Depuis l’imposition de restrictions relativement au degré de
propriété étrangère des entreprises de télécommunications par la Loi
sur les télécommunications de 1993, la question fait débat.
En décembre 2009, elle s’est retrouvée de nouveau au premier plan
quand le gouvernement du Canada a décidé d’autoriser Globalive Wireless à
offrir des services de télécommunications au Canada. Cette autorisation
dérogeait à une décision rendue moins de deux mois auparavant par le Conseil de
la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). La question
était de savoir si la société Globalive Wireless pouvait être considérée comme
une société canadienne aux termes de la Loi, une condition nécessaire à l’exploitation
d’une société de télécommunications au Canada. Dans ce contexte, le Comité
permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des
communes (ci-après le Comité) a amorcé en mars 2010 un examen des règles
relatives à la propriété étrangère aux termes de la Loi sur les
télécommunications, de la Loi sur la radiocommunication et de la Loi
sur la radiodiffusion. Bien que cet examen soit motivé en partie par un cas
particulier, le Comité a étudié la question d’un point de vue assez large et a
consulté pour cela de nombreuses parties intéressées, soit des syndicats, des groupes
d’artistes, des entreprises de télécommunications et de câblodistribution, des universitaires,
des entreprises de radiodiffusion ainsi que des associations.
Le Comité a adopté, pour cette étude, une démarche différente de
celle suivie par les rapports précédents sur la question, dans la mesure où il
examine les répercussions des restrictions relatives à la propriété étrangère
sur trois plans : les considérations économiques, la dimension sociale et
les questions d’équité, et la souveraineté culturelle du Canada. Le rapport est
donc structuré en conséquence. La première section explique, dans les grandes
lignes, les restrictions relatives à la propriété étrangère et résume le cas
de Globalive. Les trois sections qui suivent portent sur les dimensions
économiques, sociales et culturelles des restrictions. Enfin, la dernière
section traite des conséquences de la convergence pour les secteurs des
télécommunications et de la radiodiffusion, et expose le point de vue et les
recommandations du Comité.