La Chambre reprend l'étude de la motion portant qu'une adresse soit présentée à Son Excellence la Gouverneure générale en réponse au discours qu'elle a prononcé à l'ouverture de la session.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je suis heureux d'avoir l'occasion de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour exposer certaines de mes réflexions concernant le programme du gouvernement, tel qu'il est esquissé dans le discours du Trône intitulé Protéger l'avenir du Canada.
C'est un bien grand honneur et un bien grand privilège pour moi de siéger au Parlement du Canada. Je suis extrêmement reconnaissant de la confiance que m'ont accordée les citoyens de Guelph, une ville dont les habitants sont immensément fiers. Je considère comme un grand privilège l'occasion qui m'est donnée de servir les gens de ma collectivité en occupant une charge publique.
J'aimerais manifester ma reconnaissance à l'égard des personnes qui ont consacré temps, ressources et énergie durant ma longue campagne électorale de 82 jours. L'ampleur de leur apport me renverse et leur ardeur m'inspire.
Ma famille a toujours été pour moi une source d'amour, d'inspiration et de soutien et je suis reconnaissant de la solidarité sans faille qu'elle me témoigne et que je n'ai pas toujours l'impression de mériter. Tout particulièrement, je souhaite remercier ma femme, Catherine, et nos enfants Olivia et Dominic, de leur amour inconditionnel et de leur appui, alors même que ma jeune famille continue de m'accompagner dans ma démarche au service du public.
À mesure que je rencontre mes nouveaux collègues de tous les partis, je garde à l'esprit que, en dépit de la géographie et de l'allégeance politique qui pourraient nous séparer, nous sommes tous unis dans le désir de servir nos citoyens dans nos circonscriptions et d'améliorer la qualité de vie de ceux que nous avons le mandat de représenter. Voilà un objectif ambitieux, que nous nous devons tous de réaliser en collaborant ensemble.
Je comprends les Canadiens de souhaiter que leurs parlementaires collaborent pour surmonter les défis qui sont à nos portes. J'ai bien servi les gens de Guelph durant 27 ans à titre d'avocat, en aidant des personnes à cheminer dans les meilleures et les pires périodes de leur vie. J'ai également eu l'occasion de servir la collectivité en participant à de nombreux conseils et fondations. Les personnes que j'ai côtoyées et les organisations avec lesquelles j'ai travaillé à Guelph ont toujours fait preuve de prévoyance aussi bien que de la volonté de relever les défis, d'assumer les responsabilités et d'élaborer une stratégie opportune garante d'un avenir meilleur.
Tout comme moi, les gens de Guelph s'inquiètent du manque de vision des conservateurs et le déplorent. À ceux qui l'invitaient à être prudent sur le plan économique, le a eu l'irresponsabilité de répondre en éliminant le fonds de réserve de 3 milliards de dollars. Il a fallu moins de trois ans au gouvernement conservateur pour devenir le gouvernement le plus dépensier de l'histoire du Canada et dilapider l'excédent de 13 milliards de dollars qui lui avait légué le gouvernement libéral précédent.
Le gouvernement minoritaire conservateur a augmenté les dépenses fédérales de plus de 40 milliards de dollars par année et, contre l'avis d'éminents économistes, a réduit sa propre source indispensable de recettes. Ce faisant, les conservateurs n'ont pas réussi à engendrer une croissance économique notable ni à se préparer pour le ralentissement qu'ils voyaient venir.
La crise économique actuelle donne l'occasion d'adhérer à des idées et à des stratégies audacieuses qui fourniront les emplois de demain. J'invite le gouvernement conservateur à se tourner vers Guelph pour trouver de l'inspiration.
Le magazine Maclean's classe régulièrement l'Université de Guelph comme la meilleure université de recherche du Canada. L'université entretient jalousement cette réputation en menant des programmes de recherche intensifs, comme le projet de fabrication d'un plastique à partir de produits agricoles non alimentaires, un plastique qui entre dans la fabrication de pièces d'automobiles et d'emballages. Imaginez les agriculteurs des environs de Guelph fournissant les villes en denrées et alimentant l'industrie de Guelph et d'ailleurs. Imaginez les retombées pour l'économie et les avantages pour l'environnement.
L'innovation, c'est stimulant et riche en possibilités pour l'économie. Nous devons faire des investissements plus sérieux et former des partenariats stratégiques avec ceux qui participent à l'innovation et à la recherche pour contribuer au genre de croissance qui fera prospérer notre économie. Les gouvernements doivent jouer un rôle plus important dans le financement de la recherche universitaire et dans la conversion de cette recherche en emplois à Guelph et dans tout le Canada. Il fait peu de doute que les investissements dans la recherche universitaire génèrent des retombées socio-économiques importantes. Par exemple, l'économiste canadien Fernand Martin estime que les retombées dynamiques cumulatives de la contribution des activités de R et D des universités à l'économie se sont élevées au bas mot à 60 milliards de dollars en 2007. Nous devons investir dans le talent, le savoir et l'innovation si nous voulons continuer de participer pleinement à l'économie mondiale actuelle concurrentielle et de plus en plus verte.
Quand je pense à la prochaine génération, il va de soi qu'un environnement propre et durable ira de pair avec une économie prospère. Nous avons la responsabilité de faire attention à notre environnement.
Encore une fois, je citerai en exemple la ville de Guelph pour ce qui est de la durabilité de l'environnement. L'an dernier, la ville de Guelph est devenue un chef de file en matière de gestion de l'énergie en s'engageant à respecter un plan énergétique communautaire de 25 ans. Grâce aux cibles rigoureuses mais réalistes du plan, Guelph pourrait consommer moins d'énergie dans 25 ans qu'à l'heure actuelle, même si elle comptera probablement 53 000 personnes de plus. La ville pourrait aussi réduire ses émissions de gaz à effet de serre de neuf tonnes par personne. Guelph aura alors un des meilleurs rendements énergétiques au monde, ce qui réduira notre empreinte écologique et fera de ma circonscription une des collectivités les plus compétitives et les plus attrayantes pour les investisseurs.
Les libéraux le disent depuis des années et je répète sans cesse le même message, car je crains qu'on ne m'entende pas: une solide politique environnementale engendre la prospérité économique.
Nous ne pouvons parler de l'économie de demain sans tenir compte des difficultés du secteur automobile du Canada. De nombreuses collectivités du Canada doivent leur existence à une industrie automobile prospère. Aujourd'hui, à cause de la crise qui frappe l'industrie, des collectivités s'inquiètent à juste titre de la perte de bons emplois dans les usines d'assemblage et de fabrication des pièces. Elles s'inquiètent aussi de la perte de centaines de milliers d'emplois indirects, on n'a qu'à penser aux gens qui font l'entretien des bureaux, aux comptables et aux restaurateurs pour ne nommer que ceux-là. La crise aura même une incidence négative sur les dons de charité recueillis dans nos collectivités.
Le gouvernement doit s'associer à l'industrie de manière à permettre au secteur de surmonter ses problèmes de crédit et d'amorcer résolument la transition vers des technologies plus écologiques et plus efficientes.
Guelph dépend de l'industrie automobile. Le Canada aussi. J'exhorte le gouvernement à envoyer un message clair à l'industrie et aux Canadiens. Je l'exhorte à dire clairement que le gouvernement du Canada est solidaire de l'industrie automobile et veut protéger les emplois des Canadiens.
Les gens de Guelph sont déçus que le financement promis aux villes et aux collectivités canadiennes tarde à se concrétiser. L'infrastructure garantit la productivité et la compétitivité de nos villes robustes. J'implore donc le gouvernement de faire des investissements essentiels et importants dans l'infrastructure pour créer des emplois et combler le déficit en matière d'infrastructure.
Il est simplement inacceptable que le déficit du Canada en matière d'infrastructure dépasse les 123 milliards de dollars alors que nous dépendons de nos villes et de nos collectivités pour assurer la croissance et le développement des entreprises et la création d'emplois. Guelph a besoin d'une aide plus concrète pour réparer son infrastructure, investir dans le transport en commun et construire des logements abordables.
Mes collègues d'en face nous ont demandé de leur faire part de nos idées. J'invite mes collègues conservateurs à me rencontrer à Guelph et à parler avec des gens qui travaillent dans le domaine des garderies et de l'éducation préscolaire. L'expérience de 35 autres pays industrialisés, pour qui les services de garde d'enfants et l'éducation préscolaire sont plus importants que pour le gouvernement conservateur, nous enseigne que l'éducation préscolaire permet de sortir toute une génération de la pauvreté et de la rendre prospère, de mieux préparer les enfants à une économie fondée sur le savoir, d'aider les enfants à mieux s'adapter et de faire en sorte qu'ils risquent moins de commettre des crimes et de libérer leurs parents pour qu'ils puissent retourner sur le marché du travail ou poursuivre leurs études. La somme de 100 $ par mois octroyée par les conservateurs a créé une crise dans les services d'éducation préscolaire et de garde à Guelph.
Nos enfants méritent plus que cela. J'aurais cru que mes collègues conservateurs se préoccuperaient davantage de nos enfants.
Je respecte le choix que les Canadiens ont fait le 14 octobre. Dans l'opposition, je ferai mon possible pour forcer le gouvernement à répondre des engagements qu'il a pris.
Nous avons besoin d'une vision audacieuse qui nous mènera vers une économie plus puissante et plus écologique afin de redonner au Canada sa place dans l'économie mondiale.
Nous vivons dans un pays complexe, exigeant et diversifié. Nous ne gouvernons pas seulement pour aujourd'hui, mais aussi pour demain et au-delà.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de participer à ce débat sur le discours du Trône au nom des électeurs de la circonscription de Mississauga—Streetsville que j'ai l'honneur et le privilège de représenter à la Chambre.
Ce discours du Trône semble avoir été rédigé par un gouvernement qui n'a aucune stratégie, aucun plan et aucune idée de ce qu'il doit faire en cette période de graves incertitudes économiques. Au lieu d'une stratégie purement canadienne, on a droit à déficit créé par les conservateurs et causé par leurs réductions d'impôt idéologiques.
Il est regrettable que le gouvernement offre si peu en matière de leadership ou de réconfort aux millions de Canadiens qui ont vu leurs économies et leurs fonds de retraite s'évaporer, leurs emplois disparaître et leur avenir s'assombrir. Les consommateurs et les entreprises ont perdu toute confiance en ce gouvernement, non sans raison d'ailleurs. Ils ont entendu les conservateurs leur dire au cours de la campagne électorale que les déficits allaient à l'encontre de leurs valeurs fondamentales. Toutefois, les conservateurs tiennent maintenant un tout autre discours. Voilà un des plus grands revirement de l'histoire du Canada. Comment peut-on s'attendre à ce que les Canadiens accordent foi à leur propos?
Mes électeurs m'ont élue pour que je rétablisse la confiance à Mississauga--Streetsville. Je leur ai promis au cours de la campagne que je les représenterais de mon mieux au Parlement, quels que soient leur race, leur religion, leur sexe ou même leur affiliation politique. J'ai promis à mes électeurs que je ne les abandonnerais pas. Les gens de Mississauga--Streetsville m'ont élue pour que je défende en leur nom des dossiers qui les préoccupent, contrairement à ce que fait le gouvernement qui présente un discours du Trône renfermant beaucoup de belles promesses, mais peu de mesures concrètes.
La circonscription de Mississauga-Streetsville accueille des néo-Canadiens provenant de toutes les régions du monde et les aide à s'intégrer à ceux qui vivent ici depuis des générations. Notre communauté est tolérante, diversifiée et généreuse. On y retrouve un esprit communautaire qui met en valeur les plus grandes qualités de ses habitants. Avec un peu plus de 130 000 habitants, notre circonscription occupe le douzième rang au Canada pour ce qui est de la population et elle est située en plein coeur de Mississauga qui est la sixième ville en importance au Canada. Mississauga sert de modèle au monde entier en démontrant comment des gens de race, de religion et de culture différentes peuvent vivre, travailler et prier ensemble dans la paix, la prospérité et l'harmonie.
Qui plus est, 59 des entreprises du palmarès Fortune 500 établi pour le Canada sont installées à Mississauga. Il y a plus de gens qui s'y rendent pour travailler qu'il y en a qui en sortent tous les jours. Elle est considérée comme une des villes les plus sûres du Canada et jouit d'une bonne qualité de vie. Elle compte d'excellents parcs et d'excellentes écoles et installations récréatives, et elle n'est pas endettée. Tout cela, grâce à la bonne gestion financière d'un des politiciens les plus respectés, compétents et vénérables du Canada, la mairesse Hazel McCallion, qui fête ses 30 ans au pouvoir.
Voilà un bref aperçu de ma circonscription et des gens qui la composent, que je suis venue représenter ici et dont la qualité de vie et l'ouverture d'esprit sont menacées par l'inaction du gouvernement.
La mairesse McCallion, avec sa campagne Cities Now, nous met en garde: la négligence envers nos villes coûtera cher au pays. Il est clair que le discours du Trône ne s'attaque pas à cette question et rend nos municipalités vulnérables en ces temps difficiles.
