:
Monsieur le Président, le fardeau fiscal fédéral est à son plus faible niveau en 50 ans. Grâce au plan de faible imposition du gouvernement, en 2013, la famille canadienne moyenne paie 3 200 $ de moins en taxes et en impôts.
Le gouvernement conservateur reconnaît le rôle essentiel que jouent les petites entreprises dans l'économie et la création d'emplois. C'est pourquoi nous sommes déterminés à les aider à croître et à réussir.
Nous savons qu'elles sont en croissance. Et les résultats sont probants. Le Canada se classe au premier rang mondial en matière de création d'emplois. En effet, il s'est créé, net, plus d'un million de nouveaux emplois depuis la récession. Grâce au faible taux d'imposition, les entreprises peuvent maintenant investir dans l'équipement, embaucher de nouveaux employés et élargir leurs opérations.
Les réductions d'impôt bénéficient aux Canadiens, à tous les Canadiens, y compris les secteurs de la fabrication du Québec et de l'Ontario. D'ailleurs, Suzanne Benoît, présidente d'Aéro Montréal, a dit ceci:
En soutenant activement ce secteur [...] par la mise en place de programmes gouvernementaux efficaces et bien conçus, le gouvernement du Canada contribue à assurer la croissance à long terme de l'industrie et la création d'emplois de qualité pour les Canadiens et les Canadiennes.
En Ontario, Carlos Paz-Soldan, PDG du Tenet Computer Group, basé à Toronto, a dit:
Le budget reconnaît le lien étroit entre les besoins en innovation des entreprises comme la mienne et les compétences et le talent des étudiants des collèges et des écoles polytechniques de l'ensemble du pays.
Richard Paton, PDG de l'Association canadienne de l'industrie de la chimie, s'est dit:
[...] heureux de voir que le budget fédéral se concentre sur le secteur de la fabrication, les emplois et la croissance. Nous nous réjouissons tout particulièrement du financement visant à stimuler l'innovation et la compétitivité du secteur de la fabrication de l'Ontario [...].
Comme peuvent le constater les députés, les mesures prises par le gouvernement contribuent à la croissance des entreprises. Durant la récession, par exemple, le gouvernement conservateur a prolongé et bonifié le crédit d'impôt à l'embauche pour les petites entreprises, dont se sont prévalus environ 560 000 employeurs; il a augmenté et indexé l'exonération cumulative des gains en capital pour valoriser les investissements dans les petites entreprises; il a élargi l'admissibilité à la déduction pour amortissement accéléré pour encourager davantage les investissements dans la production d'énergie propre; et plus encore.
Durant la récession, l'opposition a voté contre toutes ces mesures d'allégement fiscal. Pourquoi l'opposition continue-t-elle de voter contre l'appui que nous consentons aux entreprises canadiennes? Pourquoi n'appuie-t-elle pas les travailleurs canadiens? S'il n'en tenait qu'à l'opposition, le gouvernement engagerait des dépenses risquées, imposerait une taxe sur le carbone de 21 milliards de dollars aux consommateurs canadiens et accroîtrait les impôts sur la création d'emplois, freinant la croissance économique.
Ces idées sont vouées à l'échec. En effet, il a été prouvé à maintes reprises que c'est en réduisant les impôts qu'on stimule la croissance économique. Simplement dit, la prospérité ne passe pas par la taxation.
Le Plan d'action économique de 2013 fait fond sur les importantes mesures que le gouvernement a prises pour appuyer les petites entreprises depuis 2006, y compris réduire leur taux d'imposition, qui est passé de 12 % à 11 %; relever à 500 000 $ le plafond de revenu donnant droit au taux d'imposition des petites entreprises; diminuer le taux d'imposition fédéral des sociétés à 15 % afin de favoriser la création d'emplois et la croissance économique pour les familles et les collectivités du Canada; et éliminer la surtaxe des sociétés pour toutes les entreprises en 2008, ce qui s'est avéré particulièrement avantageux pour les petites entreprises, étant donné que la surtaxe représentait une part importante de l'ensemble de l'impôt qu'elles étaient tenues de payer.
Le gouvernement a aussi mis en place un code de conduite pour l'industrie des cartes de débit et de crédit. Il a encore amélioré ce code récemment pour l'étendre aux paiements mobiles. La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a accueilli favorablement ce changement en ces termes:
L'annonce d'aujourd'hui assurera que le Code est mieux adapté aux besoins des propriétaires de PME et leur est plus utile. Nous félicitons le gouvernement...
Le plan d'allègement fiscal du gouvernement conservateur permet à une petite entreprise typique d'économiser 28 600 $.
Cela étant dit, le gouvernement sait très bien qu'il a encore beaucoup à faire. L'économie mondiale demeure fragile et la croissance des économies avancées est plus lente que prévu. Le Canada n'est pas à l'abri de ces influences. C'est pourquoi, dans le Plan d'action économique, on continue de rechercher activement de nouvelles possibilités d'échanges commerciaux et d'investissements, surtout auprès de grands pays dont l'économie est dynamique et en forte expansion.
C'est dans cette optique que le gouvernement a récemment conclu la négociation d'un accord économique et commercial global avec l'Union européenne. À lui seul, cet accord pourrait créer, net, 80 000 emplois au Canada. Je ne suis pas le seul à le dire. Voici ce que d'autres personnes en pensent.
D'après John Manley, président et chef de la direction du Conseil canadien des chefs d'entreprise:
l'[Accord économique et commercial global] aura pour effet de créer des emplois, de stimuler l’investissement et de favoriser la croissance économique.
Contrairement à l'opposition, nous comprenons que la conclusion d'accords de libre-échange profite à l'économie canadienne. La politique commerciale du gouvernement a déjà fait du Canada l'une des économies les plus ouvertes et les plus actives dans le monde.
Depuis 2006, nous avons conclu des accords de libre-échange avec neuf pays et nous sommes en train d'en négocier bien d'autres. Nous avons aussi conclu des accords de promotion et de protection des investissements étrangers avec 16 pays et nous poursuivons activement nos pourparlers avec plusieurs autres. Le Canada s'est aussi joint aux négociations sur le Partenariat transpacifique. Nous cherchons activement à trouver de nouveaux débouchés commerciaux et des nouvelles possibilités d'investissement dans les économies importantes, dynamiques et en pleine croissance comme la Chine, l'Inde et le Japon, ce qui reflète notre position selon laquelle un commerce international plus libre et plus ouvert est essentiel pour la reprise économique mondiale.
Contrairement à l'opposition, nous savons qu'en augmentant le commerce international et en stimulant l'exportation pour les entreprises canadiennes, nous contribuerons à élever le niveau de vie de tous les Canadiens. Le commerce libre et ouvert est depuis longtemps un puissant moteur pour l'économie canadienne. Les entreprises canadiennes ont besoin d'accéder aux marchés d'exploitation clés pour profiter de nouvelles possibilités. Le Plan d'action économique de 2013 continue sur cette lancée, au moyen de mesures ciblées qui aideront les fabricants et les entreprises à continuer de connaître du succès sur la scène internationale et ainsi assurer un avenir prospère pour tous les Canadiens.
Avec la mise en oeuvre du Plan d'action économique de 2013, le gouvernement renforce cette solide assise en matière d'économie. La deuxième loi d'exécution du budget prévoit l'imposition d'un gel de trois ans sur les augmentations des cotisations au régime d'assurance-emploi. Cet allègement fiscal contribuera à la reprise économique à long terme du Canada ainsi qu'à une croissance durable menée par les entreprises. Vous n'avez pas à me croire sur parole ici non plus. Voyons ce que d'autres que moi ont à dire là-dessus.
La présidente-directrice générale du Conseil canadien du commerce de détail, Diane Brisebois, est d'accord:
Ce gel des cotisations laissera plus d'argent aux employeurs, qui pourront l'investir dans d'autres secteurs importants, tel que l'embauche, la formation et les infrastructures...
Par ailleurs, le gel sur l'assurance-emploi accroîtrait la compétitivité du milieu des affaires canadien dans le monde. Le gel contribuera à attirer des investissements étrangers au Canada, à créer des emplois pour les Canadiens et à favoriser la croissance économique à long terme. En fait, Dan Kelly, président de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, a dit ceci:
[...] les charges sociales telles que l’assurance-emploi s’avèrent particulièrement exigeantes pour les petites entreprises, l’annonce du gel du taux de cotisation faite aujourd’hui représente une excellente nouvelle pour les entrepreneurs du Canada et leurs employés. Cette mesure permettra aux employeurs et aux employés de conserver des millions de dollars dans leurs poches, ce qui est nécessairement une bonne chose pour l’économie canadienne.
Mais surtout, le gel des cotisations à l'assurance-emploi aura une incidence non négligeable sur les Canadiens à faible revenu. Voici ce qu'en dit la vice-présidente exécutive aux Affaires gouvernementales de l'Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires, Joyce Reynolds:
Les charges sociales ont une incidence considérable sur les coûts de la main-d'oeuvre. Elles font obstacle à l'embauche, surtout à l'embauche de travailleurs inexpérimentés [...] Nous nous réjouissons de voir que le gouvernement montre que l'emploi chez les jeunes lui tient à coeur en gelant ces charges sociales, qui rognent nos profits.
Contrairement à l'opposition, le gouvernement a compris que les familles canadiennes veulent qu'on allège leur fardeau fiscal. J'invite donc les députés d'en face à voter en faveur de cette mesure importante, qui fera en sorte que les Canadiens auront plus d'argent dans leurs poches.
Encore aujourd'hui, le gouvernement est fermement résolu à soutenir les emplois canadiens et à favoriser la prospérité à long terme des Canadiens et de leur famille. Le programme actuel d'allégement fiscal demeure une source d'inspiration pour les autres pays en cette période d'incertitude économique mondiale. Nos efforts ne sont certainement pas passés inaperçus. Selon le rapport Choix concurrentiels de 2012, produit par la firme KPMG, au Canada, l'impôt total des entreprises est de 40 % moins élevé qu'aux États-Unis. On y confirmait d'ailleurs que, de tous les pays du G7, c'est au Canada que le fardeau fiscal des entreprises est le plus bas. En plus de promouvoir l'investissement et de favoriser la libéralisation et l'ouverture des échanges commerciaux, le gouvernement continue de soutenir la création d'emplois et de stimuler la croissance économique en maintenant les impôts à un niveau peu élevé.
Le Canada fait aujourd'hui partie des cinq meilleurs pays du monde où lancer une entreprise. Colleen McMorrow, de chez Ernst & Young, a d'ailleurs dit ceci:
Le Canada est maintenant passé maître dans l'art de favoriser l'esprit d'entreprise [...] Ses régimes réglementaire et fiscal sont eux aussi favorables aux entrepreneurs. Tous ces facteurs conjugués poussent à la hausse la croissance des entreprises dans l'ensemble du pays, en plus de stimuler l'esprit d'entreprise.
Elle conclut en disant que le gouvernement du Canada a été très généreux pour les entrepreneurs, en faisant notamment en sorte que les régimes réglementaire et fiscal aident les entreprises qui viennent d'ouvrir leurs portes ou qui sont en pleine croissance à prospérer.
On le voit donc bien: parce qu'il est concurrentiel, le régime fiscal du Canada contribue directement à la croissance économique. Grâce à toutes ces réductions d'impôt, le secteur privé a plus d'argent à réinvestir dans la machinerie, l'équipement, les technologies de l'information et le capital physique en général, contribuant ainsi à alimenter les gains de productivité qu'ont connus dernièrement les entreprises canadiennes. Mais surtout, quand les impôts sont peu élevés, les entreprises qui augmentent leur production et partent à la conquête du monde peuvent embaucher plus de Canadiens et leur offrir de meilleurs salaires.
J'incite tous les députés à appuyer le projet de loi .
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Monsieur le Président, je suis heureux de me lever à la Chambre pour discuter et débattre du projet de loi , la deuxième loi de mise en oeuvre du budget fédéral.
