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Madame la présidente, je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître devant ce comité pour évoquer le mandat de la Commission de la fonction publique, la CFP. Je suis accompagnée de mes collègues Linda Gobeil, vice-présidente principale à la Direction générale des politiques, et Donald Lemaire, vice-président à la Direction générale des services.
Je souhaite aujourd'hui vous entretenir des responsabilités qui incombent à la CFP, ainsi que des études et des rapports qu'elle présente au Parlement.
La CFP, qui célébrera bientôt son centenaire, est une organisation unique qui a toujours veillé à la sauvegarde des principes du mérite et de l'impartialité de la fonction publique fédérale. Elle est indépendante de toute direction ministérielle et fait rapport au Parlement. La CFP est également investie d'un pouvoir nécessaire au fonctionnement de l'administration publique, soit celui de la dotation de la fonction publique centrale en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique, ce qui représente environ 185 000 employés. Toutes les autres fonctions relatives aux ressources humaines, comme la rémunération et la classification, relèvent du pouvoir exécutif.
Notre responsabilité principale, qui consiste à sauvegarder les principes du mérite et de l'impartialité, est demeurée inchangée au cours du dernier siècle. Cependant, la façon dont nous nous acquittons de cette responsabilité a considérablement évolué. J'ai récemment eu l'occasion de discuter de notre système avec le commissaire à la fonction publique et le Public Appointment Commissionner du Royaume-Uni, pays où le régime de gestion des ressources humaines a pris une voie différente de la nôtre.
[Traduction]
Donc, en vertu de la nouvelle LEFP, qui est entrée en vigueur le 31 décembre 2005, nous sommes passés à un modèle de dotation où il y a une forte délégation des pouvoirs. Nous ne gérons plus les éléments essentiels du système de dotation. Nous avons plutôt délégué les pouvoirs de dotation aux administrateurs généraux. Et nous tenons ces derniers responsables de s'assurer que les mesures de dotation respectent les valeurs que sont le mérite et l'impartialité, de même que les valeurs de justice, d'accessibilité et de transparence.
Bref, nous sommes les vérificateurs externes de la dotation. Le personnel de la CFP compte environ 1 000 employés hautement qualifiés et professionnels, répartis dans tout le Canada. Nos unités organisationnelles sont responsables des services de dotation et d'évaluation, des politiques, des vérifications et des enquêtes ainsi que des services ministériels.
Tout au long de notre histoire, nous avons acquis une grande expertise dans le domaine de la dotation et des enquêtes. Aussi, nous renforçons actuellement notre capacité de vérification et de contrôle. Nous vous avons d'ailleurs fourni des renseignements supplémentaires sur nos activités ainsi que sur notre structure organisationnelle et nos ressources humaines et financières.
Tous les ans, par l'entremise de la ministre du Patrimoine canadien, nous déposons devant les deux chambres du Parlement un rapport portant sur l'état de santé du système de dotation. La nouvelle LEFP confère à la CFP un nouveau pouvoir en matière de rapports — celui de présenter des rapports spéciaux au Parlement sur des questions qu'elle estime importantes ou urgentes.
Au moment où la loi a été adoptée, cette modification a été interprétée de la façon suivante, à savoir que nous pouvions transmettre ces rapports directement aux présidents de chaque chambre. Or, faute d'une formulation précise dans la loi, le mécanisme de rapport manque de clarté. L'absence d'une disposition particulière se traduit par le dépôt de nos rapports par l'entremise d'un ministre, ce qui risque, contrairement à ce que nous envisagions, d'entraver la prise de mesures rapides.
Je souhaite à présent vous communiquer les résultats de certains travaux que nous avons réalisés récemment.
Le mois dernier, nous avons publié deux études statistiques. La première porte sur l'utilisation des nominations prioritaires de personnel de ministres pour doter des postes au sein de la fonction publique. La seconde étude, qui portait sur la durée du processus de dotation, constitue un point de repère à partir duquel nous pourrons évaluer les progrès découlant de la modernisation du système de dotation en vertu de la nouvelle LEFP. Ces études statistiques marquent le début d'une série d'études reposant sur l'analyse de nos fonds de données.
Nous avons également publié deux rapports de vérification spéciaux qui ont été déposés et renvoyés à votre comité. Le premier porte sur la vérification que nous avons menée auprès de l'Agence spatiale canadienne, laquelle a révélé des lacunes dans la gestion des opérations de dotation. Les points les plus préoccupants ont été le manque d'impartialité au chapitre de la dotation, la qualité des outils de cotation et des méthodes d'évaluation utilisés, puis le fait que les conseillers en ressources humaines et les gestionnaires ont réalisé les opérations de dotation sans bien comprendre le cadre qui régit les activités de dotation. De plus, l'étude a révélé que dans 48 p. 100 des dossiers de dotation que nous avons vérifiés, l'Agence ne respectait ni le principe du mérite, ni les valeurs de dotation. Par conséquent, nous avons imposé des conditions à la délégation des pouvoirs de dotation.
