La Chambre reprend l'étude, interrompue le 7 décembre, de la motion portant qu'une Adresse soit présentée à Son Excellence le gouverneur général en réponse au discours qu'il a présenté lors de l'ouverture de la session, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, je vous remercie de me permettre de continuer mon allocution d'hier soir.
Je veillerai également à ce que les organismes et clubs sociocommunautaires soient soutenus adéquatement, afin qu'ils puissent continuer leur implication positive dans nos communautés.
Aux organismes locaux de ma circonscription, Filles d'Isabelle, Chevaliers de Colomb, Afeas, fermières, scouts, organismes sportifs, culturels et communautaires, je dis que je serai toujours disponible pour les aider et les soutenir. La qualité de vie de nos communautés passe par les acteurs locaux qui mettent la main à la pâte pour créer des milieux de vie actifs, solidaires et accueillants.
Je veillerai aussi à ce que le gouvernement s'assure d'aborder les enjeux de l'agriculture, tels que le problème lié au contrôle de l'entrée des protéines laitières sur le territoire canadien par nos frontières. À ce sujet, encore une fois, comme pour les municipalités rurales, le discours du Trône était muet. Il n'y avait aucune mention de l'agriculture, même si le problème est urgent et que notre agriculture est un secteur névralgique de notre économie et la base même de notre autonomie alimentaire.
En somme, je veillerai sans relâche à ce que le gouvernement soit tenu responsable de toutes les décisions qu'il va prendre, parce que s'il y a quelque chose que j'ai appris lors de mes années à titre de maire, c'est que les citoyens et citoyennes veulent être représentés par des élus qui respectent leurs engagements et le budget qui leur est présenté. Ils veulent un gouvernement qui respecte la capacité de payer des contribuables, un gouvernement qui se dote de tous les outils et moyens pour leur assurer une sécurité et un gouvernement qui travaille à mettre en place des conditions favorables au développement de nos communautés.
Cela dit, force est d'admettre que je suis sceptique face au plan du gouvernement, si plan il y a, et que je crains qu'afin de respecter ces engagements qui m'ont l'air parfois irréalistes, il devra soit augmenter le fardeau fiscal des Canadiens, soit couper dans des services essentiels, soit augmenter la dette en nous plongeant dans des déficits récurrents. Toutefois, comme je suis bon joueur, je donnerai la chance au coureur. On jugera plus tard, selon les résultats.
Il y a quelques semaines, j'ai eu l'honneur et le privilège d'obtenir la confiance de ma chef de parti et d'être nommé porte-parole adjoint en soutien à mon collègue le député de , porte-parole en matière de sécurité publique et de protection civile du Canada. Encore une fois, plusieurs préoccupations s'imposent.
Dans un premier temps, la lutte contre le groupe État islamique représente l'un des enjeux de sécurité les plus importants présentement, et ce, à l'échelle mondiale. Pourtant, pendant que tous nos alliés se mobilisent, le gouvernement semble banaliser la situation, et cela s'est traduit par la décision du d'annoncer le retrait immédiat, le lendemain des élections, de nos avions de chasse appuyant la coalition. Je demanderai donc constamment au gouvernement de rendre des comptes, de nous assurer qu'il n'y a aucune faille dans son plan et qu'un laxisme militaire ne mettra pas en péril notre sécurité nationale.
C'est le même son de cloche dans le dossier de l'accueil des réfugiés syriens. Mon collègue le député de et moi avons déjà commencé à analyser intensément ce dossier, afin que l'intégration se fasse adéquatement et que les mesures de sécurité ne soient pas négligées pour atteindre l'ultimatum fixé par le gouvernement.
Dans ce dossier, je serai donc constamment au travail au cours des prochains mois, mais également au cours des prochaines années, parce que l'intégration ne se fera pas seulement au cours des prochaines semaines, comme le laisse sous-entendre le gouvernement, ni même au cours des prochains mois qui suivront, mais au cours de plusieurs années encore.
Ensuite, toujours sur le plan de la sécurité publique, j'ai bien hâte de savoir comment s'orchestrera la promesse du gouvernement de légaliser et de réglementer la marijuana, promesse à laquelle je m'oppose vigoureusement. Père de trois merveilleux adolescents et ancien directeur de l'une des plus grosses écoles secondaires au Québec, je suis profondément convaincu que la légalisation de la marijuana ne représente aucunement une avenue positive pour notre pays.
Alors que nous cherchons plutôt à réduire les dépenses en santé en misant sur les saines habitudes de vie, banaliser les effets de la drogue en proposant sa légalisation n'est pas la solution. Aller dans cette direction serait une première pour un pays du G7. J'ose croire que, lorsque le utilise l'expression « Canada is back », il ne fait pas référence à ce genre d'initiative pour supposément redorer l'image du Canada.
Cela dit, quand est-ce que le gouvernement nous expliquera comment il entend procéder dans ce dossier? Les Canadiens et Canadiennes auront beaucoup de questions à lui poser.
Pour finir, je souhaite rappeler au gouvernement que les Canadiens et Canadiennes souhaitent avoir un gouvernement actif sur le plan économique; un gouvernement qui ne pellettera pas des déficits dans la cour des générations futures; un gouvernement responsable dans la gestion des finances publiques et qui tient compte de la capacité de payer des contribuables; un gouvernement sensible face aux enjeux environnementaux; et un gouvernement qui s'occupe de la sécurité de la population, et qui s'implique avec nos alliés pour éliminer le terrorisme qui met notre sécurité en péril.
Le défi est grand, et l'opposition sera présente et forte tout au long des quatre prochaines années, afin de s'assurer que les décisions qui seront prises, ici, sont les meilleures pour tous les Canadiens et Canadiennes.
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Monsieur le Président, comme c'est ma première intervention à la Chambre, j'en profite pour exprimer ma gratitude à la population de Sherwood Park—Fort Saskatchewan, qui m'a accordé sa confiance.
Je remercie tout particulièrement mes parents. Mon père célèbre aujourd'hui son 60e anniversaire de naissance. « Bon anniversaire, papa. »
Je remercie spécialement aussi ma femme, Rebecca, et mes enfants, Gianna et Judah, de leur amour et de leur soutien. M'exercer à prononcer des discours en me faisant interrompre à tout bout de champ par ma petite de deux ans qui réclame une collation m'a, je pense, très bien préparé à prendre la parole à la Chambre. Judah est né moins de deux semaines avant le début de la campagne; c'est donc dire que ma famille vient de traverser une période fort occupée. Si nous y sommes parvenus, c'est grâce à Rebecca, qui a fait beaucoup plus de sacrifices que moi.
En m'exprimant ici aujourd'hui, je suis parfaitement conscient des sacrifices que mes parents et grands-parents ont consentis pour nous donner ce qu'ils pouvaient de mieux dans la vie. Dans le même ordre d'idées, je vais commencer mon allocution en parlant de l'expérience de ma grand-mère maternelle, la personne qui, après mes parents, a eu le plus d'influence sur ma vie. Son vécu est particulièrement intéressant par rapport à l'un des sujets qui nous occupent.
Ma grand-mère était une réfugiée. Elle est née en Allemagne en 1930, d'un père juif et d'une mère non juive. Hitler est arrivé au pouvoir en 1933, lorsqu'elle avait trois ans. En compagnie de sa mère, elle a quitté l'Allemagne pour l'Amérique du Sud; c'était en 1948, et elle avait alors 18 ans. Elle sortait de l'enfance, mais à vrai dire, elle n'a pas du tout eu d'enfance. C'est en Équateur qu'elle a rencontré mon grand-père, un Canadien, qui était ingénieur et travaillait pour Syncrude. C'est pour cette raison qu'ils se sont retrouvés en Alberta.
Tous les députés, quel que soit le parti qu'ils représentent, sont émus par le triste sort des réfugiés, moi en particulier, à cause de ce que ma famille a vécu. Par conséquent, puisque nous nous soucions véritablement des personnes touchées par la tragédie qui frappe actuellement la Syrie et l'Irak et aussi de notre bien-être collectif, nous devons poser des questions difficiles au gouvernement en ce qui concerne sa politique à l'égard des réfugiés.
Que feront les libéraux pour garantir l'inclusion des réfugiés les plus vulnérables, ceux qui font partie des minorités religieuses et ethniques, étant donné que bien souvent, ils ne peuvent pas avoir accès aux camps de réfugiés?
Que fera le gouvernement pour s'assurer que seules les victimes d'actes de violence, et non les personnes qui commettent de tels actes, seront admises au Canada? Le profilage fondé sur le sexe et l'orientation sexuelle n'est pas un moyen sûr permettant d'écarter les extrémistes.
Tout particulièrement, compte tenu de l'ampleur de la crise actuelle, comment le gouvernement propose-t-il de s'attaquer à la cause première, à la guerre civile qui fait rage, ainsi qu'à l'émergence et à la croissance de Daech? Les gens sur le terrain, les membres de diasporas et tous les Canadiens veulent comprendre ce que le gouvernement envisage à cet égard et quels sont ses motifs.
Les libéraux affirment qu'envoyer des avions de chasse n'est pas la meilleure solution et que le Canada peut contribuer d'autres façons. Vraiment? Bien sûr, le Canada peut contribuer d'autres façons, mais notre mission de bombardement contre Daech s'est avérée très efficace pour réduire le territoire sous son contrôle. Après tout, ce genre de mission est la raison pour laquelle nous avons une force aérienne, afin de nous protéger et diffuser nos valeurs, et nous avons une force militaire afin de protéger les femmes, les enfants et les hommes innocents.
Le temps est venu de poser de nouveau une question qui avait été posée au cours de la période précédant les élections et pour laquelle aucune réponse n'avait été fournie. Si ce n'est pas maintenant contre Daech, alors dans quel genre de situation le gouvernement actuel autoriserait-il une intervention militaire?
Les libéraux affirment qu'ils retirent le Canada de la mission de bombardement parce que c'était une promesse électorale, mais ils n'ont pas hésité à rompre d'autres promesses électorales. Ils avaient promis que 25 000 réfugiés pris en charge par le gouvernement arriveraient avant la fin de l'année. Cependant, ils accueilleront maintenant 10 000 réfugiés seulement, et la plupart d'entre eux seront parrainés par le secteur privé. Pour justifier d'avoir rompu cette promesse, les libéraux ont déclaré qu'ils veulent bien faire les choses. À la lumière de nombreux commentaires faits pendant la campagne, il est pour le moins paradoxal que vouloir bien faire les choses signifie renoncer à leurs objectifs en matière de réfugiés et se rapprocher de nos objectifs.
Cependant, si bien faire les choses est la raison pour laquelle les libéraux ont renoncé à leur promesse concernant les réfugiés, nous leur suggérons bien humblement de bien faire les choses en ce qui concerne la lutte contre Daech et d'appuyer une mission militaire efficace qui dans les faits défend des personnes sans défense.
Nous devons accueillir des réfugiés de manière efficace et responsable. Ce que les réfugiés de la région souhaitent, encore plus que de venir au Canada, est de ravoir un pays où l'on peut vivre.
Quelle est la véritable raison de la non-réponse planifiée du gouvernement au problème de violence contre des innocents qui sévit en ce moment? Le gouvernement n'a toujours pas donné d'explications pour le retrait prévu mis à part les arguments très faibles déjà mentionnés. Je ne crois pas que sa réponse aurait satisfait ma grand-mère ou tout autre réfugié de conflits passés ou présents. Je ne crois pas non plus qu'elle satisfera les 25 000 réfugiés que nous finirons peut-être par accueillir, et elle ne satisfera certainement pas les millions qui seront laissés pour compte.
À la base de cette question pratique se trouve une question morale, à savoir le genre de personnes que nous sommes et pour la vie de qui il vaut la peine de nous battre, selon nous. Neville Chamberlain, défendeur par excellence de l'apaisement, a dit en 1938:
Comme il est horrible, fantastique, incroyable, que nous creusions des tranchées et essayions des masques à gaz ici, en raison d'une querelle dans un pays lointain entre des gens dont nous ne savons rien...
« Des gens lointains dont nous ne savons rien. » À l'époque, ma grand-mère n'avait que huit ans.
Dans notre parti, nous estimons que la vie de ceux qui habitent en Irak et en Syrie, c’est quelque chose d’important. Que la vie des 25 000 réfugiés que nous finirons peut-être par accueillir et celle des millions que nous laisserons derrière, c’est quelque chose d’important. Peu importe qu’ils habitent si loin, ils n’en partagent pas moins la même humanité avec chacun d’entre nous. Ce qui revient régulièrement, en filigrane, dans les déclarations qui sont faites, dans des contextes différents, par les partisans de l'apaisement, par les non-interventionnistes, par tous ces intermédiaires hypocrites qui se cantonnent dans les mêmes politiques sans en donner les raisons, c’est que ceux qui se trouvent sur le chemin d’une puissance diabolique ne sont pas assez importants à nos yeux pour que nous daignions nous porter à leur secours. Même si, honteusement, nous préférons regarder ailleurs, la menace continue de s’aggraver.
Après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de gens ont réagi à la tragédie de l’Holocauste en disant que « si seulement nous avions su, nous aurions pu faire davantage ». Mais s’agissant de Daech, nous savons parfaitement quelle menace il représente. Un génocide est en train de se dérouler en direct sous nos yeux, par l’intermédiaire d’Internet. Notre civilisation ne saurait être digne de ce nom si nous décidions de ne rien faire. Personne n’aime se battre, mais la vie et la sécurité des yézidis, des chrétiens, des Kurdes, des Turkmènes, des musulmans chiites et d’autres groupes qui se trouvent sur le chemin de Daech, celles des 25 000 réfugiés que nous allons peut-être finir par accueillir et celles des millions qui seront laissés pour compte valent la peine qu’on se batte.
C’est un immense honneur d’être élu au Parlement d’un grand pays. J’ai cité tout à l’heure Neville Chamberlain dans son plaidoyer en faveur du désengagement, et je voudrais maintenant citer Winston Churchill qui, en contrepartie, disait que « la responsabilité est le prix de la grandeur ». J’invite le gouvernement à y réfléchir sérieusement. Nous sommes un grand pays, qui n’a jamais cessé de l’être et qui n’a pas besoin de revenir sur la scène internationale, car il ne l’a jamais quittée. Nous sommes un pays qui n’a jamais esquivé ses responsabilités.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée d'.
Avant de prononcer mon premier discours à l’occasion de cette nouvelle session parlementaire, je tiens à vous féliciter de votre récente nomination à la fonction de vice-président de la Chambre des communes. Je suis convaincu que vous exercerez une influence positive sur cette Chambre et sur le travail que nous faisons au nom des Canadiens. Je suis sûr que les électeurs de sont ravis de votre nouvelle fonction.
Je tiens également à remercier les habitants de Surrey—Newton qui, encore une fois, ont bien voulu m’accorder leur confiance pour que je sois leur député et que je défende leurs intérêts à la Chambre des communes. J’ai eu le privilège de siéger au Parlement de 2006 à 2011, et je suis ravi d’avoir été réélu pour défendre les intérêts des électeurs de ma circonscription pendant les quatre prochaines années.
Je tiens aussi à remercier à titre posthume mon père, Sardar Hardial Singh Dhaliwal, décédé le 28 septembre dernier, trois semaines avant les élections. Je remercie les professionnels de la santé et le personnel de soutien de Fraser Health pour la qualité de leurs soins. Si je peux aujourd’hui exercer fièrement les fonctions de député canadien au service de la population, c’est grâce à mon père, Hardial Singh Dhaliwal, et à ma mère, Amarjit Kaur Dhaliwal, et je leur exprime ici toute mon affection.
Le discours du Trône signifie clairement au Canada et au monde entier que le gouvernement change de cap en matière de gouvernance. La publication des lettres de mandat de tous les ministres avait déjà montré que le nouveau gouvernement ne craignait pas l’examen public. Nous croyons qu’il faut mériter la confiance des Canadiens. Jamais auparavant un gouvernement n’a divulgué à l’ensemble des Canadiens des programmes stratégiques aussi détaillés. Nous avons des objectifs ambitieux et nous voulons que les Canadiens puissent nous demander des comptes.
Le discours du Trône est en outre une manifestation de la confiance que le gouvernement fait aux Canadiens. Le gouvernement adresse à la nation le message clé suivant: désormais, grâce à la collaboration générale, le Canada ne connaîtra plus de limites.
Je veux souligner deux thèmes clés de la nouvelle approche du gouvernement libéral: la réforme démocratique et la gouvernance collaborative.
Je vais commencer par la réforme démocratique. Pour modifier la culture politique à Ottawa, il nous faut faire les choses différemment et répondre aux attentes des Canadiens. Le discours du Trône faisait état d’un certain nombre d’initiatives à l’appui de cet objectif.
La réforme du Sénat garantira que la Chambre rouge n’est plus le lieu privilégié des nominations partisanes. Le sera conseillé par un nouveau comité consultatif qui repérera les candidats en fonction du mérite. Le Sénat, cette Chambre de second examen objectif, se consacrera de nouveau au bien public, et non plus aux manœuvres partisanes.
Le gouvernement s’attaquera aussi à la réforme électorale. La campagne de 2015 sera la dernière qui aura été menée en fonction d’un système électoral basé sur le scrutin uninominal majoritaire, et c’est là une étape prometteuse pour la modernisation des futures élections.
Finalement, et c’est un aspect tout aussi important, le fonctionnement sur la Colline sera radicalement modifié. Le gouvernement libéral mettra un terme à l’utilisation des fonds publics à des fins de publicité partisane et il encouragera le débat ouvert et les votes libres à la Chambre des communes, afin que tous les députés puissent représenter de leur mieux leurs électeurs.
Il s’agit là de changements concrets qui aideront à restaurer la confiance des Canadiens envers leurs institutions et traditions politiques et, surtout, les députés qu’ils envoient à Ottawa.
