La Chambre reprend l'étude de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement.
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Monsieur le Président, j'en profite, d'entrée de jeu, pour saluer la population de mon comté, Rivière-du-Nord. Je la remercie de me faire confiance, pour une cinquième fois, en tant que députée.
Selon le Bloc, ce budget est un budget de transition. On y retrouve des mesures qui vont satisfaire certains besoins au Québec. Le Bloc québécois appuiera donc le budget conservateur.
Dans ce budget, il y a certaines choses au sujet desquelles le Bloc québécois travaille depuis de nombreuses années. Entre autres, je fais référence au déséquilibre fiscal. Sous le règne du précédent gouvernement, le gouvernement libéral, le Bloc avait réussi à faire inclure le déséquilibre fiscal dans le discours du Trône.
Enfin, ce budget reconnaît que le déséquilibre fiscal existe, d'abord. Ensuite, il reconnaît aussi qu'il y aura des négociations et des échéanciers. Pour le Québec, cette seule mesure revêt une importance capitale. En effet, selon le Bloc, les échéanciers démontrent le sérieux du gouvernement envers cette mesure, la première mesure pour laquelle le Bloc s'est battu ici pendant des années. On se rappellera qu'il y a quelques années, lorsque nous prononcions les mots « déséquilibre fiscal » ici, en cette Chambre, c'était comme si nous parlions de quelque chose qui n'existait pas. Maintenant, c'est bien défini, et le gouvernement le reconnaît.
Le Bloc a hâte de voir le déroulement des négociations et ce que ce gouvernement a vraiment l'intention de faire. Si ses devoirs sont faits correctement, nous le suivrons de très près.
Cette mesure importante se retrouve donc dans le budget.
On y retrouve aussi l'ensemble de la question relative aux études postsecondaires. On affecte de l'argent à cet égard pour les étudiants. En cette Chambre — on le sait —, on a même déposé des projets de loi privés pour obtenir des mesures pour les étudiants qui font des études postsecondaires. Jamais le gouvernement n'avait bougé au regard de ce dossier. Enfin, nous verrons des mesures, bien que nous ne sachions pas encore comment elles seront verbalisées. Tout sera déposé ici, à la Chambre des communes, et nous pourrons alors en discuter tous ensemble pour savoir si elles sont raisonnables ou non. Enfin, il y aura des mesures en ce sens.
On y retrouve aussi des mesures relatives au logement social. La SCHL a plus de 4 milliards de dollars en surplus. Ces surplus pourraient déjà être affectés au logement social. Dans le budget, on parle de mesures de quelque 800 millions de dollars. C'est un pas dans la bonne direction. Il reste à voir de quelle façon ce sera formulé, ce qui sera donné, comment ce sera distribué aux provinces et comment ce sera géré.
En effet, il ne faut pas oublier que les différentes provinces ont leurs propres programmes d'administration du logement social. Le Québec souhaite que ces sommes d'argent soient transférées afin qu'il puisse administrer ses programmes, puisqu'ils existent déjà. Il faudra voir comment tout cela sera distribué et négocié.
Il faudra aussi voir dans combien de temps ce sera fait. C'est bien beau de faire des promesses, mais si cela doit se produire dans quatre ou cinq ans, cela ne sert à rien. Nous voulons des promesses réelles, pas des promesses en l'air. En outre, nous voulons voir si ce gouvernement bougera rapidement, ainsi que souhaité. Vous et moi savons que ce n'est pas toujours le cas. Nous avons été témoins de plusieurs budgets. Pour ma part, il s'agit du 13e. Nous savons que parfois les choses n'avancent pas très vite, malgré les promesses.
Néanmoins, il existe des mesures en ce sens.
Évidemment, certaines mesures sont absentes. Pourtant, on aurait souhaité les voir dans le budget, notamment le dossier de l'assurance-emploi. Le Bloc tient mordicus à ce dossier. On le sait. De fait, nous avons toujours déposé des projets de loi relatifs à l'assurance-emploi. Nous voulons une caisse d'assurance-emploi autonome. Même le gouvernement a voté majoritairement pour la création d'une telle caisse.
Il y a 48 milliards de dollars dans l'actuelle caisse d'assurance-emploi. Il faut pouvoir les récupérer afin de pouvoir réinvestir dans nos programmes et non seulement réduire les paiements de prestation des employeurs, mais aussi augmenter les semaines de prestation des employés.
Nous disposons de ces 48 milliards de dollars. Nous ne savons pas ce que l'ancien gouvernement en a fait. J'espère que le gouvernement actuel réussira à retracer cet argent et qu'il établira par la suite des mesures visant à aider les chômeurs et les chômeuses.
Soit dit en passant, monsieur le Président, je voudrais vous prévenir que je partagerai le temps de parole qui m'est imparti avec la députée de Trois-Rivières.
Les travailleurs autonomes font également partie de nos priorités. En ce moment, ils ne peuvent bénéficier de l'assurance-emploi. Toutes ces mesures sont extrêmement importantes. Nous avons déposé des projets de loi pour que les travailleurs autonomes puissent, à leur satisfaction, payer des cotisations à l'assurance-emploi en vue de pouvoir bénéficier de ce programme en cas de besoin. Les travailleurs autonomes peuvent vivre des situations très difficiles. Ils ne gagnent pas nécessairement un gros salaire. S'il leur arrive un malheur ou si les contrats viennent à manquer, ils se retrouvent sans aucun revenu et doivent carrément devenir bénéficiaires de l'aide sociale. Nous voudrions éviter, voire éliminer ce genre de situation. Nous voulons améliorer la situation de toute la population.
L'assurance-emploi devient un dossier extrêmement prioritaire pour nous. Malheureusement, on ne retrouve aucune mesure dans le budget à ce sujet.
De plus, l'allocation de 1 200 $ est un peu décevante. On a décidé de la donner directement aux familles, alors que nous savons très bien que dans certains cas, au bout de compte — et les gens s'en rendront compte —, les familles paieront de l'impôt sur ce montant de 1 200 $. Si l'on avait créé un véritable crédit d'impôt de 1 200 $, comme le Bloc québécois l'avait demandé, tous ceux qui en avaient réellement besoin en auraient bénéficié.
À ce sujet, peut-être le gouvernement voudra-t-il changer les choses pour l'année à venir. Je ne sais pas s'il s'agit d'un programme récurrent. On ne nous a pas donné plus d'information à ce sujet. Nous verrons avec le temps. Le gouvernement constatera aussi les réactions de la population. Lorsque les contribuables feront leur déclaration de revenu, ils se rendront bien compte qu'il ne leur restera plus grand-chose de ce montant de 1 200 $, peut-être même plus rien ou à peine 200 $, et que ce n'était peut-être pas une bonne idée de procéder ainsi.
Notre programme de garderie au Québec est extrêmement important. Je n'ai pas entendu le gouvernement exprimer sa volonté politique de négocier avec Québec pour permettre la continuité de ce programme. C'est un dossier en faveur duquel le Bloc québécois ne cessera de se battre. Ma collègue de Trois-Rivières le fera avec ardeur, j'en suis convaincue. C'est vraiment important chez nous. Autrement, le Québec aura un manque à gagner de 807 millions de dollars et ce sera inacceptable.
Il ne s'agit pas d'un mauvais budget, mais il laisse place à plusieurs améliorations. Le vrai budget sera celui de 2007. Nous verrons alors peut-être des mesures différentes sur lesquelles nous pourrons porter un jugement différent.
En outre, il y a la question du programme pour les travailleurs âgés. Nous en parlons depuis des années. Il est nécessaire de le remettre en place. Comme on le sait, nous sommes à l'ère de la mondialisation. Présentement, plusieurs entreprises manufacturières ferment, notamment dans le secteur du textile. L'industrie du bois d'oeuvre a aussi beaucoup souffert. Or les travailleurs âgés ne peuvent bénéficier d'aucun programme pour les aider à faire la transition. Nous réclamons un tel programme depuis très longtemps. Nous avons demandé à la ministre de le restaurer. Nous avons eu droit à un projet-pilote, mais elle ne semble pas vouloir restaurer ce programme. Il est extrêmement important qu'elle le fasse.
J'en aurais encore long à dire, mais j'essaierai de résumer.
Le dernier élément qui m'apparaît d'une grande importance est le Protocole de Kyoto. On ne peut pas passer à côté de cela. Nous percevons que la volonté du gouvernement n'est vraiment pas de respecter le Protocole de Kyoto. Il veut complètement transformer les choses. Il essaie de nous faire avaler qu'il réglera la question des changements climatiques et ainsi de suite. Le gouvernement veut transformer le tout de manière un peu ridicule.
Il est extrêmement important que nous respections nos engagements. Le Canada devrait être un exemple. Le Québec, pour sa part, a fait ses devoirs. Il a l'hydroélectricité. Il a fait son travail et il continuera de le faire. Il est important que le Canada soit un exemple partout dans le monde. Malheureusement, il est en train de donner l'exemple contraire. Le gouvernement aura à en payer le prix tôt ou tard.
Je souhaite sincèrement que les mesures annoncées dans ce budget soient vraiment mises en place et qu'elles le soient rapidement. Pour les besoins des Québécois et des Québécoises, nous devons nous asseoir et négocier au plus tôt toutes les promesses faites dans le budget et dont nous avons besoin chez nous, le plus rapidement possible.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je m'exprime en cette Chambre sur ce budget. Il est certain que pour nous, du Bloc québécois, il s'agit d'un budget de transition. Le vrai budget sera celui de 2007. Malgré que nous voyions de nombreux irritants dans ce budget — j'en parlerai tout à l'heure —, il est certain qu'il offre une ouverture, un engagement au regard du déséquilibre fiscal.
Pour nous, c'est une notion qui est importante. Nous avons été les premiers, au Bloc québécois, à amener cette notion en cette Chambre. Le gouvernement libéral précédent refusait même de mentionner ce mot de déséquilibre fiscal. Enfin, il y a maintenant une reconnaissance. Par ailleurs, nous surveillerons de près ce qui se passera car nous voulons un vrai règlement de la situation. Nous voulons vraiment que les sommes d'argent soient rapatriées vers les provinces, là où sont les besoins, et que le Québec puisse vraiment régler ses difficultés à sa façon, car il connaît bien les besoins de sa population.
Pour moi, le rôle d'un député est pour beaucoup un rôle d'analyse et de jugement. Il est certain qu'en tant que députés, nous avons à bien connaître les besoins des gens de nos comtés et les besoins de la population. À partir de cette écoute, nous avons à nous faire un jugement. Nous devons évaluer dans quelle mesure tous les projets de loi proposés en cette Chambre et tout ce qui arrive sont équilibrés et font de cette société une société plus juste, où la répartition de la richesse est intéressante et où existe un équilibre entre les riches et les pauvres.
Malheureusement, ce budget donne un peu à tout le monde, il saupoudre un peu partout. Toutefois, on ne sent pas un plan d'ensemble, on ne sent pas vraiment ce jugement et cet équilibre qui permettraient d'avoir une vision du type de société que ce nouveau gouvernement veut développer pour le Canada.
Il est certain que dans ce budget, il y a de grands oubliés, entre autres les travailleurs. Il n'y a rien pour les travailleurs âgés et rien pour la bonification du régime d'assurance-emploi. On ne parle pas de la caisse autonome de l'assurance-emploi. Il n'y a rien pour l'industrie manufacturière. Pourtant, c'est un problème connu de l'adaptation à la mondialisation. Dans mon comté de Trois-Rivières, de nombreux travailleurs souffrent, notamment en raison des secteurs fragilisés, dont celui du vêtement. On parle aussi du vélo, du textile et du meuble. Donc, on s'attendait à des mesures de redressement pour faire face à la mondialisation.
Il n'y a rien non plus en recherche industrielle. Si on veut un développement économique important, on sait à quel point la recherche est nécessaire. Donc, il est important d'investir en recherche industrielle ou en recherche et développement. Ne pas le faire dans ce budget, c'est manquer de jugement et de vision.
Ma collègue de Rivière-du-Nord a parlé tout à l'heure de l'environnement. Le gouvernement nous dit qu'il a un plan. On attend toujours de voir de quoi il s'agit. À court terme, on semble abandonner la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. C'est donc une problématique.
Lors de la dernière législature, j'ai eu le plaisir de siéger au comité traitant de la condition féminine. Je suis très déçue qu'on ne retrouve rien à ce niveau. On sait pourtant que la condition des femmes est déplorable dans tout le Canada. De nombreux groupes sont venus nous voir. Ils avaient besoin de budgets additionnels pour lutter contre la violence faite aux femmes.
Aucune mesure n'est proposée quant à l'équité salariale. C'est pourtant un dossier que le Québec est en train de régler. Encore une fois, le Québec pourrait servir de modèle. C'est dommage qu'il n'y ait pas cette volonté politique de régler les choses.
Les communautés francophones ont des demandes également. Si on veut s'assurer d'avoir vraiment des communautés francophones fortes, des budgets additionnels sont nécessaires. Il n'y a absolument rien dans ce budget à cet égard.