Le second rapport concerne la vérification que nous avons menée auprès du Commissariat à la protection de la vie privée, le CPVP, laquelle a permis de déterminer que d'importantes améliorations ont été apportées au système et aux méthodes de dotation. En effet, le CPVP a mis en place une stratégie de dotation appuyée par des plans et des politiques. Il a établi des stratégies de communication pour la gestion et les employés. Il a également instauré un processus d'autosurveillance. De plus, il est prêt à reprendre ses activités de dotation conformément à la nouvelle loi. Nous avons donc levé les restrictions relatives aux pouvoirs de dotation et conclu une entente de délégation normalisée avec l'administratrice générale.
[Français]
En ce moment, nous procédons aux vérifications suivantes: nominations intérieures et extérieures au groupe de la direction, programmes étudiants et, enfin, état de préparation pour l'application de la nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Nous effectuons également des études dans un certain nombre de domaines, notamment sur la mesure dans laquelle les employés occasionnels sont subséquemment devenus des employés en vertu de la loi. En outre, au début d'octobre, nous déposerons notre rapport annuel.
Les études et rapports publiés récemment sont le résultat d'une surveillance accrue, motivée par notre responsabilité de sauvegarder les principes du mérite et de l'impartialité. Nous serions heureux d'entendre le point de vue de ce comité sur les domaines qui l'intéressent, ainsi que sur la façon dont nous pouvons mieux servir le Parlement et nous acquitter des responsabilités que nous exerçons en son nom.
La CFP est un organisme indépendant qui appuie le Parlement, mais qui, en raison de ses pouvoirs de dotation, doit travailler en étroite collaboration avec le pouvoir exécutif. Nous nous réjouissons à la perspective d'entretenir des relations avec ce comité, puisqu'elles s'avèrent un bon moyen de conserver notre indépendance face au pouvoir exécutif.
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions. Merci.
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La nouvelle loi qui est entrée en vigueur en décembre 2005 s'appelait la Loi sur la modernisation de la fonction publique. Cette mesure législative prévoyait, pour la Commission de la fonction publique, la possibilité — je crois que c'est le mot juste, car ce n'est pas une obligation pour la commission — de déléguer les pouvoirs de dotation. Compte tenu de tout le débat qui a précédé l'adoption de la loi et l'approche adoptée dans la loi, nous avons conclu que cela signifiait que nous pouvions déléguer tous les pouvoirs de dotation.
Toutefois, avant de déléguer ces pouvoirs, nous avons évalué l'état de préparation, car nous voulions nous assurer que certains éléments fondamentaux étaient en place, tels que la formation, les politiques, le cadre de délégation et la réceptivité. C'était là la première étape.
Nous avons donc commencé par évaluer si l'organisation était prête à exercer les pouvoirs que nous lui déléguerions. À l'époque, nous avions déjà imposé des conditions à la délégation de pouvoirs à l'Agence spatiale, car nous étions déjà préoccupés par certaines des constatations découlant de la vérification. Nous avons donc imposé des conditions de sorte que il ne s'agit pas d'une pleine délégation de pouvoirs.
Nous sommes donc maintenant à l'étape de déterminer si comme vous l'avez soulevé vous-même plus tôt, le système est en mesure d'adopter cette nouvelle approche en matière de gestion des ressources humaines. Nous poursuivons nos efforts en ce sens, car, une fois que les politiques et les cadres sont en place, il faut s'attaquer aux comportements et s'assurer que les comportements et les pratiques ont bien changé.
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Merci, madame la présidente.
Merci, madame Barrados, et merci également à vos collègues d'être ici. Je parlerai de vos revenus lors d'un prochain tour.
À l'instar de mes collègues, je crois qu'il devrait y avoir un système de recouvrement des coûts et qu'on devrait faire payer les organismes qui ne se conforment pas à la loi. Pour moi comme pour les autres parlementaires, quand on ne respecte pas les principes de dotation dans 48 p. 100 des dossiers, c'est effarant. Que ce soit 48 p. 100 de 100 ou 48 p. 100 de 1 000, soit la moitié des mesures de dotation prises, c'est un chiffre absolument effarant.
En vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique, la CFP délègue des pouvoirs de dotation aux administrateurs généraux. Selon l'article 15, la commission peut également retirer ces pouvoirs ou sévir par un autre moyen.
J'aimerais toutefois revenir à la dernière question. Vous dites vous assurer que l'organisation est prête à recevoir les pouvoirs de dotation. Cependant, vous mentionnez dans votre rapport de vérification que 48 p. 100 des opérations de dotation examinées ne respectaient pas le principe du mérite et que les gestionnaires interrogés ne se considéraient pas comme des acteurs importants dans la gestion des ressources humaines. De deux choses l'une: ou bien les gestionnaires ne sont pas prêts à assumer les pouvoirs de dotation car ils ne comprennent pas le rôle qu'ils doivent jouer dans la gestion des ressources humaines, ou bien l'organisation a changé complètement.
Dans les années 1970 et 1980, on considérait que la gestion des ressources humaines incombait à la direction des ressources humaines. On n'avait qu'à appeler l'agent de dotation pour qu'il règle les problèmes. Cependant, l'agent de dotation n'est pas responsable de faire des plans de main-d'oeuvre.
Quand la commission a délégué des pouvoirs à l'agence, celle-ci était-elle prête? Des événements surviennent et tout à coup, on voit des fissures et tout tombe en miettes.
Les débuts de la délégation m'intéressent beaucoup, car 48 p. 100, c'est inimaginable.