La Fédération canadienne des municipalités nous apprend que les villes canadiennes sont accablées par un déficit annuel collectif de l'infrastructure de 123 milliards de dollars. La seule ville de Mississauga affiche un déficit annuel de 75 millions de dollars pour répondre à ses besoins en matière d'infrastructure. Elle a des projets d'une valeur de 150 millions de dollars qu'elle a dû remettre à plus tard. L'assiette fiscale municipale ne peut financer ces projets d'immobilisations.
Même dans ma circonscription, Mississauga—Streetsville, les services sont insuffisants parce que la ville doit s'attaquer à d'autres priorités avec un budget serré: logements subventionnés, services de police, services sociaux, services aux personnes âgées, aux handicapés, aux personnes ayant des problèmes de santé mentale, aux familles monoparentales dirigées par des travailleurs pauvres, et j'en passe. Je me contenterai de dire que le faible appui que le gouvernement accorde aux municipalités—qui sont responsables de remplir les nids-de-poule, de nourrir les sans-abri, de prévoir des activités positives pour les jeunes et d'offrir des services à ceux qui en ont besoin—revient à abandonner tous les Canadiens qui s'attendent à un leadership de la part de leur gouvernement. Compte tenu des difficultés économiques mondiales, ce leadership est maintenant requis de toute urgence.
Comme c'est le cas dans presque toute la région du 905, les gens de ma circonscription doivent subir les conséquences du manque de leadership du gouvernement.
Le Canada est le seul pays membre de l'Organisation de coopération et de développement économiques, ou OCDE, a ne pas avoir de stratégie nationale à long terme en matière de transport . Nos rues et nos routes sont congestionnées presque toute la journée. La saturation du réseau routier coûte beaucoup de temps aux familles. Les entreprises de la grande région de Toronto et l'économie canadienne perdent 2 milliards de dollars par année en raison de la perte de productivité. Pendant ce temps, les voitures répandent dans l'air des tonnes de carbone et autres gaz à effet de serre.
De toute évidence, l'adoption d'une stratégie nationale à long terme en matière de transport semble être une question insignifiante pour le gouvernement, mais on n'a pas besoin d'être économiste pour savoir que les gains de rendement sont un des éléments essentiels qui permettront à l'économie du Canada de se remettre sur pied alors que celle des autres pays se détériore.
Selon l'Association canadienne du transport urbain, il faudrait investir 40 milliards de dollars d'ici 2012 dans l'infrastructure de transports publics au Canada. Cet investissement permettrait de créer des dizaines de milliers d'emplois à court terme pour bâtir et entretenir l'infrastructure dont ont besoin la circonscription de , la région du 905 et les autres centres urbains pour assurer le déplacement des personnes et des marchandises nécessaires à la santé économique du pays.
Il s'agit d'une façon logique de stimuler l'économie. En l'absence d'une telle stratégie, notre économie continuera d'accuser du retard.
Cependant, on a pu se rendre compte de la vraie valeur des engagements du gouvernement lorsqu'il dit vouloir régler ces problèmes. On attend encore la somme de 52,5 millions de dollars que le gouvernement s'était engagé à verser en mars 2006 pour le service d'autobus express de Mississauga. Le gouvernement provincial a versé sa contribution de 65 millions de dollars, et la ville de Mississauga a réservé la somme qu'elle avait prévue pour financer le projet. Les promesses vides et les communiqués d'autocongratulation du gouvernement à l'époque ne permettront pas à Mississauga de progresser. Le Canada ne peut pas espérer des réussites si le gouvernement continue de croire qu'avoir sa photo dans le journal est l'équivalent d'agir. Malheureusement pour les Canadiens, il n'y a aucun signe permettant de croire que le gouvernement va changer d'attitude un jour.
Je suis fière de la diversité de ma circonscription, qui en tire richesse et dynamisme. Plus de 50 p. 100 des habitants de sont nés à l'étranger. Ils sont venus de 60 pays et parlent plus de 90 langues. Les immigrants arrivent avec beaucoup de compétences et une solide formation. Ils sont prêts à travailler. Pourtant, nombre d'entre eux doivent lutter quotidiennement contre des problèmes que les Canadiens de souche n'ont pas. Ils ont besoin d'aide pour bien s'intégrer dans leur milieu. Ils ont notamment besoin de formation linguistique, de logements abordables, de transport en commun fiable et de soins de santé accessibles.
Nous devons établir un système de reconnaissance des titres de compétence acquis à l'étranger. Grâce à un tel système, les gens trouveraient du travail. Plutôt que d'investir dans les nouveaux venus constituant la main-d'oeuvre spécialisée et professionnelle dont le pays a besoin pour être concurrentiel et pour survivre, le gouvernement réduit les sommes qui servent à accélérer et à mieux réaliser l'intégration des immigrants en tant que membres productifs de la société canadienne.
Ma mère, Veronica Sawarna, a émigré de Pologne et mon père, Michael, a émigré d'Ukraine. Ils sont venus au Canada pour se faire une nouvelle vie avec leur famille. Je comprends ce qu'implique le fait d'être père ou mère de famille lorsqu'on est aussi un nouveau venu au pays, comme c'est le cas de nombreuses personnes dans ma circonscription. Le discours du Trône ne prévoit rien pour les néo-Canadiens, qui sont pourtant la clé des réussites à venir du pays.
Je suis fière d'être une Canadienne d'ascendance polonaise et ukrainienne. Mon grand-père s'est battu dans une division polonaise de l'armée française au cours de la Seconde Guerre mondiale. Lorsqu'il a été capturé, on l'a envoyé dans un camp de travail, où il a survécu, puis a été libéré par un soldat venant de Philadelphie et parlant polonais.
Je suis fière d'avoir eu comme mentor dans l'univers de la politique Jesse Flis, ancien député de la circonscription de Parkdale--High Park, qui est aussi un Canadien d'origine polonaise et qui a beaucoup lutté pour sensibiliser les gens aux problèmes touchant la communauté d'origine polonaise.
Je suis venue à Ottawa pour représenter les citoyens de avec dignité et intégrité. Je défendrai les valeurs qui me sont chères. Je veux trouver des solutions susceptibles d'améliorer ce qui ne tourne pas rond au Canada et de rehausser la qualité de vie de mes concitoyens et de ceux qui me sont chers: Brian, mon époux depuis près de 25 ans; Alexander et Jonathan, mes fils; Natasha, ma fille; Veronica, ma mère, et Flora, ma belle-mère. Je tiendrai rigoureusement le gouvernement responsable de ses actions. Je proposerai des solutions aux défis auxquels nous sommes confrontés et je travaillerai en vue d'améliorer le Canada.
Le discours du Trône est décevant de diverses façons et à plusieurs égards, reflétant en cela ses auteurs. À une époque où le monde et le Canada réclament du leadership, les Canadiens sont déçus de ne pas en trouver davantage auprès de leur gouvernement.
Il n'y a rien d'étonnant à ce que les conservateurs soient à court d'idées, eux qui ont passé les dernières années à prendre pour modèles George Bush, des États-Unis, et John Howard, de l'Australie. Leurs politiques du laissez-faire témoignant de leur confiance à l'égard des marchés se sont volatilisées. L'heure est au leadership, au courage et à l'audace, et nous constatons qu'ils n'en ont pas.
Les Canadiens veulent le meilleur gouvernement qui soit en cette période d'incertitude, et ils sont déçus. Voilà précisément comment je reçois et comment mes concitoyens de Mississauga—Streetsville reçoivent le discours du Trône, nous sommes déçus.
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Monsieur le Président, le député de Burlington a signalé que le gouvernement a remboursé 39 milliards de dollars de la dette depuis notre arrivée au pouvoir en janvier 2006. C'est une réalisation extraordinaire.
Monsieur le Président, je suis fier de partager mon temps de parole aujourd'hui avec le député de .
Je suis très heureux d'aborder aujourd'hui le discours du Trône, mais il y a d'abord une chose que je dois et que je veux vraiment faire. J'aimerais exprimer ma reconnaissance la plus sincère à toutes les personnes qui m'ont aidé lors des dernières élections ainsi qu'à toutes les personnes qui m'ont aidé au cours des 15 dernières années et des six dernières législatures, et qui m'ont permis de représenter la région centrale intérieure de Cariboo, en Colombie-Britannique.
Je représente actuellement la merveilleuse circonscription de . J'en suis à mon troisième mandat comme porte-parole des électeurs de cette circonscription. Ma circonscription est vaste et comprend des prairies, des montagnes, des lacs et des océans. C'est un plaisir de représenter cette remarquable circonscription et les gens fantastiques qui y habitent. Je veux leur dire à tous, plus particulièrement aux électeurs qui m'ont si bien soutenu, que j'apprécie ce qu'ils ont fait. Je crois que j'ai recueillir approximativement 55,5 p. 100 des voix, ce qui est faible pour l'Alberta, mais certainement bon pour la Colombie-Britannique.
Pour la première fois en six élections, j'ai mené une campagne électorale parfaite. J'avais un directeur de campagne extraordinaire. Nous disposions amplement de bénévoles et d'ordinateurs. J'ai décidé que, après toutes ces années, je devrais peut-être suivre les conseils qu'on me donnait depuis 15 ans sur la façon de mener une campagne électorale, et cela a bien marché.
Je remercie mon directeur de campagne, Tom Newell. C'est un chic type. Il connaît son affaire et c'est un bon ami. Je remercie mon personnel, qui a continué de servir les électeurs de ma circonscription pendant la campagne électorale et qui m'a fait bien paraître chaque jour.
Je remercie aussi tous les candidats du Parti conservateurs partout au pays, mes collègues qui ont été élus et réélus ainsi que notre équipe nationale de campagne. Je remercie notre pour son leadership, sa vision et sa détermination à servir notre pays, malgré le fait qu'une tempête causée par des éléments externes se dessinait à l'horizon. Je sais que les Canadiens ont réélu notre premier ministre parce qu'ils voulaient d'un capitaine solide à la barre pour diriger notre pays pendant cette période houleuse.
Je remercie ma femme, Annie, ma compagne de tous les instants. C'est elle qui s'est occupée de mon agenda. Grâce à elle, j'ai gardé ma santé mentale pendant la campagne. Mais surtout, elle m'a accompagné sur l'estrade lorsque j'ai prononcé mon discours de candidat victorieux le soir des élections. C'était formidable.
Je suis chanceux de représenter une circonscription aussi extraordinaire que , habitée par des gens exceptionnels. Je suis touché de voir qu'ils m'ont élu aussi souvent. Je l'apprécie. Ce sont les meilleurs.
En répondant au discours du Trône de notre gouvernement, je porte plusieurs chapeaux. Je suis à la fois député d'une circonscription formidable, , membre du caucus conservateur de la Colombie-Britannique et président du caucus conservateur national du secteur forestier.
Je vis à Prince George, dans la région centrale intérieure, depuis près de 50 ans. Il s'agit d'une région essentiellement forestière. Toutes ces années passées là m'ont permis d'avoir de la situation une assez vaste perspective, notamment en ce qui concerne l'industrie forestière.
Cette industrie est un moteur économique clé pour les collectivités de ma circonscription, , pour la Colombie-Britannique et pour l'ensemble du pays.
Plus tôt cet après-midi, j'ai brièvement parlé des mesures prises par le gouvernement pour venir en aide aux travailleurs forestiers et à leurs familles en ces temps difficiles.
Il importe de souligner que l'industrie forestière traversait déjà des moments difficiles avant la période d'instabilité économique mondiale que nous vivons actuellement. La hausse des coûts de l'énergie, les dommages causés par le différend en apparence interminable sur le bois d'oeuvre que le gouvernement libéral précédent n'a tout simplement pas réussi à régler, et l'infestation dévastatrice de dendroctone du pin qui a particulièrement frappé la Colombie-Britannique, voilà autant de facteurs qui ont plongé dans la tourmente l'industrie forestière.
Je suis très fier de notre et de notre gouvernement, car nous comprenons que la fermeture d'une scierie a des répercussions sur tous les aspects de la collectivité où elle se trouve, comme c'est le cas dans ma circonscription. Les gens ont dû avoir recours aux mesures instaurées par le gouvernement pour atténuer un peu les difficultés économiques.
C'est pourquoi nous avons agi avec fermeté. Nous avons pris des mesures destinées à aider non seulement l'industrie forestière, mais aussi l'ensemble des industries traditionnelles canadiennes, et nous continuerons de soutenir ces industries. Nous prenons des mesures visant à commercialiser les produits canadiens à l'étranger et à aider les entreprises canadiennes à innover.