Le deuxième projet qui constituait un message très clair pour les Canadiens était le virage vers un gouvernement collaboratif. Il s’agit d’un autre changement proposé par le , pour faire place à d’autres voix et ainsi mieux travailler de concert.
Le gouvernement s’appuie sur la conviction qu’une classe moyenne solide et de plus en plus importante est essentielle à la prospérité. Nos grandes priorités sont axées sur les Canadiens de la classe moyenne et ceux qui s’efforcent de rejoindre leurs rangs. La mise en œuvre de réductions d’impôt pour la classe moyenne, l’adoption de la nouvelle prestation fiscale canadienne pour enfants, l’investissement soutenu dans les transports publics et l’infrastructure verte, et le renforcement de l’assurance-emploi sont toutes des mesures qui visent à offrir à la majorité des Canadiens de véritables chances de réussite.
Nous entrons aussi dans une nouvelle ère de collaboration avec les provinces, les gouvernements territoriaux et les municipalités de tout le pays. C’est donc dire que nous nous entretiendrons régulièrement avec les dirigeants provinciaux et territoriaux dans le cadre de réunions des premiers ministres des provinces et territoires et que nous consulterons les dirigeants municipaux au sujet des investissements dans l’infrastructure. Le gouvernement ne fonctionnera pas en vase clos. Il ne peut pas réussir seul.
Nous reconnaissons que la diversité est un atout et que l’avenir devra se construire dans la collaboration. Le gouvernement rétablit la relation de nation à nation avec les peuples autochtones. Il met sur pied une commission d’enquête nationale dans le dossier des femmes autochtones disparues ou assassinées, et il veillera à renforcer l’éducation des Premières Nations.
Nous modifierons en outre le système d’immigration pour aider les familles et ouvrir des perspectives économiques aux nouveaux Canadiens et aux petites entreprises.
Le gouvernement reconnaît que l’influence du Canada dans le monde repose sur son engagement. Le a déclaré que le Canada était de retour, et nous prenons des mesures concrètes pour le manifester sur la scène internationale. Partout dans le monde, des pays s’en rendent compte et se réjouissent que leur partenariat avec le Canada soit appuyé par le gouvernement.
Pour terminer, j’aimerais dire aux électeurs de Surrey—Newton, ma circonscription, que ces deux thèmes d’ouverture et de collaboration se manifesteront aussi au niveau local. J’ai toujours été et je demeurerai facile d’accès pour les résidents de Surrey—Newton, et le personnel de mon bureau sera quotidiennement à l’écoute de leurs problèmes et de leurs préoccupations. Plus important encore, je donnerai toujours la priorité à la voix de mes électeurs. C’est ainsi que j’ai toujours abordé mon travail de député, et cette approche est aujourd’hui confortée par le premier ministre, qui reconnaît que la représentation des électeurs est une priorité absolue pour lui, pour nous tous et pour tous les Canadiens, qui ont élu 338 députés pour les représenter.
C’est avec humilité que je reviens représenter la merveilleuse circonscription de Surrey—Newton. Je veux à nouveau remercier la population de Surrey—Newton de m’avoir fait cet honneur. J’aimerais également remercier tous les bénévoles et l’équipe qui ont travaillé sans relâche à ma réélection. Je veux aussi féliciter les trois autres candidats qui se sont présentés, mais qui n’ont pas été élus à la Chambre des communes.
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Madame la Présidente, je suis reconnaissante de l'occasion qui m'est donnée aujourd'hui de prendre la parole pour la première fois à la Chambre des communes. C'est un honneur et un privilège d'être la première personne à représenter au Parlement la circonscription d'Oakville-Nord—Burlington, et je remercie mes électeurs de la confiance qu'ils m'ont accordée.
Je tiens à remercier la députée de d'avoir représenté Halton, qui fait maintenant partie de ma circonscription. J'aimerais également souligner le travail de mon collègue d', qui s'est joint à moi ici aujourd'hui.
Je félicite mes collègues des deux côtés de la Chambre pour leur élection, surtout ceux qui, comme moi, y siègent pour la première fois. J'ai hâte de collaborer avec eux au cours des années à venir.
J'espère que nous verrons naître une nouvelle ère de respect et de civilité au sein du Parlement et que les réformes démocratiques mises de l'avant contribueront à faire de cette législature un grand succès. Les gens de ma circonscription souhaitent, comme moi, que tous les points de vue puissent être exprimés dans un climat de respect.
Je tiens aussi à remercier mon fils, Fraser, sans qui je ne serais pas ici, à la Chambre. Je le remercie pour ce qu'il a fait à mes côtés depuis qu'il est tout jeune, mais aussi parce que j'ai toujours vu en lui l'avenir de ma collectivité et de mon pays. Grâce à lui, j'ai pu avoir une vision à plus long terme des enjeux, de sorte que je peux veiller à ce qu'il puisse un jour élever ses propres enfants dans un milieu propre et sain et dans une collectivité et un pays dynamiques.
Je remercie les autres membres de ma famille, Taylor, Jill, Rob, Bayley, Betty et Mitchell, ainsi que mes merveilleux amis, de leur amour et de leur soutien. Ceux qui nous ont quittés, ma mère et, d'une façon toute spéciale, mon père, ainsi que Max Khan, resteront toujours vivants dans mon coeur.
La population a clairement confié au gouvernement actuel le mandat d'apporter de véritables changements, en incluant les Canadiens, tous les ordres de gouvernement, les entreprises, les Autochtones et les autres intervenants. Nous pouvons déjà constater un esprit de collaboration qui est inspirant pour les Canadiens. Il faudra une collaboration de cette ampleur pour pouvoir nous attaquer aux problèmes complexes que nous devrons surmonter au cours des prochaines années.
J'ai toujours dit que ce qui est bon pour l'environnement est bon pour l'économie et pour la santé. Le fait de prendre des mesures pour contrer les changements climatiques et préserver l'environnement en investissant dans des technologies vertes et en formant des partenariats pour réduire notre empreinte carbone fera du Canada un chef de file dans le monde. En écoutant le gouverneur général lire le discours du Trône, j'ai été ravie de l'entendre dire qu'un environnement sain et une économie forte vont de pair.
Il y en a des exemples dans ma région, notamment celui de la chambre de commerce de Burlington, dont la stratégie d'adaptation aux changements climatiques pour le Canada prévoyant de demander au gouvernement fédéral d'élaborer et de mettre en oeuvre une stratégie nationale d'adaptation aux changements climatiques a été adoptée cette année par la Chambre de commerce du Canada. Autre exemple: Oakville Hydro, qui s'est lancée dans les énergies renouvelables. Pourquoi? Parce que c'est financièrement rentable. Le leadership du gouvernement fédéral incitera les autres paliers de gouvernement, les entreprises et les particuliers, qui ont tous un rôle à jouer dans cette entreprise, à s'attaquer au problème des changements climatiques.
Oakville-Nord—Burlington est en grande partie une circonscription urbaine, mais elle a la chance de posséder beaucoup d'espaces verts. On y trouve de longues pistes de randonnée, le parc provincial Bronte Creek et l'aire de conservation Glenorchy. La préservation de ces espaces verts et le développement du couvert des arbres en ville sont d'une grande importance pour les résidants.
Ma circonscription compte nombre de jeunes familles, soit celles qui profiteront le plus de la réduction d'impôt pour la classe moyenne et de la nouvelle allocation canadienne pour enfants. Je suis fière de promouvoir le transport en commun et les moyens de transport actifs comme la marche et, bien entendu, le vélo. Il est dans l'intérêt de tous de délaisser l'utilisation de l'automobile en solo. Nos investissements dans le transport en commun contribueront à faire évoluer les comportements. Dans ma circonscription, nombreux sont ceux qui font l'aller-retour entre la maison et le travail. Le transport en commun permettra à ces gens d'arriver chez eux plus rapidement et de passer plus de temps en famille.
Grâce à mon travail au sein du conseil municipal d'Oakville, je sais fort bien que les administrations municipales ont besoin d'un partenaire fédéral pour réaliser les projets d'infrastructure. Elles ont besoin d'un partenaire pour investir dans nos collectivités, protéger nos actifs et stimuler notre économie.
En 2012, j'ai rencontré deux adolescentes de ma circonscription, Emma et Julia, qui ont fondé Books With No Bounds. Elles rêvaient d'envoyer 500 livres à leurs frères et soeurs qui habitent dans le Nord. Leur passion pour les jeunes de la nation Nishnawbe-Aski m'a incitée à les encadrer et elles ont maintenant envoyé aux jeunes des Premières Nations près de 100 000 livres, des fournitures scolaires et d'autres biens essentiels. Quand le gouverneur général a parlé de collaborer avec les Premières Nations pour que chaque enfant autochtone reçoive une éducation de qualité, je savais qu'Emma et Julia partageaient mes espoirs pour l'avenir de nos amis de Fort Severn et de toutes les communautés de la nation Nishnawbe-Aski.
Je me réjouis de l'annonce que fera aujourd'hui la ministre concernant les femmes autochtones disparues ou assassinées.
Nos jeunes, comme Emma, Julia et tant d'autres, ne sont pas seulement les leaders de demain. Ils sont les leaders d'aujourd'hui. De plus, nos aînés ont bâti notre pays et nous font bénéficier de leur sagesse, et nos anciens combattants ont servi notre grand pays afin que je puisse prendre la parole aujourd'hui dans cette institution. Nous devons tous travailler main dans la main pour faire avancer notre pays.
Je représente une circonscription en pleine croissance. Nous sommes fiers de la diversité qu'apporte cette croissance. Les jeunes, les aînés, les gens des diverses cultures et religions, les personnes ayant différentes capacités intellectuelles et physiques, les nouveaux arrivants au Canada, à Oakville et à Burlington, et les personnes qui ont grandi ici, nous avons tous une chose en commun: nous souhaitons donner le meilleur de nous-mêmes, pas seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants et petits-enfants.
Un jeune sur cinq a des problèmes de santé mentale. Nous manquons de ressources pour régler ce problème et nous devons faire tomber les préjugés.
Il y a une épidémie d'autisme au pays, et nous devons reconnaître que l'inaction n'est pas une option.
Les personnes atteintes de maladies dévastatrices telles que la sclérose latérale amyotrophique, comme mon ami Tim Robertson, non seulement sont confrontées à des problèmes d'ordre émotif et physique, mais elles et leur famille sont aussi exposées à des difficultés financières, et cela peut avoir des effets catastrophiques.
Il y aura des occasions de se pencher sur des façons d'aider ces gens. Nous devons explorer toutes les options. Le travail que nous effectuerons avec nos partenaires provinciaux en vue de négocier un nouvel accord en matière de santé sera d'autant plus essentiel que nous avons une population vieillissante.
Je suis fière du travail de l'Halton InterFaith Council, de Terra Firma Halton, du président régional d'Halton, des maires d'Oakville et de Burlington ainsi que de leur conseil respectif, du Halton Multicultural Council, de l'Oakville Community Foundation et de bien d'autres intervenants qui sont trop nombreux pour que je puisse les nommer, et qui ont fait preuve de leadership en accueillant des réfugiés syriens dans notre collectivité.
En tant qu'ancienne conseillère municipale, j'accueille très favorablement notre engagement à investir dans les transports en commun, les infrastructures vertes et les infrastructures sociales. J'ai été témoin des difficultés que les municipalités éprouvent dans ces dossiers. Les habitants d' sont des gens bienveillants et compatissants qui valorisent la solidarité. Les besoins en logements abordables n'ont jamais été aussi grands. J'ai hâte de travailler avec les gens de la région de Halton et les groupes comme Habitat pour l'humanité Halton afin que tous nos concitoyens puissent avoir un logement sécuritaire et abordable. Grâce à nos investissements dans les infrastructures sociales et notre collaboration avec les intervenants et nos partenaires provinciaux et municipaux, nous pouvons nous employer à mettre un terme au cycle de la pauvreté. Nous devons veiller à ce que les jeunes aient les moyens de demeurer dans nos collectivités et ne soient pas obligés de déménager ailleurs.
J'ai eu le plaisir de travailler avec la section locale 793 de l'Union internationale des opérateurs de machines lourdes et avec l'Union internationale des journaliers d'Amérique du Nord. Je félicite ces syndicats pour le rôle important qu'ils jouent dans la formation des jeunes travailleurs, qui peuvent, grâce à eux, acquérir les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans un milieu de travail en évolution constante.
Le Canada souffre d'une pénurie de main-d'oeuvre. C'est encore un domaine où nous devons oeuvrer en partenariat avec les provinces et les autres acteurs, comme l'Union internationale des opérateurs de machines lourdes et l'Union internationale des journaliers d'Amérique du Nord.
Les PME sont le moteur de l'économie canadienne, et les chambres de commerce de Burlington et d'Oakville sont la voix des PME dans notre région. J'ai eu le grand plaisir de collaborer avec la chambre de commerce d'Oakville dans un certain nombre de dossiers, et j'ai hâte de pouvoir développer mes liens avec la chambre de commerce de Burlington. Ces deux chambres de commerce font partie des chefs de file de la protection de la santé mentale en milieu de travail, une question dont elles reconnaissent l'importance non seulement pour les employés, mais aussi pour la prospérité des entreprises et pour la société en général.
Bien qu'ils se trouvent à l'extérieur de la circonscription d', le siège social et l'usine d'assemblage de Ford Canada à Oakville ont une importance vitale pour cette ville, pour ses environs et pour l'Ontario. Ford Canada investit beaucoup dans notre région. Regroupés dans la section locale d'Unifor, les employés de cette entreprise font partie des principaux donateurs de Centraide et, par l'intermédiaire de Centraide, soutiennent l'association des grands frères et des grandes soeurs d'Halton ainsi que beaucoup d'autres organismes qui aident concrètement les gens d'Halton.
Le Jour de deuil national que nous célébrons au Canada a été créé à l'initiative d'un employé de Ford, Tim Batke, appuyé par le Oakville District Labour Council. C'est l'occasion, pour la population de notre région non seulement de se souvenir de ceux qui sont morts dans un accident de travail, mais aussi de se rappeler l'importance de la sécurité au travail.
Je songe actuellement à ceux qui nous ont précédés aux Communes, en particulier à Jack Burghardt, l'ancien député de London-Ouest, pour lequel j'ai travaillé à Ottawa. Je suis mû par les mêmes valeurs et les mêmes convictions que cet homme: le respect, l'équité et le dévouement envers le public.
Je suis fier de faire partie de cette assemblée pour la 42e législature, au cours de laquelle nous ferons de vrais changements pour les Canadiens, et notamment pour ceux que je représente. Je garde toujours à l'esprit ces paroles de Terry Fox: « tout est possible quand on essaie; les rêves sont réalisables quand on essaie de les réaliser. »
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
C'est la première fois que j'ai l'occasion de faire un discours dans le cadre de la 42e législature, et je tiens à remercier les électeurs de Kamloops—Thompson—Cariboo de m'avoir accordé encore une fois leur confiance pour les représenter à Ottawa. Merci à mes électeurs.
Nous tous ici pouvons citer en exemple une personne de 86 ans qui est venue nous prêter main-forte chaque jour ou des étudiants qui, après leurs cours, se sont joints à nous pour faire du porte-à-porte dans le cadre de cette campagne de 11 semaines. Sans ces bénévoles, nous ne pourrions jamais faire ce que nous faisons pour aller de l'avant. Ces exemples témoignent de l'engagement et du dévouement de ces bénévoles envers ceux qu'ils appuient.
Mais surtout, je dois remercier mon mari, Gord. Quand il me conduit un peu partout dans la circonscription, il dit à tout le monde qu'il est mon chauffeur bénévole. Je tiens cependant à dire publiquement qu'il est beaucoup plus que cela, et je le remercie.
Nous parlons du discours du Trône, qui s'est fait remarquer pour ses lacunes. Bien franchement, il y a tellement d'éléments manquants dans le discours — des éléments essentiels pour la Colombie-Britannique — que je ne vois pas comment nous pouvons l'appuyer. Je vais vous parler de ce qui est important dans la circonscription que je représente, et qui n'a pas été abordé.
L'agriculture est bien présente au Canada; elle est essentielle. Elle n'a pas été mentionnée. La seule chose qu'on a dite au sujet des ressources naturelles risque de rendre le processus encore plus incertain. Nous avons travaillé très fort pour créer un climat de certitude en ce qui a trait aux échéances et aux attentes, mais nous avons semé l'incertitude. Le bois d'oeuvre résineux est essentiel pour la Colombie-Britannique. Nous devons trouver une solution. Nous devons faire avancer ce dossier. Il n'a pas été mentionné.
La porte d'entrée de l'Asie-Pacifique est essentielle pour tout le Canada, pas seulement pour la Colombie-Britannique. C'est un moteur économique important. On n'en parle pas et on mentionne à peine certains des plus importants accords commerciaux auxquels le pays aura l'occasion de participer, soit le Partenariat transpacifique et l'accord commercial avec l'Europe.
Ce sont environ 60 000 emplois, directs et indirects, qui se sont envolés en fumée en Alberta et dans les régions avoisinantes. Or, on refuse de reconnaître que certains secteurs de notre économie jouent un rôle névralgique. Nous devons leur accorder une partie de notre attention.
Les libéraux ont beaucoup parlé d'allégements fiscaux. Ils ont même fait campagne là-dessus. Selon ce qu'ils nous disaient, il ne devait y avoir aucune incidence sur les recettes. Nous devions imposer davantage les riches et redonner à la classe moyenne. Pas aux plus pauvres d'entre nous, mais à ceux qui gagnent jusqu'à 200 000 $. Puis hier, ô surprise, ils se sont rendu compte qu'ils auraient fait une erreur de calcul de 1,2 milliard de dollars. C'est substantiel, considérable même, et cela nous en apprend beaucoup sur la discipline budgétaire ayant présentement cours.