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Nous abordons maintenant un aspect délicat du dossier. Vous me coupez l'herbe sous le pied, avec votre question.
Dans le passé — et nous sommes actuellement en période de transition — il y avait une restriction. On pouvait limiter un concours à une région particulière. Ainsi, un gestionnaire qui voulait combler une vacance à Ottawa pouvait décider de limiter les candidatures aux seuls habitants de la région d'Ottawa-Gatineau ou, si le poste était à Toronto, à la région de Toronto. Cette pratique a fait l'objet de bien des critiques, surtout de la part des députés qui constataient qu'il y avait des possibilités d'emploi à la fonction publique mais seulement dans certaines régions et que les habitants de leur circonscription ne pouvaient pas postuler.
Nous avions toujours agi ainsi pour limiter le volume de demandes, car, à la fonction publique, nous avons beaucoup de candidats pour les postes des généralistes. Nous avons des centaines de demandes pour ces postes. Pour les emplois spécialisés, c'est différent. Pour combler ces postes, nous devons faire concurrence à toutes les autres organisations et avons parfois du mal à soutenir cette concurrence. Pour les emplois spécialisés, c'est différent.
Nous venons de mettre en place un processus et de changer notre politique. Depuis le 1er avril, tous les postes au niveau d'agents sont comblés par le biais de concours nationaux et tous, peu importe où ils habitent au pays, peuvent postuler. Cela a eu deux conséquences. Nous avons modifié nos systèmes d'information afin de recevoir cet important volume de demandes. Ces nouveaux systèmes sont en place et nous avons commencé à les utiliser.
Votre deuxième partie porte sur les coûts. Étant donné que les gestionnaires disposent désormais d'un grand pouvoir discrétionnaire, les coûts sont encore inconnus car on ne sait pas encore précisément ce qu'ils paient pour ce service. Nous offrons de l'aide et du soutien, notamment avec les entrevues auxquelles les candidats ne sont pas toujours tenus de se présenter en personne. Mais c'est au gestionnaire de déterminer s'il défraiera le candidat retenu de ses frais de déménagement et de réinstallation. Ça, c'est un élément de l'équation.
Le deuxième élément, ce sont les systèmes d'information que nous devons mettre en place pour faire en sorte que toutes les candidatures soient traitées de façon équitable.
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Monsieur Kramp, votre comité est exactement ce qu'il nous faut. Il est crucial pour moi et mon organisation d'entretenir un dialogue avec votre comité, parce que les députés posent des questions qui nous permettent de nous concentrer sur les véritables enjeux qui sont ceux que vous abordez ici. Vous ignorez peut-être l'influence que vous exercez ainsi. On accorde beaucoup d'attention à ce que disent les comités parlementaires.
C'est un bon système. Dans les organisations comme la mienne, et le Bureau du vérificateur général, nos liens avec le Parlement sont cruciaux car ils permettent de maintenir notre indépendance. Nous allons donc continuer de recenser les problèmes et d'assurer le suivi.
Pour ce qui est des outils dont j'aurais besoin, j'aimerais beaucoup rehausser l'indépendance de mon bureau. La façon dont j'ai été nommée m'accorde une grande indépendance. J'ai été nommée par l'entremise de votre comité. Ma nomination a fait l'objet d'un vote dans les deux Chambres du Parlement. Seul un vote des deux Chambres peut provoquer ma destitution. J'ai ainsi beaucoup d'indépendance, car je sais qui est mon patron. Mon patron, ce sont les personnes qui sont ici, autour de la table.
Je m'inquiète un peu de nos budgets. Il n'est jamais arrivé qu'on tente de rogner sur notre budget pour en augmenter un autre. Toutefois, il est vrai que si l'on veut contrôler le chien de garde, en quelque sorte, et m'empêcher d'organiser mon bureau comme je le souhaite, on n'a qu'à réduire mon budget.
Je peux toutefois vous garantir que, dès que je serai en difficulté, je m'adresserai à votre comité. Je fais toujours l'impossible pour maintenir notre indépendance et notre capacité de faire notre travail de façon autonome.
La bonne nouvelle, c'est qu'une étude que vient de terminer D-Code, une entreprise privée, a révélé que, parmi les 27 000 répondants, des étudiants de niveau collégial et universitaire, on s'intéresse beaucoup à se joindre à la fonction publique, que ce soit au niveau municipal, provincial et fédéral. Un fort intérêt a été manifesté pour la fonction publique.
À l'heure actuelle, nous travaillons avec les ministères en vue de déterminer quelles sont les lacunes précises car tous les ministères ne font pas face aux mêmes difficultés. En matière de ressources humaines, votre principale préoccupation, il y a déjà une importante pénurie. Avec nos partenaires, les autres ministères, nous avons lancé une initiative de recrutement au niveau d'entrée. Nous avons aussi prévu un programme de perfectionnement sur deux ans pour que ces nouvelles recrues puissent, avec de la formation et des contrôles, atteindre le rendement qu'on attend de fonctionnaires plus chevronnés.
De plus, avec différents ministères, nous travaillons à élaborer des pratiques spécialisées de recrutement dans différentes communautés. Nous en sommes encore à l'étape du diagnostic, car ce n'est pas en tenant pour acquis que tous les ministères ont les mêmes besoins qu'on pourra trouver la solution. Voilà donc où nous en sommes.
