HUMA Rapport du Comité
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ANNEXE A : STATISTIQUES SUR LE NOMBRE DE PERSONNES FORMÉES À L’ÉTRANGER ET LA RECONNAISSANCE DES QUALIFICATIONS PROFESSIONNELLES ACQUISES À L’ÉTRANGER a) Statistiques sur les personnes formées à l’étrangerLe tableau 1 montre le nombre de personnes formées à l’étranger (PFE) ayant obtenu un diplôme postsecondaire selon le pays où le diplôme le plus élevé a été obtenu. En 2006, environ 1,3 million de Canadiens âgés de 25 à 54 ans avaient un diplôme postsecondaire dont le plus élevé avait été acquis à l’étranger[1]. Une très grande majorité d’entre eux (91 %) étaient des immigrants ou des résidents non permanents. Environ 120 000 non-immigrants avaient obtenu leur plus haut diplôme à l’étranger, dont une grande partie (70 %) aux États-Unis. Parmi les immigrants récents (qui ont immigré entre 2001 et 2006), les pays d’étude les plus fréquents sont la Chine, l’Inde et les Philippines. La proportion des PFE ayant obtenu leur diplôme en Chine est beaucoup plus élevée parmi les immigrants arrivés entre 2001 et 2006 (15,3 %) que parmi les immigrants non récents (7,3 %), alors que le contraire est vrai pour les PFE ayant obtenu leur diplôme aux États-Unis (4,8 % parmi les immigrants récents et 7,7 % parmi les immigrants non récents) ou au Royaume-Uni (3,6 % parmi les immigrants récents et 7,4 % parmi les immigrants non récents). Tableau 1 – Nombre de personnes formées à l’étranger, selon le statut d’immigrant et le pays des études, personnes âgées de 25 à 54 ans, 2006
Note : Les non-immigrants sont des citoyens canadiens de naissance, qui peuvent comprendre un faible nombre de personnes nées à l’étranger de parents canadiens. Les résidents non permanents sont des personnes d'un autre pays qui étaient titulaires d'un permis de travail ou d'un permis d'études, ou qui revendiquaient le statut de réfugié, ainsi que les membres de leur famille vivant avec elles au Canada. Source : Statistique Canada, Recensement de 2006, Tableaux thématiques, Statut d'immigrant et période d'immigration, activité, plus haut certificat, diplôme ou grade, lieu des études, groupes d'âge et sexe. Le tableau 2 montre le nombre et la proportion de PFE selon le domaine d’études. Les domaines sont classés en ordre décroissant du nombre de PFE. C’est dans le domaine de l’architecture, du génie et des services connexes que l’on retrouve le plus grand nombre de PFE. Au total, les PFE représentaient 15,2 % de la population active canadienne âgée de 25 à 54 ans ayant obtenu un diplôme postsecondaire. Cette proportion est sensiblement la même chez les hommes (15,4 %) et les femmes (15,0 %). Tableau 2 – Nombre et proportion de personnes formées à l’étranger, selon le domaine d’études et le sexe, personnes âgées de 25 à 54 ans, 2006
Note : La somme des différents domaines ne correspond pas au total, en raison de l’exclusion de la catégorie « autres », qui inclut des programmes multidisciplinaires dont le nombre est très petit. Source : Calculs des auteurs à partir des données de : Statistique Canada, Recensement de 2006, Tableaux thématiques, Activité, plus haut certificat, diplôme ou grade, lieu des études, principal domaine d’études. La proportion de PFE est plus élevée parmi les personnes ayant étudié en sciences et technologies physiques et de la vie (25,5 %) et en sciences humaines (22,9 %); elle est plus faible parmi les personnes ayant étudié dans le domaine des services personnels, de protection et de transport (6,6 %). Enfin, dans le domaine de l’architecture, du génie et des services connexes, la proportion de la population active ayant étudié à l’extérieur du Canada est beaucoup plus élevée chez les femmes (34,6 %) que chez les hommes (15,1 %). Le tableau 3 montre le taux de chômage des PFE, selon les mêmes pays et domaines d’études présentés aux tableaux 1 et 2. En 2006, le taux de chômage des personnes ayant un diplôme postsecondaire âgées de 25 à 54 ans était de 4,7 % : il était de 7,1 % pour les PFE et de 4,2 % pour les personnes formées au Canada. Les PFE ayant étudié dans certains pays comme le Pakistan (10,2 %) et la Chine (9,4 %) avaient des taux de chômage plus élevés que la moyenne des PFE, alors que l’inverse était vrai pour les PFE ayant étudié aux Philippines (4,0 %), au Royaume-Uni (4,2 %) et aux États-Unis (4,3 %) Enfin, les PFE ayant étudié dans certains domaines avaient des taux de chômage représentant environ le double des personnes formées au Canada, soit dans les domaines de l’éducation, des sciences physiques, de la santé et des sciences sociales. Tableau 3 – Taux de chômage, selon le pays
