Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement devrait reconnaître le rôle important que jouent les petites entreprises du Canada pour créer des emplois dans leur collectivité en diminuant le taux d’imposition des petites entreprises afin d’encourager la création d’emplois.
-- Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis ravi de prendre la parole au sujet de cette motion importante du NPD visant à diminuer le taux d'imposition de millions de petites entreprises partout au Canada.
C'est la première fois que je prononce un discours à la Chambre depuis les élections. Par conséquent, avant d'intervenir au sujet de notre motion, je m'en voudrais de ne pas remercier certaines des nombreuses personnes qui m'ont aidé afin que je puisse continuer à représenter mes électeurs à la Chambre.
J'aimerais, entre autres, remercier les maires, les gens d'affaires, les aînés, les étudiants, les enseignants, le personnel infirmier, les familles et tous ceux qui ont assisté à mes assemblées publiques, qui sont venus prendre un café avec moi et qui m'ont parlé sur le pas de leur porte. Sans leur participation et leur aide, je n'aurais pas été élu à la Chambre pour les représenter.
J'aimerais remercier mon équipe de campagne, dirigée par le très talentueux et expérimenté Chris Mockler, ainsi que les centaines de bénévoles infatigables qui ont consacré tant de temps et d'énergie pour faire marcher la démocratie.
Je tiens également a exprimer ma gratitude à mon personnel de bureau dévoué, tant à Ottawa que dans ma circonscription, Thunder Bay—Superior-Nord, dont le travail inlassable a permis d'aider des milliers d'électeurs au cours des sept dernières années. Leur dévouement a vraiment eu des effets positifs sur la vie de ces gens.
Comme tous les députés le savent, nos familles doivent faire des sacrifices énormes afin de nous permettre de représenter nos électeurs ici. Par conséquent, je tiens à remercier ma femme, Margaret, et mon fils, Michael, pour leur compréhension et leur soutien indéfectible tout au long des années.
Par ailleurs, je tiens à dire aux électeurs de ma grande et belle circonscription, Thunder Bay—Superior-Nord, que c'est un honneur pour moi de les représenter encore une fois ici tous, peu importe pour qui ils ont voté. J'accepte cet honneur avec humilité et je vais faire mon possible pour les servir fidèlement.
La motion d'aujourd'hui vise à reconnaître le rôle crucial joué par les petites entreprises dans les collectivités du Canada. Elle souligne le rôle important que ces entreprises jouent dans la création d'emplois pour des millions de personnes. La motion propose d'appuyer les petites entreprises, afin qu'elles puissent prendre de l'expansion et créer encore plus d'emplois. Cet appui doit prendre la forme d'une diminution du taux d'imposition, afin que les petites entreprises puissent réinvestir dans leurs opérations. Ce faisant, elles vont prendre de l'expansion tout en investissant au Canada, dans nos collectivités.
Les petites et moyennes entreprises embauchent déjà 56 p. 100 de l'ensemble des travailleurs au Canada, soit près de huit millions de Canadiens. Les petites entreprises font preuve d'une grande résilience en période difficile. Elles ne réduisent pas leurs effectifs de façon draconienne en période de récession.
Par exemple, au cours des cinq trimestres de la récente récession, le secteur privé a perdu près d'un demi-million d'emplois. Les grandes entreprises ont licencié environ 6 p. 100 de leurs effectifs, comparativement à seulement 2 p. 100 dans le cas des petites entreprises, entre autres parce que ces dernières ne peuvent pas fermer une succursale au Canada et se replier dans leur pays d'origine. Le pays d'origine des petites entreprises c'est le Canada.
Par conséquent, c'est une bonne idée d'appuyer les petites entreprises, qui savent mieux s'adapter, si nous voulons promouvoir la croissance soutenue de l'emploi. C'est aussi une bonne idée du point de vue des investissements dans la collectivité. L'argent que les petites entreprises économisent en impôts est en grande partie investi et dépensé au niveau local, parce que c'est là que ces entreprises fonctionnent. Elles ne transfèrent pas leurs emplois ou leurs profits à l'étranger, étant donné qu'elles sont installées ici même, dans nos collectivités.