Tout ce qui se trouvait dans le discours n'était pas forcément mauvais, et je tiens à en souligner quelques passages importants. Notre chef m'a confié le rôle de porte-parole officiel en matière d'affaires autochtones. Premièrement, j'aimerais féliciter la nouvelle ministre et sa secrétaire parlementaire. Il y a beaucoup de choses très importantes à faire dans ce dossier. Le discours du Trône mettait quand même pas mal l'accent là-dessus, et nous sommes nous aussi d'avis que le système d'éducation doit être une priorité. Je crois qu'il s'agissait de l'un des points positifs du discours, même si le gouvernement doit encore étoffer quelques-uns des concepts qui s'y trouvent.
Le discours du Trône faisait effectivement état de certains concepts, et j'aimerais en aborder quelques-uns directement. Je cite:
[...] le gouvernement rétablira la relation de nation à nation entre le Canada et les peuples autochtones, une relation fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat.
Le respect, les droits, la coopération et le partenariat sont certainement importants, mais je pense néanmoins qu'il faut clarifier l'expression « de nation à nation ». J'ai parlé à beaucoup d'Autochtones dans ma circonscription et dans l'ensemble du pays. L'expression « de nation à nation » n'a aucune définition juridique. Je pense qu'on peut se faire une idée de ce que cela signifie, mais chaque personne à qui j'ai parlé s'imaginait quelque chose de différent. Il incombe au gouvernement de définir l'expression, et aussi de nous dire ce qu'exclut cette définition.
Il faut que la ministre précise s'il est question d'une commission royale. Il était question de 50 nations. Est-ce bien ce que cela veut dire, ou bien envisage-t-on une relation de nation à nation avec toutes les bandes du pays? Certains pensent que c'est une question de souveraineté, alors que d'autres s'imaginent quelque chose d'autre. Il sera essentiel de bien définir ces termes. La langue est très importante au Parlement, et il faut bien définir ce que l'on veut dire.
Je crois comprendre qu'on nous réserve d'importantes nouvelles dans le dossier des femmes et des filles autochtones assassinées ou portées disparues au Canada. Tout le monde à la Chambre sait combien la situation est tragique et inacceptable. Nos coeurs saignent chaque fois qu'une nouvelle victime est annoncée.
Par le passé, nous pensions qu'il fallait agir. Il y a des programmes et services qui fonctionnent et font vraiment changer les choses.
Certes, beaucoup de gens dans tout le pays estiment qu'une commission d'enquête est nécessaire. D'ailleurs, notre chef l'appuie entièrement. Toutefois, la commission d'enquête doit apporter la paix et un règlement pour les familles. La façon dont elle sera structurée et ses répercussions seront cruciales.
J'ai posé une question à la ministre hier. Lorsque le rapport initial de la Commission de vérité et de réconciliation a été déposé, dans l'heure qui a suivi, celui qui était alors chef du troisième parti et qui est aujourd'hui s'est engagé à mettre en œuvre chacune des 94 recommandations. On s'était pleinement engagé à mettre en œuvre les recommandations.
J'ai demandé à la ministre quel en serait le coût, car nous estimons important d'analyser chacune de ces recommandations. Qu'est-ce que la recommandation implique? Combien coûte-t-elle? La ministre a répondu que les 94 recommandations avaient leurs mérites et qu'il était important de ne pas en choisir seulement quelques-unes.
Je pense que d'excellentes recommandations ont découlé de cette commission d'enquête. Nous ne serons pas forcément d'accord avec chacune des 94 recommandations, mais si le gouvernement doit y donner suite, il faut établir le coût de chacune d'entre elles et le communiquer au Parlement.
Encore une fois, je félicite le gouvernement de mettre l'accent sur ce dossier, car nous devons bien examiner ce que nous faisons, vers quoi nous nous orientons, par quels moyens, et notre engagement dans la nouvelle relation. Bien des dirigeants des collectivités autochtones sont très optimistes, mais les discours doivent se traduire en actes. Il ne faut pas engendrer de nouvelles déceptions.
Les Canadiens doivent connaître le sens de bon nombre de ces définitions et en connaître le coût. Pour terminer, je ne vois pas comment nous pourrons appuyer cette mesure à cause des nombreuses lacunes qu'elle comporte. Il y a des éléments que je trouve importants, mais il faudra y apporter bien des précisions.
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Madame la Présidente, je remercie ma collègue de de partager son temps de parole avec moi aujourd'hui.
J'aimerais tout d'abord remercier les électeurs de ma circonscription, Cariboo—Prince George, de m'avoir accordé leur confiance.
Je félicite tous mes collègues à la Chambre, et je tiens aussi à vous féliciter, vous, madame la Présidente, de votre nomination.
Je veux aussi souligner les efforts déployés par les membres de mon équipe dans toutes nos collectivités, car je sais que sans eux, je ne serais pas ici aujourd'hui.
J'aimerais également prendre quelques instants pour témoigner ma reconnaissance à mes filles, Kaitlyn, Kassi et Jordan, ainsi qu'à mon fils, Joshua, qui m'ont accordé leur appui continu. Je souhaite aussi remercier ma femme, Kelly.
Je suis extrêmement fier de représenter la circonscription de Cariboo—Prince George. Je vais défendre fièrement les intérêts de ma région pour qu'elle puisse profiter de débouchés commerciaux à l'échelle de la planète et attirer des touristes de partout dans le monde.
La circonscription de Cariboo—Prince George a une superficie de près de 84 000 kilomètres carrés. Elle s'étend de Vanderhoof, la ville qui ne voulait pas attendre, jusqu'à Williams Lake, une ville reconnue mondialement pour son Stampede, et elle englobe également les montagnes et les vallées de la magnifique région de Chilcotin, où les gens se regardent dans les yeux et se saluent. Quand ils vous demandent comment ça va, généralement, ils se soucient véritablement de la réponse.
Notre circonscription compte la première mosquée du Nord de la Colombie-Britannique et elle se situe au deuxième rang pour la densité de la population autochtone. Nos amis et nos familles sont d'excellents exemples de l'esprit pionnier positif, c'est-à-dire que nous veillons à ce que le travail soit fait, peu importe les embûches auxquelles nous nous heurtons.
En 2015, nous avons un nouveau député pour la première fois en 22 ans, mais nous soulignons également le 100e anniversaire de la ville de Prince George. Nous avons présenté notre région à l'ensemble du pays lorsque nous avons accueilli les Jeux d'hiver du Canada de 2015, le plus grand événement multisports et culturel pour les jeunes au Canada. Nous soulignons le 25e anniversaire de l'université dans le Nord et pour le Nord, c'est-à-dire l'Université de la Colombie-Britannique, qui arrive au premier rang des universités canadiennes par sa taille. Nous proclamons fièrement que le tout premier jour anniversaire de la Confédération a été souligné à Barkerville, une ville de la ruée vers l'or et site du patrimoine mondial.
Nous composons avec des possibilités et des difficultés d'importance nationale. On retrouve également dans la circonscription de Cariboo—Prince George des noms que connaissent la plupart des gens dans cette pièce: porte d'entrée du Nord, route des pleurs, projet New Prosperity, Mount Polley, ainsi que la décision concernant les revendications territoriales des Tsilhqot'in.
La circonscription de Cariboo—Prince George regorge de rivières propres, de ruisseaux et de milliers de lacs. Notre région est reconnue pour les occasions de chasse et de pêche de renommée mondiale. Encore une fois, l'industrie du tourisme n'a été nullement mentionnée dans le discours du Trône.
L'économie de nos petites collectivités détermine l'économie de notre nation. Notre nation dépend de l'exploitation des ressources et notre économie repose sur le commerce des marchandises que nous produisons.
La a annoncé la semaine dernière qu'il ne lui appartient pas de favoriser le commerce. À qui est-ce que cela appartient?
Notre région est le moteur économique de la province de la Colombie-Britannique, tout comme l'Ouest canadien est le moteur économique du pays. Or, le discours du Trône ne mentionne aucune des industries qui constituent les principaux moteurs de notre économie nationale.
Aujourd'hui, nous attendons toujours un accord sur le bois d'oeuvre, ce qui signifie plus d'instabilité dans une industrie déjà incertaine. La foresterie est essentielle à la circonscription de Cariboo—Prince George. En Colombie-Britannique seulement, le secteur forestier représente, directement et indirectement, quelque 170 000 emplois.
La Colombie-Britannique est le plus important exportateur de bois d'oeuvre au monde. Les plus grandes sociétés forestières de notre pays et certaines des plus importantes sociétés d'Amérique du Nord se sont bâties à la sueur du front d'amis et de familles de ma région. Pourtant, en dépit de nos efforts de diversification, les industries forestière, agricole et minière demeurent l'épine dorsale de l'économie de notre région.
Des investissements dans les transports en commun ne créeront pas d'emplois dans ma circonscription. Ils n'apporteront pas la stabilité économique que recherche notre région. Le discours du Trône ne mentionne même pas les industries qui soutiennent les Canadiens qui vivent dans les régions rurales. En fait, à l'écouter parler, il semble que notre nouveau s'inspire d'une vieille stratégie libérale en fermant entièrement la porte au développement économique de l'Ouest.
Cela fait des générations que les gens de ma circonscription dépendent de ces industries pour faire vivre leurs familles. Mettons les choses en perspective. L'agriculture et l'agroalimentaire emploient près de 60 000 personnes en Colombie-Britannique et y génèrent des recettes annuelles de quelque 11,6 milliards de dollars.
On ne saurait trop insister sur l'importance du secteur agricole et agroalimentaire pour notre intérêt national. Le Canada est l'un des plus grands producteurs et exportateurs de denrées agricoles au monde. Pourtant, le gouvernement n'a pas su reconnaître l'importance de cette industrie.
Ma circonscription est limitrophe à celle du député de , où l'on trouve le port de Prince Rupert. Il s'agit du port maritime qui assure la liaison la plus courte et la plus rapide vers l'Asie. En effet, le port est à une ou deux journées de navigation de moins des marchés asiatiques que tout autre port de la côte Ouest. Cela signifie que les produits expédiés en direction et en provenance de l'Amérique du Nord arrivent à destination en moins de temps, d'où une consommation moindre de carburant et une atténuation des risques. Nos réseaux routier et ferroviaire, dont certains traversent ma région, permettent l'accès le plus rapide et le plus écologique aux marchés du Midwest américain. N'oublions pas l'aéroport de Prince George, dont la piste commerciale est la quatrième en importance au Canada. Voilà autant d'éléments clés de l'initiative de la porte d'entrée du Pacifique. Ce ne sont là que quelques-uns des avantages concurrentiels du Canada sur le plan du commerce. Curieusement, ils n'ont pas été mentionnés dans le discours du Trône.
En dépit de ces faits, le nouveau gouvernement libéral semble avoir oublié que la survie des Canadiens dans les régions rurales dépend justement des industries dont il semble résolu à faire fi. Mais ce ne sont pas mes seules réserves quant au premier discours du gouvernement.
Le nouveau gouvernement libéral a fait monter la tension chez les industries et les investisseurs lorsqu'il a promis de mettre en oeuvre les 94 recommandations du rapport de la Commission de vérité et réconciliation. La recommandation 45 inquiète particulièrement puisqu'elle prévoit l'adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
En 2015, approximativement 39 projets d'exploration minière ont été entrepris dans le Centre-Nord de la Colombie-Britannique. Les investisseurs et l'industrie se préoccupent surtout de l'accès au territoire et du processus de règlement des revendications territoriales des Premières Nations. Un examen approfondi s'impose avant l'adoption de ces recommandations, notamment en ce qui concerne les conséquences à long terme.
Par surcroît, un gouvernement ouvert et transparent devrait favoriser le débat et permettre la plus vaste participation possible de tous les secteurs de la population. Nous devons faire davantage et mieux. J'appuie tout engagement sincère, mais j'exhorte le gouvernement à examiner l'incidence et la portée économique et sociale qu'auraient des promesses comme celle-là.
Je siège du côté de l'opposition et je ne partage pas le point de vue de mes collègues d'en face, mais je leur offre mon appui pour trouver des solutions avantageuses pour l'ensemble des Canadiens, qui assurent l'égalité à nos concitoyens.
Dans le discours du Trône, on affirme que c'est grâce à notre diversité, à nos expériences communes et à nos différences que nous sommes plus forts, non en dépit de celles-ci. Nous pouvons et nous devons toujours reconnaître et saluer la valeur et la diversité de nos communautés, mais nous ne devons jamais oublier que le Canada est un pays et une nation.
Dans le discours du Trône, il est mentionné brièvement que le gouvernement compte lancer une commission d'enquête sur les femmes et les filles autochtones tuées ou portées disparues. Comme notre chef l'a dit, j'appuie aussi cette initiative. Je propose toutefois que le gouvernement, au lieu de poser les mêmes questions auxquelles on a déjà répondu dans des dizaines de rapports, s'emploie, en collaboration avec les familles, les organismes régionaux et la population, à élaborer de bons programmes de sécurité, d'éducation et de soutien qui permettront d'éviter que d'autres personnes perdent la vie inutilement. Il faudrait que les fonds consacrés à cette initiative contribuent à tisser des liens et à créer un climat de confiance dans la population, entre la GRC, les corps policiers et les Premières Nations. Nous devons honorer la mémoire des victimes et soutenir leur famille par des gestes concrets, et non par des ouvrages et des rapports qui dormiront sur les tablettes.
Je remercie le chef libéral de nous avoir présenté son programme dans un discours qui faisait à peine 15 minutes et environ 1 700 mots. Quoi qu'il en soit, les Canadiens qui s'attendaient à de véritables changements se sont fait servir une version édulcorée et vague de ce qu'était le dernier mandat libéral, c'est-à-dire un gouvernement tentaculaire, criblé de dettes, axé sur les hausses d'impôt, accordant des privilèges indus et ne permettant pas à l'armée de s'équiper comme il se doit. Devant le programme libéral, la population serait finalement heureuse de voir revenir un gouvernement conservateur solide.
Je promets de toujours veiller à ce que les députés d'en face rendent des comptes aux Canadiens, mais aussi de soutenir mes collègues, les députés de cette noble institution, dans les périodes difficiles et lorsqu'ils en auront personnellement besoin.
[Français]
En ce moment, je suis capable de m'exprimer un peu en français, et je travaille à améliorer mon français.
[Traduction]
Que mes collègues, mes amis et les membres de ma famille, qu'ils soient ici, chez moi ou dans ma circonscription, sachent qu'il se peut que je fasse des faux pas en cours de route, mais que je défendrai toujours fièrement, sans cesse et sans relâche, la circonscription de Cariboo—Prince George. Je n'oublierai jamais les gens qui m'ont demandé de les représenter à Ottawa.
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Madame la Présidente, je vais partager le temps qui m'est accordé avec la députée de .
Je vous félicite, Madame la Présidente, d'avoir été nommée au poste de vice-présidente adjointe.
Comme c'est la première fois que je prends la parole aux Communes, je souhaite remercier les 34 000 personnes de la circonscription de Nepean qui ont voté pour que je les représente dans cette auguste enceinte. Je m'engage à ne ménager aucun effort pour représenter les gens de Nepean, quelles que soient leurs particularités et leurs opinions politiques.
Je voudrais remercier mon amie, ma partenaire, ma femme, Sangeetha, ainsi que notre fils, Siddanth, sans lesquels je ne serais pas ici.
Je voudrais également remercier l'équipe de bénévoles qui a investi énormément de temps et d'énergie dans ma campagne et qui partage ma vision de la formidable circonscription de Nepean.
Je suis en outre honoré de faire partie des trois Canadiens hindous ayant été élus députés aux Communes. Je crois être seulement la deuxième personne de l'histoire du Parlement du Canada à prêter le serment de député sur le livre sacré des hindous, le Bhagavad Gita.
Les Canadiens ont parlé haut et fort, le 19 octobre dernier, et ont fait écho à notre appel à un vrai changement. Ils ont voté pour plusieurs choses, et j'aimerais souligner trois points en particulier. Premièrement, ils ont voté massivement contre la politique de la peur et de la discorde. Deuxièmement, ils ont rejeté la création d'une catégorie de citoyens de seconde zone dans le projet de loi . Troisièmement, ils ont voté en faveur d'investissements massifs dans l'infrastructure pour stimuler le développement économique.
Comme je l'ai dit, les Canadiens ont rejeté la politique de la peur et de la discorde. Comme l'a déclaré le très honorable :
La peur est un sentiment dangereux. Une fois officialisée par un gouvernement, elle n'a plus de limites. Il n'y a qu'un pas entre se méfier de nos concitoyens et prendre des mesures pour restreindre leur liberté.
Les Canadiens ont aussi rejeté la citoyenneté de seconde classe qui a été créée par le projet de loi . Le gouvernement précédent a créé deux catégories de citoyens et a donné à un politicien le pouvoir de révoquer la citoyenneté. Comme on l'a dit, un Canadien est un Canadien, un point c'est tout. Nous éliminerons ce qui est injuste dans le projet de loi C-24.
Les Canadiens ont également voté en faveur d'investissements massifs dans l'infrastructure pour stimuler le développement économique et favoriser la croissance économique à long terme.
En tant que membre de cette vénérable institution, j'ai plusieurs objectifs, le premier étant de rétablir le respect envers la fonction publique et de permettre à ses employés de s'acquitter de leurs responsabilités le mieux possible. Nous allons créer des politiques fondées sur des données scientifiques plutôt que sur des dogmes idéologiques. La prise de décisions sera guidée non pas par une idéologie politique mais par la prudence et le pragmatisme. Les changements aux conditions d'emploi se feront non pas par voie législative mais dans le cadre du processus de négociation collective.
Mon prochain objectif a trait aux logements abordables. Dans ma circonscription de Nepean, le temps d'attente pour un logement abordable est de 15 ans. À Ottawa, plus de 10 000 personnes sont inscrites sur la liste d'attente pour un logement abordable. Selon des recherches, chaque dollar investi dans les logements abordables permet d'économiser plusieurs dollars en coûts sociaux à long terme.
Mon objectif à long terme est de m'employer à trouver un autre secteur viable qui permettra de créer et de maintenir des emplois de qualité à Nepean et à Ottawa.
À Ottawa, la fonction publique fédérale est le principal employeur, tandis que la ville d'Ottawa est le deuxième employeur en importance. Il y a ensuite le secteur des technologies, qui a connu des hauts et des bas dans les domaines du sans-fil et des télécommunications. Nos enfants quittent Ottawa à la recherche d'emplois. Il faut promouvoir le développement d'un secteur des technologies stable.
J'ai fait partie du conseil d'administration d'Investir Ottawa avec le maire Jim Watson, qui en est le coprésident, ainsi que d'autres leaders du domaine des affaires et dirigeants d'institutions qui participent également à l'administration de l'organisme. Investir Ottawa fait de l'excellent travail pour faire de la ville le meilleur endroit où des entreprises de l'ensemble du pays et du monde entier peuvent s'établir. La ville compte environ 1 700 entreprises du secteur du savoir, dont la vaste majorité sont de petites entreprises. Investir Ottawa vise également à favoriser la croissance de ces entreprises.
J'ai compris une chose pendant mon passage dans cet organisme: pour stimuler le développement économique de la ville d'Ottawa, il faut que les trois ordres de gouvernement — le fédéral, le provincial et l'administration municipale — travaillent main dans la main.
La Ville d'Ottawa et le gouvernement provincial ont uni leurs efforts et ont partagé à parts égales la facture de 30 millions de dollars associée au centre d'innovation actuellement en construction. À l'heure où on se parle, le gouvernement fédéral n'a pas versé un sou dans la réalisation de cet établissement, dont on a pourtant bien besoin.
Depuis 10 ans, les échanges entre les trois ordres de gouvernement relativement au développement économique d'Ottawa ont été tout ce qu'il y a de plus minimaux. J'entends travailler fort pour corriger cette lacune.
Il y a présentement 12 millions de Canadiens qui n'ont pas de régime de retraite offert par leur employeur. En Ontario, seulement 35 % des travailleurs en ont un. Dans le secteur privé, la proportion de travailleurs qui ont un tel régime est d'à peine 28 %. Il est donc possible que bon nombre de travailleurs sombrent carrément dans la pauvreté une fois à la retraite, ce qui ferait nécessairement augmenter les coûts sociaux. De plus en plus de familles de travailleurs ont déjà recours aux banques alimentaires de leur localité. Nous avons besoin d'un nouveau régime de retraite bonifié. Le gouvernement s'est engagé à y parvenir, en collaboration avec les provinces et les territoires.
En terminant, j'aimerais faire profiter le Parlement de mon expérience, de mon dévouement et de ma passion pour mon pays. Je travaillerai sans relâche pour les familles de Nepean et collaborerai avec mes collègues à renforcer notre pays et notre circonscription. J'aimerais montrer à nos enfants et à nos petits-enfants que ceux qui sont en politique servent d'abord et avant tout la cause publique et redonnent à la société.
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Madame la Présidente, comme c'est le premier discours que je fais dans cette vénérable enceinte, j'aimerais dans un premier temps vous féliciter pour votre nomination et adresser mes sincères félicitations à tous les députés ici présents ce matin pour leur élection.
Les Canadiens voulaient un vrai changement, et ils l'ont eu en élisant plus de 200 nouveaux députés à la Chambre. Je me considère privilégiée d'être l'une de ces députés. Je suis touchée et honorée d'avoir obtenu le vote des résidants de Davenport, une circonscription que je suis fière de représenter en tant que première femme députée de cette région. Je tiens à les remercier chaleureusement de m'avoir accordé leur confiance.
Ce qui est particulièrement incroyable, c'est que Davenport, une circonscription qui compte la plus grande proportion de résidants d'origine portugaise, à près de 30 %, a élu une femme dont le nom de famille est Dzerowicz. Mes grands-parents étaient des immigrants. Après la Seconde Guerre mondiale, en Allemagne, ils ont vécu dans un camp pour personnes déplacées, que l'on appellerait probablement un camp de réfugiés de nos jours. Ils cherchaient désespérément un nouveau pays où s'établir et refaire leur vie.
Ils sont arrivés au Canada au début des années 1950, totalement démunis. Ils étaient dans un état physique, financier et spirituel lamentable. Une famille ukrainienne les a parrainés, et ils ont repris leur vie au Canada comme la plupart des immigrants, en acceptant tous les emplois qu’on leur offrait. Ils se sont engagés sur le long chemin qui les amènerait un jour à la citoyenneté en apprenant une nouvelle langue, en adoptant une nouvelle culture et en fondant un foyer pour leur famille.
Ma mère est arrivée à peu près vingt ans plus tard. Elle est née au Mexique, et sa famille est originaire du Pays basque, dans le Nord de l’Espagne. Elle s’appelle Maria Amparo Lizarraga Zatarain, mais personne ne le devinerait en entendant mon nom de famille, qui est Dzerowicz.
Pour mes grands-parents et pour mes parents, le Canada, c’était la liberté, le progrès, l’occasion de réussir, l’équité et la compassion. J’ai grandi dans une famille de la classe ouvrière qui s’acharnait à joindre les deux bouts dans des conditions de vie loin d’être idéales. Mes parents avaient la vie dure, mais ils ne manquaient jamais une occasion de me rappeler l’importance de faire des études et de travailler fort. Ils tenaient à ce que je sache que j’avais une chance inouïe de vivre au Canada.
En fait, je suis devenue députée principalement parce que je suis fortement convaincue que tout le monde devrait avoir ce que j’ai eu en grandissant: une instruction excellente et abordable, un milieu sain, des occasions d’emploi extraordinaires et un filet de sécurité sociale qui nous aide à traverser les périodes difficiles. Pour que chacun de nous atteigne son plein potentiel, tous ces facteurs sont essentiels. Je suis devenue députée pour protéger ces droits et pour les défendre au nom de tous les Canadiens.
C’est pourquoi je me sens honorée de discuter aujourd'hui des mesures que nous avons entendues dans le discours du Trône. Ces mesures reflètent les valeurs sur lesquelles repose notre merveilleux pays. Elles contribuent à créer un Canada qui permette à une personne, à une famille de prospérer, même si ces personnes nous arrivent entièrement démunies mais prêtes à travailler fort et à se prévaloir des occasions que nous leur offrons. Le discours du Trône ouvre la voie à un pays qui deviendra un bon citoyen du monde, qui mènera la lutte contre le changement climatique, qui combattra pour promouvoir la paix et pour éliminer la pauvreté autant dans ses frontières qu’ailleurs dans le monde.
On ne se surprendra pas de constater que les mesures décrites dans le discours du Trône avantageront les résidants de la circonscription de Davenport. Je suis convaincue qu’elles contribueront considérablement à améliorer la vie de ces personnes dès maintenant et dans les générations à venir.
La circonscription de Davenport se situe dans le secteur ouest du centre-ville de Toronto. C’était un quartier de la classe ouvrière, mais les prix de l’immobilier ont considérablement augmenté au cours de ces 10 à 15 années. Cette circonscription a désormais passé dans la catégorie de la classe moyenne dont le revenu moyen par ménage s’élève à 67 000 $, et le revenu médian à 56 000 $.
Les emplois et l’économie constituent la plus grande priorité des résidants de Davenport. Le coût de la vie ne cesse d’augmenter, les salaires demeurent au même niveau depuis des années, et l’économie a tourné au ralenti pendant la plus grande partie de ces 10 dernières années. En réduisant les impôts de la classe moyenne, le gouvernement laissera plus d’argent dans les poches de la plupart des résidants de Davenport. Ces dollars supplémentaires aideront énormément ceux qui ont tant de peine à joindre les deux bouts chaque jour, chaque semaine et chaque mois.
Davenport est une circonscription ethnique merveilleuse qui reflète la beauté de la diversité culturelle, religieuse et linguistique de Toronto. Plus de 50 % de ses habitants sont nés à l’étranger et composent la communauté extraordinaire des immigrants qui ont édifié notre merveilleux pays. Malheureusement, depuis beaucoup trop longtemps, les problèmes d’immigration et la difficulté de devenir citoyens canadiens affligent un grand nombre de résidants, de familles et d’organismes dans ma circonscription.
Comme mes grands-parents, mes parents et tous les immigrants qui sont arrivés avant eux, les futurs Canadiens désirent s’engager sur un chemin clairement tracé pour obtenir la citoyenneté. En fait, si nous voulons établir pour le pays une économie solide au XXIe siècle, nous devrons réviser sérieusement notre politique sur l’immigration. C’est pourquoi l’engagement qu’a pris le gouvernement de modifier certains volets cruciaux de la politique canadienne sur l’immigration est si important. Le gouvernement va doubler le nombre de demandes pour les parents et les grands-parents, réduire les délais actuels de traitement des demandes et accorder immédiatement le statut de résidents permanents aux nouveaux époux qui arrivent au Canada.
Tous ces changements indiquent aux Canadiens présents et futurs que les immigrants ne posent aucun fardeau sur les épaules des Canadiens. En fait, nous avons nous-mêmes de la chance que ces gens désirent devenir Canadiens, établir leurs familles au Canada et y recommencer leur vie, qu’ils désirent développer le Canada pour qu’il devienne même meilleur que ce qu’il est aujourd’hui.
Pendant près de 40 ans, le député de Davenport a été le très populaire Charles Caccia, ou Carletto Caccia, comme les Italiens de ma circonscription l’appelaient. Il était très à l’avant-garde en défendant passionnément l’environnement et la durabilité. Ce dévouement à un environnement vert et durable est un esprit que l’on ressent dans toute la circonscription de Davenport et qui m’influence fortement.
Depuis des années, les résidants de ma circonscription désirent que le Canada assume sa responsabilité de chef de file face à l’environnement autant au pays qu’à l’étranger et qu’il prenne des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique.
Les habitants de Davenport et des autres collectivités du Canada sont heureux de voir le gouvernement libéral respecter l’engagement qu’il a pris de protéger l’environnement tout en favorisant la croissance de l’économie. Il le fait en participant aux pourparlers de Paris sur le changement climatique; en fait, le Canada y est chargé de faciliter les négociations finales qui sont en cours. Il le fait en ajoutant une somme de 2,65 milliards de dollars pour donner en tout 4 milliards de dollars afin d’aider les pays en développement à combattre le changement climatique. Enfin, il le fait en s’engageant à établir un plan clair pour affronter, de concert avec les provinces et les territoires, le changement climatique dans les 90 jours qui suivront la fin des pourparlers.
Au cours des quelques semaines qui ont suivi notre accession au pouvoir, nous avons pris des mesures concrètes pour établir un plan solide qui apportera du changement autant au pays que dans le reste du monde.
Les paroles sont importantes, les actes sont importants, et le leadership est important.
Au cours de ces dernières semaines, le gouvernement a pris des mesures concrètes pour illustrer son soutien aux valeurs que nous partageons et son engagement envers la liberté, l’égalité, les possibilités, l’équité et la compassion, les valeurs mêmes qui ont attiré mes grands-parents et mes parents dans ce pays.
Nous avons créé un Cabinet très diversifié qui reflète le Canada dans lequel nous voulons vivre, le Canada qui inspire les Canadiens de toutes cultures à Davenport et partout au pays à réaliser leurs rêves et à devenir les personnes qu’ils désirent être.
Pour la première fois dans toute l’histoire du Canada, le dirige un Cabinet composé d’autant de femmes que d’hommes, prouvant ainsi que l’on peut apporter un changement réel non pas en établissant des quotas ou en promulguant des lois, mais simplement en faisant preuve d’un sens réel du leadership.
Le gouvernement libéral a également agi jour après jour avec force pour respecter son engagement extraordinaire d’amener 25 000 réfugiés syriens d’ici à la fin de février 2016. Il illustre ainsi parfaitement les plus belles valeurs canadiennes.
Je sais que j’exprime ici la pensée de nombreux résidants de Davenport en affirmant que ces mesures ont eu pour effet de rassembler les Canadiens et de rehausser notre fierté d'être Canadiens.
Je conclurai en citant une phrase qu’a prononcée le il y a deux ou trois ans. Je n’ai jamais oublié cette affirmation, parce qu’elle souligne exactement les raisons pour lesquelles je suis députée et je lutterai continuellement pour créer un Canada encore meilleur: « Si nous ne donnons pas à chaque Canadien l’occasion de réussir, nous ne tirons pas parti du potentiel du Canada. » Je pense que cette phrase est au cœur même du message du Discours du Trône, qui est de créer le Canada dans lequel nous désirons vivre, le Canada dont nous sommes fiers, le Canada qui nous donnera à tous l’occasion d’atteindre notre plein potentiel.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis très honoré d'être ici à titre de premier député de . Je tiens à remercier les électeurs de ma circonscription de m'avoir choisi pour les représenter. Je tiens également à féliciter tous mes collègues pour leur élection ou leur réélection et à vous féliciter, madame la Présidente, d'avoir été choisie à titre de vice-présidente adjointe. Je m'engage à collaborer avec tous les députés dans l'intérêt du pays. Je suis fier d'appuyer le discours du Trône.
La circonscription de est l'une des six circonscriptions de l'ancienne ville de Scarborough, qui fait maintenant partie de la ville de Toronto. Notre collectivité est parmi les plus diversifiées du Canada.
Permettez-moi de présenter aux députés les priorités de ma circonscription et de la région. Nous avons la chance de profiter de ce que la nature a de mieux: la rivière Rouge, un nouveau parc national, le zoo de Toronto, Highland Creek et le secteur riverain de Scarborough, qui offrent les plus beaux paysages de la région du Grand Toronto.
Le parc de la Rouge est au coeur de ma circonscription. Beaucoup de particuliers et d'associations y ont consacré leur vie. Le gouvernement est déterminé à ce que le parc atteigne son plein potentiel. Je me réjouis du fait que, dans la lettre de mandat qu'il lui a adressée, le ait demandé à ma collègue, la , de travailler avec le gouvernement de l'Ontario en vue d'améliorer le premier parc national urbain du Canada, notamment en améliorant les dispositions législatives protégeant l'important écosystème du parc et orientant sa gestion.
Je n'ai aucun doute que nous pouvons tous unir nos forces afin de construire un parc national dans la région qui reflète les besoins et les aspirations des habitants tout en léguant un héritage aux générations futures.
Comme beaucoup d'autres banlieues du pays, Scarborough a besoin d'infrastructures. À compter de l'année prochaine, les ententes avec les 12 coopératives d'habitation dans la circonscription viendront à expiration. Plus de 900 familles habitent dans un logement coopératif. Il faut travailler avec les coopératives afin de leur assurer un financement stable et prévisible.
Le précédent gouvernement faisait fi des besoins criants en infrastructure dans ma localité. C'est le moment parfait pour investir dans l'infrastructure. Les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas. Il nous faut une infrastructure solide pour créer les emplois dont on a tant besoin et attirer les employeurs, et nous avons hérité d'une économie anémique. C'est justement pour cette raison que le gouvernement compte investir dans la construction d'infrastructures hautement nécessaires.
Dans la circonscription de , il faut améliorer les logements pour les anciens combattants et les infrastructures de transport pour que les gens passent plus de temps en famille que sur la route. Il faut également créer des centres communautaires pour les jeunes et les aînés et des coopératives d'habitation pour les aînés.
Les jeunes constituent un important segment de la population de ma circonscription et j'en suis fier. Malvern et Danzig sont des quartiers intéressants et dynamiques où les jeunes s'épanouissent lorsqu'on leur en donne la possibilité. Nos jeunes ont besoin d'un appui approprié. Il faut qu'ils poursuivent leurs études, qu'ils aient davantage de possibilités d'emploi et qu'ils aient le sentiment de faire partie de la communauté. La Stratégie emploi jeunesse jouera un rôle essentiel pour que les jeunes acquièrent, à l'âge voulu, les compétences nécessaires en prévision de leur entrée sur le marché du travail.
Il faut créer des possibilités d'emploi dans la circonscription de . À ce sujet, je suis ravi d'annoncer que le Club Rotary de Scarborough a mis en oeuvre un nouveau projet de revitalisation à Scarborough. Dans le cadre de ce projet, on a inauguré la Scarborough Business Association plus tôt cette année. J'ose espérer que cette association favorisera le lancement à Scarborough d'entreprises et d'industries qui entraîneront dans leur sillage la création de nombreux emplois qui sont vraiment nécessaires. J'ai hâte de collaborer avec mes collègues pour faire avancer les dossiers qui concernent ma circonscription.
Je suis profondément troublé par la stigmatisation répétée des réfugiés, tant à la Chambre qu'ailleurs. Ces derniers temps, nous avons défini les réfugiés comme des terroristes, des fardeaux et des indésirables. Nous les diabolisons. Nous manquons de compassion pour la souffrance humaine et les crises humanitaires dépassent notre entendement.
Aujourd'hui, au moment où l'on se parle, des réfugiés syriens s'apprêtent à venir au Canada pour en faire leur terre d'adoption. Les espoirs et les aspirations de ces Canadiens ne sont pas différents de ceux des générations de réfugiés qui les ont précédés, et je dirais même qu'ils seront semblables à ceux des générations futures.
Nous accueillons à bras ouverts les nouveaux réfugiés au Canada, comme nous l'avons fait dans le cas des Afghans, des Kosovars, des Somaliens, des Tamouls, des Vietnamiens et des Ismalis, pour ne nommer que ceux-là.
Certains députés ont eux-mêmes été des réfugiés à un moment donné. À l'instar de leurs prédécesseurs, ils sont fiers de contribuer à l'épanouissement de notre pays. Songeons notamment à notre , à notre et au député d', un de mes bons amis.
