:
Monsieur le Président, gouverner, c'est avoir des priorités, et il n'y a strictement rien de plus important pour exprimer les vraies priorités d'un gouvernement que ses choix budgétaires.
[Traduction]
Gouverner, c'est fixer des priorités. D'ailleurs, c'est dans ses choix budgétaires qu'un gouvernement se révèle. Après avoir promis de s'occuper de la classe moyenne, le nouveau gouvernement libéral a présenté comme toute première mesure budgétaire un généreux allégement fiscal aux familles gagnant 200 000 $ par année et exactement zéro dollar et zéro cent aux familles gagnant 45 000 $ par année. Fait intéressant, dans bien des provinces, 45 000 $ par année, c'est le revenu familial moyen. Il est donc difficile pour la plupart des gens de comprendre comment les libéraux prétendent aider la classe moyenne alors que, dans les faits, ils aident les plus riches.
Les budgets font aussi partie de la vie institutionnelle de la Chambre. Contrairement à nos collègues américains au sud, qui font d'innombrables ajouts au budget après son dépôt, nous avons un système dans lequel le budget du gouvernement est présumé adopté. C'est ce qui explique le secret budgétaire, qui n'est pas très bien respecté par le gouvernement, en passant. Je me rappelle en particulier lorsque la a pris la parole et, tout enthousiaste, a annoncé qu'il y aurait d'excellentes nouvelles pour les petites entreprises dans le budget. Or, nous avons appris que, dans le budget, le gouvernement réduisait l'allégement fiscal qui était prévu pour les petites entreprises, celles-là mêmes qui créent les emplois dans notre pays.
La tradition parlementaire veut aussi que le budget soit précédé de consultations budgétaires avec tous les partis. J’ai été pendant longtemps porte-parole en matière de finances, lorsque Jack Layton était chef du parti, et ces consultations étaient très importantes. Mes collègues et moi avions alors l’occasion d’écouter les gens et des groupes de différentes régions du Canada nous parler de leurs priorités et de ce qu'ils espéraient voir dans le futur budget. C’était un exercice multipartite, et c’était la preuve que le budget doit se placer au-delà des partisaneries habituelles, car il faut qu’il soit adopté et qu’il reflète les priorités des Canadiens.
J’ai donc été surpris, pour ne pas dire abasourdi, lorsque j’ai appris en janvier dernier que le nouveau avait décidé d’organiser ses propres consultations budgétaires. Ce n’est pas mauvais en soi qu’un ministre des Finances procède à des consultations, mais la tradition veut que les autres partis y soient invités. Quand on lui a fait remarquer la chose, il a simplement répondu qu’il n’y avait pas assez de temps. C’était de la foutaise. C'était faux. C’était une pure invention de sa part. De ce fait, il n’a pas respecté la tradition. Et pourtant, le gouvernement nous avait promis des jours meilleurs. Il nous avait promis d’être plus ouvert, d’être plus transparent, et tout d’un coup, nous constatons que, même en nous promettant des jours meilleurs et de nouvelles façons de faire, le gouvernement ne se sent pas obligé d’écouter ce que les gens ont à dire et encore moins ce que les autres partis reconnus au Parlement ont à dire.
On aurait pu penser que c’était un incident isolé, mais nous n’avons pas tardé à constater qu’une autre tradition parlementaire budgétaire avait elle aussi été bafouée. Normalement, le ministre des Finances adresse une lettre aux chefs des autres partis pour leur demander de lui faire part de leurs priorités, mais cela n’a pas été fait. Comme la date du dépôt du budget approchait, j’ai finalement pris l’initiative, 72 heures avant, d’envoyer moi-même une lettre au pour lui faire part de nos priorités, puisqu’il n’avait pas daigné respecter cette tradition parlementaire.
Ces deux exemples m’ont vivement préoccupé: nous avons en face de nous un gouvernement qui déclame de beaux discours, mais en fait, nous devons surveiller ce qu’il fait. Il a promis d’aider la classe moyenne, mais en réalité, il ne fait rien pour la classe moyenne, car il aide les plus fortunés. En plus, il bafoue des traditions parlementaires importantes qui, jusqu’à présent, nous avaient aidés à préparer tous ensemble des budgets pour le pays.
J’ai pris l’initiative d’organiser mes propres consultations, de Halifax à Victoria, du Sud-Ouest de l’Ontario au Nord de la Saskatchewan. J’ai rencontré des travailleurs du secteur des ressources de l’Ouest du Canada, qui sont particulièrement touchés par la conjoncture actuelle et qui craignent de ne pas recevoir l’assurance-emploi sur laquelle ils comptaient. Les libéraux sont toujours prêts à faire de beaux discours, comme le encore aujourd’hui, sur les changements que le budget apporte à l’assurance-emploi, mais le seul changement concerne le nombre de chômeurs qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi, nombre qui passe de 850 000 à 800 000. Les députés ont bien entendu. Quelque 800 000 Canadiens qui ont perdu leur emploi ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi, malgré la promesse faite par les libéraux pendant la campagne électorale d’instaurer la règle des 360 heures et d’annuler les changements iniques mis en place par les conservateurs.
Il n'y a rien ici pour aider les familles qui croulent sous les dettes. Le Canada a le taux d'endettement des ménages le plus élevé des pays du G20. Il n'y a rien non plus en ce qui concerne les coûts exorbitants des frais de garde. Il en coûte toujours plus de 2 000 $ par mois pour faire garder un enfant dans un service de garde à Toronto. Cela n'a aucun sens, et bien sûr, ce sont les femmes qui en paient le prix.
J'ai écouté attentivement le se qualifier de féministe. Eh bien, un féministe tenterait de mettre en place des programmes pour aider les femmes. Ce sont souvent les femmes qui doivent prendre les décisions difficiles et faire des sacrifices dans leur carrière lorsque des services de garde abordables et de qualité ne sont pas offerts.
Je n'oublierai jamais que Kathleen Wynne s'est opposée aux services de garde abordables et de qualité durant la dernière campagne électorale. Si jamais elle tente encore de se qualifier de progressiste, je serai le premier à rappeler aux Ontariens qu'elle s'est opposée à des services de garde abordables et de qualité.
Je parle de la même Kathleen Wynne qui a présenté un gros budget progressiste et qui propose maintenant de privatiser Hydro One, en Ontario. Elle a simplement oublié de le mentionner lorsqu'elle se disait progressiste durant la dernière campagne électorale.
J’ai également rencontré des employés de centres d’appels et d’aéroports qui travaillent leurs 40 heures par semaine, mais qui vivent encore dans la pauvreté parce que le fédéral n’a toujours pas fixé un salaire minimum suffisant. Nous voulions porter le salaire minimum fédéral à 15 $ l’heure. Je n’oublierai jamais que le actuel a déclaré pendant la campagne électorale que cela ne s’appliquait pas aux employés des magasins à grande surface. C’est vrai, les règlements du gouvernement fédéral ne s’appliquent pas aux magasins à grande surface, mais ils s’appliquent aux employés des aéroports et à ceux des centres d’appels, et des centaines de milliers de Canadiens auraient eu droit à des augmentations si le salaire minimum fédéral était de 15 $ l’heure.
J’ai écouté les habitants des collectivités autochtones qui sont sous le coup d’avis de faire bouillir l’eau, dont les écoles et les services de santé sont systématiquement sous-financés, et chez qui sévit une crise de santé mentale d’une gravité que l’on peut difficilement s’imaginer et qui fera l’objet d’un débat d’urgence ici même à la Chambre ce soir. Je suis fier que mes collègues aient réussi à imposer la tenue de ce débat, pour que nous puissions enfin vraiment discuter de toute cette question.
De nombreux Canadiens ont le sentiment que les dés sont pipés et ils veulent que leur gouvernement les soutienne et les aide. Nous, au NPD, nous avons toujours considéré qu’en tant que sociodémocrates notre responsabilité principale consistait à réduire les inégalités au sein de la société. Nous avons toujours su que la meilleure façon d’assurer la pérennité des mesures gouvernementales est de créer des programmes sociaux universels, par exemple les soins de santé pour les enfants et l’assurance-médicaments. Nous continuerons de chercher à réduire les inégalités sociales en proposant l’instauration de programmes sociaux universels et équitables dans l’ensemble du pays.
Je me souviens que les signaux sont apparus très rapidement. Lors d’une entrevue accordée au tout début de son mandat, le nouveau ministre de la Famille nous a prévenus qu’il faudrait attendre. Ce qui n’a pas attendu, par contre, c’est le maintien des échappatoires fiscales pour les options d’achat d’actions des PDG.
Pendant la campagne électorale, les libéraux se sont souvent inspirés des promesses du NPD, et quand nous avons déclaré qu’il était inacceptable que dans un pays aussi riche que le Canada un million d’enfants arrivent à l’école le ventre vide et que nous allions éliminer le cadeau de 800 millions de dollars fait aux PDG qui ne paient pas leur juste part d’impôt parce qu’ils ont droit à des échappatoires fiscales pour leurs options d’achat d’actions, les libéraux ont repris cette promesse mot pour mot. Ils ont déclaré qu’ils allaient éliminer cela. Puis, environ huit semaines avant le dépôt du budget, ils ont commencé à battre en retraite. C’est leur nouveau leitmotiv, le son du camion qui recule. On peut l'entendre: bip, bip, bip.
Et voilà que le chat est sorti du sac. Tout à coup, ils ont dit qu’ils réaliseraient peut-être la moitié de leurs promesses dans le cadre de leur premier budget. Et quand ce budget a été déposé, il ne contenait pas un mot sur l’élimination de l’échappatoire fiscale pour option d’achat d’actions pour les PDG.
[Français]
L'économie canadienne a réussi à croître de 50 % au cours des 30 dernières années. En une génération, cette augmentation de 50 % s'est effectuée grâce aux travailleurs. Pourtant, ces derniers sont en train de voir leur revenu stagner et, souvent, leur emploi disparaître à l'étranger.
Au Canada, les inégalités se creusent plus vite que dans tous les pays du G20. Aujourd'hui, les 100 personnes les plus riches au Canada — on prend le haut de l'échelle — ont plus de richesse que les 10 millions de Canadiens en bas de l'échelle. Nous, nous trouvons cela inacceptable.
Au Canada, le PDG moyen gagne 200 fois plus qu'un travailleur. Alors, les plus riches gagnent toujours plus, tandis que les gens de la classe moyenne voient leurs bons emplois disparaître. Il y a aussi de plus en plus d'emplois précaires, à temps partiel et temporaires.
Je reviens à ce très progressiste gouvernement de l'Ontario, car ses membres sont capables de fabriquer mes euphémismes préférés.
[Traduction]
L’usine à euphémisme qu’est le gouvernement libéral de l’Ontario de Kathleen Wynne vient d’en inventer un nouveau que j’adore. Au lieu de parler d’emplois à temps partiel, précaires, temporaires, Mme Wynne parle des ECM, les emplois contemporains mobiles — ce que les gens normaux appellent des emplois miteux. En fait, la CIBC a récemment publié une étude établissant que ce sont les pires emplois qu’on ait vus dans toute une génération au plan de la qualité.