Quatre-vingt pour cent des petites entreprises ont des revenus annuels inférieurs à 100 000 $. Leurs profits ne servent pas à bonifier les primes versées au PDG et ils ne sont pas non plus investis à l'étranger. En fait, selon un rapport qui doit être publié le mois prochain par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, les petites entreprises qui ont pris de l'expansion au cours de la dernière récession préfèrent réinvestir tout profit inattendu dans leur entreprise et dans l'embauche d'un plus grand nombre de travailleurs canadiens.
Les députés sauront que les néo-démocrates ont déjà soutenu les petites entreprises. Le gouvernement néo-démocrate du Manitoba a réduit l'impôt des petites entreprises de cette province. Il l'a fait au fil des années lorsque la situation financière le permettait. L'an dernier, les néo-démocrates ont éliminé complètement l'impôt des petites entreprises en ramenant leur taux d'imposition à zéro.
Pendant la campagne fédérale, mon parti promettait dans son programme électoral de réduire l'impôt des petites entreprises. Nous avons également promis de créer un crédit d'impôt pour la création d'emploi pouvant atteindre 4 500 $ par nouvel employé.
Toutefois, le récent budget du gouvernement ne prévoit aucune réduction d'impôt pour les petites entreprises. En fait, dans le budget, on a raté une belle occasion d'aider les petites entreprises au Canada. Bien des députés d'en face vantent le crédit d'impôt à l'embauche que prévoit le budget. Par contre, si on examine de près ce crédit, on constate que la situation des petites entreprises ne sera pas meilleure qu'auparavant. Il s'agit d'une mesure temporaire qui ne s'appliquera qu'un an et qui ne servira qu'à couvrir la hausse des cotisations des entreprises au régime d'assurance-emploi, à compter de cette année.
Le gouvernement hausse unilatéralement les cotisations à l'assurance-emploi, puis instaure un léger crédit qui retardera d'un an l'augmentation des charges sociales. Il vante ce crédit en prétendant qu'il s'agit d'un bon coup de pouce aux petites entreprises. Moi qui suis propriétaire d'une petite entreprise et qui dois payer mes employés, je sais très bien que le fait de donner d'une main et de reprendre de l'autre n'aide en rien. Ce qui est bien pire, c'est que cette hausse des cotisations fera que l'embauche de nouveaux employés coûtera plus cher aux entreprises l'année prochaine. La mesure est d'autant plus scandaleuse que la hausse des cotisations est tout à fait inutile.
Le gouvernement doit encore 57 milliards de dollars à la caisse d’assurance-emploi, qu’il a dévalisée. C'est de l’argent que les travailleurs et les employeurs ont déjà payé et qu’ils doivent maintenant payer de nouveau. On prévoit que cette augmentation des charges sociales créera un excédent de 15 milliards de dollars dans la caisse d’assurance-emploi d’ici cinq ans. Est-ce bien nécessaire?
Jusqu’à maintenant, le gouvernement cherche davantage à aider ses amis des industries bancaire et pétrolière, qui peuvent ainsi encaisser des bénéfices records grâce à de généreux allégements fiscaux sans condition. Le taux d'imposition des grandes sociétés est ainsi deux fois moins important ici qu’aux États-Unis. On verse encore annuellement au secteur du pétrole et du gaz 1,4 milliard de dollars, sous forme de subventions à caractère fiscal, alors que ce secteur n’a certainement pas besoin de telles subventions.
De plus, le fait d'accorder de généreux allégements fiscaux sans exiger d’investissements en retour ne contribue nullement à la création d’emplois ici, au Canada. Ces allégements peuvent aider les grands dirigeants de société à se verser de généreuses primes ou à investir hors du Canada, mais il n’y a aucune preuve qu’ils créeront de l’emploi ici. Au lieu de consacrer des milliards à des politiques inefficaces, nous devons nous montrer plus sélectifs dans la façon dont nous utilisons nos précieuses recettes fiscales. Nous avons besoin de plus d’investissements ciblés qui suscitent la création d’emplois réels.
