La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la troisième fois et adopté, et de la motion portant que la question soit maintenant mise aux voix.
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Monsieur le Président, je vais traiter de certaines remarques faites au sujet du projet de loi sur le budget.
Le budget rétablit l'équilibre fiscal au Canada, réduit les impôts pour les familles canadiennes, investit dans des domaines prioritaires comme l'agriculture, les soins de santé, l'éducation, les infrastructures et l'environnement, et il réduit la dette nationale. Le budget est juste, il se fonde sur des principes et il constitue une bonne mesure à long terme.
Le budget prévoit des investissements dans l'agriculture, y compris un paiement immédiat de 400 millions de dollars pour atténuer les coûts élevés de production, un paiement de 600 millions de dollars pour mettre en oeuvre un programme plus simple et mieux adapté de stabilisation du revenu des agriculteurs, assorti d'un nouveau programme qui ressemble à un compte d'épargne et dont les coûts sont partagés selon un ratio de 60/40 entre le fédéral et la province, ainsi que 2 milliards de dollars en incitatifs à la production de carburants renouvelables. Somme toute, c'est un bon budget pour l'ensemble du Canada, y compris la Saskatchewan.
Le budget a aussi une dimension historique en ce sens qu'il reconnaît l'existence d'un déséquilibre fiscal et qu'il s'y attaque en prévoyant le versement d'un montant supplémentaire de 39 milliards de dollars, sur une période de sept ans, aux provinces, qui auront ainsi les ressources additionnelles dont elles ont besoin pour répondre à leurs besoins pressants. Chaque province, y compris la Saskatchewan, bénéficierait de ce transfert.
L’appui financier consenti par Ottawa à la Saskatchewan serait donc de 1,4 milliard de dollars en 2007-2008 dont 226 millions en vertu de la nouvelle formule de péréquation, 756 millions au titre du Transfert canadien en matière de santé et 342 millions au chapitre du Transfert canadien en matière de programmes sociaux comprenant en outre le financement de l’enseignement postsecondaire et des garderies ainsi que 75 millions de dollars pour les infrastructures. En tout, le budget de 2007 apporterait plus de 800 millions de dollars d’argent neuf aux Saskatchewanais.
C’est dans ce contexte qu’il convient de considérer la formule de péréquation et les sommes payables à la Saskatchewan. La péréquation n’a pas pour objet de donner lieu à des versements immuables. Si la santé économique d’une province s’améliore, les paiements de péréquation qui lui sont destinés seront réduits. À l’inverse, si la santé économique d’une province décline, ses paiements de péréquation augmenteront.
À la demande de nombreuses provinces, la formule actuelle comprend une norme de péréquation plus élevée basée sur dix provinces. Ainsi, une province comme la Saskatchewan recevrait le plus élevé des montants suivants: soit le montant qu'elle recevrait en excluant la totalité des revenus de ressources naturelles, selon la première option, soit le montant qui résulterait de l'inclusion de la moitié des revenus de ressources naturelles, selon la seconde option. En cas de revers de fortune de cette province, ou en cas de diminution de ses revenus tirés de d’exploitation de ses ressources ou de ses niveaux de production, les paiements de péréquation seraient maintenus et la totalité des ressources naturelles serait exclue.
Grâce au principe du plafonnement de la capacité fiscale, une province bénéficiaire ne pourrait pas se retrouver avec une capacité supérieure à celle d’une province non bénéficiaire. C’est ainsi que la péréquation doit fonctionner. Il est évident que les provinces veulent toujours obtenir mieux et davantage, mais il faut tenir compte de la nécessité d’appliquer une approche fondée sur des principes et du fait que des provinces comme la Saskatchewan vont recevoir une somme globale intéressante en plus des avantages dont elles bénéficieront grâce aux nombreuses dispositions du budget. En vertu du principe de l’équilibre fiscal appliqué pour 2007-2008, la Saskatchewan bénéficie de gains par habitant plus importants que toutes les autres provinces.
Le budget renferme bien d’autres dispositions. Par exemple, les agriculteurs et les petites entreprises bénéficieraient d’une augmentation de l’exonération cumulative des gains en capital qui passerait de 500 000 à 750 000 $. Les entreprises du secteur de la fabrication et de la transformation pourraient amortir leurs investissements en machinerie et en matériel en appliquant un taux d'amortissement linéaire de 50 p. 100 sur deux ans. Nous bénéficierions tous du remboursement d'impôt garanti en vertu duquel tous les particuliers recevront des réductions d’impôt à partir des économies réalisées par l’allégement du fardeau de la dette.
En deux ans tout juste, notre gouvernement a consacré 22,4 milliards de dollars au remboursement de la dette publique. Grâce à ces seuls versements, l’État canadien va économiser 1,1 milliard de dollars en paiements d’intérêt en 2007-2008, et près de 1,3 milliard en 2008-2009; ces sommes se retrouveront toutes sous la forme de réduction d’impôt.
Il y a bien d’autres choses que je veux dire à propos de la péréquation, mais je tiens à souligner ce que je qualifierais de summum de l’hypocrisie. Il faut tout bien replacer dans son contexte. Je sais que la tentation est grande de simplifier les sujets complexes et de se consacrer exclusivement à tout ce qui est simple.
Il faut envisager la péréquation sous l’angle du budget et pas en tant qu’élément distinct. La péréquation a pour objet de s’assurer que les provinces défavorisées reçoivent un coup de main des provinces les mieux nanties afin que tous les Canadiens, quel que soit leur lieu de résidence, puissent généralement s’attendre à bénéficier de programmes et de services comparables ou du même genre. Par définition, cela suppose des concessions en fonction de l'intérêt supérieur de tous les Canadiens, ce qui veut dire qu’il faut savoir faire des concessions pour le bénéfice de tous.
D’abord et avant tout, la promesse, c’était de régler le déséquilibre fiscal et de rétablir la situation pour que les provinces puissent s’acquitter de leurs obligations. La péréquation était un élément de la solution. Bien des gens, et je suis du nombre, ont soutenu, et de façon assez virulente je dois dire, qu’il fallait exclure toutes les ressources non renouvelables dans la formule de la péréquation. Pourquoi? Simplement parce que cela donnerait plus d’argent aux provinces. Tout le monde veut plus d’argent.
J’ai toujours dit qu’il fallait essayer d’atteindre dans une bonne mesure cet objectif — c’est-à-dire exclure les ressources non renouvelables —, faire tout ce qui était possible pour atteindre cet objectif, mais que, au bout du compte, il fallait trouver une solution juste et équitable, entre cet objectif et l’intérêt de l’ensemble des Canadiens.
Si difficile que cela puisse sembler, l’approche est plus large et transcende les intérêts d’une seule province, d’un seul premier ministre ou même d’un seul journaliste ou média. Les Randy Burton et les Murray Mandryk de ce monde, qui abordent la question sans tenir compte de tous les faits, sans tenir compte du contexte de la prise de décisions, devraient peut-être retirer leurs œillères. Où étaient-ils, le premier ministre de la Saskatchewan et le député de , lorsque l’ancienne formule de péréquation s’appliquait?
La Saskatchewan a perdu des milliards de dollars lorsque le député de Wascana était ministre des Finances, notamment à un moment où l’actuel premier ministre de la Saskatchewan observait sans intervenir. Le député de dira qu’il a accordé 700 millions de dollars à la province, mais il oublie de dire qu’elle a perdu des milliards sous ses yeux et qu’il n’a rien fait. Comme un spécialiste l’a dit, la Saskatchewan perdait 1,08 $ pour chaque dollar de livraisons pétrolières. Parfois, elle perdait même davantage.
Où se trouvait le député de lorsque l’ancien gouvernement libéral a signé l’Accord atlantique? Pourquoi n’a-t-il pas proposé le même genre d’accord à la Saskatchewan? C’est le comble de l’hypocrisie de dire qu’il ferait les choses différemment. Un bilan de 13 ans lui oppose un démenti. En fait, le député de Wascana a mis sur pied le groupe d’experts qui a accouché du rapport O’Brien. Si le député prétend qu’il aurait fait autre chose qu’accepter le rapport, je dois dire que cela ne tient pas debout, que c’est complètement incroyable, que c’est le comble de l’hypocrisie. La Saskatchewan ne se laissera pas berner. La situation serait bien pire sous l’ancien gouvernement libéral et si on avait appliqué le rapport O’Brien tel quel. C’est sûrement ce que le député de Wascana aurait fait.
Pour l’instant, l’économie de la Saskatchewan tourne à plein régime. Nous nous en tirons bien, malgré une mauvaise gestion financière. Je sais que le premier ministre voudrait mettre la main sur un plus gros montant, non pour développer la Saskatchewan, mais pour essayer de remporter des élections qu’il ne peut que perdre. Chose curieuse, le premier ministre et le député de n’ont pas levé le petit doigt lorsque l’Accord de l’Atlantique a été signé. Ils n’ont commencé à faire du bruit qu’après le fait. Soyons francs.
La formule est présentée dans le contexte d’un vote sur le budget. C’est dans ce contexte qu’il faut la considérer. Est-on prêt à voter contre le gouvernement et à provoquer la tenue d’élections? Dans toute son hypocrisie, le député de , le et tous leurs députés prendront leurs jambes à leur cou, penauds, plutôt que de provoquer des élections.
C'est seulement lorsqu'ils ont su que le budget allait être adopté parce que suffisamment de personnes allaient voter pour qu'ils ont décidé de voter contre et de nous servir tous les beaux discours d'usage. Ils le savent, comme tout le monde à la Chambre. Cela inclut leurs cousins néo-démocrates, qui soufflent le chaud et le froid, qui branlent dans le manche au sujet de la péréquation. Avec leurs cousins manitobains, ils disent qu'il faudrait inclure les recettes tirées de l'exploitation du pétrole et du gaz. Avec leurs cousins saskatchewanais, ils disent que ces recettes devraient être exclues. Ils veulent plaire à tout le monde, mais c'est hypocrite.
Où est l'esprit d'édification du pays? Où est l'esprit national qui fait qu'une personne est prête à aller à l'encontre de ses propres intérêts au nom du pays? C'est simple: on appelle cela de la cupidité. « Je veux qu'on me donne plus, mais pas si ça me coûte quelque chose. »
Nous devrions faire progresser la Saskatchewan et mettre en valeur ses ressources. Notre province devrait prendre son essor pour que nous puissions aider les autres et engendrer des recettes et la richesse. Nous ne devrions pas mendier, le chapeau à la main. Le premier ministre de la province essaie de faire des gains personnels et il se donnera beaucoup de mal pour réussir.
La Saskatchewan est en train d'emprunter une nouvelle voie. Nous avons une nouvelle vision. Non seulement la province deviendra autosuffisante, mais elle sera un chef de file du pays et, dans certains cas, du monde.
Cette semaine, le , le et le président du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie se rendront dans ma circonscription. Weyburn, en Saskatchewan, est le lieu du plus important projet de stockage du CO2 au monde. C'est à Estevan qu'on se propose d'installer la première centrale thermique alimentée au charbon à émission zéro au monde. Midale, en Saskatchewan, dans les champs de pétrole, peut compter sur l'une des technologies de récupération du pétrole les plus évoluées au monde.
Il est temps que le premier ministre de la Saskatchewan accepte le programme et cesse de se plaindre. Même Janice MacKinnon, du gouvernement précédent du NPD, a dit que nous avions besoin d'une approche fondée sur des principes en ce qui concerne la péréquation. Toujours selon elle, les ententes spéciales du genre de celles qui ont été conclues l'ont été dans un but précis qui n'était pas utile pour le pays.
Le premier ministre de la province demande une formule équivalente au titre de laquelle les recettes liées au pétrole et au gaz sont incluses dans la moyenne des cinq provinces. D'après ce qui s'est passé dans l'Atlantique, une moyenne des dix provinces serait peut-être encore mieux. C'est ce que propose la formule de péréquation. Oui, il y a bel et bien un plafond, mais il vise à garantir que ceux qui contribuent n'aient pas une capacité fiscale inférieure à ceux qui reçoivent.
C'est ainsi que cela devrait fonctionner. Il faut veiller à ce que tous les Canadiens bénéficient d'un tel programme.
