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Monsieur le Président, avant la période des questions, j'ai dit que le gouvernement pourrait adopter notre plan, lequel permettrait de sauver 344 000 femmes qui, chaque année, meurent de maladies évitables ou soignables. Tous les ans, huit millions d'enfants meurent des mêmes causes.
Pour sauver ces vies, il est essentiel d'investir dans les soins de santé primaires, comme l'accès aux travailleurs de la santé, aux médicaments de base, aux services de diagnostic, à l'eau potable, aux installations sanitaires, à l'électricité et à toute la gamme des options de planification familiale, dont l'avortement dans les pays où cette intervention est légale.
Le gouvernement dit qu'il a un plan, mais personne au pays ne l'a encore vu. Cette lacune nous préoccupe tous. Au lieu de dire à la population canadienne et au reste du monde ce qu'il entend faire dans le but de mobiliser les pays les plus puissants de la planète pour venir en aide aux personnes les moins privilégiées, le gouvernement reste muet. Il a rouvert le débat sur l'avortement pour cacher le fait qu'il n'a pas de plan.
Nous avons remis au gouvernement un plan qui obtiendrait l'appui de nombreux membres du G8. Notre pays a l'occasion en or de faire quelque chose, mais le gouvernement reste les bras croisés.
Le coût des sommets du G8 et du G20, soit environ 1,2 milliard de dollars, est une preuve de la mauvaise gestion du gouvernement dans ce dossier. Pour mettre les choses en perspective, rappelons que le sommet du G20 qui s’est tenu à Londres a coûté 30 millions de dollars. En 2009, le sommet du G20 tenu à Pittsburgh a coûté 18 millions de dollars, au chapitre de la sécurité. Pourtant, ces sommets coûteront 1,2 milliard de dollars aux Canadiens.
Pour que ce soit encore plus évident, et j’espère que les Canadiens sont à l’écoute, le coût des sommets, en recettes gouvernementales, sera de 75 millions de dollars l'heure. Le coût total de la sécurité des sommets de Pittsburgh et de Londres réunis est inférieur à ce que notre gouvernement dépensera en une heure. C'est une révélation renversante. C'est un gaspillage total de l’argent des contribuables et c’est révélateur de la très mauvaise gestion que fait le gouvernement conservateur.
Ce qui aggrave encore la situation, c'est que 50 millions de dollars ont été distribués un peu partout dans la circonscription du . Cet argent ne sert pas seulement à l’événement organisé à Huntsville. Il sera aussi consacré aux routes, à la plantation d’arbres et à d’autres usages du genre, qui n’ont rien à voir avec la sécurité, qui n’ont aucun lien avec l’organisation de ce sommet.
La plupart des Canadiens trouvent déplorable que le gouvernement ait choisi de ne présenter aucun plan environnemental. La plupart des Canadiens seraient choqués d’apprendre que nous aurons le premier sommet du G8 de l’histoire qui n’aura pas donné lieu à une réunion préalable des ministres de l’Environnement afin qu’ils puissent discuter des problèmes environnementaux. Le gouvernement n’a rien proposé dans ce domaine, peut-être parce qu'il n’a aucun plan concernant les changements climatiques et les autres problèmes importants qui se posent.
À maintes reprises, que ce soit à la réunion de la CITES qui s’est tenue plus tôt cette année ou à d’autres conventions de l’ONU, le gouvernement s'est abstenu de parler d’un plan qui permettrait d’appliquer des solutions efficaces. Le 5 juin, qui est la Journée de l’environnement, le gouvernement n’aura aucun plan.
Je veux utiliser le temps qu’il me reste pour répéter que, si le gouvernement désire vraiment sauver la vie de 344 000 femmes par année, des femmes qui meurent de cinq causes qui pourraient être prévenues, dont l’arrêt de progression du travail, l'hémorragie, l'éclampsie et la septicémie, une conséquence des avortements septiques, il doit investir dans les soins de santé primaires. Pour y parvenir efficacement, il devrait s’associer au Programme alimentaire mondial ou à l’UNICEF.
J'ai visité un centre d'alimentation de Médecins sans frontières au Mali, à l'épicentre d'une famine qui a mis en péril la vie de millions de personnes. Et si notre gouvernement décidait de s'associer à l'UNICEF et au Programme alimentaire mondial pour modifier ces centres d'alimentation afin que ceux qui les fréquentent aient aussi accès à des soins de santé de base, à un médecin, à des médicaments, à des diagnostics, à de l'eau potable, à des services d'hygiène? Cela permettrait de sauver des millions de vies.
Le gouvernement pourrait aussi utiliser les micronutriments, une de nos grandes découvertes. Vingt milligrammes de zinc deux fois par semaine peut réduire de 50 p. 100 la morbidité associée à la diarrhée et la pneumonie. C'est renversant.
J'invite le gouvernement à jeter un coup d'oeil aux résultats publiés à Vancouver il y a trois semaines lors du congrès pédiatrique. J'ai fait un discours lors de cet événement, auquel ont participé 6 000 des meilleurs pédiatres du monde.
Un plan permettant de sauver des millions de vies y a été mis au jour. Les pédiatres se demandaient pourquoi le Canada ne participait pas aux efforts dans ce domaine. Pourquoi le Canada ne contribue-t-il pas à l'application concrète de la recherche? En trouvant des applications concrètes pour nos recherches, nous pouvons sauver des vies. Nous avons une énorme capacité de recherche à notre disposition. Nous savons depuis longtemps ce qu'il faut faire, mais nous ne l'avons pas fait.
Pourquoi le gouvernement ne saisit-il pas cette occasion unique de sauver la vie de neuf millions de personnes par année? Pourquoi n'élabore-t-il pas un plan avec nos partenaires du G8 pour mettre en oeuvre les solutions qui fonctionnent? C'est pourtant si facile.
L'autre problème, c'est le dossier du VIH-sida, que le gouvernement balaie du revers de la main. Je rappelle aux téléspectateurs que le gouvernement, en ce qui concerne le site d'injection supervisé Insite, à Vancouver, a interjeté appel pour faire renverser la décision d'un tribunal inférieur selon laquelle Insite sauve des vies. Comme méthode d'intervention thérapeutique, Insite peut sauver des vies.
Que fait le gouvernement? Il ne se fie pas aux données médicales et scientifiques. Il intente une poursuite à ce sujet pour empêcher les gens d'avoir accès à une intervention qui sauve des vies. C'est vraiment étrange. Je n'ai jamais entendu parler d'un gouvernement qui dit aux citoyens qu'il va intenter une poursuite contre des gens pour les empêcher d'avoir accès à des interventions qui pourraient leur sauver la vie.
Une autre initiative de l'hôpital St. Paul's de Vancouver est le programme de dépistage et de traitement des personnes atteintes du VIH-sida. Le Dr Julio Montaner, le Dr Kerr, le Dr Tyndall et d'autres ont fait un travail remarquable qui, je l'espère, leur méritera un jour un prix Nobel. Le programme est financé par le gouvernement de la Colombie-Britannique. Au lieu de mettre sa tête dans le sable, j'encourage vivement le gouvernement fédéral à appuyer cette solution.
Une fois que les membres de l'équipe de St. Paul's déterminent qu'une personne est séropositive, ils lui donnent des médicaments antirétroviraux. Cela fait chuter le nombre de particules virales à un point tel que la personne ne peut plus transmettre le virus. Si nous traitons assez de gens de cette manière, le nombre de personnes séropositives diminuera. Ce traitement est plus efficace qu'un vaccin. Si nous réussissons à traiter au moins 75 p. 100 de la population, le nombre de personnes séropositives commencera à diminuer. Si nous en traitons seulement 50 p. 100, le nombre de personnes séropositives continuera à augmenter à un taux de 10 p. 100 par année.
Grâce au travail du Dr Montaner, nous freinons la transmission du virus et diminuons le nombre de personnes séropositives. Nous sommes loin d'avoir trouvé un vaccin, mais ce traitement fonctionne actuellement. Il pourrait neutraliser un virus qui tue, chaque année, 2,2 millions de personnes dans le monde.
En Colombie-Britannique, ce traitement est vraiment efficace. Dorénavant, aucun nouveau-né n'est porteur du VIH. Même si le nombre de femmes porteuses du VIH et enceintes a augmenté, aucun nouveau-né n'est porteur du VIH. Si la femme ne reçoit pas les traitements appropriés, le taux de transmission est de 40 p. 100. Par contre, si elle les reçoit, les risques qu'un nouveau-né soit porteur du VIH chute à moins de 2 p. 100.
C'est vraiment remarquable. Ce traitement antirétroviral hautement actif, également désigné par l'acronyme HAART, est vraiment efficace pour éviter que les nouveaux-nés ne soient porteurs du VIH.
Est-ce que le gouvernement fédéral l'appuie? Non. Pourquoi ne l'appuie-t-il pas? Pourquoi ne choisit-il pas la science plutôt que l'idéologie? Pourquoi n'adopte-t-il pas les interventions qui portent fruit, qui sont éprouvées et qui sauvent des vies? Pourquoi ne fait-il pas preuve de compassion? Du point de vue économique, chaque dollar investi dans les soins primaires permet d'économiser 4 $ en soins de santé et 20 $ en coûts sociaux.
Si le gouvernement est insensible aux motifs humanitaires, il devrait à tout le moins être sensible aux données économiques. Un investissement dans les soins de santé primaires sauvera des vies, réduira les coûts et améliorera la capacité des pays de se relever. La réalité pure et dure est que le gouvernement fédéral a fermé la porte à ces interventions, qu'il leur a tourné le dos et qu'il les a ignorées.
