demande à présenter le projet de loi .
(Les motions sont réputées adoptées, le projet de loi est lu pour la première fois et imprimé.)
demande à présenter le projet de loi .
(Les motions sont réputées adoptées, le projet de loi est lu pour la première fois et imprimé.)
demande à présenter le projet de loi .
— Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui afin de présenter une mesure législative qui modifierait la Loi sur l'assurance-emploi de manière à faire passer de 15 à 52 semaines la période maximale de versement de prestations spéciales dans le cas d'une maladie invalidante, d'une blessure ou d'une mise en quarantaine.
Natalie Thomas, une survivante du cancer de Coquitlam, m'a inspiré ce projet de loi. Son histoire m'a touché et fait comprendre qu'il était nécessaire d'apporter des modifications à la Loi sur l'assurance-emploi. Une autre survivante du cancer, Marie-Hélène Dubé, de Montréal, a recueilli des centaines de milliers de signatures à l'appui de ces modifications.
Les Canadiens souffrant d'une maladie invalidante devraient concentrer leurs énergies sur leur rétablissement plutôt que sur les moyens de survivre financièrement. Les familles qui, d'un bout à l'autre du pays, ont été touchées par des maladies graves telles que le cancer savent à quel point cette situation est difficile à vivre sans en plus avoir à s'inquiéter du moment où leurs prestations de maladie prendront fin. Voilà pourquoi je présente ce projet de loi aujourd'hui et pourquoi j'encourage tous les députés à l'appuyer.
(Les motions sont réputées adoptées, le projet de loi est lu pour la première fois et imprimé.)
:
Monsieur le Président, si les questions n
o 161, 162 et 163 pouvaient être transformées en ordres de dépôt de documents, les documents seraient déposés immédiatement.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
[Texte]
Question no 161 -- M. Mike Sullivan:
En ce qui concerne le financement des cinq dernières années financières de Ressources humaines et Développement des compétences Canada dans la circonscription de York-Sud—Weston: a) quel est le montant total des dépenses par (i) année, (ii) programme; b) quelle somme a été dépensée à chacun des postes de dépenses au titre (i) du programme Partenariat pour les compétences et l’emploi des Autochtones (PCEA), (ii) de la Stratégie pour les compétences et l’emploi des Autochtones, (iii) du Fonds d’investissement stratégique pour les compétences et la formation des Autochtones, (iv) du Programme d’apprentissage, d’alphabétisation et d’acquisition des compétences essentielles pour les adultes, (v) de la Subvention à l’achèvement de la formation d’apprenti, (vi) de la Subvention incitative aux apprentis, (vii) de la Recherche sur les services de développement de carrière (Programmes relatifs à l’emploi), (viii) du Programme de coopération Canada-Union européenne en matière d’éducation supérieure et de formation (Initiative de mobilité académique internationale), (ix) d’Emplois d’été Canada (Stratégie emploi jeunesse), (x) d’Objectif carrière (Stratégie emploi jeunesse), (xi) d’Enfants et Familles (Programme de partenariats pour le développement social), (xii) du programme Consultation, la création de partenariats et les activités de coopération au Canada (Programme des affaires du travail liées au commerce international), (xiii) du volet Personnes handicapées du Programme de partenariats pour le développement social, (xiv) des programmes relatifs à l’emploi--Recherche sur les services de développement de carrière, (xv) du Fonds pour l’accessibilité, (xvi) du Fonds d’habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire, (xvii) du Programme de stages pour les jeunes dans le secteur public fédéral (Stratégie emploi jeunesse), (xviii) des subventions accordées pour la prévention des incendies, (xix) des organismes de sécurité-incendie, (xx) du Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers, (xxi) de la Stratégie de partenariats de lutte contre l’itinérance, (xxii) de l’initiative de mobilité académique internationale -- Programme de coopération Canada-Union européenne en matière d’enseignement supérieur, de formation et de jeunesse, (xxiii) de l’initiative de mobilité académique internationale -- Programme de mobilité nord-américaine en éducation supérieure, (xxiv) des subventions pour les institutions internationales dans le domaine du travail auxquelles participe le Canada (Programme des affaires liées au commerce international), (xxv) des contributions au Programme des affaires du travail liées au commerce international (PATCI) pour la consultation, la création de partenariats et les activités de coopération du Canada, (xxvi) du Programme des affaires liées au commerce international (PATCI) Volet des subventions pour l’aide technique et les activités à l’étranger, (xxvii) du Programme des affaires liées au commerce international (PATCI) subventions pour les institutions internationales dans le domaine du travail auxquelles participe le Canada, (xxviii) du Programme de partenariat syndical-patronal, (xxix) des Ententes sur le marché du travail, (xxx) des Ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées, (xxxi) des Ententes sur le développement du marché du travail, (xxxii) de la mobilité de la main-d’œuvre, (xxxiii) du Programme Nouveaux Horizons pour les aînés, (xxxiv) des programmes de santé et sécurité au travail, (xxxv) du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées, (xxxvi) des organismes rédacteurs de normes de santé et sécurité au travail, (xxxvii) du Programme des conseils sectoriels, (xxxviii) du Fonds pour les compétences et les partenariats -- Autochtones, (xxxix) de Connexion compétences (Stratégie emploi jeunesse), (xl) du Volet Projets de petite envergure (Fonds pour l’accessibilité)), (xli) du Programme de partenariats pour le développement social -- Enfants et familles, (xlii) du Programme de partenariats pour le développement social -- Personnes handicapées, (xliii) de l’Initiative visant à mettre des biens immobiliers excédentaires fédéraux à la disposition des sans-abri, (xliv) de l’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, (xlv) du Volet de subventions pour l’aide technique et les activités à l’étranger (Programme des affaires du travail liées au commerce international), (xlvi) du Travail partagé, (xlvii) de Sensibilisation jeunesse, (xlviii) de la Stratégie emploi jeunesse -- Emplois d’été Canada, (xlix) de la Stratégie emploi jeunesse -- Objectif carrière, (l) de la Stratégie emploi jeunesse -- du Programme de stages pour les jeunes dans le secteur public fédéral, (li) de la Stratégie emploi jeunesse -- Connexion compétences?
(Le document est déposé)
Question no 162 -- M. Rodger Cuzner:
En ce qui concerne les centres de traitement et les centres d’appels de l’assurance-emploi: a) combien de centres de traitement de l’assurance-emploi y avait-il au début des exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011, et où étaient-ils situés; b) quel est le nombre de demandes d’assurance-emploi traitées à chaque centre de traitement de l’assurance-emploi pour les exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 jusqu’à ce jour; c) quel a été en moyenne le temps de traitement des dossiers d’assurance-emploi dans chaque centre de traitement pour les exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 jusqu’à ce jour; d) combien de postes permanents et de postes dotés pour une période déterminée y avait-il à chaque centre de traitement de l’assurance-emploi au début des exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011; e) combien d'employés temporaires nommés pour une période déterminée à chaque centre de traitement de l’assurance-emploi ont été engagés pour s’occuper de l’augmentation prévue du nombre de demandes d’assurance-emploi découlant des pertes d’emplois pendant la récession de 2008-2009 et du Plan d’action économique qui en a résulté; f) combien de postes permanents et de postes dotés pour une période déterminée seront éliminés à chaque bureau de traitement de l’assurance-emploi entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2014; g) quel est le taux de roulement du personnel pour chaque centre de traitement de l’assurance-emploi pour les exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 jusqu’à ce jour; h) combien la formation d’un agent de traitement de l’assurance-emploi a-t-elle coûté à la fin de l’exercice financier de 2011; i) combien, par pied, la location d’un centre de traitement de l’assurance-emploi a-t-elle coûté à la fin de l’exercice financier de 2011; j) quels centres de traitement de l’assurance-emploi sont dotés de recruteurs de personnel à temps plein; k) quel est le coût du recrutement de personnel par centre de traitement de l’assurance-emploi; l) combien de centres d’appels de l’assurance-emploi y avait-il au début des exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011, et où étaient-ils situés; m) quel a été le volume d’appels à chaque centre d’appels de l’assurance-emploi pour les exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 jusqu’à ce jour; n) combien de postes permanents et de postes dotés pour une période déterminée y avait-il à chaque centre d’appels de l’assurance-emploi au début des exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011; o) combien d’employés temporaires nommés pour une période déterminée ont été engagés à chaque centre d’appels de l’assurance-emploi pour s’occuper de l’augmentation prévue du nombre de demandes de renseignements concernant l’assurance-emploi découlant des pertes d’emplois pendant la récession de 2008-2009 et du Plan d’action économique qui en a résulté; p) combien de postes permanents et de postes dotés pour une durée déterminée seront éliminés à chaque centre d’appels de l’assurance-emploi entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2014; q) quel est le taux de roulement du personnel par centre d’appels de l’assurance-emploi pour les exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 jusqu’à ce jour; r) combien la formation d’un agent d’appels de l’assurance-emploi a-t-elle coûté à la fin de l’exercice 2011; s) combien, par pied, la location d’un centre d’appels de l’assurance-emploi a-t-elle coûté à la fin de l’exercice 2011; t) quels centres d’appels de l’assurance-emploi sont dotés de recruteurs de personnel à temps plein; u) combien le recrutement de personnel coûte-t-il pour chaque centre; v) quelles étaient les normes nationales de niveau de services pour les appels auxquels les agents des centres d’appels de l’assurance-emploi ont répondu pour les exercices 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 jusqu’à ce jour; w) quel a été le niveau réel de services pour les appels auxquels les agents ont répondu, à l’échelle nationale et par centre d’appels de l’assurance-emploi pour les exercices 2005, 2006, 2007, 2008, 2008, 2010 et 2011 jusqu’à ce jour; x) pour quel pourcentage annuel des appels faits à des centres d’appels de l’assurance-emploi a-t-on pu entendre un message de volume élevé d’appels pour les exercices 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 jusqu’à ce jour; y) quel pourcentage des avis de paiement de prestations d’assurance-emploi sont émis dans les 28 jours suivant la présentation de la demande; z) quelles sont les ventilations par âge de chaque demandeur d’assurance-emploi à chaque bureau de traitement de l’assurance-emploi au cours des exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011?
(Le document est déposé)
Question no 163 -- Mme Carol Hughes:
En ce qui concerne le financement des cinq dernières années financières de Ressources humaines et Développement des compétences Canada dans la circonscription de Algoma—Manitoulin—Kapuskasing: a) quel est le montant total des dépenses par (i) année, (ii) programme; b) quelle somme a été dépensée à chacun des postes de dépenses au titre (i) du programme Partenariat pour les compétences et l’emploi des Autochtones (PCEA), (ii) de la Stratégie pour les compétences et l’emploi des Autochtones, (iii) du Fonds d’investissement stratégique pour les compétences et la formation des Autochtones, (iv) du Programme d’apprentissage, d’alphabétisation et d’acquisition des compétences essentielles pour les adultes, (v) de la Subvention à l’achèvement de la formation d’apprenti, (vi) de la Subvention incitative aux apprentis, (vii) de la Recherche sur les services de développement de carrière (Programmes relatifs à l’emploi), (viii) du Programme de coopération Canada-Union européenne en matière d’éducation supérieure et de formation (Initiative de mobilité académique internationale), (ix) d’Emplois d’été Canada (Stratégie emploi jeunesse), (x) d’Objectif carrière (Stratégie emploi jeunesse), (xi) d’Enfants et Familles (Programme de partenariats pour le développement social), (xii) du programme Consultation, la création de partenariats et les activités de coopération au Canada (Programme des affaires du travail liées au commerce international), (xiii) du volet Personnes handicapées du Programme de partenariats pour le développement social, (xiv) des programmes relatifs à l’emploi -- Recherche sur les services de développement de carrière, (xv) du Fonds pour l’accessibilité, (xvi) du Fonds d’habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire, (xvii) du Programme de stages pour les jeunes dans le secteur public fédéral (Stratégie emploi jeunesse), (xviii) des subventions accordées pour la prévention des incendies, (xix) des organismes de sécurité-incendie, (xx) du Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers, (xxi) de la Stratégie de partenariats de lutte contre l’itinérance, (xxii) de l’initiative de mobilité académique internationale -- Programme de coopération Canada-Union européenne en matière d’enseignement supérieur, de formation et de jeunesse, (xxiii) de l’initiative de mobilité académique internationale -- Programme de mobilité nord-américaine en éducation supérieure, (xxiv) des subventions pour les institutions internationales dans le domaine du travail auxquelles participe le Canada (Programme des affaires liées au commerce international), (xxv) des contributions au Programme des affaires du travail liées au commerce international (PATCI) pour la consultation, la création de partenariats et les activités de coopération du Canada, (xxvi) du Programme des affaires liées au commerce international (PATCI) Volet des subventions pour l’aide technique et les activités à l’étranger, (xxvii) du Programme des affaires liées au commerce international (PATCI) subventions pour les institutions internationales dans le domaine du travail auxquelles participe le Canada, (xxviii) du Programme de partenariat syndical-patronal, (xxix) des Ententes sur le marché du travail, (xxx) des Ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées, (xxxi) des Ententes sur le développement du marché du travail, (xxxii) de la mobilité de la main-d’œuvre, (xxxiii) du Programme Nouveaux Horizons pour les aînés, (xxxiv) des programmes de santé et sécurité au travail, (xxxv) du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées, (xxxvi) des organismes rédacteurs de normes de santé et sécurité au travail, (xxxvii) du Programme des conseils sectoriels, (xxxviii) du Fonds pour les compétences et les partenariats -- Autochtones, (xxxix) de Connexion compétences (Stratégie emploi jeunesse), (xl) du Volet Projets de petite envergure (Fonds pour l’accessibilité), (xli) du Programme de partenariats pour le développement social -- Enfants et familles, (xlii) du Programme de partenariats pour le développement social -- Personnes handicapées, (xliii) de l’Initiative visant à mettre des biens immobiliers excédentaires fédéraux à la disposition des sans-abri, (xliv) de l’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, (xlv) du Volet de subventions pour l’aide technique et les activités à l’étranger (Programme des affaires du travail liées au commerce international), (xlvi) du Travail partagé, (xlvii) de Sensibilisation jeunesse, (xlviii) de la Stratégie emploi jeunesse -- Emplois d’été Canada, (xlix) de la Stratégie emploi jeunesse -- Objectif carrière, (l) de la Stratégie emploi jeunesse -- du Programme de stages pour les jeunes dans le secteur public fédéral, (li) de la Stratégie emploi jeunesse -- Connexion compétences?
(Le document est déposé)
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au
Feuilleton.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
La Chambre passe à l'étude du projet de loi , dont le comité a fait rapport sans proposition d'amendement.
La Chambre reprend l’étude du projet de loi , dont le comité a fait rapport sans proposition d’amendement, ainsi que du groupe de motions no 1.
:
Monsieur le Président, le NPD réclame des dépenses accrues pour stimuler l’économie alors qu’il a voté contre le train de mesures de stimulation lorsqu’il a été présenté. Ce que l’opposition prévoit pour le Canada est clair. Il suffit pour s’en faire une petite idée de considérer ce qui s’est passé en Ontario entre 1990 et 1995. Le NPD maintient sa politique vouée à l’échec, qui consiste à multiplier les impôts et les dépenses, puisqu’il demande de nouvelles dépenses pesant sur le déficit et des impôts plus élevés, ce qui ferait disparaître des emplois.
Le budget de 2011 est le bon plan et il arrive au bon moment. Le gouvernement a pris toutes les mesures qui s’imposaient, et nous devons tabler sur cet acquis, l’avantage canadien. Alors que notre plan donne des résultats, l’opposition propose de relever les impôts et d’accroître les dépenses.
J’ai écouté avec un vif intérêt l’allocution que le député de a prononcée récemment devant l'Economic Club of Canada. Je peux dire aux députés que nous avons déjà vu ce film et qu’il ne se termine pas bien. Le député de Toronto-Centre veut nous ramener dans le futur. Comme nous le savons tous, lorsque le député est devenu premier ministre de l’Ontario, il a hérité d’un déficit de 20 milliards de dollars. Lorsqu’il a quitté ses fonctions, le déficit atteignait 60 milliards de dollars. Son premier budget accusait un déficit de 670 millions de dollars, son deuxième, un déficit de 1 milliard de dollars et son troisième, un déficit de 1,6 milliard de dollars. De l’époque où il a été le premier ministre néo-démocrate de l’Ontario, les Canadiens retiennent un bilan économique atroce: une dette plus considérable, des impôts plus lourds et un chômage plus élevé. Lorsqu’il a quitté ses fonctions, il avait relevé le taux de toutes les tranches d’imposition. Les contribuables qui gagnaient plus de 67 000 $ devaient payer le taux marginal d’impôt le plus élevé de l’Amérique du Nord, et les agences de notation avaient abaissé la cote de crédit de l’Ontario.