Il s'agit encore d'un projet de loi omnibus pour lequel, en deuxième lecture, nous sommes soumis à une motion d'attribution de temps. Nous aurons donc un débat limité, ce que nous aurons déjà au Comité permanent des finances, dont je fais partie. En effet, nous n'aurons que deux rencontres pour discuter d'un projet de loi qui dépasse 300 pages et qui modifie énormément de lois qui ne sont pas uniquement des lois budgétaires ou des lois concernant les finances du pays. Il concerne également d'autres lois non reliées aux questions financières.
Nous nous insurgeons contre cette façon de procéder. Nous l'avons fait depuis le début de la dernière session parlementaire, alors que les conservateurs ont décidé d'en faire une habitude.
J'aimerais concentrer mes remarques sur un élément particulier du projet de loi , soit l'abolition du crédit d'impôt touchant les épargnants qui investissent dans les fonds de travailleurs pour le capital de risque. Cela avait d'ailleurs été annoncé dans le budget de 2013. Cette mesure est extrêmement cruciale. D'un côté, le gouvernement prétend qu'il va épargner 355 millions de dollars sur cinq ans. D'un autre côté, il voulait quand même plaire aux investisseurs privés et a décidé de mettre 400 millions de dollars pour les fonds de capital de risque privés. Cependant, il y a beaucoup d'interrelations entre les deux fonds et je vais y toucher dans mon discours.
Cette mesure constitue particulièrement une attaque contre un levier crucial de développement économique au Québec: les fonds de travailleurs qui fournissent du capital de risque. Ceux=ci constituent un levier de développement économique qui est jugé crucial, non seulement par les gens qui en bénéficient, donc principalement les petites et moyennes entreprises, mais par la communauté d'affaires au Québec, qui s'est insurgée immédiatement et s'oppose toujours à cette mesure. Effectivement, le fonds joue un rôle majeur au Québec. L'élimination du crédit d'impôt va toucher particulièrement le Québec et c'est la raison pour laquelle je concentre mes interventions sur le Québec. En fait, 90 % de l'impact des fonds de travailleurs est investi présentement au Québec.
Je vais particulièrement concentrer mes remarques sur le Fonds de solidarité FTQ, étant donné qu'il existe depuis plus de 30 ans. Fondaction CSN est également un fonds très actif au Québec, mais le Fonds de solidarité FTQ est un exemple qui revient sur 30 ans d'histoire d'investissements économiques. Il a bénéficié non seulement aux larges entreprises du Québec, mais également aux petites et moyennes entreprises. C'est donc là-dessus que je vais concentrer mes remarques.
Depuis 10 ans seulement, plus d'un demi million d'emplois au Québec ont été créés ou maintenus grâce aux investissements du Fonds de solidarité FTQ.
Je disais qu'il y avait une interrelation avec les fonds de capital de risque. C'est un élément extrêmement important. Le Fonds de solidarité FTQ investit présentement non seulement dans les entreprises québécoises et dans le démarrage ou le sauvetage d'entreprises en danger, mais qui pourraient apporter une contribution intéressante à l'économie québécoise, mais également dans des fonds de capital de risque privés. Présentement, le Fonds de solidarité FTQ investit dans 47 fonds différents. Certains sont des fonds internationaux, mais ils ouvrent, par le fait même, des bureaux au Québec.
Une autre dizaine de fonds sont des fonds canadiens, incluant le Ontario Venture Capital Fund, qui a été créé par le gouvernement ontarien dans les années 2000, lorsque le crédit d'impôt en Ontario avait été aboli. On a vu une chute sévère du capital de risque investi dans l'économie ontarienne. L'Ontario a tenté de contrecarrer cela par la création de cet organisme, dans lequel le Fonds de solidarité FTQ a investi massivement pour le soutenir. Évidemment, il y a aussi des fonds de capitaux de risque qui sont au Québec et qui sont investis au Québec.
Il y a des fonds de capitaux de risque privés, mais il y a également des fonds de fonds. Le plus important fonds de fonds au Canada est présentement Teralys Capital, avec un accès de 700 millions de dollars. De ce montant, 250 millions de dollars ont été investis par le Fonds de solidarité FTQ du Québec. Au total, dans l'ensemble des fonds de capital de risque privés au Canada, le Fonds de solidarité FTQ a investi plus de 1 milliard de dollars.
Par conséquent, la mesure annoncée dans le projet de loi par les conservateurs ne touche pas uniquement la capacité des fonds de travailleurs, comme le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction, de pouvoir investir directement dans les petites et moyennes entreprises pour les aider à se développer ou à démarrer.
Toutefois, ça va affecter grandement la capacité du Fonds de solidarité et de Fondaction de pouvoir contribuer au succès des fonds de capitaux privés.
Cela explique en grande partie pourquoi l'Association canadienne de capital de risque et d'investissement, en anglais, la Canada's Venture Capital & Private Equity Association, s'oppose à cette mesure du gouvernement conservateur. Je le répète: ils s'opposent à cette mesure.
Le gouvernement a essayé de les apaiser en investissant 400 millions de dollars, mais l'association comprend l'impact négatif qu'aura cette mesure sur leurs activités, notamment sur le financement des entreprises par le biais du capital de risque au Canada.
J'aimerais citer le président de la Canada's Venture Capital & Private Equity Association:
[Traduction]
Autrement dit, l'élimination du crédit pourrait mettre les investissements régionaux en péril étant donné que [les sociétés à capital de risque de travailleurs] sont très actives hors des grands centres d'activité économique. [La deuxième préoccupation concerne le fait que] ces organismes « jouent un rôle structurant » dans l'industrie du capital de risque et agissent couramment comme co-investisseurs. « En abolissant le crédit d'impôt fédéral, le gouvernement supprimerait un élément d'infrastructure essentiel à l'écosystème entrepreneurial et du capital de risque [...] »
[Français]
L'Association canadienne de capital de risque et d'investissement comprend l'impact dommageable et destructeur de cette mesure proposée par le gouvernement conservateur. Toutefois, ce n'est pas la seule organisation du milieu des affaires qui s'oppose à cette mesure.
La Fédération des chambres de commerce du Québec s'est opposée à l'intention du gouvernement d'abolir le crédit d'impôt, dès que l'annonce en a été faite dans le budget de 2013.
À ce propos, j'aimerais donner deux citations de Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec.
Avant l'annonce du gouvernement, elle vantait déjà le travail et l'impact positif des fonds de travailleurs, incluant le Fonds de solidarité FTQ.
Elle l'expliquait en ces mots, le 1er mars 2013, avant l'annonce de l'abolition du crédit:
[Traduction]
Le Fonds a le sens de vos affaires. Lorsqu'il est question d'innovation, il répond aussi à l'appel. Le Fonds investit dans le numérique. Ce n'est pas facile. Les banques sont récalcitrantes. Le Fonds est vraiment visionnaire. Et n'oublions pas de souligner à quel point il investit et s'investit dans les entreprises des diverses régions du Québec. Il cherche à tout prix à saisir toutes les occasions qui se présentent.
[Français]
Évidemment, lorsque le budget de 2013 a annoncé l'intention du gouvernement d'abolir les crédits d'impôt pour les fonds de travailleurs, la réaction a été immédiate de la part de la Fédération des chambres du commerce du Québec. Françoise Bertrand a déclaré:
Ces fonds sont importants pour le développement économique du Québec et, en coupant les crédits d'impôt, le gouvernement enlève un levier considérable qui encourage le démarrage d'entreprise.
Est-ce que ce sont les seules réactions négatives? Non. Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, dénonçait cette mesure au lendemain de l'annonce du budget de 2013:
La contribution des fonds de travailleurs est précieuse pour notre économie. Ces fonds investissent à long terme auprès de petites et moyennes entreprises de secteurs souvent moins bien desservis par les fonds privés. Fait remarquable, leur action est contracyclique, car ils maintiennent un niveau d'investissement élevé en période de ralentissement économique. De plus, le retour sur investissement pour le gouvernement fédéral est amplement compensé, que ce soit en matière de recettes fiscales et parafiscales ou de temps de récupération.
Qu'est-ce que ça veut dire? M. Leblanc se base sur deux études. L'une a été effectuée en juin 2010 par le Groupe SECOR, qui était dirigé par Marcel Côté, maintenant candidat à la mairie de Montréal.
Le Groupe SECOR a analysé le retour sur l'investissement des gouvernements québécois et canadien, par rapport à ces crédits d'impôt.
La conclusion de SECOR a été très positive pour les deux gouvernements. En moyenne, les gouvernements récupèrent l'investissement qui a été fait dans le cadre de ce crédit d'impôt en moins de trois ans. Donc, en moins de trois ans, ce que les gouvernements ont laissé en revenus leur revient.
Une deuxième étude toute récente a été effectuée après l'annonce du gouvernement de l'abolition du crédit d'impôt. Cette étude a été effectuée par l'IREC et a été dévoilée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Au Canada, pour chaque dollar de crédit d'impôt qui s'en va aux épargnants qui investissent dans les fonds de travailleurs, le gouvernement reçoit en retour l'équivalent de 1,26 $ en revenus fiscaux supplémentaires. C'est un gain.
Pour le Québec, cette mesure est encore plus importante, puisque pour chaque dollar que l'on cède aux épargnants en crédit d'impôt, le gouvernement québécois reçoit en revenus fiscaux 2,05 $. Si une compagnie avait l'occasion d'avoir un rendement similaire, elle sauterait dessus. Le gouvernement canadien est en train de tuer la poule aux oeufs d'or avec cette mesure. Il est clair que le gouvernement conservateur ne comprend réellement ni l'influence qu'ont les fonds de travailleurs sur l'économie québécoise ni le fonctionnement de ces fonds.
Le député de et a essayé de défendre la décision annoncée dans le budget de 2013 en disant que seulement 11 % du capital du Fonds de solidarité FTQ se retrouve investi comme capital de risque.
Or c'est faux. En fait, la loi québécoise oblige les deux fonds, le Fondaction CSN et le Fonds de solidarité FTQ, à investir au moins 60 % de leurs actifs dans le capital de risque, donc dans les entreprises. C'est un capital de risque non garanti. C'est risqué, parce qu'il se retrouve en bas de l'échelle des créanciers si jamais l'investissement tourne mal. C'est pourquoi on appelle cela un capital de risque. Présentement, le Fonds de solidarité FTQ investit 67 % de son actif.
Quand il parle de ces 11 %, le et député de mélange tout. Il s'agit des nouveaux investissements qui ont été effectués l'an dernier. Évidemment, lorsqu'on investit dans une entreprise et qu'elle roule bien, la FTQ peut céder ses parts dans l'entreprise pour réinvestir ailleurs. Il y a donc toujours un roulement.
L'investissement total du fonds est de 67 % de son actif. Il y a des entreprises desquelles le Fonds de solidarité FTQ a retiré son financement pour investir ces 11 % ailleurs.
On peut donc voir à quel point le Fonds de solidarité FTQ joue un rôle crucial dans le développement économique du Québec. Le fonds existe depuis 30 ans, mais depuis les 10 dernières années seulement, plus de 6,3 milliards de dollars ont été investis dans les entreprises québécoises et dans les fonds de capital de risque privés ou encore dans les fonds de fonds. Il y a 2 239 entreprises au Québec et au Canada qui en ont bénéficié, et 80 % d'entre elles ont moins de 100 employés. On peut donc en constater l'influence sur les PME.
J'invite mes collègues conservateurs à bien écouter, puisqu'ils parlent toujours de leur intérêt à promouvoir et à aider les PME à se développer. Le Fonds de solidarité FTQ joue un rôle crucial dans le développement de ces PME. En ce moment, au Québec, on estime que 171 000 emplois ont été créés ou maintenus grâce à l'intervention du Fonds de solidarité FTQ.
