Que le quatrième rapport du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie, présenté le vendredi 27 novembre 2020, soit agréé.
— Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
C'est avec plaisir que je prends la parole aujourd'hui au sujet de la nomination par décret de Marsha Walden au poste de présidente de la Commission canadienne du tourisme. Cette nomination a été renvoyée, le vendredi 25 septembre, au Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie, auquel j'ai eu l'honneur de siéger brièvement avant de passer à mes nouvelles responsabilités de ministre du cabinet fantôme responsable de la reprise économique COVID-19.
Ce n'est pas la première fois que l'industrie canadienne du tourisme est confrontée à une crise causée par une maladie, mais elle n'avait jamais connu de crise aussi destructrice que celle qu'on doit au nouveau coronavirus. L'industrie ne sera plus jamais la même, même lorsque nous aurons tous été vaccinés et que le virus ne sera plus qu'un vague souvenir ou que quelques mots dans un livre. Il est clair que tous les ordres de gouvernement ont un rôle essentiel à jouer dans la relance de l'industrie.
L’industrie touristique sait ce dont elle a besoin pour réussir sa relance. Elle a déjà mis en place partout des mesures rigoureuses pour assurer la sécurité de ses activités et communiquer l’information à la population. Elle sait pertinemment que le rythme auquel elle pourra effectuer sa relance sera tributaire de la confiance des voyageurs et de la perception du risque lié à ses activités.
L’industrie a déployé des efforts colossaux pour rester en activité. Elle a mis à profit des méthodes de nettoyage et de désinfection adaptées, elle a satisfait aux exigences concernant l’équipement de protection individuelle dans les restaurants, les avions, les musées, les arénas, etc.; elle a vraiment agi pour essayer d’avoir au moins un certain niveau d’activité. Elle a rénové des installations, elle a installé des systèmes de filtration avancés et des cloisons de plexiglas, elle a enlevé des meubles rembourrés et effectué d’innombrables travaux de nettoyage. Les taux de capacité et d’occupation sont réduits, il y a un délai de 24 heures avant la location d’une chambre à un nouveau client, les places dans les restaurants sont espacées, les visites de musées sont horodatées et la technologie est mise à profit pour favoriser l’innovation. Nous utilisons des applications pour rationaliser les activités touristiques, dont des inscriptions en libre-service et des menus avec code QR, auxquelles nous nous sommes tous habitués.
Le gouvernement ne devrait intervenir que pour appuyer les efforts déployés par l’industrie et pour s’assurer que les exigences sont respectées. Il ne doit pas imposer de mesures déraisonnables qui handicaperaient la capacité des propriétaires d’entreprises de fonctionner ni créer des conditions susceptibles de décourager les entrepreneurs et de les amener à fermer boutique. Pour effectuer ces changements coûteux, notre industrie du tourisme a besoin que le gouvernement mette en place des mesures crédibles et réalistes pour permettre aux compagnies et aux services touristiques de fonctionner en toute confiance.
Le gouvernement ne doit plus se contenter de donner des subventions et de fournir de l’aide; il doit plutôt s’employer à mettre en œuvre des mesures incitatives pour assurer une croissance et une innovation durables. Il pourrait, notamment, offrir des prêts sans intérêt, des prêts garantis et des options de financement originales pour les secteurs qui ont été frappés très durement. De telles mesures incitatives aideraient tous les secteurs: les compagnies aériennes, les croisiéristes, les hôtels et les restaurants. Il pourrait également lever les exigences relatives aux visas pour les pays qui en ont terminé avec la pandémie pour accroître le tourisme étranger; permettre aux gouvernements provinciaux de se réglementer eux-mêmes sans avoir à se soumettre à des mandats contraignants d’Ottawa; et protéger les sociétés fragilisées contre les investisseurs sans scrupules qui cherchent à faire main basse sur un secteur touristique affaibli.
En l’absence d’un plan gouvernemental pour innover dans ce secteur, nous avons vu nos sociétés aériennes canadiennes et nos organismes de classe mondiale, autrefois si forts, déployer des efforts spectaculaires pour trouver des solutions lorsqu’ils ont proposé le programme pilote de tests rapides, maintenant abandonné. Voilà un exemple formidable d’une industrie qui agit et d’un secteur privé qui réussit, mais tout cela a été réduit à néant par les nouvelles exigences du gouvernement fédéral. Les sociétés aériennes ont compris qu’il est d’une importance critique d’offrir un environnement de voyage sûr et elles ont élaboré un projet pilote de tests de dépistage rapide aux aéroports. J’admire les efforts qu’elles ont déployés parce qu’elles savaient qu’il leur fallait faire quelque chose pour pouvoir poursuivre leurs activités.
Les témoignages entendus au comité de la santé la semaine dernière n’ont guère permis de savoir si ces nouvelles restrictions constitueront une amélioration et si elles reposent sur des données solides. Toutefois, on avait des données sur les tests de dépistage rapide. En date du 11 février, un peu plus de 49 000 personnes avaient été testées et 1 % avaient obtenu un résultat positif. Elles ont été placées sous surveillance et mises en quarantaine, et cela a bien fonctionné.
En passant, dans ma circonscription, une entreprise appelée l'agence Paull Travel offre depuis 30 ans des services indépendants de voyage sur mesure. À l'instar d'autres compagnies et des gens qui travaillent dans le secteur touristique, Paull Travel se trouve dans une situation impossible. Ces entreprises font faillite. Tandis que le reste de l'économie pourrait réussir à rebondir, c'est vraiment difficile pour l'industrie du voyage. De surcroît, les commissions que les 13 femmes qui travaillent chez Paull Travel s'attendaient à gagner pour les services qu'elles ont offerts ont été reprises à cause de l'annulation des voyages.
L'incapacité du gouvernement à fournir des tests de dépistage rapide aux Canadiens et le soutien dont les compagnies aériennes ont tant besoin a mis des bâtons dans les roues de la majorité des voyageurs pendant la pandémie. Beaucoup de grandes agences de voyages et de fournisseurs indépendants connaissent une diminution de 90 % de leur chiffre d'affaires par rapport à 2019.
Nous ne pouvons pas prétendre que les choses vont revenir à la normale. Pour des décennies à venir, il n'y aura plus de banquets ni de grands congrès. On aura moins besoin des agents de voyages et de beaucoup d'autres travailleurs du secteur touristique; nous allons donc devoir leur trouver d'autres emplois convenables. Le gouvernement doit être proactif et avant-gardiste. Il doit aider ces travailleurs à se recycler ou à accroître leurs compétences afin qu'ils puissent passer à d'autres secteurs de l'économie où il y aura une forte demande, comme le secteur des technologies émergentes.
Il faut commencer à parler de ce qu'il faudra faire en matière de recyclage pour les personnes dont les compétences ne seront plus en demande sur le marché du travail et de la collaboration requise entre les secteurs public et privé pour cerner les besoins de l'économie et les secteurs où ces compétences pourraient servir. J'ai quelques chiffres importants à donner. On compte plus de 14 000 petites et grandes agences de voyages au Canada et plus de 90 % d'entre elles sont considérées comme étant de petites entreprises. En outre, 75 % des travailleurs de ce secteur sont des femmes. Les agences de voyages dans l'ensemble du pays génèrent des ventes annuelles de 30 milliards de dollars et des revenus de 3 milliards de dollars et bon nombre des travailleurs du secteur ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi régulière ni aux prestations spéciales de l'assurance-emploi. Tout le secteur vit une situation désespérée et il faut s'en rendre compte.
Dès le début de la pandémie au Canada, l'industrie du voyage a eu à composer avec de nombreux avis aux voyageurs, avec les inquiétudes de ses clients, avec les annulations et avec tous les problèmes que la pandémie a entraînés. En raison du virus et de ses impacts dévastateurs sur les voyages, l'industrie du voyage a vu ses revenus se tarir et les entreprises ont commencé à mettre des employés à pied et à fermer leurs portes. Cela a eu un effet considérable sur les familles. Si on veut mettre en place des mesures d'aide ciblant l'industrie du voyage, il faut inclure les agences de voyages. Ces entreprises ont besoin de l'aide du gouvernement et elles doivent avoir l'assurance qu'elles seront payées pour les services rendus.
Si nous pouvons prendre les devants sur les problèmes de santé et démontrer que le milieu est sûr pour les voyages, nous pouvons donner au secteur une chance de s'en tirer. Des investissements importants dans le marketing seront nécessaires pour favoriser la reprise dans le domaine des voyages nationaux et internationaux. Nous devons veiller à ce que le public comprenne le risque pour la santé et les données correspondantes afin de pouvoir faire les choix appropriés.
Quelle que soit l'industrie, un plan est plus qu'un soutien financier. Il doit comporter une feuille de route qui donne certaines indications sur la réouverture et les stratégies. Nous ne pouvons pas nous tourner vers l'avenir sans plan. Le Canada a tant à offrir au monde: une nature magnifique, une histoire riche et une culture unique qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde. Il serait dommage de laisser le secteur souffrir d'un manque de leadership. J'ai hâte que le gouvernement présente des plans qui aideront l'industrie à se remettre sur pied.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui pour appuyer l'adoption du quatrième rapport du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie au sujet de la nomination par décret de Marsha Walden au poste de présidente-directrice générale de la Commission canadienne du tourisme, qui est maintenant connue sous le nom de Destination Canada.
Le 29 octobre 2020, le comité s'est réuni pour étudier la nomination de Mme Walden. J'ai pris part à la réunion où nous avons déterminé si ses compétences lui permettaient d'occuper ce poste de direction de la plus haute importance. Mme Walden assume ces fonctions à une période critique pour l'industrie. En fait, pendant notre réunion en octobre, j'ai fait remarquer que, selon le rapport sur l'état de l'industrie de Destination Canada, on pouvait s'attendre à ce que le secteur touristique canadien retourne aux niveaux records de 2019 au plus tôt en 2024. Dans le même rapport, Destination Canada a indiqué que le cas échéant, « notre économie devra essuyer une perte catastrophique ». Compte tenu des répercussions de la COVID-19 qui se font toujours sentir, l'Association de l'industrie touristique du Canada estime maintenant que le secteur ne renouera avec ses chiffres records de 2019 qu'en 2026.
À notre réunion d'octobre, j'ai également remarqué que, selon le rapport sur l'état de l'industrie, le gouvernement fédéral doit « montrer la lumière au bout du tunnel ». Or, tandis que nous continuons d'observer le gouvernement fédéral peiner à nous approvisionner en vaccins et à mettre en œuvre le dépistage rapide à grande échelle, notre secteur du tourisme est abandonné son sort. Autrement dit, plutôt que de fournir à l'industrie du voyage et du tourisme la lumière au bout du tunnel dont elle a tant besoin, la pandémie de COVID-19 ainsi que la manière terrible et mal gérée dont le gouvernement intervient en réponse à celle-ci l'ont fait reculer.
Voilà pourquoi le gouvernement fédéral doit parvenir à accélérer la vaccination des Canadiens. Voilà pourquoi il doit acheter et déployer à la grandeur du pays des dispositifs de dépistage rapide de sorte que nous puissions amorcer le retour à la normale. Les entreprises canadiennes associées au voyage et au tourisme comptent parmi les plus durement touchées. Beaucoup d'entre elles se sont jointes au mouvement de défense des intérêts appelé, justement, Coalition des entreprises les plus touchées. Lorsque le gouvernement fédéral a fermé la frontière et imposé des restrictions sévères aux voyageurs en mars 2020, les transporteurs aériens et les aéroports du Canada ont immédiatement cessé leurs activités. Alors que d'autres pays n'ont pas tardé à offrir une aide financière à leur secteur de l'aviation, on attend toujours une aide financière du gouvernement fédéral au Canada. C'est pourtant un besoin urgent.
En plus de paralyser le moteur économique de l'industrie des voyages et du tourisme au Canada et à l’étranger, la pandémie a grandement nui à bien des petites et moyennes entreprises, y compris dans les secteurs de l'hébergement, de la restauration et des attractions touristiques. Presque tous les secteurs de l'industrie canadienne du voyage et du tourisme ont vu leurs activités quotidiennes, leurs recettes et leurs prévisions relatives à la planification de leurs activités être perturbées et ont été plongés dans l'incertitude. Quand les entreprises subissent des répercussions d'une telle envergure, cela nuit grandement aux travailleurs et aux emplois. Il n'est donc pas surprenant que nous entendions de plus en plus souvent parler de mises à pied et de pertes d'emplois dans cette industrie, et que le taux de chômage y est plus élevé que dans les autres industries.
