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Monsieur le Président, c'est avec un grand enthousiasme que je prends aujourd'hui la parole au sujet du projet de loi .
D'emblée, j'annonce que le Bloc québécois appuiera ce projet de loi pour avoir la possibilité de l'étudier plus en profondeur en comité et de le bonifier.
On comprend que le projet de loi essaie de régler différents problèmes apparus dans nos aéroports depuis la reprise du trafic aérien. C'est évidemment une bonne chose parce que, des problèmes dans nos aéroports, ce n'est pas ce qui manque depuis la fin de la COVID‑19.
Cela me mène au premier point de mon discours qui porte sur les normes de service dans les aéroports et pour les transporteurs aériens. Je crois que l'intention est ici la bonne. On se souvient tous, enfin pour celles et ceux qui ont réussi à obtenir un passeport du fédéral pour voyager, de la pagaille qui a eu lieu dans les aéroports du Canada à l'été 2022.
Le gouvernement, on s'en souvient, refusait de proposer un plan de levée des mesures sanitaires. Pourquoi? C'est parce que, plutôt que d'offrir de la prévisibilité à nos citoyennes, à nos citoyens, à nos industries et à nos entreprises, il avait préféré contribuer à polariser cet enjeu, comme le Parti conservateur. Chacun l'a fait à sa manière.
Le résultat est que, quand le gouvernement a levé les restrictions sanitaires pour voyager à l'international, les gens se sont précipités dans nos aéroports. Cela a donné lieu au chaos qu'on a connu: des vols ont été annulés et retardés par centaines, des passagers ont été pris à dormir sur le plancher des aéroports, du temps d'attente interminable aux douanes a été observé. En passant, le temps d'attente interminable aux douanes relève de la responsabilité du fédéral. C'est sans oublier qu'il y a eu des files d'attente épouvantables pour l'embarquement.
Avant de vivre tous ces problèmes, le Bloc québécois avait eu l'intuition juste. Nous avions prévenu le gouvernement que sa charte libérale des droits des voyageurs était loin d'être une panacée. Les tristes événements nous en ont malheureusement donné la preuve.
Il a été clairement démontré que certaines compagnies ont préféré faire plus d'argent en vendant plus de places que leurs vols ne pouvaient en contenir. Elles savaient qu'elles seraient incapables d'honorer leurs engagements. Cependant, elles savaient aussi que ce ne serait pas trop grave, parce que nombre des plaintes iraient mourir devant l'Office du transport du Canada en raison de ses délais interminables. Faute de mécanisme punitif sévère pour ces entreprises, certaines ont choisi la délinquance, et c'est à déplorer.
Dans cette saga, le deuxième moment clé est l'hiver dernier. On se rappelle qu'une tempête de neige avait forcé l'annulation de plusieurs vols. On s'entend pour dire qu'une tempête de neige, ce n'est de la faute de personne, même pas du . On n'ira pas accuser le gouvernement d'être responsable de la pluie et du beau temps — surtout pas du beau temps, évidemment. Il n'en demeure pas moins que, même si des événements extérieurs peuvent affecter le service de transport aérien, cela ne devrait pas être une excuse pour que les compagnies aériennes se dédouanent de leurs responsabilités envers leurs clients. Elles doivent offrir de la nourriture lorsque les gens sont pris à attendre pendant plusieurs heures, ou encore des chambres d'hôtel et un vol de retour quand leurs clients sont pris au Mexique, par exemple. Malheureusement, certains transporteurs aériens ont encore ici manqué à leurs devoirs durant cet épisode.
À ce sujet, je me réfère aux firmes Cirium et FlightAware, qui ont compilé les données pour le quotidien La Presse et qui nous rappellent qu'il y a eu plus de 2 400 retards et annulations durant la période des Fêtes, l'an dernier, c'est-à-dire entre le 19 décembre 2022 et le 4 janvier 2023. On y apprend notamment que plus de 55 % des 1 000 vols d'Air Canada ont connu des retards. Pour Sunwing, on parle des deux tiers. Aucune compagnie n'y a échappé. C'est à ce moment que Sunwing avait suspendu plusieurs vols de retour du Mexique, ce qui avait eu pour effet de bloquer des voyageurs là-bas pendant plusieurs jours. On avait dénoncé son incompétence et la compagnie avait été forcée de présenter des excuses à ses clients.
On parle beaucoup des compagnies aériennes, mais souvenons-nous aussi de VIA Rail. Cette entreprise ferroviaire avait aussi été pointée du doigt. Certains passagers avaient été pris à bord d'un train pendant plusieurs heures. Il y a même eu un cas où il s'agissait d'une journée entière. C'est inacceptable.
À la suite de ce deuxième événement inacceptable, le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités s'était saisi du problème. On se rappelle que mon estimé collègue de , que je salue, avait alors proposé plusieurs améliorations à la charte des voyageurs.
Par exemple, faire porter le fardeau de la preuve aux compagnies aériennes; corriger les motifs pour lesquels un transporteur n'est pas obligé de fournir un dédommagement; améliorer le processus de traitement des plaintes pour réduire les délais - enfin; rendre publiques les décisions de l'Office des transports du Canada pour établir un genre de jurisprudence afin de savoir, quand vient notre tour de plaider plusieurs années après l'incident, sur quoi se base l'Office, exactement; et augmenter les amendes pour les transporteurs aériens.
