(Projet de loi C‑46. L'ordre du jour appelle: Ordres émanant du gouvernement)
Le 29 mars 2023—La vice-première ministre et ministre des Finances—Deuxième lecture et renvoi au Comité permanent des finances du projet de loi C‑46, Loi modifiant la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces et la Loi de l'impôt sur le revenu.
:
Monsieur le Président, il y a eu consultations entre les partis et je voudrais demander à la Chambre son consentement unanime pour l'adoption de la motion suivante.
Je propose:
Que, nonobstant tout article du règlement, ordre spécial, ou usage habituel de la Chambre, le projet de loi C‑46, Loi modifiant la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces et la Loi de l'impôt sur le revenu, soit réputé lu une deuxième fois et renvoyé à un comité plénier, réputé étudié en comité plénier, réputé avoir fait l’objet d’un rapport sans amendement, réputé adopté à l’étape du rapport et réputé lu une troisième fois et adopté.
:
Que tous ceux qui s'opposent à ce que l'honorable ministre propose cette motion veuillent bien dire non. D'accord.
La Chambre ayant entendu l'énoncé de la motion, que tous ceux qui s'opposent à la motion veuillent bien dire non.
(La motion est adoptée, le projet de loi est réputé avoir été lu pour la deuxième fois, renvoyé à un comité plénier, avoir fait l'objet d'un rapport sans proposition d'amendement, avoir été agréé à l'étape du rapport, lu pour la troisième fois et adopté.)
:
J'invoque le Règlement, monsieur le Président. Aujourd'hui pendant la période des questions, tandis que le répondait à une question, j'ai entendu le le traiter de « parasite ». Le député de a fait de même quelques minutes plus tard.
Quand je suis arrivée ici la première fois, j'ai été impressionnée par le fait que décorum et les règles nous poussaient à débattre sans avoir recours aux insultes et aux attaques personnelles. Je m'attriste pour tous les jeunes, dont de nombreuses femmes, qui voudraient faire de la politique et qui voient les députés de l'opposition, y compris leur chef...
:
Nous sommes en train de tomber dans le débat, alors je vais demander à la députée de se rasseoir. Je vais prendre la question en délibéré.
:
J'aimerais prendre part au même rappel au Règlement, monsieur le Président. Selon le dictionnaire
Cambridge, que j'ai consulté, un parasite est une personne qui utilise l'argent, la nourriture, le logis et tout le reste d'une autre...
:
Comme cela commence à tourner au débat, je vais devoir interrompre le député.
:
Monsieur le Président, comme vous pouvez l'imaginer, il est toujours difficile de tout entendre depuis mon siège, mais il est clair que le a utilisé le prénom du dans ce tumulte. Peut-être pouvez-vous écouter l'enregistrement et déterminer si cela s'est produit.
:
En ce qui concerne le premier rappel au Règlement, je pense y avoir déjà répondu. Je tiens à rappeler aux députés qu'ils doivent s'exprimer judicieusement.
En ce qui concerne le deuxième rappel au Règlement, nous examinerons ce qui s'est produit exactement, pour savoir si le député a effectivement prononcé ce nom, et nous reviendrons à la Chambre si nous l'estimons nécessaire.
Une fois de plus, je tiens à rappeler à tout le monde que nous sommes ici pour le bien du pays, non pour nous insulter les uns les autres, et pour débattre, non pour nous disputer.
(La motion, mise aux voix, est adoptée par le vote suivant:)
(Vote no 296)
POUR
Députés
Aboultaif
Aitchison
Albas
Aldag
Alghabra
Ali
Allison
Anand
Anandasangaree
Angus
Arnold
Arseneault
Arya
Ashton
Atwin
Bachrach
Badawey
Bains
Baker
Baldinelli
Barlow
Barrett
Barron
Battiste
Beaulieu
Beech
Bendayan
Bennett
Bergeron
Berthold
Bérubé
Bezan
Bittle
Blaikie
Blair
Blanchet
Blanchette-Joncas
Blaney
Block
Blois
Boissonnault
Boulerice
Bradford
Bragdon
Brassard
Brière
Brock
Brunelle-Duceppe
Calkins
Cannings
Caputo
Carrie
Casey
Chabot
Chagger
Chahal
Chambers
Champagne
Champoux
Chatel
Chen
Chiang
Chong
Collins (Hamilton East—Stoney Creek)
Collins (Victoria)
Cooper
Cormier
Coteau
Dabrusin
Dalton
Damoff
Dancho
Davidson
Davies
DeBellefeuille
Deltell
d'Entremont
Desbiens
Desilets
Desjarlais
Dhaliwal
Dhillon
Diab
Doherty
Dong
Dowdall
Dreeshen
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Ehsassi
El-Khoury
Ellis
Erskine-Smith
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Fergus
Ferreri
Fillmore
Findlay
Fisher
Fonseca
Fortier
Fortin
Fragiskatos
Fraser
Freeland
Fry
Gaheer
Gallant
Garon
Garrison
Gaudreau
Gazan
Généreux
Genuis
Gerretsen
Gill
Gladu
Godin
Goodridge
Gould
Gourde
Gray
Green
Guilbeault
Hajdu
Hallan
Hanley
Hardie
Hepfner
Hoback
Holland
Housefather
Hughes
Hussen
Hutchings
Iacono
Idlout
Ien
Jaczek
Jeneroux
Johns
Joly
Jowhari
Julian
Kayabaga
Kelloway
Kelly
Khera
Kitchen
Kmiec
Koutrakis
Kram
Kurek
Kusie
Kusmierczyk
Kwan
Lake
Lalonde
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lantsman
Lapointe
Larouche
Lattanzio
Lauzon
Lawrence
LeBlanc
Lebouthillier
Lehoux
Lemire
Lewis (Essex)
Lewis (Haldimand—Norfolk)
Liepert
Lightbound
Lloyd
Lobb
Long
Longfield
Louis (Kitchener—Conestoga)
MacAulay (Cardigan)
MacDonald (Malpeque)
MacKinnon (Gatineau)
Maguire
Maloney
Martel
Masse
Mathyssen
May (Cambridge)
May (Saanich—Gulf Islands)
Mazier
McCauley (Edmonton West)
McDonald (Avalon)
McGuinty
McKay
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLean
McLeod
McPherson
Melillo
Mendès
Mendicino
Miao
Michaud
Miller
Moore
Morantz
Morrice
Morrissey
Motz
Murray
Muys
Nater
Ng
Noormohamed
Normandin
O'Connell
Oliphant
O'Toole
Patzer
Paul-Hus
Perkins
Petitpas Taylor
Plamondon
Poilievre
Powlowski
Rayes
Redekopp
Reid
Rempel Garner
Richards
Roberts
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Rood
Ruff
Sahota
Sajjan
Saks
Samson
Sarai
Savard-Tremblay
Scarpaleggia
Scheer
Schiefke
Schmale
Seeback
Sgro
Shanahan
Sheehan
Shields
Shipley
Sidhu (Brampton East)
Sidhu (Brampton South)
Simard
Singh
Small
Sorbara
Soroka
Sousa
Steinley
Ste-Marie
Stewart
St-Onge
Strahl
Stubbs
Sudds
Tassi
Taylor Roy
Thériault
Therrien
Thomas
Thompson
Tochor
Tolmie
Trudeau
Trudel
Turnbull
Uppal
Valdez
Van Bynen
van Koeverden
Van Popta
Vandal
Vandenbeld
Vecchio
Vidal
Vien
Viersen
Vignola
Villemure
Virani
Vis
Vuong
Wagantall
Warkentin
Waugh
Webber
Weiler
Wilkinson
Williams
Williamson
Yip
Zahid
Zarrillo
Zimmer
Zuberi
Total: -- 314
PAIRÉS
Députés
Barsalou-Duval
Bibeau
Dzerowicz
Epp
Kramp-Neuman
Martinez Ferrada
Morrison
O'Regan
Pauzé
Perron
Qualtrough
Serré
Total: -- 12
:
Je déclare la motion adoptée.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 18 avril, de la motion portant que le projet de loi soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
:
Conformément à l'ordre adopté le jeudi 23 juin 2022, la Chambre procédera maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi sous la rubrique des affaires émanant des députés.
(La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)
(Vote no 297)
POUR
Députés
Aboultaif
Aitchison
Albas
Allison
Arnold
Baldinelli
Barlow
Barrett
Beaulieu
Bergeron
Berthold
Bérubé
Bezan
Blanchet
Blanchette-Joncas
Block
Bragdon
Brassard
Brock
Brunelle-Duceppe
Calkins
Caputo
Carrie
Chabot
Chambers
Champoux
Chong
Cooper
Dalton
Dancho
Davidson
DeBellefeuille
Deltell
d'Entremont
Desbiens
Desilets
Doherty
Dowdall
Dreeshen
Duncan (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Ellis
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Ferreri
Findlay
Fortin
Gallant
Garon
Gaudreau
Généreux
Genuis
Gill
Gladu
Godin
Goodridge
Gourde
Gray
Hallan
Hoback
Jeneroux
Kelly
Kitchen
Kmiec
Kram
Kurek
Kusie
Lake
Lantsman
Larouche
Lawrence
Lehoux
Lemire
Lewis (Essex)
Lewis (Haldimand—Norfolk)
Liepert
Lloyd
Lobb
Maguire
May (Saanich—Gulf Islands)
Mazier
McCauley (Edmonton West)
Melillo
Michaud
Moore
Morantz
Morrice
Motz
Muys
Nater
Normandin
O'Toole
Patzer
Paul-Hus
Perkins
Plamondon
Poilievre
Rayes
Redekopp
Reid
Rempel Garner
Richards
Roberts
Rood
Ruff
Savard-Tremblay
Scheer
Schmale
Seeback
Shields
Shipley
Simard
Small
Soroka
Steinley
Ste-Marie
Stewart
Strahl
Stubbs
Thériault
Therrien
Thomas
Tochor
Tolmie
Trudel
Uppal
Van Popta
Vecchio
Vidal
Vien
Viersen
Vignola
Villemure
Vis
Wagantall
Warkentin
Waugh
Webber
Williams
Williamson
Zimmer
Total: -- 141
CONTRE
Députés
Aldag
Alghabra
Ali
Anand
Anandasangaree
Angus
Arseneault
Arya
Ashton
Atwin
Bachrach
Badawey
Bains
Baker
Barron
Battiste
Beech
Bendayan
Bennett
Bittle
Blaikie
Blair
Blaney
Blois
Boissonnault
Boulerice
Bradford
Brière
Cannings
Casey
Chagger
Chahal
Champagne
Chatel
Chen
Chiang
Collins (Hamilton East—Stoney Creek)
Collins (Victoria)
Cormier
Coteau
Dabrusin
Damoff
Davies
Desjarlais
Dhaliwal
Dhillon
Diab
Dong
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Ehsassi
Erskine-Smith
Fergus
Fillmore
Fisher
Fonseca
Fortier
Fragiskatos
Fraser
Freeland
Fry
Gaheer
Garrison
Gazan
Gerretsen
Gould
Green
Guilbeault
Hajdu
Hanley
Hardie
Hepfner
Holland
Housefather
Hughes
Hussen
Hutchings
Iacono
Idlout
Ien
Jaczek
Johns
Joly
Jowhari
Julian
Kayabaga
Kelloway
Khera
Koutrakis
Kusmierczyk
Kwan
Lalonde
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lattanzio
Lauzon
LeBlanc
Lebouthillier
Lightbound
Long
Longfield
Louis (Kitchener—Conestoga)
MacAulay (Cardigan)
MacDonald (Malpeque)
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Masse
Mathyssen
May (Cambridge)
McDonald (Avalon)
McGuinty
McKay
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod
McPherson
Mendès
Mendicino
Miao
Miller
Morrissey
Murray
Naqvi
Ng
Noormohamed
O'Connell
Oliphant
Petitpas Taylor
Powlowski
Robillard
Rogers
Romanado
Sahota
Sajjan
Saks
Samson
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Brampton East)
Sidhu (Brampton South)
Singh
Sorbara
Sousa
St-Onge
Sudds
Tassi
Taylor Roy
Thompson
Trudeau
Turnbull
Valdez
Van Bynen
van Koeverden
Vandal
Vandenbeld
Virani
Vuong
Weiler
Wilkinson
Yip
Zahid
Zarrillo
Zuberi
Total: -- 170
PAIRÉS
Députés
Barsalou-Duval
Bibeau
Dzerowicz
Epp
Kramp-Neuman
Martinez Ferrada
Morrison
O'Regan
Pauzé
Perron
Qualtrough
Serré
Total: -- 12
:
Je déclare la motion rejetée.
Je désire informer la Chambre que, en raison des votes par appel nominal différés, l'étude des ordres émanant du gouvernement sera prolongée de 25 minutes.
:
Monsieur le Président, on répondra aujourd'hui aux questions n
os 1281, 1285, 1287 et 1288.
[Texte]
Question no 1281 — Mme Bonita Zarrillo:
En ce qui concerne l’examen législatif de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC): a) quels sont les détails relatifs aux plans de mobilisation et de communication, y compris (i) la façon dont le public et les parties prenantes sont consultés, (ii) qui a été consulté jusqu’à présent, (iii) qui n’a pas encore été consulté et l’échéancier relatif aux consultations à venir; b) une partie de l’examen est-elle réalisée par des fournisseurs externes et, le cas échéant, par qui; c) quelle est la portée de l’examen et comprend-il une révision du mandat de la BIC; d) quels enjeux cruciaux, le cas échéant, ont été pris en compte lors de la définition de la portée de l’examen mentionné en c)?
Mme Jennifer O’Connell (secrétaire parlementaire du ministre des Affaires intergouvernementales, de l’Infrastructure et des Collectivités, Lib.):
Monsieur le Président, en ce qui a trait à l’examen législatif de la Loi sur la Banque de l’infrastructure du Canada, en ce qui concerne la partie a)(ii) de la question, les consultations internes au gouvernement fédéral ont débuté au moment où l’examen législatif a débuté en juin 2022. La phase d’engagement des intervenants externes est en cours depuis le 8 novembre 2022, en commençant par un événement auquel ont pris part des ministres, des sous-ministres et d’autres représentants des gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux. Des représentants d’Infrastructure Canada prennent part à des rencontres et à des tables rondes avec des intervenants clés, et passent en revue des mémoires et travaux de comités antérieurs. Tous les intervenants, y compris le grand public, sont invités à soumettre des observations écrites par courriel. Des renseignements au sujet de l’examen législatif, y compris sa portée et l’adresse de courriel à laquelle envoyer des commentaires par écrit, sont affichés sur le site web du ministère à https://www.infrastructure.gc.ca/CIB-BIC/index-fra.html et sur le site Consultations auprès des Canadiens à https://www.canada.ca/fr/gouvernement/systeme/consultations/consultationdescanadiens.html. La Banque de l’infrastructure du Canada a également affiché de l’information au sujet de l’examen sur son site Web à https://cib-bic.ca/fr/a-propos/rapports-et-transparence/. À ce jour, les représentants d’Infrastructure Canada ont consulté une vaste gamme d’intervenants, y compris le secteur financier, les promoteurs, les associations, les gouvernements, municipal et provincial, et les groupes autochtones. Les représentants d’Infrastructure Canada continuent de rencontrer davantage d’intervenants parmi chaque groupe et de solliciter des commentaires par écrit d’ici le 31 mars 2023.
