La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, le dernier commentaire de mon collègue d’en face, qui affirme que les Canadiens ne se soucient pas du processus, est une véritable perle. La démocratie est une question de processus et de possibilités, pour les citoyens, de participer à leur processus politique.
Aujourd’hui, toutefois, je suis très heureux de prendre la parole pour commenter le projet de loi , un véritable cheval de Troie.
Je représente la circonscription de Beaches—East York, une circonscription urbaine, et c’est du point de vue de leur réalité urbaine -- peut-être pas exclusivement, mais principalement -- que mes électeurs examinent le projet de loi que la Chambre étudie aujourd’hui.
Cela ne vaut pas uniquement pour ma circonscription. Quand nous pensons à notre pays, nous voyons de grands lacs, des montagnes rocheuses, des côtes déchiquetées et de vastes étendues, mais environ 80 p. 100 des Canadiens vivent en milieu urbain. Nous sommes une nation urbaine. Il importe de le reconnaître, parce que c’est la réalité. Notre pays n’est pas un endroit mythique et romantique, ni un lieu historique que les conservateurs ont été élus pour gouverner. Le gouvernement ne reconnaît toutefois aucunement la réalité urbaine de notre pays, comme le montrent bien le budget actuel, ceux qui l’ont précédé et le projet de loi d’exécution du budget. Au fond, les villes et l’expérience urbaine ne semblent pas figurer dans la vision qu’a le gouvernement du pays et de ses citoyens. Les villes sont entièrement absentes de ce budget et de ce projet de loi, tout comme ceux qui les habitent.
Nous connaissons tous maintenant l’estimation faite par la Fédération canadienne des municipalités du déficit de l’infrastructure urbaine. Elle s’élève à environ 120 milliards de dollars. Comme cette estimation date déjà d’un certain temps, le chiffre réel est certainement plus élevé parce qu’on n’a pas fait grand-chose pour combler le déficit et que bien peu d’investissements sont allés à nos villes. Les années passent, les budgets se succèdent, mais rien de vraiment utile n’est fait pour s’attaquer au problème.
Il n’y a pas d’engagement envers les transports en commun, même si de nombreuses études réalisées par un grand nombre d’organisations crédibles, y compris l’OCDE, le Toronto Board of Trade et Statistique Canada, nous disent qu’au moins à Toronto, nous gaspillons une partie de notre vie dans les bouchons de circulation ou dans des moyens de transport en commun inadéquats. Notre économie perd des milliards de dollars de productivité chaque année à cause de cette situation.
Il n’y a pas d’engagement envers le logement abordable, même si 70 000 ménages torontois — soit environ 200 000 personnes en tout — attendent interminablement que leur nom arrive en tête de liste. La semaine dernière, un de mes électeurs, Paul Dowling, m’a fait visiter l’immeuble 40 Oaks, nouveau projet de 87 logements abordables construits dans le centre-ville de Toronto. Le projet a été très bien accueilli par les médias et la collectivité, non seulement à cause de son architecture et de ses caractéristiques de conception, qui sont merveilleuses et spirituelles, mais aussi parce que les logements abordables sont tellement rares. Il est si difficile d’en faire construire alors qu’ils ont une si grande valeur. Paul et le Toronto Christian Resource Centre ont dû attendre huit longues années et faire d’innombrables heures de bénévolat et de collecte de fonds pour bâtir des logements destinés à des gens qui en avaient besoin et un centre communautaire pour ceux qui cherchaient un endroit pour se retrouver. Nous devrions avoir de nombreux bâtiments de ce genre dans nos villes, mais il est évident que le présent gouvernement n’est pas du genre à répondre à de tels besoins. C’est plutôt un gouvernement qui crée ces besoins.
En même temps, on ne peut pas attribuer au gouvernement la pleine responsabilité de l’état de nos villes. En effet, il n’a fait que suivre la trace des gouvernements antérieurs, tant libéraux que conservateurs. Tout cela a été quantifié par l’OCDE. Parmi 29 pays avancés, le Canada se classe septième par l’importance de ses disparités de revenu. Le centième le plus riche de la population canadienne a vu sa part du revenu total augmenter de 65 p. 100 entre 1980 et 2007, tandis que le millième le plus riche de la population a vu son revenu passer du simple au double dans la même période. Pendant ce temps, les gouvernements fédéraux successifs libéraux et conservateurs abattaient les barrières établies autrefois pour compenser les disparités de revenus.
Toronto a longtemps été connue sous le nom de ville des quartiers. Il fut un temps, en effet, où cette description convenait parfaitement parce que Toronto se composait essentiellement de quartiers habités par des gens de différents revenus. En 1970, les deux tiers des quartiers torontois se classaient dans la catégorie des revenus moyens. En un peu plus d’une génération, Toronto est devenue, comme l’a dit David Hulchanski dans son étude intitulée The Three Cities Within Toronto « la ville des disparités ». Le centre rétrécit et continue de rapetisser. Si la situation se maintient, moins de 10 p. 100 de nos quartiers se classeront dans la catégorie des revenus moyens d’ici une dizaine d’années.
Un certain nombre de facteurs ont contribué à faire de Toronto ce qu’elle est aujourd’hui. C’est en grande partie le résultat d’un changement dramatique dans le nombre et la qualité des emplois offerts aux Torontois.
En moins dix ans, Toronto a perdu une centaine de milliers d’emplois dans le secteur manufacturier. La grande région économique du sud de l’Ontario a perdu environ 300 000 emplois dans ce secteur. Un grand nombre de ces emplois ont été perdus à cause d’une politique commerciale qui préconise des accords commerciaux bilatéraux avec des économies où les salaires sont bas. Le résultat, en dehors d’un déficit du compte courant qui explose, c’est la destruction de bons emplois dans le secteur manufacturier et de la grande classe moyenne qu’ils font vivre. La détermination du gouvernement à chercher avec plus d’ardeur à signer ces accords commerciaux ne fera que hâter le déclin des bons emplois à Toronto et la disparition de la classe moyenne.
Une étude récente attribue environ la moitié de ces pertes d’emploi à ce qu’on a appelé le syndrome hollandais, c’est-à-dire le déclin du secteur manufacturier causé par l’exploitation des ressources naturelles qui fait augmenter le taux de change. Le saccage des protections environnementales proposé dans le projet de loi ne fera que précipiter la disparition des bons emplois à Toronto et celle de la classe moyenne.
Ces bons emplois sont remplacés par d’autres qui, trop souvent, condamnent les travailleurs à la pauvreté. Selon une étude récente de la Metcalf Foundation, en 2005, près d’un dixième des travailleurs dans notre ville vivaient dans la pauvreté, mais il y en avait d’autres, beaucoup trop nombreux, qui ne pouvaient pas trouver de travail, surtout chez les jeunes, et le taux de chômage s’approchait des 20 p. 100.
Enfin, et c’est le pire, le gouvernement entend forcer les aînés à rester sur un marché du travail semblable. Le budget a enfin révélé le sens des propos que le a tenus en Suisse au mois de janvier au sujet de la transformation de notre système de pensions. Le gouvernement va apporter ces changements au moyen du projet de loi . À compter de 2023, tous les Canadiens qui n’auront pas encore 65 ans peuvent prévoir travailler plus longtemps avant de toucher les prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti.
Comme le révèlent le budget fédéral et son projet de loi d’exécution, le gouvernement ne peut pas imaginer que le Canada puisse être autre chose qu’un pays qui dépend de ses ressources. Depuis longtemps, la plupart des Canadiens, en tout cas les 80 p. 100 qui vivent dans les villes, espèrent un avenir différent et plus prometteur. Ce manque de vision aura des conséquences dans tout le Canada urbain et, chose certaine, à Toronto.
Il y a des moyens de sortir du cercle vicieux dans lequel notre ville est enfermée, mais notre parcours ne changera pas sans un leadership fédéral adéquat. Dans d’autres pays du G8, les gouvernements sont devenus des protagonistes majeurs dans la vie financière, économique et culturelle des villes. Il est grand temps que le nôtre fasse la même chose.
Les villes du Canada attendent la chance de devenir de grandes villes. Elles attendent que le gouvernement fédéral comprenne qu’une ville doit être organisée et que ces ressources doivent être mobilisées pour le plus grand bien de ceux qui partagent l’espace urbain. Aucun de nous ne réussira et, a fortiori, ne prospérera comme habitant d’une ville canadienne si nous ne bâtissons pas des villes qui nous servent tous très bien. À cause du budget fédéral, nous sommes contraints d’attendre plus longtemps encore pour que les villes et les citadins réalisent leur excellent potentiel.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir pour moi de parler du projet de loi , le Plan d'action économique de 2012.
Je veux prendre quelques minutes pour comparer les mesures prises par le gouvernement fédéral dans son budget et celles prises par le gouvernement néo-démocrate du Manitoba dans son budget provincial.
Je suis ravi de constater que le budget fédéral et le Plan d'action économique de 2012 prévoient l'affectation de fonds supplémentaires pour soutenir nos initiatives visant à assurer la salubrité de l'eau, de l'air et du sol dans la région du lac Winnipeg.
En résumé, voilà maintenant quatre ans que le gouvernement investit des fonds à cet égard, dans le cadre de l'initiative du bassin du lac Winnipeg, qui comprend le Fonds d'intendance du bassin du lac Winnipeg, lequel a grandement favorisé la réalisation de projets locaux. Il a aussi contribué à la réalisation de recherches scientifiques sur la réduction des algues et de la charge en éléments nutritifs dans le lac Winnipeg afin de limiter le nombre de fermetures de plage attribuables à la contamination du lac Winnipeg et de l'ensemble du bassin hydrographique par les eaux de ruissellement venant des terres agricoles et municipales et par la charge en éléments nutritifs que l'on trouve dans la nature.
Ce bassin hydrographique est vaste et ne se limite pas qu'à la région qui borde le lac Winnipeg. Il s'étend sur presque toute la province du Manitoba, presque tout le Dakota du Nord, la moitié du Minnesota et une petite partie du Dakota du Sud. Tous les cours d'eau du Sud des Prairies, y compris ceux de la Saskatchewan et de l'Alberta, ainsi que ceux du Nord-Ouest de l'Ontario, finissent par se jeter dans le lac Winnipeg. Ce projet de 14 millions de dollars sur quatre ans a nécessité une forte participation du milieu scientifique, par l'intermédiaire d'Environnement Canada, qui a collaboré avec des chercheurs qui travaillent dans des universités situées aux quatre coins du bassin hydrographique.
