La Chambre reprend l'étude, interrompue le 22 novembre, du projet de loi , dont le comité a fait rapport avec des propositions d'amendement, ainsi que du groupe de motions no 2.
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Monsieur le Président, je suis ravi d'intervenir de nouveau sur cette question, car c'est un sujet dont les néo-démocrates parlent depuis un certain temps.
Je signale aux députés que j'étais à Thunder Bay au début de la semaine afin de rencontrer des résidants des circonscriptions de et de suite à l'annonce que la société Bowater a faite la semaine dernière par rapport à son usine de pâte de papier kraft. Le jour même où le gouvernement libéral provincial annonçait une remise sur les coûts d'électricité pour les usines du Nord de la province, la société Bowater annonçait à ses employés et à leurs familles qu'elle demandait le droit de rouvrir les contrats, elle réclamait des concessions et disait que son avenir était menacé.
Le même jour, Tembec fermait son usine à Timmins. Cette usine est un fleuron du secteur du bois d'oeuvre dans notre région. Ce fut aussi ce jour-là que le ministre libéral de l'Ontario, David Ramsay, a dit aux gens du Nord de l'Ontario de ne pas s'inquiéter, car ils s'en étaient somme toute bien tirés. On dirait le Marie-Antoinette du secteur forestier.
Je suis allé à Thunder Bay rencontrer les employés de la société Bowater, car Thunder Bay était censée être sur la liste des collectivités où des audiences sur le bois d'oeuvre devaient se tenir. Les membres du comité avaient promis de tenir des audiences dans tout le pays, afin d'entendre les gens qui étaient touchés, car certaines collectivités vont certainement être durement frappées par le projet de loi s'il est adopté. Thunder Bay est l'une des collectivités où les gens ont été furieux d'apprendre que les audiences avaient été annulées. Le comité a annulé ces audiences avec l'aide des membres libéraux, malheureusement, car les députés libéraux de Thunder Bay se sont rangés du côté du et ont donné leur aval à cette entente. Ils ont trahi les gens du Nord de l'Ontario dans ce dossier et je ne peux absolument pas passer cela sous silence, car c'est un dossier dans lequel les gens du Nord de l'Ontario doivent être unis.
Je voudrais revenir sur certains points au cas où certains députés ne connaîtraient pas tout à fait les répercussions de cette entente pour les régions du Nord dépendant de l'industrie forestière et plus particulièrement le Nord de l'Ontario, que je représente.
Le premier problème réside dans le processus qui a conduit à la signature de cette entente. Il était tout à fait clair que le gouvernement voulait tenir rapidement une séance de photos. Il voulait conclure une mauvaise entente à peu de frais rapidement, afin de pouvoir dire aux électeurs que le gouvernement conservateur avait enfin réussi à régler le dossier du bois d'oeuvre. Cependant, pour conclure cette entente à très peu de frais et très rapidement, il a dû fondamentalement tout concéder à nos concurrents américains.
Notre gouvernement ne semblait pas avoir de problème à faire cela. Il a conclu une entente dans le cadre de laquelle nous renonçons fondamentalement à tous les droits qui nous ont été reconnus à la suite de décisions de tribunaux pour ce qui est de défendre notre droit de maintenir un marché libre et ouvert dans le cas du bois. Le gouvernement est revenu ici en pensant que l'industrie adhérerait à l'entente. Ce n'est pas ce qui s'est passé. L'industrie était vivement opposée à l'accord, car il renferme un certain nombre d'éléments qui vont nuire à la viabilité à long terme de l'industrie dans le Nord de l'Ontario, et ce pendant des années encore.
Tout d'abord, on nous a demandé d'accepter un marché plus restreint et si ce dernier commence à prendre de l'expansion, des droits recommenceront à s'appliquer.
Deuxièmement, nos entreprises doivent renoncer aux droits pour lesquels elles ont lutté et qu'elles ont fini par obtenir.
Troisièmement, nous donnerons aux États-Unis de l'argent qui appartient à nos producteurs. C'est plus d'un milliard de dollars, dont 450 millions iront directement à nos concurrents. Ici, au Canada, où d'innombrables collectivités ont été touchées, où des usines ont fermé et où il est maintenant nécessaire que le gouvernement prenne l'engagement de recycler les travailleurs, de restructurer l'industrie et de l'aider à se remettre sur pied, il n'y pas d'argent. Il n'y a pas d'argent pour Red Rock, Dryden, Thunder Bay, Opasatika et Smooth Rock Falls, mais nos concurrents américains, eux, se servent de notre argent pour se rééquiper.
Nos concurrents directs, après des années passées à lutter contre l'accord sur le bois d'oeuvre, n'avaient plus aucun recours et n'avaient plus d'argent. Maintenant ils en ont plein les poches.
Bowater est une entreprise américaine à Thunder Bay. Comme beaucoup de nos entreprises, au début, Bowater était une opération familiale, tout comme Great Lakes Paper et, dans ma région, Malette et McChesney, qui ont été rachetées et qui sont devenues de plus en plus grosses, s'éloignant de plus en plus de la source. Nombre de ces sociétés sont maintenant implantées dans le Sud des États-Unis et dans le Nord.
Il est clair, si on écoute les intervenants de l'industrie, qu'ils n'investiront pas dans l'industrie forestière canadienne parce qu'ils n'ont aucune raison de le faire. Iront-ils investir en Géorgie? Je parie que oui. Investiront-ils en Caroline du Sud? Ils le font déjà et ils se serviront de l'argent de nos producteurs pour rééquiper les usines américaines. Cette situation est scandaleuse.
Ce qui choque encore plus au sujet de cette entente, c'est qu'un autre aspect de la question aurait été mis en lumière pendant les audiences du comité si les autres partis n'avaient pas tenté d'entraver le processus d'amendement en limitant à 60 secondes le temps de parole pour chaque amendement . Ces amendements auront une incidence fondamentale.
On demande en fait à la Chambre des communes d'utiliser les pouvoirs du gouvernement du Canada pour agir à titre de prédateur contre l'une de nos industries primaires. En Ontario, le secteur de l'exploitation forestière est la deuxième industrie en importance dans la province. On nous demande de nous en prendre à nos propres producteurs parce qu'ils ont été efficaces et qu'ils ont fait une utilisation logique de leurs ressources. Dans le Nord de l'Ontario, nous avons efficacement géré nos forêts, qui sont en excellente santé. Nous avons mis sur pied un système public efficace, mais on nous demande d'imposer des droits. Nous imposons une taxe punitive à notre propre industrie pour plaire à Washington.
Ce qui est pire encore dans cette entente, c'est que notre gouvernement insiste pour imposer une autre taxe punitive aux sociétés qui appliquent les droits qui leur ont été accordés, des droits pour lesquels ils se sont battus pendant des années devant les tribunaux. Le gouvernement leur imposera de nouveaux droits punitifs.
Je me demande de quel côté ils sont.