Le crédit d'impôt ne va pas au Fonds de solidarité FTQ, mais aux épargnants qui décident d'y investir. Il est estimé que la conséquence immédiate de cette mesure des conservateurs sera la perte d'environ 20 000 emplois au Québec seulement. Cette mesure ne créera pas d'emplois, mais détruira plutôt des emplois dont le Québec et, par extension, le Canada ont grandement besoin présentement. Les fonds de travailleurs comme ceux-ci, en particulier le Fonds de solidarité FTQ, ont également créé des fonds à vocation régionale. Il s'agit là d'un autre élément crucial.
Cela a des retombées extrêmement intéressantes en région. Dans la région de la capitale nationale de Québec, 70 000 épargnants contribuent présentement au fonds et bénéficient de ce crédit d'impôt, qui est un incitatif à l'épargne pour eux et qui est également un levier de développement économique pour le fonds.
À ce jour, le fonds a investi environ 1 milliard de dollars dans la région de la capitale nationale de Québec. Seulement au cours des trois dernières années, 400 entreprises en bénéficient et 45 000 emplois ont été créés ou maintenus dans la région de Québec. Par exemple, dans ma propre région, 25 entreprises du Bas-Saint-Laurent bénéficient de l'apport du Fonds de solidarité FTQ.
Pourquoi ces entreprises sont-elles particulièrement inquiètes? C'est que le fonds investit en grande partie dans les régions, là où le capital de risque privé et les banques n'oseront pas s'aventurer.
Imaginons où on en serait présentement si on n'avait pas eu l'aide de ce fonds considérant le nombre de petites et moyennes entreprises, particulièrement dans les régions, qui ont besoin d'un coup de main du point de vue du développement économique.
C'est là que le gouvernement conservateur ne comprend pas la réalité des conséquences de ses actions. J'ai l'impression que, soit le bureau du , soit le bureau du s'est dit que c'était un fonds de capital de risque de travailleurs relié au syndicat et qu'il leur donnerait donc un gros coup en abolissant le crédit d'impôt et qu'il remettrait cela au secteur privé, qui fera mieux les choses. Par contre, les gens du capital de risque privé comprennent l'importance de ces fonds. Ils se sont insurgés contre cela. Le gouvernement conservateur écoute-t-il? Non! Il met en avant cette mesure.
Je me permets de parler d'un autre angle extrêmement intéressant pour ces fonds, soit l'angle de l'épargnant. Les épargnants bénéficient présentement d'un crédit d'impôt de 15 % sur les investissements qu'ils font dans le Fonds de solidarité FTQ et dans le fonds d'action de la CSN. C'est un incitatif nécessaire et crucial. Le gouvernement se dit qu'ils pourront réinvestir ailleurs, s'il le veulent, et que le Fonds de solidarité FTQ est assez gros maintenant avec ses 9,6 milliards de dollars d'actifs.
Toutefois, ces fonds ont une vocation particulière, que les fonds de capital de risque privé n'ont pas. Cette vocation particulière, c'est d'investir dans des endroits encore plus à risque. Leur rendement est donc beaucoup plus incertain. À certains moments, même si cela n'a pas été le cas durant la dernière récession économique, il arrive que le rendement soit moins élevé parce que moins de 30 % de leurs actifs sont investis dans le marché spéculatif. Près de 70 % sont investis dans le capital de risque des entreprises.
Il s'agit donc d'une réelle dissuasion à l'épargne. Dorénavant, si l'épargnant veut avoir un rendement plus élevé, il se tournera beaucoup plus naturellement vers les fonds privés, que ce soit des fonds mutuels, des fonds de capital de risque ou encore quelque chose qui va lui assurer un rendement plus stable, plus élevé et moins incertain. C'est la raison pour laquelle le crédit d'impôt joue un rôle complémentaire.
Je ne comprends pas cette décision du gouvernement conservateur, qui s'entête à abolir le crédit d'impôt. Au contraire, le Fonds de solidarité FTQ et le fonds d'action de la CSN sont deux leviers cruciaux du développement de l'économie québécoise. Ils ont fait leurs preuves et ils sont nécessaires. La Fédération des chambres de commerce du Québec et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain reconnaissent la nécessité de compter sur ces outils de développement. Or le gouvernement conservateur met tout cela à risque en éliminant le crédit d'impôt.
J'aimerais savoir pourquoi on ne prend pas la peine d'étudier cette mesure particulière, qui aura tant de répercussions sur l'économie québécoise. En effet, les conservateurs se disent enclins à vouloir s'assurer que ce qu'ils disent ne sont pas que des mots mais aussi des gestes. Ils devraient donc évaluer avec certitude l'impact de cette mesure avec une étude d'impact, car il y aura des conséquences importantes.
Je m'attends donc à pouvoir discuter de cette mesure au Comité permanent des finances. J'espère avoir des questions éclairées de la part de mes collègues. Ils devront comprendre que cette mesure va à l'encontre de l'intention du gouvernement — puisqu'il s'agit d'une intention, on se le fait répéter assez souvent — vers le développement économique du pays.
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Monsieur le Président, je vous informe d’emblée que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
C'est un honneur pour moi de prendre la parole au sujet du budget de 2013. Depuis que je fais partie, à titre de député d'Edmonton-Centre, du gouvernement conservateur actuellement au pouvoir, je peux vous assurer que nous nous comportons comme des gestionnaires avisés et des investisseurs prudents dans tous les secteurs de l'activité gouvernementale. Nous avons en effet amené les impôts à leur niveau le plus bas depuis plus de 50 ans. La TPS est passée de 7 à 6, puis à 5 %, de sorte que les Canadiens ordinaires se sont retrouvés avec plus d'argent disponible, comme cela doit être.
S'agissant de la dette que le Canada a accumulée, nous avons réussi à rembourser 37 milliards de dollars entre 2006 et 2008. Parallèlement, nous avons investi dans nos forces armées, qui avaient terriblement besoin de se rééquiper et de se redynamiser, après des décennies de négligence des gouvernements précédents.
Mais les premiers nuages noirs n'ont pas tardé à apparaître à l'horizon. En août 2007, la crise du crédit a éclaté. Les États-Unis sont entrés officiellement en récession en janvier 2008, et le monde entier a été frappé par la pire récession qu’on ait connue depuis les années 1930. Il y a cinq ans, la situation était extrêmement difficile, mais notre gouvernement n'a pas hésité à prendre les mesures décisives qui s'imposaient.
Le 27 janvier 2009, le a présenté la première phase du Plan d'action économique du Canada. Il s'agissait d'injecter 60 milliards de dollars dans l'économie canadienne, dont 12 milliards dans les infrastructures et 20 milliards en allégements fiscaux. Comme le ministre l'a indiqué à l'époque, ces mesures étaient ciblées, ponctuelles et temporaires. Reconduit pendant six mois, ce programme de financement de la relance s’est terminé le 31 octobre 2011, comme promis.
Je suis conservateur et je suis pour l'équilibre budgétaire, la réduction de l'impôt, l'initiative individuelle et la libre entreprise. Les Canadiens savent combien il est important de gérer avec prudence le budget de leur propre ménage, et ils comptent sur le gouvernement pour en faire autant. Je suis entièrement d'accord avec eux, et c'est la raison pour laquelle je me réjouis que le gouvernement accorde la priorité à la prudence budgétaire.
J'aimerais dire quelques mots sur trois des grandes priorités budgétaires de notre gouvernement, que le budget de 2013 contribue assurément à réaliser. Ces priorités sont l'élimination du déficit, le dépôt d'un projet de loi sur l'équilibre budgétaire — une promesse du discours du Trône — et le remboursement de la dette fédérale, tout en maintenant une saine activité économique.
Lorsque le Plan d'action économique a été présenté pour la première fois en 2009, nous avons dit clairement que nous n'avions nullement l'intention de pérenniser les déficits et les mesures de relance. Le plan a été mis en oeuvre et, depuis, le déficit s’est rétréci comme peau de chagrin. En effet, du pic de 56 milliards de dollars qu'il avait atteint en 2009-2010, le déficit fédéral n'était plus, à la date du 22 octobre, que de 18,9 milliards de dollars pour l'année financière 2012-2013, soit près de 7 milliards de dollars de moins que prévu. Et nous avons toujours dit haut et fort que l'élimination du déficit ne se ferait pas sur le dos des provinces ou des personnes âgées.
Le budget de 2013 prend appui sur les mesures précédentes et permet de faire des économies supplémentaires de 500 millions de dollars en 2013-2014, qui atteindront 2,3 milliards de dollars en 2017-2018, pour un total de 8,4 milliards de dollars sur les cinq prochaines années. Ajoutées à celles qui ont été prises depuis le budget de 2010, ces mesures permettront de réduire le déficit de plus de 15 milliards de dollars en 2014-2015 et après. Autrement dit, d'économiser au total plus de 84 milliards de dollars entre 2010-2011 et 2017-2018. Plus de 75 % de ces économies résultent de la réduction de la croissance des dépenses directes de programmes.
Un certain nombre des mesures visant à contrôler les dépenses de programmes ont été élaborées à l'occasion de l'examen stratégique et fonctionnel, auquel j'ai eu l'honneur de participer. Cet examen a permis de déceler 5,2 milliards d’économies dans le fonctionnement de l’appareil gouvernemental, économies qui contribueront assurément à éliminer le déficit tout en allégeant l'appareil gouvernemental et en le rendant plus efficient.
Les dépenses directes de programmes devraient se situer au même niveau ou légèrement en dessous du niveau de 2010-2011 pour toute la période, jusqu'en 2017-2018. En revanche, les programmes fédéraux de soutien du revenu des individus, comme la Sécurité de la vieillesse et l'assurance-emploi, et les principaux transferts à d'autres paliers de gouvernement pour le financement de programmes sociaux et de santé, continueront d'augmenter pendant cette même période.
Dans son dernier discours du Trône, notre gouvernement a réitéré sa promesse d'une gestion budgétaire prudente en annonçant son intention de déposer un projet de loi sur l'équilibre budgétaire.
C'est le gouvernement qui tient les cordons de la bourse fédérale, et c'est donc à lui qu'il incombe de s'assurer que les ressources sont dépensées et gérées à bon escient. Nous savons tous que les cinq dernières années ont été particulièrement difficiles sur le plan économique, avec les problèmes de dette souveraine de certains pays de la zone euro, le précipice budgétaire et le risque de séquestre et de paralysie complète du gouvernement américain. Et il est clair que ces remous économiques vont encore perdurer quelque temps. Mais il est essentiel d'avoir un budget équilibré si l'on veut assurer la santé financière à long terme du gouvernement et du Canada et ainsi susciter la confiance des investisseurs dans l'économie canadienne.
Nous avons promis d'équilibrer le budget d'ici à 2015. Nous tiendrons notre promesse, et nous irons même plus loin puisque notre gouvernement va en faire une règle d'or qui sera entérinée par la loi.
Cette mesure législative exigera un budget équilibré lorsque la conjoncture économique est normale et, en cas de crise économique, un échéancier précis pour le retour à l'équilibre budgétaire.
Je me réjouis de voir que le gouvernement va encore plus loin pour s'acquitter de sa responsabilité financière. Notre objectif est d’équilibrer le budget, et celui de 2013 nous maintient sur la bonne voie. Nous avons promis de l'atteindre sans augmenter les impôts. Nous n'avons donc pas d'autre choix que de réduire les dépenses du gouvernement.
Le budget 2013 prend appui sur ces mesures de réduction des dépenses du gouvernement et annonce des économies supplémentaires de 1,7 milliard de dollars, notamment en revoyant les dépenses des ministères afin de s'assurer que le fonctionnement de l'appareil gouvernemental est aussi efficient que possible; en réduisant les frais de déplacement grâce à la technologie des téléconférences, comme les vidéoconférences; en privilégiant la production et la distribution électroniques des publications gouvernementales, de sorte que le support papier ne soit plus que l'exception; en uniformisant les technologies de l'information gouvernementales afin de réduire les coûts; et en supprimant les échappatoires fiscales tout en maintenant les impôts à des niveaux bas ou compétitifs pour encourager les entreprises à créer des emplois.