Certains ont laissé entendre que le gouvernement demandera, dans le cadre du G8, que d'autres études soient réalisées. Cela signifie qu'il attendra pendant que des millions de personnes meurent. Il devrait investir dans les interventions de soins de santé primaires qui portent fruit. Il lui suffit de réunir les pays du G8 et de s'assurer que chaque pays membre joue un rôle de chef de file à l'égard d'un des facteurs nécessaires pour assurer des soins primaires.
Par exemple, le Canada peut s'occuper de l'accès à une alimentation adéquate, y compris les micronutriments. Les États-Unis pourraient s'occuper de la formation des professionnels des soins de santé primaires et la France de la prestation d'un éventail complet de moyens de contraception, y compris l'accès à l'avortement dans les pays où une telle intervention se fait dans des conditions sécuritaires.
En terminant, je veux parler brièvement de la question de l'avortement. Je pense que nous convenons tous que nous avons des points de vue différents sur la question. C'est une question personnelle et une question morale pour chaque personne. Toutefois, je n'arrive simplement pas à comprendre pourquoi diable le gouvernement prive les femmes de pays étrangers des droits qu'ont les femmes au Canada.
Pourquoi diable empêcherait-il les femmes vivant dans la République démocratique du Congo, où, dans certains villages, 70 p. 100 des femmes sont violées, d'avoir accès à des avortements sûrs si c'est ce qu'elles veulent? Comme je l'ai dit plus tôt dans mon allocution, certaines sont violées sous la menace d'un fusil. Elles se font violer par des soldats. Il s'agit parfois de fillettes. Elles sont violées et tombent enceintes.
Ces fillettes tombent enceintes et, si elles mènent leur grossesse à terme et donnent naissance à l'enfant dans les régions où elles n'ont pas accès à des soins médicaux appropriés, elles accouchent sans recevoir de soins. Par conséquent, soit elles souffrent de traumatismes internes, soit elles meurent. C'est cela la réalité. Tous les services de consultation du monde n'y changeront rien. Elles n'ont pas accès aux soins primaires nécessaires. Elles se retrouvent donc devant des choix très difficiles.
Je vois que mon temps de parole est écoulé. Je prie simplement le gouvernement. Nous lui avons fourni un plan. Il a un plan. S'il adopte le plan qui est fondé sur des faits et des données scientifiques, il pourra sauver 9 millions de vies par année.
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Monsieur le Président, tout d'abord, je vous signale que je partagerai mon temps avec le député de .
C'est avec plaisir que j'aborde cette question fort importante à la Chambre aujourd'hui, car le gouvernement prend la sécurité des Canadiens très au sérieux.
Comme le l'a dit, 2010 est, à bien des égards, une année internationale pour le Canada.
Nous avons en effet accueilli le monde à Vancouver et à Whistler lors des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010.
En plus, ce mois-ci, le Canada sera l'hôte des sommets des dirigeants du G8 et du G20. Ces événements sont des occasions uniques et extrêmement utiles pour mettre en valeur tout ce que le Canada a à offrir, ainsi que pour faire preuve de leadership dans les dossiers qui revêtent de l'importance pour les Canadiens.
Pareils événements posent toutefois des défis bien particuliers à relever. En effet, lorsque le Canada accueille le monde, il a la responsabilité d'assurer la sécurité des lieux de rassemblement et des participants.
Bien que le droit de manifester pacifiquement soit fondamental dans toute démocratie, certaines personnes cherchent malencontreusement à perturber ces événements internationaux de grandes envergure, voire à faire encore pire.
La sécurité à assurer lors d'événements comme les Jeux olympiques et les sommets du G8 et du G20 s'avère donc un défi de taille. En effet, il s'agit d'une tâche colossale et sans précédent que d'avoir à assurer la sécurité de deux événements qui rassemblent des dirigeants étrangers à deux endroits différents pendant trois jours.
Toutefois, le Canada peut compter sur des partenaires canadiens hors pair pour ce faire. Ces derniers ont en effet accompli de l'excellent travail en assurant la sécurité lors des Jeux olympiques de Vancouver. Il ne fait aucun doute qu'ils sauront encore une fois relever les énormes défis que pose la sécurité des sommets du G8 et du G20.
Nous avons entendu parler du travail remarquable que la GRC accomplit en tant que principal organisme responsable de la sécurité des sommets. J'aimerais aussi souligner la contribution que les Forces canadiennes apportent sur les nombreux aspects de cette initiative pangouvernementale fort complexe.
On me permettra tout d'abord de mettre les choses en contexte. Le gouvernement attend des Forces canadiennes qu'elles fassent preuve d'excellence en accomplissant leur mandat au pays. Il s'attend également à ce qu'elles constituent un partenaire fiable aux fins de la défense de l'Amérique du Nord et à ce qu'elles fassent preuve de leadership à l'étranger, comme l'énonce clairement la Stratégie de défense Le Canada d'abord.
Les Forces canadiennes surpassent ces attentes. Il y a quelques mois seulement, même si elles s'affairaient à leurs derniers préparatifs de sécurité en vue des jeux de Vancouver, un événement de grande envergure s'il en est, elles sont tout de même parvenues à apporter rapidement de l'aide humanitaire aux sinistrés d'Haïti. Elles poursuivaient à la fois leurs opérations en Afghanistan en plus de prendre part à d'autres missions dans le monde.
Cela a été possible parce que les militaires canadiens font preuve d'un professionnalisme inégalé. Les marins, soldats et aviateurs du Canada représentent réellement ce que le Canada a de mieux à offrir.
Mais le gouvernement joue lui aussi un rôle capital en faisant les investissements nécessaires pour fournir aux Forces canadiennes les ressources dont elles ont besoin.
Qu'il s'agisse d'acquérir de nouveaux équipements, comme les avions de transport stratégique C-17 Globemaster, de moderniser et de remplacer l'infrastructure vieillissante ou d'investir dans les nouveaux Centres intégrés de soutien au personnel et les autres initiatives visant à prendre soin de nos effectifs qui constituent les ressources les plus précieuses des Forces canadiennes, le gouvernement s'est engagé à mettre en oeuvre la Stratégie de défense Le Canada d'abord, soit notre plan directeur à long terme, qui nous assurera de fournir aux Forces canadiennes les effectifs, l'équipement, l'infrastructure et la disponibilité opérationnelle dont elles ont besoin pour remplir leur mandat en ce XXIe siècle.
Ces investissements permettent aux Forces canadiennes de remplir la tâche dans laquelle elles excellent, à savoir protéger les Canadiens et les intérêts du Canada.
Par exemple, alors que les athlètes olympiques et paralympiques canadiens établissaient des records sur la neige comme sur la glace, quelque 4 500 militaires canadiens s'afféraient en coulisse. Ils prêtaient ainsi main-forte à la GRC et aux organisations civiles afin d'assurer la sécurité de tous ceux et celles qui s'étaient rendus en Colombie-Britannique pour prendre part à ces jeux remarquables.
Les Forces canadiennes ont ainsi apporté une contribution énorme et d'une grande complicité à l'opération de sécurité menée durant les Jeux olympiques baptisée Opération PODIUM. Cette opération a fait appel à des effectifs de la Marine, de l'Armée de terre et de la Force aérienne, qui ont tous collaboré afin d'assurer la sécurité sur le territoire de 10 000 km2 qui entourait les lieux de rassemblement des jeux ainsi que dans ces lieux mêmes.
De nombreuses leçons ont été tirées de cette expérience. Les divers acteurs mobilisés ont déployé des efforts concertés pour assurer la réussite de cette opération de sécurité pangouvernementale durant les Jeux.
Depuis leur instruction et leurs exercices avant la tenue des Jeux, jusqu'à la façon dont l'échange d'information s'est déroulé entre les divers ministères et les diverses organisations tout au long de ceux-ci, tous les aspects de cette opération de sécurité sont actuellement examinés et reproduits en vue des sommets du G8 et du G20.
Les militaires canadiens sont prêts à jouer un rôle similaire dans ces sommets.
Bien que l'ampleur des sommets, qui auront deux caractères uniques, soit semblable à celle des Jeux de Vancouver, il y a des distinctions importantes. Par exemple, les Jeux se sont déroulés en grande partie dans une ambiance festive, tandis que les sommets sont des événements politiques à caractère plus sérieux.
Dans le passé, des événements de ce genre ont en outre déjà suscité de vastes manifestations qui ont parfois donné lieu à des actes de violence.
Par ailleurs, les participants aux sommets, soit les dirigeants et leur délégation, seront encore plus nombreux que les participants aux Jeux de Vancouver. Bien que la GRC accomplisse un travail remarquable en dirigeant l'opération de sécurité des sommets du G8 et du G20, elle ne peut pas tout faire à elle seule.
La GRC a donc demandé l'aide des Forces canadiennes afin d'accroître les ressources dont le gouvernement dispose pour assurer la sécurité. La marine, l'armée de terre et la force aérienne fourniront donc des ressources et des capacités militaires uniques pour assurer la sécurité des lieux des deux sommets dans le cadre de l'opération Cadence 2010.
Les Forces canadiennes mettront ainsi au service de la GRC leurs compétences en matière de planification opérationnelle de grande envergure.
De plus, elles effectueront la surveillance aérienne et terrestre, assureront la sécurité sur la surface des plans d'eau, assureront le transport des dirigeants en visite et de leur personnel et rempliront certaines tâches protocolaires et logistiques.