M. Charlie Angus: Justement. Il faudrait voir de quel côté se trouve le gouvernement. Dans le climat financier actuel, la situation est grave. Bon nombre d'industries canadiennes établies de longue date sont presque à bout de forces. Elles ont demandé qu'on les aide, mais cette aide n'est jamais venue. Pour les sociétés qui ont signé l'accord, les premières sommes qu'elles reçoivent viennent de la poche des contribuables. C'est de l'argent qu'EDC verse aux sociétés qui ont signé l'accord.
Nous avons réclamé cette aide financière il y a longtemps pour permettre à nos compagnies d'obtenir les marges de crédit dont elles avaient besoin pour leur donner un peu de répit et pour pouvoir attendre le résultat final des contestations judiciaires le 13 octobre.
Ce sont là les principaux points sur lesquels nous devons nous pencher lorsque nous parlons de cette entente sur le bois d'oeuvre. Ces points ont d'importantes répercussions sur les collectivités qui dépendent de l'industrie forestière dans nos régions. Il est difficile de dire aux gens de Smooth Rock Falls, d'Opasatika ou de Red Rock qu'ils doivent oublier les scieries et devenir des entrepreneurs. C'est une situation que nous avons vécue dans le Nord de l'Ontario où, pour plusieurs personnes, les magnifiques comités d'adaptation de la main-d'oeuvre n'ont réussi qu'à faire disparaître un mode de vie sans le remplacer par quoi que ce soit d'autre.
J'ai vu ce que cela a donné dans des collectivités où on a dit aux gens qu'ils n'avaient plus d'avenir et que le comité ne travaillerait pas avec eux au développement économique. Le comité leur a dit qu'au mieux il leur permettrait d'acquérir une nouvelle formation. Je me souviens d'avoir vu le comité offrir cela lorsque le secteur minier était en déclin. Qu'est-ce que cette formation a apporté? Des hommes qui conduisaient des débusqueuses, travaillaient au marteau pneumatique ou étaient préposés à d'autres machines ont appris à jouer à la patience à l'ordinateur, car on supposait que cela leur permettrait de se découvrir des talents d'entrepreneur à l'ère du point-com.
Cependant, cela ne s'est jamais produit parce que, dans le Nord de l'Ontario, peu importe les efforts que nous déployons pour nous lancer dans de nouveaux créneaux, nous restons fondamentalement tributaires des ressources de la région, c'est-à-dire de la production hydro-électrique, des forêts et des mines. Ce sont là les éléments fondamentaux sur lesquels nous pouvons baser une économie. L'accord n'offre absolument aucun stimulant pour nous orienter vers les activités à valeur ajoutée parce qu'il a été accepté d'imposer un droit à l'exportation sur la valeur du produit. Par conséquent, si nous ajoutons de la valeur dans le Nord de l'Ontario, nous payons des droits plus élevés.
Pourquoi une entreprise ferait-elle le travail dans le Nord quand elle peut le faire au sud de la frontière et en retirer les avantages que lui offre un gouvernement qui a décidé d'agir en prédateur contre sa propre population?
J'ai rencontré des habitants des collectivités du Nord ainsi que des représentants de l'industrie et des syndicats. Nous, les néo-démocrates, demeurons opposés à l'accord et pas uniquement parce qu'il est mauvais pour le Canada, mais également parce qu'il révèle la volonté du gouvernement de brader le secteur industriel de tout le Canada.
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Monsieur le Président, j'interviens de nouveau à propos du projet de loi , dans le cadre cette fois de l'étude du deuxième groupe d'amendements proposés à la suite de l'étude article par article faite en comité.
J'aimerais commencer mon intervention en commentant les propos de mon collègue le député de , collègue avec qui j'ai le grand plaisir de travailler au sein du Comité permanent du commerce international et dont j'apprécie la compétence.
Nous partageons parfois des opinions similaires. En d'autres occasions, nous sommes en désaccord, comme lorsqu'il est question de la reconnaissance de la nation ou de l'écoute que prête le Bloc québécois aux besoins de nos industries et de nos syndicats.
Depuis le début des débats en Chambre, le député de a répété plusieurs fois que sa formation et lui ont consulté à maintes reprises les représentants de l'industrie et des travailleurs forestiers afin d'expliquer leurs objections au projet de loi .
Cependant, nous, du Bloc québécois, avons également consulté les représentants de l'industrie et les travailleurs du Québec. Or ils nous ont demandé d'appuyer cette entente, car l'industrie est essoufflée par les contraintes qu'elle subit depuis plusieurs années. C'est pour cela que nous appuyons cette entente.
Il ne faut pas oublier que, depuis le tout début de ce long et pénible conflit il y a plus de quatre ans, les gouvernements conservateur et libéral ont refusé, en cette Chambre, après de nombreuses questions et de nombreuses pressions du Bloc québécois, de prendre des mesures énergiques afin d'assurer une meilleure santé financière à notre industrie forestière, et des emplois stables aux milliers de travailleurs et travailleuses.
Toutefois, les gouvernements libéral et conservateur ont oublié ou ont probablement choisi d'oublier un élément de taille, soit l'importance de préparer un plan d'aide afin de soutenir l'industrie forestière et les travailleurs du secteur forestier, en établissant par exemple un programme de garanties de prêts afin de soutenir les industries et ainsi éviter la faillite à certaines d'entre elles. Mais ces gouvernements, malgré les milliards de dollars de surplus, n'agissent pas dans le but de soutenir nos industries.
Malheureusement, pendant plus de 40 mois, les libéraux se sont entêtés à refuser tout programme d'aide, et les conservateur — probablement jaloux d'un tel entêtement — ont décidé d'emprunter la même voie.
Parfois, lorsque nous amenons des propositions pour aider nos industries du Québec, nous les entendons rire. Les libéraux se sont entêtés. Toutefois, le refus des conservateurs n'est pas surprenant. Nous savons tous qu'en économie, ils préfèrent l'idéologie du laisser-faire et qu'ils ne se rendent pas compte que cette vision cause un grave préjudice à notre industrie forestière.
Pourtant, lors de la dernière campagne électorale, le chef conservateur avait déclaré à plusieurs reprises qu'il aiderait l'industrie forestière en avançant des garanties de prêts. Les conservateurs s'y sont engagés. Ils ont promis de soutenir l'industrie avec des garanties de prêts. Après les élections, ils n'ont jamais respecté leurs promesses, qu'elles concernent la caisse autonome d'assurance-emploi, le déséquilibre fiscal ou un programme de soutien aux travailleurs âgés, pour ne nommer que ceux-là.
Par la suite, le a accepté de signer un accord avec son nouvel ami — que l'on connaît — le président Bush, en lui laissant 1 milliard de dollars en droits perçus illégalement par nos voisins du Sud. Il s'agissait donc d'un cadeau de 1 milliard de dollars au président Bush. De ce milliard de dollars laissé aux Américains, 500 millions de dollars iront aux entreprises américaines qui ont initié le conflit.