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Monsieur le Président, je veux m'arrêter un peu au processus. Certains députés savent peut-être que, le 5 juin, le gouvernement a affiché sur son site web un communiqué intitulé « L’obstruction exercée par le Parti libéral pourrait nuire aux familles et aux contribuables ». La première phrase nous apprend que seulement quelques semaines avant « la relâche des travaux parlementaires pour la période estivale, les manœuvres d’obstruction parlementaire employées par [...] les libéraux pourraient entraîner la perte de milliards de dollars [...] »
Mystérieusement, ce communiqué a été retiré du site après que nous ayons souligné que c'était le gouvernement qui faisait de l'obstruction et retardait l'adoption du projet de loi depuis des semaines.
Je voulais que cela figure au compte rendu et je veux donner un bref calendrier des événements pour démontrer que ce ne sont certainement pas les libéraux qui retardent l'adoption du projet de loi. C'est le gouvernement qui fait de l'obstruction et c'est probablement pourquoi le communiqué a été retiré de son site web après qu'il y ait été affiché pendant une très courte période.
Tout d'abord, le 19 mars, le budget a finalement été présenté à la Chambre, bien plus tard que la plupart des budgets, mais, coïncidence, seulement sept jours avant le jour des élections au Québec. Le premier retard a consisté à présenter un budget beaucoup plus tard que cela ne se fait la plupart des années.
Entre le 20 et le 23 mars, il y a eu les quatre jours habituels de débat sur le document budgétaire, ce qui est parfaitement normal. Le 29 mars, le projet de loi d’exécution du budget a été déposé à la Chambre des communes. Entre le 30 mars et le 23 avril, quatre des six jours de séance ont été consacrés au débat sur le budget à l’étape de la deuxième lecture. Cette période comprenait deux semaines de congé parlementaire, ce qui est également normal.
Puis, il y a eu cette véritable anomalie. Entre le 24 avril et le 11 mai, les conservateurs ont pris l’initiative sans précédent de retirer le projet de loi du programme législatif durant 15 jours consécutifs de séance, trois semaines en tout. Ce fut le seul retard important dans l’étude du budget, et ce, entièrement par la faute du , de son leader à la Chambre et de son gouvernement.
Nous avons demandé à plusieurs reprises — et je crois que le leader à la Chambre l’a demandé au ministre des Finances un peu plus tôt aujourd’hui — une explication pour justifier que, durant trois semaines d’affilée, 15 jours consécutifs, le gouvernement ait simplement retiré du processus législatif le projet de loi d’exécution du budget. Nous n’avons obtenu aucune réponse à ce sujet.
Par conséquent, s’il existe une raison pour expliquer ce retard important dans l’étude du projet de loi d’exécution du budget et pour reporter le versement de toutes ces sommes aux Canadiens, ce n’est pas de ce côté-ci de la Chambre qu’il faut la chercher. C’est à la fois parce que, dès le départ, le gouvernement a énormément tardé à déposer le budget et parce que le projet de loi a été soustrait du processus législatif pendant 15 jours consécutifs de séance.
Je vais continuer à rappeler la chronologie. Les 14 et 15 mai, le budget a finalement été ramené à l’étape de la deuxième lecture et a été adopté sur-le-champ. Du 16 au 30 mai, les membres du Comité des finances ont prolongé les séances du comité pour que le projet de loi franchisse l’étape de l’étude en comité le plus rapidement possible. Ils se sont réunis les cinq jours de séance que comportait cette période pour terminer leur étude du budget. Les 4 et 5 juin, les amendements proposés par le gouvernement à l’étape du rapport ont été débattus et mis aux voix. Aujourd’hui, le 12 juin, nous en sommes à la quatrième journée du débat à l’étape de la troisième lecture.
J’ai passé en revue l’entier de cette chronologie, et je dirais simplement qu’incontestablement, les deux retards survenus dans l’étude de ce budget sont imputables au parti d’en face et qu’à part ces retards, l’étude de ce projet de loi d’exécution du budget s’est déroulée de manière expéditive aux diverses étapes des audiences du comité.
En ce qui touche la teneur du budget, j’aimerais résumer rapidement les points que j’ai fait valoir dans des observations antérieures. À mon sens, ce qui caractérise ce budget peut se résumer en deux mots, à savoir « incompétence » et « malhonnêteté ». Je crois que ces deux éléments importants interagissent sur plusieurs aspects de ce budget.
Dans le cas du premier, il nous faut mentalement retourner un certain nombre d’années en arrière, à l’époque où le était un membre important du gouvernement ontarien et où celui-ci s’était fait élire en promettant un budget équilibré.
Or, après la défaite de ce gouvernement, les vérificateurs ont découvert un déficit de 5,6 milliards de dollars. Un gouvernement qui fonde sa campagne électorale sur un budget équilibré et qui accuse en fait un déficit de 5,6 milliards de dollars fait preuve non seulement d'incompétence financière, mais aussi de malhonnêteté.
Je donnerai un deuxième exemple. Chaque Canadien qui a payé de l'impôt sait clairement que le budget de 2006 prévoyait une hausse d'impôt. Encore une fois, c'est de l'incompétence parce qu'il n'y a pas un économiste sur la planète et il y a très peu de Canadiens, je crois, qui préfèrent subir une hausse d'impôt pour payer un cent de moins lorsqu'ils achètent un café. C'est aussi de la malhonnêteté lorsque le gouvernement continue de répéter qu'il s'agit là d'une baisse d'impôt quand tout le monde sait, tous les journalistes et tous les contribuables, que c'est absolument faux. Le gouvernement n'a pas seulement mentionné cela une ou deux fois, mais il ne cesse de le répéter.
Le troisième exemple est la péréquation. Encore une fois, nous avons cette déclaration du , qui a dit que la longue chicane épuisante et stérile entre les provinces et le gouvernement fédéral était finie. Une trentaine de minutes plus tard, on le voyait déjà à la télévision, le visage tout rouge, débattre la question avec le premier ministre de Terre-Neuve, et ce débat se poursuit encore aujourd'hui. Nous en sommes environ à la 80e journée du débat sur le budget, alors qu'on sait fort bien qu'un bon budget ne fait plus la manchette après trois jours. Nous en sommes environ à la 80e journée et on ne sait même pas encore clairement si un autre député de la Nouvelle-Écosse votera contre le budget aujourd'hui.
On a manqué de façon flagrante à des promesses faites aux gouvernements de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Saskatchewan. Malgré tout ce qu'a dit le député de la Saskatchewan qui m'a précédé, il n'a essentiellement pas tenu compte du point le plus important, soit le fait que le gouvernement a manqué de façon flagrante à une promesse faite aux habitants de cette province. On se demande pourquoi pas un seul député conservateur de la Saskatchewan n'est prêt à voter contre le budget au nom de ses électeurs, comme l'a fait au moins un député de la Nouvelle-Écosse, et il y en aura peut-être d'autres.
En ce qui a trait à la déductibilité des intérêts, nous sommes en présence d'un cas de grossière incompétence de la part d'un complètement dépassé. L'incompétence s'est avérée et il a reculé, mais il l'a fait de manière incompétente parce qu'il s'est concentré sur les doubles déductions, alors que tous les spécialistes s'entendent pour dire que le vrai problème réside dans ce que l'on appelle l'abandon de la dette. Plus encore, en se rétractant, il a prétendu que lui seul avait bien lu le budget et que tous les fiscalistes, dont le travail consiste à lire et à analyser des budgets, avaient tout faux. Voilà encore un cas d'incompétence, sans même la volonté d'admettre qu'une erreur a été commise.
Enfin, parmi toutes les promesses non tenues, le pire cas est celui des fiducies de revenu. Là encore, nous avons assisté à un festival d'erreurs, un festival de conséquences involontaires, non seulement du fait qu'une promesse n'a pas été tenue, mais aussi en raison de la façon de procéder qui témoigne d'une incompétence flagrante.
Pour conclure, je voudrais simplement réitérer que nous, les libéraux, serons très fiers et heureux de voter contre le budget. Nous n'avons certainement pas baissé les bras sur la question des fiducies de revenu. Ce sera un enjeu lors des prochaines élections, quand elles auront lieu, et nous sommes certains de les remporter. Nous proposerons une politique raisonnable en matière de fiducies de revenu au Canada et une aide substantielle aux centaines de milliers de Canadiens qui ont cru le sur parole, ce qui leur a fait perdre quelque 25 milliards de dollars de leurs épargnes durement gagnées.
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Monsieur le Président, je prends aujourd'hui la parole pour discuter du budget, qui compte énormément pour le Canada, pour les gens de ma circonscription, Kildonan—St. Paul et pour tous les Manitobains.
Notre budget réduira le fardeau fiscal des familles de travailleurs, protégera notre environnement et modernisera notre système de soins de santé. C'est un budget très important qui doit être adopté d'ici la fin du mois. Le gouvernement traite tous les Canadiens sur le même pied et cela se voit dans le budget.
Le budget de 2007 procure aux provinces et territoires des fonds supplémentaires largement supérieurs à 39 milliards de dollars afin de restaurer l'équilibre fiscal au Canada. Le gouvernement rétablit un régime de péréquation qui est fondé sur des principes et une formule. J'aimerais prendre un moment pour expliquer comment cela s'applique à ma province, le Manitoba.
Le règlement du déséquilibre fiscal rapportera à la province plus de 3,1 milliards de dollars en 2007-2008, soit 1,8 milliard de dollars en vertu du nouveau régime de péréquation, 807 millions de dollars au titre du Transfert canadien en matière de santé, 350 millions de dollars pour le Transfert canadien en matière de programmes sociaux, dont des fonds supplémentaires pour l'éducation postsecondaire et les services de garde, et 83 millions de dollars pour l'infrastructure.
Je prie les députés ministériels et ceux de l'opposition d'appuyer le Manitoba. Je les encourage à écouter ce que les Manitobains ont à dire. Même le premier ministre du Manitoba a conclu que ce budget fédéral est favorable à notre province. J'encourage donc les députés néodémocrates du Manitoba à faire ce qui est juste pour la population du Manitoba et à appuyer cet important budget.
Le premier ministre néodémocrate du Manitoba a déclaré: « Je pense vraiment que ce compromis est acceptable pour le Manitoba. Il est naturellement difficile d'amener 13 dirigeants provinciaux à s'entendre sur une solution parfaite. Selon moi, le consensus exprimé dans le rapport produit par le gouvernement libéral précédent et mis en oeuvre par le premier ministre représente la meilleure façon de procéder. On y place l'hydro-électricité sur le même pied que le pétrole et le gaz. De ce point de vue, je ne peux que réprouver le député de la Nouvelle-Écosse et sa position. Par contre, j'appuie la position du premier ministre. »
À la Chambre, certains députés néodémocrates s'opposent au budget et le critiquent. Pourtant, le premier ministre néodémocrate de notre province l'appuie sans réserve. De toute évidence, il faut examiner l'impact du budget sur notre province.
Nous sommes d'avis que le remboursement de la dette nationale est important pour les Canadiens. C'est pourquoi le gouvernement réduira de 9,3 milliards de dollars notre hypothèque nationale, un montant qui s'ajoute aux 13,2 milliards que nous avons déjà appliqués au remboursement de la dette depuis notre accession au pouvoir. Cela correspond à un allégement de la dette d'environ 700 $ par Canadien. Grâce à notre programme de remboursement d'impôt garanti, une dette moindre réduira les intérêts que nous aurons à payer et, par conséquents les impôts des Canadiens qui, selon le gouvernement, en paient trop.
Dans ma circonscription, celle de Kildonan—St. Paul, les parents doivent lutter chaque jour pour faire face aux difficultés qu'ils éprouvent à élever une famille. Il n'est vraiment pas facile d'être parent, compte tenu de l'augmentation du coût de la vie, du logement et de l'énergie. Nous devons prendre les mesures nécessaires pour qu'il en coûte moins cher d'avoir des enfants et de les élever. Nous avons donc élaboré un plan fiscal pour les familles de travailleurs, une mesure importante pour les familles de tout le pays.
Ce plan comporte quatre volets. Premièrement, pour les familles avec enfants, il offre un tout nouveau crédit d'impôt de 2 000 $ par enfant de moins de 18 ans. Cette mesure facilitera la vie des familles. Au Manitoba, elles économiseront ainsi 54,1 millions de dollars.