Bref, les promesses ont fait suite aux promesses.
Soixante milliards de dollars en largesses fiscales n’ont rien fait pour stimuler l’économie. L’an dernier, les banques ont empoché 35 milliards de profits et en ont payé 12 à leurs administrateurs sous forme de primes tout en expédiant des milliers d’emplois canadiens bien payés hors du pays.
Il aurait fallu mettre fin à l’échappatoire fiscale sur les options d'achat d'actions. Il aurait fallu donner un répit aux petites entreprises parce que ce sont elles qui créent la majorité des emplois dans ce pays, mais nous savons que, lorsque les libéraux parlent de venir en aide aux travailleurs, le plus souvent ils viennent en aide aux plus riches.
[Français]
En ce qui concerne l'assurance-emploi, il faut toujours se rappeler que les libéraux et les conservateurs, tous deux partis confondus, ont réussi à détourner plus de 55 milliards de dollars de la caisse d'assurance-emploi. C'est de l'argent qui a été versé par les travailleurs et leurs employeurs afin qu'il serve d'aide lorsque l'économie s'affaiblit et qu'un plus grand nombre de gens perdent leur emploi, comme c'est le cas présentement.
Les libéraux ont dénoncé les conservateurs lorsque ces derniers ont fermé la caisse à double tour, mais le fait de piger dans la caisse d'assurance-emploi est une invention des libéraux. Quelle fut donc notre surprise de constater que, dans le budget, on propose de piger encore 7 milliards de dollars dans la caisse. Les Canadiens et les communautés des Premières Nations méritent mieux.
En fin de semaine, Cindy Blackstock a expliqué que, dans la foulée de la décision du Tribunal des droits de la personne, il manquait 230 millions de dollars dans le budget.
[Traduction]
Cela mérite une explication.
Dans une décision, le Tribunal canadien des droits de la personne exige du gouvernement qu’il mette fin à la discrimination raciale contre les jeunes des Premières Nations. Le budget pour la protection de l’enfance est à court de 130 millions de dollars et celui de l’éducation, de 230 millions. Ce n’est pas une question de choix personnel. Ce n’est pas une question d’opinion. Les tribunaux ont déclaré que c’est un cas de discrimination raciale. Lorsqu’on est face à un cas de discrimination raciale, on doit supprimer la discrimination. Les libéraux ne l’ont pas fait. C’est honteux.
Dans le budget, il n’est pas une seule fois fait mention des 94 recommandations de la Commission de vérité et réconciliation.
On aurait pu s'imaginer qu’on allait pouvoir respirer un peu mieux quand les libéraux ont promis de réinvestir 3 milliards de dollars pour les soins à domicile, mais ils n’en ont pas investi un seul. Cela aurait pu alléger un peu la pression qui pèse sur notre système de soins de santé et de services sociaux lourdement taxés, en particulier les hôpitaux partout au pays.
Les crédits pour les transports urbains sont inférieurs de moitié aux fonds promis. Les péages et les redevances à la charge des usagers vont devenir de plus en plus généralisés.
Il me faut maintenant consacrer une minute à ma préférée parmi les promesses non tenues des libéraux.
Les députés se souviennent peut-être que j’avais demandé au s’il allait respecter sa promesse solennelle personnelle de rétablir la distribution à domicile du courrier. J’espère qu’ils se souviennent de sa réponse, parce que, pour ma part, je ne l’oublierai jamais. Il a dit aux personnes âgées, aux personnes âgées à mobilité réduite qui vivent dans nos centre-ville et qui l’avaient cru lorsqu’il avait promis de rétablir la distribution à domicile qu’elles auraient dû aller en ligne pour consulter la plateforme du Parti libéral; si elles l'avaient fait, elles auraient constaté que ce n’était pas exactement ce que le premier ministre avait promis lorsque, aux côtés du maire de Montréal, M. Coderre, il cherchait à se faire du capital politique.
Il faut y voir un message du , cet homme qui ne cesse de déplorer le cynisme qui règne aujourd’hui dans le monde politique. Peut-on faire montre de plus de cynisme que lorsqu’on dit à une personne âgée à mobilité réduite: « Désolé, pauvre naïf, mais il fallait lire les petits caractères. Vous n’auriez jamais dû croire un mot de ce que je disais »?
[Français]
Si on prend l'argent que coûte un cycle de vie d'un chasseur F-35, on peut payer les frais de scolarité de 100 000 jeunes.
[Traduction]
C’est vrai, les députés ont bien entendu.
Au cours du cycle de vie d’un F-35 — les aéronefs dont l’achat a été annulé pendant la campagne, mais peut-être pas tant que cela finalement —, chacun coûtera plus de 1 milliard de dollars. Nous savons ce que cela représente: une somme suffisante pour payer les frais de scolarité de 100 000 jeunes Canadiens. Cela nous semble parfaitement honteux. Les libéraux dépensent de l’argent pour acheter des F-35 alors que les étudiants sont plus endettés que jamais au Canada.
Il est également impossible d’accorder la moindre crédibilité au programme de lutte contre le changement climatique. Cela dépasse l’entendement. Je suis assis devant la , et ses réponses au sujet de la réduction des gaz à effet de serre au Canada sont à ce point insipides qu’elles défient toute logique. Jour après jour, la ministre prend la parole pour traiter d’une approche de réglementation qui rejette la responsabilité sur la province. C’est pourtant le Canada qui a signé. Se souvient-on de la grande affirmation « Le Canada est de retour »? Malheureusement, le Canada est de retour avec les échéanciers et le programme des conservateurs.
Les libéraux n’ont pas le moindre plan. Lorsqu’ils parlent de réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada, ce n'est rien d'autre que du vent. Oui, nous sommes en 2016; malheureusement, nous allons produire plus de gaz à effet de serre en 2017, et en 2018 nous en produirons plus encore. Le gouvernement fédéral n’a aucun plan pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le Canada ne fait pas sa part pour combattre le réchauffement climatique.
C’est pour cela que les néo-démocrates ont été clairs. La seule façon de juger du présent budget est en fonction non pas de ce que les libéraux ont dit, mais bien de ce qu’ils ont fait concrètement.
[Français]
Ont-ils entrepris des démarches concrètes pour réduire les inégalités au Canada, oui ou non? Ils n'ont rien fait.
[Traduction]
Tant que les libéraux refuseront de demander aux grandes banques, aux grandes sociétés rentables et aux riches PDG de payer leur juste part d’impôt, nous n’aurons pas les moyens financiers d’investir de façon responsable. Comme toujours, quand les temps sont durs, on explique aux Canadiens qui peinent à joindre les deux bouts, aux Canadiens les plus vulnérables, par exemple les jeunes des Premières Nations, qu’il faudra attendre avant d’avoir de l’aide, attendre un meilleur régime d’assurance-emploi, attendre une meilleure retraite, attendre de meilleurs services de santé, attendre des services de garderie plus abordables. Les Canadiens ont assez attendu.
L’équipe néo-démocrate forme maintenant l’opposition progressiste, et à ce titre elle continuera de se battre pour obtenir que chacun paie sa juste part d’impôt, que chacun reçoive les services auxquels il a droit, et que personne ne soit laissé pour compte.
Merci. Thank you. Let us keep moving forward.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
C'est un honneur de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui afin d'appuyer le budget de 2016. Durant la campagne électorale et les vastes consultations prébudgétaires, beaucoup de gens d'Oakville m'ont personnellement fait part de leurs préoccupations au sujet des emplois et de la sécurité d'emploi. Bon nombre d'entre eux se sont dits coincés dans un emploi médiocre ou ont parlé de parents éprouvant des difficultés en raison de l'économie stagnante.
Les jeunes familles ont exprimé leurs soucis concernant le coût des services de garde et le fait qu'elles ont du mal à joindre les deux bouts, tout comme beaucoup d'aînés et de jeunes Canadiens. La cause première des problèmes n'est pas la même pour tous et il faudra trouver différentes solutions, mais, si nous ne leur venons pas en aide, il n'y aura qu'une seule issue possible: des gens prisonniers de la pauvreté ou en situation de sous-emploi.
La ville d'Oakville, la région d'Halton et de nombreux propriétaires d'entreprise ont parlé de la détérioration des infrastructures et des problèmes d'embouteillage. Les propriétaires de petites ou moyennes entreprises ont indiqué que l'accès à des travailleurs qualifiés ainsi que le soutien à l'innovation et à l'entrepreneuriat, un élément fondamental de l'économie canadienne, étaient des sources de préoccupation. Ils se soucient également du ralentissement économique et de la nécessité de revitaliser et de relancer celle-ci.
Les organismes sociaux ont exprimé des préoccupations au sujet du logement, de la pauvreté, des refuges inadéquats pour les victimes de violence, et des soins offerts aux aînés. Les défenseurs de l'environnement tels que le Halton Environmental Network et Oakvillegreen ont soulevé des préoccupations à l'égard de la dépendance aux gaz à effet de serre et de la nécessité d'affranchir notre économie de sa dépendance au carbone.
De nombreux résidants d'Oakville étaient préoccupés par la perte d'investissements fédéraux dans les arts et la culture, en particulier la réduction du financement accordé à CBC/Radio-Canada.
Si je suis si honoré de prendre la parole aujourd'hui, c'est parce que je suis convaincu que le budget est un premier pas pour remédier à cette myriade de préoccupations ainsi qu'à de nombreuses autres que je n'ai pas mentionnées. Je vais maintenant parler plus particulièrement de certaines dispositions du budget.
Pour les jeunes familles, le budget de 2016 instaure l'Allocation canadienne pour enfants. Celle-ci procurera aux familles une prestation maximale de 6 400 $ par enfant âgé de moins de 6 ans, et de 5 400 $ par enfant âgé de 6 à 17 ans. Grâce à l'Allocation canadienne pour enfants, plus de trois millions de familles recevront des prestations supérieures à ce qu'elles touchaient auparavant. En moyenne, elles toucheront 2 300 $ de plus par année, et ce montant est libre d'impôt. Cette mesure permettra de sortir près de 300 000 enfants de la pauvreté.
En ce qui concerne les jeunes Canadiens, le budget de 2016 fera en sorte qu'aucun diplômé du niveau collégial ou universitaire n'ait à rembourser son prêt d'études avant de gagner au moins 25 000 $ par année. Le budget de 2016 prévoit également une augmentation, pouvant aller jusqu'à 1 000 $ par année, des bourses à l'intention des étudiants du niveau collégial ou universitaire à faible ou à moyen revenu. Grâce à cette mesure, 360 000 étudiants par année auraient plus d'argent dans leurs poches.