Le gouvernement doit commencer à appuyer les petites entreprises autrement qu’avec des combines qui ne servent qu’à camoufler des hausses d’impôt. Une réduction d’impôt pour le détaillant du coin, le petit magasin familial ou l'entreprise en démarrage dans le garage d'à côté aidera ces petits entrepreneurs à réinvestir dans leur collectivité, dans nos collectivités à tous, et à créer de l’emploi localement.
Les néo-démocrates tentent de modifier l’orientation du gouvernement. Nous essayons de lui faire voir la lumière quant à l’importance des petites entreprises dans notre économie, aujourd'hui et dans les temps à venir, et nous essayons d’optimiser l’utilisation des recettes fiscales, car la distribution générale de généreux allégements fiscaux sans garantie de succès est un gaspillage.
J’exhorte tous les partis à la Chambre à appuyer la motion présentée aujourd'hui par le Nouveau Parti démocratique demandant la réduction du taux d’imposition des petites entreprises.
:
Madame la Présidente, c'est pour moi un plaisir de me prononcer en faveur de la motion de mon collègue aujourd'hui. Je tiens à remercier tout d'abord les citoyens de la circonscription de Beauport—Limoilou de leur soutien le 2 mai dernier. Je suis fier de les représenter en cette Chambre et je suis conscient de la responsabilité qui m'a été confiée dans ce mandat.
On me permettra aussi de rendre hommage à mon chef, car cette victoire dans Beauport—Limoilou a été aussi sa victoire. Depuis notre première rencontre à Cap-Rouge, à l'été 2005, c'est un ami avec qui j'ai eu le plaisir de travailler à la construction d'un avenir meilleur pour nos familles. Nous avons pu comparer notre vision de la société et nous entendre sur le Canada que nous voulons. J'apprécie grandement le privilège d'avoir son attention pour présenter mes idées en vue d'assurer le progrès de notre société.
Mon chef a fait montre d'une grande confiance en m'offrant le poste de porte-parole de l'opposition officielle en matière de petites entreprises et de tourisme. J'en suis honoré et je répondrai à cette confiance.
Les petites entreprises sont la base de notre vie économique locale. Elles font partie de notre quotidien. Les propriétaires de ces entreprises sont nos voisins, nos proches même. Ils emploient des membres de notre famille, nos amis ou des concitoyens que nous côtoyons régulièrement.
Nos entrepreneurs ont les mêmes préoccupations que l'ensemble de nos travailleurs. Ils veulent occuper une place dans la société, gagner honnêtement leur vie et réussir à transmettre quelque chose de valable à leurs descendants, un héritage qui les rende fiers.
Pour atteindre ces objectifs, nos entrepreneurs ont besoin de conditions optimales et concurrentielles. Ils doivent compter sur de solides programmes sociaux en santé et en vue de la retraite, pour les mettre, eux et leurs employés, à l'abri des coups du sort. Ils doivent pouvoir lutter à armes égales avec des concurrents plus gros, des concurrents de l'étranger qui profitent de l'avantage du cheap labor et de l'inexistence de services de base en santé, en éducation et en sécurité publique dont les Canadiens se sont dotés.
Nous devons les assurer d'avoir les moyens de se développer et d'offrir à leurs clients, c'est-à-dire à nous tous, le meilleur produit et le meilleur service.
Nos entrepreneurs, ce sont le boulanger-artisan, où je vais chercher mon pain à deux pas de chez moi dans Limoilou; mes trois coiffeurs de la troisième avenue où je vais depuis des années et qui me connaissent par mon nom; le restaurateur du coin où je vais casser la croûte parce que ma charge de travail me pousse à m'offrir un bon petit gueuleton et à me faire servir avec le sourire; le propriétaire indépendant d'un dépanneur où je vais acheter ma bière et d'autres petites douceurs, qui prend le temps de me saluer et de s'informer de ma situation personnelle.
Et là, je ne parle pas du pharmacien, du détaillant indépendant de la station d'essence, du nettoyeur du coin à qui je fais appel pour combler mes besoins quotidiens. Tous ces honnêtes commerçants, tous ces honnêtes entrepreneurs ne profitent pas de mesures fiscales très généreuses dont ce gouvernement gratifiera les grandes banques ou les compagnies pétrolières, dont les profits dépassent l'entendement.