En ce qui concerne les parties a)(ii), et (iii) de la question, dans le cadre du traitement des rapports parlementaires, le gouvernement applique les principes énoncés dans la Loi sur l'accès à l'information. Les informations détaillées ne sont pas divulguées au motif qu'ils constituent des informations de tiers, des opérations du gouvernement et/ou des documents confidentiels du Cabinet.
En ce qui concerne la partie b) de la question, du travail d’analyse est exécuté par des firmes externes spécialisées dans les infrastructures et le financement des infrastructures, notamment KPMG, Deloitte et Ernst et Young en complément au travail d’analyse effectué à l’interne par le Ministère.
En ce qui concerne les parties c) et d) de la question, l'examen législatif de la Loi sur la Banque de l’infrastructure du Canada évaluera ce qui suit: si les fondements et le contexte stratégiques qui ont conduit à la création de la BIC demeurent valables et pertinents; si le mandat et les pouvoirs conférés par la loi à la Banque pour soutenir ses activités demeurent pertinents dans le contexte d'un paysage politique et infrastructurel en évolution; si des modifications ou des précisions sont nécessaires pour mieux positionner la Banque pour le futur.
La portée de l’examen a été établie sur la base de l’exigence comprise dans la Loi sur la Banque de l’Infrastructure du Canada elle-même, soit d’examiner les dispositions et l’application de la Loi. Le ministère a également tenu compte de commentaires fournis lors de consultation antérieures auprès d’intervenants des secteurs public et privé, de témoignages à des comités parlementaires, ainsi que de consultations internes au gouvernement. Le rapport final sera présenté au Parlement en juin 2023.
Question no 1285 — Mme Karen Vecchio:
En ce qui concerne le gel du financement de Gymnastique Canada par le gouvernement fédéral en juillet 2022: a) quelle était la raison initiale du gel de ce financement par le gouvernement; b) alors que les accusations d’abus et de mauvais traitement dans le sport de la gymnastique restent un problème non réglé, ce financement a-t-il repris et, le cas échéant, (i) à quelle date, (ii) pour quelle raison?
L’hon. Pascale St-Onge (ministre des Sports et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, en raison d’enjeux de sport sécuritaire en gymnastique, Sport Canada a gelé le financement de Gymnastique Canada et a imposé la condition que Gymnastique Canada devienne signataire du Programme sport sans abus, incluant les services du Bureau du commissaire à l’intégrité dans le sport, pour permettre aux gymnastes canadiens et canadiennes d’avoir accès au mécanisme indépendant pour le sport sécuritaire et aux autres services de soutien offerts.
Au sujet de la partie b) de la question, le financement de Gymnastique Canada a été rétabli le 14 novembre 2022, parce que l’organisme a satisfait à la condition de devenir signataire du Programme sport sans abus, le 18 octobre 2022.
Question no 1287 — M. Brad Vis:
En ce qui concerne Innovation, Sciences et Développement économique Canada et le Défi 50-30 du gouvernement: a) combien d’organisations ont posé leur candidature pour devenir un partenaire de l’écosystème du Défi 50-30; b) comment les cinq candidats retenus ont-ils été choisis comme partenaires de l’écosystème; c) comment a-t-on déterminé la répartition des 28,5 millions de dollars aux partenaires de l’écosystème; d) comment les partenaires de l’écosystème sont-ils censés dépenser leur financement et quels mécanismes de reddition de comptes sont en place; e) combien de dollars ont été dépensés par les partenaires de l’écosystème dans le cadre du Défi 50-30 en date du 1er mars 2023; f) quels projets et soutiens au Défi 50-30 ont été mis à la disposition des participants pour qu’ils atteignent leurs objectifs en matière de diversité et d’inclusion; g) quels sont les résultats attendus des partenaires de l’écosystème; h) comment le gouvernement suivra-t-il le taux de réussite du Défi 50-30?
L’hon. François-Philippe Champagne (ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, il y a 28 organisations qui ont posé leur candidature pour devenir un partenaire de l’écosystème du Défi 50-30.
Concernant la partie b) de la question, les requérants retenus pour devenir un partenaire de l’écosystème du Défi 50-30 ont été sélectionnées en fonction de la qualité de leur proposition en ce qui a trait aux critères suivants comme indiqué dans l'Appel de demandes qui peut être trouvé à Défi 50-30 Appel de demandes pour le Fonds pour l'écosystème: Guide de demande (canada.ca)
Les activités proposées ont une portée nationale, c'est-à-dire que les services doivent être accessibles dans les régions rurales, éloignées et nordiques du Canada, avec une gamme de supports applicable à tous de participants au défi; le projet proposé garantit que les services et les activités seront offerts dans les deux langues officielles; les activités proposées profitent à au moins trois des cinq groupes cibles. Toutefois, la préférence peut être accordée aux demandes qui peuvent atteindre les cinq groupes cibles; être d'une durée de trois ans, s'achevant le 31 mars 2024; offrir une gamme de supports pour aider les participants et proposer des activités admissibles à contribuer à l'atteinte des objectifs du Défi 50-30; avoir un budget minimum de 3 millions de dollars, mais ne pas dépasser 10 millions de dollars pour la durée du projet; offrir des services et des produits dans les deux langues officielles; fournir deux années d'états financiers antérieurs, vérifiés ou mission d'examen; les activités répondent clairement aux exigences et permettront d'atteindre les objectifs du Défi 50-30; un plan de travail détaillé des activités est dressé, mentionnant les étapes clés du projet, est fourni; les activités de projet proposées répondent efficacement à l'objectif du Défi 50-30 et démontrent la manière dont les bénéfices seront obtenus; le calendrier de mise en œuvre du projet, y compris les tactiques d'atténuation des risques sont réalisables; expertise en matière de pratiques inclusives pour des groupes de population relevant de la diversité; expérience de la gestion efficace de projets de taille et de portée similaires; expérience de la gestion et de l'administration financières de projets de taille et de portée similaires; démonstration de la capacité organisationnelle à assurer la sensibilisation; un mentorat de formation par un tiers; et des pratiques exemplaires et de l'orientation; démonstration d'un modèle de gouvernance solide qui reflète des pratiques de diversité; des collaborations solides, qui seront mises à profit pour mener à bien le projet; mesure dans laquelle le requérant et la proposition répondent aux critères d'admissibilité au financement; et l'optimisation des ressources est démontrée, et est clairement liée aux activités du projet et aux résultats.
Au sujet de la partie c) de la question, la répartition des 28,5 millions de dollars aux partenaires de l’écosystème a été déterminée en fonction des coûts associés à chaque projet des récipiendaires.
Pour ce qui est de la partie d) de la question, les partenaires de l'écosystème seront appelés à soutenir les participants au défi par les moyens suivants comme indiqué dans l'Appel de demandes qui peut être trouvé à Défi 50-30 Appel de demandes pour le Fonds pour l'écosystème: Guide de demande (canada.ca)
Relier les participants au défi aux meilleures pratiques afin d'embaucher une main-d'œuvre diversifiée et créer des lieux de travail inclusifs et équitables; fournir des conseils aux participants au défi sur l'élaboration de plans d'action pour la diversité et l'inclusion; et promouvoir la trousse d'outils « Ce qui fonctionne » ainsi que d'autres supports pour aider les participants au défi à atteindre les objectifs du défi.
Tous les trimestres, les partenaires de l'écosystème ont l’obligation de soumettre un rapport d'étape qui comprend une description des progrès réalisés en ce qui concerne les activités particulières indiquées dans leur entente de contribution, les contretemps ou risques encourus, le matériel de communication et de promotion réalisé, et toute autre livrable indiqué dans leur entente de contribution.
Les partenaires de l'écosystème doivent également soumettre un rapport final conjointement avec leur dernière demande de paiement. Le rapport final doit inclure une description de tout changement au calendrier du projet et démontrer le succès ainsi que les bénéfices tirés du projet.
Concernant la partie e) de la question, le montant de 4 629 948 $ a été versé aux partenaires de l'écosystème en date du 1er mars 2023.
Relativement à la partie f) de la question, les partenaires de l'écosystème ont commencé à offrir des services aux participants au défi. Ils utilisent leurs sites web pour offrir leurs services. Les partenaires sont: Egale Canada; Global Compact Network Canada; Ted Rogers School of Management's Diversity Institute; Women's Economic Council; et Colleges and Institutes Canada
Pour ce qui est de la partie g) de la question, les partenaires de l'écosystème sont appelés à promouvoir les meilleures pratiques liées à la diversité, fournir des conseils aux participants sur leurs plans d'action, et promouvoir la trousse d’outils et autres supports disponibles aux participants. Les partenaires de l'écosystème contribuent à l’atteinte des objectifs du programme, tels qu’une connaissance accrue des pratiques exemplaires et des mesures qui favorisent le recrutement, le maintien en poste et la promotion d’employés et de cadres diversifiés; et aider les organisations canadiennes plus sensibles à la diversité grâce à l’intégration de pratiques en matière de diversité et d’inclusion à leurs politiques et pratiques de gestion. Des indicateurs de rendement spécifiques ont été inclus dans les ententes de contribution avec les partenaires de l'écosystème, qui sont tenu de rapporter les résultats liés à ces indicateurs tous les trimestres pour mesurer le succès de leurs activités.
En lien avec la partie h) de la question, des indicateurs de rendement spécifiques ont été déterminés pour évaluer les progrès réalisés en vue d’atteindre les objectifs du programme. Ces indicateurs sont liés notamment aux activités de sensibilisation et de formation, et au progrès rapporté par les participants au défi vers l’atteinte de la diversité. Les partenaires de l'écosystème ont l’obligation de soumettre un rapport d'étape trimestriel qui comprend les résultats obtenus sur la base des indicateurs de rendement, ainsi qu’un rapport final démontrant le succès du projet.
Question no 1288 — Mme Louise Chabot:
En ce qui concerne les modifications au Code canadien du travail sur le traitement équitable relativement au salaire, plus précisément les changements en ce qui concerne l’égalité de traitement contenu dans la Loi no 2 d’exécution du budget de 2018, L.C., ch. 27 à la sous-section A de la section 15 de la partie 4 de la loi, aux articles 452 et 461: a) le ministère a-t-il terminé sa consultation en vue de l’élaboration de la réglementation; b) est-ce que l’on peut avoir un résumé du rapport de ces consultations; c) est-ce que le ministère a commencé la rédaction de la réglementation; d) est-ce qu’une date ou un échéancier d’entrée en vigueur de cette disposition a été déterminé et, le cas échéant, quelle est cette date?
M. Terry Sheehan (secrétaire parlementaire du ministre du Travail, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, le Programme du travail a tenu des consultations initiales règlementaires entre juin et août 2019 avec des intervenants sous réglementation fédérale, y compris des représentants des employeurs et des employés.
Par la suite, le 21 décembre 2021, le Programme du travail a lancé une consultation en ligne afin d’obtenir d’autres commentaires des intervenants sur le projet de règlement lié aux dispositions relatives à l’égalité de traitement et aux agences de placement temporaire. On a demandé aux intervenants de formuler des commentaires sur un document de travail intitulé Document de travail: Consultations externes du Programme du travail à l’automne 2021 – Initiatives réglementaires en vertu du Code canadien du travail. La consultation s’est terminée le 21 février 2022.
Concernant la partie b) de la question, un résumé du rapport n’a pas été préparé pour ces consultations. Le Programme du travail a reçu neuf réponses de représentants d’employeurs et d’employés opérant sous réglementation fédérale ainsi que d’organismes communautaires.
En résumé, certains employeurs demandaient que l’on accorde des exemptions à l’égard d’une partie ou de la totalité des dispositions, tandis que d’autres employeurs ayant conclu des conventions collectives souhaitaient que ces conventions collectives aient préséance sur les dispositions ou que les employés syndiqués soient exemptés de l’application de ces dernières.
Les représentants d’employés ont fait valoir qu’il ne fallait pas accorder d’exemptions, car cela irait à l’encontre de l’intention du législateur, qui consiste à assurer un traitement égal en contrepartie d’un travail égal. Ils ont également souligné que les travailleurs ayant un emploi temporaire ou à temps partiel sont plus susceptibles d’appartenir à des groupes vulnérables, et qu’ils devraient donc pouvoir bénéficier de la nouvelle norme. Dans la plupart des présentations, on faisait état de la nécessité de clarifier certains termes énoncés dans la législation, par exemple le terme « mérite » et l’expression « un travail qui est essentiellement le même ». Plusieurs parties prenantes ont exprimé l’avis que le terme « ancienneté » devrait être défini en fonction de la période écoulée depuis la date d’embauche ou de la durée du service plutôt que du nombre d’heures travaillées.
Relativement à la partie c) de la question, le Programme du travail travaille actuellement sur cette initiative règlementaire et élabore le cadre stratégique pour la rédaction de règlements. Dans le cadre du Plan prospectif de réglementation du Programme du travail: 2023 à 2025, la publication préalable du projet de règlement dans la partie I de la Gazette du Canada est prévue plus tard cette année, à l’automne 2023.
Au sujet de la partie d) de la question, une date d’entrée en vigueur n’a pas encore été établie. Toute mise à jour concernant la date de publication du règlement dans la partie II de la Gazette du Canada sera publiée dans le Plan prospectif de réglementation du Programme du travail.
:
Monsieur le Président, en outre, si la réponse du gouvernement à la question n
o 1286 pouvait être transformée en ordre de dépôt de document, le document serait déposé immédiatement.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
[Texte]
Question no 1286 — M. Maxime Blanchette-Joncas:
En ce qui concerne les dépenses du gouvernement dans les circonscriptions de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques, Avignon—La Mitis—Matane–Matapédia, Manicouagan, Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup, Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine et Papineau, pour les exercices 2020-2021 et 2021-2022, ventilées par circonscription: a) quel est le montant total pour chacun des exercices; b) quelle est la ventilation détaillée des montants en a) par ministère, société d'État, agences ou organismes; c) quelles sont les subventions et contributions financières versées, ventilées selon l’origine des fonds?
(Le document est déposé.)
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au Feuilleton.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 18 avril, de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement.
:
Monsieur le Président, d'abord, j'aimerais vous signifier que je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
On a eu un autre budget. Quand j'ai vu le budget, je me suis rappelé deux choses. D'abord, quand j'étais enseignant en économie au cégep et à l'université, j'avais une tradition. Je prenais le budget qui était déposé, à cette époque où je n'étais pas en politique, et je l'analysais économiquement. Quand j'ai vu ce budget, la première chose que je me suis dite, c'était merci, mon Dieu, je n'aurai pas à analyser une affaire pareille devant 70 étudiants, parce qu'il n'y a à peu près pas grand-chose à en dire du point de vue économique. C'est dépourvu d'inspiration. On dirait que, pour le gouvernement libéral, c'est aussi facile d'avoir une inspiration que de faire un casse-tête de 5 000 pièces avec des gants de boxe.
La deuxième chose à laquelle j'ai pensé, c'est à mon chef. Quel chef extraordinaire!
Les gens de l'autre côté rient, parce qu'ils trouvent que j'ai raison. Je les remercie de l'avouer.
Le gouvernement arrive en 2021, avec le discours du Trône. Cela a pris du temps avant qu'on arrive à la Chambre, il avait d'autres choses à faire ou je ne sais pas trop, mais cela a pris quelques mois avant qu'on se réveille. On est arrivé ici. Le matin, je n'étais pas à la mode, mais on est arrivé finalement.