Parmi les grands oubliés de ce budget, on retrouve la famille moyenne. Pour cette famille type — deux conjoints, deux enfants, un revenu familial de 65 000 $ et plus —, beaucoup d'événements dramatiques peuvent survenir. Par exemple, quand on a un budget très serré et qu'on voit le coût de l'essence augmenter, cela devient dramatique.
En pareil cas, les gens, dans nos comtés, nous demandent ce que nous faisons comme parlementaires pour régler cela.
Ce budget ne nous donne pas de réponse.
Parlons de besoins de services de garde. Une famille qui comprend deux enfants a des besoins importants, en services de garde, pour pouvoir continuer. Les femmes sont sur le marché du travail parce que c'est leur droit d'y être. La femme sur le marché du travail est d'un apport économique important, mais c'est souvent aussi par nécessité qu'elle s'y retrouve.
Pour qu'on puisse permettre aux femmes d'accéder au marché du travail, il faut des mesures de soutien. On voit de plus en plus le désengagement de ce gouvernement. L'allocation de 1 200 $ n'est certainement pas une mesure de service de garde. En effet, on se battra, comme le disait ma collègue de Rivière-du-Nord, pour récupérer les 807 millions de dollars dont le Québec a été privé par suite de la fin de l'entente sur les services de garde.
Nous tenons beaucoup à nos services de garde et nous tenons à soutenir les familles. Pour nous, c'est important, on devrait avoir vu cela dans ce budget.
Aussi on peut penser que cette même famille moyenne que j'illustre est oubliée. En effet, au moment où arrive un coup dur, où il y a la perte d'un emploi, quelles sont les mesures de soutien?
J'ai eu le plaisir, à la précédente législature, de présenter un projet de loi sur la bonification du régime de l'assurance-emploi: augmenter le nombre de semaines, le montant accordé en remplacement du salaire.
L'assurance-emploi est devenue presque une loterie à laquelle, finalement, peu de personnes ont accès. Or, l'assurance-emploi n'est pas un privilège. Comme tu assures ta maison en cas de sinistre, tu t'assures en cas de coup dur. Or la famille que j'illustre depuis tout à l'heure se retrouve avec seulement un salaire et des revenus d'assurance-emploi au nombre de semaines réduit, avec peu de remplacement du salaire. Cette famille se retrouve donc en difficulté et aura souvent à s'endetter pour de longues années.
Ce sont donc des demandes légitimes que font les travailleurs, et on s'attendait à des réponses à tout cela. On sait que 48 milliards de dollars ont été puisés dans la caisse d'assurance-emploi. Cet argent appartient aux travailleurs, redonnons-le-leur. Ce n'est pas de la charité, il devrait revenir aux travailleurs, ils y ont droit.
On parle d'un programme de type PATA pour les travailleurs âgés. Dans mon comté, il y a eu des licenciements massifs dans le secteur manufacturier et il n'y a pas de formule d'adaptation pour les travailleurs de 55 ans et plus.
On sait à quel point c'est difficile pour quelqu'un dont le niveau de scolarité est faible de pouvoir se reclasser. Ces gens ont besoin de mesures pour faire le pont avec la Régie des rentes. On a donc besoin d'une période d'adaptation pour ces travailleurs, on la réclame et le gouvernement devrait sérieusement songer à inclure cette mesure.
On dit qu'on fera une étude de faisabilité. Pour nous, c'est trop peu. Ce programme a déjà existé. L'argent y est déjà. Il s'agit simplement de le réaliser.
Le projet-pilote qui accordait plus de cinq semaines pour les régions au niveau de chômage supérieur à 10 p. 100 se terminera en juin prochain, et on en attend toujours sa reconduction.
Le drame frappe les familles de ces travailleurs qui vont vivre le trou noir. C'est donc important de pouvoir en arriver à régler ces difficultés.
J'aimerais, puisque je suis porte-parole en matière d'affaires intergouvernementales et que j'ai cette responsabilité, parler des nombreuses intrusions qu'entraîne ce budget. L'allocation de 1 200 $ est une réelle intrusion dans les compétences des provinces. Le Québec a déjà son organisme commun de réglementation des valeurs mobilières; pour nous, c'est donc inutile. Quant à un organisme canadien d'évaluation et de reconnaissance des titres de compétence, cela relève d'un secteur de compétence provinciale. Et j'en passe.
Pour un gouvernement qui avait promis de respecter les champs de compétence des provinces, c'est très décevant. Il faut que la population s'aperçoive de la sorte de gouvernement à laquelle on a affaire. C'est certainement un gouvernement qui, tel Ulysse, essaiera de nous mettre de la cire dans les oreilles pour que nous n'entendions pas le chant des sirènes.
Ces intrusions sont inacceptables et nous continuerons toujours à revendiquer la pleine autonomie du Québec et les transferts monétaires qui nous sont dus, et ce, sans conditions.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de Battlefords—Lloydminster.
Je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui au nom des gens de ma circonscription, Durham, pour parler du budget 2006. Il s'agit d'un budget bien ciblé qui sera avantageux pour les familles, les étudiants et les aînés de Durham.
Les gens de ma circonscription savent que l'argent de leurs impôts sera utilisé de façon plus transparente, responsable et disciplinée. Il sera utilisé pour faire en sorte que nos familles soient plus vigoureuses, que nos rues soient plus sûres et que nos entreprises soient plus dynamiques. Le budget assurera plus du double en allégements fiscaux qu'en nouvelles dépenses. Il correspond à nos cinq priorités tout en réduisant notre dette nationale de 3 milliards de dollars.
Durham connaît une croissance rapide, fondée sur une longue tradition agricole et industrielle. La collectivité accueille de plus en plus de nouvelles familles chaque semaine. Au cours de ma visite de la circonscription la semaine dernière, j'ai participé à l'inauguration de deux nouveaux secteurs résidentiels.
Les jeunes familles qui viendront occuper ces nouvelles résidences cette année pourront constater l'avantage de la réduction d'un point de pourcentage de la TPS, non seulement pour ce qui est du coût de la maison, mais aussi des nombreux achats qu'ils feront pour s'établir. Leurs enfants participeront aux nombreuses activités organisées que Durham peut offrir. Le crédit d'impôt pour la condition physique sera utile pour ces familles lorsque leurs enfants participeront à des équipes de soccer, de hockey et de baseball un peu partout dans la circonscription.
J'ai pris la parole à de nombreuses reprises à la Chambre au sujet des besoins particuliers en matière de garde d'enfants des familles des petites villes et hameaux et de Durham. L'approche du 9 à 5 des garderies institutionnelles ne répondrait pas à leurs besoins étant donné qu'ils font la navette et ne peuvent s'adapter à de tels horaires. Bon nombre d'entre eux travaillent par quarts et ils sont nombreux à retenir les services de membres de la famille ou de voisins pour la garde d'enfants.
Notre programme de garde d'enfants respecte leurs besoins. Il laisse le choix aux parents et à la famille. Il permet, dans nos localités plus petites, aux milieux d'affaires et aux organisations communautaires de collaborer à la création de nouvelles places en garderie lorsqu'elles sont nécessaires.
Le budget sera utile non seulement aux familles de Durham mais aussi aux nombreuses petites entreprises de la région. En effet, il prévoit l'augmentation à 400 000 $ du seuil du revenu des petites entreprises pouvant bénéficier du taux d'impôt de 12 p. 100, tout en réduisant le taux de 12 p. 100 à 11,5 p. 100 en 2008 et à 11 p. 100 en 2009.
Le gouvernement a entendu lui aussi les voix des agriculteurs qui se sont élevées dans Durham. Je sais que, pendant des générations, les agriculteurs de Durham ont nourri leur famille, leur communauté, les villes et le Canada. Le gouvernement se range du côté des agriculteurs en accordant 2 milliards de dollars de plus à l'agriculture, dans le cadre d'une stratégie à long terme d'aide aux agriculteurs du Canada. En fait, je voudrais citer un passage d'une lettre qu'un agriculteur a adressée à la page éditoriale d'un journal. Il a dit:
En toute justice, je dois reconnaître que le gouvernement a réagi de façon opportune et responsable, compte tenu qu'il n'y a pas longtemps qu'il a accédé au pouvoir.
Les mesures annoncées dans le budget hier nous permettront de survivre encore pendant quelque temps et préparent la voie à un avenir plus radieux tant pour les producteurs primaires que pour les consommateurs.
Le budget de 2006 prépare l'avenir. Il réduit les impôts, il accorde des avantages aux familles, aux étudiants et aux entreprises. Il soutient les personnes âgées qui ont travaillé dur dans leur vie et méritent de profiter de leur retraite. Il permettra aux municipalités d'Uxbridge, de Skugog et de Clarington de répondre à leurs besoins en matière d'infrastructure grâce au maintien du transfert des recettes de la taxe sur l'essence. C'est un budget qui est favorable à Durham.
En ma qualité de ministre du Patrimoine canadien, je suis fière de faire partie d'un gouvernement qui reconnaît l'importance de la communauté artistique pour la société canadienne et notre qualité de vie. La hausse de 50 millions de dollars apportée à la subvention versée au Conseil des Arts du Canada a été chaudement accueillie par la communauté artistique du pays tout entier.
En plus du financement supplémentaire accordé au Conseil des Arts, le budget propose une importante nouvelle mesure fiscale. Les dons de titres cotés en bourse à des organismes de bienfaisance ne seront plus assujettis à l'impôt sur les gains en capital. Cela pourrait se traduire par l'injection de quelque 300 millions de dollars par année dans le secteur sans but lucratif. Cette mesure aura un effet non négligeable sur le secteur des arts en stimulant la participation du secteur privé aux activités des communautés culturelle et artistique.
Cette mesure aura un impact favorable important sur le secteur des arts. Elle va stimuler la participation du secteur privé dans le monde des arts et de la culture.
En tant que gardiens des deniers publics que les Canadiens ont gagné à la sueur de leur front avant de les verser en impôts, notre gouvernement croit que les dépenses publiques dans le domaine des arts et de la culture doivent être ciblées et produire des résultats tangibles. Je vais travailler fort, en compagnie de mes collègues, pour que ces résultats soient vraiment bénéfiques pour tous les Canadiens, conformément à nos promesses, non seulement dans le domaine des arts mais aussi dans les autres domaines de la vie au Canada.
J'aimerais conclure en soulignant encore une fois le sens des priorités du gouvernement. Le gouvernement actuel ne fait pas de promesses excessives. Il était déterminé à dire aux Canadiens ce qu'il ferait lorsqu'il accéderait au pouvoir, de manière à bien cerner son champ d'intervention et à établir des priorités claires.
Je voudrais remercier les gens de Durham pour leur confiance envers moi et envers le gouvernement. Comme Joe Hickson et les agriculteurs l'ont souligné, même si nous ne sommes au pouvoir que depuis une brève période, nous avons déjà commencé à montrer que nous tenons nos engagements. Les résultats sont déjà apparents.
Nous allons continuer à exercer le pouvoir en préparant de bons projets, en appliquant des mesures avantageuses pour la population et en obtenant des résultats véritables.
Mais surtout, nous allons continuer à calmer les inquiétudes de la population à propos de l'utilisation responsable de son argent. Je connais les contribuables de ma circonscription, Durham. Ils sont prêts à payer taxes et impôts pourvu que le gouvernement utilise l'argent de façon responsable, comme il se doit. Ils veulent que cet argent profite aux Canadiens. Ils veulent que l'aide financière se rende aux gens qui en ont besoin.
La population de Durham m'a envoyée ici pour travailler en son nom. Grâce à son appui, j'ai la possibilité et la responsabilité d'agir en son nom dans le but d'établir un système fiscal responsable, d'oeuvrer au sein d'un gouvernement qui sait où il s'en va et au sein d'un Cabinet responsable, de veiller à ce que les dépenses produisent des effets bénéfiques et, par conséquent, de permettre aux Canadiens de mieux vivre et au pays de s'améliorer dans l'intérêt de tous.
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Monsieur le Président, je remercie le député de sa question et d'avoir souligné notre collaboration au comité au cours de la dernière session.
Comme il le sait, notre parti et le gouvernement perpétueront la tradition qui consiste à prendre des mesures positives pour faire avancer les dossiers, comme nous l'avons fait auparavant, dans l'intérêt du mieux-être des créateurs et des artistes des industries culturelles dans tout le Canada.
Le député soulève une question intéressante. Il sait que nous procédons actuellement à un examen de la politique gouvernementale sur les musées. Nous reconnaissons avoir des responsabilités, et non seulement à l'égard des musées nationaux situés à Ottawa. Nous tentons de faire des échanges avec d'autres musées et de veiller à ce que les artefacts que nous possédons soient accessibles à tous les Canadiens.
Je suis une grande admiratrice du talent et de la culture que votre province, Terre-Neuve-et-Labrador, a produits. Je sais que votre patrimoine est important, comme c'est le cas dans toutes les petites collectivités, dans toutes les provinces et tous les territoires du pays.