Non seulement le gouvernement a-t-il protégé les emplois dans le secteur forestier canadien en réglant le différend sur le bois d'oeuvre, mais il a aussi créé, plus tôt cette année, la Fiducie pour le développement des collectivités, dotée d'un fonds de 1 milliard de dollars et destinée à protéger les emplois et à aider les collectivités qui vivent des situations difficiles. Nous avons travaillé fort avec chacune des provinces afin de cibler les secteurs d'intervention prioritaires. Les collectivités d'un bout à l'autre du pays ont besoin de cette fiducie, qui restera en vigueur pendant trois ans. Nous avons fourni les fonds nécessaires à la lutte contre l'infestation de dendroctone du pin.
Notre gouvernement a lancé une initiative ciblée destinée aux travailleurs âgés qui risquent de perdre leur emploi en ces temps économiques difficiles. Nous avons des fonds pour les aider à se préparer à la perte éventuelle d'un emploi qu'ils occupent parfois depuis 25 ou 30 ans. C'est vraiment important.
Certains de mes collègues et moi-même avons rencontré des représentants de l'Association des produits forestiers du Canada la semaine dernière. Nous avons discuté des défis que doit relever l'industrie forestière, mais également des possibilités qui s'offrent à elle. Tout défi présente en effet des possibilités.
Plus tôt cette année, dans le rapport qui a été publié par le Comité des ressources naturelles, l'APFC et les membres du comité ont été en mesure d'identifier les possibilités. C'est peut-être pour cette raison que le comité a publié un rapport si intéressant, d'ailleurs unanime. Nous avons tous reconnu que s'il y avait des défis à relever, il y avait néanmoins des possibilités. Il faut que le gouvernement mette en avant des initiatives qui permettront de saisir ces possibilités dans le secteur forestier.
Le gouvernement envisage l'avenir en investissant dans l'innovation; en créant de nouvelles possibilités de marchés, notamment en faisant la promotion sur la scène mondiale des produits canadiens du bois; et en réduisant l'impôt des sociétés pour que les scieries puissent continuer à soutenir la concurrence. Nous avons mis en place la déduction pour amortissement accéléré afin que les scieries puissent se doter de nouvelles technologies vertes.
Comme je l'ai dit plus tôt, le gouvernement conservateur offre non seulement de l'appui à court terme, mais il propose également des éléments de solution à long terme. C'est important.
Comme l'a indiqué le , le gouvernement conservateur ne propose pas un programme improvisé. Il prend un nombre incroyable de mesures pour soutenir l'industrie forestière canadienne. C'est pour cette raison que, lors des dernières élections, les Canadiens ont donné à notre parti et à notre un mandat très fort pour gouverner comme ils souhaitent que nous le fassions. Les Canadiens ont confiance en nous; c'est ce qui explique que nous soyons de ce côté-ci de la Chambre.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole pour la première fois en ma nouvelle qualité de ministre de la Sécurité publique.
Je dois toute ma gratitude aux électeurs de , car ils m'ont donné l'occasion d'occuper ce poste. Ma circonscription est un endroit de rêve, un fer à cheval qui enceint l'extrémité sud de ce joyau de l'Ontario, le lac Simcoe, ce qui donne une orientation à nos vies. Il y a des collectivités d'une grande beauté à Innisfil, à Bradford West Gwillimbury, à King, à East Gwillimbury et, bien entendu, dans ma propre localité, Georgina.
Grâce à ces électeurs, j'ai eu l'occasion de servir au sein de trois législatures, comme leader du gouvernement à la Chambre des communes, comme ministre des Sports pendant une courte période, ce qui était plutôt inattendu, puis comme ministre de la Sécurité publique.
Ce dernier rôle est parfait pour un député qui représente , car les citoyens de cette circonscription, mes électeurs, sont préoccupés par les dossiers qui relèvent de la compétence du ministre de la Sécurité publique. Lorsqu'une collectivité est en sécurité et que ses citoyens ont l'occasion de prospérer, qu'ils se sentent en sécurité sur les plans social, économique et culturel, ils peuvent s'épanouir. Des collectivités sûres et sécuritaires sont essentiels à cet épanouissement.
C'est pourquoi le gouvernement prend des mesures pour préserver la sécurité du Canada. Nous croyons sincèrement que des collectivités plus sûres sont le gage d'un Canada plus fort et meilleur. Grâce à nos initiatives en matière de prévention de la criminalité, d'application des lois et de sécurité nationale, nous nous attaquons au crime dans tout le Canada, qu'il s'agisse de la criminalité juvénile, du crime organisé, de la violence liée aux gangs ou de tout autre type d'activité criminelle.
Au cours des dernières années, comme bien d'autres Canadiens, j'étais préoccupé par le problème croissant des crimes violents commis par des jeunes. Ce problème préoccupe également les électeurs de . La recrudescence des activités criminelles des jeunes les préoccupe également. Voilà un problème auquel nous devons trouver une solution efficace, ce que nous nous sommes engagés à faire pendant la dernière campagne électorale. C'est un domaine où nous avons vraiment l'intention d'agir.
Le gouvernement a bien entendu déjà pris des mesures, notamment en élaborant une stratégie nationale de prévention de la criminalité, mais nous avons aussi une stratégie de prévention en ce qui concerne les gangs de jeunes. Cette stratégie préconise l'apport des ressources financières nécessaires pour dissuader les jeunes de s'engager dans les gangs et dans les activités criminelles, surtout les activités liées à la drogue.
Il y a tant de jeunes gens qui, partout au Canada, représentent un avenir prometteur pour leur collectivité. Ces jeunes gens doivent faire des choix et peuvent succomber aux mauvaises influences. En pareille situation, nous devons les encourager à revenir dans le droit chemin et à se donner un rôle qu'ils pourront jouer leur vie durant, au service de la société et de leur collectivité, dont ils peuvent être un membre vraiment utile.
Nous allons continuer d'oeuvrer avec cet objectif en tête. Nous allons redoubler d'ardeur pour prévenir la criminalité juvénile et pour détourner les jeunes de la vie des gangs, comme nous l'avons fait auparavant. C'est l'une des priorités qui me tient le plus à coeur. Je souhaite que nous aidions les jeunes plutôt que de penser seulement à punir les crimes violents commis par les jeunes. Il est important de sévir, mais il faut aussi s'employer à prévenir ces crimes.
Le crime organisé est encore un problème au Canada. Nous avons pris des mesures concrètes, par exemple lorsque nous avons fait adopter le projet de loi sur la lutte contre les crimes violents au cours de la législature précédente, où nous avons prévu des peines d'emprisonnement obligatoires pour les crimes commis avec des armes à feu. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire.
Le crime organisé est en train de changer. On pourrait dire aussi que la société est en train de changer le crime organisé. Il se sert de l'Internet et de la complexité grandissante de la société dans laquelle nous vivons pour faire son apparition dans de nouveaux domaines. Il invente de nouvelles façons de commettre des crimes qui n'existaient même pas auparavant et qui exigent beaucoup de sophistication.
Nous devons réagir contre cette nouvelle criminalité parce qu'elle a une incidence sur les familles et les entreprises. Elle vise les biens et les comptes bancaires des simples citoyens et nuit à leur santé et à leur prospérité. Nous devons élaborer des mesures efficaces. Nous avons essayé de faire adopter un projet de loi contre le vol d'identité au cours de la législature précédente pour criminaliser certains actes.
Malheureusement, nous n'avons pu obtenir la coopération nécessaire de la part des autres partis à ce moment-là. Nous espérons pouvoir faire davantage de progrès cette fois-ci sur ce front et sur divers autres fronts de la lutte contre le crime organisé. Nous voulons protéger les Canadiens contre ces nouveaux criminels sophistiqués qui les menacent.
[Français]
Nous ne devons toutefois pas oublier que le Canada est un pays fondé sur de nombreuses traditions. Notre système de justice repose sur la primauté du droit. Nos institutions sont fondées sur les principes de la transparence et de l'obligation de rendre compte. Le peuple canadien tient aux libertés individuelles et aux droits civils. C'est pourquoi notre gouvernement s'est engagé à expliquer comment il entend assurer un équilibre entre, d'une part, la gestion des menaces et des défis nouveaux pour notre sécurité nationale et, d'autre part, le respect de l'obligation de rendre compte et la protection des libertés civiles.
La sécurité nationale ne se résume pas à assurer le bien-être physique des Canadiens; il s'agit également de veiller à notre prospérité et de préserver la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit. Par conséquent, je me réjouis à la perspective de publier une déclaration qui décrira l'approche du gouvernement en matière de sécurité nationale pour l'ensemble de la population canadienne.
[Traduction]
Le portefeuille de la sécurité publique englobe diverses responsabilités, dont celle de l'application de la loi, par la GRC et autrement, celle de la sécurité nationale, notamment par le truchement du Service canadien du renseignement de sécurité. Relèvent également de notre portefeuille les établissements carcéraux et la Commission nationale des libérations conditionnelles ainsi que toutes les entités qui assurent la protection des Canadiens et la réadaptation des prisonniers et font en sorte que nos collectivités sont à l'abri des criminels.
L'Agence des services frontaliers du Canada tombe également sous notre responsabilité ainsi que tous les aspects connexes et toute la question des services d'urgence et de la sécurité publique liée aux situations d'urgence nationale. Tous ces aspects touchent nos vies très concrètement de diverses manières.
J'ai parlé brièvement du lien entre la technologie et le crime organisé. Je m'attends à ce que notre gouvernement intervienne dans le domaine de la fraude sur Internet et dans des domaines où nous devons agir de façon plus décisive lorsque la technologie permet aux criminels de se livrer, par exemple, à l'exploitation sexuelle d'enfants. À l'heure actuelle, nos organismes d'application des lois n'ont pas les outils qu'il leur faut pour bien protéger les Canadiens et les jeunes de telles menaces criminelles. Nous allons agir pour tenter de surmonter ces difficultés et faire en sorte que nos agents d'application des lois disposent des outils dont ils ont besoin pour combattre la criminalité et protéger les Canadiens.
J'aimerais aussi obtenir de meilleurs résultats pour ce qui est des prisons, du régime des libérations conditionnelles et du traitement accordé à nos criminels. Notre objectif prioritaire a toujours été d'assurer la sécurité des collectivités. Nous avons pris des mesures à cet égard comme gouvernement et nous constatons une diminution de la récidive chez les contrevenants libérés ainsi qu'une baisse du nombre de libérations prématurées. Le système ne sera probablement jamais parfait, mais nous constatons qu'il est possible de l'améliorer. L'une des améliorations les plus importantes que nous devons apporter consiste à continuer de chercher constamment des moyens de protéger et d'accroître les droits des victimes de la criminalité. Il n'est que juste qu'elles aient leur mot à dire et qu'elles puissent participer aux décisions à cet égard.
Nous devons également nous interroger sur le bon fonctionnement de notre système carcéral. Certains groupes de la population y sont surreprésentées, ce qui devrait nous interpeller. Je pense, par exemple, à la prépondérance de personnes ayant des problèmes de santé mentale. Comment l'expliquer? Quels sont les causes d'un tel changement? En effet, nous devons reconnaître qu'il s'agit d'un changement. Cette situation n'a pas toujours existé. On peut parler d'une tendance nouvelle.
Nous devons par ailleurs nous demander si notre système carcéral offre le meilleur soutien et les meilleures possibilités pour s'attaquer à ces problèmes. C'est un domaine dans lequel je veux voir de véritables progrès. Il s'agit de problèmes complexes qui ne sont pas faciles à régler. Il s'agit de problèmes sociaux très complexes et difficiles et nous devons faire des progrès dans ce domaine.
Nous devons aussi faire des progrès, et nous avons une possibilité qui pourrait signifier de bonnes nouvelles pour nous, sur la question de nos frontières et de leur sécurité. En 2011, nous serons confrontés à ce que l'industrie appelle le resserrement de l'étau frontalier. L'accroissement des difficultés à la frontière pour les biens et les personnes nuit à notre économie ainsi qu'à l'économie américaine. Nous devons trouver des moyens de faciliter le transport des biens et des personnes tout en protégeant les intérêts légitimes et vitaux du Canada et de nos voisins en matière de sécurité nationale. Je pense que l'arrivée d'une nouvelle administration aux États-Unis nous offrira la possibilité d'agir en ce sens et d'arriver à des solutions plus équilibrées et raisonnables qui donneront des résultats concrets.
Nous allons travailler dans tous ces domaines. Nous allons travailler à réaliser nos engagements. Nous allons travailler à rendre nos collectivités plus sûres. Lorsque nous avons été élus pour la première fois en 2006, nous nous sommes engagés à lutter contre la criminalité et à rendre nos collectivités plus sûres; cela faisait alors partie de nos priorités et c'est encore le cas après les dernières élections. Je suis fier d'avoir la possibilité de travailler à respecter cet engagement envers les Canadiens.
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Monsieur le Président, je suis ravie de participer à ce débat. Je suis toujours intéressée de voir des députés se lever et prendre la parole. On dirait qu'un côté de la Chambre voit tout en rose alors que l'autre voit tout en noir. La réalité se situe quelque part entre les deux. Les gens doivent parler avec des politiciens et établir eux-mêmes en quoi la réalité diffère des discours qui incitent les Canadiens à voir les choses autrement.