Là, il y a eu le discours du Trône. Je me le rappellerai toujours. Le chef s'était levé et avait dit que nous faisions face à un gouvernement usé. Pensons-y. Il vient d'être élu, il fait un discours du Trône et il est déjà usé. Quand j'ai regardé le budget, je me suis dit que c'était le budget d'un gouvernement usé malheureusement.
Il y a deux choses qui frappent vraiment dans ce budget. La première, c'est que les libéraux se sont acheté une majorité encore une fois. Ils l'avaient déjà fait, mais ils se sont arrangés pour que le bon ami NPD soit avec eux à la vie à la mort. Qu'est-ce qu'on dit, lorsqu'on se marie?
Une voix: Pour le meilleur et pour le pire.
M. Alain Therrien: Oui, monsieur le Président, le NPD est avec le gouvernement pour le meilleur et pour le pire. Le gouvernement accepte que l'Ouest ait du pétrole qui pollue et les gens du NPD sont d'accord. Ils lèvent les bras et ils en sont heureux, parce qu'ils sont copains-copains. Pour s'assurer que le NPD reste avec eux, le gouvernement leur a fait un cadeau de 13 milliards de dollars en assurance dentaire.
Est-ce que c'est mauvais? Ce ne l'est pas nécessairement, mais cela dépend de la façon de faire.
Cela fait 10 ans que je fais de la politique. Je suis vieux et j'ai vu quelques projets de loi. Je dirais que j'en ai vu pas mal. Je pense que le pire projet de loi que j'ai vu de ma vie, c'est le projet de loi sur l'assurance dentaire qui a été déposé l'automne dernier. C'était une catastrophe. Les yeux me saignaient. Je me suis dit que ce n'était pas possible. J'étais obligé de me mettre de l'ouate sur mes yeux à la fin. Je me dis que cela n'a pas d'allure, que c'est complètement ridicule, mais le gouvernement voulait séduire le NPD. Il s'est dépêché, il a fait du grand n'importe quoi. C'est comme dire qu'on donne aux gens 650 piastres pour aller chez le dentiste, pour prendre rendez-vous ou pour passer simplement devant en voiture, sinon, c'est zéro. Cela n'avait aucun sens.
Là, après des mois, on s'est aperçu que finalement il n'y avait pas mal de fraudes. C'était évident. Il suffisait de le demander à l'opposition. Nous l'aurions dit tout de suite. C'est inquiétant.
Arrivé au budget, le gouvernement dit qu'il va élargir la portée de l'assurance dentaire. C'est stressant. En plus, cela empiète sur les compétences du Québec et des provinces. Cela pénalise les provinces et le Québec qui étaient plus généreux en matière d'assurance dentaire. Il n'y avait rien pour compenser cela. C'est comme leur dire que s'ils avaient déjà une assurance dentaire, tant pis pour eux, ils allaient payer pour rien. C'était cela, le message.
Au moins, le projet de loi n'est pas sorti. Peut-on espérer que les libéraux respecteront les compétences du Québec et des provinces quand ils le rédigeront?
Quand ils mettront leurs lunettes et s'installeront pour faire un projet de loi, j'espère qu'ils respecteront les champs de compétence du Québec et des provinces. Les libéraux sont des centralisateurs. Ils aiment étendre leurs tentacules et faire de la prétention fiscale. Ils aiment les dépenses. Les néo-démocrates, eux, sont des libéraux pressés. Ils se lèvent la nuit pour penser à la centralisation. Ils s'appellent entre eux pour imaginer un monde sans province. C'est ce qu'ils veulent. Si les deux se mettent ensemble pour concocter une assurance dentaire, j'espère qu'ils n'oublieront pas que les provinces et le Québec existent. Je l'espère.
Voilà le premier constat: l'assurance dentaire ressemble à une assurance majorité. Le deuxième constat, c'est qu'il y a des priorités. Si on sort dehors, qu'on se promène et qu'on jase avec le monde, des choses sautent à la figure. C'est tellement clair qu'on se demande comment il se fait qu'ils n'ont pas vu cela. Il n'y a rien dans le budget ou si peu, ou alors tout croche. Ces priorités ne se trouvent pas dans le budget, malgré ce que nous espérions.
Une des priorités du Québec est la santé. On les entend déjà dire que le gouvernement du Québec n'est peut-être pas très bon pour gérer la santé, et ainsi de suite. Or, toutes les provinces ont des problèmes de santé. L'idée qu'il y a peut-être quelque chose au-dessus des provinces qui est la cause de tous les problèmes des gouvernements des provinces et du Québec allume-t-elle une lumière quelque part? Faut-il un doctorat honoris causa pour comprendre que le problème est peut-être ailleurs et qu'il est commun à toutes les provinces et au Québec?
Cela s'appelle le fédéral.
Ça se battait quasiment dans les autobus pour dire au gouvernement fédéral d'augmenter les transferts en santé aux provinces et au Québec. On disait qu'on voulait du 35 %, et ainsi de suite. Finalement, le fédéral a dit au Québec et aux provinces qu'il ne donnerait que le sixième du montant réclamé. Dans le cas du Québec, au lieu de lui donner 6 milliards de dollars, on a dit qu'on lui donnerait 1 milliard de dollars et que ce n'était pas garanti qu'on aurait une croissance qui permettrait de tenir cet engagement.
Cela veut dire qu'on passait de 22 % à 24 %. Les gens applaudissaient et les lunettes revolaient tellement ils étaient contents. Il y en a même un qui faisait la roue dans le salon en mangeant du brocoli. Calmons-nous. Quand ce gouvernement-là est arrivé, on était déjà à 24 % du financement total en santé. Il l'a baissé à 22 % pour ensuite le remonter à 24 %. Quelle grosse victoire! Bravo, les champions!
Ce dont on s'aperçoit maintenant, c'est qu'il n'y a qu'un sixième sur la table alors que, dans le budget, les libéraux disent que le système de santé est dysfonctionnel. Ils ont trouvé cela tout seuls. Ils ne donnent cependant qu'un sixième de ce que les provinces et le Québec attendent. Cela n'a aucun sens.
En parlant de priorités, il y a celle du logement. C'est une évidence. On en parle presque tous les jours dans les nouvelles. Il y a aussi la pénurie de travailleurs. Le gouvernement dit qu'il faut trouver une solution pour remédier à la pénurie de travailleurs. A-t-on entendu une quelconque solution sortir de la bouche de quelqu'un de ce côté-là de la Chambre alors qu'on parlait du budget? Non, pas du tout.
Il y a pourtant quelque chose d'assez simple. On pourrait dire aux personnes de 65 à 75 ans, entre autres, qu'elles pourraient avoir droit à des exemptions et des politiques fiscales intéressantes si elles retournaient travailler. C'est la politique de la carotte — ou la politique incitative, comme le dit ma collègue. Or non, il n'y a pas cela. Que font les libéraux? Ils les appauvrissent. Ce n’est pas la politique de la carotte et du bâton, c'est la politique du bâton et de la matraque. Ils les appauvrissent.
La première fois que j'ai demandé à un ministre ce qui arrivait avec les aînés, il m'a répondu: s'ils n'ont pas assez d'argent, qu'ils retournent travailler. Je me suis dit qu'il n'avait peut-être pas déjeuné ce matin-là et qu'il disait sûrement des choses qu'il ne pensait pas vraiment. Or non, puisqu'on l'a entendu le répéter par après. De toute façon, ma collègue de va parler plus longuement des aînés et du fait que cela est absent du budget.
On pourrait parler de la politique entourant l'aéronautique, principale source d'exportation du Québec. Le Québec est un des seuls endroits au monde où on est capable de faire un avion du début à la fin. Il y a trois places au monde où on est capable de faire cela, et le Québec en fait partie.
En terminant, un gouvernement est censé avoir de la vision et la présenter dans le budget. Le gouvernement est usé et n'a plus de vision. Je me demande ce qu'il fait encore là.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, le député a tort à bien des égards. Le budget reflète en effet les priorités que les Canadiens ont exprimées au gouvernement de bien des manières.
Je voudrais souligner ce que le député a dit au sujet du projet de loi sur les soins dentaires que nous avons présenté l'an dernier, c'est‑à‑dire qu'il s'agit de la pire mesure législative qu'il ait jamais vue en tant que parlementaire. Ce programme, que le député considère comme une mesure législative inutile, a aidé 250 000 enfants au Canada.
De nombreuses initiatives, comme le remboursement pour l'épicerie et l'élargissement du régime de soins dentaires pour les personnes âgées, proviendraient directement du budget.
Pourquoi les députés du Bloc sont‑ils si étroits d'esprit et suivent‑ils un programme tellement séparatiste qu'ils ne voient pas les bonnes choses qui sont présentées dans le budget? Pour faire ce qui est juste, le Bloc devrait voter en faveur du budget afin que les Canadiens de partout au pays bénéficient des avantages dont ils ont grandement besoin.
[Français]
:
Monsieur le Président, est-ce que j'ai parlé d'indépendance? Nous sommes dans le Canada en attendant l'indépendance, et nous arrivons dans une situation où il y a des problèmes qui sont en partie causés par l'inaction de ce gouvernement. À un moment donné, on se demande si les libéraux vont se réveiller.
Nous ne parlons pas d'indépendance, nous parlons d'un gouvernement qui devrait être axé sur les questions qui sont importantes pour les Québécois. Nous sommes là pour cela. Si on veut savoir ce dont les Québécois ont besoin et ce qu'ils veulent, il faut écouter le Bloc québécois. Ce qu'ils veulent, comme je l'ai dit, ce sont des transferts en santé et des mesures pour répondre à la pénurie de travailleurs. Il y a en a à boire et à manger et les libéraux n'ont rien fait sur toute la ligne. C'est tout. Tout ce que nous demandions, c'était d'écouter les Québécois et de travailler afin de répondre à leurs besoins. C'est tout.
:
Monsieur le Président, on peut aussi écouter le Parti conservateur et les députés du Québec qui sont quand même là pour représenter aussi les Québécois.
J'ai une question à poser à mon collègue. Il a parlé beaucoup de la volonté et de la force centralisatrice des libéraux au fil de l'histoire. C'est connu, les libéraux veulent tout diriger et tout contrôler à partir d'Ottawa en ne laissant à peu près rien aux provinces.
Il y a une autre chose que les libéraux sont en train de faire en ce moment, c'est d'endetter l'ensemble des Canadiens et des Canadiennes. Je sais que mon collègue, lui, vit un rêve d'indépendance pour le Québec. Pense-t-il que son rêve d'indépendance est réaliste compte tenu de la portion de la dette que les libéraux sont en train de lui mettre sur le dos?
:
Monsieur le Président, je remercie mon valeureux collègue de sa question. Il me fait rêver d'indépendance.
Nous parlons de la dette publique. Ce qui est quand même fantastique, c'est qu'il y a un déséquilibre fiscal au Canada. L'argent est à Ottawa et les besoins sont dans les provinces et au Québec. Il y a un consensus à ce sujet.
Malgré le fait que le gouvernement a des moyens financiers qu'il a, d'une certaine façon, pris des provinces, il est incapable d'équilibrer le budget. C'est très inquiétant. Personne qui gagne à avoir un endettement chronique comme cela. C'est incompréhensible, parce que le déséquilibre fiscal favorise le gouvernement, et, malgré cela, il trouve le moyen de s'endetter.
:
Monsieur le Président, je suis tellement déçu par ce budget, car il y a au moins quatre nouvelles subventions aux compagnies pétrolières et gazières. Que pense le député de La Prairie du fait que, en pleine crise climatique, on accorde ces nouvelles subventions aux compagnies pétrolières et gazières?
:
Monsieur le Président, je n'ai pas abordé cette question. Je pense que le député va être d'accord avec nous. Au Bloc québécois, nous sommes très axés sur le développement durable et l'économie verte. Il n'y a pas grand-chose dans le budget sur ce plan, mais, en plus, on subventionne les compagnies pétrolières, alors qu'on devrait diminuer la production pétrolière pour diminuer les gaz à effet de serre.
On n'a pas besoin d'être un grand mathématicien pour comprendre que, moins on produit de pétrole, moins on va polluer et émettre des gaz à effet de serre. Cependant, quand on subventionne l'industrie pétrolière comme le font les libéraux et comme ils continuent à le faire dans ce budget, cela va à l'encontre de la volonté populaire des gens, qui veulent assurer un avenir meilleur à nos descendants. Je suis totalement d'accord avec le député.
:
Monsieur le Président, il n'est jamais facile de prendre la parole après mon collègue de La Prairie, que j'ai écouté attentivement.
Comme porte-parole pour les aînés, je ne pouvais pas refuser une occasion de parler de leur situation à la Chambre, mais surtout de réagir à un budget qui ne se préoccupe pas d'eux. Je ne pouvais pas refuser une occasion de rétablir des faits. Le Bloc avait pourtant proposé des mesures et fait des demandes claires à la .
Je vais me concentrer ici sur trois points. D'abord, il n'y a pas de hausse des transferts en santé suffisante dans ce budget. Ensuite, il n'y a rien au sujet d'une réforme de l'assurance-emploi. Finalement, même si le gouvernement continue de clamer qu'il a été généreux envers les aînés, il n'y a pas de nouvelles mesures spécifiques et récurrentes pour les aînés.
Tout d'abord, je tiens à souligner que le gouvernement ne bonifie pas les transferts en santé de façon importante. En plus, l'ingérence dans les champs de compétence continue. C'est pourtant une demande importante et une préoccupation majeure de la population, notamment des groupes d'aînés. Des représentants du Réseau FADOQ sont même venus à un colloque que j'ai organisé récemment sur la situation financière des aînés. Ils sont venus rappeler qu'il faut absolument que le gouvernement fédéral apporte sa contribution et hausse jusqu'à 35 % les transferts en santé, sans condition. Ils ont bien compris que ce n'est pas le gouvernement fédéral qui a cette compétence, mais le Québec.
Je passe maintenant à la deuxième partie de mon exposé. Le budget ne prévoit pas de réforme majeure de l'assurance-emploi avant 2030. Le gouvernement s'était pourtant engagé à le faire. Le gouvernement refuse également d'effacer la dette liée à la pandémie de la caisse de l'assurance-emploi, et on sera obligé d'augmenter les cotisations et de baisser les prestations pour que la caisse arrive à un surplus de 24 milliards de dollars d'ici 2030. Pourtant, un peu d'argent pour la réforme des services fédéraux aurait été le bienvenu.
Comme porte-parole en matière de condition féminine, je considère que cette réforme est pourtant majeure dans une perspective féministe. On sait que 60 % des travailleurs ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi, et c'est préoccupant. Ce sont les femmes en particulier qui occupent des emplois à statut précaire, qui ne travaillent pas à temps plein, car elles doivent faire du travail invisible à la maison auprès de leur famille et qui ont de la difficulté à cumuler les heures demandées pour être admissibles à l'assurance-emploi.
D'ailleurs, je tiens à souligner que, le mardi 4 avril dernier, des groupes du Québec, dont l'Afeas, ont milité pour l'instauration d'une journée nationale de reconnaissance du travail invisible qui aurait lieu chaque année le premier mardi d'avril. Cette journée serait nécessaire pour une véritable réflexion sur cette question qui touche également la proche aidance et le bénévolat. Comment peut-on reconnaître davantage ce que ces gens font? J'ai une pensée particulière pour eux et je les remercie, surtout celles et ceux qui sont honorés cette semaine dans le cadre de la Semaine de l'action bénévole. Je leur tire mon chapeau.