L'instauration d'une contribution à taux fixe de l'étudiant pour déterminer l'admissibilité aux bourses d'études canadiennes et aux prêts d'études canadiens encouragerait ceux-ci à occuper un emploi et à acquérir une expérience de travail précieuse pendant leurs études. Cette mesure représente une aide de 268 millions de dollars sur une période de quatre ans. Des possibilités d'emploi seront créées pour les jeunes grâce à l'investissement d'une somme additionnelle de 165 millions de dollars en 2016-2017 dans la Stratégie emploi jeunesse, ainsi que 300 millions de dollars sur trois ans dans le programme Emplois d'été Canada, en vue de créer 35 000 emplois supplémentaires pour les jeunes chaque année.
J'ai rencontré de nombreux jeunes Canadiens qui, après des études postsecondaires, ont obtenu un emploi et ont un faible taux d'endettement. Nombre d'entre eux ont dit avoir profité de stages coopératifs. Ces stages permettent aux étudiants d'établir un indispensable réseau de contacts et de gagner de l'argent pendant l'année scolaire pour les aider à payer leurs frais d'études. Le budget prévoit des fonds pour la création de nouveaux stages coopératifs et de possibilités d'apprentissage intégré au travail pour les jeunes Canadiens. À cette fin, la somme de 73 millions de dollars serait investie sur quatre ans dans les programmes de partenariats postsecondaires et de stages coopératifs.
Afin d'aider les universités et les collèges à former des travailleurs hautement qualifiés, à servir de catalyseurs de découvertes et à appuyer la croissance d'entreprises novatrices, le budget de 2016 prévoit l'investissement d'un montant pouvant aller jusqu'à 2 milliards de dollars sur une période de trois ans pour des projets stratégiques qui amélioreraient l'infrastructure de la recherche et de l'innovation.
Quant aux aînés, le budget prévoit une bonification de la prestation du Supplément de revenu garanti pour les aînés vivant seuls pouvant atteindre 947 $ par année, afin d'aider à sortir de la pauvreté les aînés à faible revenu vivant seuls. Cette mesure représente un investissement de 670 millions de dollars par année et améliorerait la sécurité financière d'environ 900 000 aînés vivant seuls au Canada.
Le gouvernement rétablirait l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti à 65 ans. À l'âge de la retraite, les Canadiens auraient à leur disposition des milliers de dollars de plus.
Le budget de 2016 prévoit un investissement de 201 millions de dollars sur deux ans pour appuyer la construction, la réparation et l'adaptation de logements abordables destinés aux aînés afin de venir en aide aux nombreuses personnes âgées qui ont du mal à se loger à bon prix.
Afin d'améliorer la sécurité du revenu de retraite de tous les travailleurs canadiens, le gouvernement a entamé des discussions avec les provinces et les territoires en vue de bonifier le Régime de pensions du Canada, un régime de pension à prestations déterminées transférable et à faible coût.
Afin de stimuler la croissance économique et de créer des emplois, la phase 1 du plan en matière d'infrastructure investit 11,9 milliards de dollars dans la construction de routes et de ponts, dans l'amélioration des réseaux de transport en commun et des installations d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, ainsi que dans la remise en état de logements abordables. Ces mesures créeront des dizaines de milliers d'emplois et stimuleront l'économie. De façon plus précise, le gouvernement investira 3,4 milliards de dollars au cours des trois prochaines années dans la mise à niveau et l'amélioration des réseaux de transport en commun; 5 milliards de dollars sur cinq ans dans des projets d'infrastructure verte, d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées; et 3,4 milliards de dollars sur cinq ans dans l'infrastructure sociale, y compris le logement abordable, l'apprentissage et la garde des jeunes enfants et l'infrastructure culturelle et récréative.
En plus du nouveau financement annoncé dans le budget de 2016, le gouvernement continuera d'offrir quelque 3 milliards de dollars par année de financement réservé aux projets d'infrastructure municipale par l'entremise du Fonds de la taxe sur l’essence et des remboursements additionnels de la taxe sur les produits et services aux municipalités.
Afin d'aider les entreprises et les fabricants de toutes tailles, le budget de 2016 dégage jusqu'à 800 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2017-2018, pour soutenir les réseaux et les grappes d'innovation.
Afin d'aider le secteur de l'automobile à innover, le budget de 2016 annonce la prolongation du Fonds d'innovation pour le secteur de l'automobile jusqu'à la fin de 2021. Le gouvernement examinera aussi différents moyens de maximiser les retombées du soutien fédéral procuré à ce secteur, y compris en réévaluant les modalités du fonds.
Pour soutenir la transition vers les carburants à faibles émissions de carbone dans le secteur des transports, le budget de 2016 propose d'accorder 62 millions de dollars sur deux ans afin de soutenir le déploiement de l’infrastructure destinée aux carburants de remplacement, y compris l’infrastructure de recharge des véhicules électriques.
Afin de permettre que la fière histoire du Canada dans le domaine spatial se poursuive et de créer des possibilités d'emploi dans ce secteur, le budget de 2016 propose de fournir jusqu’à 379 millions de dollars sur huit ans pour que l’Agence spatiale canadienne puisse prolonger la participation du Canada à la Station spatiale internationale jusqu'en 2024.
Pour les petites et moyennes entreprises qui bénéficient de conseils et de financement de projets par le truchement du Programme d’aide à la recherche industrielle, le budget de 2016 propose d'affecter 50 millions de dollars de plus à ce programme en 2016-2017.
Le budget de 2016 investit dans le secteur culturel canadien afin de créer des emplois et de garantir que le point de vue unique du Canada est présenté au monde entier. Il fournit notamment 1,3 milliard de dollars pour soutenir les organismes artistiques et culturels établis depuis longtemps, tels que CBC/Radio-Canada, le Conseil des arts du Canada, Téléfilm Canada et l'Office national du film.
De plus, le Canada pourra faire la promotion de ses artistes et de ses industries culturelles à l'étranger grâce à un investissement de 35 millions de dollars sur deux ans. Ce financement aidera immédiatement les missions canadiennes à l’étranger à faire la promotion de la culture et de la créativité canadiennes sur la scène mondiale, d’autant plus que le Canada s’apprête à célébrer le 150e anniversaire de la Confédération.
Comme je l'ai dit au début de mon intervention, je suis fier d'intervenir pour parler des avantages de ce budget pour les habitants d'Oakville, les Canadiens et notre économie. Le budget répond précisément aux préoccupations dont j'ai entendu parler dans ma collectivité. Il nous met sur la voie de la croissance économique et crée de nouvelles possibilités pour la classe moyenne et ceux cherchant à y accéder.
Finalement, le budget permet au gouvernement d'aider les membres de nos collectivités qui en ont le plus besoin.
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C'est un jour nouveau pour les familles canadiennes, monsieur le Président, et c'est un privilège pour moi de prendre la parole pour appuyer le budget du gouvernement. Ce budget donnera enfin un coup de main aux familles de la classe moyenne et aux personnes qui travaillent fort pour en faire partie.
Dans ma circonscription, Scarborough-Centre, les familles de la classe moyenne travaillent fort. Notre collectivité est diversifiée et ses membres viennent des quatre coins du monde. Ce sont tous de fiers Canadiens qui travaillent fort pour offrir une meilleure vie à leurs enfants.
Les gens de Scarborough n'ont pas peur de travailler fort. Nous savons qu'il est noble d'accomplir une bonne journée de travail pour subvenir aux besoins de notre famille. C'est une responsabilité que nos parents nous ont transmise et nous travaillons fort pour la transmettre à notre tour à nos enfants.
Pendant trop longtemps, les familles de la classe moyenne n'ont pas eu droit à une augmentation de salaire. Elles ont vu le prix de leur loyer et leur facture d'épicerie augmenter, mais leur chèque de paye n'a jamais suivi.
Nous valorisons l'espoir et le travail acharné, mais nous croyons également que les familles de la classe moyenne, qui travaillent fort, méritent un peu d'aide du gouvernement. Après une décennie de noirceur, les familles de la classe moyenne ont enfin droit à un gouvernement qui les écoute.
En premier lieu, le gouvernement a réduit les impôts de neuf millions de familles de la classe moyenne, et le budget de 2016 poursuit cet investissement dans la classe moyenne en présentant l'Allocation canadienne pour enfants.
Contrairement au programme du gouvernement précédent, qui consistait à envoyer des chèques à des millionnaires qui n’avaient pas besoin de cette aide supplémentaire, l’Allocation canadienne pour enfants que propose le gouvernement libéral s’adresse aux familles qui en ont le plus besoin. Les familles à revenus faible et moyen recevront dorénavant des allocations plus importantes, qui ne seront pas récupérées par le fisc au moment où elles feront leur déclaration de revenus. C’est un programme plus simple, puisque les familles peuvent compter sur un seul paiement mensuel, et il est plus généreux puisque l’allocation annuelle des familles admissibles augmentera en moyenne de 2 300 $.
Les familles qui gagnent moins de 30 000 $ recevront l’allocation maximale, et 9 familles sur 10 toucheront un montant supérieur à ce qu’elles touchaient auparavant. Et surtout, grâce à cet investissement, le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté aura diminué de 300 000 entre 2014-2015 et 2016-2017.
Pour les nombreuses familles de ma circonscription dont les deux parents sont obligés de travailler pour pouvoir joindre les deux bouts, l’Allocation canadienne pour enfants est d’un grand secours, surtout quand on y ajoute les investissements prévus dans le budget pour l’éducation préscolaire et la garde d’enfants. Les parents peuvent maintenant dormir sur leurs deux oreilles, sachant que l’avenir de leurs enfants est aujourd’hui plus sûr.
Mais nos enfants grandissent, c’est inévitable. Je le constate moi-même, qui suis mère de deux garçons aujourd’hui adolescents et bientôt prêts à aller à l’université. Et je sais que quelques années plus tard, ils se retrouveront sur le marché du travail. Je suis donc inquiète pour eux, je me demande s’ils auront la chance de pouvoir exploiter au mieux leur potentiel.
Mon mari et moi mettons de l’argent de côté pour l’éducation de nos fils, et j’ai la chance d’avoir un emploi qui me permettra de les aider à poursuivre leurs études. Mais ce n’est pas le cas de toutes les familles. Le coût de l’éducation postsecondaire a augmenté considérablement ces dernières années, et nous allons laisser à nos enfants une dette écrasante lorsqu'ils entameront leur vie d’adulte.
Je suis convaincue que le meilleur investissement qu’un gouvernement puisse faire est un investissement dans la jeunesse. Les dollars que nous investissons dans l’éducation postsecondaire retourneront au Trésor public de façon exponentielle, car nos étudiants d’aujourd’hui, dynamiques et déterminés, seront nos innovateurs et nos créateurs d’emplois de demain.
Tout d’abord, nous devons donner aux jeunes la possibilité de réussir. Et c’est ce que nous faisons avec le budget de 2016, qui bonifie le Programme canadien de bourses aux étudiants afin d’aider ceux qui viennent de familles à revenus faible ou moyen à faire face à l’augmentation des coûts de l’éducation postsecondaire. Grâce à un financement de 1,53 milliard de dollars sur cinq ans, les étudiants issus de familles à faible revenu seront maintenant admissibles à des subventions non remboursables jusqu’à concurrence de 3 000 $ par année, soit une augmentation de 50 %.
