propose que le projet de loi soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
— Madame la Présidente, je suis heureux de débattre à la Chambre d'une importante décision prise par le gouvernement pour la fonction publique canadienne, ses syndicats et tous les Canadiens.
[Français]
Cette décision est la suivante: le gouvernement ne va pas utiliser les pouvoirs contenus dans la section 20 du projet de loi . Cette loi antisyndicale, mise en oeuvre par le gouvernement Harper, permet actuellement au gouvernement de supplanter les négociations avec les syndicats et de mettre en oeuvre de façon unilatérale un système de congés de maladie pour les employés fédéraux.
En effet, comme nous l'avons déjà indiqué à tous les agents négociateurs, nous allons révoquer cette loi.
[Traduction]
Cette décision concorde avec l'engagement du gouvernement de négocier de bonne foi avec les syndicats de la fonction publique et de réfléchir aux manières de moderniser le système de gestion de l'incapacité et des congés de maladie.
Le gouvernement conservateur a manqué de respect envers la fonction publique, à maintes reprises et sans raison. Dans le cas qui nous occupe, il l'a fait en retirant des négociations la question des congés de maladie et en se permettant d'instaurer unilatéralement un régime de son choix.
Les fonctionnaires ont été outrés, à juste titre. Ils ont estimé, avec raison, que l'ancien gouvernement manquait de respect à leur égard et bafouait le processus de négociation collective.
Depuis le début, l'actuel gouvernement s'est engagé à restaurer une culture de respect envers la fonction publique et au sein de celle-ci. Nous tenons en très haute estime la fonction publique et les syndicats qui la représentent. Nous reconnaissons l'importance de leur rôle.
L'an dernier, durant la campagne électorale, les libéraux ont exprimé sans équivoque leur opposition au projet de loi et à d'autres mesures législatives antisyndicales prônées par le gouvernement Harper. Nous comprenons que les changements concernant le droit à la négociation collective qui sont prévus à la section 20 du projet de loi C-59 et dans certaines dispositions du projet de loi omnibus d'exécution du budget, le projet de loi , ne sont ni justes ni équilibrés.
[Français]
En effet, nous nous sommes engagés à déposer un projet de loi cet automne pour rétablir le même régime des relations de travail dans la fonction publique qu'avant les modifications législatives adoptées en 2013 par l'ancien gouvernement. Dans l'intervalle, nous avons pris des mesures pour faciliter les rondes actuelles de négociations collectives.
Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, nous avions l'objectif de changer de ton, de réparer la relation avec les employés de la fonction publique et de travailler dans un climat de plus grande collaboration avec les syndicats qui les représentent.
[Traduction]
C'est parce que nous accordons de l'importance au rôle essentiel des employés fédéraux en tant que force de changement positif pour les Canadiens. Chaque jour, les fonctionnaires veillent à la saine gouvernance du pays. Ils veillent à promouvoir les valeurs canadiennes et à défendre nos intérêts au Canada et ailleurs dans le monde. Ils offrent des milliers de programmes et de services de haute qualité aux Canadiens. Qu'il s'agisse de l'utilisation de brise-glaces dans l'Extrême-Arctique, de l'inspection d'avions, de la protection des frontières, du maintien de la paix à l'étranger, de la préparation de prestations d'assurance-emploi, de la délivrance de passeports, de recherche géologique sur le terrain, de l'approbation de médicaments destinés à la consommation humaine, de la préservation des parcs nationaux ou de sites historiques, les fonctionnaires fédéraux accomplissent tout cela et plus encore.
[Français]
En effet, les employés fédéraux travaillent fort partout au Canada et dans le monde.
[Traduction]
Nous avons pu constater les résultats de leur travail lorsque les Canadiens se sont mobilisés pour accueillir quelque 25 000 réfugiés syriens et aider à leur établissement. Il s'agit d'un travail remarquable que des fonctionnaires de divers ministères ont accompli en travaillant de concert.
Cela va au-delà de la simple reconnaissance envers nos employés et le travail qu'ils accomplissent. Nous estimons que les Canadiens peuvent accomplir de grandes choses lorsqu'ils travaillent ensemble. En effet, la promesse que nous avons faite de collaborer avec les Canadiens constitue la pierre angulaire de notre programme électoral.
Les Canadiens veulent que les gouvernements changent la façon dont ils traitent et mobilisent les citoyens. Ils veulent que nous changions la façon dont nous travaillons avec les syndicats et les mouvements syndicaux, les députés, les médias, les peuples autochtones, les groupes environnementaux, les différents ordres de gouvernement, les anciens combattants, les chefs d'entreprise et bien d'autres encore, qui veulent tous bâtir un Canada meilleur.
[Français]
Travailler en collaboration avec les syndicats, c'est ce que fait le gouvernement en révoquant la section 20 du projet de loi .
[Traduction]
Je tiens à souligner à quel point il est important de repartir à zéro nos relations avec les syndicats du Canada en général, et du secteur public en particulier. Nous devons remettre ces relations sur les rails.
Aujourd'hui, nous ne cherchons pas simplement à montrer publiquement que nous respectons les syndicats et que nous reconnaissons le rôle important qu'ils jouent au chapitre de la gouvernance. Nous faisons ce que nous faisons parce que nous savons que c'est en partenariat avec le mouvement syndical que le gouvernement réussira à rendre le Canada plus prospère et à en faire un meilleur pays.
L'une des premières choses que j'ai faites, lorsque j'ai été nommé président du Conseil du Trésor, fut de communiquer avec la présidente de l'Alliance de la fonction publique du Canada, Robyn Benson, avec la présidente de l'Institut professionnel de la fonction publique, Debi Daviau, avec le coprésident du Conseil national mixte, Ron Cochrane, et avec les dirigeants des autres syndicats du secteur public, pour leur dire que je souhaitais rétablir une culture de respect pour la fonction publique et ramener le respect et la civilité dans les relations de travail.
Le Conseil national mixte fut l'un des premiers organismes dont j'ai rencontré les représentants lorsque je suis entré en fonction.
[Français]
Je veux transmettre le message suivant: nous allons respecter le processus de négociation collective et nous allons négocier de bonne foi. Nous sommes résolus à conclure des ententes, notamment pour moderniser le congé de maladie, dans le cadre des négociations collectives.
[Traduction]
Cette approche est cruciale pour la réalisation du programme du gouvernement. Les Canadiens nous ont confié un mandat fort: celui de mettre en oeuvre un programme ambitieux et progressif de changement, tout en créant des emplois et en assurant la croissance économique. Or, cet objectif demeurera hors d'atteinte si la fonction publique n'est pas mobilisée, motivée ou respectée. Nous devons négocier de manière équitable et dans un climat respectueux.
[Français]
Nous savons que nous pouvons faire plus en travaillant ensemble plutôt que les uns contre les autres. Le travail en collaboration est la seule façon d'avancer ensemble.
[Traduction]
Le vrai changement, celui qui sous-tend notre vision du Canada, ne pourra se concrétiser que si nous travaillons main dans la main et collaborons les uns avec les autres. Les fonctionnaires proviennent de tous les horizons, ils sont à l'oeuvre dans toutes les régions du pays et ils travaillent tous dans un seul but: faire du Canada un meilleur pays. Nous n'avons pas seulement promis, nous avons agi.
