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Monsieur le Président, j'ai le triste privilège de prendre la parole pour rendre hommage à mon ancien patron, mon mentor et mon ami, Robert Sopuck. Je remercie tous mes collègues de me donner l'occasion d'honorer ce grand Canadien et ancien député de Dauphin—Swan River—Neepawa.
La semaine dernière, Robert, ou Bob, comme l'appelaient ses nombreux amis, est décédé subitement, mais paisiblement dans son domicile près du lac Audy, au Manitoba. Il laisse dans le deuil son épouse bien-aimée, Caroline; son fils, Tony, et son épouse Lainee; sa fille, Marsha, et son époux Graham; trois petits-enfants, Eden, Senon et Esmee, qu'il adorait initier aux activités de plein air; sa sœur, Joyce, et son frère, Tim; de nombreux neveux et nièces; et beaucoup d'autres êtres chers partout au pays qui chérissaient tout simplement Bob.
Au nom du Parti conservateur, je tiens à exprimer notre reconnaissance à la famille de Bob pour l'avoir partagé avec nous, en particulier à son épouse bien-aimée, qu'il appelait souvent avec tant de fierté « l'inestimable Caroline ». L'amour qu'il lui portait est une source d'inspiration pour tous ceux d'entre nous qui ont eu la chance d'en être témoins.
Aujourd'hui, j'espère rendre justice à un grand parlementaire et à un grand homme, et je m'excuse à l'avance, car je pourrais me laisser emporter par l'émotion. Des membres de ma famille sont avec nous aujourd'hui. Même si mon épouse et moi étions déjà mariés, nous avons eu notre grande célébration de mariage samedi, et nous nous attendions à ce que Bob et Caroline soient avec nous.
En 2016, j'ai été embauché par Bob à la suite d'un processus d'entrevue très rigoureux. Je me suis rendu à son bureau et nous avons discuté de politique et de la vie en général pendant environ deux heures devant un scotch. Il se souciait de la personne, pas du curriculum vitae. À l'époque, j'étais loin de me douter de l'incidence profonde qu'il aurait sur ma vie.
Bob a été décrit par un journal qu'il n'a sûrement jamais lu, le Toronto Star, comme l'« environnementaliste de droite », ce qui est une très bonne façon de le décrire. Cependant, il n'était pas un environnementaliste, mais un protecteur de l'environnement. Il croyait que ceux qui vivent de la terre, travaillent sur celle-ci et y pratiquent des activités de plein air sont les meilleurs protecteurs de l'environnement et les véritables environnementalistes. Il reconnaissait la valeur de l'agriculture moderne, de l'élevage, de l'exploitation des ressources naturelles et de toutes les collectivités rurales soutenues par ces industries. C'était un grand amateur de plein air, un véritable protecteur de l'environnement et peut-être le plus ardent défenseur que les chasseurs, les pêcheurs à la ligne et les trappeurs aient jamais eu au Canada.
Bob est né de parents originaires de l'Europe de l'Est. Il a grandi en ville, mais il a passé ses étés au chalet à Whiteshell, d'où son amour du plein air. Il a pêché son premier poisson à l'âge de 4 ans avec son père, et c'est ainsi qu'est née sa passion pour le plein air.
Bob a ensuite obtenu un baccalauréat spécialisé en sciences à l'Université du Manitoba, puis une maîtrise en sciences halieutiques d'une grande université américaine, Cornell, avec un intérêt particulier pour la truite arc-en-ciel. Il a ensuite occupé divers postes dans le domaine de la conservation des terres, de l'eau et de la faune. Il a travaillé comme biologiste des pêches à l'échelle provinciale et fédérale avant de décider d'acheter un vaste terrain agricole magnifique près du lac Audy, juste au sud de son parc national bien-aimé, le parc national du Mont-Riding, sur lequel il a construit de ses propres mains une belle maison en rondins isolée.
Il a passé beaucoup de temps dans l'Arctique et y a beaucoup travaillé, se concentrant sur la recherche sur l'omble chevalier, et il avait tant d'histoires étonnantes à raconter. Il avait un grand respect pour le peuple avec lequel il a eu la chance de vivre, les Inuits. Il a effectué certaines des premières recherches sur l'impact environnemental du pipeline de la vallée du Mackenzie proposé il y a longtemps et je pense que l'un de ses plus grands regrets est que ce projet n'ait jamais abouti.
Bob était agriculteur. Il était guide. Il était pourvoyeur. Il était le conseiller en environnement de l'ancien premier ministre du Manitoba, Gary Filmon. Il a ensuite été directeur de l'environnement à l'usine de papier de Pine Falls où il a amélioré la qualité de l'eau de façon quantifiable. Il a travaillé pour la fondation Delta Waterfowl et à sa retraite, il y a repris du service comme membre du conseil d'administration. Il a effectué des suivis environnementaux dans le domaine des sables bitumineux. Il comprenait la politique, car il était présent sur le terrain.
Lorsque quelqu'un le présentait avant une allocution, il lançait souvent à la blague qu'il avait l'air du type incapable de garder un emploi. Or, ces emplois et ces expériences ont forgé son opinion sur la conservation, l'exploitation des ressources naturelles et le mode de vie rural.
Je mentionne cette diversité de carrières parce qu'elle montre qu'il a gagné ses galons, ce qui lui a permis d'être un formidable défenseur et meilleur député.
Bob était un brillant communicateur et il savait à quel point une communication efficace était importante, que les mots sont importants. Il n'était pas qu'un beau parleur, il était brillant, authentique, honnête, réfléchi, direct, articulé et il possédait un sacré vocabulaire. Il était vif d'esprit et préférait toujours défendre le petit peuple. Il n'était pas prêt à capituler devant la masse, devant la minorité bruyante qui voulait parfois faire taire des opinions comme les siennes. Le fait qu'il se soit levé si fièrement et si souvent pour dire sans détour ce qui devait être dit est une source d'inspiration. C'est ce qu'il a fait pendant des décennies.
À partir de 2001, Bob avait une chronique régulière dans le Winnipeg Free Press, dans laquelle il ne se gênait pas de traiter de sujets comme la chasse et la pêche à la ligne. Ces essais ont magnifiquement exprimé la spiritualité et le lien avec la famille et la nature dont jouissent aujourd'hui des millions de Canadiens. Il a expliqué pourquoi tant d'entre nous estimaient qu'il était vital de protéger les droits de ces personnes et leur capacité à participer à ces activités traditionnelles.
Il a ensuite rassemblé ces essais dans un merveilleux livre, A Life Outdoors, qui, en y repensant pendant que je le lisais hier soir, me semble être une biographie involontaire, depuis la capture de son premier poisson avec son père à 4 ans jusqu'à sa vie de passionné de plein air. C'est un livre merveilleux. J'encourage les gens à se le procurer, surtout s'ils aiment les activités de plein air. On y trouve aussi des recettes phénoménales de gibier sauvage, que j'ai goûtées et qui sont très bonnes.
Bob a eu l'occasion d'améliorer ses compétences en communication et il a décidé de se présenter aux élections en 2010. Il s'est porté candidat parce qu'il savait qu'il avait quelque chose à offrir. Il voulait changer les choses et se battre pour ses croyances. C'est ce qu'il a fait chaque jour dans cette enceinte durant les neuf années où il a été député.
Bob avait une compréhension incroyable de ce travail, dont j'ai eu la chance d'être le témoin. La première tâche était, évidemment, de représenter nos collectivités locales, de se battre pour elles, de défendre leurs intérêts et d'essayer d'obtenir des résultats pour elles. C'est ce que nous nous efforçons tous de faire à la Chambre. La seconde tâche était de faire les meilleurs choix pour le Canada, ce grand pays aux opinions diverses et aux nombreux défis parfois, de se battre pour ce qui était juste, avec la même passion qu'il le faisait pour les collectivités qu'il représentait avec tant de fierté.
Il connaissait ses concitoyens. Il connaissait leur mode de vie, leurs valeurs, leurs luttes, leurs défis, leurs espoirs, leurs rêves et leurs aspirations. Il avait l'avantage d'avoir travaillé en politique à ses débuts au sein du gouvernement du Manitoba, tout comme son épouse, Caroline, ce qui lui permettait d'être d'autant plus efficace. Il savait quand il fallait parler fort, quand il fallait se battre, et le faire publiquement pour essayer de faire bouger les choses. Il savait aussi quand il était plus judicieux de travailler dans l'ombre et d'essayer de faire avancer les choses en douceur. Il savait qu'il fallait rester sur la glace, et c'est la raison pour laquelle il était si respecté et apprécié par ses collègues, tous partis confondus.
À l'échelle locale, il était très fier d'avoir contribué à obtenir des fonds pour le revêtement de la route 10 qui traverse le parc national du Mont‑Riding. Tous ceux qui connaissent la région ou qui y vivent et la traversent savent à quel point elle est importante. Tous ceux qui ont la chance de visiter ce magnifique parc national bénéficieront du travail de lobbying qu'il a accompli pour l'obtenir, tout comme ceux qui ont bénéficié d'un financement dans le cadre du Programme de partenariats relatifs à la conservation des pêches récréatives.
Ce programme lancé en 2013 a financé des projets de restauration de l'habitat du poisson menés par des groupes de pêcheurs récréatifs et commerciaux et des groupes de conservation. Il y a des lacs à la grandeur du Canada où l'habitat de frai a été restauré, des aérateurs ont été installés et les pêcheurs à la ligne en récolteront les bénéfices aujourd'hui, demain et pour les années à venir. Comme Bob le souhaitait, ces travaux ont été réalisés avec des gens qui se soucient tellement du monde naturel qu'ils enfilent des cuissardes, vont dans l'eau et veulent avoir une incidence concrète sur nos stocks de poisson. Il savait que les meilleures personnes étaient celles qui voulaient réaliser des choses, qui ne voulaient pas seulement parler d'agir, mais qui joignaient le geste à la parole.
À force de persévérance, de persuasion et peut-être simplement d'entêtement, il a réussi à convaincre l'ancien ministre des Finances, Jim Flaherty, et le premier ministre, Stephen Harper, de mettre en œuvre ce plan qui constitue un héritage durable pour les projets qu'il a entrepris. Cela n'aurait jamais été possible sans Bob Sopuck. Je dirais même qu'à lui seul, Bob a sauvé plus de poissons dans notre pays que n'importe qui d'autre.
Tout au long de sa carrière, il a été un membre efficace et de longue date du comité des pêches, auquel il a adoré siéger. Je pense que ses collègues l'appréciaient également. Ce comité, qui a toujours été plutôt cordial — et l'est encore aujourd'hui, je pense —, produit de nombreux rapports unanimes. Il a également fait partie du comité de l'environnement, où les échanges sont parfois un peu moins polis.
Bob était un pitbull. Compte tenu de sa formation dans une grande université privée des États-Unis et de la série de carrières qu'il a menées avant d'être élu, peu de gens allaient le surpasser sur un quelconque sujet au sein de ces deux comités. Y compris les fonctionnaires qui, je m'en souviens, disaient à Bob, chaque fois qu'il était présent, qu'ils savaient qu'ils devaient rester alertes. Il en était très fier. Il se délectait de l'occasion qui lui était donnée de démolir un haut dirigeant pompeux qui pensait pouvoir s'en tirer en donnant des pseudo-réponses. Il se battait pour obtenir les réponses et gagnait haut la main.
Aujourd'hui, je siège fièrement au comité de l'environnement, et les leçons que j'en ai tirées sont on ne peut plus claires. Certains de ces fonctionnaires savent maintenant d'où je tiens ces leçons. Je dois mentionner la Loi sur les pêches en particulier, car Bob avait écrit en 2001 un article intitulé « The Federalization of Prairie Freshwater » qui a servi de cadre stratégique au gouvernement Harper lorsqu'il a apporté d'importantes modifications à la Loi sur les pêches.