Le gouvernement a également élargi les critères d’admissibilité au Programme canadien de bourses aux étudiants, afin que davantage d'étudiants puissent se prévaloir d’une aide financière non remboursable.
De plus, afin de ne pas alourdir indûment le fardeau des jeunes diplômés qui entament une nouvelle carrière ou qui veulent décrocher un premier emploi une fois leurs études terminées, le budget propose de relever le seuil de remboursement des prêts prévu par le Programme canadien de prêts aux étudiants, afin qu’aucun étudiant ne soit obligé de commencer à rembourser son prêt avant de gagner au moins 25 000 $ par an.
Faciliter l’accès aux études postsecondaires ne représente toutefois qu'une partie du processus. Au Canada, le taux de chômage chez les jeunes se maintient implacablement au-dessus de la moyenne nationale. Trop de jeunes diplômés d’universités ont de la difficulté à décrocher leur tout premier emploi tant espéré ou, en fait, n’importe quel boulot. À cause de la difficulté qu’ils ont à démarrer leur vie professionnelle, ils doivent habiter chez leurs parents plus longtemps, ou retourner y vivre, et reporter à plus tard le moment de fonder leur propre famille.
Notre gouvernement attache de l’importance à ce défi et le budget de 2016 propose des mesures concrètes. En 2016-2017, nous investirons 165,4 millions de dollars de plus dans la Stratégie emploi jeunesse et 105 millions de plus sur cinq ans dans les services visant à aider les jeunes Canadiens à acquérir une précieuse expérience de travail et de vie.
De plus, grâce aux 73 millions de dollars qui seront investis sur quatre ans dans l’initiative de partenariats entre l’industrie et les établissements d’enseignement postsecondaires en matière de stages coopératifs, un plus grand nombre de jeunes Canadiens auront accès à des stages coopératifs et à la possibilité d’apprendre en entreprise, ce qui leur permettra de décrocher encore plus rapidement leur premier véritable emploi dans leur discipline.
Nous devons donner à nos jeunes les moyens de se tailler une place dans l’économie de l’avenir, mais nous devons également nous assurer que notre économie repose sur une assise solide. Pour cela, nous devons investir dans nos infrastructures. Les entreprises ne pourront croître, investir au Canada et embaucher des Canadiens tant qu’elles ne disposeront pas des infrastructures nécessaires pour que leurs employés puissent se rendre à leur travail et que leurs produits soient acheminés sur le marché.
Lorsqu'il est question de déficits, ce qui sera inévitablement le cas au cours de ce débat, on ne peut passer sous silence notre déficit d’infrastructures. Selon la Fédération canadienne des municipalités, cet investissement toujours reporté dans nos infrastructures en ruine, qu'il s'agisse des autoroutes, du transport en commun, des ports ou des systèmes d’égout, représentait 123 milliards de dollars en 2014. Nous n’avons pas les moyens de léguer cette dette à la prochaine génération. Si nous ne réglons pas ce problème, nous mettrons en péril notre prospérité économique future.
Notre gouvernement n’a pas peur d’agir. Dans son budget de 2016, il s’attaque à ce déficit d’infrastructures grâce à un investissement historique de plus de 120 milliards de dollars étalé sur 10 ans.
Cette somme comprend 3,4 milliards de dollars pour moderniser et améliorer les réseaux de transport en commun au Canada. Ma propre collectivité, Scarborough, a besoin d’un meilleur réseau de transport. Grâce à cet investissement, mes concitoyens pourront se rendre à leur travail et en revenir plus rapidement.
Grâce à un investissement de 3,4 milliards de dollars sur cinq ans dans l’infrastructure sociale, notre gouvernement prend enfin les moyens pour remédier à la crise du logement social qui frappe ce pays. À Toronto, trop de gens consacrent la quasi-totalité de leur chèque de paye au loyer, ce qui les place devant des choix difficiles quand vient le temps de nourrir leur famille et d’investir dans l’avenir de leurs enfants. Le logement abordable doit devenir une priorité dans ce pays.
Une dernière remarque, mais non la moindre, qui concerne nos aînés. Il s'agit de citoyens qui ont travaillé fort toute leur vie. Ils ont contribué à faire du Canada l'un des meilleurs pays au monde. Il est de notre devoir de veiller à ce qu’ils puissent prendre leur retraite dans la dignité et la sécurité, comme ils le méritent.
Cependant, je connais trop de personnes âgées dans ma circonscription pour qui le rêve d'une retraite dans la dignité et la sécurité demeure justement un rêve. Il y a trop de personnes âgées qui, aux prises avec la hausse du coût de la vie, découvrent qu'il leur est de plus en plus difficile de se tirer d'affaire avec un revenu fixe. De plus en plus d'aînés vivent dans la pauvreté. Cette situation est honteuse et n'est pas acceptable dans un pays comme le Canada.
Ce budget va apporter un soulagement immédiat à nos aînés les plus vulnérables sous la forme d’une augmentation de la prestation complémentaire du Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées vivant seules, qui pourrait atteindre 947 $ par année, afin de les aider à sortir de la pauvreté. Il s'agit d'un investissement d'à peu près 670 millions de dollars qui permettra d'accroître, partout au Canada, la sécurité financière d'environ 900 000 personnes âgées vivant seules.
De plus, nous ramènerons à 65 ans l'âge de l'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, ce qui signifie des milliers de dollars de plus pour les Canadiens lorsqu'ils atteindront cet âge.
Dans le cadre de notre investissement dans l'infrastructure sociale, le budget de 2016 comprend un investissement de 200,7 millions de dollars sur deux ans destiné à soutenir la construction, la remise en état et l'adaptation de logements abordables pour les personnes âgées, ce qui aidera le grand nombre d'entre elles qui éprouvent des difficultés à ce chapitre.
Le budget de 2016 contient beaucoup d'autres mesures utiles, mais j'insiste sur le fait qu'en investissant dans les jeunes, les personnes âgées et les familles de la classe moyenne, il constitue un plan d'avenir pour bâtir un meilleur Canada, un pays où nous récompensons ceux qui travaillent fort, où nous aidons ceux qui ont besoin d'un coup de main et où nous nous efforçons de garantir à chaque Canadien la possibilité de se réaliser pleinement.
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Monsieur le Président, avant de commencer, je signale que je vais partager le temps qui m’est alloué avec le député de .
Nous avons maintenant pris connaissance du premier budget du ministre des Finances. Il ne comporte rien de surprenant. Nous savions tous que ce budget ne serait pas équilibré. Nous savions tous que la promesse électorale de limiter le déficit à 10 milliards de dollars n’était, de la part du , qu’un vœu pieux, pour parler en langage parlementaire. Maintenant, nous savons ce qu’il en est. Les libéraux préfèrent dépenser sans discipline aucune, ils n’ont pas fait de plan pour équilibrer les livres, ils ne réussiront pas à stimuler la croissance économique, et ils augmentent les impôts des familles, des particuliers et des petites entreprises.
Examinons, par exemple, la façon dont ce budget traite les familles. La situation financière de la moitié des couples qui ont des enfants risque d’empirer sous ce nouveau régime libéral. Le nouveau programme de prestation pour enfants des libéraux aidera moins de familles de la classe moyenne que l’ancienne Prestation universelle pour la garde d’enfants. L’impôt sur le revenu des particuliers a augmenté depuis que le gouvernement a éliminé le fractionnement du revenu entre les membres d’une même famille. Ils ont annulé le plan de bonification du compte d’épargne libre d’impôt, le crédit d’impôt pour la condition physique et pour les arts ainsi que les crédits d’impôt pour les études postsecondaires et pour les manuels scolaires.
Ce budget n’offre rien pour aider les petites entreprises. Il semble même leur nuire. En maintenant le taux d’imposition des petites entreprises à 10,5 % au lieu de l’abaisser à 9 % comme prévu et en éliminant le crédit à l'embauche pour les petites entreprises, le budget ne soutient aucunement les petites entreprises ni les 1,7 million de Canadiens qui travaillent dans le secteur manufacturier.
En augmentant l’impôt sur le revenu, les libéraux nous empêchent plus que jamais de retenir les travailleurs qualifiés et les innovateurs au Canada. L’augmentation du taux d’imposition des entreprises n’aidera pas les 100 000 Canadiens qui viennent d’être mis à pied dans les secteurs du pétrole et du gaz. Les libéraux augmentent les impôts des entreprises qui créent de l’emploi. L’ancien gouvernement conservateur avait créé un climat fiscal concurrentiel propice aux entreprises afin d’attirer l’investissement et de créer des centaines de milliers d’emplois dans le secteur privé.
Examinons un peu la philosophie qui sous-tend ce budget. En cette période d’incertitude, les Canadiens ont besoin d’emplois pour renouer avec un sentiment de sécurité. Les libéraux comprennent-ils cela? Il semblerait bien que non. Malgré tous leurs beaux discours prônant l’investissement dans les infrastructures et l’innovation, on ne trouve pas grand-chose dans ce budget qui vise à développer les infrastructures et à investir dans l’innovation. Il vise avant tout à accroître la taille du gouvernement. Embaucher des fonctionnaires n'est pas la meilleure façon de stimuler l'économie. Le gouvernement se doit d’utiliser l’argent des contribuables avec efficacité. Il doit le faire de manière responsable en produisant des résultats. Ce budget n’accomplit ni l’un ni l’autre.
Les libéraux empruntent quatre fois plus d’argent qu’ils l’avaient promis. Cette année seulement, ce sera 30 milliards et, au bout de quatre ans, ils auront emprunté 100 milliards. Ils n’ont pas de plan pour revenir à l’équilibre budgétaire. Ils ont promis de rééquilibrer le budget d’ici 2019, mais voilà qui envisagent d’emprunter encore plus chaque année, sans savoir où cela va s’arrêter. Leur promesse de déficit modeste a été remplacée par une garantie de déficit colossal, et ils espèrent que les Canadiens n’y verront que du feu.
Plus troublant encore que ce gigantesque déficit, c’est l’absence de plan à long terme. On ne peut pas se contenter d’un gouvernement qui remet sans cesse aux calendes grecques son intention d’équilibrer le budget. Où est le plan pour rembourser les sommes qu’il est en train d’emprunter cette année, puis l’an prochain et l’année suivante pour payer sa liste de dépenses?
Le et le semblent fiers de nous annoncer qu’ils ne vont pas équilibrer le budget en quatre ans. Ils espèrent qu’on ne remarquera pas qu’entretemps ils auront fait grossir la dette nationale de 150 milliards de dollars, sans plan de remboursement. Ça veut donc dire qu’il y aura, chaque année, presque un milliard de dollars en intérêts seulement, et cela, juste pour satisfaire leur envie de dépenser encore et toujours.
Le excelle à dire que les libéraux sont là pour défendre la classe moyenne, même s’ils ne sont pas fichus de définir qui fait partie de cette classe moyenne. Avec ce budget, le cadeau du premier ministre à chaque Canadien des classes moyenne, supérieure et inférieure, correspond à 818,03 $ de dettes supplémentaires, sans compter les paiements en intérêts.