Deuxièmement, nous éliminons la pénalité associée au mariage, en haussant les montants pour conjoint et pour personne à charge au même niveau que le montant personnel de base pour offrir jusqu'à 209 $ d'allégement fiscal au conjoint rapportant un revenu ou au contribuable célibataire s'occupant d'un enfant ou d'un parent. On évalue que cette mesure représente une économie de 8,4 millions de dollars pour les Manitobains. C'est beaucoup d'argent.
Troisièmement, nous aidons les parents à économiser pour l'éducation de leur enfants en renforçant le Régime enregistré d'épargne-études. Je suis mère de six enfants qui ont tous fréquenté l'université et je sais ce que cela représente pour les familles canadiennes et pour les Manitobains.
Quatrièmement, nous aidons les aînés en faisant passer de 69 à 71 ans la limite d'âge applicable aux régimes de pension agréés et aux régimes enregistrés d'épargne-retraite. Cette mesure fera économiser 1 million de dollars aux contribuables manitobains. Voilà des résultats concrets pour les Canadiens qui travaillent dur.
Bon nombre de Canadiens sont confrontés à la difficulté de recourir à l'aide sociale et trop d'entre eux s'en estiment prisonniers. Une mère célibataire ayant un enfant et qui accepte un emploi peu rémunéré risque de perdre près de 80 cents sur chaque dollar gagné, en raison des charges fiscales plus élevées et d'une réduction du soutien pour les médicaments et les soins dentaires.
Pour aider les gens à s'affranchir de l'aide sociale, nous investissons plus de 550 millions de dollars par année dans la création d'une Prestation fiscale pour le revenu gagné. Cette mesure contribuera à faire tomber les obstacles qui empêchent les gens de profiter de la dignité et l'indépendance que procure un emploi. Cette nouvelle Prestation fiscale pour le revenu gagné, qui peut atteindre 500 $ pour un particulier et 1 000 $ pour une famille, récompensera le travail. De plus, elle renforcera l'incitation à travailler, ce qui se traduira par des retombées de 18,9 millions de dollars pour les travailleurs du Manitoba.
J'aimerais rappeler à la députée de ce qu'elle a dit au sujet de la Prestation fiscale pour le revenu gagné. Elle a dit:
C'est un programme important qui va dans la bonne direction.
J'espère que cela signifie qu'elle appuiera cette initiative et le budget. Ce budget est très important. Il doit être adopté d'ici la fin du mois, sinon bien des gens seront perdants.
Le budget comprend un nouveau plan d'infrastructure à long terme qui prévoit des investissements de 33 milliards de dollars dans les sept prochaines années. On y trouve un financement de base estimé à 17,6 milliards de dollars, qui comprend le Fonds de la taxe sur l'essence et la majoration de 57,1 à 100 p. 100 du remboursement accordé aux municipalités pour la TPS qu'elles ont payée en 2007-2008.
On prévoit que le financement de base du Manitoba s'élèvera à 46 millions de dollars. En 2007-2008, le gouvernement du Canada versera au Manitoba 26,8 millions de dollars provenant du Fonds de la taxe sur l'essence à l'intention des municipalités. Cela est très important pour les Manitobains. L'avantage infrastructurel préconisé par le gouvernement contient de nombreux plans qui sont vraiment avantageux pour le Manitoba.
Le Manitoba profitera du montant de 1 milliard de dollars prévu pour l'initiative de la porte d'entrée et du corridor de l'Asie-Pacifique. Le canal de dérivation de la Rouge est très important pour la province du Manitoba et pour empêcher que la ville de Winnipeg soit inondée. Un engagement fédéral récent de 170,5 millions de dollars permettra d'achever l'expansion de ce canal. Ce projet renforcera la protection dont jouissent les habitants de Winnipeg. Les députés se souviendront de la grosse inondation qui a menacé la ville entière il y a quelques années.
La préservation et la protection de l'environnement sont une priorité pour le gouvernement. Nous avons fait des progrès importants dans le budget.
Pour protéger le lac Winnipeg, la rivière Rouge et d'autres cours d'eau du Manitoba, nous établissons une nouvelle Stratégie nationale sur l'eau. Cette stratégie repose sur le budget qui doit être adopté d'ici la fin juin. Elle améliorera les installations municipales de traitement de l'eau et des égouts.
La nouvelle écoFiducie Canada sur la qualité de l'air et les changements climatiques aidera les provinces et territoires à définir des projets majeurs, comme nous l'avons fait au Manitoba, qui permettront de réduire vraiment les émissions de gaz à effet de serre et la présence de polluants atmosphériques. Le nouveau gouvernement du Canada entend verser près de 54 millions de dollars au Manitoba dans le cadre de cette initiative. La qualité de l'eau du lac Winnipeg s'est dégradée. Le budget accordera à Environnement Canada 7 millions de dollars sur deux ans dans notre province.
À moins que le projet de loi , la Loi d'exécution du budget, ne soit adoptée à la Chambre des communes et au Sénat d'ici le 30 juin, l'important financement prévu pour le Manitoba et ma circonscription sera perdu.
Quand des écoles primaires, comme l'école Bird's Hill ou l'école Maple Leaf, dans ma circonscription, écrivent des lettres au sujet de leur préoccupation pour l'environnement, comment est-ce que j'expliquerais aux élèves, les futurs dirigeants du pays, que 54 millions de dollars destinés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution ont été perdus parce que les partis de l'opposition à la Chambre des communes ont voté contre le projet de loi? À la prochaine discussion publique avec les personnes âgées à Donwood South ou à Carriage House North, lorsqu'un de mes électeurs demandera pourquoi les parlementaires ont renoncé à une somme de 27,9 millions de dollars visant à réduire les délais d'attente dans les hôpitaux au Manitoba, qu'est-ce que je leur dirai?
Sans ce financement, comment est-ce que j'expliquerai que nous nous employons à veiller à ce que tous les Canadiens reçoivent des traitements médicaux essentiels dans des délais cliniquement acceptables? Qu'en est-il des 21 millions de dollars et plus prévus pour la formation liée au marché du travail? Tout cet argent sera perdu. Il est essentiel que les partis de l'opposition cessent leur guérilla parlementaire et qu'ils commencent à travailler sérieusement.
La population de ma province, le Manitoba, souhaite que le budget soit adopté. Elle a hâte qu'il le soit. L'avenir du budget est entre les mains des parlementaires ici présents sur la Colline du Parlement aujourd'hui. Il nous incombe d'agir de façon responsable et d'adopter le budget pour que les Manitobains obtiennent cet argent.
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Monsieur le Président, je prends la parole à l’occasion de ce débat écourté. Je suppose que je dois m’estimer privilégié de pouvoir parler du budget, mais ce n’est certainement pas grâce aux députés du Bloc. Dans le passé, chaque fois qu’il en est allé de leur intérêt, ils se sont prononcés contre l’application de la clôture et voilà qu’ils l’appuient cette fois-ci. Je trouve leur position un tantinet égoïste.
Hier, j’ai été amusé par les propos du député de , qui m’a reproché d’appuyer les jeux politiques autour du budget. Je crois qu’il y aurait lieu de considérer ces paroles au regard des acrobaties des conservateurs en Chambre, surtout de leur petit tour de force de vendredi dernier.
Si le député est en quête d’exemples de mauvaises nouvelles, je lui recommande de parler de la façon dont les conservateurs traitent le Canada atlantique. Il pourrait également parler de l’appui qu’il a apporté au plan conservateur de lutte contre le changement climatique, plan en vertu duquel les sables bitumineux exploités dans sa circonscription n’ont pas à être soumis aux normes d’émissions atmosphériques tellement nécessaires pour le Canada. Voilà, selon moi, une façon qui montre bien qu’un député peut ne pas appuyer ses électeurs. Sa déclaration d’hier ressemblait un peu à ce que nous entendons en général de la part du gouvernement, c’est-à-dire à une demi-vérité.
Je m'oppose à ce budget dans sa totalité, en tant que Canadien et en tant que résidant du Nord. Mon opposition tient au fait que les Canadiens moyens ne bénéficieront pas beaucoup de ce budget. Elle tient au fait que les Autochtones n’obtiendront pas grand-chose grâce à ce budget. Elle tient au fait que les résidents du Nord sont en partie floués par ce budget. Mon opposition tient au fait que ce budget n’aide que les grandes entreprises.
En faisant crouler les Canadiens moyens sous le fardeau de l’impôt des particuliers tout en permettant aux sociétés de payer de moins en moins d’impôts, les conservateurs, comme les libéraux qui les avaient précédés, ont réussi à aller chercher 14 milliards de dollars de plus dans les poches des Canadiens. Ils ont consacré 9 milliards de cette somme au remboursement de la dette, même si la dette nationale du Canada est la plus faible des pays du G7.
Grâce à la santé de notre économie, nous continuons d’enregistrer de bons résultats qui se sont traduits par d’énormes recettes pour l’État, essentiellement grâce à l’augmentation du fardeau fiscal des Canadiens ordinaires. Au cours de la dernière décennie, les travailleurs ont payé cher pour contribuer à l’assainissement des finances du Canada. C’est maintenant chose faite et les Canadiens moyens devraient en retirer les dividendes.
Les chiffres sont ahurissants. Nous avons maintenant la possibilité, non pas d’accroître l’écart de prospérité comme cela se fait depuis 15 ans, mais de revenir à la situation du passé quand la classe moyenne, le Canadien moyen, avait davantage de possibilités de réussir au Canada.
Les conservateurs disent que le budget bénéficiera à tout le monde au pays. Ils vantent le renouvellement de la formule de financement des trois territoires, cette année, c’est-à-dire le soi-disant rééquilibrage fiscal. Certes, les nouvelles dispositions en matière de financement sont meilleures que la formule qu’avaient imposée les libéraux, et je suis heureux de constater que le montant de base a été augmenté pour que nous ne nous appuyions plus sur les chiffres de 1985. Je suis heureux de voir que la formule de calcul est plus équitable, contrairement au système pervers qu’avaient imposé les gouvernements passés, mais je demeure préoccupé par le fait que cette nouvelle formule continue de tenir compte de la dimension démographique. Le fait de multiplier le coût moyen d’un programme ou d’un service offert dans le Sud par la population des territoires ne traduit pas le coût réel associé à la prestation de ce service ou de ce programme dans le Nord.
Le gouvernement a en outre accepté de faire passer le plafond des emprunts des Territoires du Nord-Ouest de 300 millions de dollars à 500 millions de dollars, ce qui aurait dû être fait il y a longtemps déjà. Cette hausse fournit tout juste au gouvernement de notre territoire la marge dont il a besoin pour fonctionner. Notre dette pour les services publics et les hypothèques atteint déjà le maximum qu'il nous était permis d'emprunter. Les coûts d'immobilisation ont presque doublé au cours des cinq dernières années dans l'Ouest du Canada. Malgré la hausse, le plafond des emprunts demeure trop bas, compte tenu du grand potentiel de développement dans le Nord et de ce qui s'y dessine pour l'avenir.
Hier, le député de a beaucoup insisté pour dire que je retardais un paiement unique de 54 millions de dollars au gouvernement de notre territoire. Or, cette somme est simplement une correction comptable. Dans le monde des affaires, on appelle cela une note de crédit. L'augmentation du transfert attribuable à la nouvelle formule de calcul est indiquée dans le budget. Elle est de 10 millions de dollars par rapport à l'ancienne formule. On voit bien que les sommes ne sont pas si considérables et qu'en fait de générosité, on a déjà vu mieux.
Pour les gens du Nord, il manque beaucoup de choses dans le budget. Premièrement, où se trouve l'aide pour compenser le coût élevé de la vie dans le Nord? Depuis un bon moment, nous réclamons une hausse de la déduction fiscale pour les habitants du Nord. Lorsque j'ai demandé au gouvernement, il y a plus d'un mois, s'il allait adopter des mesures d'équité fiscale pour les gens du Nord, voici la réponse que m'a donnée le :
À l'heure actuelle, nous axons nos efforts sur le développement économique dans le Nord. C'est la clé si nous voulons créer des emplois et des débouchés sur le marché du travail. Je pense notamment au pipeline de la vallée du Mackenzie et au fonds socio-économique de 500 millions de dollars.
