La Chambre reprend l'étude, interrompue le 22 mars, de la motion.
:
Comme il est 15 h 16, conformément à l'ordre adopté le jeudi 25 novembre 2021, la Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion du député d' concernant les crédits.
Convoquez les députés.
(La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)
(Vote no 40)
POUR
Députés
Aboultaif
Aitchison
Albas
Allison
Arnold
Baldinelli
Barlow
Barrett
Benzen
Bergen
Berthold
Bezan
Block
Bragdon
Brassard
Brock
Calkins
Caputo
Carrie
Chambers
Chong
Cooper
Dalton
Dancho
Davidson
Deltell
Doherty
Dowdall
Dreeshen
Duncan (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Ellis
Epp
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Ferreri
Findlay
Gallant
Généreux
Genuis
Gladu
Godin
Goodridge
Gourde
Gray
Hallan
Jeneroux
Kelly
Kitchen
Kmiec
Kram
Kramp-Neuman
Kurek
Kusie
Lake
Lantsman
Lawrence
Lehoux
Lewis (Essex)
Lewis (Haldimand—Norfolk)
Liepert
Lloyd
Lobb
MacKenzie
Maguire
Martel
Mazier
McCauley (Edmonton West)
Melillo
Moore
Morantz
Morrison
Motz
Muys
Nater
O'Toole
Patzer
Paul-Hus
Perkins
Poilievre
Rayes
Redekopp
Reid
Richards
Roberts
Rood
Ruff
Scheer
Schmale
Seeback
Shields
Shipley
Small
Soroka
Steinley
Stewart
Strahl
Stubbs
Thomas
Tochor
Tolmie
Uppal
Van Popta
Vecchio
Vidal
Vien
Viersen
Vis
Wagantall
Warkentin
Waugh
Webber
Williams
Williamson
Zimmer
Total: -- 115
CONTRE
Députés
Aldag
Alghabra
Ali
Anand
Anandasangaree
Angus
Arseneault
Arya
Ashton
Atwin
Bachrach
Badawey
Bains
Baker
Barron
Barsalou-Duval
Battiste
Beaulieu
Beech
Bendayan
Bennett
Bergeron
Bérubé
Bibeau
Bittle
Blaikie
Blair
Blanchette-Joncas
Blaney
Blois
Boissonnault
Boulerice
Bradford
Brière
Brunelle-Duceppe
Cannings
Carr
Casey
Chabot
Chagger
Chahal
Champoux
Chatel
Chen
Chiang
Collins (Hamilton East—Stoney Creek)
Collins (Victoria)
Cormier
Coteau
Dabrusin
Damoff
Davies
DeBellefeuille
Desbiens
Desilets
Desjarlais
Dhaliwal
Dhillon
Diab
Dong
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Etobicoke North)
Dzerowicz
Ehsassi
El-Khoury
Erskine-Smith
Fergus
Fillmore
Fisher
Fonseca
Fortier
Fortin
Fragiskatos
Fraser
Freeland
Gaheer
Garneau
Garon
Garrison
Gaudreau
Gazan
Gerretsen
Gill
Gould
Green
Guilbeault
Hajdu
Hanley
Hardie
Hepfner
Holland
Housefather
Hughes
Hussen
Hutchings
Iacono
Idlout
Ien
Jaczek
Johns
Joly
Jones
Jowhari
Julian
Kayabaga
Kelloway
Khalid
Khera
Koutrakis
Kusmierczyk
Lalonde
Lambropoulos
Lamoureux
Lapointe
Larouche
Lattanzio
Lauzon
LeBlanc
Lebouthillier
Lemire
Lightbound
Long
Longfield
Louis (Kitchener—Conestoga)
MacAulay (Cardigan)
MacDonald (Malpeque)
MacGregor
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Martinez Ferrada
Masse
Mathyssen
May (Cambridge)
May (Saanich—Gulf Islands)
McDonald (Avalon)
McGuinty
McKay
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod
McPherson
Mendès
Miao
Michaud
Miller
Morrice
Morrissey
Murray
Naqvi
Ng
Noormohamed
Normandin
O'Connell
Oliphant
O'Regan
Pauzé
Perron
Petitpas Taylor
Plamondon
Powlowski
Qualtrough
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Sahota
Sajjan
Saks
Samson
Sarai
Savard-Tremblay
Scarpaleggia
Schiefke
Serré
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Brampton East)
Sidhu (Brampton South)
Simard
Sinclair-Desgagné
Singh
Sorbara
Spengemann
Ste-Marie
St-Onge
Sudds
Tassi
Taylor Roy
Thériault
Therrien
Thompson
Trudel
Turnbull
Valdez
Van Bynen
van Koeverden
Vandal
Vandenbeld
Vignola
Villemure
Virani
Vuong
Weiler
Yip
Zahid
Zarrillo
Zuberi
Total: -- 209
:
Je déclare la motion rejetée.
:
Monsieur le Président, on répondra aujourd'hui aux questions n
os 306, 309 et 311.
[Texte]
Question no 306 — M. John Nater:
En ce qui concerne la décision de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) de recruter des influenceurs des médias sociaux afin de promouvoir la Stratégie nationale de construction navale (SNCN): a) combien d’influenceurs ont reçu des demandes de recrutement ou des communications semblables de SPAC; b) quels sont la formule ou le taux utilisés pour déterminer la rémunération qui sera versée à chaque influenceur pour la promotion de la SNCN; c) quel est le budget total de cette campagne dans les médias sociaux; d) combien d’influenceurs ont conclu une entente avec le gouvernement dans le cadre de cette campagne; e) les influenceurs sont-ils tenus d’ajouter, aux messages qu’ils publient dans les médias sociaux, un avis indiquant qu’ils sont payés par le gouvernement, et, si ce n’est pas le cas, pourquoi pas; f) quelles sont les dates de début et de fin de la campagne dans les médias sociaux; g) quels sont le nom et le pseudonyme des influenceurs qui ont conclu une entente avec SPAC concernant la SNCN, les données étant ventilées par plateforme (Twitter, lnstagram, TikTok, etc.)?
M. Anthony Housefather (secrétaire parlementaire de la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, la Stratégie nationale de construction navale, ou SNCN, est une initiative de longue haleine qui vise à renouveler les flottes de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne, à développer notre industrie maritime et à créer des emplois durables au Canada.
Fidèle à son engagement à l'égard de la transparence, SPAC continue de chercher des occasions de communiquer avec ouverture et transparence l'information sur cette initiative importante pour tenir les Canadiens au courant de ce travail important et aussi pour positionner le secteur comme étant un choix de carrière attrayant. À cette fin, SPAC a envoyé un courriel à 40 personnes, associations et organisations concernées par la construction navale pour déterminer si elles étaient intéressées à transmettre l'information sur la SNCN dans leurs blogues, leurs bulletins d'information, leurs publications et leurs réseaux de médias sociaux.
Concernant la partie b), cette initiative ne prévoit le versement d'aucune forme de rémunération. Concernant la partie c), cette initiative ne comporte aucun budget. Concernant les parties e) et g), cette initiative n’a donné lieu à aucune entente.
Concernant la partie e), il sera indiqué clairement dans le contenu communiqué aux destinataires que celui-ci provient de SPAC, comme l'exige la Politique de communication du gouvernement du Canada. Concernant la partie f), le courriel a été envoyé dans le cadre des efforts déployés pour faire connaître la SNCN.
Question no 309 — M. John Barlow:
En ce qui concerne les consultations en cours de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) au sujet de la réglementation entourant la taille maximale des pommes de terre blanches en conserve: a) quelles sont les ressources totales, y compris humaines, impliquées dans ces consultations; b) quel est le budget global pour ces consultations; c) quel est le calendrier des consultations et quelle décision est ressortie de ces consultations; d) combien d’inspecteurs de l’ACIA sont affectés à la tâche consistant à vérifier que les pommes de terre en conserve sont de la taille réglementaire; e) combien de cas de pommes de terre canadiennes en conserve n’ayant pas la bonne taille ont été découverts par les inspecteurs de l’ACIA depuis le 1er janvier 2018, ventilés par mois; f) quels sont les détails de chaque cas en e), dont (i) la date, (ii) le résumé de la non-conformité, (iii) si la non-conformité concerne des pommes de terre en conserve canadiennes ou importées, (iv) quelles pénalités ont été imposées au producteur ou au vendeur contrevenant?
L’hon. Marie-Claude Bibeau (ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, dans le cas de cette demande, l'Agence canadienne d’inspection des aliments, ou ACIA, a reçu une demande d'une entreprise alimentaire proposant de modifier les normes de classement régissant la taille des pommes de terre en dés emballées en conserve. Ces normes sont incorporées par renvoi dans le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada et sont assujetties à la Directive du Cabinet sur la réglementation que l'ACIA est tenue de suivre pour s'assurer qu'une consultation sérieuse est menée afin de permettre à toutes les parties concernées d'enregistrer leurs commentaires.
On trouvera plus de détails sur la façon dont l'ACIA remplit cette obligation dans la politique de l'ACIA sur l'incorporation par renvoi à l’adresse https://inspection.canada.ca/a-propos-de-l-acia/lois-et-reglements/incorporation-par-renvoi/politique-de-l-acia-sur-l-incorporation-par-renvoi/fra/1450356693608/1450356805085#a8.
L'ACIA dispose d'experts techniques dont le travail comprend le maintien de toutes les normes de classement canadiennes. Par conséquent, cette consultation a été menée dans le cadre des activités quotidiennes mandatées de l'ACIA. Dans ce cas particulier, la portée restreinte de la demande n'a pas nécessité de ressources supplémentaires au-delà de l'entretien normal des normes de qualité pour examiner cette demande.
Au sujet de la partie b) de la question, comme je l’ai mentionné, puisque cela faisait partie des activités quotidiennes de l'ACIA dans le cadre de sa mise en œuvre de la directive du Cabinet, elle n'avait pas de budget assigné.
Concernant la partie c) de la question, la période de consultation publique pour cette demande est de 30 jours. Comme c'est la pratique courante, l'ACIA publiera un « Rapport sur ce que nous avons entendu » pour fournir un examen des commentaires. Cette étape du processus peut varier en longueur et dépend du nombre et de la portée des commentaires reçus.
Une décision ultérieure sera prise après la clôture de la consultation. Conformément à la Politique d'incorporation par renvoi de l'ACIA, l'ACIA élaborera un résumé des commentaires reçus lors de la consultation et publiera le document de synthèse en ligne. Le résumé des commentaires contiendra une section sur les prochaines étapes de l'ACIA, qui pourraient inclure de procéder à la modification proposée; de réviser la proposition en tenant compte des commentaires reçus; ou de retirer la proposition et, le cas échéant, d'examiner d'autres options.
En ce qui a trait à la partie d) de la question, l’ACIA cible ses activités de surveillance en fonction des secteurs et des parties réglementées qui représentent les plus grands risques pour la salubrité des aliments, la protection des consommateurs, ainsi que la santé des personnes, des végétaux et des animaux.
Bien que toutes les parties réglementées soient assujetties à une surveillance minimale pour ce qui est des inspections, le jumelage approprié de la fréquence, du niveau et du type d’activités de surveillance aide l’Agence à remplir de manière efficace et rentable son mandat tout en demeurant confiante que les résultats liés à la salubrité des aliments et des végétaux ainsi que la sécurité des animaux sont atteints. En plus de mener des inspections déterminées en fonction de la priorité des risques, les inspecteurs sont affectés d’un bout à l’autre du Canada, là où on a le plus besoin de leurs services. Un plus grand nombre d’inspecteurs sont affectés à des régions ayant une plus forte concentration d’usines de transformation. L’ACIA a également nommé un certain nombre d’inspecteurs qui ont la responsabilité d’offrir des services ayant trait à plus d’un produit.
La vérification de la taille des pommes de terre en conserve ne fait pas partie d’un programme particulier d’inspection des aliments. Cependant, l’ACIA peut compter sur des inspecteurs formés pour effectuer au besoin, la vérification de la catégorie des pommes de terre en dés vendues en conserve. Cela représente un faible pourcentage du travail qu’ils font, selon l’établissement des priorités des activités fondées sur les risques. Des activités de surveillance peuvent également être menées après certains déclencheurs, par exemple une réponse à des plaintes ou des observations d’inspecteurs dans le cadre d’activités visant à vérifier les licences.
L’ACIA peut compter sur le nombre d’inspecteurs suivant pour procéder à la vérification de la qualité des pommes de terre en conserve: en Atlantique, aucun établissement ne se charge de la transformation des pommes de terre en conserve; en Ontario, trois inspecteurs; au Québec, quatre inspecteurs; et dans l’Ouest, un inspecteur.
En réponse à la partie e) de la question, depuis le 1er janvier 2018, les inspecteurs de l'ACIA n'ont trouvé aucun cas de pommes de terre canadiennes en boîte de conserve non conforme. La partie f) de la question est sans objet.
Question no 311 — M. Kelly McCauley:
En ce qui concerne le montant estimé de 1 235,4 millions de dollars en versements excédentaires de prestations de revenu payés par le gouvernement, selon ce qui est indiqué à la page 150 des Comptes publics du Canada de 2021, volume I: a) combien de Canadiens ont reçu des versements excédentaires; b) quelle est la valeur des versements excédentaires (i) auxquels le gouvernement a renoncé, (ii) qui ont été recouvrés, (iii) qui n’ont pas encore été recouvrés, mais que le gouvernement s’attend à recouvrer; c) sur le montant auquel le gouvernement a renoncé, quelle est la valeur des versements excédentaires payés à des Canadiens à revenu élevé; d) quelle est la ventilation de la valeur en c) selon la fourchette de revenus des Canadiens à revenu élevé, divisée par tranches de 5 000 $?
Mme Ya’ara Saks (secrétaire parlementaire de la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Lib.):
Monsieur le Président, les montants de moins-payés et trop-payés réels inscrits sont divulgués à la note 3 des états financiers vérifiés du Compte des opérations de l’assurance-emploi. Ces données ont été utilisées pour répondre aux questions soulevées dans cette demande. On trouvera l’État supplémentaire – Section 4: Comptes consolidés au 31 mars – Volume I: Comptes publics du Canada 2021 – Receveur général du Canada – TPSGC – Canada.ca à l’adresse www.tpsgc-pwgsc.gc.ca/recgen/cpc-pac/2021/vol1/s4/es-ss-fra.html.
En réponse à la partie a) de la question, le montant enregistré à titre de versements excédentaires dans les états financiers est de 754 millions de dollars et est basé sur des montants réels et estimés, représentant potentiellement 388 000 prestataires.
Concernant le point b)(i) de la question, en vertu de la Loi sur l’assurance-emploi, aucune renonciation ne peut être appliquée à tout montant dû en raison d’un versement excédentaire de prestations d’assurance-emploi. Les radiations sont approuvées conformément au règlement sur la radiation des créances. Les radiations sont présentées à la note 3 des états financiers.