En ajoutant un montant encore plus gros chaque année, les libéraux soudoient les Canadiens avec leur propre argent en espérant que personne ne se rende compte de rien quand viendra le temps de payer la facture.
Une fois de plus, le gouvernement a raté l’occasion d’offrir plus que des platitudes politiques aux chômeurs canadiens. Il a raté l’occasion de soutenir notre industrie énergétique, ce qui ne lui aurait pas coûté un sou, en approuvant le projet d’oléoduc Énergie Est.
Le a l’air de penser que le moment est propice pour emprunter de l’argent. Les libéraux s’endettent parce qu’ils peuvent le faire. Ils n’ont aucun égard pour la prudence financière et n’ont aucune idée de la façon dont ils vont rembourser. Ils s’en lavent les mains, parce que c’est un autre gouvernement qui écopera du problème.
Presque tous les Canadiens s’entendent pour dire que c’est facile de contracter des dettes. C’est s’en sortir qui est difficile. Malheureusement, il y a au moins deux personnes qui n’ont pas compris cela: le et le premier ministre. Ils sont déterminés à faire ployer le pays sous le poids de la dette.
En quoi le budget aide-t-il les particuliers? Les recettes fiscales au titre de l’impôt des particuliers devraient augmenter de 1,3 milliard de dollars cette année et de 2,4 milliards de dollars l’an prochain en raison de l’élimination du fractionnement du revenu et de la hausse des taux d’imposition sur les revenus supérieurs à 200 000 $. La nouvelle Prestation fiscale pour enfants se fera au détriment des prestations pour enfants existantes. Dans l’ensemble, au moins 10 % des familles devraient perdre ce soutien.
Encore une fois, le bilan libéral n'est fait que de promesses non tenues, qu’il s’agisse de l’augmentation des dépenses en soins palliatifs ou du retrait des boîtes postales communautaires.
Quand il est question de l’argent des contribuables, les libéraux ne peuvent tout simplement pas s’empêcher de se servir. Cette dette devra être remboursée par les générations futures. Le gouvernement considère que c’est juste. Après tout, notre génération continue de combler les déficits des gouvernements libéraux antérieurs, donc pourquoi nos enfants ne seraient-ils pas endettés?
À la fin de l’année dernière, les libéraux avaient plus de 3 milliards de dollars en banque. Ils ont fait sauter la banque et doivent maintenant briser leurs promesses électorales et emprunter encore plus d’argent. Les économistes affirment que les libéraux vont accumuler une dette de plus de 150 milliards de dollars dans les quatre prochaines années. Cette mesure ne se limite pas à une année. Elle marque le début d’années de déficits, elle hypothèque l’avenir de notre pays.
À un moment donné, les libéraux en viendront, à contrecœur, à conclure que les budgets ne s’équilibrent pas tout seuls. Faire de telles déclarations, c’est prendre ses désirs pour des réalités ou attester de son ignorance de la fiscalité. Que feront-ils face à ce déficit? Comment paieront-ils ces plans de dépenses? Les libéraux augmenteront encore plus les impôts des travailleurs canadiens et de leurs familles ainsi que des entreprises créatrices d’emplois.
Les entreprises créatrices d’emplois n’investiront pas au Canada si elles ne savent pas ce qu’il en coûte de faire des affaires au pays. Imposer lourdement les entreprises, changer les règles dans leur dos et se passer de l’argent emprunté entre politiciens ne crée pas d’emplois.
Plus de 100 000 Canadiens d’un bout à l’autre du pays ont perdu leur emploi dans le seul secteur du pétrole et du gaz. Ce budget ne leur donne aucun espoir quant à leur avenir, ne reconnaît pas le caractère essentiel du secteur de l’énergie pour la santé de notre économie en général. Nous connaissons la recette pour créer des emplois. De faibles impôts, une paperasserie minimale, une saine concurrence, le libre-échange, des entreprises prospères et des dépenses publiques responsables en sont les ingrédients. C’est ce sur quoi le gouvernement devrait axer ses efforts. Au lieu de cela, nous avons droit à des platitudes et à des promesses. Ce n'est pas suffisant, à moins d’être un libéral.
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Monsieur le Président, comme le dit un proverbe yiddish, « une bonne réputation ne dispense pas de payer ses dettes ». Rembourser une dette est un acte de prudence fiscale. La réputation ou la performance d'anciens gouvernements ne suffit pas.
Le mois dernier, j’ai assisté à une séance d’information pour les cadres et les ouvriers spécialisés qui ont été mis à pied dans le secteur de l’énergie. Le point d’orgue de la session était un exposé de la Credit Counselling Society de Calgary, qui proposait quatre étapes pour faire face à une diminution des revenus, aux éléments qui drainent les budgets et aux achats impulsifs.
Après avoir pris connaissance du plus récent budget, j’ai nettement l’impression que le gouvernement aurait bien besoin des conseils de la Credit Counselling Society de Calgary. Je vais donc me faire son porte-parole et inviter le gouvernement à revenir avec moi sur les quatre étapes qu’elle propose pour connaître des jours meilleurs. La première consiste à trouver des sources de revenus disponibles: le gouvernement actuel ne s’en sort pas trop mal. La deuxième consiste à trouver des façons de réduire les dépenses: là, le gouvernement n'y est pas vraiment. La troisième consiste à gérer les crédits: là, ce n'est pas terrible non plus. Enfin, la quatrième consiste à régler ses dettes immédiatement: là, c’est nettement insuffisant.
Pour ce qui est de la première étape, c’est-à-dire trouver de nouvelles sources de revenus, les libéraux méritent une médaille d’or. Ce sont des champions pour presser toujours davantage le citron en allant chercher 20 milliards supplémentaires dans les poches des particuliers dans le budget de cette année et 2 milliards par an dans les poches des entreprises en augmentant leur impôt d’ici 2019, et pour annuler des réductions d’impôt pourtant promises aux entreprises ainsi que toute une série de crédits d’impôt promis aux particuliers.
En l’occurrence, les « nouvelles sources de revenus » sont de nouveaux emprunts. On prévoit que le montant total des sommes qui seront empruntées par le gouvernement auprès des marchés financiers en 2016-2017 sera de 278 milliards de dollars, soit une augmentation de la dette de plus de 100 milliards de dollars d’ici les prochaines élections.
Le résultat, calculé par Generation Screwed, un groupe de défense des droits de la jeunesse canadienne: un service de la dette de l’ordre de 25,7 milliards de dollars rien que pour cet exercice financier. Autrement dit, 8,8 % des recettes fiscales seront consacrés au service de la dette.
La Credit Counselling Society de Calgary a également dispensé des conseils sur la façon d’augmenter temporairement ses revenus, qu’il s’agisse de travail temporaire, de travail à temps partiel, de déneigement ou de ramassage de bouteilles. Je ne recommande pas que le gouvernement demande à ses députés de ramasser des bouteilles pour rembourser la dette nationale, mais je ne dis pas non plus que cela n’aiderait pas.
À la page 244, le gouvernement présente un plan visant à éliminer les mesures inefficientes ou mal ciblées, mais s’ils font comme ce qu’ils ont fait avec les crédits d’impôt pour les manuels scolaires, le fractionnement du revenu, la réduction du taux d’imposition des petites entreprises ou le rabaissement du plafond du CELI, ils ne cherchent vraiment pas à la bonne place pour trouver de nouvelles sources de revenus temporaires.
La deuxième étape que propose la Credit Counselling Society pour rétablir ses finances consiste à trouver des moyens de réduire les dépenses. J’ai bien peur que la société n'ait à demander au gouvernement de s’asseoir pour entendre la terrible nouvelle: il n’a rien compris et il s’y prend tout de travers.
Les libéraux ont abandonné toute prudence et éliminé une grande partie des mesures de contrôle des dépenses instaurées par le gouvernement précédent, ce qui leur a fait terminer le dernier exercice avec un déficit de 5,4 milliards de dollars. Le gouvernement libéral nous propose un déficit budgétaire de 29,4 milliards de dollars pour 2016 et un alourdissement de la dette à hauteur de 113 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années.
Pendant la campagne électorale, les députés d’en face promettaient de modestes déficits de 10 milliards de dollars. Aujourd’hui, nous découvrons que cette somme a triplé, qu’elle approche des 30 milliards de dollars. Les fonds ne sont pas alloués aux travaux d’infrastructure aussi généreusement qu’on nous l’avait assuré. La moitié des 120 milliards de dollars que le gouvernement propose de dépenser correspond à des dépenses déjà prévues par son prédécesseur.
Seulement 13,5 % des 29,4 milliards de dollars alloués à l’exercice en cours, soit moins de 4 milliards de dollars, sont effectivement destinés aux infrastructures. Selon les estimations, le train léger de Calgary coûtera à lui seul 1,5 milliard de dollars, et sa construction doit débuter en 2017. Le gouvernement conservateur précédent avait engagé les fonds. Le présent gouvernement est-il disposé à en faire autant? Nous l’ignorons; cela n’est pas inscrit au budget.
De fait, la ville de Calgary n’est mentionnée qu’une seule fois, quand il est question de terminer la construction de sa voie périphérique. Il est rassurant que le gouvernement respecte les promesses de dépenses intelligentes faites par le gouvernement conservateur qui l’a précédé.
La Credit Counselling Society préconise d’utiliser des chiffres précis, d’évaluer les habitudes de dépense et de déterminer quels changements peuvent être apportés.
Nous avons appris, ces derniers jours, que le directeur parlementaire du budget avait dû présenter une demande de renseignements IR0217 pour obliger le gouvernement à divulguer des données qui figuraient normalement dans les budgets précédents.
Le DPB a également revu à la baisse les projections relatives à l’emploi pour non pas un, mais bien deux exercices. Pour 2016-2017, ce chiffre s’établit maintenant à 26 000 emplois, plutôt qu’aux 43 000 annoncés par Finances Canada. Pour 2017-2018, le nombre d’emplois prévus est passé de 100 000 à 60 000.
Il existe de nombreux outils qui facilitent le suivi du budget. Je vais recommander les applications pour téléphone intelligent Mint ou TrackIt, mises au point par les succursales du Trésor de l'Alberta. Je me porte volontaire pour aider le à télécharger l’une ou l’autre de ces applications dans son téléphone et lui montrer comment s’en servir, afin qu’il puisse surveiller les habitudes de dépense de son gouvernement. Nous pourrions certainement repérer certaines de ces dépenses superflues contre lesquelles les conseillers en crédit vous mettent en garde.
Le budget est truffé de demi-mesures coûteuses. Par exemple, à la page 295 du document budgétaire, à la rubrique « Autres mesures de dépenses », on trouve un poste intitulé « Autres mesures » pour lequel il est prévu un montant faramineux de 620 millions de dollars pour le présent exercice financier et de 292 millions pour le suivant. Il y a 10 postes dans cette rubrique, mais ce poste-là est le plus important. J’en conclus que les autres mesures des autres mesures représentent la principale dépense des libéraux.
