La Chambre reprend l'étude de la motion portant qu'une Adresse soit présentée à Son Excellence la gouverneure générale en réponse au discours qu'elle a prononcé à l'ouverture de la session, ainsi que de l'amendement.
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Madame la Présidente, j'aimerais souligner que je m'exprime aujourd'hui à partir du territoire non cédé du peuple algonquin.
Je tiens d'abord à remercier les habitants d'Oakville-Nord—Burlington pour la confiance qu'ils m'ont accordée en m'élisant pour la troisième fois à la Chambre. Notre circonscription a été créée en 2015, et je suis honorée d'en être la première et unique députée.
Je tiens également à remercier mon incroyable équipe de bénévoles et de donateurs, sans laquelle je ne serais pas ici, ainsi que mon personnel, qui, à mon avis, est le meilleur du Parlement. Je les remercie infiniment.
Enfin, et surtout, je voudrais remercier ma famille, qui m'a soutenue à chaque étape du processus. Mon fils, Fraser, a fait du porte-à-porte à l'âge de 9 ans, alors que nous essayions d'empêcher la fermeture d'une piscine locale. Aujourd'hui, plus de 20 ans plus tard, il a amené son fils — mon petit-fils — Cameron, pour l'accompagner, avec sa gardienne, pendant la dernière campagne électorale.
Je me suis lancée en politique pour améliorer ma communauté. Je continue d'être motivée par le désir de laisser derrière moi un monde meilleur que celui que j'ai connu. Le discours du Trône de notre gouvernement énonce un certain nombre de priorités qui permettront d'atteindre cet objectif.
Les changements climatiques constituent le plus grand défi de notre époque. En tant que chef de file en matière de climat, le Canada a mis en place des mesures pour réduire la pollution et parvenir à une économie carboneutre d’ici 2050. Pour créer une économie plus résiliente, générer des emplois et faire croître la classe moyenne, le Canada doit prendre des mesures climatiques fortes et audacieuses. C’est pourquoi nous allons plafonner et réduire les émissions du secteur pétrolier et gazier, investir dans le transport en commun et exiger que les véhicules vendus soient des véhicules zéro émission.
Le gouvernement fédéral a travaillé en partenariat avec les réseaux de transport en commun d’Oakville et de Burlington, et a versé plus de 60 millions de dollars au cours des cinq dernières années afin de moderniser et d’électrifier nos flottes de véhicules de transport en commun. Il a également collaboré avec la société Ford du Canada Limitée en investissant 295 millions de dollars pour faire de l’usine d’Oakville la plaque tournante de la fabrication de véhicules électriques au Canada.
Depuis mon élection, je réclamais une stratégie pour rendre les gens plus actifs et les encourager à se déplacer à pied et à vélo. Je suis ravie que nous ayons annoncé cet été notre toute première stratégie sur le transport actif, dotée d’un financement de 400 millions de dollars sur cinq ans. Je suis impatiente de travailler avec les villes d’Oakville et de Burlington et de les aider à accéder à ce financement afin de mieux relier nos collectivités et d’étendre notre réseau de sentiers déjà magnifique.
Ensemble, nous devons faire plus et plus vite en matière de climat, pas uniquement pour protéger notre environnement, mais aussi pour stimuler notre économie de façon à soutenir tous les travailleurs, sans exception.
Bâtir un meilleur avenir commence par contrôler la pandémie et mettre un terme à la pénurie de main-d'œuvre. C'est parce que tous les Canadiens font des efforts que plus de 86 % des 12 ans et plus sont doublement vaccinés et que les enfants de 5 à 11 ans, comme Roisin et Tiernan O'Meara, se font vacciner.
Le Bureau de santé de la région de Halton fait un travail de vaccination extraordinaire dans notre communauté. Le leadership de la Dre Meghani, notre médecin-hygiéniste, est exceptionnel, et je tiens à les remercier, ses collègues et elle, pour tout ce qu'ils font afin d'assurer la sécurité de notre communauté.
Pour bâtir un avenir sain, toutefois, nous devons faire plus que des piqûres. Nous devons renforcer notre système de santé et les services de soutien en santé publique pour tous les Canadiens, surtout les aînés, les anciens combattants, les personnes ayant une incapacité, les personnes vulnérables dans nos collectivités et celles qui vivent de la discrimination au sein même du système qui est censé les soigner. Beaucoup de travail reste à faire en santé mentale et dans le traitement des dépendances, dans l'amélioration des soins de longue durée et de l'accessibilité, de même que dans la collecte intégrée de données pour étayer les décisions futures et obtenir les meilleurs résultats possible en santé publique.
Au cours de la dernière année et demie, des entrepreneurs et des particuliers m'ont dit ne pas savoir comment ils auraient pu survivre sans l'aide du gouvernement. On m'a constamment parlé de la pénurie de main-d'œuvre au Canada. Chacun d'entre nous dans cette enceinte peut être un leader dans sa communauté en parlant aux entreprises et aux chambres de commerce du potentiel inexploité des personnes ayant une incapacité. Quelque 25 % des Canadiens ont une incapacité, et 70 % d'entre eux sont sans emploi ou sous-employés. Voilà une belle occasion pour un cabinet d'avocats d'accueillir une personne en fauteuil roulant ou pour une personne ayant une déficience intellectuelle d'obtenir un poste sur une chaîne de montage ou dans une garderie.
Nous faisons des progrès dans le dossier des services de garde sûrs, abordables, inclusifs et accessibles à tous. Neuf provinces et territoires ont déjà adhéré à ce régime. À la naissance de mon fils, j'avais quatre mois de congés de maternité. C'est ce que prévoyait alors la loi. Lorsqu'est venu le temps de retourner travailler, le coût des services de garde dépassait ce que nous pouvions nous permettre. J'ai failli ne pas retourner travailler, mais mon extraordinaire patron a doublé mon salaire, il m'a permis de rester un mois de plus à la maison et il m'a promis que je pourrais prendre tout le temps dont j'aurais besoin pour mon fils. J'ai alors regagné mon emploi.
N'eût été Ken Field, ma vie aurait été très différente, et je sais que ce que j'ai vécu est l'exception plutôt que la règle. Les femmes ne devraient jamais avoir à décider entre donner naissance à un enfant et poursuivre leur carrière. Notre régime de services de garde à 10 $ par jour, auquel l'Ontario n'a pas encore adhéré, est une bonne chose pour les enfants et les familles, mais, quand les femmes pourront contribuer pleinement à l'économie, il fera aussi croître notre PIB de plusieurs milliards de dollars.
La découverte de tombes et de lieux de sépulture anonymes près des anciens pensionnats autochtones a horrifié les Canadiens. Notre pays et le gouvernement doivent continuer de faire connaître la vérité sur ces tragédies afin que nous puissions redresser les torts du passé et aller de l'avant dans un esprit de réconciliation.
On me parle beaucoup de l'accession à la propriété chez les jeunes. Nous allons donc favoriser l'accès à la propriété en instaurant une mesure incitative pour les acheteurs d'une première maison, en mettant en œuvre un nouveau programme de location avec option d'achat et en réduisant les frais de clôture.
Les femmes autochtones constituent la population carcérale à la croissance la plus rapide au Canada, et ce, depuis un certain temps déjà. La plupart de ces femmes sont en prison à cause de la pauvreté, de traumatismes, de maladies mentales, de toxicomanie ou de violence fondée sur le sexe. J'ai récemment visité l'établissement pour femmes Grand Valley et j'ai parlé à certaines des femmes qui s'y trouvent. Malheureusement, en raison du grand nombre de femmes autochtones qui entrent dans le système de justice pénale, nous n'avons plus de place pour elles dans les établissements à proximité de leurs communautés, si bien qu'elles ont été transférées hors de leurs communautés d'origine. Aujourd'hui, 65 femmes autochtones sont détenues à Grand Valley, alors qu'elles n'étaient que 13 il y a quelques années.
Nous devons modifier les peines minimales obligatoires et mettre en œuvre d'autres réformes du système de justice pénale, notamment la justice réparatrice, afin d'enrayer la tendance à condamner de manière disproportionnée les femmes autochtones à la prison fédérale. On a dit que lorsqu'on condamne une femme à la prison, on condamne aussi l'enfant. Bien que l'initiative mère-enfant à Grand Valley soit remarquable, trop d'enfants de ces mères sont placés en famille d'accueil. Nous devons faire mieux.
Pendant la campagne électorale, j'ai encore une fois été la cible du lobby des armes à feu. Je suis une ardente défenseure du renforcement de la sécurité publique au moyen du contrôle des armes à feu, notamment grâce à la vérification approfondie des antécédents prévue dans le projet de loi et à l'interdiction des fusils d'assaut de type militaire. Plus de 80 % des Canadiens appuient ces mesures, contrairement au Parti conservateur et au lobby canadien des armes à feu. Ces derniers, qui m'ont représentée dans des caricatures humiliantes et misogynes et ont distribué des dépliants dans des résidences de ma circonscription, sont de plus en plus indissociables et déconnectés des préoccupations des Canadiens. Je sais que mes concitoyens appuient en très grande majorité nos efforts pour contrôler les armes à feu, et je suis impatiente de travailler avec le gouvernement dans ce dossier.
Quand je faisais du porte-à-porte, les Canadiens m'ont dit à maintes reprises qu'ils souhaitent nous voir travailler ensemble au Parlement. Ils ont été sensibles à la collaboration qui nous a animés au début de la pandémie. J'espère sincèrement que nous mettrons de côté la partisanerie quand nous sommes ici, comme nous l'avons fait hier pour l'adoption du projet de loi , qui vise à mettre fin à la thérapie de conversion. En cas de désaccord, ce qui se produira, agissons de manière aimable. Les Canadiens ne s'attendent à rien de moins de notre part.
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Madame la Présidente, je suis très heureux de prendre la parole aujourd'hui. Je partagerai mon temps de parole avec la députée d'. Nous sommes ravis d'être ici, à la Chambre.
Avec votre permission, je prendrais une ou deux minutes pour remercier certaines personnes, mais permettez-moi d'abord de souligner le fait que la députée d'Hastings—Lennox and Addington est la cousine de la mairesse d'Innisfil, une des villes que je représente. Je pense que la mairesse Lynn Dollin nous regardera ce soir.
Il y a tellement de gens à remercier. C'est la première fois au cours de la 44e législature que je prends la parole à la Chambre des communes pour participer aux débats. C'est la troisième fois que les habitants de Barrie—Innisfil m'ont élu pour les représenter. J'en suis très ému. Depuis 2006, je suis titulaire d'une charge publique. D'abord, j'ai été conseiller municipal à Barrie pendant neuf ans, et je suis maintenant le député de Barrie—Innisfil depuis six ans. J'en suis extrêmement honoré, et c'est avec humilité que je m'acquitterai de ces fonctions.
Personne ne peut se faire élire sans l'aide d'une équipe: une énorme équipe composée non seulement de bénévoles de campagne électorale, mais aussi d'amis et de membres de la famille. J'aimerais en saluer quelques-uns maintenant, si je puis, comme Rob Decker, qui était mon directeur de campagne et qui a travaillé avec un groupe de personnes ayant des capacités d'organisation hors pair. Je salue aussi Robin McClennan et les membres de ce que j'appelle ma « bande des grandes affiches »: Al, Richard, John, Kevin, Barry et, bien sûr, mon père, qui me soutient depuis le début de ma carrière politique. Je remercie aussi les nombreux membres de la « bande des petites affiches ». Depuis 2015, on n’a jamais placé autant de mes affiches qu'au cours de la dernière campagne. On nous demandait sans cesse de nouvelles affiches; c'était franchement difficile de répondre à la demande.
Disons-le franchement, les 20 derniers mois n'ont pas été de tout repos. Les membres de mon personnel de circonscription ont travaillé sans relâche sur le terrain pour répondre à des préoccupations liées à la pandémie. Je tiens absolument à remercier les gens qui m'ont épaulé: Susan, Sara, Brandon et Jennifer, mes anciennes employées Rhea, Andrea et Chelsea, et bien sûr, ma famille. Sans le soutien indéfectible de notre famille, aucun d'entre nous n'aurait pu se rendre jusque dans ce lieu emblématique de notre démocratie où nous travaillons non seulement pour les gens de notre circonscription, mais pour l'ensemble des Canadiens. Je remercie ma mère, Doreen, mon père, Jean‑Guy, mes sœurs, Cathy et Linda, et bien sûr, les membres de ma famille: mon épouse Leanne et mes quatre enfants. Ils m'ont soutenu depuis le début, non seulement lorsque j'étais pompier, mais aussi dans le cadre des fonctions que j'occupe actuellement en tant que député de Barrie—Innisfil. Je ne pourrais pas faire ce travail sans le soutien de ces personnes, plus particulièrement mon épouse, Leanne.
Nous ne prenons pas souvent le temps de le faire lorsque nous faisons campagne dans nos circonscriptions, mais je tiens à saluer mes adversaires, Lisa‑Marie Wilson, Aleesha Gostkowski et Corrado Brancato, qui ont fait campagne respectivement pour le Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique et le Parti populaire. Je tiens à les saluer, parce qu'il n'est pas facile de se porter candidat et de faire campagne.