Je suis heureuse de vous entendre dire que les étudiants aujourd'hui désirent venir travailler à la fonction publique. Je crois qu'à une certaine époque, il y avait beaucoup de mépris à l'endroit du personnel de la fonction publique.
Personnellement, j'ai beaucoup de respect pour eux. Je crois que leur contribution est très utile. L'une des choses importantes dans notre fonction publique, c'est qu'il n'y ait pas d'accusations de partialité. J'ai d'ailleurs remarqué dans le rapport qu'on accordait beaucoup d'importance à l'impartialité et au mérite, deux choses qui, selon moi, nous tiennent tous à coeur.
Il y a une question en particulier que j'aimerais aborder — elle a été soulevée dans ma circonscription à Toronto; il s'agit du programme fédéral d'emploi pour étudiants. On m'a demandé non pas d'approuver les embauches, mais plutôt l'autorisation de financer les postes qui allaient être offerts pour l'été. J'ai posé des questions sur les critères de ce programme.
Je vous vois hocher la tête. Peut-être que ce n'est pas habituel, mais on m'a demandé d'intervenir, et je trouvais qu'il était très inhabituel pour moi d'examiner cette question, parce que nous voulons justement éviter la partialité.
Mais j'avais aussi des questions concernant le fonctionnement du programme. On m'a dit que le but du programme était d'offrir à des étudiants de l'expérience en milieu de travail pour l'été, et qu'on ciblait surtout les étudiants défavorisés. Lorsque j'ai demandé sur quoi on se fondait, on m'a donné comme réponse les données du recensement de 2001, le nombre d'étudiants dans la circonscription et le pourcentage des étudiants en chômage. Ces mesures me semblaient très vagues cinq ans plus tard. Mais c'est ce qu'on m'a dit.
Lorsque j'ai demandé si on exigeait que les étudiants engagés viennent de la circonscription, on m'a répondu que non, et qu'il n'y avait aucune mesure particulière pour rejoindre les régions particulièrement défavorisées de ma circonscription. Peut-être qu'on m'a mal informée, mais il me semblait que c'était une façon étrange de mettre en oeuvre ce genre de programmes.
Peut-être qu'on m'a mal informée. Peut-être que vous pourriez expliquer le but de ce programme, parce que ça concerne l'embauche.
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Je suis un peu perplexe face à l'explication qui vous a été donnée. Peut-être que nous pourrions effectuer un suivi auprès de votre bureau et obtenir certains des détails, parce que le programme ne fonctionne pas de cette façon, enfin, selon moi.
Les étudiants doivent faire une demande pour participer au programme. Nous recevons beaucoup de demandes — 9 000 étudiants postulent ces emplois. Ensuite, nous recevons des demandes des ministères pour certains types d'emplois. Les ministères précisent le domaine dans lequel l'étudiant demandé fait ses études, par exemple en sciences ou en statistique.
À la Commission de la fonction publique, nous consultons les bases de données. Nous leur fournissons les noms de cinq candidats potentiels, et ils peuvent choisir dans ce bassin. Voilà comment le programme fonctionne.
Il y a peut-être un autre processus dans les ministères pour déterminer le nombre d'étudiants à embaucher, mais nous ne participons pas à ce processus. Nous nous occupons des demandes d'emploi des étudiants. Ils font directement une demande. Nous sommes impartiaux afin d'accorder aux étudiants une chance égale.
Par le passé, nous avons eu certains problèmes avec des demandes. On aurait, par exemple, une demande pour un candidat avec un baccalauréat en anthropologie, un certificat en secourisme et la connaissance d'une langue obscure. On se retrouvait alors avec un seul candidat. Nous étions contre cette pratique, et nous en avons parlé lors de la dernière vérification.
Nous avons vérifié que cette pratique n'était plus utilisée, parce que tous les étudiants sont censés avoir une chance égale. Mais nous allons vérifier auprès de votre bureau...
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Oui. Quand la Loi sur la modernisation de la fonction publique était à l'étude, certaines décisions ont été prises pour renforcer l'indépendance de la Commission de la fonction publique. Ainsi, il y avait la nomination de la personne qui dirige la Commission et le renvoi des commissaires. L'autre visait une disposition qui ferait que la Commission relève directement du Parlement, lui permettant ainsi de faire un rapport quand elle le juge important, et directement au Parlement. À l'époque, tout le monde a cru qu'il s'agissait de relever directement du Président de la Chambre, sans passer par un ministre. Il y a toute une procédure à suivre pour faire rapport par l'intermédiaire d'un ministre: il faut donner un préavis et travailler avec le cabinet du ministre.
Quand la loi a été promulguée, j'avais deux rapports qui étaient à mon avis urgents et qui étaient opportuns. Je croyais qu'il était certainement très important de publier le rapport sur l'Agence spatiale, précisant qu'il fallait quelqu'un de nouveau à la tête de l'Agence pour régler un problème. J'estimais aussi important de publier le rapport du commissaire à la vie privée, étant donné qu'un comité du Parlement s'était montré très préoccupé quant à la délégation de pouvoirs au commissaire à la vie privée.