[Français]
En décembre, je me suis engagé auprès des syndicats de la fonction publique à retourner à la table de négociation pour négocier de bonne foi. C'est ce que nous avons fait. Nous cherchons des occasions de moderniser le système des congés de maladie et de conclure des ententes équitables et raisonnables pour les employés et les Canadiens.
[Traduction]
Nous avons en outre décidé de ne pas exercer les pouvoirs accordés au gouvernement de mettre en oeuvre unilatéralement le système de gestion des congés d’invalidité et de maladie. Le 21 janvier, nous avons confirmé que la loi correspondante serait abrogée et, pour ce faire, le 5 février, nous avons présenté le projet de loi .
La menace du projet de loi désormais écartée, nous pouvons avoir avec les syndicats représentant la fonction publique une vraie discussion sur la modernisation du système de gestion des congés de maladie. En effet, le système actuel ne convient pas, par exemple, aux employés récemment embauchés, qui n'ont pas accumulé un nombre suffisant de jours de congés. Cette situation inquiète le gouvernement et elle m'inquiète également étant donné notre volonté d'attirer les jeunes et les enfants du millénaire dans la fonction publique.
Aujourd'hui, l'âge moyen d'entrée dans la fonction publique est de 37 ans. Nous aimerions que la fonction publique attire davantage de jeunes de la génération du millénaire, génération la plus prometteuse pour l'avenir, mais nous n'y arriverons pas sans un système de congés de maladie conçu pour leur convenir. C'est donc l'un des changements que nous voulons apporter.
Le système actuel ne convient pas non plus, à notre avis, aux employés qui ont des problèmes de santé mentale ou des maladies chroniques, d'où l'importance de le moderniser.
Nous comprenons par ailleurs que le bien-être et la productivité vont de pair. Le bien-être renforce l'engagement des employés dans le milieu de travail et suscite donc de leur part un meilleur rendement, et ce bien-être au travail doit être à la fois physique et mental. En tant qu'employeur le plus important au pays, nous devons relever ce défi. À cette fin, nous chercherons à créer un environnement accueillant où l'on pourra discuter ouvertement et librement des questions de santé mentale.
Notre pays s'enrichit et se renforce des perspectives diverses provenant du gouvernement, des employés fédéraux et des syndicats.
[Français]
De plus, nous savons que nous ne pouvons pas fournir des services de qualité aux Canadiens si les employés fédéraux eux-mêmes ne sont pas en santé, engagés et mobilisés. Il y a définitivement une dynamique favorable et un intérêt généralisé en place pour s'attaquer à ces problèmes. En collaborant avec les syndicats, nous allons réaliser de réels progrès.
[Traduction]
Je tiens à souligner l'excellent travail effectué dans ce domaine de la santé mentale par le Groupe de travail mixte sur la santé mentale, ainsi que le travail crucial de l’Alliance de la Fonction publique du Canada pour faire progresser cette cause. Le groupe de travail mixte a établi un partenariat positif et collaboratif entre les représentants de l'employeur et un nombre égal d'agents négociateurs. C'est pour cette raison que nous consultons les employés à l'égard de la Stratégie pour la fonction publique fédérale sur la santé mentale en milieu de travail.
Dans le cadre de cette stratégie, nous nous engageons à examiner des aspects de la santé mentale avec nos employés ainsi qu'à écouter et à combler leurs besoins. La stratégie évoluera avec le temps, et les améliorations qui y seront apportées seront fondées sur la recherche, sur des renseignements solides et sur la rétroaction des employés. Il s'agit d'une étape importante pour aider à améliorer le bien-être psychologique de nos employés. C'est un excellent exemple de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous collaborons avec les syndicats pour véritablement améliorer le sort de leurs membres et réaliser un changement important pour eux.
Nous sommes résolus à prendre d'autres mesures, de concert avec les syndicats de la fonction publique et la fonction publique en général, afin de renforcer notre fonction publique et de rétablir la civilité dans nos négociations. Je veux que la relation avec nos employés et leurs syndicats connaisse un nouveau départ, et je veux agir de manière juste et responsable pour bâtir la fonction publique dont ont besoin les Canadiens.
Nous devons maintenir une fonction publique motivée et mobilisée si nous voulons relever les véritables défis qui se posent à notre pays, tels que l'amélioration de la sécurité des Canadiens et des débouchés économiques qui leur sont offerts et l'installation de milliers de réfugiés. Une merveilleuse occasion se présente à nous. En négociant de bonne foi, en favorisant un gouvernement ouvert et responsable et en gérant les fonds publics de la manière la plus responsable et la plus prudente qui soit, nous pouvons continuer d'offrir aux Canadiens une fonction publique hautement performante.
Pour y parvenir, nous devons travailler de façon constructive et en collaboration. Je veux être bien clair. Cela ne signifie pas que le gouvernement s'entendra sur tous les enjeux avec les syndicats représentant les fonctionnaires. Les dirigeants syndicaux réussiront parfois à nous faire changer d'avis et, d'autres fois, c'est nous qui y parviendrons. Toutefois, si nous travaillons dans un esprit de collaboration, nous pouvons avoir des divergences d'opinion sans être désagréables, et nous pouvons unir nos efforts pour offrir une fonction publique plus forte et un meilleur gouvernement aux Canadiens. Nous pouvons apprendre les uns des autres. Nous pouvons négocier de bonne foi afin de conclure des ententes responsables et équitables pour toutes les parties.
En terminant, je dirai que les Canadiens savent que, au pays, la situation financière est difficile et que l'économie croît lentement. Nous avons été élus en promettant de mettre en place un plan solide et progressiste de croissance économique. Pour mettre en oeuvre convenablement notre programme d'investissement, de création d'emplois et de renforcement de la classe moyenne, nous devrons faire preuve de prudence, assurer une gestion financière saine et responsable et déployer de véritables efforts de collaboration.
Dans ce contexte, nous nous sommes engagés à adopter des mesures législatives justes et équilibrées, qui tiennent compte du rôle important joué par les syndicats. C'est pourquoi nous allons résoudre les différends à la table de négociation d'une manière juste et raisonnable, tant pour la fonction publique que pour l'ensemble des Canadiens. Nous n'allons pas négocier sur la place publique. Comme il se doit, nous allons négocier à la table de négociation avec le plus grand respect pour nos fonctionnaires, tout en étant conscients de l'importance de travailler ensemble.
Le meilleur est à venir pour le Canada. La seule façon dont nous, en tant que Canadiens, pouvons atteindre notre plein potentiel et tirer profit de ce travail important, c'est de faire en sorte que nous tous, députés, fonctionnaires, représentants des gouvernements provinciaux et fédéral ainsi que des administrations municipales, gens d'affaires, membres de groupes environnementaux et Autochtones, travaillions en collaboration les uns avec les autres. Nous avons beaucoup de travail à faire au pays et nous devons travailler fort ensemble afin de donner notre pleine mesure.
Nos fonctionnaires jouent un rôle important, en vue non seulement de réaliser le plan du gouvernement, mais aussi de permettre au pays d'atteindre son plein potentiel.
J'ai bien hâte d'écouter la suite de ce débat et j'espère que tous les députés se joindront à moi pour appuyer ce projet de loi.
