Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement devrait reconnaître les contributions que les Canadiens d’origine tamoule ont apportées à la société canadienne, la richesse de la langue et de la culture tamoules ainsi que l’importance de faire connaître le patrimoine tamoul pour les générations qui suivront en déclarant chaque mois de janvier comme étant le mois du patrimoine tamoul.
— Monsieur le Président, je prends la parole pour appuyer la motion M-24, ma motion d'initiative parlementaire sur le Mois du patrimoine tamoul, qui souligne la contribution des Canadiens d'origine tamoule à notre pays.
La langue, la culture et l'histoire tamoules enrichissent le Canada. Le multiculturalisme est propre au Canada. Depuis toujours, le Canada se caractérise par la pluralité de ses langues et de ses peuples.
On ne peut parler d'une communauté immigrante au Canada sans d'abord reconnaître les gardiens traditionnels du pays et les remercier. Nous éprouvons de la reconnaissance à l'égard des peuples autochtones, et pendant que nous sommes réunis ici, aujourd'hui, sur les terres ancestrales et non cédées du peuple algonquin, nous devons réfléchir à l'énorme responsabilité collective qu'ont tous les Canadiens de bâtir un pays plus équitable, un pays qui respecte les peuples autochtones.
[Français]
Je tiens à remercier le Parti conservateur, le NDP et le Parti vert d'avoir donné leur appui à ma motion. Je remercie notre , le gouvernement, mes collègues libéraux et notre personnel respectif de leur travail acharné, de leur rétroaction constante et de leur appui pour cette motion.
[Traduction]
N'eût été l'initiative de certaines villes, comme Markham, Stouffville, Ajax, Pickering, Oshawa, Whitby, Brampton, Toronto et Ottawa, de la région d'York et de certains conseils scolaires, comme le Conseil scolaire du district de Toronto, qui ont décidé de souligner le Mois du patrimoine tamoul, nous ne serions pas ici aujourd'hui.
Je tiens à remercier tout particulièrement la province de l'Ontario, qui a décidé de souligner le Mois du patrimoine tamoul en 2014.
Je tiens aussi à remercier de nombreuses personnes et organisations de la communauté tamoule ainsi que de nombreux alliés de la communauté, qui ont travaillé d'arrache-pied au fil des ans et qui nous ont permis d'attirer l'attention de la population canadienne sur cette question.
Mis à part les Autochtones, tous les habitants du Canada viennent d'autres pays. La diversité du Canada nous rend plus forts. À de nombreux égards, c'est cette diversité qui nous unit et qui nous rapproche. La Charte canadienne des droits et libertés fait en sorte que tous les Canadiens, quels qu'ils soient, ont le droit d'être eux-mêmes et de conserver leur identité et leur culture, en demeurant tout de même des Canadiens à part entière.
C'est le regretté Pierre Trudeau qui a établi la première politique officielle de multiculturalisme du Canada, en 1971. Cette mesure audacieuse a ouvert les portes du Canada au reste du monde. Lorsqu'il a proposé cette politique, le premier ministre Pierre Trudeau voyait le multiculturalisme comme un outil extrêmement puissant « visant à préserver les droits de la personne, à développer l'identité canadienne, à renforcer la participation des citoyens [...] et à renforcer l'unité canadienne. » Le multiculturalisme a par la suite été inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés, à l'article 27, et en 1988, la Loi sur le multiculturalisme est entrée en vigueur.
Comme le l'a si bien dit: un Canadien est un Canadien. Au Canada, nous avons tous une place.
La langue tamoule date de 500 ans avant J.-C. C'est l'une des langues vivantes les plus anciennes au monde, avec une tradition écrite datant de la même période. Cette tradition linguistique unit les Tamouls à une culture profonde et riche dont l'histoire s'étend sur de nombreuses générations.
La langue tamoule est reconnue partout dans le monde. Elle est désignée langue classique en Inde, langue officielle à Singapour, langue nationale au Sri Lanka et langue officielle de l'État du Tamil Nadu.
Je vais répéter ces propos en tamoul.
[Le député s'exprime en tamoul.]
[Traduction]
Un célèbre proverbe de la poésie tamoule traditionnelle, « Yaathum Oore, Yaavarum Kelir », signifie que tout pays est mon pays et que toute personne est un parent.
Étant donné leur expérience avec le gouvernement transnational, les Tamouls se sont beaucoup déplacés au fil des années. À l'origine, le peuple tamoul était établi en Asie méridionale, mais il a émigré un peu partout dans le monde, d'abord à la recherche de meilleures perspectives, ensuite à titre de travailleurs sous contrat et, plus récemment, pour des raisons de sécurité.
Initialement, les Tamouls ont émigré dans des colonies britanniques comme l'Afrique du Sud, la Malaisie, Singapour ou la République de Maurice. Au XXe siècle, la migration des Tamouls a mené à la formation de communautés permanentes et considérables en Europe, en Australie et dans les Amériques.
Les Tamouls forment un peuple très diversifié. On demeure un fier Tamoul, peu importe la religion qu'on pratique ou l'endroit d'où l'on vient.
Il y a des Tamouls au Canada depuis les années 1940, mais c'est seulement dans les années 1960 que la première véritable collectivité s'est formée. Au départ, les Tamouls qui venaient au Canada étaient des étudiants originaires de l'Inde, de l'Afrique du Sud, de la Malaisie, du Sri Lanka et d'ailleurs. Si plusieurs ont choisi de retourner dans leur pays une fois leurs études terminées, un plus grand nombre encore a décidé de s'établir au Canada. Par la suite, des professionnels tamouls sont venus s'installer dans diverses villes du pays, de Belleville, en Ontario à Dawson Creek, en Colombie-Britannique.
L'organisme Bharathi Kala Manram, établi en 1969, a été le premier organisme culturel tamoul officiel au Canada. Vint ensuite la société Tamil Eelam du Canada, fondée en 1978. La communauté tamoule s'est regroupée dans de nombreux centres urbains, dont le Grand Toronto, Montréal, Ottawa, Windsor, Halifax, Winnipeg, Edmonton et Vancouver. En 1983, 3 000 Tamouls vivaient au Canada.