Malheureusement, dans son budget provincial, le NPD du Manitoba reste muet au sujet de nouvelles initiatives visant à protéger le lac Winnipeg, réduire la charge en éléments nutritifs et faire en sorte que nous progressions vers une saine économie rurale et que la pêche se porte bien dans le lac Winnipeg.
Pendant le débat sur le projet de loi , nous avons notamment parler des modifications proposées à la Loi sur les pêches et de la façon dont celles-ci visent à améliorer le processus d'approbation des projets de drainage dans les régions rurales du Canada, et surtout sur les terres agricoles.
Lorsqu'ils faisaient des demandes auprès du ministère des Pêches et des Océans, les municipalités et les agriculteurs se heurtaient trop souvent à des délais après délais pour mener à bien des projets aussi simples que nettoyer un fossé, remplacer un ponceau ou un cisaillement d'un drain provincial ou vérifier qu'un drain a été allongé pour qu'il puisse recevoir la pluie excessive qui peut tomber dans les régions agricoles à l'occasion. Ces éléments ont toujours été classés parmi les habitats du poisson.
Nous savons que ce ne sont pas des habitats du poisson. Ces drains, fossés et ponceaux sont secs la majeure partie de l'année. Aucun poisson n'y vit. Le projet de loi retirerait ce fardeau au ministère fédéral des Pêches, lui permettant ainsi de se concentrer sur les vrais habitats du poisson, à savoir les rivières, les ruisseaux et les lacs. Par conséquent, les évaluations et les projets dans ces habitats naturels seraient réalisés plus rapidement pour que ces projets soient menées de manière à respecter l'environnement et à améliorer et protéger les habitats du poisson. Les municipalités et les agriculteurs ne seraient pas soumis à des processus trop compliqués dans le cadre de la réalisation de leurs projets de drainage.
Ma circonscription, Selkirk—Interlake, a été durement touchée par une humidité excessive au cours des cinq dernières années. Par conséquent, nous voulons régler ce problème critique. Nous le résoudrons par l'entremise du budget fédéral.
Au Manitoba, on a amélioré les processus de délivrance des permis par la gestion des ressources hydriques, mais il y a plus de retards notamment pour les bassins ainsi que les eaux grises provenant de propriétés agricoles et de maisons de ferme, ce qui fait qu'il est plus difficile pour les gens de vivre dans les régions rurales du Manitoba. Cela ne fonctionne pas très bien. Je représente une région rurale et la majorité des résidants sont inquiets de voir le gouvernement provincial néo-démocrate s'en prendre aux régions rurales du Manitoba.
Tout cela se rapporte à la protection contre les inondations. Je me réjouis que nous ayons prévu, dans le Plan d'action économique de 2012 et le projet de loi , l'ajout de 99 millions de dollars sur trois ans au financement fourni aux provinces et aux territoires pour les aider à assumer le coût des mesures permanentes d'atténuation des inondations. Nous veillons en particulier à ce que des mesures soient en place pour gérer les inondations que nous avons subies en 2011.
Qu'il s'agisse du débordement de la rivière Richelieu, au Québec, des crues excessives dans le Sud du Manitoba et le Sud de la Saskatchewan ou de celles que nous connaissons encore le long du lac Manitoba, dans ma circonscription, ces fonds aideront les provinces et les municipalités à ériger des digues permanentes, à mettre en place les mesures de contrôle et l'infrastructure voulues pour protéger les terres et les propriétés agricoles et pour assurer aux propriétaires de chalet et aux personnes qui vivent dans ces magnifiques régions vierges la protection à laquelle ils ont droit, une protection de même nature que celle qu'ils auraient dans les centres urbains, comme la ville de Winnipeg, en particulier.
Ce soutien financier s'ajoute aux fonds que nous allons offrir au Manitoba dans le cadre des Accords d'aide financière en cas de catastrophe. Nous allons assumer les dépenses admissibles en fonction de l'importance des inondations et des coûts qu'elle entraîne. Plus de 90 p. 100 des fonds proviendront du Trésor fédéral, car le Manitoba s'est vivement plaint d'être submergé par les coûts des inondations. Nous lui avons fourni une avance de 50 millions de dollars pour l'aider à payer les frais initiaux et pour aider les propriétaires, les agriculteurs, les collectivités et les municipalités à assumer les coûts excédentaires entraînés par les inondations de l'année dernière.
Le Manitoba ne nous a pas félicités pour ce que nous avons fait. Il continue à se plaindre, affirmant que les coûts qu'il doit assumer et son déficit budgétaire de 930 millions de dollars sont attribuables aux inondations. Celles-ci lui ont occasionné des dépenses d'un peu plus de 300 millions de dollars jusqu'ici.
Le budget du Manitoba de cette année a été un aveu de mauvaise gestion. Il a fallu faire appel à un plus grand nombre d'experts en sinistres. Un an après les événements, ces experts n'ont pas fini d'analyser les demandes d'indemnisation. Il y a des gens qui attendent encore leur argent. Les municipalités n'ont pas encore été indemnisées pour les dommages encourus, les routes refaites et les digues construites. C'est simplement trop peu trop tard de la part du gouvernement néo-démocrate du Manitoba.
Je suis fier qu'au fil des ans, depuis que nous gouvernons, nous ayons réduit la TPS. Nous l'avons fait passer de 7 à 6, puis à 5 p. 100. Cette mesure a été d'un grand secours pour les contribuables et les consommateurs. Elle réduit le coût de tout ce qu'on achète, limitant l'augmentation de la facture pour tout ce qui est taxable. Elle minimise l'effet boule de neige.
Qu'a fait le NPD provincial? Prenons comme exemple l'essence. Si l'essence coûte 1,25 $ le litre, une réduction de 2 p. 100 fait économiser 2,5 ¢ le litre aux Manitobains. Mais, qu'a fait Stan Struthers dans le dernier budget provincial présenté par le gouvernement néo-démocrate? Il a instauré une taxe sur l'essence de 2,5 ¢ le litre. Il a récupéré la taxe, annulant l'économie que nous avions consentie aux Manitobains et à tous les Canadiens. C'est du banditisme de grand chemin, car tout le monde doit se déplacer en voiture. Au Manitoba, cela cause un tort indu aux personnes âgées et à ceux qui ont un revenu fixe. C'est une attaque directe contre les Manitobains des régions rurales, car ils doivent faire souvent de longs déplacements. C'est un lourd fardeau pour eux.
Il y a une autre chose que je veux mentionner et c'est la différence dans l'impôt sur le revenu. Nous continuons de présenter des mesures fiscales qui ont pour effet de réduire l'impôt que payent les Manitobains et les Canadiens.
Je voudrais me servir de l'exemple d'un revenu de 40 000 $, qui est dans la moyenne. En 1999, l'année où le NPD a pris le pouvoir dans la province, l'impôt fédéral était de 17 p. 100 sur la première tranche de 29 590 $ et de 26 p. 100 sur la somme restante de 10 410 $. Le contribuable devait alors payer au total 7 736 $ d'impôt fédéral. Au Manitoba, l'impôt provincial était fixé à 48,5 p. 100 de l'impôt fédéral. Si le montant de l'impôt fédéral à payer était de 7 736 $, l'impôt provincial était de 3 752 $. Le premier ministre Selinger, qui était ministre des Finances à cette époque, dissocia le calcul de l'impôt provincial de l'impôt fédéral.
En 2011, l'impôt fédéral fut réduit à 15 p. 100 pour les particuliers, et la limite supérieure de la tranche de revenu fut augmentée, ce qui fait que l'impôt à payer est désormais de 15 p. 100 sur la totalité du revenu de 40 000 $. Le contribuable doit payer 6 000 $ en impôt fédéral. L'impôt du Manitoba est cependant de 10,8 p. 100 sur la première tranche de 31 000 $ et de 12,7 p. 100 sur la somme restante de 9 000 $. Au total, l'impôt provincial à payer est de 4 495 $...
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Monsieur le Président, c'est un privilège de prendre la parole à la Chambre au nom des électeurs de Toronto—Danforth et de tous les Canadiens qui se soucient de l'attaque que le gouvernement conservateur a livré contre la démocratie lorsqu'il a présenté son projet de loi d'exécution du budget omnibus.
[Français]
Au moins un tiers du projet de loi concerne l'affaiblissement des protections des règles environnementales. De plus, ce projet de loi introduit une série de mesures n'ayant jamais été annoncées et qui auront pour résultat de diminuer la transparence et d'augmenter le secret entourant ce gouvernement.
Ces mesures incluent l'éviscération des pouvoirs du vérificateur général. En plus du contenu du projet de loi proprement dit, nous nous opposons à sa nature antidémocratique.
[Traduction]
Les conservateurs tentent vraiment de se soustraire aux règles de transparence et de surveillance; nous pouvons le constater autant dans la façon dont le projet de loi est débattu que dans son contenu. Il est totalement inapproprié d'inclure un si grand nombre de changements fondamentaux touchant un si grand nombre de domaines dans un seul projet de loi budgétaire. C'est une approche législative totalement inappropriée.
J'aimerais brièvement parler de certains des domaines que vient démolir le projet de loi , à commencer par l'environnement. Cette semaine, 10 des principales organisations environnementales se sont réunies pour annoncer une campagne de protestation visant à sensibiliser les gens à la grande menace pour l'environnement que constitue le budget conservateur. Ces organisations souhaitent également souligner dans quelle mesure ce projet de loi constitue une attaque contre la démocratie. La démocratie parlementaire est prise d'assaut par les modifications rétrogrades apportées aux lois fédérales en matière d'environnement. Cette initiative n'a fait l'objet d'aucun débat approfondi. D'ailleurs, de nombreux changements proposés dans le projet de loi budgétaire visent ouvertement à limiter les dispositions des lois environnementales actuelles qui permettent aux gens de participer au processus décisionnel.
La campagne lancée par ces 10 organisations courageuses s'appelle Silence, on parle! — ou encore Black Out Speak Out, en anglais — et elle encourage les Canadiens à plonger leur site Web dans le noir le 4 juin dans une sorte de mouvement de protestation nationale. Pourquoi dis-je qu'elles sont courageuses? Parce que des députés conservateurs s'en sont déjà pris à ces organismes, les qualifiant de radicaux, d'extrémistes et de blanchisseurs d'argent, et le budget lui-même cherche à restreindre leur participation aux activités de défense et de sensibilisation en ce qui concerne l'environnement en encourageant l'Agence du revenu du Canada à remettre en question leur statut d'organisme de bienfaisance. Ces organisations savent qu'elles seront dans la mire du gouvernement, de ses partenaires les grandes pétrolières et des groupes de façade.
