de l'AVC; Chris Jones et Éducation physique et santé Canada; Bob Elliott et le groupe Le sport est important; ParticipACTION; Debra Gassewitz et le Centre de documentation pour le sport; C. J. Noble et l'Association canadienne des parcs et loisirs; Richard Way et Au Canada le sport c'est pour la vie; Trisha Sarker et le Conseil du secteur du conditionnement physique du Canada; Arne Elias de Canada Bikes; Sport interuniversitaire canadien; Rob McClure et l'Ottawa Bicycle Club; le Sentier transcanadien, appuyé par Laureen Harper, Paul LaBarge et Deborah Apps; et pour terminer Movember, dont nous recevons l'appui depuis peu.
En outre, je veux remercier les entreprises suivantes du secteur privé pour leur appui: le Coin des coureurs, Canadian Tire et Bon départ, Kunstadt Sports, Glacier Media, Capital Hill Hotel and Suites, Tractivity et GoodLife Fitness.
Comme la plupart des bonnes choses de la vie, le projet de loi est attribuable aux efforts déployés par une grande équipe sur une période de plusieurs années. Le vaste appui du public à l'égard de la Journée nationale de la santé et de la condition physique témoigne de l'unité à la Chambre sur cette question. L'intérêt manifesté à cet égard à la Chambre a commencé en 2008, pendant la période qui a précédé les Jeux olympiques et paralympiques de 2010. Puisqu'une grande partie des jeux devait avoir lieu dans la circonscription que je représentais, j'ai passé beaucoup de temps à discuter avec des gens de ce qu'on pourrait faire pour laisser un héritage positif durable à la suite des jeux. Bien que les médailles d'or représentaient le sommet de la réussite, nous voulions offrir à tous les Canadiens quelque chose qui leur appartiendrait en propre, et ce, de façon continue.
L'évènement tragique qui nous a incité à poursuivre notre démarche a été le décès de Tom Hanson, le réputé journaliste de la Presse Canadienne qui est mort en 2009, alors qu'il jouait une partie de hockey improvisée. Tom était encore jeune; il n'avait que 41 ans. Le a saisi l'occasion pour nous rappeler que nous devions prendre soin de notre santé.
La triste histoire de M. Hanson m'est revenue à l'esprit, de même que les paroles du premier ministre, lorsque j'ai rencontré deux hommes qui sont de grands héros à mes yeux, soit Pierre Lafontaine et Phil Marsh. Ils ont laissé une empreinte indélébile au Canada grâce à leur travail de promotion de la santé et de la condition physique. Ce sont les entraîneurs énergiques de notre initiative parlementaire de mise en forme, que j'ai lancée en 2009 avec l'aide des députés de et d', qui appartiennent à des partis politiques différents.
Lorsque j'ai rencontré Pierre, en 2009, il était l'entraîneur de l'équipe canadienne de natation. Il continue aujourd'hui à promouvoir la santé et la condition physique au pays en tant que président de Sport interuniversitaire canadien. Quant à Phil Marsh, il est directeur régional de Running Room à Ottawa. Avec son patron, John Stanton, il joue un rôle majeur dans la promotion de la condition physique pour tous les Canadiens. Pierre et Phil sont tous les deux de grands hommes, qui donnent généreusement de leur temps. Une fois par semaine chacun, ils entraînent bénévolement les députés et les sénateurs à la course et à la nage, lorsque le Parlement siège.
J'ai aussi oeuvré avec d'autres personnes pour créer des évènements complémentaires de la Journée nationale de promotion de la santé et de la condition physique, comme la Journée du vélo sur la Colline, la Journée du vélo au Canada ainsi que la Journée nationale des gilets de sauvetage et de la natation sur la Colline du Parlement.
Malgré ces appuis et l'enthousiasme à l'échelle nationale, il me reste à poser la question la plus importante: un projet de loi comme celui-ci sera-t-il utile dans la bataille du Canada contre l'inactivité? La santé et la condition physique ont de vastes ramifications, notamment en matière de santé physique, de santé mentale, d'espérance de vie, de résultats scolaires, de productivité nationale, de performance économique et de coûts des services de santé. Si nous ne changeons nos habitudes actuelles, nous serons la première génération de Canadiens à vivre moins longtemps que celle de leurs parents. Nous devons changer de cap.