L'immigration des Tamouls s'est intensifiée en 1983, alors qu'ils étaient la cible de massacres au Sri Lanka et cherchaient à fuir la persécution. En raison de ces massacres, et grâce aux efforts acharnés de la collectivité installée au Canada, le Canada a ouvert ses portes aux réfugiés et mis en place un programme de mesures spéciales. Ce programme permettait à des Canadiens de parrainer des membres de leur famille élargie. Il a aussi permis d'officialiser le statut de réfugiés déjà au Canada. La violence a longtemps persisté au Sri Lanka, qui a figuré pendant des années parmi les principaux pays producteurs de réfugiés.
Au fil des ans, les Tamouls ont pris d'énormes risques pour venir au Canada. Comme de nombreux réfugiés, ils ont tout risqué dans l'espoir d'une vie meilleure dans un endroit où ils ne seraient plus obligés de vivre dans la peur et où ils ne seraient plus traités comme des citoyens de second ordre. Même si les premières vagues de réfugiés sont arrivées au Canada par bateau, la plupart des réfugiés qui arrivent ici de nos jours le font par des moyens plus traditionnels, avec le soutien de leur famille.
En 1986, 155 réfugiés tamouls voulant trouver refuge dans notre pays ont été pris au large de St. Shott's, à Terre-Neuve. Ils ont été rescapés par le capitaine Gus Dalton et son équipage en provenance d'Admiral's Beach. Il y a 30 ans cette année que ce premier groupe de réfugiés tamoul est arrivé par bateau. En plus de nous en dire long sur le succès de cette communauté, c'est aussi l'occasion de saluer les Terre-Neuviens et de les remercier de leur grande générosité.
Le groupe de Tamouls suivant qui est arrivé au Canada par bateau est loin d'avoir été accueilli aussi chaleureusement.
Comme le savent les députés, mercredi dernier, le a présenté des excuses émouvantes au nom du gouvernement pour avoir refusé d'accueillir les Tamouls qui étaient à bord du SS Komagata Maru en 1914. Même si le Canada a beaucoup cheminé depuis cet accident de parcours datant du siècle dernier, il arrive parfois que les blessures les plus profondes se réveillent.
En conséquence directe de la guerre au Sri Lanka, en 2009 et en 2010 respectivement, deux autres navires, soit l'Ocean Lady, qui avait à son bord 76 Tamouls, et le Sun Sea, qui en avait 492, se sont approchés de la côte Ouest à Victoria, en Colombie-Britannique. À leur arrivée, ces réfugiés ont raconté qu’ils avaient été victimes de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide.
Heureusement, le Canada n’a pas renvoyé ces réfugiés. Toutefois, nous n’avons pas compris leur sort. Dès leur arrivée, nous les avons traités comme des criminels, en détenant pendant plusieurs mois des centaines d’hommes, de femmes et même d’enfants. Nombre d’entre eux se trouvent encore aujourd’hui dans un vide juridique.
J’ai eu l’occasion de rencontrer la plupart des passagers de ces deux navires. Leurs histoires sont déchirantes. Ce mois dernier encore, j’ai rencontré un jeune homme dont les parents ont été tués alors qu’il n’avait que 10 ans. À 19 ans, il s'est embarqué sur le Sun Sea pour venir au Canada. Aujourd’hui, il a 26 ans et il s’épanouit. Il se sent chez lui au Canada. C’est cette volonté de persévérance commune qui caractérise à bien des égards la communauté tamoule qui vit au Canada et dans le monde entier.
[Français]
Maintenant, je veux souligner le travail que font les Canadiens tamouls pour conserver leur langue et leur culture.
[Traduction]
De très grandes organisations œuvrent aujourd’hui à la promotion de la langue et de la culture tamoules. L’Université de Toronto, sous la direction du regretté professeur Chelva Kanaganayakam, et, plus récemment l’Université York, sous la direction du professeur Philip Kelly, et l’Université de Windsor, sous la direction du poète lauréat de la communauté tamoule, Rudhramoorthy Cheran, ont suscité un très vif intérêt pour les études tamoules au Canada. D’autres cours sont conçus et des conférences, des cours et des symposiums annuels attirent de nombreux universitaires vers notre grand pays.
L'étude interdisciplinaire du peuple tamoul, de sa langue et de sa culture est aussi appuyée par des prix comme le prix N. Sivalingam sur les études tamoules à l’Université York et le prix de rédaction Tamil Literary Garden. De nombreuses organisations enseignent à des dizaines de milliers d'élèves d'école primaire et secondaire la précieuse langue tamoule. Je pense à des organismes comme Arivakam et l'Académie tamoule, de même qu'aux nombreux conseils scolaires qui offrent des cours de langue tamoule. Il y a aussi des programmes d'enseignement de bharata natyam, de sangeetam et d'autres beaux-arts. Beaucoup de jeunes suivent une formation poussée dans ces arts pour leur arangetram.
Je veux saluer tout le travail fait par les gardiens et les enseignants, les parents et les grands-parents, pour inculquer à nos jeunes l'amour de la langue, de la culture et des arts tamouls.
[Le député s'exprime en tamoul.]
[Traduction]
Rien ne me rend plus fier que de penser aux énormes progrès réalisés par les jeunes Canadiens. Souvenons-nous du cas récent de Prasanthan Aruchunan, un jeune de 17 ans qui est le premier Ontarien à avoir gagné la bourse Thurgood Marshall de la Ligue nationale de hockey. Pensons aussi aux jeunes professionnels comme Anusha Aruliah, une avocate du ministère de la Justice qui a déménagé au Nunavut afin d'y travailler à l'aide juridique pendant un certain temps, ainsi qu'au groupe responsable de Knowledgehook, dirigé par Travis Ratnam, qui a récemment gagné le prix Game Changer de Google à l'occasion d'une journée de démonstration.
Je suis tout aussi inspiré par la détermination des Canadiens d'origine tamoule à faire leur part pour notre pays. Geetha Moorthy a fondé le centre sud-asiatique de sensibilisation à l'autisme et a attiré une attention bien nécessaire sur l'autisme. Devi Arasanayagam et Ravi Sreedharan participent à l'administration de la banque d’alimentation Fort York, et Manjula Selvarajah est une entrepreneure prospère et une philanthrope. Ces réalisations montrent non seulement les merveilleuses contributions que les Canadiens d'origine tamoule apportent à notre pays, mais elles nous donnent aussi une idée du potentiel de la communauté.