:
Madame la Présidente, le vient de m'accuser d'être un général livrant une vieille bataille. Je tiens à rappeler que le droit des travailleurs à décider de leur avenir par scrutin secret, bien qu'il soit ancien, ne sera jamais désuet. Il s'agit d'un droit fondamental sur lequel se fonde d'ailleurs notre auguste assemblée ainsi que toutes les véritables décisions démocratiques: le droit des décideurs — c'est-à-dire la population — d'exprimer en toute confidentialité leur préférence à l'abri de l'intimidation et des rapports d'autorité. Le député peut juger que c'est « rétrograde », selon le mot qu'il a employé, mais c'est précisément ce mode de scrutin qui lui a permis de devenir député.
Je ne sais pas si le député va prendre la parole durant la période des questions et observations pour déclarer qu'il n'aurait pas dû être élu de cette façon, mais qu'il aurait dû pouvoir faire le tour de sa circonscription pour demander aux gens de l'élire au moyen d'un système de pétitions dans lequel, on leur aurait demander, alors qu'ils se tenaient devant lui, d'inscrire leur nom vis-à-vis du sien ou de son adversaire. Imaginez si les députés étaient choisis d'une façon aussi nettement rétrograde. Malheureusement, avant les derniers jours du précédent gouvernement, c'est ainsi qu'un grand nombre de travailleurs sous réglementation fédérale, dans le secteur privé et le secteur public, se sont vu imposer la décision concernant leur syndicalisation.
Qui plus est, cette bataille n'appartient pas au passé. Le gouvernement a présenté au Parlement une mesure législative qui enlèverait aux travailleurs le droit récemment acquis de voter secrètement pour indiquer s'ils veulent que leur unité de négociation se syndique. Le Sénat étudie actuellement cette mesure législative, mais il ne s'agit pas d'un seul projet de loi. Il y a deux projets de loi portant sur ce droit. L'un traite en des termes généraux du droit des travailleurs dans la sphère fédérale, et l'autre traite plus précisément du droit des membres de la GRC qui, dans la foulée d'une décision de la Cour suprême, auront bientôt le droit de se syndiquer et de tenir des négociations collectives dans leur milieu de travail. Nous savons, à la lumière des controverses liées à la campagne de plusieurs organisations désireuses de représenter les agents de la GRC, que le personnel de la GRC gagnerait à pouvoir se prononcer par scrutin secret plutôt que sous l'oeil vigilant de l'employeur ou d'un agent de négociation potentiel. Il est primordial de tenir un scrutin secret non seulement pour protéger les travailleurs des manoeuvres d'intimidation de la part d'un agent de négociation ou d'un syndicat potentiel, mais aussi pour les protéger contre toute intimidation de la part de l'employeur. J'aimerais parler un peu sur ce point.
Lorsque j'ai questionné le à ce sujet, il a répondu qu'il souhaitait un juste équilibre, dans le cadre juridique, entre le patronat et les syndicats. Il a totalement oublié le principal intéressé, qui, dans les lois régissant le monde du travail, n'est ni le patronat ni le mouvement syndical, mais bien le travailleur. Nos lois et nos règles devraient être conçues dans l'intérêt du travailleur.
Il ne s'agit pas d'un combat d'arrière-garde. C'est un débat qui est tout à fait actuel. Je pense que le a l'occasion de revoir sa position et celle du gouvernement dont il fait partie afin d'accorder aux travailleurs le droit de vote. Soit dit en passant, ce que je propose est une politique en vigueur dans cinq provinces canadiennes sur dix. Des provinces gouvernées par divers partis politiques accordent ce droit aux travailleurs qui relèvent de leur compétence.
Cette proposition n'est ni exagérée ni exotique. Elle correspond largement à la pratique non seulement au Canada, mais également dans d'autres pays. Nous pensons simplement que, dans les secteurs qui sont de compétence fédérale, ce droit devrait continuer d'exister.
Je représente la circonscription de Carleton, qui est voisine de la municipalité de Barrhaven et qui l'englobait auparavant. La direction générale de la GRC se trouve là-bas. Bientôt, les syndicats partiront courtiser le personnel de la GRC, puisqu'un arrêté de la Cour suprême y autorisant la syndicalisation entre en vigueur. Moi et les autres députés qui représentent des membres de la GRC avons l'obligation de défendre le droit de ces personnes qui risquent leur vie tous les jours de se prononcer par vote secret et de prendre leur décision à l'abri de l'intimidation.
Je vais m'éloigner temporairement du sujet simplement pour souligner que l'approche du gouvernement dans le cas du vote secret pour les travailleurs, sur la question de la syndicalisation des milieux de travail, est conforme à son opposition à la tenue d'un référendum sur la réforme électorale. Pour une raison ou une autre, le gouvernement semble être contre l'idée de voter. Un gouvernement qui a obtenu le pouvoir par les urnes s'oppose à l'usage des urnes. Les libéraux semblent être fondamentalement contre le principe de permettre aux gens qui sont visés par des décisions d'avoir le dernier mot dans ces décisions.
À cet égard, je suis profondément en désaccord avec l'orientation que semble vouloir prendre le gouvernement en matière de relations de travail. J'ai confiance que le changera d'avis. Peut-être même qu'il changera d'avis aujourd'hui, en écoutant mes paroles.
Au chapitre des congés de maladie, le a présenté un projet de loi et a déclaré à la Chambre des communes qu'il collaborerait avec les agents négociateurs afin d'en arriver à un régime de congés de maladie amélioré — et, espérons-le, un régime d'invalidité de courte durée en conséquence — bénéfique autant pour les contribuables que pour les fonctionnaires. À ce sujet, je crois que les deux parties sont passablement d'accord. Il me semble que le président du Conseil du Trésor et le gouvernement actuel tentent de collaborer avec les agents négociateurs afin de résoudre le problème qui existe actuellement dans une foule de milieux de travail et ainsi trouver la meilleure façon de régler la question des congés de maladie et des blessures pour les employés.
En tant que député, porte-parole de l'opposition pour le Conseil du Trésor et représentant de la région d'Ottawa, j'ai constaté que 60 % des fonctionnaires n'ont pas accumulé suffisamment de congés de maladie pour traverser toute la période requise avant de pouvoir obtenir des prestations d'invalidité de courte durée. Dans la majorité des cas, un fonctionnaire qui tomberait gravement malade ne disposerait donc pas d'assez de congés de maladie entre le moment où il cesserait de travailler et celui où il deviendrait admissible à des prestations d'assurance-invalidité de courte durée, parce qu'il devrait encore accumuler des congés de maladie pour combler cet écart.
Quelque 25 % des employés ont accumulé moins de 10 jours. De nombreux employés, en particulier les nouveaux employés et les plus jeunes, n'ont aucun congé de maladie en banque. Pendant ce temps, certains employés de longue date, dont beaucoup de hauts fonctionnaires, ceux qui sont les mieux payés et qui bénéficient des meilleures conditions, ont accumulé beaucoup plus de congés de maladie qu'ils ne pourront en utiliser au cours de leur carrière. Ce n'est évidemment pas leur faute. C'est parce qu'ils se sont fidèlement présentés au travail jour après jour, année après année, et que les congés de maladie auxquels ils avaient droit se sont accumulés au fil des ans. Cela est révélateur d'un employé responsable et assidu, mais n'aide en rien à régler le problème des quelque 14 millions de journées de congé de maladie actuellement accumulées dans le système. Bon nombre de ces journées ne sont pas celles des jeunes fonctionnaires, car la majorité n'a pas eu la possibilité d'en accumuler autant.