Je saisis la première occasion qui m'est offerte au début de la 40e législature pour remercier ma famille, Sam, mon époux, et tous mes concitoyens pour leur participation au processus politique. Combien d'entre nous auraient été réélus sans l'appui de leurs familles? Je ne le sais pas. Nous avons des bénévoles et des travailleurs de campagne extraordinaires, mais c'est l'appui et l'encouragement de nos familles qui comptent le plus.
Nos merveilleux électeurs nous aident aussi. Les électeurs de York-Ouest ne m'ont manifesté que de l'amour et du respect. Cette dernière campagne électorale a probablement été la meilleure que j'aie connue. Il faisait beau et c'était formidable d'aller rencontrer les gens. Je pense que j'ai cogné à toutes les portes de ma circonscription, York-Ouest, et j'ai été très bien reçue. Cette campagne a été beaucoup plus facile que bien d'autres, pour moi.
Mon personnel fait du bon travail toute l'année durant. C'est ce qui fait la différence au moment des élections. Les gens apprécient le travail que mon bureau fait pour eux. Mon personnel et moi sommes déterminés à continuer, au cours de cette 40e législature, à offrir les meilleurs services possibles. Nous serons là pour les électeurs.
Ce sera un honneur de représenter non seulement ma circonscription, mais aussi beaucoup de gens de Toronto qui travaillent sur des questions d'une grande importance pour nous tous. Nous ferons en sorte de collaborer avec le gouvernement, mais non sans le garder sur la sellette et exiger qu'il nous rende des comptes à mesure que nos travaux progresseront.
Nous avons entendu le troisième discours du Trône des conservateurs, composé des mêmes belles promesses qui avaient été formulées dans les versions précédentes. On ne peut pas dire que les Canadiens sont plus chanceux ce coup-ci, parce que la situation économique ne fait rien pour améliorer les choses.
Monsieur le Président, je partage mon temps de parole avec mon collègue d'. Je me suis lancée dans ce débat à toute vitesse et j'en ai presque oublié mon collègue. Je ne veux certainement pas me rendre coupable de cela.
La conjoncture économique est très difficile, et les conservateurs auront beaucoup de difficulté à composer avec ce problème. Nous devrons nous y mettre tous ensemble. L'amendement au discours du Trône, que les libéraux appuient, constitue notre engagement à travailler avec le gouvernement pour trouver des solutions. Nous travaillerons dans la collégialité afin que notre Président n'ait pas à nous rappeler constamment à l'ordre. Nous nous montrerons respectueux, comme il le souhaite.
L'attitude de laisser-faire et de je-m'en-foutisme qu'affiche le gouvernement depuis les deux dernières années est de toute évidence très inquiétante, particulièrement au moment où nous tentons de réagir à la crise économique à laquelle le Canada est sur le point d'être confronté. Les chiffres sont très perturbants. Quand les conservateurs sont arrivés au pouvoir, ils ont hérité d'un excédent de 12 milliards de dollars. C'est très différent de l'héritage qu'ont reçu les libéraux à leur arrivée au pouvoir. Nous avons hérité d'un déficit de 43 milliards de dollars et nous avons du faire des compressions draconiennes.
Les conservateurs disposaient d'un excédent de 12 milliards de dollars qu'ils pouvaient dilapider et, de toute évidence, c'est ce qu'ils ont fait. S'ils avaient eu la moindre idée que nous nous dirigions vers une crise économique et s'ils avaient gardé cet excédent, nous aurions eu une réserve, ce qui n'est absolument pas le cas maintenant. Au lieu de cela, après deux ans, le gouvernement conservateur remporte la palme au chapitre des dépenses, dans toute l'histoire canadienne. Il suffit de jeter un coup d'oeil dans les livres pour comparer ses dépenses à celles des années antérieures.
Le qualificatif « conservateur » donne en quelque sorte une impression de prudence. L'actuel gouvernement ne porte pas bien ce qualificatif, à l'instar d'un autre gouvernement conservateur antérieur. Les libéraux ont montré ce que signifient les termes « sobriété » et « investissement judicieux » et ils ont réussi à maintenir le cap.
Par surcroît, les conservateurs ont pris la décision de ne garder aucune réserve, aucune marge de manoeuvre en cas de crise financière.
J'avoue qu'aucun d'entre nous ne prévoyait que nous aurions à faire face au ralentissement que nous connaissons actuellement, mais la réalité c'est que, tous les sept ou huit ans, il faut relever un nouveau défi sur le plan financier. Personne ne s'attendait à une débâcle économique, mais il est inévitable qu'un défi surgisse après tant d'années et il faut s'y préparer.
Nous, libéraux, avions prévu une réserve pour éventualités de 3 milliards de dollars pour faire face aux coups durs. Cependant, comme les conservateurs ont cru qu'ils n'auraient jamais besoin d'une réserve, ils l'ont dépensée. Voilà, ils l'ont utilisée et ils sont maintenant confrontés à une crise. Or, la débâcle nécessite l'injection d'énormément d'argent mais il n'y en a plus. Cet argent aurait pu aider les Canadiens à créer des emplois. Il aurait pu être investi dans l'industrie automobile. Il aurait pu permettre de donner un coup de main aux aînés et aux retraités. Tout cela aurait été possible sans qu'il soit nécessaire d'entrer en déficit. Malheureusement, compte tenu de sa position actuelle, le Canada sera probablement acculé au déficit.
Par conséquent, manifestement à cause de la mauvaise gestion des conservateurs, le Canada entre dans la crise économique, qui s'aggrave toujours, avec les mains liées. Cela s'explique par le fait que, en plus de s'être livrés à une terrible gestion, les conservateurs ont augmenté leurs dépenses annuelles de 40 milliards de dollars dans trois budgets et ont ensuite dépensé 20 milliards en tentant d'acheter des votes juste avant les dernières élections. Il est clair que c'était de l'argent gaspillé puisque cela n'a pas fonctionné, cela ne leur a pas rapporté beaucoup de votes et ils sont encore en position minoritaire. Malheureusement, maintenant les Canadiens doivent voir leur pays enregistrer un déficit à cause des échecs budgétaires des conservateurs.
En cette période d'incertitude économique, nous n'avons absolument pas besoin d'une autre élection le mois prochain. Les libéraux vont appuyer le discours du Trône modifié au moment opportun et nous collaborerons avec le gouvernement. Notre amendement propose de travailler ensemble et de nous serrer les coudes pour trouver une solution à la crise économique, et c'est ce que nous allons faire.
Le NPD peut protester autant qu'il veut, mais dépenser de nouveau 300 millions de dollars pour la tenue d'élections inutiles en cette période de crise économique serait irresponsable. Le Parti libéral ne sera pas irresponsable. Nous agirons comme il se doit dans l'opposition et nous assumerons nos responsabilités. Nous collaborerons avec le gouvernement afin de souligner les domaines où il pourrait investir, notamment le secteur de l'automobile et le secteur forestier, et dans les régions où les gens sont durement touchés et perdent leur emploi, celles où il nous faut faire davantage pour leur venir en aide.
Cependant, nous demandons au gouvernement d'aller au-delà des généralités et de préciser comment il compte protéger les emplois, les économies et les pensions des Canadiens dans le climat économique actuel.
Dans la mise à jour économique de demain, il sera intéressant de voir où , au juste, se situent les priorités du gouvernement et si ce dernier est prêt à faire ce qu'il faut pour aider les nombreuses personnes qui souffrent au pays. Honnêtement, nous ne comptons pas trop là-dessus parce que nous ne savons pas si le gouvernement a un plan; en fait, nous ne pensons pas qu'il en a un.
On peut imaginer ce qu'on aurait pu faire pour les nombreuse personnes âgées qui ont du mal à joindre les deux bouts avec l'argent perdu en raison de la réduction de la TPS. Plutôt que de réduire de 6 milliards de dollars les revenus de cette taxe, les conservateurs auraient dû investir cet argent dans le supplément de revenu garanti, comme l'ont fait les libéraux à maintes reprises, afin d'augmenter les prestations et de permettre aux personnes âgées d'avoir une meilleure qualité de vie. Cela leur aurait été très utile et les aurait aidées à surmonter les difficultés auxquelles elles sont confrontées.
Durant cette session, j'aimerais, entre autres, que le gouvernement apporte des changements aux prestations de survivant du Régime de pensions du Canada. Comme le savent les députés, ces prestations ne correspondent qu'à 60 p. 100 de la pension de retraite du cotisant. Donc, si le conjoint ou conjoint de fait survivant ne touche aucune autre prestation du RPC, son revenu se limite à 60 p. 100. Même si l'on perd son conjoint, il faut continuer de payer le chauffage et les taxes. Ces paiements restent les mêmes. Cette situation entraîne de nombreux aînés dans la pauvreté.
Il reste encore plusieurs dossiers à traiter, dont l'infrastructure sociale et l'infrastructure massive. Nous devons investir dans nos villes, mais les investissements doivent être réels. Il nous faut un engagement concret, pas seulement des paroles en l'air. Nous devons trouver où dans l'infrastructure et les autres secteurs les fonds sont investis. Nous n'avons pas besoin de promesses d'investissements non tenues, comme c'est la norme pour le gouvernement.
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Monsieur le Président, comme la plupart de mes collègues, j'aimerais commencer en remerciant les électeurs de la circonscription que j'ai l'honneur de représenter à la Chambre des communes du Parlement canadien depuis 1995. Le 14 octobre, les électeurs d'Ottawa—Vanier m'ont accordé un sixième mandat et je leur en suis très reconnaissant. De même, je suis reconnaissant aux quelques centaines d'individus qui se sont impliqués dans les diverses campagnes des candidats, tous partis confondus, qui briguaient le poste de représentant de la circonscription. L'implication de ces plusieurs centaines d'individus fait en sorte que notre démocratie ne s'en porte que mieux. Je leur lève mon chapeau d'avoir sacrifié de leur temps, d'avoir fourni de leur énergie et de leur argent pour s'assurer qu'effectivement, le processus démocratique fonctionne bien.
Durant ces quelque 37 ou 38 jours de campagne, nous avons eu la chance de débattre d'enjeux nationaux, comme il se doit, mais aussi de certains enjeux locaux. Parmi ces derniers — que j'aurai la chance de défendre durant cette 40e législature —, je voudrais en mentionner un en particulier. J'ai d'ailleurs déposé des pétitions à ce sujet depuis que les travaux ont repris, et j'ai déposé la cinquième aujourd'hui. Il s'agit de la construction possible d'un ou de deux nouveaux ponts dans la région de la capitale nationale. Ainsi, on pourrait retirer la circulation des camions lourds du centre-ville de la capitale nationale pour l'acheminer vers des communautés établies et développées. La solution prônée par les consultants ou les experts-conseils et retenue par la Commission de la capitale nationale (CCN) — du moins, jusqu'à preuve du contraire — s'avérerait un désastre parce qu'on ne ferait que transférer le problème à des communautés bien établies et bien développées. Une solution beaucoup plus intéressante s'offre à la CCN, et j'espère que la sagesse des gens qui la conseillent fera en sorte qu'on retiendra une meilleure solution. On aura la chance de revenir sur cette question.
Il a aussi été grandement question du comportement des députés à la Chambre des communes. C'est pour cela que le premier jour de cette 40e législature, j'ai laissé mon nom sur la liste des candidats à la présidence. En effet, je croyais qu'il était important de faire valoir l'appétit démontré par l'électorat pour un meilleur comportement de notre part à tous. Naturellement, c'est une responsabilité partagée entre nous tous et quiconque occupe le siège de la présidence. Je suis fort aise de voir que tous les candidats à ce poste et tous les chefs de partis ayant félicité le gagnant ont repris le même message et que notre Président a reconnu qu'il avait lui-même une part de responsabilité.
Finalement, et on aura la chance d'en reparler, j'ai mis de l'avant le besoin de planifier, d'ores et déjà, les événements pour célébrer et souligner le 150e anniversaire du pays qui aura lieu en 2017. Je sais que nous entrons dans une période creuse, une période d'instabilité et de difficultés politiques, mais il y aura un lendemain plus reluisant, et il nous appartient de commencer dès à présent à planifier cette grande célébration du 150e anniversaire de la fédération canadienne. On y reviendra.
Dans le discours du Trône, il y a du bon — il faut le reconnaître —, il y a du moins bon — j'espère que les députés d'en face le reconnaîtront — et il manque aussi des éléments. Mentionnons l'oubli total des personnes âgées et du combat contre la pauvreté. Je sais, madame la Présidente, que vous y êtes sensible: la dualité linguistique canadienne était également absente. Si le discours du Trône est le reflet de la volonté d'un gouvernement, les associations de partout au pays ont constaté le manque de volonté du gouvernement par rapport à cette question.
