La Chambre reprend l'étude, de la motion portant que le projet de loi C-31, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 11 février 2014 et mettant en oeuvre d'autres mesures, soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole au nom des résidants de relativement au projet de loi .
Dans mes remarques antérieures sur le budget fédéral, j'ai souligné que 117 millions de dollars avaient été accordés à EACL pour poursuivre ses activités aux laboratoires de Chalk River et préparer la transition à un modèle d'organisme d'État exploité par un entrepreneur.
Aujourd'hui, je vais me concentrer sur les nombreux autres avantages du Plan d'action économique de 2014, et illustrer le contraste qui existe entre la politique économique solide du Parti conservateur et les politiques désastreuses et irréfléchies proposées par les partis d'opposition et leurs amis des médias de gauche.
Le projet de loi dont nous sommes saisis vise à mettre en oeuvre des dispositions du budget fédéral déposé le 11 février 2014. Cette mesure législative modifie aussi des lois existantes afin que nous puissions poursuivre notre chemin vers l'équilibre budgétaire et la création d'emplois et de débouchés au Canada.
Je profite de l'occasion pour remercier publiquement le député de de ses nombreuses années au service des Canadiens à titre de ministre fédéral des Finances. Notre pays est reconnu partout dans le monde pour sa saine gestion financière. Tous les Canadiens doivent beaucoup à mon collègue pour l'excellent travail qu'il a accompli.
Je veux aussi féliciter le nouveau , c'est-à-dire le député d'. J'ai travaillé avec le nouveau ministre des Finances lorsqu'il assumait les fonctions de ministre des Ressources naturelles, et je sais que les Canadiens peuvent continuer à faire confiance aux solides politiques économiques du gouvernement conservateur.
Il importe que les Canadiens sachent qui assume le leadership économique au Canada. En matière de finances publiques, nous pouvons uniquement faire confiance au gouvernement conservateur, dirigé par l'actuel .
Les idées farfelues des cinglés de la gauche entraîneraient rapidement la faillite du pays. Il suffit de voir à quelle vitesse le Parti libéral de l'Ontario a transformé cette province, qui était auparavant le moteur économique du Canada, en une province pauvre qui doit maintenant supplier Ottawa d'assumer les coûts des mauvaises décisions qu'elle a prises, comme dans le dossier ORNGE ou celui de la cybersanté, sans oublier le scandale d'un milliard de dollars lié aux centrales au gaz naturel. La province elle-même reconnaît que s'il n'y a pas de changement à Queen's Park, il faudra attendre jusqu'en 2035 avant que la situation s'améliore.
Il importe donc de bien choisir le gouvernement qui assume la gestion des finances publiques. Le projet de loi propose d'inscrire dans la législation des éléments clés du Plan d'action économique de 2014, qui prévoit un retour aux budgets équilibrés dès 2015.
Je voudrais rappeler à la Chambre que nous équilibrons le budget sans augmenter les impôts. La hausse des impôts est le dada des libéraux et des néo-démocrates. Ce qu’ils appellent la taxe sur la pollution n’est qu’une taxe rebaptisée sur le carbone. Quel que soit le nom, ce ne sont que des impôts et des taxes, c’est-à-dire des moyens conçus par les socialistes pour dépenser notre argent comme nous ne l’aurions jamais fait volontairement.
Nous sommes passés à une position qui nous permet d’équilibrer le budget fédéral en réduisant les dépenses. C’est ce que les Canadiens nous ont demandé de faire. Seul un socialiste peut penser que les contribuables devraient payer davantage. La famille canadienne moyenne paie actuellement 3 400 $ de moins en impôts grâce à notre gouvernement conservateur.
Les principaux éléments du Plan d’action économique de 2014 comprennent des mesures destinées à jumeler les Canadiens aux emplois disponibles, à favoriser la création d’emplois, à aider les familles et les collectivités et à investir dans l’infrastructure, le commerce et la mise en valeur responsable des ressources naturelles.
Je veux être parfaitement claire. Le Plan d’action économique que nous avons présenté aux Canadiens le 11 février contient les éléments qui figurent dans le projet de loi dont nous sommes saisis.
Dans les pays occidentaux industrialisés, les budgets sont des documents compliqués. Le fait que les autres partis ne comprennent pas les complexités d’une économie moderne ne fait que démontrer qu’ils ne sont pas faits pour gouverner.
Les Canadiens s’attendent à mieux qu’une opposition qui ne fait que s’opposer pour le principe de la chose. Contrairement aux membres de l’opposition d’Ottawa, qui protestent avant même de lire les projets de loi qu’on leur présente, j’encourage tous les Canadiens à lire ce que nous avons proposé. Je suis sûre qu’ils comprendront et aimeront nos propositions.
Les Canadiens comprennent ce que cela signifie de tenir d’une main ferme le gouvernail de l’État. Pour eux, cela veut dire avoir un emploi et pouvoir se permettre d'acheter les produits venant des pays auxquels nous exportons nos biens. C’est ce qui s’appelle le commerce. C’est une chose que notre prend très au sérieux parce que nous savons que le commerce apporte la prospérité.
Parmi les principales dispositions de la Loi no 1 sur le plan d’action économique de 2014, je voudrais mentionner les suivantes: jumeler les Canadiens aux emplois disponibles et favoriser la création d’emplois en investissant 11 millions de dollars sur deux ans et, par la suite, 3,5 millions par année pour renforcer le processus d’avis sur le marché du travail et s’assurer ainsi que les emplois disponibles sont offerts en premier à des Canadiens; affecter 14 millions de dollars sur deux ans et, par la suite, 4,7 millions de dollars par année à la mise en œuvre d’un système d’immigration économique fondé sur les déclarations d’intérêt afin de répondre aux besoins du marché canadien du travail; permettre aux apprentis inscrits aux métiers désignés Sceau rouge d’accéder à des prêts sans intérêt d’au plus 4 000 $ par période de formation technique.
Nous réduirons la paperasserie pour plus de 50 000 employeurs en diminuant le nombre maximum de paiements exigés au titre des déductions à la source.
Les Canadiens savent que ce sont des gens, et non la bureaucratie, qui créent de l’emploi. Quand il s’agit de financer une économie du G7, on n’a pas affaire à des budgets qui s’équilibrent tout seuls, comme l’affirme le jeune héritier qui s’appuie davantage sur son nom que sur ses capacités. En écoutant les anciens conseillers d’un dirigeant libéral ontarien déshonoré, Dalton McGuinty, il met en danger la santé financière de tous les Canadiens. Ces gens ont forcé des collectivités à accepter des éoliennes industrielles pour garnir les poches de riches amis du Parti libéral, comme Mike Crawley, ce qui a donné naissance à une nouvelle expression en Ontario: la pauvreté énergétique.
M. Crawley, ancien président du Parti libéral de l’Ontario, est devenu président du Parti libéral fédéral. Il siège maintenant aux côtés de Gerald Butts, coauteur de la fameuse Loi ontarienne sur l’énergie verte qui a fait grimper vertigineusement les tarifs d’électricité, parmi les conseillers les plus hauts placés du Parti libéral.
M. Butts est un autre expert qui substitue une idéologie loufoque de gauche au gros bon sens économique. Il était conseiller principal du chef provincial du Parti libéral de l’Ontario à Toronto. Ces libéraux recourent à une comptabilité de cinéma. Les consommateurs d’électricité de la province ont payé plus d’un milliard de dollars l’année dernière aux États frontaliers américains pour les persuader de se servir de l’électricité inutilisable des éoliennes industrielles. L’argent nécessaire pour payer ces folies est pris dans les poches des aînés et d’autres contribuables à revenu fixe, qui doivent maintenant acquitter des factures d’électricité mensuelles supérieures à leur revenu.
Pire encore, M. Crawley a obtenu du Parti libéral de l’Ontario un contrat de 20 ans totalisant 475 millions de dollars, devant être payés par les contribuables, pour construire ces éoliennes dont personne ne veut et qui produisent une énergie dont on ne peut pas se servir la plupart du temps à cause du régime irrégulier des vents.
Voilà en quoi consiste la politique économique libérale.
Nous pouvons remercier le ciel de nous avoir donné à Ottawa un gouvernement conservateur qui sait gérer les finances du Canada d’une main ferme et responsable. Nous nous servons de bon sens pour appuyer les familles et les collectivités en encourageant la concurrence et la baisse des prix sur le marché des télécommunications, en imposant un plafond sur les tarifs de gros liés aux services itinérants, empêchant ainsi les fournisseurs de services sans fil de facturer à d’autres sociétés concurrentes des frais supérieurs à ce qu’ils facturent eux-mêmes à leurs propres clients pour les services mobiles de téléphonie, de données et de textes. Nous avons introduit un crédit d’impôt pour les volontaires participant à des activités de recherche et de sauvetage qui totalisent au moins 200 heures de services par an. Nous avons porté à 15 000 $ le plafond du crédit d’impôt pour frais d’adoption afin de rendre l’adoption plus abordable pour les familles canadiennes. Nous avons exempté de la TPS-TVH les services des acupuncteurs et des docteurs en neuropathie. Nous avons élargi la liste des dépenses admissibles au crédit d’impôt pour frais médicaux, de façon à inclure les frais liés à des animaux de service spécialement dressés pour aider des personnes atteintes de diabète grave ainsi que les montants payés pour la conception d’un plan de traitement personnalisé admissible. Nous avons facilité l’accès aux prestations de maladie de l’assurance-emploi pour les bénéficiaires des prestations versées aux parents d’enfants gravement malades.
Nous investissons dans l’infrastructure, le commerce et la mise en valeur responsable des ressources naturelles en réduisant les obstacles à la circulation internationale et intérieure de biens et de services.
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Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir prendre la parole aujourd’hui au sujet du budget de 2015 et de ce nouveau projet de loi d’exécution du budget, car il me semble qu’il est facile d’en sous-estimer l’importance.