On peut penser que cet argent sera utilisé pour moderniser leurs entreprises et peut-être même utilisé par ces mêmes industries pour initier une nouvelle guérilla juridique contre l'industrie forestière québécoise et canadienne.
Comme on le constate, c'est une entente et un projet de loi que nous appuyons, mais toujours sans enthousiasme.
Pendant tout ce conflit, il m'est apparu évident que les États-Unis ont gagné par leur stratégie qui visait à faire durer le litige le plus longtemps possible.
Faute de ressources financières, abandonnée autant par les libéraux que maintenant par les conservateurs, l'industrie forestière était rendue à bout de souffle et ne pouvait plus continuer la bataille devant les tribunaux, même si elle a gagné les nombreuses causes entendues.
L'industrie, sans appui, a demandé au Bloc québécois de récupérer une partie de cet argent que le gouvernement américain avait retenu illégalement. Oui, illégalement, car Washington n'a jamais pu démontrer dans aucune cour que ses entreprises subissaient un préjudice ou que ses prétentions, à l'effet que le bois canadien était subventionné, étaient fondées.
Maintenant, où en sommes-nous? Les représentants du gouvernement déclarent que l'industrie québécoise et canadienne bénéficient d'un retour d'argent, comme si ce retour d'argent à l'industrie était un cadeau inespéré. Cet argent ne représente pas des subventions. C'est l'argent de nos industries qu'on récupère seulement en partie. Mais la politique étant ce qu'elle est quelquefois, les conservateurs semblent prétendre qu'ils subventionnent l'industrie forestière avec leur propre argent.
On a entendu à plusieurs reprises le et la, avec qui j'apprécie quand même travailler, nous dire que le remboursement de ces droits représente une nouvelle injection d'argent qui serait très bénéfique pour l'industrie du bois d'oeuvre. Or, il n'y a pas d'injection d'argent et pas de programme d'action pour soutenir l'industrie. Il est faux de dire que c'est un cadeau ou une nouvelle injection d'argent puisque l'industrie avait versé cet argent en droits compensatoires. En fait, notre industrie ne fait que récupérer une partie des sommes retenues illégalement par Washington.
C'est dans ce contexte, alors que l'industrie et les représentants des travailleurs du secteur forestier québécois nous demandent à contrecoeur d'appuyer l'entente, que le Bloc québécois, à titre de parti responsable envers ces industries, ces syndicats et ces citoyens, a décidé d'agir en ce sens.
Cependant, depuis le début du conflit, il est évident que nous aurions préféré que le gouvernement appuie l'industrie et la soutienne pour traverser cette période très difficile pour les travailleurs.
Avec l'appui du gouvernement, cette industrie aurait pu se développer, devenir plus compétitive et ainsi minimiser les pertes d'emplois. Mais non, ce gouvernement fédéral — autant les conservateurs que les libéraux —, a choisi de ne rien faire. Il n'avait pas d'argent. Il a 13, 14 ou 15 milliards de dollars de surplus, mais il ne peut pas soutenir les industries. Il dit manquer de moyens. Cela a donné les résultats que nous avons aujourd'hui.
Nous l'avons déclaré à plusieurs reprises au cours des derniers mois, le Bloc québécois appuie ce projet de loi car l'industrie forestière et les représentants des travailleurs du Québec nous ont demandé d'appuyer cette entente. Le NPD nous questionne toujours à ce sujet, à savoir pourquoi nous appuyons cette entente. Nous le répétons sans cesse: c'est parce que nous sommes proches de gens de nos industries et de nos syndicats. C'est pour ces raisons que nous appuyons cette entente.
Toutefois, depuis le tout début du conflit, nous soutenons l'idée qu'il aurait fallu que le gouvernement intervienne. Il est faux de prétendre, comme le gouvernement conservateur le soutient, que cette entente vient régler les problèmes de l'industrie forestière.
Nous savons qu'elle en règle très peu.
Comme je l'ai déjà mentionné, l'industrie forestière a été fragilisée par ce long conflit du bois d'oeuvre et elle est maintenant confrontée à une crise structurelle sans précédent.
Clairement, l'industrie forestière vit d'énormes difficultés qu'elle n'a pu affronter au cours des dernières années en raison du conflit du bois d'oeuvre avec les États-Unis.
Selon le Conseil de l'industrie forestière du Québec, plus de 7 000 emplois ont été abolis de façon permanente ou temporaire au Québec depuis le printemps 2005. En refusant d'agir, les conservateurs — comme les libéraux — ont fait preuve d'une irresponsabilité flagrante dans ce dossier. Ils doivent assumer aujourd'hui leurs responsabilités.
Si le gouvernement n'est pas encore convaincu de la nécessité d'un programme d'aide, il n'a qu'à consulter les derniers bilans des pertes d'emplois. Il faut un programme d'aide à l'industrie, un programme d'aide aux travailleurs âgés et une bonification du régime d'assurance-emploi. Nous attendons que ce gouvernement agisse.
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Monsieur le Président, je suis ravi de cette nouvelle occasion de parler du projet de loi , relatif à l'entente sur le bois d'oeuvre. J'ai pris la parole sur cette question à plusieurs reprises au cours de la session, car il s'agit d'un projet de loi très important, très important pour les électeurs de ma circonscription, celle de Burnaby—Douglas et très important pour les habitants de la Colombie-Britannique, de même que pour les Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
Je dois dire qu'il s'agit là d'une entente particulièrement bâclée. C'est une entente bâclée tout comme le projet de loi relatif à sa mise en oeuvre. On trouve toujours quelque chose à ajouter au sujet de l'inefficacité de ce projet de loi, de ses lacunes et de l'entente en général.
D'emblée, je rends hommage à mon collègue, le député de , pour le travail remarquable qu'il a accompli dans le cadre de ce projet de loi et de cette entente. Il a en effet travaillé d'arrache-pied, sans compter les heures, avec un grand dévouement, pour obtenir la meilleure entente possible pour les Canadiens, pour les collectivités productrices de bois d'oeuvre de tout le pays et pour les travailleurs de ce secteur.
Il y a mis beaucoup de temps. Il a travaillé pour essayer d'obtenir une entente acceptable pour les Canadiens et une mesure législative qui aurait été efficace. En fin de compte, nous n'avons malheureusement ni l'une ni l'autre parce que le gouvernement a bâclé les négociations au départ et que le projet de loi a été très mal conçu.
C'est le député de qui s'est battu pour qu'il y ait des audiences l'été dernier. C'est lui qui était prêt à rentrer de ses vacances estivales, à revenir à Ottawa durant l'été, ce qui n'est pas un cadeau, comme les députés le savent certainement. Nous venons de la Colombie-Britannique et nous aimons les étés frais, ce qu'il n'y a pas à Ottawa. On est perdant quand on vient de la Colombie-Britannique et qu'on est forcé de passer l'été à Ottawa pour travailler. C'est pourtant quelque chose qu'il était prêt à faire pour s'acquitter de cette importante tâche. Ces audiences ont eu lieu. Nous avons pu entendre des gens qui avaient des préoccupations à exprimer à l'égard de ce projet de loi.