Comme cela a été le cas durant les Jeux olympiques, la contribution militaire misera sur le partenariat que les Forces canadiennes ont établi avec les forces armées aux États-Unis dans le cadre de l'Accord bilatéral sur le commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, ou le NORAD.
Les Forces canadiennes contribueront du personnel à l'opération de sécurité durant les sommets du G8 et du G20 en plus de déployer l'équipement nécessaire pour assurer la sécurité des activités à Huntsville et Toronto.
La contribution militaire apportée à cette vaste opération permettra ainsi d'assurer la sécurité des dirigeants étrangers et de leur délégation ainsi que de celle de tous les participants à ces événements cruciaux.
En conclusion, les sommets du G8 et du G20 de 2010 sont une excellente occasion pour le Canada d'apporter une contribution utile aux discussions des dirigeants étrangers au sujet d'enjeux mondiaux qui nous touchent tous.
Le Canada se placera à l'avant-plan pour exercer son leadership sur la scène internationale et faire la promotion des valeurs qui lui sont chères, comme les droits de la personne, la démocratie et la primauté du droit.
Les Forces canadiennes appuieront la GRC et les organismes civils en s'affairant en coulisses à assurer comme il se doit la sécurité des deux sommets.
La sécurité à assurer durant pareils événements internationaux de grande envergure ne constitue toutefois qu'un volet du mandat des Forces canadiennes au pays. Et si les Forces canadiennes sont bien placées pour apporter un soutien sans égal à la sécurité des sommets du G8 et du G20, c'est en partie parce que le gouvernement s'est engagé à leur fournir les outils et le soutien dont elles avaient bien besoin.
Par conséquent, je ne puis appuyer la motion en Chambre.
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Monsieur le Président, notre gouvernement est fier du fait que le Canada tiendra, d'ici quelques semaines, deux sommets consécutifs qui réuniront des dirigeants mondiaux. Ce sera du jamais vu.
Notre gouvernement continue à se concentrer sur l'économie, qui est la vraie priorité. Il est heureux que le Canada puisse manifester son leadership sur l'échiquier international en collaborant avec ses partenaires du G8 et du G20 à l'élaboration des solutions crédibles et durables à certains des défis les plus pressants du monde.
Le thème du sommet du G8 de 2010 à Muskoka et du sommet du G20, c'est véritablement la relance et un nouveau départ, parce que c'est là que nous en sommes actuellement. Sur ce thème, à Toronto, le G20 se penchera sur les moyens de faire repartir l'économie mondiale du bon pied. À Muskoka, le Canada s'occupera avec ses partenaires du G8 de répondre aux problèmes les plus urgents et aux défis que posent la paix et la sécurité. Certes, je comprends que le coût préoccupe la Chambre et les contribuables, et je peux affirmer à mes collègues que c'est une importante priorité pour les électeurs de Prince Edward—Hastings, mais je pense qu'il est important de rappeler aux députés, au Canada et au monde entier les priorités bien réelles du sommet qui va avoir lieu.
Nous savons tous que l'économie mondiale est en train de se sortir de la première récession mondiale synchronisée depuis la Grande Dépression. Le Canada s'apprête à mettre en place un programme ciblé qui s'inscrit dans la ligne des promesses vitales faites par les dirigeants du G20 lors de leur rencontre à Pittsburg l'automne dernier. Ce suivi vise à assurer pleinement la relance en jetant les bases de la prospérité et de la croissance futures. Sans prospérité et sans croissance futures, nous n'avons pas d'avenir.
Grâce aux actions concertées du Canada et de ses partenaires du G20, nous avons pu atténuer l'effet de la crise économique sur les travailleurs et les entreprises du monde entier et accélérer la relance. Grâce à ces interventions, la situation s'améliore ici et dans de nombreux autres pays.
N'oublions pas cependant que cette relance demeure fragile et que le chômage est encore à un niveau inacceptable. Il y aussi l'inquiétude que suscitent les états financiers aberrants de plusieurs pays importants comme les PIGS, c'est-à-dire le Portugal, l'Italie, la Grèce et l'Espagne, qui risquent de faire dérailler la relance et d'affaiblir la croissance à long terme. Au sommet du G20 à Toronto, le Canada travaillera avec les dirigeants mondiaux à assurer une pleine relance et à établir les bases de la prospérité et de la croissance futures.
La première priorité de notre gouvernement à l'occasion du sommet du G20 est de s'acquitter de sa part de responsabilité quand il s'agit de sortir l'économie mondiale de la récession et d'instaurer une économie mondiale plus forte, faisant fond sur une croissance durable et la prospérité pour tous. À cette fin, les membres du G20 devront continuer de réaliser pleinement leurs programmes de relance jusqu'à ce que la reprise soit plus solidement engagée. Toutefois, cela fait, il sera important que tous les pays se dépêchent à rétablir leurs finances publiques. Notre gouvernement est déjà sur la bonne piste. Dans le budget de 2010, il établit un plan clair et crédible qui permettra de rétablir l'équilibre budgétaire. Au sommet de Toronto, nous encouragerons nos partenaires du G20 à faire de même.
Notre deuxième priorité à Toronto est de réaliser des progrès tangibles dans la mise en oeuvre du cadre favorisant une croissance équilibrée, durable et forte qui a été lancé lors du sommet du G20 à Pittsburgh. Ce cadre est le mécanisme clé de la poursuite de la coopération économique au sein du G20. Il s'agit d'un outil qui aidera les membres du G20 à se fixer des objectifs économiques communs et à évaluer leurs politiques budgétaires, monétaires et structurelles respectives afin de s'assurer qu'elles concordent avec leurs objectifs communs.
Avec l'aide des institutions financières internationales, les membres du G20 ont terminé l'étape initiale consistant en une évaluation mutuelle de leurs programmes et cadres stratégiques régionaux et nationaux ainsi que des projections sous-tendant ces cadres. À Toronto, les dirigeants devront s'entendre, et nous savons tous que cela n'est pas facile, sur une vision commune des défis que devra relever le G20 en vue de réaliser l'objectif commun qu'est une croissance équilibrée, durable et forte. Les dirigeants devront également s'entendre sur un vaste ensemble de politiques permettant de relever ces défis et sur des mesures favorisant la coopération dans la mise en oeuvre du cadre.
Une troisième priorité consistera à assurer le respect des engagements pris antérieurement envers les milieux des finances et de la réglementation...
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Monsieur le Président, je remercie le député d'en face de son attention et de sa courtoisie à cet égard.
Les progrès réalisés dans ce domaine permettront d'assurer une certaine transparence sur le marché. Ils aideront à établir un lien entre le risque et le rendement et favoriseront une culture de comportement prudent, qui est axée sur le long terme.
Notre quatrième priorité pour le sommet de Toronto consiste à garder les marchés ouverts aux échanges commerciaux et aux investissements. Comme notre économie est mondiale, s'il n'existe pas de devise internationale qui peut circuler partout dans le monde, les choses ne marcheront pas. Il n'y aura pas d'investissements. Des emplois ne seront pas créés. Les familles n'auront pas les moyens nécessaires pour assurer leur subsistance. Les marchés ouverts contribuent à la prospérité nationale et mondiale. Ils favorisent la prospérité des générations depuis aussi longtemps que je me souvienne et même bien avant.
Il incombe aux grandes économies de prendre des mesures concrètes pour promouvoir la libéralisation des échanges commerciaux et l'investissement, à défaut de quoi nous risquons de perdre les gains réalisés grâce à la prospérité. Le Canada prêche par l'exemple. Nous éliminons les droits de douane sur tous les intrants de fabrication, les machines et le matériel, ce qui fera du Canada une zone franche pour les fabricants. Dans ma circonscription, plusieurs personnes profitent de cette mesure et de l'amortissement différé des frais d'immobilisations. C'est certainement une amélioration. On peut appliquer ces mesures à d'autres secteurs, partout dans le monde. Évidemment, ces arguments seront présentés à la réunion du G20.
Le gouvernement a également pris des mesures pour libéraliser les échanges commerciaux au moyen d'ententes bilatérales et il a réduit les restrictions sur les investissements étrangers.
Notre cinquième priorité pour le sommet de Toronto consiste à faire avancer le travail du G20 sur les quotas et les autres réformes des institutions financières internationales, dont, évidemment, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Les institutions financières internationales jouent un rôle important en appuyant la croissance et le développement et en réduisant la pauvreté. Les réformes mises de l'avant par le G20 permettront d'accroître la légitimité, la crédibilité et l'efficacité de ces institutions et feront en sorte qu'elles soient financées adéquatement.
Enfin, à Toronto, les dirigeants du G20 discuteront aussi de l'objectif important qui consiste à alléger la dette d'Haïti.
Je voudrais maintenant parler de nos priorités pour le sommet du G8 dont le Canada sera l’hôte, à Muskoka, les 25 et 26 juin. Nous sommes certainement fiers d’être les hôtes de ce sommet de Muskoka. En tant que président du G8, le Canada présentera un programme très pragmatique et orienté vers les résultats qui fera suite à nos engagements pris précédemment au G8 et établira des objectifs pour les dirigeants du G8. Ce sera la rencontre du passé, du présent et de l’avenir.
À Muskoka, nous allons mettre l’accent sur deux questions: d’une part, le développement et d’autre part, la paix et la sécurité internationales. Ces questions sont au centre des valeurs et des intérêts des membres du G8. Ce sont des domaines dans lesquels le G8 a un rôle durable à jouer.