En effet, le gouvernement a mis de côté au moins 8 millions de dollars pour aider l'Agence du revenu du Canada à poursuivre les organisations caritatives qui mènent de soi-disant activités politiques ou qui sont financées par des sources étrangères, semble-t-il. Voilà une nouvelle initiative plutôt effrayante lorsqu'on comprend que le gouvernement a déclaré la guerre aux organisations de défense de l'environnement et de la justice sociale.
Enfin, sur le même sujet, j'aimerais mentionner une question d'importance particulière pour les habitants de Toronto—Danforth. Le Programme écoÉNERGIE Rénovations - Maisons, qui était très populaire à Toronto, y compris dans ma circonscription, n'a pas été renouvelé; c'était avant tout une mesure très importante qui était axée sur la durabilité.
Je vais maintenant revenir sur l'élimination de la surveillance et de la reddition de comptes. Le projet de loi d'exécution du budget créerait un gouvernement plus secret et non transparent puisqu'il ferait disparaître des pouvoirs et des organismes de surveillance. Le projet de loi éliminerait les examens obligatoires, réalisés par le vérificateur général, du rendement et des rapports financiers d'au moins 12 organismes en supprimant les dispositions qui obligent le vérificateur général à examiner les comptes, les états financiers et les transactions de ces organismes. Paradoxalement, l'Agence du revenu du Canada fait partie des organismes visés.
Comme si ce n'était pas suffisant, le projet de loi abolirait le poste de l'inspecteur général du Service canadien du renseignement de sécurité, ce qui réduirait considérablement la reddition de comptes au sein du service. C'est très révélateur, surtout que nous savons que les récents rapports de l'inspecteur général ont critiqué le service et le gouvernement. Je crois que l'on peut supposer que c'est fort probablement à cause de cet examen critique que le poste de l'inspecteur général sera aboli. Cette mesure est un autre coup de massue porté par le gouvernement aux fondements de notre démocratie.
Je vais maintenant parler brièvement de la Sécurité de la vieillesse. J'espère pouvoir parler plus tard aujourd'hui du projet de loi d'initiative parlementaire. Je vais énoncer une évidence. Les conservateurs n'ont pas mentionné qu'ils allaient sabrer dans la Sécurité de la vieillesse durant la campagne électorale, C'est à Davos que le nous a révélé cette nouvelle. Nous savons maintenant que l'âge d'admissibilité passera graduellement de 65 à 67 ans.
Le terme « graduellement » est extrêmement important parce que le gouvernement s'en est servi pour faire croire aux aînés d'aujourd'hui que ce ne sont pas eux qui seront touchés par ces changements, mais bien les aînés de demain, à qui il dit qu'ils n'ont qu'à s'organiser en conséquence. Il tente vraiment de semer la division.
Toutefois, les aînés qui, selon le gouvernement, sont protégés contre ces changements, font partie des personnes qui sont les plus indignées par cette mesure. J'ai pu le constater durant la campagne qui a eu lieu avant la dernière élection partielle et dans les conversations que j'ai eues avec ces aînés depuis. Contrairement au gouvernement, ces derniers pensent aux générations futures. Ils n'apprécient pas le fait que les conservateurs croient grossièrement qu'ils ne se soucient pas du sort de ces personnes et qu'ils voteront pour eux parce qu'ils sont protégés contre ces changements.
Les habitants de Toronto—Danforth sont aussi extrêmement déçus qu'aucune mesure ne soit prévue dans le projet de loi d'exécution du budget pour les logements abordables et sociaux. La Fédération canadienne des municipalités a également critiqué cette lacune, et elle a affirmé ceci:
Un secteur de logement florissant, en mesure de répondre à un vaste éventail de besoins, est essentiel au bien-être économique et social de toute collectivité.
Les gouvernements locaux ont mis de l’avant une foule d’initiatives pour accroître et préserver le parc de logements locatifs et abordables. [...] les municipalités n’ont ménagé aucun effort -- mais elles ne peuvent pas tout faire.
Les villes ont clairement été abandonnées à elles-mêmes en ce qui concerne notamment le logement et le transport.
En outre, la Commission de la santé mentale du Canada a rendu publique hier sa Stratégie en matière de santé mentale, et elle a noté qu'il est important que les gens atteints de maladies et de problèmes mentaux aient un logement sécuritaire à prix abordable, mais le budget n'a rien prévu à cet égard.
Le projet de loi cache ou crée indirectement d'autres compressions telles que les coupes dans les émissions dramatiques à la radio de CBC. Nous savons tous que les émissions dramatiques de CBC Radio One ont été éliminées. J'ai reçu de nombreuses plaintes des électeurs de ma circonscription. En voici un exemple:
[...] les coupes dans le budget de CBC/Radio-Canada ne nuisent pas seulement au milieu des arts et au public canadiens; elles portent aussi un dur coup à la culture politique du Canada.
Je suis tout à fait d'accord.
Comme l'a montré un article rédigé par Kelly Nestruck paru dans l'édition du 12 avril du Globe and Mail, les émissions dramatiques favorisaient le développement de nombreux auteurs dramatiques et d'acteurs. Elles leur permettaient aussi de se faire connaître à la grandeur du pays tout en aidant les auditeurs à mieux comprendre la politique et la société.
L'émission Afghanada, par exemple, « donnait du travail à un très grand nombre de jeunes auteurs dramatiques ». Mais ce n'est pas tout: elle était aussi la seule émission dramatique qui nous aidait à mieux comprendre les tenants et aboutissants de la mission des Forces canadiennes en Afghanistan jusqu'à ce qu'une vague de pièces de théâtre soient montées.
Il est honteux que le gouvernement sabre dans des secteurs comme les émissions dramatiques à la radio de CBC qui, pendant très longtemps, se sont révélées une source d'information culturelle pertinente et qui ont informé, stimulé et — il ne fait aucun doute — diverti les Canadiens.
[Français]
Pour conclure, clairement, les conservateurs ne comprennent pas le lien entre les communautés en santé et la santé de l'économie.
Donc, qu'allons-nous faire? Cette multitude de changements passe par le mauvais forum. Ces changements ne devraient pas être cachés de cette manière. Des projets de loi sur le budget qui ressemblent à un cheval de Troie ne devraient pas devenir la norme.
Si ce gouvernement n'a pas peur de rendre des comptes, il devrait accepter de travailler avec nous, afin de diviser ce projet de loi en de multiples projets de loi.
[Traduction]
Malheureusement, il semble que le gouvernement ait déjà rejeté l'idée de scinder ce projet de loi, ce qui permettrait au Parlement d'étudier plus facilement certaines questions. J'espère qu'il reste encore assez de temps pour que le gouvernement revienne sur sa décision.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole afin d'expliquer comment le Plan d'action économique de 2012 — qui porte sur la création d'emplois, la croissance et la prospérité à long terme —, va profiter au Canada et, en particulier, à ma région, le Sud-Ouest de l'Ontario. Le Sud de l'Ontario a été durement touché par la récession mondiale. C'est pourquoi le gouvernement a réagi en prenant des mesures ciblées afin de favoriser la création d'emplois de l'avenir, c'est-à-dire des emplois spécialisés et bien rémunérés.
Le budget poursuit dans la même veine et dans ma circonscription, , nous allons dans la bonne direction. En fait, le budget de 2012 renferme toutes sortes de bonnes nouvelles pour le Sud-Ouest de l'Ontario et pour notre économie, alors que la région continue de se repositionner afin d'assurer sa croissance dans l'économie mondiale du XXIe siècle. Un grand nombre d'entreprises de la circonscription de , en particulier des fabricants, bénéficieront du budget.
Le secteur de la fabrication a une longue histoire chez nous. En fait, au tournant du siècle dernier, à l'époque de la révolution industrielle, Brantford était la troisième économie en importance au pays, derrière Toronto et Montréal. Au fil des années, ce secteur a évolué et il s'est transformé. Une partie a déménagé ailleurs, tandis qu'une autre n'a plus sa place dans l'économie actuelle.
Notre collectivité a survécu pendant toutes ces années, et c'est grâce à l'approche adoptée dans ce plan d'action en particulier, dans ce budget, que nous continuerons de voir les entreprises investir, se moderniser, réduire leurs coûts et hausser leur productivité afin d'accroître leur part du marché et d'obtenir un avantage concurrentiel. Ces manufacturiers savent que c'est là l'objectif de notre gouvernement. Notre but est de les appuyer afin qu'ils créent les emplois de demain.
Nous leur avons fourni un soutien sans précédent. Nous avons abaissé l'impôt des sociétés à 15 p. 100 pour aider les fabricants à garder plus d'argent pour investir et embaucher davantage d'employés. Nous faisons du Canada la première grande économie à devenir une zone libre de droits de douane pour l'industrie manufacturière afin d'attirer de nouveaux investissements et de stimuler la création d'emplois. Nous avons adopté une déduction temporaire pour amortissement accéléré afin d'aider les fabricants à devenir plus compétitifs grâce à la modernisation de leur machinerie et de leur matériel, et nous prolongeons la durée de cet allégement fiscal dans notre plan d'action de 2012. Nous prolongeons aussi le pouvoir d'Exportation et Développement Canada d'offrir des services de financement sur le marché intérieur à l'intention des fabricants et des exportateurs canadiens.
Cela dit, notre gouvernement ne se borne pas à investir pour que les manufacturiers puissent créer des emplois aujourd'hui. Grâce à un soutien sans précédent pour la recherche, le développement et l'innovation, notre gouvernement s'assure que notre région peut créer et conserver les emplois du futur.
Nous savons que l'économie mondiale est en pleine transformation, et la rapidité des changements technologiques crée de nouvelles possibilités tous les jours. Nous savons aussi que la concurrence pour les meilleurs cerveaux s'intensifie. Pour assurer notre compétitivité à long terme, le Sud de l'Ontario doit être un chef de file dans l'économie du savoir, et nous devons promouvoir des sociétés concurrentielles sur le marché mondial qui innovent et créent des emplois de haute qualité.
Le gouvernement comprend cette réalité. C'est pourquoi nous avons déjà prévu d'injecter près de 8 milliards de dollars d'argent frais pour appuyer la science, la technologie et la croissance d'entreprises novatrices. Voilà pourquoi nous continuons d'investir.