La création d'emplois que ne peuvent pas occuper les gens du Nord n'aide aucunement les familles qui y vivent. Ce n'est pas ainsi qu'on fera avancer le Nord. La réponse du ministre montre clairement qu'il souhaite davantage aider les sociétés pétrolières de Calgary et les autres membres du Petroleum Club que les familles d'Old Crow, de Tuktoyaktuk ou de Pond Inlet.
Dans le discours du budget, le a déclaré qu'il fallait immédiatement augmenter l'exemption des gains en capital puisqu'elle n'avait pas été modifiée depuis 20 ans. Il en va de même pour la déduction fiscale pour les habitants des régions éloignées. Elle n'a pas été modifiée depuis 20 ans. Elle ne suit pas l'inflation. C'est injuste pour les gens du Nord mais, bien entendu, ce sont les gens du Nord ordinaires qui voulaient ce changement et non pas nécessairement l'élite d'affaires.
La déduction pour les habitants de régions éloignées a tout de même changé un peu. Il s'agit d'un changement qui reflète bien le cynisme de la politicaillerie: on a ajouté à la zone d'exemption la partie sud de la circonscription du whip du gouvernement. Les députés ministériels étaient bien au courant de ce qui se passait, mais ils ont choisi de s'associer à une petite manoeuvre honteuse.
Les Territoires du Nord-Ouest n'ont rien réussi à faire bouger en matière de partage des recettes provenant des ressources naturelles. Les ressources des Territoires du Nord-Ouest sont comparables à celles de pays comme l'Afrique du Sud ou les Émirats Arabes Unis, mais les gens du Nord n'ont même pas bénéficié directement de 1 p. 100 des redevances.
Depuis plus d'une génération, le Canada déclare qu'il va transférer la maîtrise et la propriété de ces richesses. Cependant, le gouvernement, comme ceux qui l'ont précédé, ne fait que retarder les choses. On donne comme explication, à l'heure actuelle, qu'il est nécessaire de relancer les négociations. Pour chaque jour de retard dans le respect de cet engagement, la population du Nord perd des millions de dollars, liés à l'exploitation des gisements de diamant ou d'hydrocarbures.
Je me rends compte que le ministre offre des redevances aux sociétés pétrolières pour favoriser le pipeline. Or, ce sont les redevances qui reviennent en partie à la population des Territoires du Nord-Ouest. Selon moi, le ministre devrait offrir quelque chose qui relève de sa compétence. Il pourrait, par exemple, offrir des subventions à une multinationale pétrolière. Cela relève de lui. Mais ce n'est pas le cas des redevances dont les habitants du Nord auront besoin pour développer leur territoire et leur région du pays, de la même manière que toutes les autres régions ont pu compter sur leurs redevances pour leur développement. Les habitants des Territoires du Nord-Ouest n'ont rien contre les « mañana » s'ils vont en vacances au Mexique, mais ils l'ont trop souvent entendu de la bouche d'Ottawa lorsqu'il est question de propriété des ressources.
Un autre élément du budget qui inquiète passablement les gens du Nord figure à la page 199, où le gouvernement conservateur expose son plan qui consiste à nier ses engagements aux termes des accords sur les revendications territoriales et à faire taire les habitants du Nord sur la question des évaluations environnementales.
Selon le budget, une loi prévoyant la mise en oeuvre d'une partie des accords sur les revendications territoriales, loi donnant aux Autochtones leur mot à dire quant à l'utilisation de leur territoire, doit être modifiée, car le ministre, qui a un parti pris en faveur de l'industrie, estime que cette loi restreint trop les grandes sociétés. Il est évident que le but du ministre est d'anéantir le peu de protection que confère aux Autochtones et aux habitants du Nord la Loi sur la gestion des ressources de la vallée du Mackenzie, de manière à laisser le champ libre à un développement débridé. Cette partie du budget indique clairement que les conservateurs ne laisseront rien empêcher les grandes sociétés d'exploiter le Nord comme elles l'entendent, même s'ils devaient pour cela manquer à la parole de la Couronne.
L'Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie a récemment rejeté une demande de Ur-Energy visant à faire de la prospection à la recherche d'uranium dans le bassin de Thelon, une région qui, de l'avis de tous les habitants du Nord, doit être protégée. L'industrie minière conteste vivement cette décision, prétendant à tort que l'office a outrepassé ses pouvoirs.
Toutefois, le paragraphe 64(1) de la Loi sur la gestion des ressources de la vallée du Mackenzie, qui est une loi du Parlement sous la responsabilité de ce dernier et qui a créé l'office, apporte la précision suivante:
L’office doit demander et étudier l’avis de toute première nation concernée [...] au sujet des ressources patrimoniales susceptibles d’être touchées par l’activité visée par la demande de permis dont il est saisi.
L'office a agi selon son mandat. Le ministre devrait faire son travail et appuyer les intérêts des gens dont les terres sont menacées. Il devrait oublier la déclaration arrogante qu'on trouve dans le budget concernant la rationalisation de la réglementation, renoncer à manquer à la parole de la Couronne et à traiter de façon injuste les droits constitutionnels des Autochtones du Nord.
Tout cela est dans le budget. Comment, en tant qu'habitant du Nord, pourrais-je appuyer tout document présenté à la Chambre et contenant de telles choses?
Je dois admettre que je ne m'attends pas à ce que le gouvernement tienne sa promesse envers les travailleurs du Nord, car il n'a pas respecté la parole de la Couronne au sujet de l'Accord atlantique. Ce budget n'est pas fait pour tous, et il n'est pas fait pour moi.
:
Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je me lève en cette Chambre pour discuter encore une fois du budget fédéral et soulever quelques autres points.
Il est regrettable que très peu de députés aient l'occasion que j'ai aujourd'hui. On a choisi de limiter le temps alloué au débat qui porte sur un élément très important du gouvernement. Comment implantera-t-on les programmes? Comment donnera-t-on les services aux Canadiens et aux Canadiennes? Selon moi, cela mérite un bon débat et de bonnes discussions.
J'ai l'honneur de siéger au Comité permanent des finances de la Chambre des communes, où les conservateurs ont voulu éliminer complètement la possibilité pour les Canadiens de se présenter devant le comité pour émettre leurs opinions au sujet du budget de 2007. J'ai trouvé cela très malheureux.
Nous avons dû négocier pour recevoir quelques personnes en comité et encore là, on les a limités. Par exemple, le premier ministre Calvert n'a disposé que de quelques minutes alors qu'on avait promis de lui allouer une heure entière.
[Traduction]
Ce qui m’a intéressé dans le débat d’aujourd’hui, ce n’est pas la question de savoir si ce budget représente ou non une trahison pour les Canadiens. La question est plutôt de déterminer quelle est la plus grande trahison: les fiducies de revenu ou l'Accord atlantique? L’existence de tant de trahisons est vraiment inquiétante, et personne ne peut prétendre que les Canadiens n’ont pas été trahis.
Le gouvernement a fait volte-face au sujet des emplois d’été. Ce n’est pas la volte-face en soi qui me dérange, c’est plutôt le fait que le gouvernement refuse de faire volte-face sur certaines questions parce qu’il adopte d’instinct la mauvaise position, ce qui nous force à nous battre constamment en comité et à la Chambre pour l’amener à comprendre et pour que la pression de l’opinion publique l’oblige à faire marche arrière ou à améliorer sa position.
Nous avons donné à la Chambre de nombreux exemples de volte-face du gouvernement, mais je voudrais en mentionner une qui n’a pas beaucoup retenu l’attention. Il y a dans ma province un petit secteur de pêche aux pétoncles nommé zone 29. On s’est toujours demandé qui peut pêcher dans cette zone. Fait-elle partie de la zone côtière ou de l’ensemble de la baie? Où commence l’ensemble de la baie? Où sont pris les pétoncles côtiers? Il a fallu longtemps pour en arriver à un compromis.
Lorsque j’étais ministre des Pêches, nous étions parvenus à un accord visant à partager la zone 29 entre la flottille de la baie et les pêcheurs côtiers. Comme la Full Bay Scallop Association demandait le maintien de la situation actuelle, une lettre a été renvoyée, disant que la formule actuelle de partage serait maintenue dans la zone 29. Quelques jours plus tard, nous avons découvert que le ministre était en train de former un comité chargé de reconsidérer la répartition des prises dans cette zone, ce qui a déclenché encore une fois la consternation parmi les pêcheurs. Voilà un autre exemple de volte-face du gouvernement. Il n’a peut-être pas retenu l’attention au niveau national, mais il a une grande importance et est symptomatique de la situation dont nous sommes témoins.
Nous avons assisté à une réduction des emplois d’été qui a nui aux petites organisations communautaires, qui ont besoin d’étudiants pour les aider à fonctionner pendant l’été. Dieu merci, le député de a travaillé fort pour faire connaître ce problème. Tous les députés libéraux l’ont aidé de leur mieux, ce qui nous a permis d’amener les conservateurs à se rétracter à ce sujet. Toutefois, nous ne savons pas encore quels seront les résultats dans les prochaines années. Cette année, la réduction n’a été que de 11 millions de dollars, et nous en avons vu les effets. L’année prochaine, le gouvernement prévoit une réduction de 59 millions. Quelles en seront les conséquences?
Les investissements étrangers constituent un autre domaine dans lequel le gouvernement a fait volte-face. Le gouvernement a soudain décidé d’inclure dans le budget une disposition interdisant de déduire, pour fins d’impôt, les frais d’intérêt découlant d’investissements faits à l’étranger. Ce faisant, il a causé un énorme préjudice aux industries canadiennes qui doivent soutenir la concurrence sur le marché international. Nos entreprises doivent maintenant faire face à un marché mondial. Nous avons été obligés d’embarrasser les conservateurs au comité pour les amener à se rétracter à cet égard.
Le gouvernement parle maintenant de cumul et de déductions multiples. Personne ne veut voir une société, qu’elle soit canadienne ou étrangère, se soustraire à l’impôt, mais il est important que le secteur canadien des sociétés demeure compétitif à l’échelle internationale. Nous avons travaillé fort dans ce domaine.
La question des fiducies de revenu a été souvent débattue. Je n’ai jamais douté qu’il nous fallait prendre des mesures à cet égard parce qu’il y avait des problèmes. Le gouverneur de la Banque du Canada l’a bien expliqué au comité, et d’autres aussi. Il a également dit que c’était un excellent moyen pour certains secteurs de l’économie et qu’il y avait une demande pour ce type d’investissement sur les marchés de capitaux.
Au lieu de régler le problème, le a lâché une bombe atomique alors qu'une mesure ciblée aurait été appropriée. Il a complètement écrasé le secteur, anéantissant 25 millions de dollars d'économies qui appartenaient en grande partie à des personnes âgées du pays. Le ministre a tué un secteur très important et fait en sorte que des sociétés ou leurs actifs soient vendus à des intérêts étrangers. Le ministre a eu la possibilité de se rétracter et d'apporter des changements à sa politique. Le député de a formulé une excellente proposition que le comité a adoptée et qui aurait réglé le problème.
J'ai aussi mentionné à la Chambre à maintes reprises la question du quai de Digby. Le gouvernement a le rapport de l'arbitre depuis plus d'un an et demi. Il sait que c'est le ministère des Transports qui a commis l'erreur. Régler le problème et redonner le port aux résidants de l'endroit ne constituerait pas une énorme dépense nationale.
J'aimerais parler un peu de l'Accord atlantique. La trahison est énorme. Comme dans le cas des fiducies de revenu, le avait promis de ne pas y toucher. De plus, lorsqu'ils étaient dans l'opposition, les conservateurs étaient tellement en faveur de l'Accord atlantique qu'ils souhaitaient le séparer du budget afin de pouvoir voter pour sans appuyer tout le budget.
Dans le budget de l'an dernier, le gouvernement a signalé qu'il n'aimait pas l'Accord atlantique et que celui-ci n'était pas très bien accueilli dans certaines régions du pays. C'est discutable. Nous pourrions discuter de la valeur de ce genre d'accord entre un gouvernement provincial et le gouvernement fédéral ou de tout accord spécial conclu avec une province, mais nous n'en débattrons pas. Ce débat a eu lieu à la Chambre il y a un an et demi et les conservateurs étaient favorables à l'accord. Le gouvernement fédéral a signé un accord avec deux provinces et il faudrait l'honorer.