Le gouvernement s'est racheté un peu vendredi dernier, je dois l'admettre, lorsqu'il a rejeté une décision du CRTC du mois d'août dernier. À ce moment-là, le CRTC n'accordait pas de licence francophone, mais deux licences anglophones aux radios communautaires de notre région. J'ai déjà félicité le ministre responsable qui a pris cette décision, le . Il a renvoyé le tout au CRTC pour que ce dernier fasse ses devoirs un peu mieux et tienne compte de la Loi sur les langues officielles telle que nous l'avions amendée en 2005.
On verra ce qui se fera.
Dans ce qu'il y a de bon, je mentionne rapidement la quête de reconnaissance des crédits obtenus à l'étranger pour les nouveaux arrivants, la réduction des barrières interprovinciales — ayant été le seul ministre responsable du Commerce intérieur, je peux dire qu'il y a matière à travailler de ce côté, et je souhaite bon courage et bonne chance au gouvernement —, l'aide à certaines industries, l'investissement dans la recherche, le bannissement de l'exportation d'eau en vrac et, naturellement, le fait de s'occuper beaucoup plus de la sécurité alimentaire. Je pense que tous les partis pourraient appuyer ces éléments.
Il y a aussi de moins bonnes choses. J'avoue appréhender beaucoup le projet de loi que le gouvernement prévoit pour le système de la justice. On verra bien ce qu'il nous réserve. Du côté de l'environnement, la feuille de route n'est pas reluisante, et les participations avec le secteur privé dans certaines initiatives peuvent préoccuper certains d'entre nous.
On a surtout parlé de l'économie. Je considère que le gouvernement a la responsabilité de stimuler l'économie, surtout en prévision de la récession qui s'annonce — si elle n'est pas déjà là — et des déficits qui, malheureusement, arriveront beaucoup trop tôt par rapport à ce que cela aurait pu être, comme mes collègues l'ont dit. Néanmoins, je crois qu'il faut dépasser cela.
[Traduction]
Nous allons devoir considérer d'autres aspects que la seule nécessité de stimuler l'économie. Nous devrons au moins nous pencher sur le processus d'accumulation de la dette. À l'heure actuelle, le Canada et d'autres pays règlent le problème de la dette en l'augmentant. Il arrivera bien un moment où tout l'édifice s'écroulera.
Nous devons débattre tous ensemble pour déterminer quelles sont les limites d'une croissance viable et d'une dette viable et quels sont les moyens à prendre pour épargner. À l'heure actuelle, les Canadiens n'épargnent pas du tout. L'Institut Vanier, si je ne me trompe, a établi que la famille type dépense 131 p. 100 de son revenu disponible. Si la famille doit dépenser 131 p. 100 de son revenu disponible pour maintenir son niveau de vie, cela signifie qu'elle continuera à s'endetter. Un tel comportement n'est pas viable.
La dernière fois que les Canadiens ont été plongés dans une récession, au début des années 1990, leur taux d'épargne était de l'ordre d'environ 10 p. 100. Aujourd'hui, c'est à peine si l'épargne atteint 1 p. 100.
Comment nous sortir de cette impasse? Les gouvernements doivent offrir des incitatifs, se montrer encourageants et faire preuve de leadership. C'est pour cela que nous sommes réticents à l'idée d'enregistrer un déficit. C'est un gouvernement libéral qui nous a sortis du déficit dans les années 1990, ce qui n'a pas été sans mal. Cette fois-ci, il vaudrait mieux prévoir tout de suite une stratégie de relance. Ce sont toutes des questions qu'il faut se poser.
Il y a un autre aspect du discours du Trône qui a une grande importance pour ma région. Permettez-moi de lire un passage plutôt anodin qui se trouve à la page 11 de la version française:
Corriger les procédures d’approvisionnement figure au sommet des priorités. Une fois les procédures simplifiées et rationalisées, les entreprises pourront plus facilement fournir des produits et des services au gouvernement, et les Canadiens et les Canadiennes obtiendront de meilleurs résultats.
Je m'élève contre cette idée. Dans le domaine de l'approvisionnement en technologies de l'information, par exemple, il est sérieusement question de regrouper tous les contrats afin de n'accorder que quelques énormes contrats, voire un seul, de plus d'un milliard de dollars sur 20 ans. Une telle mesure écarterait du processus 5 000 petites et moyennes entreprises de la région de la capitale nationale, sans parler des entreprises du reste du Canada. C'est une mauvaise idée. Rien n'a été soumis à l'attention de la Chambre pour la justifier. Je sais bien que ce sont les grandes sociétés qui réclament cela. C'est évident.
Si le seuil auquel les entreprises peuvent soumissionner est d'un milliard de dollars ou plus, alors les petites entreprises seront exclues et notre économie en souffrira. On sait bien que ce sont les petites et moyennes entreprises qui soutiennent notre économie. Nous devrions veiller à bien les traiter. Je promets aux électeurs que je ne lâcherai pas le morceau, car je crois que ce n'est pas la bonne approche.
:
Madame la Présidente, je partagerai mon temps avec mon collègue d'. J'aimerais tout d'abord vous féliciter pour votre élection à titre de vice-présidente, et féliciter aussi tous les nouveaux députés qui siègent à la Chambre pour la première fois. Je considère moi aussi que c'est un grand honneur d'être une députée nouvellement élue.
Je voudrais aussi profiter de l'occasion pour remercier mes électeurs d'Algoma—Manitoulin—Kapuskasing de m'avoir fait confiance et de m'avoir choisie pour les représenter et défendre leurs intérêts.
Je devrais aussi prendre le temps de remercier mon mari, Keith, et mes enfants, Mindy et Shawn, de m'avoir appuyée tout au long de ce parcours qui m'a menée au Parlement. Et je m'en voudrais de ne pas remercier ma mère, Simone Pitre, mes six sœurs et mon frère qui m'ont sans cesse encouragée.
[Traduction]
Il est également important de remercier les familles des députés pour leur compréhension et leur patience. Les députés doivent souvent rater des anniversaires et d'autres occasions spéciales, où ils manquent à leur famille. Je voudrais dire devant tout le monde combien j'apprécie ce sacrifice.
Au cours de la campagne électorale, lorsque je parcourais la circonscription d', j'ai pu rencontrer beaucoup de gens dont je suis maintenant le représentant. Au fil de mes conversations avec eux, je les ai souvent entendus dire qu'ils s'inquiétaient à propos de leur emploi et du coût élevé de la vie. Ils se font du souci pour leur caisse de retraite et ils craignent de ne pas pouvoir payer les études de leurs enfants. À entendre mes collègues parler, je constate que ces préoccupations sont universelles. Le pays entier traverse une période de difficultés économiques, et mes électeurs ne font pas exception.
Les gens d' sont des gens vaillants. Lorsqu'ils ne peuvent pas travailler, ils veulent être traités équitablement. Ils méritent un programme d'assurance-emploi qui puisse leur venir en aide au lieu de n'être qu'une vache à lait pour le gouvernement.
est une grande circonscription. Les députés savent peut-être qu'on n'y trouve pas beaucoup de moyens de transport en commun. Ce que les Canadiens tiennent pour acquis ailleurs, comme leur capacité de se rendre au travail ou à un rendez-vous chez le médecin, est loin d'être évident pour mes électeurs. Ils ont besoin d'une automobile pour se déplacer et subissent plus durement que les habitants des grandes villes la hausse des prix de l'essence. Ce n'est pas juste. Les gens de ma circonscription s'en rendent compte et m'ont dit ce qu'ils en pensaient. J'ai déjà soulevé cette question à la Chambre et je vais continuer de le faire jusqu'à ce que les gens du Nord soient traités équitablement lorsqu'ils font le plein. C'est un composant trop essentiel de l'économie pour qu'on l'ignore.
Voici maintenant pourquoi je vais me joindre à mes collègues néo-démocrates et m'opposer au discours du Trône. Après les élections et les nombreuses assurances données par le , les Canadiens s'attendaient à ce que le gouvernement présente un plan d'action efficace. Mais, il n'en est rien. Les Canadiens cherchent une raison d'espérer. Ils veulent la sécurité économique, mais on la leur refuse. Ils ont besoin d'un chef de file et d'un plan pour les guider et les aider à traverser les difficultés, mais ils ne trouvent rien de cela, du moins pas de la part du gouvernement.
Cela dit, il y a de l'espoir. Les néo-démocrates ont élaboré un plan qui permettrait aux travailleurs de garder leur emploi et qui aiderait ceux qui veulent travailler à se trouver un emploi. Notre plan en cinq points est conçu pour aider les gens dans toutes les régions et dans tous les secteurs d'emploi.
Premièrement, le gouvernement doit mettre en place des stimulants économiques afin d'aider à protéger les emplois existants et à en créer de nouveaux. Nous ne parlons pas uniquement d'emplois dans les grands centres. Les néo-démocrates sont d'avis que le Nord du pays a autant besoin des possibilités créées par la stimulation de l'économie que les autres régions, sinon plus. J'ajoute que les collectivités autochtones doivent aussi pouvoir bénéficier des stimulants économiques.
Où est l'argent pour la formation et l'enseignement dans ces collectivités? Si nous voulons que les gens travaillent, nous devons les aider à développer les outils qui leur permettront de le faire. Nous voulons que les enfants dans les collectivités autochtones reçoivent un enseignement qui n'a rien à envier à celui qui est dispensé aux enfants dans les villes et municipalités du pays. Or, à l'heure actuelle ce n'est pas le cas.
Le gouvernement ne donne absolument rien pour l'intégration de la technologie dans les écoles, pour les bibliothèques scolaires, pour la formation professionnelle dans les écoles secondaires, pour les activités sportives et récréatives parascolaires, ou pour offrir aux étudiants un programme diversifié et stimulant qui inclurait, par exemple, l'étude des sports et des arts. Bref, le gouvernement n'investit absolument rien.
Cette situation entraîne des conséquences. À cause de ce manque total de financement, les écoles des Premières nations ne sont pas en mesure de payer des salaires et d'offrir des conditions de travail qui sont concurrentiels. Les conseils de bande sont contraints de choisir entre des services essentiels, de faire des choix extrêmement difficiles et de couper dans d'autres secteurs. Le pire, c'est l'incapacité de fournir aux jeunes un enseignement de qualité, un enseignement comme celui auquel chaque enfant au Canada est en droit de s'attendre.
Je suis fière d'avoir été nommée porte-parole adjointe de mon parti en matière d'affaires autochtones et j'ai hâte de travailler avec les Premières nations et avec la députée de pour faire en sorte que le gouvernement finisse par reconnaître le bon travail qui peut être accompli s'il donne la priorité aux membres des Premières nations.
Nous devons aussi nous assurer que le secteur forestier va bien. Les néo-démocrates, en particulier ceux et celles d'entre nous qui représentent le Nord de l'Ontario, s'inquiètent du fait que le gouvernement ne reconnaît pas la nécessité de protéger notre secteur forestier. Dans le Nord de l'Ontario, des villes entières sont durement touchées lorsqu'une usine ferme ses portes. Dans certaines municipalités de ma circonscription les usines sont toujours en exploitation, mais cette situation est de plus en plus rare, ce qui est tout simplement inacceptable.
Deuxièmement, il faut protéger les pensions des travailleurs canadiens qui ont aidé à bâtir notre pays et à qui nous devons beaucoup. Il faut protéger leurs pensions et s'assurer que ceux-ci ne se retrouvent plus jamais pauvres et endettés.
Elliot Lake constitue un bel exemple de ce qu'on peut faire avec une collectivité vieillissante. Elliot Lake s'est réinventée pour devenir une ville de retraités. C'est maintenant un endroit où les retraités peuvent aller s'installer pour profiter de leur retraite. De nombreux aînés déménagent à Elliot Lake parce qu'on y trouve des logements abordables. Les retraités sont maintenant le moteur de notre économie locale, principalement grâce à leurs pensions. Cependant, Elliot Lake dépend de la viabilité des régimes de pensions. Comment le gouvernement protège-t-il les retraités et les travailleurs qui rêvent actuellement à leur retraite? Il n'existe pas de mesures de protection.
Troisièmement, nous devons immédiatement annuler les réductions d'impôt de 7,3 milliards de dollars qui seront accordées aux sociétés à compter de 2009. Il semble ridicule de consentir des milliards à des sociétés rentables pendant que le reste de l'économie souffre. Soyons réalistes, les pétrolières ne partiront pas si nous ne leur donnons pas un allègement fiscal de quelques milliards de dollars. Elles vont continuer leurs activités de forage. Nous ne pouvons nous permettre de donner cet argent actuellement alors que nous nous dirigeons vers des budgets déficitaires.
Quatrièmement, nous voulons des mesures concrètes pour lutter contre les changements climatiques. Les néo-démocrates estiment que ces changements constituent à la fois une véritable menace pour notre prospérité et une occasion en or de réinventer notre économie. Nous pourrions régler deux problèmes du même coup, à savoir la crise économique et la crise climatique, en créant des emplois de cols verts. Il n'est pas difficile d'imaginer le Canada comme chef de file sur la scène mondiale s'il se transforme en superpuissance en matière d'énergie verte.