Peu après les élections, je me suis assis avec Aleesha Gostkowski du NPD. J'ai pris un café avec elle. Nous avons parlé des questions qui ont été soulevées pendant la campagne électorale. Nous avons constaté que nous avions des préoccupations similaires sur bon nombre des questions abordées. Elles portaient sur l'abordabilité du logement, l'accessibilité au logement et la sécurité alimentaire des personnes qui ont de la difficulté en raison des pressions financières qu'elles subissent à l'heure actuelle. J'ajouterais à cela la question de la sécurité énergétique.
Nous assistons présentement à une augmentation du coût de tout et à une crise de l'inflation qui a des répercussions sur un grand nombre de personnes dans ma circonscription, notamment en ce qui a trait au logement abordable. Les loyers ont augmenté. Il devient de plus en plus difficile pour les gens de mettre un toit au-dessus de leur tête, certes, mais aussi de le garder, et surtout pour les jeunes. Il y a une crise du logement dans notre pays que nous n'avons pas vue depuis plusieurs générations.
Le problème ne se limite pas au logement. C'est le coût de tout. Le coût des nécessités de la vie augmente sous l'effet des pressions inflationnistes. L'essence, l'épicerie, le chauffage et l'électricité: tous les prix sont à la hausse. La situation est de plus en plus difficile. L'anxiété par rapport à l'abordabilité est bien présente chez les gens que je représente. Je sais que dans l'ensemble des discours en réponse au discours du Trône, nous en avons entendu parler, non seulement du côté de l'opposition, mais aussi du côté du gouvernement.
Nous venons à la Chambre des communes pour être la voix de la population. Je reçois — tout comme mes collègues, j'en suis sûr — de nombreux courriels sur la crise de l'abordabilité qui frappe en ce moment et sur les répercussions directes qu'elle a sur les gens. Je vais être concis, mais il est important que je lise des extraits de ces courriels à la Chambre pour montrer que je suis loin d'être le seul à parler de cette question. Je me fais donc le porte-voix de gens que je représente.
Un jeune homme dénommé Justin m'a écrit un courriel. Il a dit: « Les gens de mon âge se sont fait baiser — faute d'un meilleur terme, même s'il est non parlementaire — par rapport au logement. Nous sommes cuits. Nous payerons un loyer de 3 000 $ par mois ou plus pour toujours; nous serons incapables d'économiser quoi que ce soit pour acheter une maison et nous parviendrons tout juste à joindre les deux bouts. »
« J'ai été consternée d'apprendre que des promoteurs achètent des maisons individuelles dans le but de les louer à prix fort », écrit Sherry.
Sean m'écrit: « Je constate que c'est à Barrie que les loyers sont les plus élevés au pays. Je suis propriétaire d'une maison. Je sais que le loyer est lié à la valeur de la maison, mais la situation est en train de dégénérer. Pour plusieurs dans ma tranche d'âge, les 25 à 35 ans, et pour les plus jeunes, le rêve de faire l'acquisition d'une maison s'est envolé. »
Parlant de l'aide à l'achat d'une première propriété, Greg m'écrit: « Il est vraiment difficile de se qualifier et il serait temps qu'un peu de politique non partisane règle ce problème dans l'intérêt du pays. »
Kim m'écrit: « J'aide deux amis à se trouver chacun un logement à louer dans le comté de Simcoe et je n'en reviens pas de voir à quel point c'est compliqué pour les deux. C'est un problème grave. »
Le message qui suit est particulièrement troublant. Steph et Christie m'écrivent: « Nous sommes sept dans notre famille. Il y a deux mois, notre loyer était de 800 $, mais le propriétaire a vendu la maison, et le nouveau propriétaire a fixé le loyer à plus de 1 500 $ par mois. »
C'est le genre de situation qu'on rencontre présentement pas seulement dans ma circonscription, Barrie—Innisfil, mais partout au pays. Les gens sont anxieux. Ils s'inquiètent de l'abordabilité de leur loyer et de ce qu'ils pourront faire pour payer le loyer, mais aussi pour payer les choses indispensables.
Dans le discours du Trône, il n’est guère question de l’agriculture. On n’y trouve rien de substantiel à ce sujet. Dans la grande région rurale que je représente, les producteurs s’inquiètent de l’augmentation des coûts — le coût des intrants agricoles, mais aussi celui du chauffage, des séchoirs, des granges, etc. — et, plus particulièrement, de l’incidence de la taxe sur le carbone sur ces coûts.
Il y est également très peu question des armes à feu et des gangs. Au cours de la dernière semaine, nous avons discuté de ce dossier, des difficultés qui existent et du fait que les mesures prises pour y remédier sont insuffisantes.
On n’y trouve rien non plus au sujet de l’armée. Un point qui m’a préoccupé est le fait que les anciens combattants sont complètement passés sous silence.
Comme je l’ai dit au début, nous avons vécu 18 mois d’enfer. Or, nous nous sommes concentrés sur la colonne des dépenses, entraînées notamment par les différents programmes et mesures de soutien mis en place, mais nous devons commencer à nous pencher sur la colonne des revenus et sur la façon dont nous allons payer la facture. Pour y arriver, il faudra compter sur la puissance de l’économie canadienne, dont le moteur est les entreprises: les gens qu’elles emploient, les produits qu’elles fabriquent et les services qu’elles fournissent dans tous les secteurs et régions du pays. Cela ne requiert pas de grande intervention gouvernementale. Il nous faut être compétitifs tant au niveau national qu’international, et ce n’est pas avec des interventions gouvernementales massives que nous y parviendrons. Il nous faut une approche ciblée et tactique pour assurer la reprise économique.
Enfin, pour conclure, en cette période des Fêtes, les entreprises ont plus que jamais besoin de notre soutien. Elles ont été durement éprouvées au cours des 20 derniers mois, et j’encourage tout le monde, tant dans la circonscription de Barrie—Innisfil que dans l’ensemble du pays, à acheter localement et à soutenir les entreprises locales.
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Monsieur le Président, je prends la parole remplie d'humilité par l'énorme responsabilité que m'ont confiée les électeurs d'Hastings—Lennox and Addington. Dans un monde idéal, les personnes qui ont rendu ce moment possible seraient à mes côtés. Même si elles n'y sont pas, je ne les oublie certainement pas.
Des dizaines de bénévoles et d'amis ont mis leur vie en suspens lors de la campagne électorale. Je tiens à ce qu'ils sachent que je les considère comme des membres de ma famille politique. Je serai toujours reconnaissante de leurs efforts et je les remercie sincèrement de faire partie de mon cercle de confiance.
Je tiens à remercier mon mari, Tadum, de croire en moi et de m'épauler. Notre vie est magnifiquement chaotique, et je le remercie d'être capable de m'appuyer et de m'avoir permis de me rendre ici.
Je tiens aussi à dire que je suis extrêmement fière de mes filles, Tori et Reese, ma joueuse de volleyball et ma joueuse de hockey. Elles s'efforcent toujours d'être authentiques et sincères. Je remercie sincèrement mes deux sœurs et leur famille, qui forment un village de soutien pour nous aider avec nos filles.
Je tiens aussi à remercier mes parents, Daryl et Carol Ann Kramp.
Ma mère m'a appris à être courageuse, respectueuse et responsable. C'est un modèle incroyable, et je sais très bien d'où provient mon énergie.
Mon père est grandement respecté ici, à Ottawa, et ce qu'il a apporté à ma circonscription au fil des ans est remarquable. Mon père et moi sommes dans une situation très inhabituelle dans le monde politique canadien: il est député provincial d'Hastings—Lennox and Addington, et je suis maintenant la députée fédérale. C'est mon mentor politique et, plus important encore, mon papa. J'espère suivre son exemple tout en traçant ma propre voie.
Je tiens à dire aux gens d'Hastings—Lennox and Addington que je ne perdrai jamais de vue la tâche qui m'a été confiée: celle de demander des comptes au gouvernement. Je ne serai pas seulement une opposante: je proposerai des solutions tout en représentant les gens de la circonscription, et je défendrai toujours les intérêts de notre circonscription. Certaines personnes n'ont plus d'intérêt pour la politique. J'espère les inspirer et rétablir leur confiance envers cette merveilleuse institution.
Mardi dernier, la gouverneure générale a lu le discours du Trône, ce document qui présente le programme et la vision du gouvernement pour la législature qui commence. Malheureusement pour les gens d'Hastings—Lennox and Addington et des autres circonscriptions rurales de ce grand pays, le discours ne proposait rien à leur intention. Il n'a pas été question des services à large bande dans les régions rurales, du secteur agricole ni de la reconstruction des économies locales. Le gouvernement a signalé que ces enjeux ne l'intéressaient pas.
Il n'existe aucun plan pour réduire l'inflation ni pour gérer les pénuries de main-d'œuvre ou régler les problèmes liés aux chaînes d'approvisionnement. Il n'y a aucun plan pour alléger le fardeau financier qui pèse sur les propriétaires d'entreprise en difficulté. Le gouvernement actuel aime beaucoup parler d'argent. Il parle des montants d'argent promis, engagés ou dépensés, mais les résultats ne sont tout simplement pas au rendez-vous. Il y a davantage de consultants, d'études et de bureaucratie. La dette augmente et le sentiment de déception aussi. Il faut savoir que la reddition de comptes et la transparence ont de l'importance. Selon moi, nous avons le gouvernement le plus corrompu et controversé de l'histoire du pays. C'est important et nous devons faire mieux.
Il y a trop de Canadiens qui souffrent de dépression, d'anxiété et d'épuisement professionnel. Au Canada, la crise de la santé mentale s'est aggravée. La santé mentale fait partie de la santé et nous devrions apporter notre soutien tous ensemble de manière non partisane. J'invite les gens qui sont personnellement touchés à demander de l'aide. Je suis convaincue que les six personnes qui porteraient leur cercueil à leurs funérailles préfèrent les aider à traverser un moment difficile. Nous pensons à toi, Matt.
J'aimerais maintenant parler des perspectives de notre secteur agricole, qui sont peu encourageantes. Les agriculteurs, les éleveurs de bétail et les producteurs laitiers qui habitent aux quatre coins de Hastings—Lennox and Addington sont encore une fois une considération secondaire pour le gouvernement. Dans un document de quelque 3 000 mots, notre secteur agricole n'a été mentionné qu'une seule petite fois. Je tiens à dire clairement que le caucus conservateur uni est conscient que ce sont les agriculteurs, comme ceux de Stirling et de Napanee, qui nourrissent les Canadiens d'un bout à l'autre du pays. Il est grand temps que les députés d'en face s'en rendent compte.
J'ai toutefois été heureuse qu'il soit question de la réconciliation avec les Premières Nations du Canada dans le discours du Trône. J'ai la chance de compter les Mohawks de la baie de Quinte dans ma circonscription.
La première semaine après mon entrée en fonction, les gens de Tyendinaga ont voté en faveur de la ratification d'une entente de règlement partiel des revendications territoriales qui restituerait 300 acres de terres au territoire mohawk. Par souci de réconciliation, je demande au gouvernement de régler rapidement et avec équité les autres revendications territoriales.
À titre de ministre du cabinet fantôme pour les aînés, j'aimerais maintenant parler d'une question qui est chère à bien des Canadiens. Dans le discours du Trône, le gouvernement libéral a envoyé un signal inquiétant aux personnes les plus vulnérables du Canada. À l'exception d'une simple mention en passant, le gouvernement a choisi de passer complètement sous silence certains problèmes très graves. Il n'y est nullement question de lutte contre l'isolement social et la maltraitance des personnes âgées. Il n'y est nullement question d'accès aux soins palliatifs, ni de la hausse du prix des biens essentiels, comme les aliments et les médicaments. Il s'agit d'une tendance inquiétante.
Lors de la dernière législature, tous les députés, quel que soit leur parti ou leur province, recevaient des appels, des courriels ou des lettres d'aînés très inquiets de leur circonscription. Les doléances étaient pratiquement toujours les mêmes: le Supplément de revenu garanti avait été grandement amputé, voire, dans certains cas, complètement éliminé après le nouveau calcul, en juillet dernier. Du jour au lendemain, le Supplément de revenu garanti, sur lequel ces aînés comptaient pour se nourrir, se loger et acheter des médicaments, leur avait été arraché. Les gens qui ont bâti le Canada se sont soudainement sentis abandonnés par leur pays en raison de la mauvaise communication du gouvernement.
Lorsqu'elle a pris conscience des très graves conséquences de la réduction soudaine et non prévue du revenu disponible des aînés, ma collègue la députée de a envoyé rapidement une lettre à la ministre des Aînés pour lui demander de régler le problème. Celle-ci ne lui a jamais répondu.
Non seulement les aînés perdent de leur pouvoir d’achat, mais ils ont aussi moins d’argent dans les poches au départ. En outre, de nombreuses personnes âgées sont gênées de se manifester. Elles sont embarrassées d’aller dans les banques alimentaires ou de demander de l’aide. Traditionnellement, les personnes âgées, comme notre pays, ont toujours été autonomes. Or, cela devient de plus en plus difficile pour elles. À la page 16 du budget fédéral de 2021, on peut lire: « Nous avons une grande dette envers nos aînés. Il s’agit là d’un remboursement partiel. » Dans les mois qui ont suivi, le gouvernement n'a pas seulement échoué de façon spectaculaire à rembourser partiellement nos aînés: il a en fait alourdi notre dette envers eux. Je sais que le gouvernement n’a pas les meilleurs antécédents en matière d’équilibre budgétaire, mais en tant qu’ancienne conseillère financière, je peux lui assurer qu’il est évident que ses politiques ont gonflé sa dette envers nos aînés, au lieu de la rembourser.
