Je voudrais commencer par vous dire que la séance d'aujourd'hui est diffusée sur le Web, ce qui explique pourquoi vos noms sont disposés comme ils le sont.
Permettez-moi de souhaiter la bienvenue à l'équipe de Statistique Canada. Nous recevons M. Anil Arora, statisticien en chef du Canada, Mme Lynn Barr-Telford, statisticienne en chef adjointe du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, et M. Stéphane Dufour, statisticien en chef adjoint du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations.
Je voudrais aussi rappeler aux membres du Comité que nous allons prendre les 10 ou 15 dernières minutes de la réunion pour discuter des travaux du sous-comité.
Passons maintenant à Statistique Canada.
Vous savez que votre témoignage est très attendu. Vous aurez une dizaine de minutes pour faire votre présentation, après quoi les membres du Comité vous poseront des questions pendant une certaine période de temps.
Monsieur Arora, vous avez la parole.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens d'abord à remercier les membres du Comité d'avoir invité Statistique Canada à comparaître aujourd'hui afin de leur faire part de l'évolution de son travail concernant le dénombrement des ayants droit en vertu de l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Comme vous l'avez dit, monsieur le président, je suis accompagné de mes collègues Lynn Barr-Telford et Stéphane Dufour, qui m'appuieront afin de répondre à vos questions. Le fait que je sois accompagné par les statisticiens en chef adjoints démontre l'importance que nous accordons à ce sujet et leur permet d'entendre directement vos questions. Mme Barr-Telford et M. Dufour s'occupent respectivement du contenu et des opérations du recensement.
Statistique Canada s'est engagé à fournir des données et des analyses actuelles et de qualité aux responsables de l'élaboration des politiques. La réalisation de cet objectif nous a permis de bâtir des liens solides avec nos partenaires, de développer une expertise de calibre mondial, de mettre au point des méthodologies robustes, d'innover sans cesse et d'explorer des façons novatrices de répondre aux besoins en renseignements de la population canadienne.
[Traduction]
Nous utilisons des enquêtes par sondage, des sources de données administratives et émergentes, ainsi que le recensement, mené une fois tous les cinq ans, pour construire, entretenir et consolider notre infrastructure de données au Canada. Cette infrastructure se fait l'écho de nos valeurs, de nos lois et de nos besoins sociétaux en les faisant reposer sur des preuves et des faits probants. Après le retour du formulaire long obligatoire lors du recensement de 2016, les modifications apportées à la Loi sur la statistique en 2017 ont clairement fait ressortir que nous avons besoin de données objectives et fondées uniquement sur l'indépendance et la rigueur statistiques.
Les Canadiens, en fait 88 % d'entre eux, disent faire confiance à Statistique Canada. Le taux de réponses au recensement de 2016 a été sans précédent, ce qui vient appuyer encore davantage l'idée que nous avons besoin d'un système statistique solide et crédible au Canada.
[Français]
Répondre aux besoins en renseignements de notre société bilingue, où le français et l'anglais jouissent du statut de langue officielle depuis 50 ans, est quelque chose que nous prenons très au sérieux à Statistique Canada. À notre connaissance, aucun autre organisme de statistique au monde n'a acquis une expertise équivalente à la nôtre ni créé une mine de renseignements sur une société dynamique dotée de deux langues officielles aussi riche que celle que nous avons mise sur pied au Canada.
Nous nous sommes également engagés à répondre aux besoins particuliers des ayants droit linguistiques, et c'est un engagement qui me tient beaucoup à coeur. J'aimerais prendre quelques minutes pour le démontrer en vous décrivant quelques mesures concrètes que nous avons prises, à Statistique Canada, au cours des dernières années.
Tout d'abord, nous avons stabilisé le financement pour un programme de statistique linguistique à Statistique Canada, comme prévu au budget de 2019. En offrant un centre d'expertise d'avant-garde pour la production et l'analyse des statistiques sur les langues officielles au Canada, nous pouvons soutenir les mesures gouvernementales en la matière. Nos travaux viennent notamment appuyer le Plan d'action pour les langues officielles et permettent de fournir des renseignements de qualité aux communautés de langue officielle et à l'ensemble de la population.