Avec le projet de loi , le Parlement affirmera la volonté des députés et des sénateurs de sensibiliser les Canadiens aux bienfaits importants de l'activité physique et de les encourager à être plus actifs. La Journée nationale de promotion de la santé et de la condition physique ne sera pas une panacée, mais elle fera partie de la solution. J'invite tous les Canadiens à prendre part à la lutte contre l'inactivité et à communiquer avec leur maire et leur conseiller municipal si leur municipalité n'a pas encore proclamé la Journée nationale de promotion de la santé et de la condition physique.
Je remercie mes collègues députés pour leur appui. Je serai heureux qu'ils se joignent à moi dans le cadre de l'initiative parlementaire de mise en forme, afin de favoriser leur santé et de montrer à leurs électeurs qu'ils adhèrent à cette idée. Je leur demande d'appuyer le projet de loi . La santé et la condition physique du Canada dépendent d'eux.
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Monsieur le Président, j'ai le grand plaisir de parler du projet de loi . Je suis rarement d'accord sur ce qui vient du Sénat, mais je dois reconnaître que le projet de loi devant nous aujourd'hui est excellent.
Le projet de loi vise à désigner le premier samedi de juin comme étant la journée nationale de la santé et de la condition physique. Cette journée consisterait en une invitation à organiser des activités et des initiatives locales afin de souligner l'importance d'adopter un mode de vie sain, en plus de faire de la promotion des établissements de santé, de loisirs, de sports et de mise en forme des communautés.
Comme l'a mentionné mon collègue conservateur dans son discours, la journée dont il est question n'est ni fériée ni légale ou juridique. Il s'agit plutôt d'une journée symbolique qui cadre très bien dans la Semaine canadienne de l'environnement qui se déroule pendant la première semaine de juin. Une telle journée de sensibilisation permettrait d'inviter la population à prendre conscience de la santé physique. Comme l'a mentionné mon collègue conservateur, la santé de nos jeunes laisse à désirer ces temps-ci. Les jeunes ont parfois une mauvaise alimentation. Plusieurs jeunes — les adultes de demain — commencent leur vie dans des conditions moins optimales que ce qu'on leur aurait souhaité. En outre, le taux d'inactivité est à la hausse au Canada. Tout cela peu évidemment engendrer une diminution de l'espérance de vie, ainsi qu'une augmentation du nombre de problèmes de santé au cours de leur vie, et surtout en fin de vie. Cela ne manquera pas d'exercer une pression accrue sur notre système de santé.
Bien que le gouvernement fédéral joue un rôle très limité dans la prestation de services directs en santé, ce sont l'ensemble de nos provinces et de nos territoires qui vont en écoper. Au Québec, on sait que le budget dédié à la santé représente une importante partie de l'ensemble du budget. Au cours des millénaires de l'évolution humaine, on s'est rendu compte de l'importance d'investir en santé. Le dicton « Une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours » laisse croire que la prévention joue un rôle primordial dans l'esprit collectif. Le projet de loi s'insère bien dans une approche préventive.
Le NPD est en faveur du projet de loi, étant donné qu'il répond aux objectifs de notre parti en matière de santé, c'est-à-dire l'action par la prévention, ainsi qu'une approche fondée sur les déterminants sociaux de la santé de l'Organisation mondiale de la santé. Comme je l'ai mentionné plus tôt, lorsque j'ai posé une question à mon collègue conservateur, le projet de loi est excellent. Je suis heureux qu'il fasse consensus, ou du moins c'est ce que je crois. On verra cela au moment du vote à la Chambre des communes.
Le gouvernement conservateur prétend être en faveur de la prévention, afin que la population canadienne soit davantage en santé. Toutefois, au cours de la dernière année, les médias ont beaucoup parlé des compressions de 36 milliards de dollars du gouvernement fédéral. Les provinces et les territoires n'auront pas cet argent pour maintenir les services à la population. Plusieurs provinces sont tentées d'adopter un système de santé à deux vitesses, et de diminuer le panier de services. Cela m'inquiète. Avant d'être politicien, j'étais un professionnel de la santé. J'ai toujours été un citoyen engagé, et j'avais décidé d'aider ma communauté en devenant chiropraticien. Alors que je pratiquais, des gens avec des problèmes de santé se présentaient à mon bureau. Certains avaient des problèmes de santé aigus, et d'autres avaient des problèmes de santé chroniques. En tant que chiropraticien, mon travail était liés aux muscles et aux articulations. D'autres déterminants sociaux qui influaient sur leur santé étaient liés au manque d'activité physique, au tabagisme, à la consommation d'alcool et à la mauvaise alimentation.