Dix ans après qu'il a écrit ce texte, le catalyseur de ces changements s'est finalement produit sous la forme d'inondations en Saskatchewan. Lors du Craven Country Jamboree, menacé par des pluies diluviennes, l'eau qui envahissait un terrain de camping n'a pas pu être pompée parce que le ministère des Pêches et des Océans a déclaré qu'il y avait désormais de l'eau à cet endroit et que des poissons pouvaient donc s'y trouver. Comme il y avait un habitat, nous devions empêcher l'eau d'être pompée. Une personne normale aurait pu dire que ce n'était pas vraiment un habitat du poisson, que c'était un terrain de camping, mais c'est la définition de l'habitat du poisson dans la loi qui posait un problème.
Bob le savait et l'avait dit des années auparavant. Il a alors pris l'initiative de rédiger ce projet de loi afin d'apporter ces modifications importantes pour mettre fin aux excès de zèle ridicules du ministère des Pêches et des Océans, qui ont eu une incidence réelle sur les Canadiens en zone rurale et notre prospérité. Il a compris qu'il fallait maîtriser les bureaucrates non élus et non tenus de rendre des comptes, qu'ils ne comprenaient pas notre mode de vie et qu'il se devait de les sensibiliser.
Bob a été le fondateur de notre caucus conservateur de la chasse et de la pêche à la ligne avec l'aide de son ami proche, le député de . Ce dernier a repris le flambeau depuis lors. Je sais pertinemment qu'il ne se contentera pas de perpétuer l'héritage de Bob, mais qu'il sera le défenseur inébranlable dont la communauté a besoin et qu'il continuera à œuvrer en son nom. Il est rejoint par un grand nombre de mes collègues conservateurs, comme le député de , qui se consacrent à la protection de ces communautés. Il y en a beaucoup d'autres; ils se reconnaîtront, et nous les en remercions.
Il y a dans ce pays des millions de propriétaires d'armes à feu respectueux de la loi, de chasseurs, de pêcheurs à la ligne, de personnes qui contribuent directement au renforcement de nos populations d'animaux sauvages et qui, comme Bob le disait toujours, sont les meilleurs amis de l'environnement. On ne penserait pas que de telles communautés ont nécessairement besoin d'être protégées, mais c'est malheureusement le cas. Pour la plupart, les Canadiens des zones rurales ne se soucient pas vraiment de ce qui se passe dans les grandes villes. Ils veulent simplement qu'on les laisse tranquilles, mais pour une raison ou une autre, nombre de ces militants radicaux de l'environnement et des droits des animaux qui vivent dans leurs jungles de béton s'intéressent de près à ce qui se passe dans nos paysages privés.
Nous avons besoin d'excellents députés comme mes collègues pour continuer de défendre ces gens en souvenir de Bob. Je suis fier de participer à ces efforts et je continuerai à prendre part à toutes ces luttes. Je me souviens que mener une chaude lutte était quelque chose dont il raffolait. Je me souviens qu'il a mené la charge sur le projet de loi , un combat important. Il s'agissait d'un projet de loi sur les droits des animaux qui aurait conféré des droits de la personne aux animaux. Ce projet de loi allait détruire l'agriculture moderne, l'élevage d'animaux. Il allait détruire la chasse et la pêche à la ligne dans cette communauté.
Avec l'aide de tous les partis, en tirant parti des relations qu'il avait établies grâce à sa personnalité, il a piloté les efforts pour faire échouer ce projet de loi. Je me souviens que lorsque la GRC a voulu apaiser les défenseurs des droits des animaux et se débarrasser de l'emblématique chapeau de rat musqué des membres de la police montée, Bob n'a rien voulu entendre. Il voulait protéger le gagne-pain des trappeurs de tout le pays et garder au chaud les policiers qui travaillent en première ligne dans les collectivités nordiques. Il a fait ce qu'il fallait. Il était un véritable ami de la communauté des trappeurs. Nombre d'entre nous se souviennent peut-être de lui se pavanant ici avec une veste en fourrure, son propre chapeau de rat musqué et ses grosses moufles de mouffette. C'était un vrai.
Bob était toujours à l'affût des excès du gouvernement ou des initiatives susceptibles d'avoir un impact sur les personnes qu'il était chargé de représenter, et c'est ce qui le rendait formidable. Loin de se contenter de défendre des dossiers, il n'avait pas la langue dans sa poche pour soutenir et promouvoir ces derniers, en travaillant de manière proactive à préparer le terrain pour communiquer avec le citoyen moyen qui, autrement, n'aurait peut-être pas pensé à ces questions ou même réalisé qu'il s'en préoccupait. Dans bien des cas, il s'agissait de citadins, comme lorsqu'il écrivait pour le Winnipeg Free Press.
Ce que l'on sait peut-être moins, c'est l'impact qu'il a eu sur un grand nombre de personnes, directement et personnellement, en particulier, sur les jeunes. Je pense qu'il est important de souligner l'héritage que Bob laisse derrière lui. Il faisait librement profiter les jeunes de son entourage de sa sagesse et de ses vastes connaissances, en sachant bien qu'il ne s'agissait pas seulement d'aujourd'hui, mais aussi de demain. Il était prêt à faire tout ce qu'il pouvait pour encourager la prochaine génération.
Il a été un mentor pour beaucoup d'entre nous, pour ceux qui travaillaient directement pour lui, mais aussi pour nos amis qu'il a appris à connaître, avec qui il passait du temps et à qui il donnait généreusement de son temps. Nous l'aimions tous. Il était tellement généreux de son temps. Il répondait franchement aux questions, donnait des conseils lorsqu'on le lui demandait et parfois même lorsqu'on ne le lui demandait pas. Il nous faisait profiter de son vécu et des histoires incroyables qu'il avait accumulées au cours de sa merveilleuse vie. Il nous traitait comme des membres de l'équipe ou de la famille, c'est pourquoi je pense que tant de gens l'appelaient « oncle Bob ». Il nous faisait croire que nous avions quelque chose à apporter, que nous étions importants.
Je sais que je vais oublier certains noms sur la liste, mais je veux donner une petite idée des personnes qui ont été touchées. Je pense à Duncan, Brett, Michael, Blake, Olivier, Jay, Megan et les garçons Simms, pour n'en citer que quelques-uns. Tout comme lui, il voulait que nous soyons authentiques et humbles. Il voulait que nous soyons fiers d'où nous venions, de ce que nous faisions, de ce que nous allions faire et de ce que cela signifiait.
En d'autres termes, il voulait que chacun d'entre nous croie en lui-même et il nous a un peu facilité les choses. Il aimait raconter des histoires et il faisait tant de déclarations profondes. Je ne sais pas comment les appeler, si ce n'est des « Bob-ismes ». J'en ai retenu quelques-unes, dont celle-ci: « Je pense que si vous renoncez au gras, au sucre et à l'alcool, vous ne vivrez peut-être pas plus longtemps, mais le temps vous semblera plus long ».
Plus sérieusement, deux de ses citations me reviennent en mémoire: « La vie est faite de chapitres. Il faut tourner la page d'un chapitre avant de pouvoir commencer le suivant » et « Rien ne dure éternellement, et rien ne reste pareil. »
Il vivait dans l'instant présent. Il n'aimait ni les anniversaires ni les raisons arbitraires de célébrer. Il préférait les jalons et les réussites. Il souhaitait qu'on relate les histoires du passé, mais non qu'on les revive, qu'on pense à l'avenir sans que cela nous habite, qu'on profite du moment présent, qu'on soit fier et heureux d'être là où l'on est, rationnel et réfléchi, qu'on pose des questions et qu'on agisse avec détermination, et qu'on reconnaisse que la meilleure façon de réussir est d'agir avec passion, de relever le défi qui se présente à nous et de trouver l'occasion qui s'offre à nous.
Lorsque Bob a pris sa retraite, notre relation ne s'est pas arrêtée comme on peut s'y attendre avec de nombreux patrons et leurs employés. Il m'appelait régulièrement pour prendre des nouvelles. J'allais rendre visite à Bob et à Caroline à la ferme. Il a été le premier à s'engager à faire un don lorsque je l'ai appelé avec l'idée folle que j'allais me présenter en politique. C'est lui qui m'a présenté lors du lancement de la campagne d'investiture. Il a été à mes côtés depuis le jour où nous nous sommes rencontrés, et je serai à jamais reconnaissant de son amitié, comme je sais que tant d'autres le sont.
Le plus beau, c'est que je ne suis pas le seul dans cette situation. Il y en a beaucoup d'autres. Je fais partie d'un immense groupe de personnes pour qui il a compté plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Bob va me manquer. Je pensais que nous pourrions encore nous parler au téléphone. Je pensais que nous aurions du travail à faire ensemble à la ferme. Je lui serai à jamais reconnaissant de tout ce qu'il a fait pour moi.
Pour terminer, j'aimerais partager une citation de l'un des écrivains préférés de Bob, Henry David Thoreau. « Je gagnai les bois parce que je voulais vivre suivant mûre réflexion, n'affronter que les actes essentiels de la vie, et voir si je ne pourrais pas apprendre ce qu'elle avait à enseigner, non pas, quand je viendrais à mourir, découvrir que je n'avais pas vécu ».
Bob a vécu et bien vécu. C'était un grand Canadien et il continuera à vivre en chacun de ceux qui ont eu le privilège de le connaître. Je ne peux imaginer de plus grande réussite et de plus grande reconnaissance d'une vie bien remplie que de voir ceux qui nous ont connus dire fièrement, après notre départ, qu'ils ont perdu une bonne personne, mais qu'ils sont heureux de nous avoir connu.
C'est ce qu'il a accompli. Il nous manquera et nous ne l'oublierons jamais.
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Monsieur le Président, c'est un privilège de saisir l'occasion, avant de prononcer un discours sur un tout autre sujet, pour évoquer un collègue avec qui j'ai eu la chance de siéger pendant de nombreuses années à la Chambre des communes, Bob Sopuck. Ce fut un grand privilège d'écouter le discours et les réflexions de mon collègue, qui m'ont rempli d'admiration. Comme tout le monde, je pense à la famille Sopuck.
Pour en venir à la question dont nous discutons depuis un certain temps et dont nous discuterons sans doute pendant un certain temps encore, j'imagine que tant qu'on ne l'aura pas résolue, la meilleure façon de commencer mes observations aujourd'hui consiste à lire la motion de l'opposition qui est à l'origine du débat actuel. Elle date de juin, et je crois qu'elle a été adoptée à la Chambre le 10 juin, qui est une date clé, comme les députés l'entendront lorsque je lirai la motion.
La motion de l'opposition, qui a été adoptée à la Chambre avec l'appui du NPD, du Bloc québécois et des conservateurs, bien sûr, disait ceci:
Que la Chambre ordonne au gouvernement, à Technologies du développement durable Canada (TDDC) et à la vérificatrice générale du Canada de déposer chacun auprès du légiste et conseiller parlementaire, dans les 14 jours suivant l'adoption du présent ordre, [...]
— l'ordre a été adopté le 10 juin —
[...] les documents qui, parmi les suivants, sont en leur possession ou dont ils ont la garde et qui ont été créés le ou après le 1er janvier 2017 ou qui sont datés du 1er janvier 2017 ou après cette date:
a) tous les dossiers, documents, notes d'information, notes de service, courriels et autres types de correspondance portant sur TDDC et ayant été échangés entre des représentants du gouvernement;
b) les ententes de contribution et de financement auxquelles TDDC est partie;
c) les dossiers faisant état de la situation financière des entreprises dont les directeurs et les représentants de TDDC, actuels ou passés, ont été propriétaires, qu'ils ont été appelés à diriger ou dans lesquelles ils ont eu des intérêts financiers;
d) les déclarations de conflit d'intérêts de TDDC;
e) les procès-verbaux du conseil d'administration et du comité d'examen des projets de TDDC;
f) tous les courriels, notes d'information, notes de service et autres types de correspondance échangés entre les directeurs et les gestionnaires de TDDC;
g) le légiste et conseiller parlementaire indique rapidement au Président si les entités susmentionnées ont produit les documents demandés et que le Président informe ensuite la Chambre de la teneur de la note du légiste et conseiller parlementaire, mais, si la Chambre est ajournée, que le Président dépose ladite note sur le bureau conformément à l'article 32(1) du Règlement;
h) le légiste et conseiller parlementaire transmette sans tarder tous les documents qu'il aura reçus à la suite du présent ordre à la Gendarmerie royale du Canada afin qu'elle établisse de manière indépendante s'il y a lieu d'enquêter sur la perpétration possible d'infractions prévues au Code criminel ou à toute autre loi fédérale.
