:
Monsieur le Président, conformément au paragraphe 32(2) du Règlement, je dépose l'Énoncé économique et financier du gouvernement pour 2008.
Je suis heureux de présenter aujourd’hui l’Énoncé économique et financier du gouvernement, dans lequel nous établissons nos principaux objectifs à court et à long terme en prévision du prochain budget fédéral. C’est dans un contexte de dégradation sans précédent des systèmes économiques et financiers, partout dans le monde, que je dépose cet énoncé.
Il ne fait aucun doute qu’ici comme partout ailleurs, nous vivons une rude période qui nous obligera à faire des choix difficiles.
[Français]
Il est important de reconnaître à quel point les choses ont changé rapidement et radicalement. Les effets en cascade de la crise internationale du crédit ont été soudains et dévastateurs. La contraction inattendue du crédit à l'été de 2007 et la récession entraînée par la chute libre du marché du logement aux États-Unis se sont propagées partout dans le monde.
[Traduction]
À l’heure actuelle, le Fonds monétaire international prévoit que la croissance mondiale sera la plus faible observée depuis 1993. La rapidité avec laquelle cette crise s’est intensifiée et les dommages qu’elle a causés à l’ensemble des pays sont tout simplement incroyables. Tous les pays tentent de surmonter cette crise.
La zone euro est en récession pour la première fois depuis sa création en 1999. Cette récession atteint maintenant aussi le Japon. Tout indique que le ralentissement se prolongera aux États-Unis. Les dépenses des consommateurs y ont chuté et près de 1,2 million d’emplois ont été perdus depuis le début de l’année. La liste des institutions financières américaines qui se sont effondrées, qui ont été renflouées ou qui ont été prises en charge est longue: Citigroup, Fannie Mae, Freddie Mac, Bear Stearns, Lehman Brothers, Washington Mutual, AIG, Wachovia. Des sauvetages financiers sont en cours aux États-Unis, et d’autres efforts semblables sont déployés dans divers pays d’Europe.
La crise a fait ressortir les graves lacunes de nombreux aspects du système financier international: des institutions non bancaires mal réglementées dont les activités dépendaient d’emprunts; des institutions financières qui n’avaient pas les capitaux suffisants pour surmonter le bouleversement des marchés financiers; une tendance gravement imprévoyante à sous-estimer le risque en période de prospérité. Tous ressentent aujourd’hui les erreurs de certains.
[Français]
Nous n'avons pas été épargnés par le ralentissement économique mondial qui a suivi. Les prévisions du monde entier n'ont pas deviné l'ampleur de cette crise économique. La volatilité observée au sein de l'économie mondiale est sans précédent. Elle touche le Canada et entraîne à la baisse nos acomptes de croissance économique. L'économie canadienne n'a pas été si durement mise à l'épreuve depuis une génération.
[Traduction]
Les projections économiques sont maintenant beaucoup plus sombres que lors du dépôt de notre dernier budget. Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à une croissance du produit intérieur brut réel d’à peine 0,6 p. 100 cette année et 0,3 p. 100 l’an prochain. La grande majorité de ces prévisionnistes s’attendent maintenant à une récession technique, avec une croissance négative au quatrième trimestre de 2008 et au premier trimestre de 2009.
Aucun gouvernement, quel que soit son niveau, ne peut garantir l’avenir. En fait, compte tenu de la grande incertitude qui règne, personne ne peut garantir à 100 p. 100 les projections financières contenues dans l’énoncé économique que je présente aujourd’hui.
[Français]
Nous devrons faire face à des choix difficiles dans la préparation de notre prochain budget étant donné la détérioration du contexte économique international. Ces choix doivent découler d'un plan clair qui protégera notre avenir.
Dans le discours du Trône de la semaine dernière, nous avons exposé un plan en cinq points afin de protéger la sécurité économique du Canada, un plan qui définit les choix que nous ferons. Avec nos partenaires internationaux, nous transformerons les finances mondiales. Ici, au pays, nous allons assurer des budgets rigoureux. Nous protégerons les emplois en pensant aux familles et aux collectivités. Nous élargirons l'investissement et le commerce, et nous rendrons le gouvernement plus efficace.
[Traduction]
Nous savions très bien qu’une période difficile était à prévoir au moment où j’ai présenté notre énoncé économique l’automne dernier. Nous avons fait notre planification, en effectuant des choix qui ont permis de raffermir la situation économique du Canada.
Ainsi, depuis 2006, nous avons réduit la dette fédérale de 37 milliards de dollars. Nous avons réduit les impôts et les taxes de près de 200 milliards pour 2007-2008 et les cinq exercices suivants. Nous aurons réduit le taux d’imposition des nouveaux investissements des entreprises, ce qui nous donnera le plus bas niveau du G7 d’ici 2010. Nous avons effectué des investissements sans précédent dans l’infrastructure qui créent des emplois. Nous avons investi dans les sciences et la technologie, l’éducation et la formation.
Entre l’année dernière et l’an prochain, notre gouvernement aura doublé le niveau du financement fédéral octroyé aux projets d’infrastructure des provinces, des territoires et des municipalités.
Les Canadiens et nos entreprises paieront près de 31 milliards de moins en impôts et en taxes l’an prochain, grâce aux allégements adoptés depuis 2006. Cette somme correspond à tout près de 2 p. 100 du produit intérieur brut du Canada. Il s’agit là d’une importante mesure de stimulation financière, une stimulation aux effets durables.
À la différence d’autres pays, le Canada accorde des allégements fiscaux viables et permanents, qui aident chaque jour les familles canadiennes.
Nous avons adopté nos mesures au moment où il le fallait. Notre rendement depuis a prouvé que cela en valait la peine. Cependant, ces mesures n’ont pu nous mettre complètement à l’abri des influences externes. Nous sommes toujours exposés à la conjoncture mondiale, qui s’est grandement détériorée en 2008. Nous avons dû prendre d’autres mesures exceptionnelles pour le secteur financier, en réaction à un resserrement mondial du crédit bien indépendant de notre volonté, mais qui menaçait de nous submerger si nous tardions à réagir. Une fois de plus, nous avions une longueur d’avance sur d’autres pays.
Le Forum économique mondial considère que la solidité de notre système financier n’a pas son pareil dans le monde.
[Français]
Le Fonds monétaire international a conclu que le système financier du Canada était parvenu à maturité, qu'il était moderne, bien géré et capable de surmonter des chocs majeurs. Nous avons agi pour protéger cette stabilité de façon à ce que les entreprises et les familles canadiennes puissent continuer d'avoir accès au crédit. Les entreprises ont besoin de crédit pour investir ou pour payer leurs employés. Les familles ont besoin de crédit pour financer une maison ou d'autres achats. Tous ces éléments sont des composantes vitales et fondamentales de l'économie canadienne.
[Traduction]
Nous avons adopté des mesures pour maintenir la disponibilité du crédit à plus long terme en achetant des blocs de prêts hypothécaires assurés, par l’entremise de la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Cette mesure novatrice permet aux institutions financières canadiennes de continuer à prêter aux consommateurs, aux acheteurs de maisons et aux entreprises du Canada, à un coût abordable.
Notre gouvernement a aussi créé la Facilité canadienne d’assurance aux prêteurs, qui offre une assurance temporaire sur les emprunts à terme des institutions financières sur les marchés de gros. Ce filet de sécurité permet à nos institutions financières de ne pas être désavantagées sur le plan de la concurrence internationale.
Nous avons haussé les pouvoirs d’emprunt d’Exportation et développement Canada et de la Banque de développement du Canada. L’effet combiné de l’aide de près de 4 milliards de dollars apportée par notre gouvernement se traduira par un plus grand nombre de choix pour les entreprises canadiennes qui doivent emprunter.
Nous avons annoncé l’été dernier de nouvelles règles applicables aux prêts hypothécaires garantis par le gouvernement afin d’éviter une bulle immobilière comme celle observée aux États-Unis; ces règles sont déjà en vigueur.
Notre approche raisonnable, typiquement canadienne, rapporte des dividendes. Notre pays ressortira de cette crise économique en position de force, parce que nous y entrons en position de force.
Devant les menaces venues de l’étranger, nous avons répondu en démontrant notre leadership au pays, si bien que notre situation financière est la meilleure de tous les pays du G7.
La prochaine année financière sera difficile, mais les Canadiens peuvent être certains que nous allons surmonter les difficultés qui nous attendent en 2009 et par la suite.
[Français]
Tout comme les gouvernements, les familles font face chaque jour à des difficultés économiques qui ne dépendent pas d'elles. Devant ces difficultés, les familles doivent revoir leurs priorités. Tout comme les gouvernements, elles doivent alors faire des choix difficiles mais réalistes qui leur donneront un peu de souplesse pour mieux affronter la tempête.
[Traduction]
C’est en pensant à l’avenir que les familles font ces choix. Afin de protéger l’avenir qu’elles souhaitent, elles font des sacrifices immédiats. Notre gouvernement adopte la même démarche. Nous protégerons notre avenir en maintenant une saine gestion budgétaire et financière.
Ce n’est pas avec plaisir que nous annonçons que, malgré nos grands efforts, il est possible que nous ne puissions maintenir un excédent, même faible. Par contre, dans une telle situation, il ne serait pas sage de tenter de réaliser un excédent simplement pour le principe.
L’énoncé d’aujourd’hui présente un plan qui nous permettra d’équilibrer le budget pour l’instant. Cependant, dans les semaines qui viennent, nous déciderons de l’ampleur des stimulants que nous injecterons dans l’économie, en unissant nos efforts à ceux de nos partenaires internationaux.
Toutes les nouvelles mesures que nous prendrons pour soutenir l’économie auront une incidence sur les résultats nets de notre prochain budget. Ces mesures, ou encore une détérioration plus grave des conditions économiques mondiales, pourraient amener un déficit. Nous ne prenons pas à la légère la perspective d’un déficit. La possibilité d’un déficit structurel à long terme – dont le gouvernement pourrait être incapable de se dégager malgré une amélioration économique – serait encore plus grave. Nous avons vécu des années, des décennies même, de déficits chroniques. Peu importe ce que nous réserve 2009, ces périodes de déficits ne doivent jamais réapparaître.
[Français]
Nous devons assurer la vigueur de notre économie, protéger les emplois, favoriser l'investissement et permettre aux entreprises de prendre de l'expansion. Nous devons agir ainsi en protégeant la situation financière à long terme du gouvernement, de façon à revenir rapidement à l'équilibre budgétaire dès que la conjoncture s'améliorera. Aujourd'hui, notre gouvernement annonce une série de mesures pour raffermir la situation financière du Canada en cette période instable. Avec ces mesures, nous miserons sur un cadre d'équilibre budgétaire, tout en tenant compte des risques potentiels de détérioration.
[Traduction]
Nous ne pouvons demander aux Canadiens de se serrer la ceinture en période difficile sans d’abord faire notre propre examen. Les Canadiens sont en droit de s’attendre à ce que le gouvernement donne l’exemple. Nous avons la responsabilité de faire preuve de retenue et de respect à l’égard des fonds publics. Les fonds publics que les Canadiens nous confient sont précieux. Ils ne peuvent être dépensés à la légère, sans égard pour ceux et celles qui les versent.
Les Canadiens paient des taxes et des impôts afin que les administrations publiques leur offrent des services essentiels. Ils ont confiance que leurs élus mettront cet argent au service de la société et qu’ils ne l’utiliseront pas à leurs propres fins. Or, la vérité est que l’argent des contribuables sert depuis longtemps à soutenir les partis politiques. Par exemple, nous profitons du remboursement de nos dépenses électorales pour aider à financer nos activités politiques permanentes, tandis que les contribuables ont droit à un crédit d’impôt pour leurs contributions à des partis politiques. Les fonds publics sont ainsi généreusement octroyés aux politiciens. Il n’est pas nécessaire d’en dire plus, je crois, mais l’histoire ne s’arrête pas là, au contraire, car nous réclamons une subvention de 1,75 $ pour chaque vote que nous récoltons dans une élection.
Les Canadiens paient leurs propres factures, et certains d’entre eux ont de plus en plus de difficulté à le faire. Les partis politiques doivent aussi payer leurs propres factures, sans puiser à outrance dans les fonds publics. Même dans le meilleur contexte économique, les partis devraient compter en premier lieu sur le soutien financier de leurs membres et de leurs donateurs.
Notre gouvernement élimine la subvention de 1,75 $ par vote reçu que les contribuables versent aux politiciens et à leurs partis, à compter du 1er avril 2009. Les partis politiques ont fini d’obtenir des avantages sans contrepartie, et de laisser les contribuables payer la note. Le train s’arrête ici. Le même principe s’appliquera au reste de l’administration fédérale.
[Français]
Le même principe sera appliqué au reste de l'administration fédérale. Nous ordonnerons aux ministres et aux sous-ministres de chacun des ministères et organismes de limiter leurs dépenses de déplacement, d'accueil, de participation à des conférences, d'échanges et de services professionnels. Cela inclut les dépenses consacrées aux sondages, aux services d'experts-conseils et aux services juridiques externes.
[Traduction]
Dans une perspective plus vaste, nous élargirons la portée du nouveau Système de gestion des dépenses que nous avons établi en 2007. Nous appliquerons cette approche systémique pour aider à maintenir la croissance des dépenses sur une trajectoire viable. Grâce à ce nouveau système, le gouvernement examine toutes les dépenses de programmes des ministères. Il a déjà passé en revue 13,6 milliards de dollars de dépenses des ministères en 2007, et il analyse cette année des dépenses de programmes qui s’élèvent à 25 milliards.
Pour la première fois en près de 15 ans, le gouvernement étend cet examen pluriannuel, inspiré de principes commerciaux, aux biens de l’État, c’est-à-dire les sociétés d’État, les biens immobiliers et d’autres actifs. L’examen appliquera une démarche prudente concernant la vente des biens publics, en tenant compte des conditions du marché et en veillant à obtenir une juste valeur marchande pour les contribuables.
Notre gouvernement s’attend à économiser plus de 15 milliards de dollars dans les cinq prochains exercices grâce au nouveau Système de gestion des dépenses. Ce système constitue un outil très précieux dans nos efforts pour maintenir un budget équilibré, de pair avec les autres mesures annoncées aujourd’hui.
[Français]
Comme il a été dit la semaine dernière dans le discours du Trône, le gouvernement propose aussi une loi qui rendra la rémunération du secteur public fédéral très visible. Notre gouvernement reconnaît la valeur du travail considérable des fonctionnaires. Ils doivent être rémunérés équitablement pour les tâches qu'ils accomplissent au service des Canadiens. Nous devons aussi nous rappeler que ce sont les Canadiens qui paient les salaires des fonctionnaires.
[Traduction]
Nous déposerons un projet de loi qui limitera la croissance des salaires dans le secteur public à un niveau que les contribuables peuvent se permettre de payer en période de ralentissement économique. Cette loi prévoit une imposition de limites annuelles dans la fonction publique de 2,3 p. 100 en 2007-2008 et de 1,5 p. 100 les trois années suivantes. Cette restriction s’appliquera aussi aux députés, aux sénateurs, aux ministres et aux hauts fonctionnaires. La loi suspendra aussi temporairement, soit jusqu’à la fin de 2010-2011, le droit de grève pour des motifs liés aux salaires.
Nous voulons aussi régler une autre question, celle de l’approche axée sur le recours aux tribunaux, l’affrontement et les plaintes, qui prévaut en matière d’équité salariale. Depuis le milieu des années 1980, cette approche a coûté aux contribuables canadiens plus de 4 milliards de dollars en règlements d’équité salariale. Ces règlements résultaient de plaintes déposées devant la Commission canadienne des droits de la personne. Les plaintes avaient été déposées après même la conclusion d’ententes salariales pour la fonction publique dans le cadre de la négociation collective.
De nouvelles plaintes sont encore déposées de nos jours, parfois au nom de groupes qui ont déjà reçu des règlements d’équité salariale dans le passé. Ces plaintes représentent des coûts potentiels importants pour les contribuables. Ce régime coûteux de double équité salariale, axé sur les litiges, existe depuis trop longtemps. C’est pourquoi nous présenterons une proposition législative qui fera de l’équité salariale un élément à part entière de la négociation collective.
[Français]
Nous ajoutons aussi plus de certitude à la croissance de la péréquation en plaçant cette croissance sur une trajectoire viable. Une nouvelle moyenne mobile de trois ans qui harmonise la croissance de la péréquation avec celle du produit intérieur brut nominal apportera équité et stabilité aux provinces et au gouvernement fédéral, tout en tenant compte de l'évolution de l'économie canadienne. Nous faisons en sorte que la péréquation continue d'augmenter, parce qu'il s'agit d'un programme fédéral clé à l'appui des provinces.
[Traduction]
Nous protégeons aussi le Transfert canadien en matière de santé et le Transfert canadien en matière de programmes sociaux. Les provinces doivent pouvoir planifier avec précision, surtout par rapport à certains des postes de dépenses les plus importants de leur budget, à savoir les soins de santé et les services sociaux.
Ces paiements de transfert poursuivront leur croissance inhérente, à des taux de 6 p. 100 pour le Transfert canadien en matière de santé et de 3 p. 100 pour le Transfert canadien en matière de programmes sociaux. Nous veillerons à ce que les nouvelles mesures d’aide à l’économie soient choisies avec soin, en vue d’un bénéfice maximal. Au moment de préparer le budget de 2009, nous veillerons à ce que les dépenses soient aussi efficaces que possible, et qu’elles correspondent aux priorités des Canadiens.
L’infrastructure constitue un bon exemple de dépenses judicieuses. Les investissements dans l’infrastructure créent des emplois, pour aujourd’hui et pour demain, et ils forgent des liens essentiels entre les collectivités et les régions. L’augmentation des dépenses d’infrastructure que nous ferons l’an prochain sera la plus importante connue; elle portera le montant injecté dans l’économie à plus de 6 milliards de dollars.
[Français]
Notre gouvernement s'est engagé à accélérer l'application de son plan sans précédent de 33 milliards de dollars, Chantiers Canada, afin que les projets soient mis en marche le plus tôt possible, en particulier pour la prochaine période de construction. Nous allons collaborer avec les provinces et les territoires afin de définir d'ici janvier 2009 un nombre limité de projets clés d'infrastructures dans l'ensemble du pays.
Ces investissements aideront le Canada à continuer à progresser à l'heure où l'économie mondiale ralentit.
[Traduction]
La détérioration rapide des conditions dans les secteurs financiers d’autres pays a contribué à ce ralentissement. Ici, au Canada, nous devons disposer de la souplesse nécessaire pour réagir rapidement et avec décision et protéger notre système financier des risques mondiaux.
Notre gouvernement propose d’accorder au ministre des Finances une marge de manœuvre plus grande pour soutenir les institutions financières et le système financier dans des circonstances exceptionnelles. Cette mesure s’harmonise aux pouvoirs additionnels que nous avons consentis à la Banque du Canada plus tôt cette année. Elle concorde aussi avec les plans d’action que nous avons arrêtés avec nos homologues étrangers aux réunions du G7 et du G20.
Les mesures proposées prévoient notamment les pouvoirs suivants: le financement, dans le cas peu probable où la Facilité canadienne d’assurance aux prêteurs devrait débourser des fonds; l’établissement, par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC), d’une banque provisoire qui assurerait des fonctions bancaires essentielles; la hausse du plafond d’emprunt de la SADC à hauteur de 15 milliards de dollars pour tenir compte de la croissance des dépôts assurés, la première augmentation de ce plafond depuis 1992; le pouvoir d’ordonner à la SADC d’adopter des solutions pour assurer la stabilité financière en cas de besoin; la capacité législative d’injecter des capitaux dans une institution financière sous réglementation fédérale de manière à protéger les fonds publics.
[Français]
Toutes ces mesures s'ajoutent à notre boîte d'outils, mais j'espère que nous n'aurons pas à les utiliser. Par contre, les derniers mois nous ont enseigné qu'il faut se préparer en fonction de tous les risques, même les plus improbables. Grâce à ces mesures, nous serons prêts. Nous adoptons aussi des mesures pour aider les aînés canadiens. Nos aînés ont bâti ce pays et ils méritent de vivre dans la dignité et le respect. Plusieurs d'entre eux sont préoccupés, à juste tire, par l'impact de la baisse soudaine des marchés sur leur épargne-retraite.
[Traduction]
Les fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR), et les exigences de retrait qui s’y appliquent, suscitent une préoccupation particulière. L’an dernier, notre gouvernement a relevé, de 69 à 71 ans, l’âge limite de conversion d’un régime enregistré d’épargne-retraite en un FERR.
Les aînés m’ont fait part de deux grandes questions qui les touchent aujourd’hui : d’abord, certains croient que les actifs détenus dans un FERR doivent être vendus pour s’acquitter des exigences de retrait et, ensuite, la baisse brutale de la valeur marchande de certains actifs. Il n’est aucunement nécessaire, en vertu des règles de l’impôt, de vendre ces actifs afin de satisfaire aux exigences de retrait minimum d’un FERR, et il faudrait éviter que les aînés croient que tel est le cas. Les actifs peuvent être laissés tels quels, de manière à prendre de la valeur dans l’avenir.
Pour aider à régler cette question, j’ai écrit la semaine dernière à toutes les institutions financières sous réglementation fédérale. J’ai demandé à ces institutions de donner suite aux demandes de transferts « en nature » des actifs d’un FERR, sans frais pour les clients, ou encore qu’on propose aux clients une autre solution qui aboutit au même résultat.
Nous traversons maintenant des circonstances exceptionnelles et c’est pourquoi nous prenons des mesures pour que les détenteurs de FERR puissent conserver une plus grande part de leurs économies dans ces fonds. Afin d’aider les aînés à faire face à la situation, je propose aujourd’hui un changement ponctuel qui permettra aux détenteurs de FERR de réduire de 25 % le retrait minimum requis pour la présente année d’imposition.
Ainsi, pour une personne qui devrait retirer 10 000 $ de son FERR en 2008, le retrait requis sera réduit à 7 500 $. Si cette personne a déjà retiré plus que 7 500 $, elle pourra verser dans le FERR une cotisation égale au montant retiré en trop jusqu’à concurrence de 2 500 $ et demander une déduction compensatoire pour l’année d’imposition 2008.
[Français]
Nous nous attaquons aussi aux conséquences immédiates des perturbations financières pour les travailleurs canadiens qui contribuent à des régimes de pension sous réglementation fédérale. Étant donné l'évolution récente, et suivant les règles actuelles, la baisse de valeur de l'actif de ces régimes obligera les entreprises à faire maintenant des versements importants, c'est-à-dire au pire moment pour les entreprises en difficulté.
[Traduction]
Ces sommes dont les entreprises auraient besoin pour combler les actifs pourraient autrement servir à de nouveaux investissements stimulant la croissance.
Le gouvernement propose de permettre aux régimes fédéraux de doubler, de 5 à 10 ans, la période de versement des déficits de solvabilité. Les entreprises qui veulent se prévaloir de cette possibilité devront remplir l’une des deux conditions suivantes: obtenir l’accord des participants et des retraités avant la fin de 2009; ou obtenir une lettre de crédit garantissant la différence de paiements sur cinq ans, afin de protéger les pensionnés.
L’annonce d’aujourd’hui donne à ces entreprises une option de plus à utiliser dans une situation exceptionnelle.
En ce qui concerne les préoccupations à plus long terme exprimées au sujet des régimes de pension, nous lancerons bientôt une série de consultations à propos des problèmes qui touchent les régimes à cotisations et à prestations déterminées, en vue d’y apporter des changements permanents dès l’an prochain.
[Français]
Comme les régimes de pension relèvent soit de la réglementation fédérale, soit de la réglementation provinciale, notre gouvernement coordonnera ses efforts avec ceux des provinces et des territoires de manière à créer un système de pension qui permet de relever les défis à venir, quels qu'ils soient.
Cette question occupera une place prioritaire dans les discussions avec mes collègues provinciaux et territoriaux lors de notre rencontre du mois prochain.
[Traduction]
Tout en aidant les travailleurs canadiens à épargner, nous aiderons aussi les entreprises qui les emploient, en particulier au niveau de leur capacité d’emprunt. Nous bonifierons l’offre de crédit pour les entreprises de fabrication axées sur l’exportation, y compris le secteur de l’automobile, ainsi que pour les petites et moyennes entreprises.
En plus de la récente augmentation de 2 milliards de dollars du pouvoir d’emprunt d’Exportation et développement Canada, j’annonce aujourd’hui une injection de capitaux propres de 350 millions qui soutiendra une augmentation du crédit d’environ 1,5 milliard pour les entreprises canadiennes d’exportation. Le secteur des exportations a été durement frappé par la crise financière. EDC pourra maintenant bonifier les quelque 80 milliards de dollars d’exportations et d’investissements qu’elle aide à rendre possibles pour les entreprises canadiennes, y compris 4 milliards pour le secteur de l’automobile à lui seul.
Le gouvernement injectera également des capitaux propres de 350 millions de dollars dans la Banque de développement du Canada, afin d’aider les petites et moyennes entreprises. Cette nouvelle injection haussera d’environ 1,5 milliard la capacité de prêt de la BDC, et elle s’ajoute à l’augmentation de 1,8 milliard du pouvoir d’emprunt annoncée plus tôt cette année.
Nous agirons rapidement aussi dans le domaine de la réglementation des valeurs mobilières. Notre système à 13 organismes de réglementation est contraignant et lourd et représente une faille évidente dans notre démarche d’avant-garde visant à favoriser la stabilité financière. Le gouvernement recevra sous peu le rapport du Groupe d’experts sur la réglementation des valeurs mobilières. Ce rapport devrait établir la meilleure façon d’améliorer le contenu, la structure et l’application des mécanismes de réglementation des valeurs mobilières au Canada. Nous donnerons suite rapidement à ce rapport. Nous invitons tous les participants à collaborer avec nous en vue d’améliorer notre système de réglementation.
[Français]
Notre gouvernement est arrivé au pouvoir avec une vision qui s'étendait sur plusieurs années. C'est précisément grâce à cette approche que notre pays est en meilleure position aujourd'hui, et ce ne sont pas les problèmes à court terme qui vont nous détourner de notre objectif global. Dans un même temps, nous sommes loin d'en avoir fini avec les menaces économiques et financières sans précédent. Il y a des avertissements dont nous devons tenir compte si nous voulons demeurer un modèle à suivre pour le reste du monde en cette période d'incertitude.
[Traduction]
Nous nous attaquerons à nos défis externes immédiats de la même manière que nous réaliserons nos objectifs à plus long terme: en continuant de gérer les fonds publics avec sagesse, en investissant uniquement là où c’est essentiel et en mettant l’accent sur ce qui compte vraiment – la prospérité à long terme de tous les Canadiens.
Nous vivons une période difficile, mais n’oublions pas que notre pays a déjà traversé de graves difficultés. Nous nous sortirons de celles-ci de la même façon.
Notre approche pour relever le défi de la prochaine année sera la même que pour terminer l’année en cours, c’est-à-dire en nous appuyant sur des valeurs chères aux Canadiennes et aux Canadiens: agir avec prudence et mesure, en y ajoutant notre travail acharné et en restant tournés vers l’avenir.
Les chapitres les plus marquants de l’histoire s’écrivent toujours dans les moments les plus difficiles. J’ai la conviction que nous sommes en train d’écrire de nouveaux chapitres éclatants de la réussite de longue date de notre pays. Nous écrivons l’histoire des nouvelles réalisations d’un pays aux prises avec une crise mondiale exigeante, mais qui en ressortira encore plus fort de l’avoir affrontée.
:
Monsieur le Président, à une époque où les Canadiens sont préoccupés par l'avenir économique de leur pays, à une époque où les marchés financiers internationaux sont en crise, le monde se dirige vers une récession, les entreprises canadiennes sont menacées de fermeture et les Canadiens craignent pour leur emploi et leurs économies. Aujourd'hui, les Canadiens méritent un gouvernement qui présente un véritable plan d'action afin d'aider l'économie canadienne à surmonter les défis qui l'attendent.
Cependant, plutôt que de nous présenter un plan, les conservateurs ont préféré le symbolisme au concret, les discours creux aux actions véritables et la duperie aux décisions. Ils n'ont rien offert d'autre que des mots alors que les Canadiens ont besoin d'un plan de match.
[Français]
Aujourd'hui, les conservateurs n'ont rien fait pour aider à protéger les emplois et les économies des Canadiens. Les conservateurs n'ont pas de plan économique: rien pour les manufacturiers, rien pour le secteur de l'automobile, rien pour le secteur forestier, et presque rien pour les aînés ou pour les travailleurs qui font face à des mises à pied.
[Traduction]
Aujourd'hui, le essaie de détourner l'attention des Canadiens de sa propre incompétence en matière économique. Il espère que nous ne remarquerons pas qu'il a bousillé l'économie lorsque les choses allaient bien et qu'il n'a aucun plan économique pour aider le Canada à traverser une période difficile.
On ne s'étonnera pas qu'aujourd'hui, le veuille détourner l'attention de l'économie vers la politique. Mais nous ne le laisserons pas faire.
Notre travail de député consiste à ramener l'attention sur l'économie, sur la population. Les Canadiens souffrent et ce ne sont ni la politique ni les partis politiques qui doivent retenir notre attention, ce sont les Canadiens.
Ce qui doit retenir notre attention, c'est ce jeune homme de la Nouvelle-Écosse avec qui j'ai discuté la semaine dernière dans l'avion vers Halifax. Notre conversation est vite passée des banalités aux choses sérieuses. Ce jeune homme m'a dit que ces derniers mois, il avait perdu une bonne partie de ses placements et de ses économies. Il s'est tourné vers moi et a déclaré que lui et moi avions le temps de récupérer nos pertes, mais qu'il était très inquiet pour ses parents qui craignaient ne pas pouvoir vivre des économies qu'ils avaient faites en prévision de leur retraite.
Ce qui compte aujourd'hui, ce n'est pas la politique, ce sont les gens.
On parle ici de l'ami que j'ai connu à l'école et que j'ai rencontré l'autre jour, lorsque j'ai fait le plein au dépanneur Sanford, à Burlington, en Nouvelle-Écosse. Jamie m'a dit qu'après 20 ans à l'emploi de l'usine locale de gypse, il a été licencié avec 49 autres travailleurs ruraux de la Nouvelle-Écosse, dont la majorité avaient travaillé à cet endroit toute leur vie.
On parle ici de Maynard Williams, qui est propriétaire de Cornwallis Chevrolet, à New Minas, et de ses 32 employés, qui craignent pour leur avenir.
Ces Canadiens ordinaires ne m'ont pas parlé du financement des partis politiques. Ils m'ont parlé de ce qui était important pour eux. Ils ont parlé de l'économie, de leurs emplois et de leurs économies.
C'est aussi ce que moi et le Parti libéral allons faire aujourd'hui. Nous n'allons pas faire de la basse politique. Nous allons défendre les Canadiens et protéger leurs économies et leurs emplois.
Le néglige de répondre aux besoins des Canadiens en ne leur présentant pas un plan pour l'économie canadienne. Il manque à ses obligations envers les Canadiens en ne leur disant pas la vérité, et la vérité c'est que le Canada se retrouve en situation de déficit. Le premier ministre ne dit pas aux Canadiens pourquoi nous nous retrouvons encore en déficit. Il ne leur dit pas que sa mauvaise politique fiscale et sa politique de dépenses extravagantes sont les causes de ce déficit.
Si les députés jettent un coup d'oeil à la page 51 de l'énoncé économique, ils verront qu'il est écrit noir sur blanc que l'an prochain le Canada connaîtra un déficit de 5,9 milliards de dollars.
Plus tôt aujourd'hui, le a dit qu'il serait malavisé de créer un excédent uniquement pour dire que nous en avons un. Or, c'est exactement ce que fait le gouvernement conservateur. Il prétend avoir un excédent alors qu'il a en fait un déficit.
Le gouvernement conservateur tente de cacher son nouveau déficit. Dans un premier temps, il présente de beaux chiffres sur la croissance, au moment où nous entrons dans une période de récession. Il prédit une croissance de 0,3 p. 100, alors que l'OCDE prédit un recul de 0,5 p. 100 dans l'économie canadienne.
Pour cacher davantage ce nouveau déficit, les conservateurs prévoient des coupes importantes. Personne ne devrait être surpris d'apprendre que l'une des coupes qu'ils comptent faire — et dont ils sont fiers au point d'en faire mention dans ce document — vise le budget consacré à l'équité salariale.
Il ne faut pas se surprendre du fait qu'au moment où ils commencent à faire des coupes en période difficile, les conservateurs agissent en fonction de leur idéologie. Après tout, où ont-ils coupé en période faste? Ils ont sabré dans les budgets destinés à l'alphabétisation et au droit des femmes à l'égalité, et ils ont supprimé le Programme de contestation judiciaire.
Ce qui est particulièrement troublant, c'est que pour cacher leur nouveau déficit, les conservateurs sont prêts à vendre une liste imaginaire d'actifs de l'État. Ils veulent vendre alors que le marché est favorable aux acheteurs.
Si le gouvernement envisage de se départir d'actifs, ce n'est évidemment pas pour profiter d'un marché porteur, c'est parce qu'il est obligé de les brader à cause de sa situation budgétaire désespérée. C'est comme vendre la maison pour payer l'épicerie.
Je vois cela d'ici. On va voir fleurir partout au Canada des panneaux devant les propriétés du gouvernement disant: « Grande liquidation de M. Déficit. Faites-nous une offre. Vendeur fortement motivé ». Le est fortement motivé pour faire disparaître le déficit qu'il a créé.
Le précédent gouvernement libéral n'affichait pas des rentrées tant qu'il n'avait pas vraiment vendu un actif. Cela me paraît logique. Mais les conservateurs, eux, affichent des rentrées avant de savoir combien ils vont vendre leurs actifs. Aujourd'hui, nous avons demandé aux autorités financières la liste des actifs que le gouvernement a l'intention de vendre. En fait, cette liste n'existe pas. Le chiffre de 10 milliards de dollars est une pure chimère qui correspond simplement au montant dont ils ont besoin pour éponger le déficit qu'ils ont créé.
Il n'y a pas de liste des actifs que les conservateurs veulent vendre. Ils n'en sont pas encore là. On n'a pas encore fixé de prix pour ces actifs, mais ils ont déjà comptabilisé les recettes.
Les conservateurs ne sont pas honnêtes quand ils parlent du déficit et de ses causes. La semaine dernière, Kevin Page, le directeur parlementaire du budget, a clairement déclaré:
La faiblesse de notre situation budgétaire résulte en grande partie des décisions politiques antérieures plutôt que de l'affaiblissement de l'économie.
Il est manifeste, et M. Page le dit clairement, que ces mauvaises décisions politiques, ce sont la politique fiscale erronée du gouvernement et son programme de dépenses somptuaires. Sous le gouvernement libéral qui l'a précédé, les dépenses ont augmenté en moyenne de 2,5 p. 100 par an pendant 13 ans, parallèlement à l'inflation. Mais sous les conservateurs, les dépenses publiques ont grimpé de 25 p. 100 en trois ans, avec une croissance annuelle de 8 p. 100.
C'est ce gouvernement flambeur avec une politique fiscale malencontreuse qui a créé un nouveau déficit conservateur, qui trouve ses origines ici même au Canada. Il y a trois ans, les conservateurs ont hérité du meilleur climat budgétaire et économique dont ait jamais bénéficié un nouveau gouvernement au Canada. Nous avions un excédent de 13 milliards de dollars et le plus fort taux de croissance économique du G8. Aujourd'hui, le Canada est en déficit et au cours de la première moitié de l'année, nous avons eu la pire croissance économique du G8. Et cela, c'était bien avant la tourmente financière mondiale.
Non seulement les conservateurs ont dilapidé l'excédent avec leur lamentable politique fiscale et leurs dépenses somptuaires, mais ils ont aussi éliminé la réserve pour éventualités qui devait servir à protéger le Canada en cas de coup dur. Les conservateurs ont liquidé toutes les réserves quand les choses allaient bien et éliminé toute la marge de manoeuvre budgétaire du Canada qui aurait servi à aider les Canadiens vulnérables en cette période sombre. Aujourd'hui, dans cette tourmente, quand les Canadiens espéreraient qu'on fasse preuve d'un peu de leadership économique, qu'on leur donne un peu d'espoir pour l'avenir et qu'on leur propose des idées pour améliorer et consolider l'économie pour l'avenir, le gouvernement n'a aucun plan à leur proposer.
Le contraste entre la démarche de notre gouvernement au Canada et celle de notre principal partenaire commercial, les États-Unis, est flagrant. Les titres le résumaient parfaitement hier: « Le Canada attend, les États-Unis se lancent ». Le premier ministre du Canada attend, le président désigné, M. Obama, agit. Pendant que les États-Unis prennent des mesures audacieuses, tout ce qu'on voit au Canada, ce sont des manigances politiques.
[Français]
Depuis quelques jours, le président élu Obama a rassemblé les plus grands penseurs économiques aux États-Unis pour créer un plan d'action économique qui aidera à protéger les emplois et l'économie américaine.
[Traduction]
Toutefois, nous avons au Canada un qui se qualifie d’économiste, qui est au pouvoir depuis trois ans et qui a promis aux Canadiens, aux dernières élections, qu’un nouveau programme économique serait présenté dans les semaines qui suivraient son accession au pouvoir, c’est-à-dire cet automne, mais nous n’avons toujours pas ce programme.
Au lieu de faire preuve de leadership, le cherche à politicailler et c’est surtout évident en ce qui concerne le secteur de l’automobile. Pendant qu’aux États-Unis, le Congrès et le Sénat travaillent avec le secteur de l’automobile pour élaborer un plan, notre gouvernement attend dans l’espoir que nous allons pouvoir participer à une entente à la dernière minute.
Les conservateurs ne semblent pas se rendre compte que les représentants du Congrès et les sénateurs américains cherchent à exiger aux fabricants d’automobiles l’engagement de créer des emplois dans leur district. Hier, quand le député de a demandé au ministre de l’Industrie de dire à la Chambre qui il a rencontré, au sein du gouvernement Bush et de la nouvelle équipe économique d'Obama pour s’assurer que les emplois canadiens seraient protégés, le ministre a éludé la question. Il a eu peur d’avouer qu’il n’a eu aucune réunion importante aux États-Unis.
Le fait est que les travailleurs canadiens de l’automobile ont besoin, plus que jamais, que le gouvernement canadien se fasse entendre aux États-Unis sur cette question. Néanmoins, quand le est allé récemment participer à des réunions à Detroit, il a oublié que ce jour-là, les dirigeants de l’automobile de Detroit étaient tous à Washington. Non seulement le n’est pas à la table des négociations, mais il ne sait même pas où se trouve cette table. Espérons qu’à cause de sa maladresse, les travailleurs canadiens de l’automobile ne devront pas se contenter de quelques miettes.
Les autres pays agissent également. La Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France et le Japon prennent tous des mesures importantes en cette période de crise alors que le gouvernement du Canada n’a aucun plan. Je vois seulement quatre raisons pour lesquelles les conservateurs n’agissent pas, pourquoi ils n’ont aucun plan.
Premièrement, est-ce parce que leur gaspillage et leur mauvaise politique fiscale leur enlèvent toute capacité financière d’aider les Canadiens?
Deuxièmement, est-ce parce que leur foi absolue dans une idéologie néo-conservatrice rigoureuse les empêche de voir que les forces du marché ne suffiront pas à nous sortir de ce marasme? Ils ne croient pas que le gouvernement peut et doit jouer un rôle pour aider les gens en période difficile.
Il se peut aussi, troisième possibilité, que les conservateurs ne sachent absolument pas quoi faire. Ils ont tellement mal traité l'économie durant les périodes d'abondance qu'il est de plus en plus probable que cette troisième possibilité constitue au moins une partie du problème.
La quatrième possibilité, c'est que cela les indiffère.
Quelle que soit la raison, en ne faisant rien pour protéger les emplois et les épargnes des Canadiens, le gouvernement conservateur manque à sa parole envers les Canadiens. Il n'en fait pas assez.
Nous ne devrions pas être surpris que le gouvernement n'ait ni plan ni vision aujourd'hui, en période difficile, puisqu'il n'a présenté ni plan ni vision pour le Canada au cours des trois dernières années. Depuis trois ans, le gouvernement cherchait davantage à acheter des votes qu'à assurer la prospérité, et il nous déçoit encore une fois.
Ce sont les économistes qui ont dit aux conservateurs que leur politique fiscale n'était pas la bonne, que nous étions le seul pays du monde à augmenter l'impôt sur le revenu tout en réduisant la taxe à la consommation. Mais les conservateurs n'ont pas écouté. Ce sont les économistes qui leur ont dit que nous avons besoin d'un véritable plan concernant l'infrastructure, un plan qui prévoit des investissements dans les gens, qui crée de l'emploi, de nouveaux emplois verts, qui aide les Canadiens à faire des études postsecondaires, qui les aide à se recycler pour garder leurs connaissances à jour, pour se perfectionner, afin qu'ils puissent subsister et prospérer dans le cadre de la nouvelle économie. Le se dit économiste depuis tellement longtemps qu'il a oublié qu'il n'en est pas réellement un, et il n'écoute pas les véritables économistes, qu'on soit en période de prospérité ou de crise.
Quand les Canadiens ont besoin d'un leadership énergique sur le plan économique, tout ce qu'ils obtiennent des conservateurs, ce sont des combines politiques intéressées. Nous avons besoin de leadership. Nous avons besoin d'une nouvelle entente, mais le dit aux Canadiens qu'il n'y aura pas d'entente.
Il n'est plus question de politique, mais bien des gens.
Les députés libéraux, en tant que parlementaires responsables, se porteront à la défense des Canadiens. Nous allons défendre leurs intérêts. Nous offrirons aux Canadiens une claire vision d'espoir dans un avenir meilleur et de fierté à l'égard d'un Canada plus fort. Nous ne ferons pas de combines politiques comme celles du .
:
Monsieur le Président, la semaine dernière, en réplique au discours du Trône, je disais ceci:
Nous vivons des temps de crise, et les gens comptent sur nous. Il y a des moments dans la vie politique, en particulier dans un Parlement minoritaire, où l'idéologie et le manque d'ouverture deviennent carrément déplacés.
C'est ce que je disais la semaine dernière, avec l'espoir que le gouvernement comprenne ses responsabilités. L'inverse s'est produit. Ce que le gouvernement conservateur a présenté aujourd'hui, ce n'est pas un énoncé économique, c'est un énoncé idéologique. C'est une idéologie qui aveugle le gouvernement à tel point qu'il ne voit pas l'urgence d'agir.
Au lieu de présenter un plan de relance de l'économie, de lui donner de l'oxygène, le a choisi d'étouffer l'économie. Le premier ministre a décidé de laisser tomber les entreprises, les régions et les gens. Le gouvernement conservateur a abdiqué toutes ses responsabilités. Pire encore, au lieu de s'attaquer à la crise économique, le gouvernement conservateur a décidé de s'attaquer à la démocratie ainsi qu'aux droits des femmes et des travailleurs. Le premier ministre a fait passer l'idéologie avant l'économie. Il a fait passer la partisanerie avant la démocratie. Il a choisi de s'attaquer au Québec.
Le gouvernement vient de provoquer de toutes pièces une crise démocratique. L'économie est menacée par l'idéologie du Parti conservateur. Les principes démocratiques aussi sont menacés par le Parti conservateur. Les droits des travailleurs et des femmes sont menacés par le Parti conservateur, et la situation financière du Québec est menacée par le Parti conservateur. Cet énoncé va très clairement à l'encontre des intérêts fondamentaux du Québec. Les Québécois nous regardent. Comment les élus de cette Chambre pourront-ils, à leur tour, les regarder dans les yeux s'ils n'agissent pas de façon décisive pour combattre de toutes leurs forces la crise économique qui s'abat sur nous? Comment les élus de cette Chambre pourront-ils regarder les citoyens dans les yeux s'ils ne protègent pas les droits des travailleurs et des femmes, la situation financière du Québec et la démocratie?
Une chose est certaine: tous les élus du Bloc québécois pourront regarder les Québécois dans les yeux car ils ne plieront pas sur ces principes fondamentaux.
Tous se souviennent que le a choisi de déclencher des élections pour des raisons strictement partisanes. Il a ainsi décidé de dépenser plus de 300 millions de dollars, 300 millions de dollars qui auraient pu être consacrés à cette bataille qui doit être menée contre la crise économique. Surtout, le premier ministre a perdu un temps précieux. Le contraste est frappant entre ce gouvernement conservateur et les autres gouvernements dans le monde. Le gouvernement chinois, par exemple, a décidé d'agir en mettant en place un plan de relance de 700 milliards de dollars. L'Europe a annoncé un plan de 318 milliards de dollars. Nos voisins américains y vont d'un plan de près de 850 milliards de dollars. La plupart des pays européens sont en déficit et pourtant, ils n'hésitent pas à agir avec force pour soutenir et relancer leur économie. Le gouvernement américain multiplie les déficits et pourtant, malgré cela, il n'hésite pas à agir avec force pour soutenir et relancer l'économie. Si les gouvernements du monde entier agissent avec vigueur, c'est qu'ils sont conscients de l'urgence d'agir.
Ici, malgré les surplus qui se sont multipliés depuis 10 ans, le gouvernement conservateur a non seulement refusé de présenter un plan, de donner de l'oxygène, il a sciemment choisi d'étouffer l'économie pour faire avancer son idéologie rétrograde de réduction de l'État.
Nous sommes prêts, bien sûr, à faire des économies sur nos salaires et à réduire la croissance des dépenses bureaucratiques du gouvernement. Mais le but de ces économies, ce ne doit pas être de réduire l'État sous le prétexte d'éviter un déficit ponctuel, mais de soutenir l'économie, soutenir les gens.
Le affirme qu'il a déjà agi en baissant les impôts. Mais si les actions du étaient suffisantes, comment se fait-il que, selon son propre aveu, le Canada entrera en récession, si ce n'est pas déjà fait?
Tout le monde peut constater que le gouvernement conservateur n'a aucune imagination, aucune idée novatrice et aucun plan sérieux pour faire face à la crise. C'est tout le contraire au Bloc québécois, nous qui avons proposé un plan de relance de l'économie avec des propositions constructives, réalistes et nécessaires. En rejetant ces propositions, le a montré qu'il n'avait aucunement l'intention de faire preuve d'ouverture, de faire les compromis nécessaires. Le premier ministre a fait passer l'idéologie avant l'économie.
On connaît le Parti conservateur du , qui n'est en fait que le Reform Party affublé d'un masque. Cet énoncé en est la preuve. Le gouvernement a en effet décidé de profiter de la crise pour s'attaquer aux droits des femmes et des travailleurs. Le gouvernement propose en effet de suspendre le droit de grève des fonctionnaires. Il a décidé de s'attaquer aux droits des femmes en soumettant leur droit à l'équité salariale à la négociation. Depuis quand les droits sont-ils soumis à la négociation? C'est odieux. Jamais nous n'accepterons que le gouvernement s'attaque ainsi au droit des femmes et des travailleurs. Jamais nous n'accepterons cela.
Au lieu de se préoccuper de l'économie, le a encore une fois décidé de s'attaquer au Québec. Le a passé la dernière campagne à déclarer son amour au Québec. On voit bien maintenant que ses déclarations n'étaient pas sincères. Il a encore une fois répété sa volonté d'imposer une agence fédérale des valeurs mobilières, allant ainsi à l'encontre de l'unanimité de l'Assemblée nationale.
Il va plus loin en ouvrant la porte à un régime centralisé de pensions à Ottawa. De plus, en imposant un plafond à la péréquation, le gouvernement conservateur menace très sérieusement la situation financière du Québec. Selon une étude de la Banque Toronto- Dominion, cette décision pourrait coûter 450 millions de dollars annuellement au gouvernement du Québec. On appelle cela pelleter ses problèmes dans la cour du voisin. Ces décisions s'ajoutent à l'abandon de l'économie forestière et manufacturière, à l'abandon des régions du Québec, aux coupes en culture et aux compressions contre les organismes de développement économique. Jamais le Bloc québécois ne va laisser passer ça.
Non satisfait de faire passer l'idéologie avant l'économie, de s'attaquer aux travailleurs, aux femmes et au Québec, le ajoute l'insulte à l'injure en faisant passer la partisanerie extrême qui le caractérise avant la démocratie. Je cite le , qui s'exprimait ainsi le 8 décembre 2005, à propos de sa réforme du financement des partis politiques. Il disait:
Ces mesures sont directement inspirées des réformes amenées par René Lévesque, il y a une trentaine d'années, des réformes dont tous les Québécois peuvent être très fiers, a expliqué Stephen Harper. Le Québec a été un pionnier dans la réforme électorale.
En annonçant son intention d'éliminer le financement public des partis politiques, le trahi la mémoire de René Lévesque. Le financement public était au coeur de la réforme de René Lévesque. Cette volonté de sabrer le financement est une attaque directe contre la démocratie. En prétextant la crise économique et des économies de 30 millions de dollars, le gouvernement conservateur a exposé à la face du monde toute l'étendue de son hypocrisie.
Il y a à peine quelques semaines, le a en effet déclenché des élections pour des raisons strictement partisanes. Il a dépensé 300 millions de dollars, soit dix fois plus que les économies qu'il irait chercher en éliminant le financement des partis politiques. Qu'est-ce que le va nous annoncer de nouveau dans le prochain budget? Songe-t-il à fermer le Parlement pour économiser 500 millions de dollars?
Le a créé une crise démocratique de toutes pièces, simplement pour se donner un avantage partisan, parce que ce gouvernement a pour but de faire taire toute forme d'opposition: faire taire les artistes, faire taire les femmes, faire taire les syndicats et faire taire l'opposition.
C'est triste et c'est indigne d'un chef d'État.
Les rares mesures positives dans cet énoncé sont soit de vieilles mesures déjà annoncées, soit des mesures insuffisantes. La décision de reprendre des blocs hypothécaires est sensée, mais en aidant ainsi les banques, pourquoi le gouvernement n'impose-t-il pas ses conditions? Pourquoi ne pas en profiter pour mettre sur pied une équipe de veille pour s'assurer que les petites et moyennes entreprises ont bel et bien accès au crédit?
Pour ce qui est des retraités, réduire de seulement 25 p. 100 et pour seulement une année le retrait obligatoire des FERR, c'est nettement insuffisant. Le gouvernement aurait dû repousser à 73 ans l'âge auquel les retraités ont l'obligation de transférer leur REER en FERR.
En définitive, le gouvernement conservateur a fait passer l'idéologie avant l'économie et avant les gens. Il s'est attaqué aux droits des femmes, des travailleurs et il s'est attaqué au Québec.
Cet énoncé va très clairement à l'encontre des intérêts et des valeurs du Québec, et nous allons nous y opposer catégoriquement.
:
Monsieur le Président, je remercie mes chers collègues.
[Traduction]
Nous vivons un moment historique à la Chambre, monsieur le Président. Les Canadiens s'attendaient à des mesures audacieuses et surprenantes en réponse à la crise économique qui touche leurs familles.
Tout le monde à qui nous parlons dans nos circonscriptions est préoccupé. Les gens espéraient que quelque chose allait se passer ce soir. Ils étaient convaincus que les partis se devaient de collaborer en ces temps difficiles. Ce n'a pas été le cas. Cela ne s'est pas passé comme l'espéraient les Canadiens.
Ils ont plutôt constaté que leur gouvernement n'a pas agi. Il a refusé de prendre des mesures audacieuses, comme d'autres gouvernements dans le monde pour s'attaquer à une crise comme on n'en a pas connue depuis des générations. Le gouvernement a également échoué un test fondamental en matière de leadership, puisqu'il se devait de travailler avec les autres partis, d'autant plus qu'il forme un gouvernement minoritaire, afin de déterminer la marche à suivre.
[Français]
Nos citoyens et nos citoyennes espéraient que quelque chose allait changer. Ils espéraient peut-être, sachant le gouvernement minoritaire, que les partis politiques et le gouvernement travailleraient ensemble à trouver des moyens d'aider les familles qui souffrent dans cette crise. Mais le gouvernement, ce soir, a rejeté l'idée de travailler ensemble pour les familles. Il a plutôt choisi de poursuivre les objectifs partisans du Parti conservateur. C'est injuste. On ne peut pas accepter cela. On le rejette.
[Traduction]
Nous avions désespérément besoin de mesures pour stimuler l'économie. Chaque jour, des travailleurs perdent leur emploi et ces gens s'attendaient à ce que le gouvernement propose une stratégie économique qui, à tout le moins, aurait pu leur donner une lueur d'espoir. Il s'attendaient à ce que leur gouvernement comprenne ce à quoi ils doivent faire face lorsqu'ils rentrent à la maison avec un avis de renvoi, et à ce qu'il leur dise qu'il examinera les mesures de soutien offertes, comme l'assurance-emploi, dans le but de les améliorer afin qu'ils puissent nourrir leurs enfants. Mais tout ce qu'ils ont vu, ce sont des manoeuvres partisanes.
Qu'est-ce que les conservateurs comptent dire aux travailleurs dans les usines alors qu'ils savent très bien que la direction de ces usines a besoin d'aide pour obtenir la ligne de crédit dont elle a besoin pour payer ses factures et maintenir la production? Les travailleurs espéraient que le gouvernement passe à l'action, comme l'ont fait d'autres États, appuie nos entreprises, nos travailleurs et nos collectivités et appuie les Canadiens au lieu de veiller à ses propres intérêts. Les conservateurs n'ont pas répondu à leurs attentes, et c'est inacceptable.
Tout cela n'est que poudre aux yeux. Nous avons déjà vu, en Ontario, certains députés d'en face appliquer les mêmes stratégies et les mêmes tactiques. Nous avons déjà vu cela, mais j'avais espéré que les choses se déroulent autrement.
Je me suis entretenu avec le et tous les leaders pour voir si nous pouvions trouver des façons de travailler ensemble. C'est ce que j'ai fait chaque fois qu'on a eu un gouvernement minoritaire. Les Canadiens veulent que nous travaillions ensemble. Le et ses représentants sur les banquettes avant nous ont-ils donné le moindre signe indiquant qu'ils étaient prêts à ce que nous travaillions ensemble? Pas le moindre signe. Au contraire, ils ont injurié, insulté et rabaissé des représentants élus. J'en ai assez et les Canadiens en ont assez de tout cela.
Les gens espéraient qu'on prenne des mesures pour protéger leurs pensions et leurs économies. Ils voient ce qui se passe aux États-Unis. Ils voient le président élu, Barack Obama, qui propose un plan qui a au moins le mérite de susciter l'espoir et l'optimisme. Ici, c'est le déni. Le gouvernement dit qu'il n'y a pas vraiment de problème. Il dit qu'il a tellement bien fait, qu'il n'y a pas de problème. À quel point le gouvernement est-il déconnecté de la réalité?
[Français]
Les gens réclament à grands cris des actions ou des initiatives comme celles qu'ils voient ailleurs, dans les autres pays. Or ce gouvernement n'écoute rien et ne fournit que des explications qui ne tiennent pas du tout la route.
[Traduction]
Je tiens à saluer les députés de l'opposition qui ont pris la parole avant moi dans ce débat et qui ont eu le courage de s'élever contre ce type d'idéologie politique.
Les Canadiens ont des idées quant à la manière dont on peut améliorer la situation. Nous les avons consultés. Nous avons fait part de leurs idées à la Chambre. Nous avons dit qu'on devait prendre des mesures pour protéger les consommateurs qui se font escroquer par les sociétés qui obtiennent de l'aide gouvernementale. Le gouvernement n'a aucun sens des responsabilités, de l'aide ou du soutien.
Nous voulions voir des investissements dans l'innovation de manière à ce que nous puissions améliorer notre productivité. Nous voulions voir des investissements dans les infrastructures. Il y a des milliers de projets de construction prêts à démarrer aux quatre coins du Canada, et les travailleurs sont prêts à commencer.
[Français]
Nous devons investir à ce moment-clé pour la création d'emplois et pour aider nos communautés et leurs familles. Ce sont nos priorités, et j'espère qu'on pourra agir avec un plan efficace pour les gens.
[Traduction]
Je tiens à dire ce soir que nous ne jouerons pas les jeux partisans et que nous ne tolérerons pas les attaques contre la démocratie alors que des milliers de Canadiens se retrouvent dans la rue à cause de la récession et de la perte de leur emploi. Nous ne sommes pas prêts à appuyer un énoncé économique qui laisse les Canadiens pour compte. Nous nous y opposerons fièrement au nom des Canadiens que nous représentons.