C'est un privilège de représenter à la Chambre les électeurs de Hastings—Lennox and Addington, ou de n'importe où ailleurs dans ce beau pays. Nous devons toujours nous rappeler qui nous a envoyés ici et constamment nous battre pour eux. Peut-être suis-je naïve, mais j'ai l'intime conviction que toute personne qui passe les portes de la Chambre souhaite faire de notre pays un endroit meilleur pour nous, pour nos enfants et pour nos aînés. J'ai grandi en tirant énormément de fierté de l'autonomie, de la résilience et de la richesse du Canada. Je prie les députés de souhaiter avec moi le retour de ces qualités. Travaillons ensemble pour donner à nos jeunes leaders les outils et les ressources nécessaires pour que ce pays demeure fort et libre.
Nous abordons tous les progrès souhaitables de façon différente, mais c'est cette volonté qui nous anime, le principe fondamental du service public, qui nous unit. C'est ce qui fait de ce lieu une institution si auguste et puissante. Peu importe nos responsabilités, nous devrions toujours nous en acquitter en donnant le meilleur de nous-mêmes. Il faut toujours apprendre, s'améliorer et avoir un impact.
En conclusion, j'ai eu la chance d'apprendre beaucoup auprès d'un parlementaire extraordinaire. Ce savoir et cette relation ont fait de moi la personne que je suis aujourd'hui et c'est pour cette raison que je suis ici. Apprendre ainsi auprès d'un parlementaire m'a tellement apporté que je suis impatiente de voir ce que les 337 autres m'apprendront.
Je remercie ma mère et mon père pour leurs sages propos: nous devrions toujours croire en nous-mêmes et toujours garder notre porte ouverte. Pour que quelque chose arrive, il faut le provoquer. Nous devons être aimables, aimer la vie et constamment chercher le bonheur. Dieu vous bénisse.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre part aux débats de la 44
e législature. Je partagerai mon temps de parole avec la députée d'.
D'abord, j'aimerais vous féliciter, monsieur le Président, pour votre élection à cette fonction. Nous avons déjà travaillé étroitement ensemble au sein du Comité permanent de la santé. Je sais que vous ferez du bon travail.
J'aimerais aussi remercier les gens de Brampton-Sud de m'avoir accordé un troisième mandat. Les représenter est le plus grand honneur de ma vie. Je m'engage à continuer d'être une voix forte pour eux et à représenter les intérêts de Brampton à Ottawa.
Chacun des 338 députés peut compter sur une solide équipe de bénévoles qui assure son élection. J'ai une fabuleuse équipe de bénévoles et je ne serais pas ici aujourd'hui sans leur soutien indéfectible.
Évidemment, je remercie sincèrement ma famille. Je sais qu'elle est déjà fière du travail que nous faisons. C'est la force vive qui me propulse. Je tiens à remercier mon fils, Akash, qui me soutient toujours, surtout en campagne. Il est toujours à mes côtés.
C'est un honneur de m'adresser à la Chambre au nom des résidants de Brampton-Sud pour appuyer le discours du Trône, qui a présenté la vision du gouvernement pour l'avenir de notre pays. Je parlerai des priorités des résidants de ma circonscription, puisqu'on les retrouve dans le discours du Trône.
J'ai discuté avec des centaines de résidants dans ma communauté au cours des derniers mois, et ils se disent optimistes à propos de la fin de la pandémie. À Brampton, les entreprises remontent la pente. Elles savent que le gouvernement est prêt à piloter la relance, à relever les défis et à bâtir une économie inclusive.
La vision définie dans le discours du Trône de la semaine dernière comprend un plan pour terminer la lutte contre la COVID-19, pour faciliter l'accès à la propriété, pour rendre la vie plus abordable, pour affronter les défis de sécurité publique et pour prendre des mesures énergiques de lutte contre les changements climatiques, tout en créant des emplois et en faisant croître l'économie.
La vaccination demeure l'outil le plus important pour lutter contre la COVID-19. C'est le seul moyen de mettre fin à la pandémie. Presque 90 % des personnes de 12 ans et plus ont déjà reçu au moins une dose de vaccin, et le gouvernement continue d'inciter la population à se faire vacciner. La vaccination a été rendue obligatoire pour les fonctionnaires fédéraux et pour les travailleurs sous réglementation fédérale. Depuis mardi, toutes les personnes qui souhaitent voyager par avion ou par train doivent être vaccinées.
Beaucoup d'entre nous considèrent que cette décision est la bonne. J'ai entendu des experts internationaux dire qu'ils souhaitaient avoir le même système dans leur pays. Cela aidera à rouvrir notre économie, mais aussi à protéger notre système de santé et nos travailleurs essentiels.
Au plus fort de la pandémie, la région de Peel, en particulier Brampton, était l'une des collectivités les plus durement touchées du pays, avec des sommets de plus de 400 nouveaux cas par jour. Nous sommes une collectivité de travailleurs essentiels. Ces travailleurs ont continué à se rendre à leur travail tous les jours pour que d'autres puissent rester à la maison. Nous sommes également une collectivité très diversifiée: plus de 100 langues différentes sont parlées à la maison.
Je tiens à remercier le Dr Lawrence Loh et son équipe de la santé publique de Peel, tous les travailleurs de la santé de première ligne de Brampton, les cliniques de dépistage et de vaccination ainsi que tous les partenaires de la communauté multiculturelle, les chefs religieux et les organismes de service qui ont participé aux efforts de vaccination. Grâce à leur travail de sensibilisation, et malgré les barrières linguistiques et les horaires de travail compliqués, nous sommes maintenant l'une des collectivités les plus vaccinées au Canada.
Nous allons surmonter cette crise sanitaire mondiale. Notre gouvernement sera là pour travailler avec les provinces afin d'apporter les changements nécessaires pour améliorer les soins de santé. Cela comprend la santé mentale et la toxicomanie, les soins de longue durée et l'administration des doses de rappel du vaccin et les vaccins pour les enfants.
Le logement est la principale dépense du budget mensuel de la plupart des Canadiens. Qu'il s'agisse d'un loyer ou d'un paiement hypothécaire sur une maison récemment achetée à Brampton, dans la région du Grand Toronto ou dans bien d'autres régions du pays, ce sont des coûts qui deviennent inabordables.
C'est un problème dont mes concitoyens me parlent régulièrement. Voilà pourquoi notre gouvernement a un plan pour s'attaquer à l'augmentation de ces coûts. Pour ce faire, notre gouvernement entend travailler avec les municipalités pour aider ces dernières à accroître l'offre au moyen du Fonds pour accélérer la construction de logements, offrir un soutien accru aux acheteurs d'une première maison et mettre en œuvre un programme novateur de location avec option d'achat qui aidera les Canadiens à accéder à la propriété.
Tous les députés de la Chambre conviennent que nous devons construire plus de logements et les construire plus rapidement.
Au chapitre des efforts déployés pour sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté, le bilan du gouvernement est sans équivoque. Des milliers de familles de Brampton-Sud ont bénéficié de l'Allocation canadienne pour enfants, instaurée par le gouvernement depuis quelques années.
Dans ma circonscription, les frais de garderie constituent également l'un des coûts les plus élevés pour les familles ayant de jeunes enfants. À Brampton, il n'est pas rare que les frais atteignent, dans bien des cas, 1 500 $, voire 2 000 $ par mois pour chaque enfant. Notre collectivité se constitue de travailleurs essentiels, dont beaucoup n'ont pas l'option de faire du télétravail. Ces frais élevés sont inabordables pour un trop grand nombre de personnes. Au bout du compte, l'un des parents — habituellement la mère — finit par quitter le marché du travail. Ce n'est pas parce qu'elle le souhaite, mais parce qu'il lui est impossible de trouver une garderie. Au comité de la condition féminine, lors de la dernière législature, j'ai souvent entendu parler de l'importance cruciale de cette question et de la nécessité d'élargir les options de garderies abordables. J'ai entendu la même priorité lorsque je faisais du porte‑à‑porte dans ma circonscription. Notre programme de garderies à 10 $ par jour permettra aux familles de Brampton d'économiser plus de 9 200 $ par année à partir de 2022. Cela représente une année de paiement des frais de scolarité futurs de l'enfant ou une année d'épicerie. D'ici 2026, les familles de Brampton auront économisé près de 16 000 $. C'est beaucoup. La différence que notre programme de garderies peut faire dans la vie d'une jeune famille est considérable. En plus de permettre à de nombreuses femmes de rester sur le marché du travail, notre plan fédéral contribuera à la croissance de la production économique à Brampton et dans tout l'Ontario, une fois que la nouvelle entente aura été signée.
J'ai aussi été rassurée de voir que le gouvernement prenait des mesures pour assurer la sécurité de nos collectivités. Nous avons pris des mesures pour restreindre l'accès aux armes à feu et en interdire certaines et nous continuerons à collaborer avec les municipalités et les forces de l'ordre pour lutter contre la violence commise au moyen d’une arme à feu. Toutefois, comme de nombreux habitants de Peel le savent, le principal motif des appels au 911 dans la circonscription est la violence familiale ou la violence conjugale. La police de Peel reçoit en moyenne deux appels par heure, surtout provenant de femmes. Malheureusement, il y a beaucoup de cas de violence faite aux femmes d'un océan à l'autre. Beaucoup de ces cas impliquent des femmes de couleur, des femmes racialisées ou des femmes autochtones. C'est inacceptable. Il était important pour moi que le gouvernement prenne cette question au sérieux en continuant à financer les refuges ainsi que les centres de femmes. Comme dans le cas de l'engagement à lutter contre la violence faite aux femmes grâce au Plan d'action national de 10 ans, ce plan tiendra compte des femmes de toutes les couleurs, de toutes les capacités, de tous les âges et de tous les horizons.
Au début de l'année, j'ai eu le plaisir de discuter avec des élèves du niveau scolaire intermédiaire. La question la plus importante dont ils m'ont parlé est les changements climatiques. Les changements climatiques sont réels, et nous en voyons les conséquences horribles en Colombie‑Britannique, à Terre‑Neuve et en Nouvelle‑Écosse. Les changements climatiques ne sont pas sujets à débat, ils sont réels. Le gouvernement a un plan qui nous permettra d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050. Nous investirons dans le secteur des technologies vertes pour pouvoir créer de bons emplois verts pour l'avenir.
Les aînés de Brampton se souviennent des inondations dévastatrices qui ont frappé la ville dans les années 1950 et 1960. En investissant dans des projets d'atténuation des catastrophes, comme le projet Riverwalk de Brampton par le passé, nous nous engageons à travailler avec les municipalités à des projets d'infrastructure verte et durable.
Le gouvernement répond aux besoins d'infrastructure de nos collectivités tout en luttant contre le changement climatique. L'une des plus grandes annonces auxquelles j'ai participé l'an dernier est celle où la ville de Brampton a reçu 400 millions de dollars de la Banque de l’infrastructure du Canada pour assurer la transition complète de son parc de 450 autobus vers des véhicules électriques d'ici 2027. Il s'agit d'un exemple concret de l'aide apportée aux villes du pays pour qu'elles deviennent des chefs de file dans la lutte contre le changement climatique. Je me réjouis à la perspective de poursuivre ce travail au cours des prochaines années.
Nous devons construire une nation plus propre, plus saine et plus prospère pour les générations futures. En tant que mère, c'est ce que je veux laisser à mes enfants et aux générations futures. Je demande à tous les députés de souscrire aux valeurs de ce discours afin que nous puissions travailler ensemble à bâtir un Canada meilleur.
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Monsieur le Président, je suis très heureuse de prendre la parole à titre de nouvelle représentante d'Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill, située sur les terres du Traité n
o 13 et des Traités Williams. Durant une période échelonnée sur plusieurs siècles, de nombreux peuples des Premières Nations y ont vécu. Aujourd'hui, c'est le domicile des Autochtones de l'île de la Tortue.
Je suis très fière d'être ici pour travailler pour tous les habitants d'Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill. Je suis déterminée à écouter respectueusement tous leurs points de vue et toutes leurs préoccupations ainsi que ceux de mes collègues dans cette enceinte pour pouvoir en tenir compte et faire de mon mieux pour trouver des solutions.
Bien entendu, je ne serais pas ici aujourd'hui sans le soutien de ma famille et des centaines de bénévoles dans ma communauté qui ont passé des années à mes côtés pour faire du porte-à-porte et des appels téléphoniques.
Peter, mon époux des 27 dernières années, m'a offert son soutien indéfectible pour que je réalise mon rêve de servir mes concitoyens, même si cela a chamboulé nos vies. Nos six enfants — Peter Jr., Chris, Kyle, Tristan, Nadiya et Kristina — m'ont tous appuyée de diverses manières dans mon parcours politique. Toutefois, j'aimerais souligner l'apport de ma plus jeune, Kristina, qui est sortie de sa zone de confort — le travail auprès des chevaux — pour rencontrer les citoyens en faisant du porte-à-porte avec moi.
Mes parents, Kate et Tom Taylor, m'inspirent et me soutiennent depuis ma naissance, mais c'était encore plus frappant lors de la dernière campagne électorale pendant laquelle, malgré leurs 86 ans, ils ont fait des appels téléphoniques, ont planté des pancartes, ont préparé des repas et m'ont soutenue émotionnellement. Mes sœurs, Theresa et India, m'épaulent depuis ma course à l'investiture en 2019, même si elles ont leurs tracas personnels. Mon frère, John, qui en a déjà plein les bras en tant que maire de Newmarket, est venu avec moi de nombreuses fois faire du porte-à-porte et m'a toujours donné de précieux conseils.