Nous sommes ici cinq mois plus tard et nous continuons à débattre de cette question parce que les conditions énoncées dans cette motion de l'opposition, adoptée par la Chambre, n'ont pas été respectées. Bien entendu, dès que la Chambre a repris ses travaux, le a soulevé une question de privilège, qui a fait l'objet d'un long débat.
Dans votre décision, monsieur le Président, vous avez fait référence à la date d'adoption du 10 juin, et le discours que vous avez prononcé lorsque vous avez rendu votre décision nous donne l'occasion d'aborder certaines questions. En préparant mon intervention, j'ai pris le temps de lire certaines de vos observations. J'ai écouté des membres du gouvernement, ou plutôt de futurs membres de l'opposition, espérons dans un proche avenir, exprimer certaines de leurs préoccupations. Je n'ai pas participé au débat quand la question de privilège a d'abord été soulevée, mais je n'avais pas réalisé que ces préoccupations avaient été soulevées. Monsieur le Président, vous les avez prises en considération et vous avez rendu la décision que vous avez prise malgré tout. Il est intéressant de le souligner.
Je noterai que dans sa décision, le Président a dit: « La présidence ne peut que conclure qu'il y a de prime abord matière à question de privilège. » Il a ensuite dit bien d'autres choses, mais il a souligné, tout en évoquant certains arguments que le gouvernement a soulevés dans ses observations, ses questions et son débat, qu'« [u]ltimement, il appartient à la Chambre de décider ce qu'elle souhaite faire de ces objections ».
Nous voici aujourd'hui, à la Chambre, toujours en train de nous affronter là-dessus.
Nous pouvons revenir un peu sur le contexte, pour ceux qui nous écoutent pour la première fois. Nombreux sont ceux qui ont entendu parler de ce que nous avons appelé la caisse noire environnementale, mais nous pourrions la désigner par de nombreux termes différents, qui mettraient probablement tous l'accent sur la nature scandaleuse de cette situation, qui remonte à la constatation de la vérificatrice générale du Canada selon laquelle le a transformé Technologies du développement durable Canada en caisse noire pour les initiés libéraux, et c'est le point que nous avons soulevé à maintes reprises.
Il y a un enregistrement d'un haut fonctionnaire qui parle de « l'incompétence pure et simple » du gouvernement libéral, qui a accordé indûment des contrats d'une valeur de 390 millions de dollars, à un moment où le gouvernement accumule des dépenses, des déficits et une dette sans précédent, et c'est peu dire vu la situation. Aujourd'hui, nous dépensons plus en intérêts sur la dette accumulée par ce gouvernement qu'en transferts aux provinces pour les soins de santé. C'est inouï. Je pense que c'est incompréhensible pour la plupart des Canadiens, et on peut comprendre que les gens soient exaspérés par ce qu'ils entendent et qu'ils veuillent des réponses.
Ce que nous faisons ici, à cette place que nous occupons temporairement, en tant qu'opposition officielle de Sa Majesté, c'est nous préparer à réparer les dégâts provoqués par le gouvernement libéral. Nous sommes ici au nom des électeurs. J'ai le privilège de me lever ici au nom de ceux d'Edmonton—Wetaskiwin, qui me demandent chaque fois d'obtenir une certaine transparence de la part du gouvernement, en me servant du pouvoir que j'ai en ayant été élu député à la Chambre, sur le gaspillage d'argent incroyable et dévastateur dont nous avons été témoins.
Dans ce cas, il s'agit de 390 millions de dollars. La vérificatrice générale a constaté que Technologies du développement durable du Canada avait accordé 58 millions de dollars à 10 projets non admissibles pour lesquels, dans certains cas, il n'a pas été démontré qu'ils présentaient un avantage environnemental quelconque, ni qu'ils contribuaient à un quelconque développement de technologies vertes. On parle de 334 millions de dollars, sur 186 cas, pour des projets dont le conseil d'administration comptait des membres en conflit d'intérêts, et de 58 millions de dollars, pour des projets dont on ne s'est pas assuré qu'ils étaient conformes aux accords de contribution. Je crois que la vérificatrice générale a également indiqué très clairement que la responsabilité incombait au gouvernement libéral et au libéral responsable.
Nous sommes ici pour obtenir des réponses. Nous avons présenté une motion afin que les renseignements puissent être mis à la disposition des autorités compétentes. Je dois préciser que nulle part dans la motion, la Chambre n'ordonne à la GRC de faire enquête. Les libéraux l'ont répété sans cesse. La Chambre demande simplement que les documents soient produits et qu'on puisse les examiner à fond.
Le dénonciateur qui était présent au comité des comptes publics a déclaré ce qui suit: « Tout comme j'ai toujours été convaincu que la vérificatrice générale confirmerait la mauvaise gestion financière de TDDC, je reste tout aussi convaincu que la GRC confirmera les activités criminelles qui ont eu lieu au sein de cette organisation. » Nous faisons confiance au dénonciateur et, si les documents sont produits, nous faisons confiance à la GRC pour décider de ce qu'il convient d'en faire.
Je soulignerai, pour la petite histoire, que la vérificatrice générale a donné un certificat de bonne santé à Technologies du développement durable Canada en 2017. Il est donc important de comprendre la chronologie, avec un gouvernement qui a choisi des initiés libéraux comme membres du conseil d'administration depuis cette date. Les députés libéraux ont eu beaucoup de temps pour s'exprimer sur le sujet et présenter des arguments. Ce n'est qu'après 2017 que le conseil d'administration a voté pour s'octroyer l'argent public provenant du fonds cité par la vérificatrice générale.
C'est intéressant, car le député, le leader des libéraux à la Chambre qui prend si souvent la parole dans cette enceinte et qui vient de me chahuter, peut se rendre au caucus tous les mercredis et, s'il le souhaite, plaider pour la production de ces documents afin que les Canadiens puissent faire leur propre évaluation. Manifestement, si son argument est correct, les documents le confirmeront, et il pourra alors se lever à la Chambre et les citer. Je ne sais pas s'il peut s'inscrire sur la liste pour prendre la parole aux réunions du caucus; je ne connais pas la procédure. Il serait peut-être plus facile d'intervenir sur ce sujet. Je suis sûr que les libéraux cherchent actuellement quelqu'un pour prendre la parole sur autre chose que la nécessité pour leur chef de démissionner, alors c'est peut-être le bon moment. Je lui donnerai un conseil, s'il est prêt à l'accepter, en lui disant que c'est peut-être l'occasion pour lui de plaider pour la divulgation de ces documents, afin que ses arguments puissent être confirmés.
Je dirai aux députés pourquoi les Canadiens sont inquiets. J'organise des tables rondes citoyennes. Nous faisons quelque chose d'un peu singulier: nous invitons 16 concitoyens en alternance et nous organisons 40 ou 50 tables rondes de 2 heures; les gens s'y présentent, nous faisons un tour de table et tous ont la possibilité de s'exprimer, ce qui est peut-être un peu étranger aux députés libéraux. Tous ont la possibilité de s'exprimer et de soulever leurs enjeux, puis nous avons une très bonne discussion. Je dirai aux députés que lors de ces tables rondes, les gens parlent de la façon dont ils essaient de vivre leur vie dans le contexte des crises incroyables qui sont causées par le gouvernement libéral sur de multiples fronts. Ils évoquent les problèmes de logement. De plus en plus de personnes se présentent à mes tables rondes. Nous sommes en Alberta, où le coût du logement est moins élevé qu'ailleurs dans le monde, mais mes concitoyens parlent tout de même des difficultés à se loger.
Ce que j'ai remarqué — et j'organise ces tables rondes en tant que député depuis 19 ans —, c'est qu'il n'y a jamais eu autant de jeunes de 18, 19 ou 20 ans qui y viennent pour nous dire qu'ils ont du mal à trouver du travail. Ensuite, quand ils finissent par trouver un emploi et qu'ils commencent à travailler à temps plein, ils ne croient pas qu'ils auront un jour les moyens de verser une mise de fonds pour acheter une maison. Certains craignent même de ne pas pouvoir payer un loyer. Encore une fois, je n'avais jamais vu cela auparavant. Néanmoins, j'ai constaté que l'on soulevait le même genre de questions quand j'ai parcouru le pays pour parler d'autres sujets avec des étudiants à l'université.
La criminalité et la sécurité sont également des sujets dont nous entendons beaucoup parler. J'entends de plus en plus de jeunes qui fréquentent l'université et qui ne se sentent plus en sécurité dans les transports en commun. Il s'agit d'une préoccupation très répandue que mes concitoyens expriment lors de mes tables rondes. Par ailleurs, j'entends beaucoup parler d'équilibre budgétaire et de responsabilité financière, et je me demande qui paiera l'énorme facture contractée par le gouvernement libéral. J'allais dire « sans résultat », mais je me ravise.
Chose certaine, les résultats ne sont pas à la hauteur des dépenses, et le pire, c'est que plus le gouvernement dépense, moins les résultats sont bons. À presque tous les égards, les résultats quantifiables sont de plus en plus mauvais. Jour après jour, à la Chambre des communes, la réaction des libéraux consiste à demander pourquoi nous n'appuyons pas leurs dépenses galopantes. Ils ont présenté de nouveaux programmes. Il est probablement bon que nous tenions ce débat prolongé maintenant, puisque nous voulons une certaine reddition de comptes au sujet des résultats; parallèlement, pendant que nous conversons ici, les libéraux ne peuvent pas présenter un nouveau programme de 10, 20 ou 30 milliards de dollars élaboré en partenariat avec le Nouveau parti démocratique pour accroître encore plus notre dette. Jour après jour, les libéraux donnent la même réponse: « Pourquoi ne voulez‑vous pas dépenser plus? Pourquoi nous empêchez‑vous de dépenser plus d'argent? » Si nous regardons les chiffres, plus de 300 millions de dollars en l'occurrence, il ne faut pas s'étonner que les Canadiens ne fassent plus confiance au gouvernement quand il veut dépenser leur argent.
J'ai été élu en janvier 2006. À ce moment‑là, j'ai remplacé un député libéral élu quatre fois de suite. À l'époque, le contexte était principalement celui du scandale des commandites. Les sommes dont on parlait alors étaient loin de se comparer à celles dont il s'agit maintenant. Nous parlions alors du registre des armes d'épaule que le gouvernement libéral avait mis en place. On pourrait croire que c'est de l'histoire ancienne, mais nous voyons que l'histoire se répète tant et plus. Nous avons maintenant un rachat des armes à feu, mais ce terme est tout à fait impropre puisque le gouvernement n'a jamais été propriétaire de ces armes. Le gouvernement parle de dépenser des milliards de dollars pour acheter les armes à feu des Canadiens respectueux des lois, tandis que des quantités record d'armes à feu entrent en contrebande au pays, des armes illicites utilisées par les criminels dans la rue en ce moment même, et le gouvernement n'y fait rien. Bien sûr, à cette époque‑là, nous avions aussi la gabegie et les dépenses irresponsables de Développement des ressources humaines Canada.
À ce moment‑là, il s'agissait d'énormes enjeux qui ont fait tomber un gouvernement libéral minoritaire, mais le contexte est bien différent aujourd'hui. Au fil des années, des centaines de milliards de dollars se sont ajoutés au déficit, et notre situation budgétaire est on ne peut plus précaire. Jamais, depuis l'époque du gouvernement Trudeau des années 1970 et 1980, la situation n'a été aussi pénible. Les gouvernements ultérieurs ont eu beaucoup de mal à se sortir du gouffre laissé par ce gouvernement. En fait, comme je le rappelle souvent à mon collègue libéral d'en face, c'est le gouvernement libéral Martin‑Chrétien qui a dû opérer des compressions record dans les budgets des soins de santé, des services sociaux et de l'éducation. À cause des politiques du gouvernement Trudeau des années 1970 et 1980, les domaines des soins de santé, des services sociaux et de l'éducation ont subi des compressions absolues de 32 % par le biais de transferts gouvernementaux, en 1995. Ce legs a de toute évidence persisté et il a empiré aujourd'hui.