Je profite de l'occasion pour faire part à la Chambre de mon histoire. Je suis un fier Canadien d'origine tamoule qui est venu ici du Sri Lanka en tant que réfugié. Le peuple tamoul subit la persécution. Plus de 100 000 Tamouls ont péri dans une guerre sanglante. Le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a conclu que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité avaient été perpétrés au Sri Lanka durant la dernière phase de la guerre. Les Tamouls demandent justice et réclament la tenue, à l'échelle internationale, d'une enquête criminelle indépendante sur les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et les génocides.
Même si la guerre a pris fin en 2009, la paix sur l'île a disparu. On rapporte des cas de violence sexuelle; l'armée occupe des terres qui appartenaient traditionnellement aux Tamouls; des prisonniers politiques tamouls croupissent dans des prisons, dans certains cas depuis des dizaines d'années. C'est dans ce contexte que des gens ont dû fuir leur pays pour établir leur famille dans un lieu sûr.
En 2010, j'ai eu la possibilité de rencontrer certains des réfugiés tamouls qui sont arrivés à bord du Sun Sea. J'ai rencontré un grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants. Je n'oublierai jamais l'histoire d'une de ces femmes. Pendant les derniers jours de la guerre, elle se cachait dans un bunker avec son mari et ses trois enfants. Au moment où elle quittait le bunker pour aller chercher de l'eau pour sa famille, un obus a explosé et a détruit sa vie: ses trois enfants et son mari ont disparu en quelques secondes. Cette mère a quand même eu le courage de monter à bord d'un navire en compagnie d'étrangers. Elle a risqué sa vie dans le but de prendre un nouveau départ. C'est l'expérience d'une réfugiée parmi tant d'autres.
Les Canadiens font ce qui s'impose afin de protéger 25 000 Syriens et de leur donner la chance de commencer une nouvelle vie. Nous souhaitons accueillir les plus vulnérables parmi les millions de réfugiés éventuels qui se trouvent actuellement en Jordanie, au Liban et en Turquie. Je tiens à souligner le travail réalisé avec diligence par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l'UNHCR, afin de traiter les demandes des millions de réfugiés et de leur venir en aide. L'engagement pris par le Canada en vue de fournir une somme supplémentaire de 100 millions de dollars à l'UNHCR tombe à point nommé puisque l'agence doit composer avec l'une des plus importantes migrations des dernières années. Nous devrons toutefois en faire davantage.
Enfin, le Canada est un véritable modèle, pour le monde entier, de tolérance, d'égalité, de justice et de respect des droits de la personne. Il donne l'exemple en accueillant des réfugiés syriens et en les intégrant à la société. En fait, au cours de notre histoire, bien des peuples différents ont élu domicile au Canada. Nous avons bâti une société juste qui, à bien des égards, fait l'envie du monde entier.
Pourtant, dans notre société juste, il y a de grandes injustices. Nous avons collectivement négligé les Autochtones, les Inuits et les Métis. Le rapport de la Commission de vérité et réconciliation raconte l'histoire de bien des survivants. J'invite les députés à lire certains de ces récits. Le gouvernement a accepté les recommandations de la Commission, que le juge Murray Sinclair a formulées. Si ces recommandations étaient toutes mises en oeuvre, une nouvelle façon de faire s'établirait.
Le rapport recommande notamment de lancer une commission d'enquête sur les femmes et les filles autochtones tuées ou portées disparues. Prenons l'exemple d'une grande ville du Canada, que ce soit Vancouver, Calgary, Winnipeg, Toronto, Montréal ou Halifax. Imaginons maintenant que 1 200 personnes de cette ville aient été portées disparues en 40 ans et que ces 1 200 cas ne soient toujours pas résolus. Les députés peuvent-ils imaginer l'indignation de cette ville? Comment nous, Canadiens, pouvons-nous accepter que 1 200 femmes ou filles autochtones aient été tuées ou portées disparues en 40 ans? Il faut s'attaquer à ce problème, mais par où commencer?
Je suis fier que le gouvernement ait promis d'entreprendre ce processus afin que les familles puissent obtenir justice. Le a fait preuve d'un leadership dont nous avons grandement besoin dans ce dossier. Je suis fier que le gouvernement se soit engagé à définir le mandat de cette commission d'enquête sur les femmes et les filles autochtones tuées ou portées disparues. Il faut amorcer le processus de guérison, mais la guérison ne peut pas commencer si nous ne comprenons pas parfaitement les différents facteurs qui sont à l'origine de cette tragédie. Cette fois-ci, nous, députés de la présente législature, pouvons changer le cours des choses pour les Autochtones.
Je conclus en rappelant que nous sommes actuellement sur les terres ancestrales des Algonquins. Aujourd'hui, collectivement, nous sommes à la croisée des chemins au moment où nous nous apprêtons à établir de nouveaux rapports, de nation à nation, entre le Canada et les Autochtones, les Inuits et les Métis.
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Monsieur le Président, c'est un grand honneur pour moi de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui en réponse au discours du Trône, en qualité de nouvelle députée de South Shore—St. Margarets. Je remercie sincèrement les électeurs de la circonscription qui me font confiance et m'ont donné le mandat et le privilège de les représenter à la Chambre des communes.
Je rêvais depuis toujours de devenir députée. Cela remonte à l'époque où j'étais une jeune libérale à l'Université St. Francis Xavier, et je sais que je vais chérir cette expérience et que je ne la tiendrai jamais pour acquise. Comme ma nouvelle camarade et collègue, la députée de , je suis particulièrement fière de devenir la première femme à être élue dans South Shore—St. Margarets et le deuxième candidat du Parti libéral à représenter la circonscription.
J'aimerais prendre le temps d'exprimer ma gratitude envers mon prédécesseur, l'ancien député de South Shore—St. Margarets, M. Gerald Keddy, pour ses 17 années de service à la circonscription et son dévouement envers les personnes qu'il a représentées à la Chambre. Je sais qu'un grand nombre de mes collègues de toutes allégeances ont servi avec M. Keddy au fil des ans et peuvent témoigner de sa gentillesse authentique, de son ardeur au travail et du sérieux qu'il accordait à sa fonction de député.
Comme tous les députés élus le savent, au-delà de l'appui des habitants de nos collectivités, nous ne serions pas ici aujourd'hui sans le soutien indéfectible, la loyauté et le dévouement de quelques personnes. Je tiens à remercier ma famille du fond du coeur. Il s'agit de Dave, mon mari, et de nos trois enfants, Isaac, Mason et Rebecca, dont le soutien compte énormément pour moi et a rendu mon élection possible. Ils sont pour moi une véritable source d'inspiration.
Je tiens également à féliciter mon équipe de campagne ainsi que les bénévoles et les partisans qui ont donné de leur temps et travaillé des jours et des nuits pour faire élire les 338 députés fédéraux. Nous leur devons beaucoup.
Le 19 octobre, j'ai eu la chance incroyable de faire partie du changement historique que les Canadiens ont demandé en se rendant aux urnes. Bien que j'aie été motivée par le dynamisme, l'enthousiasme, l'espoir et la vision d'un Canada meilleur qui offrirait de grandes possibilités à notre nouveau gouvernement, ce sont les difficultés auxquelles se heurtent ma collectivité et tout le pays qui m'ont motivée tout au long de la campagne électorale.
La circonscription de South Shore—St. Margarets est une vaste et belle région côtière de la Nouvelle-Écosse. On y trouve des villages pittoresques, des régions rurales éloignées et la banlieue ouest d'Halifax. C'est une circonscription représentative de beaucoup d'autres circonscriptions de notre région, et elle renferme une variété considérable de richesses typiques des provinces de l'Atlantique. Elle éprouve aussi bon nombre de difficultés propres à ces provinces. L'exode des jeunes, le chômage chronique, le dépérissement industriel et le manque de nouveaux venus, qu'on peine à attirer, sont des difficultés que beaucoup de députés rencontrent dans leur circonscription. Toutefois, nous n'avons pas que des difficultés en commun. Nous partageons aussi de nombreuses perspectives familières de croissance et de prospérité.
J'ai eu la magnifique chance de vivre dans cette circonscription pour la plus grande partie de ma vie. Ma passion pour cette région et les personnes admirables qui sont parvenues à changer leur milieu pour le mieux sont ma source d'inspiration et m'ont amenée à me porter candidate aux élections fédérales. J'adore mon coin de pays et je veux qu'il se développe et qu'il prospère tout en conservant son caractère unique.
Le gouvernement voit le potentiel de tous les Canadiens et de toutes les régions du pays. Il pense que, pour faire croître notre économie, nous devons donner à chaque Canadien une chance réelle de réussir. Nous devons fournir aux collectivités et aux personnes en difficulté l'argent qui leur permettra de prendre la voie du progrès.
Tout au long de la campagne, j'ai entendu des gens dire qu'ils étaient devenus las et cyniques à l'endroit du gouvernement, qu'ils croyaient que, peu importe le parti qui allait être élu, leur quotidien ne changerait pas, et ils ne verraient aucun effet concret. J'ai bon espoir que la 42e législature pourra commencer à changer cette perception, et que nous pourrons apporter le genre de changement que les familles remarqueront, que ce soit en faisant leur marché, dans le cadre de leur emploi ou en prenant soin de leurs proches.
C'est pourquoi je suis très fière de prendre la parole aujourd'hui, alors que nous nous apprêtons à présenter notre plan équitable, dont il a été question dans le discours du Trône. Ce plan est conçu pour les parents et ceux qui travaillent fort, pour les familles, ainsi que pour les personnes que ces gens doivent soutenir. Il offre de l'aide à ceux qui en ont besoin en demandant une contribution un peu plus élevée aux Canadiens les plus fortunés qui ont plus à donner.
Pour être viables, les collectivités ont besoin d'un système de santé qui l'est tout autant. Dans le cadre de mes fonctions au sein de la Health Services Foundation, j'ai été à même de constater à quel point les changements apportés à l'échelle fédérale ont des effets sur les systèmes de santé à l'échelle locale.
La formule actuelle du Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux fera perdre à la Nouvelle-Écosse un financement de 1 milliard de dollars pour les soins de santé dans les 10 prochaines années. Cela équivaut à 100 millions de dollars par année, dans une province qui tente tant bien que mal de faire croître son économie et de servir ses citoyens. Voilà pourquoi notre gouvernement s'est engagé non seulement à mettre en place un nouvel accord sur la santé, mais aussi à collaborer avec les provinces afin que ces investissements servent à améliorer concrètement les résultats en matière de santé.
Notre plan prévoit également des investissements importants pour s'occuper des déterminants sociaux de la santé, notamment par des améliorations sur le plan du logement abordable, de l'éducation des Premières Nations et de l'aide aux aînés. L'allocation canadienne aux enfants, que je suis très fière d'appuyer, nous aidera aussi à atteindre cet objectif en donnant dès le départ à des milliers d'enfants du Canada de meilleures chances de réussite.
Dans la région de South Shore, notre survie est étroitement liée à notre environnement naturel. La beauté qui nous entoure nous procure prospérité et bien-être grâce aux industries et aux modes de vie qui nous définissent. De la foresterie aux pêches, du tourisme à l'agriculture, aux roches et aux minéraux, nous dépendons de la nature pour assurer la subsistance de nos collectivités. Voilà pourquoi, et je ne le dirai jamais assez, l'environnement et l'économie sont indissociables et ne s'excluent pas mutuellement.
Il faut écouter ce que les scientifiques ont à nous dire au sujet de la politique industrielle et de ses effets sur les ressources naturelles, les espèces en péril et, bien sûr, les changements climatiques. Je ne crois pas avoir à le rappeler à la nouvelle , étant donné les progrès importants réalisés à Paris la semaine dernière.
Le gouvernement sait qu'on peut favoriser la croissance économique grâce à des investissements stratégiques dans les infrastructures, investissements qui, en plus d'être source de milliers d'emplois et de possibilités pour les Canadiens, serviront à bâtir les infrastructures physiques propices à la prospérité de nos collectivités, plutôt qu'à leur seule survie. Le gouvernement investira non seulement dans les routes et les ponts, mais aussi dans les technologies et les infrastructures vertes qui protégeront l'environnement et tout en favorisant la croissance économique.
Comme le savent les gens de ma circonscription, en cette époque moderne, nous ne sommes pas à l'abri des pressions qui pèsent sur le reste du pays et de la planète. Il faut donc penser à défendre les intérêts de tous les Canadiens, plutôt que ceux de notre seule circonscription, et tenir compte des enjeux auxquels sont confrontés les autres pays.
Nous sommes un pays exportateur et une province exportatrice, et bon nombre de nos produits sont achetés par des partenaires sur les marchés étrangers; d'ailleurs, ces partenaires estiment que les produits de la région de South Shore—St. Margarets ont une grande valeur et sont d'excellente qualité. Nos fruits de mer, notre bois d'oeuvre et nos produits agricoles et manufacturés figurent parmi les meilleurs du monde. Par conséquent, nous sommes directement concernés par ce qui se passe partout sur la planète et nous suivons les événements de très près.
Nous ne sommes pas non plus à l'abri des tragédies qui surviennent ailleurs dans le monde. En tant que Canadiens, nous devons examiner le rôle que le Canada joue sur la scène internationale et ne pas oublier que nous avons la réputation de favoriser et de protéger la paix, la sécurité et les droits de la personne. Nous devons demeurer un chef de file mondial pour ce qui est de l'aide humanitaire, exercer notre influence diplomatique et offrir un milieu accueillant aux réfugiés qui fuient la terreur et les drames de leur pays d'origine.
Je suis très fière des efforts déployés par le ainsi que du travail accompli par la Nouvelle-Écosse pour rappeler au monde entier ce que nous sommes et les valeurs que nous défendons.
Il n'y a pas que le gouvernement qui déploie des efforts; partout au pays, les groupes communautaires triment dur pour faire en sorte que les rêves de ceux qui cherchent une vie meilleure deviennent réalité. Une petite collectivité de ma circonscription, Petite Riviere, accueillera une famille de réfugiés syriens. Je sais que les gens de l'endroit déploient énormément d'efforts pour pouvoir les accueillir dès le début de janvier.
Pour trouver une solution à long terme à ces questions complexes, nous devons songer à la manière dont ces conflits prennent naissance et déterminer en quoi certaines politiques et pratiques mènent à ces conflits ou permettent au contraire de les éviter. Notre réaction à ces événements doit toujours être canadienne, c'est-à-dire marquée par l'empathie, la compassion et le discernement, et pas seulement pour nous mais pour les gens de partout dans le monde. Voilà la vision qui anime le gouvernement et les valeurs qui lui tiennent à coeur, comme on a pu le constater dans le discours du Trône.
Pour terminer, je tiens à dire que nous sommes conscients de la tâche qui nous attend, mais que nous considérons aussi qu'il s'agit d'une occasion à saisir. Nous devons offrir aux Canadiens un niveau sans précédent de collaboration et d'unité avec les provinces et les municipalités. Nous devons aussi favoriser la réflexion collective. Je suis convaincue que c'est ce qui va se produire avec vous à la barre, monsieur le Président.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec l'illustre député de .
Je suis heureux de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui au sujet du premier discours du Trône du gouvernement libéral. C'est la première fois que j'interviens dans le cadre de cette nouvelle législature en tant que député de la circonscription nouvellement redessinée de Dauphin—Swan River—Neepawa. Je suis également le porte-parole de l'opposition officielle pour la conservation de la faune et Parcs Canada.
Je voudrais dans un premier temps remercier les électeurs de Dauphin—Swan River—Neepawa de m'avoir encore une fois accordé leur confiance et prendre quelques instants pour féliciter mes collègues, nouvellement élus ou réélus, pour leur victoire aux dernières élections fédérales.
Les Canadiens s'attendent à ce que nous, en tant que députés de l'opposition officielle, obligions le gouvernement à rendre des comptes et présentions une vision différente du programme des libéraux. C'est pourquoi une grande partie du discours du Trône de vendredi dernier m'inquiète vivement.
On n'y fait aucune mention de la façon dont on créera un climat propice à l'investissement et à la croissance économique. Je m'y attendais, puisque les libéraux et leurs partenaires de voyage à gauche, les néo-démocrates, se font un point d'honneur de dépenser le plus d'argent possible, tout en ne faisant pas avancer ou en ne préconisant pas l'élaboration de politiques qui créeront de la richesse.
Je leur rappellerais que la création de la richesse est un préalable à la dépense. Or j'ai peu d'espoir que ce préalable se réalise. Sous ce gouvernement, les déficits gonfleront et les investissements péricliteront puisque les entreprises et les créateurs de richesse seront de plus en plus punis lorsqu'ils créeront des emplois. Sous le couvert d'un RPC modifié, les nouvelles charges sociales en sont un parfait exemple.
Deuxièmement, en tant que député représentant une circonscription largement axée sur l'agriculture et les ressources naturelles, je suis surpris et très déçu de ce que le discours du Trône ne fasse aucune allusion à l'agriculture et à la ruralité. L'agriculture, qui apporte pourtant plus de 100 milliards de dollars à l'économie canadienne, et le secteur des ressources naturelles, qui est essentiellement basé dans le Canada rural, sont l'épine dorsale de l'économie canadienne. Ils le seront du moins jusqu'à ce que les libéraux finissent par étouffer le secteur des ressources naturelles par une fiscalité punitive et un régime réglementaire conçus pour retarder indéfiniment tout nouveau développement des ressources naturelles au Canada.
En fait, les collectivités rurales semblent avoir été oubliées. Les libéraux ont fait des promesses bien précises concernant le transport en commun, par exemple. C'est certes important dans les grands centres urbains, mais le transport en commun est pratiquement inexistant dans ma circonscription.
De quelle façon les libéraux comptent-ils dédommager nos collectivités? Dans la circonscription où je vis et que je représente, nous n'avons pas de transport en commun, mais nous avons des besoins en infrastructures. Est-ce que les libéraux consacreront autant d'investissements dans les projets d'infrastructures rurales que dans le transport en commun?