Quand je me suis renseignée sur la façon de faire, croyant que je pouvais simplement m'adresser au Président en déposant chez lui mon rapport, j'ai appris que la loi ne prévoyait pas un dépôt chez le Président, et qu'il fallait donc passer par le ministre.
Une voix: Qui vous a dit cela?
Mme Maria Barrados: Le greffier de la Chambre des communes et le légiste.
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Oui, en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi, il nous incombe d'éliminer les obstacles à l'emploi dans la fonction publique. Nous surveillons donc la situation de près, pour voir quels sortes d'obstacles existent et ce qu'en disent les statistiques.
Du point de vue de la représentativité, si on tient compte de la disponibilité de la main-d'oeuvre, nous constatons qu'en général, les femmes sont assez bien représentées, même peut-être un peu surreprésentée, au total, et que les personnes handicapées sont assez bien représentées, de même que les Autochtones, mais il y a un aspect particulier à la situation des Autochtones. Par ailleurs, les minorités visibles sont sous-représentées par rapport à leur disponibilité dans la population active.
Si on tient compte des cadres, la question de la représentativité n'est pas aussi rose. Il y a une sous-représentation partout. Pour tous les cadres supérieurs, il y a une sous-représentation de ces groupes.
Pour les minorités visibles, c'est un élément qui me donne plus de soucis, en grande partie parce que notre société évolue et qu'à mon avis, il est très important que la fonction publique soit un bon reflet de la société qu'elle sert.
Nous avons lancé une étude que nous appelons l'étude du déclin de la représentation au cours du recrutement, après avoir constaté que les minorités visibles sont surreprésentées dans les demandes d'emploi à la fonction publique, mais sous-représentées dans le nombre d'emplois obtenus. Nous avons entrepris une étude statistique de ce que nous appelons le déclin de la représentation au cours du recrutement. Nous allons approfondir l'analyse pour essayer de déterminer exactement quels sont les obstacles et les causes de ce phénomène: la fonction publique intéresse beaucoup les demandeurs d'emploi de ce groupe, mais ils n'obtiennent pas d'emplois de manière proportionnelle.
C'est Linda qui est chargée de ce travail et elle a peut-être quelques mots à ajouter.
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Nous avons des pouvoirs assez inhabituels et c'est ce qui fait de nous un organisme unique en son genre. Contrairement à la vérificatrice générale qui a pour rôle de faire des vérifications et de produire des rapports, nous faisons des vérifications et nous prenons des mesures correctives. Voilà pourquoi dans nos rapports au Parlement, nous disons non seulement ce que nous avons constaté, mais les mesures que nous avons prises.
Nous avons quelques instruments pour cela. Il y a d'abord la délégation: nous pouvons assortir la délégation de pouvoirs de conditions et nous pouvons intervenir dans le processus de dotation. Nous retirons parfois ces pouvoirs et en d'autres occasions, nous combinons les mesures. Dans le cas de l'Agence spatiale canadienne, nous avons enlevé certaines délégations et nous avons imposé des conditions très strictes, comme l'approbation par la Commission de toute mesure de dotation à l'avenir.
Nous avons aussi le pouvoir de révoquer l'attribution d'un poste, de manière que si la dotation ne s'est pas faite en bonne et due forme, nous pouvons retirer les postes accordés.
L'ancienne loi nous permettait de le faire pour tous les postes. Avec la nouvelle loi, un tribunal de dotation est créé, et on le fait pour les concours internes. Mais nous pouvons le faire lorsqu'il y a fraude, activité politique indue et pour tout concours externe incorrectement doté. Nous pouvons alors révoquer l'attribution du poste.
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C'est une bonne question?
Une partie de la somme de 67 millions de dollars consacrée aux services de recrutement et d'évaluation est destinée à regrouper ces choses. Il s'agit d'un bloc d'activités.
Il y a un élément que nous appelons le centre d'évaluation psychologique. Il s'agit des personnes responsables des tests linguistiques, de toutes les évaluations psychologiques et aussi des besoins spéciaux pour l'évaluation des employés. C'est une partie de ce service qui représente environ 10 millions de dollars.
Je vous ai parlé plus tôt des systèmes dont nous avons besoin pour les zones de sélection nationales. Ces systèmes sont destinés à l'ensemble du gouvernement et non seulement à la commission. Cela a fait monter nos dépenses des dernières années d'environ 10 à 12 millions de dollars par an. Il s'agit de coûts globaux.
Vous voyez là des coûts entiers. Ils comprennent les programmes d'emploi pour étudiants que nous gérons pour le gouvernement, les programmes de recrutement au niveau postsecondaire que nous gérons aussi pour le gouvernement, de même que les programmes de recrutement spécialisés et le site Web jobs-emplois.gc.ca. Nous gérons tout cela, et nous nous assurons de leur intégrité, de leur équité et de leur impartialité. Il y a aussi notre structure de bureaux régionaux.
Ce qui change avec la nouvelle loi, c'est que certains de ces éléments seront désormais discrétionnaires, plutôt qu'obligatoires. S'ils ne sont pas utilisés, les dépenses baisseront et c'est ce que vous pourrez observer, pour ces éléments.
Il y a beaucoup de réductions dans l'ensemble du système et nous parlons des activités de 170 000 personnes.