Enfin, pour tenir notre promesse de retrouver un budget équilibré d'ici à 2015, nous devons nous assurer que notre économie continue de se développer et de créer des emplois. Dans cette optique, le a annoncé, lors du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, en septembre, que le ratio de la dette fédérale et du PIB sera ramené à 25 % d'ici à 2021. Le gouvernement envisagera d'avancer cette échéance si la croissance économique est nettement plus forte que prévu.
À l'heure actuelle, au Canada, le ratio de la dette gouvernementale totale par rapport au PIB est le plus bas de tous les membres du G7. Par dette totale, j'entends le total des dettes des gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et locaux, sans oublier le Régime de pensions du Canada et le Régime des rentes du Québec. En fait, en 2012, à 34,6 % du PIB, la dette nette du Canada représentait moins de la moitié de la moyenne de la dette des pays du G7.
Une diminution de la dette se traduira par une diminution d'impôt pour les Canadiens et une diminution des crédits nécessaires au service de la dette. Cela se traduira aussi par un climat plus favorable aux investissements et, partant, à la création d'emplois et à la croissance économique. La création d'emplois et la croissance économique sont les deux grands axes de la politique de notre gouvernement depuis la récession, et cela ne changera pas.
C'est aussi la raison pour laquelle le budget de 2013 a mis en place la subvention canadienne pour l'emploi, afin de faciliter le recyclage des travailleurs qui en ont besoin pour combler les nombreux postes vacants disponibles sur notre marché du travail. Le gouvernement maintient farouchement le cap sur la création d'un climat économique qui encourage les entreprises, grandes ou petites, à créer des emplois et à investir dans leurs opérations, et sur la solution du problème des emplois sans travailleurs et des travailleurs sans emploi. Il faut que ça soit gagnant-gagnant pour tout le monde.
Dans l'optique de l'équilibre budgétaire, le budget de 2013 prévoit pénaliser l'évitement fiscal en établissant de nouvelles sanctions administratives pécuniaires et de nouvelles infractions pénales pour lutter contre l'utilisation, la possession, la vente et la conception de logiciels de suppression électronique des ventes dans le but d'éviter de payer des impôts.
Nous supprimons également les avantages fiscaux relatifs aux opérations de requalification, aux dispositions factices, aux stratagèmes d'assurance-vie avec effet de levier et à d'autres tactiques, afin de nous assurer que chacun paie sa part. Si on veut tirer avantage de la nationalité canadienne, il faut pour cela payer sa part.
Afin d'encourager encore davantage la croissance économique, nous reconduisons le crédit à l'embauche pour les petites entreprises, car il permet d'alléger la part que l'employeur verse à l’assurance-emploi pendant une année. Ainsi, le petit entrepreneur reçoit un crédit pouvant aller jusqu'à 1 000 $, qui est inscrit au compte des retenues sur la paye, et qui dépend de l'augmentation des cotisations à l'assurance-emploi qu’il paie dans une année par rapport à celles qu’il a payées l'année précédente. L'objectif de ce crédit d'impôt est tout simplement d’encourager la création d'emplois dans les petites entreprises, qui sont l'épine dorsale de notre économie.
Enfin, lorsque le budget sera équilibré, nous recommencerons à rembourser la dette. Comme il l'a promis dans le discours du Trône, le gouvernement ramènera le ratio dette fédérale-PIB à son niveau d’avant la récession et ce, d'ici à 2017. L'élimination du déficit, la mesure législative sur l'équilibre budgétaire et le remboursement de la dette sont les pierres angulaires d'une économie dynamique et saine.
Pour terminer, je me permets de citer la réaction du C.D. Howe Institute au budget de 2013:
[...] les marchés devraient bien accueillir le budget de 2013. On y prévoit l'équilibre budgétaire en se fondant sur des hypothèses raisonnables, dans le respect de l'échéancier précédemment annoncé.
Ça dit bien ce que ça veut dire. Le budget de 2013 a été bien accueilli par les marchés, et le Canada est l'un des rares pays à conserver une cote de crédit AAA. C'est l'un des derniers pays à avoir été frappé par la récession, dont il est sorti assez rapidement d’ailleurs, et au cours des quatre dernières années notre économie a créé, net, plus de 1 million d'emplois.
Ce sont là des progrès considérables, mais nous n'avons nullement l'intention d'en rester là. Nous voulons faire mieux. Il est clair que la façon dont le gouvernement canadien a géré avec prudence le remboursement de la dette — avec la relance responsable de l'économie, l'élimination du déficit, l'équilibre du budget à moyen terme et la réduction de la dette à son niveau avant la récession, entre autres — est la bonne façon de faire face à une conjoncture économique particulièrement difficile.
Notre politique contribue à jeter les bases d'un Canada plus sûr et plus prospère, dans l’intérêt des générations à venir. Je me réjouis de voir que le pays dans lequel mon petit-fils Tyler va grandir sera un pays plus sûr, plus dynamique et plus prospère, où il aura plus de possibilités.
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Monsieur le Président, j'interviens aujourd'hui pour appuyer le projet de loi , Loi n
o 2 portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 21 mars 2013 et mettant en oeuvre d'autres mesures.
Il ne faut pas étudier ce projet de loi de façon isolée. Le projet de loi met en oeuvre certaines parties du budget de cette année, et le budget de cette année n'est qu'une étape de plus du Plan d'action économique du Canada, une approche en matière de gouvernance qui a permis à l'économie canadienne de servir d'exemple au monde entier en des temps difficiles. Depuis la crise financière mondiale qui a déclenché cette incertitude, j'entends chaque année des députés d'en face déclarer que les politiques du gouvernement finiront par nuire aux Canadiens. Chaque année, les statistiques prouvent que leurs inquiétudes sont totalement injustifiées. Alors que les députés d'en face continuent de s'en prendre au , des experts impartiaux continuent de lui rendre hommage en disant qu'il est le meilleur au monde.
Bien que je m'attende à ce que les déclarations exagérées se poursuivent pendant les discussions sur le projet de loi , je tiens à rappeler aux Canadiens qu'ils doivent tenir compte de ce qui suit lorsqu'ils entendent les partis de l'opposition s'en prendre à notre bilan. Notre ratio de la dette au PIB est de loin le plus bas parmi les pays du G7. Depuis le creux de la récession mondiale, le Canada a créé, net, près d'un million d'emplois, ce qui représente le meilleur bilan parmi les pays du G7. Ces seuls faits sont dignes d'éloges, mais il faut aussi ne pas oublier que nous sommes en bonne voie de retourner à une situation excédentaire. Lorsque le budget sera excédentaire, nous ne jouirons plus seulement du meilleur bilan du monde industrialisé en matière de création d'emplois et de discipline financière, mais nous bénéficierons aussi des retombées des investissements effectués dans le cadre des mesures de relance.
La région de Waterloo a connu une expansion de ses établissements d'enseignement postsecondaire qui est nécessaire au développement du talent et de l'innovation dont nous avons besoin pour demeurer prospères. Le Collège Canestoga est mieux placé que jamais pour aider les entreprises à innover quant à leurs processus, et il exploite une école des technologies de la transformation des aliments. Les aliments et leur transformation sont la deuxième industrie en importance en Ontario, mais cette école est la première du genre dans la province. Des centres communautaires ont été construits ou rénovés et des infrastructures essentielles, notamment des routes et des systèmes de traitement des eaux usées, ont été modernisées. Nous avons connu une croissance fulgurante du nombre de jeunes entreprises de haute technologie, qui gravitent autour du centre Communitech, un centre financé par le fédéral.
Nous avons pu apprécier les retombées des programmes conçus pour le Sud-Ouest ontarien et mis en oeuvre par l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario, ou FedDev Ontario. Ces programmes ont aidé des entreprises comme Miovision Technologies à conquérir de nouveaux marchés. Ils ont prêté main-forte à des organismes sans but lucratif comme la Southern Ontario Locomotive Restoration Society, qui a construit une gare pour le chemin de fer Waterloo Central, une attraction touristique reliant la ville de Waterloo et la municipalité de St. Jacobs, dans le canton de Woolwich. Le programme d'adaptation agricole est venu épauler des entreprises comme Martin's Family Fruit Farm, qui a ainsi pu mettre en marché des croustilles de pomme, sains amuse-gueule qui offrent un nouveau débouché aux pomiculteurs canadiens. Je pourrais consacrer un discours complet aux investissements faits par notre gouvernement dans l'aéroport régional de Waterloo, à Breslau, grâce auxquels les installations sont désormais plus sécuritaires et peuvent accueillir une plus grande variété d'aéronefs, ce qui est crucial pour maintenir la croissance de notre région.
Nous avons accompli tout cela alors que sévissait la crise économique la plus grave depuis la crise des années 1930. Nous avons réussi malgré tout à respecter notre échéancier de retour aux excédents budgétaires sans augmenter les impôts des Canadiens. Nous avons réussi sans infliger aux Canadiens des taxes punitives comme celles que préconisent les deux partis de l'opposition. Nous avons réussi sans réduire les transferts aux provinces comme le gouvernement libéral précédent l'avait fait. Les Canadiens se demandent peut-être comment il est possible qu'un gouvernement parvienne à maintenir une situation financière parmi les plus enviables au monde, tout en conservant une fiscalité légère, en préservant les transferts aux provinces et aux particuliers et, par-dessus le marché, en renouvelant les infrastructures du Canada.
Au début de mon intervention, j'ai indiqué que le projet de loi mettait en oeuvre le budget de 2013, qui est la phase la plus récente du Plan d'action économique du Canada. Toutefois, je dois ajouter que ce plan est lui-même l'incarnation du plan financier à long terme pour le Canada que notre gouvernement conservateur a publié en 2006 et qui se nomme Avantage Canada. On trouve dans ce plan les cinq thèmes prioritaires sur lesquels notre gouvernement mettra l'accent beau temps, mauvais temps. Nous pensons que, si le Canada peut alléger le fardeau fiscal, maintenir de saines finances publiques, galvaniser la culture entrepreneuriale, miser sur un talent exceptionnel et conserver des infrastructures de classe mondiale, il pourra atteindre un degré inégalé de prospérité, que nous léguerons à nos enfants et à nos petits-enfants.
Ces priorités sont encore bien présentes dans le budget de 2013, et le projet de loi concrétise des mesures qui augmenteront l'avantage du Canada dans ces domaines clés. Le projet de loi aura entre autres comme effet d'étendre la déduction pour amortissement accéléré, de manière à ce que soit admissible une gamme plus vaste d'équipements utilisés dans la production d'énergie propre et de biogaz. Le budget de 2013 a reconduit la déduction pour amortissement accéléré, et le projet de loi concrétise cette mesure.
La déduction pour amortissement accéléré a été accueillie chaleureusement par des entreprises de toutes tailles établies dans ma circonscription. Grâce à notre initiative, de nombreuses entreprises, dont Riverside Brass à New Hamburg et Chemtura à Elmira, investissent dans du nouveau matériel qui leur permettra de demeurer concurrentielles sur le marché mondial. Elles peuvent amortir la valeur du matériel conformément à l'échéancier prévu par le gouvernement. L'amortissement accéléré correspond mieux à la réalité des entreprises. En fait, il adapte le système fiscal au rythme des entreprises au lieu de les obliger à ralentir pour suivre le rythme du gouvernement. Par ailleurs, une plus grande partie du matériel servant à la production d'énergie propre et de biogaz est maintenant admissible à la déduction pour amortissement accéléré, ce qui élimine des obstacles à la croissance.
Le projet de loi aurait aussi pour effet de prolonger le crédit à l'embauche, tel que promis dans le budget de 2013. Cette mesure encourage la croissance des petites entreprises, qui sont le principal moteur de création d'emplois au Canada. Elle prévoit 1 000 $ pour compenser l'augmentation des primes d'assurance-emploi que doit assumer un employeur qui crée des emplois. Plus d'un demi-million d'entreprises pourraient bénéficier de cette mesure favorable à la création d'emplois pour les Canadiens.