Ces propositions ont été reprises dans le projet de loi du gouvernement . Il restait alors un besoin, celui de faire en sorte que les compagnies aériennes traitent les gens avec respect et dignité. C'est, je crois, l'objectif que visent les normes de service: faire en sorte que les compagnies traitent les gens comme du monde, par exemple et comme dit précédemment, en leur offrant de la nourriture quand l'avion est pris au sol pendant plusieurs heures et une chambre d'hôtel au lieu du plancher pour dormir. C'est donc un pas dans la bonne direction, et nous saluons cela.
Le seul bémol que j'apporterais à cette mesure, c'est qu'elle ne force pas le gouvernement à se doter de normes pour les services qu'il offre lui-même. On le sait, certains retards dans les aéroports sont causés par le fédéral. J'en ai parlé il y a quelques instants. Les attentes interminables aux douanes et à la sécurité parce qu'Ottawa ne fournit pas assez d'agents, ce n'est pas la responsabilité ni des transporteurs aériens ni des administrations aéroportuaires. Il faudrait que le fédéral prêche par l'exemple et qu'il se donne des normes de service. C'est ce qu'on lui demande aujourd'hui. Encore une fois, ce qu'on voit dans ce projet de loi, c'est qu'on met des normes pour les aéroports et les compagnies aériennes. C'est bien, mais nous, en royauté qui ne négocie pas avec ses sujets, restons au-dessus de cela, et ce n'est pas réglé. Cela aura dû être fait ici en même temps afin de donner l'exemple.
Mon second point sur ce projet de loi concerne complètement autre chose: la gestion du bruit des aéroports par respect pour son voisinage. Le projet de loi force les exploitants d'aéroports à former un comité de gestion du bruit. Ce comité aurait pour mandat de traiter les plaintes du public et de l'informer des modifications concernant le bruit. Le comité est composé d'un représentant de l'exploitant de l'aéroport, de Nav Canada, d'un élu municipal local et d'un représentant des transporteurs aériens. Le projet de loi prévoit que le comité se réunit au moins quatre fois par année devant public.
Concrètement, il est difficile de dire si le comité créé va vraiment améliorer le bon voisinage entre les aéroports et les résidants, mais on peut tout de même croire que l'existence de ce comité va faciliter le processus et la communication sur cette question. On le sait, les problèmes de voisinage entre les aéroports et les résidants sont nombreux et ils sont souvent présentés aux bureaux des députés qui représentent ces citoyens. Comme je le disais, le comité ne va pas tout régler, mais il peut faciliter la communication. C'est pourquoi nous saluons l'intention de cette partie, mais nous sommes conscients que cela demeure un problème grave et profond. Il y a des citoyens qui nous interpellent, surtout nos collègues qui ont des circonscriptions avec des aéroports près de milieux densément habités. La population vient qu'elle n'en peut plus d'entendre des bruits d'avion toute la journée. Il faut continuer à en faire plus, mais c'est un bon pas ici.
Un autre élément que nous voyons d'un bon œil est l'établissement de cibles de réduction des gaz à effet de serre pour les aéroports et les ports. Elles n'y échappent pas.
Comme on le sait, le projet de loi force les municipalités à développer et à adopter un plan quinquennal sur les mesures d'adaption aux changements climatiques. On parle des impacts actuels et anticipés des changements climatiques sur l'exploitation de l'aéroport pour les administrations aéroportuaires et de réduction de gaz à effet de serre. On notamment parle de cibles, de moyens de changement en lien avec le plan précédent. Les administrations rendent ensuite public leur plan.
Cette partie du projet de loi vise à forcer les administrations portuaires et aéroportuaires à faire un plan de réduction et d'adaptation aux changements climatiques. Étant donné l'importance que revêtent ces infrastructures, nous saluons la proposition ici aussi.
Toutefois, il y a un problème que l'on retrouve à plusieurs endroits dans ce projet de loi et dans plusieurs projets de loi proposés par le gouvernement. Quel est le problème?
C'est que les obligations des aéroports seront déterminées par règlement. Autrement dit, elles seront déterminées par le gouvernement, qui n'aura pas de comptes à rendre à la Chambre, à nous les législateurs. Aujourd’hui, alors que nous débattons du projet de loi , il nous est impossible de déterminer l’effort qu’auront à faire les administrations aéroportuaires. Dit autrement, le projet de loi C‑52 vient donner le pouvoir au gouvernement de dire qu’il va imposer des règles plus tard, qu’il va les déterminer tout seul et qu'il ne rendra de comptes à personne.
C’est probablement la précipitation qui explique cela. On veut probablement aller trop vite et on ne prend pas le temps de bien faire les choses. Je vais y revenir un peu plus tard dans mon discours.
Bref, cela paraît bien sur papier, mais puisque le diable est dans les détails et que ceux-ci seront décidés plus tard par règlement, nous nous permettons d’être sceptiques quant à la portée de cette mesure. Comme je le disais, ce n’est pas la première fois que le gouvernement annonce de belles intentions en matière d'environnement, alors que nous savons que sa vraie nature, c’est d’abord de continuer à donner des subventions aux sociétés pétrolières, d’autoriser Bay du Nord, de financer à grands frais l’agrandissement de Trans Mountain, et ainsi de suite. Ne soyons pas dupes.