Par exemple, selon l'Association des hôtels du Canada, il y avait 114 000 emplois dans le secteur en avril 2020. Or, en décembre 2020, ce nombre n'était plus que de 87 500. Bon nombre d'hôteliers se demandent maintenant dans combien de temps ils seront à court d'argent. En fait, 40 % d'entre eux ne croient pas qu'ils survivront jusqu'à la fin du mois et 70 % sont d'avis qu'ils ne survivront pas jusqu'au printemps.
Une autre industrie qui se trouve dans une mauvaise passe est celle de la restauration. Selon Restaurants Canada, au cours des six premières semaines de la pandémie, le secteur des services de restauration a perdu plus que ce que l'ensemble de l'économie canadienne avait perdu au cours de la récession de 2008-2009. Pensons-y bien. Un emploi sur cinq perdu à cause de la pandémie l'a été dans ce secteur. Selon l'Enquête sur la population active de décembre de Statistique Canada, le secteur des services de restauration emploie actuellement au moins 316 000 personnes de moins qu'en février 2020.
Il en va de même dans le secteur de l'aviation, au Canada. On entend continuellement parler de licenciements, de pertes d'emplois et de fermetures de lignes régionales, en gros, tous les quinze jours. La COVID-19 et les réponses du gouvernement ont eu une incidence dévastatrice sur ces industries et sur les emplois qu'elles fournissent aux Canadiens. Si l'on considère ces secteurs et d'autres ensemble, le taux de chômage national, selon Statistique Canada, était de 9,4 % au 5 février.
Cependant, dans l'industrie du voyage et du tourisme au Canada, c'est encore pire. Le taux de chômage est actuellement de 18,6 %, soit près de deux fois le taux de chômage national, ce qui montre à quel point l'industrie canadienne du voyage et du tourisme a été touchée.
Nous, les conservateurs du Canada, avons été heureux en tant qu'opposition officielle de travailler avec les acteurs du secteur privé, de les écouter et de défendre leurs intérêts et, par là même, de commencer à comprendre les difficultés auxquelles ils font face pendant cette pandémie. C'est pourquoi nous avons été heureux de travailler avec le gouvernement fédéral pour améliorer nombre des programmes d'urgence, qui ont été lancés à la hâte sans grande consultation et sans qu'aucune réflexion n'ait été menée à propos des principaux intéressés, qu'ils étaient censés aider, afin d'en comprendre les besoins. Grâce à notre bon travail et à la coopération du gouvernement fédéral, nous avons pu améliorer les programmes d'urgence offerts aux entreprises, tels que la Subvention salariale d'urgence du Canada, la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Même si nous sommes satisfaits de ces améliorations, notre travail est loin d'être terminé.
Ces programmes, ainsi que le tout nouveau Programme de crédit pour les secteurs très touchés, ont été mis sur pied temporairement en vue d'aider les entreprises à survivre à la pandémie. Ils n'ont rien à voir avec la reprise économique qui sera nécessaire après la pandémie. C'est donc ici où Mme Walden et Destination Canada entrent en jeu et jouent un rôle capital. L'un des mandats principaux de l'agence fédérale est d'influer sur l'offre dans les secteurs du voyage et du tourisme et de créer une demande dans l'intérêt de la population locale, des collectivités et des visiteurs grâce à la recherche de pointe, qui s'harmonise avec celle des secteurs privé et public, et à la promotion du Canada ici comme à l'étranger. Il ne fait aucun doute que Destination Canada jouera un rôle déterminant dans le soutien de la relance du tourisme d'un océan à l'autre, et ce, dès cet été, du moins je l'espère.
Le a répété à maintes reprises que tout le monde qui le veut sera vacciné d'ici septembre. Pour atteindre cet objectif, notre approvisionnement en vaccins doit augmenter considérablement et rapidement afin que l'on puissse vacciner autant de Canadiens que possible d'ici là. Au moment où je prononce le présent discours, un peu plus de 1,5 million de personnes ont été vaccinées dans un pays qui compte 38 millions d'habitants.
Ma circonscription, Niagara Falls, figure parmi les principales destinations de loisirs au Canada. L'industrie locale du tourisme est très saisonnière et elle compte habituellement sur un été très achalandé pour permettre aux petites et moyennes entreprises de traverser les mois plus calmes de l'automne et de l'hiver. La perte de la saison touristique estivale de 2020, bien malgré ces entreprises, a entraîné des répercussions dommageables et je n'ose m'imaginer les conséquences que subiraient ces entreprises si elles devaient perdre une deuxième saison estivale d'affilée. Si cela devait se produire, le blâme reviendrait au gouvernement fédéral qui n'aurait pas réussi à obtenir en temps opportun une quantité suffisante de vaccins pour les Canadiens.
Destination Canada doit être prête à assister le gouvernement fédéral pour l'avenir. Le budget fédéral de 2021 devrait comprendre un plan détaillé assorti de mesures visant la relance du tourisme. Je compte bien examiner ce plan dès qu'il sera publié. Destination Canada jouera un rôle de premier plan pour informer le gouvernement à propos des éléments requis pour relancer le tourisme en accord avec des partenaires de l'industrie. J'espère sincèrement que le gouvernement proposera des mesures visant à soutenir l'industrie canadienne du voyage et du tourisme, surtout les acteurs qui ont été touchés le plus durement.
Je sais aussi que l'Association de l'industrie touristique du Canada a proposé un excellent plan de relance du tourisme. Y a-t-il meilleure façon de commencer à aider l'industrie qu'en l'écoutant faire part directement de ses besoins?
Même si je ne fais pas tellement confiance au gouvernement actuel en raison du manque de leadership dont fait preuve le , j'ai tout de même espoir que Mme Walden jouera un rôle mobilisateur au sein de Destination Canada à un moment crucial. Par conséquent, je suis d'accord avec les conclusions que le comité a présentées dans son quatrième rapport à la Chambre.
:
Monsieur le Président, il est à la fois intéressant, quelque peu frustrant et un peu décevant de voir les conservateurs se livrer à des jeux politiques à la Chambre des communes. Il appert de plus en plus que le Parti conservateur du Canada est totalement déconnecté des propos et des actions que les Canadiens veulent voir de la part de leurs dirigeants politiques.
Je ne dis pas cela à la légère. Je crois sincèrement que l'orientation adoptée par le Parti conservateur et l'équipe de son leader parlementaire à la Chambre, de même que les discussions et les débats qu'ils tiennent sur le parquet, ne rendent pas service aux Canadiens.
Je vais parler de la raison d'être du rapport sur le voyage et le tourisme. J'ai écouté très attentivement l'intervenant précédent et le député d', qui a présenté la motion d'adoption du rapport afin de parler du voyage et du tourisme au Canada. Les deux députés n'ont absolument rien dit qui n'aurait pu être mentionné dans le cadre du débat sur le projet de loi , par exemple.
Rien de ce qui a été dit ne justifie l'urgence de tenir le présent débat aujourd'hui. Lorsque le député d'Edmonton-Centre a présenté ses arguments pour débattre du sujet, il s'est dit préoccupé par toutes les restrictions. Or, je lui ai demandé sans détour s'il appuyait les restrictions mises en place par le gouvernement et il m'a répondu que oui. Il les appuie.
Pourquoi est-ce nécessaire de présenter ce rapport à l'heure actuelle? Si les députés disaient que l'industrie est très importante et que nous devons en parler, je partagerais leur avis. Il s'agit d'une industrie importante. Elle est très importante pour tous les Canadiens, qu'ils travaillent directement ou indirectement pour elle ou qu'ils ne soient même pas employés par elle. En ce qui concerne notre évolution ultime, l'industrie touristique est d'une importance capitale pour l'économie et la société. Cependant, si elle était si importante, nous aurions pu aborder la question lorsque nous débattions du projet de loi plus tôt aujourd'hui.
Les conservateurs peuvent présenter des motions de l'opposition et ils pourraient aborder la question à ce moment-là aussi. Ils pourraient désigner une industrie et dire qu'ils s'en soucient et qu'ils veulent en débattre toute la journée, puis la motion finirait par faire l'objet d'un vote.
Les membres du Parti conservateur ont fait de l'obstruction et tout ce qu'ils pouvaient pour saboter le projet de loi , dont le débat a été grandement axé sur le tourisme et l'industrie du tourisme. Il y a eu beaucoup de discussions à ce sujet. Mon collègue de a souligné le nombre de jours que nous avons consacré au débat sur le projet de loi C-14 par rapport à celui que nous aurions en fait consacré au débat budgétaire. De plus, les conservateurs sont muets sur leurs intentions. J'ai demandé plus tôt aujourd'hui quand les conservateurs jugeraient bon d'adopter le projet de loi C-14 et ils n'ont rien dit.
Le rapport est désormais si urgent que la Chambre des communes doit en débattre pendant des heures. Le chef du Parti conservateur du Canada et les députés conservateurs croient que c'est extrêmement important.
Pour ceux qui suivent le débat, je ne crois pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec cette industrie. Je crois que les conservateurs se servent de ce rapport comme moyen de poursuivre leur obstruction et d'empêcher la tenue d'autres débats. Fait intéressant, ils jetteront ensuite le blâme sur le gouvernement. Ils demanderont pourquoi il n'y a pas eu plus de débats au sujet du projet de loi et pourquoi nous ne présentons pas le projet de loi . Ce n'est pas la première fois que nous tentons de présenter le projet de loi C-19, Loi modifiant la Loi électorale du Canada.
Nous attendons toujours un haut degré de coopération de la part de tous les députés de l'opposition. Ils rapportent la question des vaccins à ce rapport particulier, mais celle-ci touche tous les aspects de la société, y compris les enjeux abordés dans de nombreuses autres tribunes.
De quoi devrait-on débattre aujourd'hui? Nous aurions pu débattre de ces questions. Pas nécessairement du rapport, mais pourquoi les députés du Parti conservateur n'ont pas cru bon de parler davantage de ces questions dans le cadre du débat sur le budget, ou le mini budget, quel que soit le nom qu'on donne au projet de loi ?
La situation a pris une telle ampleur que la , la du Canada, a dû écrire au chef des conservateurs pour lui dire que son parti faisait traîner en longueur l'adoption de cette importante mesure législative. Le projet de loi aura des retombées positives pour l'industrie du tourisme. Les députés parlent de...
:
Monsieur le Président, les députés du Parti conservateur se sentent parfois un peu mal à l'aise lorsque nous abordons les raisons pour lesquelles ils se livrent à leurs jeux.
Les conservateurs parlent de l'importance du secteur du tourisme et du voyage. Si nous en débattons aujourd'hui, c'est parce qu'apparemment, la situation les inquiète beaucoup. Nous leur disons donc que le projet de loi aiderait grandement ce secteur.
Il importe que les députés d'en face comprennent les conséquences de leur comportement des plus inappropriés dans les débats et des jeux auxquels ils se livrent à la Chambre. Ils doivent renoncer à leurs jeux et commencer à se préoccuper du sujet prioritaire sur lequel se penche le gouvernement depuis le tout début, c'est-à-dire les Canadiens.
De ce côté-ci de la Chambre, nous sommes un peu exaspérés lorsque nous voulons parler des préoccupations que suscitent les nombreux secteurs du Canada. Aujourd'hui, le rapport se concentre sur le secteur du voyage et du tourisme. Nous y avons consacré beaucoup de ressources, des centaines de millions de dollars. Nous ne l'avons pas négligé.
J'ai parlé de l'industrie aéronautique il y a quelques jours à peine. Cette industrie revêt une importance tellement capitale pour le Canada. Or, le nombre de voyages a diminué considérablement. Nous le savons tous. Cela a des répercussions. Je me préoccupe de l'industrie aéronautique. Je n'ai pas entendu les députés parler des répercussions de l'industrie du voyage sur l'industrie aéronautique canadienne. On aurait dû en parler dans ce contexte.
Si je dis cela, c'est parce qu'il faut examiner la situation pour savoir ce que nous allons en faire. Devrions-nous traiter d'une industrie à la fois et débattre uniquement de celle-là? Il semblerait que c'est ce que souhaitent faire les conservateurs en ce moment. Peut-être devrions-nous passer outre les journées de l'opposition et quelques journées réservées aux affaires du gouvernement pour traiter d'une industrie à la fois.
Je me préoccupe grandement de l'industrie aéronautique. Le nombre de voyages a diminué. Je ne sais pas dans quelle mesure le comité a discuté de l'industrie aéronautique et des répercussions qu'elle subit.