Cinquièmement, nous devons procéder à une véritable réforme démocratique de manière à avoir un gouvernement minoritaire plus ouvert, plus responsable et plus coopératif. Il existe actuellement un déficit démocratique dans notre pays et des millions de Canadiens se sentent laissés pour compte dans le processus électoral. Il suffit de regarder le faible taux de participation au scrutin pour reconnaître qu'il y a un problème. C'est une tendance s'accentue d'une élection à l'autre. Les Canadiens en ont assez de notre modèle électoral actuel et du comportement de ceux qu'ils élisent pour les représenter à la Chambre des communes.
[Français]
Les néo-démocrates ont à cœur de travailler avec les autres parlementaires pour que la Chambre fasse oeuvre utile. Nous voulons nous assurer que le Parlement travaille pour tous les Canadiens, et nous sommes donc résolus à travailler avec les autres partis et à proposer un programme qui aura toutes les chances d'éviter à la population canadienne le pire de la difficile conjoncture économique. Nous voulons nourrir chez les Canadiens l'espoir que l'avenir leur réserve des jours meilleurs et qu'ils n'ont pas à s'inquiéter pour leur pension ou leur emploi, pour les soins de santé ou l'environnement. Ils veulent croire qu'ils peuvent compter sur nous pour défendre leurs intérêts, les intérêts des simples contribuables plutôt que ceux des actionnaires.
La population d'Algoma—Manitoulin—Kapuskasing peut compter sur moi: je serai infatigable dans mes efforts pour faire connaître ses préoccupations au Parlement, ainsi que les préoccupations des millions de familles de travailleurs qui ont voté pour le NPD. En cette période d'incertitude, les familles de travailleurs et de la classe moyenne peuvent être sûres que notre équipe donnera la priorité à leurs intérêts. C'est pour cette raison que les électeurs d'Algoma—Manitoulin—Kapuskasing ont voté pour le changement, et je ne les décevrai pas.
[Traduction]
Je ne peux m'imaginer un plus beau cadeau pour mes 50 ans que de voir le gouvernement adopter les cinq points que proposent les néo-démocrates. Il s'agirait, en fait, d'un cadeau pour tout le Canada.
:
Madame la Présidente, permettez-moi tout d'abord de souhaiter un très bon anniversaire à la députée qui vient de prendre la parole. Je lui demanderais de bien vouloir me garder un morceau de gâteau pour après mon exposé.
Je tiens également à vous féliciter, madame la Présidente, de votre nomination à ce poste, et à féliciter tous mes collègues d'avoir été élus. Je voudrais aussi remercier mon épouse, Clile, et mes fils, Jose, Kevin et Carlos, qui ont travaillé très fort pour assurer ma victoire. Je remercie également mon personnel de campagne ainsi que les nombreux bénévoles qui ont mis la main à la pâte, et plus particulièrement mon prédécesseur, Bill Blaikie, l'ancien doyen de la Chambre, qui m'a tiré du lit pour m'entraîner à six heures le matin à l'entrée de plusieurs établissements, dont les bureaux de Revenu Canada et les ateliers du CN.
Je voudrais remercier plus particulièrement les électeurs d' de m'avoir accordé leur confiance.
Le Parlement a réduit le temps de parole pour le débat sur le discours du Trône. J'ai relu le discours prononcé par Bill Blaikie il y a 30 ans et il disait alors qu'il avait droit à 30 minutes. Au cours des 23 années où j'ai siégé à l'assemblée législative du Manitoba, nous avions droit à 40 minutes, mais cette période a été réduite à 20 minutes depuis. Il me sera donc un peu difficile de couvrir tous les points en seulement 10 minutes. Dans cette optique, j'ai décidé de m'en tenir à trois points, que je ne crois pas avoir entendu mentionnés par personne.
Nous arrivons à la Chambre dans une période de grandes perturbations à l'échelle mondiale, alors que l'économie se trouve peut-être dans la pire condition depuis la Dépression de 1930. Les gouvernements ont beaucoup appris depuis lors. Ils savent qu'en injectant des sommes massives en temps opportuns, ils peuvent aider à alléger le fardeau et peut-être même nous permettre de traverser la récession.
Il y a plusieurs façons de réagir à la situation. Les États-Unis ont émis des chèques, mais une telle mesure n'est pas réellement efficace puisque les gens prennent l'argent pour acheter des produits fabriqués en Chine, ce qui n'aide pas beaucoup l'économie nationale. Je suis plutôt en faveur d'une approche axée sur l'infrastructure. Je sais que certains diront que ce n'est pas assez direct, mais je crois que c'est la meilleure façon de faire. Ce sont des investissements qui profiteront aux Canadiens pendant de nombreuses années.
En fait, l'exercice d'équilibre budgétaire de la dernière décennie, dont j'ai été un fervent partisan au Manitoba et sur le plan national, a en quelque sorte retardé les dépenses en infrastructure. L'énorme retard que nous avons à rattraper dans ce domaine ne pourrait arriver à un meilleur moment.
Le Manitoba produit 5 000 mégawatts d'énergie hydroélectrique propre, soit environ la moitié de sa capacité totale. La majeure partie est exportée vers les États-Unis, car c'est là que vont les lignes de transport d'énergie. Elles ne vont pas d'est en ouest, mais du nord au sud, comme c'est jusqu'à présent le cas pour les oléoducs. Au cours des prochaines années, nous pourrions faire en sorte de produire 5 000 autres mégawatts, soit l'autre moitié de notre capacité totale, si le gouvernement fédéral appuyait la construction d'un réseau est-ouest d'électricité ou d'une autoroute hydroélectrique afin d'acheminer l'électricité jusqu'en Ontario, à l'est, ou jusqu'en Alberta, à l'ouest.
Le a endossé ce plan le 3 juillet 2007. Il a en fait annoncé que 586 millions de dollars seraient versés à l'Ontario dans le cadre de l'écoFiducie, un fonds de 1,5 milliard de dollars. Nous avons besoin de l'aide du premier ministre pour réaliser ce projet et construire l'équivalent énergétique du chemin de fer transcontinental qui avait permis de relier l'Est et l'Ouest du pays au XIXe siècle.
Je sais que les députés conservateurs du Manitoba sont très favorables à ce projet et j'espère qu'ils parviendront à convaincre le de faire preuve d'un grand leadership et de développer ce réseau est-ouest d'électricité.
Nous pourrons alors mettre en oeuvre au Manitoba des projets hydroélectriques qui permettront d'acheminer l'électricité vers l'Ontario afin que cette province puisse fermer ses centrales au charbon d'ici la date prévue de 2014. Les centrales au charbon ontariennes ont une capacité d'environ 6 500 mégawatts. Le Manitoba est donc bien placé pour aider l'Ontario à les fermer.
Au lieu de cela, quand on lit entre les lignes du discours du Trône, en fait, il n'est même pas nécessaire de lire entre les lignes, on s'aperçoit que l'Ontario pourrait construire des centrales nucléaires. À la page 13 du discours du Trône, il est dit que le recours à des sources non émettrices, telles que l’hydroélectricité, le nucléaire, le charbon propre ou l’éolien, satisfera 90 p. 100 des besoins en électricité au Canada d’ici l’an 2020.
Pourquoi le gouvernement qualifie-t-il l'énergie nucléaire d'énergie propre? Le nucléaire engendre des déchets radioactifs qui demeurent mortels pendant un million d'années, des déchets qui doivent être déplacés et stockés. J'aimerais savoir à quel point l'énergie nucléaire est propre.
Pour réaliser l'objectif du gouvernement, nous aurons besoin de 8 à 14 nouveaux réacteurs nucléaires de 120 mégawatts. Où construira-t-on ces réacteurs? Il faudrait peut-être attendre les approbations pendant des années. Je vois déjà des collectivités s'élever contre la création de ces centrales.
Contrairement aux conservateurs fédéraux au Canada, le président élu des États-Unis, Barack Obama, lie les investissements dans l'énergie propre à la création de millions d'emplois. Il vise comme objectif qu'on mette sur la route un million de voitures hybrides rechargeables fabriquées aux États-Unis et il met l'accent sur le besoin d'efficacité énergétique. De plus, avec l'électrification des transports, il espère que les États-Unis en viendront à ne plus avoir besoin d'importer du pétrole. Le président élu veut aussi élargir et rénover le réseau électrique des États-Unis, de manière à ce que l'énergie renouvelable puisse atteindre les régions où on en a besoin.
C'est la version Obama du réseau électrique est-ouest dont je viens de parler. Quand construira-t-on ce réseau électrique? Quand le va-t-il prendre le leadership dans ce dossier? Il me tarde de voir les mesures que prendra le au cours des prochains mois.
À la page 13 du discours du Trône, il est question d'incitatifs accrus pour apporter des améliorations éconergétiques aux maisons. Manitoba Hydro offre depuis des années le programme de prêt Éconergique résidentiel, qui a permis d'économiser quelque 374 mégawatts d'électricité depuis 1999. Plus de 50 000 consommateurs participent à ce programme. Le nombre de nouveaux prêts pour l'amélioration de l'efficacité énergétique des maisons est passé à 40 000 récemment. Résultat: 145 millions de dollars ont été investis dans nos maisons. Manitoba Hydro est le plus grand exportateur d'électricité au Canada. Son rapport annuel pour 2008 fait état d'exportations d'électricité aux États-Unis de l'ordre de 625 millions de dollars.
Je recommande chaudement un autre projet d'infrastructure qui touche directement ma circonscription, Elmwood—Transcona. La ville de Winnipeg veut fermer le pont Disraeli, qui est une voie de circulation importante entre ma circonscription et le centre-ville. Le pont serait fermé pendant un an et quatre mois. Les habitants de la région sont avec raison enragés que le maire et le conseil municipal veuillent fermer ce pont et n'écoutent pas les 5 000 et quelques habitants qui ont signé des pétitions pour l'ajout d'une nouvelle travée indépendante de deux voies, qui pourrait être construite pour 50 millions de dollars, selon un rapport sur le transport rapide dans la ville de Winnipeg. Les coûts seraient partagés entre les trois ordres de gouvernement à hauteur d'environ 17 millions chacun. La nouvelle travée serait construite dès que possible. La travée de quatre voies existante serait fermée et serait remise en état. La ville n'aurait pas à pénaliser 100 000 personnes en fermant une voie de circulation. En dépit du chaos que cette fermeture provoquerait dans la circulation, le maire a décidé de foncer et refuse de demander aux gouvernements provincial ou fédéral un financement qui permettrait d'éviter de fermer complètement le pont.
Dans ce dossier, j'ai reçu une excellente réponse du premier ministre du Manitoba, du , qui connaît très bien la région et en a représenté une partie à l'assemblée législative provinciale, du et de ma collègue de , dont la circonscription est voisine de la mienne et serait aussi touchée par la fermeture du pont. Nous avons le soutien de Daryl Reid, député provincial de Transcona, de Bonnie Mitchelson, députée provinciale de River East, et de Bidhu Jha, député provincial de Radisson. En outre, nous avons le soutien des échevins Russ Wyatt, de Transcona, Jeff Browaty, de Kildogan-Nord, et Lilian Thomas, d'Elmwood-Kildonan-Est. Ils ont tous très bien défendu le dossier à l'hôtel de ville.
J'exhorte tous les députés à appuyer une proposition visant à permettre au gouvernement fédéral et au gouvernement du Manitoba d'offrir à la ville une partie des fonds dont elle a besoin pour construire deux voies supplémentaires sur le pont.
En juin, le a annoncé une contribution de 70 millions de dollars dans le cadre d'un partage à trois des frais avec la ville de Saskatoon et la province de la Saskatchewan, pour la construction à Saskatoon d'un pont à six voies où ne passeront que 20 000 voitures par jour. Le pont Disraeli actuel, qui n'a que quatre voies, est emprunté par 42 000 voitures chaque jour.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole aujourd'hui avec le député de .
C'est pour moi un grand honneur et privilège d'être de nouveau à la Chambre en tant que représentant de la merveilleuse circonscription de . Je veux prendre un instant pour remercier les habitants de ma circonscription de continuer de m'accorder leur confiance, surtout les bénévoles qui ont consacré de nombreuses heures à la réussite de ma campagne. Je suis conscient de l'énorme responsabilité qui m'a de nouveau été confiée.
Dans ma circonscription, nous pouvons étudier et comprendre le Canada rural mieux que personne. On peut définir la circonscription en utilisant des termes comme histoire, agriculture, fabrication, industrie, culture, sécurité, commerce, ressources naturelles, secteur forestier et développement économique. On peut y trouver des endroits historiques aussi grands et bien connus que le canal Rideau, qui est un site du patrimoine mondial, et le fort Wellington, qui a sa propre histoire unique. Pas loin, près de Kingston, il y a le fort Henry.