D'autres professionnels de la santé partout au Canada et moi-même voyons clairement que les déterminants sociaux de la santé tels que le manque d'exercice sont des facteurs de risque pour plusieurs raisons. Notamment, les gens qui ne sont pas très actifs physiquement sont plus à risque d'avoir des maladies cardiovasculaires, d'avoir le diabète, de souffrir d'obésité et d'avoir de l'hypertension artérielle, de l'ostéoporose ou de la dépression. Lorsqu'on fait de l'activité physique, notre cerveau libère des hormones qui nous rendent plus heureux, ce qui mitige les problèmes d'anxiété. Faire de l'activité physique est donc bon pour une panoplie de raisons.
Il est important que le gouvernement fasse la promotion de cette journée, qui va avoir lieu le premier samedi du mois de juin. Toutefois, on doit avoir une vision globale et holistique de l'enjeu de la prévention. Il faut souligner l'importance de l'exercice physique, mais il faut aussi s'assurer que les Canadiens s'alimentent bien et font de bons choix.
À ce sujet, le gouvernement a traîné beaucoup de la patte en ce qui concerne l'étiquetage des aliments. Il a fait une nouvelle proposition à cet égard, mais je ne suis pas convaincu que cela permettra aux Canadiens de voir clairement quels sont les bons aliments.
En tant que parlementaire et professionnel de la santé, puisque j'ai toujours cette profession tatouée sur le coeur, mon but est que la population canadienne vive en meilleure santé et plus longtemps. Les compressions de 36 milliards de dollars en santé vont affaiblir les programmes de prévention des services de santé des provinces et des territoires. C'est dommage.
Lorsque les gouvernements doivent faire des choix difficiles en matière de compressions budgétaires, ils coupent souvent dans la prévention, malheureusement. Même si ce projet de loi encourage les gens à faire plus d'exercice, concrètement, les autres mesures du gouvernement feront en sorte d'affaiblir la prévention et les gens vont prendre moins soin de leur santé.
Revenons au projet de loi, puisque c'est lui qui nous intéresse davantage. Nous estimons nécessaire que tous les ordres de gouvernement, fédéral, provinciaux, territoriaux, municipaux et mêmes communautaires, encouragent les Canadiens à adopter un mode de vie actif.
Plusieurs mesures peuvent encourager les gens à être plus actifs. Par exemple, on pourrait faciliter l'accès aux parcs fédéraux, aux centres de conditionnement physique locaux et aux équipes sportives communautaires. Le gouvernement ne peut pas tout régler ainsi, mais s'il peut être un agent facilitateur, c'est encore mieux.
Par ailleurs, le NPD estime que le gouvernement fédéral devrait collaborer avec les provinces et territoires pour veiller à ce que chaque enfant puisse établir les fondements d'une vie active et en santé. Dans plusieurs écoles, on a besoin de programmes de petits déjeuners, car des jeunes arrivent dans le milieu scolaire sans avoir déjeuné, ce qui n'est pas idéal ni pour la condition physique ni pour la capacité d'apprentissage.
Encore en 2014, tous les jeunes Canadiens n'ont pas la chance de commencer leur journée pour apprendre et faire de l'activité physique dans les meilleures conditions. Si nos jeunes ne déjeunent pas bien, il leur sera très difficile de garder le niveau d'énergie nécessaire pour faire de l'activité physique.
Je ne veux pas généraliser, parce que je sais qu'il y a des choix difficiles, mais quand j'étais à l'école, on avait beaucoup de cours d'activité physique. Même si ce n'était pas mon cours préféré, ultimement, j'ai bénéficié des bienfaits de l'activité physique. J'encourage donc tous ceux qui prennent des décisions en ce qui concerne le niveau d'activité physique des jeunes à garder en tête que ceux-ci doivent bouger.
Bien que je ne me considère pas sportif et que je n'aime pas vraiment faire du vélo, j'ai été président d'honneur du Tour solidaire, et j'ai fait 265 kilomètres de vélo en trois jours cet été. Cela a été pénible.
Toutefois, ma condition physique s'est tellement améliorée à la suite de cette activité que je veux garder la bonne habitude de faire plus d'activité physique.
:
Monsieur le Président, nous discutons aujourd'hui d'un sujet que je trouve très important pour tous les Canadiens: notre santé et ce que nous pouvons nous-mêmes faire pour maintenir ou améliorer notre santé.