[Traduction]
En 2017, nous avons mis sur pied un comité consultatif officiel sur les données linguistiques formé des plus grands experts au Canada pour nous aider à respecter notre engagement de renforcer notre capacité à bien servir les Canadiens en recueillant la meilleure information possible. Le dénombrement des ayants droit constitue à cet égard un élément important.
À partir des exigences précises auxquelles doivent répondre les ayants droit des minorités linguistiques tant au Québec que dans le reste du Canada, nous avons élaboré, à l'aide de tests qualitatifs solides, un module de questions faciles à comprendre dans les deux langues officielles pour nous assurer de pouvoir obtenir un dénombrement très fiable des ayants droit.
Pour nous assurer que les questions élaborées dans le cadre des tests qualitatifs allaient nous mener à des résultats de haute qualité et fiables, nous avons procédé à un test quantitatif à grande échelle auprès de 135 000 ménages en 2019.
Depuis de nombreuses années, Statistique Canada renforce sa capacité de recueillir et de conserver des données administratives sur les inscriptions à l'école dans les provinces et territoires, y compris dans les établissements d'enseignement de la minorité linguistique partout au pays.
[Français]
De plus, en collaboration avec le ministère du Patrimoine canadien, nous avons développé la capacité de produire des bases de données géographiques qui permettent de superposer l'emplacement des enfants d'ayants droit à l'emplacement exact de chaque établissement d'enseignement de la minorité linguistique au Canada. Statistique Canada sera ainsi en mesure de déterminer la distance entre le lieu de résidence des ayants droit et l'emplacement géographique de l'établissement d'enseignement.
Par ailleurs, en collaboration avec le ministère du Patrimoine canadien et divers autres partenaires fédéraux, nous travaillons à l'élaboration d'une nouvelle enquête postcensitaire sur les minorités de langue officielle au Canada. Cette enquête produira d'importants renseignements contextuels sur l'intention des ayants droit de faire instruire leurs enfants dans un établissement d'enseignement de la minorité linguistique. Elle fera également ressortir les difficultés auxquelles les minorités de langue officielle se heurtent, y compris en ce qui a trait à l'accès à l'éducation dans leur langue officielle.
[Traduction]
Le recensement est une méthode de collecte des données caractéristique qui existe depuis 1666 au Canada, et dont le contenu et la méthodologie ont, bien sûr, évolué au fil du temps. Notre pays a besoin de données de haute qualité sur les très petites populations qui se trouvent en un lieu donné, et il répond à ce besoin. Il procure une base statistique à partir de laquelle nombre de nos programmes stratégiques, juridiques et prévus par la loi peuvent être évalués et bonifiés pour en accroître l'efficacité, notamment la Loi sur l'équité en matière d'emploi, la Loi sur les langues officielles, la Loi canadienne sur les droits de la personne, la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces, la Loi sur l'assurance-emploi et le Régime de pensions du Canada, pour ne nommer que ceux-là.
[Français]
Toutefois, le recensement représente un instantané d'un moment précis dans le temps et ne peut fournir à lui seul tous les renseignements que recherchent les ayants droit. Il importe donc de se doter d'un écosystème de données pour éclairer cette importante question. Dans cette optique, Statistique Canada explore différentes sources de données qui lui permettront de dresser un portrait exact des ayants droit, y compris les données sur les effectifs scolaires annuels obtenus des provinces et des territoires et une enquête de suivi auprès des ayants droit pour produire des estimations du nombre de parents ayant l'intention de faire instruire leurs enfants dans un établissement d'enseignement de la minorité linguistique.
[Traduction]
En effet, les questions sur la langue maternelle et la langue parlée à la maison que contient actuellement le recensement, en combinaison avec les données administratives annuelles sur les inscriptions à l'école et l'ajout éventuel d'un module de cinq questions sur les ayants droit et d'un sondage postcensitaire, permettraient grandement de bonifier l'information sur cet aspect primordial de notre société bilingue.
[Français]
Nous nous réjouissons à la perspective de continuer à travailler avec nos partenaires à l'enrichissement de cet important écosystème des données.
Merci, monsieur le président.
:
Nous avons mis sur pied un comité. Nous disposons de notre propre expertise statistique, mais nous ne sommes pas... Nous avons mis sur pied un comité d'experts pour nous aider à déterminer la façon la plus efficace et efficiente de recueillir l'information. Le comité nous a été très utile pour nous aider à préparer les tests quantitatifs. En fait, nous avons commencé avec certaines versions qui, selon nous, allaient fonctionner. Nous les avons testées et avons constaté que ce n'était pas le cas. Nous avons recommencé et avons testé d'autres versions. À la fin, le test quantitatif que nous avons fait — le test mené auprès de 135 000 ménages au Canada — portait sur un module de cinq questions.