Je l'ai déjà dit, je suis très fier du fait qu'on peut construire un avion de A à Z au Québec, depuis les premiers écrous et boulons jusqu'à l'avion complet. J'en suis très fier.
Le Manitoba dispose également d'une industrie aérospatiale. Nous savons tous que Boeing est touché par les déplacements aériens. Elle cherche des façons de venir en aide à l'industrie du voyage. En fait, j'ai rencontré quelques membres d'Unifor pour discuter de l'industrie aérospatiale et des répercussions que les déplacements ont sur cette dernière.
Le Manitoba dispose d'une excellente industrie aérospatiale, à l'instar de l'Ontario et de la Colombie-Britannique. Il est probable que 98 % de toute l'industrie aérospatiale se trouvent dans ces provinces. Je n'en mettrais pas ma main au feu, mais je ne pense pas être trop loin de la vérité. Cette industrie est directement liée aux déplacements.
Je comprends son importance, mais je ne crois pas que je serais en faveur de consacrer une journée à chaque question liée au coronavirus. Il n'y a pas suffisamment de jours au cours des prochains mois pour les examiner tous.
Pourquoi les conservateurs ont-ils choisi ce moment précis pour faire cette proposition? Le gouvernement suit le programme qu'il s'est fixé. Les deux intervenants précédents ont critiqué le gouvernement pour n'avoir pas misé plus tôt sur les tests de dépistage rapide. Les députés ont sans doute encore en mémoire l'image de la porte-parole en matière de santé qui sautait sur place en criant que le ciel était sur le point de nous tomber sur la tête et qui voulait savoir où étaient les tests de dépistage rapide.
Le gouvernement fédéral en a déjà distribué plus de 20 millions, mais seul un très faible pourcentage a été utilisé jusqu'à présent. Les députés du Parti conservateur croyaient sans doute avoir trouvé un filon susceptible de miner la confiance du public dans le gouvernement, mais on dirait bien qu'il s'agissait d'une priorité uniquement pour eux, et pas pour les voyageurs.
Dans quelle mesure le comité s'est-il intéressé à la question? Il y a présentement plus de 20 millions de tests de dépistage en circulation et ils n'ont à peu près pas servi. Y a-t-il eu des pressions de la part du secteur du tourisme? Des restaurateurs? Des voyageurs? Les conservateurs accusent-ils les provinces de ne pas avoir fait leur travail et d'avoir laissé ces tests dormir sur les tablettes? Est-ce que c'est ce qu'on doit comprendre?
Lorsqu'ils ont soulevé la question, j'ai été stupéfait par le ridicule de la situation et par la façon dont la porte-parole du Parti conservateur en matière de santé manifestait son indignation. Évidemment, les intervenants dans le débat sur cette motion ont parlé du vaccin et ont critiqué le gouvernement dans ce dossier. Ils ont dit que c'est lui qui serait le sauveur.
Grâce aux mesures prises par le gouvernement, notamment en matière d'approvisionnement, le Canada est en excellente posture. Il y a plusieurs semaines, nous nous sommes engagés à obtenir 6 millions de doses de vaccin d'ici la fin du mois de mars et plus de 20 millions de doses d'ici le mois de juin. Nous sommes en voie d'atteindre l'objectif. Il y a bien eu quelques imprévus avec lesquels nous avons dû composer. Dans certains cas, il s'agissait de circonstances indépendantes de notre volonté comme une tempête de neige ou le réaménagement des installations d'une entreprise à l'étranger.
Ce que veulent les conservateurs n'a rien à voir avec le rôle que les Canadiens aimeraient les voir jouer, selon moi, en tant qu'opposition officielle. D'après les députés, qu'est-ce que les Canadiens auraient à dire sur le débat que nous tenons aujourd'hui et sur les jeux auxquels on se livre à la Chambre des communes? C'est très décevant.
J'aimerais parler de l'industrie du voyage et du tourisme quand le projet de loi reviendra du comité. Nous devrions permettre aux Canadiens, aux comités et aux parlementaires de toutes les allégeances politiques de participer au débat sur cette industrie et d'autres industries, à l'étape de l'étude par le comité. Nous pouvons examiner des moyens d'améliorer le projet de loi.
L'intervenant précédent a dit que nous avons mis en place des programmes. C'est vrai. Dès le début, le gouvernement a tenu à offrir une aide concrète aux petites entreprises. Dans l'ensemble, les petites entreprises se débrouillent beaucoup mieux grâce aux programmes que nous avons mis en place, et le député a mentionné certains d'entre eux. Un intervenant conservateur précédent a fait référence à la Subvention salariale d'urgence du Canada, qui est un programme fantastique.
À la fin de l'année dernière, le et moi nous sommes entretenus sur Zoom avec des membres du Conseil des arts populaires, les organisateurs de Folklorama, à Winnipeg. Il s'agit d'un événement qui attire près de 200 000 personnes. Les députés peuvent faire une recherche sur Google pour vérifier s'ils le souhaitent. C’est une attraction touristique très importante pour le Manitoba.
Des représentants des arts populaires, entre autres, ont participé à cette discussion. Ils nous ont dit à quel point ils étaient heureux de pouvoir compter sur le programme de subvention salariale. Certains ont même indiqué que le Conseil des arts populaires aurait peut-être été obligé de fermer ses portes si ce n'avait été de la subvention salariale. Je pense aux répercussions que cela aurait eues sur ma province. On parle d'une institution qui existe depuis plus de 50 ans et qui compte littéralement des milliers de bénévoles. Plus de 200 000 personnes viennent visiter les différents pavillons de Folklorama. Cela fournit depuis très longtemps des emplois et entraîne des retombées économiques pour les hôtels, les artistes et ainsi de suite. C'est un événement très important pour l'industrie du tourisme dans la région. La subvention salariale est venue en aide au Conseil des arts populaires. Les députés peuvent parler du tourisme et du programme en question dans le cadre du projet de loi s'ils le désirent.
Cela dit, le a également parlé du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, un autre programme extraordinaire. Je ne me souviens pas s'il a parlé de la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer. Et que dire du Programme de crédit aux entreprises! On pourrait même parler du Fonds d'aide et de relance régionale. Tous ces programmes ont pratiquement été créés de toutes pièces.
La priorité du et du gouvernement est la pandémie et, dans la mesure du possible, la collaboration avec les Canadiens, les provinces et les territoires pour protéger ces industries. Nous avons fait appel aux meilleurs fonctionnaires au monde et, grâce à eux, nous avons réussi à mettre ces programmes en place pour protéger ces industries qui sont essentielles à notre avenir. Grâce à ces efforts fructueux, nous sommes beaucoup mieux placés pour rebâtir en mieux. Cela vaut pour l'industrie du voyage et du tourisme qui, comme d'autres industries canadiennes, bénéficie énormément de ces programmes.
Nous admettons que nous pouvons faire mieux, qu'il y a place à l'amélioration. D'ailleurs, c'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons présenté le projet de loi . Les conservateurs continuent leur jeu stupide d'obstruction pour empêcher le renvoi du projet de loi au comité parce qu'ils ne se soucient pas de l'intérêt des Canadiens. Ils prétendent le contraire, mais leurs actes démentent leurs paroles. Il est temps que le Parti conservateur du Canada passe de la parole aux actes. Il nous faut...
:
Monsieur le Président, l'interprétation est effectivement une préoccupation très importante, comme l'est d'ailleurs le tourisme au Québec.
L'industrie touristique est un secteur vital pour l'économie des régions du Québec. Plus de 400 000 travailleurs et travailleuses sont liés à l'industrie touristique, qui génère 15 milliards de dollars dans l'économie québécoise. Plus des deux tiers de ces entreprises se situent à l'extérieur des régions de Québec et de Montréal et sont, en grande partie, de très petites entreprises agiles et innovantes, mais évidemment fragiles. Cette industrie fait partie des secteurs les plus durement éprouvés par la crise sanitaire et elle attend toujours que le gouvernement fédéral lui démontre une plus grande empathie et un plus grand désir de collaboration, car les temps seront difficiles pour quelques années encore.
Pour que l'industrie touristique relève ce défi colossal, elle aura besoin des efforts et des talents de toutes les parties prenantes. C'est la raison pour laquelle je préfère parler de « tourisme avec un avenir prometteur ». C'est également pourquoi j'aimerais faire connaître à Mme Marsha Walden, présidente-directrice générale de Destination Canada, ou Commission canadienne du tourisme, des solutions qui m'ont été présentées par les gens du milieu au cours des derniers mois. Il faut profiter du débat de ce soir pour parler de solutions, pour restructurer l'écosystème touristique.
D'abord, avant de bonifier les enveloppes budgétaires de la promotion touristique, il faudrait investir massivement dans la restructuration de l'écosystème touristique. Je m'explique.
Dans le contexte sanitaire actuel, les voyageurs recherchent des offres touristiques dans des destinations de rechange, car les gens ne veulent pas se retrouver dans des grandes villes où les dangers de la COVID-19 sont plus grands. C'est normal qu'il en soit ainsi. Les grandes villes sont délaissées, car les gens veulent vivre des moments de grand bonheur dans des grands espaces. Il faudra donc que l'industrie touristique adapte les offres et investisse intelligemment, jusque dans les offres touristiques les plus marginales.
Par exemple, en 2020, ma région, l'Abitibi-Témiscamingue, a connu un élan touristique malgré le contexte sanitaire, et ce fut une bonne année touristique dans les circonstances. Les Québécoises et les Québécois se sont déplacés à plus de sept heures de route de Montréal pour visiter la région de l'Abitibi-Témiscamingue. En septembre, des festivaliers ont effectué un séjour en Abitibi-Témiscamingue lors du Festival de musique émergente, auquel j'ai pu assister avec mon collègue de notamment. En octobre a eu lieu le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.
En pleine crise sanitaire, les Témiscabitibiens ont présenté deux événements majeurs, sans aucun problème ni aucune conséquence sur la propagation.
De plus, cet hiver, des motoneigistes venus de partout ont envahi les longues pistes qui vont et viennent dans les quatre coins de l'immense territoire qu'est celui de l'Abitibi-Témiscamingue. Il y a 3 600 kilomètres de pistes de motoneige, pour ceux que cela intéresse. Ma région est si grande et attractive que, pour se promener dans les grands espaces de ma région, il faudrait des semaines aux voyageurs afin de parcourir toutes les pistes de motoneige, tous les sentiers de ski de fond et de raquette et toutes les étendues de lacs gelés en hiver, tout comme il faudrait des semaines à des voyageurs pour parcourir tous les sentiers pédestres, les deux parcs nationaux et les cours d'eau en été.
Les offres touristiques doivent être différentes. Cette année, possiblement, comme dans les prochaines années, le tourisme en Abitibi-Témiscamingue va reprendre peu à peu sa vigueur, et des gens de partout viendront découvrir les offres touristiques de la région. Ils visiteront des musées, des refuges, des grands espaces sauvages, des villages, des pourvoiries. Ils participeront à des rodéos avec des chevaux ou des camions, ainsi qu'à des grands spectacles en plein air. Le dynamisme des Témiscabitibiens est reconnu: il se manifeste à -30 degrés Celsius en janvier et en février, comme à 30 degrés Celsius en juillet et en août.
De plus, le Québec est un véritable don de la nature pour la beauté de son territoire et de son fleuve Saint-Laurent. Les Québécoises et les Québécois, comme des voyageurs de partout dans le monde, viennent marcher dans les rues du Vieux-Québec et faire l'expérience du dynamisme du centre-ville de Montréal. Les voyageurs longent le fleuve Saint-Laurent pour y voir les baleines et visiter les petits villages pittoresques le long des rives, souvent reconnus pour leurs produits du terroir et pour leurs microbrasseries. Les voyageurs traversent des grands espaces sauvages de la forêt boréale, logent dans des pourvoiries, participent à des tournois de pêche sur la glace ou à des courses de chiens de traîneaux, et j'en passe.
Le Québec est un territoire privilégié pour le tourisme d'aventure. Je souhaite donc que l'on puisse améliorer l'offre touristique. Pourquoi ne pas investir massivement dans des structures régionales qui pourront mettre les dollars aux bons endroits, exactement dans les besoins locaux, propres à la réalité des lieux?
J'interpelle la présidente-directrice générale de la Commission canadienne du tourisme en ce sens. Les agents de développement en tourisme sont celles et ceux qui aident les entrepreneurs, les municipalités et les organismes à s'adapter et à améliorer leurs offres touristiques. Il faut que ces offres touristiques soient bien préparées. Il faut reconstruire localement, car les touristes afflueront de nouveau dans quelques années. Cela se prépare, et je souhaite que Mme Walden offre des ressources financières nécessaires et sans condition pour maximiser le potentiel de l'industrie touristique dans les régions.