J'admets d'abord que tout le monde ne peut pas le faire, parce que dans certains cas, des maladies sérieuses empêchent quelques personnes d'être aussi actives que d'autres. Cependant, à mon avis, chacun doit faire ce qu'il peut.
[Traduction]
Nous avons devant nous le projet de loi . En fait, je préfère le titre court, Loi sur la Journée nationale de la santé et de la condition physique.
Déjà adoptée par le Sénat, cette mesure a été présentée à la Chambre en juin dernier, le 16 si je me souviens bien. Ses parrains espèrent qu'elle sera adoptée d'ici la fin de l'année.
J'en profite pour signaler que la sénatrice Nancy Greene Raine est la marraine de cette mesure au Sénat. Petit détail qu'elle trouvera peut-être embarrassant, quand j'avais 12 ans, je faisais partie de la ligue Nancy Greene, au centre de ski Martock. C'est remarquable, puisqu'elle a l'air plus jeune que moi, par un étrange miracle.
L'hon. John McKay: Vous êtes en pleine descente depuis.
L'hon. Geoff Regan: Monsieur le Président, comme le dit mon collègue, je suis en pleine descente depuis cette époque.
Ce projet de loi, qui vise à faire du Canada le pays le plus en forme du monde, comporte une multitude d'avantages. Ses parrains ont réussi à obtenir un appui vraiment remarquable. On peut très facilement voir les bienfaits de cette mesure qui, je l'espère, aura une incidence sur la vie de millions de Canadiens. Rappelons qu'une vie plus active contribue non seulement à la santé physique, mais aussi à la santé mentale et émotive.
Je vois courir, le matin, le député qui parraine cette mesure à la Chambre. Il m'a gentiment invité à me joindre au groupe qui court le mardi matin. Nos chemins se croisent parfois. On verra. Un de ces jours, mon horaire correspondra au leur et j'irai courir avec eux.
L'activité physique a un effet très positif sur le bien-être psychologique; c'est l'un de ses grands bienfaits, selon moi. Les gens auront peut-être du mal à le croire, mais notre travail est parfois stressant. Une activité physique régulière permet, entre autres choses, de réduire nos niveaux de stress tout en rehaussant notre bien-être mental et émotif, autant d'aspects importants.
Nous pouvons tous améliorer notre santé, notre façon de voir la vie, notre bien-être et notre rendement personnel en mangeant bien et en faisant régulièrement de l'exercice. Du moins, nous le pouvons généralement. Ce serait bien plus facile, selon moi, si personne n'avait inventé les biscuits ou la crème glacée, mais bon, je m'éloigne du sujet.
Avec l'âge, il devient encore plus important de maintenir de saines habitudes de vie. C'est pourquoi j'ai été ravi, hier, de pouvoir faire du kayak pendant une demi-heure avec mon épouse. Nous avons installé notre kayak sur le toit de la voiture, puis nous sommes allés au bassin de Bedford, qui, heureusement, est situé seulement à quelques minutes de route de chez moi. Nous avons pagayé pendant un certain temps sur l'eau salée du bassin, puis nous avons dû rentrer, car nous devions souper, et il me fallait ensuite partir pour Ottawa. Cependant, il est bon de pouvoir faire des activités, même pendant quelques instants, surtout quand on est accompagné.
Nous savons que bon nombre de Canadiens ont de mauvaises habitudes de vie qui risquent de mener non seulement à un décès prématuré, mais aussi à des maladies chroniques. Cela a des effets sur la qualité de vie et complique les choses pour le système de soins de santé. La plupart des gens peuvent prendre certaines mesures pour tenter d'atténuer ce problème ainsi que les coûts liés au système de santé.
Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles j'avais accepté d'appuyer un projet de loi semblable qui avait été présenté par mon collègue, le député de , il y a plusieurs années. C'est également pour cela que je suis heureux d'appuyer ce projet de loi.
Comme bien des députés le savent, je crois fermement aux bienfaits de l'activité physique, et j'essaie de mettre en pratique ce que je prêche à cet égard. D'ailleurs, j'ai fait de la course à pied ce matin, et je m'entraîne actuellement pour le demi-marathon Valley Harvest qui aura lieu lors du week-end de l'Action de grâces, dans la vallée de l'Annapolis, en Nouvelle-Écosse.
J'aurai le plaisir d'y participer aux côtés de notre aînée, Kate, qui a un horaire chargé, car elle est en train d'effectuer son stage d'avocate, mais qui trouve tout de même le temps de s'entraîner, aussi difficile cela soit-il.