Au sujet du point b)(ii) de la question, cette information est disponible dans le cadre de la note 3 des états financiers vérifiés du Compte des opérations de l’assurance-emploi. Le montant de remboursement est pour toutes créances existantes, donc cela inclut les créances établies avant le 1er avril 2020 et l’établissement de créances au cours de l’exercice financier 2020-2021 – Versements excédentaires de l’assurance-emploi – 101,5 millions de dollars.
Relativement au point b)(iii) de la question, cette information est disponible dans le cadre de la note 3 des états financiers vérifiés du Compte des opérations de l’assurance-emploi. Le montant net des versements excédentaires de prestations et pénalités à recevoir au 31 mars 2021 est de 408,9 millions de dollars.
Pour ce qui est du point c) de la question, en vertu de la Loi sur l’assurance-emploi, aucune renonciation ne peut être appliquée à tout montant dû en raison d’un versement excédentaire de prestations d’assurance-emploi. Les radiations sont approuvées conformément au règlement sur la radiation des créances. Les radiations sont présentées à la note 3 des états financiers. Cependant, les données sur le revenu ne sont pas disponibles. Les radiations ne constituent qu’un dernier recours. Emploi et Développement social Canada et l’Agence du revenu du Canada prennent des mesures afin d’atténuer l’impact des obligations de remboursement des Canadiens, en particulier les plus vulnérables.
Pour plus d’information, on peut consulter le site à l’adresse www.canada.ca/fr/agence-revenu/services/a-propos-agence-revenu-canada-arc/lorsque-vous-devez-argent-recouvrements-a-arc/recouvrement-paiements-prestations-en-trop.html
Le point d) ne s’applique pas; on peut se référer à la réponse fournie au point c). Concernant les données concernant l’exactitude du paiement inclue dans la note 10 des états financiers vérifiés du Compte des opérations de l’assurance-emploi, l'information sur l'exactitude des paiements communiquée dans les Comptes publics du Canada 2021 et incluse dans la note 10 des états financiers représente une estimation des paiements excédentaires ou insuffisants « potentiels », et non des paiements excédentaires réels qui sont perçus. Cette note est incluse dans les états financiers pour donner aux utilisateurs un aperçu des opérations des programmes et une mesure de l'exactitude des paiements de prestations. Plus précisément, il convient de noter qu’en utilisant une méthodologie d’échantillonnage en unités monétaires, ou EUM, le Programme de Vérification de l’exactitude des paiements de l’assurance-emploi estime l’exactitude des paiements de prestations d’assurance-emploi. La division des Services de la qualité examine plusieurs centaines de dossiers chaque année afin de repérer les erreurs non détectées qui entraînent de possibles paiements erronés, lesquels sont enregistrés comme des moins-payés ou des trop-payés. En fonction de la méthode EUM, ainsi que de l’observation et de la répartition des paiements erronés dans l’échantillon, diverses statistiques sont générées dans le but principal de vérifier si les paiements erronés sont inférieurs à la limite de tolérance de 5 %. Une précision de 95 % est établie comme norme de service.
:
Monsieur le Président, si les questions n
os 305, 307, 308, 310 et 312 pouvaient être transformées en ordres de dépôt de documents, les documents seraient déposés immédiatement.
[Texte]
Question no 305 — M. Kelly McCauley:
En ce qui concerne les trop-payés versés par le système de paye Phénix: a) à combien s’élèvent-ils; b) à combien s’élève la partie de la somme indiquée en a) qui (i) a été recouvrée, (ii) n’a pas encore été recouvrée; c) de la somme non encore recouvrée, à combien s’élève la somme qui a été radiée par le gouvernement en raison (i) de la prescription de six ans, (ii) d’autres raisons, ventilé par raison?
(Le document est déposé.)
Question no 307 — M. Earl Dreeshen:
En ce qui concerne les contrats accordés par le gouvernement à Anderson Insight ou à son directeur, Bruce Anderson, depuis le 1er janvier 2019, ventilés par ministère, organisme, société d’État ou autre entité gouvernementale: quels sont les détails de ces contrats, y compris (i) la date, (ii) le montant, (iii) la description des biens ou services, (iv) la période visée par le contrat, (v) s’il s’agit d’un contrat à fournisseur unique ou non?
(Le document est déposé.)
Question no 308 — M. Dave Epp:
En ce qui concerne la décision qu’a prise le gouvernement d’autoriser l’acquisition de Neo Lithium par le groupe Zijin Mining: a) quelles sont les préoccupations ou les questions précises dont le gouvernement a tenu compte lorsqu’il s’est penché sur cet achat; b) pour chacun des éléments en a), pour quelle raison le gouvernement a-t-il jugé qu’ils n’étaient pas assez importants pour bloquer la transaction?
(Le document est déposé.)
Question no 310 — Mme Stephanie Kusie:
En ce qui concerne les demandes reçues par le gouvernement pour la réinstallation de l’Afghanistan au Canada d’interprètes ou d’autres personnes qui ont aidé les Forces armées canadiennes, et leurs familles: a) quel est le nombre de demandes reçues de l’Afghanistan, pour la réinstallation au Canada, depuis le 1er août 2021; b) parmi les demandes, combien ont été considérées comme urgentes; c) parmi les demandes, combien ont été appuyées par (i) du personnel des Forces canadiennes à la retraite, (ii) d’autres citoyens canadiens ou résidents permanents du Canada; d) parmi les demandeurs, combien ont été réinstallés au Canada, ventilé par mois, depuis le 1er août 2021; e) combien d’employés d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada se consacrent à temps plein au traitement de ces demandes, ventilé par mois, depuis le 1er août 2021?
(Le document est déposé.)
Question no 312 — M. Kelly McCauley:
En ce qui concerne le prêt budgétaire de 365 714 786 $ accordé à la Chine, selon la page 313 des Comptes publics du Canada, volume I: a) quel est le taux d’intérêt applicable au prêt accordé à la Chine; b) quelles sont les modalités et la durée du remboursement entendues avec la Chine au sujet du prêt?
(Le document est déposé.)
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au Feuilleton.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 4 mars, du projet de loi , dont le comité a fait rapport avec une proposition d'amendement, ainsi que du groupe de motions no 1.
:
Monsieur le Président, c'est bon de vous voir au fauteuil. Nous n'avons pas eu l'occasion de faire amplement connaissance. La Chambre vous voue un grand respect. C'est le cas de vos collègues néo-écossais et des députés des deux côtés de l'allée. Je vous souhaite bonne chance dans vos fonctions.
J'interviens au sujet du projet de loi . Comme on le sait, le projet de loi C-8 vise à mettre en œuvre certaines dispositions cruciales de la mise à jour économique et budgétaire qui a été déposée en décembre 2021. Le gouvernement a clairement indiqué que ce projet de loi est une priorité absolue. Les députés du comité des finances l'ont lu en détail et nous en sommes à l'étape du rapport.
Je profite de l'occasion pour livrer mes observations. Le projet de loi touche de nombreux éléments et il est assez détaillé. Je crois toutefois préférable de me concentrer sur les préoccupations qu'ont eues les gens de ma circonscription au cours de la pandémie, car le projet de loi est entièrement axé sur la pandémie et les mesures prises en réponse à celle-ci. C'est ainsi que je vais l'aborder.
Avant de le faire, j'aimerais revenir très brièvement sur l'expérience des deux dernières années. Nous avons beaucoup de leçons à en tirer. Bien des analyses ont été menées et restent encore à faire. Il appartiendra aux historiens, entre autres, de les réaliser. Lorsqu'on écrira l'histoire de la COVID‑19, une question fondamentale se posera: quel est le rôle du gouvernement dans la vie quotidienne? Quel est le rôle du gouvernement en situation d'urgence, en situation de crise? C'est exactement ce que représente la pandémie de COVID‑19.
Avant la pandémie, il existait une vision du gouvernement qui était assez populaire, un courant de pensée ou une idéologie, si l'on veut. Il s'agit du libertarianisme, qui préconise que le rôle d'un gouvernement soit, au mieux, limité. Les gouvernements devraient assurer une armée, une force de police, seulement une imposition de base et l'entretien des routes et autres infrastructures. Pour le reste, ils devraient s'effacer et laisser les gens, comme l'explique l'idéologie, s'épanouir par eux-mêmes; laisser aux individus leur individualité, justement. Le libertarianisme offre une conception très précise, mais en même temps très limitée, des droits individuels.
Cette idéologie a été remise en question. Cela n'empêchera certainement pas certains à la Chambre de continuer à l'épouser, notamment mes amis et collègues conservateurs. Toutefois, je ne crois pas que cette idéologie libertarienne résiste à l'épreuve de la pandémie. En fait, l'approche adoptée en réponse à la crise de COVID‑19 montre clairement le rôle fondamental et important que les gouvernements peuvent et doivent jouer lors de telles situations d'urgence et de crise. Il ne fait aucun doute qu'il y aura d'autres crises à l'avenir. Il pourrait aussi y avoir d'autres pandémies. Nous espérons que ce ne sera pas le cas, mais c'est fort possible. D'autres crises sont inévitables, et l'expérience acquise depuis l'arrivée de la COVID fournit un modèle de ce que les gouvernements peuvent faire dans de telles situations.
À London, en Ontario, où j'habite, l'une des plus grandes villes du pays, les gens se sont serrés les coudes. Ils méritent de vives félicitations pour la façon dont ils ont uni leurs efforts pour s'attaquer au problème de la COVID. Ils ont tendu la main à leurs voisins et même à de parfaits étrangers, et ils se sont assurés de prendre soin de leurs êtres chers. Je pense aux aînés, par exemple, qui n'étaient pas en mesure d'aller faire l'épicerie ou de se procurer d'autres produits essentiels parce qu'il aurait été dangereux pour eux de sortir. Ils ont eu des voisins qu'ils n'avaient jamais rencontrés et qui ont veillé sur eux et subvenu à leurs besoins. Cela montre comment, durant la pandémie, les gens ont fait preuve d'unité et de solidarité.
Par ailleurs, nous avons vu tous les ordres de gouvernement assumer leurs responsabilités. Le gouvernement fédéral, par exemple, a mis en place un certain nombre de programmes d'urgence pour aider les gens à s'en sortir et les entreprises à continuer d'exister. Je ne me livre pas à des conjectures.
L'ancien gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, est venu témoigner au comité des finances à quelques reprises. Il a mentionné publiquement et très clairement depuis qu'il a quitté ses fonctions, et bien sûr lorsqu'il était en poste, que si ce n'avait été des programmes d'urgence mis en place par le gouvernement, en particulier la Prestation canadienne d'urgence, la subvention salariale et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, qui accordait des prêts substantiels aux entreprises, la pandémie aurait bouleversé la société canadienne et l'économie. On aurait pu voir les gens faire la queue à la soupe populaire.
Je lui ai posé la question directement, à savoir si, sans ces programmes d'urgence, on aurait pu voir des gens faire la file pour s'acheter du pain dans des communautés comme London, et il a répondu par l'affirmative. J'invite mes collègues à vérifier ce qu'il a dit à ce moment et ce qu'il dit maintenant.
Le gouvernement a un rôle fondamental à jouer, et le projet de loi en témoigne. Ce projet de loi porte sur diverses mesures importantes relatives à la pandémie. Je me contenterai de parler de trois d'entre elles.
Premièrement, j’aimerais parler du Fonds pour la preuve de vaccination contre la COVID‑19. Il permettra de verser de l’argent aux provinces et aux territoires pour qu’ils élaborent des systèmes de preuve de vaccination. Cet argent servira à créer des programmes de certificat de vaccination qui seront mis en place par les provinces et les territoires, et à délivrer les certificats de vaccination aux résidants. Nous avons prévu une enveloppe de 300 millions de dollars dans cet objectif si le projet de loi est adopté, et je pense qu’il le sera. De ce côté-ci de la Chambre, nous l'appuyons certainement. Je pense qu’aucun député ne niera la nécessité d’aider les provinces en ce sens, car elles ont assumé un tel fardeau pendant la pandémie. Nous avons travaillé sans cesse avec elles au sujet d’importants programmes, comme celui dont je viens de parler.
Deuxièmement, j’aimerais parler du Fonds pour une rentrée scolaire sécuritaire. Comme nous le savons, ce fonds était initialement de 2 milliards de dollars et devait permettre de s’assurer que la rentrée scolaire serait sécuritaire. Grâce au projet de loi , nous pourrions verser 100 millions de plus dans ce fonds pour aider à améliorer la ventilation dans les salles de classe, par exemple pour installer un meilleur système de filtration, afin de protéger les enfants à l’école. Ce projet est d’une importance capitale. Si nous avons retenu une leçon de cette pandémie, c’est que les écoles — entre autres institutions — n’étaient pas suffisamment équipées pour faire face à l’urgence de la COVID‑19. Ce financement permettrait donc de remédier à ce problème.
Enfin, le projet de loi allouerait du financement pour compenser les coûts liés aux tests de dépistage rapide. Initialement, le gouvernement fédéral avait alloué 1,72 milliard de dollars aux provinces pour qu'elles puissent s'approvisionner en tests de dépistage rapide et les distribuer, ce qui est fondamental pour lutter contre la COVID‑19. Évidemment, ces tests ne sont pas la panacée. Néanmoins, ils constituent un outil de plus pour lutter contre la pandémie. Cela s'ajoute aux 900 millions de dollars qui avaient déjà été alloués à cette fin.
Je corrige ce que j'ai dit. Une somme de 1,72 milliard de dollars est prévue dans le projet de loi , en plus des 900 millions de dollars que je viens de mentionner et qui ont déjà été envoyés aux provinces à cette fin.
La COVID‑19 a changé la société canadienne. Ses effets continuent de se faire sentir et il en sera ainsi pour bien des années encore. Nous devons analyser cette pandémie et en tirer des leçons. Nous devons également réfléchir au rôle du gouvernement dans la vie quotidienne tandis que nous continuons de composer et de nous débattre avec l'incidence qu'a eu la pandémie sur chacun de nous.
Je suis impatient de répondre aux questions de mes collègues.
:
Monsieur le Président, dans ce projet de loi, les libéraux avaient la chance de rendre la vie plus abordable pour les Canadiens, mais ils ont plutôt choisi de continuer de laisser les grandes entreprises et les plus riches de la société profiter de la pandémie sans les forcer à payer leur dû.
Pourquoi le projet de loi ne contient-il rien pour mettre fin aux échappatoires fiscales et empêcher le recours aux paradis fiscaux? Pourquoi les libéraux continuent-ils de refuser d'exiger des plus fortunés qu'ils paient leur dû?
:
Monsieur le Président, je veux simplement souligner que le gouvernement a réduit le fardeau fiscal de la classe moyenne, ce qui n'arrivait jamais dans l'économie reaganienne prônée par les conservateurs de Stephen Harper. C'est le gouvernement actuel qui a créé l'Allocation canadienne pour enfants, qui a sorti des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté.
C'est le gouvernement actuel qui a mis en œuvre un programme d'équité fiscale, programme que nous allons poursuivre, comme nous l'avons vu hier. Nous allons continuer de travailler avec nos collègues de l'opposition, c'est-à-dire nos collègues du NPD. Ce programme, je l'espère, obtiendra un large appui à la Chambre, parce qu'il faut assurément plus d'équité fiscale au pays. Le gouvernement y tient fermement.