Lorsque le tourisme du Québec et du reste du Canada arrivera à son plein dynamisme dans les prochaines années, j'espère que le gouvernement fédéral aura offert à cette industrie tous les moyens pour sa reconstruction et sa redynamisation. Ce n'est certes pas rien. C'est un énorme défi de reconstruction. Il faut, par exemple, promouvoir l'agrotourisme et investir dans des structures pour que les offres touristiques prennent place jusque dans les fermes, directement à la ferme, dans les installations, parmi les animaux, pour y faire des activités sur place et déguster des produits de la ferme.
Pourquoi ne pas innover dans des marchés publics pour que les gens puissent découvrir les produits du terroir de qualité, comme le fait la Foire gourmande de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-Est ontarien? Pourquoi ne pas innover pour que les offres touristiques se rendent jusque dans les montagnes, dans les milieux forestiers et dans les cours d'eau, pour assurer une protection écoresponsable des milieux naturels? Enfin, pourquoi ne pas innover pour que les offres touristiques puissent aider à la protection du patrimoine bâti de nos lieux touristiques, comme les églises et nos belles vieilles maisons québécoises et canadiennes?
Bâtissons un écosystème touristique de qualité qui servira au développement des individus et de leurs talents, à la conservation de notre patrimoine et à l'aménagement des lieux naturels. Il faut donc aménager l'offre touristique autrement. D'ici à ce que l'industrie touristique retrouve sa pleine vigueur, il faut penser autrement et changer de paradigme. Il faut mettre l'accent sur le bien-être des voyageurs, sur l'efficacité des structures d'accompagnement pour les voyageurs, mais aussi pour les entrepreneurs et les organisations qui forment les écosystèmes touristiques.
Ne laissons plus les voyageurs à eux-mêmes. Offrons une expérience humaine mémorable. Faisons du tourisme un mode de vie plus humain, pour le voyageur comme pour le travailleur, plus innovant, plus écologique, plus en symbiose avec le territoire, le patrimoine et les gens sur place. Pour y arriver, il faut réaménager l'offre touristique et passer de la compétition à la coopération. Il faut revoir les investissements à faire, pas seulement les enveloppes budgétaires, mais aussi la façon de faire les choses. Laissons les gens de la place ériger des projets innovants et créatifs dans la collaboration, et non dans la compétition.
Je suggère des pistes d'action. D'abord, il faut augmenter les enveloppes budgétaires pour permettre aux gens sur place, qui sont souvent des passionnés vivant déjà sur le territoire à valoriser, d'investir dans des ressources spécialisées. Il faut aussi accompagner l'entrepreneur dans la passation vers d'autres gens passionnés. Il faut adapter l'industrie touristique à cette réalité et offrir aux parties prenantes des nouvelles offres structurelles. Il faut donc investir dans cette structure. L'attractivité du territoire devient un levier dynamique de développement régional, fait par des jeunes qui ont cette volonté d'habiter le territoire et vivre sainement, et offrir une qualité de vie exceptionnelle.
Faisons en sorte que les gens qui travaillent dans le tourisme aient la fierté de contribuer à la mise en œuvre de leur territoire et de sa beauté naturelle. Il faut être attractif dans les publicités et les campagnes vidéo de promotion, mais il faut l'être aussi en promouvant les gens qui travaillent dans le tourisme. Il faut investir dans les talents humains, c'est un des moteurs clés du succès de nos entreprises touristiques.
En terminant, il y a encore de nombreux mois d'attente difficiles pour le tourisme. Il y aura une pénurie de main-d'œuvre dans le tourisme; il faut en être conscients. Les structures sont brisées, les mécanismes sont à refaire. Si rien ne change, plusieurs travailleurs compétents quitteront l'industrie touristique pour d'autres secteurs d'activité.
:
Monsieur le Président, c'est avec le plus grand plaisir, mais aussi avec l'ironie la plus vive et la plus sincère que je prends part au débat tout à fait inutile que ces pauvres sires du parti ministériel, le Parti libéral du Canada, imposent maintenant à la Chambre de tenir.
Je ne peux pas imaginer que la minorité libérale du Parlement puisse forcer un débat aussi futile et sans intérêt pour toute la population que nous représentons quand on pense à l'urgence sanitaire qui devrait guider nos travaux de manière salutaire.
J'entretiens des relations courtoises avec bon nombre de mes collègues libéraux, et ces derniers savent surtout que nos amitiés sont fondées sur la confiance et la bonne foi qui caractérisent nos joutes oratoires et nos interventions politiques, qu'elles se déroulent ici à la Chambre, en comité parlementaire ou sur le terrain dans nos circonscriptions respectives.
Après ce léger préambule, je ne saurais insister davantage pour faire part à la Chambre de ma désolation la plus vive du fait de constater que le gouvernement ne puisse agir plus promptement sur le si maigre plan d'intervention générale qui aurait dû rassurer toute la population. Après tout, le dirige un pays du G7, le dernier en lice du G7 pour la vaccination, mais tout de même un pays du G7.
On se console de ce dont on peut se consoler et tout le monde en conviendra volontiers. Il y a 44 ans aujourd'hui, le père du premier ministre actuel marquait l'histoire en s'adressant au Congrès réuni des États-Unis pour la toute première fois. Son fils s'entretiendra demain avec le nouveau président américain. Les observateurs attentifs remarqueront le décalage patent et latent entre les propos qui seront énoncés du point de vue canadien, il va sans dire. L'un avait une vision; l'autre, une simple réaction. Pour ma part, ni l'une ni l'autre n'aura jamais pu me satisfaire. Ici et comme ailleurs dans le monde, depuis le début de ses maigres offices à la tête du gouvernement, le travail personnel du premier ministre en temps de pandémie aura été marqué en vain et sans retombées constructives et, surtout, jusqu'à maintenant, sans être digne de mention.
La motion dont la Chambre est saisie actuellement par l'action dilatoire des membres du parti ministériel témoigne d'elle-même de cette incongruité philosophique qui porte le gouvernement à éluder les soucis fondamentaux qui devraient, à juste titre, nous préoccuper au plus haut point plutôt que de faire gagner du temps au premier ministre. La motion dilatoire du Parti libéral vise à, comme on le dit en bon québécois, à gagner du temps. Gagner du temps, chez nous, c'est mesquin, il est de bon aloi de s'en souvenir. C'est ce que fait le gouvernement. C'est inacceptable, c'est insultant et c'est franchement inconcevable. Saisir aujourd'hui le temps le plus précieux de la Chambre pour discuter d'un rapport de comité portant sur la nouvelle présidente-directrice générale de la Commission canadienne du tourisme relève, selon moi, d'une aberration la plus immense et de la désinvolture la plus juvénile de ce gouvernement. J'imagine aisément les tractations les plus farfelues des derniers jours concoctées dans les plus hautes officines libérales pour en arriver à ralentir le rythme des travaux de la Chambre. Il va sans dire que la déception de chacun doit se mesurer à l'ampleur de la mienne. D'une vulgaire note manuscrite sur une serviette de table, il s'en est probablement découlé la stratégie de tout un gouvernement du G7, lequel peine à contraindre, dans son propre caucus, la honte ressentie face à son action vaine à faire véritablement sortir du gouffre les forces économiques dont il se dit le plus fier allié.
À vrai dire, si j'avais eu à avoir un allié ou un partenaire de la trempe dont se réclame le gouvernement libéral, je confierais confidentiellement à la présidence, puisque personne ne nous écoute, que je m'en serais débarrassé sans l'ombre d'un regret. En affaires, les véritables amis ne sont pas ceux à qui on pense d'instinct. L'industrie du tourisme d'un océan à l'autre mérite beaucoup plus que ce que le gouvernement actuel tente de lui faire miroiter.
Pour en revenir aux propos un brin loufoques qui animent la Chambre présentement, il serait loisible d'instruire nos collègues de tous les partis du gouvernement que ce dernier les instrumentalise à des fins bassement partisanes, et je pèse ardemment sur le vocable « partisan ».
De tout ce débat futile que nous tenons présentement, je ne retiens que cette mesure dilatoire qui, oralement et littéralement, gaspille le temps précieux de la Chambre, un temps autrement plus précieux et critique pour toute la population et qui devrait normalement nous occuper à débattre d'enjeux bien plus importants en ces temps de pandémie.
J'aime à croire que tout le monde partage toute ma sensibilité et ma préoccupation pour les temps affreux que vit actuellement la communauté d'affaires de l'industrie touristique.
On sait tous l'énergie que j'ai déployée à multiplier les rencontres avec tous les acteurs de tous les secteurs de cette vaste communauté d'entrepreneurs, peu importe leur taille dans l'industrie, pour en assurer la survie. Voir aujourd'hui le Parti libéral du Canada s'abaisser à les abandonner dans une vile et mesquine procédure parlementaire me porte à croire que les beaux et les bons mots du hier n'étaient que le prélude à un rejet encore plus marqué. Depuis des mois, jour après jour, le gouvernement libéral fait miroiter la promesse de jours meilleurs à toute l'industrie touristique. Jour après jour, sa promesse se répète, sans jamais véritablement se concrétiser.
Le Parti libéral, avec à sa tête le premier ministre et la , n'a cessé de duper les petits entrepreneurs qui font de nos régions des endroits les plus charmants à visiter, avant de parcourir le vaste monde. Cependant, les libéraux reviennent à la Chambre avec une mesure dilatoire comme celle qui nous est soumise et qui est profondément révoltante.
La nomination de Mme Marsha Walden à la tête de la Commission canadienne du tourisme a dûment été entérinée par le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Ce puissant comité de la Chambre des communes avait déjà exercé toute la diligence nécessaire à l'examen de la candidature de Mme Walden et avait approuvé sa nomination. La motion de renvoi à la Chambre déposée par les libéraux est aussi rocambolesque que méprisable.
J'en prends pour preuve tout le mépris exprimé depuis le début de la pandémie à l'égard de l'industrie touristique. En effet, dès le déclenchement de l'alerte pandémique générale par le gouvernement fédéral et jusqu'au déploiement de toutes les mesures sanitaires au Québec et ailleurs au Canada, c'est l'industrie touristique qui a été la première affectée. Non seulement toutes ses activités ont cessé du jour au lendemain, mais cette industrie emploie des dizaines de milliers de citoyens au Québec et des centaines d'autres au Canada et ce sera donc la dernière à se relever. Tous les députés conviendront avec moi que la Chambre avait mieux à faire aujourd'hui que de discuter des manœuvres de ces gens d'en face qui nous prouvent l'amateurisme de ce gouvernement.
:
Monsieur le Président, avant de commencer, je tiens à souligner, au nom du NPD fédéral et à titre de porte-parole en matière de petites entreprises et de tourisme, une énorme perte. À mon avis, tous les parlementaires s'entendront pour dire que nous avons perdu une dirigeante extraordinaire du secteur touristique: Charlotte Bell, qui était la présidente-directrice générale de l'Association de l'industrie touristique du Canada. Elle a défendu avec ardeur le secteur touristique à l'échelle du pays et les entreprises qui le composent. Elle a également contribué à la croissance de ce superbe secteur. Comme nous avons perdu Mme Bell récemment, je tiens à offrir nos condoléances à sa famille, à l'équipe de l'Association de l'industrie touristique du Canada et à l'ensemble de ses membres. Nous n'oublierons pas Mme Bell. Elle était un atout incroyable, et nous la remercions de tout ce qu'elle a apporté au secteur.
Nous entendons des histoires dans les 338 circonscriptions du Canada. Avec nos trois côtes, qui forment le plus long littoral du monde, et nos montagnes incroyables, nous avons d'un bout à l'autre du pays des paysages magnifiques, mais toutes les collectivités ont été touchées par la COVID-19. Avant que la COVID-19 se propage dans nos collectivités et dans le monde entier, le secteur du tourisme et de l'hôtellerie représentait 103 milliards de dollars. Nous avons perdu 521 000 emplois dans ce secteur depuis que la pandémie nous a frappés. Il s'agit du secteur le plus durement touché et il sera probablement le dernier à se rétablir. La COVID-19 a eu un impact énorme sur ses entreprises.
Je viens de la communauté touristique de Tofino sur la côte ouest de l'île de Vancouver et je ne connais que trop bien l'importance du tourisme, non seulement pour l'économie locale, mais aussi pour la culture et les infrastructures. Nous disposons d'excellentes infrastructures dont de nombreuses personnes ont bénéficié et qui ne se limitent pas au secteur du tourisme, notamment pour le transport par autobus. Sans le secteur du tourisme, toutes les infrastructures seront difficiles à gérer, et je parlerai de la menace qui pèse sur ces infrastructures dans un instant.