Le projet de loi ne se contenterait pas de favoriser la croissance des petites entreprises et de créer de l'emploi. Le projet de loi faciliterait aussi la vie des Canadiens qui choisissent la vocation d'entrepreneur et souhaitent transmettre leur entreprise à la génération suivante. Les propriétaires de petites entreprises ont été heureux d'entendre que ce projet de loi augmenterait de 50 000 $ l'exonération cumulative des gains en capital pour la porter à 800 000 $, et ils étaient absolument ravis d'apprendre que ce montant serait dorénavant indexé. Plusieurs entrepreneures se souviennent qu'avant l'arrivée au pouvoir de notre gouvernement, l'exonération cumulative des gains en capital n'a pas été indexée pendant près de 20 ans, l'une des nombreuses conséquences de 13 années d'inaction. Les propriétaires de petites entreprises consacrent souvent plus de 60 heures par semaine à leur entreprise, et il était inacceptable et injuste qu'on laisse l'inflation réduire encore et encore leurs chances d'avoir un revenu de retraite viable. Cela ne se reproduira plus jamais.
Permettez-moi d'ouvrir une petite parenthèse. Beaucoup de députés se sont enquis de l'ambiance qui règne dans la région de Waterloo compte tenu de l'incertitude entourant les intentions futures de BlackBerry. Malgré les difficultés récentes de BlackBerry, nous restons positifs et confiants. Près de 1 000 entreprises spécialisées dans la technologie, qui génèrent des recettes annuelles de 30 milliards de dollars, ont leur siège social dans notre localité. L'esprit de collaboration, l'excellence scientifique et la culture entrepreneuriale qui ont favorisé la croissance de BlackBerry restent forts. Les initiatives du gouvernement sont certainement un encouragement. Nos investissements ayant contribué à la création du centre Communitech, par ailleurs un succès, aidé les étudiants talentueux des universités locales et du collège Conestoga, réduit les tracasseries administratives et attiré du capital de risque ont tous été bien reçus et donnent déjà des résultats tangibles.
Cependant, tout programme mis en oeuvre par le gouvernement a un coût. De ce côté-ci de la Chambre, nous pensons que le coût de ces investissements est justifié, car ces derniers porteront des fruits pendant plusieurs années. Néanmoins, cela ne veut pas dire que nous pouvons dépenser sans compter. En ces temps incertains, où de nombreuses priorités sont en lice pour obtenir des fonds fédéraux, il est plus important que jamais que tous les ordres du gouvernement perçoivent leur dû. Les particuliers et les entreprises qui pratiquent l'évasion fiscale nous escroquent et, par surcroît, ils privent de fonds nos hôpitaux, nos Premières Nations, nos programmes d'aide aux étudiants et d'autres mesures essentielles. Tout dollar d'impôt impayé est un dollar d'impôt que d'autres contribuables devront éponger. L'évasion fiscale est devenue de plus en plus sophistiquée et nous devons adapter nos lois en conséquence.
En tant que député qui encourage la lutte contre l'économie souterraine, je suis ravi de constater que le projet de loi établirait des pénalités pécuniaires et des infractions criminelles à titre de moyens de dissuasion contre l'utilisation de logiciels conçus dans le but de falsifier des registres de ventes à des fins d'évasion fiscale. Ce n'est pas une approche révolutionnaire, mais plutôt une évolution naturelle de nos lois en réponse à l'évolution effrénée de la technologie. Cela ressemble aux mesures que j'ai proposées dans la motion no 388 sur les cyberprédateurs et que la Chambre a appuyée à l'unanimité il y a plusieurs législatures. Tous les parlementaires, quelle que soit leur allégeance, peuvent appuyer ce genre d'améliorations.
Le projet de loi est la dernière étape de la mise en oeuvre du budget de 2013. Je demande à tous les députés, surtout à ceux qui prétendent prendre des décisions fondées sur des faits, de se ranger derrière les experts impartiaux du monde entier selon lesquels l'approche du gouvernement conservateur a permis au Canada de devenir un chef de file mondial, d'accepter cette dernière phase du Plan d'action économique du Canada, qui profiterait également aux Canadiens, et d'unir leurs efforts aux nôtres.
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Monsieur le Président, tout d'abord, j'aimerais mentionner que je partagerai mon temps de parole avec l'excellente députée d'.
Le projet de loi portant sur la loi d'exécution du budget a été déposé mardi. Le soir même, le gouvernement présentait une séance d'information sur le projet de loi en anglais seulement. Puisque c'était en anglais seulement et que cela est contraire aux règles, les conservateurs se sont vus dans l'obligation de recommencer l'exercice le soir suivant, soit hier soir, après que le débat ait été entamé. Lors de la deuxième présentation du projet de loi , une présentation qui, cette fois-ci, était bilingue, ils ont même admis qu'ils n'avaient pas consulté tous les intervenants touchés par le projet de loi. Les conservateurs ne font pas leur travail. Leurs démarches sont boiteuses, broche-à-foin, amateures et irrespectueuses.
De plus, ils imposent une fois de plus une motion d'attribution de temps. Seulement cinq jours de débats sont alloués à un troisième projet de loi omnibus bâclé, qui contient 300 pages et qui modifie des douzaines de lois. Souvent, ces lois n'ont rien à voir avec le budget.
Voilà tout le respect qu'ont les conservateurs à l'égard de notre démocratie et de nos structures parlementaires. Ce manque de respect démontre clairement que le gouvernement conservateur est vieux, usé et sans vision d'avenir pour le Canada et nos différentes régions.
Encore une fois, les parlementaires doivent débattre et étudier des changements importants, dont certains visent à corriger des erreurs que les conservateurs ont eux-mêmes commises. Ce gouvernement s'attaque à la qualité de vie des Canadiens en saccageant les protections environnementales, en haussant le prix des biens de consommation et en ne faisant rien pour protéger les consommateurs. De plus, les conservateurs ont échoué à relancer l'économie et à créer des emplois de qualité.
Par ce projet de loi, le s'attaque encore une fois à la capacité de l'État d'aider et de protéger les Canadiens. Ce sont les travailleurs qui en subiront les conséquences.
Les changements les plus importants et les plus répréhensibles du dernier projet de loi d'exécution du budget affectent le milieu de travail canadien. Ce projet de loi change fondamentalement le droit des Canadiens à un milieu de travail sain et sécuritaire.
Quand on s'attaque à la santé et à la sécurité des travailleurs, on a un problème. Pourtant, c'est exactement ce que fait le projet de loi. En effet, ce dernier retire aux agents de la santé et de la sécurité les pouvoirs octroyés par le Code canadien du travail et les confère au ministre. Est-ce que les députés d'en face croient vraiment que le fait de retirer aux travailleurs des protections fondamentales passera inaperçu?
Notons aussi que les employés auront davantage de difficultés à refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Le NPD est convaincu qu'aucun travailleur ne devrait être obligé de travailler dans des conditions dangereuses. Pourquoi placer presque tous les pouvoirs en matière de santé et de sécurité entre les mains du ministre? C'est probablement pour mieux placer l'employé et pour mieux l'envoyer là où le ministre juge que c'est bon de l'envoyer.
On voit clairement la tendance prise par le gouvernement au cours de ces dernières années. D'ailleurs, l'assurance-emploi en est un excellent exemple. Le projet de loi abroge l'Office de financement de l'assurance-emploi du Canada et donne au le pouvoir de manipuler la fixation des taux. C'était pourtant une promesse des conservateurs que d'avoir un organisme indépendant et responsable de surveiller le financement de l'assurance-emploi. Maintenant, cette promesse est rompue. C'est une autre promesse brisée.
Des gens de Charlevoix, de la Haute-Côte-Nord et de plusieurs régions du Québec et des Maritimes se rappellent des gouvernements libéral et conservateur consécutifs qui pouvaient puiser 57 milliards de dollars dans la caisse de l'assurance-emploi sans aucun scrupule, qui pouvaient monter artificiellement à un niveau trop haut le taux de cotisation pour mieux taxer les gens de façon déguisée ou qui pouvaient les descendre artificiellement trop bas pour mieux prouver que le programme ne fonctionne pas et pour mieux le couper. Les travailleurs et les employeurs méritent mieux.
Le projet de loi prolonge aussi le crédit d'impôt à l'embauche de 1000 $ pour les PME. Le NPD a proposé un crédit d'impôt à l'embauche de 2 000 $, qui ne touchera pas le fonds de l'assurance-emploi et qui aidera les entreprises à embaucher et à former de jeunes travailleurs.
Au Québec, les PME sont à la base de notre économie. Elles créent des emplois en région. La Côte-de-Beaupré, l'île d'Orléans, Charlevoix, la Haute-Côte-Nord et la ville de Québec ne font pas exception. En outre, il ne faut pas oublier qu'une bonne partie de nos industries sont saisonnières. Pourtant, le sort de nos collectivités ne semblent pas concerner ce gouvernement.
Ce projet de loi touche aussi le Conseil national de recherches du Canada. Encore une fois, le gouvernement saccage une institution canadienne, après avoir saccagé les instituts de recherche scientifique parmi les plus respectés, après avoir mis à la porte certains des scientifiques et des chercheurs parmi les meilleurs au Canada, sans aucune consultation de la communauté scientifique ni aucune évaluation des conséquences possibles sur la capacité scientifique du Canada et sur sa renommée internationale. Il y a aussi la multitude d'experts, de scientifiques et de fonctionnaires muselés ou encore mis à la porte s'ils n'entrent pas dans le cadre conservateur.
Dans le projet de loi d'exécution du budget, c'est maintenant au tour du Conseil national de recherches du Canada. Les conservateurs y suppriment près de la moitié des postes, mais accordent plus de pouvoir au président choisi. Vraiment, bravo!
Concernant les coopératives de crédit, les conservateurs avaient fait une erreur en augmentant leurs impôts. Ce projet de loi apporte des changements visant à réparer cette erreur, erreur qu'ils avaient faite en faisant adopter leur projet de loi budgétaire omnibus à toute vapeur.
Cela faisait en sorte que l'augmentation des impôts pour les coopératives de crédit était de 28 % plutôt que de 15 %. De ce côté-ci de la Chambre, on est très déçus de voir qu'ils n'ont pas appris de leurs erreurs et qu'ils utilisent encore une fois un autre projet de loi omnibus. Augmenter les impôts des coopératives de crédit est une mauvaise décision, mais les conservateurs aiment bien hausser les impôts et les taxes en catimini ou de façon déguisée.
La lutte contre l'évasion fiscale est un combat que mène le NPD depuis sa création. Nous appuyons les divers amendements de nature technique qu'il y a dans ce projet de loi d'exécution du budget et qui visent à réduire l'évasion fiscale.
Toutefois, nous sommes préoccupés de constater que les conservateurs ne prennent pas au sérieux la question des paradis fiscaux ainsi que les personnes ou entreprises qui ne contribuent pas à la hauteur de leurs moyens. N'oublions pas que c'est ce gouvernement qui prétend vouloir en faire plus contre l'évasion fiscale, mais qui en même temps impose des réductions à l'Agence du revenu du Canada.
La fonction publique est un autre des domaines touchés par ce projet de loi qui est clairement une attaque contre cette dernière. Les changements apportés à la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique éliminent le processus d'arbitrage exécutoire comme méthode de résolution des litiges. Pourquoi un gouvernement apporterait-il ce changement sinon par désir de provoquer des conflits de travail parmi les fonctionnaires?
Mon collègue le député de a fait un très bon discours sur les fonds de capital de risque. Les conservateurs vont de l'avant avec leur hausse de taxes de 350 000 millions de dollars sur les fonds de capital de risque, malgré la forte opposition des membres de ce secteur. Il a pourtant été démontré que le manque de capital de risque nuit à la capacité de lancer et de développer des entreprises. Les conservateurs s'attaquent à l'un des plus importants moteurs de financement de notre pays et ça n'a aucun sens.