En ce qui concerne le développement, les députés n’ignorent pas que le Canada s’est fait le champion d’une grande initiative visant à améliorer la santé maternelle et infantile dans les pays en développement. Nous croyons que les membres du G8 peuvent faire bouger les choses, de différentes façons et nous en ferons une priorité au sommet du G8 de Muskoka. Les statistiques sont effarantes. Chaque année, près de 9 millions d’enfants meurent avant l’âge de cinq ans. Sur le plan de la mortalité maternelle, entre 340 000 et 530 000 femmes meurent chaque année pendant leur grossesse ou en couche et 99 p. 100 de ces décès ont lieu dans les pays en développement. Un grand nombre de ces décès peuvent être évités en renforçant les systèmes de santé et en améliorant l’accès des femmes aux soins de santé et à des professionnels de la santé.
De plus, l’amélioration de la nutrition des mères et des enfants et la prévention et le traitement de maladies comme le VIH-sida, la malaria, la pneumonie et la diarrhée peuvent entraîner des progrès sur le plan de la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants. Nous avons reçu énormément d’appui du monde entier pour cette initiative. C’est une chose à laquelle nous devons travailler en collaboration pour obtenir des résultats concrets.
Bien entendu, il y a la sécurité. La planification de la sécurité est malheureusement une réalité depuis le 11 septembre. Voilà pourquoi nous avons travaillé avec des experts en sécurité pour élaborer ce plan complet de sécurité. Comme les experts nous l’ont dit, la sécurité a un coût. John Kirton, le directeur du groupe de recherche sur le G8, à l’Université de Toronto a déclaré: « Si vous voulez être à la table du G8, vous ne pouvez pas aller aux toilettes quand on présente la facture ». Telle est la réalité et le coût de ces deux sommets correspond plus ou moins à celui des sommets précédents du G8 et du G20.
Je peux dire que nous sommes dans les normes. Nous avons écouté les experts en sécurité, et nous avons prévu ces coûts dans le budget. Contrairement au chef libéral qui se dit embarrassé que nous tenions ces sommets, je crois que notre parti et la plupart des députés qui siègent à la Chambre en sont fiers. Nous sommes fiers d’avoir un rôle à jouer.
Aux deux sommets qui auront lieu, l’un après l’autre, à Muskoka et Toronto, nous accueillerons le monde.
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Monsieur le Président, ce que le député de Prince-Edward—Hastings a dit est très vrai. Nous vivons dans un monde nouveau et les libéraux étaient au pouvoir au début de ce monde nouveau. À l'époque, c'était sous la direction de Jean Chrétien, et ensuite de Paul Martin. Le monde nouveau dont parle le député a occasionné plus de responsabilités et évidemment plus de coûts, mais nous avons réussi à les gérer.
Ce qui est malheureux, toutefois, c'est que lorsque nous étions contraints à prendre des mesures pour faire face à ce monde, le Parti réformiste, comme il s'appelait à l'époque, formulait beaucoup de critiques et s'opposait à tout ce que nous proposions. Aujourd'hui, je suis très heureux d'entendre les conservateurs dire que nous devons tenir compte de la situation actuelle, dépenser de l'argent et participer aux conférences.
Lorsque les libéraux prévoyaient participer à des conférences, à des sommets commerciaux internationaux, au G8 ou au G20, qui était une initiative d'un ancien premier ministre libéral, Paul Martin, les députés d'en face s'y opposaient. Ils disaient que nous n'avions pas à y participer. Je suis donc heureux de voir que les conservateurs ont changé leur fusil d'épaule. Maintenant, ils peuvent parler en leur capacité de gouvernement. Ceux qui n'ont pas de décisions à prendre, comme les néo-démocrates, peuvent dire tout ce qu'ils veulent aux Canadiens, sachant qu'ils ne seront jamais appelés à y donner suite. Quoi qu'il en soit, les conservateurs comprennent maintenant ce que c'est que de prendre des décisions responsables.
J'ai suivi le débat pendant toute la journée et j'ai décidé que je ne voulais pas de texte préparé, mais que je choisirais plutôt quelques observations de différents députés en y ajoutant les miennes. Avant de commencer, je lis la motion libérale d'aujourd'hui:
Que, de l’avis de la Chambre, tout en étant fiers, à juste titre...
Nous insistons là-dessus parce que, plus tôt, un député du côté ministériel a déclaré que nous étions fiers de mettre notre pays en valeur. J'appuie cette déclaration, comme nous le devons.
...de voir le Canada accueillir les sommets du G-8 et du G-20 et déterminés à assurer la sécurité des chefs d’État de la manière la plus efficace et efficiente possible, les Canadiens sont scandalisés que les choix partisans irresponsables et la mauvaise gestion financière aient fait monter en flèche le budget de sécurité qui s’établit maintenant à plus de 1 milliard de dollars [...]
Je ne lirai pas toute la motion, mais on y établit une comparaison avec le coût de la sécurité aux Jeux olympiques d'hiver de 2010, qui ont duré 17 jours et ont coûté la même chose. Les sommets sont des événements de trois jours et je dirai aux Canadiens qu'ils nous coûteront, selon le gouvernement, 1,1 milliard de dollars, ce qui inclut un fonds d'urgence. Plus tôt aujourd'hui, un député conservateur a parlé de plan d'urgence, ce à quoi je reviendrai tout à l'heure, ce qui confirme aux Canadiens que le coût dépassera 1,1 milliard de dollars.
Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie que le gouvernement va dépenser 400 millions de dollars par jour. C'est un peu ahurissant. Le député a mentionné les négociations commerciales avec la Chine. Ce sera réglé en trois jours. Quel est l'avantage? Il n'y a aucun avantage. Même que cela nous coûte de l'argent.
Plus tôt, le député de a parlé du fonds d'urgence. Lorsque nous, les libéraux, formions le gouvernement, que nous avons fait du Canada le premier pays au monde, que nous avons laissé aux conservateurs un excédent budgétaire de 13,2 milliards de dollars, un budget équilibré et la dette la plus basse par rapport au PIB, c'est parce que nous avions un plan d'urgence pour les mauvais jours et un fonds de 3 milliards de dollars pour ce plan. Si cet argent n'était pas utilisé, il servait automatiquement au remboursement de la dette.
En raison de la manière dont les conservateurs gèrent l'économie, ils ont éliminé le plan d'urgence. Dans la préparation de leur budget, ils ne prévoient pas de plan d'urgence. Lorsque le monde, et je ne parle même pas des Canadiens, disait au et au gouvernement conservateur il y a trois ou quatre ans que nous nous dirigions vers une période troublée et difficile, ils ont réagi en affirmant que tout allait bien, qu'il ne fallait pas s'inquiéter mais être heureux, qu'il n'y avait pas de récession et qu'il ne se passerait rien.
Nous savons aujourd'hui ce qui est arrivé: des centaines de milliers d'emplois ont disparu. Est-ce que ces sommets ont du bon? Absolument.
Le député a laissé entendre que c'était la suite logique du sommet de Pittsburgh. Je suis d'accord. Une partie des travaux du sommet de Pittsburgh portait sur les moyens à prendre pour faire bouger l'économie et pour que les pays s'attellent à la tâche. C'est pour cette raison que j'ai parlé d'environnement, parce qu'aujourd'hui les termes « économie verte » sont sur toutes les lèvres. Tout le monde parle d'investir dans de nouveaux moyens, plus efficaces et plus économiques, de faire fonctionner nos voitures et de chauffer nos maisons. Nous devons investir dans ces nouvelles technologies pour le bénéfice des générations à venir et pour que l'environnement de toutes les régions du pays demeure en bonne santé, qu'il s'agisse de la magnifique circonscription de Prince Edward—Hastings, qui se porte plutôt bien à l'heure actuelle, de l'écosystème de la vallée de la Rouge, dans mon coin de pays, près de Scarborough, ou du High Park de Toronto.
Je suis très déçu que les questions environnementales aient été complètement laissées de côté. Mais je sais pourquoi: parce que la dernière fois qu'on a organisé une conférence mondiale sur l'environnement, le ministre de l'Environnement de l'époque, qui est aujourd'hui , ne voulait pas y aller. En vérité, les organisateurs de la conférence ne voulaient pas de lui non plus, parce qu'il n'avait rien de constructif à dire.
Le gouvernement a complètement abdiqué ses responsabilités en matière d'environnement. Mon parti et moi croyons que l'économie verte est porteuse d'avenir. Le président Obama, par exemple, parle d'investir dans l'économie verte. Tous les chefs d'État du monde parlent d'investir dans l'économie verte. Même Rahim Jaffer parle d'économie verte. Il y a des emplois à créer dans le domaine de l'environnement. Tout cela relève de l'environnement.
Ce sommet est une déception pour les Canadiens qui s'inquiètent du smog, qui veulent vivre dans un environnement sain et qui veulent que le Canada se soucie de l'environnement. Ils ont été mis de côté.
Au départ, le budget du sommet était de 175 ou 180 millions de dollars. Puis voilà soudainement qu'il explose. Le parlait tout à l'heure de nos militaires. Il disait que les libéraux ont pris tout l'argent qu'il y avait, que les militaires n'en avait plus assez pour acheter de l'équipement neuf, que tout est de notre faute.
Je rappellerai simplement au député, qui vient d'arriver à la Chambre, que j'y suis de mon côté depuis 17 ou 18 ans et que j'ai eu l'immense privilège de présider le Comité de la défense nationale et des anciens combattants. Si quelqu'un était là pour voir ce qui est arrivé, c'est bien moi.