Pendant ces audiences, l'été dernier, on avait également promis de tenir des audiences dans les régions, plus précisément au Québec, dans le Nord de l'Ontario et en Colombie-Britannique. On avait promis d'aller au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Thunder Bay et à Vancouver pour entendre ce que les collectivités directement touchées avaient à dire. Nous devions entendre les personnes directement touchées, les élus représentant ces collectivités, les entreprises forestières situées dans ces collectivités et les autres entreprises touchées par ce différend et cet accord.
Malheureusement, ces audiences ont été annulées. Après que le député de eut travaillé si fort pour obtenir la tenue d'audiences pour les habitants des régions du Canada directement touchées par cette mesure législative, après qu'il eut réussi à faire inscrire cela au calendrier, le comité a changé d'idée et annulé ces audiences.
Le député de a travaillé fort pour obtenir la tenue de ces audiences et leur annulation était, selon moi, un geste méprisable. Ces gens avaient besoin de s'asseoir face à face avec les députés qui travaillent à ce dossier pour leur parler des problèmes que leur posaient cet accord et ce projet de loi. Ils ont été privés de cette possibilité. C'est inexcusable de la part du comité d'être revenu sur cette promesse.
Je dois dire également que, selon moi, le processus adopté par le Comité permanent lorsqu'il s'est penché sur cette mesure législative, le processus qui a fait en sorte que le débat concernant cette mesure a été interrompu au comité, en est un que je juge particulièrement répréhensible.
Mon collègue de , qui s'est beaucoup investi dans ce dossier, a formulé 98 propositions qui auraient permis d'améliorer la mesure et de lui apporter des éclaircissements. Il a travaillé d'arrache-pied pour élaborer ces 98 amendements et les faire mettre à l'ordre du jour des travaux du comité.
Malheureusement, le comité a décidé de restreindre sa capacité de les proposer, de restreindre le débat au comité, et de limiter le temps dont ce député disposait pour présenter ses propositions au comité. On a d'abord limité le temps à trois minutes par amendement.
Voilà qui est répréhensible en soi.
M. Bill Siksay: En effet. le député de a raison de dire que cette limite de trois minutes est en elle-même répréhensible. Mon collègue ne disposait que de ces quelques minutes pour aborder chacune des questions importantes qu'il souhaitait soulever au sujet de la mesure législative.
Puis, le comité a décidé que trois minutes c'était trop et qu'il ne fallait accorder qu'une minute. Cependant, en une minute, un député a à peine le temps de soumettre sa question. Il ne peut formuler une argumentation sérieuse concernant l'importance d'un amendement et sa pertinence.
Mais, pour le comité, c'était encore trop long et les députés ont proposé de supprimer la possibilité d'intervenir au sujet de quelque amendement que ce soit. Nous n'avions plus qu'un simulacre de processus parlementaire. Quelle tentative maladroite de mettre un terme à toute discussion et à toute tentative sérieuse de corriger les insuffisances de cette mesure législative.
Je suis fort troublé par ce qui s'est passé à ce comité. Un député qui assumait ses responsabilités avec sérieux comme représentant de la population canadienne, qui souhaitait représenter les collectivités forestières, représenter les travailleurs de la forêt, représenter leurs familles, représenter les autres industries touchées par cet accord et cette mesure, a été bâillonné et n'a pas eu l'occasion de faire valoir les inquiétudes et les points de vue de ces Canadiens et de ces collectivités.
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi cela a pu se produire. En quoi était-il constructif de bâillonner quelqu'un qui avait fait son travail et qui souhaitait saisir le comité de certaines préoccupations. En agissant de la sorte, le comité a écarté de tout examen sérieux plus de la moitié du contenu du projet de loi. Le comité n'a entendu que deux témoins. Le député de en avait proposé d'autres. C'étaient des témoins importants, des experts en commerce capables d'analyser les insuffisances du projet de loi et d'apporter des solutions à certaines des graves questions que cette mesure législative n'avait pas réglées. Eux non plus n'ont pu prendre la parole.
Entre les limites de temps, le refus d'entendre des témoins clés et le refus du comité de se déplacer dans le pays, j'estime qu'on n'a pas rendu service au Parlement ni aux Canadiens.
Je suis également très déçu que, à cette étape-ci du débat à la Chambre, soit à l'étape du rapport, on ait imposé une limite de temps au député de et on l'ait empêché de présenter des amendements.
Nous savons que bon nombre de ses amendements n'ont pas été examinés sérieusement ou n'ont pas été examinés du tout au comité lorsque ce dernier étudiait ce projet de loi article par article. Le député a tenté, comme il en a le droit, d'amener la Chambre à examiner ces questions ici, pendant le débat à l'étape du rapport. Malheureusement, la plupart de ses amendements ont été jugés irrecevables.
J'ignore comment nous, à la Chambre, pourrions dire qu'un débat efficace et complet a eu lieu au comité, alors que bon nombre de ces amendements n'ont pas été examinés. À mon avis, on pourrait appliquer une norme selon laquelle, si un comité a eu la possibilité de tenir un débat raisonnable sur un amendement, il n'y aurait peut-être aucune raison de tenir ce débat ici, à la Chambre, mais, malheureusement, ce n'est pas la décision qu'on a prise.
Je crois que les problèmes liés à ce débat, les problèmes liés au processus et les entraves au processus démocratique de cette institution se poursuivent à ce stade-ci des délibérations, c'est-à-dire à l'examen des amendements à l'étape du rapport à la Chambre.
Je sais qu'on dit toujours qu'un comité est maître de son destin et maître de ses décisions. Toutefois, lorsqu'un comité limite clairement le débat ou évite d'examiner des amendements, j'estime que tout député n'ayant pas eu la chance de s'exprimer durant les réunions du comité devrait avoir l'occasion de le faire à la Chambre. Cette décision me déçoit aussi.
Quelque 4 000 emplois ont été perdus à cause de cet accord et de la manière dont il a été négocié et bâclé. Cet accord a des répercussions sur des Canadiens de partout. C'est un mauvais accord, car le Canada était sur le point de gagner. Nous savons que les appels tiraient à leur fin. Nous savons que les jugements émis tout au long du processus étaient favorables au Canada. Le Canada n'avait pas besoin de se dégonfler et d'abandonner les procédures judiciaires qui visaient à obtenir justice pour l'industrie canadienne du bois d'oeuvre et ses travailleurs.
Le Canada n'avait également aucune raison de céder 1 milliard de dollars de droits imposés illégalement par les Américains. Nous savons que la moitié de ce montant est allée à la Maison-Blanche, et l'autre moitié à l'industrie du bois d'oeuvre des États-Unis afin qu'elle organise sa prochaine campagne contre l'industrie canadienne. C'est tout simplement inacceptable.