Par ce budget, l’ancien ministre des Finances et , avec l’appui d’un qui a de solides principes, d’un caucus dévoué et d’une fonction publique qui travaille fort, amèneront le Canada à réaliser un objectif très important, celui de l’équilibre budgétaire, qui sera atteint l’an prochain.
Pour en arriver là, le gouvernement a dû prendre beaucoup de décisions difficiles, par exemple en refusant de nombreuses demandes de fonds et en éliminant des programmes inutiles. Les parlementaires ont été soumis à un gel de leur rémunération sur trois ans. Une modification fera en sorte que les fonctionnaires devront payer la moitié du coût de leur régime de retraite. On demandera aussi aux députés, qui siègent pendant en moyenne moins de six ans, de payer également la moitié de leur régime de pension à compter de 2015. Cela veut dire qu’une déduction additionnelle de 1 733 $ sera alors prélevée sur leur chèque à tous les mois. Nous réduisons donc aussi nos propres avantages.
Ce que je veux dire, c’est qu’il faut des sacrifices et un leadership aux solides principes pour rétablir l’équilibre budgétaire. C’est très difficile et ce n’est pas gai. C’est pourquoi la plupart des pays du Sud de l’Europe n’ont pas pu le faire, année après année, pendant des décennies, jusqu'à ce que leurs dettes finissent par les submerger. Tous les députés savent ce qui s’est passé là-bas.
Des économistes qui n’ont jamais été au gouvernement prétendent que les budgets équilibrés ne sont pas importants à ce point-là. Ils forment eux-mêmes un groupe fort bien rémunéré qui peut se permettre de payer plus d’impôt, mais qu’en est-il des simples citoyens? Que dire des gens qui dépensent tout ou presque tout ce qu’ils gagnent pour vivre de jour en jour, parce que la vie coûte tellement cher? Ils essaient de rembourser leur prêt hypothécaire ou d’économiser pour acheter une maison, d'offrir des vacances à la famille ou d'aider leurs enfants à faire des études postsecondaires. Qu’advient-il d’eux?
Je ne pense pas que la plupart des économistes, au service de banques qui engrangent des dizaines de millions de dollars en intérêts sur les prêts consentis à des gouvernements, à des universités ou à des sociétés, des économistes qui ont de généreux régimes de retraite, s’en ressentent trop, si leurs impôts augmentent d’année en année. Cela ne va pas trop changer leur mode de vie. Pour tous les autres contribuables, trois ou quatre ordres de gouvernement prélèvent trop d’argent, et tout le monde n’est pas convaincu que la plupart d’entre eux le dépensent judicieusement.
Si son budget est équilibré, le gouvernement dépense autant que ce qu’il prélève. Il n’alourdit pas la dette que les travailleurs devront payer pendant toute leur vie, sans compter les intérêts. Équilibrer le budget, cela veut aussi dire que le gouvernement fédéral pourra commencer à rembourser les 619 milliards de dollars qu’il a empruntés au nom des contribuables.
Le projet de loi nous ramène à cette réalité. Il fera en sorte que les familles puissent vraiment préparer leur avenir en craignant moins que, plus tard, un gouvernement ne mette la main sur une plus grosse part de leur chèque de paye, avant même qu’elles ne le touchent, pour payer des choses dont personne n’a vraiment besoin.
En équilibrant les budgets, nous évitons d’hypothéquer l’avenir de nos enfants ou de les charger d’une dette qu’ils devront payer toute leur vie. L’équilibre budgétaire nous permet de payer nous-mêmes nos propres dépenses.
Grâce à l’équilibre budgétaire, les investisseurs du monde entier voudront investir dans l’infrastructure au Canada, sachant qu’ils récupéreront leur argent avec un bon rendement.
En février, le chef libéral, qui n’a aucune politique économique, à vrai dire, a laissé entendre dans une vidéo préparée pour le congrès de son parti que le gouvernement du Canada n’a pas assez de dettes et devrait en contracter davantage. Cela doit retenir l’attention de tous les Canadiens, et surtout des jeunes, qui rembourseront pendant toute leur vie toute nouvelle dette qu’un gouvernement libéral ferait, s’il était élu, et qui auront une qualité de vie moindre parce que de lourds impôts feront fondre leur chèque de paye.
Le chef libéral qui, comme tout le monde le sait, a toujours bénéficié d’un fonds en fiducie dont il a hérité, essaie de convaincre la classe moyenne qu’il est leur nouveau meilleur ami. Ces temps-ci, il ne parle que de la classe moyenne. C’est comme s’il essayait d’en faire partie. Il veut nous aider. Tout à coup, les travailleurs ordinaires sont sa grande priorité.
Quant à nous, nous avons des réalisations derrière nous. Le gouvernement a aidé les gens de la classe moyenne et les personnes à faible revenu en réduisant la TPS de deux points, en bonifiant le crédit d’impôt pour revenu de travail, en accordant la prestation universelle pour la garde d'enfants, qui donne 1 200 $ par année pour chaque enfant de moins de six ans.
Nous avons également rayé du rôle d’imposition un million de personnes à faible revenu et offert toute une série de crédits d’impôt pour aider les travailleurs à faible revenu à garder une plus grande partie de leur argent. Les conservateurs se préoccupent des personnes à faible revenu et de la classe moyenne, et ils agissent concrètement pour leur faciliter la vie. En fait, les conservateurs sont pour la plupart des personnes à faible revenu et de la classe moyenne.
Dans une vidéo tournée pour le congrès libéral, le chef du Parti libéral a dit: « La classe moyenne étant mise à contribution, le gouvernement fédéral a de quoi investir. » Il a ajouté que le gouvernement du Canada devait accroître son effort. Au congrès, il a appuyé une résolution voulant que les libéraux dépensent chaque année pour les infrastructures 1 % du PIB, c’est-à-dire 18 milliards de dollars qu’il faudrait emprunter. En quatre ans, cela donnerait une dette de 72 milliards de dollars, avec les intérêts, que nos enfants et nos petits-enfants devraient rembourser pendant toute leur vie.
Le chef libéral se prépare à convaincre les Canadiens, comme l’a fait son père, un ancien premier ministre, que les dettes importent peu. D’autres paieront, et pas eux. Nous avons déjà vécu cela, dans les années 1970. Depuis que Pierre Trudeau a démissionné, les gouvernements qui sont venus ensuite ont accumulé des excédents opérationnels de 634 milliards de dollars. Pourtant, pendant cette période, les Canadiens ont payé plus de un billion de dollars en intérêts, tout cela à cause de la dette que Pierre Trudeau et les libéraux nous ont léguée.
J'ai une question à poser, simplement pour la forme. Qui a dit ceci?
Nous étions pris dans un piège fabriqué par nous mêmes, un cercle vicieux dans lequel notre déficit chronique contribuait à la léthargie de l'économie, ce qui augmentait encore davantage les déficits, et créait ensuite un plus grand malaise.
C'est Paul Martin, ancien ministre des Finances et premier ministre libéral, le dernier ministre libéral des Finances à équilibrer le budget fédéral il y a si longtemps. Il avait raison, et l'actuel chef du Parti libéral veut amener l'histoire à se répéter en nourrissant l'illusion que l'argent emprunté n'a pas besoin d'être remboursé, du moins pas par eux.
En 2015, nous recommencerons à rembourser la dette. Nous réduirons nos paiements d'intérêt et en aurons plus pour notre argent. Les Canadiens seront de plus en plus en mesure de prendre contrôle de leur avenir; ils n'auront plus à se soumettre aux exigences des banques ou des dirigeants d'autres pays en ce qui concerne l'orientation de notre pays. Les banques ne pourront pas nous ordonner de réduire les pensions, les soins de santé ou l'éducation parce que nous sommes au bord de la faillite, comme elles le font dans la plupart des pays du Sud de l'Europe. C'est l'engagement solennel que nous prenons envers les habitants du Canada.
Ce budget est la dernière marche à gravir avant d'atteindre le sommet. Nous nous éloignerons du modèle de l'emprunt. Nous n'allons pas revenir en arrière. Le Canada contrôlera sa propre destinée, et le projet de loi à l'étude nous rapproche du but.
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Monsieur le Président, je m'oppose au projet de loi , loi d'exécution du budget. Je m'y oppose pour deux raisons: son contenu et le processus général. Ce projet de loi d'exécution du budget ne porte pas seulement sur des questions budgétaires; si c'était le cas, le travail de l'opposition serait beaucoup plus simple.
La mesure législative dont nous sommes saisis est un projet de loi omnibus. En fait, c'est un véritable fourre-tout. Il s'agit d'un document volumineux de plus de 350 pages qui contient près de 500 dispositions. Il modifie des dizaines de lois et comprend toute une série de mesures que l'ancien ministre des Finances n'a pas annoncées dans le discours budgétaire. Il contient des mesures fiscales et des dispositions sur les anciens combattants, la sécurité ferroviaire, les matières dangereuses, les travailleurs étrangers temporaires, l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, le nouveau pont qui sera construit sur le Saint-Laurent, les néo-Canadiens, l'admissibilité aux programmes de la Sécurité du revenu et du Supplément de revenu garanti. Et la liste ne s'arrête pas là.
Ah oui, il parle aussi du budget. En fait, il va dans tous les sens. C'est un projet de loi monstrueux qui mine le travail du Parlement parce qu'il empêche les députés comme moi d'étudier en profondeur l'effet des dispositions qu'il contient. C'est ce qui explique qu'il soit si volumineux et que sa portée soit aussi vaste.