Dans cette enceinte, j'ai posé des questions au général Hillier et au ministre de la Défense de l'époque au sujet des 14 milliards de dollars prévus pour l'acquisition de nouveaux équipements. Je leur ai demandé s'il s'agissait de nouveaux fonds qui venaient s'ajouter aux 14 milliards de dollars qu'ils avaient obtenus dans le budget libéral, pour un total de 28 milliards de dollars. Après trois tentatives, on m'a répondu qu'il s'agissait des 14 milliards de dollars alloués par le gouvernement libéral. Voilà d'où provenait l'argent nécessaire pour l'acquisition du nouvel équipement.
Lorsque le député a fait cette déclaration, avec tout le respect que je lui dois, il ne disait pas la vérité, intellectuellement parlant. Je tiens à le préciser aux fins du compte rendu et pour que les Canadiens en soient bien conscients.
Aujourd'hui, nous n'avons pas suffisamment d'argent pour verser des prestations à un enfant asthmatique, nous n'avons pas l'argent nécessaire pour remettre en ordre de marche nos frégates et nos sous-marins et nous devons les entreposer, nous n'avons pas l'argent nécessaire pour en remplacer les hélices. Pourtant, les conservateurs ont été au pouvoir pendant quatre ans et demi. Ils n'ont pas pris le pouvoir hier. Ils racontent donc de belles histoires.
Voilà ce qui m'inquiète au sujet de ce sommet. Je crains qu'il y aura bien des belles paroles, mais on peut se demander si le gouvernement, une fois les portes closes, défendra vraiment la cause du Canada. Compte tenu de ce qui s'est produit dans le passé, nous ne le croyons pas.
Le gouvernement a trompé les Canadiens de bien des façons. Il a manipulé les messages. Il a trompé les Canadiens, il a manoeuvré, rapporté incorrectement et déformé les faits. Par conséquent, le gouvernement a mal géré l'économie. C'est assez pour ce chapitre. Nous allons passer à un autre.
Comment le gouvernement a-t-il trompé les Canadiens? Il les a trompés sur les déficits et les augmentations d'impôt. Je vais en donner un exemple. Lorsque le gouvernement a présenté son budget il y a un an ou deux, il a promis de réduire les impôts. Du temps des libéraux, la tranche de revenu la moins élevée était de 15 p. 100. Les conservateurs l'ont portée à 15,5 p. 100 en disant qu'il s'agissait d'une réduction d'impôt. Ils ont ensuite parlé de l'assurance-emploi.
Si l'on veut que l'économie prospère, il ne faut pas taxer les employeurs. Or, quelle est la première mesure prise par le gouvernement? Selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, il perçoit plus de 13 milliards de dollars en impôts auprès des employeurs et des employés. Je suis un ancien employeur. Je puis dire que, en raison de cette mesure, ma déduction à titre d'employeur m'aurait coûté plus cher et, évidemment, mes employés auraient eu moins d'argent dans leurs poches. Pourtant, le gouvernement dit qu'il ne hausse pas les impôts. Si ce n'est pas induire les Canadiens en erreur, je ne sais plus quoi dire.
De toute évidence, le gouvernement a induit les Canadiens en erreur, tout comme il l'a fait dans le cas du registre des armes à feu. La députée de a tenu des propos diffamatoires à l'endroit du chef de police de Toronto, Bill Blair, qui est une bonne personne et qui appelle les choses par leur nom.
Je demande à la députée de faire ce qui s'impose et de s'excuser auprès du chef Blair, parce que nous savons que le registre ne coûte pas 1 milliard de dollars, ni 2 milliards de dollars. Chaque fois que le gouvernement fait une déclaration, le montant change.
C'est pour cette raison que nous ne pouvons pas faire confiance au gouvernement en ce qui a trait au sommet. Le gouvernement déforme toujours les faits. Nous savons maintenant que les coûts annuels s'élèvent à 4 millions de dollars. Nous savons aussi que le gouvernement a caché le rapport à l'appui du registre, jusque après la tenue du vote. Si ce n'est pas induire les Canadiens en erreur, je ne sais pas ce que c'est.
Plus tôt aujourd'hui, le député de , qui travaille fort, a pris la parole. Il a fourni des exemples de ce que nous pourrions faire avec une partie de cet argent.
Mon bon ami, le député libéral de Sydney—Victoria, a donné un exemple. Il a parlé des travaux de dragage qui sont nécessaires dans le port de Sydney. Il a dit que les coûts couvrant 15 minutes de la conférence suffiraient à payer la moitié du nettoyage, et que 30 minutes permettraient de tout régler. Or, cette période équivaut à environ 38 millions de dollars.
À titre de membre de la communauté grecque de Toronto, je dis que les coûts liés à une seule minute de la conférence aideraient à achever la rénovation du centre culturel hellénique, le centre original, à l'occasion de son centenaire. Le gouvernement voudra peut-être réfléchir à tout cela.
Le député de a donné des exemples de ce que l'on pourrait faire avec 1 milliard de dollars. Il a expliqué, par exemple, comment nous pourrions aider les enfants dans le besoin. Il a fait état d'un rapport dans lequel on mentionne que la Prestation nationale pour enfants aurait pu empêcher que 78 800 familles, ou 171 100 enfants, ne vivent avec un faible revenu.
Ils représentent l'avenir du Canada. Ce sont nos enfants. Voilà certaines des choses auxquelles j'aimerais que songe le pendant la conférence.
J'ai souvent parlé de l'avenir de notre pays. J'ai beaucoup de respect pour nos aînés et nos anciens combattants. Nous, qui ne sommes ni jeunes ni vieux, pourrons nous débrouiller, mais il faut qu'on s'intéresse davantage à l'avenir de notre pays, nommément les jeunes hommes et femmes. Je conviens avec le député que si nous voulons être compétitifs, nous devons leur tendre la main et faire en sorte que notre société soit bien éduquée.
Malheureusement, l'éducation coûte très cher. Le gouvernement pourrait investir une partie de l'argent des sommets dans l'éducation, comme l'a fait remarquer plus tôt le député de . Il a dit, entre autres, qu'avec un milliard de dollars, nous pourrions payer les frais de scolarité de 23 376 des étudiants canadiens les plus pauvres. La bonification du financement des programmes d'études postsecondaires, qui permettrait à tous les étudiants des Premières nations qui souhaitent aller à l'école d'avoir les moyens de s'inscrire, coûterait environ 700 millions de dollars.
Le montant prévu pour la sécurité des sommets pourrait financer le programme de doctorat de 28 571 étudiants canadiens et le programme de maîtrise de 57 143 étudiants canadiens. Ces programmes préparent les cerveaux afin d'assurer la compétitivité future du Canada.
La liste est longue. Nous pourrions réduire le taux d'intérêt sur les prêts étudiants afin qu'il soit égal au coût d'emprunt du gouvernement, soit 4,1 p. 100 en 2008. Nous pourrions décupler la taille du programme Emplois d'été Canada. Cela aiderait les jeunes hommes et femmes à travailler pendant l'été.
Comme l'a dit le député, c'est la suite du sommet de Pittsburgh. Il faut aider les Canadiens à se remettre au travail. C'est là, selon moi, la raison d'être de ces sommets. Comment faire coopérer les grands pays du monde? Comment régler nos problèmes?
L'environnement est un des principaux dossiers. Le gouvernement n'a pris aucune mesure. J'ai expliqué plus tôt pourquoi: parce qu'il ne se serait peut-être pas présenté à sa propre conférence.
L'agence est sur le point d'embaucher du personnel. Elle aimerait les embaucher deux ou trois semaines avant le sommet. Elle affirme que chaque candidat doit suivre un programme de formation et être un garde de sécurité attesté. Alors comme ça, ces gens-là, qui seront responsables de la protection des dirigeants du monde, suivront une formation d'une ou deux semaines. C'est ahurissant.
Les employés chargés de la sécurité gagneront environ 1 200 $ par semaine, soit environ 60 000 $ par année. Je suis bouche bée. Il y a des gens qui souffrent actuellement et dont le seul but est de gagner un peu d'argent pour nourrir leur famille et nous allons payer environ 1 200 $ par semaine, ou peut-être plus. Je laisserai les Canadiens juger par eux-mêmes. Tout cela, c'est pour un sommet de trois jours.
En ce qui concerne une vérification, la vérificatrice générale a confirmé que son bureau examinera les dépenses. Or, d'ici à ce qu'elle fasse la vérification, trois ou quatre années se seront écoulées et ce ne sera plus pertinent. Si Dieu le veut, les conservateurs ne formeront plus le gouvernement à ce moment-là.
Kevin Page, le directeur parlementaire du budget, veut également faire une vérification, mais comment le pourrait-il? Le gouvernement conservateur l'a nommé, mais aussitôt qu'il a commencé à publier des chiffres, les conservateurs l'ont bâillonné. Ils n'ont pas apprécié ce qu'il a fait, alors ils ont sabré dans son budget et maintenant il ne peut pas faire son travail.
Le message est très simple. Ceux qui s'opposent au gouvernement seront bâillonnés et se feront couper les vivres. Certains groupes, comme KAIROS, par exemple, dont le travail ou les organisations qu'ils soutiennent ne cadrent pas avec la politique du gouvernement, se font fait couper les vivres par les conservateurs. Ils n'aiment peut-être pas la communauté grecque de Toronto. C'est peut-être ce qui explique pourquoi elle n'obtient pas de fonds pour son centre communautaire.
Cela fait quatre ans, depuis 2006, que je demande au gouvernement d'allouer 1 ou 2 millions de dollars à ce centre communautaire. Il a pourtant alloué des fonds à d'autres centres communautaires, mais malheureusement la communauté grecque du Canada a été laissée pour compte. Je ne pense pas que l'ensemble de la communauté grecque vote pour les libéraux. Elle vote dans l'intérêt du Canada, et ses membres paient leurs impôts, alors ils méritent notre attention.