Je sais que le partage l'objectif du gouvernement précédent et qu'il souhaite trouver des façons de favoriser le rétablissement des fonctionnaires malades ou blessés et les aider à reprendre le travail le plus rapidement possible. Je pense que le mandat de négociation qu'il a confié à ses représentants tient aussi compte de cet objectif.
Par conséquent, je l'encourage à poursuivre ses efforts en vue d'atteindre les objectifs complémentaires qui sont, d'une part, de protéger les contribuables et, d'autre part, de veiller à ce que les fonctionnaires puissent compter sur un système de congés de maladie et d'invalidité à court terme qui les protège lorsqu'ils en ont besoin et les aide à reprendre une vie active et productive le plus rapidement possible. Voilà le juste équilibre que nous tentons tous d'atteindre, et je souhaite beaucoup de succès au dans ses efforts pour y parvenir.
:
Madame la Présidente, c'est un plaisir pour moi de parler aujourd'hui de cet important sujet. Le projet de loi aidera les fonctionnaires fédéraux, et plus généralement les travailleurs canadiens, à se remettre quelque peu d'une période difficile.
Dans les faits, l'attaque en règle qu'a menée l'ancien gouvernement contre les droits des fonctionnaires fédéraux, la valeur des services importants qu'ils rendent à la population et, par extension, les droits de tous les travailleurs canadiens a empêché la fonction publique d'attirer de nouveaux talents, en plus de détériorer sérieusement les services que l'État fournit aux Canadiens. Les coûts sont élevés, que ce soit pour l'économie, pour le mode de vie des Canadiens ou pour le bien-être des fonctionnaires, et c'est sans parler des trous béants qui se sont créés dans notre tissu social, car c'est triste à dire, mais cela signifie que certains segments de la population canadienne ont été laissés pour compte ou mal servis.
Le projet de loi du précédent gouvernement faisait peu de cas des grands principes de la gestion du personnel, témoignant d'une ignorance crasse des caractéristiques élémentaires de la maladie en milieu de travail et d'une indifférence totale au bien-être d'autrui. À l'époque où nous vivons, il n'y a aucune raison d'exiger que quelqu'un aille travailler alors qu'il est malade.
En foulant aux pieds les droits des travailleurs, le précédent gouvernement a manqué de vision. Son approche injustifiée a laissé des séquelles dans le secteur public et le mode de vie canadien. L'abrogation de cette mesure s'impose donc, mais nous pouvons faire mieux.
Mes collègues néo-démocrates et moi-même demandons au gouvernement actuel de continuer à défendre les droits des travailleurs et d'abroger immédiatement le projet de loi du précédent gouvernement, qui nuit à la libre négociation collective, bafoue le droit des employés de travailler dans un milieu sécuritaire et limite le droit de grève. Le gouvernement devrait procéder immédiatement à l'abrogation de tous les articles de cette mesure qui portent atteinte aux droits constitutionnels des employés de la fonction publique.
Sous le précédent gouvernement, nous avons constaté le démantèlement complet d'importants services de la fonction publique. Cette situation a rendu les gens tellement mal à l'aise qu'elle a inspiré des chansons, ce qui explique en partie pourquoi il y a un nouveau parti au pouvoir aujourd'hui.
Nombre de ces services de la fonction publique fournissent l'information, les données et les analyses qui sont essentielles pour qu'un gouvernement puisse prendre des décisions éclairées, qu'elles soient conformes ou non aux idées préconçues.
Peter Wells, écologiste et ancien fonctionnaire, a déclaré dans le cadre d'une entrevue donnée au National Observer que le gouvernement précédent était « tout simplement contre la science, les faits, ainsi que les politiques et la prise de décision éclairées [...] Plus de 2 000 postes et employés ont été perdus, nombre d'entre eux dans mon domaine [la science environnementale], ce qui a donné lieu à la perte d'une génération de compétences, de connaissances et de capacités mises au service de la population ».
« Au service de la population »: voilà l'élément à retenir. La fonction publique a pour rôle de servir l'intérêt public et non les intérêts d'un seul parti politique ou le programme d'un petit groupe d'idéologues. La fonction publique est essentielle au fonctionnement d'une démocratie. Elle veille à ce que nous ayons les meilleures conditions de vie possible et à ce que nous ayons accès aux meilleures ressources et aux meilleurs renseignements. La santé de la fonction publique est un facteur déterminant pour que le pays s'impose comme chef de file ou perde du terrain à l'échelle mondiale. La fonction publique est essentielle au bien-être et à la sécurité de chaque Canadien. Bref, la fonction publique mérite le respect, et les employés de la fonction publique devraient être traités avec respect.
Les Canadiens veulent un Canada qui a confiance en ses fonctionnaires parce que, bien franchement, les fonctionnaires ne sont pas l'ennemi. Les Canadiens comptent sur le fait que les fonctionnaires se présentent au travail tous les jours afin de les servir avec diligence, dans des situations qui sont souvent très difficiles et exigeantes. Les Canadiens comprennent aussi que ces fonctionnaires ne devraient pas se rendre au travail lorsqu'ils sont malades. Transmettre une maladie à ses collègues et prendre plus de temps pour se rétablir ne fait que nuire à la productivité.
La confiance est un aspect fondamental de toute relation saine. Le gouvernement du Canada n'est pas un gardien d'enfants. Il ne devrait pas jouer ce rôle auprès des gens qu'il a été élu pour servir. Ce n'est pas le rôle d'un gouvernement. Un gouvernement devrait faire confiance aux gens qui l'ont élu parce que, au cas où nous l'aurions oublié, bon nombre de ces personnes sont nos voisins. Malgré nos nombreuses différences, nous devons respecter le droit à la liberté d'expression, à la santé et au bien-être de nos voisins, ainsi que leur droit à un lieu de travail sûr. Nous devons respecter leur droit de prendre leurs propres décisions, d'apprendre et d'avoir l'espace et les ressources nécessaires pour grandir parce qu'absolument tous les Canadiens sont avantagés quand chacun de nous a l'occasion de prouver son potentiel.
Les gouvernements devraient faire preuve de leadership et de vision, pas microgérer les fonctionnaires et certainement pas abolir des droits d'une manière qui menacera la sécurité et le bien-être des fonctionnaires et, au bout du compte, des gens qu'ils servent.
En outre, le gouvernement devrait s'employer à bâtir et non à détruire. Un gouvernement devrait jouer un rôle de protection, pas causer du tort. Il ne devrait pas voler des droits, mais les respecter et offrir des occasions de les exercer. Le gouvernement devrait aussi faire confiance aux travailleurs du secteur public pour s'acquitter de l'important travail nécessaire au maintien des activités quotidiennes de l'administration fédérale.
Tous les jours, des milliers de nos voisins vont travailler pour assurer la salubrité de nos aliments, la sécurité de nos frontières et la livraison de nos chèques de pension ainsi que pour veiller à ce que le meilleur du Canada soit représenté à l'étranger. Tous ces travailleurs nous rendent fiers, et le gouvernement devrait exprimer cette fierté.