Je dois admettre que toutes les fois où je vais dans un restaurant dans une grande ville, je jette un coup d'oeil dans la cuisine. Plus souvent qu'autrement, j'y aperçois un homme épuisé, d'âge moyen, qui a trouvé là un deuxième emploi. Il est inévitablement d'origine tamoule, et je finis toujours par avoir une longue conversation avec lui sur les études de sa fille. Dans ses yeux, je peux voir à quel point il est fier de sa fille, mais aussi l'énorme sacrifice qu'il fait pour elle.
Le Mois du patrimoine tamoul est un moyen très important pour nous de célébrer et de reconnaître les Canadiens d'origine tamoule et leurs contributions à notre société. Le Mois du patrimoine tamoul au Canada a autant pour objet le fait d'être tamoul que le fait d'être canadien. Cela signifie non seulement préserver la langue et la culture tamoules pour les Tamouls des générations à venir, mais aussi célébrer et transmettre des valeurs et des responsabilités canadiennes communes. Je suis convaincu que les Canadiens d'origine tamoule s'acquitteront de leurs obligations historiques, en particulier celle de réparer et de réamorcer la relation avec nos frères et soeurs indigènes.
Des laboratoires de Goose Bay aux restaurants de Montréal, en passant par les tours financières de Toronto, les usines de Vaughan, les carrefours de l'innovation de Waterloo, les champs pétrolifères de l'Alberta et les camionneurs de la Colombie-Britannique, les Canadiens d'origine tamoule font fièrement partie du pays. Aujourd'hui, la Chambre veillera à ce que leurs expériences soient reconnues à jamais chaque mois de janvier, d'un bout à l'autre du pays, grâce au Mois du patrimoine tamoul.
[La députée s'exprime en tamoul.]
J'interviens aujourd'hui pour parler de la motion M-24, qui, si elle était adoptée, ferait de janvier le Mois du patrimoine tamoul. Cette fête permettrait de souligner la contribution des membres de la communauté tamoule canadienne tout en donnant l'occasion à nos concitoyens de participer à des expériences et à des activités de sensibilisation à la culture tamoule.
Il est important de tenir le Mois du patrimoine tamoul en janvier parce que c'est aussi au cours de ce mois qu'est célébré le Thaï Pongal, le festival tamoul des récoltes. Le président du Conseil national des Tamouls canadiens, M. Ranjan Sri Ranjan, a déclaré que, dans le monde entier, les Tamouls célèbrent le Thaï Pongal en janvier afin de remercier le soleil de fournir l'énergie nécessaire à d'abondantes récoltes. Cette fête est semblable à notre Action de grâces. Au cours de ce festival, on organise de nombreuses activités pour célébrer les arts et la richesse culturelle du patrimoine tamoul. Le lancement de toute entreprise coïncide avec le Thaï Pongal, car il s'agit d'un moment propice aux nouveaux départs. Ces nouvelles entreprises lancées par des Canadiens d'origine tamoule ont aidé à bâtir notre pays.
Le Parti conservateur, tout comme, je le pense, l'ensemble des Canadiens, a une fière tradition d'accueil envers la communauté tamoule partout au pays. Nous avons conscience que les Canadiens d'origine tamoule ont aidé à bâtir notre pays.
On sait moins, par contre, que c'est un premier ministre conservateur, le très honorable Brian Mulroney, qui a pris des mesures concrètes pour favoriser la réinstallation des Tamouls après le nettoyage ethnique dont ils ont été victimes au Sri Lanka, en 1983. Ce simple acte de générosité a entraîné la réinstallation de plus de 300 000 Tamouls au Canada, des gens qui font aujourd'hui partie de nos amis, et très certainement des miens.
J'ai salué et appuyé la décision de l'ancien gouvernement conservateur de condamner les politiques du Sri Lanka, de boycotter le Sommet du Commonwealth, de cesser de financer le Commonwealth à cause de son refus de changer le lieu de la rencontre, de dénoncer les violations des droits de la personne au Sri Lanka et de publier une déclaration dénonçant les atrocités commises pendant le génocide au Sri Lanka
La communauté formée par les Canadiens d'origine tamoule est parmi celles qui croissent le plus rapidement. Elle peut s'enorgueillir de compter des milliers d'éminents représentants parmi les universitaires, les avocats, les médecins, les ingénieurs et j'en passe. En fait, le président actuel du Conseil national des Tamouls canadiens, M. Sri Ranjan, est lui-même ingénieur à l'Université du Manitoba. Il y est professeur et enseigne non seulement à des Canadiens d'origine tamoule, mais aussi, bien sûr, à beaucoup de jeunes ingénieurs.
Cette communauté est aussi réputée pour ses entreprises dans de grands secteurs économiques, dont le secteur manufacturier, l'hôtellerie, l'éducation et les technologies.
[Français]
La communauté tamoule au Canada est bien intégrée et représente environ 300 000 personnes. Elles partagent les valeurs canadiennes de liberté, de droits de la personne, de démocratie et de partage. Ces gens, au milieu des années 1980, sont arrivés en tant que réfugiés. Ils avaient quitté rapidement une situation très difficile.
[Traduction]
La plupart sont venus ici après avoir vécu les atrocités du génocide et de l'oppression chez eux. Ils comprennent parfaitement la valeur et l'importance de la liberté et de la justice et ils adhèrent sans réserve à l'identité et aux valeurs canadiennes. Comme le député d'en face l'a également mentionné plus tôt, ils ont défendu les droits de la personne, la liberté, la tolérance et la générosité.
Bon nombre d'entre eux sont arrivés au Canada en tant que réfugiés il y a des décennies et ils sont fiers de faire maintenant partie de la société canadienne. Le succès de la communauté tamoule tient au travail acharné de ses membres ainsi qu'à la grande importance qu'elle accorde à l'éducation et à la responsabilité financière.
La communauté est depuis longtemps attachée aux arts, à la culture et à la littérature. En fait, les Canadiens d'origine tamoule ont réussi à préserver l'une des langues classiques qui a survécu le plus longtemps et dont la littérature s'étend sur plus de 2 000 ans. L'étude du tamoul dans les universités canadiennes ainsi que les congrès annuels organisés par la communauté enrichissent nos collectivités et ont fait du Canada, et en particulier de Toronto, le centre des études tamoules en Amérique du Nord.
Les Canadiens d'origine tamoule ont toujours appuyé avec générosité de nombreuses oeuvres de bienfaisance, notamment le Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario, où je travaille actuellement, ici, à Ottawa. Cet hôpital de même que la Société canadienne du cancer et la fondation SickKids ont reçu énormément des organismes de bienfaisance auxquels les Canadiens d'origine tamoule participent et ils ont grandement bénéficié des campagnes que ceux-ci organisent à titre personnel auprès des leurs.