Le budget me préoccupe vraiment. Je ne sais pas comment le gouvernement a calculé les coûts liés à la tenue des sommets qu'il a présentés dans le Budget supplémentaire des dépenses.
Le sommet qui a eu lieu en Grande-Bretagne, par exemple, a coûté près de 20 millions de dollars. Ce pays est très sensibilisé aux questions de sécurité, peut-être plus que le Canada parce que, malheureusement, des incidents se sont produits en Angleterre: des attentats à la bombe. Elle a connu d'autres problèmes intérieurs et des problèmes venus de l'étranger. Nous serions portés à croire que la Grande-Bretagne dépenserait plus d'argent pour assurer la protection de ses visiteurs étrangers.
On doit se demander comment la Grande-Bretagne a pu y arriver avec un si petit budget alors que le nôtre est astronomique. Nous en parlons parce que, lorsque nous retournerons dans nos circonscriptions, les Canadiens vont nous demander « Qu'êtes-vous en train de faire? C'est de notre argent durement gagné qu'il s'agit. » Le gouvernement parle d'argent durement gagné. Il parle de choix. Il parle de laisser plus d'argent dans les poches des Canadiens. Nous sommes d'accord là-dessus.
Je suis en faveur de ces conférences. Je crois qu'elles sont utiles, mais l'hypocrisie qui les entoure offusque vraiment les Canadiens.
Lorsque le actuel était membre de la Fédération canadienne des contribuables, il a déclaré que la conférence en Nouvelle-Écosse était trop coûteuse. Aujourd'hui, il fait partie du gouvernement, mais, à l'époque, il se plaignait des 8,1 millions de dollars dépensés pour une conférence en Nouvelle-Écosse. Aujourd'hui, il fait partie du gouvernement et il approuve la dépense de 1,1 milliard de dollars, qui pourrait augmenter.
Je termine par ceci. Ces gens forment maintenant le gouvernement. Ils sont venus au Parlement pour faire les choses autrement. Ils se rendent maintenant compte qu'il n'en est rien. Je suis content de ce revirement de situation. Espérons que, lorsqu'ils se retrouveront dans l'opposition, ils ne seront pas aussi en colère que la dernière fois.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue, le député de .
Je suis heureuse d'intervenir sur cette motion. Elle porte sur un sujet brûlant qui alimente les critiques des clients de tous les cafés du pays à l'égard du gouvernement: l'emballement des dépenses pour la sécurité des réunions du G8 et du G20 à Huntsville et à Toronto ce mois-ci.
Ceux qui ont eu la chance d'écouter Cross Country Checkup en fin de semaine ont entendu le tollé des auditeurs scandalisés par la flambée du coût de la sécurité à ces sommets. De nombreux auditeurs étaient effarés par la somme colossale que va représenter la sécurité dans la plus grande ville du Canada lors de ces événements. Certains ont énuméré tout ce qu'on pourrait acheter ou les mesures qu'on pourrait prendre avec une telle somme. D'autres ont parlé de notre déficit record et des séquelles toujours présents de la crise économique.
Quelques rares auditeurs étaient entièrement d'accord avec le coût de la sécurité de ces événements, pendant que d'autres reconnaissaient que cette sécurité a un coût mais estimaient qu'elle avait peut-être pris des proportions exagérées en raison de l'obsession du gouvernement à assurer une sécurité à la George Bush.
C'est probablement ce qui décrit le mieux notre opinion. Nous ne disons pas qu'il ne faut pas assurer la sécurité lors de ces événements, ni que ceux-ci n'ont pas de raison d'être. Nous ne nous cachons pas la tête dans le sable, mais nous ne sommes pas quand même dans les nuages comme le gouvernement. Disons que nous n'avalons pas le Kool-Aid qui semble couler à flot dans le corridor du gouvernement. Voilà comment on pourrait raisonnablement présenter notre position sur la motion d'aujourd'hui et la question de la sécurité lors de ces événements.
La différence entre nous et les conservateurs est peut-être une simple question de perception. Nous ne voyons pas de terroristes à tous les coins de rue et nous ne nous endormons pas tous les soirs terrorisés à l'idée qu'un cinglé criminel va se déchaîner. Quand les conservateurs voient des gens qui n'ont pas la même opinion qu'eux, ils craignent le pire. Combien de fois le s'est-il déchaîné ici contre les terroristes et les petits voyous?
À entendre les conservateurs, il y aurait une cellule terroriste dans chaque quartier du pays prête à se déchaîner et à semer la panique dans nos foyers. À entendre le essayer de justifier le coût invraisemblable de la sécurité de ces rencontres, on dirait que nous sommes constamment menacés par ces sinistres individus.
Voilà ce qui caractérise les conservateurs d'aujourd'hui. Ils sont très forts pour dénoncer des menaces imaginaires qui leur permettent de faire avancer leur programme et de saupoudrer l'argent public chez leurs partisans. En l'occurrence, il s'agit des entreprises privées qui assurent la sécurité, des gens qui louent les barrières de sécurité et qui fournissent les gardes. Eux aussi sont d'accord pour dire que nous ne sommes pas en sécurité.
Par contre, le gouvernement ne nous protège nullement des vraies menaces, comme celles qui pèsent sur notre santé à cause de l'érosion de l'environnement. Il ne veut pas protéger sérieusement nos communautés qui sont décimées par des politiques forestières tragiques ou ravagées par des propriétaires étrangers qui n'ont aucun respect pour le mode de vie canadien sur lequel se sont construites des entreprises comme Inco.
Pour la majorité de mes électeurs, cette dépense pour la sécurité n'est qu'une manifestation supplémentaire du fait que ce qui intéresse avant tout les conservateurs, ce sont les investisseurs et non les citoyens. C'est un gouvernement qui est prêt à tout faire pour donner le champ libre aux investisseurs et les laisser piétiner des droits et des principes établis de longue date au nom de la seule vertu que reconnaissent les conservateurs: le profit.
Si des gens veulent acheter une entreprise et en profitent pour tout changer ou s’ils n’aiment pas le régime de pension, ils n’ont pas à s’inquiéter. Ils n’ont pas à respecter les engagements. Il leur suffit de mettre les employés en lockout ou de fermer l’usine, comme l’a fait Xstrata, en attendant de trouver des gens qui travailleront à des salaires d’esclaves avec peu ou sans avantages supplémentaires.
Tel est le résultat des réunions dont la protection nous coûte 1 milliard de dollars.
Nous sommes de retour aux années 1930. Pat, dites-lui que nous sommes en 2010.
Mme Carol Hughes: Le député d’en face a raison. Il parle de la situation dans les années 1930 et c’est exactement là où le gouvernement essaie de nous conduire. C’est le genre d’économie que les pays du G8 et du G20 désirent le plus.
Ma circonscription, qui se trouve à l’épicentre de notre récente crise financière toujours pas terminée, ne peut pas appuyer ce genre de choses. Nous n’accepterons pas qu’on dépense de l’argent pour protéger les intérêts des entreprises qui entrent en guerre contre les travailleurs canadiens et notre mode de vie. Nous le constatons actuellement à Sudbury chez Vale Inco. Un grand nombre de mes concitoyens travaillent là-bas, ainsi que mon mari, d’ailleurs.
Nous n’accepterons pas qu’on dépense autant d’argent pendant que le gouvernement laisse les pensions s’effondrer ou rester sous-financées sans que les entreprises ne se fassent taper sur les doigts. Nous n’accepterons pas qu’on dépense des sommes scandaleuses pour protéger l’élite pendant qu’on refuse de dépenser de l’argent pour protéger les personnes les plus vulnérables et celles qui ont consacré toute leur vie à bâtir ce pays.
Une des contradictions qui sortiront des réunions du G8 et du G20 est que nous allons probablement entendre un appel en faveur d’une réduction des impôts pour les riches sociétés et les investisseurs qui les alimentent. On nous dira que cela les rendra concurrentielles et qu’elles pourront prospérer grâce à cet avantage. Pourtant, ces champions d’un monde sans impôt ou sans responsabilité pour les sociétés resteront à la charge du public en soutirant de l’argent à tous les travailleurs du pays et en l’utilisant pour se protéger pendant qu’ils reprochent à ces mêmes travailleurs de trop exiger des sociétés. C’est le théâtre de l’absurde.
Les Canadiens vont-ils finir par avaler les coûts énormes liés à la sécurité de ces réunions? Vont-ils les oublier pendant un long été? Le gouvernement ne peut qu'espérer. Les conservateurs rigolent parce qu'ils ne croient pas que l'argent qu'ils vont dépenser pose problème. C'est un gros problème pour les gens de ma circonscription.
Ils savent, eux, que la patience de monsieur et madame Tout-le-monde a ses limites. Ils ont vu le comportement scandaleux de l'ancienne ministre d'État à la Condition féminine et la façon dont son mari a essayé de monnayer l'accès aux officines du gouvernement tout en évitant des accusations de conduite avec facultés affaiblies et de possession de drogues dures. Les gens ordinaires en parlent encore. Les dépenses liées aux sommets du G8 et du G20 seront-elles un autre oeil au beurre noir qui refuse de disparaître pour le gouvernement? Le temps le dira.