J'aimerais parler de l'incidence de la pandémie, en particulier sur les exploitants d'entreprises touristiques et ceux de l'industrie de l'hébergement d'un bout à l'autre du pays. Beaucoup ont dû fermer leurs portes, non pas une, mais deux, voire trois fois. Ils ont dû naviguer une myriade de programmes et, comme nous le constatons, le gouvernement continue de concevoir des programmes difficiles d'accès.
Le gouvernement doit continuer de collaborer avec les députés de l'opposition, comme les néo-démocrates, qui proposent des modifications.
Par exemple, nous avons fait pression auprès du gouvernement pour qu'il porte à 75 % la subvention salariale qui, initialement, devait être de 10 %. Cela dit, le gouvernement doit aller plus loin pour ces entreprises et écouter le secteur du tourisme et de l'hébergement.
Nous avons également proposé l'idée d'un programme d'aide pour le loyer commercial. Au départ, le programme qui a été mis en œuvre était axé sur les locateurs, ce qui a entraîné beaucoup de difficultés pour de nombreuses entreprises qui n'étaient pas en mesure de répondre aux critères fixés. Nous avons été heureux lorsque les libéraux ont corrigé le programme à l'automne, mais nous avons été extrêmement déçus que le gouvernement ne fasse pas en sorte que le programme soit rétroactif au 1er avril lorsqu'il a réalisé qu'il y avait un problème. Les libéraux l'ont admis, mais ils ont refusé que le programme soit rétroactif au 1er avril, estimant que les entreprises du secteur le plus durement touché allaient survivre. Certaines de ces entreprises ont dû renoncer à l'aide que leurs voisins ont peut-être obtenue parce que certains locateurs ne voulaient ou ne pouvaient pas présenter de demande, pour une raison ou une autre. Nous nous réjouissons que la situation soit maintenant réglée, mais nous aimerions que les libéraux fassent en sorte que le programme soit rétroactif au 1er avril, par souci d'équité envers les entreprises concernées et leurs concurrentes, pour les aider à traverser la crise.
Nombre d'entreprises ont fermé leurs portes à partir de la mi-mars pour protéger la santé publique. Ces petites entreprises et les exploitants d'entreprises touristiques sont les héros méconnus de notre pays. Nous ne parlons pas assez d'eux et de leurs employés. C'est un secteur qui va avoir besoin d'investissements importants, et pour beaucoup plus longtemps que d'autres secteurs, car il est le plus touché.
De toute évidence, nous avons appuyé toutes les améliorations que le gouvernement a apportées au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, mais ce programme de prêts a ses limites. Il y a encore des personnes qui ne peuvent avoir accès à aucun des programmes d'aide. Je pense aux entreprises en démarrage, entre autres. Nous avons proposé des solutions au gouvernement, par exemple, d'utiliser des indicateurs à partir du mois de mars. Il pourrait envisager les reçus, comme il a finalement décidé de le faire pour le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, comme critères pour accorder des fonds aux entreprises légitimes, en plus d'avoir des indicateurs pour soutenir ces entreprises. Malheureusement, le gouvernement n'a rien fait de tel.
Il y a une entreprise en démarrage dans la circonscription de mon collègue, le député de . Il a tenté à maintes reprises d'attirer l'attention du gouvernement sur V2V Black Hops Brewing, une brasserie ouverte par d'anciens combattants. D'anciens combattants, qui ont risqué leur vie, ont démarré une entreprise à vocation sociale pour aider d'autres anciens combattants aux prises avec un trouble de stress post-traumatique. Ils ont ouvert leurs portes au début du mois de mars, ce qui fait qu'ils n'ont pas été admissibles aux diverses mesures d'aide: ni à la subvention salariale, ni au programme pour le loyer commercial, ni à un prêt du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Ils ont été laissés complètement à leur sort. On pourrait penser que le gouvernement, après avoir réalisé que l'entreprise avait payé ses employés depuis mars dernier et qu'elle avait fermé ses portes pour protéger la santé publique, serait venu à son secours pour aider ces héros. Non. Le gouvernement les a complètement laissés à eux-mêmes, tout comme ce restaurant dans Victoria que ma a porté maintes fois à l'attention du gouvernement, tout comme les entreprises qui ont été oubliées dans Courtenay, dans ma circonscription.
Il y a peu d'aide pour les très petites microentreprises, par exemple pour les guides de pêche. Si on regarde les programmes mis en place par le gouvernement, la subvention salariale ne leur est pas utile, puisqu'ils sont travailleurs autonomes et propriétaires uniques. Ils n'ont pas besoin de l'aide au loyer, et la plupart d'entre eux ne sont pas admissibles aux prêts du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes parce qu'ils ne répondent pas aux critères. Ils ont besoin d'aide. Les néo-démocrates se sont réjouis quand le gouvernement a prolongé la Prestation canadienne d'urgence pour les personnes touchées. Ils en étaient ravis. Le gouvernement doit toutefois créer différents programmes à l'intention des différents marchés qui ont été laissés pour compte, particulièrement dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Nous tenons à leur fournir du soutien.
Il y a actuellement une crise du saumon sauvage qui sévit en Colombie-Britannique. Il y aurait beaucoup d'occasions de soutenir le secteur touristique et d'investir dans la restauration et dans l'amélioration des espèces, en plus de soutenir certains secteurs, comme l'industrie de l'aquaculture, qui doit se diversifier et accroître sa résilience. On ne constate aucunement l'aide dont les domaines de l'industrie et du tourisme ont besoin. Par exemple, nous savons que des entrepreneurs à Port Alberni, où j'habite, ont été exclus des programmes d'aide parce que la Ville leur loue l'espace où ils exploitent leurs restaurants, leurs magasins de vente au détail et d'autres sortes entreprises. Ils sont inadmissibles aux programmes parce qu'ils louent l'espace d'un petit gouvernement local. C'est inacceptable.
Pourquoi faut-il les exclure pour cette raison? Ils paient leur loyer et ils essaient de préserver leurs entreprises. Ils ont des employés et ils ont des familles à nourrir. Le gouvernement ne les a pas aidés jusqu'à tard dans l'automne, lorsqu'il a enfin accepté de le faire, mais sans offrir de mesures rétroactives au printemps, comme il l'avait fait pour toutes les autres personnes.
J'aimerais parler un peu des solutions, car l'Association de l'industrie touristique du Canada a accompli un travail incroyable pour présenter un plan de relance, tout comme l'Association touristique autochtone du Canada et beaucoup d'autres organismes des secteurs du tourisme et du transport, dont nous dépendons et dont nous bénéficions. Évidemment, tous les Canadiens peuvent bénéficier du secteur aérien et de l'aviation, mais il y a aussi celui du transport par autobus.
Mes collègues néo-démocrates de l'île de Vancouver et moi avons écrit une lettre au nouveau afin de l'exhorter à intervenir pour sauver les lignes d'autobus de la société Wilson. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre cet élément de nos infrastructures absolument essentiel pour les gens de l'île de Vancouver, en particulier les plus marginalisés. Pour maintenir ses activités, la société a besoin du tourisme, qui est sa principale source de revenus. Nombre de résidants de diverses circonscriptions en profitent.
Je pense aux Autochtones qui vivent dans des collectivités éloignées comme Hesquiaht, Ahousahts, Yuu-cluth-aht ou Huu-ay-aht, où vivent des nations nuu-chah-nulth. Dans ma circonscription, je peux parler avec des membres de toutes ces collectivités qui profitent des infrastructures touristiques en place, dont les services d'autobus, puisqu'ils s'en servent pour se rendre à un rendez-vous médical ou pour joindre des membres de leur famille. Nombre d'entre eux ont de la difficulté à voir un médecin et ont besoin des services de transport par autobus, en particulier les aînés. Certains d'entre eux ne peuvent pas conduire. Ils ont des problèmes de vision ou de santé, et ils ne peuvent pas avoir de rendez-vous. Il y a des gens qui doivent composer avec certains obstacles ou un handicap et qui ont absolument besoin d'aide et de services.
Les entreprises du secteur des transports se font dire par le gouvernement d'emprunter plus d'argent. Le gouvernement dit que le secteur va s'effondrer parce que les gens ne viendront pas. Les entreprises ne peuvent plus faire cela. Il y a une limite au montant qu'elles peuvent emprunter. Elles ont besoin de l'intervention des libéraux. Les libéraux ne cessent de parler d'appui au secteur des transports, mais ils ne font rien.
Je tiens à remercier le député de , qui a été un champion remarquable de cette cause. Il a parlé des répercussions qu'a eues la disparition de Grey Hound sur la route des pleurs et de nombreuses collectivités dans le nord de la Saskatchewan. Mon ancienne collègue, Georgina Jolibois, a soulevé la question également. Il est absolument crucial de créer un réseau d'autobus essentiel. À l'heure actuelle, une coalition nationale de sociétés d'autocars fait des pressions auprès du gouvernement fédéral pour la mise sur pied d'une liaison par autobus d'un bout à l'autre du pays. Depuis que l'on a transféré cette responsabilité aux provinces, la liaison s'est fragmentée. La situation est inacceptable, surtout pour les gens plus marginalisés. Il faut relier les Canadiens d'un bout à l'autre du pays et leur assurer le soutien dont ils ont besoin.
Le plan de relance du tourisme de 2021 de l'Association de l'industrie touristique du Canada, dont j'ai déjà parlé, est tout à fait fabuleux. Il est à la fois très clair et très simple. L'association a bien défini ses besoins. Elle souhaite que le gouvernement offre des mesures d'aide. Nous savons que le Programme de crédit pour les secteurs durement touchés a déjà été lancé, mais nous voulons nous assurer que les institutions financières sont prêtes à traiter rapidement les demandes relatives à ce programme, qui doit d'ailleurs être offert pour chacune des adresses des entreprises. Mon collègue de me talonne à ce sujet. Il affirme que de nombreuses entreprises de sa circonscription ne sont pas admissibles à ce programme parce qu'elles comptent plusieurs adresses, et qu'elles n'obtiennent donc pas l'aide dont elles ont besoin. Le gouvernement doit donner plus de souplesse à tous ses programmes pour permettre aux entreprises ayant plusieurs adresses non indépendantes d'obtenir l'aide qu'il leur faut. Ces entreprises ne doivent pas être pénalisées, car cela risquerait de coûter des emplois et des gagne-pain et d'entraîner de graves répercussions sur les familles.
Le Fonds d'aide et de relance régionale est un désastre total. Seulement 14 % des gens ayant présenté une demande ont réussi à l'obtenir. La distribution a jusqu'ici été terrible. La subvention salariale doit être accessible à 90 % de ces entreprises jusqu'au retour à la normale, être antidatée et utiliser l'indicateur de 2019, mais je sais aussi qu'il y a des entreprises qui se trouvent à passer entre les mailles du filet d'aide. Par exemple, une entreprise à Tofino avait fermé son centre de villégiature en 2019 pour effectuer quelques rénovations et travaux. Elle est maintenant laissée pour compte. Quand les entreprises ferment leurs portes et ne peuvent pas obtenir d'aide pour subvenir à leurs besoins de financement essentiels, le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes leur permettra de survivre pendant une journée de plus si elles sont chanceuses. Il est crucial que les libéraux apportent les changements nécessaires pour soutenir ces entreprises.
Revenons au secteur de l'aviation et au secteur des transports. Nous devons élaborer un plan pour eux. Les libéraux doivent s'assurer de venir en aide à NAV CANADA et à l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien pour permettre à ces deux organismes d'offrir leurs services et veiller à ce qu'ils les financent.
J'ai parlé aussi de l'Association touristique autochtone. Le PDG m'a appelé, dans tous ses états, parce que son budget de 3 millions de dollars par an avait été sabré. L'Association touristique autochtone a joué un rôle absolument essentiel dans la croissance du secteur touristique autochtone, qui est le secteur à la plus forte croissance au Canada. Elle aide plus de 800 entreprises autochtones, qu'elle connaît bien, à obtenir des prêts. Il s'agit d'entreprises parmi les plus fragiles, économiquement parlant, au pays. Son PDG a été informé que son budget allait être amputé et passer de 3 millions de dollars à 500 000 $, malgré tout le travail que l'Association a fait. J'espère que le gouvernement va reconnaître, dans le budget, l'importance que l'Association revêt et revêtira dans la relance.