Comme le constatent les députés, j'ai une grande famille qui me soutient et j'en suis très fière.
Je suis également fière des habitants d'Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill et des Canadiens de partout au pays. Ils ont fait la preuve qu'ils sont prêts à s'entraider lors des moments difficiles.
Aujourd'hui, je souhaite parler surtout des femmes dans ma réponse au discours du Trône. Pourquoi mettre l'accent sur les femmes aujourd'hui? Parce que c'est le 100e anniversaire de l'élection d'Agnes Campbell MacPhail, la toute première députée fédérale. Parce que cette semaine tombe au milieu des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre instaurés dans la foulée du meurtre de 14 femmes à l'École polytechnique de Montréal, le 6 décembre, il y a 32 ans, qui ont été tuées strictement parce que c'étaient des femmes. Parce que, aujourd'hui, les femmes font encore l'objet de discrimination et sont sous-représentées chez les élus et aux postes importants dans ma collectivité, partout au Canada ainsi que dans cette vénérable institution.
Les questions sur lesquelles le gouvernement a insisté dans le discours du Trône ont une importance monumentale pour toute la population canadienne. Toutefois, elles sont particulièrement importantes pour les femmes, puisque les femmes ont subi les répercussions des difficultés actuelles beaucoup plus intensément que les hommes.
Dans le discours du Trône, le gouvernement met à juste titre l'accent sur les efforts pour vaincre la pandémie. C'est l'étape la plus importante pour poursuivre la relance de notre économie et pour aider les femmes.
N'oublions pas que les femmes étaient 12 fois plus susceptibles que les hommes de quitter le marché du travail pendant la pandémie. Les femmes sont représentées de façon disproportionnée dans les secteurs les plus durement touchés par la pandémie, soit l'hôtellerie, le tourisme et le commerce de détail.
Les femmes, qui représentent la majorité des préposés aux bénéficiaires et du personnel infirmier, ont été sur la ligne de front pendant cette pandémie. Elles ont travaillé sans relâche, et ce sont elles qui ont dû composer le plus souvent avec la colère et l'angoisse que la population a ressenties pendant cette période stressante. Ce sont aussi les femmes qui ont le plus souvent été victimes de violence familiale tout au long de cette pandémie, et les personnes qui leur viennent en aide, et qui sont en majorité des femmes, ont été débordées par le nombre de demandes d'hébergement et de services pour les victimes.
Ce sont les femmes qui ont le plus souffert de problèmes de santé mentale pendant la pandémie et ce sont encore elles qui doivent assumer la plus grande part de responsabilité pour prendre soin des enfants et des aînés, deux groupes qui ont aussi souffert de problèmes de santé mentale pendant la pandémie. Les lourdes répercussions de la pandémie sur la santé mentale peuvent souvent passer inaperçues à côté des autres problèmes immenses que la pandémie a causés à l'économie et à la santé de la population, mais elles n'en demeurent pas moins importantes.
Nous avons appris beaucoup de choses pendant cette pandémie, l'une des plus importantes étant que nous devons considérer toutes les politiques d'un point de vue féministe, ce que le gouvernement s'est engagé à faire. Le gouvernement a pris des mesures qui encouragent tous les Canadiens à se faire vacciner et à suivre les recommandations en matière de santé publique. Par ailleurs, les mesures visant les voyages contribueront à contenir les nouveaux variants, dont le variant Omicron, et à mettre fin à cette pandémie.
En outre, nous devons répondre directement aux difficultés économiques causées par la pandémie. La relance économique du Canada se passe bien grâce au soutien que le gouvernement a offert aux travailleurs et aux petites entreprises, mais la crise sanitaire mondiale a eu des répercussions sur le coût de la vie à l'échelle mondiale. Pour composer avec la hausse des coûts, le discours du Trône se concentre sur deux aspects: les services de garde d'enfants et le logement.
Dans ma circonscription, les parents doivent payer des frais de garde parmi les plus élevés dans la province, ceux-ci s'élevant en moyenne à un peu moins de 1 600 $ par mois. Pour une jeune famille avec plusieurs enfants, c'est l'équivalent d'une deuxième hypothèque. Les programmes audacieux, accessibles et abordables du gouvernement, comme le système universel de services de garde d'enfants et le programme d'apprentissage de la petite enfance, vont non seulement réduire les coûts pour les jeunes familles, mais aussi accroître la participation au marché du travail et la productivité, ce qui aura des effets bénéfiques considérables sur l'économie de l'ensemble de notre grand pays.
En tant que commissaire des femmes à l'Université de Toronto, je me souviens d'avoir travaillé avec le Comité national d'action sur le statut de la femme et de m'être battue pour obtenir un programme national de garde d'enfants. Le rapport de la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme de 1971 l'avait recommandé. Oui, nous militons pour des services de garde d'enfants universels depuis 50 ans. Il est grand temps que nous les ayons. C'est un honneur incroyable d'être ici à la Chambre et de voir ce projet enfin se concrétiser. C'est l'aboutissement d'innombrables années de travail d'hommes et de femmes, et c'est une réalisation importante pour ce gouvernement.
Le discours du Trône souligne également le travail important que le gouvernement continuera de faire pour accroître la disponibilité et l'abordabilité des logements. Il s'agit d'un sujet de grande préoccupation pour tous les Canadiens qui tentent de trouver des logements abordables et pour tous ceux qui croient que tout le monde devrait avoir un chez-soi dans un pays aussi riche que le Canada.
Une fois encore, les femmes sont plus susceptibles d'avoir de la difficulté à trouver un logement abordable. Les femmes sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, que ce soit en tant que personnes âgées vivant seules ou en tant que mères élevant une famille. Les familles monoparentales dirigées par une femme sont trois fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que celles dirigées par un homme. Bien entendu, les femmes handicapées, les femmes autochtones et les femmes des communautés racialisées sont encore plus pauvres et ont encore plus de mal à trouver un logement adéquat et abordable.
Les Néo-Canadiens et les immigrants ont aussi énormément de difficulté à trouver un logement. Je veux souligner les efforts de deux femmes de ma circonscription, Fariha Shabazy et Sajida Habib, qui travaillent sans relâche à la réinstallation de nouveaux arrivants, y compris des familles afghanes, dans des logements abordables.
Je me réjouis également de constater que le gouvernement a entendu les Canadiens à propos de la nécessité de ressources et de mesures de soutien accrues en santé mentale. Dans ma circonscription, de nombreux groupes offrent du soutien en santé mentale, comme Home on the Hill dans Richmond Hill, la section de l'Association canadienne pour la santé mentale de la région d'York, les refuges pour femmes et les refuges comme la Yellow Brick House et 360° Kids. Je vais continuer à les défendre ici, au Parlement, pour qu'ils puissent offrir cette aide fort nécessaire.
Puisque je parle d'autonomiser les femmes et de protéger la santé communautaire, je m'en voudrais de passer sous silence le lien entre ces aspects de nos vies et la crise climatique très urgente que nous sommes en train de vivre. Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill a la chance de comprendre une partie de la ceinture de verdure de l'Ontario et la magnifique moraine d'Oak Ridges, où se trouvent de fragiles écosystèmes qu'il faut s'efforcer de protéger et de préserver pour les années à venir.
Dans le discours du Trône, le gouvernement explique comment il va prendre des initiatives climatiques audacieuses en se concentrant sur l’innovation et les emplois verts. Nombreux sont ceux de ma circonscription qui m’ont parlé de leurs idées innovantes pour créer des infrastructures plus résilientes. Dans cette démarche, et cela vaut pour tous les autres programmes entrepris par le gouvernement fédéral, nous devons travailler main dans la main avec les peuples autochtones avec lesquels nous partageons ces terres.
Nous avons entrepris la marche vers la réconciliation, la vérité et la justice, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. J’ai été très heureuse de voir la gouverneure générale, une femme autochtone forte, prononcer ce discours du Trône en partie dans une langue autochtone, l’inuktitut, en plus de nos langues officielles que sont le français et l’anglais.
Je me sens reconnaissante de pouvoir participer à cette entreprise en tant que parlementaire, et j’ai hâte de travailler dans le respect et la coopération avec tous les parlementaires de la Chambre pour répondre aux priorités définies dans le discours du Trône et pour aider mes concitoyens et tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je vais prononcer mon discours en inuktitut. J'encourage donc les députés à utiliser leur écouteur.
[La députée s'exprime en inuktitut et fournit le texte suivant:]
ᐅᖃᖅᑎᑦᑎᔨ,
ᖁᕕᐊᓱᒃᐳᖓ ᐃᓅᓪᓗᖓ, ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑕᐅᓪᓗᖓ ᐅᕙᓃᒃᑲᒪ. ᒪᓕᒐᓕᐅᖅᑎᖅᔪᐊᖑᖃᑎᒐ Edmonton Griesbach ᒥ ᑭᒡᒐᖅᑐᐃᔪᖅ ᐅᖃᖅᑕᖓᓐᓂ ᐊᑐᖃᑕᐅᕗᖓᕙ. ᐊᒃᓱᕈᓇᖅᓯᒪᓂᑰᒧᑦᑕᐅᖅ. ᓯᕗᓪᓕᕐᒥ ᖁᕙᓕᕗᖓ ᐃᓚᓐᓂ, ᐊᑭᓕᖅᓱᖅᑕᐅᓇᓂ ᐃᑲᔪᖅᑎᓂᒃ, ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᓂᑦ ᐊᒻᒪᓗ NDP ᒃᑯᓐᓂ ᐃᑲᔪᖅᑐᐃᔨᒪᓂᖏᓐᓄᑦ. ᖃᐅᔨᒪᕗᖓ ᐊᒥᓱᑦ ᑭᐅᓯᑦᑎᐊᒪᕆᑲᐅᑎᒋᔪᓐᓇᖏᒪᑕ ᑎᑎᕋᖅᑕᐅᓯᒪᔪᓂᒃ ᑯᐃᓐ ᑭᒡᒐᖅᑐᖅᑎᖓᑦᑕ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᓚᐅᖅᑕᖏᓐᓂ.
ᓄᓇᕗᑦ ᑲᔾᔮᕐᓇᖅᑐᐊᓗᒃ ᐊᖏᔪᐊᓘᓪᓗᓂᓗ. ᖃᐅᔨᒪᑦᑎᐊᖅᑐᖓ ᑐᓴᖅᑕᐅᒐᓱᖕᓂᕐᒥᒃ ᐱᕕᑭᑦᑑᓂᖓᓐᓂ. ᐊᒃᓱᕉᑎᖃᐃᓐᓇᕐᓂᐊᖅᐳᖓ ᐅᕙᓂ ᐃᒃᓴᕚᖅᐸᖕᓂᐊᖅᑎᓪᓗᖓ 44ᖑᔪᒥᒃ ᒪᓕᒐᓕᐅᕐᕕᔪᐊᖑᔪᓂᒃ, ᑐᓴᖅᑕᐅᒋᐊᓪᓚᖁᓪᓗᒋ ᓄᓇᖃᖄᖅᓯᒪᔪᑎᒍᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᐱᓐᓇᖅᑐᒻᒪᕆᐅᓂᖏᓐᓂ ᐅᖃᐅᓯᖃᐃᓐᓇᐅᔭᕐᓂᐊᖅᖢᖓ ᓄᓇᒋᔭᑦᑎᓐᓃᑦᑐᑦ ᓴᖏᓂᓕᐊᓘᓂᖏᓐᓂ.
ᐃᓄᐃᑦ, ᓄᓇᖃᖄᖅᓯᒪᔫᖃᑎᕗᓪᓗ ᐊᑯᓂᐊᓗᒃ ᓄᓇᖃᖄᖅᓯᒪᕗᒍᑦ. ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᔪᑐᖃᑦ ᑕᐃᒪᖓᓂ ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᑎᑕᐅᓯᒪᔪᑦ ᐃᓅᖃᑎᒥᓐᓄᒃ. ᐃᖃᐃᕗᖓ ᔮᓐ ᐊᒪᕈᐊᓕᒃ ᐅᖃᓚᐅᖅᓯᒪᔭᖓᓐᓂ ᐃᓄᐃᑦ ᐅᑭᐅᖅᑕᖅᑐᕐᒥᐅᑕᐅᖃᑎᒌᑦ ᑲᑎᒪᔨᖏᓐᓄᑦ, 1986ᒥᒃ. ᐅᖃᓚᐅᖅᐳᖅ “ 1947ᒥᒃ ᐃᓅᓚᐅᖅᐳᖓ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓅᓯᖃᖅᓯᒪᓕᖅᐳᖓ 1000ᓂᒃ ᐊᕐᕌᒍᓂᒃ”. ᐅᖃᖅᑎᓪᓗᒍ, ᓴᖅᑭᑦᑎᓚᐅᖅᐳᖅ ᐱᕕᔾᔪᐊᖑᓂᖓᓐᓂ ᖃᐅᔨᒪᔭᑐᖃᕐᓂᒃ ᑎᒍᒥᐊᕆᐊᖃᕐᓂᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᑭᖑᕚᓄᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᑏᓐᓇᕆᐊᖃᕐᓂᒥᒃ. ᑕᐃᓱᒪᓃᓐᓇᖅ ᐅᖃᓚᐅᕐᒥᔪᖅ ᓇᓗᓇᐃᕆᑦᑎᐊᒻᒪᕿᒃᖢᓂ ᐊᑎᖏᓐᓂ ᑭᓇᒃᑯ ᐃᓅᓯᕐᒥᓂᒃ ᑭᐱᓯᓚᐅᕐᒪᖔᑦᑕ. ᐃᓚᒋᔭᐅᓪᓗᓂ ᐊᑖᑕᒋᓚᐅᖅᑕᕋ.