Chaque collectivité dans a ses propres endroits historiques importants que je ne mentionnerai pas tous, car la liste serait trop longue. Notre secteur agricole comprend une vaste gamme de produits, y compris des produits soumis à la gestion des approvisionnements, comme le poulet, les oeufs et les produits laitiers, et des produits qui n'y sont pas soumis, comme le maïs, les légumes et le boeuf. Bien qu'ils aient été durement touchés par la situation mondiale, comme dans de nombreuses autres circonscriptions au Canada, nos secteurs manufacturier, industriel et forestier ainsi que le secteur des ressources naturelles demeurent des employeurs et des producteurs importants.
Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai assisté à l'inauguration d'une nouvelle usine qui acceptait son premier arrivage de matière brute et qui célébrera bientôt sa grande ouverture. Au cours des dernières années, j'ai eu le bonheur de travailler pour la réserve de la biosphère de l'arche de Frontenac et de soutenir cette réserve reconnue par l'UNESCO. Cette réserve augmente la valeur et accroît l'attrait touristique de ma circonscription et des circonscriptions voisines, dans le secteur des magnifiques Mille-Îles.
Malgré sa petite population, compte tenu de sa grande taille, la circonscription de peut se targuer d'avoir une vie artistique et culturelle vibrante et en pleine croissance. C'est ce qui fait que les gens viennent de loin pour la visiter ou pour y travailler.
Mes électeurs s'inquiètent en raison du commerce et de la sécurité. Une grande partie de nos usines fabriquent des produits qui sont envoyés hors du Canada. Le commerce et l'accroissement de notre réseau de partenaires commerciaux sont essentiels au succès de ces industries. Il y a dans ma circonscription deux postes frontaliers qui mènent à des agglomérations urbaines de notre principal partenaire commercial, les États-Unis. Mes électeurs empruntent ces ponts transfrontaliers non seulement pour des raisons commerciales, mais aussi pour rendre visite à des amis ou même à des parents qui vivent de l'autre côté de la frontière. La sécurité et l'ouverture des frontières sont des questions importantes dans .
Finalement, la circonscription dépend du maintien d'un développement économique durable et innovateur, surtout à notre époque où l'économie est changeante. Par le passé, ce développement a bénéficié du soutien du gouvernement fédéral par l'intermédiaire de la Société d'aide au développement des collectivités et de la FedNor.
Quelques autres éléments font de notre circonscription un endroit vraiment unique et remarquable. Ce sont les familles qui choisissent d'y vivre, d'y travailler et d'y élever leurs enfants, les personnes âgées qui choisissent de passer leur retraite dans notre paradis et les collectivités à qui tous ces gens donnent de la vitalité.
C'est en raison de l'appui que m'ont manifesté ces familles, ces personnes âgées et ces collectivités, et de la responsabilité qu'elles m'ont confiée, cet appui et cette responsabilité dont j'ai parlé au début de mon intervention, que j'ai été si heureux d'entendre le discours du Trône prononcé par Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean la semaine dernière. Le discours du Trône exprimait la vie, les espoirs et les aspirations des gens de ma circonscription, .
Dans le peu de temps dont je dispose, j'aimerais aborder quelques élément du discours du Trône que les gens de ma circonscription appuient. Pendant l'été et la campagne électorale, je leur ai expliqué que, très tôt, notre gouvernement avait pris des mesures importantes en prévision des problèmes économiques actuels parce que nous les voyions venir. Bien avant le débâcle économique de cet automne, notre gouvernement a agi dans un certain nombre de domaines, notamment pour réduire les impôts, accorder des incitatifs aux fabricants, protéger les agriculteurs, augmenter les échanges commerciaux et réduire la dette nationale.
Dans le discours du Trône, le gouvernement s'est engagé à travailler à l'échelle internationale en vue de réformer le système financier mondial et à collaborer avec nos alliés et partenaires commerciaux pour revoir et réformer les règles à la base de ce système: voilà de bonnes nouvelles.
Je sais que les habitants de aimeraient voir le Canada partager sa réglementation financière avec le reste du monde pour qu'on puisse éviter une telle situation à l'avenir.
Depuis quelques semaines, je reçois des courriels et des lettres de gens de ma circonscription qui s'inquiètent à l'idée que le Canada pourrait enregistrer un déficit. Ils veulent avoir l'assurance que d'importants déficits à répétition, comme ceux que nous avons connus dans le passé, ne sont pas envisagés. Ils sont encouragés de savoir que le gouvernement a remboursé 37 milliards de dollars de la dette nationale, et qu'ainsi, le Canada est le pays du G7 qui affiche le plus faible rapport dette-PIB.
Contrairement à ce que nous entendons parfois dans cette enceinte, les gens de ma circonscription ne s'inquiètent pas du fait que le gouvernement n'accumule plus d'excédents de 12 milliards. Ils savent que les excédents sont simplement attribuables à des impôts trop élevés. Ce n'est pas de l'argent que le gouvernement est libre d'utiliser à sa guise. Ils savent que notre gouvernement a redonné ces importants excédents aux Canadiens sous la forme de services et de réductions d'impôts.
Ils seront également heureux de constater que notre gouvernement continue d'examiner chaque dépense et chaque programme gouvernemental pour s'assurer d'optimiser l'emploi des deniers publics et d'investir dans des programmes dont les Canadiens ont besoin.
ressemble à beaucoup d'autres circonscriptions dans le centre industriel du Canada en ce sens qu'elle a participé à la restructuration des industries manufacturières. Cela pourrait être une nouvelle dévastatrice si notre gouvernement ne s'était pas engagé à recycler et à aider les travailleurs, jeunes et moins jeunes, à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour demeurer actifs sur le marché du travail, engagement qui a encore une fois été réitéré dans le discours du Trône.
Dans le discours, notre gouvernement réitère aussi son engagement à l'égard des métiers spécialisés en encourageant les travailleurs et les employés. Nous avons déjà pris des mesures pour les aider grâce à des allégements fiscaux et nous prendrons d'autres mesures d'ici peu, comme nous l'avons promis durant la campagne électorale.
Le printemps et l'été derniers, nous avons vu une hausse sans précédent du prix de l'essence et du carburant diesel, suivie d'une chute spectaculaire.
est une circonscription rurale. Il est presque impossible de vivre sans avoir de voiture, car il n'y a pas de transport en commun comme dans les grands centres urbains. Des centaines de gens doivent parcourir de longues distances pour se rendre au travail. Les marchandises doivent être transportées d'un endroit à l'autre dans la circonscription et elles doivent être apportées jusque chez nous par camion. Beaucoup d'autres gens travaillent dans le domaine des transports. En cas d'urgence, nous ne sommes pas à quelques coins de rue de l'hôpital ou de la caserne de pompiers, mais bien à des kilomètres. Il faut même parfois se rendre dans une autre localité.
Bref, le coût de l'essence et du carburant diesel a une incidence sur la vie des résidants de et ceux-ci n'ont aucune autre possibilité. C'est la raison pour laquelle ils ont rejeté la taxe sur le carbone, et c'est la raison pour laquelle ils vont toujours la rejeter. Ces personnes ont besoin d'essence, de carburant diesel et d'autres sources d'énergie dans le cadre leurs activités quotidiennes.
Les résidants de se préoccupent aussi de l'énergie. Ils veulent que nos sources d'énergie soient sûres et ils veulent pouvoir faire un budget pour leurs besoins en énergie. Ils veulent aussi que leur gouvernement aide à assurer notre approvisionnement énergétique.
Les résidants de ma circonscription se préoccupent également de l'environnement. Ils font leur possible pour réduire leur consommation énergétique parce que c'est la chose à faire, mais il y a une limite à ce qu'ils peuvent faire de leur propre chef. Ils seront heureux de voir que l'engagement que nous avons pris de réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada se poursuit. Ils seront également heureux d'apprendre que nous allons travailler en leur nom afin de trouver des façons de contrôler les changements climatiques, tant au niveau institutionnel qu'au moyen de solutions qui leur permettront de participer et ainsi faire leur part sans subir un grave préjudice économique.
Contrairement à d'autres, les résidants de ma circonscription s'attendent à ce que les gouvernements et les autorités en place prennent des mesures afin de pouvoir aller de l'avant d'une façon positive. Mes électeurs semblent heureux du contenu du discours du Trône. Depuis le début, notre gouvernement s'est engagé à continuer d'assurer la sécurité des Canadiens en prévoyant des peines plus sévères dans le cas d'infractions criminelles graves, et je suis heureux de voir que cet engagement a été renouvelé dans le discours du Trône.
Je pourrais poursuivre d'une façon beaucoup plus détaillée, mais je voulais simplement présenter le contexte qui prévaut dans ma circonscription — ce que je pense avoir fait — et présenter la situation des personnes qui y vivent et qui y travaillent, tout en expliquant pourquoi ces contribuables travailleurs et respectueux des lois, ainsi que moi-même, appuyons le discours du Trône.
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Madame la Présidente, je suis très honoré de prendre la parole aujourd'hui au sujet du discours du Trône.
Si vous m'accordez quelques instants, j'aimerais d'abord profiter de l'occasion pour remercier ma famille de son soutien au cours de la dernière campagne électorale. Ma femme, Carol Ann, et mes trois filles, Kari, Taryl et Shelby, ainsi que leurs conjoints, m'ont offert un soutien indéfectible et des encouragements constants.
Je souhaite remercier mon équipe de campagne, les bénévoles, les donateurs et l'exécutif de mon association de circonscription pour leur travail incroyable et les efforts qu'ils ont déployés lors de la récente campagne.
Par-dessus tout, je dois saluer les électeurs de Prince Edward—Hastings et les remercier de m'avoir accordé de nouveau leur confiance pour les représenter à Ottawa.
Aujourd'hui, je parcours la Chambre du regard. J'ai écouté la période des questions. Je félicite tous les députés qui ont été réélus ainsi que les nouveaux députés. Je suis impatient de travailler avec chacun d'entre eux et j'espère que nous saurons mettre de côté nos intérêts partisans pour nous concentrer sur les vraies priorités qui comptent aux yeux des Canadiens.
Nous sommes d'accord pour dire que, à l'heure actuelle, tant à l'étranger que sur le plan intérieur, c'est l'économie qui suscite l'inquiétude des Canadiens. Notre gouvernement s'est montré prêt en exposant une approche en cinq volets pour garantir la sécurité économique du Canada, à savoir la réforme du secteur financier mondial, la saine gestion des finances publiques, la sécurité d'emploi pour les familles, la promotion de l'investissement et du libre-échange et l'augmentation de l'efficacité de l'action gouvernementale.
Le gouvernement fait preuve de leadership dans le système financier international en prenant l'initiative d'établir de saines pratiques qui ont protégé les Canadiens des pires aspects de la crise économique qui sévit actuellement dans le monde. Le gouvernement a beaucoup fait au cours des quelques dernières années pour établir des assises financières solides en introduisant des pratiques budgétaires responsables et en réduisant la dette et les impôts de façon importante, aidant ainsi le consommateur moyen et maintenant le Canada à flot dans la turbulence des eaux internationales.
Pour l'avenir, nous poursuivons notre collaboration avec les dirigeants du G20 concernant l'examen des règles et des institutions qui sous-tendent l'ensemble du système financier international. Notre gouvernement a également annoncé son intention de collaborer, ici au Canada, avec les provinces pour établir un organisme unique de réglementation des valeurs mobilières.
À titre de député de Prince Edward—Hastings, je suis fier d'avoir l'honneur de représenter l'une des plus belles des nombreuses circonscriptions du Sud de l'Ontario. Il s'agit d'une région qui affiche une grande diversité, comme ceux qui ont eu l'occasion de la parcourir pourront en témoigner. Elle englobe les villages ruraux de North Hastings, le secteur urbain de la ville de Belleville, les territoires de la fière nation mohawk et les terres fertiles du comté de Prince Edward, le comté, comme nous l'appelons tout simplement.
Cette région est le microcosme du Canada. Elle englobe des zones de développement urbain, des zones manufacturières, de petites entreprises, des industries, des exploitations agricoles, des lieux touristiques et la présence de Premières nations.
Je vais mettre l'accent sur certains des objectifs prioritaires définis dans le discours du Trône ainsi que sur les avantages qu'ils comportent pour ma circonscription et d'autres, à mesure que nous poussons plus loin les initiatives lancées dans notre premier mandat.
Tout comme moi, mon gouvernement se rend compte que l'économie n'est pas tout simplement une abstraction fondée sur des chiffres. L'économie est en tout premier lieu axée sur les gens. Ainsi, il ressort du discours du Trône que le gouvernement continue d'affirmer sa volonté de venir en aide aux familles canadiennes, aux collectivités et aux entreprises créatrices d'emplois.
Je continue de croire que l'éducation constitue la clé du succès des citoyens, des familles et des collectivités. Le gouvernement a reconnu cette réalité en proposant un nouveau programme intégré de subventions aux étudiants qui entrera en vigueur à l'automne 2009. Je suis également ravi de voir que notre gouvernement s'emploie à ce que les Autochtones aient accès aux mêmes possibilités que les autres Canadiens en matière d'éducation.