Récemment, dans ma région, il y a eu près de 300 mises à pied à la société Western Forest Products, à New Westminster. C'est une autre collectivité forestière, une autre collectivité dépendant de l'industrie du bois d'oeuvre, qui est victime de ce mauvais accord et de ce mauvais projet de loi. Ce sont 300 personnes de plus qui sont au chômage à cause de ce mauvais accord et de ce mauvais projet de loi. C'est inexcusable. Cette situation se répète sans cesse au pays.
Cet accord est bâclé. Même le gouvernement a dû présenter un amendement parce qu'il avait oublié de traiter adéquatement de l'exception en faveur des Maritimes. L'accord est bâclé parce qu'il contient des taxes punitives. Il est bâclé en raison de la mainmise qu'il confère aux Américains.
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Monsieur le Président, j'ai parlé plus tôt au sujet du projet de loi et je ne peux m'empêcher, comme ce débat tire à sa fin, de prendre les dix minutes qui me sont accordées pour me prononcer au sujet de ce dossier très délicat. Je veux profiter de l'occasion pour dire aux Canadiens ce qui s'est vraiment passé. Nous venons en ces murs pour traiter de faits, et non de sous-entendus.
Lorsque nous siégeons à la Chambre, nous disons parfois des choses qui sont inexactes. Je ne veux pas dire « fausses », car il s'agit là de langage non parlementaire. Les députés disent donc des choses qui sont inexactes. Pourtant, nous sortons ensuite de la Chambre assez contents de nous. Je choisis de ne pas adopter cette attitude, mais de profiter de l'occasion, comme le débat sur le projet de loi s'achève, pour tirer certains faits au clair.
Lorsque le député de a conclu ses observations, il a dit que nous étions sur le point d'avoir une solution. Je suppose qu'il voulait dire sur le point d'en arriver à l'arbitrage final et d'avoir une fois de plus un verdict en faveur du Canada.
J'ai eu l'honneur, si je puis dire, de présider le comité qui a étudié la question. Comme je l'ai déjà dit dans le passé, et je le dirai de nouveau maintenant, l'industrie tout entière a comparu devant le comité. Les députés du Bloc en ont parlé plus tôt. Voici la liste de témoins. Le comité a entendu des représentants du Conseil de l'industrie forestière du Québec, du BC Lumber Trade Council, dont vient de parler le député du NPD, de la société Canfor, de la West Fraser Timber Co. Ltd. et de la Weyerhaeuser Company. Ce sont donc les représentants de l'ensemble de l'industrie.
Qu'ont-ils dit au comité? Ils nous ont remerciés du soutien que le gouvernement libéral leur a accordé tout le long de leur calvaire. Ils sont venus nous dire qu'ils avaient besoin de notre aide financière et du soutien du gouvernement parce qu'ils savaient qu'ils allaient gagner et qu'ils voulaient y être.
Nous ne faisons pas que signer des chèques. De toute évidence, il doit y avoir une étude du comité et nous devons entendre des témoins. En tant que comité, il nous incombe d'analyser toutes les constatations et de faire des recommandations, ce qui est précisément ce que nous avons fait. Le rapport renfermait des recommandations.
Le secrétaire parlementaire et le député de étaient présents. Le député de siégeait également au comité et connaît très bien les recommandations. Il les a entendues de ses propres oreilles. C'était des recommandations du NPD qui ont été approuvées par le Bloc. Les recommandations du gouvernement libéral du jour comprenaient une disposition visant à accorder un soutien financier.
Cela étant dit, la réponse sera que je suis toujours insatisfait. Non, je ne suis pas insatisfait de ce qui s'est produit. Les Canadiens se sont prononcés aux dernières élections. Les libéraux respectent les résultats et nous devons composer avec la situation.
Le député de a dit que nous étions sur le point de gagner. Si c'est le cas, pourquoi les conservateurs ont-ils trahi le secteur du bois d'oeuvre et provoqué la chute du gouvernement libéral alors que celui-ci s'était engagé à tenir des élections à une date donnée, comme l'a dit le premier ministre à l'époque? Cela ne fait pas de doute. Je suis d'accord avec le NPD et le Bloc québécois pour dire que c'est un accord défavorable au Canada.
Lorsque le a signé l'entente et que les membres de la collectivité et de l'industrie ont signifié leur désaccord, le nouveau gouvernement conservateur, comme il veut être appelé, a déclaré qu'il n'avait pas le choix de conclure cette entente. Comment y est-il parvenu? Il est allé voir les intervenants dans le secteur du bois d'oeuvre et leur a dit que, s'ils n'acceptaient pas cette entente, le gouvernement allait les imposer en plus de cela.
Permettez-moi de citer le journal. On dit ici: « Ottawa entend imposer les entreprises récalcitrantes ». En d'autres termes, si elles n'acceptent pas l'entente, le gouvernement les imposera en plus de cela. Il importe peu qu'il leur ait pris plus de 5 milliards de dollars.
Sur le plan financier, il y a de graves préoccupations. À cet égard, je lance un défi à la secrétaire parlementaire, au et au . J'espère qu'un jour ils finiront par nous montrer un chèque de plus de 4 milliards de dollars. En toute franchise, les gens à qui je parle et qui communiquent avec moi n'ont pas le sentiment que cet argent parviendra au Canada. J'espère que les conservateurs relèveront ce défi et qu'un jour ils pourront affirmer fièrement qu'ils ont réussi à obtenir notre argent et nous montreront le chèque. Je ne pense pas que cet argent s'en vienne.
Durant les exposés, nous avons parlé sans cesse du mécanisme de règlement des différends de l'ALENA. Nous savons fort bien qu'il comporte certains problèmes. Lorsqu'on a conclu l'accord, c'était en fonction de la situation à l'époque. Or, la situation a évolué, qu'il s'agisse de l'environnement ou des conditions, et nous essayons régulièrement d'améliorer cet accord.
Malheureusement, ce qui s'est produit, c'est qu'au beau milieu de la partie, les Américains ont décidé de changer les règles. Ils essaient de nous punir, car nous sommes en mesure d'offrir un produit très efficient et rentable sur le marché international et de livrer une concurrence loyale.
Ce qui me fâche, à l'instar de beaucoup de mes électeurs, c'est que les Américains vont garder plus de 1 milliard de dollars de notre argent et qu'ils affirment que la moitié de cette somme va aller à l'aide aux victimes de l'ouragan Katrina. C'est une chose tout à fait honorable. Cependant, comme nous le savons, les parlementaires et les Canadiens ont répondu à l'appel à la suite de la catastrophe qu'a été l'ouragan Katrina. Nous avons recueilli des fonds. Je ne pense pas que c'était une sage décision. D'un autre côté, nous ne savons pas aujourd'hui où ces 500 millions de dollars vont aller.
La secrétaire parlementaire pourrait-elle nous obtenir des précisions là-dessus? Les Canadiens veulent savoir ce qu'on va faire de leur argent.
Il s'est écoulé près d'une année depuis que l'entente a, à ce qu'on dit, été conclue. Si un Canadien ordinaire avait plus de 5 milliards de dollars à la banque, cette somme lui rapporterait de l'intérêt. Cet intérêt sera-t-il versé au Canada ou restera-t-il dans les poches des États-Unis d'Amérique? Les Canadiens voudraient le savoir.