:
Monsieur le Président, j'ai été particulièrement frappé par la question difficile que le NPD a posée au gouvernement. Il semble que tout n'aille pas pour le mieux dans le meilleur des mondes entre le NPD et les libéraux, car les néo-démocrates ont signé une entente pour appuyer le programme du gouvernement et voilà qu'ils essaient déjà de dire que le gouvernement n'en fait pas assez. C'est peut-être un signe précurseur de ce qui nous attend.
Je constate également que le député vient de prétendre que ce sont les libéraux qui ont lancé l'idée de l'Allocation canadienne pour enfants. Rappelons qu'en fait, ce sont les conservateurs qui ont proposé l'idée de donner de l'argent directement aux parents pour la garde de leurs enfants. Les libéraux ont dit qu'ils ne pouvaient pas donner de l'argent aux parents, car ils le dépenseraient simplement pour s'acheter de la bière et du maïs soufflé. Pourtant, ce programme a connu un tel succès que les libéraux ont tenté de se l'approprier en lui donnant un nouveau nom.
Le député est-il prêt à reconnaître les propositions des conservateurs? Nous avons cherché à collaborer avec le gouvernement pour l'amener à faire mieux. Après tout, c'est nous qui avons fait pression pour accroître la subvention salariale. Le gouvernement a maintenant dépensé tellement d'argent, ce qui a donné lieu à un si grand nombre de scandales, et les dettes que le a accumulées pendant son mandat dépassent toutes celles qui avaient été accumulées auparavant dans l'histoire de notre pays.
Le député s'inquiète-t-il des répercussions que cela aura sur la prochaine génération du point de vue de la dette, du déficit, de la hausse des prix et de l'inflation?
:
Monsieur le Président, voilà plusieurs éléments. Je ne sais trop par où commencer. Sans surprise, je ne suis pas du tout d'accord avec le député.
D'abord, si j'ai bien compris, il est diplômé de la London School of Economics. J'espère donc qu'il comprend les fondements de la démocratie parlementaire. Le gouvernement siège d'un côté, et l'opposition, de l'autre. Une entente n'est donc pas une coalition. Voilà la première chose que je veux faire valoir au député. Je sais qu'il est mécontent que des partis aient trouvé le moyen de travailler ensemble, mais nous le ferons au nom des Canadiens.
En ce qui concerne la prestation pour la garde d'enfants qui a été proposée sous l'ancien premier ministre Harper, elle n'était pas fondée sur un critère de revenus. En effet, cette prestation a procuré des millions de dollars à des familles millionnaires, ce qui ne constitue pas une politique publique utile.
En ce qui concerne les questions financières qu'il soulève, avant toute chose, l'inflation échappe au contrôle plein et entier du gouvernement fédéral, mais nous aidons les Canadiens à faire face aux coûts. La garde d'enfants en est un exemple. Nous continuerons de travailler à l'instauration d'une assurance-médicaments et, maintenant, d'un régime de soins dentaires, pour rendre la vie plus abordable, et nous présenterons des budgets financièrement responsables. J'ai hâte de voir les résultats auxquels nous parviendrons au cours des prochaines semaines.
L'époque des compressions budgétaires est assurément révolue. Les conservateurs de Harper ont plongé le pays dans un fouillis économique que le gouvernement libéral a dû résoudre.
[Français]
:
Monsieur le Président, parlons-en, des diplômes des gens. Je sais que mon collègue est diplômé de l'Université Queen's et de l'Université Western. Je présume donc qu'il est capable de calculer un taux marginal d'imposition.
Quand les libéraux continuent à nous parler de leur baisse d'impôt pour la classe moyenne, on dirait qu'ils ne comprennent pas que, quand on baisse de 1,5 % le taux d'imposition des gens dans la fourchette juste en dessous de 90 000 $, ce sont les riches qui en profitent.
Est-ce que mon collègue est conscient que, avec leur fameuse baisse d'impôt pour la classe moyenne, un ménage de deux revenus de 150 000 $ a eu 50 fois la baisse d'impôt d'une famille qui a deux revenus de 50 000 $?
[Traduction]
:
Monsieur le Président, j'ai hâte d'apprendre à connaître mon collègue d'en face. Je crois d'ailleurs que nous sommes tous deux allés à Queen's, ce qui est de bon augure. Nous pourrions miser là‑dessus pour, espérons‑le, régler certains de nos désaccords, et nous ne sommes justement pas d'accord sur ce point‑ci.
Je me contenterai de mentionner l'exemple de Mme Lagarde qui, durant son mandat au Fonds monétaire international, a clairement expliqué que l'approche fiscale adoptée par le gouvernement canadien était tout à fait équitable et progressiste et que les mesures fiscales mises en place profitaient à la classe moyenne, de sorte que tout le monde puisse prospérer et trouver un moyen d'aller de l'avant, afin d'assurer l'égalité des chances au pays. Nous allons poursuivre dans cette voie.
:
Monsieur le Président, je demande aux députés de faire preuve de patience à mon égard aujourd'hui, car je ne me sens pas très bien. Je crois que mon malaise est dû à ce nouveau Canada à la sauce libérale-socialiste-quasi-communiste qu'on va nous servir pendant trois ans et demi.
Je souhaite commencer mon discours en citant le professeur Ian Lee de l'Université de Carleton. Le professeur Lee a comparu devant le comité des finances le lundi 7 février dernier et a mis à notre disposition son imposant savoir sur le système bancaire et les politiques publiques. Voici ce qu'il a déclaré:
[Il] est très difficile de [...] faire rentrer [le génie de l'inflation] dans la bouteille, à moins de prendre des mesures draconiennes.
Ce n'est pas une opinion ou une théorie. [Quand on regarde ce qui s'est passé dans] les années 1970 [et où cela a abouti dans les années 1980], les taux d'intérêt sont passés à 20 % [...], ce qui a provoqué la pire récession en Amérique du Nord depuis la Grande Dépression.
Le professeur Lee a ajouté ceci:
[Oui], il y a des solutions à l'inflation, mais elles sont très, très douloureuses...
Je connais bien l'histoire et j'espère que nous ne commettrons pas les mêmes erreurs que dans les années 1970 en injectant des fonds dans le marché quand ce n'est pas nécessaire. L'économie a retrouvé ses marques d'avant la pandémie. Voilà donc ce qui me préoccupe: je vois plus de 70 milliards de dollars en nouvelles dépenses dans l'économie alors qu'elle n'est pas en mesure de les absorber, ce qui fait monter l'inflation et fait grimper les taux.
Je reçois des appels de résidants de Miramichi—Grand Lake qui me disent: « Jake, je n'ai pas les moyens de payer ma facture d'électricité »; « Jake, on ne peut plus se permettre de manger du bacon »; « Je dois choisir entre ma facture d'électricité et mes médicaments ». Je reçois ces appels tous les jours. J'ai même reçu un appel d'une étudiante qui craignait que son compte bancaire soit gelé parce qu'elle avait donné 20 dollars au convoi. Voilà le genre d'appels que reçoivent les députés, surtout dans la région de Miramichi—Grand Lake, qui est très rurale.
Nous devons faire la distinction entre ce dont nous avons besoin et ce que nous voulons, et nous concentrer uniquement sur les dépenses nécessaires. De cette façon, nous pouvons justifier les dépenses au Canada, et nous pouvons justifier les impôts que paient nos concitoyens pendant cette crise inflationniste. Les libéraux et les néo-démocrates parlent de la crise climatique tous les jours. C'est dans tous les discours. C'est la solution à tous les problèmes, mais les libéraux ne parlent pas de l'inflation et du fait que le coût de la vie dans notre pays devient si élevé que les gens ne peuvent pas se payer les choses essentielles dont ils ont besoin pour survivre.
Nous devons cesser de mettre la charrue avant les bœufs. Nous devons commencer à produire les biens dont les gens ont besoin afin de générer de l'argent dans l'économie, plutôt que de faire l'inverse en imprimant toujours plus d'argent et en l'injectant dans l'économie sans augmenter notre production. Tout ce qu'on arrive à faire ainsi, c'est d'accroître la demande et de diminuer l'offre. C'est l'un des principaux moteurs de l'inflation, et je peux garantir aux députés que les Canadiens de toutes les circonscriptions sont touchés par l'inflation.
Nous avons un autre exemple ici d'un gouvernement libéral, et maintenant d'une coalition libérale—néo-démocrate, qui impose et dépense. Le gouvernement va se targuer de toutes les belles choses qu'il donne aux Canadiens, mais dans les faits, ce sont les contribuables qui paient la facture. Les contribuables paient pour toutes ces choses, avec intérêts, et l'inflation vient maintenant s'y ajouter.
Lorsque le est entré en fonction en 2015, le coût moyen d'une maison était de 435 000 $. Il s'élève aujourd'hui à plus de 868 000 $. J'aimerais profiter de l'occasion pour féliciter le premier ministre. Il a réussi à faire doubler le coût d'une maison dans notre pays. C'est ce qu'il a fait pour les habitants de sa circonscription, et pour tous les habitants de Miramichi—Grand Lake.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement a ajouté de nouvelles dépenses de 176 milliards de dollars qui n'ont absolument aucun lien avec la COVID‑19. Je pense qu'il est important de le mentionner et que ce soit consigné au compte rendu. La majorité des gens à qui je parle ne croient pas cela possible. Ils disent notamment ne jamais avoir entendu cela aux nouvelles et qu'il est impossible que le gouvernement soit autorisé à agir ainsi. Ils se demandent pourquoi cela n'a pas été mentionné à la télévision ou pourquoi personne n'en a parlé. C'est le genre de choses que disent les habitants de ma circonscription.
Mes concitoyens de Miramichi—Grand Lake ne souhaitent pas voir leur facture augmenter chaque fois qu'ils se rendent à l'épicerie. Cette situation est injuste pour eux et n'est pas économiquement soutenable. Le coût de la vie paralyse les Canadiens, qui n'arrivent pas à payer leur facture d'électricité. Leurs enfants dans la trentaine n'arrivent pas quitter leur sous-sol pour s'acheter une maison.
Le prix du poulet a augmenté de 6,2 % et celui du bœuf de 11,9 %. Le coût du bacon a bondi de 19,1 % et celui du pain de 5 %. Tous ces aliments peuvent être produits ici, au Canada. Le message est très clair. Il est temps que le gouvernement en tienne compte. Les Canadiens ne veulent pas de montée en flèche de l'inflation comme dans les années 1970. La « Justinflation » est réelle, et nous en payons le prix tous les jours.
Plus tôt cette semaine, j'ai eu l'occasion de poser une question à ce sujet à l'économiste Vivek Dehejia, de l'Université Carleton. Il a déclaré au comité: « Je ne pense certainement pas que notre problème d'inflation soit attribuable à des facteurs temporaires. Monsieur Robson a mentionné avec justesse que le prix d'au moins les trois quarts du panier de l'indice des prix à la consommation avait augmenté. Ce n'est pas uniquement attribuable à des facteurs comme la guerre en Ukraine, le pétrole ou les interruptions de l'approvisionnement découlant de la pandémie. Ces choses ont un effet minime et correspondent peut-être à 1 % des 5,7 % actuels du taux d'inflation. Ce sont des facteurs qui pourraient disparaître. Lorsque la masse monétaire passe à 14 %, à 20 %, il s'agit essentiellement d'un phénomène monétaire. Nous imprimons simplement trop d'argent. Je dirais donc que non, ce n'est pas temporaire. »
Voilà ce qu'a dit un professeur de l'Université Carleton, sans parler des deux économistes que j'ai cités plus tôt. L'inflation fait mal aux Canadiens.
Voilà pourquoi, tout comme le Parti conservateur du Canada, je n'appuie pas le projet de loi . Nous voulons d'un Canada où on produit davantage de biens, où on maintient les coûts bas, où on construit plus de maisons et où on prend des mesures qui permettent aux Canadiens d'avoir un foyer, de contribuer à la société, d'investir localement et de faire partie de leur communauté. Nous ne voulons pas d'un Canada gouverné selon un socialisme pur et dur par les députés d'en face.
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Monsieur le Président, j'ai une question pour le député de . Lorsqu'on examine le contenu du projet de loi , il y a des fonds destinés aux vaccins et aux systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation dans les écoles et les entreprises, et des initiatives pour régler la question de l'abordabilité des logements. Comment le député d'en face en vient-il à refuser d'appuyer des mesures qui sont bénéfiques pour ses concitoyens et les Canadiens d'un océan à l'autre?
Je crois que cela frôle l'irresponsabilité lorsque le député d'en face et ses collègues n'appuient pas des mesures visant à aider les Canadiens, comme ces fonds destinés à acheter des vaccins, à améliorer les écoles et à aider les éducateurs partout au pays. J'aimerais que le député d'en face réponde à cela, car nous soutenons les Canadiens depuis le début de la pandémie et nous allons continuer de le faire, tout comme nous allons continuer de soutenir les propriétaires d'entreprise d'un océan à l'autre.
:
Monsieur le Président, ce lundi, à la réunion du comité, le député d'en face a déclaré qu'il n'y avait pas de crise du logement au Canada et que nous avons une offre solide et un marché de l'habitation sain. C'est le genre de remarques hypocrites que j'entends au comité.
Je rappelle au député qu'il a parlé des vaccins. J'ai reçu un courriel hier d'une femme qui a dû acheter quantité de masques obligatoires à cause des exigences qui ont été mises en place par les députés de l'autre côté de la Chambre, et elle ne peut pas les réclamer dans sa déclaration de revenus. Bien sûr, en tant que porte-parole en matière de revenu national, je reçois toutes sortes de courriels, mais voilà un homme qui déclare être là pour les Canadiens quand il leur a imposé une montagne de dettes, l'inflation et, maintenant, son hypocrisie.
:
Monsieur le Président, mon collègue a souligné que les temps sont durs pour les Canadiens en ce moment, et je suis entièrement d'accord avec lui. Dans la circonscription de Winnipeg-Centre, que je représente, les gens peinent à survivre.
Toutefois, ce que je trouve choquant, c'est de l'entendre parler des gens qui ont de la difficulté à traverser une pandémie, tandis que son parti voulait cesser de verser la PCU aux travailleurs, même à ceux en première ligne, qui ont contribué à nous fournir de la nourriture pendant la pandémie. Son parti a aussi voté contre les prestations de maladie.
Hier, une motion a été proposée afin de générer des revenus et d'imposer les milliardaires. Qu'a fait son parti? Il a voté contre. Le parti du député semble voter contre tout ce qui aide les gens et en faveur de tout ce qui appuie ses amis du monde des affaires. Est-ce que mon collègue est en faveur de faire porter le fardeau des compagnies à la population?
Une voix: Oh, oh!
[Français]
:
L'honorable député de Courtenay—Alberni invoque le Règlement.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, j'invoque le Règlement. Il est déjà difficile d'attirer des femmes en politique. Il est absolument épouvantable de voir ce genre de comportement à la Chambre des communes, le chahut et les attaques provenant des banquettes conservatrices. Je veux entendre des excuses de la part du député qui invectivait la députée.