C'est tout un défi. J'ignore si je courrai un jour un marathon en bonne et due forme, car il faut s'entraîner beaucoup et longtemps. Mais bon, qui vivra verra.
Mon collègue a parlé du vélo. Personnellement, je participe tous les étés au Vélotour SP. Ce matin, d'ailleurs, je suis venu travailler à vélo avec mon collègue. Dans mon cas, le parcours n'est pas très long, mais il n'en reste pas moins qu'un vélo est un excellent moyen de se déplacer à Ottawa, que ce soit pour faire ses courses ou simplement pour bouger un peu. En outre, je participe tous les ans au marathon Blue Nose, même si je m'en tiens à 10 kilomètres seulement.
Quoique je fasse, l'important, c'est de bouger, que ce soit en jouant au hockey sur glace ou, à l'occasion, en me joignant à l'équipe de soccer des députés, et de ne pas rester planté là sans rien faire.
Bien sûr, tous les députés savent que le projet de loi , qui a vu le jour à l'autre endroit, ferait du premier samedi de juin la Journée nationale de la santé et de la condition physique. L'objectif, c'est de faire valoir la nécessité d'accroître le niveau d'activité physique au pays et d'inciter les Canadiens de tous âges à abandonner leurs mauvaises habitudes.
Le taux d'obésité et l'inactivité physique ne cessent de prendre de l'ampleur depuis quelques décennies. C'est très inquiétant. Nous devrions tous en être inquiets. Beaucoup de Canadiens ont un mode de vie malsain et consomment de plus en plus d'aliments transformés. Parce qu'ils ont des heures de travail de plus en plus longues, ils ont du mal à trouver le temps de faire régulièrement de l'exercice.
Cette tendance n'annonce rien de bon. La bonne nouvelle, cependant, c'est que nous pouvons changer les choses. Il peut falloir un peu de motivation, mais je sais que nous saurons relever le défi. Après tout, les Canadiens sont des gens d'action.
Parfois, il suffit d'un petit incitatif. Je pense que le projet de loi se veut justement un incitatif pour les collectivités et les Canadiens. Il vise à nous inciter à adopter un mode de vie plus sain et plus actif. Il fait fond sur l'appui que remporte à l'échelle du pays l'idée d'une journée nationale de la santé et de la condition physique. J'ai bon espoir que cet appui prendra de l'ampleur.
En fait, je crois savoir que plus de 150 municipalités canadiennes ont déjà institué, sous une forme ou sous une autre, une journée de la santé et de la condition physique. Ma province, la Nouvelle-Écosse, fait activement la promotion de la santé et de la condition physique. La liste des localités qui lui emboîtent le pas, liste qui s'allonge sans cesse, comprend notamment la municipalité régionale de Cape Breton, Chester, Guysborough, Halifax, Kentville, Middleton, New Glasgow, Port Hawkesbury, Hantsport, Lunenburg, Shelburne et Stewiacke. J'ai hâte que d'autres se joignent à elles. Bravo à toutes ces localités et aux nombreuses autres qui, nous l'espérons, leur emboîteront le pas.
Mes collègues du caucus libéral font depuis longtemps la promotion d'un mode de vie sain. En 2005, l'ancien gouvernement libéral a accordé 300 millions de dollars sur cinq ans à l'Agence de la santé publique du Canada pour l'élaboration de la Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques. Parmi les principaux éléments de cette stratégie, on comptait notamment la promotion de la santé au moyen de mesures qui influaient sur les facteurs menant à la mauvaise alimentation, à l'inactivité physique et à un surplus de poids.
En résumé, je suis ravi d'apporter mon appui à ce projet de loi. J'invite tous les députés à sortir et à être actifs physiquement, ce qui réduit le niveau de stress. En fait, cela pourrait nous être utile. Qui sait quelles en seraient les répercussions ici, à la Chambre?
J'ai hâte de voter en faveur du projet de loi .
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd'hui et de dire pourquoi j'appuie le projet de loi .
Je lance un défi au député d'en face. La même fin de semaine où il participera à un demi-marathon, je participerai au marathon de Moncton. Ce sera mon huitième marathon, et je tente d'en courir un dans chaque province. Après celui-ci, il me restera Terre-Neuve et le Manitoba. Comme j'ai déjà couru le marathon Bluenose, je sais que le député peut y arriver et je tiens à le féliciter de ses efforts.