Tous les systèmes peuvent faire l'objet d'abus de la part de leurs utilisateurs. Il y aura toujours quelqu'un qui tentera de manipuler la situation à son avantage, souvent au détriment de tout le reste du monde. Cela peut se produire avec de nombreux systèmes, administrations et services gouvernementaux, même avec des représentants des gouvernements. Toutefois, l'ancien projet de loi du précédent gouvernement prend un canon pour tuer une mouche. Il déclare tout le monde coupable jusqu'à preuve du contraire et, en agissant ainsi, il anéantit complètement la structure, au point de la rendre presque inutilisable.
Qui plus est, un rapport du directeur parlementaire du budget réalisé à la demande de l'ancien député d'Ottawa-Centre et publié en juillet 2014 révèle que, pour justifier ce projet de loi irréfléchi, l'ancien président du Conseil du Trésor avait présenté de manière inexacte le degré de recours aux congés de maladie par les fonctionnaires. Ce rapport indique clairement que le recours aux congés de maladie au sein de la fonction publique fédérale n'impose aucun coût important à l'État ou aux contribuables.
Voici ce que dit le rapport du directeur parlementaire du budget:
[...] le coût supplémentaire des congés de maladie payés n’a pas été significatif financièrement et n’a pas représenté des sommes importantes pour les ministères de [l'administration publique centrale].
Cela signifie que la plupart des employés qui prennent un congé de maladie ne sont pas remplacés, ne causant ainsi aucun coût supplémentaire pour les ministères.
De même — et c'est important —, le directeur parlementaire du budget a confirmé que l'utilisation des congés de maladie par les fonctionnaires est conforme à la situation constatée dans le secteur public. Cependant, l'ancien gouvernement avait l'habitude de créer des problèmes qui n'existaient pas auparavant afin de promouvoir son idéologie.
Le projet de loi de l'ancien gouvernement n'a absolument aucun effet positif pour le Canada ou les Canadiens et il a servi de prétexte malheureux pour forcer des fonctionnaires à aller travailler même s'ils sont malades. De plus, il a établi un précédent qui nuit à l'ensemble de la population active canadienne.
Les organisations syndicales, à l'instar des associations professionnelles, ont pour mission de veiller aux intérêts de leurs membres. C'est la réalité pure et simple. Toutes les organisations de cette nature, qu'il s'agisse d'une association professionnelle, d'une chambre de commerce ou d'une fédération de contribuables, visent le même objectif. Même les athlètes professionnels ont leurs syndicats. En fait, ils forment des syndicats pour être plus forts grâce à la coopération, pour protéger leurs droits respectifs et pour obtenir la reconnaissance de certains droits.
Les syndicats, comme les organisations professionnelles, ont joué un rôle de chefs de file dans la société canadienne. Lorsqu'ils ont réclamé de meilleures conditions de travail, les syndiqués n'ont pas eu la tâche facile et ils ont même été ridiculisés. Les progrès pour lesquels ils ont durement lutté ont bénéficié à l'ensemble des Canadiens. Pourtant, de nos jours, bien des gens tiennent ces victoires pour acquises. Je songe entre autres aux fins de semaine de congé, à la rémunération des heures supplémentaires, aux vacances payées, au congé parental, aux règlements en matière de santé et de sécurité au travail et même aux jours de congé de maladie.
L'établissement de normes pour que l'ensemble des travailleurs canadiens, syndiqués ou non, soient traités avec respect a ouvert la voie à la reconnaissance des droits fondamentaux d'association, de liberté d'expression et de sécurité au travail dont jouissent aujourd'hui les Canadiens. Aussi minime que ce progrès puisse paraître, je signale que le mouvement syndical a également contribué à créer un précédent en matière de congé de maladie. Ainsi, un travailleur qui est malade peut rester chez lui sans perdre une journée de salaire ou son emploi. Contrairement à ce que croyait le gouvernement précédent, le respect de ces droits se révèle avantageux sur le plan des affaires et devient la norme à l'échelle nationale, dans tous les secteurs.
De nos jours, ce sont de tels avantages sociaux qui aident une organisation, qu'elle soit du secteur public ou du secteur privé, à attirer les meilleurs talents et à les conserver, car des avantages tels que des congés de maladie permettent d'assurer un minimum de décence entre l'employeur et l'employé ainsi que la stabilité du personnel, et d'afficher un bilan positif de la santé d'une organisation et du bien-être de ses employés. Compte tenu de tous les avantages que procure un personnel heureux et en santé, il a semblé étrange qu'en tant qu'employeur, le gouvernement fédéral ait choisi de ne pas faire preuve de leadership.
Prenons l'exemple de Shift Development, une entreprise de développement avant-gardiste de ma circonscription. Elle verse un salaire suffisant à tous ses employés. Son PDG, Curtis Olson, dit verser un tel salaire à ses employés parce que, en tant que chef d'entreprise, il ne peut se permettre le roulement de personnel qui vient avec le salaire minimum. Les coûts associés au roulement de personnel sont en effet énormes. M. Olson connaît bien la valeur associée au moral, à la santé et à la stabilité de ses employés, et la qualité du rendement, de la productivité, de l'efficacité et des succès qui en découlent. Selon lui, s'il prend soin de ses employés et qu'il les aide à répondre à leurs besoins financiers et avoir un bon niveau de vie, ils prendront en retour soin de l'entreprise et de sa croissance. Le gouvernement canadien devrait tirer des leçons des succès de nos chefs d'entreprise et commencer à apprécier ses employés et à leur faire confiance, car sans eux le gouvernement ne peut offrir un seul service aux Canadiens.
Le projet de loi du gouvernement précédent était peu éclairé et passéiste. Il a fait reculer les relations et les normes du travail de plusieurs décennies et établi des précédents rétrogrades qui ont eu des répercussions bien au-delà des limites du secteur public. Bien des Canadiens ne comprennent absolument pas pourquoi le gouvernement précédent a voulu éliminer des droits qui avaient été obtenus après des décennies, voire des générations d'efforts, des droits que les conservateurs ont rayés de la carte à grands coups de mesures omnibus. Leurs mesures idéologiques ont occulté les droits et libertés des Canadiens. Ces transgressions ont été réalisées sans songer un seul instant aux conséquences sur les travailleurs canadiens, sur l'économie, ou même sur nos enfants, l'avenir de la main-d'oeuvre de ce pays.
Il est question aujourd'hui de rétablir un seul de ces droits. Dans les prochains jours, les prochains mois et les prochaines années, nous perdrons beaucoup de temps et d'énergie à reconstruire ce que l'ancien gouvernement a détruit. À cause de ce gouvernement, nous devons faire marche arrière afin de pouvoir aller de l'avant. Alors que nous pourrions discuter d'un salaire minimum vital à l'échelle nationale, qui permettrait d'améliorer la santé et le bien-être des gens et de stimuler les économies locales, l'ancien gouvernement nous a laissés dans la situation déplorable où nous devons discuter du rétablissement des congés de maladie des fonctionnaires. Si ce que les médias rapportent à propos des négociations en cours est exact, le gouvernement libéral n'a pas tenu toutes les promesses électorales qu'il a faites en ce qui concerne le respect de la fonction publique. C'est très bien de promettre de négocier de façon équitable et de rétablir des relations respectueuses avec les fonctionnaires, mais rien ne change véritablement si le gouvernement actuel nous sert les mêmes propositions que son prédécesseur.