ᐃᓅᓯᕋ, ᐊᐃᑦᑖᖑᒐᓗᐊᖅ, ᐊᔾᔨᐅᖏᒻᒪ. ᐊᒥᓲᓗᐊᖅᑐᑦ, ᓄᓇᖃᖅᖄᖅᓯᒪᔪᑦ ᑕᐃᒫᑦᑎᐊᖅ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᖃᕐᒥᔪᑦ. ᐃᓕᖅᑯᓯᖅᐳᑦ ᐊᓯᐅᑎᑕᐅᒐᓱᐃᓐᓇᖅᓯᒪᔪᖅᓱᓕ. ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᕗᑦ, ᐊᒃᓱᕈᓇᖅᑐᒃᑰᔪᐊᖅᑎᑕᐅᓯᒪᓂᖅ, ᑕᐃᓱᒪᓂᑐᖃᐅᖏᑦᑐᖅ. ᒫᓐᓇᒧᓱᓕ ᐱᓂᖅᓗᒃᑕᐅᓯᒪᖃᑦᑕᒻᒪᕆᒃᐳᒍᓱᓕ.
ᑕᐅᑐᖑᐊᖁᕙᓯ. ᐅᕙᓂ ᖃᐅᑕᒫᖅ ᐃᒃᓯᕚᖃᑦᑕᖅᑎᓪᓗᓯ, ᓈᓚᒃᑎᑕᐅᖏᓐᓇᐅᔭᖅᓗᓯ ᐅᕙᓐᓂᒃ ᐃᓄᒃᑎᑐᐃᓐᓇᑦᑎᐊᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᑎᑕᐅᖏᓐᓇᐅᔭᖅᓗᓯ ᐃᓄᒃᑎᑐᐃᓐᓇᑦᑎᐊᖅ. ᑐᓵᔨᖃᕐᓇᓯ, ᑐᓵᔾᔪᑎᖃᕐᓇᓯ, ᕿᔪᐊᕐᔪᕋᓛᑐᐊᖅ. ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ ᐅᐃᕖᑎᑐᓪᓘᓐᓃ ᐅᖃᕐᓂᕈᕕᑦ ᓱᑰᕐᓗᒋᑦ. ᑕᐃᒫᒃ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔫᔪᑎᒍᑦ ᐊᑐᖅᑎᑕᐅᓯᒪᔪᒍᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᕆᐊᖅᑎᑕᐅᓂᑯᑦ. ᑭᖑᓪᓂᖅᐹᖅ ᑕᐃᒪᓐᓇᐃᑦᑐᖅ ᐃᓕᓐᓂᐊᖅᕕᒃ ᒪᑐᓚᐅᖅᓯᒪᔪᖅ 1996ᒥᒃ. ᑕᐃᓱᒪᓂᑐᖃᐅᖏᑦᑐᖅ. ᐊᒥᓲᓗᐊᖅᑐᓱᓕ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᐊᒃᑐᖅᑕᐅᓯᒪᔪᓱᓕ ᐃᓕᓐᓂᐊᕆᐊᖅᑎᑕᐅᓚᐅᖅᓯᒪᓂᑯᓂᒃ ᑭᖑᕚᕆᔭᐅᔪᑦ ᐊᒃᓱᕈᕐᓇᖅᑐᒃᑰᖅᑐᓱᓕ. ᒐᕙᒪᑐᖃᐅᖏᑦᑐᑦ, ᐊᓯᐅᓯᒪᖏᑦᑐᑦ. ᐱᕕᖃᖅᐳᒍ ᒪᓕᒐᓕᐅᖅᑎᕐᔪᐊᖑᑎᓪᓗᑕ ᑎᓕᐅᕆᔪᓐᓇᖅᑐᒍᑦ ᒐᕙᒪᒃᑯᓐᓂᒃ ᐃᑲᔪᖁᔨᑦᑎᐊᒃᑲᓐᓂᖁᓪᓗᒋᑦ. ᐋᕿᒃᓯᒋᐊᖁᔨᓪᓗᑕ. ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔫᔪᑎᒍᑦ ᐱᔪᓐᓇᐅᑎᖏᑦ ᓴᐳᓐᓂᐊᕐᓗᒋᑦ.
ᑕᒪᓐᓇ ᐃᔨᖅᓯᓯᒪᒐᓱᖕᓂᖅ ᑎᑭᐅᑎᓯᒪᔪᖅ ᐊᒥᓲᓗᐊᖅᑐᖅ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᓵᓚᐅᓯᒪᔪᑦ ᐅᐃᕆᓐᓇᖅᑐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᒥᓲᓗᐊᖅᑐᑦ ᐃᓅᓯᕐᒥᓂᒃ ᑭᐱᓯᔪᑦ. ᑕᒪᒃᑯᐊ ᐊᒥᓲᓗᐊᕐᓂᖏᑦ ᑐᓴᐅᒪᓪᓗᒋᑦ ᐱᔾᔪᑎᒋᕙᒃᑲ ᑭᐅᔭᕿᐊᖃᕐᓂᒃᓂᒃ ᑎᑎᕋᖅᑕᐅᓯᒪᔪᓂᒃ ᑯᐃᓐ ᑭᒡᒐᖅᑐᖅᑎᖓᑦᑕ ᐊᒃᓱᕉᑎᒋᓗᒋᑦ.
ᑕᐃᒪᖓᓂ ᑲᓇᑕ ᐱᓕᕆᖃᑎᖃᑦᑎᐊᖅᓯᒪᖏᓚᑦ ᐃᓄᖕᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇᖃᖅᑳᓯᒪᔪᓂᒃ. ᐃᓅᓯᖃᖅᐳᒍ ᓄᖑᑎᕆᔭᐅᒐᓱᓚᐅᕐᓂᕐᒥᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇᖃᖄᖅᓯᒪᔫᓚᐅᖅᑐᑦ ᐃᓅᒐᓱᐊᕈᑎᒋᓚᐅᖅᑕᑦᑎᓐᓂᒃ. ᐊᒥᓱᑦ ᓄᓇᓕᕋᓛᕐᓅᖅᑎᑕᐅᓚᐅᖅᐳᑦ ᐱᔪᒪᓵᕈᑕᐅᓪᓗᑎᒃ ᐃᖅᑲᓇᐃᔮᑦᑎᐊᕙᓐᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑦᑕᓇᖅᑐᒦᖏᓐᓂᖅᓴᐅᓂᐊᓂᒥᒃ, ᐅᕙᓘᓐᓃ ᐱᓂᕐᓗᒃᑕᐅᓛᖏᓐᓂᖏᓐᓂ. ᐊᒥᓱᑦ ᐊᓚᒌᒃᑐᑦ ᐊᕕᒃᑐᖅᑕᐅᓚᐅᖅᐳᑦ, ᕿᒻᒥᖏᑦ ᑐᖁᕋᖅᑕᐅᓚᐅᖅᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓅᓯᖏᑦ ᐊᓯᔾᔨᖅᑕᐅᒻᒪᕆᓚᐅᖅᐳᑦ.
ᒫᓐᓇᐅᔪᖅ ᐃᓐᓇᐃᑦ ᐆᒪᔪᑦ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᔪᓐᓇᖅᑐᑦ ᐊᑐᓚᐅᖅᑕᕐᒥᓐᓂᒃ. ᐊᐃᑦᑕᓪᓛᓗᖔ, ᐊᒥᓱᑦ ᐊᑐᖅᑕᐅᕙᓚᐅᖅᑐᑦ ᑲᔪᓯᒪᓂᖃᕐᒪᑕ, ᐅᓪᓗᒥᒧᑦ.
ᑐᓴᐅᒪᑎᑕᐅᖏᓐᓇᐅᔭᖅᐳᖓ ᐋᓐᓂᐊᕈᑕᐅᓯᒪᔪᓂᒃ ᑭᓯᐊᓐᓂᑕᐅᖅ ᓂᕆᐅᒃᑐᓂᒃ ᓯᕗᓂᒃᓴᑦᑎᐊᕙᓐᓂᒃ. ᐊᐃᑦᑖᖑᒐᓗᐊᖅ ᐊᒥᓱᑦ ᐊᔪᖅᓴᖅᑐᒦᑦᑎᑕᐅᖏᓐᓇᖅᑎᓪᓗᒋ ᓴᐱᕐᓇᑲᓴᒃᑐᖅ ᓇᓕᒧᔪᒥᒃ ᑮᓇᐅᔾᔭᒃᓴᓂᐊᓂᒥᒃ. ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᑐᑭᓯᑦᑎᐊᖅᑐᑦ ᐊᒥᓱᓂᒃ ᐱᑕᖃᐅᕋᓗᐊᕐᓂᖏᓐᓂ ᓄᓇᓖᑦ ᐱᕕᖃᕈᓐᓇᓂᖏᓐᓂ ᓯᕗᓂᒃᓴᑎᐊᕙᒥ ᑭᖑᕚᒋᔭᒃᓴᓐᓄᑦ ᐸᕐᓇᐃᑦᑎᐊᕈᓐᓇᓂᒥᒃ.
ᐃᒡᓗᑭᒃᓴᓗᐊᕐᓂᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᖁᖅᑐᒦᑦᑐ ᑐᖓᕕᐊᓪᓚᕆᒪᑕ ᐊᒃᓱᕈᓇᖅᑐᒃᑰᕈᑕᐅᓪᓗᑎᒃ. ᐃᓚᒌᒃ ᐃᒡᓗᖃᖅᑎᑕᐅᔪᑦ ᓈᒪᖏᒻᒪᕆᒃᑐᓂ, ᖃᓂᒻᒪᑖᕈᑎᓕᒻᒦᑐᓂᒃ, ᐃᓐᓇᐃᑦ ᑲᙳᓇᖅᑐᒃᑰᑎᑕᐅᓪᓗᑎᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᕐᓇᐃᑦ ᑭᒃᑯᑐᐃᓐᓇᐃᓪᓗ ᐊᑦᑕᓇᖅᑐᒦᑎᑕᐅᖏᓐᓇᖅᖢᑎᒃ.
ᑲᓇᑕ, ᑮᓇᐅᔭᓕᐊᓘᑎᓪᓗᒍ, ᐃᒡᓗᓕᕆᓂᒨᖅᑎᐊᖅᑎᑦᑎᖏᓐᓂᖏᑦ ᐅᔾᔨᕐᓇᕈᑕᐅᕗᖅ ᐃᒃᐱᓐᓂᐊᕆᑦᑎᐊᖏᒻᒪᑕ ᑳᓇᑕ, ᖃᓄᐃᓯᒪᐃᓐᓇᕐᓂᖏᓐᓂ. ᐅᖃᕈᒪᒋᓪᓗᖓ ᐃᓄᐃᑦ ᓴᖏᓂᓕᐊᓘᒪᑕ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᓕᕆᖃᑎᖃᕈᓐᓇᑎᐊᖅᖢᑎᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᓕᕆᖃᑎᖃᓚᐅᕐᓂᖏᓐᓂ ᒐᕙᒪᐅᔪᒥᒃ ᓴᖅᑭᑦᑎᓪᓗᑎᑦ ᑕᑯᔭᐅᓚᐅᖅᓯᒪᖏᑦᑐᓂᑦ ᐊᖏᑎᒋᔪᓂᒃ ᑐᕌᖓᔪᓄᑦ ᐃᒡᓗᓕᕆᓂᕐᒧᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᖁᑎᕐᔪᐊᓄᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᓄᓇᖏᓐᓂ. ᑭᓯᐊᓂ ᐊᙳᒻᒪᑎᑦᑎᓪᓚᑦᑖᕐᓂᐊᕈᑎ ᐃᓄᖕᓂ ᐱᓗᐊᖅᑐᒥᒃ ᐃᓗᓕᕆᓂᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᖁᑎᕐᔪᐊᕐᓂᒃ ᐱᑕᖃᐃᓐᓇᕆᐊᖃᕐᓂᐊᖅᐳᖅ ᐸᕐᓇᐃᓯᒪᐃᓐᓇᖅᑐᓂᑦ ᑕᐃᒪᖓᓂ ᐃᒡᓗᓕᕆᔾᔪᑎᓂᒃ ᓇᓕᒧᔪᓂᒃ ᐊᖏᔪᕐᔪᐊᓂᒃ ᑲᓇᑖᕋᓱᐊᓂᐅᓚᐅᖅᑐᓂᒃ ᑕᐃᒪᖓᓂ. ᐊᕕᒃᑐᖅᓯᒪᔫᔪᒍᑦ ᐊᑕᐅᓯᐅᖃᑎᒌᒋᐊᖃᕐᓂᐊᖅᐳᒍ ᐊᒻᒪᓗ ᐋᕿᒃᓱᐃᑦᑎᐊᓪᓚᑖᖅᓗᑕ ᐊᑯᓂᐅᔪᒃᓴᕐᒥᒃ ᑮᓇᐅᔭᕐᔪᐊᓂᒃ ᐱᒋᐊᕐᓗᒍ 2022 ᐊᑐᕐᑕᐅᔪᒃᓴᐅᓛᖅᑐᓂᒃ.