Chaque collectivité tient à préserver son patrimoine et son histoire. C'est pourquoi nous avons une foule de petits musées dans chaque collectivité. Nous savons que ces petits musées ont des défis à relever. Comme je l'ai dit, nous examinons nos programmes. Nous examinons nos seulement nos grands musées nationaux, mais aussi notre collaboration de toujours avec les provinces et les municipalités. Je suis convaincue que, lorsque nous nous réunirons, le comité étudiera la nouvelle politique des musées. Nous continuerons de collaborer, en tant que bons députés, pour soutenir les musées et la culture du Canada.
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Monsieur le Président, s’ils se parlent ainsi c’est en raison de leur camaraderie au comité auquel ils siégeaient ensemble. Mais je sais que nous ne sommes pas censés nous parler autrement que par l’entremise de la présidence.
C’est avec un grand plaisir que je parlerai aujourd’hui à la Chambre du budget de 2006. Depuis près de 10 ans que je siège ici, j’ai parlé d’à peu près tous les budgets qui ont été présentés. Bien entendu, du côté de l’opposition on insiste beaucoup sur les lacunes, sur les détails manquants ou sur les façons différentes de faire les choses.
Je l’ai fait, moi aussi, mais je dois dire que ce budget a plu aux Canadiens des quatre coins du pays. Mes collègues et moi-même avons reçu des lettres et des courriels de gens de tous les milieux, des différents groupes ethniques ou culturels, du milieu des affaires, des agriculteurs et des éleveurs. En général, tout le monde dit que c’est un budget fantastique.
Les Canadiens voient enfin un changement de paradigme. Les dépenses vont finalement être limitées. Elles en sont à moins de la moitié de ce qu’elles étaient l’année dernière et les réductions d’impôt ont doublé. Un plus grand nombre de Canadiens pourront garder leur argent durement gagné. Ils vont pouvoir prendre les décisions qui serviront leurs intérêts et ceux de leurs entreprises au lieu d’envoyer leur argent à Ottawa et de se plaindre ensuite de ne pas obtenir ceci ou cela.
L’absence de reddition de comptes caractérisait l’ancien gouvernement libéral qui était resté au pouvoir quelques années de trop. Les députés libéraux vont passer quelque temps au banc des punitions. Je pense même qu’ils se rendent compte que c’était là un sérieux problème à la fin de leur mandat...
Des voix: Oh, oh!
M. Gerry Ritz: Nous allons tendre un peu plus vers la reddition de comptes. Je sais que les députés d’en face vont protester mais c’est la voie que nous devons suivre. Nous devons faire beaucoup plus attention à l’argent des contribuables. Je pense que c’est ce que fait ce budget.
Lorsque j’ai parcouru ma circonscription après les élections, quand les merveilleux citoyens de Battlefords--Lloydminster ont jugé bon de me réélire une fois de plus pour poursuivre mon travail de ces 10 dernières années, on m’a constamment demandé: « Quel effet ça vous fait d’être du côté du gouvernement? ». Je n’ai pas pu vraiment répondre.
C’est seulement lorsque nous sommes arrivés à la Chambre et que nous avons commencé à travailler aux projets que nous avions en réserve, les projets pour lesquels nous sommes venus ici il y a des années, et que nous avons commencé à les voir se réaliser et à voir la lumière au bout du tunnel que j’ai pu répondre à cette question. Nous commençons à voir un peu de lumière au bout du tunnel sur un bon nombre de dossiers qui nous ont conduits ici pour participer à ce genre de débat.
Je n’avais pas vraiment idée de la tâche énorme qui est celle de notre gouvernement, mais j’ai commencé à voir le lien entre les thèmes de la campagne du premier ministre, la teneur du discours du Trône et maintenant celle du budget. Je constate que tout va dans le même sens et les Canadiens s’en réjouissent vraiment. Nous avons laissé tomber le verbiage et le jargon qui ont toujours caractérisé les débats politiques ici à la Chambre.
Ce document budgétaire est ciblé et détaillé. C’est un document fantastique. Ce n’est pas un gros document, mais ses quelques pages renferment beaucoup de renseignements. Les Canadiens l’ont examiné sur papier ou dans le site web et ils ont fait des commentaires incroyables.
Quand j’ai donné un point de presse chez moi pour parler du budget, j'ai rencontré un jeune journaliste qui avait certaines réserves. Mais ça va. Il est fair-play. Il m'a dit qu'il avait passé une demie journée de plus à faire un suivi parce qu'il voulait équitablement traiter du pour et du contre. Pour écrire son article, il avait intercepté une cinquantaine ou une soixantaine de passants dans les rues de la plus grosse agglomération de ma circonscription. Il voulait avoir un échantillon le plus représentatif possible. Il a parlé avec tous ceux et toutes celles qui ont bien voulu lui répondre. Il m'a appris qu'absolument personne n'avait dit de mal de ce budget. Les gens avaient lu des communiqués de presse et ils lui disaient des choses du genre: « C'est très bien pour moi », « Ce sera formidable pour ma Tante » ou « Ce sera merveilleux pour mon père et ma mère qui vivent dans une résidence pour personnes âgées ».
À ce moment-là, lui-même n'avait pas encore examiné le budget. Il est alors rentré chez lui pour l'étudier à la loupe. Et là, il s'est rendu compte que celui-ci allait permettre à sa famille, c'est-à-dire à sa femme, à ses deux jeunes enfants et à lui-même, d'économiser 2 100 $. C'est ce qu'il m'a expliqué. Compte tenu des études que son épouse a décidé d'entreprendre et d'un certain nombre d'autres facteurs, il va économiser 2 100 $. Il était fou de joie. Il m'a dit qu'il n'avait jamais vu cela avant.
Il se trouve que ce jeune homme fait également partie de la réserve des forces armées et qu'il apprécie beaucoup notre orientation qui consiste à redonner du pouvoir aux militaires et à leur permettre de retrouver le respect dont ils ont besoin et qu'ils ont toujours mérité. Il est content que nous leur donnions le matériel dont ils ont besoin pour accomplir les missions dont ils sont si fiers, ici et ailleurs dans le monde.
Notre régime de garde d'enfants a fait beaucoup parler. Nous avons bien sûr fait campagne sur ce thème et les Canadiens ont ensuite jugé bon de nous élire pour que nous le mettions en oeuvre et que nous nous débarrassions de celui des libéraux.
Il y avait d’ailleurs un problème avec le régime libéral, et les libéraux semblent l'avoir oublié par révisionnisme historique. Ils semblent avoir oublié qu'il ne s'agissait que d'une entente d'un an conclue en principe avec 10 provinces, dont trois seulement avaient vraiment adhéré. Pourtant, ils s'apprêtaient à aller de l'avant. Leur régime ne répondait qu'à 7 p.100 des besoins. Contrairement à ce que nous allons réussir à faire, les libéraux n'ont jamais eu de plan pour créer des places en garderie et cela malgré ce qu'ils prétendent dans leurs divagations.
Le budget prévoit des fonds qui permettront aux entreprises, aux groupes communautaires et à d'autres de commencer à créer 125 000 places en garderie. C'est une nouvelle fantastique.
Dans les régions rurales que je représente, les 1 200 $ par an constitueront une rentrée d'argent. S'ils le désirent, les parents pourront mettre leurs enfants dans des garderies ou alors ils pourront rester chez eux pour s'occuper eux-mêmes de leurs progénitures à moins qu'ils ne les confient à un grand-parent ou à quelqu'un d'autre. Peu importe leur décision, ce sera la leur et cet argent leur appartiendra. De plus, cette somme sera imposée sur le revenu de celui des deux qui gagne le moins.
Les députés du NPD ont d'abord affirmé que les familles canadiennes ne retireraient que 190 $ nets avant de dire quelles en auraient 800 ou 900. Au terme du débat, ils sont finalement parvenus à faire fonctionner leurs calculatrices. Pour un très grand nombre de foyers à revenu modique, cette somme ne sera pas du tout imposée. C'est fantastique. Grâce à nos propositions fiscales, ce sont quelque 650 000 personnes au bas de l'échelle qui ne seront plus imposées.
On a beaucoup parlé de la réduction d'un point de pourcentage de la TPS et le parti qui s'était engagé à ne jamais l'appliquer pousse des hauts cris. Nous réduisons maintenant le taux comme nous devons et pouvons le faire, et nos vis-à-vis s'insurgent de cette décision et disent que nous devons maintenir le taux actuel. Quelle hypocrisie.
Ce qui est merveilleux dans cette réduction de la TPS, c'est qu'elle touche tout le monde. Peu importe qu'il s'agisse d'un aîné ayant un revenu fixe ou d'un homme gagnant 100 000 $ dont l'épouse gagne également 100 000 $. Tout le monde peut en profiter de la même façon. Que les gens soient locataires ou propriétaires d'une maison, qu'ils louent ou possèdent leur automobile, et même s'ils n'ont pas d'automobile et prennent l'autobus, ils vont en profiter, car la TPS est prélevée sur tout ce que nous mangeons, voyons et faisons. Cette taxe est cachée dans tout, dans les factures de téléphone, d'électricité et de chauffage et le reste. Cette taxe des pleurs et des souffrances s'applique sur tout.
La réduction d'un point de pourcentage de la TPS va faire une grande différence pour tout le monde. Je le répète, tous les Canadiens vont en profiter, qu'ils aient un revenu fixe ou qu'ils gagnent beaucoup d'argent. C'est merveilleux. On va ainsi réinjecter de l'argent dans l'économie, une chose que nous n'avons pas vue depuis un certain temps. Nous savons que c'est tellement une bonne mesure que nous allons répéter l'expérience. Nous allons réduire la TPS d'un autre point de pourcentage sitôt que ce sera possible sur le plan financier.
Habituez-vous à de bonnes choses de la part de notre gouvernement. Comme nos formons un gouvernement minoritaire, nos jours sont peut-être comptés, mais nous allons faire de bonnes choses durant notre période au pouvoir. Lorsque les gens me demandent ce qu'on ressent lorsqu'on est au pouvoir, je peux dire que c'est palpitant, car nous pouvons enfin offrir aux gens les réductions d'impôt et les programmes qu'ils veulent.
Les députés néo-démocrates poussent des hauts cris. Ils ne peuvent appuyer ce budget, car il prévoit des réductions d'impôt pour les grosses sociétés. Bien entendu, il y en a et c'est nécessaire. Qui, selon eux, crée les emplois syndiqués et le gros des emplois au Canada? Ce sont les entreprises. Ils se tirent dans le pied lorsqu'ils affirment qu'ils ne vont pas appuyer un budget renfermant des réductions d'impôt. C'est ridicule. On crée ainsi les profits qui permettent aux entreprises d'engager plus de gens ou de les réembaucher dans le cas de l'industrie du bois d'oeuvre.
Ce budget est une bouffée d'air frais. Il vient stimuler notre économie.
Le budget est une bonne nouvelle pour les agriculteurs. Nous avons vu beaucoup de choses aller de travers. Au cours des deux prochaines années, 2 milliards de dollars seront consacrés directement à l'agriculture. Cela n'exclut pas les paiements spéciaux s'il y a d'autres catastrophes, mais cela assurera certainement la stabilité au secteur. Le secteur financier voit à nouveau l'agriculture positivement. Il est très difficile d'obtenir une ligne de crédit dans ma région. Nous avons été durement frappés et, avec une injection de 2 milliards de dollars, les banquiers me téléphonent déjà pour me dire que c'est magnifique et que cet argent aura certainement un effet positif lorsqu'il sera versé.
Nous sommes contraints de passer par le Programme canadien de stabilisation du revenu agricole parce que les provinces ne sont pas encore prêtes à abandonner ce programme. Nous irons de l'avant en dépit des défauts de ce programme, mais 2 milliards de dollars nous permettront d'éliminer certains petits défauts. Nous pouvons rajuster les marges de référence et les petits écarts par rapport à la véritable valeur des stocks, soit des rajustements qui permettront aux agriculteurs durement frappés de toucher de l'argent. Nous pouvons remonter jusqu'à 2003, ce qui permettra d'augmenter les paiements pour 2004-2005. Les agriculteurs jubilent. Ils adorent cette mesure et tout ce qu'elle apporte.
Dix minutes ne suffisent pas pour parler de toutes les belles choses qu'il y a dans le budget. Il y a des éléments fantastiques pour les jeunes qui veulent faire des études universitaires. Il y a des stimulants fiscaux concernant les manuels. Il y a 1 milliard de dollars pour l'infrastructure universitaire parce que nous savons dans quel état sont les bâtiments de nos universités après des années de négligence.
Nous maintenons le programme d'infrastructure pour que nos routes puissent être reconstruites. En Saskatchewan, il faut porter une ceinture de sécurité tout simplement pour ne pas être éjecté de son siège tellement les routes sont en mauvais état. Nous allons remédier à tout cela.
Le gouvernement libéral en a parlé pendant 13 ans. Nous sommes au pouvoir depuis quatre mois et nous faisons ce qu'il y a à faire.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole sur le budget aujourd'hui. C’est aussi un plaisir de partager mon temps de parole avec le député d'Algoma—Manitoulin—Kapuskasing, qui a une très grande circonscription avec un très grand nom.