Dans les quelques minutes dont je dispose, je veux parler des dix raisons pour lesquelles j'appuie le projet de loi , Loi visant à instituer une Journée nationale de promotion de la santé et de la condition physique auprès de la population canadienne. C'est un hasard si j'emprunte la liste des dix principales raisons à l'animateur David Letterman, qui a fréquenté l'Université Ball State en Indiana. Ma fille a obtenu une bourse d'athlétisme de cette même université, ce qui fait en quelque sorte le lien entre la santé et la condition physique et le fait que je me sois approprié la liste de M. Letterman.
Je me réjouis de constater que tous les députés appuient cette mesure législative et que, bientôt, le premier samedi de chaque mois de juin deviendra une journée nationale visant à promouvoir la santé et la condition physique auprès de la population canadienne.
Permettez-moi de présenter les 10 raisons pour lesquelles j'appuie ce projet de loi, au cas où le temps me manquerait pour toutes les mentionner.
Premièrement, le projet est universel. Il touche chacun d'entre nous.
Deuxièmement, le projet de loi va dans le droit fil d'une motion que j'ai présentée à la Chambre, qui portait sur l'obésité et qui a été adoptée à l'unanimité.
Troisièmement, le projet de loi attire l'attention sur la question. Personne ne peut régler un problème dont on ne connaît pas l'existence. Une journée de promotion de la santé et de la condition physique sensibiliserait les gens au problème. Elle créerait des occasions de promouvoir la santé et la condition physique dans les municipalités, les provinces et tout le pays, et permettrait de coordonner les efforts en ce sens.
Une journée nationale serait l'occasion de célébrer le succès de ceux qui ont changé leurs propres habitudes et qui améliorent les choses pour leur famille, leur collectivité, leur province et leur pays.
Le parrain de la motion l'a bien dit: le projet de loi ne vise pas seulement les athlètes professionnels ou d'élite. Je vais revenir sur ce sujet.
D'un point de vue pratique, la promotion de la santé et de la condition physique réduit les coûts de soins de santé partout au pays.
Une journée nationale de promotion de la santé et de la condition physique est en fait une déclaration nationale sur la politique du pays dans ce domaine.
Je tiens à dire quelques bons mots au sujet des sénateurs et des députés qui appuient la motion, mais, tout d'abord, je veux parler de l'aspect universel d'une journée de promotion de la santé et de la condition physique.
La santé et la condition physique sont l'affaire de tous, de 8 à 80 ans. Bon nombre de mes parents proches ont vécu passé l'âge de 90 ans. La santé et la condition physique ont eu une grande incidence sur leur qualité de vie, comme c'est le cas pour les jeunes, les gens d'âge moyen et les aînés en général.
Plusieurs facteurs contribuent à la qualité de vie. Avoir les moyens financiers de subvenir à ses propres besoins est important, soit, mais la santé physique est un domaine qu'une personne peut contrôler pleinement. On peut profiter de toutes les possibilités qui sont à notre portée pour maintenir le meilleur état de santé et de condition physique possible.
Comme je l'ai mentionné, la Chambre a adopté il y a quelques mois une motion qui portait sur l'obésité. Je me suis pris en exemple lorsque je l'ai présentée. Je siégeais alors à la Chambre des communes depuis huit ans et demi. Après mon arrivée ici, j'ai rapidement pris 40 livres. On tient de nombreuses réceptions et événements sur la Colline. Résultat: surplus de poids.
Cela m'a amené à recevoir un diagnostic de diabète de type 2. Personne n'est diabétique dans ma famille, à l'exception de ma grand-mère de 95 ans, qui l'est devenue avec l'âge. Il n'y a pas de diabète dans ma famille. Il est évident que je ne n'étais pas en grande forme physique et que je ne faisais pas suffisamment attention à ce que je mangeais.
J'ai depuis perdu 40 livres. Comme je l'ai déjà dit, j'ai pris un engagement à l'égard du conditionnement physique. Je cours régulièrement. Ce n'est pas que j'aime courir, mais cette activité me tient en forme. Pour l'amour de ma famille, je me suis promis de rester en forme, car je veux pouvoir profiter des mes arrière-petits-enfants quand j'aurai 96 ans. Une de mes grand-mères a pu connaître ses arrière-arrière-petits-enfants. J'espère y arriver aussi.
La motion nous sensibilise au problème. Je n'y avais pas vraiment réfléchi avant mes problèmes personnels. Mes enfants étaient très athlétiques, très actifs. Ils jouaient au volley-ball et faisaient de l'athlétisme, de la gymnastique et de la natation. Ils étaient très doués. Ils s'entraînaient, parfois trois ou quatre heures par jour, à un sport, et parfois même deux.