Le secteur canadien des ressources naturelles éprouve des difficultés, tout comme les localités rurales qui en dépendent. Le cours du brut est inférieur à 40 $. En proposant un projet de taxe sur le carbone et en établissant un régime réglementaire contraignant à un moment où les cours sont faibles, les libéraux et leurs copains au NPD ont essentiellement déclaré la guerre au secteur canadien de l'énergie et à nos industries des ressources naturelles.
Je trouve cela déplorable, car il y a de vraies personnes en chair et en os qui en dépendent. Je vais développer ma pensée. Le secteur des ressources naturelles emploie 1,8 million de Canadiens, et le seul secteur de l'énergie soutient quelque 300 000 emplois. À l'hiver 2009-2010, comme bon nombre des électeurs de ma circonscription, je travaillais en surveillance environnementale dans les sables bitumineux de l'Alberta. J'y ai rencontré des Canadiens venus de toutes les provinces pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. J'ai rencontré des couples âgés qui voulaient économiser pour vivre leur retraite dans la dignité, des jeunes qui cherchaient à acheter leur première maison, et des mères et des pères qui mettaient de l'argent de côté pour payer des études à leurs enfants.
Sans parler du fait que les sables bitumineux du Canada sont assujettis à un régime strict de conformité environnementale et se conforment à des normes d'excellence, ce sont les gens, les employés, qui y travaillent qui constituent la vraie force motrice de ce secteur des plus essentiels. Les Canadiens de l'ensemble du pays seront affectés par la stratégie adoptée par les libéraux dans le seul but de ralentir l'exploitation des sables bitumineux.
Des 570 millions de dollars attendus qui étaient destinés à de nouveaux investissements, combien ne seront maintenant pas dépensés? Combien de manufacturiers en Ontario et au Québec ne recevront pas de commandes de matériel? Combien de véhicules ne seront pas achetés par les travailleurs de l'industrie de l'énergie? Combien de maisons ne se vendront pas? Combien de gens des régions à taux de chômage élevé qui déjà faisaient la navette jusqu'aux sables bitumineux seront maintenant forcés de rester à la maison et de dépendre de l'assurance-emploi? Combien de services publics essentiels seront maintenant à court de fonds?
Au cours de la législature précédente, j'ai eu l'honneur de siéger au Comité permanent de l'environnement et du développement durable ainsi qu'au Comité permanent des pêches et des océans. Les deux correspondent bien à mon expérience en tant de biologiste des pêches et à ma carrière dans les domaines des ressources naturelles et de la conservation. Dans ces fonctions, j'ai acquis un sens particulier de la production de résultats environnementaux concrets et mesurables pour chaque denier public dépensé.
Voilà quelle était la politique du gouvernement conservateur, et je suis très fier de notre bilan, car nos programmes ont produit des résultats environnementaux concrets et mesurables.
Sous notre direction, la plupart des indicateurs environnementaux mesurables ont affiché des améliorations marquées. Les émissions d'anhydride sulfureux et de dioxyde d'azote ont diminué. Sous notre direction, les Nations Unies ont déclaré en 2010 que le Canada occupait le deuxième rang des pays industrialisés en ce qui a trait à la qualité de l'eau.
Le gouvernement conservateur a établi une zone pour les parcs nationaux deux fois plus grande que la province du Nouveau-Brunswick. Nous avons nettoyé des centaines de sites contaminés, mis sur pied d'importants programmes de conservation des habitats des poissons, amélioré la conservation des terres humides et entrepris d'importants travaux pour améliorer la qualité de l'eau du lac Winnipeg et des Grands Lacs.
Je voudrais signaler à la Chambre qu'au cours de leur premier mois au pouvoir, les libéraux ont fait huit annonces de financement, qui coûteront près de 2,85 milliards de dollars aux Canadiens. Cet argent ne sera pas dépensé au Canada et le financement n'a pas été approuvé par le Parlement ni même annoncé alors que le Parlement siégeait. La plupart des fonds serviront à des projets internationaux de lutte contre les changements climatiques.
La question que je me pose, tant au sujet de ces 2,85 milliards de dollars que d'autres points de mon discours, est la suivante: qu'obtiennent les Canadiens en échange de ces fonds? Les dépenses du gouvernement servent à répondre aux priorités; des investissements urgents en matière d'environnement doivent être faits ici même au Canada. Par exemple, le lac Érié est gravement touché par les apports d'éléments nutritifs, qui proviennent principalement des États-Unis. En fait, tous les Grands Lacs — au bord desquels vivent 40 % des Canadiens, soit dit en passant — subissent une eutrophisation attribuable à des sources diffuses toujours croissantes.
Voilà le genre d’enjeux environnementaux que les Canadiens voudraient voir réglés par le gouvernement, mais malheureusement, la priorité du gouvernement libéral est d’envoyer près de 400 délégués à Paris, soit plus que les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie confondus. Les Canadiens veulent des résultats concrets et mesurables en matière d’environnement, mais ce n’est certainement pas cela qu’ils vont avoir avec un gouvernement libéral.
À ce propos, nous avons été renversés d’apprendre que la première décision de notre nouvelle avait été d’autoriser Montréal à déverser huit milliards de litres d’eaux d’égout brutes dans le Saint-Laurent, l’un des fleuves les plus emblématiques du Canada. C’est une violation flagrante de l’article 36 de la Loi sur les pêches. Voilà ce que valent les préoccupations des libéraux en matière d’environnement.
Dans le discours du Trône, le gouvernement libéral a promis d’introduire une taxe sur le carbone, ce qui va faire augmenter les coûts de l’industrie, dissuader encore davantage les investissements dans le secteur énergétique, et faire grimper les coûts de l’énergie pour les Canadiens. Deux groupes de Canadiens seront directement touchés par cette taxe sur le carbone, à savoir les Canadiens à faible revenu et les Canadiens des zones rurales, qui sont exactement les gens que je représente. Si la question n’était pas aussi grave, je ferais des gorges chaudes des libéraux qui prétendent se soucier autant des Canadiens à faible revenu. En fait, ils compromettent gravement les revenus de ceux qui sont dans le besoin et de ceux qui vivent dans des régions rurales et éloignées.
J’aimerais faire remarquer que les gens à faible revenu et ceux qui habitent dans des régions rurales consacrent une plus grande partie de leur revenu à leur facture énergétique que les autres Canadiens. J’estime que l'établissement d'un prix du carbone ne devrait pas avoir d’incidence sur les revenus des Canadiens et qu’on devrait prévoir un mécanisme pour compenser les impacts négatifs d’une telle mesure sur les gagne-petit et les habitants des régions rurales.
De plus, il est évident que le gouvernement libéral fédéral veut nous entraîner sur la même pente énergétique que ses alliés ontariens. Comment cela fonctionne-t-il dans la province? La vérificatrice générale de l’Ontario, Bonnie Lysyk, a récemment fait le bilan de la stratégie verte du gouvernement libéral de l’Ontario en disant que ses décisions avaient coûté des milliards de dollars aux consommateurs ontariens. Entre 2006 et 2014, l’électricité a coûté aux Ontariens un supplément de 37 milliards de dollars, et d’ici 2032, elle va leur coûter encore 133 milliards de plus.
Dans une édition récente du Toronto Star, croyez-le ou non, il y avait un article de Thomas Walkom, dont le titre pourrait être traduit ainsi: « Le fiasco énergétique de l’Ontario, une leçon pour ceux qui combattent le changement climatique ». L’auteur y parlait de l’approche adoptée par l’Ontario, qui consiste à subventionner massivement l’électricité produite à partir de l’énergie solaire, de l’énergie éolienne et de la biomasse, ce qui s’est traduit par une surproduction massive d’énergie en Ontario, si bien que la province est littéralement obligée de payer d’autres juridictions pour qu’elles acceptent d’acheter son énergie. Fait intéressant, entre 2009 et 2014, l’excédent énergétique annuel de l’Ontario a été en moyenne égal à la production énergétique totale de ma province du Manitoba, laquelle compte parmi les grands producteurs d’électricité du Canada.
De plus, en bradant son électricité excédentaire sur le marché, l’Ontario a provoqué une chute des prix énergétiques pour tous les producteurs. Comme le fait remarquer M. Walkom, « les Canadiens sont prêts à payer pour préserver leur avenir, mais ils se révoltent quand ils voient que les gouvernements qui leur font payer des taxes sur le carbone sont incompétents, corrompus, ou les deux à la fois ». Les politiques énergétiques du gouvernement fédéral auront vraisemblablement le même résultat qu'en Ontario.
J’aimerais dire quelques mots sur la question des armes à feu. J’étais président du caucus conservateur des chasseurs et des pêcheurs, et mes responsabilités actuelles comprennent la protection des droits des propriétaires d’armes à feu respectueux de la loi. Les libéraux ont annoncé leur intention de s’attaquer encore une fois aux propriétaires d’armes à feu respectueux de la loi. Les libéraux sont laxistes à l’égard des criminels mais répressifs à l’égard des propriétaires d’armes à feu respectueux de la loi. Chassez le naturel, il revient au galop. Ils veulent maintenant abroger le projet de loi , la Loi visant la délivrance simple et sécuritaire des permis d’armes à feu, qui garantissait pourtant la protection de la sécurité publique tout en préservant les droits des propriétaires d’armes à feu respectueux de la loi.
En conclusion, je dirai que je n’ai abordé qu’un petit nombre des questions que se posent les Canadiens au sujet du programme libéral.
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd'hui en ce lieu honorable qu'est la Chambre et de répondre au discours du Trône.
J'aimerais d'abord remercier les électeurs de ma circonscription, Langley—Aldergrove. Une fois de plus, j'ai l'insigne honneur de les représenter ici, au Parlement du Canada. Ma charmante épouse, Diane, et moi adorons notre collectivité, Langley—Aldergrove. Depuis quatre générations, les Warawa habitent à Langley, et puisque nous avons cinq enfants et dix petits-enfants, nous nous attendons à ce qu'il y ait beaucoup d'autres générations de Warawa.
Je tiens aussi à vous féliciter, monsieur le Président, d'avoir été nommé vice-président.
J'aimerais également remercier le député de de l'excellent travail qu'il a accompli au cours des dernières législatures, pendant lesquelles j'ai travaillé à ses côtés. L'environnement lui tient énormément à coeur et il a joué un rôle très efficace dans ce dossier pour les Canadiens.
Je veux aussi remercier la chef intérimaire de l'opposition officielle, la députée de , qui m'a fait un grand honneur, soit celui d'être le porte-parole des aînés de partout au pays. Le Parti conservateur a toujours considéré qu'il est prioritaire de s'occuper des aînés, et les Canadiens apprécient grandement le travail que le gouvernement précédent a accompli au nom des aînés.
Je suis très inquiet que le nouveau n'ait pas nommé de ministre responsable des aînés. Je m'inquiète aussi du fait qu'il n'a pas du tout été question des aînés dans le discours du Trône et que le nouveau gouvernement libéral ne semble pas avoir l'intention de tenir les promesses qu'il a faites aux aînés pendant la campagne électorale.
Le discours que le gouverneur général a prononcé au nom du gouvernement exhortait la Chambre à faire entendre la voix de tous les Canadiens, y compris les aînés. Il invitait également les parlementaires à travailler ensemble, dans un esprit de collaboration, pour améliorer la vie de tous les Canadiens. C'est d'ailleurs dans cet esprit que je prends la parole à la Chambre aujourd'hui. Même si je partage l'avis du gouvernement et que j'estime que l'économie et la création d'emplois sont des enjeux très importants, tout comme le renforcement de la classe moyenne d'ailleurs, le discours comporte une grave lacune. Il n'y est pas question d'un groupe démographique en croissance qui a des préoccupations particulières. Les aînés ont été oubliés ou ignorés.
Comme nous le savons, à l'heure actuelle, un Canadien sur six est un aîné. Dans 14 ans à peine, un Canadien sur quatre le sera. C'est un changement radical. Le Canada doit se doter d'un plan durable pour les aînés, un plan qui saura répondre à leurs besoins. Le discours du Trône évoque une bonification du Régime de pensions du Canada pour les générations futures, mais le gouvernement libéral n'a aucun plan pour les besoins actuels des aînés. Il est certes essentiel que le Parlement crée des programmes qui profitent aux Canadiens, mais encore faut-il que ces programmes soient financièrement viables et sûrs. Ainsi, nous aurons l'assurance que nos enfants et petits-enfants auront droit à la stabilité et à la sécurité économique dont nous jouissons aujourd'hui, grâce aux mesures prises par le gouvernement précédent. Les modifications qui seront apportées au RPC ne répondront pas aux besoins des aînés dans l'immédiat.
Par ailleurs, je suis très inquiet de voir que les soins de santé et la santé des aînés ne semblent pas être une priorité pour le nouveau gouvernement. L'élaboration d'un nouvel accord sur la santé ne suffit pas, sachant que le vieillissement de la population du Canada accentue la nécessité d'une stratégie nationale de soins palliatifs. Il est donc très important que le gouvernement libéral présente un plan destiné à assurer la qualité de vie des aînés et de l'ensemble des Canadiens.
Au mois de mai de l'an dernier, au cours de la 41e législature, les députés se sont prononcés sur une motion d'initiative parlementaire réclamant la création d'une stratégie nationale sur les soins palliatifs et de fin de vie. Cette motion a été adoptée à l'unanimité à la Chambre. Je tiens d'ailleurs à remercier le député de de l'avoir présentée. Tous les députés conservateurs, libéraux et néo-démocrates, y compris le , l'ont appuyée. J'invite instamment le nouveau gouvernement libéral à tenir sa promesse et à commencer immédiatement à élaborer une stratégie nationale sur les soins palliatifs et de fin de vie.
Les personnes qui soignent constituent un aspect important des soins palliatifs. Il s'agit autant des professionnels de la santé — par exemple les médecins, les infirmières, les physiothérapeutes et les pharmaciens — que des membres de la famille et des amis. Tous ces gens doivent travailler de concert pour que les personnes en fin de vie soient entourées d'amour et que leur milieu de vie soit sain et réconfortant. Cela ne veut pas dire que la tâche soit facile et qu'il n'y ait pas de difficultés financières. Les décisions déchirantes que doivent prendre les familles sont trop souvent liées à des considérations financières.
C'est la raison pour laquelle la prestation de compassion a été créée: pour aider les familles canadiennes confrontées à la perte imminente d'un être cher, pour qu'elles aient le choix de s'absenter de leur travail pendant un certain temps pour s'occuper d'un proche ou d'un ami en fin de vie. Ce programme a été lancé en 2004 et il a été généreusement bonifié depuis. À son lancement, il fournissait de l'aide financière à une liste très limitée d'aidants naturels pendant un maximum de six semaines au cours d'une période de 26 semaines. Je suis très fier que le gouvernement conservateur ait fait passer la période de prestations de six semaines à six mois, permettant ainsi aux personnes en fin de vie de choisir qui allait prendre soin d'elles. Il est également important de souligner que 75 % des personnes qui demandent la prestation de compassion sont des femmes.
En plus de prolonger la période d'admissibilité à la prestation de compassion, l'ancien gouvernement conservateur a presque doublé le financement destiné à cet important programme, le faisant passer de 6,9 millions de dollars en 2004-2005 à 12 millions de dollars en 2013-2014. C'est en partie grâce à cette aide indispensable aux aidants naturels que leur nombre a augmenté. Cette prestation montre comment le gouvernement fédéral peut montrer aux aidants naturels canadiens et à leurs proches qu'il est sensible à leur situation et veut les aider à traverser la dure épreuve que représente la perte d'un être cher.
Le gouvernement s'apprête à nous emboîter le pas en ce qui concerne le soutien aux aidants, mais il ne fait pas mention de l'autre problème soulevé dans la motion M-456 présentée à la dernière législature. J'invite le gouvernement à proposer à la Chambre une stratégie nationale pour les soins palliatifs qui tienne compte de la diversité géographique, régionale et culturelle du Canada. À titre de législateurs, nous sommes confrontés au défi que représente le vieillissement de la population. En ma qualité de porte-parole dans les dossiers relatifs aux aînés, il m'incombe d'attirer l'attention sur cette importante question et c'est ce que je fais aujourd'hui.
Nous sommes également préoccupés par une autre omission dans le discours du Trône, en l'occurrence la maltraitance des aînés. Comment la légalisation de la marijuana va-t-elle prévenir ce problème? Je me réjouis de la décision du gouvernement de fournir davantage de soutien aux survivants de violence conjugale et d'agressions sexuelles, mais la prévention de la violence à l'égard des aînés est tout aussi importante. La maltraitance des aînés peut prendre diverses formes: violence physique et sexuelle, violence psychologique et émotionnelle, exploitation financière et négligence. De tels abus constituent une forme de violence peu importe qui en fait l'objet, mais lorsqu'ils visent le segment le plus vulnérable de la population canadienne, ils sont encore plus graves.
À titre d'exemple, l'année dernière, nous avons tous été choqués et attristés d'apprendre qu'un homme de 101 ans, le colonel à la retraite Ernest Côté qui a participé à la Seconde Guerre mondiale, avait été ligoté et volé ici même à Ottawa. Ce crime a ébranlé la collectivité mais il a attiré l'attention sur un segment de la population vulnérable et en croissance. Je souligne néanmoins que dans ce cas particulier, le crime a été commis par un étranger.
La maltraitance des aînés est un phénomène unique parce qu'elle est souvent le fait d'une personne qui jouit de la confiance de l'aîné. Les membres de la famille, les aidants et les amis peuvent fournir du soutien et des soins importants aux aînés, mais ils peuvent aussi représenter un danger. Il est important que les Canadiens, particulièrement les aînés, reconnaissent les signes de la maltraitance et qu'ils sachent à qui s'adresser pour obtenir de l'aide le cas échéant. Que prévoit le gouvernement pour sensibiliser les aînés et la population au sujet des signes et des dangers de la maltraitance? Il n'en est pas question dans le discours du Trône.