Je veux commencer par rappeler, pour que nous ne l’oubliions pas, que lorsque le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir, en 1993, nous avons dû nous acquitter d’une tâche titanesque en raison des neuf années de mauvaise gestion financière des conservateurs. Monsieur le Président, je ne sais pas si vous êtes d’accord avec moi, mais je suis sûr que le NPD n’aurait jamais laissé le pays dans l’état où il était quand le gouvernement conservateur a plié bagages en 1993.
Nous avons hérité d’un déficit annuel de 43 milliards de dollars. Notre dette nationale équivalait à 70 p. 100 de notre produit intérieur brut. Le financement par le déficit était devenu la norme. Les taux d’intérêt atteignaient des sommets, la création d’emploi était négative et le taux de chômage était supérieur à 10 p. 100. Toutefois, les choses ont changé sous le régime libéral, au cours des 13 dernières années, et c’est la raison pour laquelle le député de Battlefords—Lloydminster a pu faire le discours qu’il vient de prononcer.
Nous avons hérité de la lourde tâche de rétablir les finances du Canada, et c'est ce que nous avons fait. Nous avons fait ce que les conservateurs ne pouvaient pas faire ou ne voulaient pas faire. La tâche était difficile, mais nous l'avons assumée. Cela ne s'est pas fait sans douleur, mais la population canadienne nous a accompagnés dans nos décisions et les sacrifices consentis à court terme ont donné des résultats avantageux à plus long terme. Il a suffi de quatre années pour que la situation financière du pays amorce un revirement. Le gouvernement est sorti du déficit et a repris en main sa souveraineté financière.
Au cours des huit années suivantes, nous avons obtenu huit excédents consécutifs et cinq de plus étaient prévus. Nous avons réduit la dette nationale de plus de 63 milliards de dollars, ce qui a permis d'économiser 3 milliards de dollars en frais d'intérêts. Nous avons réduit le taux de chômage à un niveau jamais atteint depuis 32 ans. L'inflation a été réduite et les taux d'intérêts ont été les plus faibles des dernières décennies. Nous avons renouvelé la capacité du gouvernement fédéral à accroître le niveau de vie de tous les Canadiens. Nous l'avons fait en investissant dans les programmes sociaux, par des programmes de développement économique, par la formation spécialisée et la création d'emplois, grâce à des taux d'intérêts réduits, des programmes de développement régional, de nouveaux programmes d'infrastructures municipales et des réductions d'impôts. Bref, nous avons été les artisans du miracle canadien, qui fait l'envie de tout les pays du G7.
Lorsque le gouvernement actuel a pris le pouvoir avec l'appui de seulement 36 p. 100 de la population du Canada, nous étions, sur le plan financier, au troisième but, sans aucun retrait, si vous me permettez une analogie empruntée du baseball. Les conservateurs, eux, sortis de nulle part après 3 ans, sont à peine rendus au premier but et leur budget est une fausse balle très décevante.
Il n'est jamais arrivé dans l'histoire du Canada qu'un nouveau gouvernement entreprenne son mandat en bénéficiant de tels excédents. Par contre, on peut certainement dire que, dans l'histoire du Canada, aucun gouvernement conservateur sortant n'a laissé derrière lui une si belle fiche de parcours.
Nous avons veillé à faire en sorte que tous les Canadiens retiennent la plus grande part possible de leur argent durement gagné. Nous avons réduit le taux de l'impôt sur le revenu. Nous avons fait baisser les impôts fédéraux de plus de 100 milliards de dollars depuis 2000. Récemment, l'année dernière, nous avons lancé un programme d'allégements fiscaux sur six ans qui aurait donné aux contribuables canadiens des économies de plus de 50 milliards de dollars.
Nous avons réduit, pour la onzième année d'affilée, les taux de cotisation à l'assurance-emploi, de sorte qu'ils sont la moitié de ce qu'ils étaient en 1993. Cette année-là, le taux de cotisation à l'assurance-emploi était de 3,07 $ par tranche de 100 $ et il allait augmenter à 3,30 $. Aujourd'hui, il s'établit à 1,87 $ par tranche de 100 $. Or, le budget à l'étude passe sous silence le taux de cotisation à l'assurance-emploi. On n'a prévu de réductions du taux ni pour les employeurs, ni pour les employés. On nous accusait d'accumuler d'énormes excédents. Il semble bien aujourd'hui que le gouvernement actuel se frotte les mains de pouvoir en disposer.
Nous avons travaillé en collaboration avec les provinces et les territoires pour établir une entente de 5 milliards de dollars en vertu de laquelle tous les Canadiens, peu importe leur âge, leur revenu, leur genre ou leur race, auraient eu accès à des services publics de garde de qualité.
Nous avons conclu un accord de 41 milliards de dollars en matière de soins de santé.
Nous avons tâché de recueillir un consensus à propos d'une nouvelle entente de péréquation, une entente de dix ans d'une valeur de 33 milliards de dollars qui respectait un engagement constitutionnel à l'égard de l'égalité des Canadiens de toutes les régions.
Nous avons conclu un accord sans précédent avec les Premières nations du Canada, l'accord de Kelowna. Cet accord laissait présager une nouvelle ère de collaboration et d'engagement pour améliorer la qualité de vie des peuples autochtones. Malheureusement, je crois que cet accord n'est plus en vigueur.
Ce sont là juste quelques-unes des réussites du gouvernement libéral précédent.
Durant le temps qu'il me reste, je veux parler de deux questions d'importance.
Premièrement, je veux souligner le manque de vision pour le Canada atlantique, en particulier l'absence de politique d'immigration pour notre région. La situation démographique dans la région atlantique est très inquiétante. Compte tenu de l'exode, de notre population vieillissante et des faibles taux de natalité, il n'y aura pas assez d'habitants pour assurer la croissance économique de la région dans l'avenir ni pour occuper les emplois qui existent à l'heure actuelle. Toutes les provinces atlantiques connaissent ces chiffres. Elles savent qu'il faut élaborer une politique d'immigration de concert avec le ministère fédéral de l'Immigration.
Dans le cadre du programme de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, nous avions entrepris les premiers efforts à ce sujet. Nous collaborions avec les provinces pour créer un fonds. Nous n'avons pas l'habitude de faire de la prospection d'immigrants. Les gens qui immigrent au Canada s'établissent à Toronto, à Calgary et dans les autres grandes villes. Une bonne partie des immigrants qui séjournent au Canada atlantique n'y demeurent que pour une brève période, puis s'en vont ailleurs, là où les perspectives sont meilleures pour eux. Nous ne pouvons plus nous permettre de demeurer impassibles devant cette situation. Nous devons résoudre ce problème parce que c'est l'avenir du Canada atlantique qui sera en péril si nous ne nous occupons pas sérieusement d'adopter une politique de l'immigration ayant pour effet non seulement d'attirer les immigrants dans la région, mais également de les y garder pour qu'ils participent à son développement économique futur.
Je n'ai pas besoin d'expliquer aux députés l'importance du développement économique dans les régions éloignées de notre pays. Chaque région est un élément de l'ensemble canadien et contribue à sa prospérité.
Bien que l'Agence de promotion économique du Canada atlantique ne soit pas mentionnée une seule fois dans le budget, elle a un rôle essentiel à jouer dans le développement de la région atlantique. Par ses programmes, elle offre des prêts remboursables et du capital de risque aux PME. Elle stimule la création d'emplois par le développement des entreprises et elle favorise le développement communautaire. Elle a déjà prouvé son efficacité en ce qui a trait à la réduction du chômage, à la création d'emplois et à la rentabilisation des investissements. Au cours de la décennie ayant suivi la création de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, chaque dollar investi par elle a engendré une hausse de 5 $ du PIB du Canada atlantique.
Par ailleurs, au cours de la dernière décennie, le caucus libéral du Canada atlantique s'est employé très activement à élaborer un plan axé sur les investissements stratégiques qui est tout à fait rationnel sur le plan des affaires et qui aide la région. Ces politiciens savent qu'une planification adéquate du développement économique nécessite du temps et de la persévérance. Ils ne peuvent pas limiter tout simplement leurs engagements à la durée brève que représente une seule année civile.
Voilà pourquoi le gouvernement libéral avait affecté, il y a cinq ans, 700 millions de dollars au Partenariat pour l'investissement au Canada atlantique et avait renouvelé cet investissement par l'affectation de 708 millions de dollars en 2005. Bien qu'ils ne soient pas encore terminés, ces investissements stratégiques ont déjà commencé à produire des résultats intéressants dans l'économie de la région atlantique. L'aide financière accordée à la recherche et au développement a attiré plus de 800 millions de dollars d'investissements dans la région. Les investissements dans le développement économique communautaire affichent un effet de levier de 100 p. 100 ou plus. Des ventes de plus de 36 millions de dollars sont attribuables directement aux missions commerciales financées dans ce cadre.
C'est en stimulant le développement économique et communautaire que l'on inversera la tendance actuelle vers le sous-développement et l'émigration. Toutefois, lorsqu'on connaît les propos du premier ministre Harper dans le dossier des régions, où il condamne...
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Monsieur le Président, au début de son discours, le député d'en face a parlé de 1993. J'aimerais faire de même pendant quelques instants.
Quand le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir en 1993, il a annoncé qu'un million d'enfants vivaient dans la pauvreté et que son budget résoudrait le problème. En 2005, 1,5 million d'enfants vivaient dans ces conditions.
Quand le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir en 1993, il a parlé d'éliminer la TPS. Sheila Copps a démissionné parce qu'il n'a pas tenu sa promesse. John Nunziata s'est opposé au budget et a été exclu du caucus parce que le gouvernement n'a pas tenu sa promesse. En 2005, la TPS était devenue une politique libérale.
En 1995, le registre des armes à feu, censé résoudre le problème des armes, a été créé au coût de 2 millions de dollars. Aujourd'hui, ce registre aura coûté près de 2 milliards de dollars.
Dans les années 1990, DRHC a perdu 1 milliard de dollars. C'était un cafouillis incroyable. Où est allé l'argent? Personne ne le sait.
Dans les années 1990, il y avait de la pauvreté dans les réserves. On y vivait dans des conditions du tiers monde. Tous les budgets ont promis de s'attaquer au problème. En 2005, les conditions étaient semblables ou même pires. D'ailleurs, le problème de l'eau contaminée s'est beaucoup aggravé.
Le Protocole de Kyoto a été signé dans les années 1990 et le gouvernement a dépensé des milliards de dollars. En 2005, les émissions avaient augmenté de 36 p. 100.
Nous avons connu la culture du tout m'est dû. M. Dingwall s'en est mis plein les poches. M. Ouellet n'est pas tenu de rendre des comptes pour 1,7 million de dollars. Il n'y a aucun reçu justifiant les dépenses.
Toutes ces choses figurent au dossier des libéraux. Bien joué, les libéraux! En 2006, les Canadiens ont voté et ont dit qu'ils voulaient un changement. Je les comprends tout à fait, moi aussi je veux un changement.
Aujourd'hui, c'est notre budget et nos politiques que les Canadiens applaudissent. J'ai bien peur que le député soit complètement déconnecté de la réalité quand il parle du merveilleux travail qu'ont fait les libéraux.
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Monsieur le Président, j'aimerais d'abord ajouter un complément d'information. La dette a considérablement augmenté sous le gouvernement conservateur de M. Mulroney. Sous notre administration, le rapport dette-PIB a été ramené de 68 p. 100 à 38 p. 100. C'est toute une réalisation. Nous avons commencé, comme l'a signalé mon collègue d'Egmont, avec un déficit annuel de plus de 40 milliards de dollars. En fait, il s'agit là d'une excellente introduction pour mon intervention.
Ma très belle et très grande circonscription du Nord de l'Ontario, Algoma—Manitoulin—Kapuskasing, qui s'étend sur quelque 110 000 kilomètres carrés, est habitée par des gens très créatifs et compte environ deux douzaines de collectivités de Premières nations et de Métis. Nous avons une industrie touristique, des activités forestières et minières et des perspectives d'avenir, ce qui est formidable. Cependant, le budget que le gouvernement a déposé il y a quelques jours ne contient pas de vision. En fait, en y réfléchissant, je ne sais trop s'il expose une mauvaise vision de l'avenir ou s'il n'est fondé sur aucune vision.
Permettez-moi d'ajouter quelques petites choses aux observations de mon collègue. Il ne faudrait pas oublier qu'au cours des 12 dernières années, notre gouvernement a beaucoup réduit le taux de chômage à l'échelle nationale. En 1993, ce taux s'élevait à 11,5 p. 100, tandis qu'à l'heure actuelle, il est légèrement supérieur à 6 p. 100. J'ai parlé de la réduction significative du fardeau de la dette nationale. Les cotisations d'assurance-emploi ont aussi diminué, passant de 3 $ à moins de 2 $ par tranche de 100 $ de gains depuis 1993. Cela donne un très bon coup de pouce aux petites entreprises et aux travailleurs de tout le pays.