Je n'arrive pas à chasser une impression de déjà vu, comme si j'avais déjà dit les mêmes choses à la Chambre. En fait, ce n'est pas une impression, mais un souvenir réel. J'ai pris la parole au début de décembre pour dénoncer le quatrième projet de loi omnibus d'exécution du budget du gouvernement. Avec une seule mesure législative, le gouvernement a modifié pas moins de 70 lois ou règlements. Précipiter l'adoption d'autant de dispositions en un seul projet de loi permet d'en passer de petites vites aux électeurs. C'est aussi une bonne façon de faire des erreurs. C'est irresponsable et c'est signe de mauvaise gouvernance et de mauvaise gestion. En fait, c'est un véritable affront à la démocratie. Il y a une bonne raison pour laquelle les projets de loi font l'objet d'un débat: pour améliorer le plus possible les mesures législatives. Or, la tâche est impossible dans le cas des projets de loi omnibus. Le gouvernement conservateur nous empêche de le faire.
Dans un autre ordre d'idées, bientôt, à la Chambre, un député conservateur interviendra pour blâmer la loyale opposition de Sa Majesté de voter contre une mesure législative en particulier. Or, il y a de fortes chances que cette mesure législative ait été insérée dans un projet de loi omnibus qui renferme sûrement des points positifs.
Par exemple, le présent projet de loi contient une mesure par laquelle le gouvernement revient sur son intention de prélever un impôt sur les frais d'utilisation des espaces de stationnement des hôpitaux et de taxer les pauvres. Il n'est plus question de cela. C'est indéniablement une bonne chose. Cependant, le projet de loi comporte également une mesure législative horrible qui déchire le tissu social du Canada, et nous allons voter contre. Par conséquent, quand un député ou un ministre conservateur nous accuse de voter contre une mesure particulière, il est fort probable que celle-ci se trouve dans un projet de loi omnibus. Il est hors de question que nous votions pour de tels projets de loi parce qu'ils sont épouvantables.
Permettez-moi de citer le chroniqueur Andrew Coyne, du National Post. Voici ce qu'il avait à dire en 2012 au sujet des projets de loi omnibus, de la transparence et de la responsabilité. Même si elle date d'il y a deux ans, la citation n'a rien perdu de sa pertinence.
Non seulement le principe de confiance se voit bafoué par le fait que des projets de loi qui ne tiendraient pas la route autrement sont introduits sous le manteau d'un [...] projet de loi d'exécution du budget, mais il est également impossible de savoir ce que le Parlement a l'intention de faire avec ce projet de loi. Nous ne saurons jamais si les députés auraient appuyé ou rejeté telle ou telle mesure dans le lot, mais seulement s'ils ont voté, ou non, pour le projet de loi dont elle faisait partie. On n'y trouve aucun fil conducteur, aucun principe fondamental commun; il ne s'agit pas d'un seul instrument législatif, mais d'un amalgame de mesures législatives obligatoires. Il y a quelque chose d'assez troublant dans le fait que le Parlement se voie dans l'obligation d'approuver -- d'un seul coup et sans poser de questions -- le programme législatif entier des conservateurs.
C'est, en effet, assez troublant, mais ce n'est rien de nouveau pour le gouvernement conservateur. C'est sa bonne vieille méthode, le stratagème auquel il a toujours recours.
Je vais m'attaquer à la substance de ce projet de loi d'exécution du budget.
Premièrement, sur le plan économique, ce budget ne fait rien. Il vise tout bonnement à gagner du temps jusqu'en 2015, année des élections. Le gouvernement rouvrira alors sa bourse et les conservateurs tenteront d'acheter l'électorat avec son propre argent. Ils tenteront de faire pencher la balance de leur côté avec les modifications prévues dans la loi sur le manque d'intégrité des élections, puis ils utiliseront l'argent des contribuables pour dorer la pilule.
Je suis le porte-parole officiel pour l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. C'est un dossier qui nous tient très occupés en raison des affaires de favoritisme à n'en plus finir qui entachent le gouvernement conservateur.
Par où commencer pour simplifier les problèmes de favoritisme?
Pour faire une histoire simple, j'emprunte une description faite dans le Guardian au sujet d'un article publié dans le Chronicle Herald d'Halifax: « ...les règles d'embauche à l'APECA ont été tordues comme des bretzels pour convenir aux loyalistes du Parti conservateur. »
Des bretzels qui goûtent affreusement mauvais, le favoritisme à l'APECA. Et c'est flagrant et c'est constant. Le favoritisme à l'APECA, ça marche comme un canard. Ça ressemble à un canard, ça fait coin-coin et ça goûte même le canard. Mais les conservateurs, qui utilisent la science davantage à des fins politiques, disent que le canard qui mange dans la main des conservateurs, directement sous notre nez, est une création de notre imagination. Les conservateurs ne voient peut-être pas le canard, comme ils ne voient pas les changements climatiques ou le chômage ou les anciens combattants.
Que pourrait bien faire le projet de loi d'exécution du budget pour régler le problème du favoritisme qui sévit à l'APECA?
Voyons voir. Au lieu d'accroître la reddition de comptes et de s'attaquer au favoritisme, les conservateurs vident de leur substance les mécanismes redditionnels de l'agence. Le projet de loi ferait en sorte que le président de l'APECA ne soit plus tenu de présenter de rapport au Parlement tous les cinq ans pour montrer l'incidence du travail de l'agence sur les disparités régionales. Autrement dit, il n'y aurait plus de bilan. Le conseil d'administration de l'APECA serait lui aussi éliminé. En théorie, c'est le conseil qui aurait pu freiner le favoritisme à l'APECA. Seulement, il ne l'a pas fait.
L'année dernière, j'ai demandé au vérificateur général d'enquêter sur la Société d'expansion du Cap-Breton, qui est une filiale de l'APECA, après qu'elle eût accordé une subvention de 4,8 millions de dollars pour construire une marina controversée. Le vérificateur général a accepté de faire enquête.
Qu'ont fait les conservateurs avant la publication du rapport du vérificateur général? Ils ont intégré la Société d'expansion du Cap-Breton à l'APECA. Que c'est commode!
Donc, pour lutter contre le favoritisme flagrant et hors de contrôle, le gouvernement actuel se donne davantage de pouvoir à lui-même.
Le budget aurait dû contenir des mesures afin rendre la vie plus abordable et de réduire l'endettement des ménages. Le budget aurait dû veiller à rendre les taux d'intérêt raisonnables. Il aurait dû limiter les frais au guichet automatique, combattre les abus des prêteurs sur salaire et fournir les services dont les Canadiens ont besoin.
Au contraire, le budget vise à contourner la démocratie. En effet, cet autre projet de loi omnibus est la cinquième tentative des conservateurs d'échapper à l'examen attentif du Parlement.
Je concluerai en citant deux questions que l'actuel a posées en 1995, quand les libéraux ont fait adopter un projet de loi omnibus:
[...] dans l'intérêt de la démocratie, il importe de se demander: comment les députés peuvent-ils représenter leurs électeurs pour ces diverses modifications quand ils doivent voter en bloc?
Nous sommes en faveur de certaines mesures, mais nous nous opposons à d'autres. Comment pouvons-nous exprimer notre point de vue et celui de nos électeurs quand il y a une telle diversité de questions?
C'est une bonne question.
Quelle est donc la réponse?
La réponse, c'est que nous ne pouvons pas représenter nos électeurs quand nous devons nous prononcer sur un énorme projet de loi omnibus.
Quelle est la solution?
La solution consiste à montrer la porte au gouvernement conservateur, qui est arrogant, déconnecté de la réalité et qui croit avoir tous les droits, un gouvernement qui ne sait plus distinguer le bien du mal et qui essaie désespérément de s'accrocher au pouvoir en changeant les règles à son avantage.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'intervenir à la Chambre aujourd'hui pour parler du Plan d'action économique de 2014. Ce budget sera extrêmement profitable pour les gens de ma circonscription, Prince George—Peace River, ainsi que pour tous les Canadiens.
Le développement des ressources naturelles est essentiel à la prospérité économique de la Colombie-Britannique, et une bonne partie de ce développement se déroule dans ma circonscription. Nous avons beaucoup de gaz naturel dans la région de Peace River et dans le secteur nord des Rocheuses, de même que des gisements de charbon plus au sud, et l'industrie du bois d'oeuvre est bien présente partout dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique. Je trouve encourageant que le gouvernement se soit engagé à appuyer le développement responsable des ressources, qui continuera de favoriser la croissance économique dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique et de créer des emplois à l'échelle de la province.
Le gouvernement déploie également beaucoup d'efforts pour favoriser les investissements dans d'autres secteurs du développement des ressources naturelles. On trouve d'importants gisements de charbon et de minerai dans le Nord de la Colombie-Britannique et dans les territoires. Il faut voir à ce que ces projets puissent bénéficier d'investissements adéquats et mettre en place un système visant à garantir que ces ressources seront extraites de façon responsable.
Je trouve encourageant que le gouvernement ait l'intention de prolonger le crédit d'impôt à l'exploration minière de 15 % accordé aux particuliers qui investissent dans des actions accréditives. Cette mesure stimulera davantage les investissements dans les activités minières du Nord.
Dans le district de Tumbler Ridge, on a pu constater les avantages des mesures d'incitation aux investissements dans le secteur minier. En 2000, on craignait que cette ville devienne une ville fantôme après la fermeture de la mine Quintette. J'ai travaillé sur le site d'origine avec mon père et j'aurais été très peiné de voir la ville de Tumbler Ridge disparaître, mais elle est encore là.
Pendant des années, Tumbler Ridge a éprouvé des difficultés en raison du bas prix du charbon, et la faible demande attirait peu d'investissements. Les choses ont commencé à changer en 2011, lorsque la demande pour le charbon métallurgique de haute qualité que l'on trouve dans le Sud-Est a augmenté. La ville de Tumbler Ridge est maintenant redevenue une collectivité dynamique et prospère.