Le budget de 2012 consacre 1,1 milliard de dollars supplémentaires au titre de l'aide directe à la recherche, au développement et à l'innovation. Ce financement s'appuie sur notre stratégie de la technologie, qui reconnaît la nécessité d'une synergie entre la recherche financée par le gouvernement fédéral et la commercialisation de nouveaux produits, processus et services. En outre, ce financement fait suite aux recommandations clés du rapport Jenkins, puisque ces investissements faciliteront l'accès des entrepreneurs au capital de risque.
L'objectif est d'appuyer l'innovation canadienne depuis la phase conceptuelle à la commercialisation et la distribution. Notre appui à la recherche et à l'innovation sera bénéfique pour les étudiants, les familles et les entreprises pour les années à venir. Notre engagement à cet égard n'est pas passé inaperçu. Voici la réaction de Stephen Toope, président du conseil d'administration de l'Association des universités et collèges du Canada:
Placé devant des choix financiers difficiles, le gouvernement a fait preuve de leadership en continuant à investir dans la recherche, l’innovation, l’infrastructure de recherche et les collaborations entre le secteur privé et le milieu universitaire [...]. Ces investissements contribueront à la prospérité future de notre société et de notre économie.
« Nous sommes également ravis que le budget reconnaisse l’importance de resserrer les liens en matière d’éducation internationale et de recherche », a ajouté le président de l'AUCC, Paul Davidson.
J'ai eu récemment la chance de participer à une mission de l'AUCC au Brésil. Pendant que nous étions là-bas, le président du pays a annoncé que 12 000 Brésiliens viendraient étudier au Canada sans avoir à débourser un sou pour leurs études. Voilà un magnifique exemple des initiatives prises par le gouvernement pour que les meilleurs cerveaux, les meilleurs étudiants venus d'ailleurs sortent de nos universités afin que nous puissions collaborer avec nos partenaires étrangers et soutenir la concurrence dans l'économie mondiale. Un grand nombre de ceux qui obtiendront ces bourses seront en contact avec le milieu des affaires. Ils feront des stages dans des entreprises canadiennes. Ils auront les relations voulues pour établir des liens avec les entreprises de l'avenir.
Le budget de 2012 privilégie une vision à long terme de la prospérité du Canada. C'est une prospérité qui durera des générations.
Dans ma circonscription et d'autres circonscriptions semblables, nous avons éprouvé des difficultés après le ralentissement économique. L'économie locale reprend maintenant de la vigueur. Les entreprises locales entrevoient de nouveaux débouchés dans l'économie mondiale et prennent des mesures pour en profiter.
Elles forment des partenariats stratégiques avec des institutions postsecondaires en plein essor. Les municipalités attirent de nouveaux investissements et soulignent les avantages qu'il y a à s'établir ou à prendre de l'expansion dans la région.
Pendant de nombreuses années, ma ville a été affligée par des taux élevés de chômage en raison des changements survenus dans le secteur manufacturier. En effet, la nouvelle économie du savoir remplace, de maintes façons, l'ancien secteur manufacturier. Nous sommes des battants et nous nous en sortons bien.
Toutefois, force est de reconnaître que, pour être compétitives sur le marché mondial, les entreprises canadiennes doivent posséder un avantage concurrentiel. Ce qui nous donnerait un grand avantage pour l'avenir serait d'investir dans les meilleurs et les plus brillants éléments des domaines où le pays a besoin de spécialistes pour nous faire progresser.
Le budget repose sur une vision à long terme. J'ai eu tellement d'échos favorables à son sujet de différents secteurs, du secteur de l'éducation et du secteur des affaires, selon lesquels il trace la voie que doit suivre notre pays à ce moment-ci.
J'encourage tous les parlementaires à appuyer le budget.
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Monsieur le Président, aujourd'hui, je joins ma voix à celles de nombreux collègues pour m'opposer au monstre législatif qu'est le projet de loi . Ce projet de loi omnibus de plus de 420 pages vise en premier lieu à mettre en oeuvre le budget de 2012, mais contient plusieurs mesures qui vont bien au-delà du budget en tant que tel et qui n'ont jamais été annoncées aux Canadiens.
Le projet de loi est une attaque directe à la transparence, tant par son contenu que par la façon dont le gouvernement impose sa vision idéologique du pays aux Canadiens et aux Canadiennes en tentant de bâillonner et de discréditer toute opposition à leur dogmatisme.
Tout d'abord, les conservateurs restreignent le temps alloué pour permettre aux partis de l'opposition d'étudier et de débattre de ce projet de loi particulièrement massif et pernicieux. Ils savent que le diable est dans les détails, et ils ne veulent pas que nous ayons la chance d'alerter les Canadiens et les Canadiennes sur ce qu'ils sont en train de faire.
Le peu de temps alloué aux députés pour s'informer et analyser attentivement ce projet de loi fait qu'il est presque impossible de cerner les conséquences que le projet de loi aura sur la vie des citoyens. Cette façon d'agir est inacceptable et est une preuve du mépris que porte ce gouvernement au Parlement et à nos institutions.
Les conservateurs ont aussi la fâcheuse tendance de ridiculiser ceux qui s'opposent à leur vision et à leur façon de faire qui, franchement, seraient beaucoup plus à leur place dans une autocratie qu'au Parlement du Canada. Les opposants au projet de loi , qu'ils soient parlementaires ou simples citoyens, sont ainsi souvent décrits par les députés d'en face comme des personnes qui cherchent à diviser le Canada ou qui ne comprennent tout simplement pas ce que le gouvernement essaie de faire.
Les opposants sont décrits comme de méchants socialistes qui manipulent l'opinion publique et les médias, et qui ne cherchent qu'à imposer leur volonté aux Canadiens coûte que coûte, sans se soucier du bien commun. Cette façon typiquement conservatrice de parler des opposants est une insulte à l'intelligence des Canadiens et des Canadiennes.
La débandade du Wildrose ne leur a-t-elle pas appris que les Canadiens n'aiment pas les généralisations mesquines? Dans ma circonscription de Portneuf—Jacques-Cartier, j'ai même rencontré des citoyens qui étaient membres du Parti conservateur et qui ont renvoyé leur carte au parti pour protester contre cette façon d'agir. Ils approuvent les idées présentées par les conservateurs, mais refusent d'endosser ce manque de démocratie et cette façon d'enfoncer dans la gorge des positions que les Canadiens ne partagent pas.
Les Canadiens ont le droit d'être informés correctement et de façon honnête de ce que fait le gouvernement en leur nom. Ce gouvernement a fait campagne en promettant à tous d'être un gouvernement transparent et responsable, mais ce n'est pas ce qu'on observe depuis le début de son mandat, bien au contraire.
Le projet de loi est une preuve de plus qu'on ne peut pas faire confiance aux conservateurs. Les Canadiens ont longtemps hésité à donner un mandat majoritaire à ce gouvernement, parce qu'ils avaient peur de son programme caché, et ils avaient raison d'avoir peur.
Comme je l'ai mentionné précédemment, ce projet de loi de mise en oeuvre du budget va beaucoup plus loin que ça et contient un nombre important de changements qui n'ont jamais été annoncés, ni pendant la campagne électorale ni après. Ce projet de loi va changer à jamais la société canadienne, et ce sera loin d'être pour le mieux.
Au moins un tiers de ce projet de loi vise à affaiblir grandement, voire à presque anéantir le système de protections, d'évaluations et de règlements environnementaux qui protègent la faune, les cours d'eau et les écosystèmes canadiens, pour permettre une exploitation sans restriction de nos ressources naturelles, comme ça se faisait à l'époque de Maurice Duplessis.
Les conservateurs n'ont pas de stratégie pour le développement de l'énergie renouvelable et la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles. Des projets de pipeline si chers au coeur des conservateurs seront imposés aux Canadiens contre leur volonté pour exporter nos ressources naturelles à l'étranger. Décidément, avec ce gouvernement, l'époque de la grande noirceur est de retour.
Par ailleurs, le projet de loi diminue grandement les pouvoirs de surveillance du vérificateur général, notamment en soustrayant 12 agences gouvernementales à l'examen obligatoire de leurs états financiers. Devant le fiasco monumental qu'est le processus d'acquisition des F-35 et les efforts que fait ce gouvernement pour cacher les coûts réels de cet achat aux Canadiens, je comprends qu'il ne veuille pas que le vérificateur général ait trop de pouvoirs.
Ce cheval de Troie législatif prévoit aussi la hausse de l'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti de 65 à 67 ans. Ce changement, qui n'affectera pas beaucoup de députés qui sont ici, va affecter directement ma génération et rendra encore plus vulnérables nos aînés dans le besoin. Le sait pourtant très bien que le système actuel est encore viable pour de nombreuses années et que ces compressions draconiennes ne sont pas nécessaires.
Le gouvernement économiserait plus d'argent en cessant son propre gaspillage causé par son programme de mégaprisons et d'acquisitions militaires douteuses. Il n'aurait pas à punir les générations futures comme il le fait présentement.
On comprend pourquoi le premier ministre a préféré s'exiler en Suisse, plutôt que de faire cette annonce ici, au pays.
Je pourrais continuer pendant des heures à vous parler des effets destructeurs du budget de 2012 et du projet de loi sur la société canadienne et ses institutions.
Toutefois, j'aimerais maintenant me pencher un peu plus sur les effets que ces lois vont avoir sur les citoyens de ma circonscription de Portneuf—Jacques-Cartier.
Contrairement à ce que semblent croire les conservateurs, ce ne sont pas tous les citoyens de ce pays qui partagent leur vision et qui souscrivent à leur façon de gouverner, loin de là. Chaque jour, des gens viennent me voir pour me dire à quel point ils ont honte de ce gouvernement, honte de l'image de notre pays dans le monde et honte de l'absence de conscience environnementale des conservateurs.
Les citoyens de Portneuf—Jacques-Cartier ne se retrouvent pas dans ce gouvernement qui ne partage pas leurs valeurs et ignore leurs besoins et leurs demandes. Les gens se sentent floués et laissés pour compte par les conservateurs qui ne semblent gouverner qu'au bénéfice de leurs amis.
Ce gouvernement ne cesse d'affirmer que ce budget est axé sur la création d'emplois, alors que le directeur parlementaire du budget affirme que plus de 43 000 emplois seront perdus, dont plus de 19 000 dans la fonction publique.
En fait, ce budget planifie même une hausse du taux de chômage — une hausse! Comment cela peut-il être perçu comme une bonne nouvelle par les citoyens de Portneuf—Jacques-Cartier qui ont perdu leur emploi ou qui sont sur le point de le perdre? Décidément, c'est assez difficile de suivre le raisonnement de ce gouvernement.