Le député a qualifié plus tôt l'entente de formidable. Les Canadiens se demandent encore à quoi elle rime. En quoi est-elle si formidable? Parce qu'on s'est fait voler plus de 1 milliard de dollars? Parce que les Américains vont pouvoir changer les règles du jeu brusquement, si la situation change? Parce qu'on a déjà perdu des emplois? Je voudrais bien savoir ce qu'elle a de si formidable pour en faire part à mes électeurs.
Je n'en subis pas personnellement les contrecoups, puisque est une circonscription urbaine, mais les industries périphériques telles que la construction domiciliaire dans ma région sont touchées, elles. L'emploi dans ma circonscription n'est pas touché directement, mais à l'échelle de la province de l'Ontario, il en va autrement. Quand la province de Québec et la Colombie-Britannique sont touchées, soyez assurés que tous les Canadiens sont touchés. Je tenais à le signaler au Parti conservateur et au .
Je tiens à remercier le député de New Westminster, qui a travaillé très fort sur ce dossier au comité, ainsi que les députés du Bloc québécois. Je suis triste de voir qu'on n'a pas réfléchi aux travaux du comité et à ses recommandations. Il est pourtant de notoriété publique, comme le député de l'a mentionné, que nous étions sur le point de faire subir à cette entente le sort qu'elle mérite.
Malheureusement, et je ne m'étendrai pas sur le sujet, le gouvernement n'était plus là. C'est ainsi que, ayant cédé aux pressions des Américains, nous renonçons à une somme de plus de 1 milliard de dollars, sans compter ce qu'il nous en coûte en fait d'emplois perdus.
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Monsieur le Président, je remercie mes collègues pour cet accueil chaleureux et pour l'occasion qu'ils me donnent de faire part à la Chambre de certaines préoccupations des gens de Winnipeg-Centre à propos de ce projet de loi.
Tout d'abord, permettez-moi de souligner l'excellent travail de mon collègue, le député de . Plus que tout autre député qui a travaillé sur ce projet de loi long et complexe, mon collègue a véritablement défendu les Canadiens. Il a tenté par tous les moyens possibles de négocier une meilleure entente pour les Canadiens et pour faire prendre conscience à la Chambre que ce que nous faisons aujourd'hui est tellement mauvais à tous les niveaux que cela va à l'encontre de l'intérêt des Canadiens.
Le député de m'a beaucoup appris au sujet de cette entente sur le bois d'oeuvre, ou cette capitulation, comme il se plaît à la surnommer. Le député a travaillé sans relâche, pas seulement à la Chambre des communes, pas seulement au sein du comité permanent — malgré une conspiration visant à le réduire au silence —, mais également autour de la table de notre caucus et lors de réunions, partout au Canada, où il s'est adressé à des citoyens préoccupés. Les Canadiens sont mystifiés. Ils ne comprennent pas pourquoi nous avons conclu une telle entente à un moment où l'industrie du bois d'oeuvre du Canada est extrêmement fragile. Cela dépasse l'entendement.
D'après ce que je comprends, la raison et la logique ne semblent pas entrer en ligne de compte. Après avoir entendu les orateurs des deux autres partis d'opposition, je ne suis pas plus avancé. Je ne comprends toujours pas la raison qui les amène à aider les conservateurs à clore cette entente et à capituler ainsi.
À voir cette conspiration pour éviter que la vérité ne sorte au sujet de cette entente, je me demande si les gens se sont rencontrés en coulisse ou s'ils se sont simplement réveillés habités par l'inconscient collectif décrit par Jung. Toujours est-il qu'ils se sont entendus pour nuire aux intérêts supérieurs des Canadiens. Ils nous doivent au moins des excuses. En fait, ils nous doivent environ un milliard de dollars, parce que c'est ce que coûte cette entente, concrètement.
En fait, il n'y a pas que les dommages d'ordre monétaire à déplorer. Les véritables dommages, qui sont peut-être moins mesurables, moins concrets, ont été créés par la manière dont ils ont bafoué la démocratie et miné les droits de mon collègue, ses privilèges en tant que parlementaire, en l'empêchant de faire son travail au comité permanent.
Mon collègue de a décrit cette horrible conspiration. Les membres du Comité du commerce international devraient rougir de honte pour la manière dont ils ont traité mon collègue, le député de . J'ai été témoin d'une partie de leurs actes, et j'en ai eu honte. Je suis député à la Chambre depuis longtemps, et je n'avais jamais rien vu de pareil. Je n'avais jamais vu un président abuser de ses privilèges. Je n'avais jamais vu une telle bande de lâches, de l'autre côté, des députés qui se sont rangés et qui ont pris part à cette conspiration pour faire taire mon collègue.
Des moutons!
Quelle bande de moutons, comme le dit mon collègue d'.
Je sais, monsieur le Président, que vous suivez attentivement les travaux du Parlement. Vous êtes un érudit sur les questions de procédure et d'histoire du Parlement. Avez-vous jamais, dans votre vie, entendu parler d'un comité où l'on aurait imposé la clôture de manière à limiter les interventions à trois minutes seulement? C'était une première. Je n'avais jamais rien vu de tel. J'ai moi-même subi une fois le joug de la clôture au comité. Le temps de parole avait été limité à dix minutes par intervention, et tous les érudits et les universitaires du pays avaient dénoncé cet état de fait avec véhémence. Ils étaient révoltés que les membres ne puissent pas parler plus de dix minutes de chaque amendement. Mon collègue de a dû se contenter de trois minutes par amendement.
Il a présenté 98 amendements dans un vaillant effort pour faire preuve de diligence raisonnable à l'égard de ce projet de loi. Il a présenté ces amendements dans le but de tenter de sauver ce piètre projet de loi, mais cela n'a pas suffi. Lorsqu'il a commencé à exercer son privilège parlementaire, son droit démocratique de s'exprimer sur ces amendements pour convaincre ses collègues, ils ont dit que cela n'allait pas et ils ont limité son temps de parole à une minute par motion.
Jamais n'a-t-on vu pareilles mesures draconiennes, pareil comportement inadmissible aux comités. C'est du jamais-vu. C'est sans précédent. Cet épisode sera décrit comme l'un des plus draconiens et fascistes de l'histoire parlementaire aux comités.
Mais il y a plus encore. Lorsqu'ils sont devenus irrités et qu'ils ont refusé d'entendre un discours d'une minute pour présenter des amendements complexes à un projet de loi on ne peut plus complexe qui nous coûte 1 milliard de dollars, ils ont alors décidé de réduire encore plus au silence le député en déclarant qu'aucune observation n'était permise.
A-t-on déjà muselé quelqu'un à ce point? Aussi bien attacher les gens. On pourrait aussi leur passer les menottes. Pourquoi ne pas mettre du ruban d'adhésif sur leur bouche et les garder au sous-sol, le temps que les conservateurs adoptent à toute vapeur ce projet de loi? Ces mesures sont à ce point draconiennes.