Revenons au projet de loi C‑52. Une autre de ses parties porte sur la récolte d’informations et le traitement des plaintes concernant l’accessibilité à nos aéroports pour les personnes en situation de handicap. C'est évidemment un élément très important. Ici encore, l’intention est plus que louable et elle correspond d’ailleurs à l’objectif de la Loi canadienne sur l’accessibilité, c’est-à-dire d’éliminer les obstacles pour les personnes en situation de handicap d’ici 2040. Nous avons tous vu dans l’actualité des témoignages de personnes en situation de handicap qui n’ont pas pu recevoir les services et l’accompagnement qui étaient pourtant nécessaires. En plus, très souvent, on ne leur accordait pas le respect que toute personne mérite. Chaque situation du genre en est une de trop et est inacceptable. Il est impératif que les choses changent, que les choses bougent. Souhaitons que le projet de loi C‑52 contribue à améliorer la situation et que ces situations qui ont été vécues ne se reproduisent plus jamais.
Comme je le disais, le problème, c’est qu'on n'indique pas dans le projet de loi ce que compte faire le gouvernement pour améliorer la situation, mais on indique qu’il va pouvoir formuler des règlements sur la question. On cible un problème qu'on doit régler pour se conformer aux autres lois. Or, on donne au gouvernement le pouvoir d’adopter des règlements, et il n'aura pas de comptes à rendre à la Chambre, ce qui n’est pas acceptable.
Encore une fois, je me permets de formuler une critique sur cette façon de faire. Créer des lois qui ne font que permettre au ministre de faire des règlements, cela contourne l’esprit de la fonction législative du Parlement. Cela ne nous permet pas à nous, les élus, de défendre adéquatement les intérêts des citoyens que nous représentons.
J'aimerais à un moment donné formuler officiellement cette demande à la présidence, qui est la défenseure de nos droits et de nos privilèges à la Chambre. J'aimerais savoir s'il est acceptable que le gouvernement fonctionne aussi souvent de la sorte en faisant tout passer par règlement plutôt que par des lois qui peuvent être étudiées en profondeur par nous, les législateurs. À mon avis, le gouvernement s’arroge des droits qui sont ceux de la Chambre en procédant de la sorte. Évidemment, quand le vote est majoritaire, c’est la Chambre qui donne ces droits au gouvernement. Cela soulève une question assez profonde. On procède ainsi pour aller vite et pour cacher ce qui ne sera pas populaire, entre autres. C’est une question qui mérite beaucoup de réflexion.
Ce qui est prévu au projet de loi C‑52 dans sa forme actuelle aurait pour effet de créer beaucoup d’incertitude pour l’industrie, à qui on annonce une intention sans rien dire sur les moyens qui seront employés. L’industrie va-t-elle recevoir l'information concrète sur ce qui va être mis en œuvre dans le règlement? Va-t-elle pouvoir discuter de façon constructive et positive dans des délais acceptables accordés par le gouvernement? On ne peut que se fier à la bonne foi du gouvernement. Cela mène à une concentration des pouvoirs. C’est inquiétant, parce que quand on concentre le pouvoir dans les mains du ministre, c'est aussi contraire à l’esprit de la séparation des pouvoirs nécessaire à notre santé démocratique.
J’ai pris le temps de faire ce petit rappel. Je pense que c’est nécessaire parce que nous préférons que le gouvernement fasse son travail et légifère par le truchement de lois plutôt que par le truchement de règlements. Nous croyons que c'est nécessaire, même quand on a une intention très noble comme celle de rendre nos aéroports plus accessibles et inclusifs.
À ce sujet, il y a une autre partie de ce projet de loi que je veux saluer. Le projet de loi prévoit que les administrations aéroportuaires devront dorénavant produire un rapport sur la diversité au sein des administrateurs et de la haute direction.
Encore une fois, les détails seront définis par règlement. Quand on se fie à ce qu'a écrit Statistique Canada dans son rapport sur la diversité au sein des postes d'administrateurs et de dirigeants, on voit que les inégalités persistent lorsqu'on compare les hommes, les femmes et les minorités visibles. Comme on le sait, ces deux derniers groupes sont sous-représentés et des écarts de salaires persistent, et ce, même lorsque les principales caractéristiques qui expliquent les écarts, à savoir la profession, la scolarité, le nombre de semaines et le nombre d'heures travaillées, sont considérées dans l'étude de Statistique Canada.
Nous avons le devoir de lutter contre ces iniquités et nous continuerons à le faire. Nous saluons le fait qu'il y ait une partie à ce sujet dans le projet de loi . Toutefois, on ne dit pas ce qui va être fait. On annonce une intention sur le fait que cela sera défini par règlement, encore une fois.
Pour conclure, il y a plein d'aspects que j'aurais voulu aborder en ce qui concerne ce projet de loi, notamment des critiques sur la partie 3 du projet de loi et les modifications sur les droits émis par les ports. Dans la partie 3, le projet de loi vient modifier la Loi maritime du Canada et les dispositions concernant la fixation des droits. On parle de toutes formes de taxes, à savoir les péages, les contributions et les redevances, notamment pour l'accès, l'accostage et l'amarrage aux ports, à l'exclusion de toutes sommes versées au titre d'un bail ou d'un permis. On établit une liste de principes que doivent respecter les administrations portuaires lorsqu'elles fixent leurs droits. De plus, cette partie du projet de loi vient encadrer les plaintes sur ces mêmes droits.