Nous pensons être arrivés aux derniers stades d'évaluation de leur qualité. Nous pensons, bien entendu, que ces cinq questions serviront de base solide pour répondre aux besoins des ayants droit au pays.
C'est une partie de l'équation. Nous devons toutefois aller plus loin. Je ne pense pas que cet élément, à lui seul, sera suffisant, car le recensement est un instantané à un moment précis dans le temps. Je pense que les utilisateurs ont des besoins constants.
Nous collaborons avec nos partenaires dans d'autres ministères à l'élaboration d'un sondage postcensitaire qui nous permettra non seulement de connaître le nombre total d'ayants droit, mais aussi combien d'entre eux ont l'intention d'utiliser les services.
Nous travaillons également avec des sources de données administratives et d'autres... Nous recevons déjà des données sur une base annuelle qui nous indiquent combien de personnes utilisent concrètement les services.
Vous constaterez, en consultant certaines décisions juridiques, que les juges ont déclaré que nous avons besoin des trois éléments. Il faut connaître le nombre total d'ayants droit, il faut savoir combien vont utiliser les services, et il faut avoir un portrait de la demande et de son évolution au fil du temps.
Ce que Statistique Canada veut, en fait, c'est développer l'infrastructure dont le pays aura besoin — pas seulement en 2021, mais en continu — pour être en mesure de répondre aux besoins des utilisateurs sur une base permanente.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence.
Nous avons tous reçu le questionnaire et nous avons toutes les questions devant nous. Allons à la page 7, où nous constatons que cinq questions ont été ajoutées.
[Traduction]
Monsieur Arora, je veux vous remercier d'avoir dit deux choses. Vous avez dit que vous aviez cela à coeur et que vous alliez répondre aux besoins de la communauté. Gardons cela à l'esprit.
Regardons le questionnaire. C'est simple. Allons à la question 12, page 7. Vous en avez tous un exemplaire en anglais devant vous. Je présume que vous avez le vôtre également, monsieur Arora.
Commençons par M. Godin. Monsieur Godin, répondez à la question 12. Habitez-vous au Québec, oui ou non?
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Oui. Parfait. Passez à la question 16. Ne répondez même pas à la question que je vous ai posée.
La question suivante est la 13: Êtes-vous allé dans une école française ou d'immersion?
Monsieur Chong, êtes-vous allé dans une école française ou d'immersion, oui ou non?
M. Michael Chong: Non.
M. Darrell Samson: Non. Parfait.
On a donc 70 %, 80 %, 95 % des Canadiens qui n'ont pas à répondre à toutes les questions. Il y a deux arguments. Il y a celui voulant que le test est trop long et que les gens ne le prendront pas au sérieux — ce n'est pas vrai. De plus, lorsqu'on le remplit en ligne, on ne voit même pas toutes les questions. Dans cinq ans, 99 % des gens le rempliront en ligne et ils ne verront même pas les questions 14, 15, 16. Elles ne seront pas là.
L'argument voulant que le test soit trop long n'est pas acceptable du tout.
Deuxièmement, quand on constate que [Inaudible] est de 25 %, je peux vous dire que lorsqu'on se concentre sur une zone, quand on regarde le nombre d'enfants, comme mon collègue l'a mentionné, le mieux est de procéder un par un. Je le sais. J'ai vécu cela pendant 13 ans comme surintendant des écoles françaises en Nouvelle-Écosse. J'étais président des surintendants des écoles françaises au Canada... Je peux vous dire qu'on en pleure tous les jours. C'est la chose la plus importante que le gouvernement peut faire pour s'assurer de joindre tous les Canadiens afin d'obtenir les réponses dont nous avons besoin. Est-il trop long? Nous pouvons laisser tomber cela. Ces questions ont disparu.