et le domaine d’études où le diplôme postsecondaire le plus élevé a été obtenu,
Source : Calculs des auteurs à partir des données de : Statistique Canada, Recensement de 2006, Tableaux thématiques, Activité, plus haut certificat, diplôme ou grade, lieu des études, principal domaine d’études. b) Données sur la reconnaissance des titres de compétence étrangersEntre 2001 et 2005, Statistique Canada a mené l’Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada. Des immigrants arrivés au Canada entre octobre 2000 et septembre 2001 ont été interrogés six mois, deux ans et quatre ans après leur arrivée. Les questions portaient entre autres sur la reconnaissance de l’expérience et des diplômes étrangers. Après quatre ans, 28 % des immigrants avaient reçu une acceptation intégrale de leurs diplômes et 12 % une acceptation partielle, alors que 39 % avaient reçu une acceptation intégrale de leur expérience professionnelle à l’étranger et 18 % une reconnaissance partielle. Par ailleurs, 40 % d’entre eux n’avaient pas fait évaluer leurs diplômes, soit parce qu’ils n’en avaient pas besoin, qu’ils pensaient que leurs diplômes ne seraient pas reconnus, ou pour d’autres raisons[2]. Le tableau 4 montre les probabilités que les diplômes et l’expérience d’un immigrant aient été reconnus quatre ans après son arrivée, en fonction d’une série de variables explicatives. Ces probabilités proviennent d’une analyse statistique qui tient compte d’autres variables explicatives. Par exemple, la différence entre la probabilité qu’un diplôme obtenu par un homme ou une femme soit reconnu n’est pas statistiquement significative quand on tient compte des autres caractéristiques (âge, région, etc.). Les groupes suivants étaient particulièrement moins susceptibles de voir leur diplôme reconnu : les personnes âgées de 45 à 59 ans, les personnes appartenant à une catégorie d’immigrants autre que celle des travailleurs qualifiés (en particulier les réfugiés), les personnes ne parlant pas bien l’anglais ou le français et les résidents de l’Alberta, de la Colombie-Britannique ou des territoires. À l’opposé, les personnes qui avaient déjà vécu au Canada avant leur immigration (par exemple, comme travailleurs temporaires) ou qui avaient un emploi qui les attendait au Canada avant même leur arrivée avaient une probabilité plus élevée de voir leurs diplômes reconnus. Les personnes ayant fait leurs études aux États-Unis ou au Royaume-Uni et les personnes ayant un diplôme universitaire (par rapport à des études collégiales ou postsecondaires partielles) avaient également une probabilité plus élevée de voir leur diplôme reconnu (non montré au tableau 4). Les femmes, les personnes plus âgées, les personnes d’autres catégories d’immigrants que les travailleurs qualifiés, les membres de minorités visibles, les personnes ne parlant pas bien l’anglais ou le français et les résidents du Québec avaient une probabilité plus faible de voir leur expérience à l’étranger reconnue. Tableau 4 – Probabilité (en %) que les
diplômes et l’expérience d’un immigrant soient reconnus quatre ans après son
arrivée,
Note : statistiquement significatif de la catégorie de référence à un niveau de : * 95 %; ** 99 %. Source : René Houle et Lahouria Yssaad, « Reconnaissance des diplômes et de l’expérience de travail acquis à l’étranger des nouveaux immigrants », Perspective, vol. 11, no 9, septembre 2010, no 75-001-X au catalogue de Statistique Canada. [1] Au moment de la publication du rapport, les données du Recensement de 2011 sur le pays des études et le niveau de scolarité n’étaient pas encore disponibles. [2] René Houle et Lahouria Yssaad, « Reconnaissance des diplômes et de l’expérience de travail acquis à l’étranger des nouveaux immigrants », Perspective, vol. 11, no 9, septembre 2010, Statistique Canada. Cette étude utilise des données qui datent de 2001 à 2005, soit avant que la plupart des programmes fédéraux de RQE aient été mis en place. |