J'arrive maintenant à mon troisième point et je consacrerai le reste de mon exposé au manque de mesures pour les aînés et à la précarité financière des aînés. J'ai d'ailleurs tenu un colloque sur la situation financière des aînés le 21 février dernier chez nous à Granby, avec des groupes d'aînés de partout au Québec. Je vais donc parler de quelques éléments soulevés lors de cette journée de réflexion.
Soulignons d'abord que les salaires augmentent alors que la pension de la Sécurité de la vieillesse n'augmente pas autant et aussi rapidement. En date d'aujourd'hui, un individu de 75 ans qui reçoit uniquement la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti aura un revenu annuel de 20 574,24 $. Avec l'inflation actuelle, qui peut vraiment vivre avec ce montant? II s'agit d'un revenu qui le situe sous le seuil de la pauvreté officiel du gouvernement fédéral déterminé par la Mesure du panier de consommation, ou MPC. En réponse à ce constat, il a été dit lors de cette journée qu'il fallait que le fédéral revoie à la hausse les montants octroyés par l'entremise de la pension de la Sécurité de la vieillesse.
Avec l'inflation qui s'ajoute à cela, la pension de la Sécurité de la vieillesse n'est pas suffisante pour vivre; elle ne remplace pas un revenu de travail. En ce qui a trait au taux de remplacement des revenus à la retraite, actuellement, par le truchement des régimes de retraite publics, une personne gagnant le salaire moyen au Québec n'aura qu'un taux de remplacement de son revenu de 41 %. Le Régime des rentes du Québec remplace environ 25 % du salaire moyen.
De son côté, la Sécurité de la vieillesse remplace à peine plus de 15 % du salaire moyen. Malheureusement, puisque les salaires augmentent plus rapidement que l'indice des prix à la consommation d'environ un point de pourcentage par année, le programme fédéral jouera dans l'avenir un rôle réduit dans le niveau de remplacement du revenu à la retraite. Le fédéral doit faire mieux.
Finalement, il faut aussi réviser la méthode d'indexation de la pension de la Sécurité de la vieillesse. L'Association québécoise de défense des droits des aînés, ou AQDR, est aussi d'accord là-dessus. Elle considère que ce n'est pas suffisant. En plus de ce constat, l'AQDR croit aussi que la pension de la Sécurité de la vieillesse n'augmente pas suffisamment pour remplacer le revenu d'emploi, qui, lui, connaît des augmentations plus importantes par rapport au taux de remplacement des régimes publics. On parle tous d'augmentation des salaires en ce moment.
Les aînés arrivent très difficilement à épargner, particulièrement les femmes aînées qui, au cours de leur vie, ont plus de difficulté à cumuler et à faire des économies pour vivre leur retraite dignement.
Il y a aussi une inadéquation de la pension de la Sécurité de la vieillesse, ou SV, et du Supplément de revenu garanti, ou SRG, pour faire face aux besoins des aînés. Je vais le rappeler: en date de juillet 2022, un individu âgé de moins de 75 ans recevant strictement sa pension ainsi que le SRG aura un revenu annuel qui n'atteint pas le seuil officiel de la pauvreté au Canada, basé sur la mesure du panier de consommation, ou MPC. C'est majeur dans un contexte inflationniste.
Calculé par Statistique Canada, cet indice vise à établir le coût de panier de consommation de subsistance qui est minimal. On ne parle pas de voyages dans le Sud, on ne parle pas de luxe, on parle de besoins de base.
En 2022, les seuils de la MPC évoluent entre 20 796 et 22 382 $ pour une personne seule, en fonction du lieu où elle habite. La solution est donc simple: il faut augmenter les revenus pour tous les aînés âgés de 65 ans et plus.
En contexte de pénurie de main‑d'œuvre, le crédit d'impôt pour travailleurs expérimentés a également été abordé lors de cette journée pour mettre en place un crédit d'impôt pour les travailleurs aînés qui désirent demeurer en emploi ou faire le choix d'y retourner.
La hausse des transferts en santé a aussi été abordée lors de cette journée, je tiens à le rappeler. Il serait important d'augmenter de façon importante les transferts en santé pour que les gouvernements provinciaux et le Québec puissent investir massivement dans leur système de santé.
Un autre point à retenir lors de cette journée c'est qu'alors que l'inflation frappe durement le pouvoir d'achat des personnes aînées, il aurait été de mise que le gouvernement libéral, du moins, soutienne ces personnes qui n'ont pas les moyens de patienter.
Le Réseau FADOQ s'attendait à ce qu'Ottawa passe de la parole aux actes. Dans ce cas-là, on parlait de la bonification du Supplément de revenu garanti. Rappelons que les bénéficiaires du SRG font partie des personnes les plus démunies de notre société. Le Réseau FADOQ estime que ces gestes supplémentaires auraient pu être posés. Un autre exemple est de rendre le crédit canadien pour aidant naturel remboursable.
De plus, en pleine pénurie de main-d'œuvre, le Réseau jugeait le moment plus qu'opportun pour la création d'un crédit d'impôt pour prolongation de carrière. C'est un bon moment pour le faire. C'est un autre engagement du gouvernement fédéral. C'est une mesure qui, pourtant, n'a pas été annoncée dans le dernier budget.
Pour poursuivre sur le budget, le remboursement pour l'épicerie est en fait un versement unique via le crédit d'impôt pour la TPS. C'est une bonne mesure. Le Bloc québécois réclamait que les familles et les individus avec un petit gagne-pain soient mieux soutenus par le gouvernement dans cette crise inflationniste. Cela demeure un montant unique pour 2023. Cela ne règle en rien le problème à long terme.
Une dernière chose: malgré tout, les perspectives financières à long terme demeurent les mêmes. Le poids de la dette publique fédérale, par rapport au PIB, diminuera sans cesse. En fait, Ottawa envisage d'avoir entièrement remboursé sa dette d'ici 30 à 40 ans. Le budget fédéral confirme les prévisions à long terme du directeur parlementaire du budget. Au-delà de la conjoncture à court terme, la situation financière fédérale ira en s'améliorant. À long terme, c'est la situation financière des provinces et du Québec qui ira en se dégradant. L'argent est à Ottawa, mais les besoins pour des compétences comme la santé et l'éducation sont au Québec.
À court terme, il faut aussi composer avec le ralentissement de l'économie mondiale, des taux d'intérêt élevés partout dans le monde et une inflation qui est encore trop forte.
En conclusion, j'aurais aussi pu parler du manque de soutien à la relève agricole, de l'écoblanchiment qu'on y retrouve également, de l'aide à l'énergie fossile qui se poursuit; on subventionne les pétrolières, comme mon collègue de en a parlé. Dans le budget, on parle d'hydrogène, mais d'hydrogène sale, de capture du carbone, de petits réacteurs nucléaires. Pourtant, ce sont des mesures qui sont dénoncées par des spécialistes. Je l'ai dit, l'écoblanchiment, le greenwashing, ce ne sont pa des bonnes mesures pour vraiment entreprendre le virage que l'on devrait faire pour lutter contre les changements climatiques.
Bref, ce budget dépense mal, pas suffisamment pour celles et ceux qui en ont vraiment besoin.
C'est pourquoi, en terminant, je vais le dire et je suis fière: je vais déposer prochainement un projet de loi en vue d'abolir l'injustice créée par l'augmentation de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse, mais seulement pour les personnes âgées de 75 ans et plus. Il faut faire en sorte que ce soient tous les aînés, dès l'âge de 65 ans, qui puissent bénéficier de ce coup de pouce supplémentaire, mais surtout un coup de pouce à long terme, et pas un chèque ponctuel ou, comme trop souvent le gouvernement l'a fait, un petit chèque à la veille d'élections puisque cela paraît bien. Avec ce projet de loi, on veut vraiment hausser le seuil jusqu'où un aîné peut travailler sans que son SRG soit réduit. C'est une question de gros bon sens, de dignité pour les aînés. Il y a même le milieu économique qui le demande. Pourquoi ne travaillons-nous pas tous ensemble?
À travers cela, il y a des demandes qui nous viennent de l'Assemblée nationale. Il faut réussir à répondre aux besoins des gens. Il faut travailler ensemble pour améliorer la situation dans cette période qui, on le sait, n'est pas facile pour tout le monde, notamment pour les aînés qui auraient bien besoin d'être un peu plus écoutés et entendus.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, l'exactitude des renseignements est importante lorsqu'un député prend la parole. Par exemple, la députée parle de la Sécurité de la vieillesse et donne l'impression que les prestations n'augmentent pas. En réalité, elles augmentent plusieurs fois par année en fonction des taux d'inflation.
La députée prétend que nous n'appuyons pas les aînés. Pourtant, si l'on examine le régime de soins dentaires, on constate que l'élargissement vise, en grande partie, les aînés. Nous pourrions parler du remboursement auquel la députée a fait allusion. Les aînés bénéficieront de ce remboursement précis, sans compter le remboursement au titre de l'Incitatif à agir pour le climat. Que dire des 198 milliards de dollars consacrés à la santé publique au cours des 10 prochaines années, preuve que le gouvernement s'engage à soutenir le système de soins de santé à long terme? Il faut être bien naïf pour croire que ces mesures n'aideront pas les aînés.
Comment la députée peut-elle prendre la parole pour donner la fausse impression que ce budget n'appuie pas les aînés, alors que c'est tout le contraire? Je pense qu'elle le sait.
[Français]
:
Monsieur le Président, quand j'ai mentionné l'importance de rétablir les faits, je parlais justement du genre de discours que tient le député.
Je dirais au député de se référer au communiqué de la FADOQ. Oui, la FADOQ souligne le chèque ponctuel pour aider l'épicerie. Qui ne peut pas être pour la tarte aux pommes? Tout le monde est pour la tarte aux pommes. La FADOQ dit qu'il s'agit effectivement d'une bonne mesure.
La FADOQ dit aussi, si on lit la suite, que le gouvernement libéral aurait pu en faire plus, qu'il aurait pu augmenter davantage le Supplément de revenu garanti, qu'il n'a pas rempli sa promesse de mettre en place un crédit d'impôt pour les travailleurs expérimentés et qu'il aurait pu en profiter pour augmenter la pension de la Sécurité de la vieillesse de 10 %. J'écoute les aînés qui, eux, ont dit qu'il n'y avait pas suffisamment de mesures dans ce budget.
Ensuite, en ce qui concerne les soins dentaires, il s'agit d'un champ de compétence du Québec. Il y a en ce moment une demande à l'Assemblée nationale pour que le Québec puisse avoir l'argent afin de le gérer lui-même. C'est une demande faite par l'Assemblée nationale du Québec. Pour ce qui est de l'environnement, comment peut-on vraiment parler de santé publique quand on continue, comme gouvernement, à financer les pétrolières qui émettent des gaz à effet de serre? C'est un beau green washing, comme le dit le député.
Après l'écoblanchiment, le député fait également de l'« aînéblanchiment » en ne donnant pas les vraies informations. Un chèque ponctuel, cela n'aide pas les aînés à long terme.
:
Monsieur le Président, je remercie de son discours ma collègue, pour laquelle j'ai énormément d'estime.
Je sais qu'elle travaille dans le sens d'aider les gens. Je connais bien sa circonscription, Shefford. Pendant des années, j'ai traversé Shefford presque tous les jours — certainement toutes les semaines — pour aller de l'Estrie à Montréal. Je connais bien les besoins de sa circonscription. Je sais aussi à quel point ma collègue représente bien les gens de sa circonscription.
On voit maintenant, grâce aux efforts du NPD, que des centaines d'enfants de la circonscription de Shefford, à Granby ou ailleurs, ont déjà bénéficié de ce programme dentaire que le NPD a obligé le gouvernement à mettre en place. Comme on le sait, la prochaine étape de ces soins dentaires profitera aux personnes handicapées, aux personnes âgées. Ce sont des familles et des jeunes qui pourront en bénéficier.
Je voudrais simplement poser une question à ma collègue, pour qui, encore une fois, j'ai énormément d'estime.
Trouve-t-elle que c'est un avantage que les gens de sa circonscription aient accès au programme de soins dentaires, là où ils n'y avaient pas accès auparavant?
:
Monsieur le Président, je remercie mon collègue de cette question. Je reçois des commentaires des gens de Shefford en ce moment, notamment de la part de groupes communautaires. Ils se posent des questions sur les détails de ce fameux programme de soins dentaires. Ils trouvent qu'il y a un manque d'informations. On reçoit aussi des questions sur la façon dont cela va être coordonné avec ce qui est déjà en place au Québec.
Bref, ce que je vois, ce sont beaucoup de points d'interrogation et de complications possibles à venir. Gardons les choses simples. Nous avons déjà un programme de soins dentaires au Québec. Répondons donc à la demande de l'Assemblée nationale du Québec et donnons donc au Québec l'argent qui lui est dû pour continuer à bonifier ses projets et son système de santé.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée d'.
Comme c'est moi qui, à mon humble avis, représente la meilleure circonscription du pays, une circonscription ayant une forte présence économique et où il fait bon vivre, travailler et élever sa famille, et j'ai nommé Mississauga-Est—Cooksville, j'aurai l'honneur d'entretenir la Chambre de sujets qui comptent beaucoup aux yeux de ceux et celles que je représente et de l'ensemble des Canadiens.
Le débat d'aujourd'hui sur le budget de 2023 et la politique budgétaire du gouvernement revêt un intérêt particulier pour les 800 000 habitants et les 16 000 entreprises de Mississauga. C'est toujours un honneur et un privilège de discuter des dossiers qui touchent ma région et ceux qui y habitent. Le gouvernement a fait du budget de 2023 son plan pour dynamiser l'économie canadienne et la rendre plus durable et plus vigoureuse et pour faire en sorte qu'elle ait des retombées pour tout un chacun.
J'ai profité des dernières semaines pour, entre autres, rencontrer des résidants et des représentants d'entreprises de ma circonscription et discuter avec eux du budget de 2023. Le budget proposé vise à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens au moment où ils en ont le plus besoin. Il prévoit notamment un remboursement pour l'épicerie pouvant atteindre 467 $ pour les couples admissibles avec deux enfants, de sorte qu'ils puissent continuer de se procurer de bons aliments tout en payant leurs factures. Nous allons aussi augmenter l'aide financière accordée aux étudiants, nous attaquer aux frais indésirables cachés et aux pratiques de prêts abusives, en plus de réduire les frais de transaction des cartes de crédit pour les petites entreprises.
De concert avec les provinces et territoires, le gouvernement propose dans son budget des investissements historiques en santé, assujettis à des conditions pour assurer la prestation de meilleurs services, par exemple l'augmentation du nombre de médecins de famille de même que l'offre de meilleurs salaires aux préposés aux services de soutien à la personne et de meilleurs services en santé mentale. Ainsi, les Canadiens obtiendront les soins dont ils ont besoin et qu'ils méritent. Vu le prix élevé des soins dentaires, nous comptons élargir la couverture à des millions de Canadiens. De plus, le budget vise à faire croître l'économie propre, à lutter contre les changements climatiques et à offrir d'excellents emplois et possibilités de carrière aux Canadiens, tant aujourd'hui que demain.