Voilà exactement ce que nous pouvons attendre d’un gouvernement néo-démocrate. De toute évidence, ce parti n’est pas apte à gouverner. Nous ne pouvons nous permettre d’écouter l’opposition, ces nababs bavards du négativisme. Nous faisons mieux d’écouter ceux qui ont une certaine expérience de la question, comme le FMI, Forbes, le Forum économique mondial, l’OCDE, l’Economic Intelligence Unit et l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20. Tous ont reconnu que le Canada possède quelque chose de spécial, une chose que bien des pays considèrent comme une denrée précieuse et rare, la stabilité.
J’invite l’opposition à faire ce qui est bon pour le Canada en appuyant le budget.
:
Monsieur le Président, je vais poser une question au nom du caucus des nababs négatifs, et que Dieu me garde d’aller fouiller dans le monde du négativisme.
J’ai une question à poser au sujet des crédits d’impôt que le député vient de mentionner. Quand les conservateurs parlent de ces crédits d’impôt non remboursables, ils ont l’air de dire qu’ils profiteront à tous les Canadiens. Pourtant, notre chef, le député de , à qui le député s’en est pris, a dit à juste titre que beaucoup des membres vulnérables de notre société n’auront pas la possibilité de profiter de ce crédit, justement parce qu’il n’est pas remboursable.
Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas rendre remboursables les crédits d’impôt non remboursables aux aidants familiaux, aux pompiers volontaires, etc.? C’est une question très précise, qui ne porte sur rien d’autre.
:
Monsieur le Président, je siège au Comité des finances. Nous venions de terminer les consultations prébudgétaires et avons fait une tournée dans le pays. Des pompiers aux fournisseurs de services de garde d’enfants et aux groupes de gens d’affaires, tout le monde appuyait le plan d’action économique de notre gouvernement destiné à créer des emplois et à réduire les impôts.
Il est clair que le parti du député a complètement perdu le sens des réalités. Le discours que le chef de ce parti a prononcé la semaine dernière visait clairement à nous renvoyer dans le passé. La population de l’Ontario a déjà eu le malheur de vivre ce genre de leadership une fois. Il veut maintenant apporter au Canada ce qu’il a fait subir à l’Ontario.
:
Monsieur le Président, j’ai moi aussi siégé au Comité des finances avec le député. Ce n’est pas vrai que tout le monde a convenu que l’orientation prise par le gouvernement est la bonne. Les crédits d’impôt proposés ne profiteront pas à tout le monde. Ils ne profiteront pas aux gens qui n’ont pas assez d’argent pour réclamer un crédit d’impôt. Beaucoup de gens et d’organisations ont demandé que ces crédits deviennent remboursables.
Est-ce que mon collègue veut bien nous dire s’il croit vraiment que tout le monde était d’accord sur ce qui était proposé?
:
Monsieur le Président, mon ami a fait un excellent travail comme vice-président du Comité des finances.
Le 2 mai, les Canadiens nous ont donné un mandat très fort. Nous nous sommes présentés devant l’électorat avec un plan précis. Les Canadiens ont accepté le plan et nous ont donné un gouvernement majoritaire conservateur national fort et stable pour le mettre en œuvre. Les crédits d’impôt faisaient partie de ce grand plan. La population du Canada a parlé et nous a donné l’occasion de réaliser le plan.
:
Monsieur le Président, je veux poser une question à mon collègue parce qu'on nous a beaucoup interrogés au sujet de ces crédits d'impôt.
Il y a la prestation fiscale pour le revenu de travail, souvent appelée la PFRT, instaurée par le . Nous avons aussi augmenté à maintes reprises l'exemption personnelle pour nous assurer que les personnes à faible revenu ne paient pas d'impôt. Nous avons essayé de cibler au mieux ces initiatives pour qu'elles profitent aux personnes à faible revenu.
Aucun gouvernement avant le nôtre n'a offert un crédit d'impôt pour les activités physiques ou pour les arts comme nous le faisons maintenant.
Avec ces autres prestations, le député ne convient-il pas que l'on couvre tout l'éventail, que toutes nos initiatives, collectivement, se traduisent par divers programmes visant à faciliter les choses pour les familles de la classe moyenne, mais aussi pour les familles à faible revenu?
:
Monsieur le Président, mon collègue a tout à fait raison. Nous avons envisagé l'ensemble du budget dans sa totalité. Nous appuyons les familles canadiennes ordinaires qui ont des enfants ou des grands-parents dont ils doivent s'occuper. Ces crédits d'impôt sont là pour leur faciliter la tâche.
[Français]
:
Monsieur le Président, je me lève aujourd'hui pour parler contre le projet de loi
Ce projet de loi ne correspond pas à ce dont on a besoin. Nous avons vu, lorsque le Comité permanent des finances a voyagé et lorsque nous avons écouté des témoins que ce projet de loi ne correspondait pas à la réalité.
Par exemple, le mois dernier, il y a eu 72 000 pertes d'emplois. Le gouvernement continue de dire que tout va bien.
Ce projet de loi avait été soumis il y a longtemps. Il ne prend pas en considération tout ce qui se passe présentement. Il ne prend pas en considération qu'il y a 1 400 000 personnes qui sont maintenant sans emploi. Si on inclut les gens découragés qui ont arrêté de chercher de l'emploi, on arrive à presque deux millions. C'est énorme.
De l'autre côté, le gouvernement dit que tout va bien, qu'il continue comme prévu et qu'il n'apportera aucun changement à ce qui a été mis en avant, bien que certains économistes aient suggéré d'investir dans l'infrastructure et d'aider les aînés en augmentant leurs pensions. Le gouvernement ne fait toujours rien de cela.
Chez les jeunes, l'été dernier, il y avait un taux de chômage de 17,2 p. 100. C'est beaucoup plus élevé qu'avant la récession, alors que le pourcentage était de 14 p. 100.
Encore une fois, le gouvernement ne regarde pas vraiment les chiffres ni la réalité. Il est complètement déconnecté de la réalité et de la population. C'est ce qu'on voit présentement avec les indignés et avec les mouvements Occupy Montreal et Occupy Ottawa. Les gens ne comprennent pas pourquoi ce gouvernement ne les écoute pas. Ils doivent faire des manifestations mais ce gouvernement ne les écoute toujours pas.
En ce qui concerne la dette des ménages, pour chaque dollar gagné, une personne doit 1,49 dollar. On parle d'un ratio de 150 p. 100. Comment la famille moyenne peut-elle s'en sortir?
Et quelle est la solution du gouvernement? C'est de réduire les impôts des grandes sociétés. On a vu que la réduction des impôts des grandes sociétés n'aidait pas les personnes sans revenu.
Plutôt que d'aller dans cette direction, le gouvernement devrait écouter certains économistes et même le Conference Board du Canada, qui disent que l'écart entre les riches et les pauvres ne cesse de s'accroître. Et on l'a vu!
L'Office de la protection des consommateurs dit aussi que le fait de réduire les impôts des grandes sociétés contribue à cet écart de richesse. Le gouvernement fait l'autruche et ne bouge toujours pas sur ce plan.
Si on regarde les chiffres de l'OCDE, la croissance économique au cours des 20 dernières années a davantage bénéficié aux riches qu'aux pauvres. Le projet de loi C-13 n'est donc pas suffisant.
Nous voulons un leadership et une vision en matière d'économie. Pourquoi ne pas investir dans une économie verte et orientée vers l'avenir?
On peut offrir des projets, des programmes en recherche et développement qui pourraient permettre au Canada de se positionner vers l'avenir, vers une économie qui va non seulement nous apporter richesse et croissance économique, mais assurer aussi la richesse de nos enfants et une certaine protection de l'environnement.
Le gouvernement n'a rien pour cela.
Nous voulons des résultats concrets.
Pour parler encore du projet de loi et des amendements que nous proposons, le gouvernement a tendance à ne pas vouloir débattre, à ne pas vouloir échanger sur les enjeux. On le voit dans le cas du projet de loi C-10. Et du côté du projet de loi C-13, on mélange tout, on met toutes sortes de choses ensemble et on dit qu'il faut passer au travers.
Je participe au Comité permanent des finances, et nous avons eu une explication sur le projet de loi C-13 alors que le comité était en tournée prébudgétaire. Cela démontre la mauvaise foi de la part du gouvernement.
Dans ce projet de loi, une partie traite des subventions de 2 $ par vote.
[Traduction]
La partie 18 du projet de loi vise à modifier la Loi électorale du Canada en vue d'éliminer graduellement les allocations trimestrielles versées aux partis enregistrés.
[Français]
À un moment où ce gouvernement est complètement déconnecté de la réalité et où on voit que les gens ne font plus confiance à certains politiciens — surtout à ceux de l'autre côté de la Chambre —, le gouvernement enlève maintenant un outil lié au fait que les gens aillent voter. C'est un outil important. La raison pour laquelle nous sommes à la Chambre aujourd'hui, c'est que des gens ont voté pour nous. Si on ne fait pas partie d'un grand parti politique ou si on a des idées et qu'on n'a pas les moyens d'aller chercher du financement, c'est très difficile. On sait que les personnes et les députés de l'autre côté qui seront candidats ont déjà beaucoup de financement, parce qu'ils sont au gouvernement. Ils ont leurs amis. Il y a beaucoup de retours d'ascenseur.
La raison pour laquelle 2 $ étaient accordés par vote obtenu, c'est qu'on voulait justement éviter que les grandes entreprises ne financent les campagnes électorales. On voulait créer une séparation et donner voix à la population. Ce gouvernement fait l'inverse.
[Traduction]
L'allocation de 2 $ par voix exprimée est un facteur égalisateur important qui accorde à tous les partis, indépendamment de leur présence au Parlement, la chance égale de participer à une campagne électorale et à des élections générales. C'est aussi un outil qui freine le pouvoir des grands bailleurs de fonds d'influencer le résultat des élections et le programme politique. Elle reflète aussi le soutien des électeurs et augmente leur motivation pour aller voter. Ce que nous faisons à l'heure actuelle va à l'encontre de cela. L'allocation récompense les partis d'avoir convaincu les gens de voter en leur faveur, s'assurant ainsi que les partis ont un message qui interpelle tous les citoyens. C'est aussi une façon de faciliter les dons à une campagne électorale.
Selon le gouvernement, si les gens ont de l'argent et qu'ils adhèrent aux positions d'un parti, ils n'ont qu'à donner de l'argent à ce parti. Ce n'est pas tout le monde qui a de l'argent, mais tout le monde a le droit de vote, et le vote de chacun devrait compter. Si les gens sont pauvres ou s'ils ont du mal à payer leurs factures à la fin du mois, ils n'enverront pas de contributions à un parti politique. Toutefois, s'ils vont voter et qu'ils savent que leur vote aide le parti de leur choix, même si ce parti ne remporte pas la victoire, même s'il ne forme pas le gouvernement, et même s'il n'est pas représenté à la Chambre, au moins les gens ont le sentiment d'avoir fait quelque chose d'utile, sans pour cela devoir puiser dans leur portefeuille, s'ils n'ont pas d'argent, et d'avoir tout de même aidé leur parti.
Encore une fois, le Parti conservateur réussit à amasser de l'argent parce qu'il forme le gouvernement, de sorte qu'il aide ses amis et que ses amis l'aident aussi. C'est ce qui explique la politique en vigueur à l'heure actuelle. Avec ce budget, les conservateurs aident les grandes entreprises, qui font déjà des profits, en leur accordant d'importants allégements fiscaux.
Le gouvernement ne semble pas comprendre la population. Il y a un fossé entre le gouvernement et la population. Les gens veulent se faire entendre. Or, le gouvernement les bâillonne et leur dit que leur vote ne compte pas vraiment.
[Français]
Une chose est vraiment inquiétante. Je me suis présenté en 2008. Les gens m'ont dit qu'ils avaient voté pour moi. C'était important pour eux que leur vote compte. C'était important pour eux aussi que, d'une certaine façon, cela fasse avancer la démocratie. Maintenant, ce gouvernement nous fait reculer.
Grâce aux votes que j'ai obtenus à l'époque, j'ai pu continuer. Cela a pu aider mon parti et faire avancer les choses. Pour les gens qui arrivent avec de nouvelles idées et qui n'ont pas encore de parti, cela est antidémocratique. Ce gouvernement, avec ce projet de loi, fait reculer la démocratie. C'est pour cela que je vais voter contre ce projet de loi.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, j'ai écouté l'intervention du député et je regrette de le dire, mais il se trompe. En ce qui concerne l'économie, le Canada s'en sort mieux que d'autres pays.
J'ai trouvé particulièrement intéressantes les observations que le député a faites sur la subvention accordée pour chaque voix exprimée. N'oublions pas que les gens sont forcés de verser cette subvention. Si le gouvernement a décidé de s'en débarrasser, c'est parce que les gens devraient choisir librement le parti qu'ils souhaitent appuyer financièrement.
Le député ne semble pas comprendre que ce sont les contribuables, c'est-à-dire tous les Canadiens, qui paient la subvention. Les Canadiens sont forcés d'appuyer des partis auxquels ils ne veulent pas contribuer.
En réalité, c'est le Parti conservateur qui va écoper parce que c'est lui qui obtient le plus de voix parmi les partis. Quoi qu'il en soit, nous prenons cette mesure par principe.
Le député va-t-il comprendre que les gens ne devraient pas être payés ou qu'ils ne devraient pas aller aux urnes pour des motifs d'argent? Le député a laissé entendre que les gens votent pour que de l'argent soit versé à un parti. Les gens devraient plutôt voter parce que c'est ce qui s'impose. Ils devraient voter parce que des hommes et des femmes ont fait des sacrifices énormes, ont risqué leur vie pour que nous ayons le droit de voter. Les gens devraient voter parce qu'ils croient à des questions d'intérêt public.
Le député changera-t-il d'avis au sujet de la subvention accordée pour chaque voix exprimée?
[Français]
:
Monsieur le Président, je remercie de sa question le ministre. Je ne suis pas d'accord sur sa position par rapport au fait que le Canada doit payer et qu'ici, c'est quelque chose d'injuste.
Les crédits d'impôt accordés pour les dons faits aux partis politiques, c'est aussi une façon de subventionner.
[Traduction]
Il s'agit d'une subvention. Si le gouvernement accorde un crédit d'impôt pour les dons, on se retrouvera dans la même situation. Là encore, ce sont les Canadiens qui paient la note.
À nos yeux, cette subvention est importante pour les gens qui n'ont pas les moyens, pour les pauvres qui veulent vraiment contribuer et qui savent que leur vote aidera le parti et la personne qu'ils appuient. Cette subvention mérite d'être défendue. C'est, selon nous, démocratique. Cela permet de faire avancer la démocratie.
[Français]
:
Monsieur le Président, j'ai une question pour le député de , que je remercie beaucoup de son discours très intéressant. J'ai aussi trouvé intéressant le sujet en ce qui a trait aux 2 $ par vote. Je pense que le ministre d'État ne comprend peut-être pas le système. En effet, comme le député de l'a dit, les dons de société ont été remplacés par un simple processus public avec des fonds alloués en fonction du nombre de votes récoltés aux urnes.
[Traduction]
Ce système est fondé sur le fait que l'électeur choisit lui-même où iront ces 2 $, alors que la majeure partie des fonds publics, que le gouvernement semble ne pas vouloir toucher, vient de nous tous. Qu'on soit d'accord ou non, si quelqu'un fait un don de 400 $ à un parti politique, nous, les contribuables, lui redonnerons 300 $.
J'aimerais savoir si le député a une idée de la manière dont nous pourrions convaincre le gouvernement que ce qu'il veut éliminer du système est en fait ce qui fonctionne le mieux et qu'en agissant de la sorte, il va continuer de faire en sorte que les fonds publics soient versés aux partis politiques, une pratique beaucoup moins démocratique.
[Français]
:
Monsieur le Président, je remercie de sa question mon honorable collègue.
[Traduction]
Nous essayons de convaincre le gouvernement. Nous avons insisté pour que des amendements soient apportés au projet de loi, et nous avons expliqué au gouvernement pourquoi c'est important.
Je suis complètement d'accord avec la députée quand elle dit que la subvention de 2 $ par vote permet d'aider le parti de son choix. C'est une solution démocratique et utile pour ce qui est de l'argent, en plus d'être beaucoup moins dispendieuse que celle fondée sur l'utilisation des crédits d'impôt.
En fait, c'est très important pour notre démocratie. Il est aussi très important pour nous qui avons été élus que les votes que nous recevons servent à faire avancer le Canada.
:
Monsieur le Président, je profite de l'occasion qui m'est donnée pour parler du projet de loi et pour souligner que cette mesure montre clairement que le gouvernement tient la promesse qu'il a faite aux Canadiens.
Comme nous le savons, les Canadiens sont confrontés à des difficultés économiques depuis quelques années. Le gouvernement a pris des mesures sans précédent pour les aider à traverser cette crise mondiale. On note des signes rassurants même si la situation économique internationale demeure fragile.