Je presse le gouvernement de respecter ses promesses et de ne pas manquer à sa parole envers les fonctionnaires. J'espère que le nouveau patron n'est pas exactement comme l'ancien. Réglons ce qui ne va pas bien, notamment le système de paie défaillant qui fait que des milliers d'employés ne sont pas payés ou ne touchent pas leur plein salaire. Nous ne connaissons d'ailleurs pas encore l'ensemble des répercussions qu'auront ces ratés. Adoptons le projet de loi et cherchons ensuite à élaborer et à mettre en oeuvre des mesures, comme une stratégie nationale du logement, qui permettraient aux Canadiens d'économiser des milliards de dollars dans les services de santé et les services correctionnels. Penchons-nous sur les problèmes pressants: offrons par exemple des services de garde d'enfants abordables et de qualité, donnons un meilleur accès aux soins de santé et luttons contre les changements climatiques. Cherchons avant tout à améliorer la vie des familles et des personnes âgées et à préparer un avenir radieux pour les jeunes Canadiens. Je sais qu'il serait dans l'intérêt de ma circonscription que nous discutions de toutes ces questions, et je suis convaincue que ma circonscription ne serait pas la seule à en bénéficier.
J'appuie le projet de loi , mais il faut faire plus pour rétablir les nombreux droits chèrement acquis des travailleurs canadiens, en particulier ceux du secteur public.
Je demande au gouvernement de s'engager à abroger tous les changements rétrogrades apportés au droit du travail dans le projet de loi du gouvernement précédent. Cette mesure législative portait atteinte aux droits à la négociation collective et à la grève garantis aux fonctionnaires fédéraux par la Constitution, en plus d'offrir aux négociateurs du gouvernement un avantage injuste à la table de négociation. Les syndicats se sont évidemment élevés contre les changements tout au long des processus législatifs.
Heureusement, avec les négociations à la veille de reprendre avec plusieurs grands syndicats dans le cadre d'un nouveau processus, le gouvernement a l'occasion de manifester sa bonne foi en s'engageant à abroger les dispositions du projet de loi du gouvernement précédent qui portent atteinte à la négociation collective. Ce serait un début, car cette mesure législative comporte certains aspects vraiment discutables.
D'ailleurs, l'Alliance de la fonction publique du Canada a demandé à la cour de déclarer immédiatement que la section 20 du projet de loi , qui fait partie du projet de loi du gouvernement précédent, va à l'encontre des droits conférés par la Charte à ses membres pour les raisons suivantes: elle refuse aux employés le droit de négocier de bonne foi en donnant à l'employeur le pouvoir unilatéral de fixer toutes les conditions relatives aux congés de maladie, y compris de mettre sur pied un programme d'invalidité de courte durée et de modifier le programme d'invalidité de longue durée en place, elle permet au Conseil du Trésor d'invalider unilatéralement les conditions établies dans les conventions collectives en vigueur et elle donne à l'employeur le pouvoir de passer outre à de nombreuses dispositions de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique.
En résumé, le projet de loi du gouvernement précédent a donné au gouvernement le pouvoir de désigner les postes essentiels à sa guise. Il a éliminé les services d'analyse et de recherche en matière de rémunération dans la fonction publique qui permettaient auparavant aux parties à la table de négociation de fonder les offres et les exigences salariales sur des faits et des données fiables.
Le précédent projet de loi a aussi modifié les facteurs économiques pouvant être pris en considération par une commission d'intérêt public ou un conseil d'arbitrage, faisant ainsi passer les intérêts de l'employeur avant ceux des employés et faisant pencher, sans la moindre gêne, la balance en faveur de l'employeur.
Le NPD a toujours défendu les employés de la fonction publique et les syndicats du secteur public alors que le précédent gouvernement les dépouillait de leurs droits, un après l'autre. Durant et après la dernière campagne électorale, le NPD a proposé un ensemble complet de réformes visant à favoriser la responsabilité, la fiabilité et le respect dans le cadre de la relation entre les employés de la fonction publique et le gouvernement. Ces mesures consistent, entre autres, à protéger les dénonciateurs, à donner des pouvoirs au commissaire à l'intégrité, à mettre en place un code de déontologie pour le personnel ministériel et à limiter le recours croissant à des agences de placement temporaire au détriment des emplois permanents. Nous demeurons résolus à faire en sorte que ces importantes mesures soient adoptées.
Toutefois, il ne suffit pas de modifier des politiques; ce qu'il faut, c'est un réel changement d'attitude. Les gouvernements tant libéraux que conservateurs ont négligé les employés de la fonction publique, ont miné leur travail et leur ont imposé des coupes brutales et des mesures législatives restrictives. Il est temps pour nous de revoir notre façon de penser.
Comment pouvons-nous savoir ce qui est possible à moins d'avoir changé notre façon de voir les choses et d'avoir essayé d'emprunter une nouvelle avenue, où l'on respecte l'indépendance des fonctionnaires et le travail important qu'ils font et où ce respect se manifeste en négociant honnêtement et équitablement les conventions collectives? Le gouvernement actuel doit s'engager à rétablir les capacités de la fonction publique de manière à ce qu'elle puisse fournir aux Canadiens les services qui leur sont essentiels.
Pendant la campagne électorale, les libéraux ont dit être les amis des travailleurs et ils continuent de le clamer depuis qu'ils sont au pouvoir. Or, ils ne passent pas toujours de la parole aux actes. Il est décevant de constater, par exemple, que le gouvernement libéral exclut des négociations collectives avec le personnel de la GRC des questions aussi importantes que la dotation en personnel, les affectations, le harcèlement et les mesures disciplinaires.
Le projet de loi est lui aussi décevant, puisqu'il a rendu possible la mise à pied permanente de 2 600 travailleurs d'Aveos et d'Air Canada, en permettant à ce dernier de délocaliser hors du pays les emplois liés à la maintenance de ses avions. La Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada exigeait du transporteur aérien qu'il maintienne les emplois pour l'entretien lourd dans les ateliers de Montréal, de Mississauga et de Winnipeg. La Cour d'appel du Québec avait confirmé à l'unanimité cette obligation. Mais, au lieu de respecter la décision des juges, le gouvernement actuel a décidé de prendre parti pour Air Canada, aux dépens des travailleurs.
J'espère que le gouvernement cessera de faire le contraire de ce qu'il dit. Je crois qu'il est temps qu'il réalise de nombreuses promesses électorales. J'exhorte le gouvernement à s'engager à abroger le projet de loi du gouvernement précédent.
:
Madame la Présidente, je suis heureuse de pouvoir défendre aujourd'hui le projet de loi , qui constitue l'une des mesures que prend le gouvernement pour rétablir la confiance dans le système de négociation collective.
Le projet de loi va au cœur de ce en quoi croit le gouvernement, à savoir des relations concertées et constructives avec les agents négociateurs. Il fait ressortir ce en quoi nous croyons, à savoir qu'un régime de relations du travail équilibré est le meilleur pour une démocratie juste.
[Français]
Ce projet de loi vise à abroger la section 20 du projet de loi , adopté en 2015.