Il est déplorable que les députés conservateurs continuent de faire obstacle à tous les progrès que nous essayons de réaliser et qu'ils s'opposent aux mesures de soutien destinées aux personnes qui en ont besoin en ce moment. Ils souhaitent effectuer des compressions irresponsables. Le député de et chef des conservateurs a également encouragé les gens à investir leurs économies dans des cryptomonnaies volatiles, comme le bitcoin, afin de se soustraire à l'inflation. Comme je tiens à employer un langage parlementaire autant que possible, je me contenterai de dire que le chef des conservateurs se comporte de façon imprudente et irresponsable en donnant de très mauvais conseils. Je plains les Canadiens qui l'ont écouté et qui ont perdu une grande partie de leurs économies. Le chef des conservateurs devrait s'excuser auprès des Canadiens pour ses messages irréfléchis les incitant à investir dans ce stratagème de cryptomonnaie.
Nous, les libéraux, resterons déterminés à soutenir les Canadiens. Ma circonscription, Mississauga‑Est—Cooksville, abrite la plus importante population de Canadiens d'origine polonaise et l'une des plus grandes communautés de Canadiens d'origine ukrainienne, dont ma femme fait partie. Les habitants de ma circonscription comprennent que Poutine et ses acolytes oligarques russes ont fait grimper l'inflation au Canada et dans le monde entier. J'aurais bien voulu que l'opposition officielle et le chef des conservateurs, le député de , comprennent cela, eux aussi, à l'instar de mes concitoyens.
L'économie canadienne s'est en effet redressée de façon remarquable, bien au‑delà de ce que l'on pouvait imaginer. L'inflation a diminué pendant huit mois consécutifs et la Banque du Canada prévoit que le taux d'inflation tombera à 2,6 % seulement d'ici la fin de l'année. Les Canadiens en âge de travailler sont plus nombreux que jamais à occuper un emploi. Il y a aujourd'hui 830 000 Canadiens de plus qui travaillent qu'avant la pandémie, ce qui signifie que 126 % des emplois perdus à cause de la COVID avaient été récupérés en février. En février, le salaire moyen des Canadiens a augmenté de 5,4 %. Et depuis 2015, le gouvernement fédéral a fait des investissements importants pour soutenir les Canadiens et rendre la vie plus abordable.
Les paiements d'allégement de l'inflation aident environ 11 millions de Canadiens à revenu faible ou modeste. Grâce à notre Allocation canadienne pour les travailleurs bonifiée, les familles pourraient recevoir jusqu'à 2 461 $ cette année, et un Canadien célibataire sans enfant pourrait recevoir jusqu'à 1 428 $. Notre Prestation dentaire canadienne permet aux familles admissibles de recevoir des paiements directs libres d'impôt pouvant aller jusqu'à 1 300 $ par enfant sur deux ans afin de couvrir les frais dentaires de leurs enfants de moins de 12 ans. Au début du mois d'avril, nous avions déjà aidé environ 260 000 enfants grâce à cette prestation.
Notre supplément unique à l’Allocation canadienne pour le logement, un paiement non imposable de 500 $, nous a permis d'aider les personnes à faible revenu qui ont de la difficulté à payer leur loyer. Dans le cas des aînés de 75 ans et plus, l'augmentation de 10 % des prestations de la Sécurité de la vieillesse a permis d'accorder plus de 800 $ d'aide supplémentaire aux retraités recevant une pleine pension dès la première année. Notre Allocation canadienne pour enfants, qui est libre d'impôt, aide environ 3,5 millions de familles canadiennes chaque année grâce à un montant pouvant atteindre 6 997 $ par enfant de moins de 6 ans et 5 900 $ par enfant de 6 à 17 ans. Cette allocation a aidé 3,5 millions de familles et permis à 500 000 enfants de sortir de la pauvreté.
Ces nombreuses initiatives ont permis à notre gouvernement de sortir plus de 1 million de personnes de la pauvreté au Canada.
En Ontario, nous avons célébré le premier anniversaire de la signature de l'Accord entre le Canada et l'Ontario sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants à l'échelle du Canada. Cet accord offrira aux familles de l'Ontario des services de garde d'enfant à 10 $ par jour en moyenne d'ici la fin mars 2026. Déjà, il permet aux familles de ma circonscription, Mississauga‑Est—Cooksville, de l'ensemble de la province et de tout le pays d'économiser des milliers de dollars. De plus, d'importantes prestations, telles que l'Allocation canadienne pour enfants, le Régime de pensions du Canada, la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti, augmentent toutes en fonction du taux d'inflation.
Même si nous continuons de parler de toutes les retombées positives de la prudence financière du gouvernement au cours des années les plus difficiles que le Canada et le monde entier aient été appelés à traverser, nous savons qu'il reste beaucoup de travail à faire. Que faisons-nous donc? Nous nous attaquons aux frais indésirables cachés tels que les frais d'itinérance exorbitants qu'exigent les fournisseurs de services de télécommunication, aux droits d'admission excessifs aux événements et aux concerts, aux frais excessifs liés aux bagages ainsi qu'aux frais excessifs de transport et de livraison. Nous nous attaquons également aux pratiques de prêt abusives en proposant d'abaisser le taux d'intérêt criminel. Pour les petites entreprises, nous réduisons les frais de transaction des cartes de crédit tout en protégeant les programmes de récompense offerts aux Canadiens par les grandes banques du Canada. En outre, la production automatisée des déclarations d'impôts que nous proposons d'instaurer pour les Canadiens à faible revenu permettra à ces derniers d'accéder plus facilement aux prestations auxquelles ils ont droit. Les jeunes Canadiens pourront par ailleurs épargner en vue de l'achat d'une première maison grâce au nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l'achat d'une première propriété, que nous avons lancé le 1er avril. Ce sont là d'excellentes nouvelles.
Dans le cadre du nouveau Régime canadien de soins dentaires, le gouvernement fédéral va de l'avant avec des investissements transformationnels pour fournir des soins dentaires à tous les Canadiens qui en ont besoin. Nous agissons dès maintenant pour aider les familles et les aînés, en offrant un régime de soins dentaires pour les familles dont le revenu est inférieur ou égal à 90 000 $, sans aucuns frais, et pour les personnes dont le revenu est inférieur ou égal à 70 000 $. Leur couverture commencerait d'ici la fin de 2023.
Le budget de 2023 favorise une économie verte. Nous établissons une économie canadienne propre qui peut apporter la prospérité à la classe moyenne et créer plus d'emplois de même que des collectivités plus dynamiques partout au pays. Dans ma circonscription, des familles ukrainiennes me rappellent chaque jour que nous ne pouvons pas tenir notre liberté et notre démocratie pour acquises. Notre pays offre de nombreuses possibilités. Le gouvernement pense à toutes les familles, aux aînés, aux jeunes et aux entreprises, en leur apportant de l'aide opportune. C'est un excellent budget, et j'espère que tous les députés l'appuieront.
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Monsieur le Président, nous n'entendons généralement que deux ou trois députés de l'autre côté lorsque nous débattons des projets de loi, et il est donc agréable d'entendre une voix différente.
Je me demande ce que les concitoyens du député ont à dire au sujet d'une promesse que le gouvernement a faite lorsque les libéraux ont remporté la victoire en 2015. Ils se sont distingués des conservateurs et du NPD en promettant de faire des déficits. Or, il existe un consensus contre les déficits et pour ne pas revenir à l'époque où le Canada a failli être renfloué par le Fonds monétaire international à la suite de la période où le père du était au pouvoir.
Le député a promis que les libéraux enregistreraient de modestes déficits de 10 milliards de dollars pour construire des infrastructures sans précédent, puis qu'ils présenteraient des budgets équilibrés. Cette promesse était un tissu de mensonges et n'a pas été tenue. La promesse faite par le parti était mensongère. Je me demande comment le député peut se justifier auprès de ses concitoyens au sujet des promesses non tenues qui ont permis au gouvernement d'être élu.
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Monsieur le Président, je suis reconnaissant au député conservateur de me donner l'occasion de mettre en évidence les vraies couleurs des conservateurs. Ce qu'ils disent, c'est qu'ils veulent réduire encore et encore. Ils veulent supprimer des programmes. Nous parlons d'abordabilité, de soutien aux personnes âgées, aux jeunes et aux entreprises. Nous parlons d'investir dans le Canada et dans les Canadiens. Les résultats le prouvent. Nous avons plus d'emplois et un faible taux de chômage, et les Canadiens se portent bien. Le député et son parti ont voté contre. Le député vote en faveur de la cryptomonnaie pour les conservateurs.
[Français]
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Monsieur le Président, je salue mon collègue pour son enthousiasme et la foi en son budget.
Je trouve que ce discours qu'on vient d'entendre est un discours avec des lunettes roses. J'ai des lunettes roses devant les yeux, mais cela ne m'empêche pas de voir clairement la réalité.
Les aînés sont de plus en plus pauvres. Les travailleurs saisonniers sont frappés par un trou noir ou plutôt un hiver noir. Ce sont des choses que le Bloc québécois réclame depuis longtemps. L'environnement, ce n'est pas de l’environnement, ce n'est que propice à l'écoblanchiment. Qu'est-ce que mon collègue n'a pas compris des demandes que nous faisons depuis un bon moment, au Bloc québécois?
Il faut soutenir les aînés et leur proposer des situations qui les incitent à retourner au travail, s'ils en ont envie. S'ils sont dans l'incapacité de le faire, il faut qu'ils aient un minimum d'argent pour vivre par année. Ils sont en bas du seuil de la pauvreté. C'est la même chose pour les travailleurs saisonniers.
Je ne comprends pas l'esprit de mon collègue qui semble nous annoncer que tout va bien. Moi, je pense que cela ne va pas bien. En tout cas, dans ma circonscription, cela ne va pas bien du tout. Il y a des gens qui ont faim, il y a des gens qui ne savent pas s'ils vont passer au travers de leur crédit. Je trouve cela très inquiétant. Cela ne date pas d'hier. Cela fait un bon moment que le gouvernement nous installe dans une pauvreté croissante. Cela fait drôle de dire croissant dans la pauvreté, mais c'est cela pareil.
J'aimerais entendre les commentaires de mon collègue sur ma position.
[Traduction]
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Monsieur le Président, je remercie le député et les autres députés, car cela me donne l'occasion de parler à nouveau de notre bilan. Les bloquistes, les conservateurs, les néo-démocrates et les autres n'ont pas inclus dans leur programme électoral la façon dont ils allaient aider les personnes âgées en augmentant de 10 % les prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Les libéraux, eux, l'ont fait et ils ont obtenu des résultats pour les personnes âgées. Nous avons augmenté la Sécurité de la vieillesse. Depuis 1973, elle n'avait jamais été augmentée autant que nous l'avons fait. Il serait bon que la députée s'inspire des libéraux pour aider davantage les personnes âgées, car c'est ce que nous faisons. Depuis 2015, nous sommes là pour soutenir les personnes âgées, dans le cadre de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Les conservateurs voulaient repousser l'âge de la retraite; nous l'avons ramené à ce qu'il était au départ pour aider les personnes âgées du Canada.
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J'invite les députés à faire preuve de concision dans leurs questions et réponses, pour que d'autres députés puissent intervenir.
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Monsieur le Président, j'ai été le premier conseiller municipal en Ontario à m'attaquer aux prêts sur salaire, cette pratique prédatrice que le député a mentionnée. À l'époque, nous avions un gouvernement provincial libéral qui se contentait de belles paroles au lieu de faire de véritables réformes. Une fois de plus, les solutions que les libéraux proposent dans le budget de 2023 pour régler le problème des prêts sur salaire ne sont que de belles paroles.
Les libéraux proposent de s'adresser à l'industrie pour lui demander de réduire ses taux, alors que le député de a justement un projet de loi qui est fin prêt, le projet de loi . Il s'agit d'une vraie mesure législative, d'une mesure sérieuse qui viserait notamment à modifier le Code criminel afin de réduire le taux d'intérêt maximal permis pour le faire passer de 60 % à 30 %, et qui inclurait le calcul du taux d'intérêt dans l'ensemble des frais assumés par l'emprunteur pour les prêts sur salaire.
Le gouvernement libéral a le pouvoir et la possibilité de modifier véritablement la pratique usuraire et prédatrice des prêts sur salaire, et ce, avec l'appui enthousiaste du NPD. Pourquoi alors refuse-t-il de le faire? Serait-ce parce que l'ancien président de l'association était Stan Keyes, un ancien libéral?
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Monsieur le Président, je tiens à remercier le député et son collègue, à ses côtés, car je sais que, dans ma collectivité et dans les collectivités à l'échelle du pays, les prêteurs imposant des conditions abusives profitent des gens qui sont acculés au pied du mur. Je suis heureux que ce budget remédie à ce type de pratique et réduise les frais et taux d'intérêt stratosphériques que les entreprises de ce genre imposent aux gens.
J'abonde dans le même sens que le député d' et celui de la Colombie-Britannique, et je les appuie sur cette question.
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Monsieur le Président, j'ai fait le saut en politique afin d'instaurer de meilleurs programmes pour les jeunes. Dans ce budget, nous avons beaucoup parlé de soins dentaires, d'élimination des intérêts sur les prêts aux étudiants et d'investissement dans les jeunes par l'intermédiaire des services de garde.
Selon le député, pourquoi est-il si important pour nous d'investir dans la prochaine génération avec ce budget?
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Monsieur le Président, c'est très important. Nous étions dans nos circonscriptions ces deux dernières semaines. Nous avons frappé aux portes et parlé à des familles qui ont eu l'occasion de se prévaloir de notre programme de soins dentaires, qui couvre actuellement les enfants de moins de 12 ans, mais qui sera élargi pour inclure les aînés et les jeunes de moins de 18 ans. Pour ces familles, cela fait toute la différence, tout comme les nombreuses autres formes d'aide que nous offrons et qui permettent aux jeunes d'avoir une vision d'avenir et de carrière.
[Français]
Conformément à l'article 38 du Règlement, je dois faire connaître à la Chambre les questions qu'elle abordera lors de l'ajournement ce soir, à savoir: l'honorable député de , Le logement; l'honorable député de , Les institutions démocratiques; l'honorable députée de , Les personnes handicapées.
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Monsieur le Président, c'est toujours avec plaisir que je me lève à la Chambre lors des débats, surtout quand nous sommes en train de discuter de l'économie et de notre budget.
[Traduction]
C'est vraiment un honneur d'intervenir à la Chambre pour parler plus en détail du budget de 2023. C'est un budget qui aidera les plus vulnérables de notre pays à joindre les deux bouts et à se nourrir. Il améliorera l'équité fiscale, renforcera et, si j'ose dire, sauvera le système de santé du pays, accélérera la lutte contre les changements climatiques et veillera à ce que le Canada soit un chef de file dans l'économie de l'avenir.
L'économie est actuellement à un tournant, et les tournants sont souvent des périodes d'instabilité. En effet, l'instabilité économique dans le monde est le résultat non seulement de changements dans les fondements de notre économie mondiale elle-même, mais aussi de changements géopolitiques massifs et importants. La réalité, c'est que les économies des pays du monde entier se remettent encore de la pandémie. La réalité, c'est aussi que la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine se poursuit et que nos alliés les plus proches cherchent à s'affranchir de leur dépendance aux dictatures et aux autocraties. Ils préfèrent se fier aux démocraties stables et fiables, comme la nôtre, au Canada.