Je pourrais continuer pendant des heures. D'importantes statistiques révèlent que notre dette extérieure, en pourcentage du PIB, a été réduite, passant de 45 p.100 à seulement 17 p. 100 depuis 1993. Nous avons mis de l'ordre dans les livres du pays pour la première fois depuis très longtemps. Nous avons présenté huit budgets excédentaires d'affilée. Heureusement, les conservateurs héritent aujourd'hui d'une excellente situation financière. Nous les encourageons à faire preuve de sagesse dans leurs dépenses. Nous ne voulons pas replonger dans un déficit. Rien ne serait plus dommageable pour l'avenir du pays, et cette perspective m'inquiète. Par le passé, les gouvernements conservateurs se sont montrés incompétents sur le plan financier.
Aux États-Unis, les gouvernements conservateurs ont aussi fait preuve d'incompétence sur le plan financier. L'adresse avec laquelle les libéraux ont géré les finances du pays est une source d'inspiration dans le reste du monde. Parlez-en à nos collègues du G7 et de l'OCDE. Et je ne parle même pas de l'inflation.
Pendant notre séjour à la tête du pays, nous sommes parvenus à maîtriser l'inflation. Le gouvernement n'a pas accompli cela seul. De la même façon, le nouveau gouvernement ne peut pas s'attribuer tout le mérite de ses réalisations, bonnes ou mauvaises. Nous devons notre réussite à beaucoup d'autres personnes. Les Canadiens ont eux aussi travaillé dur au cours des 12 dernières années pour nous permettre d'accomplir ces réalisations.
J'aimerais revenir à la question de la division. Ce qui me préoccupe vraiment, c'est que le budget comporte surtout des mesures à court terme, pour les mois à venir. Mes collègues et moi sommes plus que prêts à affronter l'électorat lorsque le moment sera venu.
J'ai mentionné qu'il y avait environ 24 collectivités des Premières nations dans ma circonscription. Nous avions l'accord de Kelowna, un accord qui a été signé en bonne et due forme par les premiers ministres provinciaux et territoriaux, par les chefs autochtones, métis et inuits, ainsi que par le premier ministre de l'époque. La rupture de cet accord est préjudiciable aux rapports entre le Canada et ses peuples autochtones.
Les citoyens autochtones méritent notre respect. Ils méritent d'être représentés à la table de négociation. La première rencontre entre les dirigeants autochtones et les responsables fédéraux, provinciaux et territoriaux a été un événement historique. Les percées qui y ont été faites ont leur place dans l'histoire. J'espère sincèrement que les fonds très modestes que le gouvernement a consentis dans le budget seront suivis d'autres mesures et d'un engagement à verser les quelque 5 milliards de dollars promis à Kelowna. Nous comptons vraiment sur cet argent. Nous accorderons au gouvernement encore un peu de temps, mais les fonds actuellement prévus représentent à peine 20 p. 100 de la somme promise.
L'avenir de nos régions m'inquiète. Je ne me souviens pas qu'on ait fait mention du développement économique régional. Dans le Nord de l'Ontario...
L'hon. Joe McGuire: Et partout ailleurs.
M. Brent St. Denis: Et partout ailleurs, oui, mais dans le Nord de l'Ontario, FedNor vient grandement en aide à nos collectivités au chapitre des améliorations et des initiatives destinées à attirer de nouveaux venus, des visiteurs et des entreprises.
Nous n'avons rien entendu de négatif jusqu'à maintenant, mais j'espère que l'absence d'encouragement n'est pas de mauvais augure. J'espère que le gouvernement annoncera davantage de mesures d'appui dans les futurs budgets, le cas échéant, ou par un autre médium. Nous espérons que des initiatives comme FedNor verront le jour dans les provinces atlantiques et dans l'Ouest et qu'elles viendront appuyer nos collectivités et promouvoir les entreprises, qu'elles soient petites, moyennes ou grandes, aux quatre coins du Canada, surtout dans les régions rurales.
Pour ce qui est du secteur forestier, il y a l'entente conclue récemment. Ce n'est pas l'entente idéale, mais elle a été conclue afin de régler le différend sur le bois d'oeuvre avec les États-Unis. Malheureusement, les États-Unis garderont 1 milliard de dollars, dont la moitié sera versée au secteur du bois d'oeuvre américain de manière à l'aider à affronter la concurrence canadienne et à se battre contre notre propre industrie. Cette entente est regrettable, mais avec un peu de recul et compte tenu du fait que le gouvernement américain n'a pas mieux traité les précédents gouvernements que celui-ci, je crois que nous ne pouvions pas espérer davantage.
J'espérais que le budget renfermerait davantage de mesures visant à appuyer le secteur forestier au plan de la diversification, de la cogénération et de la R et D, car ce type de mesures permettrait d'offrir une compensation à notre industrie pour la somme que les Américains ne nous rendent pas.
Au chapitre de la santé et de l'accord intervenu entre le précédent gouvernement et les provinces, accord prévoyant l'injection de milliards de dollars afin d'aider les provinces et territoires sur le front de la santé, le nouveau gouvernement ne fait qu'imiter ce que nous avons fait. Le budget ne prévoit pas d'argent neuf pour les soins de santé, particulièrement pour les délais d'attente.
Il importe que l'on mette en pratique ce que l'on prêche au plan des ressources. Les provinces et les territoires sont pour ainsi dire laissés à eux-mêmes au chapitre des délais d'attente. Nous nous étions engagés à verser 42 milliards de dollars sur dix ans en santé. Mon collègue peut hocher de la tête pour me faire savoir si j'ai raison ou si j'ai tort, mais je trouve fantastique cet engagement de 42 milliards de dollars sur dix ans. De toute évidence, le gouvernement était satisfait de ce que nous avons fait, car il n'a pas ajouté un sou à notre investissement.
J'aimerais parler brièvement de l'importance de la productivité au Canada. La productivité repose sur l'éducation, la recherche et développement, et les investissements visant la commercialisation de certaines des grandes idées des entrepreneurs et scientifiques du pays.
Il y a eu un investissement modeste dans les manuels scolaires, environ 78 $ par année je pense. Chaque petit montant est utile, mais ce n'est rien comparativement aux milliards de dollars que nous avions alloués à la recherche et développement pour poursuivre notre ascension afin de devenir le chef de file mondial de l'industrie du savoir et d'améliorer le niveau de vie des Canadiens et du reste du monde. Je crains que le gouvernement ait anéanti nos efforts.
Espérons que le gouvernement, s'il a la chance de présenter un autre budget, remédiera à cet échec majeur dans le domaine de l'éducation et du savoir, notamment en intégrant les jeunes autochtones qui joueront un rôle clé dans l'avenir de notre magnifique pays.
Comparons les réductions fiscales du gouvernement avec les efforts que nous avons déployés au fil des ans. Nous avons proposé des allégements fiscaux de 160 milliards de dollars destinés aux Canadiens à faible et à moyen revenu. Grâce à la réduction de la TPS, les riches économiseront plus que les pauvres. Si je pouvais m'acheter un bateau de 100 000 $, j'économiserais beaucoup de TPS. Malheureusement, je ne peux pas me le permettre, mais certains le peuvent et ils vont économiser gros.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de St. Catharines.
Avant de commencer, j'aimerais remercier officiellement les résidants de Blackstrap de m'avoir encore une fois accordé l'immense privilège de les représenter à la Chambre des communes. J'aimerais également vous féliciter, monsieur le Président, d'avoir été nommé président suppléant. Je n'avais pas encore eu l'occasion de le faire. Je suis touchée de la confiance que les électeurs de Blackstrap m'accordent encore une fois et je leur promets de continuer de faire tout ce que je peux pour défendre leurs points de vue.
Le 2 mai, le nouveau gouvernement conservateur a présenté son budget, amorçant ainsi les changements pour lesquels les Canadiens ont voté le 23 janvier. Le poète français Paul Valéry a souligné un jour que chaque commencement était la conséquence de quelque chose et que chaque commencement était la fin de quelque chose.
À bien des égards, ce budget représentait ce dicton, car il doit son existence au fait que les Canadiens ont rejeté un gouvernement libéral usé, aux idées dépassées. Ils l'ont remplacé par un gouvernement conservateur motivé par l'innovation et guidé par le désir de bâtir un Canada encore meilleur, qui n'essaie pas d'y parvenir en essayant de plaire à tout le monde ou en faisant de tant de questions des priorités que ce dernier mot perd tout son sens. Il se concentre plutôt sur les principales préoccupations des Canadiens et leur offre de véritables solutions qui témoignent d'une certaine prudence financière.
Le budget est ciblé, mais il ne manque pas d'ambition. Il soumet aux Canadiens diverses solutions qui aideront à rétablir la responsabilité de nos institutions gouvernantes, qui vont favoriser la prospérité, garantir la santé et la sécurité des collectivités et soutenir nos familles.
Au fil des ans, mes électeurs se sont plaints de façon générale de trop payer d'impôts à tous les ordres de gouvernement. C'est pourquoi il était si agréable de voir l'engagement du gouvernement d'alléger le fardeau fiscal des Canadiens de 20 milliards de dollars sur deux ans, ce qui est plus que ce que prévoyaient les quatre derniers budgets fédéraux mis ensemble.
Ces mesures de réduction des impôts vont faire en sorte que 655 000 Canadiens à faible revenu n'aient plus à payer d'impôt. Elles auront des répercussions sur les Canadiens au quotidien. Cette mesure profitera à des Canadiens ordinaires, comme un père qui conduit sa fille ou son fils à un entraînement de hockey dans sa nouvelle mini-fourgonnette. Il sera gagnant à plusieurs chapitres. Tout d'abord, il épargnera sur le prix de cette nouvelle mini-fourgonnette et de l'essence qu'elle consomme, grâce à une réduction d'un point de pourcentage de la TPS. Ensuite, le nouveau crédit d'impôt de 500 $ pour couvrir les frais d'inscription d'enfants à des activités sportives aidera à financer le coût de l'entraînement de hockey.
Pour stimuler une économie dynamique et en pleine croissance, le budget propose de nouvelles mesures qui s'appliqueront au cours des prochaines années et qui rendront le régime fiscal du Canada plus compétitif sur la scène internationale. On s'engage notamment à réduire de 2 p. 100 le taux d'imposition des sociétés en plus d'éliminer la surtaxe des sociétés et l'impôt fédéral sur le capital.
De même, comme Marilyn Braun-Pollon de la section de la Saskatchewan de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante l'a fait remarquer, les chefs de petites entreprises devraient vraiment aimer ce budget, qui dépasse leurs attentes. En effet, ce budget prévoit des mesures pour soutenir les petites entreprises en réduisant progressivement de 1 p. 100 leur taux d'imposition pour le porter à 11 p. 100 et en faisant passer à 400 000 $ le montant des bénéfices des petites entreprises qui est admissible au taux réduit de l'impôt fédéral.
Je suis heureux de faire part d'initiatives aussi favorables à la croissance qui ont été très bien accueillies dans ma province, du fait des signaux positifs que le budget envoie aux chefs d'entreprise de la Saskatchewan.
Mme Braun-Pollon a également déclaré: « Lorsqu'on prend en compte les réductions de l'impôt sur les sociétés, de l'impôt sur le revenu et de la TPS, cela fait beaucoup de mesures réjouissantes ».
Le budget vise également à venir en aide aux travailleurs canadiens. Il le fait, par exemple, au moyen du crédit canadien pour emploi, qui est applicable aux dépenses liées au travail que fait un employé au titre d'articles comme des ordinateurs domestiques, des uniformes et des fournitures. Cela ne fera pas qu'accroître la participation au marché du travail: cela procurera un soulagement à un large éventail de professionnels actuellement en exercice.
Tout récemment, la Fédération des enseignantes et des enseignants de la Saskatchewan a soumis une pétition au gouvernement fédéral pour qu'il accorde des déductions d'impôt aux enseignants pour les documents et matériaux qu'ils placent dans leurs classes. Un enseignant de Saskatoon, Robert Tessier, qui dépense chaque année près de 1 000 $ pour acheter des fournitures de classe, a fait remarquer ce qui suit:
On se procure des choses pour que la classe soit jolie. Ou encore, dans certains cas, les enfants n'ont pas de fournitures [...] donc on leur fournit en supplément des cahiers, des crayons, des crayons à dessiner et de la colle.
Le crédit canadien pour emploi reconnaît ce fait et il vise à alléger le fardeau qui pèse sur des enseignants comme M. Tessier.
Le budget reconnaît en outre la pénurie aiguë de main-d'oeuvre qualifiée partout au Canada et il s'y attaque au moyen de mesures proactives et novatrices. Une récente enquête sur la main-d'oeuvre révèle que les deux tiers des employeurs canadiens ont de la difficulté a recruter des travailleurs possédant les compétences voulues.
Comme l'a fait observer récemment Neville Nankivell dans le Financial Post:
[...] le gouvernement, les employeurs et les groupes du milieu de l'éducation « peuvent en faire bien davantage pour relever les niveaux de compétence et pour accroître la disponibilité de travailleurs qualifiés ».
Je dirais à M. Nankivell que le gouvernement du Canada a fait un pas concret dans cette direction dans le récent budget.