Ce n'est pas comme si personne dans mon entourage était en forme, c'est juste que je ne pensais pas à mon propre cas. Je ne pensais pas que c'était un problème jusqu'à ce que j'y sois confronté.
Une journée nationale de promotion de la santé et de la condition physique sensibilisera les gens à la question, à tout le moins le premier samedi de juin. C'est une occasion de nous assurer que nous comprenions qu'il y a un problème, problème que l'auteur de la motion a très bien décrit. La motion favoriserait la coordination des efforts et permettrait aux municipalités, aux provinces et à l'ensemble du pays de mieux cerner le problème. Nous pourrons profiter de cette journée pour mener des activités de promotion conjointes tout en parlant de la condition physique et de la santé.
C'est une question dont on parle déjà dans beaucoup de localités canadiennes. J'espère que la tendance se maintiendra et que nous pourrons sensibiliser davantage de personnes en déployant des efforts concertés. Avec un peu de chance, nous pourrons faire passer le message.
La journée nous permettra également de faire savoir aux Canadiens quelles ressources sont à leur disposition. On ne parle pas simplement de sports d'élite. Il y a toutes sortes d'activités: la marche, les randonnées, peu importe, tant qu'elle est saine.
Dans ma région, Burlington, diverses possibilités s'offrent aux gens pour participer, pour devenir actifs. La journée sera une occasion pour les organisations et les particuliers d'en faire la promotion.
Nous devrions célébrer nos succès. Lorsque les collectivités, les particuliers et les organisations contribuent tous aux efforts de promotion de la condition physique, nous pourrons les féliciter de leur succès.
J'ai mentionné que je suis de ceux qui regardent les sports professionnels à la télé. Cela ne fait pas de moi un athlète d'élite. Ma fille court plus vite que moi. Les jeunes me battent au volley-ball et à bien d'autres choses. Je suis peut-être un plus futé qu'eux, mais n'allez pas le leur dire!
Il ne suffit pas de regarder les parties assis sur le sofa, mais de participer. C'est ce qui est important. Être en santé réduit simplement la facture des soins de santé. Si les gens peuvent éviter d'aller chez le médecin ou à l'hôpital, ce sont des coûts en moins. Le message n'est pas difficile à comprendre et il concerne tous les Canadiens.
Pour conclure, je remercie les deux personnes qui ont présenté la motion: d'abord le député de — et j'espère qu'ils vont un jour changer le nom de cette circonscription —, qui ne ménage pas les efforts pour promouvoir un mode de vie sain ici, sur la Colline, et partout au pays, de même que notre héroïne nationale, la sénatrice Nancy Greene Raine. Elle est un modèle à suivre, non seulement pour sa forme physique, mais aussi pour nombre de femmes au pays. Elle a su attirer l'attention sur ce projet de loi pour que cette journée soit instituée au pays.
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Monsieur le Président, je félicite mon collègue de et la sénatrice Greene Raine de présenter ce projet de loi pour attirer l'attention, une fois par année, mais, espérons-le, tous les jours, sur le fait que nous devons faire plus attention à notre santé. Pour ce faire, nous devons faire plus attention à notre forme physique.
Je ne suis pas l'exemple parfait de la bonne forme physique, mais je l'ai déjà été jusqu'à ce que mes genoux me lâchent dans la trentaine. Comme je fais de l'arthrite dans les genoux, il m'est difficile, comme pour beaucoup de Canadiens, de faire autant d'exercice que je le devrais pour rester en santé.
En sensibilisant les gens à la forme physique, ce projet de loi attirera l'attention sur la difficulté que beaucoup de Canadiens ont à se garder, et à garder leurs enfants, en forme. Dans son allocution, la sénatrice Greene Raine a mentionné que les enfants s'adonnent plus que jamais à des activités sédentaires, que ce soit avec leur tablette, leur téléphone ou des jeux vidéo. Elle a bien raison.
Combien d'enfants emportent encore des gants de baseball ou des balles de tennis à l'école de nos jours? Combien passent leur été à bicyclette pour se rendre à l'étang aux grenouilles, au parc ou à la piscine du quartier? Combien jouent vraiment pendant une heure ou deux au tennis, au football, au soccer ou au ballon-chasseur au parc du coin? De moins en moins d'enfants pratiquent de telles activités. En mettant l'accent sur l'inaction des enfants, nous trouverons peut-être une façon de les faire bouger de nouveau. Ce sont ces enfants qui prendront soin de nous lorsque nous serons vieux.