Nous avons quelques réserves sur ces principes. Cela pourrait être débattu en comité, bonifié ou éclairci. Au point a), par exemple, on dit que « les droits sont fixés conformément à une méthode de calcul claire qui a été établie et publiée par l'administration et qui énonce les conditions applicables à ces droits ». Nous nous interrogeons sur la nécessité et les raisons justifiant un tel principe. Il y a aussi le point c), qui stipule que « le taux des droits ne peut être tel que les recettes anticipées, d'après des prévisions raisonnables et prudentes, dépassent les obligations financières actuelles et futures de l'administration ». Ce que nous craignons ici, c'est que cette formulation puisse nuire au développement et aux investissements dans les infrastructures portuaires.
Le projet de loi permet également à l'Office des transports du Canada de prendre des règlements pour établir des droits pour gérer les dispositions du projet de loi sur les droits. On ne précise pas à qui vont être facturés ces droits puisque le tout sera fixé par règlement, encore une fois. C'est la façon de gouverner de ce parti: on rédige un projet de loi, on nous demande de voter en faveur, on décide tout par règlement et on n'a plus de comptes à nous rendre. Est-ce parce que les gens de ce parti ont l'esprit mal tourné et ont des choses cachées à faire adopter ou est-ce parce qu'ils sont juste incompétents? La question se pose, mais, dans les deux cas, c'est déplorable.
Évidemment, en comité, nous allons nous assurer que les principes énoncés par le projet de loi ne viennent pas nuire à la compétitivité des ports québécois et canadiens. De plus, nous allons prendre le temps d'étudier les principes et leurs effets. Par exemple, toujours dans cette partie, nous ne sommes pas convaincus que la formule de traitement des plaintes soit la meilleure et nous nous questionnons sur les justificatifs derrière les principes qui vont déterminer l'émission des droits pour les ports. Je suis certain que mes collègues vont aborder ces aspects plus en détail dans les discours à venir.
Je veux terminer en soulignant que le Bloc québécois, fidèle à son habitude, prendra le temps d'étudier le projet de loi en comité afin de l'améliorer, en gardant toujours au cœur de ses préoccupations le fait que cette future loi devra améliorer la vie et le quotidien des Québécoises et des Québécois. C'est toujours dans ce sens que nous travaillons.
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Madame la Présidente, ce projet de loi tombe à point. Je prends la parole aujourd'hui au nom des gens de ma circonscription, Port Moody—Coquitlam, qui englobe Anmore et Belcarra, de même que Port Coquitlam, qui ont récemment soumis une pétition au gouvernement concernant le projet de modernisation de l'espace aérien de Vancouver.
Les pétitionnaires ont demandé au :
[...] de préparer une évaluation environnementale indépendante sur les impacts des trajectoires de vol proposées relativement au bruit et aux émissions, y compris des recommandations destinées à minimiser ces impacts, avant la mise en œuvre des changements proposés. Cette évaluation environnementale devrait s’appuyer sur les plus récentes recherches et recommandations mondiales en matière de limites applicables au bruit et aux émissions, se tenir de manière indépendante de NAV CANADA, et ses résultats devraient être rendus publics lorsque complétés.
Voici la réponse que le a fournie aux résidants de ma circonscription:
Le bruit des aéronefs est un problème complexe et souvent difficile auquel sont confrontées les autorités aéroportuaires et les collectivités du monde entier, et il est essentiel que le public ait la possibilité de donner son avis sur les changements éventuels.
Je suis d'accord avec lui à cet égard.
Il poursuit en disant:
C’est pourquoi le gouvernement du Canada a présenté le projet de loi C‑52, qui, s’il est adopté, établirait une procédure permettant aux aéroports d’informer et de consulter le public sur les changements apportés à la conception de l’aéroport qui pourraient avoir une incidence sur le bruit des aéronefs.
Le ministre dit ensuite:
Transports Canada a déjà travaillé avec les aéroports canadiens et NAV CANADA pour élaborer un protocole volontaire à l’intention de l’industrie de l’aviation intitulé Protocole de communications et de consultation sur les modifications à l’espace aérien qui a été publié en 2015. Ce protocole a renforcé l’engagement de l’industrie aéronautique à prendre en considération les questions environnementales, ainsi qu’à communiquer avec les communautés et à les consulter.
Je prends la parole afin de dire au gouvernement que le protocole volontaire n'a pas respecté les normes en matière de consultation dans ma région. J'étais sur place lors des consultations menées par NAV CANADA à Coquitlam plus tôt cette année au sujet du projet de modernisation de l'espace aérien de Vancouver. Je peux rapporter aux députés que la salle n'était pas adaptée aux personnes handicapées et qu'elle ne convenait pas aux aînés. Il était difficile de s'y retrouver avec tous les panneaux d'information et il manquait de personnel pour répondre aux questions importantes des résidents.
En outre, même la Ville de Coquitlam n'avait pas été informée de la tenue de la séance de consultation, pas plus que les maires des deux municipalités qui bordent la ville de Coquitlam et ces derniers ont envoyé des lettres à NAV CANADA pour obtenir des précisions sur les plans de vol et demander plus de temps afin que les résidents puissent donner leur avis.
J'ai moi aussi envoyé une lettre à NAV CANADA pour faire savoir à l'organisme que son processus de consultation était inadéquat et pour demander qu'il accepte de prolonger la période de consultation. L'organisme a refusé. C'est un exemple qui montre que le protocole volontaire ne sert pas les intérêts de la population.