Dans la région, les sociétés minières offrent un soutien financier essentiel aux activités minières, qui ont donné lieu à des découvertes archéologiques importantes et permis de fournir de façon constante du matériel de recherche sur les dinosaures et d'autres animaux préhistoriques dans la région du Sud-Est. La reprise économique à Tumbler Ridge est attribuable aux mesures d'incitation à l'investissement ainsi qu'à la capacité des sociétés minières de saisir les débouchés commerciaux. La devise de Tumbler Ridge est une expression latine voulant dire qu'il faut encourager la prospérité. C'est une devise que les Canadiens devraient adopter.
Grâce aux investissements prévus dans le budget, le gouvernement encourage le maintien de la prospérité dans ma circonscription et dans l'ensemble du pays. Pour encourager la prospérité, le budget prolonge le crédit d'impôt pour l'exploration minière. Il prévoit également des investissements stratégiques de 40 millions de dollars pour le développement économique du Nord. Toujours pour encourager la prospérité, le budget consacre 90 millions de dollars à la transformation de l'industrie forestière. On pourra ainsi mettre de l'avant des technologies de pointe qui rendront les produits du bois canadiens plus concurrentiels dans le secteur des pâtes et papiers.
Nous savons tous, je crois, que la région intérieure de la Colombie-Britannique, l'industrie forestière a été durement touchée par le dendroctone du pin. Dans ce contexte, les nouvelles technologies permettront de découvrir d'autres façons d'utiliser le bois et d'ouvrir de nouveaux marchés pour les produits du bois. Il s'agit d'un investissement essentiel, puisque la propagation du dendroctone du pin partout dans la province entraîne un regroupement des scieries.
Pour encourager la prospérité, ce budget prévoit une évaluation rapide des projets d'oléoducs. Il faut savoir que le secteur canadien des ressources naturelles génère 1,8 million d'emplois à la grandeur du pays, un nombre imposant. Il joue donc un rôle essentiel dans le développement économique du Canada et sa position de superpuissance énergétique. La croissance de ce secteur créera des milliers d'emplois spécialisés bien rémunérés.
Notons toutefois qu'il ne suffit pas d'avoir des ressources pétrolières et gazières. Encore faut-il les transporter jusqu'aux ports et créer des marchés qui répondront à la demande. Dans des marchés émergents comme ceux de l'Asie, le Canada n'est pas le seul joueur sur le marché du gaz naturel.
De longues périodes d'attente et des études environnementales interminables peuvent nous faire perdre une part précieuse du marché et nuire à notre réputation de fournisseur énergétique fiable. C'est pourquoi l'investissement de 28 millions de dollars consacré à l'Office national de l'énergie est essentiel. Tout le monde reconnaît l'importance du processus d'évaluation environnementale et sait qu'il doit demeurer indépendant. Ce processus doit toutefois être rapide et équitable, un objectif réalisable, je crois, grâce aux fonds supplémentaires accordés à l'Office national de l'énergie.
Pour encourager la prospérité, le Canada doit être prêt à répondre aux besoins qui y sont associés. C'est pourquoi le gouvernement investit dans la formation professionnelle et continue de favoriser le perfectionnement des compétences et la création d'emplois en prévision de l'avenir.
Depuis 2006, le gouvernement met l'accent sur la création d'emplois et la croissance économique. Le Canada affiche d'ailleurs le meilleur bilan des pays du G7 au chapitre de la croissance de l'emploi. Nous devons maintenir nos efforts afin de favoriser une prospérité continue.
Le budget du gouvernement conservateur créerait un prêt aux apprentis pour les Canadiens qui tentent d'obtenir un certificat de compétence dans 50 métiers spécialisés, dont ceux de tuyauteur, d'électricien, de mécanicien de chantier, et mon propre métier, la menuiserie. Partout au Canada, le gouvernement met plus de 100 millions de dollars à la disposition des apprentis du programme du Sceau rouge sous forme de prêts sans intérêt.
Ces métiers sont très recherchés à l'heure actuelle dans ma circonscription. Des entreprises de Fort St. John, de Dawson Creek, de Fort Nelson, et de Prince George sont constamment à la recherche de ces travailleurs spécialisés.
Cela peut prendre des semaines à un propriétaire du Nord-Est de la Colombie-Britannique pour trouver un plombier ou un couvreur. Les industries pétrolière et gazière embauchent constamment, car il y a en une pénurie permanente de personnes ayant les compétences voulues.
De nombreux emplois vacants dans les entreprises nécessitent un ensemble de compétences très précis. Les nouveaux diplômés, eux, constatent que le marché du travail est plus compétitif qu'ils ne s'y attendaient. Voilà pourquoi le gouvernement insiste tant sur la nouvelle Subvention canadienne pour l'emploi, qui créerait une nouvelle catégorie d'étudiants ayant acquis, à l'obtention de leur diplôme, un ensemble de compétences adapté aux emplois offerts. Ainsi, les employeurs recruteraient des personnes possédant les compétences dont ils ont besoin, et les étudiants auraient la certitude d'obtenir un emploi à la fin de leurs études.
Trouver un emploi est important, mais trouver le bon emploi l'est tout autant. Les employés qui travaillent dans leur domaine tirent une plus grande satisfaction de leur travail et sont plus productifs. Voilà pourquoi nous comptons inaugurer un service de jumelage amélioré qui permettrait aux Canadiens qualifiés de trouver les emplois correspondant à leur profil de compétences et à leur expérience et aux employeurs de repérer les candidats qui répondent à leurs besoins. Nous favoriserons la prospérité en offrant un contexte d'emploi mettant à profit de manière optimale les capacités du travailleur et en encourageant les étudiants à suivre une formation en fonction des emplois à pourvoir.
Une autre façon de favoriser la prospérité est de rendre à César ce qui appartient à César. Le gouvernement a instauré un crédit d'impôt de 450 $ pour les pompiers volontaires, et propose, dans le présent budget, de l'étendre aux volontaires en recherche et sauvetage. Ces personnes offrent un service essentiel dans les régions rurales partout au Canada. Les activités de recherche et sauvetage requièrent de l'équipement coûteux et des volontaires pour se rendre dans des endroits dangereux ou éloignés afin de sauver des vies et d'assurer la sécurité des gens.
Je suis fier d'avoir recommandé cette initiative au ministre des Finances au nom des citoyens de ma circonscription et de tous les volontaires en recherche et sauvetage du Canada.
La raison pour laquelle nous, députés ministériels, travaillons si fort pour favoriser la prospérité, c'est pour maintenir notre niveau de vie d'une manière financièrement responsable. Nous avons tenu notre promesse d'accroître le financement des soins de santé de façon continue à l'échelle nationale. Contrairement à ce qu'affirme l'opposition, nous avons maintenu cette augmentation à 6 % partout au pays et nous continuerons de collaborer avec les provinces pour veiller à ce que les fonds alloués aux soins de santé soient dépensés judicieusement.
Nous avons respecté notre engagement envers les anciens combattants. En augmentant le financement alloué — celui-ci atteint maintenant près de 4,7 milliards de dollars — le gouvernement conservateur a pu bonifier les prestations, programmes et services destinés aux anciens combattants et à leurs proches. Nous avons amélioré l'accès aux services pour les anciens combattants, qui sont maintenant offerts dans plus de 600 bureaux de Service Canada un peu partout au pays. Ainsi, les anciens combattants qui vivent dans des régions rurales n'ont plus à voyager pendant de longues heures pour obtenir les services auxquels ils ont droit. Dans ma ville, Fort St. John, les anciens combattants ont maintenant accès à un point de service, alors que ce n'était pas le cas auparavant.
Nous avons investi massivement dans les soins de réadaptation des anciens combattants blessés ainsi que dans les programmes visant à faciliter la transition des soldats vers la vie civile. Contrairement à l'opposition, nous croyons que les anciens combattants restent des gens qualifiés et compétents, même après avoir été grièvement blessés. C'est la raison pour laquelle le gouvernement conservateur a investi chaque année plus de 3 milliards de dollars dans le soutien direct pour les anciens combattants, par l'entremise de mesures consacrées principalement à la réadaptation physique et psychologique et à la formation professionnelle.
Nous continuons à soutenir les anciens combattants âgés afin de leur permettre de demeurer autonomes et de mener une vie active et bien remplie.
Même si le nombre d'anciens combattants canadiens a diminué, l'aide financière affectée aux services qui leur sont destinés a augmenté de 1,9 milliard de dollars depuis que le gouvernement conservateur est arrivé au pouvoir en 2006. Nous travaillons sur tous les fronts afin de créer de nouvelles possibilités au Canada et d'offrir un soutien à ceux qui sont prêts à faire les efforts nécessaires pour réussir.
C'est ainsi que le Plan d'action économique de 2014 favorise la prospérité.
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Monsieur le Président, je prends la parole au sujet du projet de loi , loi d'exécution du budget. Comme cela semble toujours être le cas, le gouvernement utilise sa majorité à des fins qui sont loin d'être démocratiques et a limité le débat sur ce projet de loi. Pour la cinquième fois, le gouvernement conservateur a tout mis en oeuvre, en recourant à l'attribution de temps, pour se soustraire à l'examen parlementaire de ce qui est présenté comme un plan d'action économique.
Je suis chanceux d'avoir l'occasion aujourd'hui de faire part de mes commentaires avant la fin du débat. Mes commentaires au sujet du présent projet de loi ne sont pas élogieux. La conduite du gouvernement et son approche à l’égard des travaux de la Chambre ne nous incitent évidemment pas à faire preuve de clémence. Certains ont décrit le budget et le projet de loi comme des documents non pertinents dans l’ensemble. Ce n'est pas le cas. Certaines parties sont assez renversantes. Je ne suis pas certain si elles le sont en raison de leur audace ou de leur timidité, mais elles le sont tout de même.