Le a fait une promesse aux Saskatchewanais et il devrait l'honorer. Durant la campagne, le premier ministre a promis aux résidants du Canada atlantique que l'accord serait maintenu et cette promesse devrait être honorée.
Nous nous opposons à ces volte-face et à ces trahisons ainsi qu'a la façon dont les gens sont traités.
Lorsque je lui ai posé des questions avant le premier vote sur le budget, le député de a déclaré que si les Néo-Écossais n'aimaient pas le budget, alors il les verrait devant les tribunaux. Nous pensions que le député faisait son bouffon jusqu'à hier, lorsque nous avons entendu le lancer le même défi. Désormais, nous savons qu'il s'agit de la position du gouvernement du Canada.
Le nous avait pourtant promis la paix en notre temps et la fin des querelles fédérales-provinciales, mais les conservateurs ont maintenant adopté la recette américaine, ce qui fait que toutes les discussions seront tranchées par les tribunaux. Nous allons nous poursuivre les uns les autres au lieu de discuter et de négocier.
Le même ministre de haut rang a ensuite déclaré à la Chambre qu'il n'y aurait pas de discipline de parti, de revirement, de recrutement ou d'expulsion et qu'aucun membre de son groupe parlementaire ne serait expulsé pour avoir voté selon sa conscience. Or, le député de n'a même pas eu le temps de franchir les rideaux, après avoir eu le courage de voter à l'appui des habitants de sa province, qu'il était expulsé de son groupe parlementaire.
Qu'est ce que le député de et est allé dire aux médias ensuite? Il a déclaré qu'il ne pensait pas que qui que ce soit voterait contre le budget. Cela ne le dérangeait pas d'induire la Chambre en erreur, pensant que personne n'allait mettre sa parole à l'épreuve, ce qui l'obligerait à mettre cartes sur table. Il s'est cependant trouvé un député qui a eu le courage de le faire. Nous nous trouvons donc, à mon avis, devant un cas flagrant de tentative d'induire la Chambre en erreur, le député ayant déclaré que le vote serait libre, alors que ce n'était pas le cas.
Nous avons ensuite entendu des membres du groupe parlementaire conservateur s'en tenir aux consignes parce que des négociations étaient en cours entre le fédéral et les provinces visées par l'accord en vue de trouver un accommodement et que les discussions se poursuivaient.
Samedi dernier, le Chronicle-Herald, en Nouvelle-Écosse, publiait une lettre du du Canada, dans laquelle il affirmait qu'aucunes discussions du genre n'étaient en cours, qu'il était impossible qu'il y ait des discussions. Qui plus est, nous avons appris que l'on a tenté de faire signer au député de une lettre rédigée au cabinet du qui aurait été ni plus ni moins que suicidaire.
Je veux néamoins aider le député de , celui de et celui de Terre-Neuve-et-Labrador à trouver une solution au problème. Je veux donner une dernière chance au gouvernement conservateur de respecter l'accord. Je demande donc le consentement unanime de la Chambre pour présenter la motion suivante: Que la question préalable relativement au projet de loi , Loi d'exécution du budget de 2007, soit réputée avoir été retirée et que le projet de loi soit renvoyé de nouveau au Comité permanent des finances pour que celui-ci réexamine les dispositions concernant l'Accord atlantique et la péréquation.
:
Monsieur le Président, c'est un plaisir pour moi de prendre la parole au sujet du projet de loi , le projet de loi d'exécution du budget. Il semble que les libéraux et le NPD soient incapables d'imaginer un Canada plus sûr, plus fort et meilleur, ce à quoi le budget de 2007 nous demande d'aspirer.
Les électeurs de le comprennent. Ils peuvent s'imaginer ce Canada et ils ont bien accueilli le budget. D'ailleurs, celui-ci est bien accueilli partout en Saskatchewan, où il est en grande partie perçu comme la voie vers la prospérité. Le fait que la Saskatchewan soit le grand gagnant dans le budget n'a pas fait de mal. La province est bénéficiaire des gains par habitant les plus élevés de toutes les provinces dans le cadre du nouveau pacte sur l'équilibre fiscal.
Je pense qu'il n'y a jamais eu de meilleur budget, dans l'histoire du Canada, à avoir été soumis à un tel barrage de désinformation, de critiques évidemment partisanes et de fausses représentations systématiques.
Par exemple, près de trois mois après la parution du budget, des députés de l'opposition à la Chambre des communes ainsi que des membres du gouvernement néo-démocrate de la Saskatchewan continuent de prétendre que le gouvernement n'a pas tenu sa promesse d'exclure les ressources non renouvelables de la formule de péréquation.
Cette fausse information a été si souvent répétée par tellement de politiciens et rapportée dans tellement de commentaires politiques qu’elle en est venue à sembler crédible, alors qu’elle était on ne peut plus loin de la vérité. Le gouvernement a respecté sa promesse. Le a tenu parole.
Les députés conservateurs de la Saskatchewan votent en faveur du budget parce qu’il est avantageux pour la Saskatchewan. J’ai manifesté très clairement mon appui au budget à la Chambre ainsi que dans des lettres ouvertes et des articles qui ont paru dans les journaux.
Personne d’entre nous n’a raison de s’inquiéter du budget. Pour nous, de la Saskatchewan, il en dit long sur le mérite de deux leaders.
Le premier, le du Canada, est un homme de vision qui a eu le courage de régler le problème du déséquilibre fiscal et d’établir une formule de péréquation qui soit juste pour toutes les provinces, qui soit calculée sur la base de 10 provinces.
L’autre, le premier ministre de la Saskatchewan, est un politicien ordinaire qui a dépensé 300 000 $ pour une campagne de publicité provinciale ayant pour slogan « Imaginez! », mais qui n’a pas suffisamment de vision pour imaginer sa province autrement que comme une province pauvre. Il critique pour critiquer. Il ne peut entrevoir l’avenir parce qu’il est trop attaché au passé. Partisan irréductible, il est incapable de reconnaître que son adversaire politique a tenu promesse, de sorte qu’il s’efforce de faire croire qu’on avait promis autre chose.
Premièrement, le gouvernement a été fidèle à sa promesse. La Saskatchewan peut exclure du calcul de la péréquation les revenus tirés de ses richesses naturelles. Le a d’ailleurs tenu à clarifier la formule de péréquation en rappelant que notre gouvernement n’a négocié aucune entente parallèle avec des provinces ou territoires et que nous ne saurions administrer le pays en concluant des ententes particulières.
Deuxièmement, le gouvernement fédéral est actuellement en consultation, et non en négociation, avec la Nouvelle-Écosse à propos du processus d’exécution et des avantages du budget de 2007 afin d’établir comment respecter notre garantie qu’aucune province n’y perdrait avec le nouveau régime.
Notre gouvernement n’est pas en train de conclure des ententes parallèles par opportunisme politique. Il a fait en sorte que, pour la première fois depuis de nombreuses années, le programme de péréquation fonctionne de nouveau sur la base de principes. La péréquation est redevenue un programme vraiment national. C’est ce que les premiers ministres de toutes les provinces nous ont demandé de faire et ce que tous les Canadiens s’attendent que nous fassions.
Le rétablissement de l’équilibre fiscal porte à 1,4 milliard de dollars le soutien fédéral à la Saskatchewan pour 2007-2008, dont plus de 800 millions de dollars de nouveaux fonds. C’est plus de nouveaux fonds sur une nouvelle base par habitant que toute autre province.
Aux termes de l’ancien programme libéral de péréquation, la Saskatchewan n’aurait pas reçu un sou cette année. Avec le nouveau régime amélioré de péréquation du budget de 2007, elle recevra 226 millions de dollars par année. Elle obtient maintenant plus d’argent qu’auparavant pour financer ses services de santé et d’éducation, entre autres importants services publics.
C’est ce défenseur autoproclamé de la Saskatchewan, le député de et ancien ministre des Finances, qui s’est engagé, en 2005, dans ce processus ponctuel d’ententes particulières avec certaines provinces et pas avec d’autres.
Ma position à cet égard est on ne peut plus nette. J’ai toujours cru en une formule de transferts aux provinces qui soit juste et fondée sur des principes. La Saskatchewan n’a jamais cherché à obtenir un traitement spécial; simplement une entente juste. Je crois que le a réussi à trouver une entente qui soit équitable pour toutes les provinces, y compris la Saskatchewan.
Il est déplorable de voir le premier ministre néo-démocrate de la Saskatchewan laisser entendre que le gouvernement n’a pas tenu parole envers la Saskatchewan. Il a décidé non seulement de décrire la situation sous un faux jour, mais également de mener sa guerre dans les médias avec des clips sonores, des séquences télévisées et des messages très brefs qui étaient loin de refléter la réalité. Quand on traite d’une question aussi complexe que la péréquation, un peu plus de substance, de temps et de débat s’impose.
Tout d'abord, le premier ministre de la province a insisté sur le fait que la Saskatchewan a été contrainte d'inclure les ressources non renouvelables dans le calcul de son paiement de péréquation. Puis, lorsqu'il a été démontré que cela était faux, il a insisté sur le fait qu'il n'avait jamais été question de plafonner les paiements. Un plafond a pourtant toujours fait partie du système en raison du concept même de péréquation.
Nous ne pouvons pas avoir de péréquation sans plafond parce que les paiements augmenteraient sans cesse et les provinces qui les reçoivent atteindraient un niveau de prospérité supérieur à celles qui n'en reçoivent pas. Certaines provinces seraient plus égales que d'autres et les provinces pauvres dépasseraient les provinces riches, ce qui amènerait ces dernières à s'attendre à recevoir des paiements.
L'idée qu'il n'y a pas de plafond est absurde. Mais uniquement parce que cela reste un sujet d'actualité et la critique favorite de l'opposition contre le budget, il vaut la peine de se remémorer l'histoire de la péréquation au Canada.
Le programme de péréquation existe depuis le milieu des années 1950. La formule de calcul a toujours été compliquée et elle l'est encore. Beaucoup de changements ont été apportés au programme depuis qu'il existe, mais l'élément fondamental en est l'évaluation de la capacité financière des provinces à fournir les services publics.
La péréquation offre des transferts inconditionnels aux provinces moins riches afin de les aider à fournir leurs services à leurs citoyens. La formule de calcul a toujours comporté un système de poids et de contrepoids. Mesurer la capacité financière des provinces et s'assurer que la formule assure l'équité et l'égalité entre les provinces expliquent le plafonnement des paiements.
On ne comprend pas trop bien pourquoi le premier ministre Calvert affirme qu'il est étonné par le plafond. Dans la formule qui existait avant 2004, avant que le gouvernement du député de adopte son approche idéale ad hoc, il y avait toujours eu des poids et des contrepoids internes pour s'assurer que les paiements de péréquation ne donnaient pas aux provinces démunies une plus grande capacité financière que les provinces riches. Ce ne serait pas juste.
Le budget d'avant 2004 était fondé sur la capacité financière de seulement quatre provinces, soit l'Ontario, le Québec, le Manitoba et la Colombie-Britannique. En raison de son économie volatile, l'Alberta avait été exclue de l'ancienne formule afin de rendre les calculs plus gérables. Depuis 2004, l'approche fédérale de la péréquation se faisait de manière ad hoc et comportait des accords avec certaines provinces. Les provinces, collectivement, avec l'organisme provincial qu'est le Conseil de la fédération, ont réclamé un examen et une réforme de la péréquation.
Les provinces voulaient une nouvelle approche fondée sur une formule, une norme s'appliquant aux 10 provinces et un financement prévisible. Le ministre des Finances n'exagérait donc pas lorsqu'il a décrit le budget comme une mesure historique. Notre gouvernement a donné aux paiements de péréquation une nouvelle orientation historique, assortie d'une nouvelle formule qui comporte une norme de principe s'appliquant aux 10 provinces. Cette formule est stable, elle permet de planifier à long terme et d'avoir un cadre de sept ans, et elle correspond exactement à ce que les provinces demandaient, y compris la Saskatchewan.