Ce projet de loi vise à améliorer la transparence et la responsabilité. À en juger par l'expérience des gens de ma collectivité, c'est certainement nécessaire. C'est pourquoi le NPD appuie le renvoi du projet de loi au comité. Même si le projet de loi permettrait d'améliorer la collecte de données, la production de rapports et le processus pour les comités, il ne fait pas grand-chose pour établir des normes ou forcer la reddition de comptes afin de protéger les gens et l'environnement. Cela se voit dans la façon dont le projet de loi prévoit régler le problème du bruit des avions. Le trafic aérien au Canada s'est accru considérablement au cours de la dernière décennie, et les observateurs de l'industrie prévoient que cette tendance se maintiendra à mesure que le nombre de passagers et le volume de marchandises dans les aéroports canadiens continueront d'augmenter.
L'utilisation de la navigation fondée sur les performances, qui est l'approche adoptée actuellement, ne sera pas suffisante pour régler le problème. D'ailleurs, elle a eu pour effet d'exposer des zones résidentielles auparavant non touchées à un nouveau trafic aérien. Cela a donné lieu à des plaintes de la part d'habitants de certains quartiers qui ne se trouvaient pas auparavant dans la trajectoire de vols et qui n'étaient pas habitués à vivre avec ce bruit ou à faire face à ses répercussions sur la santé publique.
Il y a maintenant davantage de vols directs et de procédures officielles d'arrivée et de départ. Dans le but d'améliorer l'efficacité et la sécurité de l'espace aérien et de réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre, il faut également réduire l'exposition au bruit des avions dans les zones résidentielles. Le gouvernement doit s'employer sérieusement à réglementer ces enjeux en se fondant sur des données scientifiques, puis à faire respecter cette réglementation. C'est pourquoi le gouvernement doit élargir la représentation au sein de son comité de gestion du bruit afin d'inclure un responsable local de la santé publique, car la pollution par le bruit peut avoir une incidence sur la santé de la population.
Les Canadiens qui vivent à proximité d'aéroports très achalandés sont confrontés à des perturbations à toute heure du jour et de la nuit en raison du bruit des avions. Selon des recherches compilées par l'Organisation mondiale de la santé, un bruit excessif peut avoir des effets néfastes sur la santé, notamment un risque accru de maladies coronariennes et d'hypertension, de troubles du sommeil, de déficiences auditives, d'acouphènes et de déficiences cognitives. Il y a aussi de plus en plus de données probantes concernant d'autres effets sur la santé, comme des conséquences néfastes à la naissance et des problèmes de santé mentale.
Par conséquent, les Canadiens touchés par le bruit des aéroports méritent d'avoir accès aux données scientifiques motivant tout changement apporté au bruit des avions dans leur secteur. Le NPD irait plus loin que ce projet de loi en mettant en œuvre la norme de l'Organisation mondiale de la santé sur le bruit dans les grands aéroports canadiens, en rendant publiques les données existantes de Transports Canada sur le bruit dans les aéroports, ainsi qu'en améliorant la collecte de données sur le bruit au sol dans les aéroports. Ces recommandations ont toutes été formulées dans le rapport de 2019 du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités, intitulé « Évaluation de l'incidence du bruit des avions près des grands aéroports canadiens ».
Il faut appliquer les normes internationales pour réduire la pollution par le bruit, mais aussi pour améliorer l’accessibilité pour les personnes handicapées, qui continuent de devoir composer avec de nombreux obstacles dans le secteur des transports. La preuve la plus flagrante que nous devons agir est survenue la semaine dernière, quand le fauteuil roulant de la dirigeante principale de l’accessibilité du Canada n’a pas été placé dans l’avion qui la ramenait chez elle, après un séjour à Ottawa. Elle a été privée d’un outil indispensable pour sa mobilité. Il y a beaucoup trop d’histoires où des personnes handicapées n’ont pas été respectées ou ont été ignorées, méprisées ou placées dans une situation dangereuse parce que l’industrie n'est pas tenue responsable de ses lacunes.
Trop de personnes ont vécu des expériences semblables au Canada, ce qui montre à quel point le transport aérien est mal équipé pour régler les problèmes d’accessibilité. J’espère que l’incident très médiatisé de notre dirigeante principale de l’accessibilité changera enfin les choses et que les personnes handicapées souhaitant voyager obtiendront le respect et les accommodements qu’elles méritent.
En mars 2023, la vérificatrice générale a publié un rapport intitulé « Les transports accessibles aux personnes en situation de handicap ». Ce rapport examine l’accessibilité dans les modes de transport assujettis à la réglementation fédérale, comme l’avion et le train, pour les personnes handicapées. Il énonce un certain nombre de constatations clés que nous devrions examiner attentivement. Par exemple, parmi les 2,2 millions de personnes en situation de handicap ayant utilisé les transports assujettis à la réglementation fédérale en 2019 et en 2020, 63 % d’entre elles avaient rencontré un obstacle. Dans la réalité, quand aucun suivi n’est fait à propos de ces obstacles, aucune entité n’en prend la responsabilité et aucune mesure n’est prise pour apporter les corrections requises.