Qui aurait pu s'imaginer au Canada que l'abandon de la souveraineté et la trahison de la citoyenneté qui sont liés à la Foreign Account Tax Compliance Act — la FATCA, comme on l'appelle — seraient enfouis dans un document de 350 pages contenant 500 articles? Comme mon collègue de vient de me l'apprendre, cette mesure se trouve à la page 99 d'un document de 350 pages.
Ce qui caractérise le projet de loi dans son ensemble, c'est son manque de cohérence, bien qu'on puisse faire valoir que les projets de loi omnibus sont ainsi, de par leur nature. Certes, ces gigantesques mesures législatives sont fondamentalement antidémocratiques, mais, selon moi, un autre élément s'ajoute à ce projet de loi.
Le projet de loi illustre le fait que le gouvernement ne comprend pas entièrement la complexité qui caractérise notre pays au cours du siècle actuel, et encore moins en 2014. Le gouvernement est au pouvoir depuis huit ans, et il ne saisit toujours pas les faits urbains de notre pays, à savoir que 80 % des Canadiens vivent dans des collectivités urbaines, des centres-villes aux banlieues en passant par des quartiers mitoyens. Les conservateurs gouvernent toujours comme si ce n'était pas le cas.
Ils ne comprennent pas la relation qui existe entre les villes canadiennes et les régions rurales, ni les économies fondées sur les ressources qui les entourent, ni les perspectives qui découlent de leur relation. Ils gouvernent toujours comme si ces économies, ces sociétés et ces environnements étaient distincts et indépendants. En fait, ils gouvernent toujours comme si les économies, les collectivités et les environnements urbains n'existaient pas, et ils comprennent encore moins que ces économies, ces collectivités et ces environnements ont leurs propres particularités et besoins et qu'ils offrent au Canada leurs propres débouchés exceptionnels.
Le gouvernement n'a pas saisi la relation qui existe entre nos villes et le reste du monde, et l'incidence que cette relation a sur l'économie mondiale. Il gouverne toujours comme s'il représentait notre seule interface avec l'économie mondiale, sans comprendre que cette économie repose sur un réseau d'économies urbaines, un réseau auquel les villes canadiennes ont de plus en plus souvent accès.
Le budget et la loi d'exécution du budget ne prévoient aucun plan qui permet au Canada de prospérer dans l'économie mondiale, par l'intermédiaire de ses villes.
Permettez-moi de mentionner les éléments dont ma ville, Toronto, a au moins besoin pour réussir. Chaque année, Toronto compte 100 000 habitants supplémentaires. Chaque 10 ans, la population d'une ville de la taille de Calgary ou d'Ottawa s'ajoute à la population de la ville — et par « ville », j'entends la région métropolitaine, et non la municipalité en tant que telle. Selon le Conference Board du Canada, pour progresser au même rythme que la population, la croissance économique annuelle doit s'élever à 2,5 %, et ce taux de croissance doit être réparti également, ce qui n'est pas le cas. La Chambre de commerce de la région de Toronto affirme que:
L'économie du XXIe siècle de la région métropolitaine crée un nouveau type de structure sociale urbaine, une structure qui comporte, d'une part, des professionnels et des ouvriers techniques hautement qualifiés et convenablement rémunérés et, d'autre part, un pourcentage croissant de travailleurs du secteur des services qui touchent un faible revenu et dont la situation est de plus en plus précaire.
Des études récentes de Centraide et de l'Université McMaster, de l'Institute for Competitiveness and Prosperity, du Martin Prosperity Institute et de la Fondation Metcalf, organisations dont j'ai déjà fait mention à la Chambre, indiquent une croissance des emplois précaires au sein du marché du travail torontois, et confirment l'émergence, à Toronto, d'une polarisation du marché et de la structure sociale particulière qui en résulte.
Une étude récente intitulée « Shadow Economies: Economic Survival Strategies of Immigrant Communities in Toronto » illustre l'importance de l'économie parallèle plus près de chez moi et de ma circonscription, Beaches—East York. La moitié des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête disaient avoir un salaire inférieur au salaire minimum. Plus du tiers des répondants ne recevaient ni paie de vacances ni rémunération pour les jours fériés.
On assiste à la transformation d'une ville qui était autrefois admirée pour ses quartiers habités par des gens de différents revenus, en une ville qui se divise en quartiers riches et en quartiers pauvres. En 1970, les deux tiers des quartiers de Toronto étaient habités par des gens à revenu moyen. En 2005, cette proportion avait baissé à 29 %. Si on extrapole cette tendance jusqu'en 2025, la ville sera très polarisée, et moins de 10 % de ses quartiers seront habités par des gens à revenu moyen; et c'est dans à peine un peu plus de 10 ans.
Or, bien avant d'en arriver là — en fait, dès maintenant —, nous devons régler un grave problème de logement. Voici la situation dans les quartiers à faible revenu où les économies parallèles sont florissantes, comme certains quartiers de ma circonscription:
Le logement inadéquat et le risque d'itinérance guettent presque immanquablement les familles qui ont des enfants et qui vivent dans les tours d'habitation [...
C'est ce que fait valoir une étude de Paradis, Wilson et Logan réalisée en mars 2014 pour le compte du Cities Centre de l'Université de Toronto.
Près de 90 % des familles sont aux prises avec des problèmes de logement graves qui risquent de les placer en situation d'itinérance [...] Une famille sur trois est confrontée à un risque grave d'itinérance.
Cette observation est également tirée de la même étude.
Voici ce que dit la Chambre de commerce de la région de Toronto:
Le coût du maintien en bon état des unités de logement de la ville s'élève à 750 millions de dollars et augmente de 100 millions de dollars par année. Entre-temps, en 2012, la ville avait accumulé un arriéré de 1,7 milliard de dollars pour l'entretien de l'infrastructure.
Voilà un défi de taille devant lequel le gouvernement fédéral recule ou qu'il refuse de voir puisqu'il continue de se retirer du dossier du logement abordable au Canada.
Il en va de même pour le transport en commun. Pas plus tard qu'hier, j'ai demandé au pourquoi le gouvernement refuse d'investir dans le transport en commun. La réponse, et je cite le hansard, c'est que « le gouvernement respecte la compétence des provinces, et le transport en commun est de compétence provinciale ». Voilà la réponse du gouvernement au principal défi économique qui se pose aux villes canadiennes: ce n'est pas notre responsabilité.
De nombreuses études font ressortir le coût économique du sous-investissement dans le transport en commun à Toronto et l'engorgement qui en découle. La Chambre de commerce de Toronto a déclaré ceci:
[...] l'engorgement des réseaux routiers est l'obstacle le plus important à la croissance économique dans la région de Toronto et entraîne un manque à gagner de 6 milliards de dollars pour notre économie régionale.
L'Institut C.D. Howe fixe les coûts économiques actuels à près de 11 milliards de dollars.
D'une façon ou d'une autre, les coûts économiques du sous-investissement dans le transport en commun sont énormes. Ils compromettent la position concurrentielle de Toronto et on s'attend à ce qu'ils augmentent. C'est le prix à payer parce que le gouvernement ferme les yeux sur les besoins des villes et sur l'occasion de faire croître nos économies urbaines, occasion à saisir pour un gouvernement conscient de la réalité des villes au pays et de la réalité d'une économie de plus en plus mondialisée.
C'est très simple: le succès de nos villes est essentiel à l'intérêt du pays. Le Canada a besoin d'un programme national qui tient compte de la réalité, du fonctionnement, des besoins, des faiblesses et du potentiel des villes. Une formule gagnante pour les villes permettra de transformer nos espoirs en réalité — pour nous-mêmes, pour nos familles et pour le Canada.
Le seule chose qui est claire dans le projet de loi , c'est que le gouvernement ne comprend pas cela.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour appuyer le projet de loi , le Plan d'action économique de 2014 du gouvernement. Je crois savoir que le député de prendra la parole après moi. C'est une bonne chose, car il compensera largement pour mon manque d'éloquence et, possiblement, de contenu.
Le projet de loi C-31 contient plusieurs mesures qui profiteraient à ma circonscription, Okanagan—Coquihalla, et aux autres circonscriptions du Canada.
Je suis particulièrement fier des nouvelles modifications apportées à la Loi sur l'importation des boissons enivrantes. Je sais que le député de a parlé de cette mesure un peu plus tôt. Je suis content de pouvoir compter sur son soutien et sur celui de bien d'autres députés à l'égard du changement que je proposais dans mon projet de loi d'initiative parlementaire.
La modification proposée dans le projet de loi d'exécution du budget est inspirée du mouvement Free My Grapes, qui est important non seulement pour ma circonscription, mais pour toutes les régions canadiennes productrices de vin. Mon projet de loi a été adopté à l'unanimité par tous les députés. Il a ouvert de nouveaux marchés canadiens aux brasseries et aux distilleries artisanales canadiennes. Il aidera à la fois les producteurs et les cultivateurs.
N'oublions pas que, souvent, l'alcool est un produit agricole à valeur ajoutée. C'est une très bonne nouvelle pour les nombreuses microbrasseries de ma circonscription. On me dit qu'on trouve également des brasseries artisanales réputées en Saskatchewan et en Ontario. N'oublions pas le nombre croissant de distilleurs artisanaux. Ces industries appuient les exploitations agricoles, fournissent des emplois directs et indirects et, dans bien des cas, génèrent des revenus considérables qui financent des services gouvernementaux importants.
Le projet de loi propose également un crédit d'impôt pour volontaires en recherche et sauvetage qui effectuent au moins 200 heures de service par an. L'automne dernier je me suis joint à un groupe local de volontaires en recherche et sauvetage pour essayer de trouver un père qui manquait à l'appel. Malheureusement, nos efforts sont restés vains. Néanmoins, cela m'a fait chaud au coeur de voir qu'autant de citoyens se réunissent pour aider une famille à tourner la page. Je sais également, grâce aux discussions que j'ai avec mes électeurs — à l'instar de nombreux députés —, que les gens qui participent à ces activités consacrent énormément de temps à la formation et à la formation continue. Il est donc important que le gouvernement appuie cette mesure. Nous savons que ces services ont une valeur inestimable pour nos collectivités partout au Canada. Je suis heureux que ces personnes soient reconnues dans le projet de loi.
Parlons d'une autre mesure du projet de loi qui est importante pour ma circonscription, c'est-à-dire la prolongation du crédit d’impôt pour l’exploration minière de 15 %, dont a parlé le député conservateur qui a pris la parole avant moi.
Dans ma circonscription, il y a de l'exploitation minière à l'extérieur de Merritt et dans la région de Logan Lake. Dans ma circonscription, l'industrie minière demeure l'un des principaux employeurs, et elle offre des emplois très bien rémunérés. À Okanagan Falls et à Penticton, des employeurs fabriquent de l'équipement spécialisé pour l'industrie minière. Pour ma circonscription, Okanagan—Coquihalla, et pour d'autres collectivités canadiennes axées sur l'exploitation des ressources, il est important de reconnaître l'importance de l'industrie minière et d'appuyer le crédit d’impôt pour l’exploration minière.
J'appuie le projet de loi C-31 pour une foule d'autres raisons. J'aimerais joindre ma voix à celle du député d', qui a parlé avec beaucoup d'éloquence du financement prévu dans le budget de 2014 pour appuyer la loi de Lindsey, qui vise à créer une banque nationale de données génétiques sur les personnes portées disparues. J'aimerais également féliciter le député d' des efforts qu'il a faits à Ottawa pour démontrer la nécessité de créer une telle banque de données.
J'aimerais également saluer le , qui est à l'écoute des préoccupations dont les Canadiens lui font part par l'entremise des députés.
Les modifications entourant la façon dont le crédit d'impôt pour la TPS et la TVH est accordé démontrent également que le gouvernement tient compte des préoccupations des Canadiens dans le cadre du projet de loi . Les Canadiens admissibles qui omettent de demander ce crédit d'impôt ne seraient plus pénalisés pour cette omission. Le projet de loi permettrait d'accorder automatiquement ce crédit aux citoyens admissibles sans qu'ils aient à en faire la demande.
Cet exemple illustre très bien que le gouvernement reconnaît que les formalités administratives ne devraient pas empêcher qu'une personne admissible à des prestations reçoive ces dernières. Je pense que cette mesure sera accueillie chaleureusement dans ma circonscription, .
Je tiens à féliciter la , qui appuie elle aussi ces changements dont profiteront de nombreux Canadiens à faible revenu.
Avant de conclure, j'aimerais donner un exemple qui illustre pourquoi nos plans d'action économique sont importants pour les Canadiens. En 2011, j'ai pris la parole à la Chambre pour appuyer sans réserve le projet de loi , c'est-à-dire le Plan d'action économique du gouvernement pour 2011.
L'une des raisons pour lesquelles j'ai appuyé le projet de loi , c'était parce qu'il contenait des dispositions qui allaient aider le secteur du bois à valeur ajoutée. Ma circonscription, , a la chance de compter de nombreux producteurs de bois à valeur ajoutée. Dans mon discours sur le budget de 2011, j'ai parlé du premier établissement de fabrication et de production de pointe à grande échelle de bois d'oeuvre lamellé-collé en Amérique du Nord. Cette nouvelle usine a créé de nombreux emplois bien rémunérés, qui étaient absolument nécessaires, à Okanagan Falls, et les mesures prévues dans notre Plan d'action économique ont appuyé l'innovation et les investissements permettant de faire de cette usine une réalité.
Comme nous le savons, l'opposition a voté contre le Plan d'action économique du gouvernement en 2011, comme ce fut le cas pour tous les plans d'action économique que nous avons présentés depuis.
Pourquoi je mentionne ceci? Imaginez mon étonnement lorsque le a visité ma belle circonscription, , en février dernier et a, par la même occasion, visité le même producteur de bois à valeur ajoutée d'Okanagan Falls. Qu'a-t-il dit après avoir visité l'installation?
Il y a de quoi se réjouir de la réussite remarquable de [cette] société.
Il est rare que je partage l'opinion du , mais sur ce point, je suis tout à fait d'accord avec lui. D'ailleurs, le chef de l'opposition a cité ce producteur de bois à valeur ajoutée en exemple pour ce qui est de la façon de créer de bons emplois ici, au Canada, et je suis certainement d'accord.
Toutefois, nous devons également reconnaître que le , à l'instar de son parti, a voté contre le Plan d'action économique en 2011. Or, qu'a-t-il dit lorsqu'il en a lui-même constaté les résultats? Je répète: « Il y a de quoi se réjouir de la réussite remarquable de [cette] société. »
Comme le l'a lui-même mentionné, le Plan d'action économique du gouvernement crée de bons emplois ici, au Canada. C'est d'ailleurs l'une des nombreuses raisons pour lesquelles j'entends appuyer le projet de loi . J'espère que les députés d'en face se joindront au gouvernement et appuieront le Plan d'action économique qui a été présenté dans le budget de 2014 et qui sera mis en oeuvre grâce au présent projet de loi, de sorte que nous puissions continuer de créer de bons emplois ici-même au Canada et de soutenir les Canadiens dans toutes les sphères de la vie quotidienne.
Monsieur le Président, je suis disposé à répondre aux questions.
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Monsieur le Président, au cours des 10 dernières années, j'ai toujours commencé mes interventions en disant à quel point je suis honoré de prendre la parole au sein de cette institution et de représenter les résidants de Timmins—Baie James.
Cependant, je ne suis pas très fier de ce que je vois au cours de la présente législature, où les députés sont constamment manipulés comme des marionnettes dans un spectacle politique de bas étage. Nous sommes témoins d'une multiplication des motions d'attribution de temps visant à limiter le débat et du sabotage des travaux des comités, puisque le gouvernement rédige et présente les rapports sans tenir compte de la moindre proposition d'amendement. Autrefois, et à l'époque où je suis devenu député, les membres des comités faisaient généralement preuve de collaboration.
On s'en prend constamment aux organismes indépendants comme Statistique Canada ou aux chercheurs qui sont chargés de nous fournir l'information dont nous avons besoin. Les têtes dirigeantes du gouvernement conservateur se livrent à des attaques sournoises contre les agents du Parlement qui sont chargés de maintenir l'intégrité du système électoral du Canada. Notons également l'attaque tout à fait indigne du ministre de la déforme démocratique envers M. Mayrand.
Tout ce qui se passe au Parlement en 2014 est vraiment très triste, parce que nous sommes témoins d’une fraude électorale commise à la Chambre avec un projet de loi et que le gouvernement fait fi de tous les spécialistes. Lorsque le prend la parole et qu’il est incapable de nommer un seul témoin crédible, alors que lui et ses collègues attaquent personnellement les témoins qui représentent l’intégrité démocratique au pays, c’est honteux.
Nous avons un projet de loi omnibus dont on force l’adoption à toute vitesse dans un Parlement de façade. À la fin du processus, nous voterons, et les conservateurs diront que la démocratie s’est fait entendre.
Cependant, ce que nous n'entendons pas, c’est l’analyse dont nous avons besoin concernant le programme des travailleurs étrangers temporaires, les produits dangereux, la sécurité ferroviaire et le péage que les gens devront payer pour aller travailler en empruntant le pont Champlain à Montréal. Nous apprenons aussi à la page 99 du projet de loi que le gouvernement a signé une entente secrète avec les États-Unis pour communiquer les données personnelles de dizaines de milliers de Canadiens.
Les Canadiens devraient se tourner vers le Parlement et se dire que la citoyenneté est un élément sacré et que le rôle des parlementaires est de défendre la citoyenneté des Canadiens. Toutefois, dans le présent projet de loi omnibus dont l’adoption est forcée à toute vitesse avec une motion en vue de limiter le débat, les conservateurs ont décidé d’inclure le projet de loi qui permettra maintenant au gouvernement américain de demander légalement des renseignements financiers personnels concernant des Canadiens qui vivent au Canada, qui payent leurs impôts au Canada et qui sont des citoyens modèles au Canada, tout simplement parce que ces personnes sont nées aux États-Unis.
Est-ce le cas pour ceux qui sont arrivés il y a quelques années pour éviter de payer des impôts? Non. Voici quelques exemples.
En 1958, une famille a dû se rendre dans un hôpital américain, où est né leur enfant. Aujourd’hui, cette personne d'une cinquantaine d’années apprend que ses renseignements financiers personnels peuvent être consultés par le gouvernement américain comme bon lui semble.
Il y a le cas d'une jeune femme qui est allée à l'université aux États-Unis il y a près d'un demi-siècle et y a eu un enfant. Un an plus tard, elle est revenue au Canada et le bébé a grandi comme citoyen canadien. Il a payé des impôts et est un fier citoyen canadien. Elle s'adresse au gouvernement et découvre qu'il ne la considère pas comme une citoyenne canadienne. Si les Américains veulent obtenir ses renseignements personnels, ils les obtiendront.
Une femme de 80 ans m'a appelé. Elle a passé les 50 dernières années à élever ses enfants au Canada. On lui dit maintenant que son assurance-vie, qu'elle a économisée et qu'elle destine à ses enfants, pourra être remise au fisc américain.
Quelle protection le gouvernement a-t-il proposée lorsqu'il a négocié l'accord intergouvernemental qui permet l'application de la loi FATCA, ou Foreign Account Tax Compliance Act? Nous ne savons pas ce qu'il a accepté parce qu'il essaie de faire adopter cette mesure à la hâte, sans l'examen parlementaire de rigueur.
Le gouvernement dit qu'il se conformera à la Loi sur la protection des renseignements personnels, mais nous voyons quand même de graves problèmes. Le gouvernement américain ne considère pas qu'il est tenu de respecter les dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels et de la LPRPDE relativement aux renseignements personnels des citoyens canadiens.
Par exemple, aux termes de notre Loi sur la protection des renseignements personnels, les institutions financières qui recueillent des renseignements personnels doivent s'en servir aux fins pour lesquelles ils ont été recueillis. Les États-Unis n'ont pas pris de tels engagements.
Pour assurer la conformité à la Loi sur la protection des renseignements personnels, certaines entreprises mettent au point des systèmes, dont des systèmes informatiques, et des protocoles, notamment en matière de cryptage. Elles doivent s'en servir pour protéger les données et empêcher qu'elles soient examinées par des intrus. Nous n'avons aucune idée de la façon dont ces données seraient utilisées si elles devaient être communiquées aux États-Unis.
Le premier principe de l'annexe 1 de la LPRPDE encourage la responsabilité; il s'agit de confier la tâche de recueillir des renseignements personnels à une personne, qui doit en assumer la responsabilité.
Pour autant que nous le sachions, aucune disposition de ce genre n'a été négociée lorsque les États-Unis ont décidé de venir voir ce petit gouvernement docile pour lui dire: « Nous voulons être en mesure de recueillir des renseignements sur tout Canadien qui nous intéresse, et vous allez nous les fournir. » Et le gouvernement actuel s'est contenté de dire: « D'accord, nous le ferons. Nous adopterons cette mesure au moyen d'un projet de loi omnibus. »
Enfin, selon le dixième principe de l'annexe 1 de la LPRPDE, toute personne peut présenter une plainte à l'organisation qui détient ses renseignements financiers, en cas de mauvaise utilisation.
Toutefois, aucune de ces dispositions n'est prévue dans l'accord qui a été signé — du moins, pas à notre connaissance. Si nous n'en sommes pas certains, c'est parce que nous n'avons pas, en tant que parlementaire, la possibilité d'en débattre. Pourquoi? Parce que le gouvernement s'emploie à faire adopter rapidement le projet de loi.
J'ai posé, tout à l'heure, une question à ce sujet à la députée de . Elle a dit que nous inventions des choses.
Il est évident que les conservateurs n'ont même pas lu leur projet de loi omnibus, parce qu'ils sont heureux de jouer le rôle de marionnette. Ils se contentent de lire des notes d'allocution simplistes.
Ce qui se passe au Parlement du Canada est une honte. Il s'agit d'une institution de façade, où l'on peut quand même déceler les relents de la tradition parlementaire. Par exemple, il est tout à fait normal que le gouvernement déforme les faits, tienne des propos fallacieux et se montre malveillant. Par contre, il est non parlementaire de le dénoncer.
Nous voici donc derrière cette façade, à faire comme si nous nous occupions, de façon honorable, des affaires du pays, alors que, à tout bout de champ, des projets de loi sont adoptés sans être soumis à un examen approfondi.
Tout citoyen canadien — qu'il soit un ancien combattant, un parent ou un simple contribuable — a le droit de demander au gouvernement actuel: « Où étiez-vous pour protéger la notion élémentaire de citoyenneté, pour veiller à ce que les règles de base soient en place? »
Nous ignorons si des règles sont prévues parce qu'on en débattra pas au Parlement.
Je pense que c'est un jour honteux pour notre système soi-disant démocratique, car nous lui avons permis d'avilir horriblement le Parlement. Nous avons observé ce comportement à maintes reprises dans la façon dont on impose l'attribution de temps à l'étude d'un projet de loi omnibus qui n'a rien à voir avec la mise en oeuvre d'un budget.
Tout comme nous, les Canadiens n'ont pas oublié qu'un projet de loi omnibus a privé 99 % des cours d'eau de notre pays de la protection dont ils bénéficiaient, afin de contribuer à accélérer les projets d'expansion des oléoducs, sans que leurs répercussions potentielles sur les divers lacs et les réseaux hydrographiques soient surveillées.
Les conservateurs se sont débarrassés de cette protection, tout comme ils se sont débarrassés des chercheurs et des scientifiques qui leur faisaient obstacle, et s'en sont pris au directeur parlementaire du budget. À la Chambre des communes, le rôle du directeur parlementaire du budget consistait à transmettre aux parlementaires des informations crédibles. J'ai honte de révéler aux Canadiens à quel point les parlementaires reçoivent peu de renseignements sur la mise en oeuvre des budgets. Les projets de loi d'exécution du budget sont adoptés à toute vapeur.
Demandez au cours d'une séance de comité qu'un ministre comparaisse devant le comité afin de parler du budget et de l'incidence qu'il aura sur son ministère. La demande sera rejetée, car le gouvernement protège ses marionnettes, qui s'assoient sur les banquettes ministérielles et qui font leur boulot.
Cependant le rôle du Parlement consiste à veiller à ce que toutes les aspects fondamentaux, comme l'utilisation de l'argent des contribuables, soient examinés soigneusement, à ce que les accords internationaux qui pourraient avoir une incidence sur les droits des citoyens canadiens fassent l'objet de débats à la Chambre et à ce que les Canadiens bénéficient de la primauté du droit.
Pourtant, ce n'est pas le cas ici. Pendant le reste de la journée, nous verrons des conservateurs sourire, faire leur numéro et lire leurs notes simplistes, sans aborder aucun des principaux aspects des modifications législatives apportées par cet énorme projet de loi omnibus, tout comme ce fut le cas avec le projet de loi omnibus précédent et celui qui est venu avant lui. Nous sommes censés prendre la parole ici et prétendre que ce simulacre de démocratie est un véritable processus parlementaire.
Il s'agit là d'un semblant de Parlement, et je crois que les citoyens canadiens doivent savoir que le gouvernement se sert du processus législatif pour faire adopter à toute vapeur des changements qui pourraient avoir des répercussions fondamentales sur leurs droits.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour discuter du projet de loi d'exécution du budget et dire quelques mots sur le processus budgétaire de 2014.
Les députés de l'opposition ont beaucoup parlé du processus entourant ce projet de loi. Ils ont discuté du nombre d'heures qu'on y a consacrées, de sa taille, etc. Je pense qu'il est important que les citoyens, pour ceux qui nous regardent, comprennent ce qui se passe réellement.
Comme nous l'avons fait depuis les huit années que j'ai passées ici — et je ne sais pas si c'était différent avant que j'arrive —, le budget est présenté, mais ce n'est pas vraiment un projet de loi car le budget doit être mis en oeuvre. Nous avons deux périodes de mise en oeuvre, une au printemps et l'autre à l'automne.
Nous essayons de mettre en oeuvre le plus grand nombre de mesures budgétaires possibles dans le premier projet de loi d'exécution du budget car il faut un certain temps pour le faire avancer dans le système et pour apporter les changements. Il est important d'en faire le plus possible dans le premier projet de loi d'exécution du budget.
Je suis heureux de pouvoir prendre la parole au sujet de ce projet de loi. Il fera l'objet d'un vote. Je pense que le dernier intervenant prendra la parole vers 17 h 5. Je suis le 69e député à intervenir sur cette mesure, qui a fait l'objet de cinq jours de débat.
Les députés peuvent discuter avec leurs électeurs et dire que le projet de loi d'exécution du budget en est à l'étape de la deuxième lecture, qu'il n'a pas encore été renvoyé au comité, que 70 intervenants ont pris la parole et que les différents partis ont eu l'occasion de s'exprimer. Les partis de plus grande taille, comme le parti au pouvoir, ont évidemment plus souvent l'occasion d'intervenir. C'est ensuite au tour de l'opposition officielle et du troisième parti, le nombre d'interventions étant calculé en fonction du nombre de députés.
En tout, 70 députés auront pris la parole. Après le vote, à supposer que le projet de loi franchisse l'étape de la deuxième lecture, et je crois que ce sera le cas, il sera renvoyé au comité. Je ne dirai pas ce qui va se passer au comité, car je ne le sais pas. Toutefois, plusieurs projets de loi d'exécution antérieurs ont été scindés, et les différentes parties ont été soumises à l'étude de différents comités. Des comités différents étaient saisis de sections différentes.
Lorsque je siégeais au Comité des finances, le projet de loi en entier a été renvoyé au comité. Nous avons quelque peu changé ce processus ces derniers temps et avons laissé d'autres comités en faire l'étude.
Tous les députés peuvent participer à une séance de comité pour discuter du projet de loi et entendre les témoins. Cela prendra toutefois quelques semaines.
Le projet de loi sera ensuite renvoyé à la Chambre, à cette excellente institution et à ses députés élus. Il fera vraisemblablement l'objet d'un débat de cinq jours. Encore 70 personnes pourraient prendre la parole à ce sujet. En fait, si mes calculs sont bons, près de la moitié des députés auront l'occasion d'intervenir. Ils pourront donc non seulement parler du projet de loi, mais aussi participer à une séance de comité pour discuter d'aspects précis de cette mesure législative.
Lorsque les députés parlent de l'attribution de temps et de questions connexes, cela ne signifie pas que nous allons mettre fin au débat. J'ai dû expliquer cela aux gens de ma circonscription. Nous recourons à l'attribution de temps parce que les leaders parlementaires des différents partis ne peuvent s'entendre sur le nombre d'intervenants.
À ma connaissance, nous procédons ainsi parce que certains partis à la Chambre croient que chaque député devrait répéter sans cesse la même chose. Les députés qui ont suivi le débat, comme je l'ai fait à la Chambre et à la télévision dans mon bureau, savent que l'on répète constamment les mêmes propos. Ce sont des éléments importants.