[Français]
La contribution de la communauté tamoule au Canada est significative. Les Tamouls sont impliqués dans les organisations caritatives et ils donnent temps et argent afin de partager avec les autres Canadiens.
Je soutiens cette motion, car elle est aussi une reconnaissance de cette contribution importante.
[Traduction]
Je me joins à la communauté tamoule ici au Canada et au Conseil national des Tamouls canadiens pour souligner leur patrimoine bien vivant qui, d'après ce que je comprends, remonte à plus de 2 500 ans et s'épanouit aujourd'hui au Canada.
Nandri. Thank you. Je remercie tous les députés et les invite à appuyer la motion.
:
Monsieur le Président, c'est un privilège pour moi de prendre la parole aujourd'hui au sujet de la motion parrainée par le député de , qui demande au gouvernement de déclarer le mois de janvier comme étant le Mois du patrimoine tamoul.
La motion demande aussi que soient reconnues les contributions que les Canadiens d'origine tamoule ont apportées à la société canadienne, la richesse de la langue et de la culture tamoules ainsi que l’importance de faire connaître le patrimoine tamoul pour les générations qui suivront.
C'est une motion que le NPD peut appuyer et qu'il appuiera. C'est une chose que le NPD a toujours appuyée au fil des ans, même que cette motion reprend presque mot pour mot le libellé d'un projet de loi d'initiative parlementaire qui avait été présenté par la députée néo-démocrate de Scarborough—Rouge Park en 2013, qui était alors la première personne d'origine tamoule à siéger au Parlement du Canada. Ce projet de loi est malheureusement mort au Feuilleton.
L'adoption de cette motion ne signifie pas nécessairement que le gouvernement agira, comme nous le savons. Les motions ne sont pas contraignantes et le gouvernement n'est nullement obligé d'agir. Toutefois, j'espère que le gouvernement estime qu'il est indiqué de déclarer janvier comme étant le Mois du patrimoine tamoul.
Depuis quelques années, un député du NPD prend la parole à la Chambre à l'occasion du Mois du patrimoine tamoul en demandant au gouvernement de le souligner officiellement, de façon permanente. En effet, en 2014 et en 2015, l'ancien député néo-démocrate de Davenport s'est levé à la Chambre pour faire la déclaration suivante:
Au nom du Nouveau Parti démocratique, je suis heureux de souligner le début du Mois du patrimoine tamoul. C’est en janvier que la communauté tamoule du Canada célèbre son histoire et sa culture en organisant différentes manifestations, dont la célébration de Thai Pongal, la fête tamoule des moissons. Depuis près de 75 ans, les Tamouls contribuent à l’enrichissement de notre pays, tant sur le plan économique, social, que culturel. Nous leur en sommes reconnaissants et nous voulons leur rendre hommage. [Le NPD recommande vivement au gouvernement d’appuyer son projet de loi] en vue de désigner le mois de janvier comme le Mois du patrimoine tamoul.
Je m'en voudrais de ne pas mentionner qu'à la suite de nombreuses tentatives et de la présentation de multiples motions, au fil des ans, à l'Assemblée législative de l'Ontario, dont une par le chef du NPD de l'Ontario, le projet de loi 156, qui fait de janvier le Mois du patrimoine tamoul en Ontario, a finalement été adopté le 25 mars 2014.
Je trouve le préambule de cette loi très intéressant. Le voici:
Les Tamouls ont commencé à émigrer en Ontario dès les années 1940. Depuis, les Canadiens d’origine tamoule ont surmonté d’énormes obstacles et grandement contribué à la croissance et à la prospérité de notre province. Le mois de janvier revêt une importance particulière pour la communauté tamoule du Canada. Thai Pongal, la fête tamoule des moissons, ainsi que d’autres manifestations artistiques et culturelles tamoules ont lieu en janvier. En proclamant le mois de janvier Mois du patrimoine tamoul, la Province de l’Ontario reconnaît l’importante contribution que les Canadiens d’origine tamoule ont apportée au tissu social, économique, politique et culturel de l’Ontario. Le Mois du patrimoine tamoul est l’occasion de se souvenir du rôle fondamental que les Canadiens d’origine tamoule jouent de longue date dans les collectivités ontariennes, de le célébrer et d’en transmettre l’importance aux générations à venir.
Puis, la loi proclame ceci: « Le mois de janvier de chaque année est proclamé Mois du patrimoine tamoul ». Pourquoi est-ce important? Eh bien, 150 000 personnes se disent de langue maternelle tamoule au Canada. Et si on leur ajoute les descendants de deuxième et de troisième génération, on arrive à un nombre encore beaucoup plus important.
J'ai fait récemment une recherche avec Google concernant la communauté tamoule, et j'ai été stupéfait de voir le grand nombre d'activités et d'événements organisés pas seulement pour célébrer le Mois du patrimoine tamoul, mais aussi à longueur d'année. J'ai été également impressionné de voir le nombre d'articles qui parlent des contributions des Tamouls dans notre circonscription.
M. Neethan Shan fait actuellement partie des commissaires d'école de la Commission scolaire de Toronto. C'est lui qui a lancé le projet du Mois du patrimoine tamoul et qui préside ce projet aujourd'hui. Je n'arriverais jamais à expliquer vraiment l'importance de ces célébrations, mais je pense que M. Shan en est capable, et je me permets de citer un extrait de son message de président:
En 2009 [...] il est apparu plus que jamais important que les Tamouls de la diaspora trouvent des moyens de préserver et de promouvoir leur histoire, leur patrimoine, leur langue et leur unité. Par conséquent, j'ai voulu lancer un projet à long terme qui serait susceptible de nous aider, nous, les Tamouls de la diaspora, à nous souvenir de l'histoire et du patrimoine des Tamouls du monde entier ainsi qu'à faire la promotion de cette richesse et à la célébrer. Ayant déjà participé à l'organisation de la semaine de la langue tamoule dans le passé et en ayant tiré des enseignements, de même que de l'organisation des divers mois du patrimoine célébrés par d'autres communautés du Canada (comme le Mois de l'histoire des Noirs, le Mois du patrimoine asiatique, et le Mois du patrimoine sud-asiatique) [...]