On a aussi découvert que l'Office des transports du Canada n'avait pas suffisamment d'outils et de personnel d'application de la loi pour éliminer ces obstacles. C'est ce que révèlent les statistiques, puisque 31 % des gestionnaires et des cadres supérieurs de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien n'ont pas pris le temps de suivre la formation obligatoire sur l'accessibilité pour les personnes handicapées. Cette formation est essentielle et doit être prise au sérieux par les dirigeants de l'industrie. Il faudra légiférer pour qu'ils le fassent, puisqu'ils ont montré qu'ils ne le feront pas de façon volontaire.
À l'heure actuelle, l'Office des transports du Canada n'a pas le pouvoir d'exiger que les fournisseurs de services de transport soumettent régulièrement des données sur les plaintes liées à l'accessibilité. Il ne peut le faire que dans des circonstances précises. Le rapport de la vérificatrice générale a constaté que cela limitait sa capacité d'acquérir une compréhension globale du nombre total des plaintes et de leur nature et, du même coup, d'identifier et d'éliminer les obstacles possibles à l'accessibilité des transports.
Par exemple, lorsqu'un fauteuil roulant est endommagé, une plainte peut être déposée auprès du fournisseur de services de transport et, au besoin, à l'Office des transports du Canada. Or, si la plainte est présentée seulement au fournisseur de services de transports, l'Office n'en est pas informé. Il n'y a pas de règlement pour imposer cela. Par conséquent, l'Office ne connaît pas l'étendue complète des problèmes vécus par les personnes en situation de handicap. En revanche, les mêmes compagnies aériennes canadiennes ayant des vols à destination des États‑Unis doivent présenter des rapports sur des indicateurs de rendement liés à l'accessibilité, comme tout dommage aux aides à la mobilité, au département des Transports des États‑Unis.
Les données relatives aux plaintes constituent l'une des principales sources d'information permettant de signaler la discrimination et les problèmes que rencontrent les voyageurs handicapés. Le fait de ne pas pouvoir accéder régulièrement à ces informations limite la capacité de l'office à sélectionner de manière plus stratégique sur quelles dispositions du Règlement sur les transports accessibles aux personnes handicapées elle canalisera son attention. Cela crée un risque supplémentaire que l'office ne concentre pas ses ressources limitées sur les domaines où le risque est le plus élevé et sur les obstacles discriminatoires.
Récemment, l'Office des transports du Canada a statué que les plus grandes compagnies aériennes du pays devaient en faire davantage pour accueillir les passagers équipés d'appareils de mobilité. Le processus de consultation avec la communauté des personnes handicapées concernant la proposition de règlement sur l'accessibilité contenue dans ce projet de loi doit être la norme à appliquer à tous les réseaux de transports. Cela devrait également inclure un nouveau processus de reddition de comptes pour les plaintes relatives à l'accessibilité, y compris les plaintes non résolues, afin qu'elles soient examinées et résolues, puis qu'un suivi soit fait pour s'assurer que l'on apporte des changements. Il faut que ces processus respectent les normes internationales.
Le dernier sujet que je souhaite aborder aujourd'hui est celui du transport aérien de l'après-pandémie. La pandémie a fait ressortir de graves problèmes sous-jacents dans le secteur du transport aérien au Canada, qui ont provoqué un véritable chaos pendant les saisons des voyages de l'été 2022 et des fêtes de fin d'année de 2022‑2023. Les compagnies aériennes ont été montrées du doigt pour leur mauvaise planification et pour avoir tenté de redémarrer trop rapidement afin de maximiser leurs profits. Ainsi, des voyageurs ont dû dormir par terre dans des aéroports, d'autres se sont retrouvés coincés à l'étranger, et l'aéroport Pearson de Toronto a été classé comme l'un des pires aéroports au monde pour ce qui est des retards. Cette mesure législative prévoit la mise en place d'un pouvoir de réglementation destiné à améliorer les normes de service.
Au cours de la séance d'information organisée pour renseigner les parties prenantes sur ce projet de loi, le gouvernement a déclaré ce qui suit: « Bien que les règlements adoptés définiront quels services doivent faire l'objet d'une norme de service, l'objectif n'est pas d'établir des indicateurs cibles précis. » Pourquoi cela n'est-il pas l'objectif visé? Le NPD est favorable à une meilleure collaboration et à la mise en place de normes de service pour tous les aspects du transport aérien. Toutefois, ces normes de service devraient être élaborées et mises en œuvre par le gouvernement afin d'assurer leur cohérence dans l'ensemble du secteur et d'empêcher les compagnies aériennes et les aéroports de s'autoréglementer.
Nous avons pu constater que, lorsqu'on laisse les choses entre leurs mains, les entreprises vont couper les coins ronds, faire le minimum pour apporter des changements et feront passer les profits avant les gens. Les néo‑démocrates aimeraient ajouter que si le gouvernement voulait vraiment remédier aux retards et corriger les incohérences dans le secteur du transport aérien, il devrait prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail des agents de contrôle dans les aéroports en mettant fin aux pratiques de revente de contrats et en appuyant les programmes de formation. Le NPD convient qu'il est important d'établir des normes de service pour les fournisseurs de services du secteur aérien. Cependant, le gouvernement devrait veiller à ce que ces normes soient cohérentes dans l'ensemble du secteur et servent les intérêts des travailleurs et des voyageurs.