Déjà, une première vague de compressions est annoncée sur la base militaire de Valcartier. Au moins 160 emplois de soutien aux militaires seront perdus, et c'est seulement ce qu'on sait pour l'instant.
Le gouvernement est tellement avare de détails, et on apprend tout au compte-gouttes. Alors, il devient vraiment difficile de prévoir les effets de leurs décisions sur la population.
Par contre, je sais que ces pertes d'emploi sur la base militaire de Valcartier — qui, avec ses 7 000 employés, est le plus grand employeur fédéral de ma circonscription —, vont avoir des effets très graves sur l'économie de la région.
En plus d'affecter la vie d'une centaine de familles de ma circonscription ou des environs, il est clair que les commerçants des municipalités voisines seront aussi touchés et verront leurs profits diminuer, alors que la population locale aura de moins en moins les moyens de consommer leurs produits et, ainsi, de faire rouler l'économie.
Je trouve inconcevable que les députés conservateurs de la région de Québec puissent endosser de telles mesures qui ne pourront faire autrement que de nuire à l'économie locale de leur propre circonscription. Cela n'a aucun sens, pour moi.
De plus, si on combine ces coupes dans les services de soutien aux militaires aux coupes qui ont lieu dans les services directs donnés dans les bureaux du ministère des Anciens Combattants, on peut se poser des questions quant à la véritable considération accordée, par ce gouvernement, aux militaires de la région de Portneuf—Jacques-Cartier et de Québec.
Par ailleurs, absolument rien n'est fait pour aider les travailleurs du secteur forestier de ma circonscription, qui ont vu leurs usines faire faillite l'une après l'autre et qui se retrouvent sans emploi pour faire vivre leur famille.
Il n'y a aucun investissement pour aider l'industrie forestière, qui est pourtant un très important secteur de l'économie au Québec et, particulièrement, dans la région de Portneuf.
Les conservateurs se vantent d'en avoir fait plus que quiconque pour les emplois manufacturiers, mais où sont les résultats? Où sont les emplois, dans Portneuf—Jacques-Cartier?
Finalement, les citoyens de ma circonscription sont particulièrement inquiets des changements majeurs que ce gouvernement veut apporter au système d'évaluations environnementales au profit des grandes pétrolières.
Les conservateurs n'ont-ils rien appris des expériences passées? Cette semaine, le commissaire à l'environnement et au développement durable nous a annoncé l'existence de dizaines de milliers de sites fédéraux contaminés, dont la décontamination se chiffrerait à plus de 7 milliards de dollars.
L'un de ces sites, qui est situé à Shannon, est d'ailleurs bien connu des Québécois. Cette tragique histoire de contamination de la nappe phréatique au TCE se poursuit malheureusement toujours aujourd'hui, et ce gouvernement refuse de prendre ses responsabilités et d'agir pour décontaminer rapidement les sites touchés.
Il faut prendre toutes les mesures possibles pour éviter que des produits chimiques toxiques se retrouvent dans nos écosystèmes. L'une des meilleures façons de le faire est de s'assurer d'avoir des évaluations environnementales exhaustives avant chaque nouveau projet d'exploitation de nos ressources naturelles. On ne devrait jamais restreindre la durée de ces évaluations ni restreindre la possibilité de se prononcer sur de tels projets, comme le prévoient les nouvelles mesures que veut nous imposer ce gouvernement.
Les citoyens de Portneuf—Jacques-Cartier et, en particulier, ceux de Shannon ne connaissent que trop bien les effets dévastateurs causés par la contamination de l'eau et des sols, et ne veulent pas que de pareilles choses se reproduisent.
Comment ce gouvernement peut-il justifier de mettre la vie des Canadiens et des Canadiennes en danger de cette façon avec le projet de loi C-38? C'est absolument inconcevable.
En terminant — je sais qu'il me reste très peu de temps —, je veux en profiter pour féliciter ma collègue de , qui a présenté une excellente motion pour amender ce projet de loi, qui, dans sa forme actuelle, est totalement inacceptable. Je la félicite pour son excellent travail dans le dossier. Les solutions qu'elle propose sont sensées, logiques et raisonnables, et devraient être mises en application. C'est dans cette optique que mes collègues et moi continueront à travailler.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir l'occasion aujourd'hui d'exprimer mon appui au projet de loi , et de souligner certaines des initiatives clés du Plan d'action économique de 2012 qui serait ainsi inscrit dans nos lois.
Quand notre gouvernement conservateur a présenté le Plan d'action économique du Canada en janvier 2009, il s'agissait de résister aux ravages de la pire récession mondiale connue depuis la grande dépression. On l'a fait au moyen d'importantes mesures de relance pour protéger les emplois et les revenus, tout en réalisant d'importants investissements productifs devant contribuer à la prospérité économique à long terme du Canada. Ce plan a fonctionné, puisque ces décisions prudentes ont permis au Canada d'émerger de la récession mondiale en position de force.
Il y a près de 700 000 travailleurs de plus au Canada aujourd'hui qu'en juillet 2009. C'est le meilleur bilan de croissance de l'emploi de tout le G7. Rien qu'en mars dernier, 82 000 nouveaux emplois, net, ont été créés dans l'économie canadienne, soit la plus forte augmentation mensuelle de l'emploi à l'échelle nationale depuis septembre 2008.
Les Canadiens comptent sur notre gouvernement pour continuer à capitaliser sur ces réalisations et c'est exactement ce que nous allons faire avec le Plan d'action économique de 2012, un plan dont certains parmi les plus grands économistes du Canada ont fait l'éloge.
Voici ce que l'économiste en chef des Marchés mondiaux CIBC, Avery Shenfeld, a dit au sujet du budget de 2012 et de l'économie canadienne:
[...] est tout à fait raisonnable dans une économie mondiale qui n'est pas encore ce que nous voudrions qu'elle soit [...] Par rapport à ce que tous les autres font, nous tirons notre épingle du jeu [...]
L'économiste en chef des Services économiques TD, Craig Alexander, a pour sa part déclaré ceci:
Les diverses mesures incluses dans le budget d'aujourd'hui [de 2012] visent à améliorer la productivité et à stimuler la croissance du secteur privé [...] En plus de demeurer prudent sur le plan financier à moyen terme, le gouvernement adopte aussi des politiques financières saines à long terme.
Même dans le Sud de l'Ontario, le Plan d'action économique de 2012 a reçu un accueil enthousiaste. Il suffit, pour s'en convaincre, d'écouter ce que Peter White, de la London Economic Development, en pense:
[...] le plan comporte plusieurs éléments réjouissants [...] notamment des fonds pour la recherche et développement, un investissement en capital de risque pour les partenariats public-privé et de la formation en compétences professionnelles pour les jeunes.
Comme d'autres députés de ce côté-ci de la Chambre le signaleront, les mesures comprises dans le projet de loi dont la Chambre est saisie en ce moment misent sur les facteurs de croissance, l'innovation, l'investissement commercial, l'éducation et l'acquisition de compétences.
Ce sur quoi j'aimerais insister aujourd'hui, c'est la façon dont les efforts continus que nous déployons pour maintenir les impôts et les taxes à un niveau peu élevé et pour assurer une gestion responsable de l'argent des contribuables canadiens sous-tendent l'ensemble des mesures du projet de loi.
Les faibles taux d'imposition aident les entreprises en leur permettant de conserver une plus grande part de leur argent durement gagné en vue de l'investir, de prendre de l'expansion, de mener de la recherche innovatrice et d'embaucher davantage de Canadiens.
Nous nous enorgueillissons du fait que le Canada a la réputation d'avoir un taux d'imposition faible, qui contribue à créer des emplois. L'éminente revue d'affaires Forbes a déclaré récemment que le Canada était le meilleur endroit du monde pour faire des affaires. Ce projet de loi s'appuie sur les mesures mises en place par le gouvernement et maintient les taux d'imposition à un niveau faible.
Pour conserver un faible taux d'imposition, il faut maintenir le régime fiscal. Les Canadiens s'attendent à ce que leur gouvernement prenne des mesures pour en protéger l'équité et l'intégrité. C'est pour ce faire que depuis 2006, le gouvernement conservateur a éliminé plus de 40 échappatoires fiscales.
Le Plan d'action économique de 2012 prend d'autres mesures à cet égard en mettant en oeuvre plusieurs autres initiatives. Soyons clairs, le gouvernement conservateur est déterminé à prendre des mesures énergiques pour éliminer les échappatoires fiscales qui permettent à une poignée d'entreprises et de particuliers d'abuser des honnêtes Canadiens qui paient leur juste part d'impôt. Ces mesures, qui élargiront et protégeront l'assiette fiscale, favoriseront aussi le maintien d'un taux d'imposition faible et concurrentiel au Canada, en incitant les gens à travailler, à épargner et à investir.
Nous comprenons que les contribuables canadiens sont parfaitement prêts à verser une partie de leurs revenus durement gagnés pour financer les soins de santé, les programmes sociaux et d'autres services essentiels. Cependant, en retour, ils s'attendent seulement à ce que les gouvernements dépensent judicieusement leur argent sans leur demander de faire plus que leur juste part. Le gouvernement prend cette responsabilité solennelle au sérieux. Nous sommes déterminés à gérer judicieusement l'argent durement gagné par les contribuables canadiens.
Par souci d'équité, le gouvernement et le Gouverneur général ont convenu qu'il faudrait abolir l'exonération fiscale accordée au Gouverneur général, et que le salaire de celui-ci devrait être assujetti à l'impôt à l'instar de celui des autres Canadiens.
Cette exonération de longue date, probablement inconnue de la plupart des Canadiens, est en place depuis la création du régime d'impôt sur le revenu au Canada. Il s'agit d'une exception aux règles et aux principes de base concernant le régime d'impôt sur le revenu. Mais il arrive souvent que les traditions évoluent au fil du temps. D'autres pays du Commonwealth, notamment l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ont récemment promulgué une loi pour assujettir le salaire de leur Gouverneur général à l'impôt sur le revenu.
C'est peut-être une mesure modeste par rapport aux importantes réductions d'impôts mises en place par le gouvernement en 2006, mais pour nous, c'est une question de principe. Je cite Tom Brodbeck, célèbre chroniqueur du Winnipeg Sun qui a écrit ceci:
Le Gouverneur général du Canada ne jouira plus d'une exonération fiscale pour une partie de son salaire. Le représentant de la reine devra payer des impôts comme tout le monde. Je ne savais même pas qu'il était exonéré d'impôt. C'est une bonne nouvelle.