Passons à la suivante. Allons à la page 9 du questionnaire. J'étais choqué, mais là je suis sidéré. On dit: « Raisons pour lesquelles nous posons la question ». Nous parlons des raisons. Suivez ce qui est en jaune... Pour les questions deux et sept que vous posez depuis tant d'années, vous dites que les raisons de le faire, de poser ces questions, c'est parce que vous voulez vous assurer que les municipalités qui planifient divers services comme les écoles... Qui l'aurait cru? La majorité des anglophones au Canada ont toujours pu obtenir l'information sur le nombre de personnes qui iront à l'école et le nombre d'écoles qui doivent être construites. Pouvez-vous le croire? Il est difficile de croire que dans ce grand pays, les francophones et les anglophones au Québec ne peuvent pas avoir cette information. La question est là. On dit de « 12 à 17 ». C'est pour la Charte des droits et l'instruction. Nous ne respectons même pas les droits et nous ne respectons pas maintenant l'information au sujet de l'instruction. Le seul endroit où cela doit se trouver c'est dans le formulaire court.
Je veux aussi aller à la question 10. Cette question est là depuis des années et c'est une excellente question, mais elle n'est posée que dans une catégorie sur trois. Elle n'a jamais été posée dans les deux autres catégories, et devinez quoi? Il y en a de plus en plus chaque jour dans les catégories deux et trois que dans la une. Ce sont les parents qui ont été instruits dans la langue. Ce sont les enfants qui le sont maintenant. Nous sommes loin d'obtenir l'information dont nous avons besoin. Vous pourriez dire que nous pouvons mettre cela dans le long, 25 %, ou le court. J'ai déjà mis cela de côté. Vous ne devriez pas le faire. Si c'était le cas, dans le long formulaire, savez-vous ce qui s'est déjà passé? Le formulaire long a-t-il déjà été optionnel au pays?
Le président: Une minute.
M. Darrell Samson: Un oui ou non, simplement.
Oui, il l'a été. N'est-ce pas le cas? C'est une question simple. Le formulaire long a-t-il déjà été optionnel?
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Premièrement, de nombreux programmes exigent des données de grande qualité. Le programme d’assurance-chômage est un exemple que j’ai donné des programmes que nous utilisons comme point de référence pour le recensement et nos sondages continus. Les programmes sont nombreux, comme celui de l’équité en emploi. De nombreuses exigences juridiques découlent du formulaire long.
J’essaie de vous dire que nous ne voulons pas, par mégarde, donner aux Canadiens l’impression que les renseignements tirés du formulaire long sont douteux, qu’ils ne sont pas de qualité élevée ou qu’on ne peut pas s’y fier à un niveau géographiquement concentré. J’essaie d’expliquer que c’est quelque chose que nous faisons depuis 50 ans au Canada dans une gamme complète de secteurs. Ces renseignements ne sont pas théoriques. Nous vous les avons fournis en votre qualité de législateurs et de décideurs. Vous prenez déjà d’importantes décisions sur une gamme de lois en vous fondant sur ces renseignements de qualité.
Je vais vous laisser sur ce dernier argument. Si, en fait, ces renseignements n’étaient pas fiables, nous observerions d’énormes variations des résultats d’un recensement à l’autre à ces échelons locaux, mais ce n’est pas le cas. Nous ne sommes pas le seul pays à nous servir d’un échantillon pour faire le recensement et fournir des données de qualité élevée à un niveau géographiquement concentré. C’est quelque chose que dans le monde entier... Il s’agit d’une technique d’échantillonnage qui permet d’obtenir des renseignements de qualité très élevée. Le formulaire long est rempli par 3,7 millions de Canadiens, et la qualité des renseignements qui en ressortent est très élevée.
C’est tout ce que j’essaie de dire.
J'avais avisé que je poserais des questions autres que celle sur les ayants droit. J'y reviendrai peut-être tantôt.
Il y a une question que je voulais vous poser. Avant 2005, il y avait des réponses multiples à la question de la langue parlée à la maison. Si les gens répondaient qu'ils parlaient anglais et français, la moitié des réponses était envoyée du côté anglais, et l'autre moitié du côté français. Ceux qui répondaient qu'ils parlaient anglais, français et une autre langue étaient divisés en trois catégories.
En 2016, vous avez analysé les résultats de telle façon que quelqu'un répondant par « anglais et français » était compté à la fois du côté anglais, du côté français et du côté des allophones. Par conséquent, comparativement à 2011, au Québec, où il y avait 81,2 % de personnes parlant le français à la maison, on passait à 87 % de personnes parlant le français à la maison. Ce sont les résultats de Statistique Canada. Si on regardait les résultats concernant les anglophones au Québec, il y avait un bond à 19 %. Les résultats concernant les allophones augmentaient encore. Cela donnait un total approximatif de 121 %.