Le véritable test pour l'actuel gouvernement libéral est de tenir parole. Les Canadiens veulent que les promesses électorales soient tenues et qu'on leur présente un plan durable qui donnera des résultats à long terme. Dans le schème de valeurs des conservateurs, les aînés sont importants. Malheureusement, ils ne constituent pas une priorité pour le gouvernement libéral.
L'opposition officielle ne peut appuyer le libellé actuel du discours du Trône.
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Monsieur le Président, je suis ravi de partager mon temps de parole avec le député de .
J'aimerais prendre un instant pour savourer ce moment vraiment unique. Nous sommes plus de 200 à vivre ce que je vis actuellement. Je tiens à transmettre mes remerciements aux gens de qui, grâce à leur soutien, ont rendu ce moment possible. J'espère les servir de façon honorable.
Voilà bien longtemps que j'ai été considéré comme un novice dans quoi que ce soit.
[Français]
J'espère qu'un jour, mon français sera beaucoup mieux.
[Traduction]
Si je continuais ainsi, j'écorcherais les oreilles de mes collègues qui savent parler français. Le français que j'ai appris à l'école secondaire a ses limites, mais, même à mon âge, j'ai l'intention d'y remédier, car cette enceinte favorise les idées, l'ouverture d'esprit et l'action.
Évidemment, chez moi, les langues que je pourrais apprendre sont le pendjabi, l'ourdou, l'hindi, le tagalog et bien d'autres encore. D'ailleurs, à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique, quelqu'un a comparé la circonscription de à un mini-Canada. Nos industries se trouvent dans le Nord, le long du fleuve Fraser. La rivière Serpentine est bordée de vastes territoires agricoles.
La circonscription de comporte des quartiers très diversifiés où les populations d'origine musulmane, du Sud de l'Asie et d'autres régions de l'Asie, ont formé des communautés dynamiques qui contribuent concrètement à forger le caractère de la région. La circonscription comprend évidemment l'île Barnston, où vit la nation Katzie.
De toute évidence, notre collectivité, à l'instar du Canada, bâtit sa force et son caractère grâce à sa diversité, et non malgré elle. C'est pour moi un privilège de la représenter à la Chambre des communes.
Je me sens privilégié de pouvoir collaborer de nouveau avec de nombreux députés. J'aurai aussi de nouveaux collègues, bien sûr, comme mes nouveaux collègues de Surrey. Mais quand je regarde les gens d'en face, je vois des gens avec qui j'ai déjà travaillé. Ainsi, le député de et moi avons participé à des initiatives qui visaient à réduire le nombre et la gravité des collisions en Colombie-Britannique, des efforts qui ont porté fruit.
Il y a près de 17 ans, alors que la députée de était ministre au gouvernement de la Colombie-Britannique, elle et moi avons travaillé avec la police de Vancouver afin d'éliminer la distribution de l'alcool de riz dans Downtown Eastside, un quartier aux prises avec de nombreux problèmes. Ce produit très toxique était vendu au noir dans les dépanneurs. Grâce au soutien de la députée, une mesure a permis de mettre fin à la distribution de l'alcool de riz et à la misère qu'il causait dans ce quartier de Vancouver.
Il y a quelques années, la députée de , moi-même et beaucoup d'autres intervenants avons fait la promotion d'un projet de train léger rapide à Surrey. La députée était alors mairesse et moi, cadre supérieur à l'administration centrale du transport de Vancouver.
Les gens de ma région seront réjouiront de voir tous les nouveaux députés libéraux de Surrey, ainsi que la députée de , notre ancienne mairesse, collaborer afin de faire du train léger une réalité pour les résidants de Surrey. La dernière campagne électorale a été ma première. Ce fut un véritable honneur d'annoncer un changement concret à tant de personnes de , en faisant du porte-à-porte.
Tout comme dans le reste du Canada, les électeurs de nourrissent de grandes attentes envers l'actuel Parlement et comptent sur le fait que tous les députés — pas seulement de ce côté-ci de la Chambre, mais bien l'ensemble des députés — collaboreront afin de réaliser et faire progresser beaucoup de choses. Quand il s'agit d'une bonne idée, il faut en discuter, en débattre et la mettre en oeuvre, peu importe sa provenance. Nous avons clairement transmis ce message durant notre campagne électorale.
La circonscription de est relativement prospère. Le secteur de Fraser Heights est magnifique: on y trouve des propriétés construites dans des endroits admirables. Fleetwood et Chimney Hills sont des collectivités solidement ancrées dans la classe moyenne. L'esprit d'initiative des personnes, des familles et de la collectivité contribue de manière essentielle à la très grande force et à la prospérité de l'endroit.
Toutefois, il en est tout autrement à Guildford. Durant la campagne, j'ai pu constater en faisant du porte-à-porte que de nombreuses familles et nouveaux arrivants, tant en Colombie-Britannique qu'au Canada, connaissent des difficultés.
C’était bon de pouvoir leur parler d’une réduction d’impôt pour les revenus moyens et d’une prestation pour enfants non imposable, car ils savaient que ces mesures leur permettraient d’améliorer leur quotidien. C’était réconfortant de voir, dans leurs yeux, la différence que ces mesures allaient représenter pour eux. On voyait l’espoir renaître dans leurs yeux. C’est pour cela que j’étais très fier de notre parti, de notre programme et de notre chef, parce que nous pouvions leur offrir l’espoir que les choses allaient vraiment changer.
Bien sûr, j’ai été extrêmement satisfait de la façon dont notre communauté a réagi. Les gens semblent avoir réalisé qu’il y avait quelque chose qui manquait dans le dialogue national. On nous a trop conditionnés à être des contribuables et des consommateurs. Pendant la campagne, nous avons découvert que nous étions aussi des citoyens d’un pays qui, traditionnellement, s’employait à préserver le mieux-être de tous.
Au fur et à mesure que les bulletins de vote des quartiers huppés étaient dépouillés, je me sentais de plus en plus fier de parce que, il faut bien le dire, ce sont les résidants de ces quartiers-là qui allaient voir leurs impôts augmenter avec la mise en œuvre du programme libéral. Mais les résultats ont finalement confirmé qu’un grand nombre d’entre eux croyaient que notre chef avait raison de dire que ceux qui ont de l’argent sont prêts à payer un peu plus pour aider ceux qui sont dans le besoin.
Notre programme visant à solidifier notre pays par des investissements dans les infrastructures a trouvé un large écho auprès des électeurs. On voyait bien dans leurs yeux qu’ils habitaient dans de belles maisons et qu’ils étaient à l’aise, mais qu’il y avait cette menace d’une économie incertaine, qui risquait de compromettre leurs emplois, alors que la stabilité de l’économie était d’une importance cruciale pour eux. Ils comprenaient ce que les investissements d’un gouvernement activiste, qui n’était pas prêt à faire de l’attentisme et à laisser le secteur privé tirer les ficelles, pouvaient faire pour eux.
Sans parler de tous les autres, de tous ceux qui représentent un grand pourcentage de notre population et qui se sont ralliés à notre projet de sélectionner les futurs Canadiens à l’aune de leur espoir, de leur courage et de leur vitalité, plutôt qu’à l’aune de leur portefeuille. J’ai aujourd’hui un certain âge, j’ai été élevé au Canada à une époque où notre pays avait la réputation d’être un refuge pour les gens en détresse. Je me souviens comment, en 1956 et en 1957, on nous a annoncé, aux actualités, que nous allions accueillir 38 000 réfugiés de Hongrie, alors que le Canada comptait à peine 15 millions d’habitants. Je me souviens aussi des réfugiés vietnamiens arrivés entre 1975 et 1980. Nous en avons accueilli 55 000, qui venaient d’un pays ravagé par la guerre. Je me souviens également des 6 000 musulmans à qui le gouvernement ougandais avait donné 90 jours pour quitter le pays. Nous les avons accueillis eux aussi.
C’est le Canada dans lequel j’ai grandi dans les années 1940, 1950 et 1960, alors que je faisais tout juste mes premières armes. Aujourd’hui, c’est ce Canada-là que je retrouve. Les synagogues, les temples sikhs, les mosquées et les églises ont conjugué leurs efforts pour accueillir les réfugiés syriens. Pas plus tard que dimanche dernier, la BC Muslim Association a organisé à Surrey une activité qui, en une seule soirée, a permis de recueillir 300 000 $ pour accueillir ces gens-là de façon adéquate.
Tout bien considéré, je dois dire que c’est un plaisir, pour mon bénéfice personnel, celui de mes enfants et celui de nous tous ici rassemblés, de refaire mes premières armes dans le but de restaurer et de préserver le Canada que nous aimons et que le monde entier nous envie.
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Je vous félicite, monsieur le Président.
Je tiens tout d'abord à remercier mon épouse, Amy Symington, mes parents, ma famille et mes amis de l'amour et du soutien qu'ils m'ont donnés dans le cadre de la campagne électorale de longue haleine de cette année. Je veux également remercier les centaines de bénévoles qui ont travaillé sans relâche pour me permettre d'être ici et tous les résidants de Beaches—East York qui m'ont accordé leur confiance.
Je suis particulièrement fier des efforts que ma communauté a récemment déployés dans la foulée de la crise des réfugiés syriens. Un grand nombre de mes concitoyens ont consacré temps et argent pour accueillir des réfugiés dans notre communauté. Je salue le travail d'églises locales, d'organismes communautaires et de personnes vaillantes et bienveillantes.
Cette mobilisation communautaire nous rappelle que l'établissement de la paix à long terme passe par une société compatissante et inclusive. Je vois ces valeurs en regardant mes concitoyens accueillir les nouveaux arrivants dans notre communauté et faire leur part pour l'humanité. De même, notre réponse à la crise des réfugiés syriens nous rappelle que nous pouvons et devrions nous efforcer de mettre la politique de côté. Nous pouvons accomplir de grandes choses lorsque nous mettons la politique de côté.
Je suis l'un des 197 nouveaux députés, et les électeurs de ma circonscription m'ont élu pour adopter une nouvelle approche, à savoir une approche dans le cadre de laquelle nous tenons des débats honnêtes, exprimons nos différends dans le respect et établissons des consensus.
Les sondages nous disent que moins du quart des Canadiens ont foi en notre démocratie. Je demande donc à tous ceux ici présents de m'aider à changer cette perception. À mes yeux, la politique est une profession noble, et je suis assez naïf pour souhaiter que tous les Canadiens tirent de la fierté du travail que nous faisons ici lorsqu'ils nous voient en action. Les Canadiens s'entendent sur plus de points que ce que nous pourrions d'abord penser. Au lieu de chercher à marquer des points et de nous en prendre continuellement aux autres, nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour trouver un terrain d'entente.
Dans le discours du Trône, nous avons promis un gouvernement avisé et bienveillant. À ces deux thèmes bien importants s'ajoutent la responsabilité financière et le progrès social, dont les mots d'ordre sont justice sociale et investissements.
Dans bien des dossiers, il se peut que nous ne nous entendions pas sur les raisons pour lesquelles il faudrait appuyer telle politique ou telle initiative, mais dans les faits, nous avons tous le même objectif en tête. C'est à nous de faire ressortir ces éléments, et c'est justement ce que faisait avec brio le discours du Trône. En voici cinq.
Premièrement, il y a le retour des sciences, des faits et des décisions gouvernementales fondées sur les données. Aux États-Unis, selon divers anciens membres des administrations Obama et Bush, il serait possible de prouver au moyen de données, même rudimentaires, que l'argent dépensé par le gouvernement l'était de manière judicieuse dans moins de 1 % des cas. Nous avons connu le même problème ici, au Canada. Or, pour prendre de bonnes décisions, il faut de bonnes données. Nous devons recueillir de meilleures données sur les politiques et les programmes qui donnent de bons résultats afin de les financer ou d'en hausser le financement, et retirer nos billes des programmes qui ne réussissent pas à produire des résultats mesurables.
Je me réjouis qu'il y ait un recensement en 2016. Il faut cependant que ce ne soit qu'un début. Pour atteindre à l'équité, il faut que nos programmes sociaux soient efficaces. La logique veut aussi qu'ils soient efficients. Dans les deux cas, il faut de bonnes données.
Deuxièmement, je dirais que nous devons unir nos efforts pour éradiquer la pauvreté au pays. L'allocation canadienne aux enfants constitue un morceau important du puzzle, car elle offrira en somme un revenu annuel garanti aux enfants et aux familles dans le besoin. Je signale au passage que l'instauration d'un revenu annuel de base est réclamée autant par les tenants de la gauche traditionnelle que de la droite classique, comme l'honorable Hugh Segal.
Affranchir les enfants de la pauvreté est évidemment une question de justice sociale. À première vue, c'est la bonne chose à faire, mais nous savons également que les enfants que l'on sort de la pauvreté sont plus nombreux à terminer l'école secondaire, à aller à l'université ou au collège et à contribuer notablement à notre économie, sans oublier les économies futures en assistance sociale, en justice pénale et en soins de santé que cela représente.
En 1989, la Chambre des communes s'est engagée à l'unanimité à mettre fin à la pauvreté chez les enfants avant l'an 2000. Nous voilà en 2015 et plus d'un million d'enfants vivent toujours sous le seuil de la pauvreté. Il ne faut pas oublier l'importance de cet objectif.
Notre prestation vise à sortir de la pauvreté plus de 300 000 de ces enfants. Évidemment, il reste beaucoup de travail à faire, mais il s'agit là d'un premier engagement important. Nous ne dicterons pas comment l'argent doit être dépensé. Nous veillerons simplement à ce que l'argent aille aux familles qui en ont réellement besoin.
Troisièmement, l'investissement dans les infrastructures publiques. Nous parlons beaucoup de déficits à la Chambre, mais nous devrions établir clairement quel déficit nous préoccupe le plus. Ma première préoccupation est le déficit relatif aux infrastructures. Selon la Fédération canadienne des municipalités, ce déficit excède les 120 milliards de dollars dans l'ensemble du pays. Il coûte annuellement des milliards de dollars à notre économie, en productivité.
La chambre de commerce de Toronto estime que la congestion coûte à l'économie de la région du Grand Toronto au moins 6 milliards de dollars chaque année. L'Institut C.D. Howe estime que ce chiffre dépasse les 11 milliards de dollars pour la grande région de Toronto et Hamilton. Si nous n'investissons pas dans les infrastructures essentielles et le transport en commun maintenant, cela nous coûtera encore plus cher à long terme. Les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas. Voilà une occasion unique d'investir.
Dans un souci de non-partisanerie, j'aimerais rappeler aux Canadiens que l'investissement annuel dans les infrastructures est passé de 2,5 % du PIB de 2000 à 2006, à 3,3 % du PIB de 2007 à 2012. Autrement dit, l'ancien gouvernement conservateur comprenait la nécessité d'investir dans les infrastructures publiques, et il a fait des investissements historiques. Nous poursuivons dans la même veine et allons un peu plus loin.
Quatrièment, l'environnement. Les provinces sont allées de l'avant en l'absence d'un leadership fédéral depuis 10 ans. Nous devons travailler avec elles. Il ne fait aucun doute que les changements climatiques entraîneront des coûts importants. Les rapports nous disent que l'inaction nous coûtera plus cher que l'action.
Tout d'abord, nous devons établir une tarification efficace du carbone dans l'ensemble du pays. En 2008, la Colombie-Britannique a fixé un prix pour le carbone, qui n'a aucune incidence sur les recettes. Les efforts similaires entrepris en Alberta jusqu'à présent sont encourageants.
La a parlé d'un gouvernement interventionniste hier, mais les économistes s'entendent sur l'utilité de fixer le prix du carbone. Cette idée est partagée par les personnes qui croient aux marchés libres. Elle met l'accent sur le principe du pollueur-payeur. Il s'agit d'une réaction économique classique: internaliser les effets externes sur notre environnement, qui ne sont pas pris en compte de manière adéquate dans le prix actuel des combustibles fossiles. Lorsque Preston Manning et l'organisme multipartite qu'est la Commission de l'écofiscalité du Canada demandent de fixer le prix du carbone, on est loin de la taxe universelle qui nuit à l'emploi avec laquelle on a rebattu les oreilles des Canadiens.
Viennent ensuite les soins de santé, qui comprennent les soins préventifs et un intérêt accru à l'égard des déterminants sociaux de la santé, de la réduction de la pauvreté et des programmes de promotion de l'alimentation saine et de l'activité physique. Il y a toutes sortes de façons d'améliorer la qualité de vie des Canadiens, qui est d'autant plus importante lorsqu'on considère qu'un Canadien malade coûte 10 000 $ de plus par année au système qu'un Canadien en santé.
Dans le même ordre d'idées, il faut répondre à l'appel de l'Association médicale canadienne en investissant dans les soins à domicile et les établissements de soins de longue durée. Le coût quotidien d'un séjour à l'hôpital peut dépasser 1 000 $, alors que celui des soins de longue durée est de 130 $, et celui des soins à domicile, de seulement 55 $ dans certains cas. Étant donné que 50 % des dépenses en santé sont déjà attribuables aux aînés, il est de notre devoir d'améliorer la qualité des soins et de réaliser des économies dans le système de soins de santé.
Il y a toutes sortes d'autres idées et de sujets à ajouter à la liste, comme l'expansion de l'initiative Logement d'abord, l'abrogation des dispositions adoptées sous prétexte de sévir contre le crime mais qui n'ont pour effet que de mettre un plus grand nombre de Canadiens sous les verrous, au coût annuel moyen de 120 000 $, l'adoption d'une politique antidrogue qui s'intéresse avant tout à la santé publique, et j'en passe.