Je m'en voudrais de conclure sans parler rapidement d'une autre initiative importante du Plan d'action économique de 2012: l'élimination de la pièce de 1 cent. Les pièces de 1 cent laissées dans l'oubli prennent trop de place dans nos armoires, et elles font perdre trop de temps aux petites entreprises qui essaient de croître et de créer des emplois.
Selon une étude indépendante, il en coûte 150 millions de dollars à notre pays pour maintenir en circulation les pièces de 1 cent. Au fil des ans, la pièce de 1 cent a perdu son pouvoir d'achat, si bien que la plupart d'entre elles ne sont maintenant plus utilisées. Résultat, la production de la pièce de 1 cent engendre des dépenses inutiles pour les contribuables canadiens puisque le gouvernement paie 1,6 cent pour produire chaque pièce. On estime donc à environ 11 millions de dollars par année le coût que doit absorber le gouvernement à ce titre. Après avoir constaté que la majorité des consommateurs, des détaillants et des entreprises étaient en faveur de l'élimination de la pièce de 1 cent, un comité sénatorial a recommandé son élimination.
Au cours des dernières années, de plus en plus de pays, dont l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas, ont procédé à des transitions harmonieuses vers une économie sans pièces de 1 cent. Se fondant sur ces exemples de réussite, le Canada mettra fin à la distribution des pièces de 1 cent.
L'élimination de la pièce de 1 cent n'aura pas de répercussions négatives sur les consommateurs. La pièce de 1 cent gardera sa valeur indéfiniment et les Canadiens pourront toujours l'utiliser pour payer leurs achats ou l’échanger contre sa pleine valeur à la banque. Les prix seront encore fixés au cent près, et il n'y aura pas de répercussions sur les paiements par chèque ou par carte de crédit.
Le gouvernement conservateur collabore aussi avec des organismes de bienfaisance partout au Canada afin de les inciter à mettre sur pied des collectes de fonds dont le thème serait axé sur l'élimination de la pièce de 1 cent. Ainsi, dans le Sud de l'Ontario, des collectes de pièces de 1 cent ont déjà été organisées. Par exemple, l'organisme Habitat pour l'humanité des comtés de Middlesex, d'Oxford et d'Elgin, qui accomplit de grandes choses, veut recueillir un million de pièces de 1 cent pour aider les personnes dans le besoin.
Je vais citer les propos de Jeff Duncan, qui représente cet organisme dans la région:
Je sais que 100 000 $, ça représente énormément de pièces de 1 cent. [...] C'est une campagne de financement qui vise les simples citoyens, et justement, Habitat pour l'humanité a été créé en vue d'aider les simples citoyens. Nous avons pensé que ce serait une bonne façon de faire participer les enfants. Nous avons besoin de l'aide de l'ensemble de la collectivité.
Le Plan d’action économique de 2012 énonce un programme complet en vue de soutenir les forces fondamentales du Canada et de remédier aux importantes difficultés auxquelles l’économie est confrontée à long terme, tout en maintenant des impôts bas et en gérant l'argent des contribuables de façon responsable.
Le gouvernement peut ainsi prendre dès aujourd’hui d’importantes mesures qui propulseront la prochaine vague de création d’emplois et jetteront les assises d’un avenir sûr et prospère pour le Canada. C'est pour cette raison que j'invite les députés à appuyer les mesures énoncées dans le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui.
Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je prends la parole dans le cadre du débat sur le projet de loi . Je me dois de souscrire au moins à la dernière observation du dernier intervenant, à savoir que le député de a effectivement été un excellent météorologue. Il est également un député remarquable, même si des collègues aiment bien le taquiner à l'occasion au sujet des gaffes qu'il a peut-être commises à l'époque où il était météorologue. En fait, on peut peut-être en trouver sur YouTube. Ils n'ont qu'à le demander.
Par contre, je trouve plutôt comique et renversant que mon collègue louange l'actuel , étant donné que celui-ci et le gouvernement ont hérité d'un excédent de 13 milliards de dollars et que, en avril et en mai 2008, six mois avant le début de la récession, le gouvernement était déjà en déficit.
Les députés ne le croient peut-être pas, mais s'ils en doutent, je les invite à taper sur Google « déficit avril-mai 2008 ». Ils trouveront des articles de CBC et de Reuters datés du 25 juin 2008 faisait état de cette situation. Ils pourraient probablement en trouver d'autres également. De plus, cet automne-là, le gouvernement a enregistré un autre déficit.
Les conservateurs essaient de prétendre depuis un certain temps que le déficit d'aujourd'hui est le résultat de la récession et des dépenses pour stimuler l'économie. Il y a eu un déficit durant l'exercice 2008-2009. Le budget de relance que le gouvernement a présenté n'a pas été annoncé avant la fin de janvier 2009, et il portait sur l'exercice 2009-2010. Les dépenses en question ont commencé bien après que le gouvernement ait enregistré un déficit. S'il y avait un déficit pour l'exercice 2008-2009 et que le budget de relance visait l'exercice 2009-2010, comment les conservateurs peuvent-ils prétendre que le déficit antérieur a été causé par le budget présenté ultérieurement?
En fait, même en décembre 2009, des articles signalaient que les dépenses de relance commençaient à peine. Certains articles mentionnent que des municipalités se plaignaient de devoir attendre trop longtemps pour commencer à recevoir cet argent qui a beaucoup tardé à arriver.
Il est donc scandaleux de prétendre que le déficit est le résultat de la récession. Il n'y a aucune raison de dire que le ministre des Finances est l'un des meilleurs qu'on ait jamais eus. En augmentant radicalement les dépenses, à un rythme équivalent à trois fois le taux d'inflation, le ministre a remis le pays en situation déficitaire avant même le début de la récession. Voilà le contexte dans lequel s'inscrit ce budget. Voilà le bilan du gouvernement. Il est honteux de la part du gouvernement d'affirmer que son ministre des Finances est compétent. C'est ridicule.
Mais venons-en au projet de loi . Des conservateurs bien connus l'ont critiqué. Voici quelques observations faites par Andrew Coyne, qui n'est pas exactement ce qu'on appellerait une voix libérale au Canada, mais qui est tout de même un commentateur bien connu et respecté. Qu'a-t-il à déclarer sur le budget? Il a dit:
Le projet de loi fait plus de 420 pages. Il modifie quelque 60 lois différentes, en abroge une demi-douzaine d'autres, en ajoute trois, y compris une version complètement remaniée de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. Il va bien au-delà des questions de revenus et de dépenses dont on traite traditionnellement dans un budget, car on y propose des changements dans plusieurs secteurs, de l'immigration [...] aux télécommunications [...], aux codes fonciers applicables aux réserves indiennes [...]
Il poursuit ainsi:
Malgré son titre, cette mesure est loin d'être un projet de loi d'exécution du budget.
Et il ajoute:
De plus, il enlève tout pouvoir aux comités qui, jusqu'à maintenant, étaient considérés comme l'un des derniers rôles où les députés pouvaient faire une différence. Comment un comité, en l'occurence celui des Finances, peut-il étudier adéquatement toutes ces différentes mesures, étant donné les nombreux champs d'expertise qui seraient nécessaires et le temps qui lui est alloué?
Comment, en effet, monsieur le Président? M. Coyne, un commentateur conservateur, a fait d'excellents commentaires au sujet du budget des conservateurs, et mes collègues d'en face devraient en prendre bonne note.
Prenons tout de même le temps d'examiner le budget. Quelles sont nos attentes à l'égard du budget? Et quelles sont les attentes des Canadiens envers le gouvernement quant au projet de loi d'exécution du budget?
Puisque le Canada n'a connu aucune croissance en terme d'emploi au cours des six derniers mois, je crois que les Canadiens s'attendaient à ce que ce projet de loi n'ait qu'une seule priorité: l'emploi, la création d'emplois et le renforcement de notre économie. Sur quoi porte plutôt le projet de loi? Sur une dizaine de sujets qui n'ont aucun lien entre eux, qui ne favorisent aucunement la création d'emplois et qui ne s'attaquent pas à la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée au Canada.
En fait, lorsque je pense à la création d'emplois, je ne peux m'empêcher de songer à ce qui s'est passé avec les investissements étrangers. Le ministre de l'Industrie avait promis de mener un examen sérieux de la Loi sur Investissement Canada, mais il n'a pas su respecter sa promesse dans le cadre de ce projet de loi.
Le projet de loi renferme de nombreuses parties. Il comporte 425 pages. Je tiens à donner une idée de la grosseur de ce projet de loi à ceux qui ne l'ont pas lu ou feuilleté. La section 28 de la partie 4 du projet de loi autorise le ministre à communiquer certains renseignements portant sur les investissements étrangers, mais les dispositions qui y sont prévues n'empêcheraient pas le Canada de répéter le fiasco de la prise de contrôle de Potash Corp. que le gouvernement a si mal gérée, elles n'orientent pas outre mesure quant à la façon dont le Canada gérerait une telle situation à l'avenir et elles n'expliquent pas la décision du gouvernement.
À la fin de 2010, après avoir abruptement torpillé l'offre d'achat hostile de BHP Billiton pour acquérir Potash Corporation of Saskatchewan, les conservateurs ont promis d'entreprendre un examen sérieux de la Loi sur Investissement Canada. Le ministre a parlé de mettre sur pied un comité pour mener cet examen, mais on doit plutôt se contenter de quelques lignes sur la mesure dans un projet de loi omnibus de 425 pages. Le Comité de l'industrie ne l'étudiera même pas.
J'aimerais que cette étude ait lieu. J'ai présenté une motion au comité à cet effet. Bien entendu, comme nous le savons, le gouvernement insiste pour que toutes les délibérations en vue de déterminer ce qu'un comité étudiera doivent se dérouler à huis clos, derrière des portes closes, pour que les médias et le public ne puissent pas les suivre. Par conséquent, je ne peux pas parler de ce qui aurait pu advenir de cette motion, mais je peux dire que le comité n'en est plus saisi. Si j'ai présenté une motion dont on ne peut plus discuter et qui n'a pas été adoptée, je pense que les gens peuvent se faire une idée de ce qui a pu advenir de celle-ci et de ce que le gouvernement conservateur, qui est majoritaire, a décidé de faire.
Qu'est-il advenu de la promesse de clarifier le principal critère pour évaluer les prises de contrôle étrangères, qu'on appelle la détermination de l'avantage net? C'est une promesse que le ministre de l'Industrie a faite, une autre promesse brisée.