Toutefois, le premier ministre de la Saskatchewan semble plus dépendant des dollars de péréquation qu'il n'est intéressé à s'en servir de façon judicieuse. Il craint par-dessus tout que sa province devienne un jour une province bien nantie qui n'aurait pas besoin des paiements de péréquation pour faire face à ses priorités. Il semble incapable d'imaginer la Saskatchewan prospérer et aller au-delà de ses limites actuelles. En fait, l'ancien ministre des Finances de la Saskatchewan a récemment dit que son gouvernement avait besoin des paiements de péréquation pour augmenter le salaire des fonctionnaires provinciaux.
Il n'est pas surprenant de lire, dans l'édition d'aujourd'hui du StarPhoenix de Saskatoon, que le dirigeant de société d'État de la Saskatchewan le mieux rémunéré vit à Vancouver. Cette personne touche un traitement annuel de 313 000 $.
Le sujet de la manchette des journaux de la Saskatchewan a fait l'objet d'une analyse par l'Atlantic Institute for Market Studies. Cet organisme a étudié les fonctions publiques provinciales d'un bout à l'autre du pays et a constaté qu'un bon nombre de provinces se servent des paiements de péréquation pour gonfler l'effectif de leur fonction publique et hausser les traitements de leurs fonctionnaires. L'institut a constaté que la Saskatchewan compte 109 fonctionnaires pour 1 000 habitants. Ce taux est le plus élevé au Canada. Selon les données de Statistique Canada, l'Ontario et l'Alberta se débrouillent respectivement avec 67 et 73 fonctionnaires par millier d'habitants.
C'est là que va l'argent supplémentaire et c'est la raison pour laquelle la Saskatchewan ferme des écoles. Les taxes scolaires en milieu rural sont très élevées et le gouvernement provincial ferme des écoles à chaque semaine. Or, les écoles sont l'âme même de nos collectivités en Saskatchewan. Pendant ce temps, la population de la province continue de diminuer de façon spectaculaire. Le chef du Saskatchewan Party aurait récemment déclaré que la Saskatchewan compte 10 000 habitants de moins qu'en 2001, ce qui correspond à la population de la municipalité de Weyburn, dans cette province.
En 2004, la chambre de commerce de la Saskatchewan a souligné que les lois sur le travail ne nous aidaient pas non plus. La chambre a mentionné dans ses publications que la loi sur les normes du travail de la Saskatchewan n'avait pas été modifiée depuis 1995, et elle a ajouté que les dispositions législatives sur le travail constituaient un obstacle provincial à la croissance.
Le budget vise essentiellement à régler des problèmes fondamentaux et à répondre à des besoins fondamentaux. Le budget de 2007 investit dans les familles, les personnes âgées, les petites entreprises et les agriculteurs, et il place la Saskatchewan à l'avant-scène d'un Canada plus fort et revitalisé.
:
Monsieur le Président, je pourrais reformuler en disant que le et les membres de son parti sont des opportunistes électoraux davantage préoccupés par le pouvoir que par la santé et le bien-être des Canadiens.
En un mot, le budget 2007 provoque énormément de dissensions; il dresse les provinces, les unes contre les autres, les riches contre les pauvres. De plus, il rompt un grand nombre de promesses. Il supprime et il anéantit des programmes efficaces uniquement pour en présenter plus tard une triste imitation sous une nouvelle désignation.
Afin de réaliser des gains politiques au Québec et dans le Canada central, les conservateurs n'ont pas hésité à desservir ouvertement les Britanno-Colombiens. Voici ce qu'a déclaré Keith Baldrey du Richmond News, le journal de ma collectivité:
[...] le nouveau budget offre 163 $ aux Britanno-Colombiens sur les deux prochaines années alors que, pour la même période, chaque Québécois doit recevoir la somme rondelette de 446 $.
Les électeurs de ma circonscription crient à l'injustice et ils ne sont pas les seuls. Voici ce qu'a déclaré Rick Thorpe, le ministre du Revenu de la Colombie-Britannique, au sujet du budget 2007: « Le budget est davantage un exercice politique axé sur le Québec et le Canada central plutôt qu'un exercice stratégique tenant compte de la Colombie-Britannique et du reste du Canada. »
D'après les tableaux budgétaires officiels, la Colombie-Britannique est la seule province qui, pendant deux exercices consécutifs, recevra moins de financement en paiements de transfert du gouvernement fédéral. La Colombie-Britannique sort perdante de l'exercice de financement injuste auquel se livre le . Elle perd 1 million de dollars cette année et elle a perdu 339 millions de dollars l'an dernier.
Par ailleurs, le Québec a droit à une augmentation de 3 milliards de dollars dans ce budget pour cette année seulement.
Mais je ne suis pas le seul à le dire. Ainsi, Jeffrey Simpson, du Globe and Mail, a écrit: « [Le Québec] obtiendra plus que 7 milliards de dollars de paiements supplémentaires dans les années à venir, ce qui signifie que quelque 5,5 milliards de dollars devront venir d'ailleurs. » Don Cayo, du Vancouver Sun, a écrit, quant à lui, que « le Québec est le grand gagnant. En fait, en matière de péréquation, il est le seul vrai gagnant. »
Le budget de 2007 est si injuste qu'il ne prévoit rien pour les étudiants, les pauvres et les gens les plus vulnérables. Le budget n'accorde pas le moindre cent aux étudiants de premier cycle et rien du tout en fait à la vaste majorité des étudiants.
Le budget ne fait rien pour résoudre le problème du manque de logements abordables dans nos collectivités. Laurel Rothman, la coordonnatrice nationale de Campagne 2000, a déclaré:
Il n'y a pas un seul mot sur le logement abordable, qui est important non seulement pour les familles à revenus modestes et faibles, mais encore pour la santé de nos collectivités d'un bout à l'autre du pays.
Le budget de 2007 est si injuste qu'il augmente même l'écart entre les riches et les pauvres. Il ne fait rien pour les mères seules qui travaillent parce que les gens qui gagnent moins de 30 000 $ par année n'ont pas droit à ce que les conservateurs appellent leur programme de garde des enfants.
En 2006, les conservateurs ont promis de créer 125 000 places en garderie sur cinq ans. Seize mois après l'arrivée au pouvoir des conservateurs, les familles canadiennes se rendent compte que cette promesse ne vaut rien. Aucune nouvelle place n'a été créée depuis un an.
Le budget ne prévoit aucun allégement fiscal général pour les contribuables à revenus moyens et modestes et ne traite aucunement du problème de la pauvreté dans nos collectivités. En revanche, il hausse le taux d'imposition des contribuables gagnant les revenus les moins élevés pour une deuxième année de suite, le faisant passer de 15 p. 100 à 15,25 p. 100, puis à 15,5 p. 100.
Les impôts ont commencé à augmenter le jour où les conservateurs ont accédé au pouvoir. Les conservateurs ont également diminué le montant que l'on peut gagner en franchise d'impôt en 2006.
L'augmentation d'impôt sur la première tranche de 35 000 $ coûtera 1,4 milliard de dollars aux Canadiens, ce qui annule à toutes fins utiles la prétendue prestation des conservateurs pour la garde d'enfants.
Compte tenu que le gouvernement libéral précédent a laissé à son successeur un excédent aussi élevé, pourquoi les travailleurs pauvres devraient-ils être forcés de faire les frais des dépenses élevées et des promesses politiques du ?
Ce budget du gouvernement conservateur contient plus de dépenses que tout autre budget de l'histoire du Canada. Andrew Coyne, du National Post, a déclaré à l'émission Newsworld de la CBC:
Avec ce budget, [le ministre des Finances] devient officiellement le ministre des Finances qui dépensera le plus de l'histoire du Canada, et ce, compte tenu de l'inflation et de la croissance démographique. Sous les conservateurs, les dépenses auront augmenté de 25 milliards de dollars en deux ans.
Compte tenu de sa taille, il est troublant et honteux que le budget reflète tant d'irresponsabilité. L'irresponsabilité tient au fait que le budget ne comporte aucune stratégie par rapport aux trois défis les plus formidables que notre pays doit relever aujourd'hui: la compétitivité de notre économie à l'échelle internationale, l'ampleur du déficit social, et les changements climatiques.
Ce budget est une litanie de décisions irresponsables et d'occasions manquées, tout cela à l'avantage du et de ses intérêts politiques à court terme et au grand désavantage des Canadiens.
John Bennett, du Sierra Club du Canada, juge opportun de répéter ce qui suit:
Le gouvernement actuel a abandonné ses obligations à l'égard du Protocole de Kyoto et il a abandonné sa responsabilité morale de respecter nos engagements internationaux. Le gouvernement actuel n'a aucunement l'intention de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il a tout à fait l'intention de donner l'impression qu'il le fait, mais nullement l'intention de le faire.
Le gouvernement et son budget n'ont pas aidé les Canadiens à protéger leur environnement et à prendre des mesures efficaces en matière de changements climatiques. Le gouvernement a réduit notre engagement à l'égard de l'énergie renouvelable de 5 500 à 4 000 mégawatts alors que nous devrions épauler davantage une production d'énergie qui soit écologique et viable.
Les conservateurs ont maintenu les allégements fiscaux pour l'expansion des sables bitumineux jusqu'en 2015, tout en ralentissant notre programme d'assainissement des lacs et des cours d'eau du Canada. Les conservateurs prévoient réduire de moitié le financement destiné à nos partenaires provinciaux. Ils ont supprimé des programmes efficaces d'économie d'énergie pour ensuite les relancer sous de nouvelles étiquettes avec des budgets plus restreints et des effets moindres.
Bref, ce budget conservateur ne contient aucun plan efficace qui permettrait au Canada d'assumer ses responsabilités en matière d'environnement ou qui obligerait les pollueurs à payer, eux qui exploitent gratuitement notre atmosphère comme dépotoir.
Sur le plan de notre compétitivité internationale, ce budget est un échec. Des journalistes du Sun de Vancouver ont déclaré: « [...] au lieu de mettre en place les conditions qui permettraient à tous les Canadiens de prospérer, le budget choisit les gagnants et les perdants. » Ce budget ne comporte aucune mesure d'allégement général pour les Canadiens à revenu faible et moyen et il ne propose aucune mesure d'adaptation du Canada au marché mondialisé du XXIe siècle.
Le gouvernement libéral a lancé en 2005 la stratégie Commerce-CAN avec un budget de 485 millions de dollars sur cinq ans pour aider les entreprises canadiennes à réussir sur les marchés émergents. Doit-on être surpris que les conservateurs aient mis ce programme au rancart et l'aient remplacé maintenant par un autre dont le budget atteint à peine 60 millions de dollars...
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Monsieur le Président, je suis très fier aujourd'hui de prendre la parole à la Chambre et d'avoir l'honneur de parler du projet de loi . Contrairement à l'intervenant précédent, je vais me concentrer sur des mesures vraiment positives dont, je pense, les Canadiens sont très fiers, lorsqu'ils pensent à notre gouvernement.
Encore une fois, je suis fier de l'excellent travail accompli par le , qui a élaboré un budget qui répond aux besoins des Canadiens ordinaires. Notre budget propose un plan visant à créer un Canada plus fort, plus sécuritaire et meilleur, ce que nous accomplirons en rétablissant l'équilibre fiscal, en réduisant le fardeau fiscal des familles qui travaillent, en faisant des investissements importants dans la protection de l'environnement et en soutenant notre système de soins de santé.
Lors de mes échanges avec mes électeurs de la circonscription d'Edmonton—Strathcona, j'ai entendu beaucoup de commentaires favorables à propos de ce nouveau budget. Les Edmontoniens estiment que le nouveau gouvernement du Canada continue de veiller à leurs besoins en proposant un programme fiscal ciblé, chose que le gouvernement libéral précédent n'a pas réussi à faire en 13 ans.
Plus précisément, le budget 2007 s'adresse directement aux étudiants de l'Université de l'Alberta, aux propriétaires d'entreprises et aux entrepreneurs de l'avenue Whyte ainsi qu'aux parents et aux grands-parents de la classe moyenne qui accordent beaucoup d'importance à la famille. Ce sont eux qui se lèvent tous les matins pour aller à leurs cours et travailler pour améliorer leur vie et celle de leur entourage. Le nouveau gouvernement du Canada veut les aider à réussir.
Par le passé, le gouvernement précédent cherchait à imposer une solution universelle à des problèmes bien réels. Nous voyons les choses autrement.