En conclusion, nous faisons face actuellement à un gouvernement conservateur qui fait des choix purement idéologiques et qui instrumentalise l'État à des fins partisanes conservatrices, autant en ce qui concerne notre Parlement que les responsabilités de l'État. Il sabote des programmes pour mieux les éliminer, il sabote nos structures parlementaires et il détourne nos lois électorales.
Je n'ai soulevé que quelques aspects de ce projet de loi, faute de temps. J'en ai plutôt parlé de façon générale et il y en a que je n'ai pas pu aborder. Nous devrions avoir le temps de débattre de chacun des points du projet de loi. Voilà les conséquences d'avoir un gouvernement qui a un dédain de la démocratie et de nos structures parlementaires.
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Monsieur le Président, j'ai le privilège d'intervenir, au nom des électeurs d'Edmonton—Strathcona, au sujet du plus récent projet de loi omnibus d'exécution du budget.
Je pense que nombreux sont les habitants de l'Ouest du Canada qui seront découragés par la limite imposée au débat sur ce projet de loi à cause de la clôture, encore une fois. Ce qui préoccupe particulièrement les députés de l'opposition officielle, ainsi que mes électeurs, je le sais, c'est que nous sommes saisis une fois de plus d'un grand projet de loi omnibus d'exécution du budget qui compte plus de 300 pages. Il contient de nombreuses modifications juridiques et politiques qui méritent d'être examinées par le comité pertinent, ce qui donnerait aux Canadiens et aux experts compétents l'occasion de témoigner et, franchement, la possibilité d'interroger les ministres concernés.
Il y a de nombreuses modifications à des questions de politique comme, par exemple, les nominations à la Cour suprême du Canada. À qui sommes-nous censés poser nos questions? Au . Cela va franchement à l'encontre de la procédure établie à la Chambre des communes.
Je le répète, nous demandons que cela s'arrête. Nous avons demandé de nombreux changements, mais le gouvernement semble s'entêter et ne veut pas tenir de débat. Il ne veut pas que les Canadiens participent à ces discussions importantes. Nous faisons de notre mieux pour tenter de demander des comptes au gouvernement sur ses dépenses. Il en va de notre responsabilité constitutionnelle.
Avant de passer à certaines des mesures prévues dans le projet de loi — que je devrai d'ailleurs choisir avec soin puisque le temps est limité —, j'aimerais mentionner les choses qui n'y figurent pas.
D'abord et avant tout, il ne contient aucune mesure s'attaquant aux injustices que subissent les Canadiens autochtones depuis bien trop longtemps. Il ne consacre pas d'argent frais pour abolir le plafond de 2 p. 100 imposé au financement de l'éducation et des services dispensés aux Autochtones. Il ne prévoit aucuns fonds supplémentaires pour accélérer le règlement des revendications, autant particulières que globales. C'est ahurissant. Les banques nous ont demandé d'agir dans ce dossier. Les Premières Nations aussi. Les premiers ministres provinciaux ont demandé que le gouvernement affecte des employés et des ressources supplémentaires pour accélérer le règlement de revendications territoriales, y compris le long du projet de pipeline Northern Gateway. Que trouve-t-on dans le budget? Absolument aucune mesure pour accélérer le processus.
Nous avons entendu les préoccupations de ceux qui ont déjà signé une entente sur le règlement d'une revendication territoriale globale. Quel argent utilisera-t-on pour tenir les engagements faits aux termes de ces ententes? Les Canadiens concernés aimeraient participer à l'économie dont se félicite le gouvernement conservateur, mais ils n'ont pas les moyens de le faire parce qu'ils ont déjà du mal à joindre les deux bouts.
On ne consacre aucune somme supplémentaire à l'enquête sur les femmes assassinées ou portées disparues, malgré les supplications des familles autochtones de l'ensemble du pays. Il est scandaleux qu'on n'aie toujours consacré aucune somme à cette enquête, que réclame même l'ONU.
On ne s'engage pas à consacrer les sommes supplémentaires dont on aura sûrement besoin pour terminer l'examen des travaux de la Commission de la vérité et de la réconciliation et la publication des données.
On ne consacre aucune somme aux universités et aux écoles techniques en difficulté, même en Alberta. Nos universités et nos collèges techniques subissent des coupes honteuses à un moment où, nous dit-on, le gouvernement appuie la formation pour que les Canadiens puissent participer à l'économie fondée sur la mise en valeur des ressources qui est en pleine expansion. Les universités et les collèges sont saignés à blanc. Où est le gouvernement fédéral? Il pourrait leur venir en aide. Pourquoi n'a-t-on accordé aucune nouvelle somme pour réduire les frais de scolarité afin que tous les Canadiens puissent bénéficier d'une éducation supérieure?
On parle beaucoup d'aider les consommateurs. Quel est le coût le plus élevé que les familles canadiennes doivent assumer? L'électricité et l'énergie. Les Canadiens réclament le rétablissement de l'incitatif pour l'amélioration du rendement énergétique des maisons et les rénovations qu'entreprennent les petites et moyennes entreprises et qui leur permettent d'être plus concurrentielles. Le budget n'offre aucune aide à ces consommateurs-là.
Au sujet des pensions, le budget ne prévoit rien, malgré le fait que presque tous les premiers ministres sont maintenant d'accord pour bonifier le Régime de pensions du Canada, ce que les syndicats appuient, tout comme la majorité des Canadiens.
L'agriculture, voilà un point qui m'attriste énormément. Chaque fois que nous prenons la parole, on nous sert en guise de réponse de belles éloges sur les avantages qu'apportera à tous les Canadiens l'Accord économique et commercial global, le nouvel accord commercial proposé avec l'Europe. Or, dans sa grande sagesse, le gouvernement conservateur a mis terme à un programme qui aidait les propriétaires de petites et moyennes exploitations agricoles des Prairies depuis 80 ans. Ce programme finançait des projets de recherche spéciaux pour rendre possible l'exploitation agricole durable de ces terres écologiquement fragiles.
Il y avait aussi des pâturages communautaires où les propriétaires de petits et moyens élevages pouvaient faire paître leur bétail. C'était un programme positif qui assurait la durabilité des pâturages et permettait à ces membres importants de notre économie de continuer à payer des impôts.
Qu'a fait le gouvernement? Il a non seulement éliminé ces programmes, il a vendu les taureaux qui étaient mis à disposition pour permettre d'augmenter les cheptels. Le gouvernement a même refusé de payer leur fourrage le temps que les agriculteurs puissent se libérer des récoltes et faire une enchère pour acquérir les taureaux. J'ai rencontré bon nombre de ces éleveurs cet été et ils m'ont dit qu'on les force à vendre leurs troupeaux. En quoi cela aide-t-il les agriculteurs canadiens à contribuer à l'économie et à profiter potentiellement de cet accord commercial?
Ce ne sont là que quelques exemples des innombrables lacunes du projet de loi d'exécution du budget qui va soi-disant aider tous les Canadiens à participer à l'économie.
J'aimerais parler de la section 7 de la partie 3, qui traite de la disposition de la Réserve fédérale de charbon. Ces terres de la Colombie-Britannique soulèvent beaucoup de controverse ces derniers temps. Il existe une entente au sujet de ces terres entre le gouvernement de la Colombie-Britannique et six Premières Nations de la province. Ces dernières veulent entreprendre des activités d'exploitation forestière et une possibilité économique s'offre à elles.
Je crois comprendre que certaines de ces terres ne seront pas vendues pour qu'on y extraie du charbon métallurgique, qui serait expédié en Chine, ou du méthane de houille. Elles sont plutôt censées être protégées en vue de la création du parc national Flathead ou d'une réserve faunique.
J'aimerais obtenir des éclaircissements à la Chambre pour ce qui est, premièrement, des Premières Nations qui seront touchées directement par ces décisions et, deuxièmement, des citoyens qui négocient de bonne foi avec le gouvernement afin que ces terres soient préservées pour le compte de tous les Canadiens.
Le deuxième point que j'aimerais aborder porte sur l'élimination graduelle de la déduction pour amortissement accéléré dans le cas des activités minières. J'aimerais tout simplement poser une question. J'espère qu'un des ministériels y répondra. Le gouvernement affirme qu'il souhaite encourager les entrepreneurs miniers à créer des emplois et de la richesse au Canada, plus particulièrement dans le Nord. J'ai bien hâte qu'on m'explique pourquoi la déduction pour amortissement accéléré sera supprimée graduellement dans ce secteur. Au sein du G8, le Canada s'est engagé à réduire et à éliminer graduellement les mesures incitatives et les avantages qu'il accorde à l'industrie des combustibles fossiles; toutefois, cette situation me rend perplexe. Notre parti appuie le secteur minier, et nous attendons avec impatience des explications au sujet de cette décision.
Le troisième sujet de préoccupation, c'est la Loi relative aux répercussions du projet gazier Mackenzie. En termes très simples, le gouvernement a décidé d'éliminer un fonds qui a été établi à la suite de négociations menées avec toutes les collectivités situées le long du Mackenzie et qui leur permettait d'être indemnisées pour les répercussions socio-économiques subies. Ce fonds était adapté à la situation de chacune des collectivités. J'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi le gouvernement a décidé unilatéralement d'annuler le fonds, de déposer l'argent dans les recettes générales et d'accorder au ministre un pouvoir discrétionnaire total quant à la façon de dépenser ces sommes. On est loin d'un fédéralisme coopératif avec les Territoires du Nord-Ouest et les gens du Nord.
En dernier lieu, j'aimerais parler des changements prévus au régime de santé et de sécurité des travailleurs. Il est profondément désolant de constater que le gouvernement a décidé de supprimer la définition de l'expression « travail dangereux » prévue dans la loi. À l'heure actuelle, la loi prévoit un large éventail de situations qu'un travailleur peut trouver dangereuses. En vertu de la loi, le travailleur peut alors refuser de travailler. Le gouvernement veut maintenant accorder tous les pouvoirs discrétionnaires au ministre afin qu'il réduise le nombre de situations de cette nature. Pourquoi cette décision nous inquiète-t-elle à ce point? C'est que le gouvernement a déjà été poursuivi et condamné pour avoir violé ses propres lois en matière de santé et de sécurité. Il attend maintenant de connaître sa peine, qui pourrait être une amende maximale de 100 000 $ et une période de probation. Est-ce le moyen qu'a trouvé le gouvernement pour se faire pardonner d'avoir manqué terriblement à ses obligations, qui consistent à offrir aux travailleurs canadiens sous responsabilité fédérale des protections fondamentales sur le plan de la santé et de la sécurité?
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Monsieur le Président, je vais partager le temps qui m’est imparti avec le député de .
Je suis très heureuse de pouvoir prendre la parole au nom des citoyens de Winnipeg-Centre-Sud et d’entretenir mes collègues du Plan d’action économique de 2013.
En qualité de comptable agréée, je suis très fière d’appartenir à un gouvernement qui permet aux Canadiens de profiter d’une bonne planification des recettes fiscales, de la création d’emplois et de la croissance économique.
En qualité de mère, je suis très reconnaissante au gouvernement d'avoir mis le cap sur la prospérité à long terme. Nous devons toujours demeurer à l’affût des conséquences que peuvent avoir nos dépenses actuelles sur les générations futures. Nous devons nous montrer responsables et veiller à ne pas hypothéquer l’avenir de nos enfants par une mauvaise gestion de l’argent des contribuables. Nous devons agir le plus sagement possible. L’avenir de nos enfants en dépend.
Le gouvernement s’emploie à assurer un avenir prospère à nos enfants. Le 22 octobre, le a déposé le projet de loi , Loi no 2 sur le plan d’action économique de 2013. Le projet de loi prévoit des mesures d’aide pour la création d’emplois. Il permet une saine gestion des finances publiques et élimine des échappatoires fiscales. Il sert donc à combattre l’évasion fiscale et il assure un traitement équitable des contribuables: lorsque les gens paieront leurs impôts, ils sauront que les autres en font autant.