Vous demandez ensuite ce qu'on trouve quand on ouvre des boîtes des 47 millions de dollars. Il s'agit des enquêtes particulières et des enquêtes relatives aux appels dont nous avons le mandat. Nous menons environ 500 ou 600 enquêtes qui pourraient déboucher sur la perte de leur emploi pour les personnes visées. Il s'agit d'enquêtes quasi-judiciaires, nous parlons de tribunaux administratifs.
Nous avons une fonction de vérification qui respecte les normes du vérificateur général.
Nous avons des délégations dans 80 ministères et organismes, dont nous assurons la surveillance.
Nous devons donner des conseils pour que le système fonctionne bien puisque nous traversons une transformation importante.
Nous avons donc tout un ensemble d'activités, en plus de la gestion de la commission. Les coûts s'additionnent pour donner le résultat que vous voyez.
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J'aimerais revenir sur cette question, madame Barrados.
Selon moi, quand on cherche à combler un poste conformément à la planification qui a été faite par le service des ressources humaines, on détermine quelles sont les exigences de base.
Si les gestionnaires ont établi qu'une des exigences de base était le bilinguisme, cela veut dire que la personne engagée, lorsqu'elle entrera en poste, devra fonctionner autant en français qu'en anglais. On ne peut pas attendre qu'elle suive une formation pendant un an, quelle que soit la personne. Ce peut être un anglophone, un francophone ou un allophone, mais ce doit être une personne bilingue qui maîtrise les deux langues.
Cela devient donc une question de principe : il faut posséder ces deux langues. On ne peut pas faire de passe-droit et dire que cette biologiste, cette recherchiste ou cette statisticienne est excellente, même si elle n'est pas bilingue. Elle doit être bilingue.
Si un ministère comble des postes — je sais que vous n'êtes pas responsable du côté des Forces armées, mais que vous l'êtes du côté civil — et ne respecte systématiquement pas ce principe de base, il faut que quelque chose soit fait, n'est-ce pas?
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Tout à fait. Je suis d'accord avec vous, madame Barrados.
Dans le document que nous avons reçu ce matin, on dit que le montant de votre budget diminuera. Pour 2006-2007, votre budget est de 112 millions de dollars, soit 106 millions de dollars, plus 6 millions de dollars de revenus. J'aurai peut-être l'occasion de vous poser une question au sujet des 6 millions de dollars. En 2008-2009, votre budget sera de 91 millions de dollars, mais le nombre de vos équivalents temps plein augmentera.
Il doit y avoir une excellente raison à cela, madame Barrados, et j'aimerais la connaître. Il est très rare que le budget diminue alors que le nombre d'équivalents temps plein augmente. Habituellement, les salaires des employés coûtent très cher.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je vous remercie d'être ici aujourd'hui.
L'un des aspects qui me préoccupent, c'est que nous semblons continuellement ajouter des niveaux de surveillance et de vérification. Je sais que c'est une réalité qui existe dans notre société, malheureusement. C'est certainement une des questions qui me préoccupent à savoir de combien d'organismes de surveillance avons-nous besoin pour surveiller ceux qui surveillent.
Cela dit, je peux constater grâce à l'exemple que vous nous avez donné ce matin en ce qui concerne l'Agence spatiale canadienne un niveau de non-conformité de 48 p. 100, de même que l'exemple de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Aux pages 21 et 22 de votre rapport de 2005, vous mentionnez un groupe pour lequel sur 25 nominations, aucune n'était conforme aux règles. Il s'agit de toute évidence d'une grande source de préoccupation.
Puis j'ai également constaté qu'en ce qui concerne la Commission des plaintes du public contre la GRC, il y a des plaintes importantes. Il me semble qu'un groupe dont la mission est d'entendre les plaintes du public ferait tout ce qu'il peut pour ne pas faire l'objet de plaintes.
Des voix: Oh, oh!
M. Harold Albrecht: Cela dit, j'ai deux questions à vous poser. Tout d'abord, à quel stade une vérification est-elle déclenchée? À la suite d'une plainte ou d'une centaine de plaintes? Est-ce que les vérifications se font de façon aléatoire? Est-ce qu'elles sont faites périodiquement?
Deuxièmement, si mes calculs sont bons, vous avez un employé pour 185 fonctionnaires, parce que vous dites que vous êtes responsable d'un effectif de 185 000 personnes, et que vous avez environ 1 000 employés. Je sais bien qu'ils ne s'occupent pas tous de gestion; il s'agit du total. Mais pourriez-vous me donner une idée du ratio qui serait idéal, ou du nombre d'employés nécessaires pour faire ce travail correctement.
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Cela fait partie de notre entente de délégation. Nous disons en quoi consistent les responsabilités en matière de dotation, nos attentes quant au déroulement du processus et le type de mesures qu'il faut surveiller.
Nous examinons le nombre d'avis de concours qui sont publiés; nous examinons la façon dont vous faites connaître les postes à doter. Est-ce que vous publiez des avis de concours? Est-ce que vous faites surtout de la dotation sans publier d'avis de concours? Nous examinons le type de plaintes dont vous faites l'objet. Nous examinons la satisfaction des employés. Nous examinons la représentativité. Un grand nombre de ces démarches peuvent se faire sans intrusion, si nous concevons des systèmes qui nous permettent d'obtenir des données qui nous signalent l'existence de problèmes.