[Français]
Le nouveau gouvernement du Canada ne prétend pas avoir les solutions à tous les problèmes ni être mieux préparé à affronter tous les problèmes particuliers aux Canadiens ordinaires.
[Traduction]
Le nouveau gouvernement du Canada est résolu à écouter les Canadiens, à comprendre leurs problèmes et à leur fournir les ressources nécessaires pour qu'ils atteignent leurs buts et réalisent leurs rêves. C'est ce que le nouveau gouvernement du Canada fait et continuera à faire.
Les étudiants de l'Université de l'Alberta bénéficieront de manière exponentielle des sommes allouées dans le budget de cette année. Faisant fond sur les allégements fiscaux ciblés énoncés l'an dernier, le budget de 2007 investira de façon marquée dans l'amélioration du système canadien d'éducation postsecondaire. Le gouvernement affectera 1,3 milliard de dollars à la recherche scientifique et technologique. Cette mesure est assortie d'une hausse de 40 p. 100 du financement des établissements postsecondaires canadiens.
De plus, le budget de 2007 prévoit 14 autres investissements dans la recherche et le développement, la formation professionnelle et les bourses d'études postsecondaires. Tous ces investissements permettront aux étudiants de l'Université de l'Alberta de recevoir une instruction de calibre mondial et d'acquérir les compétences voulues pour affronter la concurrence dans une économie mondialisée.
Je suis fier de dire que le nouveau gouvernement conservateur du Canada répond une fois de plus aux besoins des étudiants.
Les étudiants qui sortent de l'université, des écoles techniques et d'autres établissements d'enseignement supérieur veulent avoir l'assurance qu'ils auront de l'emploi immédiatement après avoir obtenu leur diplôme. C'est pour cette raison que le budget de 2007 propose un grand nombre de mesures afin d'améliorer l'infrastructure et les ressources nécessaires à la réussite des entreprises.
Par exemple, le propriétaire d'une petite entreprise de l'avenue Whyte, dans ma circonscription, peut s'attendre à profiter de l'initiative du gouvernement visant à réduire la paperasserie de 20 p. 100. Nous passerons moins de temps à gérer les formalités administratives et plus de temps à stimuler l'économie et à créer de l'emploi.
Par ailleurs, l'exonération des gains en capital pour les petites entreprises passera de 500 000 $ à 750 000 $. À n'en pas douter, cette mesure aidera les gens d'affaires d'Edmonton--Strathcona à tirer d'autres avantages de leurs investissements.
De surcroît, le budget de 2007 répond aux besoins des familles ordinaires du pays et en particulier celles de ma circonscription, Edmonton--Strathcona. Depuis qu'il est au pouvoir, notre parti a fait des familles de travailleurs sa priorité absolue. Je suis fier de dire que nous le prouvons une fois de plus dans le budget.
Les familles de travailleurs de ma circonscription peuvent s'attendre à toucher un nouveau crédit d'impôt de 2 000 $ par enfant âgé de moins de 18 ans. Le budget élimine aussi la pénalité associée au mariage en vue d'aider les familles à un seul revenu.
De plus, le nouveau gouvernement du Canada veut aider les parents à économiser de l'argent pour l'éducation postsecondaire de leurs enfants. C'est pourquoi le a transformé le programme de REEE pour permettre aux parents d'effectuer une cotisation annuelle plus élevée. Le ministre a aussi haussé le plafond cumulatif de cotisations. Le nouveau gouvernement du Canada accorde de l'importance à l'éducation et il veut aider les parents à aider leurs enfants à réussir.
Enfin, le budget de 2007 prévoit un financement global destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la qualité de l'air. Il est indubitable qu'un environnement plus propre et plus sain ne pourra qu'être bénéfique à tous les habitants d'Edmonton.
Voici quelques exemples de ces initiatives environnementales: une remise pouvant atteindre 2 000 $ à l'achat de véhicules neufs éconergétiques; des investissements dans les biocarburants; la somme de 1,5 milliard de dollars octroyée à l'écoFiducie pour aider à dépolluer nos terres et nos eaux; 22 millions de dollars destinés à la mise en application des lois sur la protection de l'environnement; et, bien sûr, une nouvelle stratégie nationale de l'eau.
[Français]
En terminant, je dirai que le gouvernement ne peut pas dépenser l'argent des Canadiens mieux qu'ils peuvent le faire eux-mêmes. C'est reconnaître qu'Ottawa peut faire plus avec moins de ressources et que les Canadiens peuvent faire plus avec davantage de ressources.
Je suis enchanté de voir que mes électeurs ont enfin un gouvernement qui reconnaît la nécessité de les appuyer dans leurs choix en leur laissant plus de ressources pour qu'ils puissent tracer leur propre avenir.
[Traduction]
En résumé, en offrant un plan fiscal très large qui cible leurs besoins particuliers, le budget de 2007 fera une différence dans la vie des Canadiens, en particulier celle des habitants d'Edmonton--Strathcona.
Je ne saurais trop insister sur le fait que j'ai entendu énormément de gens heureux de voir un plan fiscal ciblé. J'ai reçu de nombreux appels téléphoniques et courriels au cours des dernières semaines et des derniers mois, depuis le dépôt du budget à la Chambre, de familles affirmant que le gouvernement comprend leurs préoccupations et leurs besoins. Ma circonscription renferme une grande variété d'électeurs, aînés, étudiants ou propriétaires d'entreprises, aux connaissances très variées. Tous sentent que ce budget est très ciblé et qu'il vise à venir en aide à bon nombre d'entre eux.
Je mettrai l'accent sur l'Université de l'Alberta. D'après le travail accompli dans le budget précédent puis dans le présent budget, nous pouvons clairement voir l'importance que ce gouvernement accorde à l'avenir, surtout compte tenu de la croissance économique actuelle à Edmonton et en Alberta et des défis que sa gestion occasionne. Le gouvernement a mis en oeuvre des mesures destinées à appuyer cette croissance et à en tirer parti pour mettre en valeur les résultats de cette croissance dans la province.
Je pense au dernier budget, lorsque nous avons apporté de simples changements qui n'avaient jamais été apportés par les gouvernements précédents, l'un d'eux étant le fait de permettre aux étudiants étrangers de travailler hors campus. Ils sont si nombreux à venir dans notre pays à la recherche de nouvelles possibilités.
Comme les députés le savent, ma famille exploite encore une petite entreprise. J'ai eu des débuts très modestes avant de venir à la Chambre. J'ai dirigé une petite entreprise sur l'avenue Whyte pendant un certain nombre d'années. Certains membres de ma famille et d'autres ont bénéficié de ce changement l'an dernier, spécialement dans un marché du travail en pleine effervescence où il était difficile pour nous de trouver des employés et de les garder.
Les étudiants qui viennent au Canada à la recherche de possibilités nouvelles et meilleures peuvent maintenant bénéficier de ce changement. C'est pour eux une occasion non seulement de profiter au maximum de leur éducation, mais aussi de voir ce que celle-ci peut leur rapporter par la suite en tant que membre actif de la main-d'oeuvre canadienne. Il est à espérer que beaucoup d'entre eux décideront de demeurer au Canada pour que nous puissions tirer profit de leurs compétences.
Notre gouvernement leur a même ouvert la porte pour qu'ils puissent envisager de rester ici. Malheureusement, le gouvernement précédent avait bien des choses à dire lorsqu'il était question de possibilités d'immigration et d'aide aux étudiants, mais n'a pas vraiment produit de résultats concrets. Cela semble être l'héritage de l'ancien gouvernement. C'est quelque chose que nous voulions changer lorsque nous sommes arrivés au pouvoir.
Nous avons un et un qui font preuve de leadership. Lorsqu'ils proposent certaines orientations ou certains changements, ils produisent des résultats concrets. Non seulement nous avons pu constater cela dans le budget, mais nous avons vu aussi les changements apportés en ce qui concerne l'environnement. Le bilan de l'ancien gouvernement est inacceptable. Comme je l'ai mentionné plus tôt au député de , une augmentation de 33 p. 100 des émissions dans le cadre du Protocole de Kyoto ne constitue pas des résultats concrets. Nous voulons améliorer la qualité de l'air et la santé des Canadiens en travaillant avec ces derniers pour mettre en oeuvre ces changements.
C'est pourquoi beaucoup des changements prévus dans le budget de 2007 aideront à amener les Canadiens à travailler avec leurs gouvernements et à modifier leurs comportements. À long terme, ces changements seront bénéfiques pour les Canadiens en produisant des résultats concrets, ce qui faisait défaut depuis un certain nombre d'années dans notre pays. C'est le genre de rétroaction que j'obtiens de mes électeurs, qui sont fiers de voir un gouvernement et un qui, pour faire changement, veulent être des chefs de file, et non se contenter de suivre.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir de prendre part au débat sur le projet de loi budgétaire.
Il n'y a pas si longtemps, dans ma circonscription, Newton—Delta-Nord, j'ai assisté à un déjeuner pour le Festival des enfants de Surrey, un événement annuel organisé par Sheila McKinnon, qui fait de l'excellent travail dans notre communauté. L'événement est l'occasion pour les habitants de Surrey et de Delta de célébrer nos plus importants citoyens, l'avenir de nos familles, l'avenir de nos collectivités.
Cet événement était l'occasion parfaite pour réfléchir à ce que représente le budget et à tout ce dont il privera les enfants à l'avenir. Beaucoup de ces enfants sont des Canadiens de première génération. Leurs parents viennent d'arriver au Canada et beaucoup d'entre eux avaient les compétences nécessaires pour immigrer en tant que professionnels. Ils avaient des emplois bien rémunérés avant d'arriver ici et on leur a dit qu'ils répondaient aux normes relatives aux professionnels qualifiés. Ils sont maintenant loin de gagner autant qu'ils le pourraient et n'ont aucun espoir d'occuper un poste dans les domaines dans lesquels ils ont étudié avant d'arriver dans notre merveilleux pays.
Le budget saborde tout projet visant l'établissement d'un organisme unique qui s'occuperait du problème de la reconnaissance des titres de compétence étrangers auquel nous sommes confrontés quotidiennement. C'est probablement parce que le gouvernement a compris qu'il ne fonctionnerait pas. Si les députés ministériels étaient honnêtes, ils admettraient qu'ils savent depuis le début qu'il ne fonctionnerait pas. Si les organismes d'attribution des permis, les organisations commerciales et les établissements d'enseignement avaient vraiment été consultés, ils le leur auraient dit beaucoup plus tôt, mais comme pour la plupart des éléments du budget, les conservateurs ont clairement choisi de ne pas écouter. S'ils avaient tenu la moindre consultation, la situation serait tout autre.
La même chose se produit dans les provinces atlantiques. Le gouvernement a tout simplement choisi de faire la sourde oreille.
Deux budgets plus tard, les parents de ces enfants ne sont pas plus près d'obtenir les emplois qu'ils convoitaient quand ils sont arrivés au Canada. Même si tous ces enfants devenaient des médecins, des professionnels des soins de santé et des ouvriers spécialisés, ce ne serait tout de même pas suffisant pour combler les lacunes au Canada.
D'ici 2020, nous ne serons plus en mesure de former suffisamment de gens de métier et de professionnels au pays. Nous devrons compter sur l'immigration. Mes collègues penseront probablement que je veux parler des immigrants, mais ce n'est pas un problème d'immigration. Lorsque je discute de la pénurie de main-d'oeuvre en Colombie-Britannique avec les gens d'affaires de ma circonscription, j'écoute ce qu'ils ont à dire. Le gouvernement actuel ne tient aucun compte de leurs préoccupations en ce qui a trait à la reconnaissance des diplômes de ces techniciens et gens de métier, pour qu'ils puissent devenir des membres actifs de notre société. Les députés s'attendaient peut-être à ce que le dernier budget tienne compte de ces préoccupations et traite ce problème de façon prioritaire, mais là encore, c'est la déception.
En fait, ce budget tient très peu compte des problèmes auxquels nous risquons de faire face dans l'avenir, même si toutes les recherches effectuées à ce sujet nous indiquent que l'avenir de notre pays et de notre économie dépend de l'amélioration de l'immigration et des services d'immigration que nous offrons.