La situation est pire aujourd'hui à cause de gouvernements qui, les uns après les autres, ont laissé un legs semblable. Je crois que, sur 25 budgets, il y a eu 24 budgets déficitaires. C'est inadmissible, compte tenu de ce dont nous discutons aujourd'hui. Nous devons aller au fond des choses. Pendant ce temps, je pense bien honnêtement qu'il serait utile que le se rende enfin compte de la situation, qu'il écoute ce que certains de ses collègues du caucus ont à dire. S'il y a beaucoup de confiance de l'autre côté, cela s'entendra peut-être dans leurs questions et dans des déclarations de confiance à l'égard de l'approche du gouvernement libéral.
Si les libéraux sont si convaincus que leur approche est la bonne, nous pourrions peut-être déclencher des élections. Ce serait peut-être le bon moment. C'est le gouvernement minoritaire qui a siégé le plus longtemps dans l'histoire en raison de l'appui que le NPD a offert aux libéraux. Il est peut-être temps de déclencher des élections et de soumettre la question à la population. Si le député d'en face et ses collègues sont si confiants, alors ils peuvent sûrement espérer un revirement de fortune et déclencher les élections sur les politiques du gouvernement et sur la taxe sur le carbone que tant de Canadiens réclament.
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Monsieur le Président, les députés d'en face pensent peut-être que nous sommes ici pour parler de la production de documents, un sujet qui occupe la Chambre depuis des semaines maintenant. Je soupçonne les libéraux d'avoir décidé d'ignorer tous mes propos et de regarder des vidéos de chats sur leur téléphone.
Les documents en question ne sont vraiment pas le problème, et le gouvernement le sait. Le gouvernement ne veut pas que ses propres députés libéraux sachent de quoi il s'agit. Il veut qu'ils continuent à regarder des vidéos de chats dans l'espoir qu'ils ne se rendent pas compte du mépris que leur et leurs ministres affichent à leur égard et à l'égard de la Chambre.
Le a conclu que les libéraux avaient contrevenu à l'ordre de la Chambre de remettre des preuves à la police dans le cadre d'une enquête criminelle sur le dernier scandale libéral, qui porte sur 400 millions de dollars. Essentiellement, le gouvernement nous dit qu'il a toujours raison et que la volonté de la Chambre peut être ignorée, peu importe ce que disent le Président et les députés.
Cependant, comme l'a dit le dans sa lettre de mandat adressée au précédent leader du gouvernement à la Chambre, « Les Canadiens veulent que nous travaillions fort, que nous parlions avec franchise et que nous ayons à cœur de promouvoir leurs intérêts et aspirations. Lorsque nous commettrons des erreurs, et nous le ferons tous, les Canadiens s'attendent à ce que nous les reconnaissions et, surtout, à ce que nous en tirions des leçons. »
Il est temps que le gouvernement dise la vérité. Il ne veut pas que les documents soient rendus publics, non pas parce qu'il est préoccupé par la procédure judiciaire, mais parce qu'il est gêné. La vérificatrice générale a découvert que des personnes nommées par les libéraux ont donné 400 millions de dollars de l'argent des contribuables à leurs propres entreprises. Cela a donné lieu à 186 conflits d'intérêts. Le gouvernement craint que la communication des documents ne révèle encore plus de corruption.
Il s'agit de 400 millions de dollars de l'argent des contribuables gaspillés ou volés, alors que des Canadiens n'ont pas les moyens de se nourrir, de chauffer leur maison et de se loger. Le gouvernement a de quoi se sentir embarrassé. L'implication de ce qui a été révélé jusqu'à présent est que les libéraux ont illégalement fait profiter des libéraux, en favorisant leurs propres intérêts et aspirations au lieu de l'intérêt du pays. Ce qui était censé être un moyen de lutter contre le changement climatique a plutôt été un moyen de remplir les poches de personnes ayant des liens avec les libéraux.
Après neuf ans de gouvernement actuel, les Canadiens ne sont pas surpris par l'hypocrisie climatique, mais ils n'ont aucune raison de l'accepter. Le a apparemment oublié ses propres paroles sur la nécessité de reconnaître ses erreurs et d'en tirer des leçons, ou peut-être pense-t-il que lui et son gouvernement sont si parfaits que les erreurs sont impossibles et qu'il n'y a donc rien à reconnaître et rien à apprendre.
Le gouvernement semble penser que ce sont les partis de l'opposition qui sont la source du problème dans cette affaire. Les libéraux disent que les travaux de la Chambre sont paralysés et que si seulement l'opposition laissait un comité s'en charger, on pourrait passer à des travaux plus importants. Le gouvernement veut savoir pourquoi l'opposition ne le voit pas de cet œil.
Quand les ministres libéraux font de telles déclarations, on dirait qu'ils ont laissé leur intelligence au vestiaire. Qu'y a-t-il de plus important pour la Chambre que d'affirmer que le gouvernement ne dicte pas ses volontés aux élus? Quand la Chambre donne un ordre et que le Président le confirme, le gouvernement n'a pas son mot à dire.
Bien sûr, ce serait plus commode pour les libéraux si l'opposition n'existait pas. C'est peut-être pour cela que leur première idée au début de la pandémie de COVID-19 a été de suggérer qu'on leur laisse le champ libre pour agir sans surveillance parlementaire. Le gouvernement voulait que les partis de l'opposition rentrent chez eux et le laissent faire son travail sans surveillance. Ce n'est pas comme cela que la démocratie parlementaire est censée fonctionner. J'espère que, lorsque les députés ministériels qui étaient ici à l'époque y songent, ils éprouvent un certain embarras d'avoir accepté une pareille idée.
Après tout, ce gouvernement était censé être le plus ouvert et le plus transparent de l'histoire du Canada. En 2013, le chef libéral nouvellement élu, l'actuel , a déclaré: « En tant que dirigeants politiques, nous devons repousser les limites en matière d'ouverture et de transparence. » Onze ans plus tard, le gouvernement a la réputation d'être secret. Le premier ministre refuse de remettre les documents. Que cherche-t-il à cacher?
Le semble avoir oublié ses propres paroles, ou alors il a simplement dit quelque chose qu'il ne croyait pas pour se faire élire. Les Canadiens l'ont cru lorsqu'il a déclaré: « Pour moi, la transparence n'est ni un slogan ni une tactique. C'est une façon de concevoir la politique. » En 2024, les Canadiens doutent de la véracité de cette déclaration. De toute évidence, c'était un slogan et une tactique destinés à tromper le public.
Les Canadiens ne sont plus dupes. Si le et son gouvernement croyaient en la transparence, je n'aurais pas besoin de prendre la parole aujourd'hui. Ils auraient déjà remis les documents. Au lieu de cela, ils se comportent comme des criminels qui ont quelque chose à cacher.
Le gouvernement prétendument ouvert et transparent défie la volonté de la Chambre. Les actions des libéraux montrent à quel point leurs paroles idéalistes sont vides de sens. Si les libéraux veulent faire avancer les travaux de la Chambre, ce que nous souhaitons tous, la voie à suivre est simple: obéir à la volonté de la Chambre, accepter la décision du et fournir les documents.
Ce qu'il advient des documents ne regarde pas les libéraux. Ils ne sont pas le légiste. Ils ne sont pas la GRC. Le gouvernement ne devrait pas dire aux autres ce qu'ils doivent faire de ces documents. Les libéraux ont déjà montré qu'ils préféraient étouffer l'affaire. Ils doivent mettre fin à cette dissimulation et remettre les preuves à la police afin que le Parlement puisse se remettre à travailler pour les Canadiens. Pourquoi continuent-ils à défier la volonté du Parlement et la décision du , qui est un des leurs?
Il convient sans doute de rappeler d'où vient toute cette affaire. La vérificatrice générale du Canada a découvert que le gouvernement, dirigé par un qui se targuait d'être transparent, a transformé Technologies du développement durable Canada en une caisse noire pour les initiés libéraux. Dans un enregistrement, des hauts fonctionnaires ont dénoncé l'incompétence totale du gouvernement libéral, qui a octroyé des contrats d'une valeur de 390 millions de dollars de manière inappropriée.
La vérificatrice générale a également constaté que, premièrement, Technologies du développement durable Canada a accordé 58 millions de dollars à 10 projets non admissibles qui, dans certains cas, n'ont pas pu démontrer un avantage environnemental ou le développement d'une technologie verte. Deuxièmement, 334 millions de dollars ont été accordés à plus de 186 projets pour lesquels des membres du conseil d'administration étaient en conflit d'intérêts. Troisièmement, 58 millions de dollars ont été accordés à des projets sans que les conditions de l'accord de contribution aient été respectées. La vérificatrice générale a clairement indiqué que la responsabilité de ce scandale incombait au ministre de l'Industrie, qui n'a pas suffisamment surveillé les contrats accordés à des initiés libéraux.
En faisant fi de la décision du , les libéraux ont paralysé le Parlement, empêchant quiconque de s'attaquer à des problèmes comme le doublement du coût du logement, l'inflation alimentaire des libéraux, ou encore la criminalité et le chaos. Compte tenu du bilan des libéraux, je me demande si c'est leur plan. Avec le degré d'incompétence dont ils ont fait preuve au cours des neuf dernières années, je ne voudrais pas non plus parler du logement, de la criminalité ou de l'économie, mais peut-être que nous devrions le faire.
Après tout, après neuf ans de gouvernement libéral, les Canadiens n'ont jamais été aussi peu en sécurité. Des politiques insensées de capture et de remise en liberté ramènent dans nos rues des récidivistes violents et dangereux. L'expérience imprudente des drogues dures financées par les contribuables a engendré de la criminalité, du chaos et du désordre d'un bout à l'autre du pays. Statistique Canada a révélé que depuis 2015, les crimes violents ont augmenté de près de 50 %. Les homicides sont en hausse de 28 %, tandis que les agressions sexuelles, les vols de véhicules et les extorsions sont en hausse de 74 %, 45 % et 357 % respectivement.
Pendant ce temps, l'expérience libérale ratée du financement des drogues dures avec l'argent des contribuables a fait augmenter les décès imputables à la drogue de 184 % depuis 2015. À London, en Ontario, le chef de la police a clairement dénoncé le désastre en cours: « Les drogues issues de l'approvisionnement sûr sont revendues dans la collectivité. Elles sont revendues dans d'autres collectivités et servent de monnaie d'échange pour le fentanyl, alimentant ainsi le commerce de la drogue. »
En Colombie‑Britannique, la police de Vancouver a noté qu'environ 50 % de toutes les saisies d'hydromorphone avaient été détournées du programme de lutte contre les drogues dures du , financé par les contribuables. Depuis 2015, près de 45 000 Canadiens sont morts d'une surdose. Il semble que tout le monde, à l'exception du gouvernement actuel, soit conscient du problème.
Quant au logement, les libéraux savent qu'ils ont créé un problème, mais ils ne savent pas comment le résoudre. Le logement est devenu inabordable au Canada parce que nous ne construisons pas suffisamment de logements pour les Canadiens. Cela a été confirmé par un récent rapport de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, qui a montré qu'au Canada, on continue de bâtir moins de logements que dans les années 1970, époque où il y avait deux fois moins d'habitants au pays.
Les mises en chantier à l'échelle nationale ont baissé de 13 % entre août 2023 et août 2024. En Ontario, les mises en chantier ont chuté de 25 %. À Toronto, les mises en chantier ont connu une baisse massive de 48 % en août 2024 par rapport à 2023, tandis que Vancouver a enregistré une baisse de 34 % par rapport à l'année précédente.