Les principales économies mondiales accélèrent le pas pour transformer leur économie et développer les industries carboneutres de demain. Une chose est claire: le Canada doit filer en direction de la rondelle. Comme le président Biden l'a déclaré dans cette enceinte il y a quelques semaines à peine, nos deux pays sont étroitement liés. Ils sont inséparables. Le budget du gouvernement permettra au Canada de se tailler une place dans le marché nord-américain. Nous sommes dans une course pour développer l'économie mondiale verte de demain. Notre pays ne doit pas se contenter de suivre le rythme pour demeurer dans la course. Il doit faire partie du peloton de tête. L'économie verte et propre de l'avenir permettra aux Canadiens de véritablement s'enrichir en profitant des débouchés qui s'offriront à eux.
L'Agence internationale de l'énergie estime que le marché mondial de la production de technologies propres triplera d'ici 2030 pour atteindre 650 milliards de dollars par année. De plus, le salaire moyen dans ce secteur dépassait largement les 90 000 $ en 2021, soit bien au-delà de la moyenne pour l'ensemble de l'économie canadienne, qui est d'environ 70 000 $. Dans toutes les provinces du pays, les citoyens pourront en profiter.
[Français]
Notre budget répond aux demandes des Canadiens, tout particulièrement celles des Québécois d'investir dans l'économie verte de demain. Cela fait presque un an et demi que j'ai déposé à la Chambre une pétition qui a été initiée par des citoyens de ma circonscription et qui a été appuyée, au Québec, par l'organisme Pour nos enfants. Ce sont des grands-parents, des pères et des mères de famille comme moi, qui ont à cœur notre lutte contre la crise climatique et qui m'ont interpellée en tant que leur députée pour accélérer la transition verte et juste que nous voulons pour nos enfants et nos petits-enfants. Ce budget de 2023 répond à leur appel.
Je pense aussi à Équiterre, qui a d'ailleurs déclaré qu'il appuie l'aide fédérale dans ce budget pour décarboner nos réseaux électriques. De plus, les crédits d'impôt pour l'énergie propre répondent à une demande phare de la Coalition pour un budget vert, dont fait partie Équiterre.
Les mesures mises de l'avant dans notre budget sont cruciales pour soutenir notre économie dans sa transition verte et juste. Je tiens également à souligner le travail incroyable de nos organismes locaux, nos organismes sur le terrain, qui agissent tous les jours pour protéger notre environnement local et léguer une planète plus verte à nos enfants.
Je pense à Régénération Canada, dans le Mile‑End, qui a pour mission de promouvoir la régénération de la santé des sols afin d'atténuer les changements climatiques, de restaurer la biodiversité, d'améliorer les cycles de l'eau et de soutenir un système alimentaire sain.
Je pourrais aussi mentionner l'organisme Soverdi, également dans ma circonscription, qui met en œuvre des stratégies de verdissement en milieu urbain afin d'améliorer la qualité de vie de nos quartiers et la santé des Montréalais. Il a récemment célébré le cap des 100 000 arbres plantés au cours des 10 dernières années. C'est tout simplement incroyable.
Nous savons tous ici, à la Chambre, que le Québec est un leader au pays concernant la production d'énergie propre, et notre budget s'assure que le Québec tire profit de ce positionnement, au bénéfice de tous les Canadiens. Notre budget propose un crédit d'impôt pour les investissements en énergie propre, ce qui inclut l'hydroélectricité et la production de batteries, deux domaines où le Québec est véritablement un chef de file. Comme l'a dit le ministre québécois des Finances: il s'agit d'une mesure « extrêmement intéressant[e] pour nous », au Québec.
[Traduction]
J'aimerais m'attarder un instant sur quelques mesures précises mentionnées dans ce budget. Par exemple, nos nouveaux investissements dans l'électricité propre — la force motrice d'une économie propre — permettraient de construire un réseau électrique national qui relierait les Canadiens d'un océan à l'autre et qui fournirait de l'électricité plus propre et plus abordable à chaque Canadien. Nous proposons, dans le budget de 2023, d'instaurer un crédit d'impôt remboursable de 15 % pour les investissements admissibles dans des projets d'électricité propre.
Notre budget propose également un crédit d'impôt remboursable équivalant à 30 % du coût des investissements relatifs à la nouvelle machinerie et au nouvel équipement utilisés pour fabriquer et transformer des technologies propres clés et extraire, transformer ou recycler des minéraux critiques. Nous dévoilons également les détails du crédit d'impôt à l'investissement pour l'hydrogène propre; les niveaux de soutien varieront entre 15 % et 40 % des coûts admissibles du projet.
Le Canada est déjà une destination de choix pour les investissements étrangers. Volkswagen vient d'annoncer que sa filiale PowerCo construira à St. Thomas, en Ontario, sa première superusine à l'étranger pour la fabrication de batteries de véhicules électriques. Il y a aussi Umicore, qui investit dans une usine de batteries pour véhicules électriques, la première en son genre au Canada, renforçant ainsi notre chaîne de valeur des batteries. Il y a aussi la nouvelle usine de batteries de Stellantis, à Windsor.
[Français]
Je pourrais aussi citer l'implantation de Ford à Bécancour, le sixième acteur de la filière batterie à s'installer à Bécancour, et j'en passe.
[Traduction]
Comme je l'ai déjà dit, notamment cette semaine aux côtés de collègues de l'opposition dans le cadre d'entrevues, le gouvernement libéral a fait de l'économie sa priorité absolue. La priorité, c'est l'économie, l'emploi, et la santé financière des Canadiens.
Notre plan consiste à faire du Canada un leader dans l'économie de l'énergie propre de demain. C'est un plan qui sera bon pour l'emploi, bon pour les entreprises et bon pour l'environnement. Tandis que le gouvernement libéral met l'accent sur l'économie, le s'intéresse à Twitter, son Twitter.
En effet, alors que notre gouvernement se concentre sur le fait d'aider les Canadiens face à la hausse du coût de la vie et à l'inflation mondiale, les conservateurs cherchent à importer au Canada la politique à la Trump. Alors que le gouvernement fait tout son possible pour accélérer le versement du remboursement pour l'épicerie et venir en aide aux Canadiens vulnérables, le chef conservateur cherche à établir des liens de connivence avec Elon Musk pour tourner en dérision les institutions canadiennes et les discréditer.
[Français]
Pendant que notre gouvernement a l'économie comme priorité absolue, les conservateurs semblent croire que la meilleure manière d'aider les Canadiens est de demander l'aide d'Elon Musk pour essayer de faire progresser leur plan visant à sabrer le financement de Radio‑Canada.
Je remarque d'ailleurs que mes collègues conservateurs du Québec semblent ne vraiment pas vouloir parler des attaques de leur chef à l'endroit de Radio‑Canada. Ce ne serait pas la première fois que nous voyons des députés à la Chambre dire une chose en anglais et une autre en français. J'interpelle mes collègues conservateurs. Je les invite à faire mieux.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, la députée a parlé de l'Ukraine, mais ce budget ne prévoit absolument rien pour l'Ukraine. On n'y trouve rien pour les Forces armées canadiennes ni pour veiller à ce que l'Ukraine l'emporte sur ses agresseurs russes. Je ne comprends pas comment elle peut prendre la parole à la Chambre pour raconter tout ce que les libéraux font pour l'Ukraine. J'ai des origines ukrainiennes et, à ce titre, je trouve extrêmement décevant et insultant que le budget ne comprenne rien à cet égard, sauf des prêts, alors que le pays se bat contre un envahisseur.
Je souhaite parler de l'article publié cet après-midi dans le Washington Post. Il est tiré de documents obtenus grâce à l'application de messagerie Discord, selon lesquels le n'a absolument pas l'intention d'atteindre les cibles de l'OTAN. Selon l'article, le rapport qui a été publié, et qui vient de l'Instance collégiale des chefs d'état-major des États‑Unis, précise que les capacités canadiennes sont grevées par de nombreuses pénuries en défense, ce qui pèse sur les relations du Canada avec ses partenaires et sur sa contribution à l'alliance.
Pourquoi la députée appuie-t-elle un gouvernement qui continue de saper nos relations bilatérales avec les États‑Unis et notre sécurité collective?
:
Monsieur le Président, je suis heureuse de pouvoir parler de notre soutien à l'Ukraine. Ce n'est pas un sujet dont j'ai parlé en détail dans mon discours, mais je suis ravie d'en parler maintenant.
Le gouvernement a octroyé plus de 5 milliards de dollars au soutien des Ukrainiens dans leur lutte contre la Russie. Le président Zelensky a reconnu le Canada comme l'un des principaux pays soutenant l'Ukraine. On nous a remerciés à maintes reprises du rôle prépondérant que nous avons joué dans les discussions au G7 et au G20 pour garantir que l'Ukraine reçoive du soutien de partout dans le monde. Par ailleurs, nos chars Leopard sont arrivés en Ukraine.
Cela dit, je voudrais souligner que le député d'en face a voté en faveur d'une levée des sanctions imposées à la Russie en ce qui concerne les engrais. Ce n'est pas le moment de lever les sanctions contre la Russie. Il est temps de faire preuve de fermeté à l'égard de la Russie, et il est gênant que les conservateurs souhaitent affaiblir notre régime de sanctions.
[Français]
:
Monsieur le Président, j'aimerais entendre ma collègue se prononcer sur la partie environnementale du budget de son gouvernement. Je trouve un peu dommage que, en cette ère de lutte contre les changements climatiques, on mette toutes les industries sur le même pied d'égalité, même celles qui sont très polluantes. Cela est prouvé.
Je me questionne sur le fait de continuer à offrir des fonds publics à des entreprises qui font des millions de dollars, voire des milliards de dollars de profits par année, pour les aider à développer de nouvelles technologies dont on n'a toujours pas la preuve qu'elles sont bonnes. On parle notamment de capture et de stockage du carbone.
Je me dis que tous ces fonds auraient pu être dirigés ailleurs. On aurait pu investir davantage dans les énergies renouvelables, les énergies vertes. J'en ai parlé au , qui m'a dit que, si on en aide un, on n'a pas le choix d'aider l'autre. J'ai tout de même un peu de misère avec cela. On sait que certaines entreprises sont très polluantes et qu'on ne doit pas les encourager à produire davantage. On devrait plutôt les encourager à produire moins, afin qu'elles produisent moins de gaz à effet de serre.
J'aimerais connaître l'opinion de ma collègue concernant ce pied d'égalité des industries qu'on aide avec les fonds publics, même si celles-ci font des milliards de dollars de profits.
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Monsieur le Président, j'apprécie énormément le travail de ma collègue pour faire progresser notre lutte contre les changements climatiques. Elle parle d'investir dans les énergies vertes et propres. C'est exactement ce que nous faisons dans ce budget.
D'ailleurs, j'ai été surprise d'apprendre que le Bloc québécois allait voter contre ce budget alors que c'est un budget qui répond vraiment aux demandes des Québécois pour accélérer la transition verte au pays.
J'aimerais préciser à ma collègue que, selon les derniers chiffres, nos émissions sont en baisse de presque 10 % par rapport au niveau de 2005, qui est notre année de référence. Il faut continuer. Il faut accélérer ces gains. C'est la raison pour laquelle nous avons investi massivement dans la transition verte dans le cadre de ce budget.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, aujourd'hui je parlerai du budget de 2023 et je partagerai mon temps de parole avec l'excellent député de .
Cette fois-ci encore plus que toutes les autres années, les Canadiens espéraient que le gouvernement fédéral profiterait du budget pour envoyer des signaux clairs concernant la gouvernance responsable, la prudence en matière de dépenses, la responsabilité budgétaire et la façon de traverser l'actuelle période inflationniste. Hélas, la réalité est tout autre, puisque nous n'avons rien vu de tel dans le budget. Je ne devrais donc surprendre personne en disant que mes collègues conservateurs et moi ne l'appuierons pas.
Nous savons déjà, bien entendu, que le gouvernement libéral pourra compter sur l'appui des néo-démocrates, car il en est ainsi depuis le début de leur coalition gouvernementale et il en sera toujours ainsi. Cela dit, en donnant un chèque en blanc au gouvernement et en se gardant de dénoncer l'incurie des libéraux, le NPD ne fait qu'empirer les choses. Il fait donc partie du problème lui aussi de sorte que le Parti conservateur reste le seul parti pancanadien à défendre les intérêts des Canadiens.
L'élément le plus accrocheur que je puisse voir dans ce budget est le montant symbolique de 225 $ que le gouvernement versera aux Canadiens à faible revenu prétendument pour les aider à absorber la hausse du prix des aliments. Voilà qui montre à quel point les libéraux sont déconnectés de la réalité de M. et Mme Tout-le-Monde, qui doivent continuer à faire l'épicerie toutes les semaines.
La semaine dernière, j'étais au Co‑op du quartier Brentwood de Calgary. C'est là que je fais mon épicerie. Je vais là depuis environ 40 ans, donc je commence à connaître tout le monde. Faire mes courses me prend entre une heure et une heure et demie. Pendant que je fais le tour des allées, c'est donc entre une heure et une heure et demie que je passe à bavarder avec des citoyens. Les gens que je vois là-bas ces jours-ci ont l'air drainés non seulement de leur argent, mais aussi de leur énergie mentale. Ils doivent faire des pieds et des mains pour nourrir leur famille.
Je suis allé dans la section fruits et légumes, et c'est scandaleux. Le prix de la laitue a grimpé de 35 % seulement depuis l'an dernier. Celui des légumes frais — pensons aux végétaliens — a augmenté de 15 %. La farine, pour les personnes qui font leur pain parce qu'elles ne peuvent pas se permettre d'en acheter, coûte 23 % plus cher, tout comme l'huile de cuisson, pour celles qui ont les moyens de s'acheter du poulet ou de la viande hachée. Le prix du beurre, lui — pour beurrer le pain qu'on ne peut pas s'acheter —, a augmenté de 19 %. En ce qui concerne les pâtes, pour les amateurs de cuisine italienne, la hausse s'élève aussi à 19 %. Les légumes en conserve — pensons encore aux végétaliens — coûtent quant à eux 17 % plus cher. Le prix du pain, si quelqu'un peut se permettre cette dépense, a augmenté de 18 %. Même le prix des patates a bondi de 16 % en un an.
Si on fait le calcul, ce paiement de 225 $ équivaut littéralement à 4,32 $ par semaine. Il s'agit d'une aide dérisoire pour les Canadiens dans le besoin.
Cependant, comme le disent les libéraux et les néo-démocrates, il ne faut pas s'inquiéter parce que tout va bien et que l'inflation recule. C'est vrai, elle recule en ce qui concerne les articles non essentiels comme les téléviseurs et les gadgets technologiques. Par contre, elle ne recule certainement pas en ce qui concerne les produits de première nécessité dont les Canadiens ont besoin pour se nourrir et pour loger leur famille.
Le gouvernement ne peut absolument pas prétendre que la sécurité alimentaire n'est pas un enjeu au Canada alors qu'on prévoit que 60 % plus de Canadiens auront recours aux banques alimentaires cette année. Le problème est encore plus grave dans certaines collectivités du pays, notamment dans le Nord. Le problème d'abordabilité des aliments aura des conséquences à long terme et fera grimper le stress de bien des ménages canadiens. Ce stress entraînera une hausse de la violence familiale, aura des répercussions sur l'éducation de nombreux enfants et aura une incidence durable sur les personnes les plus vulnérables, en particulier les aînés et les vétérans qui ont des revenus fixes.