Des gens comme Mumtaz Khan et Monica Verma dans ma circonscription, qui dirigent la Self Employment and Entrepreneurial Development Society, la SEEDS, non seulement pour les néo-Canadiens mais aussi pour les hommes et les femmes qui veulent lancer de nouvelles petites entreprises, peuvent nous dire que d'ici à peine quatre ans, il n'y aura pas assez de professionnels et de travailleurs spécialisés pour répondre à la demande. Le budget actuel ne reconnaît pas que l'arrivée de nouveaux Canadiens pourrait aider à résoudre le problème. Il faut faire des efforts pour réduire l'arriéré au niveau des demandes d'immigration. Que nous offre le budget à cet égard? Rien du tout.
La solution consiste à favoriser la réunification des familles. Les familles élargies peuvent assurer une partie des services de garderie que le gouvernement se refuse tant à offrir à la population. Que propose le budget à cet égard? Rien, là non plus.
La solution consiste à accélérer le traitement des dossiers d’accès à la citoyenneté et des demandes de réfugiés. Là non plus, le budget ne propose rien.
Les néo-Canadiens se rendent maintenant compte qu’ils doivent composer avec un gouvernement qui les laisse régulièrement tomber. Il n’y a d’ailleurs pas que les néo-Canadiens que le gouvernement laisse tomber. On perçoit bien un ressentiment dans toutes les provinces, à commencer par celles de l’Atlantique, sans oublier la Saskatchewan et la Colombie-Britannique. C’est pour ça que le gouvernement force le jeu avec son budget. Il veut cacher à la population en général le ressentiment exprimé par les différentes régions du pays.
Nous savons ce qu’il faut pour garantir un véritable avenir aux Canadiens. Le budget du gouvernement nie les réalités quotidiennes des travailleurs canadiens.
Revenons-en au petit-déjeuner des enfants dont je parlais. Nous en sommes au deuxième budget de ce gouvernement qui nie la nécessité d’offrir des services de garderie, même si ce gouvernement a dit que les parents devraient avoir le choix de mettre leurs enfants à la garderie ou pas. Son premier budget a consisté à leur verser un chèque mensuel de 100 $ et devait aider à financer de nouvelles places en garderie. Ce budget n’ajoute rien.
Une simple petite recherche permettrait de constater ce que cela a donné dans ma province. Pas une seule place en garderie n’a été créée. Ce financement n'a jamais été accessible. Pire, de nombreuses garderies ont fermé l’année dernière.
Ainsi, après deux budgets, les parents qui n’ont rien d’autre que ces 100 $ supplémentaires, imposés de surcroît, ne pourraient se permettre de mettre leurs enfants en garderie, même s’il y en avait. Ces parents, sans doute comme je le ferais moi-même, aimeraient pouvoir faire venir leurs propres parents afin qu’ils s’occupent des enfants, mais voilà, ce budget les laisse tomber sur ce plan également.
À cause de tous ces ratés, le budget a instauré un cercle vicieux: il n’y a pas de garderies pour les enfants; les parents ne peuvent pas trouver d’emploi dans leur domaine de prédilection et ils ne peuvent pas, non plus, se tourner vers leurs familles pour dispenser les services que le gouvernement leur refuse, parce qu’ils ne sont pas en mesure de faire venir plus tôt et plus rapidement des membres de leurs familles.
Avec un budget comme celui-ci, le gouvernement est en train de rater le rendez-vous de l’avenir, de ne pas réaliser son plein potentiel. Pire encore, ce n’est là qu’un exemple du genre d’effet que ce fiasco peut avoir sur les familles de travailleurs qui vivent dans ma circonscription.
Je n’ai même pas parlé de l’échec du prétendu plan vert dont le gouvernement nous parle et qui devrait permettre à nos enfants et à nos petits-enfants d’évoluer dans un environnement viable.
Je n’ai même pas parlé du fait que le budget ne s’attaque pas à la problématique de la croissance démographique chez les Autochtones ni à ce qu’elle va signifier pour leur avenir.
En fin de compte, avec ce budget, nous sommes très loin de l’augmentation de 11 p. 100 du revenu après impôt que le gouvernement libéral avait prévue pour les familles de travailleurs canadiens. Au moins, avec le budget du gouvernement libéral précédent, il y avait quelque chose pour les garderies, il y avait de l’argent pour créer des places en garderie et plus d’argent pour trouver de véritables solutions au problème de la reconnaissance des titres de compétence étrangers, plutôt que les semblants de solution proposés dans les deux budgets conservateurs ou le genre de budget qui mise sur un certain type de financement destiné à permettre aux jeunes d’intégrer le marché du travail, soit les programmes d’emploi d’été.
Après toutes ces compressions budgétaires, nous nous retrouvons avec un budget qui revient à dire que les familles de travailleurs canadiens n’ont pas besoin de vision ni de leadership réels. C’est ainsi que le gouvernement envisage notre avenir. On peut rester fidèles à la vision, mais pas à la stratégie de dépense.
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Monsieur le Président, je suis vraiment heureux de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui au sujet du projet de loi , projet de loi d'exécution du budget de 2007 du gouvernement.
Je suis d'autant plus heureux de pouvoir prendre la parole que je veux réfuter certaines des demi-vérités et des faussetés véhiculées par des députés de l'opposition pendant nos débats, aujourd'hui surtout.
Je veux parler tout d'abord de l'idée complètement fausse selon laquelle nous étouffons le débat sur cet important projet de loi. Les députés de et de l'ont tous deux laissé entendre, soutenant que la motion d'attribution de temps que nous avons présentée aujourd'hui vise à limiter davantage le débat sur ce très important projet de loi. C'est on ne peut plus faux.
Je signale, tout particulièrement aux députés d'en face, que l'on a consacré jusqu'ici 15 jours à l'étude du projet de loi , projet de loi d'exécution du budget de cette année. Lors de l'étude des deux derniers projets de loi portant exécution du budget présentés par le gouvernement précédent, qui forme maintenant l'opposition officielle, celui-ci n'avait attribué que 14 jours aux débats à ce sujet en deux ans. Autrement dit, pour bien situer les choses, l'étude de ce projet de loi-ci a déjà occupé un plus grand nombre de jours que les deux derniers, mis ensemble, que le gouvernement précédent a présentés.
Il est absolument faux de prétendre, comme ils le font, que nous avons écourté le débat. Rien n’est moins vrai.
Maintenant que nous avons réglé cette question et qu’elle est derrière nous, parlons du projet de loi lui-même et de certains des avantages qu’il procure aux Canadiens.
En particulier, nous savons maintenant que le problème du déséquilibre fiscal, un concept que le précédent gouvernement et notamment le chef de l’opposition officielle ont refusé de reconnaître, est chose du passé. Les provinces ont obtenu plus d’argent que jamais auparavant sous forme de transferts, qu’il s’agisse des transferts dans les domaines de la santé ou de l’enseignement postsecondaire, et nous en sommes très fiers.
Nous avons en outre mis en place certaines mesures pour aider les familles, notamment des crédits d’impôt pour enfants. Nous investissons dans les infrastructures. Nous investissons dans l’industrie des biocarburants. Nous investissons dans le secteur de l’agriculture pour aider nos agriculteurs qui sont aux prises depuis une décennie avec des problèmes de revenus, qui traversent crise après crise. Les Canadiens d’un océan à l’autre ont obtenu, pour la première fois en 13 ans, le genre de budget qu'ils méritent, présenté par le genre de gouvernement qu’ils méritent.
Ce dont j’aimerais vraiment vous parler pendant les quelques instants dont je dispose d’ici la période des questions, c’est du sujet qui fait les manchettes dans les médias aujourd’hui, à savoir la péréquation, qu’il s’agisse de l’Accord atlantique ou de la péréquation en général, une formule qui semble faire l’affaire de toutes les provinces, à part Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse. Je vais vous donner un point de vue et un aperçu de ce que la péréquation représente pour la Saskatchewan, car cette province a été injustement dépeinte comme une province qui a été désavantagée par la nouvelle formule.
Là encore, il s’agit, au mieux, d’une demi-vérité, et, si les députés veulent vraiment savoir la vérité, je dirais plutôt qu’il s’agit d’une totale fausseté. Non seulement la Saskatchewan recevra 878 millions de dollars de nouveaux fonds, ce qui représente 230 $ de paiement par habitant — soit plus que n’importe quelle autre province —, mais les modifications que nous avons apportées à la formule de péréquation visent précisément à protéger des provinces comme la Saskatchewan dans un effort de justice pour toutes les provinces.
Permettez-moi de vous expliquer ce que je veux dire par là.
Les changements que nous avons apportés à la formule de péréquation dans le budget de 2007, après consultations avec les provinces, sont, tel que promis, le retrait complet des revenus des ressources naturelles non renouvelables du calcul de la péréquation. Ce sont là deux éléments qui figuraient dans notre programme électoral. Nous avions promis d’effectuer ces changements, et nous l’avons fait.
Il semble bien que la question qui est maintenant soulevée, notamment par les députés d’en face, c’est que nous aurions en quelque sorte traité injustement la Saskatchewan en assortissant la formule d’un plafond de capacité fiscale.
Permettez-moi tout simplement de vous dire en quoi consiste un plafond de capacité fiscale. Ce n’est rien d’autre qu’un instrument permettant de maintenir une convention qu’on applique depuis 50 ans dans le cadre du programme de péréquation.
Depuis l’annonce du programme de péréquation en 1957 et son insertion dans la Constitution en 1982, il n’est jamais arrivé en 50 ans qu’une province qui reçoit des paiements de péréquation se retrouve avec une capacité fiscale supérieure à celle d’une province qui contribue au financement du programme. Pourquoi en est-il ainsi? C’est une question de justice absolue, car le mot « péréquation » signifie simplement que, à niveau d’imposition sensiblement égal, toutes les provinces devraient avoir une même capacité de fournir des services.
Le programme ne vise pas à rendre une province démunie plus riche qu’une province nantie. En fait, je signale que le programme proposé dans le budget de 2007 aurait rapporté à la Saskatchewan 4 milliards de dollars de plus s’il s’était appliqué dans les années 1990, à l’époque où cette province était considérée comme démunie.
Je n’invente pas ces chiffres. Ils viennent du ministère des Finances de la Saskatchewan. Comment cela est-il possible? C’est que, dans la situation d’une province démunie, en tout cas de la Saskatchewan, les 400 millions de dollars par année qu’elle aurait reçus pendant la décennie n’auraient pas amené sa capacité financière à un niveau supérieur à celui de l’Ontario. Autrement dit, la Saskatchewan aurait reçu tous les avantages découlant de ses ressources non renouvelables.
Que s’est-il passé? Pourquoi la Saskatchewan n’a-t-elle pas reçu ces avantages? Parce que le gouvernement libéral n’a pas essayé d’améliorer le programme de péréquation, même si la Saskatchewan a demandé de façon répétée qu’on envisage au moins de retirer de la formule les ressources naturelles non renouvelables. L’ancien gouvernement libéral n’a strictement rien fait.
Le député de déclare fièrement à la Chambre que, lorsqu’il était ministre des Finances, il a accordé dans son dernier budget près de 800 millions de dollars à la Saskatchewan. Il l’a fait, effectivement. Pourquoi? Pour essayer de redresser toutes les injustices subies par cette province au cours des dix années précédentes.
Même en accordant ces 800 millions de dollars, il était très loin de faire justice à cette province. Je le répète, si le budget de 2007 s’était appliqué pendant les années 1990, la Saskatchewan aurait reçu 4 milliards de dollars de plus.
À moins que le député de ne s’engage à trouver 3,2 milliards de dollars de plus pour la Saskatchewan, on peut dire que ce qu’il a fait pendant 13 ans n’a aucunement assuré l’équité. Ce que nous avons fait, quant à nous, c’est corriger la situation. Nous avons fait reposer la formule de péréquation sur des principes et nous l’avons rendue juste pour toutes les provinces.
J’entends bien du gazouillis en face. Les députés disent que ce n’est pas vrai. C’est la pure vérité. Le député de le sait. Je le sais. Et j’espère que les habitants de la Saskatchewan le savent.
Les modifications apportées ont fait bien plus encore pour assurer l’égalité et faire en sorte que la formule de péréquation soit définie de façon plus professionnelle et que le programme repose sur des principes.
Je vois qu’il faut passer à la période des questions. Il me restera quelques minutes ensuite et j’espère poursuivre la discussion.