Personne n'a jamais entendu parler d'une pareille chose, monsieur le Président, et je vous demande...
Des voix: Oh, oh!
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Monsieur le Président, je vous remercie d'être intervenu, parce qu'il m'était très difficile de rester concentré avec tout ce brouhaha. Je suis heureux que vous puissiez m'entendre maintenant, parce que je vous demandais si vous aviez déjà eu connaissance d'un tel geste.
Faire taire un député démocratiquement élu à la Chambre des communes et ne pas lui permettre de prendre la parole relativement aux motions mêmes qu'il propose pour modifier un projet de loi: existe-t-il un précédent dans le monde libre? Je ne crois pas.
On peut entendre parler de ce genre de choses dans des républiques bananières du tiers monde, mais cela ne s'était jamais produit ici auparavant. Nous sommes passés à l'histoire avec ce projet de loi, mais il n'y a vraiment pas de quoi être fiers. La Chambre et le nouveau gouvernement conservateur devraient avoir honte, tout comme les députés de l'opposition qui ne se tiennent pas debout et qui n'ont pas voulu appuyer un collègue des banquettes de l'opposition, préférant se conformer à cette mesure draconienne et collaborer avec le gouvernement.
Je ne peux dire à quel point je suis déçu de la façon dont mon collègue a été traité au comité pour avoir essayé de faire valoir les intérêts des Canadiens et de nous faire économiser un milliard de dollars. Mon collègue rendait service aux Canadiens. Et on parle de défendre les Canadiens ordinaires. Quelqu'un a eu le courage de mettre sa carrière en jeu, de se tenir debout et de défendre les intérêts des Canadiens au comité permanent, et on l'a bâillonné.
Je ne peux comprendre pourquoi le Bloc Québécois a appuyé le gouvernement conservateur dans cette capitulation. J'ai demandé à mon collègue de de m'expliquer pourquoi, à son avis, le Bloc tolère une mesure législative qui est de toute évidence une entente gérée par et pour le lobby américain du bois d'oeuvre. Je ne peux comprendre pourquoi le Bloc tolère ce projet de loi, dans le cadre duquel une nation supposément souveraine a adhéré à une disposition sans précédent selon laquelle les provinces sont tenues de soumettre à Washington tout changement à leur politique forestière.
Mes collègues du Bloc, à défaut d'autre chose, comprennent la notion de souveraineté. C'est leur raison d'être. Ils comprennent cette idée. Pourquoi voudraient-ils dans ce cas appuyer un projet de loi qui compromet la souveraineté de ce grand pays et de ses provinces? Les provinces ne pourront dorénavant plus apporter de changements à leur politique en matière de bois d'oeuvre sans auparavant les faire approuver par Washington (DC). Pourquoi les députés du Bloc acceptent-ils cette intrusion dans un de leurs champs de compétence? Ils parlent sans cesse du gouvernement fédéral qui tente de s'immiscer dans leurs champs de compétence. Pourquoi alors tolèrent-ils cette situation?
J'espère qu'ils ont reçu un gros paquet d'argent en échange de leur appui. J'espère qu'ils ont reçu plein d'argent. J'espère pour eux que le déséquilibre fiscal sera réglé et que tous leurs rêves se réaliseront, car cela nous coûte cher. Cela nous coûte extrêmement cher.
Le plus choquant, c'est que nous avons laissé 1 milliard de dollars sur la table. De ce montant perçu en droits illégaux, les Américains garderont 450 millions de dollars qu'ils utiliseront ensuite pour graisser les rouages de la machine républicaine protectionniste, afin qu'elle ait les moyens de nous attaquer. En fait, nous allons financer ces attaques illégales perpétuelles contre notre propre industrie du bois d'oeuvre.
L'argent des Canadiens servira à graisser les rouages de la machine américaine qui s'attaque tous azimuts à notre industrie du bois d'oeuvre et à d'autres industries canadiennes. C'est consternant. Les 500 millions de dollars qui restent seront versés à l'industrie américaine du bois d'oeuvre qui, de la même façon, continuera de nous faire subir ses pratiques déloyales.
Je n'ai pas le temps d'exprimer toute ma déception à l'égard de la Chambre des communes et du traitement qu'elle a réservé au projet de loi . Les Canadiens...
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Monsieur le Président, je suis très heureuse d'avoir la possibilité de participer à ce débat crucial, qui porte sur une question déterminante pour l'avenir de notre pays.
Nous débattons aujourd'hui du projet de loi , l'accord sur le bois d'oeuvre. Nous discutons d'un processus législatif qui a mal tourné, et ce, malgré tous les efforts du caucus néo-démocrate et, en particulier, de notre porte-parole en matière de commerce, le député de .
J'en profite pour féliciter moi aussi le député de ses nombreux mois de travail acharné dans ce dossier très important. En dépit des nombreux obstacles qu'il a dû surmonter et des tentatives d'intimidation de la part d'autres députés, il a persévéré et il est resté déterminé à lutter jusqu'au bout pour mettre un frein à cette mauvaise entente. Ses efforts méritent d'être applaudis; ils méritent d'être reconnus par la Chambre.
Je veux que le député sache que nous lui sommes reconnaissants pour les longues heures de travail qu'il a consacrées à ce dossier, surtout au comité, où il a essayé, seul, de formuler des critiques constructives pour améliorer le projet de loi, alors que les autres partis de l'opposition et les autres porte-parole avaient abandonné la question aux mains des conservateurs, jugeant que c'était la meilleure façon de parvenir à leurs fins.
Nous savons bien ce qui s'est passé. Nous savons les difficultés que notre porte-parole, le député de , a dû affronter lorsqu'il a tenté d'obliger le comité à respecter son engagement de tenir des audiences partout au pays sur cette question critique. Tous les partis s'étaient entendus sur ce processus, mais, quoi qu'il en soit, quelque part dans des coins sombres du Parlement, les conservateurs ont réussi à convaincre les libéraux et les bloquistes de renoncer à cet engagement, de fléchir et d'abandonner le processus de consultation publique. C'est impardonnable.
Un engagement avait été pris. Les Canadiens partout au pays comptaient sur ces audiences. Nous aurions dû respecter nos obligations. Au mois d'août, lorsque notre caucus s'est réuni à Thunder Bay, nous avions pu constater, je m'en souviens, à quel point tous les intéressés souhaitaient la tenue de ces audiences qui leur donnaient l'occasion de participer au processus. Les gens en ont long à dire et ont de sérieuses réserves au sujet de l'entente sur le bois d'oeuvre. On les a privés de l'occasion de s'exprimer.
Et, comme si cela ne suffisait pas, le comité qui étudiait le projet de loi a par la suite tenté de bâillonner mon cher collègue, le député de , malgré ses nombreuses heures de recherche et les amendements fort constructifs qu'il voulait proposer. Il avait formulé 96 amendements.
Quatre-vingt-dix-huit amendements.