Nous avons présenté un nouveau crédit d'impôt pour la création d'emplois d'apprentis pour aider les entreprises à embaucher davantage d'apprentis. Une nouvelle subvention aux apprentis encouragera les Canadiens à se diriger vers des métiers spécialisés d'une importance économique stratégique. Ces mesures aideront environ 100 000 apprentis.
Le budget représente un nouveau commencement pour nos producteurs agricoles. Nous entrons dans une nouvelle ère de respect. Pendant beaucoup trop longtemps, le gouvernement libéral a fait fi des difficultés de nos agriculteurs et, pendant beaucoup trop longtemps, les agriculteurs canadiens ont été laissés pour compte. Le premier budget du nouveau gouvernement a changé cela.
Le budget montre la détermination du nouveau gouvernement du Canada à avoir un secteur agricole dynamique et durable. Il accorde 2 milliards de dollars supplémentaires sur deux ans au secteur, 500 millions de dollars pour le soutien de l'agriculture et un investissement de 1 milliard de dollars dans des programmes efficaces et efficients de stabilisation du revenu agricole et d'aide en cas de catastrophe.
Les Saskatchewanais sont reconnaissants d'avoir un gouvernement qui est enfin prêt à soutenir l'agriculture de façon substantielle. Les politiciens provinciaux de toutes allégeances ont applaudi le soutien que le budget accorde à l'agriculture. Il s'agit là d'une réalisation vraiment remarquable pour la Saskatchewan. Le ministre de l'Agriculture néo-démocrate a qualifié ce budget de « prometteur » et il a remercié le gouvernement d'avoir entendu le message qu'ont lancé les dirigeants agricoles de la province. Brad Wall, chef du parti d'opposition de la Saskatchewan, était tellement heureux d'un budget qui allait au-delà des engagements existants en matière d'agriculture qu'il a dit qu'il s'agissait de « nouvelles positives importantes ».
Il y a bien davantage dans le budget: davantage pour assurer la sécurité de nos collectivités; davantage pour répondre aux besoins médicaux des Canadiens, à court terme, comme la garantie de délai d'attente pour les patients, et à long terme, comme la stratégie canadienne de lutte contre le cancer.
Je suis fière de faire partie du gouvernement qui a présenté ce budget. Le gouvernement a honoré ses engagements d'une manière qui donnera des résultats, tout en respectant les contribuables du Canada qui travaillent fort.
Le 27 février 2001, j'ai prononcé mon premier discours à la Chambre. J'ai dit aux Canadiens que les habitants de Blackstrap étaient exaspérés par un gouvernement fédéral dont les membres ne géraient pas la situation économique du pays avec la même diligence qu'ils géraient leurs finances personnelles. Je leur ai dit aussi que les habitants de Blackstrap voulaient qu'on rétablisse l'équilibre dans le système fiscal.
Cette fois-ci, je veux dire aux habitants de Blackstrap que l'époque des priorités vagues et de la mauvaise gestion est révolue. Un gouvernement déterminé et prudent a vu le jour, et chaque commencement porte ses fruits, chaque commencement met fin à quelque chose.
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Monsieur le Président, je suis vraiment fier d'avoir l'occasion de parler du premier budget du gouvernement. Le budget 2006 redonne de l'espoir aux Canadiens. Ces derniers espèrent que le nouveau gouvernement s'est affranchi des méthodes antérieures et qu'il est déterminé à respecter ses engagements. Ils espèrent également que le gouvernement continuera à alléger le fardeau fiscal de façon responsable, soit de façon à réduire la dette qui hypothèque vraiment notre avenir. Les Canadiens souhaitent également que le nouveau gouvernement investisse dans les programmes et les services qui sont les plus importants à leurs yeux, notamment les services de garde d'enfants, les soins de santé et la sécurité, et qu'il assure une gestion financière responsable.
Je dois dire que les citoyens de St. Catharines, où je vis, partagent également certains de ces espoirs. Pendant 13 longues années, ils ont vu des budgets qui pour la plupart servaient des intérêts politiques à Ottawa, mais fort peu les leurs. Ces gens espèrent que cette période est révolue. Le gouvernement leur présente maintenant un budget qui prévoit de véritables résultats et qui sert les intérêts de leur collectivité.
J'aimerais examiner de plus près certaines initiatives prévues dans le budget et indiquer à la Chambre comment les citoyens de St. Catharines en profiteront.
Nous savons tous que le fait de réduire la TPS à 6 p. 100 constitue une réduction d'impôt pour tous les Canadiens. Après avoir promis d'éliminer cette taxe il y a 13 ans, les libéraux continuent à défendre la TPS et à dire que cette réduction ne représente aucun véritable avantage pour les Canadiens. J'invite les libéraux à venir dire cela aux gens de ma collectivité qui ne paient pas ou presque pas d'impôt sur le revenu. Qu'est-ce que le plan des libéraux aurait donné à ces gens, ceux qui ont le plus besoin d'aide? Rien du tout.
À St. Catharines, la famille moyenne de quatre personnes ayant un revenu familial de 60 000 $ pourrait économiser jusqu'à 400 $ par année grâce à cette réduction d'impôt. Les familles de travailleurs pourraient aussi économiser jusqu'à 100 $ par année en essence et plus de 500 $ sur l'achat d'un véhicule General Motors construit à St. Catharines.
St. Catharines compte environ 30 000 étudiants. Le Collège Niagara et l'Université Brock ont des résidences remplies d'étudiants qui doivent subsister avec des revenus fixes, sans parler des 23 000 personnes âgées et des 28 700 personnes qui gagnent moins de 20 000 $ par année. Ce sont ces gens qui bénéficieront de la réduction de TPS, et je suis fier de pouvoir leur offrir cet allégement fiscal.
Les gens d'en face, qui se considèrent comme les défenseurs des Canadiens à revenu modeste, voulaient tellement s'accrocher au pouvoir une journée de plus qu'ils ont oublié d'adopter une loi sanctionnant cet allégement fiscal. Cela ne s'est donc jamais réalisé. Je veux prendre un moment pour prier les députés d'en face de renoncer à leurs discours partisans et de se joindre à nous cet après-midi pour faire ce qu'ils ont promis aux Canadiens il y a plus d'un an, soit voter en faveur de la mesure d'allégement fiscal qu'ils ont promise, mais n'ont jamais adoptée. Voter contre ce budget serait voter contre leur propre bilan et contre les familles de travailleurs d'un océan à l'autre.
Ceux qui ont le moindre doute sur ce que je dis peuvent consulter le rapport du Comité des finances déposé il y a seulement deux jours, dans lequel des hauts fonctionnaires de Revenu Canada confirment que ce budget doit être adopté pour que les réductions d'impôt présentées par l'ancien gouvernement deviennent loi. Si les députés libéraux votent contre ce budget, ils voteront contre la réduction d'impôt qu'ils ont eux-mêmes fièrement présentée et qui était un des enjeux de leur campagne.
J'aimerais souligner d'autres aspects positifs du budget. J'ai parlé des personnes âgées il y a quelques instants. Les 23 000 personnes âgées à St. Catharines retireront de réels avantages du budget. Nous proposons de faire passer de 1 000 $ à 2 000 $ le montant maximal du revenu de pension que les personnes âgées pourront déduire d'impôt. Les personnes âgées de St. Catharines qui ont tellement travaillé pour notre pays auront plus d'argent à dépenser.
Notre nouveau gouvernement permettra aussi aux parents des 30 000 enfants de moins de 16 ans à St. Catharines de demander un crédit d'impôt d'une valeur maximale de 500 $ pour les activités physiques et récréatives admissibles de leurs enfants. Cette mesure aidera les jeunes à rester actifs et donnera aux parents les ressources financières dont ils ont besoin pour inscrire leurs enfants à des programmes récréatifs comme le hockey, la danse, le soccer et la gymnastique.
Des centaines d'enfants inscrits au centre de karaté Burtnik, où le chef de notre parti, le premier ministre, s'est rendu pendant les élections, attendent cette mesure avec impatience, tout comme leurs parents, qui pourront continuer d'inscrire leurs enfants à ce centre.
Comment parler d'enfants sans mentionner les avantages que procurera aux parents des 8 000 enfants de moins de six ans à St. Catharines notre nouveau choix en matière de services de garde? La prestation de 1 200 $ qui offre un choix en matière de garde d'enfants donnera près de 10 millions de dollars aux parents de St. Catharines, qui pourront le dépenser comme bon leur semble pour s'occuper de leurs enfants. Dans toute la région du Niagara, les parents de plus de 24 000 enfants de moins de six ans recevront près de 30 millions de dollars grâce à ce plan novateur, et nous n'en sommes qu'à la première phase.
Le premier ministre a aussi indiqué très clairement qu'il faudra créer plus de 125 000 nouvelles places en garderie pour que les parents aient un réel choix. Notre nouveau gouvernement apportera les changements nécessaires aux plans actuels pour atteindre cet objectif. Ça, c'est la deuxième phase. C'est un élément important de notre plan qu'il ne faut pas oublier.
Dans la région du Niagara, par exemple, le nombre de places suffit seulement à fournir des services à environ 10 p. 100 de la population. La Prestation pour la garde d'enfants fournira de l'aide à tous les parents ayant des enfants de moins de six ans, et nous allons créer davantage de places pour que les parents aient vraiment le choix et puissent décider de ce qui convient le mieux à leurs enfants.
Puisque nous habitons une région frontalière, la sécurité a une importance particulière pour les gens de St. Catharines. Notre nouveau gouvernement fournira l'argent nécessaire en vue d'embaucher et de former 1 000 nouveaux agents de la GRC au pays. Ce sont là des investissements importants dans la région du Niagara. Alors que le gouvernement précédent était au pouvoir, on avait décidé de déplacer plusieurs agents de la GRC affectés aux services de police, à l'immigration, aux douanes et aux infractions liées aux drogues. Le recrutement de nouveaux agents constitue l'occasion pour St. Catharines et la région du Niagara de veiller à ce que la frontière soit patrouillée en tout temps de manière efficace par la GRC.
Il y a encore quelques autres aspects importants pour St. Catharines. Ceux qui paient 75 $ par mois pour utiliser le système de transport en commun de St. Catharines bénéficieront d'un crédit d'impôt pour le transport en commun qui leur permettra de récupérer 144 $. Voilà qui suffit presque à payer deux laissez-passer mensuels.
Il y a 9 000 personnes à St. Catharines qui travaillent dans le secteur des métiers. Le crédit d'impôt pour l'achat d'outils nécessaires à l'exercice d'un métier les aidera à payer le coût élevé des outils, des bottes et des autres instruments de travail en leur permettant de récupérer jusqu'à 500 $, ce qui les encouragera à rester au travail et à faire rouler l'économie.
Des milliers de PME de St. Catharines bénéficieront également de ce budget. La hausse du seuil à partir duquel les PME paient de l'impôt et la diminution des taux d'imposition feront en sorte que les propriétaires de ces entreprises auront davantage d'argent à réinvestir dans l'économie locale.
Pour conclure, je voudrais dire que le budget de 2006 constitue une nouvelle formidable pour les gens de St Catharines et pour les autres Canadiens. Contrairement aux gouvernements précédents, notre nouveau gouvernement a présenté un budget conforme aux promesses faites au cours de la campagne électorale. Nous allons faire ce que nous nous sommes engagés à faire.
Je suis fier d'être associé à un gouvernement qui tient à respecter ses promesses et qui cherche à améliorer le sort des vaillantes familles de ma circonscription et de l'ensemble du pays. J'ai bien hâte d'avoir l'occasion, cet après-midi, de me lever et de voter pour ce budget: pour les allégements fiscaux, pour les investissements judicieux et pour les gens de St. Catharines.
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Je me réjouis de cette occasion de participer au débat. Cet après-midi, j'ai effectivement tout entendu sur les réductions et les crédits d'impôt, qui sont sensés régler tous les problèmes des Canadiens, des municipalités et des provinces.
Le seul problème, c'est qu'il ne s'agit que de réchauffé pour certains des députés ici présents. Quant à moi, j'ai entendu le même message auparavant. Pire, je l'ai entendu de la part du même ministre des Finances, en Ontario, qui répétait les mêmes arguments. Si les députés me voient frissonner de temps en temps pendant le que le ministre des Finances a la parole, c'est que le même frisson me traverse le dos chaque fois que j'entends cette vieille rengaine.
Voyons les faits. Voyons ce que le ministre des Finances, qui avait pour mantra la réduction des impôts, a fait pour l'Ontario
Quelle est la situation en Ontario après deux mandats de gouvernement majoritaire du conservateur Mike Harris? Le système d'éducation a un besoin désespéré d'investissements. Le système de santé a un besoin désespéré d'investissements. Le programme d'action pour l'environnement a désespérément besoin d'argent et d'investissements.
Ce n'est pas tout. Les conservateurs ont laissé la province endettée de plusieurs milliards de dollars. Après s'être donné tant de mal pour équilibrer les comptes, ils ont présenté toutes leurs baisses d'impôt. Cela donne de bons résultats si la conjoncture est favorable, mais quand elle est mauvaise, les réductions d'impôt n'atteignent pas leurs objectifs.