Le projet de loi était le dernier projet de loi omnibus sur le budget déposé par l'ancien gouvernement. Il donnait au gouvernement le pouvoir de contourner le processus de négociation collective et d'imposer unilatéralement un nouveau système de congés de maladie aux fonctionnaires fédéraux.
[Traduction]
Pour être plus précise, le projet de loi donnait au Conseil du Trésor le pouvoir de prendre les mesures suivantes au sein de l'administration publique centrale: premièrement, établir et modifier les conditions d'emploi en ce qui touche les congés de maladie, et ce, en dépit de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, qui avait été négociée de bonne foi; deuxièmement, créer un nouveau régime d'invalidité de courte durée et troisièmement, modifier les programmes d'invalidité de longue durée.
Autrement dit, le projet de loi conférait au gouvernement le pouvoir d'ignorer l'actuelle Loi sur les relations de travail dans la fonction publique afin de mettre en place un nouveau programme de congés de maladie et d'invalidité de courte durée, et ce, sans l'accord des agents négociateurs représentant les fonctionnaires. C'est de cela qu'il a été question. Il sape la bonne foi que le gouvernement doit susciter lorsqu'il négocie avec ses employés et leurs représentants.
[Français]
Comme on le sait peut-être, la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique a été adoptée initialement en 1967 pour accorder aux fonctionnaires le droit de se syndiquer et de négocier des conventions collectives.
Il est essentiel d'avoir une collaboration entre les parties et d'augmenter la capacité de la fonction publique de servir et de protéger l'appareil public. C'est une évidence.
Le projet de loi visait à donner au gouvernement le pouvoir d'imposer de façon unilatérale un régime d'invalidité de courte durée si aucun accord n'était conclu.
Les mesures unilatérales ne sont pas des mesures prises en collaboration. Elles n'inspirent ni la bonne volonté ni le respect.
[Traduction]
Voilà pourquoi nous nous sommes opposés à ces mesures lorsqu'elles ont été présentées, et c'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui afin d'abroger le projet de loi déposé par le gouvernement précédent.
Les employés fédéraux sont des Canadiens comme nous qui, chaque fois qu'ils se rendent au travail, se mettent au service du Canada et des Canadiens, avec pour objectif d'améliorer ou de protéger la vie de leurs concitoyens. Ce sont eux qui protègent l'intégrité de nos écosystèmes en recueillant les données scientifiques voulues pour éclairer la prise de décisions, qui délivrent nos passeports lorsque nous voyageons, qui inspectent les véhicules étrangers à risque élevé pour faire en sorte que nos ports demeurent des lieux sûrs et que nos eaux demeurent propres, qui travaillent dans nos bureaux de poste, qui garantissent la salubrité de nos aliments et qui assurent la sécurité à nos frontières.
[Français]
Cependant, au cours de la dernière décennie, bon nombre des droits du travail fondamentaux que les travailleurs et les syndicats avaient difficilement acquis ont régressé.
Il suffit d'examiner les projets de loi et qui compliquent l'obtention de l'accréditation des syndicats et en facilitent le retrait, et qui obligeraient les syndicats à satisfaire à des exigences onéreuses en matière de rapports financiers.
Ces projets de loi ont été adoptés sans le processus de consultation habituel entre l'employeur, le syndicat et le gouvernement normalement utilisé pour la réforme des lois sur les relations de travail.
[Traduction]
Ce sont là certaines des mesures dont parlent les députés d'en face et que nous sommes résolus à abroger.
Le gouvernement précédent n'a pas suivi le processus de négociation et a rendu beaucoup plus difficile pour les syndicats et les employeurs de négocier collectivement en toute bonne foi et de collaborer dans l'intérêt des Canadiens. En revanche, nous croyons à la négociation pour parvenir à une entente qui soit juste tant pour les fonctionnaires que pour les contribuables. Menacer les agents négociateurs par l'entremise d'un projet de loi n'est pas le fondement de négociations constructives.
[Français]
Alors, nous avons commencé par présenter une loi pour abroger le projet de loi . Celui-ci a créé des formalités inutiles pour les syndicats, les obligeant à déposer de l'information financière détaillée à l'Agence du revenu du Canada, notamment sur les activités non liées aux relations de travail. Nous avons aussi entrepris d'abroger le projet de loi , qui a rendu plus difficile pour les employés le fait de s'organiser et de négocier les conventions collectives.
Le s'est aussi engagé à abroger les dispositions désavantageuses du projet de loi , un autre projet de loi omnibus sur le budget, adopté en 2013, qui visait à limiter la capacité des syndicats de représenter leurs employés.
Ce sont là les mesures importantes que nous avons prises pour rétablir l'équité et l'équilibre des lois du travail au Canada.
[Traduction]
J'aimerais résumer les raisons pour lesquelles nous avons fait preuve de responsabilité en présentant le projet de loi . Ce projet de loi permettra d'abroger la loi qui a accordé au gouvernement le pouvoir d'imposer unilatéralement un nouveau régime de congés de maladie aux fonctionnaires fédéraux, sans collaboration ni consultation.
[Français]
Durant la campagne électorale, nous nous sommes engagés à rétablir l'équité et l'équilibre dans les lois du travail afin de mettre en valeur le rôle important des syndicats au Canada.
Nous respectons le processus de négociation collective et nous allons négocier de bonne foi. Nous allons nous employer à négocier des conventions collectives qui soient justes et raisonnables, à la fois pour les employés de la fonction publique et pour les Canadiens.
Nous voulons rétablir l'équilibre, de sorte que ni l'employeur, qui représente le public, ni le syndicat, qui négocie pour les employés, n'ait un avantage injuste dans les négociations de conventions collectives.
[Traduction]
C'est le système qui sert le mieux une société juste. C'est le système qui attirera dans la fonction publique des jeunes de la génération du millénaire. C'est le système qui nous permet d'exercer nos responsabilités envers nous-mêmes, nos collectivités et les autres. C'est le système qui sert le mieux les intérêts des Canadiens.
:
Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole à propos de ce projet de loi parce que la législation du travail n'est pas un sujet nouveau pour moi. J'ai été élu député pour la première fois en 1988 et, à l'époque, les projets de loi les plus controversés dont nous débattions étaient probablement, si je fais abstraction de l'accord constitutionnel du lac Meech, les projets de loi qui portaient sur les relations de travail, en particulier sur la question de l'arbitrage des propositions finales. J'ai un peu d'expérience et je voudrais en faire bénéficier la Chambre. Ma perspective est peut-être quelque peu différente.
Premièrement, je voudrais dire que nous observons un changement d'attitude à l'égard des syndicats, du patronat et de l'importance de la libre négociation. Ce changement est apparent au Cabinet du premier ministre lui-même, dans le discours du et dans les observations de la à propos de la fonction publique.
Je pense qu'il est très important que nous soyons conscients de la volonté du gouvernement actuel de promouvoir l'harmonie et l'amélioration des relations avec la fonction publique du Canada. Et au-delà de la fonction publique, le gouvernement souhaite également se servir de son influence pour encourager les gens, dans le secteur privé, à manifester le même genre de bonne volonté et à négocier de bonne foi.
Dans la question que j'ai posée tout à l'heure au , à propos de l'importance générale de la fonction publique au Canada, j'ai parlé de la réputation de notre fonction publique, qui s'étend bien au-delà des frontières du Canada.