Le gouvernement a laissé tomber les entreprises autochtones dans le cas de la subvention salariale, par exemple. Beaucoup d'entreprises dirigées par des Autochtones n'étaient pas admissibles, au début. Nous nous sommes démenés comme ce n'est pas possible pour que le gouvernement règle ce problème et permette aux entreprises initialement inadmissibles en raison de leur structure de l'être. Encore une fois, nous avons besoin que le gouvernement fasse preuve de souplesse.
J'ai parlé de certains des éléments importants. Il va sans dire que le dépistage est essentiel pour le secteur du tourisme. Le gouvernement doit investir dans les tests de dépistage rapide et s'inspirer des pratiques d'autres pays qui ont obtenu de bons résultats avec le dépistage rapide. Nous devons aussi nous pencher sur les mesures incitatives. Le gouvernement Harper a éliminé une mesure importante, soit le remboursement de la TPS accordé aux visiteurs. En effet, le Canada est le seul pays industrialisé au monde à imposer une taxe sur un secteur d'exportation comme le tourisme. Il est absolument essentiel que nous examinions cette question.
Je tiens aussi à parler de secteurs très importants, comme celui de l'événementiel, qui ne reçoivent pas le soutien dont ils ont besoin. Nous devons absolument trouver des moyens de venir en aide à ce secteur et faire preuve d'innovation, car beaucoup de personnes occupant un emploi dans ce secteur risquent de ne pas travailler avant l'année prochaine.
En ce qui concerne le NPD et notre approche du secteur du tourisme et de la petite entreprise, nous savons que des besoins criants existaient avant même que le secteur ne soit dévasté. Nous savions que les entreprises ne pouvaient prospérer en l'absence de logements abordables. Si l'on se rend dans n'importe quelle municipalité de villégiature en Colombie-Britannique ou dans toute autre région à vocation touristique au Canada, on nous dira que le plus difficile, c'est de trouver des employés, en raison de la situation du logement.
Nous avons l'occasion non seulement de relancer l'économie et de rebâtir en mieux, comme le promet le gouvernement, mais de rebâtir en mieux pour que notre secteur se redresse et prenne de l'expansion. Nous voulons favoriser la croissance. C'est ce que souhaite le NPD. Nous voulons plus de logements hors marché. La part des logements hors marché dans notre parc d'habitation est passée de 10 % dans les années 1970 et 1980 à 3 % aujourd'hui. En Europe, cette part est de 30 %. Il est absolument essentiel que nous ayons cette infrastructure.
Les garderies sont aussi absolument essentielles. Selon la chambre de commerce de la vallée de Comox, le besoin le plus criant en ce moment ce sont des garderies universelles, abordables et accessibles. Ce service est primordial pour le secteur du tourisme. Voilà pourquoi le NPD tient tant à ce que le gouvernement investisse dans ces infrastructures importantes.
Un régime d'assurance dentaire et médicaments est important. On observe une hausse faramineuse du coût des assurances pour les secteurs résidentiel et commercial ainsi que pour les soins dentaires et médicaux. Les propriétaires de petite entreprise entretiennent des liens étroits avec les membres de leur personnel, en particulier dans l'industrie du tourisme et de l'hébergement. Ils ont à cœur leur bien-être. Ils savent que s'ils n'obtiennent pas ces investissements, les membres de leur personnel risquent davantage de s'absenter du travail et de ne pas être présentables en public parce qu'il leur manque des dents, ce qui réduit les chances que le taux d'occupation de leur entreprise touristique ou d'hébergement augmente. Il est absolument essentiel que nous investissions dans nos employés. C'est ce que réclament les petites entreprises et le secteur du tourisme.
Bien sûr, ils veulent protéger l'environnement et ils souhaitent reprendre les activités et rebâtir en mieux. Comme je vis sur la côte de la Colombie-Britannique, je voudrais revenir en arrière pour dire que nous devons sauver le saumon sauvage. Les députés m'ont entendu en parler à plusieurs reprises à la Chambre. Les mesures de soutien sont essentielles. Les investissements dans l'écologie, ainsi que dans la protection et la restauration de l'habitat sont nécessaires. Ce sera essentiel pour la reprise des activités du secteur touristique en Colombie-Britannique et, comme nous le savons, c'est un secteur essentiel. Dans le secteur de 105 milliards de dollars que représente le tourisme au pays, la Colombie-Britannique a une part énorme du gâteau. Le saumon est la pierre angulaire, non seulement du secteur touristique, mais aussi de la sécurité alimentaire, de l'économie et de la culture.
Il y a d'autres questions que je pourrais aborder. Je pourrais parler pendant bien plus que 20 minutes au sujet de l'industrie du tourisme et de l'importance de la soutenir, mais il y a aussi les grandes banques qui ne jouent pas franc jeu. Pas plus tard que la fin de semaine dernière, Dan Kelly et la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante ont parlé des frais imposés aux marchands. Les frais d'interchange sont encore beaucoup trop élevés, en particulier pour les entreprises en ligne. Il y a toutes ces entreprises qui ont fait une transition numérique et qui paient des frais exorbitants. Il faut plafonner ces frais et les aligner sur ceux qui sont appliqués en Europe. Présentement, en Europe, les frais imposés aux marchands ne peuvent dépasser 0,5 %. Au Canada, la limite que se sont imposée eux-mêmes les joueurs du milieu est de 1,4 %. Ce n'est pas assez bas.
Les libéraux ont présenté un projet de loi d'initiative parlementaire lors de la législature précédente. Sur quatre ans, le projet de loi a été repoussé 16 fois si je ne m'abuse. Il est évident que les libéraux défendent les intérêts des grandes banques et des sociétés émettrices de cartes de crédit. Ils ne voulaient pas parler de cet enjeu. Le Canada a besoin d'un plafond sur les frais imposés aux marchands pour qu'ils s'alignent sur les frais en vigueur en Europe et en Australie.
Je remercie tous les acteurs de l'industrie du tourisme. Nous devons nous occuper de ce secteur en priorité. C'est le secteur qui a été le plus durement touché.
:
Madame la Présidente, je tiens à remercier mes collègues d' et de de leurs discours prononcés plus tôt, alors que nous profitons de ce rapport soulignant la nomination de Mme Marsha Walden à Destination Canada pour parler de tourisme au pays. Je veux également vous aviser que je vais partager mon temps de parole avec le député de .
On doit reconnaître que l'industrie a été durement touchée par la pandémie de la COVID-19 qui perdure depuis maintenant un an. Les frontières extérieures demeurent fermées aux étrangers voulant venir et découvrir toute la splendeur de notre superbe pays. On ne sait toujours pas quand elles pourront rouvrir.
Les déplacements ont connu une baisse draconienne en 2020, alors que 2019 avait été une année record. On avait l'espoir qu'en augmentant la capacité des tests et des vaccinations, on pourrait s'attendre à une certaine relance pour l'été 2021, mais, quand le a admis que la vaste majorité des Canadiens pouvait s'attendre à être vaccinée seulement en septembre 2021, ce rêve est tombé à l'eau pour plusieurs.
C'est une honte nationale que nous soyons un pays du G7 qui se retrouve au 58e rang sur la liste de classement des pays, si l'on compare notre taux de vaccination à celui des tous les autres. On a même dû puiser dans le fonds COVAX destiné aux pays du tiers-monde, parce que le gouvernement a mis tous ses œufs dans le même panier au début de la pandémie, croyant faussement que la compagnie chinoise CanSino allait venir à notre rescousse. À cause de cela, on traîne de la patte et on se retrouve en bas de la liste des commandes pour les autres vaccins qui, comme on peut le voir en Israël, fonctionnent très bien ailleurs.
On apprend aujourd'hui que même avec les livraisons de vaccins de Pfizer et Moderna qui arrivent enfin cette semaine, après des semaines de retard, on aura vacciné seulement 8 % de la population canadienne d'ici la fin de mars, dans un mois. Cela veut dire que des festivals déjà reportés depuis l'été dernier n'auront pas encore lieu cette année.
Pour le monde de l'événementiel, le constat est dramatique et accablant. Certes, le gouvernement du Canada, comme bien d'autres pays, a mis en place la subvention salariale, que nous avons appuyée par ailleurs, mais je fais remarquer que celle-ci va prendre fin à la fin du mois de juin cette année. Après, qu'est-ce qui se passera? Les gens veulent de la prévisibilité. C'est ce qui ressort le plus dans nos discussions avec l'industrie touristique.
Je sais que ce n'est pas facile de suggérer une date de réouverture quand les différents gouvernements sont contraints de prendre des décisions au jour le jour, selon le taux d'infection et d'hospitalisations dans nos communautés. Voilà pourquoi on mise tant sur la vaccination. Même avec les frontières rouvertes, on reconnaît que très peu de gens voudront venir s'il y a un risque qu'ils tombent malades, car contracter la COVID-19 en voyage signifie recevoir un ordre de la Santé publique de s'isoler immédiatement pendant 10 jours au moment où on reçoit l'appel d'un test positif. Ce n'est pas évident quand on est loin de chez soi. D'ailleurs, on l'a vécu le printemps dernier: rapatrier tous les Canadiens qui étaient à l'extérieur du pays n'a pas été un cadeau.
Entretemps, beaucoup d'entreprises sont en mode survie. Celle-ci repose largement sur les programmes d'aide comme la Subvention salariale d'urgence, l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes.
Le gouvernement va-t-il prolonger les programmes indéfiniment? C'est une bonne question. Le déficit de cette année sera autour ou peut-être même un plus de 400 milliards de dollars. De combien sera-t-il, l'an prochain, en raison de l'inaction du gouvernement? Peut-il nous répondre? Ce n'est pas certain.
Un triste constat qui est ressorti de nos discussions avec le secteur hôtelier, c'est que la subvention salariale n'est toujours pas efficace à 100 %. Le programme a été mis en place pour maintenir un lien d'emploi entre les travailleurs et leurs employeurs, avec l'espoir qu'ils retournent rapidement au travail après le premier confinement, mais ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.
Avec la pandémie, on a connu une grande pénurie de main-d'œuvre dans nos régions, particulièrement dans les régions au Québec. Plusieurs régions comme la mienne et même celles à l'est de la mienne dans la Gaspésie avaient peine à trouver des travailleurs. Plutôt que de se tourner les pouces, certains ont choisi de réorienter leur carrière dans un autre secteur. On pourrait dire que c'est une bonne chose. Après tout, il n'y a pas de mauvais emplois au pays. Comme notre cher ancien ministre des Finances Jim Flaherty l'avait dit, le seul mauvais emploi, c'est de ne pas avoir un emploi. On se demande ce que le gouvernement prévoit faire pour l'après-COVID, afin de mieux jumeler les futurs travailleurs avec le secteur touristique, car il y a effectivement une crainte que, si on garde le secteur fermé trop longtemps, les gens vont partir. C'est déjà le cas.
Encore aujourd'hui, j'ai parlé à des gens dans le tourisme. Ce sera extrêmement difficile de remplacer l'ensemble des employés.
Un de mes collègues soulignait plus tôt que plus de 500 000 personnes ont perdu leur emploi dans le secteur touristique, dont une grande majorité n'y reviendra pas. L'avenir s'annonce donc extrêmement difficile.
D'un autre côté, le taux de chômage demeure très élevé. Il y aura donc sans doute un jumelage à faire entre les emplois à combler et les travailleurs disponibles. La semaine dernière, Radio-Canada rapportait que le nombre de chômeurs de longue durée avait doublé au cours de la dernière année. Est-ce que le gouvernement prévoit quelque chose pour favoriser la relève dans un secteur que plusieurs personnes risquent d'avoir quitté après 18 ou 24 mois d'inactivité? J'ai hâte d'entendre mes collègues à ce sujet.
Aujourd'hui, j'ai reçu une lettre de Frédérique Guignard, une jeune mère monoparentale d'une trentaine d'années qui était en train de reprendre l'agence de voyages familiale. Dans sa lettre, elle se permet de solliciter mon aide en lien avec la situation catastrophique dans laquelle se retrouvent les transporteurs nolisés touristiques, dont elle dit qu'ils sont les grands oubliés touristiques depuis le début de la pandémie. Elle explique qu'en raison de la fermeture prolongée des frontières et de l'annulation des voyages culturels, sportifs et éducatifs, cela fera bientôt un an que les autobus nolisés sont immobiles dans les stationnements. Elle précise que, depuis un an, son entreprise a enregistré des pertes de 93 % de ses revenus, pour un montant de 700 000 dollars.