ᓄᓇᕗᑦ, ᓄᓇᖃᖄᖅᓯᒪᔪᑦ ᓄᓇᓖᑦ ᑐᐊᕕᕐᓇᖅᑐᒦᖏᓐᓇᖅᐳᑦ ᐃᒥᑦᑎᐊᕙᓕᕆᓂᐅᑉ ᒥᒃᓵᓄᑦ. ᐃᖃᓗᐃᑦ ᐃᒥᑦᑎᐊᕙᖃᕈᓐᓃᓚᐅᕐᓂᖓ ᖁᒃᓴᓪᓚᕈᑕᐅᓚᐅᖅᐳᖅ ᑲᓇᑕᓕᒫᕐᒥᒃ. ᐊᒥᓱᑦ ᐅᒃᐱᕈᓱᓚᐅᖏᑦᑐᑦ ᑕᐃᒪᓐᓇᐃᑦᑐᓐᓇᓂᖓᓐᓂ ᓄᓇᓕᐸᐅᔭᕐᒥᒃ ᒐᕙᒪᒃᑯᓐᓄ ᐃᓂᒋᓪᓗᐊᑕᖅᑕᖓᓐᓂ.
ᖁᔭᓕᒍᒪᕙᒃᑲ ᐃᖃᓗᒥᐅᑕᐃᑦ ᑕᐃᒪᖓᓐ ᐊᒃᑑᐸᒥᒃ ᐱᒋᐊᓚᐅᖅᑎᓪᓗᒍ ᑲᑐᔾᔨᖃᑎᒌᑦᑎᐊᓕᓚᐅᒪᑕ. ᐊᒥᓲᓗᐊᖅᑐᑦ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᐊᑯᓂᐅᓗᐊᖅᑐᑦ ᐃᒥᑦᑎᐊᕙᐅᓪᓗᐊᖅᑐᓂᑦ ᑐᐊᕕᓇᑐᒃᑰᑎᑕᐅᓯᒪᔪᑦ. ᓲᕐᓗ ᒥᑦᑎᒪᑕᓕᒃ, ᓴᓂᑭᓗᐊᖅ, ᑲᖏᖅᑐᒑᐱᒃ, ᐃᒡᓗᓕᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑎᑭᕐᕋᔪᐊᖅ, ᐊᕐᕌᒍᒋᔭᑦᑎᓂ. ᑕᒪᒃᑯᐊ ᓄᓇᕗᒥᑐᐃᓐᓇᐅᔪᑦ. ᐊᒥᓱᒪᕆᐊᓗᐃᑦ ᐃᒻᒥᑎᐊᕙᖃᖏᑦᑐᑦ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᒦᑦᑐᑦ, ᑕᐃᒫᑎᒋᑦᑎᐊᖅ ᑐᐊᕕᕐᓇᖅᑐᒃᑰᑎᑕᐅᓯᒪᐃᓐᓇᖅᑐᑦ.
ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᑦ ᐅᖃᐃᓐᓇᓂᐊᒥᔪᑦ ᐱᓇᓱᐊᒪᑕᒎᖅ, ᑭᓯᐊᓂ ᐃᒪᐃᒻᒪ. Liberalᑯ ᓱᕋᐃᓯᒪᔪᑦ ᐊᑐᓂᐊᓂᕋᓚᐅᖅᑕᖏᓐᓂ ᓄᓇᓕᓕᒫᑦ ᐱᖃᓂᐊᓂᕋᖅᑕᐅᓚᐅᖅᑎᓪᓗᒋ ᐃᒥᑦᑎᐊᕙᓂ. ᓱᕋᐃᖏᓐᓇᓗᐊᒪᑕ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᔾᔨᕈᓱᑦᑎᐊᒃᑲᓐᓂᖅᐸᑕ ᑭᓯᐊᓂ ᑕᒪᓐᓇ ᐱᔪᓐᓇᐅᑎᐅᓂᖓᓐᓂ, ᐃᑲᔪᐊᓂᒃᓯᒪᔾᔭᖏᓚᑦ ᓄᓇᓕᖕᓂ.
ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᑦ ᐱᓕᕆᖃᑎᖃᕆᐊᖃᓂᖏᓐᓂ ᓄᓇᖃᖅᑳᓯᒪᔪᓂᒃ ᐊᔾᔨᐅᖏᓚᖅ. ᐊᒥᓲᓗᐊᕐᖢᑎᒃ ᐃᓚᐅᑎᑕᐅᖏᑦᑐᑦ ᐊᒃᑐᐊᓂᖃᕐᓂᐊᖅᑎᓪᓗᒋ ᓄᓇᖃᖅᑳᓯᒪᔪᓂᒃ. ᐃᒃᐱᖕᓂᐊᕆᓪᓚᑖᖅᐳᖓ ᓯᕗᓂᒃᓴᖃᑦᑎᐊᕈᓐᓇᓂᖅᓴᐅᒐᑦᑕ ᓈᒪᒃᓴᖃᑎᒌᓕᕐᒧᑦ. ᒫᓐᓇᐅᔪᖅ, ᐱᕕᖃᕈᓐᓇᖅᐳᒍ ᐃᓕᑕᖅᓯᓂᖅᒥᒃ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔫᔪᒍᑦ ᒪᓕᒐᖁᑎᖃᕐᓂᑦᑎᓐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᓄᖅᑑᕈᓐᓇᓂᒥᒃ ᐊᑐᓕᒃᑲᓐᓂᖁᓂᕐᒧᑦ, ᒪᓕᒐᓕᐅᖅᑎᖅᔪᐊᖑᑎᓪᓗᑕ.
ᐅᖃᖅᑎᑦᑎᔨ, ᐱᒻᒪᕆᐅᔪᑦ ᐅᖃᐅᓯᕆᔭᕐᒪ ᐅᖓᑖᒍ ᐱᑕᖃᐅᒥᔪᖅ. ᓯᕗᓂᒃᓴᕐᒥᒃ ᐅᖃᐅᓯᕆᒃᑲᓐᓂᓛᖅᑕᒃᑲ ᓲᕐᓗ, ᓂᕿᖃᑦᑎᐊᖏᑦᑐᑦ, ᐊᓯᔾᔨᕆᐊᖃᓂᖓ ᐃᑲᔪᕈᑕᐅᓲᑦ ᓂᐅᕕᕐᕕᖕᓄᑦ ᐊᑭᑭᓪᓕᒋᐊᖅᑎᑎᔾᔪᑎᓂᒃ ᓂᕿᓂᒃ, ᐃᑲᔪᖅᑐᐃᓂᑦ ᐊᖑᓇᓱᑦᑎᓂᒃ, ᒥᖅᓱᖅᑎᓂᒃ, ᓴᓇᖑᐊᖅᑎᓂᑦ, ᑎᑎᕋᐅᔭᖅᑎᓂᒃ, ᐃᖕᖏᖅᑎᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᓇᑕᐅᑎᓗᒋᑦ ᖃᓂᒪᓐᓇᕈᑏ, ᓲᕐᓗ ᐳᕙᓪᓗᓂᖅ.
ᐊᔭᐅᖅᑐᐃᔨᒻᒪᕆᒋᔭᐅᑎᓪᓗᖓ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᓕᕆᔾᔪᑎᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑯᐃᓐ ᑭᒡᒐᖅᑐᖅᑎᖏᑦᑕ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇᖃᖅᖄᓯᒪᔪᓕᕆᔨᒃᑯᓐᓄᑦ, ᐊᔭᐅᖅᑐᖅᓗᒋᑦ ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᑦ ᐊᑐᓕᖁᓪᓗᒋ ᐱᖁᔨᕗᖔᕈᑎᓕᐅᖅᑕᐅᓚᐅᖅᑐᑦ ᐊᕐᓇᐃᑦ ᑐᖁᑕᐅᔪᕕᓃᑦ ᐊᓯᐅᓯᒪᔪᕕᓃᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᑭᓪᓕᓯᓂᐊᖅᑏᑦ ᓈᒻᒪᖃᒃᓯᖃᑎᒌᖁᓕᕐᓂᒧᑦ ᓴᖅᑭᑕᐅᓚᐅᖅᑐᑦ ᐊᑐᓕᖁᔭᐅᔪᕕᓃᑦ. ᓄᖅᑲᖅᑎᑦᑎᖁᔨᓂᖅ ᐸᓯᔭᒃᓴᖑᖅᑎᑕᐅᓚᐅᖅᑐᑦ ᐃᖅᑲᖅᑐᐃᕕᒃᑯᑎᒍ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᓇᓕᒧᑎᑕᐅᓯᒪᖏᓐᓂᒃᑯᑦ, Wet’suwet’en ᒃᑯᑦ ᐊᕐᓇᖏᑦ, ᐃᓐᓇᖏᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇᒥᓐᓂ ᓴᐳᔾᔨᓇᓱᒃᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᒪᒥᓴᕆᐊᖃᕐᐸᓪᓕᐊᓂᒥᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᕆᐊᖅᑎᑕᐅᓯᒪᓂᒃᑯᑦ, ᐱᒻᒪᕆᐅᖏᓐᓇᕆᐊᖃᓂᖏᓐᓂ. ᐊᒃᓱᕉᑎᖃᓂᐊᐳᖓ 1960ᖏᓐᓂ ᑎᒍᐊᖅᑕᐅᖃᑦᑕᓂᑯᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐳᕙᓗᓂᒧᑦ ᐊᐅᓪᓚᖅᑎᑕᐅᕙᓂᑯᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᓗᐊᕐᖢᒋᑦ ᐃᓗᕖᑦ ᓇᓂᔭᐅᕙᓪᓕᐊᖏᓐᓇᖅᑐᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᕕᕕᓂᕐᓂᒃ ᐱᒻᒪᕆᐅᖏᓐᓇᖅᑎᓪᓗᒋ 44ᖑᔪᒥᒃ ᒪᓕᒐᓕᐅᕕᔪᐊᒥᒃ.
ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᑦ ᐅᖃᖅᓯᒪᓕᖅᑐᑦ ᑲᓇᑕ ᖃᓄᐃᕐᓗᓂᕆᓚᐅᖅᑕᖏᓐᓂ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᓂᒃ ᐊᒃᑐᐊᓂᖃᐃᓐᓇᓂᖏᓐᓂ. ᒪᒥᐊᑦᑐᒦᑐᐃᓐᓇᕈᓐᓃᖅᑕ ᑐᕌᖓᓚᐅᖅᒥᑕ ᓄᑖᕐᒥᒃ ᐱᓕᕆᖃᑎᒌᑦᑎᐊᓂᒥᒃ ᐃᓄᖕᓂ ᓄᓇᖃᖄᖅᓯᒪᔪᓂᒃᓗ. ᓴᖅᑭᔮᖅᑎᑦᑎᓚᐅᕆᓯᑐᖅ ᓈᒪᖃᑎᒌᑦᑎᐊᓕᕐᓂᒧᖅ ᐊᑐᓕᖅᑎᑦᑎᒪᕆᓗᓯ ᓲᕐᓗ ᒪᓕᒐᕐᔪᐊᕐᒥᒃ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᐱᔪᓐᓇᐅᑎᖏᓐᓂ ᓴᖅᑭᑕᐅᓯᒪᔪᓂᒃ ᓯᓚᕐᔪᐊᕐᒥᒃ ᑎᒥᐅᔪᓄᑦ.
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ ᐅᖃᖅᑎᑦᑎᔨ
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui en tant qu'Inuk du Nunavut. Comme mon collègue le député d' l'a dit, les circonstances qui m'ont menée jusqu'ici sont extraordinaires. Je veux d'abord remercier ma famille, les bénévoles, les Nunavummiuts et le NPD de leur appui pour que je siège ici. C'est un privilège de pouvoir répondre au discours du Trône.
Le Nunavut est un magnifique territoire qui s'étend sur des millions de kilomètres. Je suis consciente qu'être ici et se faire entendre est un défi. Je m'engage à tout faire pour que, par l'entremise de mon siège en cette 44e législature, les Nunavummiuts, les Premières Nations, les Métis et les Inuits soient entendus et célébrés pour la force qui existe au sein de nos communautés.
L'ensemble des Autochtones, des Inuits, des Premières Nations et des Métis sont sur ces terres depuis des temps immémoriaux. Les connaissances sont toujours transmises de génération en génération chez les premiers peuples. Je me rappelle et on me rappelle les paroles prononcées par John Amagoalik devant le Conseil circumpolaire inuit en 1986. Il a dit: « Je suis né en 1947, mais j'ai vécu un millier d'années. » À l'époque, il n'avait que 39 ans. Par cette déclaration, il a montré la responsabilité liée à un bagage de connaissances et le besoin de le transmettre aux générations futures.
Dans le même discours, John Amagoalik a nommé quelques personnes dont le suicide était connu, y compris mon père. Mon expérience, malheureusement, n'est pas unique. Il y a trop d'Inuits, de membres des Premières Nations et de Métis qui ont vécu la même chose. Nos récits de tragédie et d'injustice ne relèvent pas seulement de l'histoire; encore aujourd'hui, nous faisons face à des actes de violence coloniale.
Imaginez-vous assis dans cette enceinte chaque jour, contraints de m'entendre parler et de vous enseigner seulement en inuktitut, sans interprètes ni appareils de communication, mais avec une verge à mesurer. Imaginez-moi frapper les mains des députés avec ce bâton chaque fois que je les entendrais parler en anglais ou en français. C'est pourtant ce qu'ont vécu les Premières Nations, les Métis et les Inuits dans les pensionnats autochtones. Cela nous a profondément blessés. Nous avons beaucoup souffert de notre passage dans le système des pensionnats autochtones. Le dernier d'entre eux a fermé ses portes en 1996. Cela ne fait pas si longtemps. Les répercussions se font encore sentir aujourd'hui. Beaucoup de peuples des Premières Nations, métis et inuits souffrent toujours des séquelles des traumatismes intergénérationnels infligés par les gouvernements.
Ces gouvernements n'ont pas disparu depuis longtemps eux non plus. Cependant, nous avons la possibilité aujourd'hui en tant que parlementaires d'exhorter le gouvernement fédéral à mieux faire les choses, à faire régner la justice et à respecter les droits des Autochtones.
Les tentatives de refouler cette histoire coloniale a mené un trop grand nombre de Premières Nations, de Métis et d'Inuits vers les dépendances à diverses substances et, ultimement, au suicide. Ce sont tous ces innombrables cas de violence coloniale qui m'incitent à critiquer fortement le discours du Trône aujourd'hui. Je tiens à m'exprimer en ma qualité d'Autochtone.
La relation du Canada avec les Inuits et les Autochtones a été très conflictuelle dès le début. Nous vivons encore avec la réalité des mesures gouvernementales systémiques qui visaient à détruire l'identité inuite et nos modes de vie, à l'instar des autres nations autochtones. Les Inuits ont été forcés de vivre dans des installations permanentes où on leur avait promis de leur fournir des emplois et des logements, de les protéger et d'instruire leurs enfants. Certaines personnes ont été menacées violemment afin de déménager. Des familles ont été séparées, des chiens de traîneau ont été tués, et les modes de vie ont été irrémédiablement bouleversés.
De nombreux aînés encore en vie témoignent de ces horribles événements. Quelle honte que les Inuits subissent encore aujourd'hui les politiques colonialistes et les actes de violence qu'ont engendrés bon nombre de décisions prises à cette époque.
J'ai entendu d'innombrables histoires de douleur et d'espoir. Trop souvent, la pauvreté empêche les gens d'espérer atteindre un statut socioéconomique équivalent à celui des Canadiens d'un bout à l'autre du pays. Les Nunavummiuts comprennent qu'il existe des occasions incroyables de renforcer leurs communautés et d'en améliorer les conditions de vie pour la génération suivante.
Un trop grand nombre des difficultés à surmonter résulte des maisons surpeuplées et remplies de moisissures. Des familles sont forcées de vivre dans des conditions intenables, des maladies contagieuses se propagent, des aînés se retrouvent dans des positions humiliantes, et des personnes de diverses identités de genre sont contraintes de rester dans des situations dangereuses.
Dans un pays riche comme le Canada, nous connaissons les traditions et les coutumes.
J'aimerais saisir l'occasion pour travailler avec les députés afin d'examiner nos traditions, nos connaissances juridiques et notre philosophie de vie pour que nous puissions résoudre ensemble nos problèmes. Si nous acceptons de travailler ensemble, il faut approuver la Déclaration sur les droits des peuples autochtones.
À votre demande, j'abrège mon discours.
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:] ᐅᖃᖅᑎ, ᖁᔭᓐᓇᒦᕈᒪᕗᖓ ᐃᓚᐅᔪᖅ ᐅᖃᓪᓚᖃᑖᖅᑐᖅ. ᑖᓐᓇ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᕙᖓ ᑲᑎᒪᓚᐅᖅᑐᒍᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᑐᑭᓯᓪᓗᓂ ᖃᓄᐃᓕᖓᓂᑦᑎᓐᓂᒃ. ᖃᐅᔨᒪᔪᖓ ᓴᓇᖃᑎᒋᑦᑎᐊᕈᓐᓇᖅᑕᕋᑦᑕᐅᖅ. ᑭᒡᒐᖅᑐᐃᕗᖓ ᐃᓐᑎᐱ, ᐋᕿᒃᓯᓯᒪᕗᖓ ᓴᓇᖃᑎᒋᓂᐊᖅᑕᒃᑲ ᑖᒃᑯᐊ ᐱᓇᓱᐊᖃᑎᒌᑦ ᐱᐅᓯᕚᓪᓕᕐᓂᐊᕐᒪᑕ ᐃᓅᓯᕗᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᖁᑎᑦᑕ ᐃᓅᓯᖏᑦ. ᐋᕿᒃᓯᓯᒪᕗᖓ ᓴᓇᖃᑎᖃᕐᓂᐊᕋᒪ ᑖᒃᑯᓂᖓᑦᑕᐅᖅ ᒥᓂᔅᑕᓂᒃ.
ᑲᑎᒪᖃᑎᒋᓚᐅᕐᒥᔭᒃᑲ ᐃᓄᐃᑦ ᑕᐱᕇᑦ ᑲᓇᑕᒥ. ᑲᑎᒪᖃᑎᖃᓚᐅᕐᒥᔪᖓ ᐃᓚᒋᔭᐅᔪᓂᒃᑕᐅᖅ. ᑐᑭᓯᔪᖓ ᑖᓐᓇ ᓴᓇᑎᖃᕐᒪᑦ ᐃᓄᖕᓂᒃ ᖃᓇᑕᒥ ᐊᐅᓚᑦᑎᔨᓂᒃ, ᐃᓄᐃᑦ ᑕᐱᕇᑦ ᑲᓇᑕ, ᑲᓇᑕᒥ, ᑕᐃᒪᓗ ᐅᖃᖅᓯᒪᕗᑦ ᐅᓪᓗᒥ ᐅᕙᓐᓄᑦ. ᐊᔭᐅᖅᐸᑦᓯ ᐃᓚᖏᔭᐅᔪᑦ ᑕᐃᒪᓐᓇᐃᖏᓐᓇᕈᓪᓗᓯ.
ᐃᓚᒋᔭᐅᔪᑦ ᓈᓚᓚᐅᖅᑐᖅ ᓄᓇᖅᑲᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᐊᐅᓚᑦᓯᓕᖏᓐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᓴᓇᖃᑎᒋᓪᓗᒋᑦ, ᐊᓯᕈᖅᐸᓪᓕᐊᔪᑦ ᐊᑐᐊᒐᐃᑦ ᐱᐅᓂᖅᓴᐅᓕᕐᑎᑦᑎᓂᐊᕋᒥᒃ ᐃᓅᓯᖏᓐᓂᒃ. ᐅᖃᐅᓯᖃᓚᐅᖅᑐᑦ ᐊᒥᓱᐃᖅᖢᑕ ᑮᓇᐅᔭᒃᓴᖅ ᒥᒃᓵᓄᑦ; ᓈᒻᒪᒃᓯᔪᓐᓇᖅᐸᓐᖏᑦᑐᑦ ᑎᑭᐅᑎᓇᓱᒡᖢᒋᑦ ᑕᒪᐃᓐᓄᑦ ᑭᖕᖑᒪᒋᔭᑦᑎᓐᓄᑦ ᐋᕿᒍᑎᓂᐊᕐᓗᒋᑦ ᐃᓗᐊᖏᔾᔪᑎᓄᑦ, ᑭᓯᐊᓂ ᑐᑭᓯᔪᒍᑦ ᓴᓇᖃᑎᒌᒋᐊᖃᖅᑐᒍᑦ ᑲᑐᔾᔨᓗᑕ ᐊᒃᓱᕈᕐᓗᑕ ᐱᐅᓯᕚᓪᓕᕐᑎᑦᑎᔪᒪᒍᑦᑕ ᓱᓇᑐᐃᓐᓇᓂᒃ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Monsieur le Président, je tiens à remercier le député qui vient de parler. Lui et moi nous sommes rencontrés et il comprend la situation. Je sais que je peux très bien travailler avec lui. Comme représentante du NPD, j'ai l'intention de travailler avec tous les partis pour améliorer notre vie et celle de nos gens. J'ai aussi l'intention de travailler avec les ministres.
J'ai en outre rencontré les représentants de l'Inuit Tapiriit Kanatami aujourd'hui. Ils ont également rencontré le député. Je crois savoir que ce dernier travaille avec l'organisme national Inuit Tapiriit Kanatami, du Canada, comme les responsables me l'ont dit aujourd'hui. J'encourage le député à poursuivre dans cette voie.
Les députés devraient écouter les organismes autochtones et travailler avec eux. Ils devraient modifier les politiques si cela peut améliorer la vie de ces peuples. Nous avons beaucoup parlé du financement; nous n'en avons jamais assez pour répondre à tous nos besoins et résoudre les problèmes, mais nous comprenons que nous devons aussi travailler ensemble très fort pour améliorer les choses.
:
[
La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᐅᖃᖅᑎ, ᐅᖃᑲᓐᓂᕈᒪᕗᖓ ᓴᓗᒪᓐᖏᑦᑐᒥᒃ ᐃᒥᖃᖅᖢᓂ ᐃᓗᐊᖏᔾᔪᑕᐅᕗᖅ ᓄᓇᖅᑲᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᓄᓇᖏᓐᓂ. ᐅᓇ ᐊᑯᓂ ᐃᓗᐊᖏᔾᔪᑕᐅᓕᖅᑐᖅ ᐊᕐᕌᒍᓄᑦ ᐊᒥᓱᒻᒪᕆᐋᓗᖕᓄᑦ. ᐅᕙᒍᑦ ᓄᓇᖅᑲᖅᑳᖅᓯᒪᔪᒍᑦ ᑭᓲᓐᖏᑦᑐᖁᑎᒋᔭᐅᔪᒪᔪᖅᓃᕐᓗᑕ ᐊᒻᒪᓗ ᐲᖅᑕᐅᑐᐃᓐᓇᖃᑦᑕᕈᓐᓃᕐᓗᑕ ᓂᕆᐅᒋᔭᕗᑦ ᐅᕙᑦᑎᓐᓂᒃ ᐲᖅᑕᐅᑐᐃᓐᓇᖃᑦᑕᖅᑐᑦ. ᑕᒫᓃᑉᐳᒍᑦ ᐅᓪᓗᒥ, ᑲᓇᑕᐅᑉ ᒐᕙᒪᖃᕐᕕᖓ. ᐃᓄᑐᐃᓐᓇᐅᓕᖅᐳᒍᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐸᕿᔭᐅᔮᔪᓐᓃᖅᑐᒍ ᒐᕙᒪᒃᑯᓂᑦ. ᐆᒪᔪᒍᑦ ᑕᐃᒫᒃᑕᐅᖅ ᑭᒃᑯᓕᒫᑎᑐᑦ, ᐸᕿᔭᐅᔮᓐᖏᑦᑐᒍᑦ ᒐᕙᒪᒃᑯᓂ. ᐃᓅᔪᒍᑦ ᐆᒪᔪᒍᑦ.
ᓄᓇᖅᑲᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᓇᖕᒥᓂᖅ ᑐᑭᒧᐊᒃᑎᑦᑎᔾᔪᑎᖃᖅᑐᑦ, ᐃᑲᔪᖅᑐᑦ ᑖᒃᑯᓂᖓ ᐆᒪᓪᓗᑎᒃ ᑕᐃᒪᖓᓕᒫᖅ ᐊᕐᕌᒍᓂ ᐊᒥᓱᓂᒃ. ᓈᓚᒋᑦᑎ ᖃᐅᔨᒪᔭᖏᓐᓂᒃ ᖃᓄᐃᓕᖓᖕᒪᖔᑕ ᑐᑭᒧᐊᒃᑎᑦᑎᔾᔪᓯᕗᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᒪᓕᒐᖅᐳᑦ. ᐃᓚᓕᐅᑎᔭᕆᐊᖃᖅᑐᑦ ᐋᕿᒃᓱᓂᐊᕐᓗᑕ ᐅᓪᓗᒥ ᐱᔾᔪᑕᐅᔪᓂᒃ ᑕᐃᒪᓗ ᐊᒃᑐᐃᓯᒪᓕᖅᑐᑦ ᓄᓇᖅᑲᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᓄᓇᖏᓐᓂᒃ. ᖃᐅᔨᒪᔪᖓ ᐅᖃᐃᓐᓇᕆᐊᖃᖅᑕᕋ “ᓴᓗᒪᔪᓂᒃ ᐃᒥᖃᕆᐊᖃᖅᑐᑦ ᑕᒪᕐᒥᒃ ᓄᓇᖅᑲᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᓄᓇᖏᑦ”. ᑕᒪᓐᓇ ᐅᖃᐃᓐᓇᕆᐊᖃᖅᑕᕋ. ᐅᓇ ᐅᖃᐃᓐᓇᕆᐊᖃᓲᕋ. ᒫᓐᓇ ᓯᕗᓪᓕᖅᐹᕐᒥᒃ ᐅᖃᓐᖏᑦᑐᖓ, ᐊᒻᒪᓗ ᐅᖃᑲᓐᓂᖃᑦᑕᕐᓂᐊᖅᑕᕋ. ᐃᓂᖃᕐᑎᑕᐅᑲᓐᓂᕐᓂᐊᖅᑐᖓ ᐅᖃᓪᓚᒡᕕᖃᖅᑎᑕᐅᓗᖓ.