La nouvelle phase du Plan d'action économique du Canada s'appuie sur le bilan du gouvernement et comprend de nouvelles mesures d'aide aux familles et d'appui additionnel aux collectivités. Ces mesures comprennent notamment un crédit temporaire à l'embauche pour les petites entreprises jusqu'à concurrence de 1 000 $, en contrepartie d'une légère augmentation des cotisations d'assurance-emploi pour 2011 ou de celles qui ont été payées en 2010. Ce plan comprend également la prolongation, jusqu'à 16 semaines, des ententes de travail partagé en cours ou récemment arrivées à échéance. Cette mesure aide les employeurs à éviter les licenciements en offrant des prestations d'assurance-emploi aux travailleurs qui acceptent de réduire leur semaine de travail, le temps que leur entreprise se remette sur pied.
Le gouvernement s'emploie principalement à appuyer les familles canadiennes au moyen d'une série de mesures ciblées qui permettront aux Canadiens de trouver de bons emplois rémunérateurs et de les conserver. Ces mesures améliorent également la qualité de vie dans les petites et les grandes collectivités à l'échelle du pays.
Nous nous employons également à aider les collectivités éloignées qui souvent ne bénéficient pas du même niveau de services que les grands centres. Le gouvernement prend des mesures pour remédier à ce regrettable état de fait. Nous proposons par exemple de renforcer les soins de santé dans les collectivités rurales en appuyant les médecins de famille, le personnel infirmier et le personnel infirmier praticien. Le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui propose en effet une dispense de remboursement d'une partie des prêts que les jeunes professionnels de la santé ont contractés dans le cadre du Programme canadien de prêts étudiants, s'ils acceptent de pratiquer dans une collectivité rurale ou éloignée mal desservie, notamment les collectivités qui offrent des services de santé aux Premières nations et aux Inuits.
À compter de 2012-2013, les médecins de famille seront admissibles à une dispense de remboursement de leurs prêts étudiants à hauteur de 8 000 $ par année, jusqu'à concurrence de 40 000 $. Pour le personnel infirmier et le personnel infirmier praticien, cette dispense sera d'au plus 4 000 $ par année, jusqu'à concurrence de 20 000 $. En amenant les médecins et le personnel infirmier à s'installer dans les collectivités rurales, nous aidons les Canadiens à bénéficier de services de santé essentiels peu importe où ils vivent.
L'autre partie du plan d'action concerne les pompiers. La prochaine phase du Plan d'action économique du Canada reconnaît la contribution inestimable qu'apportent quotidiennement les pompiers volontaires à la sécurité de leurs communautés. Plus précisément, le projet de loi propose un crédit d'impôt non remboursable fondé sur une somme de 3 000 $ pour les pompiers volontaires qui effectuent au moins 200 heures de service par an dans leur collectivité. Grâce à ce crédit, les pompiers admissibles qui sont volontaires pour cette tâche souvent ingrate bénéficieront d'un allégement fiscal allant jusqu'à 450 $. Les pompiers volontaires admissibles qui sont actuellement rémunérés pour cette fonction pourront choisir entre le nouveau crédit d'impôt et les exemptions fiscales existantes qui vont jusqu'à 1 000 $ sur leurs honoraires.
Le président de l'Association canadienne des services d'incendie volontaires, Martin Bell, a dit que ce crédit d'impôt était « une nouvelle merveilleuse » et qu'il aiderait beaucoup les services de pompiers volontaires à protéger la vie et les biens des Canadiens.
Avec le budget de 2011, nous respectons aussi nos engagements sur l'avenir du Fonds de la taxe sur l'essence.
En 2007, nous avons prolongé ce fonds de quatre ans et mis ainsi à la disposition des villes et des collectivités 11,8 milliards de dollars provenant de la taxe sur l'essence de 2007 à 2014 pour leur infrastructure.
En 2008, nous avons promis de rendre ce fonds permanent.
En 2009, nous avons doublé le Fonds de la taxe sur l'essence pour le porter à 2 milliards de dollars par an.
En 2010, malgré une situation économique éprouvante, nous avons promis de protéger ce fonds.
En 2011, cette mesure législative, le projet de loi , prévoit un investissement annuel permanent de 2 milliards de dollars dans l'infrastructure des municipalités par le biais du Fonds de la taxe sur l'essence.
Ce fonds apporte aux municipalités un financement prévisible à long terme pour leur infrastructure, ce qui leur permet de mieux protéger leurs investissements futurs dans ce domaine.
Dans le contexte actuel, la priorité absolue de notre gouvernement est de redonner du travail aux gens pour faire progresser notre économie.
Le Plan d'action économique prévoyait des mesures temporaires de relance économique pour renforcer l'aide importante que le gouvernement octroie déjà aux créateurs d'emplois. Les mesures prévues dans ce projet de loi vont poursuivre sur cet élan et ouvrir la voie à notre prospérité à long terme en encourageant les investissements des entreprises qui sont nécessaires pour soutenir la croissance économique. Il s'agit notamment de prolonger la déduction temporaire pour amortissement accéléré concernant les investissements et les machines et le matériel du secteur de la fabrication et de la transformation pendant deux ans pour soutenir ce secteur.
Comme les députés le savent, offrir un soutien aux familles et aux collectivités permet aux Canadiens de profiter des débouchés et de la richesse que la croissance à long terme engendre, peu importe où ils habitent.
Le gouvernement prouve son engagement envers les familles et les collectivités. Il a pris des mesures pour les Canadiens afin de répondre à leurs besoins au moyen d'un large éventail d'allègements fiscaux et d'investissements ciblés.
Les Canadiens devraient s'enorgueillirent de la façon dont le gouvernement a relevé ces défis. Nous sommes en bien meilleure position aujourd'hui que nous l'étions il y a quelques années et nous sommes bien placés pour nous attaquer aux enjeux qui s'annoncent.
Les Canadiens doivent acquérir les compétences qui leur permettront de participer pleinement à la société et de consolider la position du Canada comme chef de file dans l'économie mondiale. Nous ne pouvons pas en rester là et nous agissons en conséquence.
Nous vivons dans le meilleur pays au monde. Nous vivons à la meilleure époque de l'histoire de l'humanité. Nous sommes en bien meilleure position que la majeure partie des habitants de la planète. Le gouvernement veillera à ce qu'il continue d'en être ainsi. Pour ce faire et pour offrir une qualité de vie aux Canadiens qui permettra à chacun de se réaliser pleinement en tant qu'être humain, il est essentiel d'avoir une économie vigoureuse.
Que Dieu protège nos foyers et nos droits.
[Français]
:
Monsieur le Président, j'aimerais poser une question à mon collègue du gouvernement.
Il nous répète sans cesse que les crédits d'impôt sont importants et qu'il y en a plusieurs. J'aimerais savoir ce qu'il pense du fait que les gens les plus pauvres de ce pays n'auront pas accès à ces crédits d'impôt. J'aimerais savoir ce qu'il leur répond. En effet, ce sont eux qui en ont le plus besoin et ce sont eux qui ne pourront pas les utiliser.
Quelle est la position exacte du gouvernement? Est-ce qu'il pense changer cela? Ce serait assez important de permettre à ces gens d'avoir accès à des crédits d'impôt. Ils seraient notamment très utiles pour ces personnes qui en ont vraiment besoin.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, malheureusement, c'est une question que le NPD a de la difficulté à comprendre depuis longtemps. L'allégement du fardeau fiscal des Canadiens de la classe moyenne, des créateurs d'emplois et des sociétés contribue à la croissance économique. Cela donne aux gens plus de pouvoir financier pour qu'ils puissent prendre eux-mêmes les décisions qui leur conviennent le mieux.
Moins les gens paieront d'impôt à l'État, plus la croissance économique augmentera. Plus la croissance économique est rapide, plus la force de cette croissance aide les personnes à faible revenu. Ainsi, le gouvernement peut investir dans des programmes sociaux prioritaires qui offrent des avantages à tous les Canadiens, y compris les personnes à faible revenu. Cela aide les Canadiens à composer avec les difficultés socio-économiques mentionnées par le député.
Pour protéger les Canadiens et notre environnement, il est important d'avoir une économie solide. C'est à cela que servent les crédits d'impôt.
:
Monsieur le Président, j'aimerais donner suite à cette question.
Depuis un certain temps, les conservateurs disent à quel point ils se préoccupent du sort des pompiers. Ils voulaient notamment leur offrir ce crédit d'impôt.
À notre avis, le problème que pose ce crédit d'impôt, c'est qu'il cible les pompiers volontaires de façon très restrictive. Nos pompiers volontaires apportent une contribution très importante pour ce qui est de l'équipement, de l'énergie et des ressources utilisés.
Pourquoi ne pas offrir des avantages aux pompiers à faible revenu? Le gouvernement le fait pour les personnes à revenu plus élevé; pourquoi pas pour les personnes à faible revenu? En accordant un crédit d'impôt, le gouvernement ne leur donne aucun avantage.
Pourquoi les mieux nantis sont-ils traités différemment?
:
Monsieur le Président, comme je l'ai mentionné dans mon intervention, selon les membres de l'association, le crédit d'impôt est merveilleux. Ils en ont fait l'éloge. C'est ce que les pompiers volontaires avaient demandé.
L'ancien gouvernement libéral a eu la possibilité d'offrir une compensation financière aux pompiers. Il a choisi de ne pas aller de l'avant à cet égard. Cela dit, le gouvernement conservateur en poste a décidé de reconnaître la contribution des pompiers volontaires dans nos collectivités.
J'aimerais également souligner que si le député tenait vraiment à accorder une compensation financière aux pompiers, il appuierait ce budget au lieu de voter contre.
:
Monsieur le Président, je félicite le ministre de sa réponse à cette question hypocrite posée par un député du Parti libéral.
Nous avons rencontré à plusieurs reprises des pompiers volontaires et des chefs des services d'incendie partout au pays, qui nous ont dit haut et fort qu'ils n'ont cessé de supplier l'ancien gouvernement libéral de faire quelque chose pour les aider, et ce, pendant les 13 années qu'il a été au pouvoir. Qu'est-ce que l'ancien gouvernement libéral a fait? Rien.
Je félicite le ministre, et j'aimerais qu'il explique en quoi le nouveau crédit d'impôt pour les aidants familiaux sera avantageux pour les gens, que le Parti libéral ou le NPD vote pour ou contre.
:
Monsieur le Président, c'est avec humilité que je reçois les félicitations de la secrétaire parlementaire.
En fait, c'est elle qui devrait être félicitée pour son excellent travail au cours des consultations prébudgétaires et pour son travail de policière. Elle connaît parfaitement les besoins de tous les Canadiens, en particulier ceux des pompiers et des agents de police, ceux qui assurent la sécurité de nos collectivités.
Je me réjouis de la question concernant le crédit d'impôt pour aidants familiaux. Ces gens-là contribuent à rendre notre société meilleure et sont certainement d'un grand soutien pour les personnes qu'ils aident et leur famille. Une compensation financière contribuera grandement à aider les familles.
Je tiens à le répéter, la secrétaire parlementaire a fait un travail remarquable au cours des consultations prébudgétaires, et c'est pourquoi...
:
À l'ordre. Reprise du débat. La députée d'Etobicoke-Nord a la parole.
:
Monsieur le Président, j'interviens aujourd'hui dans le débat sur le projet de loi , particulièrement parce qu'il se répercute sur les Canadiens à faible revenu et ne s'occupe pas des problèmes de santé, dont l'insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique et les troubles rares.
Plus précisément, le projet de loi exclut délibérément les Canadiens à faible revenu de programmes comme le crédit d'impôt aux aidants naturels. Des Canadiens à faible revenu qui quitteraient leur emploi pour s'occuper d'un proche malade à la maison ne seraient vraisemblablement pas admissibles aux prestations, car les conservateurs ont imposé un seuil de revenu minimal pour y être admissible. Je trouve inadmissible d'exclure délibérément les gens qui ont le plus besoin d'aide. Il est important de se souvenir que l'équité est une des valeurs canadiennes auxquelles nous sommes les plus attachés.
Comment, dans ce cas, le Canada peut-il être un des rares pays développés qui n'a pas de programme national d'alimentation des élèves? Malheureusement, un enfant canadien sur cinq vit sous le seuil de la pauvreté, ce qui peut se traduire par un piètre état nutritionnel et une mauvaise santé. Les enfants canadiens de toutes les couches de la société sont vulnérables à une mauvaise alimentation. Beaucoup d'enfants vont à l'école le vendre vide puisque 40 p. 100 des élèves du primaire et 62 p. 100 des élèves du secondaire ne mangent pas un déjeuner nourrissant.
Les enfants affamés ne peuvent pas apprendre. Leurs capacités d'apprentissage sont fonction du délai entre leur dernier repas et leur classe. La malnutrition en bas âge peut limiter le développement intellectuel à long terme. En plus, on observe chez les enfants et les jeunes canadiens un niveau sans précédent de diabète de type 2 et d'obésité parce qu'ils ne possèdent pas les connaissances voulues pour bien choisir leurs aliments et parce qu'ils n'ont pas accès aux aliments sains dont ils ont besoin pour être en bonne santé et pour apprendre.
La Toronto Foundation for Student Success, avec 3 000 bénévoles, sert des repas à 142 000 enfants et jeunes dans 600 écoles de Toronto, pour un total de 20 350 000 repas chaque année. Des travaux de recherche menés à Toronto ont montré que les programmes d'alimentation des élèves réduisent le taux d'absentéisme et le nombre de suspensions et d'expulsions de 50 p. 100; ils améliorent le rendement dans des tests normalisés de lecture et de calcul; ils se répercutent de manière remarquable sur l'accumulation de crédits dans les écoles secondaires, ce qui est un indicateur du taux de diplomation; ils créent un sentiment d'appartenance et améliorent le moral dans toute l'école. Ces travaux de recherche ont montré que les effets sur la santé incluent une consommation accrue de fruits, de légumes et de céréales à grains entiers, ainsi que l'acquisition de saines habitudes alimentaires qui préviennent le diabète, l'hypertension artérielle et l'obésité.
Il faut des programmes d'alimentation des élèves dans les collectivités autochtones et les collectivités isolées et en milieu rural. Les effets d'une bonne alimentation sur la santé et l'apprentissage sont observés dans toutes les collectivités.
Feeding our Future a montré que 78 p. 100 des élèves de 10e année qui déclaraient avoir consommé un repas le matin la plupart du temps se dirigeaient vers l'obtention de leur diplôme, ce qui signifie qu'ils avaient accumulé 15 crédits ou plus, comparativement à 61 p. 100 des élèves qui ne mangeaient pas le matin.
Le Boston Consulting Group, ou BCG, a démontré que, en moyenne, chaque diplômé de l’école secondaire enrichit l’économie de 75 000 $ de plus annuellement. Si le fait de fournir des repas à l’école faisait augmenter le taux d’obtention de diplôme de seulement 3 p. 100, selon les chiffres du BCG, un programme national de repas gratuits dans les écoles secondaires du Canada, au coût modique de 1,25 $ par jour, entraînerait des bénéfices nets de plus de 500 millions de dollars par année.
Ailleurs qu’au Canada, les repas servis à l'école sont considérés comme un investissement plutôt que comme un coût. En améliorant l’alimentation des enfants et des jeunes ainsi que leur santé et leur développement social, on nourrit le développement économique régional.
Par exemple, au Brésil, le droit à la nourriture est reconnu dans la Constitution. Un énorme programme national nourrit quotidiennement 47 millions d’élèves dans 190 000 écoles. Là-bas, chaque personne a droit à une alimentation adéquate et saine. Par conséquent, je pense que nous avons tous le devoir de lutter pour l’obtention d’un programme national d’alimentation à l’école qui serait accessible à tous nos enfants.
Je veux parler d’un deuxième élément qui est absent du budget: le financement des essais cliniques du traitement de l’insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique, ou IVCC.
Après beaucoup de résistance, le gouvernement fédéral a annoncé cet été qu’il financerait des essais cliniques de ce traitement. Les Canadiens souffrant de sclérose en plaques et leurs proches ont été heureux de l’apprendre, mais il a fallu beaucoup trop de temps avant que cette décision soit prise et, depuis cette annonce, aucun plan n’a été présenté concernant la façon dont le gouvernement entend s’y prendre pour réaliser ces essais cliniques.
Je veux que ce soit bien clair: actuellement, tout ce que nous avons, ce sont des annonces. Il faut des mesures concrètes. Les Canadiens atteints de la sclérose en plaques ne peuvent pas se permettre d’attendre, car toute attente risque d’aggraver leur état.
Monsieur le Président, de 30 à 50 p. 100 des personnes atteintes de sclérose en plaques qui ne sont pas traitées voient leur état empirer d’un degré par année sur l’échelle de Kurtzke, et 50 p. 100 de ceux qui souffrent de sclérose en plaques rémittente en viennent à développer une forme évolutive de la maladie pour laquelle il n’existe pas de médicament. La réalité, c'est qu’une attente d’un mois peut faire la différence entre marcher et ne pas marcher, ou entre une vie autonome et le placement en institution.
Les IRSC ont recommandé des essais cliniques de phase I/II, le niveau généralement employé pour évaluer la sécurité du traitement. Toutefois, l’angioplastie est une pratique normale acceptée qui est utilisée fréquemment pour soigner bien des maux. La U.S. Food and Drug Administration a accepté l’information sécuritaire de base pour l’angioplastie, puisqu’elle a déjà approuvé trois essais cliniques de phase II en double aveugle. Ces essais sont actuellement en cours aux États-Unis. Il n’est donc pas nécessaire de faire des essais de phase I au Canada. Ce serait une perte de temps et d’argent, et cela ne nous apprendrait rien qu’on ne sache déjà, dans le monde entier, concernant cette procédure.
Ce qu'il faut, c'est une phase adaptative entre les essais de phase II et III, ce qui permettrait une transition rapide et en douceur entre l'essai de phase II — conditionnelle, bien sûr, aux évaluations provisoires de sécurité et d'efficacité — et l'essai complet de phase III. Cette approche permettrait de satisfaire à toutes les exigences réglementaires et de répondre à toutes les questions clés liées à la sécurité et à l'efficacité, tout en permettant de gagner du temps et d'économiser de l'argent.
Qui plus est, au sein du groupe d'experts des IRSC, nous avons besoin d'experts qui travaillent activement au diagnostic et au traitement de l'IVCC.
J'aimerais attirer l'attention sur une troisième omission dans le budget.
Quelque 2,7 millions de Canadiens sont atteints de maladies rares, comme la mucoviscidose, la drépanocytose et la thalassémie. La plupart de ces maladies sont difficiles à diagnostiquer. De plus, elles sont souvent chroniques, dégénératives, évolutives et mortelles.
Les familles aux prises avec des maladies graves n'ont accès ni aux connaissances scientifiques sur ces maladies ni à des soins de santé de qualité. Elles doivent surmonter des difficultés et lutter contre des injustices pour obtenir des traitements et des soins.
Le Canada est l'un des seuls pays développés à ne pas avoir de politique sur les maladies rares. Par conséquent, les patients canadiens sont fréquemment exclus de nombreux essais cliniques et doivent souvent attendre avant de pouvoir obtenir des traitements. En outre, les patients canadiens ne peuvent pas toujours se procurer des médicaments accessibles aux patients à l'étranger. Seule une petite partie des médicaments approuvés en Europe et aux États-Unis sont distribués au Canada. Engageons-nous à travailler ensemble à l'élaboration d'une politique nationale sur les maladies rares.
J'aurais aimé disposer de plus de temps. J'aurais aimé avoir le temps de parler des compressions qui ont décimé Environnement Canada, surtout le groupe responsable de l'adaptation. Huit personnes ont été renvoyées en juin, et 17 autres ont reçu une lettre les avisant qu'elles sont touchées par le réaménagement des effectifs. Nombre des scientifiques concernés ont contribué aux travaux du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat qui a reçu le prix Nobel de la paix en 2007.
La science de l'adaptation est le pont entre les prévisions climatiques et les applications pratiques. Pourquoi alors le ministre réduirait-il le nombre de scientifiques travaillant dans le domaine des prévisions climatiques et de l'adaptation? Croit-il vraiment qu'un investissement de 149 millions de dollars réglera le problème? Quand le rétablira-t-il les activités du groupe responsable de l'adaptation à Environnement Canada afin de protéger le bien-être économique, la santé et la sécurité des Canadiens?
:
Monsieur le Président, la députée a beaucoup parlé des problèmes de santé, et je sais que ces questions lui tiennent à coeur.
J'ai rencontré récemment des représentants de la Société de la sclérose en plaques, ici à Ottawa. Ils ont remercié le gouvernement d'avoir instauré le crédit d'impôt pour aidants familiaux et ont dit que c'était un pas dans la bonne direction.
Je veux interroger ma collègue plus précisément au sujet du crédit d'impôt amélioré pour frais médicaux, qui éliminerait le plafond de 10 000 $ de dépenses admissibles pouvant être déclarées à l'égard d'un parent financièrement à charge. Vu les préoccupations qu'elle a concernant le système de soins de santé, la députée votera-t-elle en faveur du projet de loi, puisqu'il fournirait un excellent crédit d'impôt amélioré pour frais médicaux qui profiterait à des milliers de Canadiens?
:
Monsieur le Président, le député a d'abord parlé du crédit d'impôt pour les aidants naturels, et ça tombe bien car j'ai des choses à dire là-dessus.
Je représente l'une des circonscriptions les plus diversifiées au pays. Nous nous classons au cinquième rang à peu près. De nombreuses familles de ma circonscription sont de nouveaux arrivants. Ces derniers doivent relever de nombreux défis lorsqu'ils arrivent au Canada. Ils doivent apprendre une nouvelle langue, s'adapter à une nouvelle culture et, plus particulièrement, trouver un emploi.
Les habitants de ma circonscription doivent souvent occuper deux ou trois emplois pour pouvoir nourrir leurs enfants. Entre acheter un litre de jus d'orange à 5 $ et un contenant de deux litres de soda à l'orange à 2 $, le choix est clair pour les familles qui doivent compter chaque sou.
Bon nombre de ces familles ne répondront jamais à l'exigence que le gouvernement a mise en place pour pouvoir recevoir le crédit d'impôt pour aidants familiaux.
:
Monsieur le Président, j’ai le plus grand respect pour la députée d’. C’est une femme de tête et de cœur, et il est toujours intéressant d’écouter ce qu’elle a à dire. Je la remercie de son excellent discours.
Elle a parlé de deux choses: les enfants et la médecine. Ce sont des choses qui lui tiennent à cœur et qu’elle connaît, et elle a su exprimer un sentiment d’urgence. Elle a précisé que le temps allait nous manquer, que nous en étions non plus à la onzième heure, mais plutôt à la dernière.
Je me demande si ma collègue a lu The Spirit Level, de Wilkinson et Pickett, qui s’appuie sur des données scientifiques pour expliquer pourquoi les pays scandinaves et le Japon sont beaucoup plus avancés que nous en matière de santé et de bien-être des enfants et des adultes, pourquoi les États-Unis viennent au dernier rang des pays industrialisés et pourquoi nous dérivons vers ce modèle. Si elle ne l’a pas lu, je lui conseille de le faire, comme je le conseille à tous les Canadiens et à tous les députés.
:
Monsieur le Président, je remercie mon collègue, pour qui j’ai moi aussi le plus grand respect.
Voyons donc un peu les choses à l’échelle internationale. Je prendrai l’exemple de l’alimentation. En Suède, les enfants de six à seize ans ont droit à un repas chaud chaque jour, en vertu des lois fixées par l’administration nationale des aliments. Les élèves peuvent choisir entre trois plats principaux, un mets végétarien et un buffet à salade qui comprend au moins cinq produits frais. On leur sert également du lait et du pain.
Au Japon, on sert des repas à l’école aux enfants de six à quinze ans. Une initiative gouvernementale vise à garantir que 50 p. 100 des repas sont faits d’ingrédients locaux. Le Programme alimentaire mondial de l’ONU et les programmes d’alimentation scolaire encouragent les enfants qui ont faim à fréquenter l’école.
Le fait de nourrir ces enfants les aide à se concentrer sur leurs études. Les aliments attirent les enfants affamés à l’école, et l’éducation multiplie leurs options et contribue à les tirer de la pauvreté.
Depuis 2003, le Canada verse 25 millions de dollars par année à l’appui du Programme alimentaire mondial. Il nous faut instaurer un programme national de nutrition ici aussi.
[Français]
:
Monsieur le Président, je remercie la députée pour son discours très intéressant au sujet de la santé, entre autres.
Cinq millions de Canadiens n'ont pas accès à un médecin de famille et 73 p. 100 des Canadiens sans médecin de famille dépendent des salles d'urgence ou des cliniques sans rendez-vous pour des soins de première ligne. Le Canada se classe au 26e rang des 30 pays industrialisés en ce qui a trait au nombre de médecins par habitant. Est-ce que l'honorable députée pourrait nous parler de leur plan pour aborder cette situation?
[Traduction]
:
Monsieur le Président, les soins de santé doivent constituer une priorité absolue. J’aimerais que le gouvernement propose une vision en matière de soins de santé. Ces dernières années, c’est à peine si les députés du parti ministériel ont prononcé le mot « santé ».
La Chambre reprend l'étude du projet de loi , dont le comité a fait rapport sans proposition d'amendement; ainsi que du groupe de motions no 1.
:
Monsieur le Président, c'est à la fois un privilège et un honneur de parler de la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada. Pendant que je préparais cette intervention, j'ai repensé aux multiples réalisations qui ont déjà vu le jour avant la deuxième phase du plan, et j'aimerais les mentionner pendant mon discours.
Tous les Canadiens savent très bien que notre gouvernement a à coeur de réduire les impôts. Le gouvernement est convaincu qu'il vaut mieux laisser plus d'argent dans les poches des gens qui travaillent, qui prennent soin de leur famille, qui vivent dans les collectivités et y participent, que de prendre cet argent dans leurs poches pour le réinvestir dans leurs collectivités. Car quand les gouvernements agissent ainsi, il arrive souvent qu'ils connaissent mal ou comprennent mal les besoins des collectivités. Résultat: bien que les investissements soient faits avec la meilleure volonté du monde, l'argent est souvent dépensé à mauvais escient.
Fait intéressant, depuis 2006, le gouvernement a réduit les impôts 120 fois. Si ce n'est pas un record, c'est une très bonne moyenne en tout cas. Les Canadiens en sont conscients et ils bénéficient de l'allègement du fardeau fiscal qui pesait auparavant sur eux. Nous avons retiré du rôle d'imposition plus d'un million de familles, de particuliers et d'aînés à faible revenu. Ce sont de ces personnes que se préoccupent les députés d'en face, ce sont d'elles qu'ils parlent. En modifiant les seuils pour offrir des avantages fiscaux, nous avons retiré de nombreux contribuables du rôle d'imposition. Tous les Canadiens devraient en être très fiers.
Nous avons réduit l'impôt des particuliers, les taxes à la consommation, les impôts des sociétés, les taxes d'accise et bien d'autres. Nous avons diminué le taux d'imposition des particuliers. Nous avons augmenté le montant que les Canadiens peuvent gagner avant de payer de l'impôt. Nous avons créé le fameux compte d'épargne libre d'impôt — l'outil d'épargne personnelle le plus important depuis le REER — et nous continuons de diminuer le taux d'imposition des petites entreprises en le faisant passer de 12 à 11 p. 100. Grâce au plan de réduction des impôts du gouvernement, une famille canadienne ordinaire réalise maintenant une économie fiscale de plus de 3 000 $.
Et maintenant? Quoi d'autre? Que proposons-nous aux Canadiens pour leur assurer la sécurité dont ils ont besoin pour continuer à investir dans leur maison, dans leur famille et dans leur collectivité? Nous avons mis en oeuvre un nouveau crédit d'impôt pour aidants familiaux et un nouveau crédit à l'embauche pour les petites entreprises.
Je tiens à parler d'une mesure en particulier, car elle a des retombées énormes pour la création d'emplois et les possibilités d'avenir.
Nous prolongeons l'application de la déduction pour amortissement accéléré, qui permet aux entreprises d'investir dans de nouvelles machines et du nouveau matériel et d'accroître leur efficacité non seulement sur le plan de la production, mais également sur le plan environnemental. Les entreprises seront plus disposées à faire cet investissement puisqu'elles pourront l'amortir le plus rapidement possible.
Dans mon ancienne vie, il fallait parfois 20 ans pour amortir ce genre d'investissement. Les entreprises portaient pour toujours ce fardeau. Que leur équipement soit en bon état ou désuet, les entreprises devaient quand même le rembourser. Les entreprises et les fabricants nous ont dit que ce soutien les aidait énormément.
Nous parlons d'aider les familles. C'est probablement l'un de nos dossiers les plus importants. Nous avons créé un crédit d'impôt à l’intention des aidants naturels qui prennent soin d’un proche à charge ayant une déficience, y compris pour la première fois un époux, un conjoint de fait ou un enfant mineur. Nous avons amélioré le crédit d'impôt pour les frais médicaux en abolissant le plafond de 10 000 $ applicable aux dépenses admissibles qui peuvent être déduites à l'égard d'un proche à charge.
Nous maintenons le programme écoÉNERGIE Rénovation, qui compte parmi les programmes les plus fructueux créés dans les budgets antérieurs. J'ose espérer que l'opposition reconnaît ces bons résultats. Les gens à faible revenu peuvent faire des économies en améliorant l'efficacité énergétique de leur maison. Ils réduisent leurs factures d'électricité et de chauffage et ont plus d'argent dans leurs poches.
Une autre partie du budget est très importante pour moi et pour de nombreux députés. Il s'agit de l'aide que nous offrons aux personnes âgées. Depuis que nous avons pris le pouvoir, en 2006, nous avons allégé le fardeau fiscal des personnes âgées et des pensionnés de 2,3 milliards de dollars par année. Nous avons permis à plus de 85 000 personnes âgées de ne plus payer d'impôt. Nous avons autorisé le partage des revenus de pension, ce qui permet aux gens de payer moins d'impôt et d'avoir plus d'argent dans leurs poches pour faire ce qui leur plaît et réaliser ce qu'ils veulent après avoir économisé et travaillé toute leur vie.
Nous avons augmenté de 2 000 $ le crédit d'impôt en raison de l'âge. Nous avons doublé le crédit pour revenu de pension, de telle sorte qu'il est maintenant de 2 000 $. Nous avons augmenté le revenu que les bénéficiaires du Supplément de revenu garanti peuvent gagner sans que leurs prestations soient réduites. Où nous mène cette nouvelle étape? Qu'est-ce qui est prévu dans la deuxième phase de ce plan d'action?
Nos personnes âgées ont non seulement contribué à bâtir le Canada et à en faire un merveilleux pays, mais elle continuent encore de le faire. Dans le cadre de notre nouveau plan, nous augmenterons entre autres le Supplément de revenu garanti des personnes âgées à faible revenu, qui recevront ainsi des prestations additionnelles pouvant atteindre 600 $ par année dans le cas des personnes seules, et 840 $ dans le cas des couples. Cette mesure aidera plus de 680 000 personnes âgées partout au Canada. C'est un nombre important qui montre combien de personnes profiteront directement de cette mesure. Nous prenons des mesures pour aider les personnes à aller de l'avant.
Nous avons également amélioré le programme Nouveaux Horizons pour les aînés. La participation à ce programme dans ma circonscription, , est phénoménale. Les aînés se tournent vers d'autres aînés pour créer des possibilités et des environnements d'apprentissage. Ils travaillent ensemble pour créer un mode de vie meilleur et plus sain. Il va sans dire que nous appuyons cela.
J'ai parlé plus tôt d'aider les familles. Prolonger le programme écoÉNERGIE Rénovation aidera certainement les personnes âgées, surtout celles à faible revenu. J'appuie sans hésiter cette mesure et j'espère que les députés de l'opposition feront de même.
Une des excellentes mesures prises par le gouvernement est la mise en place d'un compte d'épargne libre d'impôt. Cela a beaucoup aidé les personnes âgées.
Il a été question des pompiers volontaires. J'ai entendu une partie du débat aujourd'hui. Les pompiers volontaires jouent un rôle considérable dans nos régions rurales. Ils sont ceux qui travaillent dans nos collectivités, mais qui, au son d'une cloche, quittent leur poste pour aller aider un voisin, un ami, un proche, quiconque vit dans leur collectivité. Souvent, ils s'exposent à de graves dangers, et ils le font pour une seule raison: pour aider un voisin, une famille, la collectivité où ils habitent. Près de 85 000 pompiers volontaires offrent leurs services pour protéger des vies et des biens dans les secteurs urbains et ruraux du Canada, mais ce sont surtout les secteurs ruraux qui s'en remettent aux pompiers volontaires et à leur professionnalisme.
Je voudrais encore mentionner bien d'autres choses, mais je conclurai sur l'aide gouvernementale aux agriculteurs. Les agriculteurs portent notre pays à bout de bras. Ils nourrissent le monde depuis des années. Dans ce budget, nous proposons une nouvelle initiative d'innovation agricole de 50 millions de dollars afin que nous restions à la fine pointe de l'innovation en matière d'agriculture. Le renforcement du système de sécurité alimentaire revêt une importance capitale. Nous avons investi 100 millions de dollars dans la formation et l'accroissement de la capacité en recherche. Nous aidons les producteurs en prolongeant l'application de la déduction pour amortissement accéléré.
Bien des raisons justifient que tout le monde appuie le budget. Je demande aux députés de le faire. Je l'appuierai.
:
Monsieur le Président, j'aimerais parler du programme écoÉNERGIE Rénovation pour les maisons dont mon collègue a parlé à deux reprises dans son discours. Il laisse à désirer. Prenons le programme dans l'optique des petites entreprises de rénovation domiciliaire. Ces entreprises embauchent du monde; elles sont nombreuses dans ma circonscription. Un programme d'un an ne leur permet pas d'établir un plan, d'embaucher de nouveaux employés et de les former.
Nous avons proposé que le programme soit maintenu pendant cinq ans afin que les petites entreprises puissent croître en profitant de la stabilité qu'est censé apporter un gouvernement majoritaire. Au bout des cinq ans, nous nous retrouverons avec un secteur rentable de rénovations éconergétiques qui permettrait aux gens de réduire leurs dépenses et leur consommation d'énergie.
Le député est-il déçu du fait que, dans l'élaboration du budget, on n'ait même pas envisagé de prolonger, disons pendant cinq ans, le programme écoÉNERGIE Rénovation pour les maisons afin que les petites entreprises puissent bénéficier d'une certaine stabilité?
:
Monsieur le Président, si je ne m'abuse, le programme est en vigueur depuis 2007, environ. Le gouvernement l'a mis en oeuvre dans une mesure budgétaire. Nous avons constaté les avantages consentis par le programme. Il a très bien fonctionné dans de nombreuses régions du pays. C'est pourquoi nous avons cru bon de le maintenir.
Beaucoup de gens ont profité du programme. Non seulement les gens ont fait rénover leur maison, mais en plus, des emplois ont été créés et des gens ont été formés ces quatre dernières années. Ces gens, particulièrement les jeunes, ont pu rester dans leur localité et continuer de travailler dans le secteur de leur choix. Ils sont maintenant prêts à faire face à l'avenir.
[Français]
:
Monsieur le Président, permettez-moi de revenir sur la question posée par mon collègue. En fait, je ne pense pas qu'on y a répondu parce que j'ai entendu les mêmes préoccupations au sujet du programme de rénovation énergétique. Le problème n'est pas qui l'a créé, quand il a été créé ou si on va le reconduire. Le problème est que les entrepreneurs et les électeurs en général ne savent pas si le programme survivra plus longtemps, pendant un, deux, trois, quatre ou cinq ans. Le programme serait beaucoup plus efficace si on pouvait s'assurer qu'il pourra survivre pendant un plus grand nombre d'années. Ainsi, les entrepreneurs et les gens pourraient planifier des rénovations sur une plus longue période.
J'aimerais savoir si le député du gouvernement pourrait nous exprimer sa satisfaction, ou son insatisfaction, par rapport au fait que ce sont des mesures prises chaque année et si, à son avis, elles ne seraient pas plus efficaces si elles étaient à plus long terme pour permettre aux gens de pouvoir planifier sur une plus longue échéance.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je ne suis pas certain de savoir comment je pourrais être plus clair. Ce programme a été lancé en 2007. Nous sommes en 2011. Il fonctionne toujours. Ses retombées dans nos collectivités sont extraordinaires, non seulement pour ceux qui utilisent les services, mais aussi parce qu’il a contribué à garder des personnes qualifiées à ces nouveaux emplois, plus particulièrement dans le secteur de l’habitation. Il est une véritable bénédiction. Nous avons maintenant dans nos collectivités des professionnels agréés qui occupent toujours des emplois d’avenir et profitent des possibilités qu’ils recèlent.
:
Monsieur le Président, je félicite mon collègue de , une circonscription rurale. C’est sans contredit une de nos belles circonscriptions de l’Ouest.
Le député voudrait-il nous dire comment le présent budget, la prochaine phase du Plan d’action économique du Canada, répond aux besoins des régions rurales du Canada et de leurs habitants?
:
Monsieur le Président, lorsque nous parlons de créer et de mettre en place des programmes et des politiques qui toucheraient les Canadiens, je pense que nous sommes tous d’accord pour dire qu’il y a des différences entre les régions rurales et éloignées du Canada et les régions urbaines du Canada et que nous devons y demeurer sensibles.
Un grand nombre des mesures que nous proposons dans le budget ont été suggérées par les députés des régions rurales au et au gouvernement qui nous ont écoutés. C’est le plus important. Nous atteignons les objectifs en travaillant ensemble, en écoutant nos électeurs et, finalement, en élaborant une proposition que tous les députés appuieront, je l’espère.
[Français]
:
Monsieur le Président, il me fait réellement plaisir de prendre la parole aujourd'hui pour défendre les idéaux néo-démocrates en matière d'économie. Avec le projet de loi , les conservateurs ont appuyé la motion néo-démocrate réclamant des mesures économiques immédiates. Mais malheureusement, ce projet de loi n'est tout simplement pas suffisant.
Il faut faire beaucoup plus afin de répondre aux inquiétudes légitimes des familles canadiennes au sujet de l'économie. En effet, la population canadienne veut que de vraies mesures soient prises afin de relancer l'économie, d'assurer la création d'emplois et de combattre les inégalités sociales auxquelles nous faisons face. Et aujourd'hui, je vais me permettre d'insister sur ce dernier point, car il est primordial, à mon avis, de comprendre les bénéfices économiques qui découlent d'une société plus égale.
L'inégalité des revenus est un indicateur important de l'équité dans une économie et elle a des répercussions sur d'autres aspects comme la criminalité et l'exclusion sociale. Selon une étude du Conference Board du Canada, le Canada se classe 12e sur 17 pays comparables en matière d'inégalité. En d'autres mots, l'inégalité des revenus est plus élevée au Canada que dans 11 autres pays comparables. Bien que la richesse du Canada soit répartie plus équitablement qu'aux États-Unis, la 12e place du Canada suggère qu'il fait un travail médiocre, selon le Conference Board, afin de garantir l'égalité des revenus.
En effet, une augmentation significative de l'inégalité des revenus s'est produite au Canada entre 2000 et 2006. Le Canada est le seul pays de l'étude du Conference Board dont la note relative a chuté entre le milieu des années 1990 et le milieu des années 2000 en raison de son augmentation significative de l'inégalité des revenus. Statistique Canada a récemment publié des données sur les revenus. Les revenus tirés du recensement de 2006 révèlent une augmentation de l'inégalité. Cette étude était basée sur les gains médians des travailleurs à temps plein entre 1980 et 2005. Les données montrent que le bénéfice a augmenté de 16,4 p. 100 pour ceux du groupe de revenu supérieur, qu'il a stagné pour ceux dans le groupe à revenu moyen et qu'il a chuté de 20,6 p. 100 pour ceux du groupe inférieur.
Pour résumer, de 1980 à 2005, le bénéfice du groupe de tête a augmenté de 16,4 p. 100, tandis que les Canadiens à revenu moyen ont vu leurs revenus stagner et que le bénéfice pour ceux dans le groupe inférieur a largement diminué. Au sein du groupe des Canadiens les plus riches, les plus grands gagnants ont été les super riches, soit le top 1 p. 100. Cette augmentation n'est pas seulement attribuable à des investissements judicieux, mais aussi aux salaires de base versés aux présidents de banques et aux PDG d'entreprises qui ont explosé ces dernières années. Il ne faut donc pas se surprendre si, dans les dernières semaines, l'inégalité des revenus s'est retrouvée sous les projecteurs des médias.
Le mouvement Occupy Wall Street, par exemple, et les mouvements subséquents signalent que la population dénonce l'écart des revenus entre le 1 p. 100 le plus riche et les 99 p. 100 restants. Il y a présentement une crainte répandue autour du globe que les riches deviennent plus riches et que les pauvres s'appauvrissent. Et cette crainte semble loin d'être infondée. Par exemple, une récente étude menée par un professeur à l'Université de Berkeley a constaté que l'inégalité des revenus aux États-Unis est à son plus haut niveau de tous les temps, dépassant même les niveaux observés durant la Grande Dépression. Il rapporte en exemple que le top 10 p. 100 des salariés en 2007 a représenté près de 50 p. 100 du total des revenus aux États-Unis.
À l'opposé, le Danemark et la Suède, qui ont les plus bas niveaux de pauvreté chez les enfants et leur population d'âge actif, sont aussi des leaders incontestés par rapport à l'indicateur de l'inégalité des revenus. La relation entre les dépenses sociales et les taux de pauvreté est devenue plus évidente au fil du temps. Il n'est donc pas surprenant que ces pays possèdent de fortes traditions en matière de redistribution de la richesse. Leur succès dans le maintien de faibles taux de pauvreté est imputable à une politique sociale universelle qui a été efficacement combinée à des stratégies de création d'emplois qui soutiennent l'égalité des sexes et l'accessibilité. Et c'est cet exemple que le NPD souhaite suivre, car il semble bien que le modèle que ce gouvernement s'entête à vouloir copier mène à des résultats des plus décevants.
Parmi les raisons qui expliquent la croissance des inégalités au Canada, selon le Conference Board, il y a la mondialisation qui récompense les travailleurs hautement qualifiés tout en laissant les autres derrière. Cette situation découle aussi en bonne partie d'une interaction entre les facteurs familiaux et économiques. L'écart se creuse sérieusement entre les ménages où les deux conjoints sont fortement scolarisés et ceux où il n'y a qu'un seul gagne-pain, voire ceux où personne ne peut travailler.
De plus, on note que les programmes de transfert du gouvernement pour aplanir certaines de ces inégalités ne sont pas aussi efficaces qu'il y a 20 ans. Les prestations de chômage vont à moins de travailleurs et le taux d'aide sociale ne suit pas toujours le coût de la vie. À ce jour, beaucoup des réductions d'impôt du gouvernement actuel ont bénéficié de manière disproportionnée aux mieux nantis car elles n'ont pas été appliquées en fonction du revenu. Elles ont plutôt été centrées sur la réduction de la TPS et sur des programmes de crédit d'impôt.
Pour parler d'inégalité, il faut aussi aborder la question de la pauvreté au Canada. Encore une fois, selon le Conference Board du Canada, plus de 12 p. 100 des Canadiens adultes vivent dans une pauvreté relative. C'est le double du taux qu'on retrouve au Danemark ou en Suède. Le Canada se classe 15e sur 17 pays comparables sur le plan de l'indice de pauvreté de sa population active. Le taux de pauvreté au Canada a augmenté de 9,4 p. 100 au milieu des années 1990 à 12,2 p. 100 dans le milieu des années 2000.
Alors que le NPD demande à ce gouvernement de revoir son plan pour favoriser l'emploi, un récent rapport de l'OCDE affirme que les taux de pauvreté dépendent directement de la capacité des membres d'un ménage à avoir un emploi rémunéré. L'OCDE conclut que l'échec à réduire la pauvreté et l'exclusion de millions de familles et de leurs enfants n'est pas seulement socialement répréhensible, mais qu'il pèsera aussi lourdement sur la capacité des pays à soutenir la croissance économique dans les années à venir.
La relation entre les dépenses sociales et les taux de pauvreté est frappante. Parmi la population en âge de travailler, le taux de pauvreté relative est plus bas dans les pays où les dépenses sociales sont plus élevées.
Maintenant, pourquoi parler autant d'inégalité des revenus et de pauvreté? Parce qu'il y a des liens directs entre l'inégalité et la croissance économique d'un pays. Il est raisonnable qu'il existe un compromis entre l'égalité et l'efficacité afin que la redistribution de la richesse ne se fasse pas finalement au détriment de la productivité. Comme cela est souligné dans une récente étude sur les inégalités de revenu par l'OCDE:
Une société dans laquelle les revenus seraient répartis de façon parfaitement égale ne serait pas souhaitable non plus. Les personnes qui travaillent dur ou qui ont plus d’aptitudes que les autres doivent pouvoir gagner davantage. Ce qui importe, en fait, ce n’est pas l’égalité des situations mais l’égalité des chances.
Cependant, l'idée que l'inégalité des revenus diminue le potentiel de croissance est réelle. L'inégalité des revenus sape la cohésion sociale, conduisant à des conflits sociaux. Effectivement, une étude réalisée par Michael Forster met en lumière de nouvelles recherches qui montrent qu'une société devrait être préoccupée par l'inégalité des revenus. Il dit qu'un certain nombre d'auteurs fournissent la preuve qu'une mauvaise répartition des revenus pourrait, à terme, affecter négativement la croissance économique à travers les canaux de l'éducation, de la santé et de l'accès au marché de l'emploi.
Dans une lettre publiée dans le journal Le Devoir, Paul Bernard, professeur à l'Université de Montréal, établissait que l'investissement social est une clé du développement économique. Afin d'appuyer sa position, l'auteur cite de nombreuses études qui « indiquent que les dépenses sociales n'ont aucunement pour effet de ralentir la croissance ». En fait, il s'agit plutôt d'assurer à tous les citoyens des conditions qui leur permettent de participer au marché du travail en grand nombre et dans les meilleures conditions. Cette forte participation contribue à accroître la productivité de l'économie et permet de lever intelligemment les impôts requis pour maintenir ces services.
En d'autres termes, on peut arriver au développement économique par l'investissement social avec, en prime, une bonne dose supplémentaire de justice sociale. Il faut donc voir le combat contre l'inégalité des revenus non pas seulement comme une question de principe, mais aussi comme une contribution pratique de ce que le développement social peut et doit faire au développement économique. Assurer à tous les citoyens un accès à des services de santé adéquats, à une éducation de qualité, à des services sociaux et familiaux appropriés à leur situation, c'est assurer le développement à long terme de notre économie. En somme, il faut redistribuer la richesse dans le but de la créer.
Il semble donc qu'il existe une alternative au plan économique de ce gouvernement, qui cherche à relancer l'économie en réduisant les programmes sociaux et les services offerts à la population sous le prétexte erroné de participer à la croissance économique et d'aider les Canadiens et les Canadiennes à trouver un emploi.
Ce projet n'en fait pas assez pour l'économie canadienne. Nous avons besoin d'un gouvernement qui fasse preuve de leadership, encore plus aujourd'hui que par les années précédentes. Le Canada n'est pas à l'abri d'une nouvelle récession. C'est pourquoi on ne peut en rester là. Il faut être proactifs et redistribuer la richesse pour en créer.
:
Monsieur le Président, je pense que les sociétés canadiennes ont environ 500 milliards de dollars de liquidités dans leurs caisses. Cela ne contribue pas à l'investissement, à la croissance économique et à la création d'emplois. Que manque-t-il à ce projet de loi pour que cet argent puisse être utilisé pour notre économie et notre population?
:
Monsieur le Président, je veux remercier infiniment mon collègue de sa question. Ce projet de loi manque de mesures plus sérieuses pour pouvoir venir en aide aux familles canadiennes. Je crois que c'est principalement là qu'il faut agir. Comme je l'ai dit, il faut mettre fin à ce concept erroné des conservateurs de parler de dépenses sociales, de dépenses pour les programmes sociaux et les services à la population. C'est plutôt un investissement social, justement, que d'investir dans un système d'éducation et un système de santé pour tous. Cela nous permettra par la suite de pouvoir faire face à d'autres récessions potentielles et d'avoir la tête hors de l'eau face à cela.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je félicite ma collègue d’en face pour son allocution. Toutefois, j’aimerais savoir ce qu’elle pense d’une affaire très grave qui est arrivée au Québec. En fait, bon nombre de ceux qui l’ont élue connaissent probablement l’affaire Earl Jones.
Comme il est question, dans le projet de loi , d’un organisme de réglementation des valeurs mobilières et que certaines provinces veulent aussi tenter de régler ce problème, j’aimerais entendre ce que la députée a à dire aux victimes d’Earl Jones en réponse aux propos de Joey Davis du comité des victimes d’Earl Jones, qui a dit: « Nous sommes favorables à l'idée qu’un organisme national unique de réglementation supervise les organisations financières. »
[Français]
:
Monsieur le Président, je peux vous parler de ma fin de semaine. J'ai écouté les documentaires
Krach, les dessous de la crise économique et
Inside Job. Compte tenu de cela et des indignés qui sont installés à deux coins de rue de mon bureau à Québec, je peux aussi dire qu'il faut vraiment faire face à la crise de manière plus sérieuse. Je ne vois pas vraiment un changement de stratégie dans ce projet de loi. Je pense que, malheureusement, on n'a pas outillé ce projet de loi pour faire face à d'éventuelles récessions ou difficultés économiques dans ce pays. C'est ce que je dis. Les solutions sont là. Elles sont de ce côté-ci de la Chambre, mais elles se retrouvent aussi auprès des indignés d'Occupy Wall Street, d'Occupons Québec, d'Occupons Vancouver. Elles sont là, les solutions. Il faut écouter les gens. Ils ont des propositions à nous faire. Je pense que c'est là qu'il faut entendre la population.
:
Monsieur le Président, j'aimerais demander à ma collègue ce que disent les gens du Québec en ce qui concerne l'histoire de l'enregistrement des armes à feu, compte tenu des événements survenus à la Polytechnique et des 14 femmes qui y ont été tuées. Le gouvernement conservateur a éliminé l'enregistrement des armes à feu et a même pris le registre. Il veut mettre le registre dans le déchiqueteur pour s'assurer que la province de Québec ne pourra même pas avoir son propre registre d'armes à feu. C'est un gouvernement qui veut bâtir des prisons et mettre tout le monde derrière les barreaux. J'aimerais entendre ma collègue à ce sujet, que l'on pense au crime, surtout compte tenu de ce qui est arrivé au Québec.
:
Monsieur le Président, je remercie tout d'abord chaleureusement mon collègue d' de sa question. Effectivement, le Québec s'inquiète, c'est officiel. On s'inquiète de ce gouvernement qui n'a pas l'air d'avoir des notions économiques très fortes puisque, chaque fois, on est tout le temps en train de réviser les budgets. On est toujours en train de se dire qu'il n'y aura pas de déficit et que, finalement, il y en aura un. Ce sont des choses inquiétantes, mais en plus, on a de la difficulté à reconnaître les valeurs de ce gouvernement qui ne sont pas celles du Québec. Je peux vous le dire.
En fait, ce registre des armes à feu permettait à ces gens, aux policiers, aux organismes relatifs à la violence contre les femmes de pouvoir agir. Le fait qu'on n'ose même pas transférer le registre aux provinces est vraiment odieux. D'ailleurs, certains de mes homologues québécois sont venus à Ottawa pour supplier les conservateurs — puisque ces derniers veulent abolir le registre des armes à feu — de le transférer aux provinces de sorte qu'elles puissent s'occuper de faire le travail.
Non seulement ce gouvernement ne fait pas son travail en matière de sécurité publique, mais en plus, il n'est même pas capable de permettre que ces 2 milliards de dollars investis puissent être récupérés. Ainsi, faire ce projet de loi et abolir le registre, cela ce ne serait pas complètement un gaspillage. Cela pourrait permettre aux provinces de pouvoir faire le travail.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui à la Chambre au sujet du projet de loi .
Grâce aux politiques du gouvernement, le Canada demeure un leader économique en cette période d'incertitude économique, qui touche l'ensemble de la planète. Nous savons que le Canada n'est pas à l'abri de la tempête économique qui continue de faire rage partout dans le monde. C'est pour cette raison que le gouvernement met en oeuvre la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada. Nous prenons des mesures afin d'aider les Canadiens pendant cette période d'incertitude économique.
En ce qui concerne le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui, je présenterai les mesures prises par le gouvernement pour aider les familles et les collectivités et favoriser la création d'emplois et la croissance économique.
Le gouvernement conservateur est déterminé à préserver la vitalité de nos familles. Nous croyons que les Canadiens méritent de garder une plus grande partie de l'argent qu'ils ont durement gagné. Voilà pourquoi nous avons réduit les impôts plus de 120 fois depuis 2006, ce qui a ramené le fardeau fiscal global des familles à son plus bas niveau depuis près de 50 ans.
Nous avons rayé plus d'un million de Canadiens du rôle d'imposition. Nous avons haussé le montant d'argent non imposable que les Canadiens peuvent gagner. Nous avons fait passer la TPS de 7 p. 100 à 6 p. 100, puis à 5 p. 100, remettant ainsi près de 1 000 $ à la famille moyenne.
Nous avons instauré la prestation universelle pour la garde d'enfants, qui procure aux familles un vaste choix en matière de garde en leur versant 1 200 $ par année pour chaque enfant de moins de six ans. Nous avons instauré le crédit d'impôt pour enfants, qui offre un allègement de l'impôt sur le revenu des particuliers pouvant atteindre 320 $ en 2011 pour chaque enfant de moins de 18 ans. Nous avons également instauré le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants afin de promouvoir la condition physique chez les enfants en fournissant un crédit d'impôt pouvant atteindre 500 $ sur les frais admissibles liés à des programmes d'activité physique.
Nous avons créé le fameux compte d'épargne libre d'impôt, l'outil d'épargne personnelle le plus important depuis le REER. Nous avons éliminé la pénalité fiscale associée au mariage pour les ménages à revenu unique en majorant le montant du conjoint au même niveau que l'exemption personnelle de base. Nous avons instauré le régime enregistré d'épargne-invalidité afin d'aider les familles ayant des enfants vivant avec un handicap à économiser en vue des soins futurs à prodiguer à leur enfant.
Aux personnes âgées, nous avons offert des allègements d'impôt sélectifs représentant annuellement plus de 2 milliards de dollars grâce à des mesures comme le fractionnement du revenu de pension, les majorations du montant du crédit en raison de l'âge ou encore l'augmentation du montant maximal de revenu donnant droit au crédit pour revenu de pension, qui a doublé.
De plus, les familles bénéficient d'autres nouvelles mesures ciblées, notamment le crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation, le régime élargi d'accession à la propriété et le crédit d'impôt pour le transport en commun. Grâce à nos excellentes mesures d'allègements fiscaux, depuis notre arrivée au pouvoir, la famille canadienne ordinaire économise maintenant plus de 3 000 $ par année.
Le projet de loi comprend plusieurs nouvelles mesures conçues pour aider les familles en laissant davantage d'argent dans leurs poches. Le crédit d'impôt pour les aidants familiaux est l'une de ces mesures.
Il s'agit d'un crédit d'impôt non remboursable de 15 p. 100 qui s'applique à un montant de 2 000 $. Il est destiné aux personnes qui prennent soin d'êtres chers ayant une déficience, y compris, pour la première fois, les conjoints, les conjoints de fait et les enfants mineurs. Cette proposition a été très bien accueillie par ceux qui connaissent les défis que doivent relever les familles qui prennent soin d'un proche atteint d'une maladie grave.
La Coalition canadienne des aidantes et aidants naturels a déclaré qu'elle:
— accueille favorablement le budget fédéral [...] L'annonce d'un crédit d'impôt pour les aidants familiaux illustre l'engagement du gouvernement fédéral à l'égard des familles et des responsabilités qu'assument les aidants naturels [...] Nous sommes ravis que le gouvernement fédéral maintienne son engagement envers les aidantes et aidants familiaux en allégeant leur fardeau financier par l'entremise de ce programme.
La Société canadienne du cancer a dit:
Un nouveau crédit d'impôt pour aidants familiaux annoncé dans le budget [de 2011] constitue un bon départ pour soutenir davantage tous les aidants familiaux.
Nous accueillons ce crédit d'impôt et d'autres mesures du budget comme un pas dans la bonne direction.
Pour aider davantage les aidants familiaux, le projet de loi éliminera le plafond de 10 000 $ applicable aux dépenses admissibles pouvant être déclarées au nom d'un parent à charge. À coup sûr, nous pouvons tous convenir que les familles qui prennent soin d'un proche méritent cet allégement fiscal.
En plus d'appuyer les aidants familiaux, nous appuyons les collectivités. Dans le cadre de notre Plan d'action économique, nous avons créé des partenariats avec les provinces et les collectivités pour construire les infrastructures nécessaires pour assurer la croissance et la prospérité économique à long terme.
Avec le projet de loi , nous inscrivons dans la loi un investissement annuel permanent de 2 milliards de dollars au titre du Fonds sur la taxe sur l'essence, afin de fournir aux municipalités un financement prévisible à long terme pour les infrastructures. À cet égard, la Fédération canadienne des municipalités a dit que le budget de 2011 « renfermait un engagement vital à l'endroit des villes et des collectivités en vue d'élaborer un nouveau plan fédéral à long terme pour les infrastructures ».
Au cours de la prochaine phase de notre Plan d'action économique, nous continuerons de soutenir les collectivités locales, pas seulement par des investissements dans les infrastructures, mais aussi par différentes autres initiatives.
Afin de remédier à la pénurie de médecins et d'infirmières dans les régions rurales et isolées, nous proposons dans le projet de loi de rendre les omnipraticiens admissibles à une dispense de remboursement de leurs prêts d'étude à hauteur de 8 000 $ par année, jusqu'à concurrence de 40 000 $. Dans le cas des infirmiers et des infirmiers praticiens, cette dispense s'élèverait à au plus 4 000 $ par année, jusqu'à concurrence de 20 000 $.
Je suis heureux d'affirmer que ces propositions ont obtenu un large soutien. L'Association médicale canadienne a déclaré:
La mesure qui vise à soulager la pénurie de médecins de première ligne reconnaît les défis particuliers que pose la prestation des soins de santé dans les régions rurales et éloignées du pays [...]
L'Association des infirmières et infirmiers du Canada a ajouté:
Les infirmières et infirmiers du Canada sont heureux de l'instauration de mesures visant à soulager le fardeau de la dette d'études des infirmières et infirmiers et des médecins, et aussi de l'allégement fiscal consenti aux Canadiens qui s'occupent des soins de membres de leur famille
Le projet de loi aborde la santé dans les localités rurales, mais il contient aussi d'importantes mesures visant à assurer la sécurité de nos collectivités en reconnaissant le rôle vital des pompiers volontaires au service de nos collectivités, car ils s'exposent souvent à de grands risques pour assurer la sécurité de leurs voisins. En fait, près de 85 000 pompiers volontaires protègent la vie et les biens des Canadiens vivant dans des régions urbaines ou rurales du Canada. En reconnaissance de leurs courageux services, le projet de loi C-13 prévoit un nouveau crédit d'impôt non remboursable de 15 p. 100 sur une somme de 3 000 $ pour les pompiers volontaires qui fournissent au moins 200 heures de service à leur collectivité au cours d'une année. Cela s'ajoute aux mesures que prend le gouvernement pour faire en sorte que les premiers répondants reçoivent la formation dont ils ont besoin pour répondre aux urgences où des produits dangereux sont en cause. Malheureusement, les libéraux et les néo-démocrates ont voté contre cette initiative de 1 million de dollars qui était contenue dans le budget de 2007.
J'espère que cette fois-ci, les députés de l'opposition s'uniront au gouvernement pour assurer aux pompiers volontaires le soutien crucial prévu dans le projet de loi. L'Association canadienne des chefs de pompiers a déclaré:
L’Association canadienne des chefs de pompiers (ACCP) est ravie que le gouvernement du Parti Conservateur ait prévu, dans son Budget 2011, un crédit d’impôt de 3 000 $ pour les pompiers volontaires du Canada. Il s’agit là d’une mesure cruciale pour le recrutement et la rétention des pompiers volontaires, et qui aidera à assurer la sécurité des communautés canadiennes.
Grâce aux politiques du gouvernement, le Canada a évité d'être frappé de plein fouet par le pire ralentissement économique mondial. Il subsiste encore beaucoup d'incertitude quant à la situation économique mondiale, mais en raison de la solidité et de la stabilité de notre économie et des mesures prises dans le cadre de la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada, le FMI maintient ses prévisions positives en ce qui concerne le Canada. Ce n'est là qu'un exemple du leadership économique du Canada dans le monde. Près de 600 000 nouveaux emplois ont été créés depuis juillet 2009, ce qui représente la plus forte croissance de l'emploi des pays du G7. En outre, pour la quatrième année consécutive, le Forum économique mondial considère que les banques canadiennes sont les plus solides au monde. Le magazine Forbes a récemment déclaré que le Canada était le pays qui favorisait le plus le développement des entreprises et la création d'emplois. Le FMI et l'OCDE prévoient que, cette année et l'an prochain, l'économie canadienne figurera parmi les plus fortes des pays du G7. Enfin, les grandes agences de notation Fitch Ratings, Moody's et Standard & Poor's accordent toutes au Canada la cote de crédit AAA.
Le projet de loi appuierait les Canadiens qui prennent soin d'un proche ayant une déficience. Il aiderait également les collectivités locales en offrant des mesures pour inciter les médecins et le personnel infirmier à s'installer dans les collectivités rurales. Il reconnaîtrait le rôle vital que jouent les pompiers volontaires pour assurer notre sécurité. Il soutiendrait également l'infrastructure locale. Toutes ces mesures renforceraient le leadership économique du Canada parce qu'elles feraient en sorte que davantage d'argent reste dans les poches des contribuables qui triment dur et que davantage d'argent soit investi dans les services que les Canadiens considèrent comme les plus importants.
Nous avons fait campagne sur les éléments contenus dans le projet de loi ; nous respectons nos promesses électorales. Je suis ravi d'appuyer ce projet de loi et j'invite l'ensemble des députés à faire de même.
[Français]
:
Monsieur le Président, vous comprendrez qu'en raison de mon background, je m'intéresse beaucoup au projet de loi concernant l'annulation partielle des prêts étudiants pour les médecins et le personnel infirmier.
J'aimerais faire un commentaire à l'intention de mon collègue, de l'autre côté de la Chambre, dont j'ai bien entendu le discours. Cette mesure n'est pas suffisante pour venir en aide aux médecins et au personnel infirmier des régions rurales. Les critères — y compris ceux qui peuvent empêcher les spécialistes de pratiquer en milieu rural — excluent une grande partie des personnes qui pourvoient aux postes dont nous avons grandement besoin, partout au pays. Cette mesure ne règle pas vraiment le problème de la pénurie de médecins et de personnel. Elle n'inclut pas d'initiatives visant à augmenter les inscriptions dans les facultés de médecine et aux programmes de formation en soins infirmiers. Elle ne règle pas la cause des pénuries actuelles que connaît le domaine des soins de première ligne. Elle déplace simplement les professionnels de la santé des régions urbaines aux régions rurales.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, si la députée consultait le budget, elle verrait que nous avons augmenté les dépenses en matière de santé de 6 p. 100 par année depuis notre arrivée au pouvoir, pour un total de 36 p. 100.
Les provinces prendront leurs propres décisions quant à la façon d'attribuer leurs postes d'enseignement.
Contrairement à l'ancien gouvernement, qui a sabré les transferts en matière de santé et de programmes sociaux, nous avons continué à investir dans les transferts aux provinces pour qu'elles puissent prendre leurs propres décisions quant à la façon d'accorder des postes d'enseignement aux professionnels, comme les médecins ou le personnel infirmier. Nous jouissons d'un vaste appui à l'égard de cette mesure, qui encouragera les médecins et le personnel infirmier à travailler dans des régions rurales mal desservies.
Selon nous, l'opposition devrait appuyer ce projet de loi.
:
Monsieur le Président, je crois que les propos cités par le député proviennent de Dan Demers, qui a dit:
Nous accueillons ce crédit d'impôt et d'autres mesures du budget comme un pas dans la bonne direction.
Toutefois, il a poursuivi en disant ceci:
Mais [...] nous devons continuer à travailler ensemble pour que davantage soit fait afin que tous les aidants familiaux du Canada obtiennent le soutien financier dont ils ont besoin et qu’ils méritent.
Malheureusement, il s'agit d'un crédit d'impôt non remboursable qui ne profitera pas à tout le monde. Voici ce que la société a indiqué:
La Société croit également qu'un avantage fiscal mensuel non imposable pour les aidants familiaux devrait être créé afin de soulager le fardeau des dépenses engagées par les aidants.
La société a également parlé d'une plus grande souplesse et d'une période plus longue pour les prestations.
Évidemment, la Société canadienne du cancer estime que le pas dans la bonne direction devrait aller un peu plus loin. Je me demande quand on passera à l'étape suivante. Le député pourrait peut-être nous dire quelques mots à ce sujet.
:
Monsieur le Président, je suis un nouveau député, mais j'ai suivi de près les activités du Parti libéral au cours des 13 années où il était au pouvoir. Les libéraux n'ont pas bien servi les intérêts des Canadiens. Ils n'ont rien fait de concret pour les pompiers volontaires, ni pour les aidants naturels. Ils ont eu 13 ans pour agir. Si seulement ils avaient eu un peu plus de temps, ils auraient peut-être réussi à proposer les mesures qui sont prévues dans ce budget.
Le député devrait appuyer le projet de loi.
:
Monsieur le Président, je félicite mon collègue de son intervention passionnée mettant l'accent sur les pompiers volontaires.
Par le passé, les pompiers volontaires faisant partie de la force régulière ont rejeté ce projet de crédit d'impôt, mais cette fois-ci, ils l'ont appuyé. J'aimerais que le député explique en quoi cette initiative est si importante? Comment profitera-t-elle aux pompiers volontaires? Le député pourrait-il aussi préciser le genre de frais que les pompiers volontaires doivent assumer?
:
Monsieur le Président, cette mesure est bien accueillie dans Chilliwack—Fraser Canyon. Ma circonscription est en grande partie rurale, et la majorité des localités comptent sur les services de pompiers volontaires pour assurer leur sécurité. En plus d'offrir de leur temps et de leurs ressources, ces personnes risquent leur vie pour leur collectivité. Cette initiative est la moindre des choses que nous puissions faire. Les pompiers volontaires la réclament depuis de nombreuses années. L'ancien député de Lethbridge, Rick Casson, était fortement en faveur de celle-ci. Nous avons réussi là où les autres ont échoué.
[Français]
:
Monsieur le Président, je suis très heureux de pouvoir me lever pour parler du projet de loi , parce que c'est peut-être la dernière occasion que j'ai de parler du budget 2011. J'aimerais en profiter pour parler plus largement des différences entre l'approche du gouvernement conservateur et l'approche néo-démocrate en matière d'économie, qui est abordée partiellement par le projet de loi et qui l'a été également dans d'autres projets de loi de mise en oeuvre du budget.