Or, il n'y a pas que l'abordabilité des aliments qui pose problème. Bien d'autres choses vont mal au Canada, mais les libéraux et les néo-démocrates ne semblent rien voir.
À titre d'exemple, au cours des huit dernières années, des magasins de cannabis sont apparus partout au Canada, à tous les coins de rue. Pourtant, les parents canadiens doivent désespérément faire tous les commerces de la ville pour trouver le lait maternisé et les médicaments dont leurs enfants ont besoin.
Les décès par surdose atteignent des sommets inégalés et leur nombre ne cesse de croître. Pourtant, la réponse des libéraux est de faciliter l'accès à des drogues mortelles.
Les Canadiens ont plus que jamais besoin de soins en matière de santé mentale, mais le gouvernement libéral refuse d'activer la ligne d'urgence 988 que mon collègue, le député de , réclame depuis des années, en vain.
Au cours des deux dernières années, le gouvernement a embauché des milliers de fonctionnaires. La fonction publique compte maintenant 31 000 employés à temps plein de plus. Pourtant, les délais d'attente sont plus longs que lorsqu'il y avait moins de fonctionnaires. Le gouvernement dépense plus d'argent, mais la population obtient moins de services. C'est ça, le gouvernement libéral-néo-démocrate.
Le Canada doit miser plus que jamais sur l'immigration pour combler la pénurie de main-d'œuvre. Pourtant, l'arriéré des demandes d'immigration augmente de jour en jour. En juillet 2021, l'arriéré s'élevait à 1,5 million de demandes, un chiffre ahurissant. Le gouvernement a promis de s'attaquer en priorité à ce problème en embauchant plus de personnel, mais cela a entraîné une augmentation encore plus grande de l'arriéré. Il y a maintenant 2,15 millions de demandes en attente de traitement. Voilà un autre exemple qui montre que les contribuables paient davantage mais reçoivent moins.
Nous savons tous que le prix des maisons a doublé, mais le gouvernement pense que la solution à ce problème est une subvention au logement de 500 $.
Les crimes violents sont en hausse, la violence par arme à feu est en hausse, la criminalité liée aux drogues est en hausse et le nombre de policiers tués en service augmente à un rythme effrayant. Pendant ce temps, le gouvernement se contente d'offrir ses pensées et ses prières aux familles des victimes.
Si j'avais sincèrement l'impression que le budget de 2023 du gouvernement était vraiment à la hauteur de la situation, je le dirais. Par le passé, j'ai fait l'éloge de certaines parties des budgets libéraux, mais ce budget-ci est une véritable déception pour les Canadiens. Il n'y a pas de plan pour rendre le logement abordable. Il n'y a pas de plan pour réduire la criminalité. Il n'y a pas de plan pour contrôler l'inflation. Il n'y a pas de plan pour assurer une véritable sécurité alimentaire. Il n'y a pas de plan pour aujourd'hui, et pas de plan pour demain.
Les Canadiens ont besoin d'un gouvernement qui se concentre sur les questions essentielles. Au lieu de cela, nous avons un gouvernement libéral—néo-démocrate qui se préoccupe davantage des séances photos et des programmes à deux sous, au lieu de s'attaquer aux causes profondes. Les Canadiens ont besoin d'un gouvernement qui soutient toutes les entreprises et encourage la croissance économique dans tous les secteurs de ce pays, en particulier dans le secteur pétrolier et gazier, que le gouvernement a décimé.
La dette nationale a également doublé sous le règne du . Il s'agit d'une dette massive qui accablera les générations actuelles et futures de Canadiens pendant des dizaines d'années. Elle aura des répercussions sur notre capacité à financer nos programmes sociaux les plus précieux et mettra en péril nos services essentiels.
Cela fait quelques semaines que le gouvernement libéral—néo-démocrate a présenté son budget. J'espère qu'il prendra au sérieux les réactions des Canadiens. Ce budget n'aurait pas pu être plus largement décrié. Le gouvernement doit comprendre que ce budget ne correspond pas aux attentes ni aux besoins des Canadiens.
Les Canadiens veulent un gouvernement responsable sur le plan financier, qui fait bon usage de l'argent qu'ils ont durement gagné. Les Canadiens veulent un gouvernement qui dépense de manière responsable et prudente, ainsi que dans la mesure de nos moyens. Les Canadiens veulent un gouvernement qui s'attaque à l'inflation, au lieu de se livrer à des dépenses inconsidérées qui l'alimentent. Les Canadiens veulent un gouvernement qui veille à ce qu'ils aient accès aux services les plus fondamentaux, au lieu de créer des programmes inutiles et inefficaces. Enfin, les Canadiens veulent un gouvernement qui ne lègue pas aux générations futures une dette écrasante.
Les Canadiens obtiendront ce type de gouvernement lors des prochaines élections, quand ils éliront un nouveau gouvernement conservateur.
:
Monsieur le Président, je n'en croyais pas mes oreilles quand le député, un conservateur, a parlé des moments très difficiles que traversent les Canadiens pauvres et ceux de la classe moyenne.
Je me dois de mentionner la sombre décennie du gouvernement Harper, quand les conservateurs à la Chambre ont sabré dans les soins de santé, ont forcé les aînés à travailler plus longtemps, ont privé ces derniers de leur pension et ont compliqué systématiquement la survie des travailleurs. Nous l'avons vu couramment quand les travailleurs exerçaient leur droit collectif à la négociation et faisaient occasionnellement la grève. Durant la sombre décennie du gouvernement Harper, le gouvernement conservateur a forcé ces travailleurs à retourner au travail.
Je me souviens de tout cela. Je suis conscient que les Canadiens sont en difficulté. Pour les aider, le NPD a obtenu pour eux un accès aux soins dentaires, tout en réclamant l'instauration d'un régime d'assurance-médicaments et de véritables mesures de soutien.
Le député dormait-il au gaz durant la décennie sombre où M. Harper a détruit le tissu social de notre pays? L'ancien premier ministre a sabré dans les soins de santé et supprimé tous les autres programmes sur lesquels les Canadiens comptaient. Le député dormait-il pendant toute cette décennie?
:
Avant de passer à la réponse, j'aimerais rappeler aux députés que, pendant les questions et les observations, je tiens à accorder la parole à tous ceux qui souhaitent intervenir. Il faut formuler des questions et des réponses plus concises afin que tout le monde puisse participer au débat.
Le député de Calgary Confederation a la parole.
:
Monsieur le Président, à l'heure actuelle, le régime de soins dentaires du député d'en face, c'est l'industrie pétrolière canadienne qui la paie. Depuis des décennies, c'est l'industrie pétrolière canadienne qui fait tourner le pays.
J'ai entre les mains un rapport de Statistique Canada qui indique que les sociétés pétrolières et gazières détiennent près de 1 demi-billion de dollars d'actifs au Canada. C'est 452 milliards de dollars qui sont investis au Canada, et pourtant, le gouvernement est en train d'anéantir ce secteur. Selon le député, qui va tout payer? Ce sera le secteur pétrogazier, dont les impôts viendront garnir les coffres de l'État. Le Canada doit soutenir l'industrie pétrolière et gazière albertaine.
:
Monsieur le Président, j'ai bien aimé le discours de mon collègue, en particulier lorsqu'il a dit, au début, qu'il était largement favorable à certaines mesures.
Il a mentionné qu'il était très déterminé à réduire la criminalité et la violence au pays. Approuve-t-il notre proposition d'utiliser les fonds existants, et non de nouveaux fonds, pour prendre des mesures supplémentaires en vue de lutter contre le trafic de drogues et de stopper la contrebande de drogues au pays, en particulier en provenance des États‑Unis?
:
Monsieur le Président, nous devons absolument remédier au problème de l'introduction clandestine de drogues au pays. Nous devons faire tout en notre pouvoir et y consacrer tous les fonds que nous pouvons, mais qui paiera pour cela? Ce sont les contribuables qui paient pour cela. Ils paient également pour le régime d'assurance dentaire et tout ce que le gouvernement offre dans son budget.
Comment payons-nous tout cela? Grâce à la forte industrie pétrolière et gazière de l'Alberta, une industrie qui génère des milliards de dollars. Rien qu'en 2021, cette industrie a contribué à hauteur de 105 milliards de dollars à notre PIB tout en soutenant près de 400 000 emplois, et le gouvernement la décime. Si nous continuons d'augmenter la dette du pays, de graves problèmes nous guettent.
:
Monsieur le Président, il me sera difficile de faire mieux que mon collègue de , qui a prononcé un excellent discours.
Notre pays est en difficulté. C'est très grave. Nous sommes un pays en déclin, mais, en écoutant le gouvernement, on a l'impression que les Canadiens n'ont jamais été dans une situation aussi favorable. Les libéraux disent, par exemple, que nous avons le ratio dette nette-PIB le plus bas du monde développé, ou que nous avons la meilleure croissance du G7. Ce qu'ils ne disent pas, c'est que notre niveau de vie est en chute libre. Notre niveau de vie est en baisse depuis les années 1980. En fait, dans un rapport de recherche publié pas plus tard qu'hier, l'Institut de recherche en politiques publiques souligne l'urgence de la situation. Le rapport indique: « Par rapport aux principales économies occidentales, les Canadiens jouissaient en 1981 d’un niveau de vie par habitant de 3 000 $ plus élevé (la donnée tient compte de l’inflation et des fluctuations des devises). Quarante ans plus tard, le Canada en était à 5 000 $ sous cette même moyenne. Et s’il persiste sur cette même trajectoire d’ici 2060, le retard se chiffrera à près de 18 000 $ par habitant. »
Nous nous intéressons au revenu par habitant parce que c'est ainsi que nous mesurons le niveau de vie. On entend souvent parler de la tarte économique, qui peut croître. Cependant, si la part des gens reste la même, ils ne s'en tirent pas mieux. Si l'économie croît sous le gouvernement libéral, c'est simplement pour des raisons démographiques. Qu'est-ce que je veux dire par là? Nous augmentons le volume de la tarte, mais la part de chacun reste la même. Notre population augmente. Nous ne faisons qu'augmenter la demande. C'est la seule chose qui se produit et qui continuera à se produire.
L'année dernière, dans le budget, le gouvernement a fait preuve de transparence sur cette question. Il a présenté un tableau qui montrait que le Canada se classait dans les derniers rangs des pays de l'OCDE pour ce qui est de la croissance du PIB par habitant. Tout à coup, cette année, ce tableau a disparu. Je me demande pourquoi. C'est parce que les données sont désastreuses.
Il faut que je lise à mes collègues une citation qui date de 2015:
[...] l'OCDE a réduit ses prévisions pour le Canada et prévoit que la croissance du PIB atteindra un piteux 1,5 % en 2015. Pour tenter de sauver la face, le ministre a affirmé aujourd'hui que « le Canada se porte mieux que la plupart des pays développés ». C'est tout simplement faux. Dans le classement de l'OCDE, le Canada arrive après l'Australie, l'Allemagne, l'Irlande, Israël, les Pays‑Bas, la Corée du Sud, la Suède, le Royaume‑Uni, les États‑Unis, et même l'Espagne.
Le problème ne touche pas l'ensemble de la planète, comme le gouvernement aime le prétendre pour justifier sa piètre gestion. C'est plutôt un problème purement canadien, qui nous fait dégringoler vers la récession.
Ces paroles ont été prononcées par la . Elle devrait peut-être tirer des leçons de ce qu'elle disait en 2015.
C'est dans ce contexte que nous devons réfléchir au budget dont nous sommes saisis. Il n'y a même pas un an, des députés de ce côté‑ci ont pris la parole pour demander au gouvernement ce qu'il ferait si l'inflation ne diminuait pas et si l'incertitude économique persistait. Quelle a été la réponse du gouvernement? On a traité ces députés d'« ignorants en matière d'économie ». Devinez quoi? Malheureusement, le pire reste à venir. L'inflation demeure élevée, et le chômage va augmenter. Nous nous dirigeons vers une récession parce que les dépenses du gouvernement sont hors de contrôle.
Le gouvernement prévoit lui-même que le taux de chômage augmentera de 1,3 %. Cela signifie que, selon les prévisions du gouvernement, de 275 000 à 300 000 Canadiens perdront leur emploi d'ici la fin de l'année. Je ne pense pas que ces gens se préoccupent vraiment du taux d'inflation au Royaume-Uni ou aux États-Unis, ni du fait que nous affichons une croissance légèrement supérieure à celle d'autres pays comparables. Nous pouvons toujours débattre des causes de l'inflation, à savoir si elles proviennent de l'intérieur ou de l'extérieur du pays. Il y a un peu des deux, mais dernièrement, des personnes très intelligentes affirment qu'il y a trop de demande au Canada. Même le gouverneur de notre banque centrale soutient que l'inflation est causée par une demande intérieure trop élevée. Stephen Poloz a récemment affirmé que l'ampleur du déficit de l'an dernier a entraîné des taux d'intérêt plus élevés.
Qu'est-ce que cela signifie pour les familles canadiennes? Derek Holt, de la Banque Scotia, estime qu'un point de pourcentage de l'augmentation du taux directeur de la banque centrale est attribuable aux dépenses excessives du gouvernement. Qu'est-ce que cela signifie pour les Canadiens ordinaires? Si le montant moyen d'un prêt hypothécaire est de 360 000 $, cela représente 3 600 $ d'intérêts supplémentaires par an, parce que le gouvernement a dépensé trop d'argent et augmenté la demande, ce qui signifie que les taux d'intérêt doivent augmenter pour freiner l'inflation. Pour un nouveau propriétaire qui tente d'obtenir un prêt hypothécaire de 800 000 $, cela représente un montant supplémentaire de 8 000 $ par an.
La Banque du Canada ne ménage aucun effort pour réduire l'inflation, et nous devrions l'aider. Au lieu de cela, le gouvernement lui rend la tâche plus difficile. Il impose des taxes supplémentaires qui sont considérées comme inflationnistes.
Depuis plus d'un an, le prix des aliments connaît une augmentation de plus de 10 %, et le gouvernement n'a même pas pris la peine de se demander quelles seraient les conséquences de la taxe sur le carbone sur le prix des aliments au Canada. Les aliments sont produits par les agriculteurs, et ceux-ci paient la taxe sur le carbone. Un agriculteur d'une collectivité voisine de la mienne m'a montré une facture mensuelle de gaz naturel où la taxe sur le carbone s'élevait à 13 000 $. Le gouvernement pense que les agriculteurs sont si riches qu'il ajoute la TVH à ce montant. C'est absolument incroyable.
Les libéraux ne veulent pas admettre l'existence de cet immense problème. Tout ce qu'ils font, c'est prendre la parole pour parler de certaines choses en particulier et dire que le Canada fait beaucoup mieux que le reste du monde. Tout ce qu'ils ont fait pour aider la population au cours de la dernière année est d'accorder un remboursement de la TPS aux Canadiens à faible revenu. Il y en a un dans le budget et il y en avait eu un à l'automne. Les conservateurs ont appuyé les deux. Nous voudrions que ces mesures-là soient adoptées.