Dans le cas d'une petite organisation ayant un effectif de 10 employés et où nous pouvons constater l'existence d'un grave problème, je rencontrerai la personne et lui demanderai: quelles mesures êtes-vous en train de prendre pour corriger le problème? Nous nous attendons à ce qu'il soit corrigé. Nous aurons des gens qui leur expliqueront comment procéder puis nous retournerons pour nous assurer qu'ils ont réglé le problème. Donc le système que nous voulons instaurer est un système axé sur les risques.
Vous en avez cité des exemples, entre autres celui de la Commission d'examen des plaintes contre la police militaire; TPSGC en est un autre exemple où en fait on nous a demandé d'intervenir. À TPSGC, l'administrateur connaissait un problème. Ils travaillaient avec les syndicats, les syndicats n'étaient pas satisfaits de ce qui était fait et tout le monde a accepté que nous intervenions. Dans le cas de la Commission des plaintes contre la police militaire, il y avait de nombreuses plaintes de la part du personnel et un certain nombre de plaintes de la part des syndicats. Nous sommes donc allés faire une vérification sur place.
En ce qui concerne votre question à propos de la taille idéale, je ne suis pas sûre d'avoir une réponse satisfaisante.
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Oui, je m'attends à ce qu'un ensemble de rapports soient publiés qui formeront notre rapport annuel et qui expriment les préoccupations de la commission. Certaines de nos préoccupations sont évidentes et ont déjà été exprimées devant votre comité — l'état de préparation et les types de changements que nous devons apporter, les préoccupations à propos de l'absence de partisanerie. Ce sont donc les préoccupations que nous avons soulevées et nous avons rassemblé nos constatations. Nous donnons également un aperçu de la situation à la fonction publique en matière d'embauche et de la taille de la fonction publique. Puis, nous attendons trois vérifications sur la dotation des postes de niveau EX, sur l'état de préparation et sur le programme pour étudiants.
Nous ne déposons pas les études statistiques auprès du Parlement. Nous publierons ces études régulièrement. Je me ferai un plaisir d'en parler, mais ce sont des études que nous publierons régulièrement.
Ce sont donc les documents qui seront publiés en octobre.
Quant aux processus selon lesquels nous publions les rapports annuels, nous en faisons un peu plus que ce que nous avons fait dans ces deux rapports spéciaux. Lorsque nous les envoyons, ils sont déposés, nous les publions et certains renseignements sont communiqués à leur sujet. Mais habituellement, en ce qui concerne le rapport annuel et cette trousse de documents, nous nous occupons de la conférence de presse. Nous proposons au comité de le mettre au courant avant la conférence de presse, s'il le veut, ou d'organiser une réunion le jour même. Je parlerai à votre présidente pour voir quelles sont les possibilités.
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Dans ces deux cas précis, les résultats de l'enquête indiquent aucune influence politique, un aspect important que nous n'avons pas trouvé. Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas, mais nous ne l'avons pas constaté. Nous avons constaté que beaucoup de gens sont choisis, on leur dit : « Nous allons manipuler le système pour vous donner ce poste. » Et c'est cela qui est préoccupant. Le système est manipulé pour faire rentrer des gens qui ont été choisis à l'avance.
Ce n'est pas ce à quoi nous nous attendons, parce que le système dit équité, accès et transparence, c'est pourquoi cela nous inquiète beaucoup.
Il y a d'autres choses à signaler pour la fonction publique, l'une étant que nous avons un système prioritaire et que nous nous attendons à ce qu'il soit respecté. Si en tant que fonctionnaire vous êtes mis à pied ou si vous êtes en congé sans solde, vous avez une priorité pour un poste. On s'attend à ce que vous combliez ce poste par un de ces candidats d'abord. Ce système devrait fonctionner.
Ce qui m'inquiétait beaucoup, et continue de m'inquiéter, c'est le passage d'un emploi occasionnel dans la fonction publique à un emploi à temps plein, et le passage que nous voyons d'un emploi à temps partiel à un emploi à temps plein. Ce que nous constatons c'est que des gens entrent, occupent un emploi occasionnel, apprennent les fonctions du poste puis il y a un concours et -- surprise -- cette personne connaît déjà toutes les fonctions du poste. Ce n'est pas vraiment équitable, parce que ce n'est pas tout le monde qui peut accepter un emploi occasionnel pour apprendre le travail en vue d'obtenir un poste permanent. Par conséquent, un certain nombre de ces mouvements ne sont pas appropriés. Il peut y en avoir, mais cela ne doit pas être généralisé.
Ce qui me préoccupe c'est la rapidité avec laquelle les choses sont faites, l'efficacité et la flexibilité, car nous voulons un véritable processus concurrentiel par lequel vous ne misez pas sur le scénario du poste occasionnel ou à temps partiel. C'est ainsi que vous entendez dire que telle personne a eu l'emploi parce qu'elle connaissait quelqu'un. Elle n'a pas eu un emploi permanent tout d'un coup, elle a eu la possibilité de travailler comme employé occasionnel afin d'apprendre les fonctions du poste après quoi elle a pu passer le concours.
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Merci, madame la présidente.
Je ne vais pas prendre la défense des gestionnaires, mais j'ai dit tout à l'heure qu'il y avait de toute évidence un manque de planification financière. Je pense que c'est justement à cause de cette planification financière qu'on effectuait du recrutement temporaire, à tout le moins dans le passé. On était incertain quant à la pérennité des fonds. On se disait que, compte tenu du fait qu'il fallait mettre en oeuvre tel programme et qu'il y avait telle nouvelle initiative à tel endroit, on allait recruter des gens à temps partiel en espérant qu'on pourrait plus tard faire des concours pour doter les postes pour une période indéterminée. Je ne défends pas les gestionnaires, mais je pense qu'il faut d'abord qu'il y ait une planification qui ait du sens sur les deux plans, sur le plan de la gestion financière et sur celui de l'intégration.
Vous avez réalisé une étude statistique au sujet de la durée du processus de dotation au sein de la fonction publique, dont on nous a fait rapport en mai 2006. Selon les conclusions du sondage qui a été tenu au sujet du processus de nomination, entre janvier 2000 et décembre 2003, le temps moyen consacré à un concours pour un poste de durée indéterminée était de 22,8 semaines et le temps médian était de 17,3 semaines. Il me semble que le temps moyen consacré à une activité de dotation pour un poste de durée indéterminée était alors très long.
A-t-on fait des progrès depuis, madame Barrados? Où en est-on rendu aujourd'hui relativement au temps d'exécution?
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Jusqu'à présent, dans la stratégie que nous avons suivie, il faut beaucoup d'informations de sorte que nous nous sommes employés à fournir des renseignements sur la disponibilité des personnes, sur la façon de faire une demande, et à travailler avec des groupes pour les encourager à faire des demandes d'emploi. Nous voyons les résultats dans la quantité des demandes: certaines personnes font des demandes, ce qu'elles n'auraient peut-être pas fait auparavant. Mais nous avons beaucoup travaillé là-dessus.
En ce qui concerne le groupe de la direction, aux termes de l'ancienne loi, lorsque nous faisons des nominations, nous prenions en compte la représentation au sein de chaque ministère et contestions les ministères sur les raisons pour lesquelles ils n'envisageaient de cibler des membres des minorités visibles pour ces postes, afin d'essayer d'accroître la représentativité. La décision revenait en bout de ligne aux gestionnaires à cet égard.
Comme le disait Linda, nous avions un répertoire de candidats déjà qualifiés pour des postes de niveau EX-1 d'entrée à la fonction publique. Nous avons fait des annonces, nous avons fait des examens, et ils sont prêts à occuper ces postes. Nous encourageons les ministères à utiliser ce répertoire de candidats déjà qualifiés, parce que vous pouvez certainement réduire le temps que vous passez pour doter ces postes lorsque vous avez une série de candidats parmi lesquels vous pouvez choisir. C'est ce que nous faisons.
Vous me demandiez ce que nous faisions, parce que le monde a changé. Je vais examiner de très près les résultats de cette étude pour déterminer où sont les problèmes, parce que je pense que c'est dans ce domaine que nous devons élaborer notre dans ce domaine stratégie. Nous continuerons de nous pencher sur ce dossier. Nous saisissons toutes le occasions que nous avons pour en discuter. Nous faisons régulièrement des rapports sur les disponibilités. Nous voulons que les gens dans ce domaine en tiennent compte.
Mais pour être plus précise, je dois mieux connaître le problème, parce que c'est ce qui se passe en ce moment. Nous devons nous inquiéter du niveau qu'il a atteint, du processus qui fait qu'ils ne s'y intéressent plus, et de ce que vous pouvez et devriez faire pour essayer qu'il y en ait le plus grand nombre qui ne quittent pas le processus.
Ceci dit, nous nous attendons tout de même à ce que les nominations soient fondées sur le mérite et soient impartiales.
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C'est une question très intéressante mais complexe, parce que c'était interdit en vertu de la l'ancienne Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Les fonctionnaires n'avaient pas le droit de participer à des activités politiques, jusqu'aux années 90, après un jugement de la Cour suprême. Le jugement indiquait que l'interdiction était trop sévère et que les fonctionnaires avaient encore des droits, y compris le droit d'être actifs au niveau politique. Cependant, ces activités devaient être appropriées étant donné leur emploi et la loi précisait les risques pour la fonction publique.
Cela signifie que ces articles de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique ont été annulés. En vertu de la nouvelle LEFP, nous avons un nouvel article qui donne des directives de non-partisanerie au sein de la fonction publique et qui laisse à la Commission de la fonction publique le soin de juger. Ainsi, c'est à nous qu'il revient de donner une orientation à cet effet. Nous avons des petits tests que les fonctionnaires peuvent faire eux-mêmes.
Cela dépend de la nature de leur travail, du profil de leur travail et de leur proximité du niveau politique. C'est un test très facile, je le dis à tout le monde. Si vous travaillez pour le parti ministériel et qu'il y a un changement de gouvernement, cela vous pose-t-il un problème? C'est un test simple.
Nous donnons des informations et nous orientons. Nous avons désormais un système qui fournit une orientation et des informations et nous avons formé beaucoup de personnes. Nous donnons des conseils, mais nous écoutons les plaintes. Et s'il y a une plainte d'impartialité, nous pouvons faire une enquête grâce à ce processus d'examen administratif, et nous pouvons alors révoquer ou sévir.