La sénatrice Greene Raine a dit: « Nous devons faire quelque chose. » Espérons que le projet de loi à l'étude saura catalyser un tel changement.
Malheureusement, la majeure partie de ma circonscription a été désignée comme étant un quartier « prioritaire » à Toronto. En fait, presque l'ensemble de ma circonscription est jugé prioritaire. Cette désignation est fondée sur 15 catégories en fonction des besoins spéciaux de chaque quartier de la ville, et la santé des habitants en fait partie. Les quartiers Keelesdale-Eglinton West, Rockcliffe-Smythe, Weston-Pellam Park, Weston, Mount Dennis, Rustic et même Beechborough-Greenbrook, où l'on trouve des maisons de 2 millions de dollars, ont été jugés prioritaires par la Ville de Toronto; il faut accorder une attention spéciale à ces quartiers notamment en raison des problèmes de santé de leurs habitants, y compris celle des enfants.
Le NPD aime mettre l'accent sur les déterminants sociaux de la santé pour essayer de trouver des moyens d'améliorer la santé des Canadiens, et il s'agit là d'un des objectifs du projet de loi: il mise sur l'instauration de stratégies judicieuses faisant la promotion de la santé et de l'activité physique. Le gouvernement pourrait, par exemple, modifier la nature du crédit d'impôt pour la condition physique et la santé. À l'heure actuelle, ce crédit d'impôt n'est pas remboursable; il ne sert donc à rien dans une grande partie de ma circonscription. Les gens n'ont pas les moyens de débourser de l'argent, puis d'attendre de recevoir un crédit d'impôt qu'ils ne recevront pas de toute façon parce qu'ils ne paient pas d'impôt. Ce crédit d'impôt n'est absolument d'aucune aide aux mères monoparentales qui reçoivent des prestations du programme Ontario au travail ou du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées. Ces mères ont de la difficulté à faire participer leurs enfants à des activités organisées de mise en forme.
Un autre facteur dans ma circonscription est le fait qu'en raison de pressions financières, la ville ferme et verrouille les portes de certaines installations sportives, si bien que les enfants ne peuvent plus y accéder. Auparavant, les enfants pouvaient courir derrière un ballon sur le terrain de soccer du parc Weston Lions. Maintenant, il est couvert de gazon synthétique et est gardé sous clé. Nul ne peut y aller à moins de faire partie d'une ligue ou d'une équipe. Or, il en coût très cher pour s'inscrire à une ligue ou à une équipe. Ces enfants n'en ont pas les moyens. Nous les chassons de la plupart des lieux qui pourrait les aider à se mettre plus en forme.
L'avantage de la désignation de quartier prioritaire est que cela signifie que les activités de loisir et de conditionnement physique dans mon secteur de la ville sont gratuites pour bien des enfants. Le problème, c'est qu'elles ne sont offertes que dans les centres récréatifs et seulement dans les centres récréatifs des quartiers prioritaires, dont un seul existe. On tourne en rond.
En tant que députés, nous pouvons encourager les gens à se mettre en forme. Par exemple, j'ai organisé une journée intitulée « Bike with Mike », dans le cadre de laquelle une foule de gens de la collectivité ont enfourché leur vélo et pédalé jusqu'au lac, un aller-retour de 15 kilomètres. Un autobus était disponible pour raccompagner ceux qui ne pouvait revenir à vélo. Ces personnes ont été actives au moins une journée. Le parcours traversait une partie magnifique de la circonscription. Une piste cyclable part du centre de la circonscription puis longe la rivière Humber.
J'ai également encouragé le club de tennis local à mettre ses terrains à la disposition des enfants moins privilégiés qui n'ont pas les moyens de payer l'abonnement. Un centre de formation qui sert également de halte-garderie appelé Frontlines jouira d'un accès libre aux terrains de tennis et des services d'un entraîneur pour certains enfants d'ici quelques semaines. C'est un excellent exemple de coordination pour permettre à des enfants de pratiquer une activité qu'ils ne pourraient pratiquer autrement.
En terminant, j'aimerais remercier les parrains du projet de loi au sein des deux Chambres d'attirer une attention nécessaire sur la condition physique au pays. Peut-être économiserons-nous par la même occasion quelques dollars en soins de santé.