[Français]
:
Je remercie l'honorable député, mais son recours au Règlement relève plutôt du débat.
Cela dit, il est évidemment demandé à tous les députés à la Chambre de tenir des débats très respectueux.
L'honorable député de Miramichi—Grand Lake a la parole.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, c'est une journée typique à la Chambre quand on assiste à un étalage de vertu de la part des partis socialiste et communiste.
Une voix: Oh, oh!
Voici ce que j'ai à dire. J'appuie le développement d'un...
[Français]
:
Je prie l'honorable député de m'excuser de l'interrompre, mais l'honorable député de Battle River—Crowfoot invoque le Règlement.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, le député du NPD vient d'utiliser un langage qui est totalement non parlementaire et je lui demande de se rétracter et de présenter des excuses pour ce qu'il vient de dire.
Vous pouvez lui demander de quel langage il s'agit, monsieur le Président. Le député de peut répéter les mots qu'il vient de prononcer à mon endroit. Nous pouvons demander au greffier de déterminer si ce sont des propos non parlementaires.
[Français]
:
J'ai bien compris l'intervention de l'honorable député de Battle River—Crowfoot.
L'honorable député de Courtenay—Alberni souhaite-t-il réagir au présent recours au Règlement?
[Traduction]
:
Monsieur le Président, après que ma collègue se soit fait chahuter, j'ai réagi. Je présente mes excuses. J'ai traité le député de cochon misogyne et je n'aurais pas dû le faire. C'était non parlementaire. Je demande à ce que mes excuses soient acceptées et je retire ce quolibet à son endroit. Je n'aurais pas dû agir ainsi et je vais essayer de me contrôler à l'avenir.
Cependant, je demande que les personnes présentes dans cette enceinte maintiennent un certain décorum et que nous traitions avec respect ceux qui prennent la parole à la Chambre. Une femme qui travaille ici devrait se sentir en sécurité. Cette enceinte doit être un lieu de travail sûr.
[Français]
:
Étant donné les excuses offertes par l'honorable député de Courtenay—Alberni à la Chambre, je considère l'incident comme étant clos.
J'invite l'honorable député de Miramichi—Grand Lake à finir sa réponse.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, nous nous efforçons de débattre d'un projet de loi et nous avons droit à un étalage de vertu et à de l'hypocrisie. Je vais dire aux députés d'où cela provient: d'un gouvernement dont personne ne voulait au Canada, du NPD, le parti qui gouverne désormais avec le véritable gouvernement, qui est minoritaire. Tout le monde au Canada sait que cela les ternit tous les deux, car l'un est pire que l'autre.
Tout ce que l'on entend n'est qu'étalage de vertu et hypocrisie totale des deux côtés. J'en ai assez. J'espère qu'ils se rendent compte que, chaque jour que je me présenterai ici, je vais faire mon travail. Je vais faire la promotion du pétrole et du gaz. Je vais promouvoir les choses dont les Canadiens ont besoin pour payer leur économie, tandis qu'eux, ils ne feront rien.
[Français]
Conformément à l'article 38 du Règlement, je dois faire connaître à la Chambre les questions qu'elle abordera lors de l'ajournement ce soir, à savoir: le député de , Les ressources naturelles; le député de , L'économie; la députée de , L'immigration, les réfugiés et la citoyenneté.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je suis très heureux d'intervenir dans le débat sur le projet de loi , et ce n'est pas la première fois. Selon moi, ce qu'il faut retenir du premier débat sur le projet de loi C‑8, c'est à quel point la proposition du gouvernement était insuffisante pour répondre aux circonstances dans lesquelles le pays se trouvait lors de la présentation de l'énoncé économique de l'automne, et dans lesquelles il se trouve toujours, d'ailleurs. Je pense que le mot « insuffisant » décrit bien ce qui se trouve dans le projet de loi.
Comme nous l'avons entendu dernièrement, les Canadiens doivent faire face à des pressions exceptionnelles en ce qui concerne le coût de la vie. C'est certainement le cas pour ce qui est du coût des logements. Dans ce projet de loi, nous voyons que les libéraux ont voulu commencer à remédier à certains problèmes qui touchent le marché du logement en proposant une taxe sur les logements sous-utilisés.
Nous sommes d'avis que cette mesure comporte des lacunes qui nuiront considérablement à son efficacité. Nous convenons qu'il est bon d'essayer de mettre en œuvre des initiatives stratégiques visant à atténuer certaines pressions sur le marché du logement, mais il faut en faire beaucoup plus.
Ce projet de loi prévoit également des fonds pour acheter des tests rapides et aider les provinces à préparer les documents de preuve de vaccination que les Canadiens devront fournir lorsqu'ils voyageront à l'étranger. Ces documents continueront d'être un outil utile pour les voyages jusqu'à ce que les exigences mondiales en matière de vaccination ne s'appliquent plus. Nous pensons qu'il est logique que le gouvernement fédéral soit là pour aider les provinces à préparer ces documents.
Nous pensons également qu'il est logique que le gouvernement fédéral continue à fournir des tests rapides et à les distribuer aux provinces ou à fournir des ressources aux provinces pour qu'elles puissent se procurer elles-mêmes ces produits, car même si de nombreuses restrictions en matière de santé publique ont été levées à la grandeur du pays, la COVID est toujours bien présente. Il est toujours possible que le virus réapparaisse sous diverses formes. Il est logique que les gouvernements soient préparés à cette éventualité. Les tests rapides seront un outil important à cet égard.
Bien que ce projet de loi soit plutôt décevant, nous ne pensons pas que ce soit une raison pour ne pas l'adopter. À l'automne, après un projet de loi plutôt décevant et un énoncé économique décevant, les néo-démocrates ont entrepris d'amener le gouvernement à faire davantage ce qu'il doit faire pour répondre aux besoins réels des Canadiens, comme le logement, dont j'ai parlé plus tôt. C'est pourquoi, dans l'entente conclue entre les libéraux et les néo-démocrates à la Chambre, nous parlons de modifier la définition de l'abordabilité dans la Stratégie nationale pour le logement. En effet, celle-ci a trop souvent fait en sorte que les fonds publics contribuent à la construction de logements non abordables pour nombre de Canadiens qui ont besoin de l'intervention du gouvernement pour que soient construites des unités dans lesquelles ils peuvent se voir emménager et qu'ils ont les moyens de se payer d'un mois à l'autre. Nous savons que c'est un problème pour un trop grand nombre de Canadiens. Nous avons entendu beaucoup de témoignages à cet égard.
J'ai relaté dans cette enceinte, hier je pense, l'histoire d'un homme, adulte titulaire d'un emploi et vivant par ses propres moyens, qui a dû retourner habiter chez ses parents parce qu'il ne pouvait pas assumer le coût de soins dentaires dont il avait besoin. Comme il a dû emprunter beaucoup d'argent pour ces soins dentaires, il a dû renoncer à son autonomie jusqu'à nouvel ordre. Les Canadiens doivent composer avec ce type de coûts en ce moment.
Hier, nous avons examiné une motion conservatrice portant sur l'élimination de la TPS du prix de l'essence à la pompe. Les conservateurs se sont plaints aujourd'hui du coût du carburant à la pompe, mais aussi du prix du carburant utilisé pour le chauffage des maisons. Comme je l'ai souligné hier, nous souhaitons tous être en mesure d'accorder un répit aux Canadiens. Voilà pourquoi j'ai proposé qu'une modification soit apportée à la motion des conservateurs pour que la taxe sur le chauffage des habitations soit éliminée.
Nous voulons une mesure qui ne s'applique pas seulement à ceux qui achètent de l'essence à la pompe, mais aussi à une proportion plus grande de Canadiens. Je suis prêt à parier qu'il y a beaucoup plus de Canadiens qui profitent du chauffage des habitations que de Canadiens, eux aussi très nombreux, qui conduisent un véhicule chaque jour. Je pense qu'il est juste d'affirmer que le premier groupe est plus grand. J'avoue que je n'ai pas fait ma recherche, mais nous ne pouvons pas nous tromper, à mon avis, en disant qu'il y a plus de Canadiens qui chauffent leur logement qu'il y a de Canadiens qui conduisent un véhicule. J'avance cette hypothèse, après avoir survécu à un autre hiver à Winnipeg.
Nous avons estimé qu'il s'agissait d'une mesure d'allégement fiscal générale qui ne s'appliquait pas uniquement au pétrole et au gaz et qui aurait l'avantage d'empêcher les entreprises qui facturent la consommation de cette énergie aux Canadiens d'augmenter leurs prix pour combler la différence. Dans de nombreux cas, le coût du chauffage est inclus dans la facture d'un service public. Il existe généralement des règlements qui obligent ces entreprises à s'adresser à un organisme indépendant pour autoriser les hausses de prix.
Nous sommes ici pour parler de ce genre de sujets. Nous sommes également ici pour faire bouger les choses. Nous nous efforçons de convaincre le gouvernement de modifier la définition de l'abordabilité dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement. Il y a à peine neuf mois, le gouvernement a voté contre l'instauration d'un régime de soins dentaires, mais il s'est maintenant engagé à le faire, ce qui améliorera concrètement la vie des Canadiens et leur donnera les moyens d'obtenir quelque chose qui est actuellement hors de leur portée.
Il en va de même pour l'assurance-médicaments. Il y a environ 12 mois, le NPD a présenté un projet de loi visant à inscrire dans la loi l'infrastructure législative dont nous avons besoin pour instaurer un régime national d'assurance-médicaments afin d'alléger le coût des médicaments sur ordonnance. Mon collègue conservateur qui vient de prendre la parole au sujet du projet de loi a parlé du coût des médicaments sur ordonnance et de la difficulté de les payer. Nous avons une idée concrète de la façon dont nous pouvons les rendre abordables. Ce n'est pas seulement l'idée du NPD, les militants de la société civile ont fait des recherches sur le régime et le réclament depuis longtemps. On a montré qu'il serait possible non seulement d'étendre le service et de rendre les médicaments sur ordonnance plus abordables pour les gens, mais aussi de le faire d'une manière qui permettra aux contribuables de réaliser des économies globales de l'ordre de 4 milliards de dollars chaque année.
Le travail au Parlement n'est pas facile, en particulier lorsque le gouvernement est minoritaire. Les députés sont parfois rassurés lorsque le gouvernement est majoritaire, et pas seulement les députés ministériels, mais aussi parfois, si j'ose dire, des députés de l'opposition, parce qu'ils savent comment les choses vont se dérouler. Nous avons nos mécanismes habituels pour tenter de dénoncer les faiblesses du gouvernement en situation majoritaire. Dans le système de Westminster, nous avons plus d'options lorsque le gouvernement est minoritaire, mais notre devoir demeure le même, soit de demander des comptes au gouvernement, de tenter d'utiliser notre position et notre pouvoir dans cette enceinte pour accomplir ce que nous avons dit vouloir accomplir, et de braquer les projecteurs sur les activités du gouvernement pour nous assurer qu'il passe à l'action et qu'il le fait bien.
Nous avons vu beaucoup d'exemples — dans d'autres pays, mais aussi dans les provinces canadiennes — d'ententes de soutien sans participation dans lesquelles des partis, dans le but d'assurer un peu de stabilité politique et de réaliser des progrès dans des dossiers qu'ils jugent importants, ont convenu d'un certain niveau de collaboration avec le gouvernement en place, ce qui n'équivaut nullement à un abandon de leur devoir, en tant que parti de l'opposition, d'examiner ce que fait le gouvernement et de lui demander de rendre des comptes.
Lors de la période des questions aujourd’hui, nous avons entendu les néo-démocrates poser des questions que je considère comme étant difficiles. Certainement, vu les réponses du gouvernement, il s’agissait de questions difficiles. C’est ce genre de travail que nous allons continuer à faire. Il y a eu des questions sur l’échec du gouvernement, jusqu’ici, à aider des gens à quitter l’Ukraine dans un contexte de grave urgence, et sur les embûches bureaucratiques qui empêchent les gens de quitter l’Ukraine pour venir se réfugier au Canada. Ce genre de chose doit être corrigé.
Nous avons une entente avec le gouvernement actuel pour travailler sur certains intérêts communs. Le projet de loi est un bel exemple de la raison pour laquelle il était primordial de créer des outils pour pousser le gouvernement à faire des choses qu’il hésitait à entreprendre; des initiatives qu’il a dit ne pas avoir l’intention de créer, comme un régime d’assurance dentaire; des projets qu’il hésitait à entreprendre, comme l’assurance-médicaments; et, enfin, certains éléments qu’il avait promis d’apporter. Nous savons tous par expérience que les promesses du gouvernement ne suffisent pas, et qu’il faut procéder autrement pour inciter le gouvernement à respecter ses engagements.
C’est pour cela que je suis enthousiaste, et c’est aux fruits que l’on jugera l’arbre. J’ai hâte de voir, dans le prochain budget, des mesures et des initiatives réelles et concrètes qui seront plus inspirantes que ce que nous avons constaté dans la mise à jour économique de l’automne, puis dans le projet de loi .
:
Monsieur le Président, je suis heureux de vous voir occuper le fauteuil.
Je suis un peu surpris que le Parti conservateur s'oppose à ce point au projet de loi , compte tenu de la teneur de celui-ci. Par exemple, le projet de loi mentionne l'acquisition de tests de dépistage rapide, pour lesquels il y avait une forte demande au début de l'année de la part des provinces. Le gouvernement fédéral avait une obligation de fournir ces tests rapides. N'eût été le gouvernement fédéral, qui s'en est chargé, il aurait fallu qu'un autre ordre de gouvernement s'en occupe. Sinon, il aurait fallu que ce soit les Canadiens qui les achètent, mais ils n'auraient peut-être pas pu se permettre de le faire.
Le député peut-il nous dire ce qu'il pense de la teneur du projet de loi? On aurait pu croire que le Parti conservateur l'aurait appuyé.
:
Monsieur le Président, comme je l'ai dit assez clairement dans mon discours, l'ambition du projet de loi est bien plus décevante que sa teneur. L'un des aspects qui est légèrement mieux dans le projet de loi — et c'est un point sur lequel j'ai travaillé avec des députés des autres partis de l'opposition, le Bloc et le Parti conservateur —, c'est une disposition qui prévoit une meilleure déclaration des montants versés pour l'acquisition de tests rapides. Au NPD, nous étions d'avis que c'était quelque chose d'important, étant donné que le projet de loi autoriserait une dépense majeure. Le directeur parlementaire du budget a indiqué que le gouvernement a déposé ses comptes publics en retard. Par conséquent, nous avons pensé que la production de rapports financiers supplémentaires s'imposait, compte tenu du montant de la dépense. J'ai aussi travaillé avec des députés du Parti conservateur et du Bloc sur le projet de loi , une mesure législative à laquelle nous nous étions opposés, pour obtenir l'assurance que les entreprises recevant la nouvelle subvention salariale ne pourraient pas s'en servir pour verser des dividendes à leurs actionnaires.