Quels sont les faits? Encore une fois, je reviens directement aux conservateurs de Mike Harris,en Ontario. Leurs baisses d'impôt sont survenues à un moment où l'économie nord-américaine décollait. L'Ontario en a bénéficié, mais il est trop facile d'affirmer que ces belles choses sont attribuables aux réductions d'impôt. Ils disaient: « Plus nous réduisons les impôts, plus la province engrange des recettes. Voyez, c'est vraiment magnifique. » C'est ce qu'ils ont fait durant quelques années, pendant qu'ils pouvaient s'en tirer à bon compte.
Le problème, c'est qu'aussitôt que l'économie des États-Unis s'est mise à ralentir, puis à piquer du nez brièvement, les conservateurs de l'Ontario, qui avaient prévu un autre cycle de réductions de l'impôt des sociétés, ont dû les annuler, les retarder. Pourquoi? Parce qu'ils ne pouvaient se permettre ces baisses, ont-ils dit. Or, c'est le même parti et l'homme qui a été pendant un certain temps ministre des Finances qui gèrent maintenant les finances du pays.
Ces conservateurs ont dû retarder leurs baisses d'impôt, après avoir dit que plus on diminuait les impôts, plus on engrangeait des recettes. Ils ont été contraints de retarder leur prochain cycle de réductions fiscales parce qu'ils ne pouvaient pas se les permettre. Pourtant, si nous suivons leur logique, si réduire les impôts augmente les recettes, dans les moments difficiles ils auraient dû réduire les impôts comme des fous, parce que cela aurait accru leurs recettes.
Mais la réalité a fini par les rattraper, et la réalité, c'est que les réductions d'impôt à elles seules, même si elles ont leur place, représentent un bon mantra politique, mais elles ne peuvent servir de fondement pour bâtir le genre de pays que les Canadiens veulent, le pays qu'ils exigent, le pays qu'ils espèrent et celui auquel ils ont droit. L'histoire se répète. C'est comme un retour vers le futur pour certains d'entre nous.
Il y a 7 milliards de dollars de réductions de l'impôt des sociétés, dont une réduction de 1,5 milliard de dollars qui existait déjà. En passant, ces baisses d'impôt visent le secteur lourd de notre économie: les entreprises pétrolières et gazières. Nous savons à quel point ces dernières souffrent ces temps-ci, alors il est logique de leur laisser cet avantage fiscal de 1,5 milliard de dollars, n'est-ce pas?
Non. Pas si vous parlez aux électeurs de ma circonscription, Hamilton-Centre. Ils ne s'intéressent pas à cela. Ils veulent savoir comment le gouvernement va les aider à payer les études universitaires de leurs enfants talentueux et désireux de travailler.
Le projet de loi C-48, le budget mieux équilibré du NPD, prévoyait des fonds pour l'aide aux étudiants en matière de droits de scolarité. Les conservateurs, puisant dans l'excédent précédent, soit la formule qui a été mise au point, ont versé presque tout cet argent et l'ont laissé dans cette catégorie. Le seul problème, c'est qu'au lieu de le consacrer à l'aide au paiement des droits de scolarité, ils l'ont consacré à l'infrastructure de l'éducation postsecondaire.
Ce n'est pas que l'infrastructure n'a pas besoin d'argent, c'est que l'argent aurait dû servir à l'allègement des droits de scolarité. Ils auraient dû prendre les 7 milliards de dollars destinés à leurs amis du monde des affaires et les consacrer au déficit de l'infrastructure de l'éducation postsecondaire. Penser ainsi, c'est penser d'abord aux besoins des familles de travailleurs.
Les conservateurs parlent tellement de réductions, qu'ils n'ont pas seulement réduit les impôts. Ils ont réduit aussi le financement de programmes, et ce n'est que le début. Si les calculs initiaux sont justes, il pourrait y avoir plus de 2 milliards de dollars, peut-être plus...
M. Dean Del Mastro: Plus.
M. David Christopherson: J'entends le député ministériel crier « plus » parce que c'est ce qu'ils se plaisent à faire. Ils veulent drainer tout l'argent du système. Il y a une très grande différence philosophique entre les conservateurs qui forment le gouvernement et nous, les députés néo-démocrates. Nous estimons que la priorité doit être accordée aux familles de travailleurs et à leur collectivité plutôt qu'aux amis du monde des affaires. C'est ce qu'ont fait les conservateurs. Ils ont pris soin de leurs amis du monde des affaires.
Qu'ont-ils réduit exactement? Ils ont réduit le financement d'ÉnerGuide, un programme qui aide les propriétaires de maison à bas revenu à rendre leur maison plus éconergétique et qui nous aide à atteindre les objectifs de Kyoto. Fait tout aussi important, et c'est la beauté de ce programme, il nous aurait permis de nous occuper d'une priorité nationale tout en aidant quantité de personnes âgées de Hamilton à rester chez elles. Les coûts de chauffage ne les chasseraient pas de leur foyer. Le gouvernement a réduit le financement de ce programme. Ce n'était pas aussi important qu'une réduction de l'impôt des sociétés.
Les conservateurs parlent beaucoup des aînés. J'ai reçu un courriel d'une personne de ma circonscription et j'aimerais vous en faire part. Voici ce qu'on peut y lire:
Étant une personne à la retraite vivant des revenus d'une pension, j'ai écouté avec intérêt les douces paroles que contenait le budget sur la contribution que j'ai apportée à mon pays au cours de mes années de travail (32 ans comme technologue médical dans un hôpital à travailler par quart, y compris les fins de semaine et les jours de congé).
Puis, j'ai pris mes formulaires de déclaration de revenus pour cette année, y compris la page qui avait été modifiée par les libéraux et qui a été annulée, et j'ai calculé combien l'augmentation de 1 000 à 2 000 $ du montant du crédit pour revenu de pension me permettrait d'économiser en impôts.
Vous savez quoi -- j'ai même l'insigne privilège de voir le montant de mes impôts fédéraux AUGMENTER de 637,12 $. D'après mes calculs, il faut dépenser environ 40 000 $ pour réaliser des économies de TPS de 400 $ afin de compenser cette augmentation fiscale au niveau fédéral. Puisque mon revenu de cette année sera majoré du montant d'un paiement unique correspondant à un traitement rétroactif qui aurait dû m'être versé avant ma retraite, ces économies de TPS se feront au détriment de la nourriture, du loyer et d'autres dépenses essentielles puisque je ne gagnerai qu'environ 42 000 $ avant impôts cette année. Et je fais probablement partie des pensionnés les plus chanceux. Les conservateurs devraient laisser tomber leurs paroles creuses.
Je n'ai jamais autant ragé devant un budget depuis le temps où Mike Harris était premier ministre de l'Ontario, non seulement contre la partie qui me concerne personnellement mais contre 90 p. 100 du budget .
Je n'ai pas le droit de révéler le nom de la personne en cause, mais j'ai son courriel en main. Je peux le faire voir à toute personne qui pourrait s'y intéresser.
Les gens ont fait les calculs. Nous pouvons entendre ce qu'ils ont à dire. Les gens ne sont peut-être pas indignés par le contenu de ce budget, mais ils sont très déçus et ils ont raison de l'être. Les conservateurs ont raté leur chance d'investir dans ce qui fait du Canada le plus merveilleux pays au monde. Tout ce que le nouveau gouvernement a fait, c'est de voir à ce que ses amis du monde des affaires obtiennent un plus grande part de l'argent des contribuables ordinaires alors que ces derniers doivent se contenter de belles paroles et de lieux communs.
Le budget n'est pas assez généreux pour les familles de travailleurs. Il n'est pas assez généreux pour les gens de Hamilton. Il n'est pas assez généreux pour les Ontariens. C'est avec fierté que je voterai contre le budget.
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Monsieur le Président, je remercie mon collègue de Hamilton de partager son temps de parole avec moi. Cela me donne l'occasion de soulever certaines questions importantes concernant l'incidence du budget conservateur sur les femmes.
En dépit des remontrances que le ministre de la Justice a faites aujourd'hui pendant la période des questions lorsqu'il a dit que son gouvernement respecte les droits à l'égalité des femmes, j'ai bien peu d'espoir que le gouvernement joigne les actes à la parole.
Outre les 450 millions de dollars que le gouvernement conservateur affecte pour l'éducation des Autochtones, les femmes, les enfants et les familles ainsi que pour l'eau et le logement, le budget ne prévoit aucune somme pour favoriser l'égalité des femmes comme telle. Dans le budget, le gouvernement aborde des questions qui concernent les femmes, notamment la garde d'enfants, les réductions d'impôt, la sécurité, le logement, l'immigration, les peuples autochtones et les retraités, mais, je le répète, il ne mentionne rien de précis en termes de financement pour s'attaquer aux problèmes d'inégalité des femmes.
Le programme conservateur de garde d'enfants ne tient pas compte des besoins en services de garde des femmes qui sont sur le marché du travail. Une prestation annuelle de 1 200 $ est bien loin de suffire à payer les frais de garderie pour un enfant. Les familles de ma circonscription, London—Fanshawe, ont été claires. Elles ont besoin de places en garderies, non d'une prestation imposable de 100 $ par mois. Dans son budget, le gouvernement ne prévoit pas de fonds pour la création de nouvelles places en garderies avant 2007-2008. Or, il faut investir maintenant dans les enfants canadiens. Investir dans les enfants, c'est investir dans l'avenir.
La prestation de services de garde ne consiste pas à monter une famille contre une autre relativement aux choix en matière de garde. Il s'agit plutôt d'offrir une éducation préscolaire de qualité. Qu'un parent reste à la maison, qu'il travaille à temps partiel ou à temps plein, les familles souhaitaient quand même obtenir une éducation préscolaire pour leurs enfants pour qu'ils aient la chance de se faire des amis et d'être stimulés sur le plan éducatif.
Les conservateurs prétendent que le montant de 1 200 $ offrira un choix, mais je tiens à dire qu'on ne crée aucune place en garderie, qu'il n'y a aucun choix. Ce serait idéal si toutes les familles de travailleurs avaient les moyens de laisser un parent à la maison, mais de nombreuses familles ne peuvent survivre qu'avec deux revenus. Le programme du gouvernement en matière de garde d'enfants renforce l'inégalité entre les sexes, car ce plan suppose qu'un parent, dans bien des cas la mère, restera à la maison. Ces femmes pourraient bien être victimes de la même iniquité que leurs grands-mères. En effet, 50 p. 100 des femmes canadiennes âgées de 65 ans et plus vivent dans la pauvreté, car elles n'ont pas travaillé à l'extérieur du foyer.
Je reproche également au budget de ne pas prévoir un régime d'assurance-emploi corrigeant les inégalités dont les femmes sont victimes. Du fait qu'un grand pourcentage de femmes occupent des emplois à temps partiel ou des emplois marginaux ou sont des travailleuses autonomes, beaucoup de femmes ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi. Cela crée deux problèmes. Elles sont incapables d'avoir accès à l'assurance-emploi si elles perdent leur emploi et elles n'ont pas droit non plus au congé de maternité lorsqu'elles décident d'avoir des enfants.
J'ai le sentiment que le budget appuie très peu les femmes, ce qui montre que les priorités du gouvernement conservateur ne sont pas là. La ministre du Patrimoine canadien et de la Condition féminine a prétendu à la Chambre que le gouvernement défendrait l'égalité des femmes. Elle a déclaré:
[...] je peux donner à la députée et à toutes les femmes du Canada l'assurance que notre gouvernement défendra l'égalité des femmes et leur pleine participation.
Le budget ne reflète pas les paroles du ministre de la Justice ou de la ministre du Patrimoine canadien et de la Condition féminine. Il est clair que les femmes ne sont pas une priorité.
Pour respecter ses obligations internationales et vraiment défendre les femmes au Canada, le gouvernement doit financer la recherche et des programmes ainsi qu'adopter des lois pour donner suite aux 26 recommandations du Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, le CEDAW.
Selon les estimations, le financement de Condition féminine Canada a stagné en termes relatifs, sauf si l'on tient compte du million de dollars environ transféré à l'initiative Soeurs dans l'âme par le truchement du Native Women's Network pour sensibiliser davantage aux taux très préoccupants de violence à l'endroit des femmes autochtones au Canada.
Condition féminine Canada doit obtenir un financement plus considérable pour les questions qui concernent les femmes, particulièrement celles qui sont énumérées dans les recommandations de la CEDAW.
Selon les documents budgétaires, le programme visant à promouvoir des politiques gouvernementales est réduit d'environ 5 millions de dollars, alors que l'on constate une augmentation d'environ 6 millions pour la rubrique Accroître la connaissance et la capacité des organisations quant à l'égalité entre les sexes. La compression importante du premier programme nuira à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'initiatives fédérales qui réduisent l'écart entre les femmes et les hommes et ouvrent plus de possibilités aux femmes. Cette réduction du financement implique également qu'il ne reste qu'environ 2 millions de dollars pour la mise en oeuvre des recommandations de la CEDAW.