Pourquoi avez-vous procédé à ce changement dans votre méthode d'analyse?
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Je vais simplement répéter ce que j’ai dit. Si j’en juge par ce que vous avez dit, vous semblez penser qu’il manque 75 % des réponses aux données tirées du formulaire long ou qu’elles ne sont pas de qualité, et cela me préoccupe vivement, car en tant que législateurs, vous prenez des décisions sur une gamme de programmes en vous fondant sur la qualité des données que nous obtenons par l’intermédiaire du formulaire long.
Je ne peux pas l’expliquer avec suffisamment d’emphase. Nous connaissons la population totale, et il s’agit d’une technique d’échantillonnage systématique employée dans le monde entier. Dans notre cas, on commence au hasard, on fixe une exigence obligatoire, et un ménage sur quatre répond à une gamme complète de questions qui se trouvent sur le formulaire long. Lorsque nous obtenons ces réponses, nous avons des techniques de pondération pour nous assurer que le ménage qui dit « oui » ou « non » est représentatif des quatre ménages dans cette région. C’est ainsi que nous arrivons à représenter la population complète.
En conséquence, ce n’est pas qu’il manque 75 % des données. C’est plutôt que si vous êtes sélectionnés, de façon très sûre sur le plan statistique, pour remplir le questionnaire, vous êtes représentatifs de toute la région. C’est une méthode qui nous permet de poser des questions à une personne dont la réponse est essentiellement représentative de celle des autres.
Je ne veux pas traiter la chose à la légère, mais on ne vide pas toute l’huile à transmission pour déterminer si elle est bonne ou non. On en prend un échantillon pour déterminer qu’elle est de bonne qualité et qu’il est temps d’une vidange ou pas.
La technique d’échantillonnage est pertinente par rapport aux statistiques. Poser une question dont la réponse sera représentative du reste de la population est une technique que nous utilisons constamment.
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Merci. C'est donc pour avoir des chiffres plus exacts.
Même si vous ne nous avez pas encore dit quelle sera votre recommandation au Cabinet, nous l'avons tous devinée.
Les écoles et les conseils scolaires de partout au pays, francophones comme anglophones, sont venus nous voir pour nous dire, à l'unanimité, qu'il fallait inclure ces questions dans le formulaire court. Vous venez de nous dire que le formulaire court permet de mieux dénombrer la population. Vous, qui avez le cœur sensible aux demandes de ces intervenants, serez content d'apprendre qu'ils pensent exactement comme vous. Ils demandent à l'unanimité que ces questions se retrouvent dans le formulaire court.
Ma question est vraiment simple et je vous demande une réponse simple parce que je crois que vous avez la capacité intellectuelle d'y répondre par un oui ou par un non: ai-je raison de croire que, lorsque notre ministre devra décider entre le formulaire court ou le formulaire long pour dénombrer les ayants droit conformément à l'article 23 de la Charte, il ne serait pas déraisonnable que le gouvernement opte pour le formulaire court?
Je vous ai demandé tout à l'heure quand vous alliez soumettre les recommandations au cabinet. Si je me souviens bien, vous m'avez dit que vous ne le saviez pas; ce pourrait être dans quelques semaines ou on ne sait trop quand. Mon collègue a demandé quand ils pourraient fournir les questions ou modifier les questions. Vous dites dans quelques semaines.
J'ai l'impression que ce qui va figurer sur les formulaires de recensement sera décidé d'avance. Vous allez l'envoyer au cabinet et ils n'auront pas d'autre choix que de l'accepter. S'ils le font, ils le font pour le prochain.
C'est ce que j'entends ici. J'obtiens des réponses qui diffèrent vraiment les unes des autres. C'est très frustrant de voir que j'ai posé des questions tout à l'heure et que mon collègue pose ses questions maintenant, et que nous obtenons des sons de cloche vraiment différents. Ensuite, nous avons M. Dufour ici présent, qui a même dit quelque chose de plus en laissant entendre que vous pourriez peut-être le faire durant l'été. Vous ne connaissez pas les dates du cabinet, alors qu'en est-il exactement?
J'essaie seulement de comprendre. Pouvez-vous m'aider?