Comme de nombreux députés, j'ai eu la chance de voyager et de rencontrer des politiciens et des fonctionnaires à l'étranger. Ils citent souvent la fonction publique du Canada comme un exemple de leadership et de professionnalisme. Le Canada accueille souvent des représentants de diverses administrations publiques du monde entier qui cherchent à mieux comprendre notre système. Je crois que c'est en raison de l'excellent travail que nos milliers de fonctionnaires effectuent tous les jours afin d'offrir une foule de services à l'ensemble des Canadiens. Je crois que nous devrions tous être très fiers du professionnalisme de notre fonction publique, qui est reconnu non seulement au Canada, mais aussi bien au-delà de nos frontières.
J'ai commencé mon intervention en parlant de ma propre expérience. Au fil des années, j'ai constaté à quel point les questions reliées aux lois du travail peuvent être utilisées à des fins politiques. Je me souviens du changement de gouvernement survenu au Manitoba, en 1988, lorsque le gouvernement néo-démocrate d'Howard Pawley a été remplacé par le gouvernement progressiste-conservateur de Gary Filmon. Le premier objectif du nouveau gouvernement était de mettre fin à ce qu'on appelait l'arbitrage des propositions finales. Cette approche était largement respectée et acceptée, à la fois par le secteur privé et par le secteur public, comme un changement positif aux lois sur le travail du Manitoba, même s'il y avait effectivement des changements qui s'imposaient. À l'époque, les conservateurs étaient déterminés à se débarrasser de la loi. Ils la rejetaient catégoriquement. Lorsqu'ils étaient dans l'opposition, ils avaient manifesté très clairement leur intention de l'abroger. C'était pour eux une occasion de se servir d'une question litigieuse à des fins politiques.
Cela a donné lieu à un débat intéressant. J'en parle parce cela me rappelle les discussions entourant le projet de loi . Le projet de loi vise justement à remédier à certains problèmes créés par le gouvernement précédent. En effet, au comité, j'ai vu un gouvernement qui, à mon avis, était déterminé non pas à améliorer la loi, mais plutôt à se servir d'une question litigieuse à des fins politiques.
Le comité poursuivait ses séances jusqu'à 2 ou 3 heures du matin pour, entre autres, entendre d'interminables exposés. Au bout du compte, les députés qui formaient alors le caucus libéral ont proposé une série d'amendements. Si ceux-ci avaient été adoptés, l'arbitrage des propositions finales aurait continué d'exister au Manitoba. Nous avions l'appui des syndicats et des employeurs.
À ce moment-là, le gouvernement était minoritaire, et malheureusement les néo-démocrates et les conservateurs ont choisi de rejeter les amendements. Ce sont plus particulièrement les néo-démocrates qui ont choisi d'éliminer le processus d'arbitrage des propositions finales, au lieu de le conserver et, éventuellement, de l'améliorer, comme je le préconisais.
Pourquoi est-ce que je raconte cela? Lorsque je regarde le nombre de lois du travail dont nous sommes saisis, il me vient plusieurs choses à l'esprit. Je pense entre autres au projet de loi d'initiative parlementaire qui a été présenté par le Nouveau Parti démocratique. J'invite les députés à ne pas l'appuyer, car il propose une loi contre les briseurs de grève. Je me souviens qu'il a déjà été question d'une telle loi au Manitoba. Les députés néo-démocrates avaient dit que non, ils ne voulaient pas...
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Madame la Présidente, c'est tout à fait pertinent et, si le député reste à l'écoute, il comprendra pourquoi c'est si pertinent.
La mesure législative que les députés proposent, qui est tout le contraire de celle que nous étudions maintenant, vise à changer des idées véhiculées par le gouvernement Harper qui ont en fin de compte perturbé l'équilibre des relations de travail. Or, c'est exactement ce que les néo-démocrates cherchent à faire au moyen du projet de loi d'initiative parlementaire. Tout comme les conservateurs, ils n'ont pas fait leurs devoirs en ce qui concerne ce projet de loi d'initiative parlementaire. Il y a en place un processus que nous devrions tous respecter.
Les néo-démocrates conviendront avec moi que la mesure législative relative au travail présentée par le gouvernement vise de bien des façons à annuler la mesure législative adoptée par les conservateurs. Nous avons fait référence, par exemple, aux anciens projets de loi d'initiative parlementaire et . Je dirais que ces projets de loi ont été présentés à la Chambre des communes par des moyens détournés, c'est-à-dire par l'intermédiaire de députés. La marche à suivre habituelle n'avait pas été respectée, et il n'y avait pas vraiment eu de consultations. Ces projets de loi servaient un programme politique. Ils faisaient fi des syndicats, tout particulièrement, mais beaucoup d'autres intervenants n'avaient pas non plus été consultés de façon adéquate, et la question ne leur avait pas été posée.
C'est la même chose pour les deux partis politiques. Je crois que nous avons pu constater un changement d'attitude dans la manière dont le gouvernement traite les lois sur les relations de travail et la fonction publique du Canada. Il suffit de regarder tout ce que nous avons réussi à accomplir en un laps de temps relativement court.
Aujourd'hui, nous parlons du projet de loi , qui annulera un changement concernant les congés de maladie que le gouvernement conservateur avait glissé dans un projet de loi omnibus d'exécution du budget. Il n'avait tenu aucune consultation. Il avait imposé son point de vue, même si c'était de l'ingérence. Disons qu'il s'est mis beaucoup de monde à dos.
Lorsque nous étions dans l'opposition, nous énumérions souvent les raisons pour lesquelles nous rejetions ce changement, à part le fait qu'il était enfoui dans une mesure budgétaire. À l'époque, nous étions d'avis que ce changement devait être annulé, et c'est ce que nous faisons aujourd'hui avec le projet de loi . Cette mesure législative corrige une des erreurs commises par les conservateurs. J'ai aussi fait allusion à deux projets de loi d'initiative parlementaire portant sur l'accréditation syndicale et d'autres enjeux liés à la divulgation publique. Je le répète, personne n'avait été consulté. C'est justement pour rétablir l'équilibre que le gouvernement a présenté les projets de loi et .
Selon moi, le gouvernement a réussi non seulement à signifier qu'il souhaite un changement d'attitude, mais aussi à concrétiser très efficacement ce changement. Nous espérons que les choses continueront à bien aller chez Postes Canada. Je me souviens de conversations où des facteurs exprimaient leur méfiance envers l'ancien gouvernement, notamment en ce qui concerne l'indépendance. L'ancien gouvernement était prêt à prendre des mesures désavantageuses pour les employés de Postes Canada. L'actuel gouvernement a présenté le projet de loi et le projet de loi afin de régler les problèmes de la GRC et d'autoriser ses membres à mener des négociations collectives et à se syndiquer.
Toutes ces mesures énergiques et positives ont été instaurées en relativement peu de temps. Le moral des fonctionnaires est très important. Voilà en partie pourquoi nous assistons à un changement d'attitude, lequel portera ses fruits.
Récemment, j'ai eu une discussion intéressante avec un électeur qui a constaté que le moral remonte dans la fonction publique. On voit le projet de loi comme une bonne chose.
Je vous vois vous lever, madame la Présidente. J'aurai l'occasion de poursuivre mon intervention lorsque la Chambre reprendra le débat.