Toutes ces dépenses ont des conséquences. Pour l'année à venir, les intérêts sur la dette nous coûteront presque autant que ce que nous versons en santé aux provinces. N'est-ce pas incroyable? Il y a à peine quelques années, lorsqu'on lui a parlé de la hausse des taux d'intérêt et du coût qu'elle engendrerait, la avait répondu: « Ce sont des investissements dans notre avenir et ils rapporteront beaucoup. Dans le contexte actuel où les taux d'intérêt sont faibles, non seulement nous pouvons nous permettre ces investissements, mais il serait peu judicieux de notre part de ne pas faire ces investissements. »
Les libéraux ont fait fi de l'inflation lorsqu'elle est arrivée et ils ont affirmé que la situation était transitoire. Aujourd'hui, ils font fi de l'incertitude économique et de la récession. Ils qualifient la récession de légère et disent qu'elle ne durera pas. Peut-être qu'ils la considèrent également comme transitoire.
Lorsque nous avons questionné les libéraux sur l'incertitude économique, ils nous répondu que nous ne connaissions rien à l'économie. Ils ont dit que le ratio de la dette sur le PIB allait continuer à baisser, mais ils n'ont pas tenu cette promesse non plus. Aujourd'hui, les Canadiens paient le prix des mauvaises prévisions du gouvernement. Le plan ne fonctionne pas, l'inflation est élevée, la croissance économique ralentit et les conséquences pour les Canadiens sont réelles. Voici simplement quelques exemples de ce qui se passe.
Dans de nombreuses situations, les gens ne bénéficient pas d'un service de qualité. J'ai entendu parler d'une jeune femme qui est préposée aux bénéficiaires dans une maison de retraite à Midland et qui s'occupe des personnes vulnérables. Elle essaie d'obtenir sa carte de résidence permanente. Elle est également infirmière, mais elle ne peut pas changer d'emploi tant qu'elle n'a pas obtenu sa carte de résidence permanente. Cela fait deux ans qu'elle attend. C'est une incroyable injustice. On empêche une jeune infirmière d'entrer dans le système.
Je vous cite également le cas de Gary, un pilote à la retraite. Il construit des avions. Tout ce dont il a besoin, c'est que son dossier médical soit approuvé par le ministère des Transports afin qu'il puisse piloter son avion et profiter de ses années de retraite. Il attend toujours.
Au cas où des députés penseraient que je broie du noir, je voudrais terminer sur une note optimiste. La semaine dernière, je me suis rendu dans le cours de droit de 11e année de Mme Thompson. M. McEcheran, un étudiant de l'Université Lakehead, observe ce cours et y apporte son aide. Les élèves ont posé d'excellentes questions. Ils m'ont donné beaucoup d'espoir pour l'avenir du pays. Ils ont posé des questions sur la criminalité, l'itinérance et la conservation des terres. La discussion m'a donné beaucoup d'énergie. Je pense que le pays est entre de bonnes mains quand je vois des élèves comme eux participer à des discussions citoyennes.
Je n'ai pas pu répondre à beaucoup de questions parmi celles qu'ils m'ont posées et je n'ai pas pu indiquer les éléments du budget qui répondent à leurs préoccupations. J'espère que nous pourrons faire mieux l'année prochaine.
:
Monsieur le Président, pendant que j'écoutais le député, je pensais aux nombreuses prestations que nous avons mises en œuvre afin d'aider les Canadiens, et plus particulièrement les enfants et les jeunes, comme le programme de soins dentaires, le congé d'intérêt sur la dette étudiante, l'Allocation canadienne pour enfants et la garde des enfants en général. Ces programmes extraordinaires sont tous là pour aider les jeunes.
Si le député était aux commandes, que ferait-il différemment, surtout en ce qui concerne les enfants et les jeunes?
:
C'est une excellente question, monsieur le Président.
Pour commencer, je tiens à dire qu'il n'y a pas une seule garderie dans toute ma circonscription qui offre des places à 10 $ par jour.
Ensuite, qu'est-ce que je ferais différemment? Les députés savent-ils en quoi consiste le plus gros gaspillage étatique? Il s'agit des 500 millions de dollars qui servent à accorder des prêts d'études sans intérêt. Pourquoi est-ce du gaspillage? Parce que nous pourrions prendre ces 500 millions de dollars par année et les donner aux jeunes à faible revenu afin qu'ils puissent faire des études. Pour tout dire, le gouvernement a fait passer les bourses pour les étudiants à faible revenu de 6 000 à 3 200 $ en prétendant qu'il s'agissait d'une hausse. Voilà le genre de chose que nous aurions pu faire. Nous aurions pu prendre ces 500 millions de dollars et les redonner aux jeunes à faible revenu afin qu'ils puissent s'instruire.
[Français]
:
Monsieur le Président, je remercie mon collègue de son exposé, mais je suis toujours fascinée de voir à quel point le discours conservateur est populiste et simpliste. C'est comme si l'annulation de la taxe sur le carbone allait régler complètement le problème d'inflation.
Je pense que les conservateurs font des beaucoup trop simples et qu'ils proposent des solutions beaucoup trop simplistes. En même temps, plus on dépense avec le NPD, plus on va alimenter cette inflation. D'un autre côté, j'ai parfois l'impression, et c'est le cas dans le budget, que les libéraux espèrent que cela va se régler tout seul et qu'il n'y a rien à faire. Quel équilibre a-t-on?
Je pense particulièrement à des mesures que l'on pourrait mettre en place et qui seraient beaucoup plus concrètes, notamment pour contrer la pénurie de main-d'œuvre. Cela pourrait venir en aide à l'économie. Nous avons fait des propositions concrètes à cet égard.
Je suis toujours fascinée par le discours sur les grandes dépenses et le côté beaucoup trop simple de la proposition économique des conservateurs. C'était plus un commentaire qu'une question. Je pense qu'on ne réglera rien en proposant d'annuler la taxe sur le carbone.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, le Bloc propose des solutions intéressantes. Nous travaillons très bien avec la représentante de ce parti au sein du comité.
Je ne vois rien de simpliste ou de trompeur à vouloir réduire la taxe sur le carbone sur une facture d'approvisionnement en énergie. À mon bureau, je reçois des courriels de personnes qui me font suivre des factures où la taxe sur le carbone est de 50 $ ou 60 $ par mois. Ces personnes n'ont pas de revenu fixe. Il n'est pas déraisonnable de recommander, à tout le moins temporairement, le retrait de ces montants additionnels sur les factures que paient les gens pour s'approvisionner en énergie.
:
Monsieur le Président, je sais que les conservateurs critiquent souvent le Nouveau Parti démocratique parce qu'il veut offrir aux Canadiens des programmes dont ils ont grand besoin, comme celui des soins dentaires. Or, je dois donner raison à ma collègue du Bloc: leur analyse est fort simpliste. Nous savons ce qu'il faut faire pour remédier à la situation, et c'est quelque chose que les conservateurs ne voudront jamais faire, soit taxer les ultrariches et les grandes sociétés. Selon les conservateurs, c'est toujours le contribuable qui écope, sauf qu'ils ne sont pas là lorsque vient le temps de traiter de l'éléphant dans la pièce, soit les grandes sociétés cupides. Alors, je me demande si mon collègue serait prêt à se joindre à l'appel du NPD pour que l'on taxe les ultrariches et que ce soit l'élite du monde des affaires qui finance les programmes dont les Canadiens ont besoin.
:
Monsieur le Président, nous devrions nous assurer que tous les Canadiens, qu'il s'agisse d'entreprises ou de particuliers, paient les impôts qu'ils doivent; cela ne fait aucun doute. Nous devrions veiller à ce que les gens paient les impôts qu'ils doivent avant d'envisager d'augmenter les impôts de tous les autres contribuables.
:
Monsieur le Président, quelle façon de conclure le débat sur une mesure si importante présentée par le gouvernement. J'aimerais porter quelques points à l'attention des députés avant que nous passions au vote.
Ce budget est en fait le fruit des consultations que nous avons menées auprès des Canadiens de...
:
Le député de Calgary Rocky Ridge invoque le Règlement.
:
Madame la Présidente, je pense que nous devrions obtenir une décision de votre part. C'est au moins la troisième fois que le député parle du budget. Quelqu'un d'autre voudrait peut-être intervenir. Les députés ne peuvent parler qu'à chaque étape...
:
Je peux confirmer que c'est la première fois que le député intervient au sujet de la motion principale.
Le secrétaire parlementaire a la parole.
:
Madame la Présidente, le député a au moins une raison de se réjouir: grâce à lui, mon discours sera un peu plus court.
Les conservateurs n'aiment pas que je prenne la parole à la Chambre, parce qu'ils sont alors confrontés à la réalité: plus les Canadiens découvrent ce que les députés conservateurs veulent réellement faire, plus ceux-ci risquent d'être en très mauvaise posture pour les prochaines élections.
Le budget reflète vraiment ce que les Canadiens attendent du gouvernement: un gouvernement à l'écoute, qui exerce un réel leadership. Le budget répond à leurs attentes.
À propos d'enjeux cruciaux comme celui de l'inflation, nous proposons notamment un remboursement pour l'épicerie, l'élargissement du régime de soins dentaires et un crédit d'impôt deux fois plus élevé pour les ouvriers qualifiés qui achètent des outils. Le budget comporte un grand nombre d'éléments pour aider les Canadiens. Il correspond vraiment à ce que les Canadiens souhaitent voir dans un budget national.
J'en profite pour souligner que le gouvernement actuel, qui travaille avec les Canadiens, a contribué à la création de milliers d'emplois. En fait, il a contribué à la création de près de 2 millions d'emplois depuis son arrivée au pouvoir. Nous avons grandement dépassé les chiffres d'avant la pandémie.
Lorsqu'il s'agit de gérer des dossiers comme l'inflation, nous sommes sur la bonne voie, car le taux d'inflation diminue. Espérons que cette tendance à la baisse se poursuivra. Si on compare le Canada à n'importe quel autre pays, en particulier des pays comparables, que ce soit en Europe ou juste au sud de la frontière, on constate que le Canada s'en tire exceptionnellement bien. Nous continuons à travailler sans relâche afin de fournir le genre de programmes que les Canadiens attendent de nous.
Peu importe les attaques personnelles et les propos diffamatoires que le Parti conservateur du Canada adresse aux députés ministériels, notre priorité demeurera les Canadiens d'abord et avant tout, peu importe la région du pays dans laquelle ils vivent. Le gouvernement se soucie vraiment des gens. Les mesures budgétaires et législatives que nous avons présentées continueront de soutenir les Canadiens, car nous sommes conscients de la valeur de la classe moyenne et de ceux qui aspirent à en faire partie. Nous allons développer une économie qui sert bien tous les Canadiens, peu importe où ils vivent.
:
Comme il est 17 h 40, je dois interrompre les délibérations et mettre aux voix sur-le-champ la motion de voies et moyens n
o 10.
[Français]
Le vote porte sur la motion.
Si un député d'un parti reconnu présent à la Chambre désire que la motion soit adoptée ou adoptée avec dissidence ou désire demander un vote par appel nominal, je l'invite à se lever et à l'indiquer à la présidence.
[Traduction]
:
Nous demandons un vote par appel nominal.
(La motion, mise aux voix, est adoptée par le vote suivant:)
(Vote no 298)
POUR
Députés
Aldag
Alghabra
Ali
Anand
Anandasangaree
Angus
Arseneault
Arya
Ashton
Atwin
Bachrach
Badawey
Bains
Baker
Barron
Battiste
Beech
Bendayan
Bennett
Bittle
Blaikie
Blair
Blaney
Blois
Boissonnault
Boulerice
Bradford
Brière
Cannings
Casey
Chagger
Chahal
Champagne
Chatel
Chen
Chiang
Collins (Hamilton East—Stoney Creek)
Collins (Victoria)
Cormier
Coteau
Dabrusin
Damoff
Davies
Desjarlais
Dhaliwal
Dhillon
Diab
Dong
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Ehsassi
El-Khoury
Erskine-Smith
Fergus
Fillmore
Fisher
Fonseca
Fortier
Fragiskatos
Fraser
Freeland
Fry
Gaheer
Garrison
Gazan
Gerretsen
Gould
Green
Guilbeault
Hajdu
Hanley
Hardie
Hepfner
Holland
Housefather
Hughes
Hussen
Hutchings
Iacono
Ien
Jaczek
Johns
Joly
Jowhari
Julian
Kayabaga
Kelloway
Khalid
Khera
Koutrakis
Kusmierczyk
Kwan
Lalonde
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lattanzio
Lauzon
LeBlanc
Lebouthillier
Lightbound
Long
Longfield
Louis (Kitchener—Conestoga)
MacAulay (Cardigan)
MacDonald (Malpeque)
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Masse
Mathyssen
May (Cambridge)
McDonald (Avalon)
McGuinty
McKay
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod
McPherson
Mendès
Mendicino
Miao
Miller
Morrissey
Murray
Naqvi
Ng
Noormohamed
O'Connell
Oliphant
Petitpas Taylor
Powlowski
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Sahota
Sajjan
Saks
Samson
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Brampton East)
Sidhu (Brampton South)
Singh
Sorbara
Sousa
St-Onge
Sudds
Tassi
Taylor Roy
Thompson
Trudeau
Turnbull
Valdez
Van Bynen
van Koeverden
Vandal
Vandenbeld
Virani
Vuong
Weiler
Wilkinson
Yip
Zahid
Zarrillo
Zuberi
Total: -- 172
CONTRE
Députés
Aboultaif
Aitchison
Albas
Allison
Arnold
Baldinelli
Barlow
Barrett
Beaulieu
Bergeron
Berthold
Bérubé
Bezan
Blanchet
Blanchette-Joncas
Block
Bragdon
Brassard
Brock
Brunelle-Duceppe
Calkins
Caputo
Carrie
Chabot
Chambers
Champoux
Chong
Cooper
Dalton
Dancho
Davidson
DeBellefeuille
Deltell
d'Entremont
Desbiens
Desilets
Doherty
Dowdall
Dreeshen
Duncan (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Ellis
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Ferreri
Fortin
Gallant
Garon
Gaudreau
Généreux
Genuis
Gill
Gladu
Godin
Goodridge
Gourde
Gray
Hallan
Hoback
Jeneroux
Kelly
Kitchen
Kmiec
Kram
Kurek
Kusie
Lake
Lantsman
Larouche
Lawrence
Lehoux
Lemire
Lewis (Essex)
Lewis (Haldimand—Norfolk)
Liepert
Lloyd
Lobb
Maguire
Martel
May (Saanich—Gulf Islands)
Mazier
McCauley (Edmonton West)
McLean
Melillo
Michaud
Moore
Morantz
Morrice
Motz
Muys
Nater
Normandin
O'Toole
Patzer
Paul-Hus
Perkins
Plamondon
Poilievre
Rayes
Redekopp
Reid
Rempel Garner
Richards
Roberts
Rood
Ruff
Savard-Tremblay
Scheer
Schmale
Seeback
Shields
Shipley
Simard
Small
Soroka
Steinley
Ste-Marie
Stewart
Strahl
Stubbs
Thériault
Therrien
Thomas
Tochor
Tolmie
Trudel
Uppal
Van Popta
Vecchio
Vidal
Vien
Viersen
Vignola
Villemure
Vis
Wagantall
Warkentin
Waugh
Webber
Williams
Williamson
Zimmer
Total: -- 142
PAIRÉS
Députés
Barsalou-Duval
Bibeau
Dzerowicz
Epp
Kramp-Neuman
Martinez Ferrada
Morrison
O'Regan
Pauzé
Perron
Qualtrough
Serré
Total: -- 12
:
Je déclare la motion adoptée.
L'ajournement de la Chambre est proposé d'office conformément à l'article 38 du Règlement.