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ, ᐅᖃᖅᑎ, ᐅᖃᓪᓚᒍᓐᓇᖅᑎᑕᐅᒐᒪ ᐃᓄᒃᑎᑐᑦ. ᐅᓗᒥᐅ ᓵᑲᓈᔅ ᐃᑲᔪᖅᑐᖅ ᐅᕙᓐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᖁᒃᓴᓱᒍᓐᓃᖅᑎᑦᑎᔪᖅ. ᒪᓕᒍᒪᔭᒃᑲ ᑐᒥᖏᑦ. ᐅᓇ ᐊᔾᔪᒥᒋᔭᕋ ᐃᓄᒃ. ᓴᓇᖃᑎᒋᓂᐊᖅᑕᕋ ᑖᓐᓇ ᐊᒃᓱᕈᖅᖢᓂ ᓴᓇᓲᖑᖕᒪᑦ ᐊᒃᓱᕈᕐᓂᐊᖅᑐᖓᑦᑕᐅᖅ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Monsieur le Président, je tiens à répéter que l'accès à l'eau potable est un problème dans les communautés autochtones. Cela dure depuis des années. Les peuples autochtones ne peuvent plus être ignorés dans l'espoir qu'ils disparaissent. Nous sommes ici, à la Chambre des communes. Nous sommes des personnes à part entière, nous ne sommes plus sous la tutelle du gouvernement. Nous sommes des êtres humains comme les autres. On ne nous décrit plus comme des pupilles de l'État. Nous sommes des êtres humains.
Les peuples autochtones ont leur propre système de gouvernance, qui les a aidés à survivre pendant toutes ces années. Il faut apprendre de leur système de gouvernance et de leur droit coutumier. Il faut s'en servir pour régler les problèmes actuels qui touchent les communautés autochtones. Je sais que je dois répéter que les communautés autochtones doivent avoir accès à l'eau potable. Je dois le répéter. Ce n'est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière. J'aurai encore l'occasion d'en parler.
Je vous remercie, monsieur le Président, de me permettre de m'exprimer en inuktitut. C'est Romeo Saganash qui m'a pavé la voie et qui m'a donné confiance. Je veux suivre son exemple. C'était mon modèle. Je travaillerai aussi fort que lui.
:
Monsieur le Président, je remercie la députée de de son beau discours et de ses paroles poignantes.
Comme il s'agit de mon premier discours depuis le début de cette législature, j'aimerais d'abord, comme c'est la tradition, remercier ceux et celles qui m'ont fait confiance, soit les habitants de Skeena—Bulkley Valley. Peu importe leur allégeance, je m'engage à les écouter avec attention, à les représenter avec honnêteté et à travailler fort pour eux jour après jour.
Bien entendu, je remercie tout particulièrement ma famille: mes deux filles, Ella et Maddie, ainsi que mon épouse, Michelle, qui est une leader extraordinaire à part entière et, bien entendu, ma plus proche et fidèle conseillère. Je commence donc mon discours en leur transmettant tout mon amour à 4 500 kilomètres de distance.
Chacune des circonscriptions du pays est unique. Parmi les nombreuses caractéristiques uniques de Skeena—Bulkley Valley, une qui ressort du lot, particulièrement aux yeux des visiteurs provenant de zones plus urbanisées du pays, est son immensité. Visiter les nombreuses collectivités qui parsèment une si vaste région rurale est une partie à la fois gratifiante et importante, et souvent très exigeante, de mon travail.
La communauté très spéciale de Takla Landing, sur le territoire de la Première Nation du lac Takla, a été la dernière collectivité que j’ai eu la chance de visiter avant de me diriger vers l’est, vers Ottawa, pour la présente séance. Pour nous rendre à Takla Landing à partir de chez nous, à Smithers, nous avons conduit pendant trois heures vers l’est sur l’autoroute 16, avons emprunté l’autoroute 27 jusqu’à Fort St. James, puis nous nous sommes arrêtés dans les collectivités de Binche et de Tachie, sur les rives du lac Stuart. Nous avons ensuite roulé pendant trois heures sur un chemin forestier, jusqu’à une région isolée du nord-ouest de la Colombie-Britannique où les habitants sont peu nombreux et les visiteurs, encore plus rares.
La communauté de Takla est très particulière, et il est difficile de décrire cet endroit en mots. Le village est perché sur les rives du lac Takla et, quand je suis arrivé, la première neige de la fin de l’automne recouvrait les montagnes. Lorsque les nuages se sont dissipés et que le soleil a brillé pendant un bref instant, le paysage était tout simplement spectaculaire.
Le territoire de la nation Takla comprend trois grands bassins versants, trois grands réseaux hydrographiques. L’eau de ses terres se déverse dans les fleuves Skeena et Fraser, qui se jettent tous deux dans le Pacifique, ainsi que dans la rivière Finlay, qui se jette dans l’océan Arctique.
Nous avons été accueillis dans la communauté par un certain nombre de dirigeants locaux, dont l'aînée Janet West et la conseillère Wilma Abraham. Le personnel nous a fait visiter la communauté et nous a montré avec fierté leur école, leur usine de traitement de l'eau, leur bâtiment pour le potlatch et leur nouvelle station de transbordement. Ils m'ont montré les terres adjacentes à la communauté qu'ils avaient défrichées pour la protéger contre les feux de forêt, comme les grands feux de forêt qui ont fait rage dans ma région en 2018. Ils prévoient de construire des logements sur ces terres dès maintenant et ont l'objectif de construire 100 maisons en 10 ans.
Ce fut une visite mémorable et l'un des aspects de cette visite dont je me souviendrai le plus est un commentaire de Dave Thompson. Juste avant notre départ, nous étions réunis dans la salle de conférence du bureau du conseil de bande et il a dit ceci: « Takla est une communauté fière. Nous sommes fiers de ce que nous vous avons montré aujourd'hui et nous voulions nous concentrer sur les points forts de la communauté, mais j'espère que cela ne vous donne pas l'impression qu'il s'agit d'une communauté qui n'a pas besoin d'aide. »
Ses paroles m'ont fait penser au Nord-Ouest de la Colombie‑Britannique, l'endroit que j'ai l'insigne honneur de représenter à la Chambre des communes, ainsi qu'aux gens qui y vivent. Les habitants du Nord-Ouest sont résilients, ingénieux, fiers de l'endroit où ils vivent et fiers de leur mode de vie. Je crains que, si je ne faisais que lire rapidement la liste des nombreux problèmes qui affligent les habitants du Nord-Ouest, cette information passe inaperçue. Ainsi, j'ai plutôt cru bon de commencer par rendre hommage à la force innée de mes voisins, à leur résilience et à leur amour de l'endroit où nous vivons.
Alors que nous traversons la plus grave crise de santé publique en 100 ans, une crise climatique qui s'aggrave et qui touche durement la Colombie‑Britannique en ce moment ainsi qu'une crise du logement qui prive de nombreuses familles d'un droit de la personne fondamental, il est évident qu'il n'a jamais été aussi important pour le gouvernement fédéral de faire preuve de leadership. Pourtant, en lisant le discours du Trône, je crois que de nombreux Canadiens seraient étonnés par son manque de profondeur et son manque de mesures pour s'attaquer aux nombreux problèmes que nous avons. À un moment où nous avons tellement de problèmes pressants, ce discours ne reflète pas le genre de vision audacieuse et de leadership que, selon moi, les Canadiens et assurément les habitants du Nord-Ouest de la Colombie‑Britannique estiment que nous avons besoin.
Dans l'ensemble du Nord-Ouest, le déclin des stocks de saumon sauvage alarme profondément les populations locales. Il est difficile de décrire toute l'importance de ce poisson pour le mode de vie des gens de Skeena, il fait partie de leur alimentation et de leur culture en plus d'être un moyen de subsistance. Pourtant, en une seule génération, cette ressource sur laquelle les habitants ont pu compter pendant des milliers d'années est en train de se tarir sous leurs yeux. Le saumon qui arrive dans le lac Takla ne provient pas du fleuve Skeena: c'est le saumon rouge de la rivière Stuart. Ces saumons rouges arrivent du réseau du fleuve Fraser. Ils nagent sur une distance de plus de 1 000 kilomètres à partir de l'océan pour se rendre à destination. C'est un vrai miracle de la nature. Malheureusement, le saumon rouge de la rivière Stuart a été décimé par le glissement de terrain de Big Bar, la mauvaise gestion des pêches, l'industrialisation, la destruction des habitats et tous les autres facteurs qui ont un impact sur les stocks de saumon.
Quand je me suis rendu au lac Takla, Keith West nous a fait visiter la nouvelle écloserie de saumon. Plus tôt cette année, les habitants ont voyagé jusqu'à Lillooet dans la vallée du bas Fraser pour intercepter les premières arrivées de saumon dans la rivière Stuart, soit les quelques poissons qui avaient réussi leur périple. Ils ont récolté les œufs de ces spécimens pour les incuber dans un conteneur qui sert de minuscule écloserie dans la communauté de Takla. Les habitants espèrent que les quelques saumons qui survivront pourront faire le périple jusqu'au fleuve, puis jusqu'à l'océan, pour ensuite revenir au lieu de départ pour pondre leurs œufs et accroître les stocks de cette ressource qui fait vivre la communauté depuis des milliers d'années. Dans les communautés situées le long de la côte nord de la Colombie-Britannique, les habitants espèrent que le gouvernement viendra enfin en aide au saumon sauvage. Ils ont eu un peu d'espoir quand des investissements ont été annoncés récemment, mais les habitants attendent de constater les résultats sur place avant de se réjouir. En effet, le discours du Trône ne présente aucune mesure concrète pour améliorer la situation des saumons.
Dans le même ordre d'idées, l'industrie forestière joue un rôle central dans plusieurs communautés de la région, dont Burns Lake, Houston, Fraser Lake, Fort St. James et ma propre communauté, Smithers. La conclusion d'un accord sur le bois d'œuvre contribuerait grandement à la viabilité et à la prospérité durable leurs installations de traitement. Malheureusement, après des années d'incertitude, il n'y a toujours pas d'accord, et les Américains ont doublé les droits de douane sur le bois d'œuvre. Dans le discours du Trône, il n'a toutefois pas été question du bois d'œuvre ni d'un accord sur le bois d'œuvre.
Dans une immense circonscription rurale, le transport fait partie du quotidien et pose souvent des défis. Il y a quelques semaines, pendant mon trajet vers l'est du pays, j'ai voyagé dans un autocar de BC Bus North, le nouveau réseau d'autocars que le gouvernement de la Colombie-Britannique a mis en place quand Greyhound a cessé ses activités dans la région. Alors que la région comprend la « route des pleurs », dont beaucoup de gens ont entendu parler pour des raisons tragiques, le voyage en autocar était pratique et sécuritaire. Il était aussi abordable, puisque le trajet de deux heures coûtait 25 $.
Bien des régions du pays n'ont pas la même chance que le nord de la Colombie-Britannique. Je crois que tous les députés d'une circonscription rurale conviendront qu'il est essentiel pour les gens de leur région d'avoir accès à un transport de passagers sécuritaire, abordable et fiable. À l'heure actuelle, les Canadiens à faible revenu qui vivent en région rurale et qui ne conduisent pas ont moins d'options de transport qu'il y a 100 ans. Pourtant, le discours du Trône ne dit rien à propos du transport dans le Canada rural. Il est dommage que le gouvernement actuel ait abandonné depuis longtemps le transport par trains de passagers comme façon d'assurer la mobilité des résidants des zones rurales du pays. Nous ne pouvons pas le laisser abandonner le transport par autocar de la même façon.
L'abordabilité du logement est un problème qui afflige toutes les collectivités au Canada. Mais, outre l'abordabilité, une autre question est négligée, à savoir le logement dans les communautés autochtones. Dans la circonscription que je représente, Skeena-Bulkley Valley, la communauté de Klemtu est aux prises avec des problèmes de logement. Elle a une vision pour la construction de nouvelles maisons et la réparation de celles qui existent déjà dans la communauté. Le conseiller en chef Doug Neasloss m'a récemment parlé d'une tempête qui a endommagé 16 maisons. Celles-ci fuient maintenant et présentent des problèmes de moisissure. Ces maisons abritent des personnes âgées et des enfants. Il faut améliorer la situation, mais le discours du Trône ne contient rien sur le logement autochtone.
Pour conclure, je terminerai là où j'ai commencé: avec la force et la résilience des habitants du Nord-Ouest. Les 18 derniers mois ont été difficiles en raison de la crise sanitaire. Les gens ont perdu des êtres chers. Des gens ont perdu leurs moyens de subsistance. Nous avons été appelés à nous occuper de nos voisins et à nous entraider comme nous ne l'avions pas fait depuis longtemps. Je sais que nous allons nous en sortir. Entretemps, il y a beaucoup d'autres questions urgentes qui méritent notre attention, et je suis reconnaissant au Président de m'avoir donné le temps ce soir d'en souligner quelques-unes.