Enfin, il y a un certain nombre d'initiatives qui respectent les droits et les libertés des Canadiens et favorisent l'ouverture du gouvernement sans puiser dans les fonds publics. Notre projet de réforme du Sénat, un plan pratique et fondé sur le mérite qui vise à enrayer la partisanerie et le favoritisme à la Chambre haute, jouit de l'appui d'experts constitutionnels.
J'ai hâte de contribuer à l'élaboration de la loi reconnaissant le droit de mourir dans la dignité, qui protégera les droits constitutionnels des gens en phase terminale. J'ai hâte que l'on exige des agences gouvernementales, et notamment d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, un meilleur service aux Canadiens dans le besoin. J'ai hâte que l'on corrige le projet de loi afin de respecter nos droits en vertu de la Charte. J'ai hâte que l'on fasse entrer les lois sur le bien-être des animaux dans le XXIe siècle. Et j'ai hâte enfin que l'on adopte la réforme électorale que l'on attend depuis si longtemps, non seulement pour que chaque vote compte, mais aussi pour renforcer Élections Canada et respecter la liberté de voter selon sa conscience, comme l'a promis le très honorable premier ministre.
C'est sur ce sujet que je terminerai. J'insiste par ailleurs sur l'importance d'avoir une Chambre indépendante, de bien réfléchir sur les enjeux et de manifester son désaccord dans le respect d'autrui. Je suis fier de faire partie du caucus libéral et plus fier encore de représenter à la Chambre tous les résidants de Beaches-East York.
Je me réjouis à la perspective de représenter solidement ma circonscription à la Chambre des communes au cours des quatre prochaines années et de collaborer avec tous les autres députés dans la recherche d'un consensus, en vue d'établir des priorités et de faire avancer les choses.
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Monsieur le Président, d'entrée de jeu, je signale que je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Comme il s'agit de mon premier discours à la Chambre des communes, je profite de l'occasion pour remercier les électeurs de Vancouver-Est de m'avoir donné un mandat fort pour les représenter ici à la Chambre du peuple.
Vancouver-Est se compose de quartiers et de collectivités très variés qui forment une partie incroyablement diversifiée de notre ville, de notre province et de notre pays. À Vancouver-Est, tout le monde fait sa part: les réfugiés, les immigrants, les nouveaux Canadiens, les retraités, les jeunes qui démarrent dans la vie, les artistes et les écrivains de la communauté artistique qui nourrissent notre âme, les sans-abri qui sont aux prises avec un problème de dépendance ou une maladie mentale et les activistes de la base qui alimentent la lutte pour un meilleur avenir. Dans ma circonscription, on voit un activisme inégalé. Nous luttons vigoureusement pour défendre nos convictions. Nous sommes extrêmement fiers de constituer un mouvement prodémocratie réclamant justice sur les plans social, économique et environnemental dans un monde où règne les inégalités.
Dans la circonscription de Vancouver-Est, nous savons que pour bâtir des collectivités saines, il faut se pencher sur les déterminants sociaux de la santé. Nous n'avons jamais peur de nous battre pour amener des changements sociaux positifs dans l'ensemble du pays. Si nous tenons à assurer un avenir meilleur, nous devons nous attaquer aux causes profondes des injustices du passé. Songeons à la façon dont les peuples autochtones ont été traités; c'est là un chapitre honteux de l'histoire du Canada. La colonisation a eu des répercussions profondes sur les Premières Nations du pays. Dans son rapport, la Commission interaméricaine des droits de l'homme affirme que « les disparitions et les meurtres de femmes autochtones au Canada font partie d'un plus large problème de violence et de discrimination envers ces femmes. »
Je me réjouis de voir que le gouvernement s'est engagé, dans le discours du Trône, à mener une enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues ou assassinées. J'espère de tout coeur que le Canada remédiera enfin aux causes profondes qui exacerbent la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. Les néo-démocrates sont prêts à collaborer avec le gouvernement pour remplir cette importante promesse électorale.
On peut lire ce qui suit dans le discours du Trône: « [...] le gouvernement estime que tous les Canadiens et Canadiennes devraient avoir des chances réelles et égales de réussite ». Si cette déclaration est sincère, et j'espère qu'elle l'est, n'est-il pas temps de lancer un plan national de lutte contre la pauvreté prévoyant des objectifs concrets et des rapports d'étape? Après tout, nous sommes en 2015, et la motion de l'ancien chef néo-démocrate Ed Broadbent visant à éradiquer la pauvreté, que tous les députés avaient appuyée, date de 1989. Il est ahurissant que 19 % des enfants du Canada vivent dans la pauvreté. On parle de 1,3 million d'enfants. Seulement en Colombie-Britannique, cela représente 170 000 enfants.
C'est une erreur de croire que les gens choisissent d'être des assistés sociaux. Les gens ne choisissent pas de vivre dans la pauvreté. Les parents ne choisissent pas d'envoyer leur enfant se coucher le ventre vide. La plupart des gens qui reçoivent de l'aide sociale sont des personnes handicapées, des personnes qui essaient seulement de joindre les deux bouts ou qui cumulent plusieurs petits emplois à faible revenu, au salaire minimum. Cette situation n'est pas inéluctable. Si vous posez la question aux gens de Vancouver-Est, ils vous répondront qu'il serait facile, pour les gouvernements, d'éliminer les échappatoires fiscales liées aux options d'achat d'actions et de consacrer des fonds à un plan d'élimination de la pauvreté.
Il n'est pas question de la garde des enfants dans le discours du Trône, mais j'espère que le gouvernement admettra qu'un programme national universel de garderies abordables nous permettrait de prendre soin des prochaines générations et de leur donner des bases solides qui favoriseraient leur réussite.
Dans Vancouver-Est, il est difficile de trouver des services de garde de qualité et à prix abordable. Or, nous savons que le développement de la petite enfance est bon pour les enfants, pour la famille et pour l'économie. Les familles et les dirigeants d'entreprise savent qu'un programme national de garde d'enfants est un gage de prospérité économique pour la nation. Et un programme national de logement va de pair. Il n'est pas nécessaire d'être un génie pour savoir que mettre fin à l'itinérance n'est pas seulement quelque chose de plausible, mais aussi de possible. Cela demande une volonté politique.
Pendant la campagne, les candidats libéraux ont promis de renouveler les ententes sur le logement coopératif arrivées à expiration et de rétablir un plan national de logement. Comme on n'en fait pas mention dans le discours du Trône, j'espère que ce ne sont pas des paroles en l'air. Il est important pour Vancouver-Est que le gouvernement fédéral redevienne un partenaire engagé et qu'il collabore de nouveau à la construction de logements sociaux et de coopératives de logements sécuritaires et à coût abordable.
Quel que soit leur âge, nos aînés méritent dignité et soutien. Ils ne devraient pas avoir à s'inquiéter de l'accès aux soins de santé, aux médicaments, aux services à domicile ou tout simplement d'avoir un toit. Sortir les aînés de la pauvreté en augmentant le Supplément de revenu garanti et en ramenant l'âge de la retraite de 67 à 65 ans est la promesse que leur a faite le gouvernement. J'espère que dans les prochains jours, le gouvernement dévoilera le plan destiné à concrétiser cette promesse. Nous méritons un Canada qui honore tous ceux qui ont fait tant de sacrifices pour que nous ayons un meilleur avenir.
Mes parents ont immigré au Canada parce qu'ils y ont vu une terre de liberté, d'espoir et de possibilités. Ils ont osé rêver d'un avenir meilleur pour leurs enfants, ils ont osé chercher des possibilités d'une vie meilleure et ils ont osé chérir nos libertés, civiles et autres.
C'est pour moi un honneur d'être la porte-parole du NPD pour l'immigration, les réfugiés et la citoyenneté. Je me réjouis à la perspective de collaborer avec le ministre et son secrétaire parlementaire, ainsi qu'avec la porte-parole conservatrice et son adjoint, dans cet important portefeuille. Lorsqu'on pense à tout ce qu'il y a à faire, notamment honorer l'engagement de faire venir au Canada 25 000 réfugiés syriens parrainés par le gouvernement, éliminer l'arriéré dans les dossiers de réunification des familles, traiter les demandes de parrainage du conjoint, se débarrasser des quotas arbitraires, s'occuper des problèmes liés aux programmes des travailleurs étrangers temporaires et lever les barrières à la citoyenneté, on voit que les tâches ne manquent pas.
Au Canada, ni les immigrants, ni les détenteurs d'une double nationalité, ni personne d'autre ne devraient avoir l'impression d'être des citoyens de deuxième classe. Le gouvernement libéral a promis d'abroger la loi et d'éliminer l'atteinte à la vie privée et la menace aux libertés civiles que représentent les dispositions de la loi . Les gens sont prêts pour un changement. J'espère voir, dans les jours à venir, des mesures concrètes et des échéanciers précis pour la réalisation de ces promesses électorales, car le gouvernement doit absolument tenir parole. Il a fait campagne sur des projets ambitieux, mais il doit maintenant répondre aux attentes.
Nous avons collectivement la responsabilité de laisser le pays en meilleur état que celui dans lequel nous l'a légué la génération qui nous a précédés. Je me réjouis à l'idée d'y travailler avec tous les députés.
Pour conclure ma première intervention, je veux remercier tous les membres de mon équipe de campagne: les bénévoles, les employés, les gens qui ont cru en moi et n'ont ménagé aucun effort au cours de cette longue campagne pour m'envoyer ici. Je ferai mienne la devise du regretté Dr David Lam et je tâcherai, par mon travail, de « faire honneur au titre » que l'on m'a accordé.
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Monsieur le Président, j'aimerais prendre quelques instants pour remercier les électeurs de Desnethé—Missinippi—Churchill River, qui m'ont accordé leur confiance en m'élisant pour les représenter à la Chambre. Je les remercie sincèrement, tant pour leurs activités bénévoles que pour leur soutien.
Je prends la parole aujourd'hui, une femme dénée de La Loche, un petit village situé dans le Nord de la Saskatchewan. De ma porte d'entrée, je peux admirer la riche forêt boréale et entendre les enfants jouer près du lac La Loche, où des générations d'enfants jouent et où des mères font leur lessive depuis des temps immémoriaux.
Dans mon esprit, je peux circuler le long de la route 155 Sud, jusqu'à ce qu'elle rencontre la rivière Churchill, à l'Île-à-la-Crosse. De là, la rivière coule vers le nord, jusqu'au hameau de Patuanak. La rivière se dirige ensuite vers l'est et traverse la forêt boréale jusqu'au lac Pinehouse, puis jusqu'à Stanley Mission, où elle semble hésiter entre continuer vers l'est jusqu'à Pelican Narrows et Sandy Bay, ou aller vers le nord jusqu'au lac Wollaston, où les courants repartent vers l'ouest, jusqu'au lac Athabasca. La rivière entre ensuite en Alberta, où elle va rejoindre le puissant fleuve Mackenzie.
À l'instant où je prononce le nom de ces lieux, je ne peux m'empêcher d'être un peu nostalgique, car c'est un endroit d'une beauté qui, pour moi, est sans égal.
Si nous apprécions vraiment ce milieu à sa juste valeur, nous devons empêcher sa destruction et en reconnaître les propriétaires ancestraux, autrement dit reconnaître les traités et les droits inhérents des Métis à conserver leur mode de vie traditionnel, qui est intrinsèquement lié à la topographie du milieu et inclure ces personnes, non pas après coup ou par courtoisie, mais comme des égaux. Elles doivent être consultées sur toute utilisation ou occupation de ces terres ancestrales.
L'été dernier, nous avons eu une saison des feux de forêt dévastatrice. Les anciens disent que nous en aurons une autre bientôt.
L'immédiateté des changements climatiques est bien réelle pour les habitants de cette partie de la forêt boréale, qui voient les orages arriver de l'ouest, n'apportant que des éclairs qui allument des incendies plutôt que de remplir les lacs et les rivières.
Pour nous, dans le Nord, les changements climatiques sont par trop réels et il est évident que nous devons prendre des mesures concrètes. Il nous arrive souvent, cependant, de penser au Nord de la Saskatchewan pour autre chose que sa beauté naturelle. Nous entendons dire que le Nord, comme nous l'appelons chez nous, a le taux le plus élevé de crimes violents et de violence interpersonnelle, les taux de suicide les plus élevés, les taux les plus élevés de consommation d'alcool et de maltraitance, les taux les plus élevés de maladie mentale. Toutefois, nous avons aussi des taux parmi les plus bas: les taux réussites scolaires les plus bas, les taux d'emploi les plus bas et les revenus moyens les plus bas.
Ma première idée est de prendre la parole ici et de demander de l’aide. C’est ce que ferait un chef et c’est ce que l’on m’a parfois demandé de faire. Cela suppose toutefois que nous sommes impuissants, ce qui n’est pas le cas.
Nos collectivités et la population veulent que ces problèmes soient reconnus et compris. Nous voulons que l’on comprenne que, lorsque nous parlons de violence interpersonnelle, nous ne parlons pas seulement d’un acte perpétré par une personne contre une autre. Nous devons parler du contexte dans lequel cet acte est posé.
En ce qui concerne l’enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées, nous ne demandons pas seulement un rapport d’incident ou une série de rapports d’incidents qui ne font que dresser une liste d’actes criminels. Cela ne servirait à rien.
Le simple fait de tenir une « enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées » signifie que cette violence n’est ni normale ni acceptable. Il va sans dire qu’il n’y aurait pas d’enquête si la situation était normale ou acceptable.
Le pire danger qui nous guette, en tant que collectivité, est peut-être d’en arriver à penser que ce qui se passe dans ces endroits est normal.
La complaisance s’enracine lorsque les collectivités commencent elles-mêmes à penser que cette violence est normale, qu’elle est acceptable et qu’elle reflète la culture du Nord. Comment peut-il y avoir guérison si nous sommes conditionnés à accepter qu’une violence d’une telle ampleur est normale?
La tenue d’une enquête sous-entend que ce problème ne touche pas une seule collectivité et qu’il ne peut être résolu isolément au sein de la collectivité. Il faut absolument que tous les intervenants, c’est-à-dire les groupes autochtones, les gouvernements, nos systèmes de justice et nos corps policiers, travaillent main dans la main pour aider nos collectivités à guérir et leur donner l’espace dont elles ont besoin pour se rétablir. Dans certains cas, je ne parle pas seulement d’espace physique.
Dans le Nord de la Saskatchewan, il n’y a qu’un seul refuge pour femmes pour une population de 40 000 habitants. C’est le seul établissement de toute la région où les femmes et les enfants peuvent échapper à la violence.
Les changements climatiques et l’enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées sont des enjeux qui me touchent personnellement et qui touchent les collectivités que je représente, mais les résidants de ma circonscription ont bien d’autres sujets de préoccupation.
Notre circonscription est l’une des plus diversifiées du pays. Nos vastes forêts boréales et nos lacs sont bordés au sud par de fertiles terres agricoles. Tant au sud qu’au nord, les villes sont rares. En gros, notre circonscription compte surtout des villages et de petites villes, dont bon nombre sont prospères, alors que d’autres en arrachent. En raison du cycle de forte expansion et de récession, les problèmes économiques menacent sans cesse les collectivités tributaires des ressources. Le défi des parlementaires consiste à trouver une façon de créer des débouchés économiques de manière à garantir l’égalité des chances et à briser le cycle de la dépendance à l’aide sociale. C’est la clé qui permettra d’aider les gens à se sortir de situations éprouvantes et d’aider les enfants à devenir des adultes forts, résilients et fiers.
C’est là une question que je me pose en ce moment et, profitant de ma présence ici, je la pose au gouvernement.
Il est évident que l’éducation est l’une des clés du succès. Pour les Premières Nations comme pour tout le monde, l’égalité des chances signifie, d’abord et avant tout, l’égalité d’accès aux ressources éducatives. C’est pourquoi nous devons financer les écoles dans les réserves, mais aussi celles des villages ou des villes qui jalonnent la route. Nous savons que le gouvernement a pris des engagements dans ce sens. S’il est capable de les remplir, je serai la première à l’en féliciter. Je veux toutefois rappeler au gouvernement que, même si c’est une bonne chose de s’engager, c’est encore mieux d’agir: il doit s’engager davantage, mais surtout, transposer ses engagements en actions.
Alors que je faisais campagne, j'ai dit à mes électeurs que je me battrais pour un accès égal aux places dans les garderies. Ma circonscription a l'un des taux de croissance naturelle de la population les plus élevés au pays. Elle a aussi un taux très élevé de personnes à charge. Les parents ont beaucoup d'enfants. Comment les jeunes mères peuvent-elles profiter des débouchés sur le marché du travail s'il n'y a pas de services de garde à leur portée pour leurs enfants?
J'aimerais en outre attirer l'attention de la Chambre sur l'état lamentable des habitations dans les régions rurales et éloignées, en particulier celles qui sont habitées par les Premières Nations. Ce problème est entouré de silence, comme beaucoup d'autres qui ont des conséquences néfastes pour les collectivités du Nord du Canada.
Pour terminer, je voudrais rappeler à la Chambre que les libéraux ont été élus en promettant du changement. Ils ne peuvent pas faire attendre les électeurs canadiens s'ils veulent que ceux-ci restent bien disposés. L'histoire de leur parti est jalonnée de résultats mitigés et de longs échéanciers couvrant plusieurs législatures, au fil desquelles des promesses électorales ont été répétées. C'est leur parti qui a plafonné l'augmentation du financement à 2 % et qui a rédigé le livre blanc. Ce plafond et cette prise de position ont été la cause de beaucoup de problèmes. Leur parti a maintenant la possibilité de réparer certaines fautes historiques.
Les néo-démocrates adhèrent à un grand nombre d'objectifs parmi ceux-là, et nous sommes ici pour nous retrousser les manches et nous assurer que cette législature se déroule bien. Le gouvernement nous signale son intention de collaborer avec nous sur les problèmes importants que le Canada doit affronter. Je suis certaine que si les promesses deviennent des réalités, c'est le public canadien qui en ressortira gagnant.