Mais je sais une chose. Le Parti libéral a l'occasion de se joindre à nous pour défendre les Canadiens et dire au gouvernement qu'assez, c'est assez. Nous avons offert aux libéraux de joindre le geste à la parole et de tenir tête au gouvernement en rejetant la vente d'EACL, l'abandon du processus d'évaluation environnementale et l'atténuation après coup de sa décision d'utiliser le fonds de l'assurance-emploi pour financer les nouvelles baisses d'impôt qu'il offre aux grandes entreprises rentables du Canada.
À bien des égards, c'est là-dessus que porte véritablement la motion. Elle porte sur le fardeau toujours plus lourd des contribuables ordinaires et sur le fait que ce sont encore une fois les petits qui vont subir pendant que les grands peuvent faire ce qu'ils veulent comme ils le veulent. Voilà pourquoi la question du coût de la sécurité aux sommets du G8 et du G20 suscite autant l'indignation et pourquoi le gouvernement espère que les Canadiens auront la mémoire courte.
Parmi les nombreuses idées intéressantes diffusées sur les ondes le week-end dernier, il y avait la construction d'installations permanentes pour ce genre d'événements, un endroit doté des mesures de sécurité appropriées, où on pourrait tenir de telles rencontres sans déranger les gens qui souhaitent simplement aller au travail ou à une partie de baseball, un endroit convenant à ce genre d'événements.
L'inconvénient, avec un tel endroit, c'est qu'il ne permettrait pas le même genre de séances de photos. En un sens, c'est à cela que reviennent ces réunions: des groupes d'élites dans des costumes hors de prix qui posent sagement ensemble devant la caméra en faisant semblant de bien s'entendre, afin que des gens qui ne peuvent se permettre d'inscrire leur enfant dans une équipe de hockey cette année puissent avoir une belle photo du faisant semblant d'être le meilleur ami de la chancelière allemande. Ces gens pourront admirer cette photo et y voir les architectes de la débâcle qui a emporté les emplois de notre industrie forestière et les hommes de main du mouvement d'investissement étranger qui a pavé la voie aux lock-outs et aux pertes d'emplois dans le secteur minier.
Cela va ressortir régulièrement dans les publicités des conservateurs, qui vanteront les vertus de notre politique consistant à faire les quatre volontés du marché mondial et à céder aux désirs des grandes entreprises de contrôler les politiques tout en refusant de faire les sacrifices nécessaires à leur mise en oeuvre. Cela leur fera un beau souvenir, qui leur rappellera la vie dont ils bénéficiaient avant que les grandes entreprises décident qu'elles ne sont pas intéressées à contribuer à la société.
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Monsieur le Président, j’ai le plaisir aujourd’hui de prendre la parole au sujet de cette motion qui demande au gouvernement de présenter aux Canadiens une ventilation détaillée de la façon dont les fonds alloués pour la sécurité des sommets du G8 et G20 sont dépensés et des explications quant aux raisons pour lesquelles il a laissé le budget de sécurité escalader de façon vertigineuse.
Je tenais à parler de cette motion, car elle concerne l’un des éléments clés de la campagne électorale du gouvernement qui avait promis aux Canadiens plus de responsabilisation et plus de transparence.
C’est là un exemple flagrant qui montre que le gouvernement fait exactement le contraire: nettement moins de responsabilisation et nettement moins de transparence. En fait, j’irais jusqu’à dire que le gouvernement a perfectionné l’art du secret et n’a pas rendu plus de comptes que le gouvernement précédent.
En avril dernier, dans un rapport intitulé « Hors délais » la Commissaire à l’information par intérim a donné à plus de la moitié des 24 ministères examinés une note en dessous de la moyenne ou une note d’échec pour ce qui est de l’accès à l’information. En fait, le ministère des Affaires étrangères a fait l’objet d’une alerte rouge pour la façon déplorable dont il a traité les demandes d’information.
Faut-il s’étonner si au bout de quatre ans la majorité des Canadiens ne font toujours pas confiance au gouvernement ou au ? Pire encore, le gouvernement a promis aux Canadiens qu’il allait mieux gérer les deniers publics. En réalité, les Canadiens ont eu droit à des mesures comme le retrait de la Caisse d’assurance-emploi de plus de 57 milliards de dollars de cotisations versées par les travailleurs et les employeurs pendant que les sociétés profitaient d'allégements fiscaux de l'ordre de plusieurs milliards de dollars. Quel curieux sens des priorités.
Je suppose que nous ne devrions rien attendre d’autre du gouvernement conservateur. Cet argent appartenait aux travailleurs et aux employeurs. Également, le gouvernement a prévu dans son propre budget une augmentation des cotisations d’assurance-emploi qui générera un excédent pouvant atteindre 24 milliards d’ici 2020. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a déclaré que cette hausse des charges sociales entraînera la perte de 200 000 emplois.
J’ai dans ma circonscription de Nickel Belt des travailleurs en chômage qui arrivent au bout de leurs prestations d’assurance-emploi ou qui n’y ont plus droit et qui ne peuvent pas bénéficier du recyclage dont ils ont besoin. Nos collectivités ont été excessivement touchées par la récession. Quelle insulte pour les familles de travailleurs de Nickel Belt.
Les néo-démocrates croient qu’il ne devrait pas y avoir d’augmentation des charges sociales tant que l’excédent antérieur de 57 milliards de dollars n’aura pas été remboursé. Au moins 7 milliards de cette somme ont été accumulés sous le gouvernement actuel. Je pourrais citer toutes sortes d’autres exemples de son manque de responsabilité et de transparence.
Toutefois, pour revenir à la question qui nous intéresse aujourd'hui, nous devons comprendre comment les dépenses que le gouvernement a lui-même prévues pour assurer la sécurité du G8 et du G20 ont pu passer de 179 millions de dollars à près de 1 milliard de dollars en seulement trois mois. C’est absolument scandaleux.
Demandez à n’importe quel Canadien si cette dernière gaffe est une preuve d’amélioration de la responsabilisation et de la transparence. Lorsqu’ils se seront calmés, les Canadiens répondront certainement par la négative.
Il est difficile d’imaginer que la sécurité puisse coûter plus cher pour un sommet de trois jours que pour les 17 jours des Jeux olympiques de Vancouver. À titre de comparaison, voici quelques chiffres concernant les Jeux olympiques. Il y avait environ 5 500 athlètes olympiques et officiels; environ 1 350 athlètes paralympiques et officiels; 10 000 représentants des médias.
Le gouvernement dit maintenant aux Canadiens qu’il va dépenser 1 milliard de dollars pour un événement de trois jours. Ce qui me dérange énormément, ainsi qu’un grand nombre de mes concitoyens, est que cet argent aurait pu être dépensé à meilleur escient en finançant des programmes pour les Canadiens.
En quatre ans, le gouvernement a abandonné un grand nombre de citoyens. Comme mon collègue, le député de l’a souligné, nous avons maintenant des anciens combattants qui se tournent vers les banques alimentaires. C’est scandaleux. Nos Autochtones qui vivent dans les réserves sont parmi les plus pauvres parmi les pauvres de ce pays. C’est inacceptable.
Mes collègues d'Halifax et de Churchill ont parlé du fait que le financement des centres d’amitié autochtones n’a pas été renouvelé.
Ma collègue de a parlé avec éloquence du manque de soutien à l'endroit des femmes dans notre pays.
Mon collègue de a sonné l'alarme en ce qui concerne la pauvreté qui fait peine à voir au Canada.
Un rapport publié le mois dernier par Citizens for Public Justice révèle que 3,9 millions de Canadiens sont pauvres, soit 900 000 de plus qu'en 2007, dont 160 000 enfants. Il révèle également que, l'an dernier, près de la moitié des chômeurs n'avaient même pas droit à l'assurance-emploi et que 777 400 chômeurs canadiens ne touchaient aucune prestation. De plus, le nombre de cas traités par l'aide sociale aurait augmenté dans les 10 provinces canadiennes, et cette augmentation a été de plus de 20 p. 100 en Alberta, en Ontario et en Colombie-Britannique.
Ce qui fait défaut, c'est le leadership fédéral. Le gouvernement conservateur n'est pas ici pour servir la population. Il est ici pour se payer l'avion pour aller chez Tim Hortons. Les conservateurs pensent probablement qu'ils ont besoin d'un dispositif de sécurité coûtant 1 milliard de dollars pour les protéger contre la masse croissante de gens pauvres.
Si le temps me le permettait, je pourrais donner encore plus d'exemples de meilleures fins d'utilisation de cette somme. Encore heureux que les députés néo-démocrates soient là pour prendre la parole à la Chambre, jour après jour, pour faire ressortir à quel point le gouvernement est injuste et pour donner une orientation claire et éclairée quant à l'utilisation plus judicieuse à faire des fonds publics.
Notre pays a désespérément besoin de leadership fédéral véritable et d'investissements véritables dans les gens et dans les collectivités. Au lieu de cela, le gouvernement a détourné des milliards de dollars de la caisse d'assurance-emploi, argent provenant directement des poches des travailleurs, pour absorber un énorme manque à gagner attribuable aux milliards de dollars d'allégements fiscaux accordés aux sociétés.
Bref, cet exemple récent de la mauvaise administration des conservateurs ne sert qu'à rappeler aux Canadiens que les conservateurs ne sont pas bons en gestion budgétaire, mais ils sont devenus des as de la mauvaise gestion des fonds publics. Nous avons besoin d'obtenir des réponses, et ce, dès maintenant.
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Monsieur le Président, je suis heureux d’avoir l’occasion de prendre la parole au sujet de la motion qui nous est soumise aujourd’hui. Je peux ainsi expliquer le processus suivi pour l’estimation des coûts supplémentaires inhérents à la sécurité que devront engager nos partenaires provinciaux et municipaux en raison des sommets du G8 et du G20.