Si j'étais un homme d'affaires et que mon entreprise devait déclarer des pertes de 700 000 dollars cette année, je serais très inquiet pour mon avenir. Mme Guignard a donc raison d'être inquiète du sien.
Les transporteurs nolisés touristiques véhiculent des groupes préalablement formés, principalement organisés par des grossistes, des voyagistes et des agences de voyages réceptives qui réservent directement ou indirectement des services d'autocars nolisés. Ces transporteurs jouent donc un rôle important dans la mobilité des touristes qui viennent visiter notre belle province, et ce, au même titre que les transports aériens et ferroviaires.
Mme Guignard fait part à la Chambre des résultats d'une étude qu'ont réalisée ces transporteurs, qui sont bien conscients que les voyages en autobus ne reprendront pas de sitôt. Les transporteurs nolisés touristiques n'ont pu profiter du soubresaut touristique de l'été 2020. Dans l'état actuel des choses, ils croient que 2021 ne sera pas bénéfique non plus. Dans l'industrie du voyage, il est prévu que cette crise perdure jusqu'en 2022. Cette attente interminable risque de tuer l'entreprise de Mme Guignard, qui indique qu'elle ne pourra pas soutenir davantage sa structure organisationnelle et ses immobilisations, lesquelles nécessitent un niveau de financement très élevé lorsqu'on sait qu'un parc d'autocars représente un passif de 600 000 à 700 000 dollars par unité. Il ne faut pas non plus oublier les coûts de la main-d'œuvre qualifiée, Mme Guignard ayant dû licencier la moitié de son personnel.
Je comprends que le gouvernement a mis en place des programmes, que nous avons d'ailleurs appuyés. Cependant, Mme Guignard n'est pas en mesure de continuer ses activités à cause d'une perte de 93 % de son chiffre d'affaires.
Énormément d'acteurs de l'industrie se trouvent dans cette situation. J'ai eu des discussions avec des gens travaillant dans l'événementiel, secteur lié aux festivals, comme le rappelait plus tôt mon collègue d'. Il nous parlait de Val-d'Or et des cabanes à sucre, dont plusieurs sont actuellement en péril et pensent être obligées de fermer dans les prochaines semaines, ce qui est extrêmement inquiétant.
Mon collègue parlait de souplesse plus tôt. Il faut absolument que le gouvernement s'adapte aux réalités d'un secteur aussi particulier que le tourisme, lequel fait foi de l'ensemble de la vitalité de nos régions. En effet, tant à Vancouver qu'en Gaspésie ou dans le Bas-Saint-Laurent où je me trouve, l'industrie touristique est un élément économique extrêmement important. Je pense qu'il faut trouver des moyens de la soutenir à long terme et de lui offrir de la prévisibilité, car elle connaîtra un regain d'activité au plus tard en 2022, et il faudra que le gouvernement soit présent pour l'aider à se relever.
:
Je m'excuse, madame la Présidente. Si cela m'a échappé, je ne m'en suis pas rendu compte. Parfois, pendant une séance à distance Zoom, il est facile d'oublier que nous sommes à la Chambre des communes et peut-être que cela explique mon écart.
Par contre, le gouvernement libéral n'a vraiment pas tenu compte du fait que l'industrie du tourisme et de l'hôtellerie a non seulement été la première à subir les contrecoups de la pandémie, mais qu'elle est aussi la plus durement touchée. De plus, elle sera probablement la dernière à se relever. Avant la pandémie, cette industrie générait 102 milliards de dollars par année et représentait 1 emploi sur 11 au Canada. Depuis le début de la pandémie, au mois de février de l'année dernière, cette industrie a subi une perte nette de plus d'un demi-million d'emplois. C'est un chiffre astronomique. Ces pertes d'emplois affectent davantage les femmes, les jeunes, les membres de minorités visibles, les néo-Canadiens et les Autochtones. C'est une grave conséquence de la crise.
Selon une étude récemment publiée par Destination Canada, si les frontières demeurent fermées jusqu'en octobre de cette année — et tout porte à croire que ce sera le cas, car le gouvernement parle maintenant du mois de septembre, au plus tôt, pour une vaccination à grande échelle — l'industrie du tourisme mettrait vraisemblablement jusqu'en 2026 pour se redresser au niveau de 2019. Il reste donc beaucoup de chemin à faire en vue d'un rétablissement si rien ne change.
Cette industrie revêt une importance capitale pour le Canada, pour l'Alberta et, assurément, pour ma circonscription, Banff—Airdrie. Je vais donner quelques chiffres concernant l'Alberta.
Globalement, selon les données de 2018, il y avait près de 70 000 emplois dans le secteur du tourisme, qui contribue pour environ 6,5 milliards de dollars au PIB et génère des dépenses liées au tourisme de 8,2 milliards de dollars, dépenses qui génèrent une quantité importante de recettes fiscales. Dans ma circonscription, Banff—Airdrie, le tourisme revêt une importance capitale pour des collectivités comme Banff, Canmore, Lake Louise, entre autres. Ce n'est pas seulement le principal moteur économique de ces collectivités. C'est pratiquement leur seul moteur économique.
D'après moi — et plusieurs seront d'accord —, il s'agit de la plus belle circonscription au Canada. Elle compte bien plus de 1 000 entreprises et environ 16 000 emplois directement ou indirectement liés à l'industrie du tourisme et de l'hôtellerie. Ces chiffres datent de 2016; alors, ils ont probablement augmenté depuis. Cependant, la pente sera incroyablement difficile à remonter pour cette industrie. Les voyages intérieurs, comme je l'ai mentionné, représenteront une étape cruciale de la relance lorsqu'il sera sûr et possible de voyager au pays. Nous aurons également besoin d'un plan pour combler les pertes de revenus liés aux voyageurs étrangers et nous devrons trouver une façon d'aider le secteur à se relever.
Je vais lire une lettre que j'ai récemment reçue d'un habitant de ma circonscription qui comprend bien la situation. Il s'appelle Steve Pampel et il habite à Banff. Il m'écrit: « Les mesures sanitaires et de sécurité sont essentielles pour aider l'industrie à se relever et assurer la sécurité des Canadiens. Les entreprises du secteur du tourisme ont suivi toutes les directives de la santé publique et elles entendent continuer de le faire à mesure que la pandémie évoluera. »
Il ajoute: « Nous demandons de l'aide afin de pouvoir planifier la reprise et d'être prêts lorsque les Canadiens pourront de nouveau voyager en toute sécurité. Il est impératif que le secteur du tourisme reçoive une aide spécifique compte tenu de la nature unique des emplois et des entreprises de ce secteur. Il est impossible pour nous d'attendre que tout le monde ait été vacciné avant que le gouvernement investisse dans des mesures de relance. Nous avons immédiatement besoin d'un plan de relance pour que, dès que le temps sera venu et qu'il sera sûr de voyager, le secteur canadien du tourisme puisse être prêt à recevoir en toute sécurité les Canadiens et, par la suite, les voyageurs étrangers. »
Steve a tout à fait raison. C'est exactement le message que j'essaie de transmettre depuis le début de la pandémie. Évidemment, il était nécessaire de veiller à ce que de nombreuses entreprises soient en mesure de traverser la pandémie, et j'expliquerai brièvement en quoi certains des programmes se sont révélés inefficaces pour l'industrie.
Je tiens d'abord à dire qu'il sera absolument essentiel d'accorder le temps nécessaire à l'industrie pour se préparer à accueillir de nouveau les Canadiens et les voyageurs étrangers. Ce n'est pas aussi simple que d'appuyer sur un bouton et de reprendre les activités comme avant, comme c'est peut-être le cas pour d'autres entreprises.
Par exemple, lorsque les salons de coiffure rouvriront, ceux qui ont survécu à la pandémie pourront de nouveau accueillir des clients comme avant. Les clients désireux d'avoir une coupe de cheveux devront probablement attendre des semaines, comme nous l'avons vu lors de la première vague de la COVID-19. Ceux qui veulent une nouvelle paire de souliers pourront se rendre au commerce de détail le plus près de chez eux pour faire leurs achats.
La réalité est toute autre pour les entreprises du secteur du tourisme. Les gens organisent leurs voyages d'avance, tout comme les réunions, les congrès, les festivals et les événements auxquels ils assistent. Ces choses se décident d'avance. Les entreprises ne peuvent pas rouvrir leurs portes du jour au lendemain. Elles ont besoin d'un plan pour se préparer.
Le gouvernement doit indiquer clairement à ces entreprises les conditions qu'elles devront remplir pour rouvrir leurs portes et reprendre leurs activités afin qu'elles aient le temps de se préparer à accueillir de nouveau des visiteurs, en toute sécurité et efficacité. C'est là la priorité absolue.
Certains des programmes se sont révélés inefficaces pour l'industrie. Beaucoup d'entreprises saisonnières n'y sont pas admissibles. On a besoin d'établir un dialogue avec l'industrie et d'être à son écoute.
Je tiens à signaler que le gouvernement a promis il y a presque un an — en fait, il y a 334 jours — que des mesures précises seraient prises pour cette industrie, mais cette dernière attend toujours. Elle est extrêmement déçue par le gouvernement libéral. Par ailleurs, le caucus parlementaire du tourisme, qui est dirigé par les libéraux, ne s'est pas réuni depuis novembre 2019.
Les conservateurs ont pris la relève avec leur comité consultatif sur la reprise du tourisme. Nous avons entendu une foule de représentants de l'industrie. Ils ont besoin de solutions maintenant ainsi que d'un plan du gouvernement pour aider l'industrie à se relever et ramener au travail le demi-million de Canadiens ayant perdu leur emploi.
:
Madame la Présidente, c'est un grand plaisir de prendre la parole aujourd'hui. Je vais partager mon temps de parole avec l'honorable député de .
[Traduction]
C'est avec grand plaisir que je me joins au débat de ce soir pour discuter de l'importance de l'industrie touristique et des industries connexes. Ma circonscription, Perth—Wellington, est sans contredit célèbre pour de nombreuses attractions touristiques. En effet, on ne peut penser à la ville de Stratford sans penser instantanément à Shakespeare et au Festival de Stratford. Le Festival de Stratford est reconnu dans le monde entier pour ses pièces de Shakespeare, mais également pour d'autres pièces, notamment ses comédies musicales. D'ailleurs, les comédies musicales qui y ont été présentées au cours des dernières années ont certainement mis en vedette le talent canadien, ce qui enrichit le tissu culturel de Stratford et de l'ensemble du pays.
Cela dit, le Festival de Stratford n'est pas le seul aspect artistique et culturel de notre belle circonscription. Il y a également Drayton Entertainment. Le Drayton Festival Theatre, dans le canton de Mapleton, est l'un des sept théâtres maintenant associés à Drayton Entertainment. Ancien hôtel de ville, ce petit théâtre a désormais des retombées économiques de plus de 60 millions de dollars pour la collectivité.
À Stratford, il y a le Festival de musique estival de Stratford. Il s'agit d'une initiative lancée par John Miller, qui a vu dans la musique le complément parfait à la culture et aux performances artistiques déjà offertes dans la collectivité. Ce n'est pas tout. Dans Perth—Wellington, nous avons la chance d'avoir d'innombrables musées qui immortalisent et enrichissent les vies vécues dans la collectivité. L'année qui a précédé l'année dernière, le Musée Stratford Perth a connu une année exceptionnelle, et a offert de nombreuses expositions extraordinaires, y compris une exposition sur l'un des fils les plus connus de Stratford, Justin Bieber. L'exposition était en partie l'idée de Peter Van Loan, ancien leader du gouvernement à la Chambre et député de York—Simcoe, qui, lors d'une visite des installations à l'époque où il était ministre du cabinet fantôme chargé du dossier du patrimoine canadien, en a fait la suggestion au directeur du musée.
Nous avons aussi le Musée St. Marys, qui a beaucoup fait pour enrichir la vie des habitants de Stonetown et préserver leur patrimoine. À l'heure actuelle, le musée offre un programme exceptionnel en ligne, où l'on recrée de vieilles photos de la ville de St. Marys avec des habitants contemporains, ce qui est très populaire en ligne.
Le musée ferroviaire Palmerston préserve la riche histoire et le patrimoine de la ville de Palmerston. Bien que le musée du comté de Wellington soit situé juste à la frontière de ma circonscription, dans la circonscription de Wellington—Halton Hills, on y accomplit un travail exceptionnel pour préserver la grande histoire de notre collectivité.