Nous avons promis aux Canadiens d’agir, et c’est ce que nous faisons: nous prenons les mesures nécessaires pour obtenir des résultats, sans tergiverser, sans nous limiter à de simples paroles.
Pour ce qui est du Plan d’action économique du 13 mars, j’aimerais revenir sur certains points concernant l’économie, la création d’emplois et tout particulièrement les réductions d’impôts dont nous avons déjà fait profiter les Canadiens. Notre budget a pavé la voie à une réduction du fardeau fiscal des familles, qui travaillent fort pour joindre les deux bouts, et de celui des entreprises, qui déploient beaucoup d’énergie pour créer les emplois dont ces familles ont besoin, et il a jeté les bases d’une prospérité à long terme.
Nous avons tous vu chaque jour dans les journaux que le Plan d’action économique a permis au Canada d’afficher l’une des meilleurs performances économiques des pays du G7, tant pendant la récession vécue à l’échelle de la planète que tout au long de la reprise de l’économie.
Le Canada affiche le taux d’imposition des nouvelles entreprises le plus bas des pays du G7 et notre ratio de la dette nette au PIB, à 34,6 %, demeure de loin le plus faible des pays du G7. Je veux que les gens soient bien conscients que ce ratio de la dette nette au PIB est une grande réalisation, parce que celui de nos collègues qui nous suit de plus près, l’Allemagne, s'élève à 57,2 $. En fait, le ratio moyen de la dette nette au PIB se situe bien au-delà de 90 % dans les pays du G7, de sorte que les Canadiens peuvent et doivent être extrêmement fiers des efforts déployés par notre gouvernement pour doter le pays d’un cadre financier solide.
Nous ne présumons pas pour autant que nous sommes au bout de nos peines. Nous savons que l’économie demeure fragile et nous prenons des mesures pour bien nous protéger. Voilà pourquoi nous créons des emplois. En effet, nous avons créé, net, plus d’un million d’emplois depuis le creux de la récession mondiale, en juillet 2009, et la grande majorité de ces emplois sont des emplois à temps plein, dans le secteur privé.
Le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 2008 et il est bien inférieur à celui des États-Unis.
Nous avons bonifié le Fonds pour l'accessibilité en prévoyant 15 millions de dollars par année à perpétuité. Il s'agit d'un financement permanent destiné à soutenir les projets communautaires qui favorisent l'accessibilité, éliminent des obstacles et permettent aux Canadiens handicapés de participer et de contribuer pleinement à la vie de leur collectivité.
Le Plan d'action économique de 2013 inclut aussi un nouveau plan Chantiers Canada qui prévoit un financement prévisible de plus de 53 milliards de dollars pour les infrastructures. C'est l'investissement fédéral le plus long et le plus important de toute l'histoire du Canada dans les infrastructures créatrices d'emplois.
Nous avons créé la déduction pour amortissement accéléré, qui vise la nouvelle machinerie et le nouvel équipement afin d'aider davantage les fabricants. À elle seule, la prolongation de deux ans permet aux créateurs d'emplois qui font des investissements importants pour remettre le Canada sur la bonne voie d'économiser 1,4 milliard de dollars.
Nous avons ajouté 1 milliard de dollars à l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense. En tant que membre du caucus de l'aérospatiale, je pense qu'il importe de souligner que 40 entreprises comptant plus de 5 500 employés au Manitoba vont grandement bénéficier de ces investissements.
Nous nous efforçons de réduire les impôts. Certains députés néo-démocrates et libéraux voudraient hausser les impôts. Le gouvernement conservateur croit plutôt que les impôts doivent être faibles et qu'il faut laisser l'argent à ceux à qui il appartient, c'est-à-dire aux familles qui travaillent fort et aux entreprises qui créent des emplois .
Je suis une fière Manitobaine et je n'ai jamais rencontré une personne qui souhaitait payer plus d'impôts. Récemment, nous avons été témoins de la colère des gens, qui préfèrent de beaucoup avoir plus d'argent pour subvenir aux besoins de leurs enfants que de payer 1 % de plus pour la taxe de vente provinciale. Nous ne nous contentons pas de parler de réduire les impôts, nous le faisons.
Depuis 2006, nous avons réduit les impôts 160 fois, ce qui a ramené le fardeau fiscal global à son plus bas niveau depuis 50 ans. Ces efforts ont permis à une famille type de quatre personnes d'avoir en moyenne 3 200 $ de plus en revenu disponible. À titre de mère au sein d'une famille type de quatre personnes, cette situation me réjouit grandement. Les parents et les mères connaissent la façon la plus judicieuse de dépenser leur argent.
Le gouvernement réduit le fardeau fiscal de toutes les familles et il fait en sorte que celles-ci aient plus d'argent. Nous avons haussé le revenu que les Canadiens peuvent gagner sans payer d'impôt. Nous avons ramené le taux inférieur d'imposition du revenu des particuliers à 15 %. Nous avons autorisé le fractionnement du revenu de pension pour les aînés. Nous avons créé le compte d'épargne libre d'impôt, qui est le plus important outil d'épargne libre d'impôt depuis la mise en place des REER. Nous avons aussi réduit la TPS.
À ce sujet, j'ai vu une observation intéressante du député de , relativement au fait de hausser la TPS. Il a dit que c'était une possibilité conforme à l'idéologie libérale. Ainsi, une hausse de la TPS est une possibilité conforme à l'idéologie libérale. Le gouvernement conservateur, quant à lui, préfère réduire les impôts.
Nous sommes vraiment heureux que le ait signé l'accord économique et commercial global. Nous allons grandement bénéficier de cette initiative, qui va permettre d'augmenter en moyenne de plus de 1 000 $ le revenu des contribuables.
L'accord va favoriser notre bien-être économique, mais le gouvernement compte aussi axer ses efforts sur la création d'emplois, la croissance économique et la prospérité à long terme, non seulement pour notre génération mais pour toutes celles qui vont suivre. Le gouvernement veut vraiment s'attaquer aux dépenses et c'est ce que nous faisons avec le projet de loi .
Nous faisons les bons choix. Nous prenons des décisions difficiles. Toutefois, nous le faisons de façon responsable et nous nous assurons d'avoir un cadre solide pour tous les Canadiens des générations futures.
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Monsieur le Président, c'est à la fois un honneur et un privilège pour moi d'intervenir au sujet du Plan d'action économique du Canada de 2013, un plan pour l'emploi, la croissance et la prospérité à long terme.
Grâce au projet de loi , nous poursuivrons la mise en oeuvre du Plan d'action économique de 2013. Dans cet esprit, je tiens à rappeler aux députés la multitude d'excellentes mesures que contient le budget de cette année. J'invite tous mes électeurs, de même que tous les Canadiens, à visiter le site Web qui lui est consacré, plandaction.gc.ca, pour découvrir de l'information utile à son sujet, notamment sur le projet de loi C-4.
Commençons par le nouveau plan Chantiers Canada, qui totalisera plus de 53 milliards de dollars sur 10 ans. Il englobe notamment le nouveau fonds Chantiers Canada. Le Plan d'action économique de 2013 investira 14 milliards de dollars en 10 ans, dont 4 milliards de dollars par l'intermédiaire du fonds d'infrastructures nationales, qui soutiendra l'investissement dans des projets d'envergure nationale. Un fonds d'infrastructures provinciales et territoriales de 10 milliards de dollars appuiera quant à lui des projets à l'échelle locale et régionale.
Le nouveau plan Chantiers Canada comporte par ailleurs un plan d'amélioration des collectivités, qui comprend le Fonds de la taxe sur l'essence indexé et le remboursement graduel de la TPS aux municipalités, pour un total de plus de 32 milliards de dollars.
Enfin, le nouveau plan Chantiers Canada renferme le Fonds PPP Canada, qui permettra de reconduire un projet existant. Nous sommes fermement convaincus que les PPP sont un excellent moyen d'accomplir de grandes choses tout en économisant les deniers publics.
Je veux maintenant parler d'une autre mesure majeure du Plan d'action économique de 2013: notre plan visant à créer des emplois très payants et à favoriser la réussite des entreprises. Il prévoit toutes sortes de choses importantes pour ma circonscription.
Parmi les mesures phares, il y a la prolongation de deux ans de la déduction pour amortissement accéléré visant les nouveaux investissements dans les machines et le matériel des secteurs de la fabrication et de la transformation. Comme nous le savons tous, en matière de croissance industrielle dans le secteur de l'énergie, l'Alberta est le moteur du Canada. Je sais que, dans ma circonscription, certaines entreprises cherchent à prendre de l'expansion et je suis persuadé que la déduction pour amortissement accéléré sera un argument décisif pour les inciter à aller de l'avant. Cela signifie plus d'emplois pour les résidants de Medicine Hat. C'est une bonne chose.
Le Plan d'action économique de 2013 continue de faire fond sur ce à quoi nous nous employons depuis un certain temps déjà en poursuivant nos investissements dans la recherche et l'innovation de calibre mondial.
L'une des plus importantes mesures du plan est le prolongement d'un an du crédit temporaire à l'embauche pour les petites entreprises. Voilà qui est encourageant et je sais que cette mesure sera très bénéfique pour les petites entreprises de ma circonscription.
La directrice exécutive de la Chambre de commerce du district de Medicine Hat, Lisa Kowalchuck, a déclaré que notre budget était bien conçu parce que nous cherchons à réduire le déficit et qu'il n'y a pas de hausses d'impôt. Pour les entreprises, c'est une bonne chose. Elle a ensuite fait l'éloge de la prolongation du crédit temporaire à l'embauche, qui a aidé de petites entreprises locales et les a incitées à embaucher de nouvelles personnes.
Je suis fier que le gouvernement continue d'apporter son soutien. Après tout, grâce à notre Plan d'action économique, il s'est créé, net, plus d'un million de nouveaux emplois au Canada depuis 2009. La plupart, soit 90 %, sont des postes à plein temps et près de 80 % sont dans le secteur privé. Si nous voulons parler de bonnes nouvelles, eh bien, en voilà une excellente.
Nous avons aussi de quoi nous vanter au chapitre de l'aide aux familles. Grâce à nos mesures d'allégement fiscal, une famille canadienne typique de quatre a payé plus de 3 200 $ en moins d'impôt en 2013. Ma collègue du Manitoba, mère de quatre enfants, vient de l'expliquer. Il est certain qu'elle était bien contente d'avoir 3 200 $ de plus à consacrer à ses enfants.
Depuis 2006, nous avons ramené le taux inférieur d'imposition du revenu des particuliers à 15 %. Nous avons fait passer la TPS de 7 %, à 6 %, puis à 5 %. Nous avons créé le compte d'épargne libre d'impôt. Nous avons créé le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants et le crédit d'impôt aux aidants familiaux. Nous avons instauré la prestation universelle pour la garde d'enfants. Nous avons instauré le crédit d'impôt pour pompiers volontaires. Je sais que ce dernier plaît beaucoup à certains de mes électeurs.
Pour en revenir à notre plan, je sais que la phase de cette année comprend de nombreuses mesures qui aideraient les agriculteurs à prendre de l'expansion. Il y a beaucoup d'agriculteurs dans ma circonscription. Ceux qui cultivent le blé et l'orge sont très heureux de pouvoir dorénavant vendre leur blé à qui ils veulent, y compris à la Commission canadienne du blé. Je pense que ces agriculteurs ont pu rentabiliser leur production comme jamais auparavant depuis ce changement, mais je m'éloigne du sujet.
Le Plan d'action économique de 2013 comporte de nombreuses mesures importantes qui aideront les agriculteurs, et j'aimerais prendre un moment pour en énumérer quelques-unes.