Les Canadiens surveillent leurs dépenses, et les libéraux devraient en faire autant pour découvrir ce qui grève le plus leur budget. Ils doivent se demander où va l’argent.
Un conseiller en crédit pourrait formuler ainsi la question: « Est-ce que vous aidez quelqu’un, un parent ou un ami peut-être, même si vous n’en avez pas les moyens? »
J’ai constaté que lorsqu’ils vont en visite à l’étranger, les libéraux n’arrivent jamais les mains vides. Par exemple, pendant les 100 premiers jours de leur mandat, ils se sont engagés à dépenser 5,3 milliards de dollars. Seulement 997 millions sont destinés à des projets menés au Canada; les 4,3 milliards de dollars restants seront dépensés à l’extérieur du pays.
Ce n’est pourtant pas sorcier. Essayons-nous vraiment de nous enfoncer sur le plan financier? Si la réponse est non, nous devons faire plus d’argent, réduire nos dépenses, ou les deux. C’est un principe simple que les conseillers en crédit appliquent constamment et que les libéraux feraient bien d’adopter.
Le budget est particulièrement inquiétant pour des familles comme les McAllister, dans ma circonscription. Maja et Darcy McAllister ont deux enfants: Liam et Veronica. Darcy travaille dans l’industrie pétrolière et gazière, comme des milliers d’autres habitants de la circonscription, qui constatent que le gouvernement s’attaque à la source de leur prospérité.
La troisième étape de la stratégie proposée par la Credit Counselling Society de Calgary consiste à régler ses dettes. Là encore, le gouvernement échoue lamentablement. Nous voyons, page 58, que le gouvernement se propose d’abroger la Loi fédérale sur l’équilibre budgétaire. Il n’est même pas question de la modifier, mais tout simplement de l’abroger, de l’éliminer complètement. Les libéraux non seulement ont de la difficulté à limiter leurs dépenses, mais ils refusent d’admettre qu’ils doivent s’attaquer à la dette.
Pour gouverner, il faut généralement tenir compte d’une série de cibles budgétaires — des mesures législatives et stratégiques — qui contribuent à orienter l'ensemble des efforts du gouvernement pour contrôler les dépenses. Les libéraux ne font rien de tel. De fait, ils ont jeté leur cible dans un abîme d’endettement perpétuel.
Je suis Albertain, et je prends exemple sur notre ancien premier ministre provincial, Ralph Klein, et sa lutte contre le déficit et l’endettement. Il l’a remportée, cette lutte, parce qu’il a utilisé de solides ancres législatives. Lui et son Cabinet ont en outre instauré de robustes mesures stratégiques. Mieux encore, il a assuré un leadership vigoureux pour parvenir à ce qu’il devait et voulait réaliser. Ralph Klein, Jim Dinning, Steve West, Stockwell Day et bien d’autres ont fourni un leadership au niveau provincial et ils ont su à quel moment il convenait de jeter l’ancre et d’équilibrer le budget de l’Alberta.
Aujourd’hui, le gouvernement nous présente, à l’annexe 3, page 297, une stratégie de gestion de la dette qui se soucie plus des sources des nouveaux emprunts que de la façon dont la dette sera remboursée. Les conseillers en crédit signalent que l’une des principales causes des difficultés financières chez les Canadiens est le recours exagéré au crédit pour les dépenses courantes. C’est pourtant ainsi que les libéraux se proposent de procéder.
N’oublions pas les frais d’intérêt liés à l’emprunt de telles sommes. Voyons un peu ce qui se passe quand le gouvernement augmente la dette. Le gouvernement libéral de l’Ontario a dépensé 11,4 milliards de dollars par année simplement pour le service de sa dette. Si la dette était un ministère, ce serait le troisième en importance dans cette province. Il convient de se demander ce que les générations futures pourraient faire au lieu de payer l’intérêt de cette dette.
Et ce n’est pas tout.
Nous savons que les principaux taux d’intérêt ont déjà monté aux États-Unis et que la Banque du Canada emboîtera le pas à un moment donné, dans un proche avenir. Cela aura des incidences non seulement sur les consommateurs endettés, mais aussi sur l’importance des ressources financières consacrées au service de la dette.
Que feront les libéraux lorsque les taux d’intérêt auront augmenté ou doublé? Vont-ils prétendre que cela ne se produira pas dans la prochaine décennie? Ils n’ont rien prévu à cet égard.
Parlons des dépenses impulsives. Les conseillers en crédit demandent aux gens s’ils ont déjà acheté quelque chose, puis l’ont regretté plus tard. On parle alors du moment, de l’environnement, de l’humeur, de l’endroit et de l’occasion. Les conseillers en crédit proposent certaines stratégies pour combattre les dépenses impulsives. J’aimerais recommander certaines choses à ce sujet.
Le gouvernement devrait mettre un terme aux déplacements internationaux, qui semblent très coûteux. Les libéraux devraient se soucier davantage des détails. On parle de « confusion de stress » lorsque quelqu’un fait des dépenses impulsives. Cela aurait évité aux libéraux l’embarras de mettre fin au fractionnement du revenu pour les couples avec enfants et de prétendre que ce serait compensé par une hausse de l'impôt du 1 % des plus nantis. Le directeur parlementaire du budget a dit que, non, ce ne serait pas le cas.
Est-il possible que la période des questions impose un stress excessif aux ministres responsables des finances du pays? Ils seraient moins stressés s’ils avaient pu donner de vraies réponses aux questions posées par les députés de ce côté-ci de la Chambre. La vérité est un excellent moyen de soulager le stress.
Le gouvernement doit se montrer prudent. La politique économique et financière des années 1970 que pratiquait un autre premier ministre bien connu ne serait pas très utile dans les conditions actuelles. Un nom célèbre ne suffit pas non plus.
Avec ce budget, les libéraux ont renoncé à toute prudence, ont trahi la classe moyenne et ont placé le Canada sur la voie du déficit structurel. Agissant d’une manière irresponsable, ils mettent en danger notre stabilité financière, ce qui voudrait dire qu’à la prochaine récession, avec des dépenses records et des taux d’intérêt qui n’ont jamais été aussi bas, il ne sera pas possible pour un futur gouvernement de réagir.
Toutefois, j’ai quand même de bonnes nouvelles: il n’est pas trop tard pour s’arrêter. Je serais heureux de faire connaître la présentation de la Credit Counselling Society, ses coordonnées et son excellent site Web, www.nomoredebts.org. Ses conseils sont confidentiels. Voici les bonnes nouvelles: on peut obtenir des conseils gratuits en matière de crédit et de budget donnés par des experts en consommation en donnant simplement un coup de téléphone.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Le budget de 2016 propose une nouvelle approche. Au cours des dernières années, de moins en moins de Canadiens ont profité des retombées de la croissance économique.
Même si les dépenses des ménages continuent de croître, le revenu de la plupart des familles n'a presque pas augmenté depuis les 30 dernières années. En conséquence, il est de plus en plus difficile pour les familles de joindre les deux bouts.
Alors que diminue la capacité des Canadiens de payer l'éducation de leurs enfants, les soins apportés à leurs parents vieillissants et leur propre retraite, ils se demandent si la promesse du progrès au Canada est encore bien réelle.
En élisant un nouveau gouvernement, des millions de Canadiens ont exprimé leur désir de changement. Nous avons offert aux Canadiens un nouveau plan ambitieux pour assurer la croissance économique à long terme en augmentant le revenu disponible des citoyens et en stimulant les projets d'infrastructure.
Le Canada est dans une situation financière assez solide. Nous avons le ratio de la dette au PIB le plus faible de tous les pays du G7, ce qui nous donne la marge de manoeuvre nécessaire pour faire aujourd'hui des investissements stratégiques qui feront croître l'économie de demain. C'est maintenant le moment idéal pour investir: les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas.
Ce budget s'adresse particulièrement à la classe moyenne et aux familles canadiennes. Il offre aussi une aide immédiate aux personnes qui en ont le plus besoin: les aînés, les jeunes, les chômeurs, les vétérans et les peuples autochtones.
Dans l'ensemble, ce budget augmente le revenu disponible de l'ensemble de la population en diminuant les impôts de la classe moyenne, et l'Allocation canadienne pour enfants sortira près de 300 000 enfants de la pauvreté.
Nous augmenterons le Supplément de revenu garanti pour 900 000 personnes âgées à faible revenu. De plus, pour faire croître l'économie et créer des emplois, le gouvernement investira 11,9 milliards de dollars dans les infrastructures.
Nous croyons qu'un environnement sain et une économie forte vont de pair. Le budget propose des investissements stratégiques dans les technologies propres et des mesures concrètes pour atténuer les causes et les effets des changements climatiques.
Ce budget a trois impacts majeurs pour le Québec. Premièrement, les principaux transferts s'élèveront à 21,4 milliards de dollars en 2016-2017, soit une augmentation de 1 milliard de dollars par rapport à l'exercice précédent; ce sont 10 milliards de dollars par l'intermédiaire de la péréquation, soit une augmentation de 509 millions de dollars par rapport à l'exercice précédent; ce sont 8,3 milliards de dollars par l'intermédiaire du Transfert canadien en matière de santé, soit une augmentation de 456 millions de dollars par rapport à l'exercice précédent; ce sont 3,1 milliards de dollars par l'intermédiaire du Transfert canadien en matière de programmes sociaux, soit une augmentation de 84 millions de dollars par rapport à l'exercice précédent; et tout cela, c'est pour le Québec.
Deuxièmement, il assure le rayonnement de la culture française. Le gouvernement soutiendra des institutions nationales importantes afin de protéger les deux langues officielles, et il fera la promotion des industries mettant en valeur la culture canadienne. Dans le cadre de cet effort pour s'acquitter du mandat de Radio-Canada, ce sont 675 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans.
Troisièmement, le budget rétablit le crédit d'impôt relatif à une société à capital de risque de travailleurs au taux de 15 % pour les achats d'action.
On y retrouve aussi des occasions pouvant s'appliquer à la circonscription de Saint-Jean. Pour les villes et les municipalités, le budget continue d'offrir environ 3 milliards de dollars par année en financement réservé aux projets d'infrastructure municipale par l'entremise du Fonds de la taxe sur l'essence et du remboursement additionnel sur la taxe sur les produits et services aux municipalités.
Pour le cégep et le Collège militaire royal de Saint-Jean, il aide les universités et les collèges à former des travailleurs hautement spécialisés, à servir de moteur de la découverte et à soutenir la croissance des entreprises novatrices.
Le budget de 2016 fournit jusqu'à 2 milliards de dollars sur trois ans pour des projets stratégiques visant à améliorer l'infrastructure de recherche et d'innovation. Pour le Centre de recherche et de développement en horticulture, il prévoit un investissement de 70 millions de dollars pour accroître la recherche dans le domaine agricole et améliorer les laboratoires de recherche dans ce domaine.