On prévoit 21 millions de dollars pour développer les connaissances et les capacités d'un certain nombre d'intervenants de manière à ce qu'ils soient mieux informés et capables de traiter d'une façon coordonnée des questions liées au sexe qui ont une importance pour la société canadienne. De cette somme, 10 millions de dollars prendront la forme de subventions.
Bien que les organisations de femmes aient besoin de financement, l'important ajustement entre les deux programmes suggère que le gouvernement préférerait promouvoir l'égalité des femmes par une politique de non-intervention plutôt que de financer des programmes fédéraux ciblés et cohérents.
Une fois de plus, on peut constater que ce budget illustre le fait que les femmes ne constituent pas une priorité pour le gouvernement. Il est clair que le gouvernement n'estime pas devoir promouvoir l'égalité des femmes. Il se décharge plutôt de cette responsabilité sur le milieu des organismes sans but lucratif.
Également, je tiens à signaler que le budget ne prévoit pas un financement suffisant pour le logement.
Le paiement forfaitaire qui figure dans le budget conservateur était prévu au budget du NPD, le projet de loi C-48, le printemps dernier. Il s'agit d'une somme dont la dépense était déjà prévue et elle est d'ailleurs inférieure de 200 millions de dollars aux prévisions du budget adopté en juin dernier.
Je suis très préoccupée par le fait que le budget ne dit nullement qui surveillera le financement et veillera à ce que l'argent soit consacré par les provinces aux logements sociaux qui font cruellement défaut. Par le passé, les provinces et les territoires ont omis de dépenser certaines sommes, totalisant environ 474 millions de dollars, qui leur étaient allouées car chaque province ou territoire devait investir un montant égal à son allocation.
Ma question demeure valide: qui surveillera cet argent et veillera à ce qu'il serve à la construction de logements abordables, et quelle est la définition de « abordable »?
Le prix des maisons atteint des sommets incroyables. Selon la Société canadienne d'hypothèque et de logement, le coût des maisons à Calgary a grimpé de 29,6 p. 100 depuis l'an dernier. C'est la même chose partout au Canada. Si on ajoute à cela la hausse des taux hypothécaires, devenir propriétaire est de moins en moins accessible à bien des familles de travailleurs. Un reportage à la SRC aujourd'hui révèle que le prix des maisons devrait encore augmenter l'an prochain. Compte tenu de la hausse des coûts, la construction de logements abordables n'est pas une option, c'est un impératif.
Le budget ne contient également aucune mention d'un plan national en matière d'habitation qui garantit la disponibilité de logements abordables à long terme. Le gouvernement n'a aucune solution à long terme et le Canada demeure le seul pays du G8 qui n'a pas de stratégie nationale en matière d'habitation.
Les conservateurs disent qu'ils veulent rendre les nouveaux logements plus abordables. La réduction de 1 p. 100 de la TPS leur sert d'exemple. Leurs chiffres montrent clairement que cette réduction de taxe ne rendra pas les logements plus abordables, particulièrement pour ceux qui en ont le plus besoin. L'achat d'une maison de 200 000 $, et dans ma circonscription la maison moyenne coûte 300 000 $, procurerait une réduction fiscale d'environ 8,25 $ par année sur une hypothèque de 25 ans. Cela ne rend pas aucune maison plus abordable et il ne s'agit pas non plus d'une économie même pour ceux qui ont les moyens d'acheter une maison.
Les fonds affectés aux réserves pour le logement ne répondront pas aux besoins des collectivités des Premières nations en matière de logement. Les 450 millions de dollars accordés pourront couvrir les réparations nécessaires dans les logements existants, mais ils ne régleront aucunement ni les problèmes de surpeuplement ni les besoins de réinstallation des collectivités comme celle de Kashechewan.
Nous nous réjouissons que des fonds prévus dans le budget du NPD soient alloués pour le logement des Autochtones hors réserve. Ces fonds pourront servir à atténuer la charge que présente actuellement le logement, mais, répartis à l'échelle du pays, ils sont loin de combler les besoins des plus démunis. Trop souvent, les Autochtones ont vu des fonds disparaître dans des programmes sans que leur niveau de vie s'en trouve amélioré.
Ce budget n'est qu'un simple tour de passe-passe. On prétend qu'il aidera les parents qui travaillent et les femmes, mais en y regardant de plus près, les prétendues économies disparaissent comme par magie.
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Monsieur le Président, si vous acceptiez de m'allouer davantage de temps, je le partagerais avec le député de Brant.
Lorsqu'ils sont dans l'opposition, la plupart des députés commencent leurs interventions par des critiques à l'endroit du gouvernement. Par contre, les députés ministériels commencent toujours leurs discours par des paroles élogieuses, habituellement pour vanter la mesure dont la Chambre est saisie au moment de leur intervention.
En tant qu'ancien président du Comité des finances, je vais tenter de faire le survol des propos que les Canadiens ont tenus dans le cadre des consultations prébudgétaires de l'année dernière et de montrer comment le budget du gouvernement répond aux besoins énoncés au cours de ce processus.
[Français]
Comme vous le savez peut-être, chaque année le Comité permanent des finances dépose normalement à la Chambre des communes un rapport sur les consultations prébudgétaires. Il arrive toutefois occasionnellement que cela ne soit pas possible. Ce fut malheureusement le cas en 2005. Compte tenu de la conjoncture politique, le comité n'a pas été en mesure de présenter un rapport sur les consultations prébudgétaires.
[Traduction]
Pour mettre en perspective les consultations prébudgétaires, disons que le comité a tenu plus de 100 heures d'audiences au cours desquelles presque 650 témoins représentant 420 groupes, particuliers ou organismes ont pu comparaître. Nous avons eu l'occasion d'entendre tout le monde. J'ai entendu chacun des mots prononcés lors des audiences, sauf lors de l'une d'entre elles, qui s'est tenue à Winnipeg, mais dont j'ai tout de même lu le compte-rendu après coup.
Le but des audiences tenues par le Comité des finances est de donner aux Canadiens l'occasion de dire au gouvernement ce qu'ils aimeraient voir dans le budget à venir. Bien que ces audiences puissent être épuisantes pour les membres du comité, les consultations prébudgétaires sont vitales puisqu'elles représentent la démocratie canadienne à son meilleur. Les Canadiens d'un océan à l'autre donnent leur point de vue aux élus qui siègent au Comité des finances, et ceux-ci participent à l'élaboration d'une vision formidable du Canada, un Canada qui cherche à répondre aux besoins variés de toute sa population.
C'est une vision qui n'est pas simple mais qui n'en est pas moins nécessaire pour que le Canada puisse réaliser son potentiel. Je suis désolé de dire que les grands projets pour le Canada dont nous avons entendu parler au cours des consultations prébudgétaires se sont volatilisés en un coup de baguette magique du gouvernement conservateur.
Au cours des séances de consultation prébudgétaires, les Canadiens ont demandé que soient établies des stratégies nationales, exhaustives et à long terme en vue de réduire l'impôt sur le revenu et d'accroître la compétitivité du Canada. Ils n'ont pas demandé un budget à saveur électorale rempli d'allégements fiscaux superficiels au détriment de programmes solides, mais c'est malheureusement ce qu'ils ont reçu.
Nous avons commencé les consultations prébudgétaires en entendant les points de vue de spécialistes de l'économie de toutes les tendances. On les retrouve des deux côtés de l'échiquier politique et ils représentent les Canadiens de tous les milieux. Pas un seul économiste n'a dit préconiser une réduction des taxes à la consommation ou de la TPS.
[Français]
La TPS ne s'applique ni aux paiements d'hypothèque, ni aux loyers, ni aux épargnes, ni aux aliments que nous achetons à l'épicerie, ni aux frais médicaux, ni à d'autres biens essentiels. Chez les familles à faible revenu, un très petit pourcentage des dépenses est consacré aux gains assujettis à la TPS. Les Canadiens ayant un faible revenu profiteront donc très peu d'une baisse de la TPS de l'ordre de 1 p. 100.
[Traduction]
Ces économistes ont parlé de réductions de l'impôt sur le revenu, mais les conservateurs ont fait passer le plus bas niveau d'imposition de 15 à 15,5 p. 100. Qui donc a proposé une baisse d'impôt, tant sur le revenu des sociétés que sur celui des particuliers? Tout le monde l'a fait, y compris certains des groupes qui s'intéressent davantage aux problèmes sociaux, qui se rendent compte que c'est la classe moyenne qui paie l'essentiel des impôts dans notre pays.
Nous avons entendu les groupes culturels répéter à satiété que pour pouvoir vraiment aider les artistes, le Conseil des Arts du Canada avait besoin de deux fois plus d'argent, que son financement devait être doublé, pour passer de 5 $ à 10 $ par habitant, pour un total de 300 millions de dollars. Au lieu de cela, le gouvernement a choisi de n'accorder que 50 millions de dollars au Conseil des Arts, ce qui est nettement insuffisant pour le secteur des arts du Canada. Faire passer le budget du Conseil des Arts à 300 millions de dollars semblait assez simple, mais je suppose que nous devons nous rappeler que les priorités du gouvernement sont ailleurs.
La culture n'est pas à négocier. Le conseil a besoin de 300 millions de dollars pour préserver les arts au Canada et permettre à la culture de croître et de faire partie de la vision canadienne. Il ne suffit pas de jeter 50 millions de dollars en pâture au monde culturel en espérant qu'il n'en demandera pas plus.
Le comité a également entendu des groupes d'étudiants qui ont demandé au gouvernement fédéral d'alléger leur endettement afin qu'à la fin de leurs études ils n'aient pas une dette s'élevant à des milliers de dollars. Il y a dans notre pays des étudiants du premier cycle qui amorcent leur carrière avec une dette de pas moins de 30 000 $; pour les étudiants de maîtrise et de doctorat, ce peut facilement être le double.
Pendant la dernière campagne électorale, notre parti a proposé une solution visionnaire pour offrir un remboursement de 50 p. 100 sur les droits de scolarité au cours de la première année d'études universitaires, et un autre remboursement de 50 p. 100 uniquement au cours de la dernière année. Encore une fois, il s'agit là d'une solution visionnaire, qui en dit long.
Comment le gouvernement aide-t-il les étudiants? Il les aide en offrant un maigre crédit d'impôt de 80 $ sur les livres. Bien que ce crédit puisse être utile aux étudiants pendant une semaine, il ne sera nettement pas suffisant pour régler les problèmes d'endettement des étudiants dont nous avons entendu parler pendant les consultations prébudgétaires.
Des représentants des universités ont également comparu devant le Comité des finances et ont demandé un meilleur financement de la recherche. Les libéraux ont entendu leurs appels et ont mis de côté 2,5 milliards de dollars pour la recherche universitaire. Cette aide est conforme à une vision permettant au Canada de continuer d'être un leader mondial dans le secteur de la recherche et des initiatives novatrices. Le gouvernement conservateur a répondu à leurs appels en leur offrant seulement 200 millions de dollars.
À une époque où 70 p. 100 des emplois qui sont créés exigeront plus qu'un diplôme d'études secondaires, les conservateurs montrent encore une fois qu'ils font fi de la nécessité d'investir dans des technologies novatrices qui accroissent la productivité. Comment leur plan simple les aidera-t-il lorsqu'ils se rendront compte que le Canada a perdu sa place dans le monde? Quel sera leur plan simple? Pourquoi la vision que le gouvernement a pour le Canada est-elle si étroite?
Lors des consultations prébudgétaires, le Comité des finances a entendu des groupes environnementaux qui ont souligné les dangers imminents associés aux changements climatiques. Les changements climatiques sont une réalité et il incombe au gouvernement de veiller à préserver la santé de la population et celle des générations futures. Pourquoi alors le gouvernement conservateur a-t-il sabré dans les investissements de 5 milliards de dollars que les libéraux avaient consacrés à des stratégies environnementales visant à combattre les changements climatiques et a-t-il décidé d'investir seulement 400 millions de dollars dans des programmes régionaux qui, d'après les documents budgétaires, se trouvent toujours sur la table à dessin de la ministre?
Les changements climatiques sont l'un des plus graves problèmes que doit régler l'humanité et le gouvernement conservateur n'a que de l'indifférence à y opposer, préférant utiliser cet argent pour accorder des crédits d'impôt insignifiants. Quel est le plan du gouvernement en matière de changements climatiques? On ne peut même pas dire qu'il a un plan.
Les conservateurs disent qu'ils veulent accroître l'utilisation des transports en commun. Or, ce qu'ils ont trouvé de mieux pour y parvenir, c'est d'accorder un crédit d'impôt sur l'achat de laissez-passer mensuels, que les sociétés de transport en commun récupéreront probablement en augmentant leurs tarifs. Comment cela viendra-t-il en aide aux régions rurales, que les conservateurs prétendent si bien connaître, alors qu'en fait, beaucoup de petites localités n'ont même pas de transport en commun? J'ai peut-être tort, mais cela ne ressemble pas beaucoup à un plan pour lutter contre les changements climatiques. Cela ressemble davantage à des politiques attrayantes qu'à des politiques saines.