L'approche différente est celle de la macroéconomie. Du côté conservateur, en général, on applaudit aux baisses d'impôt, particulièrement celles pour le profit des sociétés. Selon nous, cette approche est inefficace au point de vue de l'investissement. La raison donnée par les conservateurs lorsqu'on promeut ces baisses d'impôt peut se refléter dans le mantra qu'ils répètent constamment selon lequel le NPD veut augmenter les impôts de 10 milliards de dollars. Je pense que les gens à la maison devraient savoir qu'il s'agit simplement d'un retour au taux d'imposition de 2009 sur les sociétés. Cela équivaut à peu près à 10 milliards de dollars. Mais cet argent n'est pas volé dans les poches et n'est pas là pour ne rien faire. Il est investi dans les infrastructures. C'est là la grande différence entre notre approche et celle des conservateurs.
Il existe au moins une situation qui valide les réductions de l'impôt sur les sociétés, et c'est lorsque l'entreprise privée a besoin de liquidités pour investir. Dans ce cas-là, une réduction d'impôt va effectivement permettre de dégager les liquidités nécessaires pour l'entreprise afin qu'elle investisse et ainsi crée des emplois. Cependant, il faut bien connaître la situation actuelle. En 2001, les entreprises canadiennes étaient assises sur des liquidités de 157 milliards de dollars. Ces 157 milliards de dollars dorment dans les banques, dans les comptes et ne sont pas investis.
Or ce montant de 157 milliards de dollars, qui était déjà considérable en 2001, est passé à 477 milliards de dollars en 2011. Près de 500 milliards de dollars sont donc présentement inutilisés, dans des comptes, et ne sont pas investis. Les entreprises peuvent avoir diverses raisons de ne pas investir. On peut les comprendre. Cependant, lorsqu'on parle d'une réduction d'impôt comme celle que le gouvernement conservateur veut poursuivre — on parle d'une réduction d'impôt qui va diminuer le taux d'imposition à 15 p. 100 —, cela donne des liquidités à des compagnies qui, bien souvent, n'en ont pas besoin, parce que les liquidités qu'elles ont déjà ne sont même pas investies.
Alors, lorsqu'on dit que réduire l'impôt sur les sociétés va créer les emplois dont on a besoin présentement et que ça fait partie d'un plan magistral d'action économique, c'est tout à fait erroné.
Dans la situation actuelle, où le pays a un déficit d'infrastructure important, il est crucial, dans un réel plan d'action économique — et je ne prétends pas que ce que le gouvernement fait présentement soit un plan d'action économique —, de regarder quels sont les besoins. Ici, on a un déficit d'infrastructure estimé bien souvent à plus de 500 milliards. C'est un problème qu'il faut commencer à régler avant de passer à des mesures tout à fait générales qui ratent bien souvent leur cible, justement parce qu'elles sont générales. Il faut cibler ces mesures.
En 2001, l'imposition sur les sociétés était de 28 p. 100 au niveau fédéral. Ça va être baissé à 15 p. 100. Lorsqu'on a passé de 28 p. 100 à 15 p. 100, il est bon de le mentionner, que cette réduction n'a généré aucune amélioration ou augmentation de l'investissement réel. C'est une preuve supplémentaire que les réductions d'impôt n'entraînent pas nécessairement une augmentation de l'investissement et du nombre d'emplois,
Il est problématique de voir la direction que choisit de prendre le gouvernement avec sa grande mesure d'action économique, qui est en fait une mesure idéologique de réduction d'impôt à tout prix, parce qu'il croit que ça va magiquement créer des emplois, même si ce n'est pas investi. C'est drôle que le gouvernement rie bien souvent des observations et des suggestions faites par l'opposition officielle qui misent davantage sur les investissements en infrastructure.
J'aimerais également rappeler, et c'est crucial dans le cadre du débat que nous avons, que même le ministère des Finances, dans le budget de 2009-2010, reconnaissait les répercussions des mesures diverses et reconnaissait que la réduction de l'impôt sur les sociétés était la mesure la moins efficace pour la création d'emplois et la croissance économique.
Pour chaque réduction de 1 $ de l'impôt sur les sociétés, on génère environ 0,3 $ ou 30 ¢ de croissance économique. Cependant, si au lieu de donner ce même dollar en réduction d'impôt sur les sociétés, on décide plutôt de l'investir directement dans l'infrastructure, on crée 1,50 $ de croissance économique pour chaque dollar ainsi investi. Toujours selon le ministère des Finances, si on prend ce dollar et qu'on décide d'aider directement les familles à faible revenu ou les chômeurs, on en arrive à une croissance économique de 1,60 $ pour chaque dollar investi.
On parle de mesures qui sont cinq fois plus efficaces que l'impôt sur les sociétés. Malgré tout, le gouvernement conservateur s'en va dans une direction où on cédera simplement 2, 3 ou 4 milliards de dollars d'espace fiscal à des compagnies qui, bien souvent, n'ont aucun besoin de cet argent parce qu'elles ne trouvent pas les occasions pour l'investir.
Je trouve toujours cela drôle quand le gouvernement blâme l'opposition, toutes les oppositions, parce qu'on ne vote pas pour telle ou telle micromesure qui, souvent, peut être bien efficace pour certaines personnes ou certains groupes dans la société. Par exemple, on parle souvent des pompiers volontaires. Ce sont des mesures intéressantes et qu'on pourrait éventuellement appuyer. Cependant, on ne vote pas sur un budget pièce par pièce, mais dans son ensemble. Or, si on regarde l'ensemble du budget, les mesures et la direction que le gouvernement prend actuellement, on constate qu'on ne peut pas appuyer cette direction. C'est la raison pour laquelle nous nous opposons au budget. Ce n'est pas parce qu'on s'oppose aux pompiers volontaires, bien au contraire, ni aux aidants naturels ou à toutes les mesures liées à la recherche et au développement. Il faut réaliser que dans le budget conservateur, ces mesures ne représentent qu'une vraiment faible portion des sommes investies et que cela est bien inférieur à l'espace fiscal qui est abandonné aux grandes entreprises qui, encore une fois, bien souvent n'investiront pas cet argent parce qu'elles ne trouvent pas d'occasion d'investissement.
J'aimerais vous rappeler — nous ne sommes d'ailleurs pas seuls à penser ainsi — qu'il existe un autre élément corollaire à celui-ci. C'est l'autre direction que prend le gouvernement, soit la réduction massive des dépenses dans un moment d'incertitude économique. Présentement, la dernière chose dont on a besoin, ce sont des mesures qui réduiront la demande. Pourtant, les mesures de réduction des dépenses — qui ne sont pas là nécessairement pour trouver des efficacités, mais qui se fixent des cibles bien souvent artificielles — font en sorte que la demande sera réduite au point où les mesures de relance seront encore moins efficaces, si certaines l'étaient. BMO Nesbitt Burns, le Conference Board du Canada et même la Banque du Canada s'opposent actuellement à la réduction des dépenses gouvernementales en raison de la baisse de la demande qu'elle entraînera. Il faut soutenir la demande dans les temps difficiles et nous sommes dans des temps difficiles. Si le Canada se comporte bien par rapport aux pays du G7 en général, il faut bien se comporter par rapport à des situations périlleuses. Il faut vraiment examiner de quelle manière on peut optimiser les résultats économiques dans ce pays.
On parle d'infrastructures et j'ai une ou des expériences locales. J'ai parlé à des électeurs, à des organisations, aux 39 municipalités dans ma circonscription. Il existe des besoins criants en infrastructure. On a besoin d'aller dans cette direction. Par exemple, dans Rimouski—Neigette, il y a des besoins au niveau des centres de loisirs et des complexes municipaux, incluant le centre de loisirs de Saint-Narcisse. Pourtant il n'y aura pas d'argent en infrastructure pour eux. J'essaie d'en trouver présentement. J'essaie de convaincre le gouvernement d'aller dans cette direction, mais ce n'est pas celle où il veut aller. Il y a la réfection des routes, par exemple dans le Témiscouata et à Pohénégamook, en particulier, sans oublier la rénovation des systèmes d'eau. Pour les projets touristiques d'importance capitale, des rénovations sont nécessaires. Notamment, le traversier Trois-Pistoles—Les Escoumins risque présentement de se retrouver en cale sèche permanente parce qu'il n'y a pas d'investissement en infrastructure pour un projet touristique d'importance dans une des MRC les plus pauvres au Québec.
Il y a des projets d'infrastructures. Il est reconnu qu'on a un déficit important en ce qui concerne les infrastructures au Canada et on a besoin d'investir de ce côté. Si le gouvernement se vante d'avoir tant investi en infrastructures au cours des deux, trois ou quatre dernières années, il faut reconnaître qu'il n'y aurait pas eu autant d'investissements s'il n'y avait pas eu une crise. Si on se rappelle bien, en 2009, le gouvernement croyait perdre la mainmise sur le Parlement et il a imposé une prorogation. Finalement, il a suivi la direction des partis de l'opposition. C'est vraiment la direction dans laquelle il faut aller.
Il faut cesser d'adopter des mesures inefficaces comme les réductions générales d'impôt sur les sociétés. Il faut voir quels sont les besoins économiques et industriels et penser à combler le déficit d'infrastructure. Le gouvernement fédéral est en position de travailler avec les provinces et les municipalités en ce sens.
:
Monsieur le Président, j'aimerais féliciter mon collègue de son discours. Il a fait allusion aux mesures intéressantes que contient ce projet de loi, par exemple celle qui vise les pompiers volontaires, et comment nos amis conservateurs ont l'art de cacher sous quelques belles pommes une série de pommes poquées qui n'intéressent personne, comme l'incroyable volonté de supprimer le financement accordé aux partis politiques.
:
Monsieur le Président, je remercie mon collègue de . Ça fait déjà plusieurs semaines qu'on discute d'un budget. Un budget comporte souvent des dizaines, des centaines, parfois des milliers de mesures. Il y en a certaines qui sont positives et sur lesquelles nous pourrions être d'accord et d'autres auxquelles nous nous opposons. Il y a, entre autres, les subventions ou les sommes versées aux partis politiques qui ont été mentionnées par mon collègue. C'est une question fondamentale, car elle affecte directement l'exercice de la démocratie canadienne. Nous avons eu peu de temps pour faire ce débat parce que c'est une mesure parmi plusieurs qui se trouvent dans le budget.
Idéalement, si le gouvernement voulait être plus efficace et avoir l'appui de l'opposition pour cette mesure, il pourrait présenter un budget à la pièce. Cela permettrait d'avoir une meilleure idée des différences entre les partis ou de leurs similitudes philosophiques.
:
Monsieur le Président, je remercie mon collègue de son intervention. Je veux citer quelques journalistes qui disent clairement que ce que le gouvernement conservateur fait correspond à ce que veut le Québec. La citation est en anglais.
[Traduction]
L'éditorial publié dans le Calgary Herald disait ceci:
La subvention de 2 $ par voix exprimée [...] a des retombées importantes du point de vue politique. Au Québec, cette mesure procurait un avantage injuste au Bloc Québécois, qui devait faire campagne dans une seule province. L'élimination graduelle de cette subvention obligera aussi les partis politiques à voir à leur propre financement. Ils devront donc demander aux Canadiens d'appuyer concrètement le parti de leur choix en y contribuant de leur propre poche.
[Français]
Si on appuie cette mesure partout au Canada, en particulier au Québec, pourquoi ce collègue et son parti s'opposent-ils à ce que les Canadiens et les Québécois veulent?
:
Monsieur le Président, dans le commentaire qui a été fait, je n'ai pas entendu une référence du Québec, mais une référence d'un journal d'Alberta sur le Québec. C'est bien différent.
La question qu'elle pose vise à résoudre une simple question mathématique, de budget. Or c'est une question beaucoup plus fondamentale. Je suis persuadé qu'elle se rappelle très bien que la mesure visant le financement des partis politiques a été adoptée main dans la main avec des changements fondamentaux, des réformes dans le fonctionnement. C'était pour venir en aide aux différents partis et pour permettre l'expression d'un vote démocratique.
Il est vrai que cela peut voir des effets de distorsion. Le système actuel a des effets de distorsion. Le gouvernement conservateur gouverne de façon majoritaire avec moins de 40 p. 100 des voix. On pourrait avoir une réforme du système parlementaire qui aurait de l'allure. C'est un élément parmi ceux-là. Cela pourrait également avoir l'effet pervers d'empêcher l'expression de voix diverses, comme celle de notre collègue de , dont la présence et le parti dépendent grandement de ces subventions ou de ce financement.
:
Monsieur le Président, je remercie mon collègue de son discours. Concernant le financement des partis politiques par le gouvernement, on parle de 1,75 $ pour qu'il y ait de la démocratie, ce qui ne représente même pas le coût d'un café et d'un « timbit » au Tim Hortons. On peut parler de la citation du journal de l'Alberta qu'a mentionnée ma collègue de , mais même un pays comme la France dit de ne jamais faire ça. Il faut laisser les Canadiens contribuer au financement des partis avec leurs impôts. On essaie de nous faire accroire que ce sont les autres qui paient pour des partis politiques qu'ils ne veulent pas. Pour chaque vote, un parti politique reçoit un montant qui n'équivaut même pas à la valeur d'un café et d'un beigne. Qu'y a-t-il de
wrong là-dedans pour avoir de la démocratie?
:
À l'ordre. Nous avons besoin de temps pour une réponse.
Il reste 30 secondes à l'honorable député de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques.
:
Monsieur le Président, l'intervention est excellente. Il faut également avoir un sens des proportions. La valeur de la mesure est de 27 millions de dollars. Les dépenses conservatrices en publicité pour le Plan d'action économique s'élèvent à plus de 60 millions de dollars. Ce n'est pas une question de réduction ici, mais plutôt que les conservateurs ont une très bonne machine de financement qui a été mise à l'épreuve. Ils n'ont pas besoin du financement des partis politiques. Ils veulent affaiblir l'opposition de cette manière. Si c'était simplement une mesure budgétaire, on n'aurait pas un débat démocratique comme celui qu'on a présentement et qu'on doit avoir.
:
Conformément à l'article 38 du Règlement, je dois faire connaître à la Chambre les questions qu'elle abordera à l'heure de l'ajournement ce soir, à savoir: l'honorable députée de , L'assurance-invalidité; l'honorable députée de , Les aînés; l'honorable député de , La sécurité aérienne.
[Traduction]
Reprise du débat. Le député de a la parole.
:
Monsieur le Président, j'ai l'honneur de prendre la parole au sujet du projet de loi . Les Canadiens ont clairement confié au gouvernement le mandat de mettre en oeuvre son plan d'allégement fiscal afin de stimuler la création d'emplois et la croissance économique. Or, c'est exactement ce que nous faisons.
Dans l'enquête annuelle de 2011 du magazine Forbes sur les meilleurs pays où faire des affaires, le Canada se situe au premier rang pour ce qui est des libertés individuelles et économiques, de l'innovation et de la relative simplicité des formalités administratives. Le Canada est le pays du G7 qui connaît la plus forte croissance de l'emploi. D'ailleurs, le FMI prévoit que le Canada sera encore le pays du G7 qui aura la plus forte croissance au cours des années 2011 et 2012. De tous les pays du G7, le Canada affiche, et de loin, le plus faible ratio d'endettement net par rapport au PIB.
Selon le Forum économique mondial, le système financier du Canada est le plus solide du monde. Pour la quatrième année consécutive, la cote de crédit du Canada est maintenue au niveau AAA en raison de la résilience de son économie, de la très forte vigueur financière de son gouvernement et de sa faible vulnérabilité face aux risques conjoncturels.
Le bilan économique du Canada est admirable. Par contre, il faut admettre qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour protéger la reprise économique au Canada, qui demeure fragile, et pour faire en sorte que plus de Canadiens réintègrent le marché du travail. Voilà pourquoi la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada est si importante. Il faut maintenir le cap pour protéger les Canadiens de l'incertitude économique et des turbulences qui touchent nos alliés et nos voisins dans le monde entier.
Avant la récession mondiale, le gouvernement conservateur avait remboursé près de 40 milliards de dollars sur le montant de la dette du Canada et il avait ainsi ramené la dette à son plus bas niveau en 25 ans. Notre stratégie de réduction de la dette qui était à la fois audacieuse et responsable sur le plan financier a placé le Canada dans la meilleure situation possible pour traverser la récession mondiale. Lorsque la récession mondiale est arrivée, nous avons délibérément décidé d’accumuler un déficit temporaire dans le but de protéger notre économie et nos emplois, et tous les partis étaient d'accord.
Nous continuerons de prendre des mesures vigoureuses pour créer des emplois. Nous améliorerons ou prolongerons les programmes qui aident les entreprises à maintenir les travailleurs en poste, nous renouvellerons les programmes qui aident les chômeurs, nous offrirons des crédits à l’embauche pour les petites entreprises, nous soutiendrons les jeunes entrepreneurs, nous réduirons les formalités administratives et nous présenterons un projet de loi pour faire du Fonds de la taxe sur l'essence une mesure permanente afin de soutenir les municipalités.