Nous venons ici pour travailler. Nous négocions avec les différents partis pour tenter de mettre en place les mesures que nous avons promises aux gens de nos circonscriptions.
:
Monsieur le Président, je n'ai pas l'habitude de me servir ainsi de mon téléphone. Je viens de recevoir un message du Parti libéral. Il me demande de remercier le député de son travail.
Je me demande tout simplement si un certain niveau de dette devrait entraîner un certain malaise. Bien sûr, il est agréable de dépenser de l'argent. Je sais que le député a dit que les dépenses sont importantes pour lui en tant que social-démocrate. À partir de quel chiffre, de quel ratio de la dette par rapport au PIB ressent-il un malaise? Est-ce 50 %, 80 %, 100 %? Allons-nous tout simplement dépenser sans fin?
:
Monsieur le Président, chaque fois que nous parlons de déficits et de dette publique, nous ne pouvons pas parler uniquement de dépenses. Nous devons aussi parler de recettes. C'est un sujet qui est toujours absent de la conversation lorsque les conservateurs souhaitent discuter des déficits.
C'est pourquoi le NPD a proposé une taxe sur les fortunes d'au moins 10 millions de dollars. C'est aussi pourquoi nous avons proposé une taxe sur les bénéfices exceptionnels des grandes sociétés ayant fait davantage de profits depuis le début de la pandémie qu'au cours des années précédant cette dernière. C'est pourquoi nous continuons de dénoncer les paradis fiscaux. Le directeur parlementaire du budget estime que les Canadiens perdent 25 milliards de dollars en recettes fiscales chaque année à cause de ces paradis fiscaux. Je pourrais continuer ainsi.
Parlons de dépenses appropriées et d'investissements judicieux. Parlons de l'équilibre budgétaire, en examinant à la fois les coûts engendrés et les recettes perçues, comme le ferait toute entreprise responsable.
[Français]
:
Monsieur le Président, il n'y a pas que l'entente entre les libéraux et le NPD qui s'est négociée pendant la nuit, il y a aussi la Constitution de 1982, qui a été négociée en pleine nuit au détriment du Québec et dans laquelle il est très clairement inscrit que la santé est une compétence du Québec.
Est-ce que mon collègue peut me dire pourquoi le NPD est toujours prêt à aider tout le monde? Il est même prêt à aider les libéraux à être majoritaires.
Par contre, il n'est jamais là quand il est temps de faire respecter les compétences du Québec ou d'aider le à s'asseoir avec les premiers ministres du Québec et des neuf autres provinces pour que soient versés des transferts en santé sans condition.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, il y a quelque chose dont le député ne se souvient peut‑être pas parce que je ne crois pas qu'il siégeait à la Chambre à l'époque. Cependant, dans le cadre d'une des motions que nous avons présentées lors d'une législature antérieure, nous avions demandé au gouvernement de convoquer les provinces à une rencontre pour discuter de la façon de faire avancer le dossier de l'assurance‑médicaments. La Loi canadienne sur la santé est un cadre de longue date en vertu duquel le gouvernement fédéral a financé des services de santé, et elle n'est pas suffisante. Il faut augmenter les transferts en santé, y compris les transferts en santé sans condition.
Notre position à ce sujet s'éloigne beaucoup de celle du Bloc, mais elle ne diffère pas autant pour ce qui est du respect des compétences provinciales. Nous croyons simplement que le gouvernement fédéral peut continuer de jouer un rôle important de rassembleur et de bailleur de fonds dans le système canadien de santé.
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Monsieur le Président, je veux vous féliciter pour le rôle que vous occupez. Je suis ravi de vous voir à la présidence d'une remarquable institution fédérale canadienne.
Je suis heureux de prendre à nouveau la parole à propos du projet de loi . Il s’agit d’un énième projet de loi libéral de dépenses faramineuses qui prévoit peu de surveillance et qui a peu de chance de donner les résultats escomptés. On pourrait presque dire que c’est un cadeau de fiançailles à nos collègues néo-démocrates de la part des libéraux.
En résumé, 70 milliards de dollars de nouvelles dépenses ont été ajoutés au budget dans la mise à jour économique de l’automne, et ce projet de loi annonce encore plus de dépenses. Comme je l’ai dit, ces 70 milliards de dollars ne comprennent même pas les promesses électorales des libéraux, qui elles, représentent des dizaines de milliards de plus; une vraie pluie de cadeaux électoraux. Tout cela s’ajoute à ce que nous avons vu dans les comptes publics, soit une dette de 1,4 billion de dollars pour les contribuables canadiens. Pensons-y un instant: 70 milliards de dollars en plus de 1,4 billion de dollars. Sans compter d’autres dépenses, probablement entre 100 et 200 milliards, selon le taux d’escompte qu'on utilise, pour le passif non capitalisé des régimes de pension de la fonction publique, et sans oublier les centaines de milliards de dollars pour la dette des sociétés d’État qui n’est pas prise en compte.
L'un des aspects du projet de loi qui me posent problème — et j'en ai longuement parlé à la Chambre et au comité —, c'est l'absence d'une surveillance adéquate pour les projets de loi et les dépenses. Nous avons entendu l'ancien président du Conseil du Trésor admettre au comité qu'il n'avait pas suivi les règles. Nous l'avons constaté dans le cas du scandale de l'organisme UNIS. Toute présentation au Conseil du Trésor doit faire l'objet d'une analyse des incidences sur les langues officielles. Or, sous le gouvernement actuel, le Conseil du Trésor a décidé de ne pas tenir compte de cette exigence et d'omettre l'analyse des incidences sur les langues officielles, même s'il s'agit clairement d'une obligation réglementaire. Les libéraux enfreignent les règles pour avantager leurs amis de l'organisme UNIS, lequel, bien entendu, finançait des membres de la famille du .
Nous l'avons constaté dans le cas de la subvention salariale et des 100 milliards de dollars. Nous avons demandé au président du Conseil du Trésor si le processus d'approbation du Conseil du Trésor avait été respecté. Il ne l'a pas été. Je le répète, c'est un problème. Les règles du Conseil du Trésor ne sont pas de simples suggestions ni de simples lignes directrices. Ce sont de véritables règles. Le Conseil du Trésor est censé être le gardien, l'adulte dans la salle aux réunions du Cabinet qui veille à ce que les contribuables canadiens en aient pour leur argent.
Qu'est-ce qui s'est passé? Le Conseil du Trésor a affirmé qu'il n'allait pas faire de vérification et qu'il était plus important de faire cette annonce que de faire son travail. Ainsi, 100 milliards de dollars n'ont pas été approuvés par le Conseil du Trésor.
Qu'est-il arrivé ensuite? Nous avons appris que des entreprises qui font des profits monstres se sont enrichies comme des bandits. Nous entendons souvent les néo-démocrates demander des hausses d'impôt pour ces entreprises qui font des profits excessifs, mais il est curieux qu'on ne les entende jamais critiquer leurs collègues du gouvernement libéral pour demander qu'on mette fin aux subventions versées aux entreprises parasites. Le NPD ne se soucie pas de la façon, l'important, c'est qu'on dépense.
Nous avons vu ce que font les libéraux. Nous avons vu la famille Thompson, une des plus riches, la deuxième, voire la première, parmi les familles les plus riches au pays, recevoir des sommes du programme de la subvention salariale. Des entreprises comme Berkshire Hathaway, qui a une valeur boursière d'un demi-billion de dollars et qui est la propriété de l'oracle d'Omaha, ont reçu des fonds publics du programme de subvention salariale. Il y a aussi Nike et Rogers. Rogers a 25 milliards de dollars pour faire l'acquisition de Shaw Communications, mais elle a tout de même reçu de l'argent du gouvernement. Des banques et des compagnies aériennes appartenant à l'État chinois ont aussi reçu de l'argent du programme de subvention salariale.
Bien sûr, que serait une subvention gouvernementale de la part des libéraux sans qu'une partie de l'argent soit versée à leurs amis chez Irving? Ce n'était pas assez pour l'entreprise d'obtenir ce qui est probablement un contrat de 100 milliards de dollars pour les navires canadiens de combat de surface et des centaines de millions de dollars de plus pour les navires de patrouille extracôtiers — les libéraux lui offrent aussi des subventions salariales.
En ce qui a trait aux navires de patrouille extracôtiers, la façon dont cela fonctionne dans la construction navale est que le premier navire est le plus cher, le deuxième l'est un peu moins, et ainsi de suite, au fur et à mesure que l'entreprise apprend et améliore la productivité. Les sixième, septième et huitième navires devraient coûter beaucoup moins, mais, pour le gouvernement, dans le cas d'Irving, le prix augmente. Plus l'entreprise construit de navires, plus elle améliore la productivité, mais pour une raison quelconque, les navires deviennent de plus en plus chers. Encore une fois, c'est là une autre subvention accordée sans qu'il y ait eu une surveillance adéquate du Conseil du Trésor.
Nous avons entendu parler d'un club de ski très privé dont les frais d'adhésion s'élèvent à 43 000 $. Le gouvernement parle beaucoup de la classe moyenne et de ceux qui espèrent en faire partie. Combien de personnes de la classe moyenne peuvent se permettre de payer 43 000 $ pour devenir membre d'un club de ski? Ce club de ski, qui a dépensé 13 millions de dollars pour un nouveau chalet, a payé 13 000$ d'impôts et a pourtant reçu 1,4 million de dollars du gouvernement au titre de la subvention salariale.
Voici d'autres exemples de sociétés qui ont utilisé la subvention salariale. Bien que j'aime les sociétés du secteur de l'énergie, Suncor Énergie, forte d'une capitalisation boursière de 31 milliards de dollars, a obtenu de l'argent du gouvernement. Il y a aussi Bell Canada. Couche‑Tard du Québec, dont la capitalisation boursière est de 45 milliards de dollars, a reçu de l'argent du gouvernement, ainsi que Lululemon. L'argent obtenu a servi à effectuer des rachats d'actions et à verser des primes aux cadres.
Contrairement à nos homologues du G7 ou de l'OCDE qui ont également versé des subventions salariales, nous sommes le seul pays à ne pas avoir établi de paramètres pour déterminer qui recevrait cet argent. La Grande‑Bretagne a mis en place un programme de subventions salariales, mais elle en a interdit l'utilisation pour le rachat d'actions et la rémunération des cadres. Ce n'est pas le cas du gouvernement canadien. « Pourquoi? », avons-nous demandé. Et bien, parce que le gouvernement n'est pas passé par un programme du Conseil du Trésor. Nous avons posé la question à la vérificatrice générale. Elle a répondu que le gouvernement n'avait pas établi de paramètres, même s'il savait que cela coûterait plus cher et que les entreprises en profiteraient.
L'Agence du revenu du Canada n'avait pas toute l'information requise pour valider le caractère raisonnable des demandes avant de verser les paiements. Pourquoi est-ce important? La vérificatrice générale a déclaré qu'un montant de 300 millions de dollars de la première tranche du financement est allé à des entreprises ayant un risque élevé d'insolvabilité. Elle a démontré qu'un montant de 2 milliards de dollars avait été versé à des entreprises qui n'avaient pas fait de déclaration d'impôt ou de versement de TPS depuis des années. L'Agence du revenu du Canada sait que ces entreprises sont très à risque de déclarer faillite. C'est l'un des principaux indicateurs qu'une entreprise se dirige vers la faillite. Pourtant, le gouvernement a donné de l'argent sans mécanisme de surveillance. Dans le rapport de la vérificatrice générale, on peut lire ce qui suit: « Nous avons noté que la Subvention salariale d’urgence avait été versée aux demandeurs, peu importe leurs antécédents de défaut de paiement ou les autres indicateurs avancés d’insolvabilité potentielle les concernant. » Ce sont les conclusions de la vérificatrice générale. Ce ne sont pas les propos partisans d'un député conservateur. Je le demande à nouveau: pourquoi n'y a-t-il pas eu de mécanisme de surveillance?
Je reviens à la mauvaise planification. Nous demandons des tests de dépistage rapide depuis 2020. Si les députés consultent le hansard, ils constateront que nos porte-parole en matière de santé ont formulé de nombreuses demandes au cours des deux dernières années pour accroître le financement destiné aux tests de dépistage rapide. Ces demandes sont entrées par une oreille et ressorties par l'autre.
Le gouvernement nous dira qu'il y a 1,7 milliard de dollars dans le projet de loi pour les tests rapides, en plus de 2,3 milliards de dollars dans le projet de loi . Je suis sûr que c'est ce qu'on dira encore. Cela fait donc 4 milliards de dollars. Les députés pensent probablement que c'est beaucoup, que c'est formidable. Cependant, dans le budget supplémentaire des dépenses (C), qui sera réputé avoir fait l'objet d'un rapport demain, on retrouve également 4 milliards de dollars pour les tests rapides. Alors, y a-t-il 8 milliards de dollars pour les tests rapides? C'est ce que le gouvernement demande d'approuver. En fait, ce n'est pas 8 milliards de dollars, mais seulement 4 milliards de dollars. Le gouvernement affirme s'être trompé, alors il fait deux fois la demande au Parlement pour être certain d'obtenir l'argent nécessaire. Honnêtement, on ne pourrait même pas exploiter un comptoir de limonade avec une telle planification. Pourtant, c'est ainsi que le gouvernement procède.
Ce qui est absurde, c'est que les 4 milliards de dollars du budget supplémentaire des dépenses (C) seront approuvés demain, et que le projet de loi , qui a été présenté il y a deux mois, permettra d'approuver une somme de 1,7 milliard de dollars, qui aura déjà été approuvée avec le budget supplémentaire des dépenses. Encore une fois, c'est de la mauvaise planification de la part du gouvernement.
De plus, aux termes du projet de loi , le délai de remboursement des prêts du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes est prolongé de six ans. Nous avons demandé au comité des comptes publics s'il n'y avait pas de disposition pour les radiations de prêts irrécouvrables. On nous a répondu qu'il n'y en avait pas en l'occurrence, car une telle éventualité est, nous a-t-on dit, très peu probable, ce qui est merveilleux. Or, pourquoi le gouvernement prolonge-t-il le délai de remboursement de quelques années de plus s'il affirme lui-même qu'il n'y a presque aucun risque de pertes? Encore une fois, nous en revenons à la mauvaise planification du gouvernement.
Le projet de loi est, à tous les égards, mal rédigé et rempli d'éléments inutiles. C'est pourquoi nous ne l'appuierons pas.
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Monsieur le Président, je remercie mon collègue de son respect du décorum à la Chambre et de son discours.
Je suis préoccupé par certains éléments de son discours. Bien sûr, nous sommes en désaccord sur de nombreuses choses, mais il a dit que le NPD s'était battu pour obtenir du soutien pour les travailleurs tout au long de la pandémie, et ce sont des réalisations dont nous sommes fiers et honorés. Nous souhaitions davantage de mesures et de règles de sorte que les grandes sociétés ne réalisent pas de bénéfices pour ensuite payer leurs actionnaires, une situation que nous avons dénoncée.