J'ai pensé qu'il serait bon de désigner un mois pour les Tamouls du Canada afin non seulement de célébrer notre patrimoine artistique et culturel, mais surtout de sensibiliser les jeunes et les non-Tamouls aux contributions que les Tamouls ont apportées au monde entier au fil des siècles, notamment dans les domaines social, économique, politique, culturel et scientifique. L'idée s'est concrétisée en janvier 2010 avec l'appui exceptionnel des deux partenaires fondateurs, Arivakam Canada et la Canada Tamil Academy, deux organismes qui ont aidé des milliers d'étudiants à apprendre le tamoul et à découvrir le patrimoine tamoul [partout au Canada]. Je remercie sincèrement ces deux organismes ainsi qu'une vingtaine d'autres organismes phares de la communauté tamoule du Canada d'avoir soutenu l'initiative. Je suis [...] fier de dire que cette initiative a contribué de façon importante à amener nos principaux [...] organismes à collaborer à l'atteinte d'un objectif commun dans le respect et la compréhension mutuels [...]
Cette année, comme auparavant, nous [...] [aurons] une cérémonie d'ouverture, plus de 25 [...] événements et activités organisés dans l'ensemble du pays, un spectacle de clôture [...] intitulé Thamizh Vizha, le lancement de notre [...] site Web, le dévoilement de notre affiche officielle du Mois du patrimoine tamoul et du guide sur le patrimoine tamoul et [...] bien d'autres campagnes de sensibilisation dans les médias [y compris les médias sociaux]. De plus amples renseignements sur ces activités seront communiqués [...] par la [...] vingtaine de partenaires médiatiques de la communauté tamoule du Canada ([...] chaînes de télévision, stations de radio, médias imprimés et électroniques) [...]
Il est important pour nous de célébrer notre [...] patrimoine artistique et [...] notre langue, mais aussi de célébrer et de souligner les contributions des Tamouls dans les domaines [...] de la science, de la philosophie, de la littérature, des mathématiques, de l'architecture, de l'administration civile, du commerce, de la politique, des sports et loisirs, de la protection de l'environnement, de la lutte contre diverses formes d'oppression, et cetera. J'espère que cette initiative évoluera [...] et que [nos] activités et événements commenceront à refléter les multiples contributions des Tamouls dans le monde d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
Nous vivons dans une société multiculturelle, bâtie par des gens venus d'autres pays pour construire ici une nouvelle vie, de nouvelles communautés. En tant que Canadiens, nous sommes tous très fiers de nos racines multiculturelles. Nous célébrons la contribution des personnes venues d'un autre pays.
M. Shan n'est pas le seul membre de la communauté tamoule à contribuer grandement à notre pays, loin de là. Je pourrais parler d'autres Tamouls fantastiques qui ont immensément apporté au Canada.
Il est temps que le gouvernement accorde à la communauté tamoule la reconnaissance qu'elle mérite. Il est temps que le Canada emboîte le pas aux autres pays qui reconnaissent déjà le mois de janvier comme le Mois du patrimoine tamoul. Nous devons adopter la motion qui consacrera ce mois spécial pour les années à venir.
:
Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi d'intervenir à la Chambre aujourd'hui pour appuyer la motion M-24, qui a été présentée par un collègue et ami, le député de . Cette motion vise à faire en sorte que le gouvernement reconnaisse les contributions que les Canadiens d'origine tamoule ont apportées à la société canadienne et qu'il déclare le mois de janvier comme étant le Mois du patrimoine tamoul.
Le Canada a une longue et fière tradition d'accueil de nouveaux arrivants provenant de tous les coins du monde. De ce fait, nous sommes devenus l'un des pays les plus diversifiés au monde. Les Tamouls au Canada ont contribué à cette diversité et à notre réussite.
Des gens de partout dans le monde, parlant toutes les langues, pratiquant toutes les religions et appartenant à toutes les cultures viennent s'installer au Canada. Ils y viennent pour vivre en paix, en harmonie et en sécurité. Ils savent qu'ils auront un sentiment d'appartenance au Canada et au sein de notre société multiculturelle, et chacun d'eux jouera un rôle important pour ce qui est de renforcer l'économie et la diversité culturelle.
En 1988, le Canada est devenu l'un des premiers pays à adopter une loi sur le multiculturalisme. Cette loi vise à maintenir et à valoriser le patrimoine multiculturel de tous les Canadiens. Elle prévoit également qu'il faut veiller à ce que tous les Canadiens soient égaux sur les plans économique, social, culturel et politique.
Le gouvernement est déterminé à promouvoir et à défendre la diversité au Canada, ainsi qu'à renforcer notre société multiculturelle et pluraliste. Nous savons que le Canada est fort, non pas en dépit de sa diversité, mais bien grâce à elle. En déclarant le mois de janvier comme étant le Mois du patrimoine tamoul, le Parlement reconnaîtrait les contributions des Canadiens d'origine tamoule.
[Français]
En tant que Canadiens, nous célébrons ensemble la diversité de notre pays. Nous nous renseignons au sujet de nos défis communs et de nos valeurs partagées. Nous avançons ensemble.
Le Mois du patrimoine tamoul sera pour nous une occasion idéale de célébrer notre diversité et permettra à la communauté tamoule de partager sa culture, ses traditions et son histoire avec nous tous.
[Traduction]
Le mois de janvier est un mois important pour la communauté tamoule, car le premier mois du calendrier tamoul commence à la mi-janvier. De plus, c'est à ce moment que la communauté tamoule célèbre le Thaï Pongal. Ce festival des récoltes rassemble parents et amis, qui partagent un repas traditionnel, font de la musique et organisent diverses festivités. C'est l'occasion de songer à sa bonne fortune et aux occasions qui se présenteront à nous et de nous en montrer reconnaissants.
De nombreuses collectivités de l'Ontario soulignent déjà le Mois du patrimoine tamoul, notamment Mississauga, Durham, Ottawa, Toronto, Markham et Pickering.
En 2014, la province de l'Ontario a proclamé le mois de janvier Mois du patrimoine tamoul.
En 2015, le Conseil scolaire du district de Toronto, qui est l'un des plus importants conseils scolaires du Canada et aussi l'un des plus diversifiés, a adopté à l'unanimité une motion désignant le mois de janvier Mois du patrimoine tamoul. Ainsi, tous les élèves des écoles publiques du district de Toronto, et non pas uniquement ceux d'origine tamoule, pourront maintenant célébrer le patrimoine, la culture, la langue et l'histoire tamouls.