Je m'en voudrais de ne pas mentionner la taverne et l'arboretum Fryfogel. La taverne Fryfogel est le plus vieux bâtiment du comté de Perth. D'ailleurs, son premier occupant, qui a donné son nom au bâtiment, était un percepteur d'impôt. Il ne payait jamais de taxes parce qu'il avait eu la bonne idée de ne jamais terminer la construction du porche avant du bâtiment. Le bâtiment n'avait donc jamais été évalué aux fins de l'impôt municipal.
Ces différents éléments sont essentiels à la richesse de l'industrie touristique de Perth—Wellington. À Stratford seulement, le tourisme représente près de 13 % du marché du travail, et ce pourcentage ne tient pas compte des industries connexes, comme le secteur de la vente au détail, qui comprend les commerçants du centre-ville de Stratford et de Perth—Wellington en général.
Comme le whip en chef de l'opposition l'a mentionné, un demi-million de personnes sont maintenant sans travail dans cette industrie. Pensons au demi-million de familles qui sont sans salaire à cause de cette terrible pandémie qui touche un grand nombre de Canadiens. L'industrie veut non pas une solution miracle, mais une certaine prévisibilité. Elle veut certaines garanties à long terme. Personne, j'ai bien dit personne, ne veut qu'on ouvre de nouveau les frontières avant qu'on puisse le faire de façon sécuritaire. L'industrie veut avoir une idée du moment où les frontières seront rouvertes et des facteurs qui permettront d'aboutir à cette décision.
Combien de Canadiens devront avoir été vaccinés avant que le gouvernement rouvre la frontière? De quels critères tiendra-t-il compte pour le faire? Je le demande parce qu'un grand nombre d'entreprises dans ma circonscription, et à n'en pas douter dans des circonscriptions partout au pays, ne tiennent qu'à un fil en ce moment.
J'ai parlé à un entrepreneur qui m'a envoyé un courriel disant: « À l'heure actuelle, nous payons des intérêts de 6 % sur une marge de crédit, et ces intérêts s'élèvent à une somme supérieure à nos revenus. » Voilà la triste réalité de beaucoup de petites entreprises dans la circonscription de Perth—Wellington et ailleurs au pays.
Parmi les difficultés que doivent affronter les petites entreprises, les nouvelles en particulier, se trouve leur inadmissibilité aux programmes d'aide qui ont été créés. Elles n'existent pas depuis assez longtemps. Elles ont eu la malchance d'arriver sur le marché juste avant la pandémie ou, dans certains cas, pendant la pandémie, ce qui les rend inadmissibles aux divers programmes.
Je tiens à féliciter les sociétés d'aide au développement des collectivités des régions de Perth et de Wellington. Elles sont allées bien au-delà de leurs obligations pour aider les petites entreprises qui ont été laissées de côté par d'autres programmes gouvernementaux.
Je sais qu'il me reste peu de temps, mais je tiens à parler d'une brasserie de ma circonscription qui a su se démarquer. L'entreprise en question s'appelle Broken Rail Brewing et elle est située dans la ville de la pierre, St. Marys.
Broken Rail Brewing est l'exemple parfait d'une entreprise qui a su tirer le meilleur parti possible d'une mauvaise situation. Comme bien d'autres, elle a eu le malheur d'ouvrir ses portes pendant la pandémie, mais heureusement, elle a pu compter sur l'aide de la Ville de St. Marys. Je me trompe peut-être, mais je crois qu'il s'agit d'une des rares brasseries du pays à être située sur un lieu historique national, en l'occurrence la vieille gare de St. Marys, où un certain Thomas Edison a déjà travaillé. M. Edison aurait toutefois perdu son boulot après avoir failli causer un déraillement monstre parce qu'il s'était endormi. Broken Rail a repris l'édifice et l'a transformé en brasserie. L'esprit d'entreprise dont ses artisans ont fait preuve est exceptionnel, et nous devrions tous prendre le temps de mettre en lumière les belles histoires qui se produisent dans nos circonscriptions.
Pour revitaliser le secteur du tourisme, les entreprises qui en font partie ont besoin de certitude et elles doivent pouvoir compter sur le soutien du gouvernement. Or, celui-ci a complètement failli à la tâche depuis le début de la pandémie. Nous devons savoir quand les vaccins pourront être inoculés aux Canadiens et nous devons savoir quelle proportion de la population doit être vaccinée avant que nous consacrions notre énergie à la relance économique.
Ce fut un honneur et un privilège de participer au débat de ce soir, et je répondrai avec plaisir aux questions de mes collègues.
Je veux citer un autre courriel que j'ai reçu d'un petit entrepreneur, qui dit ceci: « Le 15 mars, j'ai été forcé de fermer les portes de ma petite entreprise prospère que j'avais passé presque une décennie à bâtir à partir de rien. J'ai dû licencier des employés loyaux, dont bon nombre étaient avec nous depuis le début. C'est sans aucun doute la décision la plus difficile que j'ai eu à prendre, mais je savais que c'était dans le but de protéger ma collectivité. »
Voilà ce que font les petites entreprises. Elles font ce qu'il y a de mieux pour la population, mais pas ce qu'il y a de mieux pour leur prospérité. Elles sont en difficulté, et elles cherchent la lumière au bout du tunnel. Pour bon nombre de ces entreprises, les vaccins sont cette lumière. Cependant, nous savons que la campagne de vaccination a été ratée, bâclée et retardée. En revanche, nos amis et collègues un peu partout dans le monde, que ce soit en Israël, au Royaume-Uni ou aux États-Unis, reçoivent les vaccins bien plus rapidement que nous. Les petits entrepreneurs sont déçus, et le mot est faible. Cela ne fait que leur confirmer davantage qu'ils auront des difficultés à surmonter.
Personne ne souhaite s'endetter davantage. Pourtant, le gouvernement libéral ne cesse de préconiser l'endettement, et de favoriser l'accès au crédit pour les petites entreprises. Personne ne nie l'importance de la disponibilité du crédit, mais lorsqu'une personne ou une entreprise a souffert pendant des mois et des mois en raison du ralentissement économique, la dernière chose qu'elles désirent est de s'endetter davantage.
:
Madame la présidente, je pourrais demander le consentement unanime de la Chambre afin de continuer mon discours, mais je ne le ferai pas, parce que je sais que le député de ne voudra pas me donner son accord à cet égard.
Je tiens à saluer mon collègue de , qui vient de faire un discours extraordinaire sur l'importance du tourisme dans sa région. Il a parlé du festival de musique de Stratford, un festival connu partout au pays et partout dans le monde. J'ai eu l'occasion de me rendre dans la circonscription de Perth—Wellington, en compagnie de mon collègue, et de visiter une exposition agricole. Ma foi, il s'agit de l'une des plus grandes expositions agricoles que j'ai eu la chance de visiter.
Bien que ce soit du commerce, cette exposition est également une organisation touristique. Tous les gens qui se déplacent afin d'assister à cette exposition dépensent des sous dans la circonscription de mon collègue. Ces gens vont visiter et découvrir la circonscription de mon collègue. D'ailleurs, je remercie grandement mon collègue de m'avoir donné l'occasion de visiter sa circonscription et, plus particulièrement, de m'avoir fait rencontrer des gens sympathiques. L'industrie du tourisme, c'est des beaux paysages, mais c'est aussi des gens, des gens impliqués qui croient beaucoup au potentiel de leur région et au potentiel de leurs événements.
La plupart des gens ne font pas cela pour l'argent. En effet, ce sont plutôt des gens investis d'une passion débordante. Malheureusement, c'est cette même passion qui les fait actuellement tant souffrir, non pas parce qu'ils ne veulent pas se soumettre aux mesures sanitaires ou parce qu'ils ne considèrent pas que c'est important d'arrêter leurs événements pour éviter que la population soit touchée par la pandémie, mais parce que ces gens ne peuvent pas offrir leurs produits, leur région, leurs événements et leurs festivals à la population. C'est pour cela que ces gens souffrent.
Dans ma circonscription, il y a des événements que je veux absolument nommer. Évidemment, il y a des gens qui sont payés, mais il y a aussi plusieurs bénévoles. Il y a, par exemple, le Festival Promutuel de la relève de Thetford Mines. Je représente la circonscription de Mégantic—L’Érable, où plusieurs festivals ont un lien avec l'érable. Par exemple, il y a le Festival de l'érable de Plessisville, le Festival des Sucres de Saint-Pierre-Baptiste, le Rockfest et le Festival du Bœuf d'Inverness. C'est notre petit stampede. Nous avons cela chez nous, dans notre coin. Tout ce que demandent ces gens, c'est de reprendre leurs activités le plus rapidement possible. Quand vont-ils pouvoir le faire? Ils pourront le faire lorsque toute la population aura été vaccinée.
Il n'y a pas d'autres solutions. Il faut des vaccins pour tout le monde. Vu le retard du gouvernement libéral à offrir suffisamment de vaccins à l'ensemble de la population, la majorité de la population ne sera vaccinée qu'au mois de septembre. Cet été, que vont faire le Défi de la Gosford, le Carnaval Ti-Cube, les différents salons d'artisans, les événements sportifs se déroulant durant l'été, les festivals country et western, les théâtres locaux, les théâtres d'été, le théâtre Les bâtisseurs de montagnes, les foires, les événements de bières, de bouffe et de culture et la Maison du granit? Ils ne pourront pratiquement rien faire, parce que la majorité de la population n'aura pas été vaccinée à temps. Pourtant, cela aurait pu être possible. Saint-Robert en fête, les Fêtes du Lac William, le Relais pour la vie, les journées de pêche et les concerts de différents groupes auraient pu avoir lieu si on avait fourni des vaccins à la majorité de la population.
Le Canada est au 58e rang mondial relativement au taux de vaccination. C'est inacceptable. En une journée, certains pays vaccinent plus de gens que le nombre de Canadiens qui, depuis le début de la pandémie, ont reçu un vaccin. Cela fait que des compagnies, comme Autobus Vausco, qui ont des autobus nolisés, ne peuvent malheureusement pas opérer. Elles ont de grands autobus valant très cher dans des garages qui ne servent pas et qui rouillent. Les propriétaires ne savent pas comment ils vont faire pour les remettre en marche, parce que ces équipements sont censés fonctionner et rouler tout le temps.
C'est le problème présentement. Le problème de l'industrie touristique ne vient pas du fait que les gens ne peuvent pas faire leurs activités, mais plutôt du fait qu'ils ne peuvent pas les faire parce que les gens de l'autre côté de la Chambre ont décidé de mettre toutes leurs billes dans un même et simple accord avec une compagnie qui était dirigée par le régime communiste chinois.
Aujourd'hui, on a vu ce qui se passe avec la Chine. Le a dit, devant la Chambre, qu'il votait au nom de tout le gouvernement, mais il s'est abstenu de voter sur notre motion pour condamner le génocide ouïghour.
Il s'est bien sûr excusé par la suite, mais il envoyait un message. Il a voulu dire que les députés de la Chambre allaient voter complètement le contraire, mais que le gouvernement s'abstenait.
Ce que les députés disent ici n'est donc presque pas important. Cela est inacceptable.
Toutefois, on le comprend mieux quand on se souvient de l'admiration qu'a le pour le régime communiste chinois. On le sait: il apprécie la dictature douce du régime communiste chinois. Il l'a déclaré publiquement. Il n'est donc pas surprenant qu'il refuse aujourd'hui de dénoncer le génocide.
Tout cela a commencé par cet entêtement à vouloir conclure une entente avec la compagnie CanSino. Malheureusement, on a pris du retard, ce qui fait que nous savons aujourd'hui que la majorité de la population ne sera pas vaccinée avant septembre, et cela, dans le meilleur des scénarios, si tout ce qui se passe et si tout ce que dit le premier ministre est vrai.
Je me permets d'en douter, car, jusqu'à maintenant, beaucoup d'échéances ont été manquées par le premier ministre, non seulement dans ce dossier, mais dans tout plein de dossiers.
En terminant, j'aimerais parler des cabanes à sucre. La saison des sucres s'en vient et, dans les cabanes à sucre, on fait du sirop d'érable, on mange des œufs et des crêpes, on se nourrit et on a beaucoup de plaisir. Malheureusement, la saison des cabanes à sucre est compromise.
Or, heureusement, les gens qui travaillent dans les cabanes à sucre se sont resaisis et ils offriront aux gens des repas de cabane à emporter. J'invite donc la population à les encourager, parce qu'il faut ce qu'il faut. La réponse viendra des citoyens, mais ces gens-là se sont pris en main pour offrir une solution à la population. Je les félicite. J'approuve et je souligne cette innovation.
Vive Mégantic—L'Érable, vive le sirop d'érable et vive les cabanes à sucre pour le printemps.