Les conservateurs ne peuvent nommer un seul élément au sujet duquel ils se sont battus pour les travailleurs ou les personnes qui ont éprouvé des difficultés pendant la pandémie. Nous les avons entendus hier quand ils ont voté contre notre motion visant à imposer les grandes sociétés comme les grandes pétrolières afin de veiller à générer assez de recettes pour payer un programme de soins dentaires, par exemple. Nous savons qu'ils n'appuient pas ce type de programme. En fait, ils ne croient pas que les Canadiens ont besoin d'un programme de soins dentaires.
Mon collègue croit-il que les super riches qui ont bénéficié de la pandémie devraient payer plus d'impôt afin de payer leur juste part et de contribuer au financement d'importants programmes comme le programme de soins dentaires?
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Monsieur le Président, il y a une chose à laquelle nous ne croyons pas: appuyer le gouvernement et les énormes subventions versées aux entreprises parasites que soutient le NPD.
Ce sont les conservateurs qui ont fait pression sur le gouvernement pour permettre aux personnes qui travaillaient et qui recevaient la PCU de gagner jusqu'à 1 000 $ sans que cela entraîne une réduction de leurs prestations. Nous avons réalisé cet objectif. Ce sont les conservateurs qui ont été les premiers à demander l'augmentation de la subvention salariale par rapport aux maigres 10 % qu'offraient les libéraux, et je souligne que ce sont les conservateurs qui ont demandé une réduction de la TPS sur le prix de l'essence alors que celui-ci atteignait des sommets inégalés, une mesure contre laquelle ont voté les libéraux et les néo-démocrates.
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Monsieur le Président, je trouve très intéressant que le député d'en face critique le gouvernement et ses dépenses et l'accuse de faire des dépenses frivoles lorsqu'il est membre du parti qui était connu pour avoir acheté des verres de jus d'orange à 15 $ et construit des kiosques dans les circonscriptions des ministres.
Quoi qu'il en soit, nous entendons continuellement les députés d'en face parler d'une sorte de notion selon laquelle les conservateurs peuvent se laver les mains de toute participation aux dépenses effectuées au cours des deux dernières années. Le député a voté en faveur de ces dépenses à maintes reprises par l'intermédiaire de motions demandant le consentement unanime. Les conservateurs prennent ensuite la parole à la Chambre et tentent de nous faire la morale pour toutes ces dépenses, même s'ils ont voté pour. Ils n'ont même pas voulu en débattre avant de voter pour. Ils n'ont même pas voulu prendre la peine de se lever à la Chambre pour voter pour ou contre. Ils ont simplement dit qu'ils approuvaient ces dépenses par consentement unanime.
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Monsieur le Président, il est toujours fascinant de découvrir le monde imaginaire que dépeint le député de . Évidemment, s'il s'était donné la peine de lire les comptes publics — et je doute qu'un seul ministériel l'ait fait —, il saurait que le gouvernement a donné 50 000 $ à une entreprise afin qu'elle invente une nouvelle saveur de bière IPA.
Il parle d'un verre de jus d'orange à 15 $. Son gouvernement a donné 50 000 $ à une brasserie. Je pose la question à tous les députés, s'ils avaient 50 000 $ pour aider les Canadiens, combien d'entre eux diraient qu'ils ont besoin d'une nouvelle saveur de bière IPA? Seul le gouvernement libéral ferait passer 50 000 $ pour une saveur de bière IPA avant les besoins des Canadiens ordinaires.
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Monsieur le Président, mon collègue d'Edmonton‑Ouest a fait un peu de recherche sur de l'argent qui semble avoir été comptabilisé en double pour l'achat de tests de dépistage rapide. À ce que je comprends, et d'après le témoignage de la vérificatrice générale à l'autre endroit, l'argent prévu dans le projet de loi et le projet de loi se trouve également dans le budget supplémentaire des dépenses. Le député a fait allusion à cela. Il semble qu'une somme de 4 milliards de dollars est là deux fois. Je suis curieuse de savoir comment le député pense que nous pouvons tenir compte de cela et nous assurer que ces 4 milliards de dollars ne sont pas dépensés deux fois pour les mêmes tests de dépistage rapide.
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Monsieur le Président, ma collègue a raison. Une somme de 4 milliards de dollars est là en double, et c'est ce qui me préoccupe. Le gouvernement nous a donné sa parole qu'il ne fera pas autoriser la dépense deux fois par le Parlement et ne dépensera la somme qu'une seule fois, mais est-ce ce qu'il fera? Je ne fais pas confiance au gouvernement. Cela me rassurerait si un ministériel pouvait confirmer à la Chambre aujourd'hui que le gouvernement laissera effectivement les 4 milliards de dollars inutilisés.
Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui pour participer à cet important débat sur la mise à jour économique et financière. J'ai bien sûr écouté avec grand intérêt, car j'apprends toujours beaucoup des recherches détaillées que mon collègue d' effectue avant de faire des interventions à la Chambre. Il est très important que nous ayons cette perspective, et je l'en remercie.
Depuis le début de la pandémie, nous avons vu des sommes record dépensées pour faire face à un événement qui ne se produit qu'une fois par siècle et une fois dans plusieurs vies. Il est très important de faire le point sur la façon dont l'argent a été dépensé, et l'effet que ces dépenses auront à l'avenir est incroyablement important.
Au cours des derniers jours, nous avons beaucoup entendu parler des exigences fédérales. Alors que les députés de l'opposition, les membres du public et les représentants des médias ont demandé au gouvernement pourquoi il n'a pas aligné ses restrictions sanitaires sur celles que préconisaient les médecins hygiénistes en chef dans toutes les provinces, nous avons beaucoup entendu parler des statistiques en matière de soins de santé.
Je crois que c'est vraiment important. Selon la science — et il n'y a qu'une seule science —, il est sécuritaire de mettre fin aux exigences liées à la vaccination et aux masques dans toutes les provinces, mais les informations présentées par le gouvernement parlent de la capacité des hôpitaux ainsi que des tests de dépistage et des diagnostics qui n'ont pas été réalisés à cause de la pandémie.
Ces deux dernières années, le nombre de tests de dépistage du cancer a chuté de 20 %. Nous savons que les tests de dépistage et les rendez-vous de suivi de près de la moitié des patients ont été soit carrément annulés, soit reportés. Dans de tels cas, il faut se pencher sur d'autres statistiques très importantes, selon lesquelles un retard de quatre semaines dans les traitements accroît de 10 % les risques de décès du patient.
Notre système de soins de santé est confronté à un problème très grave. Le gouvernement dépense des sommes colossales. Juste avant moi, mon collègue a énuméré certains des domaines dans lesquels le gouvernement consacre la majorité de ses dépenses. Qu'en serait-il des diagnostics et des traitements si, en partenariat avec les provinces, le gouvernement concentrait ses dépenses sur les soins de santé?
Nous parlons aujourd'hui de 70 milliards de dollars, d'argent obtenu en faisant marcher la planche à billets et en empruntant. Les Canadiens vont payer de l'intérêt sur cet argent, qui va alimenter l'inflation. Qu'obtenons-nous pour cet argent? L'intervenant précédent, le député d', a parlé des 50 000 $ versés par le gouvernement à quelqu'un pour lui permettre de concevoir une nouvelle IPA, une nouvelle saveur de bière. Qu'aurions-nous pu faire ne serait-ce que dans un hôpital avec 50 000 $? Nous parlons d'une augmentation de 10 % des décès quand un traitement est retardé de seulement quatre semaines. Je crois que c'est un point de vue très important. Nous parlons de l'incidence de ces dépenses sur les Canadiens. Voilà à quoi cela pourrait ressembler si nous utilisions ces fonds autrement.
Le gouvernement affirme avoir la marge de manœuvre nécessaire pour emprunter et dépenser, mais à quoi servent ces fonds pour les Canadiens ordinaires? Si ce n'est pas pour le rachat d'actions ni pour les primes des hauts dirigeants, à quoi servent ces fonds pour les Canadiens ordinaires? Nous connaissons l'effet de ces dépenses rapides et le fardeau supplémentaire qu'elles imposent au budget des Canadiens ordinaires en raison de l'inflation qu'elles alimentent. Les gens sont obligés de faire des choix impossibles.
Faut-il payer le chauffage ou la nourriture? C'est la question que des habitants de ma circonscription me posent très souvent quand ils communiquent avec mon bureau. Les gens ne peuvent pas payer leur facture de chauffage. Ils n'ont pas les moyens d'assumer la hausse du coût de leur épicerie. Voilà qu'au cours des dernières semaines d'autres pressions mondiales se sont ajoutées aux taxes mises en place par le gouvernement, et les Canadiens doivent payer encore plus cher pour pouvoir faire le plein d'essence afin de se rendre au travail, accompagner leurs enfants chez le médecin ou aller faire des activités récréatives. Les Canadiens ordinaires ont beaucoup de difficulté à établir des priorités entre toutes les dépenses dont je viens de parler.
Les deux dernières années ont été très pénibles pour les Canadiens. Nous constatons les pressions inflationnistes qui en découlent. Nous savons que ce sont les générations futures qui devront payer cette dette et les intérêts sur celle-ci. Au cours des prochaines semaines, il y aura une nouvelle augmentation de taxe. La flambée des prix dans chaque secteur de la vie est insoutenable pour les Canadiens. Nous savons que plus d'un Canadien sur deux n'a pas les moyens de payer l'épicerie. Les gens coupent dans leurs dépenses chaque semaine. Nous savons que des familles d'un bout à l'autre du pays ne peuvent pas assumer le coût de l'essence à 1,80 $ ou 2 $ le litre.
La dette nationale s'élève à 1,2 billion de dollars, et quels sont les résultats? Les médecins hygiénistes en chef de 10 provinces disent que nous pouvons abandonner l'obligation de port du masque et de vaccination, et deux ans après que l'opposition officielle en ait fait la demande, après que les conservateurs aient demandé des tests de dépistage rapide, le gouvernement dit maintenant qu'il est temps d'acheter ces tests. Je dirais que le gouvernement fait trop peu trop tard. Deux ans plus tard, il faut encore dépenser des milliards de dollars.
Les Canadiens sont dans une situation difficile. Au cours de ces deux années, la Chambre a engagé des dépenses nécessaires pour beaucoup de choses. Nous constatons maintenant le gaspillage éhonté auquel le gouvernement s'est livré et les occasions qu'il a ratées. Je vais parler encore une fois des soins de santé. Avant la pandémie, les hôpitaux au pays fonctionnaient entre 95 et 130 % de leur capacité. Le gouvernement dit qu'ils fonctionnent maintenant à 100 %, soit leur capacité d'avant la pandémie. Quelles dépenses engagées par le gouvernement servent à régler les problèmes hérités du passé? Aucune ne règle ces problèmes.
Le favoritisme, les projets fétiches, les primes aux dirigeants et les rachats d'actions, voilà ce qu'il restera de toutes ces dépenses pour lesquelles les députés dans cette enceinte, leurs enfants, leurs petits-enfants et leurs arrière-petits-enfants vont devoir rembourser les intérêts, et on ne parle même pas du capital.
Et maintenant, le gouvernement fait équipe avec un autre parti dont les promesses sont encore plus inabordables et qui va faire grimper les dépenses de centaines de milliards de dollars. Les Canadiens n'ont tout simplement pas les moyens d'avoir un gouvernement libéral—néo-démocrate. Les Canadiens méritent qu'on leur rende des comptes. Ils ont besoin d'un retour à la responsabilité financière, une responsabilité qui incombe à tout gouvernement digne de ce nom.
Nous ne voyons pas les résultats de l'argent que le gouvernement a dépensé à ce jour, et nous ne voyons pas de plan concret pour les sommes qu'il entend maintenant dépenser.
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Monsieur le Président, j’aimerais revenir sur certains éléments mentionnés par le député d’en face dans son discours et avant cela. Nous avons avancé des chiffres pour quantifier la dette — et le député n’est pas d’accord avec nous —, l’un étant 1,2 billion de dollars et l’autre étant 1,4 billion de dollars. Cela dit, c’est parler de la dette isolément sans tenir compte du pourcentage du PIB qu’elle représente et sans regarder ce qui se passe ailleurs dans le monde. On peut tenter de choquer et d’effrayer les gens en employant ces tactiques, mais je ne trouve pas cela constructif.
Si on regarde le ratio dette-PIB du Canada et sa cote de crédit selon Standard & Poor’s et Moody’s, qui comprennent peut-être mieux l’économie que certains députés, on voit que le Canada a toujours une cote AAA et que son ratio dette-PIB est d’environ 85 %, soit à peu près le même que celui du Royaume‑Uni. Or, plus de 25 pays ont un ratio dette-PIB plus élevé, dont le Japon, la France, les États‑Unis, Singapour et beaucoup d’autres qui ont augmenté leurs dépenses, comme nous l’avons fait, pour s’assurer que le gouvernement prenne en charge la dette inévitable à contracter en raison de la pandémie de COVID‑19, comme l’ont prévu tous les économistes du monde, plutôt que de la laisser entre les mains de ses citoyens, qui n’en ont pas les moyens.
Le député pourrait-il expliquer pourquoi il ne cesse de lancer ces chiffres inquiétants sans les mettre en contexte et sans parler de la situation mondiale?
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Monsieur le Président, si la députée d' est effrayée par les chiffres, les Canadiens aussi le sont. Ils craignent de ne pas pouvoir payer leurs factures. C'est bien beau de parler d'une cote de crédit AAA. C'est bien d'expliquer à quel point le ratio dette-PIB est avantageux par rapport à celui d'autres pays, mais cela n'a pas d'importance. Au Canada, que les gens vivent à Victoria‑by‑the‑Sea à l'Île‑du‑Prince‑Édouard, à Victoria en Colombie‑Britannique ou quelque part entre les deux, le coût de la vie ne cesse d'augmenter.
Le gouvernement peut raconter des inepties du genre « le gouvernement s'endette pour éviter aux Canadiens de devoir le faire », mais ce sont les Canadiens qui finissent par rembourser ces dettes. Ils ne peuvent pas assumer l'augmentation des prix du gaz naturel ou du propane pour chauffer leur maison, de l'essence pour leur voiture ou des aliments à l'épicerie.
Les libéraux peuvent bien parler continuellement et se taper dans le dos à s'en épuiser, mais les Canadiens savent que le rythme des dépenses du gouvernement est insoutenable et irresponsable. Des réponses comme celles-là démontrent qu'ils sont incroyablement déconnectés de la réalité. Ils croient pouvoir affirmer qu'ils sont meilleurs que les autres, alors que les Canadiens n'ont plus les moyens de chauffer leur maison et de nourrir leur famille.
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Monsieur le Président, j'aimerais que le député réponde à une question. Les députés d'en face parlent avec orgueil du faible ratio dette-PIB, mais je souligne qu'ils incluent de l'argent qui a été mis de côté pour l'actif du Régime de pensions du Canada. Notre pays est le seul de l'OCDE à suivre l'argent de cette manière.