Les familles bénéficieront d'un nouveau crédit d'impôt pour aidants familiaux, d'un nouveau crédit d'impôt pour les activités artistiques des enfants et d'une bonification du crédit d’impôt pour frais médicaux. Cela s'ajoute aux mesures prises par notre gouvernement depuis 2006 pour soutenir les familles. Grâce à nos mesures d'allégement fiscal vigoureuses, la famille moyenne épargnera plus de 3 000 $.
Le gouvernement conservateur est fier de ce que les aînés ont accompli pour que notre pays soit aussi extraordinaire qu'il l'est aujourd'hui. C'est pourquoi la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada comprend de nouvelles mesures visant à offrir aux aînés du Canada une meilleure qualité de vie et plus de possibilités, notamment en prolongeant le programme écoÉNERGIE Rénovation, en éliminant l'âge obligatoire de la retraite des employés visés par la réglementation fédérale, en prolongeant l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, en améliorant le programme Nouveaux Horizons pour les aînés et en augmentant le SRG pour les aînés à faible revenu qui y sont admissibles. Cette dernière mesure prévoit une nouvelle prestation complémentaire annuelle pouvant atteindre 600 $ pour les aînés vivant seuls et 840 $ pour les couples, ce qui aidera plus de 680 000 aînés du Canada.
Nous maintiendrons les impôts à un faible niveau pour les familles canadiennes. Le gouvernement conservateur croit que les impôts doivent être faibles et qu'il faut laisser plus d'argent à ceux qui en ont besoin, c'est-à-dire aux familles canadiennes qui travaillent fort et aux entreprises qui créent des emplois.
Nous avons réduit les impôts plus de 120 fois depuis 2006, ce qui a ramené le fardeau fiscal global à son plus bas niveau depuis près de 50 ans.
Nous avons retiré plus d'un million de familles, de particuliers et d'aînés à faible revenu du rôle d'imposition.
Dans la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada, le gouvernement continue de respecter son engagement d'aider les étudiants canadiens. Nous voulons que tous les étudiants réussissent dans l'économie mondiale, et c'est en bénéficiant de la meilleure éducation possible qu'ils y parviendront.
Nous investissons de l'argent afin d'améliorer l'éducation dans le Nord, y compris 9 millions de dollars pour étendre les programmes de littératie et de numératie des collèges territoriaux, surtout dans les collectivités éloignées.
Nous bonifions les allégements fiscaux pour les examens d'accréditation professionnelle, et nous doublons le montant du revenu en cours d’études qui sera exonéré.
Pour aider davantage les familles et les étudiants, nous augmentons le plafond de revenu familial des étudiants à temps partiel aux fins de l'admissibilité aux prêts et bourses d'études canadiens pour le porter au même niveau que celui des étudiants à temps plein.
Le gouvernement respectera les contribuables et éliminera progressivement la subvention versée directement aux partis politiques. Nous éliminons de nombreuses échappatoires fiscales qui permettent à une poignée d'entreprises et de particuliers d'éviter de payer leur juste part d'impôt.
Il y a beaucoup d'incertitudes qui entourent les perspectives économiques. Les principaux risques à court terme sont la dette souveraine et la crise bancaire en Europe. Le gouvernement continuera de mettre en oeuvre la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada afin de favoriser la création d'emplois et la croissance économique. Nous continuerons de surveiller étroitement la situation économique au Canada et dans le monde. Si l'économie s'affaiblit considérablement, nous sommes prêts à prendre les mesures adaptées et modérées qui permettront de favoriser la création d'emplois et la croissance économique au Canada.
Le gouvernement s’acquittera de son engagement à rétablir l’équilibre budgétaire sans augmenter les impôts et les taxes et sans réduire les transferts aux particuliers — y compris ceux pour les aînés, les enfants et les chômeurs —, les transferts aux autres ordres de gouvernement au titre des soins de santé et des services sociaux, la péréquation ou les transferts de la taxe sur l'essence aux municipalités.
Le gouvernement continuera de mettre l’accent sur les priorités énoncées dans la prochaine phase du Plan d’action économique du Canada en favorisant la création d’emplois; en appuyant les familles et les collectivités; en investissant dans l’innovation, l’éducation et la formation; et en préservant l’avantage financier du Canada.
En effectuant des investissements productifs et viables dans ces domaines clés, il continuera de jeter les bases d’une croissance et d’une prospérité économique à long terme pour tous les Canadiens.
:
Monsieur le Président, j'aimerais remercier mon collègue de son excellent discours. Il a parlé de quelques mesures très importantes. J'aimerais qu'il réfléchisse à sa circonscription et qu'il nous parle de certains des éléments du projet de loi d'exécution du budget qui seront extrêmement avantageux pour les gens de .
:
Monsieur le Président, ma circonscription est très diversifiée. Elle compte un grand nombre de jeunes familles qui pourront bénéficier des mesures prévues dans ce projet de loi, comme les crédits d'impôt pour activités artistiques, culturelles et physiques.
Ma circonscription compte aussi de nombreuses entreprises. Les mesures que nous proposons à l'intention des entreprises dans le projet de loi sont très importantes, car bon nombre d'entre elles pourront embaucher de nouveaux employés, tandis que de nombreuses autres pourront maintenir en poste leurs employés actuels.
Mes électeurs m'ont transmis des commentaires très positifs au sujet de ce projet de loi.
[Français]
:
Monsieur le Président, mon collègue d'en face nous parle de l'aide aux familles, mais je me demande sincèrement de quelle aide aux familles il parle.
Le député est-il au courant ou accepte-t-il le fait que l'écart entre les plus riches et les personnes vivant dans la pauvreté augmente?
Sincèrement, que croit-il que son projet de loi fera pour les familles qui ont le plus besoin de l'appui du gouvernement? En réalité, ces familles ne recevront rien des fameux crédits d'impôt que le député vante tellement.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, j'aimerais rappeler à la députée que nous vivons dans le meilleur pays, et non dans le tiers monde. Des immigrants viennent de partout chaque année pour s'établir au Canada. Ils travaillent fort et réussissent.
Évidemment, on peut toujours en faire davantage, mais ce n'est qu'une partie du processus. Nous ne réaliserons pas tout en une seule étape. Nous y arriverons graduellement. C'est exactement ce que visent le projet de loi et les mesures qu'il contient.
J'aimerais insister sur le fait que nous ne vivons pas dans le tiers monde. Nous sommes dans le meilleur pays et nous devrions tous collaborer pour l'améliorer. J'espère que la députée appuiera le projet de loi.
:
Monsieur le Président, je voudrais remercier le député pour ce qu'il a réalisé dans le passé en tant que chef de file au sein de la communauté polonaise du pays. Je pense qu'il a fait un travail formidable et je voudrais l'en remercier.
Au cours de la campagne électorale, le Parti conservateur s'est engagé à mettre en oeuvre les mesures contenues dans le budget.
Je voudrais poser au député la question suivante. Dans quelle mesure est-il important pour lui, en tant que représentant de sa circonscription, que nous soyons en train de réaliser aux Communes ce que nous avons promis pendant la campagne électorale?
:
Monsieur le Président, comme mon collègue l'a dit, nous avons bel et bien présenté notre programme économique aux Canadiens pendant la campagne électorale. En faisant du porte-à-porte, j'ai pu constater que ce qui était important aux yeux des gens avec qui je me suis entretenu, c'est l'emploi, la sécurité de nos quartiers, l'avenir de nos enfants et l'éducation. C'est exactement de cela dont il est question dans le projet de loi. C'est pour cette raison que nous travaillons avec acharnement de ce côté-ci de la Chambre et que nous demandons aux députés d'en face de nous appuyer et de travailler dans l'intérêt de tous les Canadiens.
[Français]
:
Monsieur le Président, le , tout à l'heure, nous a parlé de reprise économique, et le député vient maintenant de nous parler de maintenir l'économie. Cependant, sous ce même gouvernement, pendant son règne de 2008 à 2011, entre les deux élections, la dette a augmenté de 10 milliards de dollars au Canada.
Le Fonds monétaire international prévoit un taux de chômage en augmentation en 2012 et en plus, si je lis bien, la Banque Scotia a récemment remis en question les prévisions économiques positives faites par les États-Unis et le Canada l'an dernier.
Comment le député peut-il nous dire qu'il y aura croissance de l'économie et de l'emploi?
[Traduction]
:
Monsieur le Président, la députée demande sur la foi de quoi j'affirme ce que j'affirme.
Le bilan du gouvernement est éloquent. Parmi les pays du G7, le Canada est le pays dont l'économie est la plus solide. Nous marquons des progrès. Notre système financier est le meilleur au monde.
Bien sûr, les temps sont durs. Nous sommes liés à l'économie mondiale, et les turbulences économiques qui affectent d'autres régions du monde nous touchent aussi. Cependant, nous sommes sur la bonne voie et nous continuerons à travailler dans l'intérêt du Canada et des Canadiens.
:
Monsieur le Président, je suis ravie de participer au débat sur le projet de loi , qui relève de la deuxième phase de notre Plan d'action économique, lequel comporte de nombreux éléments notables pour faire progresser notre pays.
Je dois avant tout faire en quelques mots l'historique de notre plan préconisant des impôts bas pour stimuler l'emploi et la croissance économique.
En mars 2011, nous avons présenté un budget à la Chambre. L'opposition n'a pas alors jugé bon de l'appuyer et a déclenché des élections inutiles. Pendant la campagne électorale, nous avons parlé avec des Canadiens de toutes les régions et leur avons promis de présenter de nouveau le même budget. C'était inscrit dans notre plateforme électorale.
Il importe de reconnaître que les Canadiens d'un océan à l'autre endossaient ce budget. Nous respectons l'engagement que nous avons pris envers eux, qui nous ont réélus à la barre d'un gouvernement majoritaire, fort et stable.
En juin dernier, nous avons présenté de nouveau notre projet de loi, le projet de loi , et avant l'ajournement des travaux de la Chambre pour l'été, nous avons été en mesure de mettre en oeuvre des mesures majeures, comme l'augmentation du Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées. C'est maintenant l'automne, et il reste encore bien des éléments à traiter. Le temps est venu de nous remettre à ce travail de première importance.
Les députés du Comité des finances ont eu l'occasion d'examiner le projet de loi en détail. Comme nous le savons tous, c'est un projet de loi volumineux, et nous l'avons passé en revue paragraphe par paragraphe pour étudier toutes les différentes mesures. Malheureusement, je n'ai pas le temps de parler de la totalité d'entre elles, mais j'aimerais m'attacher à certaines choses qui sont très importantes pour les Canadiens.
Premièrement, j'aimerais souligner la dispense de remboursement d'une partie des dettes des étudiants en soins de santé qui choisissent de pratiquer dans une région rurale ou éloignée. Il est important de se pencher sur une statistique. D'après la Société de la médecine rurale du Canada, 31,4 p. 100 de la population canadienne, soit environ 9 millions de personnes, vit dans des régions essentiellement rurales. Les villes de moins de 10 000 habitants abritent 22,2 p. 100 de la population, mais elles n'ont que 10 p. 100 des médecins. À l'heure actuelle, nous observons un problème grave. Les députés et les résidants de Toronto, d'Ottawa et d'autres grandes villes reconnaissent qu'il est difficile de trouver un médecin de famille et d'avoir accès à des soins. Si l'on regarde ce qui se passe dans les collectivités rurales, le problème est multiplié à l'extrême.
De tout temps, il a été compliqué de recruter des médecins et des infirmières dans les petites localités. Prenons le cas d'une personne qui aurait un accident à Ottawa. Une ambulance arriverait rapidement sur les lieux pour la transporter à l'hôpital, où elle serait accueillie par une équipe de médecins et dirigée vers une salle d'opération. À titre d'exemple, il arrive que les résidants de Princeton, en Colombie-Britannique, reçoivent le vendredi un communiqué les avisant qu'aucun médecin ne sera disponible pour les urgences au cours du week-end. En cas d'urgence, ils devront faire trois heures de route pour se rendre à l'hôpital le plus proche car l'hôpital local n'a pas suffisamment de personnel pour faire fonctionner la salle d'urgence. Cela se produit souvent dans tout le pays, et notre gouvernement reconnaît qu'il faut agir.
Il y a autre chose: la pénurie de médecins amenait les collectivités à se faire la lutte entre elles, chacune faisant de la surenchère pour attirer un médecin. Cette importante mesure égalisera les chances, puisqu'un médecin ou une infirmière qui choisira de pratiquer à Pemberton, à Lillooet ou dans toute autre petite localité aura les mêmes avantages. Cela empêchera les collectivités de se faire la lutte.
L'Association médicale canadienne a indiqué qu'à peu près 900 médecins et 1 600 infirmières et infirmiers qui obtiennent leur diplôme chaque année doivent de l'argent au Programme canadien de prêts aux étudiants. On estime que l'étudiant en médecine moyen qui a une dette de 100 000 $ à la fin de ses études pourra bénéficier d'une dispense de remboursement de son prêt à hauteur de 8 000 $ par année jusqu'à concurrence de 40 000 $. Le personnel infirmier, quant à lui, sera admissible à une dispense de 4 000 $ par année jusqu'à un maximum de 20 000 $. Bien sûr, pour être admissibles, ces nouveaux professionnels devront passer un certain temps dans une collectivité éloignée.
Au cours de la campagne électorale, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec des étudiants en sciences infirmières à l'université de ma région ainsi qu'avec des médecins de régions rurales. Je leur ai demandé si cette mesure était importante. Tous m'ont répondu sans hésitation qu'on essayait d'attirer les médecins dans leur collectivité. Ils aimeraient l'endroit, les gens, la carrière, les possibilités et tout, et on était convaincu qu'ils resteraient. Ils étaient enchantés de cette mesure importante.
Il importe de signaler qu'il s'agit là d'une mesure parmi tant d'autres, qui s'ajoute en fait au financement de 39,5 millions de dollars visant à augmenter le nombre de médecins résidents que nous avons annoncé en février dernier. Bien sûr, je ne prétends pas qu'une seule stratégie réglera le problème, mais nous travaillons à plusieurs choses en partenariat avec les provinces et les territoires, qui, en fin de compte, ont la responsabilité de cette question.
Une autre mesure importante que j'aimerais souligner est le crédit d'impôt pour l'exploration minière. L'exploration et la mise en valeur des abondantes ressources minérales du Canada offrent d'intéressantes possibilités d'investissement et d'importants avantages en matière d'emploi dans de nombreuses parties du pays, en particulier dans les régions rurales et éloignées. Le crédit d'impôt temporaire de 15 p. 100 pour l'exploration minière vise à aider les jeunes entreprises à obtenir de nouveaux capitaux grâce à l'émission d'actions accréditives. Ce financement additionnel aide les sociétés d'exploration minière à maintenir ou à élever leur niveau d'activité.
Nous avons investi dans le crédit d'impôt pour exploitation minière pendant le ralentissement économique mondial afin de stimuler l'innovation et la création d'emplois dans le secteur minier. Après avoir été prolongé par le Plan d’action économique du Canada et le budget de 2010, ce crédit devait prendre fin le 31 mars 2011. Pour appuyer la reprise de l'économie, le budget de 2011 l'a prolongé un an de plus.
Il est important de signaler qu'en moyenne, l’ensemble des investisseurs qui bénéficient du crédit d'impôt pour exploration minière fournit annuellement près de 400 millions de dollars aux sociétés pour l’exploration en surface au Canada. Cet argent doit être dépensé au Canada, ce qui garantit que, lorsqu’une mine est découverte, les emplois et les retombées connexes profitent directement aux Canadiens. Ainsi donc, même lorsqu’une seule mine est découverte, tous les ordres de gouvernement touchent de l'impôt, et pas juste un peu.
Il faut également mentionner que, selon l’Association minière du Canada, l’industrie minière a versé environ 8,4 milliards de dollars au gouvernement en 2011. Il s'agit là d'une autre mesure importante permettant de favoriser la création d'emplois et la croissance économique.
Une chose que l'on m'a dite clairement, c'est à quel point les municipalités comptent sur les revenus de la taxe sur l'essence. Le financement des infrastructures représente un défi constant pour elles. Elles se retrouvent souvent dans des situations où elles auraient instamment besoin d'argent pour entretenir leurs réseaux routiers, d'aqueduc et d'égouts, mais doivent attendre que du financement soit disponible. Elle peuvent maintenant compter sur un investissement permanent de 2 milliards de dollars provenant du Fonds de la taxe sur l'essence. Qui plus est, plutôt que de simplement toucher ces fonds comme elles le feraient d'une subvention, elles peuvent les mettre à profit. Elles savent que ce financement est inscrit dans la loi, alors elles peuvent en tirer pleinement parti, ce qui est très important pour elles.
En résumé, ce budget prévoit de nombreuses mesures. Au bout du compte, les Canadiens nous ont donné le mandat de faire adopter le budget. Il est important de soutenir la création d'emplois et la croissance économique. J'encourage les députés de l'opposition à voter en faveur du projet de loi. C'est le souhait qu'ont exprimé leurs électeurs.
L'ajournement de la Chambre est proposé d'office conformément à l'article 38 du Règlement.