C'est au cours des années 1940 qu'un grand nombre de Tamouls ont commencé à arriver au Canada. La majorité d'entre eux étaient des immigrants économiques, et certains ont pu retrouver des membres de leur famille qui étaient déjà ici. Comme les députés l'ont entendu, pendant les années 1980, beaucoup de Tamouls sont arrivés au pays; ils fuyaient alors la guerre civile au Sri Lanka. Le Canada leur a fièrement ouvert ses portes et leur a offert un asile sûr.
L'Enquête nationale auprès des ménages qui a été menée en 2011 a révélé qu'environ 49 000 personnes au Canada ont déclaré être d'origine tamoule, mais ce qui est peut-être plus important encore, c'est que 180 000 personnes ont déclaré parler le tamoul.
Le Mois du patrimoine tamoul permettrait à tous les Canadiens d'en savoir plus sur cette importante communauté et l'ampleur de ses contributions au Canada.
Les Tamouls oeuvrent dans un nombre remarquable de domaines, notamment le domaine technique, les métiers spécialisés, les sciences, la médecine, le droit, le secteur des entreprises et la politique. Parmi les personnalités éminentes qui font partie de la communauté tamoule, il y a l'écrivain Shyam Selvadurai et des athlètes tels que le joueur de tennis de table Pradeeban Peter-Paul et le joueur de cricket Sanjayan Thuraisingam.
Les membres de la communauté tamoule du Canada ont, par le passé, joué un rôle déterminant dans la création de l'histoire, de l'identité et de la société canadienne. Ils continueront, aujourd'hui et à l'avenir, à façonner notre histoire nationale.
Je vais faire un aveu. En 2009, quand des dizaines de milliers de Canadiens d'origine tamoule ont manifesté dans les rues, cela a mis en question notre pluralisme et notre acceptation de la diversité. Mes amis et voisins, qui sont des Canadiens d'origine tamoule de Scarborough et de Toronto, ont travaillé avec nous tous pour nous permettre de comprendre l'importance de ces valeurs. Le patrimoine tamoul a contribué énormément au patrimoine canadien, et il doit être reconnu.
[Français]
J'espère que les Canadiens de tous les horizons percevront le Mois du patrimoine tamoul comme une occasion d'apprécier et de célébrer la culture tamoule, tout en célébrant également notre identité canadienne commune.
Célébrer la diversité veut aussi dire participer. Cela exige que nous prenions part à des activités qui font la promotion de la compréhension interculturelle et l'établissement de liens entre les communautés.
[Traduction]
La communauté tamoule s'est présentée à la région du Grand Toronto l'an dernier par la tenue du festival Tamil Fest. Cet événement inaugural lui a donné l'occasion d'initier les Torontois à sa culture et de les renseigner sur son histoire au Canada, grâce à la présence d'un musée mobile sur le site de l'événement.
Je suis persuadé que, grâce à la création du Mois du patrimoine tamoul, de nombreuses activités et festivités semblables au Tamil Fest seront tenues au cours des prochains jours afin de faire connaître la culture tamoule et son histoire et créer des liens avec tous les Canadiens.
En guise de conclusion, j'affirme de nouveau mon appui envers la motion et je souligne qu'il est essentiel que les Canadiens célèbrent toutes les communautés, connues ou moins connues, qui ont contribué à faire du Canada l'un des pays multiculturels les plus prospères du monde.
Je veux aussi saluer le leadership du député de dont les efforts ont rendu cette initiative possible.
J'invite tous les députés à voter en faveur de la motion présentée par le député.
[Le député s'exprime en tamoul].
J'ai le plaisir aujourd'hui d'ajouter ma voix à celle des autres députés appuyant la motion M-24, qui ferait du mois de janvier le Mois du patrimoine tamoul. Un tel mois serait l'occasion de souligner la contribution des Canadiens d'origine tamoule en organisant des activités pédagogiques et des festivités célébrant la culture tamoule.
Ce n'est pas pour rien qu'on propose de tenir le Mois du patrimoine tamoul en janvier, car c'est pendant ce mois qu'ont lieu le festival tamoul de la récolte, appelé Thai Pongal, et diverses autres activités artistiques et culturelles.
Le Mois du patrimoine tamoul nous permettrait de mettre en lumière la culture dynamique, les traditions et la longue histoire de la communauté tamoule et de les faire connaître à la population canadienne.
Le mois de mai est déjà le Mois du patrimoine sud-asiatique, mais on y célèbre alors la contribution des Indiens, des Pakistanais, des Sri Lankais et des gens d'origine bangladaise. Or, les Tamouls forment un groupe ethnolinguistique distinct au sein de cette zone; ils sont 200 000 au Canada et plus de 77 millions de par le monde. Leur culture distincte mérite d'être soulignée lors d'une commémoration distincte.
De nombreuses villes de la région de Toronto ont fait de janvier le Mois du patrimoine tamoul, dont Pickering, Ajax, Whitby et Brampton. En Ontario, un projet de loi d'initiative parlementaire aux visées similaires à la motion a d'ailleurs été présenté par un député progressiste-conservateur, et il a obtenu l'appui des libéraux et des néo-démocrates.
Des membres du Parti conservateur ont déjà commémoré l’occasion à la Chambre des communes. Il n'y a pas si longtemps, un ancien député conservateur et ministre de l’Immigration a fait une déclaration conformément à l'article 31 du Règlement pour souligner le Mois du patrimoine tamoul. L’appui que cet événement suscite de la part de tous les partis se manifeste à tous les niveaux, fédéral, provincial et municipal.
Ancré dans la civilisation de la vallée de l’Indris, le tamoul est l’une des plus anciennes langues classiques, riche de traditions et de littérature. Les Tamouls ont émigré au Canada dès les années 1940. Depuis, les Canadiens d’origine tamoule ont surmonté de formidables obstacles et ont beaucoup contribué à la croissance et la prospérité du Canada. La communauté tamoule est résolue à préserver son riche héritage et a beaucoup contribué à la mosaïque culturelle du Canada.
Fuyant leur Sri Lanka natal à la suite du déclenchement de la guerre civile dans les années 1980, de nombreux Tamouls ont cherché la liberté et la sécurité au Canada. Les changements apportés à la politique canadienne d’immigration et de protection des réfugiés a largement facilité, après 1983, leur arrivée en grand nombre. Ces nouvelles mesures, favorables au sort des Tamouls, ont permis à la plupart des demandeurs d’asile de contourner une ou plusieurs étapes du processus d’audience. Ainsi, les demandes d’asile présentées par des Tamouls à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié entre 1989 et 1998 ont fait l’objet d’un taux moyen d’acceptation de 85 %.