Le ministre n'a pas non plus tenu la promesse qu'il avait faite publiquement, en juin 2011, de demander au Comité de l'industrie de la Chambre des communes d'examiner la Loi sur Investissement Canada. Qu'en est-il? Pourquoi les députés conservateurs ne s'empressent-ils pas de l'examiner, surtout que c'est leur ministre qui en a parlé et qui a demandé, il y a près d'un an, que ce soit fait? Peut-être qu'il n'est plus aussi enthousiaste. Nous savons que les ministériels ont tendance à faire ce que le cabinet du et les ministres leur dictent.
Cet examen n'a pas eu lieu, bien que l'opposition ait demandé, à plusieurs reprises, que le comité examine la loi. Le ministre obtient plutôt de nouveaux pouvoirs pour divulguer un peu plus de renseignements sur les prises de contrôle sans trahir de secrets commerciaux. C'est bien beau, mais c'est dommage qu'aucune disposition n'oblige les ministres à tenir leurs promesses, comme celle faite par le ministre dans ce cas-ci.
Le fait est que le Canada doit moderniser ses politiques d'investissements étrangers. C'est dommage que, au lieu de débattre de modifications importantes, nous débattions de demi-mesures enfouies dans un projet de loi d'exécution du budget. Cela montre, sans l'ombre d'un doute, que le gouvernement préfère conserver sa capacité de fonder ses décisions sur ses partis pris politiques que faire ce qu'il faut pour agir dans l'intérêt de l'économie et des emplois canadiens.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole pour appuyer le Plan d'action économique de 2012 du gouvernement conservateur, lequel sera mis en oeuvre au moyen du projet de loi .
C'est un plan positif, grâce auquel l'économie du Canada continuerait à sortir plus rapidement de la récession économique mondiale que la plupart des autres pays industrialisés. En effet, le Canada a créé, net, près de 700 000 emplois depuis juillet 2009. C'est la plus forte croissance de l'emploi parmi les pays du G7. Mais il y a mieux: 90 p. 100 sont des emplois à temps plein.
Qui plus est, le FMI, un organisme indépendant, et l'OCDE prévoient que, dans les années à venir, le Canada enregistrera la plus forte croissance économique des pays du G7.
Ce sont évidemment des signes positifs qui montrent que nous prenons les bonnes mesures pour l'économie et les familles canadiennes. Il n'est donc pas surprenant qu'un éditorial publié récemment dans le Wall Street Journal ait fait l'éloge du leadership économique du Canada. L'auteur a écrit que « le Canada accorde la priorité à la croissance économique privée » et a souligné que « les autres pays devraient s'inspirer des politiques sensées du Canada. »
Cependant, le gouvernement conservateur est conscient que la situation économique mondiale est encore très instable, surtout en Europe, et que beaucoup trop de Canadiens se cherchent encore du travail. C'est pourquoi le Plan d'action économique de 2012 prévoit des mesures responsables pour soutenir l'économie, maintenant et à long terme, tout en gardant les taxes et les impôts à un niveau bas et en renouant avec l'équilibre budgétaire à moyen terme.
Contrairement à ce que le NPD et d'autres voudraient nous faire croire, le Plan d'action économique de 2012 a reçu un accueil enthousiaste partout au Canada, en particulier dans ma région et ma circonscription, Kitchener—Waterloo.
J'aimerais communiquer à la Chambre et aux Canadiens qui sont à l'antenne certains des commentaires positifs exprimés par des intervenants de ma région.
Premièrement, la Chambre de commerce de Kitchener-Waterloo a dit ceci:
Nous sommes heureux que [le ministre des Finances] ait prolongé le programme qui permet à de petites entreprises de recevoir un crédit d'un montant maximal de 1 000 $ au titre de la hausse de leurs cotisations [...] d'assurance-emploi. [...] cette prolongation incitera les entreprises à embaucher de nouveaux employés. [...] La chambre de commerce appuie sans réserve les mesures proposées qui visent à limiter les dépenses de l'État et à permettre au gouvernement fédéral de renouer avec l'équilibre budgétaire d'ici 2015-2016. Parmi les autres mesures positives, mentionnons le fait que le gouvernement n'augmentera pas les taxes et les impôts et qu'il ne réduira pas les transferts aux provinces, lesquels sont essentiels pour la prestation de soins de santé et d'autres services sociaux.
Dans l'ensemble, le gouvernement veut que le secteur privé prenne les choses en main, qu'il crée des emplois et qu'il soutienne la concurrence internationale.
Voici maintenant ce qu'avait à dire Iain Klugman, PDG de Communitech, une association locale dans le domaine technique:
Je trouve fort intéressant ce discours axé sur la création d'emploi et l'innovation, qui prend concrètement acte de l'importance de la commercialisation.
Je suis tout à fait d'accord avec lui.
Le maire de Kitchener, Carl Zehr, a déclaré:
Il est de bon augure qu'ils [au gouvernement fédéral] aient une fois de plus confirmé leur résolution à se doter d'un plan d'infrastructure d'ici à l'échéance du Fonds Chantiers Canada, en mars 2014.
Et un dernier exemple: selon un éditorial du Waterloo Region Record, le Plan d'action économique de 2012 est:
[...] un plan sensé et visionnaire grâce auquel le Canada continuera de faire figure de pays progressiste et prospère sur la scène internationale, où turbulences et possibilités s'entremêlent. Voilà pourquoi le budget fédéral est le plus ambitieux et le plus important de la dernière génération. Il s'en dégage en filigrane le constat avisé de l'évolution de notre pays et du monde entier.
[...] le budget annonce un appareil gouvernemental allégé qui laissera chacun libre d'en faire davantage et d'en avoir plus pour son argent. À la barre, il y aura un gouvernement toujours aussi actif qui cherchera à faire prendre de l'expansion à l'économie canadienne en investissant un montant fort généreux pour aider les entreprises à obtenir du capital de risque et favoriser la recherche et développement.
Le Plan d'action économique de 2012 établit un programme global visant à renforcer les atouts fondamentaux du Canada et à remédier aux considérables difficultés que doit surmonter l'économie à long terme.
Je suis heureux de pouvoir parler aujourd'hui de quelques mesures du projet de loi qui permettraient d'atteindre ces buts et de contribuer grandement au bien-être des Canadiens, aujourd'hui et dans les années à venir.
Je parlerai d'abord des mesures ciblées de réforme du régime d'assurance-emploi. Comme on le sait, ce régime est le plus important programme de réintégration du marché du travail du Canada. Il permet d'aider des particuliers et leur famille en leur offrant un revenu de remplacement, de la formation et du soutien pour retourner sur le marché du travail.
Le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui prévoit un certain nombre de modifications ciblées qui amélioreraient l'efficacité du régime d'assurance-emploi, favoriseraient la création d'emplois et aideraient les gens à trouver rapidement un emploi pour pouvoir améliorer leur qualité de vie et stimuler l'économie du Canada.
Le gouvernement conservateur sait que les Canadiens veulent des taux de cotisation à l'assurance-emploi qui soient durables et un mécanisme de fixation des taux qui soit transparent. C'est pourquoi nous veillerons à ce que les taux de cotisation à l'assurance-emploi soient stables et prévisibles.
Au cours des prochaines années, nous limiterons la hausse annuelle du taux à 5 ¢ jusqu'à ce que le Compte des opérations de l'assurance-emploi soit équilibré, après quoi nous fixerons chaque année un taux assurant l'équilibre du compte sur une période de sept ans, de manière à ce que les cotisations ne soient pas supérieures à ce qui est nécessaire pour couvrir le coût du programme lui-même. Une fois le taux fixé pour sept ans, les ajustements annuels ne dépasseront pas 5 ¢.
En plus d'assurer la durabilité, il est essentiel de jumeler la main-d’œuvre et les emplois disponibles pour soutenir la croissance économique et la productivité. Selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, qui a suivi notre réforme dans ce domaine, d'importants progrès ont été réalisés sur le plan de l'assurance-emploi. L'organisme poursuit ainsi:
Des mesures ont été prises rapidement pour modifier le processus d'établissement du taux des cotisations à l'assurance-emploi. Les futures hausses ne dépasseront pas 5 ¢ pour les employés et 7 ¢ pour les employeurs, ce qui rassurera énormément les petites entreprises créatrices d'emplois.
En outre, l'équilibre du compte sera assuré sur sept ans, ce qui contribuera à maintenir le taux régulier et évitera la création de surplus importants.
Mais il y a encore autre chose dans le plan d'action économique de 2012, notamment un investissement de 21 millions de dollars pour jumeler les prestataires d'assurance-emploi disposant des compétences nécessaires aux emplois disponibles dans la même région, notamment par le biais de séances ciblées d'information et de vérification des qualifications. Tout en fournissant des informations pertinentes et à jour sur les emplois, le gouvernement renforcera et précisera les conditions exigées des prestataires qui touchent des prestations régulières d'assurance-emploi et qui cherchent du travail.
Grâce à ses mesures, le gouvernement aide les Canadiens qui cherchent du travail, mais nous savons bien que cela ne réussit vraiment que lorsqu'ils peuvent trouver du travail très rapidement. C'est prouvé. Les prestataires d'assurance-emploi qui restent actifs sur le marché du travail trouvent des emplois permanents plus vite que ceux qui ne restent pas actifs. Voilà pourquoi notre gouvernement va investir 74 millions de dollars dans un nouveau projet pilote national de l'assurance-emploi pour éviter que les prestataires ne soient dissuadés d'accepter un travail alors qu'ils touchent des prestations. En vertu de ce nouveau projet pilote, le taux actuel de récupération du revenu sera diminué de moitié, c'est-à-dire ramené à 50 p. 100, et s'appliquera à tous les revenus pendant une période de prestations.
Ces trois modifications contribueront à renforcer notre économie. Je suis sûr qu'on peut s'attendre à ce que l'opposition vote encore une fois contre, puisqu'après tout c'est ce qu'elle a toujours fait dans le passé. À chaque fois que notre gouvernement fait quelque chose pour protéger l'emploi, le NPD et les libéraux s'y opposent, comme ils se sont opposés à la prolongation du crédit temporaire à l'embauche destinée à aider plus de 500 000 employeurs à couvrir les coûts d'embauche de nouveaux travailleurs.
Dans cet esprit, j'exhorte tous les députés à voter pour le projet de loi que nous étudions aujourd'hui, qui permettra aux familles, aux entreprises et à l'économie du Canada de prospérer et qui permettra de créer plus d'emplois.