Tout d'abord, nous allons hausser la limite de déduction des pertes agricoles restreintes. Cette mesure en particulier aidera les familles qui pratiquent l'agriculture à temps partiel. Nous porterons la limite à 17 500 $, ce qui signifie que les agriculteurs à temps partiel pourront déduire ce montant de leur revenu provenant d'autres sources. Puisque le plafond actuel n'a pas été relevé depuis 20 ans, il est plus que temps.
Une autre mesure qui, à mon avis, sera bénéfique pour les agriculteurs de ma circonscription et de l'ensemble du Canada, consiste à augmenter l’exonération cumulative des gains en capital. Le budget de 2013 propose de hausser le montant de 50 000 $ de sorte qu'elle s'applique à un maximum de 800 000 $ en gains en capital. De plus, l'exonération cumulative des gains en capital serait désormais indexée en fonction de l'inflation pour les années d'imposition postérieures à 2014. Voilà une autre mesure qui aidera les agriculteurs, et je suis convaincu que ceux de ma circonscription en sont très heureux.
Pour ce qui est de la production d'énergie propre, le gouvernement tient les promesses qu'il a faites à l'industrie. Dans cette optique, nous appliquerons la déduction pour amortissement accéléré aux entreprises qui ont investi dans le matériel désigné pour la production d'énergie propre et la conservation. À une époque où nous cherchons à soutenir l'innovation dans le secteur de l'énergie, je crois que cette mesure contribuera à la stimuler.
Les allégements tarifaires pour les consommateurs canadiens est une autre mesure du budget dont bénéficieront mes électeurs ainsi que tous les Canadiens. Cette initiative est extrêmement importante pour les jeunes familles, surtout celles de ma circonscription. Je sais que les prix peuvent être un obstacle, et c'est pour cette raison que le Plan d'action économique de 2013 accordera des allégements tarifaires aux consommateurs canadiens. Plus exactement, nous éliminons les droits de douane sur les vêtements pour bébé et l'équipement de sport. À mon avis, c'est une bonne nouvelle pour les jeunes familles ayant des enfants actifs.
Pour terminer, j'aimerais énumérer certaines mesures budgétaires qui nous permettront de remédier aux pénuries de main-d'oeuvre qui sont un problème partout au Canada, mais surtout en Alberta. Je reçois très souvent des lettres de la part d'électeurs qui craignent de ne pas trouver de travailleurs qualifiés pour occuper des postes dans leur petite entreprise. C'est un problème qui perdure, et je suis ravi de constater que le gouvernement y remédie en partie dans ce budget.
Tout d'abord, nous créons la subvention canadienne pour l’emploi, qui devrait offrir au moins 15 000 $ par personne, en comptant la contribution fédérale et la contrepartie versée par les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que par les employeurs, afin que les Canadiens puissent employer les travailleurs qualifiés dont ils ont besoin. Étant un ancien employeur, je sais que les employeurs sont au fait des compétences que leurs employés doivent acquérir. Dans ma circonscription, je connais personnellement un certain nombre de petits entrepreneurs qui investiront ce montant de 5 000 $ pour engager d'autres travailleurs qualifiés. Ils embaucheraient un employé qui peut obtenir la formation qu'ils exigent, que ce soit un certificat collégial, une formation d'apprenti ou une formation offerte par un syndicat. Au terme de sa formation, le travailleur obtiendrait un emploi, et chacun en sortirait gagnant. Qui pourrait s'y opposer? Toutes les personnes concernées en sortiraient gagnantes; qu'y a-t-il de mal à cela?
Nous créons également des possibilités pour les apprentis en facilitant l'acquisition d'une expérience concrète qui leur permettra d'accéder au statut de compagnon.
Nous cherchons également à faciliter l'accès au marché du travail pour les personnes handicapées. Je suis fier de nos efforts constants à cet égard. Ce budget créerait le Forum canadien des employeurs sur l'incapacité, qui serait dirigé par un certain nombre d'entreprises canadiennes, comme Loblaws, et géré par des employeurs. Cette tribune permettrait d'échanger des idées sur l'embauche et le maintien en poste des personnes handicapées.
Enfin, nous proposons de réformer le système d'immigration grâce à des programmes comme le système d'immigration axé sur la déclaration d'intérêt, qui permettrait aux employeurs canadiens, aux provinces et aux territoires de choisir des immigrants qualifiés dans un bassin de candidats qui répondent le mieux aux besoins économiques du pays. C'est une mesure cruciale pour mes électeurs, car pour bon nombre d'entre eux, les travailleurs néo-canadiens forment l'essentiel de leur main-d'oeuvre.
Je sais que vous m'avez fait signe monsieur le Président, mais j'encourage tous mes collègues à voter en faveur du projet de loi afin que nous puissions poursuivre la mise en oeuvre de notre plan d'action de 2013.
Je suis prêt à répondre à toutes les questions de mes collègues.
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Monsieur le Président, tout d'abord, j'aimerais souligner que je vais avoir l'honneur et le privilège de partager mon temps avec la députée de .
En tant que députée de , j'ai passé l'été à consulter mes commettants en les rencontrant lors de divers événements et également chez eux en faisant du porte-à-porte. Ils m'ont souligné leurs inquiétudes face à notre démocratie et au fait que, de plus en plus, ils sentaient qu'à Ottawa, les députés de l'opposition officielle avaient de la difficulté à faire entendre leur voix. On s'en rend compte aujourd'hui en ayant, encore une fois, une motion d'attribution du temps pour discuter d'un projet de loi omnibus qui a en fait plus de 400 pages. En somme, c'est un peu comme dans Le Jour de la marmotte. C'est quelque chose qu'on a déjà vu et qu'on revit perpétuellement quand on revient à la Chambre des communes.
Je ne voudrais pas passer trop de temps sur cette malheureuse situation malgré que je la déplore énormément, parce que cela m'empêche et empêche tous les députés qui siègent à la Chambre des communes de donner une représentation juste de leurs commettants et, surtout, une lecture et une étude approfondies de ce projet de loi omnibus.
Mes concitoyens m'ont souligné leurs inquiétudes, surtout à l'égard des services habituellement offerts aux Canadiens. Ceux-ci s'effilochent. Je pense à ceux qu'offre Service Canada ou à ceux touchant l'assurance-emploi, les pensions de vieillesse ou les services d'Immigration Canada.
De plus, je peux témoigner que, dans mon bureau de circonscription, de façon concrète, on reçoit beaucoup de commettants qui, justement, déplorent le fait que les services de première ligne aux Canadiens sont de plus en plus menacés. En fait, ce sont des services auxquels les Canadiens ont droit. Toutefois, ils ne peuvent plus s'en prévaloir ou, encore une fois, ceux-ci sont coupés. On ferme des bureaux de Service Canada. On ferme des programmes de toutes sortes. C'est vraiment inquiétant pour mes concitoyens.
De plus, on se rend compte que chaque fois où sont présentés ces projets de loi omnibus — on parle de projets de loi qui touchent en fait le budget —, il y a des erreurs. Ces projets de loi sont faits de façon précipitée. Par la suite, il y a beaucoup de ces projets de loi qu'on n'a pas eu le temps d'approfondir et d'étudier de façon détaillée. Il y a des conséquences à long terme à cet égard.
On sait très bien que ce gouvernement est réticent à se baser sur des évidences, des statistiques et à faire vraiment une étude scientifique pour voir quelles sont les conséquences des projets de loi qu'il présente ici. Il a vraiment une aversion pour ce qu'on appelle des politiques basées sur des évidences et des faits.
On voit comment ce gouvernement a saccagé Statistique Canada et comment on pourra de moins en moins avoir un portrait juste de la santé économique du Canada et des communautés canadiennes. On sait que le Canada est un vaste et beau pays fait de grandes villes, mais également de petites communautés dispersées un peu partout. De plus en plus, on ne pourra pas savoir exactement ce qui se passe partout dans ce beau et grand pays, car le gouvernement a enlevé à Statistique Canada les moyens de faire un portrait juste et réaliste qui pourrait, à ce moment-là, aider les parlementaires que nous sommes à prendre des décisions justes et éclairées.
On se rend compte également de plus en plus que la précipitation de ces projets de loi omnibus et de ces budgets massifs crée des erreurs qui ont des conséquences énormes. Je vais simplement en relever une à ce sujet.
Dans le dernier budget, une énorme erreur s'est glissée. Elle a fait plus que doubler le taux d'imposition des caisses populaires et des credit unions. Encore une fois, ce gouvernement a complètement anéanti le programme qu'il y avait pour les coopératives, c'est-à-dire le Secrétariat aux coopératives, ainsi qu'un programme qui était grandement apprécié des coopératives de partout au Canada, c'est-à-dire le programme Initiative de développement coopératif.
On veut que de petites entreprises naissent et deviennent de moyennes et de grandes entreprises. On a des programmes qui aident ces petites entreprises. Alors, pourquoi ne pas faire la même chose pour les coopératives? Mais non, au bout de deux ou trois ans, on a décidé d'éliminer, du revers de la main, le programme Initiative de développement coopératif, qui aidait les coopératives émergentes à démarrer et à devenir de plus grandes coopératives.
Ce genre de décision n'a pas tenu compte des réalités des coopératives existant partout au Canada. Le système coopératif fait partie de notre patrimoine et de notre héritage, mais il fait aussi partie de notre portrait économique. Or ce gouvernement n'en tient aucunement compte. Il ne réalise pas l'ampleur de l'apport des coopératives à l'économie canadienne: elles créent des emplois, elles participent au développement de l'économie locale et, de plus, elles sont résilientes aux soubresauts de notre économie actuelle.
En plus de cela, elles sont à 100 % canadiennes. Elles ne décideront pas, à un moment donné, de fermer leurs portes et de se relocaliser ailleurs. Non, elles sont ici bien implantées et elles font partie de nos choses.
Les caisses populaires et les credit unions sont des institutions financières qui se sont implantées dans des communautés partout au Canada. Contrairement aux banques, elles restent là parce qu'elles répondent aux besoins des collectivités.
Le dernier budget a eu pour conséquence de plus que doubler le taux d'imposition des caisses populaires et des credit unions. Cela aurait eu des conséquences vraiment désastreuses sur ces caisses populaires et ces credit unions.
C'est ce qui arrive lorsqu'on présente un projet de loi ou un budget mammouth qui ne tient pas compte de ce que peuvent apporter les députés et les comités quand ils ont la possibilité d'étudier ces projets de loi en profondeur.
On avait demandé, lors du dernier budget, de scinder le projet de loi, afin de pouvoir l'étudier en profondeur dans les différents comités afférents. Évidemment, cela a été refusé. C'est, encore une fois, la même chose. On voit bien qu'il y a beaucoup d'éléments dans ce projet de loi, mais on n'en tient pas compte.
Je voudrais encore parler de l'apport des coopératives, parce que j'ai eu la chance, depuis ma nomination en tant que porte-parole en matière de coopération, de rencontrer plusieurs associations, que ce soit ici à Ottawa, en Saskatchewan ou au Québec. D'ailleurs, je vais continuer à les consulter. Les coopératives sont des entreprises qui oeuvrent dans plusieurs secteurs d'activités au Canada. Elles font, comme je l'ai mentionné, un apport important à l'économie canadienne.
En conclusion, j'aimerais donc rappeler à ce gouvernement que le secteur coopératif est un secteur de notre économie et qu'il a droit à sa juste part de l'appui du gouvernement fédéral.
Le gouvernement fédéral peut agir comme un partenaire actif dans le développement des coopératives et comme un levier en partenariat avec les provinces et le secteur coopératif.
Ce n'est pas la dernière fois que je vais parler du secteur coopératif et ce n'est pas la dernière fois que je vais déplorer l'attitude de ce gouvernement, qui ne donne la chance à aucun d'entre nous de pouvoir étudier en profondeur un projet de loi omnibus dont l'impact sur la vie de tous les Canadiens et de toutes les Canadiennes sera énorme.