Pendant les années 1980 et 1990, des dizaines de milliers de Tamouls sont arrivées au Canada, s’installant dans les grands centres comme Toronto et Montréal. La communauté tamoule sri lankaise peut à juste titre prétendre être un modèle pour tout groupe de réfugiés, ce dont le Canada peut être fier. Ces réfugiés étaient déterminés à réussir et à prospérer dans le pays qui leur avait donné une seconde vie.
Il est remarquable que les Tamouls se soient établis si rapidement au Canada. Grâce à leur haut niveau d’études et de compétences dans tous les domaines, ils se sont profondément enracinés dans la société canadienne et prospèrent dans tous les secteurs d’affaires.
J'aimerais profiter de l'occasion pour citer un dicton créé par un poète tamoul il y a 2 000 ans, reflétant l'âme du peuple tamoul tel qu'il l'était à l'époque et l'est encore aujourd'hui. Il a dit « Yaathum Oore, Yaavarum Kelir », qui signifie tout simplement que la Terre appartient à tous et que nous sommes tous égaux. Par association, le dicton promeut la coexistence pacifique des pays de la Terre et nous invite à traiter les autres, nos voisins, comme s'ils étaient nos frères et nos soeurs. Voilà le don qu'ont fait les Tamouls il y a 2 000 ans et dont nous continuons de bénéficier aujourd'hui.
Les vers et expressions tamouls ont été maintenus et préservés depuis plus de 2 600 ans autant selon les traditions orales qu'écrites. Les tamouls font honneur à la nature et considèrent l'environnement comme leur lieu de culte. Ils respectent leurs traditions et pratiquent leurs activités culturelles et artistiques sans faire obstacle à qui que ce soit, car ils croient que la Terre appartient à tout le monde.
Leurs voisins sont leurs frères et leurs soeurs, comme le dit l'ancien dicton. Où qu'ils migrent et s'installent, les Tamouls conservent leur culture et leurs traditions, qu'ils cultivent au meilleur de leur compétence sans pour autant gêner leurs voisins.
Depuis des décennies au Canada, les Tamouls ont démontré leur valeur de par leurs contributions à la société et leur respect des lois du pays. Leurs festivals et événements culturels imprègnent le Canada de couleur, de dynamisme et de fierté.
De nombreux Canadiens non-tamouls ont eu le plaisir d'entrer en contact avec des Tamouls à l'occasion d'événements culturels et de profiter de leur hospitalité et de leurs divertissements. Lorsqu'on découvre sa musique et sa danse, son art et son théâtre, sa langue et sa culture, on reconnaît à la communauté tamoule du Canada le mérite d'avoir enrichi encore davantage la mosaïque culturelle canadienne.
Il est tout naturel que le mois du patrimoine tamoul soit dédié à la célébration de la vie culturelle propre à la communauté tamoule canadienne et à la reconnaissance de ses contributions à la société canadienne.
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Monsieur le Président, je suis très heureuse de prendre la parole à la Chambre pour appuyer la motion. Mon collègue d' a également transmis l'appui du NPD à l'égard de cette importante motion.
Certes, en tant que fille d'immigrants, je comprends bien ce que cela signifie à la fois d'être une fière Canadienne et d'être en relation avec mon patrimoine et ma communauté, comme on peut dire, ici au Canada. Dans mon cas, il s'agit de la communauté grecque, une communauté dont je suis fière de faire partie.
Comme je l'ai déjà mentionné à la Chambre, je comprends aussi à quel point il est important d'être en lien avec son patrimoine. En vérité, c'est l'objet de la motion d'aujourd'hui. Pour les Canadiens d'origine tamoule qui ont immigré au Canada, de même que pour leurs enfants et petits-enfants qui sont nés et ont grandi au Canada, la reconnaissance du Mois du patrimoine tamoul par le Parlement donnerait l'occasion d'honorer leur identité, leur langue, leur culture. Il est évident que c'est un message important.
Bon nombre d'entre nous à la Chambre partageons le même sentiment à l'égard d'autres communautés également, c'est-à-dire la nécessité de soutenir les communautés d'immigrants, la diversité linguistique, et la programmation culturelle pour les communautés ethniques ou multiculturelles au pays.
Bien que le gouvernement fédéral ait joué un rôle à cet égard, nous avons parfois remarqué un certain penchant pour le symbole plutôt que pour le fond. Il n'y a pas toujours eu suffisamment de ressources pour appuyer nos écoles d'enseignement des langues, nos programmes culturels et nos festivals qui célèbrent l'identité multiculturelle. J'espère que le gouvernement prendra la question au sérieux dans ses engagements budgétaires.
En tant que personne dont la langue maternelle n'est ni l'anglais ni le français, je connais l'importance du financement gouvernemental pour permettre aux enfants des deuxième et troisième générations — et à tous ceux qui le souhaitent — d'apprendre leur langue maternelle. En appuyant ce genre de travail et en aidant nos diverses communautés à cet égard, nous allons renforcer leur sentiment d'appartenance au Canada.
En prenant la parole pour appuyer la motion M-24, je veux également souligner l'importance de s'éloigner d'un appui purement symbolique et de reconnaître le rôle du gouvernement en matière de financement. Le gouvernement doit collaborer avec les provinces, les organisations multiculturelles et les centres communautaires afin de veiller à bâtir cette diversité dont nous sommes si fiers.
Comme je l'ai souligné, je ne suis peut-être pas d'origine tamoule, mais je suis certainement consciente de la contribution importante de la communauté tamoule, des communautés immigrantes, ainsi que des enfants et des petits-enfants d'immigrants à notre pays. Je sais aussi que nous pouvons bâtir un Canada plus solide en appuyant la diversité, que ce soit au moyen de la motion M-24 ou de mesures législatives de même nature.
C'est vraiment un honneur pour moi d'intervenir à la Chambre pour parler de cette motion. J'ajouterais qu'elle nous incite à discuter davantage de la façon dont nous pouvons appuyer les diverses communautés.