En outre, nous travaillons fort pour répondre aux besoins des agriculteurs. Nous savons que le secteur de l'élevage connaît de grandes difficultés, notamment les secteurs bovin et porcin, et, de ce fait, des modifications sont apportées aux lois concernant l'agriculture. Je crois sincèrement que ces modifications aideront à remédier à la situation. Le gouvernement met actuellement en oeuvre la nouvelle vision Cultivons l'avenir, destinée à bâtir l'agriculture de demain pour soutenir les agriculteurs et le secteur agricole canadiens.
Notre réussite repose sur un climat d'affaires favorable, non seulement dans la circonscription de Prince Edward—Hastings, mais aussi dans l'ensemble du Canada.
Grâce à Avantage Canada, à notre plan économique et à nos récents budgets, nous avons fait des progrès considérables pour créer un climat d'affaires susceptible de promouvoir l'investissement à long terme, l'innovation et la création d'emplois dans l'ensemble des secteurs de l'économie canadienne. Notre gouvernement a déjà baissé les impôts pour réduire les coûts des entreprises, pour les aider à soutenir la concurrence et pour créer des emplois. D'ici 2012-2013, le gouvernement du Canada aura accordé au secteur manufacturier plus de 9 milliards de dollars en allégements fiscaux.
Dans la circonscription de , les petits entrepreneurs et les travailleurs du secteur touristique ont bénéficié grandement de la réduction de la TPS.
Grâce à Chantiers Canada, un plan gouvernemental sans précédent, nous fournissons un financement à long terme stable et prévisible en vue de répondre aux besoins en infrastructures aux quatre coins du Canada, parce que nous savons que des infrastructures modernisées contribuent à renforcer l'économie et à assainir l'environnement.
Dans seulement, le remboursement des recettes tirées de la taxe sur l'essence est de l'ordre de quelque 15 millions de dollars. Cet argent sert à répondre aux besoins en infrastructures des municipalités des quatre coins de la circonscription et du Canada.
Pour assurer la prospérité du Canada, il ne suffit pas de relever les défis actuels. Il faut bâtir pour demain une économie dynamique, génératrice de croissance et de bons emplois.
Le gouvernement a indiqué qu'il travaillera avec l’industrie à appliquer le savoir-faire scientifique et technologique canadien de pointe à la création de nouvelles solutions d’affaires.
Nous avons déjà vu un bel exemple de l'engagement du gouvernement dans ma circonscription, en ce qui concerne la société biopharmaceutique, Bioniche Life Sciences. Bioniche a reçu des fonds du gouvernement fédéral au fil des ans, y compris des prêts remboursables de 15 millions de dollars pour l'aider à mettre au point un vaccin révolutionnaire pour le bétail. Ce vaccin aidera à réduire la prolifération d'une souche dangereuse d'E. coli.
Comme j'ai longtemps eu une entreprise, je sais qu'il est impératif d'avoir des pratiques rentables pour réussir. Je suis fier de dire que notre gouvernement comprend cela et qu'il s'est engagé à adopter des pratiques commerciales modernes, axées moins sur les processus et davantage sur les résultats, tout en contrôlant les dépenses publiques et en respectant les priorités. Les contribuables canadiens ne méritent rien de moins.
Ils méritent aussi qu'on protège l'avenir du Nord. Notre gouvernement a pris des engagements en ce qui concerne l'Arctique. Il renforce la souveraineté du Canada et protège l'environnement tout en prenant des mesures pour relever les défis uniques et saisir les possibilités qui se présentent à nous dans cette région, dans le cadre de la stratégie intégrée pour le Nord.
Ce dossier me tient à coeur et, en juin 2008, j'ai présenté un projet de loi d'initiative parlementaire visant à protéger la souveraineté du Canada dans l'Arctique. La motion demandait que la voie de navigation entre les océans Pacifique et Atlantique soit rebaptisée le passage canadien du Nord-Ouest, un nom qui reflète fidèlement notre histoire et notre souveraineté.
Le gouvernement comprend que la prospérité économique du Canada ne peut pas être durable sans un environnement sain, tout comme les progrès dans le domaine de l'environnement ne peuvent pas se faire sans une économie saine. Le gouvernement s'est engagé à réduire les émissions totales de gaz à effet de serre du Canada d'ici 2020 et il travaille avec les provinces et nos partenaires internationaux à l'adoption d'objectifs réalistes et atteignables.
Un des avantages d'un avenir économique sûr, c'est la possibilité que nous avons de devenir propriétaires et d'avoir un logement abordable. C'est ce que veut le gouvernement. En passant par l'intermédiaire de la SCHL, nous nous sommes engagés à acheter jusqu'à 75 milliards de dollars de prêts hypothécaires assurés d'ici la fin de l'exercice financier.
Je me souviens très bien de l'époque où Carol Ann et moi avons construit notre première maison. Je sais que c'est un moment excitant pour un jeune couple et je suis heureux de voir que le gouvernement s'est engagé à aider les Canadiens à réaliser leurs rêves.
Le gouvernement soutient de nombreux Canadiens qui ont besoin d'un logement et il tient la promesse qu'il a faite d'aider ceux qui cherchent à se sortir du cycle de l'itinérance et de la pauvreté. Ainsi, 505 projets dans tout le Canada se sont partagés 150 millions de dollars provenant de la stratégie gouvernementale des partenariats de lutte contre l'itinérance. Dans , plus de 2 millions de dollars ont été accordés à des partenaires qui contribuent financièrement eux-mêmes.
Les Canadiens doivent avoir l'assurance qu'ils sont en sécurité dans leur foyer et dans leur collectivité. Nous prendrons des mesures fermes contre la criminalité et travaillerons avec nos partenaires. La sécurité des Canadiens est hautement prioritaire et, à ce titre, nous continuerons la mise en oeuvre de notre programme de lutte contre la criminalité.
En tant que membre du comité législatif qui a étudié la Loi sur la lutte contre les crimes violents, j'ai pu constater moi-même l'engagement du gouvernement en faveur de la sécurité des Canadiens. La sécurité signifie aussi la sécurité nationale et notre sécurité dépend en dernier ressort du respect de la liberté, de la démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit.
Nous reconstruisons les Forces armées canadiennes. Nous devons à nos militaires de faire en sorte qu'ils ont un matériel efficace et à la fine pointe de la technologie.
J'attends avec impatience de travailler avec tous les députés à renforcer notre position et à faire en sorte que les Canadiens deviennent un peuple plus fort et plus uni qu'auparavant.
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Madame la Présidente, j'aurai l'honneur de partager le temps dont je dispose avec le député de .
Je suis particulièrement heureux d'intervenir à ce moment-ci. Tout d'abord, cela me donne évidemment l'occasion de remercier les électeurs de Chambly—Borduas qui m'ont élu pour une troisième fois, et par plus de 21 000 voix de majorité. Je le souligne parce que ce n'est pas seulement en mon honneur, mais c'est parce qu'ils font particulièrement confiance au Bloc québécois et à la façon dont il travaille ici, avec un programme que nous avons l'occasion de présenter chaque fois que nous intervenons. J'assure aussi de nouveau mes électeurs, qui m'ont accordé cette confiance, que je travaillerai avec toute mon énergie et avec rigueur, comme j'ai promis de le faire.
On a vu, lors des interventions récentes de nos deux collègues conservateurs, que ce discours du Trône ne reflète pas la réalité de la majorité des circonscriptions ni même de leurs propres circonscriptions. La dernière intervention de notre collègue conservateur vient démontrer que leurs circonscriptions vivent les mêmes réalités que chacune des nôtres. Pourtant, le discours du Trône n'exprime pas ces besoins.
Parmi les députés élus du Québec, les deux tiers sont du Bloc. C'est donc dire que, de façon très nette, les électeurs du Québec ont rejeté ce que les conservateurs leur proposaient de plus mauvais. Pourtant, c'est ce qu'ils nous ramènent dans le discours du Trône, même cela a été rejeté à 78 p. 100. J'ai parlé des 49 députés du Bloc, mais il y a 14 députés libéraux et un député néo-démocrate. Le Parti conservateur a perdu un député. Si on fait le calcul comme pour une partie de football — on est dans la période des éliminatoires —, cela fait 65 à 10. C'est toute une dégelée!
Les Québécois ont donné cette dégelée aux conservateurs parce qu'ils rejetaient ce qu'il y avait de plus mauvais. Or c'est ce qu'on retrouve dans le discours du Trône. Les conservateurs persistent dans leurs coupes en culture. Pour le Québec, cela représente 314 000 emplois, 16 000 emplois dans ma propre circonscription. Ils persistent dans leur volonté d'imposer une loi répressive contre les jeunes contrevenants. Encore là, on sait que le Québec a une loi tout à fait particulière pour prévenir le crime. Ils persistent à vouloir créer une commission fédérale unique des valeurs mobilières. Ils ne mentionnent même pas le mot « Kyoto ». Ils persistent à vouloir réduire le poids du Québec dans la confédération canadienne. Ils promettent de multiplier les intrusions dans les compétences du Québec, en santé et en éducation. Il n'y a rien sur le déséquilibre fiscal. On a corrigé une partie du déséquilibre fiscal avec tous les efforts faits par le Bloc ici, à la Chambre, mais il reste encore un bon parcours à faire. Ils veulent continuer de soutenir l'énergie nucléaire et les achats militaires sans aucune balise.
Or tout cela est présenté après que le Québec ait rejeté très majoritairement ce que les conservateurs proposaient. En ce qui a trait au reste du Canada, ça le regarde. En effet, ailleurs, les conservateurs sont majoritaires. Ils n'ont donc pas du tout compris le message.
Nous, nous voulons être positifs. Nous allons leur dire que s'ils n'ont pas compris, nous reviendrons à la charge. Nous proposerons des mesures réalistes qui veulent concilier les réalités représentées ici par l'ensemble des députés. D'ailleurs, les conservateurs nous ont invités avec insistance à leur faire des suggestions. Le Bloc a donc fait des propositions pour contrecarrer cette crise économique.
Nous pensons qu'il est temps d'agir, et nous avons les moyens d'agir...
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Madame la Présidente, je vous remercie. Donc, le gouvernement a, dans les faits, une marge de manœuvre de plus de 27 milliards de dollars, dont 23 milliards de dollars pourraient être affectés à la crise économique, et 4 milliards de dollars — et quelques centaines de millions — pour prévoir un fonds de réserve sécuritaire.
Où irions-nous puiser cet argent? D'abord, il y a toute la question des paradis fiscaux. Il y a aussi la question des pétrolières et du traitement privilégié qu'on leur accorde, de même que l'économie de dépenses pour le fonctionnement de l'appareil gouvernemental — toujours sans faire de mise à pied.
Je rappelle que les actifs financiers d'Ottawa, depuis le 31 mars 2008 jusqu'au moment où l'on se parle, sont de 176 milliards de dollars.
Je vais aller au plus court. Dans notre plan, on prévoit des mesures immédiates sans coûts budgétaires, des mesures pour les entreprises mais également pour les gens, comme je l'ai indiqué un peu plus tôt.
Parlons des surplus. Il y a un surplus de 3,8 milliards de dollars en 2008-2009. Un déficit de 1 milliard de dollars est prévu en 2009-2010 et des surplus de 4,4 milliards de dollars sont annoncés pour 2010-2011. C'est bien de le rappeler pour dire d'où l'on part présentement.
Les surplus sont échelonnés sur trois ans, et la marge de manœuvre passe donc de 16,9 milliards de dollars — aussi bien dire 17 milliards de dollars — à 7 milliards de dollars, une diminution de 9,7 milliards de dollars. C'est donc tout près de 10 milliards de dollars au cours des trois dernières années. Cela est entre autres dû à la réduction de la TPS par le gouvernement. Ainsi, volontairement, le gouvernement s'est privé de revenus. Encore une fois, il faut partir de cette situation.
Pour ce qui est des dépenses bureaucratiques, nous pouvons les réduire de tout près de 7 milliards de dollars. Ces dépenses étaient de l'ordre de 74 milliards de dollars — en termes d'augmentations au cours des neuf dernières années. Il faut également resserrer les règles additionnelles sur deux ans.
En ce qui concerne la lutte contre les paradis fiscaux, il faudrait revoir la fiscalité des pétrolières. Il y a donc 6 milliards de dollars pour les deux prochaines années. Pour ce qui est des actifs gouvernementaux, comme je le disais plus tôt, il y a là aussi une marge de manœuvre intéressante.
Je m'arrête là bien qu'on puisse aller dans les détails aussi. Si le gouvernement avait fait ses devoirs comme il le faut, il aurait également prévu d'investir dans ce que j'appellerais le « filet de sécurité social » pour les personnes qui sont le plus durement touchées par cette crise, et il s'agit particulièrement des chômeuses et des chômeurs, des personnes qui vont être au chômage et celles qui le sont déjà. À cet égard, nous demandons au gouvernement d'évaluer et d'analyser très sérieusement la proposition que nous avons déposée.