Pour l'autoroute 35 et les infrastructures fédérales, le budget fournit 3,4 milliards de dollars sur cinq ans, afin de contribuer à la construction, à la réparation et à la remise en état des actifs fédéraux d'infrastructure à l'échelle du pays, y compris des investissements dans les infrastructures du transport et l'infrastructure frontalière. Ce dernier point est directement lié à l'autoroute 35.
Pour le Centre d'aide aux entreprises Haute-Montérégie, le budget renforce les services de mentorat, les possibilités de réseautage et les conseils sur le développement d'entreprise qu'offrent les accélérateurs et les incubateurs d'entreprises. Le budget de 2016 annonce que le gouvernement collaborera avec les intervenants en vue d'élaborer un cadre de mesure du rendement destiné aux accélérateurs et aux incubateurs d'entreprises au Canada.
En ce qui concerne Internet, le budget prévoit 500 millions de dollars pour élargir l'accès à Internet haute vitesse à des centaines de communautés rurales et éloignées. C'est ce que le est venu annoncer dans la circonscription de Saint-Jean, à Saint-Valentin, le village de l'amour.
Pour gérer les inondations, le budget propose d'octroyer jusqu'à 19,5 millions de dollars sur cinq ans à la Commission mixte internationale, afin de permettre au Canada de verser des fonds équivalents à ceux des États-Unis pour étudier les inondations et le caractère variable des niveaux d'eau et de la qualité de l'eau qui touchent le lac Champlain et la rivière Richelieu.
En ce qui a trait à l'International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, le budget alloue 50 millions de dollars sur deux ans à Destination Canada pour renforcer les initiatives de marketing dans les marchés internationaux importants, dont ceux des États-Unis et de la Chine.
Pour l'aménagement de la promenade du canal à Saint-Jean-sur-Richelieu et la valorisation du Fort Lennox à Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, le budget prévoit de nouveaux investissements pour soutenir l'expansion et la valorisation des aires protégées du Canada, y compris les parcs nationaux et les voies navigables touristiques nationales.
Pour les églises de Saint-Blaise-sur-Richelieu et de L'Acadie, le budget améliore le programme de partage des frais pour les lieux historiques nationaux, en fournissant 20 millions de dollars sur deux ans à Parcs Canada.
En conclusion, notre plan est raisonnable et abordable. Oui, nous allons terminer l'exercice financier avec un déficit. Une part du déficit, soit 16 milliards de dollars, provient de la situation dont nous avons hérité avant de prendre les décisions concernant ce budget, et nous avons investi 13 milliards de dollars afin de réaliser nos engagements électoraux.
D'ici la fin de notre premier mandat, le ratio de la dette au PIB du Canada sera plus bas qu'il ne l'est aujourd'hui. Ce budget accorde la priorité aux gens et offre aux Canadiens l'aide dont ils ont besoin dès maintenant. Toutefois, il ne s'agit pas seulement du moment présent, loin de là. Il s'agit d'une étape essentielle qui s'inscrit dans un effort soutenu et stratégique visant à rétablir la prospérité et l'optimisme au Canada.
Nous envisageons l'avenir avec confiance, car nous mettons en place aujourd'hui les politiques qui permettront à une vaste majorité de Canadiens de bénéficier de plus de perspectives d'avenir, de meilleurs emplois, de communautés plus branchées et respectueuses de l'environnement, et de plus d'argent qu'ils auront la liberté d'utiliser comme bon leur semble.
Les citoyens du comté de Saint-Jean ont déjà commencé à bénéficier des retombées de nos engagements budgétaires. Au cours des prochains mois, nous continuerons d'améliorer le quotidien des citoyens de la circonscription.
Nous avons fait la promesse de faire tout notre possible pour aider chaque Canadien à réussir. Le budget de 2016 est une étape cruciale de la réalisation de nos engagements.
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Monsieur le Président, je suis reconnaissant de cette occasion qui m'est donnée de parler du budget de 2016. Comme c'est mon premier discours en ces murs, je tiens à remercier la formidable population de Dartmouth—Cole Harbour de m'avoir fait confiance en me choisissant pour les représenter. C'est un honneur immense qu'on me fait, et je prends mon rôle très au sérieux. Je remercie tous les gens qui ont travaillé sans relâche lors de la longue campagne d'investiture et, bien sûr, durant les 78 jours de la campagne électorale proprement dite.
Je remercie également les personnes extraordinaires qui constituent mon personnel, tant ici, à Ottawa, que dans ma circonscription, Dartmouth—Cole Harbour. Un gros merci aussi à ma famille exceptionnelle: ma femme, Anne; Bruen; Ava et notre chiot, Tobey. Nous sommes encore en train de nous adapter à cette nouvelle vie, au fait que je travaille à Ottawa alors que nous habitons dans Dartmouth—Cole Harbour. Cette adaptation est un vrai défi. Je ne saurais les remercier assez de la patience, de la compréhension et de la persévérance dont ils font preuve au quotidien lorsque papa essaie d'en faire le plus possible dans sa journée. La prochaine étape du processus d'apprentissage sera d'arriver à bloquer un peu de temps pour aller m'entraîner.
J'ai aussi été heureux de me joindre à mon collègue le député d' pour accueillir le lorsqu'il a fait le premier arrêt de sa tournée nationale de consultations prébudgétaires à Halifax. Un groupe de députés de la Nouvelle-Écosse a eu la chance de se joindre à lui à la Chambre de commerce d'Halifax et à l'Université Dalhousie, où il s'est entretenu avec des intervenants, des étudiants et des citoyens.
Il n'est pas seulement question d'argent dans ce budget, mais aussi de gens. Nous voyons un plan transformateur pour investir dans les familles, les collectivités, les anciens combattants et une infrastructure durable et propre. Grâce au budget de 2016, la Nouvelle-Écosse se portera mieux qu'elle ne s'est portée depuis de nombreuses années. Grâce à ce budget, elle recevra au total 3,1 milliards de dollars de grands transferts fédéraux en 2016-2017, soit 1,7 milliard de dollars en paiement de péréquation, 943 millions de dollars au titre du Transfert canadien en matière de santé et 349 millions de dollars au titre du Transfert social canadien.
Avant de devenir député, j'ai siégé six ans au conseil municipal. Je voyais bien à quel point ma région voulait un partenariat avec le gouvernement fédéral. Il faut quelqu'un à la Chambre pour faire valoir des projets depuis longtemps bloqués, comme celui de l'autoroute Burnside, et je serai cette personne.
Le budget accorde 32 millions de dollars aux municipalités de la Nouvelle-Écosse pour le transport en commun. Le maire Mike Savage, mon ami, dit ceci à propos du budget: « Le gouvernement est parfaitement conscient des besoins dans les municipalités et les appuie entièrement [...] l'argent consacré aux infrastructures est une bonne nouvelle pour notre économie. »
Au cours de la campagne électorale, j'ai fait de mon mieux pour aller frapper à toutes les portes de ma circonscription. Les parents m'ont souvent dit qu'ils avaient besoin de plus d'argent pour les loisirs de leurs enfants, comme le hockey, le baseball, le soccer et le canotage sur l'incroyable lac Banook, à Dartmouth.
Le budget s'inscrit dans les mesures de renforcement de la classe moyenne que nous avons promises pendant notre campagne. Lorsque la classe moyenne est solide et qu'elle contribue à l'économie et à la vie en société, tout le monde en profite. Nous permettons aux Canadiens de la classe moyenne d'avoir plus d'argent dans les poches. Compte tenu de l'allégement fiscal pour la classe moyenne et de l'Allocation canadienne pour enfants, un plus grand nombre de parents auront les moyens nécessaires pour inscrire leurs enfants à des programmes de sport et d'art.
Grâce à l'Allocation canadienne pour enfants, les familles de la Nouvelle-Écosse recevront 255 millions de dollars de plus en prestations pour les enfants de 2016 à 2018. C'est un investissement important dans nos familles. Des milliers d'enfants de ma région seront ainsi tirés de la pauvreté. L'Allocation canadienne pour enfants n'est pas imposable. C'est de l'aide additionnelle pour ceux qui en ont le plus besoin.
La circonscription de Dartmouth—Cole Harbour compte de nombreux anciens combattants et de nombreuses familles de militaires. Les anciens combattants méritent la stabilité financière à long terme que notre budget leur fournira. Je suis fier de dire que nous nous employons à éliminer les tracasseries administratives qui empêchent les anciens combattants d'obtenir aisément des services de l'État en personne. À titre de membre du comité national de la défense, j'ai récemment eu l'occasion de questionner le ministre de la Défense sur la transition des militaires qui se retrouvent parmi les anciens combattants à la fin de leur carrière et que nous pourrions mieux aider. Le ministre de la Défense a donné à tout le monde l'assurance qu'il collaborait étroitement avec le pour que la transition se fasse sans rupture dans l'offre de services aux anciens combattants. Il faut collaborer, et la collaboration est visible chaque jour entre notre caucus et le Cabinet.
Le budget accorde à la Nouvelle-Écosse plus de 78 millions de dollars d'argent frais sur cinq ans pour aider les anciens combattants.
Ayant déjà siégé à des comités de l'environnement aux échelons fédéral et municipal, je me réjouis de voir un investissement national de 5 milliards de dollars pour l'infrastructure verte, les infrastructures d'approvisionnement en eau potable et de traitement des eaux usées, les bornes de recharge de véhicules électriques et d'autres technologies propres. Je suis fier de dire que nous supprimerons également les droits d'entrée aux parcs nationaux du Canada en 2017.
Chaque année, un grand nombre d'aînés ont de plus en plus de difficulté à joindre les deux bouts. Le gouvernement donnera suite à son engagement de ramener de 67 à 65 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. Nous bonifierons le Supplément de revenu garanti pour des milliers d'aînés à faible revenu, d'aînés de la Nouvelle-Écosse, dont bon nombre sont des femmes.
Des investissements seront faits dans pour l'infrastructure sociale, notamment les foyers pour aînés, le logement abordable et les garderies. Ces investissements sont grandement nécessaires et ont déjà beaucoup trop tardé.
Je veux dire un mot sur l'engagement du gouvernement en ce qui concerne la petite entreprise. Le budget de 2016 soutient les innovateurs et les entrepreneurs canadiens. Il leur donne l'aide dont ils ont besoin pour avoir accès à des compétences, trouver de nouveaux marchés et prendre de l'expansion en vue d'assurer leur croissance future.
Je veux que les députés se rendent au centre-ville de Dartmouth pour qu'ils constatent par eux-mêmes dans quelle mesure les petites entreprises locales l'ont revitalisé. En se rendant à pied au marché Alderney le samedi matin, on croise maintenant de nombreux nouveaux commerces, notamment Bodega Boutique, Sugar Shok, Two If By Sea, The Dart Gallery et la New Scotland Clothing Company.
Les petites entreprises représentent l'épine dorsale de notre collectivité, et j'ai moi-même travaillé pendant 20 ans pour l'entreprise de ma famille. Lorsque j'étais dans les affaires, la principale chose dont avait besoin tout petit entrepreneur, c'était des clients avec de l'argent dans leurs poches. Voilà ce qui relancera notre économie, et c'est exactement ce que fait le budget de 2016 pour les Canadiens.
J'ai mentionné de nombreux chiffres, mais je tiens à répéter que le budget de 2016 est axé davantage sur les gens que sur des chiffres. Le budget de 2016 accorde la priorité aux gens et apporte aux Canadiens l'aide dont ils ont besoin maintenant. Il s'agit d'une étape essentielle pour rétablir la prospérité de la classe moyenne. Le budget reflète la nouvelle approche adoptée par le gouvernement, une approche qui vise à aider immédiatement ceux qui en ont le plus besoin et qui ouvre la voie de la croissance pour tous les Canadiens.
Comme tous les députés, je suis très fier de ma collectivité. Je suis fier de ses réussites, qu'il s'agisse de Sidney Crosby, de Nathan MacKinnon ou encore de Craig Blake, qui a donné sa vie pour son pays.
Je suis fier de notre magnifique secteur riverain, du splendide canal de Shubenacadie, des sentiers du parc Shubie, qui s'étendent sur des kilomètres, et des sentiers dans les marais salés de Cole Harbour.
Je ne saurais être plus fier des jeunes entrepreneurs qui ouvrent des commerces à chaque coin de rue ainsi que des festivals et autres événements qui se déroulent chez nous. Je suis fier des activités comme le marathon Epic Canadian ainsi que du tournoi international de l'Association de hockey mineur de Shearwater East Dartmouth, le plus important tournoi de hockey du Canada atlantique. Voilà de véritables histoires de réussite à Dartmouth.
Je suis fier du fait que mes concitoyens ont nommé deux de nos nouveaux traversiers en l'honneur de militaires qui ont perdu la vie au service de leur pays.
Le budget de 2016 est un plan à long terme ambitieux qui vise à renforcer le coeur de l'économie canadienne, c'est-à-dire la classe moyenne.
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Monsieur le Président, j'aimerais tout d'abord vous inviter à partager mon temps de parole avec le député de . C'est un grand plaisir de prendre la parole à la Chambre dans le cadre de ce débat important sur le budget de 2016, un budget historique pour les Canadiens et les Canadiennes. Je prends parole non seulement à titre de , mais surtout à titre de député de la circonscription de .
J'aimerais tout d'abord prendre quelques instants pour remercier certaines personnes clés dans ma vie personnelle et dans mon cheminement jusqu'au Parlement du Canada. J'aimerais premièrement remercier ma famille, dont l'appui m'est indispensable dans cette belle et grande aventure qu'est la politique. Je remercie Marie-Chantal, Étienne, Clémence et Antoine pour leur amour et leur soutien de tous les jours.
Je tiens aussi à remercier les électeurs de la circonscription de Québec qui m'ont accordé leur confiance le 19 octobre dernier. Cette circonscription a vu passer au fil des ans de grands noms de la politique canadienne. Je songe ici à certains de mes prédécesseurs à titre de députés de l'actuelle circonscription de Québec: le très honorable Wilfrid Laurier, qui a été député libéral entre 1877 et 1911, le très honorable Louis St-Laurent, qui a été député libéral entre 1941 et 1958 et, plus récemment, l'honorable Jean Marchand, qui a été député libéral entre 1965 et 1983. Je souhaite aussi saluer l'honorable Gilles Lamontagne, député libéral de 1977 à 1983. Je le remercie particulièrement de ses précieux conseils et je lui souhaite un petit peu en avance, pour dimanche prochain, un très agréable 97e anniversaire avec sa famille et ses amis. J'espère très sincèrement que je serai à la hauteur de l'honneur que m'ont octroyé mes concitoyens et que je saurai bien représenter leurs intérêts à la Chambre.
Le budget de 2016 a de nombreux impacts positifs sur plusieurs aspects de mon portefeuille à titre de . Par exemple, le report à 67 ans de l'âge d'admissibilité aux pensions fédérales a été malheureusement imposé sans étude par le précédent gouvernement. Ce manque de sensibilité scientifique et sociale a été l'une des raisons qui m'ont le plus motivé à faire le saut en politique active.
À ce sujet, avec mes anciens collègues Nicolas-James Clavet, Steve Marchand et Bernard Fortin, j'ai eu la chance de réaliser une étude qui a été publiée l'automne dernier dans la Revue fiscale canadienne. Je veux souligner l'excellent travail de mes anciens collègues et les assurer qu'ils ont été entendus.
Dans cette étude, nous avons trouvé trois résultats principaux. Le premier c'est qu'avec le report à 67 ans de l'âge d'admissibilité, on aurait vu les aînés les plus vulnérables de notre société perdre jusqu'à 13 000 $ en raison de la réforme. Le deuxième résultat était que cette réforme aurait fait perdre 35 % de leur revenu aux 20 % des aînés concernés les plus pauvres, et 5 % de leur revenu aux 20 % les plus riches. Un troisième résultat était que 100 000 personnes âgées auraient été plongées en situation de pauvreté, faisant passer de 6 à 17 % le taux de pauvreté des aînés de 65 et 66 ans. Par conséquent, cette réforme aurait pénalisé davantage les aînés les moins capables de s'ajuster à de telles coupes.
Le gouvernement du Canada doit par ailleurs appuyer les Canadiens de la classe moyenne et ceux qui travaillent très fort pour en faire partie. Pour y arriver, le budget de 2016 prévoit un financement total de 3,4 milliards de dollars sur deux ans pour l'infrastructure sociale, soit le logement abordable, l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, l'infrastructure culturelle et récréative et les installations de soins de santé communautaire dans les réserves. Pour accroître l'accès à du logement abordable, le budget de 2016 propose d'investir en particulier 2,3 milliards de dollars sur deux ans dès 2016-2017. En outre, près de 740 millions de dollars seront investis pour le logement dans les collectivités autochtones, inuites et nordiques.
Pour répondre à la demande élevée de logements abordables partout au pays, nous avons besoin de doubler les investissements fédéraux en vertu de l'initiative d'Investissement dans le logement abordable, ce qui représente plus de 500 millions de dollars additionnels sur deux ans.
Par ailleurs, le budget de 2016 propose, premièrement, un soutien de près de 200 millions de dollars sur deux ans pour la construction, la réparation et l'adaptation de logements abordables pour nos aînés, ce qui devrait améliorer les conditions de vie et les conditions de logements de plus de 5 000 ménages à faible revenu. Deuxièmement, le budget propose un financement de près de 575 millions de dollars sur deux ans pour des projets d'amélioration énergétique, d'économie de l'eau et de rénovation de logements sociaux existants. Troisièmement, un montant de près 90 millions de dollars au cours des deux prochaines années est prévu pour la construction et la rénovation de refuges et de maisons de transition pour les victimes de violence familiale. Cet investissement sans précédent conduira à la création et à la rénovation de plus de 3 000 places dans des refuges à l'extérieur des réserves.
Le budget de 2016 prévoit aussi 30 millions de dollars sur deux ans afin d'aider les fournisseurs de logements sans but lucratif et les coopératives d'habitation sous administration fédérale à maintenir le loyer fondé sur le revenu pour les ménages vivant dans un logement social au terme de leurs accords d'exploitation.
Nous faisons également de nouveaux investissements de plus de 550 millions de dollars sur deux ans afin de répondre aux besoins immédiats en matière de logement dans les collectivités des Premières Nations et de rénover et d'améliorer les logements existants.
Un montant additionnel de plus de 10 millions de dollars sera fourni sur trois ans pour appuyer la construction de nouveaux refuges pour les femmes et les enfants victimes de violence dans les collectivités des Premières Nations.
Répondre aux besoins et aux défis importants en matière de logement dans le Nord est un autre volet important de notre nouveau fonds consacré à l'infrastructure sociale. Il est plus complexe et plus coûteux de construire et de rénover des logements dans le Nord que dans les autres régions du Canada. Le budget de 2016 tient compte de cette réalité. Il prévoit un financement de près de 180 millions de dollars sur deux ans pour améliorer l'accès à des logements adéquats et abordables à l'intention des résidants du Nord.
Afin d'encourager la construction de logements locatifs abordables, nous verserons aussi près de 210 millions de dollars sur cinq ans à la Société canadienne d'hypothèques et de logement en vue de l'établissement d'un fonds pour l'innovation en matière de logements locatifs abordables.
Le fonds de l'innovation sera utilisé pour mettre à l'essai des approches novatrices en vue de réduire les coûts et les risques liés au financement d'ensembles de logements locatifs abordables. Ce financement devrait permettre de créer jusqu'à 4 000 logements locatifs abordables.
Par ailleurs, les Canadiens propriétaires de leur résidence veulent protéger leur investissement. Malheureusement, des familles de certaines régions du Québec ont connu, au cours des dernières années, de graves problèmes structurels en raison de la présence de pyrrhotite dans les fondations de leur maison. Pour aider ces familles, le gouvernement canadien versera un financement pouvant atteindre 30 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2016-2017.
[Traduction]
L'itinérance constitue une réalité pour beaucoup trop de Canadiens, et il s'agit d'un problème grave dans un trop grand nombre de collectivités. Afin d'aider les itinérants du Canada à trouver un logement stable, nous investirons 110 millions de dollars de plus sur deux ans dans la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance. Il s'agit d'une augmentation de 50 %, la première depuis 1999. Cet investissement offrira aux collectivités le soutien nécessaire pour prévenir et réduire l'itinérance de même qu'offrir de meilleurs services d'intervention d'urgence et un meilleur soutien aux jeunes, aux femmes qui fuient la violence et aux anciens combattants.
Pour de nombreuses familles canadiennes, l'accès à des services de garde de haute qualité et abordables n'est pas seulement une priorité, c'est aussi une nécessité. Le moment est venu de collaborer avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones afin d'élaborer un nouveau cadre national sur l'éducation préscolaire et la garde d'enfants.
Le budget de 2016 prévoit une somme de 500 millions de dollars en 2017-2018 pour la mise en oeuvre de ce cadre; de cette somme, 100 millions de dollars seront consacrés à l'éducation scolaire et à la garde des enfants des Premières Nations qui vivent dans les réserves et à l'extérieur de celles-ci.
[Français]
Le budget de 2016 propose d'accorder 29 millions de dollars dans la prochaine année, afin d'entreprendre des travaux de réparation et de rénovation urgents dans les installations utilisées dans le cadre du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones des réserves et de l'Initiative de services de garde pour les Premières Nations et les Inuits.
En conclusion, notre gouvernement a choisi de poser des gestes concrets maintenant, en réalisant des investissements qui auront un impact rapide et significatif pour les familles canadiennes.
J'encourage, par la même occasion, mes collègues députés des deux côtés de la Chambre à appuyer le budget de 2016 de notre gouvernement et ainsi soutenir et appuyer la classe moyenne et les familles qui travaillent fort afin d'en faire partie.