Je tiens à souligner que l'immigration est une autre question qui revêt beaucoup d'importance pour de nombreuses communautés immigrantes et ethniques au Canada. Hier, je me trouvais dans la région de Toronto, où j'ai pu rencontrer des jeunes de minorités raciales, plus particulièrement à Scarborough. Nous avons eu de très bonnes conversations au sujet des défis qu'ils doivent surmonter. Un certain nombre d'entre eux sont nés et ont grandi au Canada, de parents immigrants. D'autres sont nés à l'étranger, mais ont grandi au Canada. Beaucoup ont parlé des défis auxquels ils doivent faire face.
Parmi les défis mentionnés au cours de nos échanges, il a été question de l'amélioration du système d'immigration afin de faciliter la réunification des familles. Nous savons que les gouvernements libéraux et conservateurs précédents ont effectué d'importantes compressions dans les domaines de parrainage familial et de la réunification des familles.
Je dois signaler qu'à l'heure actuelle je suis très fière de ma province, le Manitoba. Grâce au travail du gouvernement néo-démocrate, nous avons pu mettre en place un solide programme de désignation qui nous a permis d'accueillir avec joie des immigrants dans la province. Ce programme a fait en sorte que les familles ont pu être réunies, que les personnes ont eu du soutien quand elles sont arrivées et qu'elles ont pu avoir accès à des services et à des programmes de formation linguistique ainsi qu'à des possibilités d'emploi. Cela s'est fait à un moment où, malheureusement, le gouvernement fédéral s'éloignait de plus en plus de la réunification des familles dans le contexte de l'immigration.
Il s'agit d'un énorme problème à bien des endroits au Canada. Malheureusement, le gouvernement n'a encore rien fait pour le régler. Il a certes pris de grands engagements et d'importantes mesures en ce qui concerne la crise des réfugiés et l'accueil de nombreuses familles syriennes au Canada, mais les néo-démocrates ont toujours réclamé haut et fort que le gouvernement témoigne de la même compassion pour ce qui est de notre régime d'immigration. Nous espérons que le gouvernement prendra cette question au sérieux.
Pour bâtir un pays encore plus diversifié, ne nous contentons pas de faire des déclarations d'appui. Agissons, et soutenons notamment le programme de réunification des familles de notre système d'immigration ainsi que la formation linguistique. Soutenons aussi — comme le gouvernement fédéral le faisait si bien auparavant — les communautés qui souhaitent que leur langue commune survive et que les prochaines générations ne perdent pas leur identité propre. Soutenons également les centres communautaires.
Je reconnais qu'il y a eu des occasions où le gouvernement fédéral a joué un rôle clé, notamment lorsqu'il a accordé une aide financière pour la construction du centre communautaire grec de Winnipeg, qui me tient beaucoup à coeur. Le gouvernement fédéral a collaboré avec le gouvernement provincial et il a versé des fonds qui se sont ajoutés aux nombreux dons de bienfaisance qu'ont faits les Canadiens d'origine grecque de ma province. On a ainsi pu construire un beau centre communautaire, dont nous sommes tous très fiers.
Lorsqu'il est question des communautés culturelles, cet engagement sur le plan de l'infrastructure est essentiel. Il fait partie du soutien que nous devons offrir aux communautés immigrantes. À l'avenir, j'espère que nous continuerons de leur accorder un appui symbolique, bien sûr, mais que nous veillerons également — ce qui est très important — à ce que notre soutien prenne la forme d'initiatives concrètes et que nous cherchions des façons dont le gouvernement et nous tous pouvons travailler avec nos communautés à bâtir un pays plus fort et plus diversifié, dont nous pourrons tous être fiers.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir d'intervenir à la Chambre aujourd'hui au sujet de la motion M-24 proposée par mon voisin et ami, le député de .
J'appuie volontiers la motion à l'étude, car il est grand temps, selon moi, que le mois de janvier soit reconnu partout au Canada comme le Mois du patrimoine tamoul.
D'autres administrations ont déjà agi en ce sens. Le gouvernement de l'Ontario a adopté, en 2014, la Loi sur le Mois du patrimoine tamoul pour proclamer le mois de janvier Mois du patrimoine tamoul. C'est l’occasion de célébrer le rôle fondamental que les Canadiens d’origine tamoule jouent depuis longtemps dans les collectivités canadiennes et d’en transmettre l’importance aux générations à venir.
Il y a déjà un certain temps que la Ville de Toronto reconnaît le mois de janvier comme le Mois du patrimoine tamoul. Chaque année, d'un bout à l'autre de la ville, une multitude d'événements célèbrent la richesse de l'art, de la culture et de la cuisine tamouls et rendent hommage à des membres exceptionnels de la communauté tamoule. Plusieurs villes ontariennes, dont Mississauga, Markham, Ottawa, Brampton, Pickering, Ajax et Whitby soulignent depuis longtemps la contribution des Canadiens d'origine tamoule à l'occasion du Mois du patrimoine tamoul.
En janvier dernier, des députés de tous les partis ont participé à la première fête de Thaï Pongal tenue sur la Colline du Parlement, une fête d'origine hindoue et tamoule qui célèbre la récolte et où la danse, la musique et les sucreries sont à l'honneur. Les participants ont tous passé une excellente soirée.
N'est-il pas temps que les Canadiens reconnaissent janvier comme le Mois du patrimoine tamoul?
Il n'est pas étonnant que la motion visant à reconnaître la communauté tamoule soit proposée par un député de la merveilleuse collectivité de Scarborough, puisque Scarborough a le bonheur de compter l'une des communautés tamoules les plus importantes du Canada.
À Scarborough et ailleurs au Canada, la communauté tamoule contribue à la diversité culturelle qui fait du Canada un si grand pays. La richesse de la langue et de la culture tamoules est un atout pour le Canada. Elle illustre bien les propos du , qui se plaît à dire que nous sommes plus forts non en dépit de notre diversité, mais grâce à elle.
En fait, la langue tamoule compte parmi les plus anciennes langues classiques à être encore vivantes. Ses racines remontent aux inscriptions des brahmes tamouls datant de l'an 500 avant Jésus-Christ, découvertes sur un site archéologique au Tamil Nadu. Il s'agit d'une culture riche et diversifiée qui mérite vraiment d'être célébrée.
Les Canadiens d'origine tamoule contribuent à tous les aspects de la vie au Canada. Ce sont des chefs d'entreprise créateurs d'emplois, des enseignants qui guident nos enfants vers l'âge adulte, des médecins et des infirmières qui prennent soin de nous en cas de maladie. Les fins de semaine, à Scarborough, j'ai souvent l'occasion de savourer des plats tamouls.