Nous débattons des coûts de la sécurité. Dans ce débat, il est essentiel que nous parlions aussi des faits, qu'on a oubliés pratiquement toute la journée. Avant d’examiner les détails, j’aimerais prendre un peu de temps pour revoir quelques points qui me semblent tout aussi importants. Chaque fois que nous examinons les coûts à la Chambre, les députés d'en face semblent incapables de comprendre l'ensemble du processus budgétaire qu'il faut entreprendre.
Les coûts annoncés au Parlement le 25 mai découlent des préparatifs et de la planification de la sécurité entrepris il y a plus d’une année et demie. Il n'y a pas eu de hausse des coûts. Le montant prévu pour Sécurité publique Canada dans le Budget supplémentaire des dépenses A déposé la semaine dernière est de 262,6 millions de dollars. Ce montant s’ajoute au montant initial de 32,1 millions de dollars affectés à Sécurité publique Canada dans le Budget supplémentaire des dépenses C déposé en mars 2010 pour des activités de planification pour l’exercice 2009-2010.
Le processus parlementaire d’établissement du budget permet d’attribuer des fonds en fonction d’une évaluation des besoins établie par le Cabinet et le Conseil du Trésor. Cette démarche aboutit à la mise en réserve d’une enveloppe particulière de fonds auxquels on peut ensuite avoir accès dans le cadre du processus d’examen des prévisions budgétaires. Le dépose trois Budgets supplémentaires des dépenses, habituellement à la fin du printemps, à la fin de l'automne et au début du printemps pour obtenir l’autorisation du Parlement de rectifier le plan de dépenses du gouvernement en fonction du budget des dépenses de l'exercice. Les fonds de ces budgets supplémentaires proviennent du budget fédéral et sont par conséquent intégrés au cadre financier existant.
Le Budget supplémentaire des dépenses vise deux fins. D’abord, il demande l’autorisation de revoir les niveaux de dépenses que le Parlement approuvera dans le cadre d’une loi de crédit. Ensuite, il fournit au Parlement des renseignements sur les modifications à apporter aux estimations de dépenses en vertu des lois déjà adoptées par le Parlement.
Le gouvernement fait preuve d'ouverture dans ses communications au sujet des coûts approximatifs des sommets du G8 et du G20 et suit les processus parlementaires habituels pour obtenir le budget nécessaire pour pouvoir les assumer. Nous avons prévu ces coûts et les avons communiqués ouvertement. Il n'est pas nécessaire de nous croire sur parole. C'est écrit très clairement, noir sur blanc.
Ward Elcock, chef du Groupe intégré de la sécurité, a déclaré ce qui suit: « Le Canada est l'un des rares pays à faire preuve de transparence au sujet des coûts liés à la sécurité ». Il a ajouté ceci: « Si on arrivait à comparer des éléments équivalents, on se rendrait compte que les coûts des sommets sont en fait assez comparables. »
J'espère que mes collègues ont trouvé utile cet aperçu du processus budgétaire parlementaire. S'il reste encore un peu de confusion, permettez-moi de citer la vérificatrice générale, qui a déclaré ce qui suit: « La somme de 179 millions de dollars représente en fait une partie du financement. Compte tenu de la façon dont le gouvernement finance ces événements, il ne s'agissait pas d'une estimation initiale des coûts réels. » Quand on comprend comment fonctionne le processus budgétaire parlementaire, on se rend compte que le gouvernement a prévu ces coûts avec justesse.
J'aimerais maintenant parler de façon plus détaillée du cadre de sécurité. La GRC est l'organisme responsable au premier chef des services de police et de la sécurité aux importantes réunions internationales qui se tiennent au Canada. Compte tenu de l'envergure des besoins en matière de sécurité lors de ces événements, la planification et la mise en œuvre des mesures de sécurité mettent aussi couramment à contribution les services provinciaux et municipaux de police des administrations où se tiennent les événements. La GRC recueille par exemple, pour chaque rencontre dirigée par un président ou un premier ministre qui a lieu au Canada, des renseignements et de l’information lui permettant d’effectuer une évaluation des menaces et de déterminer s’il faut prendre des mesures de sécurité extraordinaires.
S'il est déterminé que des mesures de sécurité extraordinaires sont nécessaires, y compris la participation massive des partenaires provinciaux et municipaux en matière de sécurité, le , de concert avec le ministre fédéral responsable de l'organisation de cet événement, peut recommander au de désigner l'événement comme admissible à une aide financière au titre de la Politique-Cadre sur les coûts de sécurité.
Le gouvernement du Canada reconnaît que les partenaires provinciaux et municipaux en matière de sécurité qui participent à l'organisation des sommets du G8 et du G20 de 2010 encourront des coûts marginaux découlant de la mise en oeuvre des mesures de sécurité visant à aider la GRC à assurer la sécurité de ces événements. Dans ce cas, les mesures de sécurité nécessaires pour les deux sommets excèdent la capacité normale de réaction des autorités locales.
Les sommets du G8 et du G20 ayant été planifiés par le , une aide financière sera fournie aux partenaires provinciaux et municipaux en matière de sécurité en vertu de la Politique-Cadre sur les coûts de sécurité pour couvrir les coûts de sécurité marginaux, extraordinaires, justifiables et raisonnables découlant de leur participation.
Dans son ensemble, la Politique-Cadre sur les coûts de sécurité a pour but de permettre la participation active des partenaires provinciaux et municipaux à la mise en oeuvre des mesures de sécurité extraordinaires qui sont nécessaires à l'occasion d'importantes rencontres internationales telles que les sommets du G8 et du G20.
Pour le prochain sommet du G8, les partenaires provinciaux et municipaux en matière de sécurité seront la Police provinciale de l'Ontario, le service de police de Toronto, le service régional de police de Peel, la ville de Huntsville, le district de Muskoka, le canton de Lake of Bays et le service de police de North Bay. Pour le sommet du G20, les partenaires seront le service de police de Toronto, le service régional de police de Peel et la Police provinciale de l'Ontario.
Une fois la désignation obtenue, Sécurité publique Canada a pour mandat de négocier et de conclure des ententes de contribution avec ces partenaires provinciaux et municipaux en vertu de la Politique-Cadre sur les coûts de sécurité. Les fonctionnaires de Sécurité publique Canada ont engagé le dialogue avec ces partenaires depuis novembre 2008 pour leur expliquer les modalités de la politique du gouvernement en matière de remboursement des coûts marginaux de sécurité.
À la suite de la désignation, les discussions ont porté sur l'élaboration d'estimations de coûts par les partenaires de sécurité, pour lesquels un processus de diligence raisonnable a été mis en place pour assurer la conformité avec les exigences du plan d'ensemble général exécuté sous l'autorité de la GRC et celles de la politique. Ce processus inclut des visites sur place pour comprendre les besoins de sécurité afin de valider les plans des partenaires et poursuivre le dialogue en cours avec la GRC pour confirmer l'alignement avec le plan de sécurité dans son ensemble.
Je me permettrai de citer la vérificatrice générale du Canada qui a récemment déclaré que:
[...] il faut reconnaître que la sécurité coûte cher et demande la participation d'un grand nombre de personnes pendant une longue période. On peut croire que les rencontres ne durent que quelques jours, mais les préparatifs exigent une planification poussée et une vaste coordination bien des mois avant l'événement.
À partir de ce processus, on a défini, en collaboration avec les autres ministères fédéraux concernés par la sécurité aux sommets du G8 et du G20, les sommes nécessaires à l’application de la politique.
Après les sommets du G8 et du G20, les partenaires provinciaux et municipaux en matière de sécurité présenteront des demandes finales d’indemnisation des coûts additionnels de sécurité, lesquelles feront l’objet d’une vérification indépendante complète afin de déterminer l’admissibilité des dépenses pour lesquelles ils demandent une indemnisation. Les remboursements aux partenaires provinciaux et municipaux seront effectués suivant le rapport de vérification final. Par conséquent, le coût final ne sera connu qu'après les sommets et une fois la dernière vérification terminée.
Le gouvernement du Canada a l’obligation de faire en sorte que les dirigeants qui participent aux sommets du G8 et du G20 en juin le fassent en toute sécurité, et nous y veillons. Nous avons écouté les experts en la matière et mis en œuvre une stratégie de sécurité sans précédent avec le plus vaste déploiement de personnel de sécurité de l’histoire du Canada. Nous sommes prêts à montrer au monde que le Canada est un grand pays, et c'est pourquoi nous faisons tous les investissements nécessaires à la sécurité de ces sommets.
De son côté, le chef libéral s'est dit embarrassé que le Canada accueille le monde aux sommets du G8 et du G20. Ses députés ont déjà dit que seules des considérations politiques ont fait que la ville de Huntsville a été choisie. Pourtant, il y a à peine deux ans, le chef libéral lui-même a appuyé la candidature de Huntsville parce qu'il estimait que cela servirait ses aspirations politiques. Aujourd'hui, il est contre. Le chef libéral a également dit que c'était au gouvernement fédéral d'assumer les coûts, mais à ce sujet-là aussi, il a changé son fusil d'épaule.
Contrairement aux libéraux, nous ne sommes pas embarrassés de remplir nos obligations à l'endroit de nos partenaires internationaux et de nos citoyens et nous ne rechignerons pas à le faire. Cela fait de la sécurité une réalité qui n’est pas négociable. Je ne peux donc pas appuyer la motion d'aujourd'hui. Je crois que le budget de sécurité est une nécessité et qu'il n'est pas en train d'échapper à notre contrôle.