En résumé, les néo‑démocrates souhaitent qu'on apporte des amendements à ce projet de loi, de manière à avoir des répercussions positives sur les personnes affectées par le bruit et la pollution des avions et sur les usagers du transport aérien, y compris les passagers handicapés. Nous voulons également que l'on établisse des lignes directrices concernant l'utilisation des nouvelles dispositions sur la communication de données pour apporter des changements positifs dans le secteur. Le gouvernement doit améliorer les plans de lutte contre les changements climatiques des aéroports afin de s'assurer que les cibles de réduction des émissions correspondent aux engagements internationaux du Canada au titre de la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité.
Je terminerai en disant que le projet de loi exige que les administrations aéroportuaires préparent des plans de lutte contre les changements climatiques en se référant aux normes internationales. Cependant, il ne prévoit aucune exigence semblable en ce qui concerne le bruit et l'accessibilité. Cela semble discriminatoire, alors je demande à savoir pourquoi. Il faut corriger cela. Ce projet de loi doit parler davantage de la reddition de compte en précisant que les comités de gestion du bruit des aéroports devront évaluer les plaintes relatives au bruit d'une manière conforme aux normes internationales reconnues. Les plaintes en matière d'accessibilité doivent également être évaluées de cette façon. Nous ne pouvons pas nous en remettre au Cabinet pour régler cela lors d'une réunion privée.
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Madame la Présidente, je tiens tout d'abord à préciser que je m'exprime aujourd'hui depuis le territoire traditionnel du peuple algonquin anishinabe.
Je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui au sujet du projet de loi , qui vise à renforcer la transparence et la responsabilité dans le système de transports du Canada. L'un des éléments essentiels de ce projet de loi est la Loi sur la responsabilité en matière de transport aérien.
Depuis la pandémie, le secteur du transport aérien au Canada et dans le monde entier a dû surmonter de nombreuses difficultés pour se relever. Il est devenu évident que de nouvelles mesures sont nécessaires pour aider le secteur à répondre aux besoins de tous les Canadiens. J'ai entendu beaucoup de mes concitoyens et de nombreux intervenants de tous les horizons qui m'ont fait part de leurs réactions et des difficultés qu'ils éprouvent à voyager au Canada et dans le monde entier.
Même si la situation au Canada n'est pas unique, l'augmentation du nombre de retards et d'annulations de vols au cours des deux dernières années a eu des répercussions sur un trop grand nombre de Canadiens. Cette situation, conjuguée à d'autres problèmes d'encombrement tels que les longues files d'attente et la perte de bagages, a fait clairement ressortir la nécessité d'une supervision accrue de notre système de transports. En améliorant la responsabilité et la transparence dans le secteur aérien, nous pourrions réellement construire un système plus fort et plus résistant offrant de meilleurs services aux Canadiens qui voyagent par avion. Le projet de loi qui nous occupe comporte de nombreuses dispositions visant à améliorer notre système de transports. Toutefois, aujourd'hui, je souhaite me concentrer sur les cinq types de nouvelles exigences qu'il établirait en matière de transparence et de responsabilité dans le secteur aérien au Canada.
Le projet de loi autoriserait le ministre des Transports à prendre des règlements exigeant des aéroports et des fournisseurs de services aériens qu'ils établissent des normes de service concernant les vols et les services liés aux vols dans les aéroports et qu'ils fassent rapport à ce sujet. Les exploitants d'aéroports seraient tenus de se conformer à une procédure formalisée de consultation et de notification concernant le bruit des aéronefs. Les exploitants aériens, entre autres, seraient tenus de fournir des informations au ministre des Transports sur demande, et les exploitants d'aéroports seraient tenus d'élaborer des plans d'atténuation des changements climatiques et d'adaptation à ceux-ci et de rendre compte de la diversité au sein de leur haute direction. Chacune de ces nouvelles exigences, à sa manière, nous aiderait à accroître la responsabilité et la transparence dans le système de transport aérien du Canada, l'objectif ultime étant de veiller à ce que les Canadiens puissent voyager en toute sécurité et efficacement au pays et dans le monde entier.
Le projet de loi rendrait aussi possible l'élaboration d'un règlement selon lequel les transporteurs aériens seraient tenus d'établir des normes de service, de les mettre en œuvre et d'en faire rapport. Il améliorerait donc de bien des façons la transparence et la reddition de comptes dans le secteur canadien du transport aérien. Le règlement proposé préciserait quels services doivent faire l'objet d'une norme. Les entités du secteur du transport aérien seraient appelées à fixer des objectifs en lien avec ces normes, de manière à les adapter à leur contexte. Le règlement établirait aussi des critères pour déterminer quels aéroports devraient respecter ces exigences. Comme nous l'avons vu, il faut adopter une approche axée sur les défis: nous devons voir à ce que l'ensemble de nos services et des règlements visent à surmonter les défis liés à chacun des enjeux particuliers qui se présentent, et ce, d'un bout à l'autre du pays.
Les rapports concernant les normes de service permettraient aux Canadiens de savoir à quel niveau de service ils peuvent s'attendre de la part des divers fournisseurs de services œuvrant dans le système de transport aérien. Ils sauraient donc avec plus de certitude ce qui devrait se passer quand ils prennent l'avion. Les rapports auraient probablement pour effet d'encourager les transporteurs à améliorer leur service et à adapter leurs activités et leurs communications afin de mieux répondre aux besoins des voyageurs. Grâce aux rapports, les transporteurs seraient mieux outillés pour comprendre où se situent les défis et pour collaborer afin de les régler.