L'enfer immobilier créé par les libéraux ne se limite pas à Toronto ou à Vancouver. Dans toute la Colombie‑Britannique, les mises en chantier ont chuté de 31 %, alors qu'à Victoria, elles ont baissé de 33 %. Au Manitoba et en Saskatchewan, elles ont baissé de 14 % et 12 % respectivement au cours des huit premiers mois de l'année en cours par rapport à la même période en 2023. À Winnipeg, la baisse est de 16 % au cours de cette période, tandis qu'à Ottawa, on compte 17 % moins de nouveaux projets immobiliers. Au Canada, le logement demeure hors de prix malgré les milliards de dollars que les libéraux ont donnés aux mêmes empêcheurs de tourner en rond qui ont causé la crise du logement en premier lieu.
Depuis l'an dernier, les prix des aliments en général ont augmenté de 3,9 % au Canada, mais la viande a augmenté de 9,5 % et la margarine, de 9,9 %. Le prix des aliments pour bébé a augmenté de 5 %. Ce sont les personnes âgées et les familles à faible revenu qui sont les plus durement touchées par ces hausses de prix. D'après un récent sondage de l'Institut Angus Reid, plus du tiers des Canadiens peinent à acheter suffisamment de nourriture pour leur famille. C'est inacceptable.
Les prix des aliments sont secondaires pour le gouvernement libéral. L'inflation a peut-être reculé, mais les prix des aliments ne baissent pas, et la taxe sur le carbone des libéraux nuit encore plus à la compétitivité des producteurs en faisant augmenter le coût du transport. Il n'est pas exagéré de dire que la sécurité alimentaire a atteint un point critique au Canada.
Il ne s'agit certainement pas de sujets dont les libéraux veulent parler. Comme ils n'ont pas de plans pour remédier à quoi que ce soit, ils choisissent de bloquer les travaux de la Chambre en espérant que les Canadiens ne remarqueront rien. Plutôt que de faire preuve d'ouverture et de transparence, les libéraux essaient de faire comme s'ils se battaient pour défendre des principes. Ils essaient de convaincre les Canadiens que le fait de dissimuler des actes répréhensibles est une vertu. Or, les Canadiens ne sont pas dupes.
Les libéraux disent que tout est la faute de l'opposition, alors même qu'ils continuent d'agir de la mauvaise façon en faisant fi de la volonté de la Chambre des communes et de l'autorité du . À la place, ils essaient de noyer le poisson et prétendent que l'ordonnance est en quelque sorte abusive. Qu'y a-t-il de plus normal pour la Chambre des communes que de demander des comptes au gouvernement? Cette demande s'appuie sur 800 ans de tradition constitutionnelle. Cela ne plaît peut-être pas au , mais nous ne sommes pas là pour faire ce qui lui plaît. Nous sommes là pour faire ce qui est juste.
La leader du gouvernement à la Chambre a déclaré que tous les Canadiens devraient trouver le présent débat très alarmant. Je suis d'accord. Ils devraient être très inquiets à la vue d'un gouvernement qui s'estime au-dessus des lois, d'un gouvernement dont les ministres ne semblent pas savoir ce qu'est un conflit d'intérêts. Ils devraient grandement s'inquiéter lorsqu'ils voient le gouvernement récompenser illégalement ses amis. Ils devraient être très préoccupés de constater que le gouvernement pratique la dissimulation tout en affirmant se montrer ouvert et transparent.
Le gouvernement doit respecter le Parlement. Les documents doivent être remis. Il n'appartient pas au gouvernement de considérer la suite à donner une fois que les documents auront été remis. Il peut laisser ce soin au légiste et à la GRC. Ce n'est pas le travail des libéraux. En revanche, ils ont l'obligation de remettre les documents et de cesser de mépriser le Parlement, symbole du système démocratique qu'ils prétendent défendre.
Quand un parti qui prétend être le plus transparent de l'histoire du Canada refuse de respecter la volonté de la Chambre des communes, les Canadiens ont le droit de se demander ce que ce parti essaie de cacher. Nous savons qu'il y a quelque chose de douteux au sujet des 400 millions de dollars. Qu'y a-t-il encore de plus à découvrir? Les Canadiens ont le droit de connaître la vérité, quelle que soit la volonté des libéraux de la dissimuler.
Nous savons tous pourquoi nous en sommes là. L'amnésie sélective des libéraux ne trompe pas les Canadiens. La vérificatrice générale a trouvé des preuves de gabegie à Technologies du développement durable Canada ou TDDC et peut-être même des preuves d'activité criminelle. La réaction des libéraux, comme bien souvent, est d'étouffer l'affaire et de prétendre qu'il n'y a pas de problème. Peut-être que de leur point de vue, il n'y a pas de problème. Après tout, apparemment, les fonds en question sont allés à des relations des libéraux. Comment peut-on voir un conflit d'intérêts dans l'attribution de contrats à quelques amis?
Les libéraux doivent se rappeler qu'il ne s'agit pas de leur argent. Les 400 millions de dollars ne venaient pas du Parti libéral. Ils venaient de citoyens ordinaires qui peinent à nourrir leur famille parce qu'ils croulent sous la taxe sur le carbone. Ils méritent mieux. Le aime déclarer aux médias et à la Chambre que les Canadiens lui pardonneront de ne pas recevoir d'ordres des conservateurs. Ses ministres répètent souvent la même chose. Cela sonne bien dans la presse.
Cependant, le et ses ministres devraient écouter les conservateurs en ce qui concerne le Parlement, l'éthique et la transparence, sans parler de la criminalité, du logement, de la fiscalité et du retour à l'équilibre budgétaire.
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Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre de nouveau la parole à la Chambre. Avant de parler de la motion de privilège, si la Chambre me le permet, cela fera un an demain que ma mère est décédée et que ses biscuits me manquent. Cependant, nous sourions et nous célébrons sa vie aujourd'hui. Je sais qu'elle m'a souvent regardé parler à la Chambre. Nous perdons tous des êtres chers, et cela me touche particulièrement aujourd'hui.
Tout d'abord, je suis honoré de représenter les merveilleux citoyens d'Essex et de m'exprimer à la Chambre aujourd'hui. Comme mon collègue et ami le député d' l'a souligné la semaine dernière dans son intervention sur ce même sujet, nous sommes une fois de plus fiers de prendre la parole au nom de nos concitoyens pour demander des comptes au gouvernement libéral sur sa corruption. Cependant, nous n'en tirons aucun plaisir. Il est décourageant, en retournant dans nos circonscriptions, de devoir expliquer comment le gouvernement sape nos institutions, corrompt le fonctionnement du gouvernement et donne un piètre exemple de gouvernance.
Je tiens à souligner l'incompétence du gouvernement dans le dossier de TDDC, organisme souvent qualifié de caisse noire environnementale. Ce programme a été créé en 2001 pour soutenir l'innovation et les technologies durables, et il a bien fonctionné sous les gouvernements libéraux et conservateurs jusqu'à ce que l'actuel prenne les rênes du pays. Je m'y connais un peu en technologies propres.
Il est inacceptable que les libéraux refusent de remettre à la GRC tous les documents relatifs à la caisse noire environnementale du dans les délais impartis. Mes collègues qui siègent au comité des comptes publics ont reçu en juin dernier un rapport de la vérificatrice générale dans lequel elle conclut que le gouvernement libéral a transformé TDDC, autrefois légitime, en caisse noire pour les proches des libéraux. La vérificatrice générale a découvert que les administrateurs de TDDC nommés par les libéraux qui ont voté pour accorder des fonds étaient en situation de conflit d'intérêts.
J'en ai assez de ce manque de transparence, qui ne fait qu'alimenter la méfiance et la frustration des Canadiens. Après près d'une décennie au pouvoir, les néo-démocrates—libéraux prouvent une fois de plus qu'ils n'en valent pas le coût, tant sur le plan des ressources financières que de l'augmentation de la criminalité et de la corruption au sein du gouvernement. Leur incapacité à faire preuve de transparence quant à leurs actions est inacceptable.
Le Président a conclu que les néo-démocrates—libéraux ont enfreint un ordre de la Chambre visant à remettre à la police des documents concernant une enquête criminelle sur leur dernier scandale de 400 millions de dollars. Ce mépris flagrant pour la reddition de comptes témoigne de leur refus constant d'être francs et honnêtes avec les Canadiens.
La décision du Président, conjuguée à l'entêtement des néo-démocrates—libéraux, paralyse les travaux parlementaires. Cette inaction nous empêche de nous attaquer à des problèmes urgents comme la montée en flèche du coût du logement, l'inflation alimentaire galopante, ainsi que la hausse de la criminalité et du chaos dans les collectivités. Nous ne pouvons pas aller de l'avant pendant que les néo-démocrates—libéraux se cachent derrière un voile de secret.
Il était normal pour des jeunes de la classe ouvrière d'acheter une maison. À présent, 80 % des Canadiens disent aux sondeurs que l'accession à la propriété est réservée aux très riches et qu'elle est vraiment hors de portée pour eux. Après neuf ans de gouvernement néo-démocrate-libéral, la situation est tellement mauvaise que l'on compte maintenant 1 400 campements de sans-abri rien qu'en Ontario.
En Ontario et en Colombie-Britannique, les droits prélevés par les gouvernements représentent plus de 30 % du coût d'un logement neuf. Le gouvernement fédéral en empoche la plus grande partie. En Ontario, environ 30 % des taxes sur un logement neuf vont aux élus et aux fonctionnaires à Ottawa. À elle seule, la TPS ajoute 50 000 $ au coût d'un logement de 1 million de dollars. Les citoyens de ma belle circonscription, Essex, n'y arrivent pas. D'après la dernière mise à jour du marché de l'association des agents immobiliers du comté de Windsor-Essex, le prix de vente moyen a augmenté de 8,2 % pour s'établir à 579 290 $.
Beaucoup de Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts, avec la hausse des prix du logement et de l'alimentation, il est donc très décevant d'être encore en train de discuter du rôle du gouvernement libéral dans le scandale de la caisse noire environnementale de 400 millions de dollars. La vérificatrice générale a clairement déclaré que l'ancien ministre de l'Industrie libéral, de même que l'actuel, porte directement la responsabilité de ce scandale, car ils n'ont pas exercé la surveillance voulue sur les contrats attribués à des proches des libéraux. Ce manque de surveillance a sérieusement ébranlé la confiance du public à un moment où la transparence et la responsabilité sont plus importantes que jamais.
Au cœur de ce problème, il y a le constat de la vérificatrice générale: des personnes nommées par les libéraux ont accordé 400 millions de dollars de fonds publics à leurs propres entreprises, d'où 186 conflits d'intérêts documentés. Il s'agit non seulement d'un scandale, mais d'une trahison de la confiance que les Canadiens placent dans leur gouvernement, et ce scandale montre le besoin urgent de transparence.
Cet argent aurait pu retourner dans les poches des Canadiens qui triment dur ou aller à des programmes très utiles qui aideraient nos collectivités. Il aurait pu servir à financer des projets de quartier, aider de petites entreprises à prendre leur essor ou alléger le fardeau financier de familles qui voient leurs dépenses augmenter. C'est une occasion perdue qui aurait pu avoir une grande incidence sur la vie de simples citoyens. Nous parlons de 400 millions de dollars de fonds publics qui ont possiblement été gaspillés ou volés, alors que les simples citoyens peinent à se nourrir, à se chauffer et à se loger.
Cette situation est intolérable, surtout à un moment où tellement de personnes souffrent à cause du manque de responsabilité du gouvernement. Le gouvernement néo-démocrate-libéral doit mettre fin à son opération de dissimulation et remettre les preuves à la police. Ce n'est qu'alors que le Parlement pourra retourner à sa tâche essentielle, qui est de servir les intérêts des Canadiens. L'obstruction à laquelle le gouvernement continue de se livrer est inacceptable.
Cet incident accentue la division entre les membres du gouvernement et les Canadiens ordinaires qui doivent composer avec les conséquences d'une telle négligence. Pourquoi les néo-démocrates—libéraux ne cessent-ils pas de se cacher derrière la caisse noire environnementale et ne rendent-ils pas publics les documents demandés, afin que les Canadiens puissent bénéficier de la transparence et de la reddition de comptes qu'ils méritent? Seuls nos sages collègues conservateurs mettront fin à la tourmente et à la corruption et découvriront ce qui est arrivé aux 400 millions de dollars.
Pour savoir où nous allons, nous devons savoir d'où nous venons, et il est vraiment important d'établir la chronologie du scandale.
À la fin de 2018, le ministre libéral de l'Industrie de l'époque, Navdeep Bains, a exprimé des préoccupations au sujet du président du conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada de l'époque Harper, Jim Balsillie, compte tenu des critiques publiques de ce dernier à l'égard du projet de loi du gouvernement sur la protection des renseignements personnels. Le ministre Bains a ensuite proposé par téléphone deux présidents de remplacement à la PDG de Technologies du développement durable Canada. Parmi les candidats proposés, il y avait Annette Verschuren, une entrepreneure qui recevait des fonds de TDDC par l'entremise d'une de ses entreprises. Ensuite, le ministre, le Cabinet du premier ministre et le Bureau du Conseil privé ont été avertis des risques associés à la nomination, au conseil d'administration, d'une présidente en conflit d'intérêts. On leur a dit que, jusqu'alors, le fonds n'avait jamais eu de président ayant des intérêts dans des entreprises qu'il finançait. Puis, en juin 2019, une année complète plus tard, le ministre Bains a décidé de procéder à la nomination d'Annette Verschuren malgré les avertissements répétés reçus par son bureau. La nouvelle présidente a ensuite créé un environnement où les conflits d'intérêts étaient tolérés et « gérés ». Le ministre Bains a ensuite nommé deux autres membres controversés au sein du conseil d'administration, qui ont eu des comportements contraires à l'éthique en raison de conflits d'intérêts.
Cela nous amène au mois de juin 2024. Soit dit en passant, j'ai sauté cinq ou six autres points que j'aurais pu soulever. Cependant, en juin 2024, le rapport de la vérificatrice générale a révélé de graves lacunes en matière de gouvernance à Technologies du développement durable Canada. Nos collègues ont posé toute une série de questions très directes et précises lors des séances du comité. Voici ce qu'a dit l'un des témoins devant le comité au sujet de TDDC:
Tout comme j'ai toujours été convaincu que la vérificatrice générale confirmerait la mauvaise gestion financière de TDDC, je reste tout aussi convaincu que la GRC confirmera les activités criminelles qui ont eu lieu au sein de cette organisation.
Nous avons également entendu ceci:
Le véritable échec est imputable au gouvernement actuel, dont la décision de protéger les malfaiteurs et de dissimuler ce qu'il a découvert au cours des 12 derniers mois est une indication sérieuse de la façon dont nos systèmes et institutions démocratiques sont corrompus par l'ingérence politique. Cela n'aurait pas dû prendre deux ans pour en arriver là. Ce qui aurait dû être un processus simple s'est transformé en un cauchemar bureaucratique qui a permis à TDDC de continuer à gaspiller des millions de dollars et à maltraiter d'innombrables employés au cours de la dernière année.
Pensons aux personnes qui sont tellement occupées à gérer leur entreprise, qui font des heures supplémentaires pour joindre les deux bouts, aux jeunes adultes qui cherchent désespérément comment se loger selon leurs moyens, si même ils en ont les moyens, et aux personnes qui font la queue devant les banques alimentaires sans avoir le temps ni l'énergie de suivre les débats de la Chambre des communes. Ils se démènent pour essayer de remettre leur vie d'aplomb après la débâcle de la coalition néo-démocrate—libérale. C'est pourquoi je tiens à donner un rapide aperçu de la motion de privilège en expliquant pourquoi c'est tellement important d'avoir ce débat aujourd'hui.
Pour reprendre les choses au début, Technologies du développement durable Canada est un organisme à but non lucratif financé par le gouvernement fédéral qui a pour principal mandat d'approuver du financement à hauteur de 100 millions de dollars par an pour le verser à des entreprises du secteur des technologies propres. Dans une autre vie, quand j'étais dans le monde des affaires, c'est précisément dans ce domaine que je travaillais: les technologies propres. Est-ce une bonne chose d'avoir des technologies propres? C'est indéniable. Elles protègent notre environnement tout en créant de très bons emplois. L'entreprise où je travaillais faisait beaucoup d'exportation à ce chapitre.
Bref, Technologies du développement durable Canada est un organisme fondé en 2001 par le gouvernement du Canada au moyen de la Loi sur la Fondation du Canada pour l’appui technologique au développement durable dans le but de financer la mise au point et la démonstration de nouvelles technologies. Il s'agit d'un organisme indépendant à but non lucratif qui a été créé pour soutenir des projets de mise au point et de démonstration de techniques novatrices qui règlent des problèmes relatifs aux changements climatiques, à la qualité de l'air, à la qualité de l'eau, de l'air et du sol. Il est chargé de la gestion du fonds technologique.
Voici quels sont les problèmes. Le principal d'entre eux, c'est que les dirigeants de Technologies du développement durable Canada ont accordé plus de 330 millions de dollars de fonds publics à des projets où ils étaient conflit d'intérêts.
En 2019, celui qui était alors ministre libéral de l'Industrie, Navdeep Bains, a commencé à nommer des administrateurs malgré leurs conflits d'intérêts. Après que des lanceurs d'alerte eurent formulé des allégations de mauvaise gestion financière, la vérificatrice générale et le commissaire à l'éthique ont mené à des enquêtes distinctes.
En 2015, le parlait de voies ensoleillées. Ce qu'il a réellement dit, c'est que nous aurions des élections sur la transparence. Non seulement les Canadiens ont le droit d'obtenir les documents, mais ils les veulent. Ils veulent que les documents soient remis à la GRC pour qu'elle puisse faire ce qu'elle a à faire.
Si le gouvernement n'a absolument rien à cacher, s'il n'y a aucun conflit d'intérêts et s'il ne s'est rien passé de particulier, comme dans le cas des nombreux autres conflits d'intérêts auxquels le gouvernement a été mêlé depuis 2015, pourquoi en sommes-nous à, je crois, la quatrième semaine de ce débat?
Les Canadiens n'oublient pas. Ils n'ont pas oublié les vacances chez l'Aga Khan. Ils n'ont pas oublié le scandale UNIS. Il devient terriblement fatigant de devoir continuer à exiger des comptes du gouvernement, à le mettre sur la sellette, alors que ce dont nous devrions vraiment débattre à la Chambre, c'est la façon dont nous allons replacer les Canadiens sur la bonne voie. Nous ne pourrons pas le faire tant que nous ne saurons pas toute la vérité. Nous devons savoir où va l'argent de la caisse noire. Nous savons qui en est ultimement responsable. Nous devons avoir la certitude que cet argent a été bien investi, que les grandes sociétés, les grands amis des libéraux, ne se remplissent pas les poches avec cette caisse.
Pourquoi y a-t-il tant de gens qui fréquentent les banques alimentaires? Pourquoi y a-t-il des anciens combattants à la rue? Pourquoi y a-t-il une crise des opioïdes? Pourquoi y a-t-il tant d'argent qui devrait servir à aider les Canadiens ordinaires et leur famille, à acheter des couches et de la nourriture pour leurs bébés, et qui sert plutôt à remplir le portefeuille des grandes sociétés, des amis du premier ministre seulement?
J'ai été élu en 2019, et on m'a seulement dit de faire preuve de gros bon sens à la Chambre des communes. J'ai dit que je ferais de mon mieux. Parfois, je suis vraiment renversé par l'hypocrisie de mes collègues d'en face, qui veulent parler de tout sauf de la question à l'étude.
La question dont nous sommes saisis ne concerne personne d'autre que le , qui ne parlait que de transparence en 2015. Or, il n'y a plus de transparence. Pour que je puisse représenter le mieux possible les gens d'Essex, je dois avoir des réponses à leur fournir. Par conséquent, les députés de l'opposition officielle à la Chambre des communes méritent des réponses.
C'est pourquoi je suis très fier de parler de cette question aujourd'hui. Nous continuerons de demander des comptes au gouvernement. C'est le devoir et le travail de l'opposition officielle de demander des comptes au gouvernement. C'est pourquoi c'est si important, pour les gens à la maison qui se demandent peut-être pourquoi nous consacrons tant de jours à cette question. Bien franchement, c'est parce que nous sommes responsables envers eux, au bout du compte, et nous n'arrêterons pas tant que nous n'aurons pas les réponses. Nous allons continuer de travailler d'arrache-pied à la Chambre des communes.
En terminant, je tiens à répéter une fois de plus pourquoi c'est si important. C'est une question de privilège pour nous tous. Nous savons que nous ne pouvons pas accomplir efficacement le travail important qu'on nous demande de faire sans avoir les réponses. Nous ne demandons rien d'autre que les documents. C'est comme quand un copain vous demande de lui montrer un document si vous n'avez rien à cacher. Tout ce que nous demandons, c'est qu'ils nous montrent ces documents. S'ils n'ont rien à cacher, qu'ils nous les montrent, et nous passerons ensuite aux affaires du gouvernement.
Comme toujours, c'est un honneur pour moi de représenter les gens d'Essex.
J'ai hâte de répondre aux questions de mes collègues, mais, plus important encore, j'ai hâte que cette affaire soit résolue pour que nous puissions remettre le Canada sur la bonne voie, pour qu'il soit possible d'acheter des couches et de nourrir sa famille, pour que les jeunes adultes aient un emploi bien rémunéré et, surtout, pour que nous apercevions la lumière au bout du tunnel. Nous savons de quel côté se trouve cette lumière. Je suis ravi de faire partie de la solution, et non du problème.
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Monsieur le Président, ce jour-là, le NPD a agi de façon un peu idiote. Les néo-démocrates ont tenté à la blague de retarder le vote en empêchant Gord Brown de descendre l'allée. Le NPD ne montrait aucune agressivité. Tous ceux qui connaissaient M. Brown savaient qu'il pouvait se faufiler devant n'importe quel adversaire s'il le voulait. Cependant, ce n'est pas ce que le a vu. Il a vu le NPD bloquer son programme. Alors il a perdu patience, il a quitté son fauteuil et il a traversé le parquet, un parquet dont la largeur est de deux épées pour une raison. C'est pour symboliser que nous accordons une plus grande importance au débat qu'au combat physique.
Le a traversé ce parquet symbolique, a empoigné M. Brown et l'a extirpé des députés qui lui barraient la route. Ce faisant, il a donné un coup de coude à une députée néo-démocrate en pleine poitrine. Le premier ministre du Canada a agressé physiquement deux députés de l'opposition parce que la démocratie parlementaire l'impatientait, comme elle l'impatiente maintenant. Cela aurait dû sonner le glas de sa carrière de premier ministre, mais apparemment, ce n'est pas si grave pour les libéraux.
Si les députés libéraux d'arrière-ban en avaient eu le courage, ils auraient pu le destituer à ce moment-là. Ainsi, ils n'auraient pas vu la première procureure générale autochtone du Canada se faire montrer la porte parce qu'elle avait refusé de s'ingérer dans une poursuite criminelle à la demande du . S'ils avaient agi ainsi, on aurait eu un premier ministre qui, au lieu d'admirer les régimes communistes, aurait lu ses notes d'information sur leur ingérence dans notre démocratie, ce sur quoi portent ces documents.
Ils sont plutôt restés les bras croisés et ont laissé une série de scandales révéler que leur empereur ne portait aucun vêtement, outre ses jolis bas. Cela ne devrait surprendre personne. J'ai entendu trop souvent les députés libéraux parler du comme de leur patron. Ce commentaire à lui seul démontre à quel point les libéraux voient la démocratie de la mauvaise façon. Le concept est bien compris dans d'autres parlements de type britannique, mais visiblement, il faut l'expliquer en des termes plus simples à ces libéraux. Le chef d'un parti n'est pas le patron. Nos électeurs sont les patrons. Nous travaillons pour eux. Le chef travaille pour eux. C'est ainsi qu'une démocratie parlementaire est censée fonctionner.
Les libéraux ont plutôt donné tous leurs pouvoirs au et à son puissant cabinet. Maintenant, le premier ministre les embarrasse. Il se rend constamment coupable d'outrage au Parlement parce qu'il méprise le Parlement. Cependant, il ne s'agit pas seulement du Parlement. Il y a quelque chose chez le premier ministre en poste qui donne aux anciens ministres l'envie de se vider le cœur dans un livre. C'est presque une façon de demander l'absolution pour avoir pêché en l'aidant.
Ce qui est alarmant, c'est l'ampleur de ce que ces livres révèlent sur ce distant, indifférent et arrogant. Ce qui est encore plus alarmant, c'est que rien n'a changé et que tous les députés du Parti libéral le savent. Ils voient de leurs propres yeux la manière dont il gère le caucus. Je ne les ai jamais entendus parler de son approche démocratique dans la gestion du parti. La semaine dernière, les Canadiens ont entendu le premier ministre parlé de son rôle de chef de parti. Il a parlé comme s'il avait tous les pouvoirs et qu'il pouvait simplement disposer du caucus selon son bon vouloir.
Nous débattons actuellement d'un sous-amendement, mais il ne s'agit pas vraiment d'un débat. Il s'agit d'un ordre de la Chambre des communes. Comme dans le cas de la dissimulation de l'infiltration d'agents communistes dans le laboratoire de Winnipeg, le gouvernement refuse de se conformer à un ordre qui lui a été donné par les représentants élus de 41 millions de Canadiens. Le gouvernement a tout essayé pour empêcher la publication des documents. Il a vraiment évoqué tout et n'importe quoi, y compris la Charte. Seul un libéral pourrait prétendre que des libéraux bien branchés ont le droit de voler notre argent au nom de la Charte.
Ils peuvent prétendre ce qu'ils veulent. Cela ne change rien au fait qu'ils bafouent un ordre de la Chambre. Ce faisant, le gouvernement affiche son mépris pour le Parlement, mais ce n'est pas tout. En refusant de communiquer les documents demandés par le Parlement, le gouvernement fait preuve de mépris à l'égard de ses propres députés. Chacun d'entre eux a fait campagne selon un programme électoral. Nous nous opposons fermement à ce programme, et nous serions heureux de ne pas le voir figurer à l'ordre du jour de la Chambre des communes jusqu'aux prochaines élections.
Qu'y a-t-il dans ces documents de si préjudiciable au Parti libéral pour qu'il soit prêt à abandonner tout futur projet de loi libéral si cela signifie qu'il peut continuer à dissimuler les faits un peu plus longtemps? Sa position devient de plus en plus intenable; il suffit qu'on y pense ne serait-ce qu'une seconde. Le gouvernement finira par tomber. Les véritables responsables de ce scandale finiront par être démasqués. Ce jour-là, toute l'obstruction des libéraux n'aura servi à rien.
À quoi cela leur aura-t-il servi? La seule conclusion qu'une personne raisonnable pourrait en tirer, c'est qu'il y a autre chose à cacher et que ce qui s'est passé à Technologies du développement durable Canada n'était que la pointe de cet iceberg de corruption des libéraux. Comme je l'ai déjà souligné, ce scandale est presque identique à celui de l'Initiative de journalisme local. Dans ce cas-là, le gouvernement a donné 60 millions de dollars de l'argent durement gagné par les contribuables à un groupe de lobbyistes des médias. Ces lobbyistes ont alors formé un comité chargé de distribuer de l'argent aux médias locaux afin qu'ils embauchent un journaliste local. Parmi les sept membres du comité, cinq ont remis de l'argent à leurs propres entreprises. Pour qu'un média puisse recevoir du financement pour l'embauche d'un journaliste local, il doit s'engager à ce que le contenu produit par ce journaliste soit fourni gratuitement pour le fil de nouvelles de la Presse canadienne. Les députés peuvent-ils deviner à quel comité siège le directeur de la Presse canadienne? Tout le monde dans les médias traditionnels est au courant de cette corruption, mais personne ne veut venir en témoigner, même après deux convocations de la Chambre.
Avant le gouvernement actuel, la pire critique envers les médias traditionnels était leur parti pris en faveur des libéraux. À cause du , les Canadiens peuvent ajouter la corruption à la liste de reproches qu'ils font aux médias. Il n'y a là rien de surprenant. Le premier ministre contamine tout ce qu'il touche. Technologies du développement durable Canada a été créée il y a plus de 20 ans, et l'organisation faisait partie des rares réussites du gouvernement. Cependant, cette bande de libéraux lui a fait subir le même sort que celui de nombreuses autres institutions. Ils l'ont démolie. Une telle situation n'aurait jamais dû se produire, et c'est ce qui rend l'affaire si scandaleuse.
Le gouvernement a été prévenu. L'ancien président du conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada a prévenu le ministre de ne pas nommer une personne qui avait reçu des fonds de l'organisme. Le ministre l'a fait quand même. L'organisme est maintenant en ruine, et l'argent n'est pas remis à des entreprises qualifiées. Les employés sont démoralisés, parce que tout ce qu'ils touchent empire. Comment pouvait-il en être autrement sous la direction d'un qui admire une dictature? Son approche autoritaire s'appuie sur une mentalité selon laquelle la fin justifie les moyens.
Le considère les emplois dans sa circonscription comme une fin en soi. C'est comme cela qu'il justifie de faire entrave à la justice et de congédier une ministre honnête qui s'est mise en travers de son chemin. Il considérait un vote de routine à la Chambre des communes comme une fin, alors il a justifié le fait d'agresser physiquement un autre député. Il considère comme une fin le fait de donner de l'argent à des amis bien branchés et, pour continuer à le faire, il trouve une justification pour ignorer la volonté du Parlement. Avant la prochaine réunion du caucus du Parti libéral, tous ses députés doivent se demander quand ils prendront les moyens pour mettre fin à la mauvaise gouvernance du premier ministre.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, les deux scandales — celui de la caisse noire environnementale et celui de l'Initiative de journalisme local des libéraux — ne sont que ceux que nous pouvons voir de ce côté-ci de la Chambre. Nous savons que le gouvernement distribue une si grande quantité d’argent si rapidement et avec si peu de contrôles qu’il peut financer un antisémite virulent pour qu'il offre une formation sur la diversité à partir de chez lui, au Liban. Quelqu'un a-t-il vérifié si Laith Marouf se trouvait à bord d'un de ces vols d'évacuation?
Nous ne sommes qu'à la base d'une montagne de corruption libérale. Depuis 2021, le programme du gouvernement se limite à verser énormément d'argent à ses amis sans rendre de comptes à ce sujet.
Tous les Canadiens reçoivent des avis concernant la hausse des prix des services de diffusion en continu. Spotify a augmenté. Disney+ augmentera en novembre, selon la .
Bien sûr, les prix augmentent pour payer la nouvelle taxe sur les services de diffusion en continu. Cet argent va ensuite dans un fonds contrôlé par le Fonds des médias du Canada. Ce fonds est contrôlé par les grandes compagnies de télécommunications, qui ont réclamé avec insistance cette taxe sur la diffusion en continu. Cet argent ira maintenant à des groupes bien connectés qui ont été triés sur le volet par Bell, Rogers et le Parti libéral. Une partie de l'argent ruissellera jusqu'à une maquilleuse sur le plateau de la prochaine émission de téléréalité inspirée des États‑Unis que CBC/Radio‑Canada réalisera, mais la plus grande partie ira remplir les poches de lobbyistes proches des libéraux.
La sait sûrement de quoi je parle. Elle est toujours inscrite au registre des lobbyistes. Parlons d'une libérale qui a des relations. Elle est passée du lobbying pour une taxe sur les services de diffusion en continu à la mise en œuvre de cette taxe.
Le n'a pas besoin de se déguiser de nouveau en personnage de la Guerre des étoiles pour user d'un subterfuge de Jedi. Il se contente d'agiter les mains devant les journalistes et de dire que ces conflits d'intérêts ne sont pas ceux qui préoccupent les gens.
Certains croient que la Terre se trouve sur le dos d'une tortue, qui se trouve elle-même sur le dos d'une tortue, et qu'il y a des tortues jusqu'en bas. Au Canada, les libéraux bien branchés sont supportés par d'autres libéraux bien branchés, et ainsi de suite jusqu'à notre portefeuille.
Ce n'est pas le genre de Canada que nous souhaitons bâtir. Notre parti est tourné vers l'avenir. Le Parti libéral est enlisé dans le passé, avec le fantôme de Mackenzie King. Les libéraux s'accrochent à une société de radiodiffusion qui a connu son heure de gloire dans les années 1960, mais qui se meurt aujourd'hui. Leur politique étrangère serait mieux agencée à des pantalons à pattes d'éléphant. Leurs politiques fondées sur la race évoquent un passé encore plus reculé. Ce sombre virage des libéraux ne devrait étonner personne. Le n'est devenu leur dirigeant qu'en raison d'un mélange de désespoir et de nostalgie. Il a promis de redonner sa grandeur au Parti libéral, et ils ont complètement gobé l'appât.
Comme je l'ai dit au début de mon discours, ce n'est pas la première fois que je vois un premier ministre libéral se battre contre le Parlement. Toutefois, jamais je n'ai vu un libéral admirer ouvertement des dictatures pour l'efficacité impitoyable de leur tyrannie. Nous avons, pour je ne sais combien de temps encore, un premier ministre qui a une prédilection pour les dictateurs. Un élan de nostalgie l'a placé au pouvoir, et maintenant, il ne tient pas compte de la volonté du Parlement. Cela devrait sonner l'alarme bien plus que ce qui semble être le cas à l'heure actuelle.
Heureusement, les Canadiens peuvent compter sur les conservateurs axés sur le gros bon sens pour défendre le Parlement. Il est temps de rétablir la démocratie.
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Monsieur le Président, nous en sommes maintenant à la troisième semaine de débat sur cette motion de privilège. Voilà donc trois semaines que les travaux de la Chambre sont paralysés, et il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi. Le blâme repose entièrement sur les épaules du gouvernement libéral, qui snobe essentiellement le Parlement, ainsi que vous, monsieur le Président, et, en fin de compte, la population canadienne.
Le Parlement a le droit de réclamer des documents, de demander des comptes au gouvernement et d'obtenir des renseignements exacts afin que nous puissions savoir — puisque nous n'en sommes pas certains — s'il y a eu de la corruption aux dépens des Canadiens. La Chambre a demandé que les documents relatifs à Technologies du développement durable Canada lui soient fournis en se fondant sur des rapports accablants de la vérificatrice générale.
Les libéraux ont bel et bien produit certains documents, mais ils sont loin du nombre qu'ils étaient censés fournir et ils ont caviardé page après page. On nous dit que ce sont des renseignements très intéressants, mais ce n'est pas le cas. Les documents sont caviardés. On ne peut pas savoir si les renseignements sont intéressants, puisque les documents sont caviardés.
Nous sommes en pleine parodie. Notre parti et les autres partis de l'opposition ont demandé à la présidence de rendre une décision sur cette atteinte aux privilèges. Je dois féliciter le Président qui, après un examen minutieux, de concert avec les greffiers, est arrivé à la conclusion que le et le gouvernement libéral avaient porté atteinte aux privilèges des députés. C'est pour cette raison qu'a lieu le présent débat.
Je sais que les libéraux posent des questions et qu'ils nous accusent de simplement faire obstruction aux travaux du Parlement, mais le Président de la Chambre leur a bel et bien demandé de produire les documents, ce qu'ils refusent de faire. Cette situation nous en rappelle une autre où un Président libéral, un député libéral élu à la présidence lui aussi, avait rendu une décision dans laquelle il demandait que les documents concernant le laboratoire de Winnipeg soient produits. Qu'ont fait les libéraux? Ils ne voulaient pas produire les documents. La décision de la présidence exigeait qu'ils les produisent, et le gouvernement a dit qu'il poursuivrait le Président de l'époque devant les tribunaux.
Les choses ne sont pas allées aussi loin. Le Président ne s'est pas fait poursuivre. Les libéraux se sont dit que ce n'était sans doute pas une bonne idée de traîner devant les tribunaux un Président élu sous la bannière libérale, et que ce serait peut-être le moment idéal pour déclencher des élections, en pleine pandémie. Ils avaient pourtant dit qu'ils ne le feraient pas, mais ils en ont profité, tout en cachant des renseignements qui n'ont jamais été révélés. C'était probablement des renseignements accablants qui auraient nui à leurs intérêts électoraux. Voilà ce qu'ils ont fait. Ils ont bloqué le débat pour empêcher que les renseignements sortent. C'est ce qui se produit encore et encore. J'espère que le Président ne se retrouvera pas devant les tribunaux à cause de la décision qu'il a prise.
Comme je l'ai mentionné, ce débat cesserait si le gouvernement produisait les documents non caviardés. Pourquoi le gouvernement ne les a-t-il pas remis? Je ne demande pas pourquoi il ne veut pas le faire, car il reste encore un infime espoir que le gouvernement fasse ce qui s'impose, ce qui est démocratique, et qu'il produise les documents. Je ne me fais pas trop d'illusions, mais j'espère qu'il existe une petite possibilité. Nous sommes toujours là et il peut encore agir.
La population, comme nous tous, se demande où est le problème. Pourquoi les libéraux ne font-ils pas ce qui s'impose et ne fournissent-ils pas les documents? Est-ce parce que le gouvernement actuel est usé, qu'il est à bout de souffle et qu'il est heureux de laisser le calendrier parlementaire s'épuiser? Ce pourrait bien être le cas. Nous en sommes à la troisième semaine, et il ne semble pas très pressé de fournir ces documents. Nous voulons nous remettre au travail.
Une voix: Non, vous ne le voulez pas.
M. Marc Dalton: En fait non, monsieur le Président, nous ne le voulons pas. Les libéraux soulèvent un bon point. Nous voulons bien travailler, mais sur les vraies affaires, pas sur celles des libéraux.
J'en reviens à mon deuxième point: les libéraux ont peut-être eu une vision dans la nuit et ont reconnu inconsciemment que le Canada s'en va dans la mauvaise direction en raison de leur mauvaise gestion. Ils ressentent peut-être un peu de honte collective et se disent: « Nous devrions vraiment laisser les journées du calendrier parlementaire s'écouler, car nos actions détruisent le pays. » Si c'est le cas, je dois en quelque sorte les féliciter.
Par exemple, peut-être que dans leur vision, la nuit, ils ont vu à quel point le revenu par habitant des Canadiens diminue sous leur gouverne. Quand j'étais député provincial, en Colombie‑Britannique, je discutais avec les touristes, même avec les Américains. C'était pendant les années Harper. À l'époque, le Parlement était conservateur. Ces touristes étaient tout simplement ébahis de voir à quel point les choses allaient bien au Canada par rapport aux États‑Unis, où l'économie, le logement et tout le reste périclitaient. Le contraste entre le Canada et les États‑Unis était vraiment frappant quand Stephen Harper, un premier ministre conservateur, était au pouvoir. Les libéraux ont décidé qu'ils ne voulaient pas que les Américains dépriment lorsqu'ils viennent au Canada et qu'ils constatent à quel point les choses vont bien ici. Ils ont donc décidé de détruire l'économie nationale pour que les Américains se sentent mieux. Notre revenu par habitant a beaucoup diminué. Les temps sont durs; les gens n'ont pas les moyens de s'acheter une maison. Les jeunes ne pensent même pas pouvoir s'acheter une maison un jour.
Heureusement, nous aurons bientôt de bonnes nouvelles, puisque, je l'espère, nous aurons bientôt un nouveau gouvernement conservateur. Aujourd'hui même, le a annoncé une initiative visant à supprimer la TPS sur toutes les nouvelles constructions domiciliaires, jusqu'à concurrence de 1 million de dollars. Donc, environ 5 %, ce qui peut représenter un montant allant jusqu'à 50 000 $, sans compter les intérêts au fil des années, ce qui pourrait facilement doubler ou plus que doubler la valeur. Il s'agit d'une solution sensée pour aider les jeunes et donner un coup de pouce au secteur du logement, qui est malmené depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux. Nous estimons que cette initiative facilitera la construction de 30 000 logements chaque année.
Notre a également annoncé notre intention d'encourager les provinces à supprimer la taxe de vente sur toute nouvelle construction de logements. Quand les libéraux sont arrivés au pouvoir en octobre 2015, un ménage qui voulait accéder à la propriété devait y consacrer 39 % de son revenu médian avant impôt. Qu'en est-il à l'heure actuelle? Il faut maintenant 60 % du revenu avant impôt. Essentiellement, les Canadiens doivent verser leur plein revenu et plus encore. Les Canadiens sont submergés. Cette mesure créerait de nouveaux emplois dans le secteur de la construction, ce qui est une bonne nouvelle, tout le contraire de ce que proposent les libéraux.
Dans la vision que les libéraux ont eue collectivement une nuit, ils ont peut-être miraculeusement reconnu que leurs actions ne font que rendre le pays plus dangereux, et ils auraient raison. Après 9 ans sous le gouvernement néo-démocrate—libéral, les crimes violents ont augmenté de 50 %, et les crimes violents commis à l'aide d'une arme à feu ont augmenté de 116 %. J'ai fourni des chiffres, 50 % et 116 %, mais il s'agit de dizaines de milliers de Canadiens victimes de crimes violents et de crimes commis avec des armes à feu, et de gens qui perdent la vie. Les libéraux en sont responsables. C'est dû en grande partie à leurs politiques, à leurs mesures législatives.
Ainsi, je suis très heureux de débattre cette question au lieu de débattre l'adoption ou le rejet des projets de loi que les libéraux présentent à la Chambre, car la majorité d'entre eux ne sont absolument pas utiles pour le Canada. Je ne dirai pas que c'est le cas de tous les projets de loi, car je suis certain qu'il y en a un ou deux qui sont acceptables, mais qui pourraient être améliorés. Comme le gouvernement nous entraîne vers le bas, nous sommes heureux de pouvoir prendre notre temps.
Nous n'aurions pas à débattre la motion de privilège si les libéraux se contentaient d'accéder à la demande du et de faire ce qui s'impose, mais ils ne bougent pas d'un iota. Encore une fois, est-ce à cause de leur crise de conscience collective qu'ils réalisent à quel point leurs projets de loi sont mauvais? Les libéraux se vantent d'interdire les armes à feu à des Canadiens respectueux de la loi tout en faisant complètement fi de la contrebande d'armes et de la vague de criminalité déclenchée par le gouvernement.
La semaine dernière ou la semaine précédente, des associations de policiers de partout au pays ont été forcées de corriger le . L'association des policiers de Toronto, par exemple, a écrit au premier ministre pour lui dire: « Les criminels n'ont pas reçu votre message. » Elle a ajouté: « Nos quartiers connaissent une augmentation de 45 % des fusillades et de 62 % des homicides commis avec des armes à feu par rapport à la même période l'an dernier. » La situation devient chaotique, mortelle et insensée.
L'association des policiers de Toronto a également demandé aux libéraux: « À quoi bon interdire les armes de poing, alors que 85 % des armes saisies par nos membres proviennent des États‑Unis? » Cette situation n'a aucun sens, mais cela ne nous étonne malheureusement pas de la part des libéraux.
La déclaration de l'association des policiers de Toronto a été suivie de condamnations semblables de la part des syndicats des policiers de Vancouver et de Surrey. Pitt Meadows—Maple Ridge, la circonscription que je représente, se trouve en Colombie‑Britannique. Le syndicat des policiers de Vancouver a écrit au pour lui dire que les libéraux, qui sont soutenus par le NPD, « ne sont pas au courant de la guerre des gangs qui fait rage actuellement en Colombie‑Britannique et qui met quotidiennement en danger nos membres et le public ». En s'adressant au premier ministre, il a dit: « D'où croyez-vous que ces armes à feu viennent encore? » Cela indique qu'il devrait vraiment y réfléchir.
Le syndicat des policiers de Surrey a écrit: « Le gel fédéral du marché des armes de poing ne s'attaque pas au vrai problème: le déferlement d'armes à feu illégales qui traversent nos frontières et se retrouvent entre les mains de criminels violents. » Un gouvernement conservateur va s'en prendre non pas aux chasseurs de canards, mais aux criminels.
Les libéraux reconnaissent peut-être leur incompétence, dont témoigne la crise des décès par surdose. Sous les libéraux, il y a eu 47 000 décès, et on compte de nombreux autres décès chaque jour. Je porte un coquelicot à l'approche du jour du Souvenir. Des dizaines de milliers de Canadiens ont perdu la vie sur les champs de bataille, mais il y en a beaucoup plus qui sont morts uniquement à cause de la crise des opioïdes.
La crise des opioïdes cause un nombre effarant de décès, et les libéraux ne font qu'empirer la situation. Ils ne savent pas ce qui se passe. Ils veulent peut-être que le débat actuel se poursuive parce qu'ils sont conscients qu'ils empirent la situation. La crise des opioïdes en est la preuve. J'ai rencontré beaucoup de gens qui ont perdu un proche. Je connaissais personnellement des personnes qui sont mortes à cause de cette crise. C'est une situation terrible ici, au Canada.
Vendredi dernier, j'étais à mon bureau de circonscription. Lorsque j'utilise la porte arrière de mon bureau, je vois la plupart du temps des personnes brisées qui consomment de la drogue et qui sont sous l'emprise du fentanyl. Vendredi, juste derrière mon bureau, des ambulances ont dû venir à trois reprises. Des gens étaient allongés au beau milieu du stationnement. Voilà où nous en sommes après neuf ans de gouvernement néo-démocrate—libéral, et c'est une honte. C'est terrible. Un changement s'impose.
Les libéraux laissent peut-être ce débat s'éterniser pour garantir leur pension. J'espère sincèrement que non. Ce n'est peut-être qu'une observation, mais nous devons nous demander pourquoi les libéraux agissent ainsi. Alors que des millions de Canadiens sont en difficulté, j'ose espérer que la raison qui pousse les libéraux à ne pas déclencher des élections sur la taxe sur le carbone n'a rien à voir avec leur chèque de paie de ministre ou leur pension.
Si les libéraux refusent de produire les documents et laissent le débat s'éterniser, c'est peut‑être parce qu'ils souhaitent proroger le Parlement pour tenter de repartir à zéro et de mettre fin au chaos au sein de leur parti. Ce serait un moment opportun pour proroger le Parlement, pour admettre qu'ils ne travaillent pas bien ensemble et pour organiser une course à la direction.
En fait, 24 députés libéraux ont signé une lettre demandant au de démissionner. Mark « taxe sur le carbone » Carney attend en coulisse. Christy Clark a annoncé son intérêt pour le poste. Les vautours rôdent. Je ne veux pas manquer de respect à qui que ce soit; je dis simplement que les choses ne vont pas bien. Je lisais aujourd'hui un article au sujet de Jody Wilson-Raybould, l'ancienne ministre libérale de la Justice et procureure générale du Canada. Elle a dit que le premier ministre n'est tout simplement pas capable de faire de l'autoréflexion.
Si le demeure en poste, ce n'est pas dans l'intérêt des Canadiens ou même dans celui de mes collègues libéraux. Il n'est pas là pour eux. Il n'est certainement pas là pour les Canadiens. Il semble qu'il reste pour lui-même, afin de pouvoir continuer à parcourir le monde et à fréquenter l'élite. C'est l'impression que j'ai. Après avoir écouté les nouvelles, je crois que certains députés libéraux sont du même avis que moi.
Je vais lancer une accroche. On me posera peut-être des questions à ce propos. Les libéraux ont peut-être vraiment quelque chose à cacher. Je pense que c'est peut-être la raison. Ils ne veulent plus de biopsies. Ils ne veulent pas que la population sache jusqu'où le cancer s'est propagé.
Mon épouse a eu un cancer du sein. Cela fait maintenant neuf ans. Elle a été opérée cinq fois. Les médecins ont testé différents ganglions lymphatiques pour voir si le cancer avait métastasé. Dieu merci, ce n'était pas le cas. Je suis plein de gratitude qu'elle soit ici avec moi. Elle m'appuie énormément. Cependant, les libéraux savent peut-être qu'un cancer — ce qui nous occupe en ce moment — s'est métastasé dans tout le gouvernement. Le gouvernement ne veut pas que la population le sache.