Selon le Fonds monétaire international, lorsque l'on fait abstraction de cet actif et que nous comparons des pommes à des pommes, nous nous classons au 22e rang parmi les 29 pays de l'OCDE, et au quatrième rang parmi les pays du G7. Je me demande si le député veut s'exprimer sur le fait que le gouvernement manque de franchise envers les Canadiens en ce qui a trait au véritable ratio dette-PIB.
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Monsieur le Président, encore une fois, les Canadiens sont bien servis par le député d', qui offre une analyse détaillée et déboulonne l'habillage des faits que nous présentent les ministériels lorsqu'ils parlent de l'énorme dette que le gouvernement accumule et tentent de la faire passer pour une chose dont les Canadiens n'ont pas à se préoccuper.
Le gouvernement continue de dépenser et de dire, comme je l'ai mentionné, qu'il s'endette pour que les Canadiens n'aient pas à le faire. Évidemment, il s'agit d'une dette que les Canadiens devront rembourser. Bien que le gouvernement tente de distraire et d'impressionner les Canadiens en gonflant les chiffres de manière favorable à sa conception des choses, il suffit de déambuler dans une allée d'épicerie, de se rendre à une pompe à essence ou de lire nos factures de chauffage pour se rendre compte que le gouvernement est tout à fait ruineux, peu importe à quel point il tente de nous dorer la pilule.
:
Monsieur le Président, nous sommes aux prises avec une crise financière. Pendant son mandat, le a endetté le pays davantage que tous les premiers ministres qui l'ont précédé — y compris le premier ministre Trudeau précédent —, de 1867 à 2015. Le NPD est arrivé juste à temps pour alourdir encore davantage ce fardeau déjà accablant.
J'ai écouté le débat d'aujourd'hui sur le projet de loi , qui vise à mettre en œuvre le plan économique et budgétaire du gouvernement, si on peut appeler cela un plan. Le gouvernement promet de dépenser davantage dans tous les secteurs en plus d'avoir conclu une entente avec le NPD pour dépenser encore plus.
J'ai été stupéfait d'entendre le député néo-démocrate d' dire que le niveau de dépenses prévu dans ce budget est insuffisant. Le NPD dit que les dépenses sont insuffisantes. Je suis sûr que les députés libéraux ont été très peinés d'entendre les propos du député tout de suite après l'entente conclue entre le NPD et le Parti libéral. Imaginons quelqu'un qui, après un mariage, dit dans son discours que l'événement n'était pas à la hauteur de ses attentes. Pour les efforts qu'on était censé faire, on repassera. Le NPD a vendu son appui en acceptant cette entente avec le gouvernement, mais il décrit quand même les mesures économiques et budgétaires du gouvernement comme étant insuffisantes.
Regardons la réalité en face. Dans les six dernières années, les déficits et l'endettement sous le gouvernement actuel ont plutôt pris des proportions excessives. En 2015, le a fait campagne en promettant de faire trois déficits de 10 milliards de dollars. Il est incroyable de penser qu'il fut un temps où un déficit de 10 milliards de dollars nous semblait énorme comparativement aux déficits auxquels nous étions habitués. Avant 2015, on s'entendait généralement pour dire que, en dehors des circonstances extrêmes, d'une crise financière mondiale...
[Français]
:
À l'ordre. On invoque le Règlement.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je m'excuse d'interrompre le discours de mon collègue, mais il y a des députés libéraux en face qui rient pendant ce discours, qui rient de ce dont le député parle. En toute franchise, je ne vois rien de drôle là-dedans, et les Canadiens non plus. J'espère qu'ils vont traiter la Chambre avec respect en écoutant le député.
[Français]
:
Évidemment, on demande à tous les députés de la Chambre d’observer le décorum.
Je demanderais à l’honorable député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan de poursuivre son allocution.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, le député de vient de m'assurer qu'il ne riait pas et qu'il ne m'écoutait même pas. C'est dommage. Il pourrait apprendre quelque chose. Je le vois discuter de l'autre côté de la Chambre sans masque, ce qui ne me dérange pas. Je crois que ce choix devrait lui appartenir, mais ses collègues libéraux doivent être terrifiés par cette réalité.
Enfin, parlons de la situation financière et des promesses que le a faites. En 2015, le premier ministre a promis trois déficits de 10 milliards de dollars, pour un total de 30 milliards de dollars, et un budget équilibré la quatrième année. Les libéraux ont flambé ces sommes dès la première année. Ils ont prétendu qu'ils avaient des espoirs ambitieux pour le pays. Eh bien, je dirais que l'ambition devrait être de favoriser la prospérité de la prochaine génération, et non l'inverse. Sous le couvert de ce qu'il appelle « ambition », le gouvernement a créé une situation où mes enfants et leurs enfants auront beaucoup moins de ressources pour s'épanouir et investir dans leur avenir parce qu'ils paieront la dette que nous avons accumulée en si peu de temps. La promesse de 2015 a volé en éclat dès qu'elle a été faite. Maintenant, des déficits d'une dizaine de milliards de dollars par année sont devenus une dette et des déficits de centaines de milliards de dollars.
Or, le NPD n'a pas cessé de dire que ce n'est pas suffisant et que les libéraux devraient dépenser davantage. Je viens d'écouter les discours de députés néo‑démocrates, et leur philosophie me rend perplexe. Ils parlent de gens qui ont du mal à joindre les deux bouts, sans comprendre que leur vie serait meilleure s'ils pouvaient garder plus de leur argent et le dépenser sur ce qu'ils veulent. C'est pourtant évident.
Le député d' a dit qu'il avait parlé avec l'un de ses concitoyens qui a malheureusement dû retourner habiter chez ses parents à cause de soins dentaires coûteux. Je suggérerais de ne pas créer un vaste nouveau programme gouvernemental pour que le gouvernement puisse subvenir aux besoins dentaires de cet homme, parce que ce dernier devrait soumettre une demande au gouvernement, puis on devrait embaucher quelqu'un pour évaluer sa demande pour voir s'il est admissible au programme, et nous devrions établir des seuils et déterminer qui versera l'argent et quand. Au lieu de devoir faire tout cela, pourquoi ne pas alléger son fardeau fiscal? Pourquoi ne pas dépenser moins d'argent, financé par l'inflation, pour que son argent puisse conserver sa valeur?
J'ai l'impression que chaque fois que j'entends des députés parler de gens qui ont du mal à joindre les deux bouts au Canada, ceux de gauche s'en servent comme prétexte pour dire que l'on devrait augmenter la taille de l'appareil gouvernemental. Avoir un plus gros gouvernement n'aidera pas les gens en difficulté. Pourquoi les gens sont-ils en difficulté? Ils le sont parce que le coût de la vie augmente à cause des impôts élevés, de l'inflation et des dépenses gouvernementales effrénées qui font perdre sa valeur à leur argent.
Cela se voit tout particulièrement dans le prix de l'essence. Soyons bien clairs et honnêtes sur la raison pour laquelle le coût de l'essence est si élevé. Pour des raisons politiques, les partis de gauche — le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique — désirent que le prix de l'essence soit élevé, car ils voient cela comme un outil dont ils peuvent se servir pour décourager les gens de conduire. La seule raison pour soutenir une taxe sur le carbone ou la tarification du carbone, peu importe comment nous l'appelons, est de décourager les gens de faire le plein en augmentant le prix de l'essence.
Alors, aujourd’hui, les prix de l’essence fluctuent et sont influencés par d’autres événements, car même sans la taxe sur le carbone, le prix de base change. Or, ce prix dépend en bonne partie des taxes qui s'ajoutent au prix fixé par l'entreprise privée. Bien évidemment, il y a des fluctuations, et ces fluctuations dépendent du contexte mondial. Au-delà de ces fluctuations, il reste que certains politiciens font des choix politiques qui montrent qu’ils pensent que le prix de l’essence devrait être plus élevé.
Ce qui me frappe, c’est que presque personne dans cette enceinte n’est prêt à reconnaître honnêtement ce fait. J’aimerais bien que quelqu’un ici — un député libéral, néo-démocrate ou vert — admette qu’il pense honnêtement et sincèrement que les prix de l’essence devraient être élevés. C’est l’objectif même de la taxe sur le carbone: augmenter le prix de l’essence. Toutefois, d’une certaine façon, ces politiciens pensent qu’ils peuvent duper les gens en leur disant que même s’ils imposent une taxe sur l’essence, ils voudraient que les prix soient plus bas; et ils finissent par montrer du doigt un autre responsable. La solution qu’ils nous proposent, c’est d’augmenter de plus en plus les taxes, puis de créer plus de programmes pour gérer le problème de l’abordabilité.
À mon avis, c'est comme être dans un trou et continuer à creuser. En effet, si les dépenses, le nombre de promesses de programmes, l'intervention gouvernementale et la taille de l'État continuent à augmenter, nous allons devoir emprunter plus d'argent, ce qui va causer la hausse du déficit, de l'inflation, des prix et des taxes. Tout cela va avoir un effet domino sur le coût de la vie. Ce n'est pas l'union entre les libéraux et le NPD qui va mettre fin à ce cercle vicieux. Les dépenses vont augmenter. C'est la promesse qui sous-tend l'entente conclue par ces partis.
Au sortir de la pandémie de COVID‑19, alors que de nombreuses voix affirment que nous devons limiter les dépenses, mettre fin à certains programmes et remettre le cap sur l'équilibre budgétaire, le gouvernement est d'accord pour laisser le NPD, porteur de politiques économiques extrêmes, mettre le pied sur l'accélérateur. Je crains que cette entente entre les libéraux et les néo-démocrates nous donne le pire des deux mondes. Nous avons toujours vu à la Chambre le NPD mettre de l'avant ses politiques économiques d'extrême gauche, mais aussi, parfois, réclamer, de concert avec nous, que le gouvernement rende des comptes sur ses manquements à l'éthique. Les députés néo-démocrates se sont très souvent opposés, par exemple, à des motions d'attribution de temps et à des motions de programmation. Ils se sont joints à nous pour demander la production de documents liés à des affaires comme celle de l'organisme UNIS. Nous avons eu de grands désaccords avec le NPD sur le plan de nos philosophies respectives sur l'économie, mais au moins, nous avons pu travailler ensemble sur certaines questions telles que la protection du Parlement et de son fonctionnement, et la nécessité d'exiger des comptes au gouvernement au sujet de ses manquements à l'éthique notables.
Or, maintenant qu'il a conclu cette entente, le gouvernement affirme qu'il pourra librement faire adopter plus rapidement ses projets de loi sans qu'ils soient examinés en bonne et due forme et sans qu'il ait à rendre de comptes. Le gouvernement s'attend du NPD qu'il ne lui demande pas de comptes en matière d'éthique et qu'il ne le confronte pas au sujet de l'accès à des documents pour défendre le Parlement. En même temps, nous voyons les libéraux foncer sans hésiter vers l'idéologie économique des impôts élevés, de l'inflation élevée, des déficits élevés et des dépenses élevées. Ce que cette entente va engendrer, c'est un désastre pour le pays avec l'éthique des libéraux et l'idéologie économique du NPD.
Même si nous sommes seuls, nous, les conservateurs, allons défendre le Parlement et nous battre contre ces attaques à son endroit, contre les atteintes aux processus, contre les fausses promesses faites aux électeurs et contre les dommages de plus en plus importants causés à l'économie du pays. Ce ne sont pas les hausses d'impôt, l'augmentation des déficits et l'inflation qui nous sortiront de la crise de l'abordabilité. Nous sortirons de cette crise en favorisant la croissance économique au moyen d'une plus grande liberté individuelle et de l'initiative individuelle. C'est de ce genre d'idéologie dont nous avons besoin. Il faut soutenir l'économie en favorisant l'ingéniosité individuelle et en nous assurant que le gouvernement ne mette de bâton dans les roues de personne.
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Monsieur le Président, seul un conservateur peut prétendre que prendre soin des Canadiens pendant la pandémie relève de l'extrême gauche. Quoi qu'il en soit, je trouve que la rhétorique émanant du parti d'en face est absolument remarquable. Il s'agit du même parti qui, il y a trois ou quatre ans, critiquait le pour le faible cours du pétrole au pays. En fait, les députés du Parti conservateur, malgré toutes les erreurs et l'incompétence qu'ils reprochent au premier ministre, affirment qu'il a pu, d'une manière ou d'une autre, influencer le cours mondial du pétrole. Or, maintenant que le cours du pétrole a atteint le niveau qu'ils souhaitent pour pouvoir en extraire davantage, ils prétendent soudainement que le premier ministre est responsable du cours trop élevé de celui-ci, et que c'est à cause de lui que les gens paient plus cher à la pompe.
Le député peut-il expliquer à la Chambre quel conservateur il est? Est-il un conservateur favorable à la hausse du cours du pétrole pour que nous puissions en extraire davantage du sol de sa province, ou est-il un conservateur favorable à la baisse du cours du pétrole pour que l'essence coûte moins cher à la pompe?
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Monsieur le Président, la question du député de est de calibre inférieur à celles que nous avons l'habitude d'entendre de sa part. Il a indiqué tout à l'heure qu'il n'a pas écouté mon allocution, et sa question le montre très clairement.
En ce qui a trait aux prix du pétrole, il ne m'appartient pas de les fixer. Ce n'est pas à moi de dire quel serait le prix optimal du pétrole. Le député devrait à tout le moins écouter ma réponse, ce qu'il ne fait pas, mais ce n'est pas grave.
Le problème est que son gouvernement poursuit une politique visant à augmenter intentionnellement le prix de l'essence par le biais d'une taxe sur le carbone. C'est l'objectif d'une taxe sur le carbone. Ce que je dis, en reconnaissant que le prix du pétrole est déterminé par des facteurs mondiaux, c'est qu'il faut donner aux gens un répit à la pompe en éliminant la taxe sur le carbone, qui est le montant qu'ils paient au gouvernement en plus du prix fixé par le secteur privé.
[Français]
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Monsieur le Président, j'aurais vraiment le goût d'intervenir sur la taxe sur l'essence, mais je vais me garder une petite gêne, car j'ai fait mon discours hier.
Le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan a parlé du fait que c'est quasiment un incendie dans le budget. Il a aussi parlé des générations futures. En effet, je pense qu'il est important de penser aux générations futures.
J'ai une suggestion pour arrêter l'incendie. Au printemps dernier, dans le budget, il y avait des mesures de lutte contre les paradis fiscaux. Par contre, maintenant, on ne voit plus rien, c'est complètement disparu du radar. Or, si on menait une vraie lutte contre les paradis fiscaux, on pourrait se soucier avec bonheur des générations futures.
Que pense mon collègue du leadership du gouvernement dans la lutte contre les paradis fiscaux?
[Traduction]
:
Monsieur le Président, au sujet des paradis fiscaux, je pense que les gens devraient respecter la loi et que nous devrions avoir des règles pour garantir que les gens qui travaillent au Canada paient des impôts au Canada. Ce que nous ne pouvons pas contrôler, toutefois, c'est de voir les gens choisir d'investir ailleurs lorsque les impôts sont trop élevés. Ils vont choisir de vivre et de travailler ailleurs.