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Monsieur le Président, je suis ravie de parler aujourd'hui du Plan d'action économique de 2012 que propose le gouvernement conservateur pour favoriser l'emploi, la croissance et la prospérité à long terme.
En mars dernier, le a présenté la vision pragmatique et prudente du gouvernement qui assurera l'avenir des Canadiens, une vision qui tient compte non seulement des prochaines années, mais également de la prochaine génération.
Depuis 2006, le gouvernement s'efforce de bâtir une assise économique solide pour les Canadiens. Alors que les effets de la crise économique de 2008 se faisaient sentir dans les foyers et dans les entreprises du pays, c'est le leadership sans faille du et du , ainsi que du reste du gouvernement conservateur, qui a permis à l'économie canadienne de sortir de la récession bien avant tous les autres pays développés.
Nous avons tenu nos promesses envers les Canadiens et notre excellent bilan se passe de commentaire. Nous avons créé, net, plus de 700 000 emplois depuis juillet 2009. Nous avons enregistré, sur douze mois, une croissance de 3,9 p. 100 de la production manufacturière et nous avons réduit l'impôt sur le revenu des particuliers ainsi que la TPS. De plus, nous avons introduit le fractionnement du revenu de pension pour les personnes âgées. Nous avons aussi créé le nouveau compte d'épargne libre d'impôt et nous avons réduit l'impôt des sociétés canadiennes en établissant le taux d'imposition le moins élevés de tous les pays développés pour les nouveaux investissements commerciaux.
Notre système bancaire est considéré comme le plus stable au monde. Le ratio de la dette du Canada par rapport à son PIB continue d'être le plus bas des pays du G7. L'OCDE et le FMI prédisent que l'économie du Canada va être l'une des plus solides au cours des prochaines années.
Lorsque nous regardons au-delà de la rhétorique partisane et des données inexactes présentées par les députés de l'opposition, nous sommes à même de voir le bilan économique solide du gouvernement.
Même s'il reste du travail à faire, les Canadiens ont exprimé leur confiance en notre orientation, puisqu'ils ont voté pour un gouvernement conservateur majoritaire fort et stable en mai 2011. Ils nous ont ainsi confié le mandat de continuer à aller de l'avant avec notre programme économique pragmatique.
Lors de la campagne électorale, nous nous sommes engagés à rester concentrés sur la création d'emplois et la croissance économique, et c'est précisément ce que nous faisons avec le Plan d'action économique de 2012.
Nous poursuivons notre programme de création d'emplois et nous nous concentrons sur la prospérité à long terme de l'économie canadienne, pour le bénéfice de tous les Canadiens.
Cela dit, en tant que pays, nous devons rester conscients des défis et des incertitudes qui continuent de menacer l'économie canadienne. La reprise n'est pas complète et un trop grand nombre de Canadiens se cherchent encore du travail.
Il suffit de jeter un coup d'oeil aux récentes élections en Europe pour constater que l'économie mondiale demeure fragile. Le Canada ne veut pas être le prochain pays à éprouver des difficultés comme celles que connaissent la Grèce ou l'Irlande.
Les entreprises canadiennes font face à une concurrence de plus en plus forte de la part de pays dont l'économie émergente croît rapidement. Par ailleurs, notre population vieillissante va exercer des pressions sur les finances publiques et sur les programmes sociaux.
Le Plan d'action économique de 2012 prend des mesures importantes relativement à ces défis structurels, afin de s'assurer que les changements démographiques ne nuisent pas aux finances publiques et aux programmes sociaux du Canada dans l'avenir.
Les gens de Simcoe—Grey m'ont élue afin de se faire entendre clairement ici à Ottawa; afin que je favorise la création d'emplois dans notre circonscription; afin que le gouvernement crée un climat qui permette aux entreprises de prospérer sans avoir à subir un fardeau bureaucratique; afin que l'on prenne soin de nos aînés et que ceux-ci puissent obtenir le respect qu'ils ont mérité en apportant leur contribution au pays durant plusieurs décennies; afin que le secteur agricole soit soutenu de manière à pouvoir prendre de l'expansion et à être rentable; et afin que notre système de santé soit protégé en continuant d'assurer aux provinces un financement fédéral stable.
Mes électeurs ne veulent pas d'un gouvernement qui leur ferait la charité ou qui gaspillerait de l'argent pour créer une bureaucratie encore plus lourde. Ils veulent un gouvernement qui va baisser les impôts et créer un environnement favorable aux entreprises, tout en continuant à soutenir les Canadiens grâce au maintien des transferts aux provinces en santé, en éducation et en programmes sociaux. C'est la meilleure façon de créer des emplois et de stimuler la croissance économique, et ce sont là les éléments fondamentaux de l'approche du gouvernement conservateur sur le plan économique. Nous avons fait campagne sur ce thème. Le budget correspond au programme économique dont j'ai fait la promotion dans ma circonscription, Simcoe—Grey. Ces mesures sont celles qui sont incluses dans le Plan d'action économique de 2012 du gouvernement conservateur.
Nous nous sommes engagés à garantir des programmes sociaux durables et une retraite sûre à tous les Canadiens, tant ceux de la génération actuelle que ceux des générations futures.
Les faits sont clairs en ce qui a trait à la Sécurité de la vieillesse. Au cours des 20 prochaines années, le nombre de Canadiens âgés de plus de 65 ans va passer de 4,7 millions à 9,3 millions. Le programme de Sécurité de la vieillesse a été créé à une époque où les Canadiens ne vivaient pas en aussi bonne santé et aussi longtemps que maintenant.
Par conséquent, le coût de la Sécurité de la vieillesse, qui était de 36 milliards de dollars par année en 2010, atteindra 108 milliards de dollars par année en 2030. Or, il n'y aura alors plus que deux contribuables pour chaque aîné, alors qu'on en comptait sept dans les années 1970 et quatre en 2010. Pour assurer la viabilité de la Sécurité de la vieillesse, il faut donc augmenter progressivement l'âge d'admissibilité aux prestations pour l'amener à 67 ans. Les changements débuteront en 2023 et seront complètement mis en oeuvre en 2029.
Nous avons veillé à ce que la population soit informée longtemps à l'avance de ces changements et à ce qu'elle bénéficie d'une période d'adaptation. Nous nous sommes aussi assurés que les personnes qui reçoivent en ce moment des prestations et celles qui sont sur le point de prendre leur retraite ne soient pas touchées. Les autres auront amplement le temps de s'adapter aux changements et de planifier leur retraite. Grâce à ces mesures, la Sécurité de la vieillesse sera établie sur des bases durables pour que les Canadiens puissent compter sur ce programme quand ils en auront besoin.
Le Plan d'action économique de 2012 prévoit des mesures qui permettront de créer des emplois dès maintenant et d'offrir davantage de possibilités aux Canadiens. Pour stimuler la création d'emplois, nous allons prolonger le crédit d'un an à l'embauche pour les petites entreprises, une mesure pratique et éprouvée qui incite les entreprises à recruter davantage de travailleurs. Ainsi, Rick et Susan Lloyd, de ma circonscription, Simcoe—Grey, pourront recourir à ce programme pour aider leur petite entreprise, Smart's, à continuer de prospérer.
Nous ferons de nouveaux investissements dans l'infrastructure locale par l'intermédiaire du Fonds d'amélioration de l'infrastructure communautaire. Le gouvernement a déjà effectué d'importants investissements dans les infrastructures, notamment dans ma circonscription, Simcoe—Grey, où des mairesses comme Linda Collins et Sandra Cooper, de Collingwood, ont félicité le gouvernement de créer des débouchés dans leurs municipalités, et pour les électeurs de Simcoe—Grey.
En outre, nous offrirons d'autres possibilités aux Canadiens. Nous continuerons d'aider les travailleurs âgés à faire la transition vers de nouveaux emplois et de nouveaux débouchés. Nous y parviendrons notamment en appuyant le projet ThirdQuarter, un projet novateur qui permet aux employeurs de trouver des travailleurs d'expérience de plus de 50 ans qui veulent continuer de travailler.
Nous augmentons le financement pour la formation axée sur les compétences et les expériences de travail pour les jeunes Canadiens et pour les Canadiens handicapés. Cela s'ajoute aux investissements que le gouvernement a déjà faits dans ma circonscription. Par exemple, tout récemment, j'ai annoncé un investissement de près de 0,5 million de dollars dans l'organisme Tracks Employment, à Collingwood, où plus de 40 élèves bénéficieront d'une initiative qui leur permettra d'acquérir les compétences dont ils ont besoin pour intégrer le marché du travail, grâce au financement de la Stratégie emploi jeunesse.
Le gouvernement apporte également des améliorations au programme d'assurance-emploi pour qu'il soit équitable, qu'il continue de répondre aux besoins des Canadiens et qu'il soit adapté aux besoins du marché du travail local, dans l'immédiat et dans l'avenir. Nous misons sur la prospérité à long terme des Canadiens.
Alors que nous devons faire face à des pénuries de main-d'oeuvre sans précédent, il sera essentiel que nous apportions une aide directe aux Canadiens pour qu'ils trouvent du travail plus rapidement. Nous aidons les Canadiens à trouver un emploi en leur fournissant plus rapidement des renseignements pertinents sur le marché du travail tout en leur permettant d'accéder dans les meilleurs délais à des outils de formation professionnelle et de recherche d'emplois.
En plus de miser sur la création d'emplois et la croissance économique, le gouvernement apportera des modifications au mode de calcul des prestations d'assurance-emploi pour mieux tenir compte de la situation du marché du travail local. Les Canadiens veulent reprendre le travail. Nous améliorons les outils pour les aider à cet égard.
Le budget de 2012 représente une occasion sans précédent pour les Canadiens. Il permet à notre pays de se positionner de manière à protéger et à renforcer l'économie canadienne tout en poursuivant la mise en oeuvre de notre programme de création d'emplois. Le Plan d'action économique de 2012 permettra de créer de bons emplois bien rémunérés grâce à des investissements dans les domaines de l'entreprenariat, de l'innovation et de la recherche de calibre international. Il favorise la création d'emplois et la croissance grâce à l'exploitation responsable des ressources.
Le gouvernement investit dans la formation, les infrastructures et la création d'emplois tout en offrant de nouvelles possibilités aux jeunes Canadiens, aux aînés, aux nouveaux immigrants et aux personnes handicapées. Le pays a besoin de ce genre d'initiatives qui continueront d'assurer la prospérité économique à long terme du Canada.
Je suis fière de faire partie d'un gouvernement qui a apporté des résultats aux Canadiens. Je félicite le et le d'avoir présenté ce budget historique.