Je ne cherche pas à banaliser les points soulevés des deux côtés de la Chambre. Toutefois, on soulève constamment les mêmes points. La motion d'attribution de temps accorde une certaine durée au débat; elle n'y met pas fin.
Dans ce cas-ci, notre a accordé cinq jours pour discuter du projet de loi, ce qui permet à 70 députés de prendre la parole à l'étape de la deuxième lecture. Le document est ensuite renvoyé en comité. Si un article m'intéresse particulièrement, comme celui sur les crédits d'impôt pour les gens qui souffrent de diabète, je sais que je pourrai en discuter au comité.
Je suis atteint du diabète. J'ai la chance de pouvoir le contrôler grâce à une saine alimentation et à l'exercice, mais de nombreuses personnes que je connais en sont gravement touchées. En fait, le projet de loi propose un crédit d'impôt qui aiderait ces personnes à payer le coût des services dont elles ont besoin en raison des graves problèmes causés par le diabète. Les gens pourraient utiliser ces crédits d'impôt pour payer leurs frais médicaux, puisque le crédit d'impôt pour les frais médicaux a été bonifié dans ce projet de loi d'exécution du budget. Comme le souligne le budget, ce crédit d'impôt est mis en oeuvre par l'entremise du projet de loi. Si le projet de loi est renvoyé au Comité des finances et que je suis libre, j'irai peut-être pour discuter de cet article du projet de loi et pour savoir ce que les gens en pensent. Des témoins viendront parler des divers articles du projet de loi devant le comité.
Ce projet de loi est dense. Les députés disent qu'il s'agit d'un projet de loi omnibus. J'ai vérifié, et il compte environ 486 pages. On pourrait arrondir, aux fins de la discussion, puisqu'il compte des annexes, etc., et dire que c'est un projet de loi de 500 pages. Il faut comprendre que c'est 500 pages bilingues. C'est donc 250 pages en anglais, et peut-être un peu plus en français, qui utilise plus de mots. Il peut donc être un peu plus long en français qu'en anglais. Ce n'est pas toujours le cas, mais je crois que ce l'est ici. Il faut donc lire 250 pages. Je sais que les Canadiens ont confiance que les députés qu'ils ont élus liront ces 250 pages.
Soyons francs. Les députés travaillent fort. Nous lisons beaucoup, et nous devons assimiler une tonne d'informations. Au début de chaque projet de loi se trouve un sommaire qui en explique point par point les différentes parties et dispositions. Je ne suis pas avocat et, la plupart du temps, c'est rédigé en jargon juridique, mais, après huit ans, je commence à m'y habituer et je comprends de mieux en mieux. Il est vrai que, pour les gens qui n'y sont pas habitués, c'est lourd. Le sommaire de ce projet de loi de 486 pages compte cinq pages. La version anglaise du sommaire se trouve sur un côté de la page, et la version française se trouve de l'autre côté de la page. Nous n'avons qu'à le lire.
Le projet de loi prévoit quelques mesures fiscales telles que des crédits d'impôt visant le secteur minier dont mon collègue a parlé plus tôt, soit le crédit d'impôt à l'exploration minière relatif aux actions accréditives. Cette question m'intéresse. J'en ai entendu parlé lorsque je siégeais au Comité des finances. J'ai lu dans le budget que le gouvernement renouvelle ce crédit d'impôt. Je n'ai pas besoin de me rendre à la page 265 pour comprendre de quoi il en retourne, je n'ai qu'à consulter le sommaire. Je peux ainsi comprendre, à la lecture du sommaire, ce que nous avons l'intention de faire. Nous mettrons en oeuvre cette mesure. Je n'ai pas besoin d'en savoir plus.
Certains articles du projet de loi ne me sont pas aussi familiers que d'autres, alors j'ai cherché dans la table des matières à quelles pages ils se trouvaient. Si je ne comprends pas certains articles, vous savez ce que je peux faire? Le ministre tient des séances d'information ouvertes à tous les députés et à leur personnel, où ils peuvent poser des questions sur des articles précis du projet de loi. Le ministre repasse le projet de loi article par article non pas avec l'assistance de son personnel politique, mais avec le personnel du ministère des Finances et de divers autres ministères, qui explique les changements et en donne la raison d'être. Les fonctionnaires, qui font un excellent travail pour ce pays, sont présents non pas pour exprimer leur accord ou leur désaccord, mais pour décrire les changements apportés par le projet de loi d'exécution du budget.
De nombreuses occasions de discuter des problèmes et d'obtenir de l'information sont offertes. Pour que notre pays continue sur la voie du progrès, nous devons mettre en oeuvre les changements que nous concevons pour améliorer nos perspectives économiques.
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Monsieur le Président, sept minutes me conviennent parfaitement. Ça me rappelle ce que mon professeur de droit des contrats à la faculté de droit a déjà dit: il faut se rappeler que la verbosité ne saurait remplacer le contenu — tout le contraire des conservateurs, quoi.
Je mettrai aujourd'hui l'accent sur deux thèmes qui sont importants pour les citoyens canadiens. Parlons tout d'abord d'infrastructures. Nous savons qu'il faut investir dans la modernisation des infrastructures, car nous nous sommes fiés à la génération précédente, qui a investi principalement dans les réseaux d'aqueducs et d'égouts, le réseau routier et les ponts. Bien d'autres défis nous attendent en matière d'infrastructures puisqu'il faudra s'adapter aux changements climatiques. Hélas, le gouvernement refuse d'en tenir compte.
Le ministre parle souvent des grandes sommes d'argent qui sont disponibles en matière d'infrastructures. Voici les faits. Le 1er avril dernier, le Fond Chantiers Canada a été réduit de 87 %; il y a donc moins d'argent disponible cette année que l'année dernière. Le gouvernement ne le nie pas. Le Canada tout entier devra se contenter d'exactement 210 millions de dollars cet exercice-ci. Il n'est pas question de taxe sur l'essence ou de baisse de la TVH, il est question du Fonds Chantiers Canada. Prenons un exemple. Ma ville natale, Ottawa, espère recevoir 65 millions de dollars du gouvernement du Canada pour moderniser son réseau d'aqueducs et d'égouts afin de protéger notre magnifique rivière des Outaouais, notre source d'eau potable. La ville souhaiterait investir dans son réseau avant l'anniversaire du Canada qui sera célébré en 2017 afin de renforcer ces infrastructures.
Nous savons que si nous n'investissons pas dès maintenant dans ces infrastructures, nous mettons des emplois en péril. Nous nuisons à l'essor de nouvelles technologies et de nouveaux procédés destinés au marché mondial où nous devrions nous démarquer. Par ailleurs, le fait de ne pas investir dans les infrastructures pénalise également les familles canadiennes de la classe moyenne, qui bénéficieraient de ces investissements, bien sûr, mais aussi de leurs retombées économiques.
Difficile de croire le gouvernement lorsqu'il affirme le contraire. Voici une lettre, datée d'hier, sur laquelle figure l'en-tête du Secrétariat du Programme d'infrastructures Canada — Nouvelle-Écosse. Je cite un extrait des deux premiers paragraphes:
Vous savez sans doute que le gouvernement fédéral a annoncé, le 28 mars dernier, que le nouveau Fonds Chantiers Canada [...] est « opérationnel ». La Nouvelle-Écosse, tout comme les autres provinces et territoires, a appris cette nouvelle avec étonnement.
Je continue:
La province n'a pas signé d'entente avec le gouvernement fédéral pour le nouveau Fonds Chantiers Canada [...] Elle n'a reçu aucun détail concernant le processus de demande.
Voilà qui accrédite l'idée que ce n'est qu'une supercherie, un tour de passe-passe sur le plan des infrastructures.
Rappelons-nous: la dernière fois que le gouvernement a investi dans les infrastructures, il a obligé toutes les municipalités du pays à installer, au total, 9 000 panneaux d'affichage dithyrambiques. Les Canadiens les reconnaissent d'ailleurs, car ils en sont outrés. Le gouvernement a ensuite refilé la facture aux municipalités où étaient installés ces panneaux. Chez moi, à Ottawa, l'ancien maire Larry O'Brien a confirmé par écrit que l'administration municipale avait dépensé 50 000 $ pour installer ces panneaux à la gloire du gouvernement aux abords de diverses infrastructures de la région.
Le deuxième problème que j'entends soulever, c'est celui de la sécurité des transports. Nous avons constaté que le budget ampute les investissements en matière de sécurité routière, maritime et aérienne et ne les augmente que d'un maigre million de dollars environ dans le cas de la sécurité ferroviaire. Pourtant, à la suite de la tragédie de Lac-Mégantic, ces enjeux préoccupent vivement les Canadiens. Les chiffres sont éloquents: le gouvernement consacre plus d'argent aux publicités sur le Plan d'action économique — 42 millions de dollars cette année seulement — qu'à la sécurité ferroviaire partout au pays.
Pendant ce temps, le vérificateur général nous dit que seulement 26 % des vérifications prévues en matière de sécurité ferroviaire ont été faites, que la société VIA Rail n'a pas fait l'objet d'une vérification en 3 ans alors qu'elle transporte 4 millions de passagers par année, et qu'il y a seulement 9 inspecteurs alors qu'il en faudrait 20.
La quantité de bitume dilué qui est transporté par train augmente énormément. Au cours de la prochaine décennie, il y aura un million de barils excédentaires qui ne pourront pas être transportés par oléoduc. Or, le gouvernement a assez d'argent pour diffuser des publicités visant à satisfaire sa vanité et produire les vidéos « 24 sept », qui sont un farce monumentale. Il s'agit de capsules, payées par les contribuables, où on voit le à l'oeuvre.
Je suis impatient de parler encore de ces questions et de bien d'autres encore lorsque je prendrai de nouveau la parole, mais je tenais à parler des infrastructures et de la sécurité des transports à la lumière des dépenses inconsidérées du gouvernement conservateur.