J'accepte volontiers la rectification de mon collègue de Winnipeg-Centre, qui ne donne pas sa place lorsque vient le moment de tenir tête au gouvernement . Il sait à quel point il est important de défendre ses principes et il a d'ailleurs travaillé d'arrache-pied lors d'une législature précédente pour tenter de barrer la route à une mesure législative régressive concernant les affaires autochtones. Il a ainsi rendu un grand service à notre pays.
Mon collègue de a tenté d'en faire autant concernant le bois d'oeuvre. Si ses collègues des autres partis d'opposition ne l'avaient pas laissé tomber, il aurait réussi à améliorer de fond en comble cette mesure législative. Il ne nous reste à débattre que les rares amendements qui ont survécu au processus du comité avant que les autres partis ne décident de serrer la vis, d'empêcher mon collègue de parler, de le réduire au silence sur cette question de première importance.
C'est regrettable. Le Parlement devrait toujours accueillir favorablement toute critique et tout débat constructifs. Les amendements que proposait mon collègue étaient de cette nature. Nous savons qu'ils n'étaient ni nuisibles, ni superficiels. C'étaient dans tous les cas des amendements de fond qui auraient grandement amélioré le projet de loi.
Dans l'état actuel des choses, presque à la dernière étape de l'étude du projet de loi, nous sommes forcés de débattre une mesure législative des plus imparfaites. Le projet de loi causera d'énormes dommages à la souveraineté de la nation canadienne au moment où, si je puis dire, nous discutons de la définition même du mot nation.
Alors que nous avons, à la Chambre, reconnu que les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni, nous avons, en même temps, reconnu que, sous le gouvernement actuel et celui qui l'a précédé, nous avons perdu la notion que le Canada forme une nation. Nous avons cédé tellement de choses qui sont importantes pour notre pays qu'il ne nous reste pas grand-chose pour en arriver à une définition significative de ce qu'est une nation.
C'est à cause de ce qui suit. Voici un projet de loi aux termes duquel nous cédons notre souveraineté. Nous courbons l'échine devant les Américains. Nous leur faisons cadeau d'un milliard de dollars parce que nous n'avons pas osé leur tenir tête et veiller à ce que justice soit faite en ce qui concerne nos producteurs de bois d'oeuvre. L'heure est grave. C'est pourquoi nous débattons si ardemment cette question aujourd'hui afin de faire entendre raison à nos vis-à-vis.
Il importe, à cette étape, de présenter la dernière preuve, la plus importante étude réalisée sur les effets du projet de loi sur notre économie. Le Quorum d'aujourd'hui renferme un article du Globe and Mail dont le titre est: « L'accord sur le bois d'oeuvre frappera durement les villes forestières de la Colombie-Britannique ». On lit dans l'article que « l’Accord sur le bois d’oeuvre entre le Canada et les États-Unis fera très mal aux agglomérations tributaires du bois d'oeuvre si le Parlement ratifie l'accord ». C'est ce que dit un rapport produit par un organisme très sérieux et crédible, le Centre canadien de politiques alternatives, qui a publié des rapports dont les conclusions se sont souvent révélées justes.
Je dis qu'il s'agit d'un organisme crédible et fiable parce que, à l'occasion des six ou sept derniers budgets, il a prévu avec exactitude les excédents dont disposerait le gouvernement. Cet organisme a été beaucoup plus précis que les fonctionnaires du ministère des Finances. Si nous examinons les chiffres concernant les six ou sept derniers budgets, le gouvernement, surtout libéral ajouterais-je, avait prévu un excédent d'environ 23 milliards de dollars pour l'ensemble de la période. Le Centre canadien de politiques alternatives avait prévu un excédent de 75 milliards de dollars pour la même période. Qui veut deviner quel a été l'excédent réel pour cette période? Il s'est élevé à 70 milliards de dollars. Qui était le plus près de la réalité? Le gouvernement du Canada, avec ses 23 milliards de dollars, ou le Centre canadien de politiques alternatives, avec ses 75 milliards? Le centre était beaucoup plus près de la réalité.
Laissez-moi vous faire part de ses conclusions. Après une étude approfondie du dossier, le Centre canadien des politiques alternatives a conclu que l'accord sur le bois d'oeuvre est une mauvaise affaire. Il a déclaré que, combiné aux modifications apportées à sa politique forestière par le gouvernement de la Colombie-Britannique dans une vaine tentative d'apaiser le lobby du bois d'oeuvre, il nuit à la capacité de cette province de créer des emplois plus que nécessaires dans les collectivités dépendant des ressources naturelles. Le centre a ajouté qu'avant qu'il ne soit trop tard, les dirigeants politiques devraient bloquer son adoption finale en tant que loi. Aujourd'hui, nous faisons appel à tous les députés de la Chambre afin qu'ils bloquent l'adoption du projet de loi .
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La Chambre est-elle prête à se prononcer?
Des voix: Le vote.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Le vote porte sur la motion no 6. Plaît-il à la Chambre d'adopter la motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui appuient la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): À mon avis, les non l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Le vote par appel nominal sur la motion est reporté.
[Français]
Le prochain vote porte sur la motion no 7. Plaît-il à la Chambre d'adopter cette motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui appuient la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): À mon avis, les oui l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Le vote par appel nominal sur la motion est différé.
[Traduction]
Le résultat du vote s'appliquera également aux motions nos 8, 15, 16 et 22.
Le prochain vote porte sur la motion no 13. Plaît-il à la Chambre d'adopter la motion?
Des voix: Oui.
Des voix: Non.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui sont en faveur de la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui sont contre veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): À mon avis, les oui l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Le vote par appel nominal sur la motion est reporté.
[Français]
Le prochain vote porte sur la motion no 14. Plaît-il à la Chambre d'adopter cette motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui appuient la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): À mon avis, les non l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Le vote par appel nominal sur la motion est différé.
[Traduction]
Le vote suivant porte sur la motion no 17. Plaît-il à la Chambre d'adopter la motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le Président suppléant (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui sont en faveur de la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le Président suppléant (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le Président suppléant (M. Royal Galipeau): À mon avis, les non l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le Président suppléant (M. Royal Galipeau): Le vote par appel nominal sur la motion est reporté.
[Français]
Le prochain vote porte sur la motion no 19. Plaît-il à la Chambre d'adopter cette motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui appuient la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le vice-président (M. Royal Galipeau): À mon avis, les non l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le vice-président (M. Royal Galipeau): Le vote par appel nominal sur la motion est différé.
[Traduction]
Le vote suivant porte sur la motion no 28. Plaît-il à la Chambre d'adopter la motion?
Des voix: Oui.
Des voix: Non.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui sont en faveur de la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): À mon avis, les non l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le président suppléant (M. Royal Galipeau): Le vote par appel nominal sur la motion no 28 est reporté.
La Chambre passe maintenant aux votes par appel nominal différés à l'étape du rapport du projet de loi.
Convoquez les députés.
Après l'appel de la sonnerie: