Bonjour, monsieur le vice-président. C'est avec plaisir que nous rencontrons les membres du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Comme vous l'avez mentionné, je suis accompagnée de M. Simon Kennedy.
Ma déclaration préliminaire se rapporte au Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2009-2010 pour le Bureau du Conseil privé. Puisque nous avons plusieurs items distincts, je vais les présenter sans autre préambule.
Le BCP demande 16,9 millions de dollars pour financer huit items. Le premier montant, qui se chiffre à 7,3 millions de dollars, servira à couvrir les coûts de fonctionnement supplémentaires du BCP. Des ressources supplémentaires à l'extérieur des niveaux de référence du BCP sont nécessaires afin d'éliminer de façon permanente les diverses pressions chroniques au sein du ministère. Ces fonds aideront le BCP à continuer d'offrir assidûment au cabinet du premier ministre et aux ministres rattachés à son portefeuille les conseils, les services et le soutien nécessaires. Les fonds seront utilisés aux fins suivantes:
– Des ressources humaines additionnelles pour conseiller et soutenir le ainsi que pour lui offrir des services.
– Du soutien au premier ministre et à son cabinet avant la tenue ou pendant le déroulement des activités auxquelles le premier ministre participera au Canada. Cela inclut des services de diffusion sommaire, d'éclairage et d'enregistrement, les coûts de transport de matériel, les frais de voyage et les heures supplémentaires. Cela inclut également le soutien administratif et logistique, y compris les services de transmission protégée de la voix et des données, qui permettent au premier ministre d'exercer ses fonctions lorsqu'il est en déplacement.
– Du recours accru aux services de traduction. Un plus grand nombre de produits de communication est diffusé afin de fournir aux Canadiens un maximum d'information sur les activités que le premier ministre et le Cabinet mènent en leur nom.
– Des coûts associés aux espaces à bureaux, y compris les dépenses ponctuelles engagées pour l'achat de matériel de communication protégée, de mobilier et d'équipement, et coût de la prestation continue de services de soutien ministériels de nature administrative.
– De la prestation, au premier ministre et à son cabinet de conseils, de services et de soutien relatifs aux communications.
– Des coûts supplémentaires associés au soutien des cabinets des ministres. Tout coût supplémentaire serait normalement absorbé au sein du ministère, ce qui est le cas pour la majorité des ministères qui ont seulement un cabinet de ministre. Le BCP fournit le financement à cinq cabinets de ministre, dont le nouveau cabinet du . Le BCP n'est pas en mesure d'absorber l'ensemble des coûts au sein des crédits existants alloués par le Parlement.
[Traduction]
Le deuxième montant, qui s’élève à 3,9 millions de dollars, servira à appuyer la mise en œuvre et la coordination d’une stratégie de communication pangouvernementale dans le cadre du Plan d’action économique du Canada.
Le BCP joue le rôle central dans la coordination et la gestion des communications du gouvernement, telles que définies par le premier ministre et le Cabinet. Pour contribuer au succès du PAE, un effort de communication pleinement intégré, coordonné et cohérent est nécessaire afin d’appuyer le plan de relance économique de deux ans.
Le gouvernement a la responsabilité de veiller à ce que les Canadiens soient informés des programmes et des initiatives dont ils peuvent se prévaloir dans le cadre du PAE. Le gouvernement du Canada a donné instruction au BCP d’appuyer la mise en œuvre et la coordination d’une stratégie de communication pangouvernementale intégrée relative au PAE. En particulier, les principaux objectifs de cette stratégie sont d’identifier les initiatives du PAE grâce à des communications pangouvernementales communes, de diffuser des renseignements utiles pour permettre aux citoyens de profiter pleinement des avantages offerts et de rendre compte aux Canadiens des dépenses consacrées aux initiatives du PAE.
Cela étant, le BCP a élaboré une stratégie de communication pangouvernementale intégrée, dont il supervise l’application, comprenant l’élaboration, la mise en œuvre, la coordination et le contrôle des activités de communication liées au PAE; la production et la diffusion d’un guide sur les avantages et les programmes du PAE; des conseils et des mesures de coordination et de soutien en vue de l’élaboration, de la mise en œuvre et de l’évaluation des campagnes publicitaires relatives au PAE; l’élaboration, la conception et la tenue à jour quotidienne du site Web du PAE, ainsi que la mise en œuvre d’activités et d’outils de communication nouveaux médias; l’élaboration d’une image de marque particulière, y compris l’élaboration et la diffusion de lignes directrices pour aider les ministères à utiliser cette image de marque dans toutes les applications telles que les annonces dans les médias électroniques, sur Internet et dans la presse ainsi que dans la signalisation; l’examen et la coordination des sondages visant à connaître le point de vue des Canadiens sur le PAE et la stratégie d’établissement d’une image de marque.
La grande majorité des mesures prévues dans le PAE sont temporaires, les projets et les initiatives devant aboutir à des résultats d’ici le 31 mars 2011. De ce fait, toutes les activités de communication relatives à cette stratégie seront progressivement retirées au plus tard à cette date.
Le troisième montant, qui s’élève à 3,1 millions de dollars, doit permettre de poursuivre les activités de la Commission d’enquête relative aux mesures d’investigation prises à la suite de l’attentat à la bombe perpétré contre le vol 182 d’Air India.
Des fonds supplémentaires sont nécessaires en 2009-2010 pour financer les opérations de la commission jusqu’à la fin de 2009 ou au début de 2010, par suite de retards dans la production du rapport. Pour qu'il soit possible de présenter des recommandations utiles au gouverneur en conseil, il faut prendre soin de vérifier l’exactitude du texte ainsi que le caractère pratique et le bien-fondé des solutions proposées. De plus, la taille du rapport a été réduite de 6 000 à 4 000 pages.
[Français]
La quatrième demande, d'un montant de 2,1 millions de dollars, servira au Secrétariat du renouvellement de la fonction publique. Faisant suite à l'examen stratégique horizontal des organismes centraux responsables des ressources humaines, les activités reliées au renouvellement de la fonction publique du BCP ont été regroupées avec celles du groupe de travail qui se rapportait auparavant à l'Agence de la fonction publique du Canada. Le secrétariat soutient le greffier à l'égard de la concrétisation du renouvellement de la fonction publique à titre de priorité capitale de gestion.
La cinquième demande, d'un montant de 0,7 million de dollars, servira à l'enquête interne sur les actions des responsables canadiens relativement à Abdullah Almalki, Ahmad Abou-Elmaati et Muayyed Nureddin. Le commissaire a présenté ce rapport public et confidentiel au gouverneur en conseil le 20 octobre 2008. Certaines sections du rapport public n'ont pas été publiées le 20 octobre, ce qui a causé un conflit entre le ministre de la Sécurité publique et le commissaire. Le mandat de ce dernier a été prolongé. Les négociations se poursuivent entre des responsables de l'enquête interne et le ministre de la Sécurité publique afin de résoudre le conflit.
[Traduction]
Le sixième montant, qui s’élève à 7 000 $, est destiné à accroître l’embauche d’étudiants dans la fonction publique fédérale dans le cadre de la Stratégie emploi jeunesse. Cette stratégie, présentée dans le budget 2009, constitue le principal programme du gouvernement visant à aider les jeunes. À cause des perturbations actuelles du marché du travail, on s’attendait à ce qu’il soit plus difficile pour beaucoup de jeunes Canadiens de trouver un emploi pendant l’été. Un montant de 41 000 $ avait été reçu cette année dans le budget supplémentaire (A). Toutefois, comme certains ministères admissibles avaient refusé le financement, le BCP avait droit à 7 000 $ en sus du montant affecté à l’origine.
Le septième montant, qui est de 200 000 $, est un transfert de fonds au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international destiné à financer des fonctionnaires fédéraux travaillant dans des missions à l’étranger dans le cadre du programme d’échanges Canada-Australie. En septembre 2007, le et le premier ministre de l’Australie avaient signé une entente prévoyant le lancement d’une nouvelle initiative publique visant à enrichir le dialogue et à resserrer les relations entre les deux pays. Le BCP est responsable de l’élaboration de la politique correspondante et de la gestion des participants aux échanges. Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international fournira tous les services nécessaires liés à la réinstallation, aux déplacements et au logement des participants canadiens dans le cadre de la politique sur les services communs à l’étranger, et sera remboursé par le BCP. Le transfert au ministère d'un montant de 200 000 $ à cette fin est prévu dans le budget supplémentaire.
Le dernier montant, qui s’élève à 4 000 $, est un transfert au Secrétariat du Conseil du Trésor pour appuyer les activités opérationnelles des trois conseils nationaux sur l’équité en emploi dans la fonction publique fédérale, à savoir le Conseil national des employés handicapés fédéraux, le Conseil national des employés fédéraux autochtones et le Conseil national des minorités visibles.
Permettez-moi, pour terminer, de vous remercier de m’avoir donné cette occasion de vous informer des initiatives prévues dans le budget supplémentaire (B) de 2009-2010. Nous serions maintenant heureux de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame MacPherson, bonjour. C'est toujours un plaisir que de vous recevoir en comité.
Monsieur Kennedy, bonjour. Il n'y a pas très longtemps, vous étiez ici, parmi nous.
Si vous me le permettez, madame MacPherson, ma question s'adressera à M. Kennedy.
J'avoue avoir un petit problème de compréhension des rôles et des diverses mesures que vous avez mises sur pied au sujet de la publicité, en ce qui concerne le Plan d'action économique. Vous êtes venu nous voir il y a une quinzaine de jours avec Mme d'Auray, qui est, selon vos dires, la secrétaire du Conseil du Trésor.
Mme d'Auray a affirmé, après que j'ai posé trois ou quatre questions, qu'il n'y a pas de planification pangouvernementale concernant le Plan d'action économique du gouvernement. J'ai son témoignage en main, et c'est ce qu'elle y mentionne. Elle nous a bien précisé et expliqué que la plupart des initiatives de communication font partie intégrante des initiatives des programmes de chacun des ministères et des organismes.
D'une part, vous n'avez rétabli les faits à aucun moment. Par contre, vous nous avez expliqué que le Conseil privé a préparé « un guide sur l'affichage que les ministères doivent suivre lorsqu'ils prennent des décisions en matière d'affichage », au sujet de la sorte d'affichage utilisée, etc.
Toutefois, au début de son énoncé, Mme MacPherson a dit qu'il y a une deuxième demande au montant de 3,9 millions de dollars, qui servira à soutenir la mise en oeuvre et la coordination d'une stratégie de communication pangouvernementale pour le Plan d'action économique. Selon elle, il existe une stratégie de communication intégrée et pangouvernementale pour le Plan d'action économique.
Expliquez-moi pourquoi ne pas nous en avoir parlé il y a 15 jours, bien que j'aie essayé de vous le faire dire? Aujourd'hui, on apprend qu'il y a une stratégie pangouvernementale de communication.
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Je vous remercie de la question. Je pourrais peut-être commencer par expliquer les rôles et les responsabilités des ministères et des sous-ministres ainsi que le rôle et la responsabilité du Bureau du Conseil privé en ce qui a trait aux communications.
Évidemment, et c'est la même chose sur le plan des politiques, ce sont les ministres, les ministères et les sous-ministres qui sont responsables de leurs propres programmes. Ainsi, c'est le ministre responsable de l'infrastructure qui est ministre responsable du programme et ministre responsable d'élaborer toutes les communications, soit de préparer les communiqués de presse et la publicité, etc.
Par contre, depuis des années, la coordination des activités du ministère est un des rôles du Bureau du Conseil privé. Personnellement, je gère une équipe composée d'une centaine de personnes qui sont là depuis longtemps pour aider à coordonner les communications des ministères. C'est logique. Par exemple, si le premier ministre annonce quelque chose de très important, on ne veut pas que d'autres ministres fassent une annonce différente le même jour et dans la même ville.
Il y a donc un rôle de coordination des activités. Il faut aussi s'assurer que les ministères travaillent ensemble, comme une équipe. C'est là le rôle du Bureau du Conseil privé. Ce n'est pas le Bureau du Conseil privé qui est responsable des communications, mais il a un rôle de coordination, pour s'assurer que tout le monde est organisé.
Moi, j'ai une équipe, mais parce que le Plan d'action économique exige un plus grand nombre d'annonces, plus d'activités de communication, il était nécessaire d'avoir un peu d'aide de personnes supplémentaires pendant une période fixe, afin d'assurer la coordination. C'est la différence entre les deux.
Si les membres du comité sont intéressés, je pourrais décrire un peu de quelle façon on dépense l'argent dont on parle aujourd'hui.
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Il y a plusieurs aspects dans le rôle de coordination. Premièrement, il s'agit de donner des avis sur un sujet donné au ministère qui veut faire des annonces. Les ministères préparent les communiqués de presse, ainsi de suite, et le Bureau du Conseil privé travaille avec les ministères pour s'assurer que tout est adéquat. En ce qui concerne les annonces, on travaille avec les ministères pour la coordination des événements.
Deuxièmement, il y a la question des sondages et de la recherche sur l'opinion publique. Il existe un processus central au gouvernement pour ce faire. Le but de ce processus est de s'assurer que l'on ne dépense pas beaucoup, que les montants dépensés à l'échelle pangouvernementale sont raisonnables pour les citoyens. Il existe un processus afin de sélectionner les entreprises qui nous aident dans les sondages. Le Bureau du Conseil privé joue le rôle de s'assurer que tous les ministères suivent ce processus. C'est un processus fixé par le gouvernement. Il est nécessaire que tout le monde le suive, et le Bureau du Conseil privé joue un rôle en cette matière.
Troisièmement, le Bureau du Conseil privé joue un rôle dans l'analyse des reportages des médias, de ce qui est dit dans les médias. Au Bureau du Conseil privé, un groupe analyse les reportages et présente des rapports au gouvernement au sujet de leur contenu.
Quatrièmement, il y a également le site Web. Habituellement, chaque ministère est responsable de son propre site Web. Dans le cas du Plan d'action économique, il existe un site Web central pour le gouvernement. Tous les ministères participent à la préparation du contenu de ce site Web. Chaque ministère prépare ses propres documents, mais le Bureau du Conseil privé gère le site Web. Il s'agit d'une autre façon de coordonner les communications. Donc, le Bureau du Conseil privé coordonne les annonces, la publicité, la recherche sur l'opinion publique et, dans le cas du Plan d'action économique, il s'occupe aussi du site Web. C'est un rôle qui existe depuis longtemps. C'est assez normal que, depuis longtemps, le Bureau du Conseil privé joue ce rôle pour s'assurer que la communication du gouvernement est coordonnée et cohérente. Je ne sais pas si cela répond à votre question. Ce sont les différents aspects de notre rôle.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour à vous, du Bureau du Conseil privé, qu'on appelle aussi le ministère du premier ministre.
On parle de 4 millions de dollars pour un plan de communication incluant, d'après ce que je viens d'entendre, 200 000 $ pour des sondages. J'essaie de comprendre. Le Bureau du premier ministre a un rôle à jouer, bien sûr. C'est une institution en soi, peu importe qui est premier ministre. Mais de quoi s'agit-il? D'auto-promotion? En quoi un plan de communication de 4 millions de dollars ou presque est-il nécessaire?
Les statistiques sont arrivées dans notre sphère occidentale en tant que réalité politique avec la fin des monarchies et l'arrivée des républiques. Les élections font en sorte que nous choisissions maintenant nos leaders, dans la plupart des pays occidentaux, voire dans tous. On avait besoin de mathématiques politiques, et celles-ci sont devenues ce qu'on appelle maintenant les statistiques. Elles servent à déterminer à peu près où l'on va, comment répondre à la population, quels sont les besoins, etc. Je comprends cela. Cette réalité a fait que les sondages existent aujourd'hui. On sait que des ministères ont besoin de définir leur position face à la population dans le cadre de certains dossiers, de sujets donnés, de choses à réaliser, et je le comprends, mais le Bureau du premier ministre...
Est-ce qu'on peut voir de nos yeux le plan de communication? En quoi est-ce que 4 millions de dollars sont nécessaires pour le premier ministre?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Kennedy, vous possédez une expertise; de notre côté, nous ne la possédons pas. C'est très difficile, notamment pour une personne qui, comme moi, est visuelle, de comprendre exactement la différence entre les dépenses des ministères, en ce qui concerne le Plan d'action économique du Canada, et les dépenses du BCP.
Peut-être vous a-t-on déjà posé la question. Le plan de communication que vous avez fait, au Bureau du Conseil privé, doit nécessairement être accompagné d'un plan d'action, d'une planification. Vous serait-il possible de déposer ici, auprès de ce comité, le plan de communication avec ses objectifs, ses obligations de résultats, ses indicateurs de rendement? Nous voulons quelque chose de détaillé afin que nous puissions vous suivre. Ensuite, ce document doit sûrement comporter des dépenses ventilées, qu'on pourrait obtenir.
Vous nous dites que parmi vos dépenses de 3,9 millions de dollars, une somme de 1,2 million de dollars représente des dépenses diverses, pour d'autres activités. Quelles sont ces dépenses exactement? Il faut que nous puissions vous suivre. Je ne pense pas que vous soyez ici pour nous cacher quoi que ce soit. Sauf que je veux comprendre, mais on n'a pas de document, on n'a rien.
Aujourd'hui, on a reçu un document qui montre que sur le site Web du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada figurent les approbations du Conseil du Trésor pour financer le plan de publicité du gouvernement. Selon ce document, l'Agence du revenu du Canada a affecté 7 millions de dollars pour une campagne portant sur le Plan d'action économique – Initiatives liées au domicile. Ensuite, le ministère des Finances a affecté 10 millions de dollars pour une campagne portant sur le Plan d'action économique, et 2 millions de dollars pour le site Web du Plan d'action économique. Le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences a affecté 7 millions de dollars pour le Plan d'action économique. Le Bureau de l'infrastructure du Canada a affecté 8 millions de dollars pour le Plan d'action économique. Or on vient nous demander presque 4 millions de dollars de plus parce qu'un comité qui doit coordonner tout cela. Par contre, il n'y a aucune ventilation des dépenses.
Comprenez-vous que nous soyons sceptiques? Nous sommes en droit de nous poser des questions. Je vous demanderais donc, si c'était possible, de déposer tout cela auprès du comité et même de revenir pour nous fournier des explications à ce sujet. Ce serait très apprécié.
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Merci beaucoup de votre question.
Monsieur le président, je crois que le site Web a été lancé au début de l’année — je n’ai pas les dates exactes sous la main — avec une information assez rudimentaire. Lorsque la décision a été prise de mieux coordonner l’approche de communication avec le public au sujet du plan d’action économique, tous les intéressés ont convenu que le site Web constituerait un important moyen d’atteindre ce but.
Il a été décidé d’utiliser le site pour réaliser quelques objectifs précis. L’un d’eux était certainement d’essayer de fournir aux citoyens le plus possible de renseignements utiles sur les programmes et les services compris dans le plan d’action économique, et de s’efforcer de le faire d’une manière axée sur le client. Au lieu d’avoir à fouiller dans le budget ou à consulter un répertoire des ministères et organismes fédéraux, les Canadiens doivent avoir la possibilité de consulter le site et d’y trouver très rapidement les choses qui les intéressent le plus.
La technologie Internet est très avantageuse parce qu’elle permet de relier directement les personnes qui consultent le site au ministère offrant le programme qui les intéresse. Les guides des programmes et des services font partie des éléments les plus populaires du site. C’est l’un des grands blocs qui le composent, et l’un des premiers que le Bureau du Conseil privé s’est efforcé de mettre en place.
L’autre grand élément de l’effort de communication visait à pouvoir rendre compte au public, aux citoyens, du résultat des activités entreprises. Par conséquent, le deuxième grand objectif que nous avons visé a consisté à développer la technologie géocartographique. L’idée était de faire correspondre à chaque mesure de relance liée à un emplacement donné, comme un projet d’infrastructures ou autre, une carte tirant parti de la nouvelle technologie, celle des cartes Google, pour que les Canadiens puissent voir l’emplacement en question, savoir ce qui se passe dans leur collectivité et cliquer pour avoir de plus en plus de renseignements.
Encore une fois, grâce à la technologie Internet, nous voulions indiquer sur le site les endroits où des projets étaient en cours et être en mesure de faire des mises à jour constantes.
Ce sont donc là les deux grandes idées maîtresses du site Web.
Comme je l’ai dit aux membres du comité plus tôt, tout le contenu vient des ministères, mais il doit y avoir un organisme central pouvant en faire la synthèse pour présenter des renseignements utiles aux citoyens. C’est le Bureau du Conseil privé qui joue ce rôle.
Pour ce qui est des coûts, j’en ai déjà parlé. Quant aux personnes qui gèrent le contenu, à part le personnel technique qui s’occupe du matériel, nous avons été autorisés à engager huit employés supplémentaires sur une base temporaire pendant deux ans. En fait, nous avons emprunté à d’autres ministères ces employés qui gèrent le site. Ainsi, le plus gros du coût de la gestion du contenu sert à payer des salaires.
Nous n’avons qu’une somme assez modeste pour nos dépenses de fonctionnement. Elle nous permet surtout de gérer le courrier électronique. Nous avons une entente avec Service Canada qui nous permet de nous assurer que les gens qui nous écrivent pour poser des questions sont dirigés vers les ministères compétents. Nous avons aussi une petite somme à consacrer à du matériel audiovisuel. Nous pouvons ainsi prendre des photos, par exemple, quand il y a un événement à couvrir.
Bref, la plus grande partie de l’argent nous a permis d’emprunter des employés à d’autres ministères fédéraux pour gérer cette initiative à court terme.
La technologie que nous avons utilisée, comme les cartes Google, était essentiellement gratuite. Nous nous sommes surtout servis de technologie ouverte pour faire tourner ces aspects de notre site Web.
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Il y a ici un certain nombre de postes qui sont énumérés pour expliquer les 7,3 millions de dollars. Je vais peut-être donner un exemple.
Nous avons l’équipe des visites du premier ministre qui relève de ma direction. Ces gens accompagnent le premier ministre dans tous ses déplacements au Canada et à l’étranger. Ils s’occupent de monter la scène, de placer les rideaux, de faire les enregistrements, de s’assurer que le télésouffleur fonctionne bien. Bref, ils veillent à ce que le premier ministre projette une image favorable quand il agit comme chef du gouvernement.
Avec le temps et la hausse constante des frais de déplacement et d’expédition, nous avons très souvent manqué de fonds pour payer les heures supplémentaires de ces personnes. Il y en a 13 au total. Le chiffre donne l’impression qu’ils sont nombreux, mais ils fonctionnent par groupes. Par exemple, si le premier ministre doit aller à trois endroits différents, un groupe se rend au premier, un autre au second et ainsi de suite. Ils sont constamment en déplacement et accumulent des heures supplémentaires pour lesquelles nous n’avons pas suffisamment de fonds, mais que nous avions l’habitude de couvrir à l’aide des surplus reportés d’une année sur l’autre.
Il en est de même pour les frais d’expédition. Ces dépenses augmentent. S’il faut maintenir la qualité du service, le total atteint maintenant près d’un million de dollars. C’est un exemple de problème chronique qui a pris de l’importance. Il y a quelque temps, nous avions la possibilité de payer ces dépenses en puisant dans les montants reportés. Toutefois, comme je l’ai déjà dit, ces montants diminuent de plus en plus, à mesure que nous dotons nos postes d’une façon plus énergique.
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Merci, monsieur le président. Je ne fais pas partie des membres permanents du comité, mais j’ai été impressionné par la clarté de l’information que nos témoins nous ont présentée.
Je crois qu’il y a un point important que certains ont peut-être manqué. Ce que je vais dire n’est pas tant une question qu’un commentaire.
Il est question, dans la deuxième partie, de 3,9 millions de dollars. Dans l’exposé que nous avons entendu, il est clairement indiqué qu’il s’agit d’un plan de deux ans, qui est donc temporaire, et qu’après ces deux ans, l’essentiel de tout cela prendra fin. Il est possible que certains aient manqué ce point.
Je voudrais dire en outre que par rapport aux milliards de dollars compris dans le plan d’action économique — milliards qui se rajoutent d'ailleurs au budget normal du gouvernement — et compte tenu du délai très court dans lequel les responsables ont dû mettre en œuvre ces projets, je crois en toute franchise que nous pouvons être fiers du fait qu’il a fallu si peu d’argent pour exécuter un plan de cette envergure, qui contribuera énormément à régler les difficultés économiques que notre pays affronte.
Je veux donc dire officiellement que j’espère que nos fonctionnaires n’ont pas été surchargés par tout le travail que nous attendions d’eux. Je tiens à les remercier de tout cœur pour le travail qu’ils ont fait à tous les niveaux, aussi bien au BCP qu’ailleurs.
Merci, monsieur le président. Je vais partager mon temps de parole avec mes collègues.
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C’est très bien. Je vais donner quelques explications pour que tout le monde comprenne le processus.
Si le comité y consent, la motion du député de Calgary-Ouest pourrait être proposée par un autre député. Si le comité n’est pas d’accord, nous aurons des difficultés parce que le député de Calgary-Ouest fait actuellement office de vice-président du comité.
Ordinairement, le vice-président céderait son fauteuil au second vice-président. En l’occurrence, ce serait M. Martin. Or M. Martin est absent aujourd’hui, et c’est Mme Chow qui est à sa place. L’autre possibilité consisterait, par exemple, pour le président de dire au greffier qu’à titre de vice-président du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, il nomme un tel comme président suppléant pendant l’examen de la motion proposée par le député de Calgary-Ouest. Ce serait une autre manière de tourner la difficulté.
Vous pouvez voir que c’est compliqué. Bien sûr, si vous voulez bien... Je ne fais qu’énumérer les possibilités pour expliquer aux membres la complexité de la situation. Je vous prie d’être patiente, madame Bourgeois, jusqu’à ce que je termine mon explication.
Nous avons également la motion proposée par Mme Martha Hall Findlay. Je crois que, pour gagner du temps, puisque nous ne voulons pas aller au-delà de 17 h 30, nous pourrions, si le comité est d’accord, reporter le dépôt de ma motion à la prochaine réunion parce qu’il est tellement compliqué de s'en occuper tout de suite. Nous pourrions donc examiner la motion de Mme Martha Hall Findlay si elle souhaite la proposer.