Nous devons remédier aux échappatoires ou aux iniquités dont profitent les gens dans le régime fiscal, mais nous devons aussi faire en sorte que le Canada présente des avantages du point de vue des investissements et de l'imposition. Nous ne pouvons pas nier le fait que, si nous ne le faisons pas, les gens vont choisir d'investir ailleurs, puisque la concurrence est mondiale.
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Monsieur le Président, Ted, un de mes concitoyens de Parksville, est venu me voir la semaine dernière et m'a dit que la plupart de ses dents étaient tombées. J'ai appris depuis qu'il ne peut plus manger parce qu'il a perdu toutes ses dents. Il éprouve des difficultés. Il fait partie des 6,7 millions de Canadiens qui n'ont pas d'assurance dentaire et qui ne vont pas régulièrement chez le dentiste.
Le député veut savoir ce que les néo-démocrates croient sincèrement. Nous croyons que les grandes pétrolières, les magasins à grande surface et les grandes banques qui ont fait des profits de plus de 1 milliard de dollars devraient payer plus d'impôts. Nous savons que les conservateurs croient, à l'instar de leur , que les Canadiens ne veulent pas ou n'ont pas besoin d'un régime de soins dentaires. Ted, lui, en a besoin.
Mon collègue peut-il nous expliquer ce qu'il dirait aux 6,7 millions de Canadiens qui n'ont pas de régime de soins dentaires? Croit‑il qu'ils n'en ont pas besoin?
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Monsieur le Président, je ne connais pas Ted ni sa situation, mais je pense que ce qu'il souhaiterait le plus serait d'avoir la dignité et la capacité d'avoir un bon emploi et de payer des impôts peu élevés. Cela lui permettrait de faire ses propres choix avec son argent, y compris le choix de répondre à ses besoins de soins dentaires.
Nous devrions faire preuve de beaucoup de compassion envers ceux qui ne peuvent pas se permettre ce genre de choses. Cependant, je ne veux pas que Ted et les autres personnes qui sont dans la même situation doivent demander la permission d'un bureaucrate pour se procurer ce dont ils ont besoin. Je veux qu'ils puissent gagner plus d'argent et en garder plus dans leurs poches. Je ne connais pas les circonstances de Ted, mais à mon avis, il faut accorder du pouvoir et de l'autonomie aux gens dans la même situation et faire en sorte qu'ils aient les ressources nécessaires et que l'économie roule bien pour qu'ils puissent investir dans eux-mêmes. Ce serait une bien meilleure façon de faire les choses.
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Monsieur le Président, comme toujours, c'est un honneur de prendre la parole à la Chambre au nom des bonnes gens de Battle River—Crowfoot.
Je me lance dans le débat sur le projet de loi en disant qu'à mon avis, il est extrêmement important de tenir compte du contexte pour bien comprendre les circonstances dans lesquelles se trouve le Canada en ce qui concerne les réalités financières avec lesquelles doivent composer le gouvernement et tant de Canadiens.
On a récemment découvert que le taux d'inflation était de 5,7 %. Pour mettre les choses en contexte, le salaire moyen dans notre pays augmente d'environ 2,5 %. Voici donc la réalité. En raison de l'inflation et du salaire moyen — et les électeurs qui n'obtiennent pas cette augmentation de 2,5 % communiquent certes souvent avec moi —, le pouvoir d'achat des Canadiens diminue chaque jour.
Hier, au cours de la période des questions, j'ai posé une question que certains de mes collègues continuent de poser aujourd'hui et j'ai été renversé d'entendre le de notre pays dire qu'une réduction de la taxe sur l'essence, le diésel et le mazout domestique ne serait pas utile. Je mets au défi tous les députés libéraux qui sont d'accord avec le ministre associé des Finances de demander à leurs concitoyens si des économies de 5 % dans une province comme l'Alberta et des économies plus élevées dans les provinces qui ont adopté la TVH feraient une différence. Je conseille à tous les Canadiens qui nous regardent et qui sont représentés par un député libéral de dire à ce député si la réduction de la taxe aiderait les nombreux Canadiens frappés par la hausse du coût de certaines choses comme l'essence à la pompe.
Encore une fois, le contexte est important. Je représente une circonscription principalement rurale, et la réalité est la suivante: nous n'avons pas accès à un métro. Même si Drumheller, Camrose, Wainwright ou Provost aimeraient voir ces énormes projets d'infrastructure publique se concrétiser, comme un train léger sur rail, par exemple, ces collectivités de 20 000, de 10 000, de 5 000 habitants ou moins n'ont pas d'autres options. Les députés d'en face suggéreraient à ces gens de simplement acheter une voiture électrique ou de prendre l'autobus, mais comme représentant d'une circonscription rurale, je sais que ce n'est pas la réalité des 10 % de Canadiens qui ne vivent pas dans un grand centre urbain ni de nombreux autres qui n'ont pas un accès équitable ou facile au transport en commun.
J'aimerais faire part d'une observation que je trouve intéressante. De nombreux électeurs me disent qu'ils sont préoccupés par les répercussions de la taxe sur le carbone sur leur vie quotidienne. Une taxe sur le carbone sur leur facture de chauffage résidentiel qui, dans certains cas, équivaut au coût du gaz, sera ajoutée le 1er avril. Cette taxe s'élèvera à près de 12 ¢ par litre et s'ajoutera au coût du produit en tant que tel et à plusieurs autres taxes. La réalité de la taxe sur le carbone est la suivante: il est important que les Canadiens comprennent que les libéraux souhaitent une hausse de ces prix. Le a pris la parole encore aujourd'hui et a dit qu'il s'agissait d'un mécanisme efficace pour réduire les émissions. D'accord. Le contexte de ce qu'il dit est le suivant: plus les Canadiens paient, mieux c'est, parce que cela forcera un changement de comportement.
Après avoir écouté les commentaires des députés libéraux et néo-démocrates, avec leur nouvelle entente de coalition — pour laquelle, soit dit en passant, les Canadiens n'ont jamais voté —, le fait est qu'ils veulent des taxes plus élevées et des prix plus élevés pour des produits élastiques comme le gaz naturel qui permet de chauffer les maisons, le mazout de chauffage nécessaire à de nombreuses communautés des Premières Nations, ou encore l'essence ou le diésel dont les gens ont besoin pour conduire leurs enfants à la pratique de soccer ou se rendre au travail, ou dont les camionneurs ou les chauffeurs de locomotive ont besoin pour livrer les marchandises nécessaires aux Canadiens.
Le fait est que les libéraux veulent que les prix augmentent. Ils pourront alors parler d'abordabilité et fournir des excuses pour expliquer pourquoi le fait d'offrir un peu de répit aux Canadiens n'aidera pas vraiment ces derniers. Les Canadiens ne sont pas dupes.
J'ai une vérité qui dérange à révéler au nouveau gouvernement libéral-néo-démocrate de ce pays. Selon les résultats des dernières élections, ce sont les conservateurs qui ont recueilli le plus de votes. Voici une autre vérité qui dérange: c'est le plan environnemental des conservateurs qui a obtenu le plus de votes.
Une autre vérité qui dérange pour les députés d'en face, c'est que le plan des conservateurs, qui a été chaudement recommandé par les économistes pour ce qui est de s'attaquer à la crise du logement qui frappe de nombreuses régions du pays, a obtenu plus de votes que le plan des libéraux, le plan des néo-démocrates, le plan du Bloc ou le plan de n'importe quel autre parti. Il s'agit d'une vérité qui dérange, car les libéraux cherchent désespérément à cacher le désastre financier qui frappe le Canada et à détourner l'attention des nombreux Canadiens qui, selon ce que j'entends, ont jour après jour de la difficulté à joindre les deux bouts.
Nous débattons du projet de loi . Je présume que la maigre consolation que l'on peut tirer du nouveau gouvernement néo‑démocrate-libéral est de l'avoir pour ainsi dire prédit au cours de la dernière compagne électorale. Nous avions dit qu'un vote pour le NPD était un vote pour les libéraux, même si les médias et beaucoup de libéraux affirmaient le contraire. En fait, le a déclaré que cela ne se produirait pas. Tout le monde affiche maintenant ses vraies couleurs.
J'ai un conseil pour tous les députés du NPD qui nous regardent. S'ils consultent toutes les ententes de coalition de l'histoire, ils constateront qu'elles fonctionnent rarement pour le partenaire minoritaire. Il y a d'ailleurs des précédents très parlants à cet égard. Ma suggestion s'adresse tout particulièrement aux députés d'arrière-ban de Parti libéral. Mes électeurs me disent être encouragés de voir quelques-uns de ces députés tenir tête à l'autoritarisme affiché par les banquettes ministérielles et le Cabinet du . Les électeurs demandent simplement à ces députés de représenter leurs concitoyens sur des questions liées à la COVID, à l'abordabilité, au logement ou à l'agriculture.
Après avoir écouté ce qui a été dit sur l'agriculture, étant moi-même agriculteur, je reconnais, comme d'autres, l'importance de la sécurité alimentaire. Avec la situation en Ukraine et les conséquences sur la sécurité énergétique, nous sommes devant une situation qui pourrait avoir des effets catastrophiques sur la sécurité alimentaire mondiale. Il y a un lien direct avec bon nombre des problèmes auxquels nous sommes aux prises ici. Pourtant, les libéraux iraient jusqu'à proposer de réduire de 30 % les engrais requis pour faire pousser les cultures dont les populations mondiales ont tant besoin. C'est ce genre d'absurdité — bien que les députés d'en face aiment escamoter certaines réalités et certains faits —, qui a un impact majeur.
Avant de terminer mon discours, j'aimerais aborder les effets de la taxe sur le carbone sur les Canadiens. Nous avons été témoins des dépenses effrénées, alors que les consommateurs dépensent davantage pour obtenir moins de biens, et des répercussions concrètes sur le pouvoir d'achat des Canadiens pour se procurer de la nourriture ou de l'essence et se loger. Nous constatons les conséquences dévastatrices d'un gouvernement qui accorde plus de poids aux grandes annonces et aux communiqués soigneusement formulés qu'à une vraie politique monétaire bien conçue pour une puissance du G7.
Trop souvent, les défis de notre pays sont simplement écartés, ignorés et, parfois, ridiculisés par ce qui est maintenant un gouvernement néo-démocrate—libéral. Il est impératif que le gouvernement prenne le temps de bien réfléchir aux répercussions de toutes ces dépenses massives et de l'orientation majeure pour lesquelles les Canadiens n'ont certainement pas voté, compte tenu de la majorité fonctionnelle à la Chambre des communes.
Ce sont les éléments que nous devons examiner dans le cadre de nos débats sur ces enjeux cruciaux à la Chambre du peuple...
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Si nous voulons du temps pour les questions, le moment est venu de les poser.
Le député de Vaughan—Woodbridge a la parole.
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Madame la Présidente, le député de Battle River—Crowfoot est très éloquent. Je lui accorde cela. Je ne suis pas toujours certain de comprendre le propos, mais sa voix porte à la Chambre. Nous l'entendons bien.
Dans une démocratie parlementaire, bien entendu, les Canadiens votent. Ils nous envoient ici pour représenter leurs intérêts. Au cours des deux dernières années et demie, nous avons été là pour eux, et nous allons continuer de le faire, jour après jour, jusqu'à la fin de la pandémie.
Le projet de loi contient de nombreuses dispositions qui portent sur le logement abordable, sur les vaccins, et qui aideraient les entreprises et les écoles à améliorer leurs systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation. Il contient beaucoup de mesures qui aideraient les électeurs et les entreprises qui se trouvent dans sa circonscription et les gens formidables qui se lèvent tous les matins pour travailler fort. Il prévoit aussi un crédit d'impôt bonifié pour les éducateurs.
Le député pourrait-il à tout le moins admettre que le projet de loi contient de nombreuses dispositions qui aideraient ses concitoyens, et que les membres de l'opposition officielle devraient, en fait, voter en faveur du projet de loi ?
:
Madame la Présidente, j'aimerais faire une observation avant de répondre à la question du député. Les citoyens de ma circonscription disent souvent qu'ils aimeraient que le gouvernement libéral cesse de leur mettre des bâtons dans les roues, de les empêcher de prospérer et d'empêcher des secteurs tels que ceux de l'agriculture et de l'énergie de prospérer. Ils aimeraient que le pays recommence à dire « oui », qu'il autorise les grands projets d'infrastructure et permette un développement économique non réfréné par la main de fer des bureaucrates d'Ottawa.
Je cite le directeur parlementaire du budget, qui a dit récemment: « La raison d’être initiale de ces dépenses supplémentaires, soit la relance économique, ne semble plus présente. »
Cette déclaration ne vient pas de moi. Elle vient du directeur parlementaire du budget, une personne qui réfléchit longuement et sérieusement à la politique monétaire du Canada.
[Français]
:
Madame la Présidente, je remercie mon collègue de son discours. Je suis d'accord avec lui sur le fait que la hausse du coût de la vie est déplorable, tant pour les gens de chez lui que pour ceux de chez nous. Avec la hausse du coût du loyer, de l'épicerie, de l'essence, et ainsi de suite, il faut trouver une façon d'aider nos citoyens.
Je pense que mettre la hache dans la taxe carbone n'est pas la solution. Ce n'est pas non plus une bonne idée. Au Québec, nous avons la bourse du carbone, qui fonctionne bien.
Pour les autres provinces qui se sont vues imposer la taxe, cela augmente la facture des citoyens de quelques dollars par mois, mais il y avait une façon d'aller rechercher cet argent par un remboursement d'impôt. Si on supprime la taxe carbone, cet argent sera-t-il suffisant pour aider nos concitoyens? Je ne le pense pas.
Mon collègue est‑il d'accord avec moi pour dire que nous devrions aller chercher l'argent dans les paradis fiscaux plutôt que de mettre la hache dans la taxe carbone, qui est tout de même une mesure de lutte contre les changements climatiques?
[Traduction]
:
Madame la Présidente, la réponse simple à la question de la députée du Bloc québécois est oui. Déployons des efforts importants pour démasquer et poursuivre en justice ceux qui évitent illégalement de payer des impôts ainsi que pour récupérer ces fonds autant que possible.
Les prix records que les Canadiens doivent payer à la station-service sont notamment attribuables à la taxe sur le carbone. Je n'approuve pas la taxe sur le carbone et sa politique, et les Albertains s'y opposent farouchement. Cela dit, je crois que la députée du Bloc québécois serait d'accord pour dire que chaque province devrait pouvoir faire ce choix pour ces citoyens. Cette décision ne devrait pas être prise dans les couloirs des immeubles de bureaux de la capitale nationale par une bureaucratie lourdement interventionniste. Elle devrait appartenir aux gens...
:
Je dois interrompre le député parce qu’il est 17 h 43. Le député aura environ une minute pour répondre aux questions quand le débat sur ce projet de loi reprendra.
Comme il est 17 h 43, la Chambre passe maintenant à l’étude des affaires émanant des députés inscrites au Feuilleton d’aujourd’hui.
L'ajournement de la Chambre est proposé d'office conformément à l'article 38 du Règlement.