La gestion du bruit, comme l'a souligné la députée de , a toujours été un défi pour les aéroports et les habitants qui vivent à proximité de ceux-ci. C'est pourquoi nous proposons d'établir un processus normalisé pour la gestion du bruit des aéroports achalandés, c'est-à-dire les aéroports qui comptent au moins 60 000 mouvements d'aéronefs par année. En ce moment, cette définition inclurait l'aéroport Pearson à Toronto, l'aéroport Montréal‑Trudeau et les aéroports de Vancouver, de Calgary, d'Edmonton et de Winnipeg. Parfois, dans un vol entre Ottawa et l'aéroport Pearson, je peux apercevoir ma maison lorsque nous approchons de la destination.
Le projet de loi obligerait les exploitants d'aéroports à constituer un comité de gestion du bruit formé de représentants de l'aéroport, des services de navigation aérienne, des transporteurs aériens et de la municipalité. Les membres du public sauraient donc clairement à qui s'adresser pour exprimer leurs préoccupations au sujet du bruit des aéronefs.
Lorsqu'une partie propose de modifier temporairement les trajectoires de vol ou la conception de l'espace aérien, elle serait tenue d'en informer officiellement la collectivité locale. Pour les changements permanents, elle devrait également consulter les résidants touchés, en leur offrant une occasion de se faire entendre. Je sais que cette disposition plairait grandement aux habitants de ma circonscription.
En plus de fournir aux Canadiens des précisions sur les procédures entourant la gestion du bruit, cette modification améliorerait la communication et accroîtrait la transparence des grands aéroports pour garantir que la population locale est bien informée des changements proposés. L'information est un élément essentiel d'un système de transport efficace et efficient.
Le projet de loi permettrait au ministre des Transports d'obliger les exploitants de l'industrie aérienne à fournir, sur demande, des renseignements qui ne sont pas déjà inclus dans les exigences régulières visant l'enregistrement des données. Le ministère des Transports pourrait ainsi prendre des décisions plus éclairées pour apporter des améliorations au transport aérien. Par exemple, en période de crise, ce nouveau pouvoir aiderait le gouvernement fédéral à mieux composer avec les perturbations. Ces mesures seraient complémentaires à celles qui ont été adoptées récemment à l'égard de l'échange de renseignements, dans le cadre de la Loi no 1 d'exécution du budget de 2023.
Pour renforcer et uniformiser les mesures de lutte contre les changements climatiques des aéroports, le projet de loi appuierait la stratégie environnementale du Canada en exigeant que certains aéroports élaborent et publient des plans quinquennaux sur les mesures de lutte contre les changements climatiques et d'adaptation aux changements climatiques. Cela comprendrait des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Ces plans décriraient les effets actuels et anticipés des changements climatiques sur les aéroports, et ils comprendraient un plan d'action indiquant les mesures que les aéroports comptent prendre à cet égard. Cette exigence s'appliquerait aux aéroports dont l'achalandage a dépassé les 4 millions de passagers par année dans les trois dernières années, ce qui comprend actuellement l'aéroport Pearson de Toronto, l'aéroport de Vancouver, l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal et l'aéroport de Calgary. Nous prévoyons que d'autres aéroports atteindront ce seuil dans les prochaines années, lorsque le trafic aérien reviendra au même niveau qu'avant la pandémie.
Aux termes du Plan d'action climatique de l'aviation du Canada, Transports Canada et d'autres ministères sont appelés à collaborer avec les administrations aéroportuaires afin de soutenir leurs efforts de décarbonation. Les impacts des changements climatiques sont plus évidents que jamais, et il faut faire plus. Nous savons que l'atténuation des changements climatiques est importante pour les Canadiens. Ces exigences feraient en sorte que les administrations des plus grands aéroports canadiens déclarent en toute transparence leur impact environnemental et rendent des comptes sur leurs émissions.
L'égalité, la diversité et l'inclusion constituent un autre enjeu que nous savons important pour les Canadiens. Accroître la transparence dans le secteur du transport aérien nous aidera à remédier à des problèmes de longue date en matière d'égalité, de diversité et d'inclusion.
Au titre des dispositions proposées, les administrations aéroportuaires constituées en vertu d'une loi fédérale seraient tenues de produire un rapport annuel sur la diversité au sein de leurs administrateurs et de leur haute direction. En plus d'inciter les administrations aéroportuaires à s'assurer que ces personnes reflètent bien la société canadienne, ces dispositions rendraient leur reddition de comptes conforme à celle d'autres sociétés.
Je suis fière d'appuyer ce projet de loi qui vise à encourager le secteur du transport aérien à mieux refléter la diversité de la société canadienne. Non seulement faut-il refléter la diversité de la société canadienne, mais il faut aussi tenir compte des expériences de diverses communautés et les utiliser pour fournir à tous les Canadiens des services efficaces, accessibles et précis dans le secteur du transport aérien.
En invitant les intervenants du secteur à être plus transparents et à rendre des comptes, le projet de loi fera en sorte que les Canadiens pourront compter sur notre système, maintenant et à l'avenir, peu importe les perturbations qui pourraient survenir. C'est pourquoi je demande aux députés d'appuyer le projet de loi et les mesures qu'il contient pour améliorer la reddition de comptes et la transparence dans le système de transport du Canada. Ces changements favoriseraient le développement d'un système de transport aérien responsable sur les plans social et environnemental, solide et...