Il y a pire. La journaliste du Globe & Mail, Karen Howlett, démontrait, dans un article paru le 6 avril dernier, que les baisses massives d'impôt aux grandes entreprises n'empêchaient pas des baisses importantes des investissements en équipements et en machinerie. En réalité, ces entreprises ont accumulé 83 milliards de dollars de réserves supplémentaires, de l'argent qui dort en dehors de notre économie, et ce, depuis 2008, début de la récession.
Pendant ce temps, les entreprises familiales et les travailleurs souffrent du ralentissement économique. Ils sont piégés par des décisions financières qui ne les concernent pas. Nous avons pu comprendre, depuis quelques années, que l'économie de la grande finance a pris un poids disproportionné par rapport à l'économie concrète, celle de nos industries, de nos services, de la production agricole et de nos ménages.
Cette disproportion se constate, entre autres, dans la dégringolade brusque et récente de l'indice du S&P/TSX, qui est de l'ordre de 10 p. 100 depuis le début de l'année 2011.
Tout le monde paie en ce moment, parce que les exigences de rendement des entreprises inscrites en bourse sont disproportionnées par rapport à leurs activités réelles et concrètes. Même quand elles sont rentables, les entreprises inscrites en bourse doivent « rationaliser », c'est-à-dire congédier sauvagement et sans raison valable leur personnel, la principale richesse d'une entreprise. Les entreprises à actions doivent enregistrer des profits faramineux et verser des dividendes énormes à leurs actionnaires. Et je ne parle pas des bonus indécents versés à des hauts dirigeants, contre toute logique de rendement et contre les besoins propres à l'entreprise concernée.
Que fera ce gouvernement? Il va alimenter le monstre de la dictature du rendement à tout prix que je viens de décrire par des baisses d'impôt massives qui n'apportent rien aux entreprises familiales qui font partie de notre quotidien.
Le gouvernement conservateur est partie prenante du problème de l'instabilité économique dont nous souffrons tous actuellement. La Bourse de Toronto ressemblera encore plus à des montagnes russes, avec les mesures contenues dans ce budget. Nous n'avons pas fini d'avoir mal au coeur à cause des fluctuations boursières, des variations du prix de l'essence et des produits de première nécessité, tandis que nous verrons encore des pertes d'emplois dans bien des régions du Canada.
Nous avons un plan de création d'emplois qui a été présenté lors de la dernière campagne électorale. Les réductions d'impôt ciblées au profit des entreprises sur les premiers 500 000 $ de revenu net est une mesure que nous voulons présenter en faisant passer le taux de 11 p. 100 à 9 p. 100, ce qui représentera une grande différence pour des millions d'entrepreneurs et pour leurs salariés. Cette mesure donnera une marge de manoeuvre plus importante aux entreprises familiales pour assurer leur survie et pour travailler à leur développement.
En plus, nous proposons un crédit d'impôt à la création d'emplois pouvant aller jusqu'à 4 500 $, mesure qui pourrait créer 200 000 emplois. Nos entrepreneurs bénéficieraient d'une réduction de cotisations au Régime de pensions du Canada et à l'assurance-emploi sur la masse salariale de chaque employé engagé, une aide précieuse en ces temps difficiles dans bien des secteurs d'activité économique, si on excepte l'exploitation pétrolière et les activités bancaires, évidemment.
Que propose ce gouvernement pour la création d'emplois? Des baisses d'impôt massives qui ne créeront pas d'emplois dans les grandes corporations, mais une plus grande instabilité économique qui nuira à l'ensemble des Canadiens. Ce gouvernement se vante en plus de la création de 540 000 emplois depuis juillet 2009, en bonne partie des emplois précaires et à temps partiel. Or, durant cette même période, la population canadienne a augmenté de 700 000 à 800 000 âmes. Il aurait été indécent qu'un moins grand nombre d'emplois aient été créés, vu le grand nombre d'emplois de qualité perdus et d'entreprises qui ont fermé depuis 2008.
Ce gouvernement pourrait aller beaucoup plus loin en acceptant d'appliquer un vrai plan de création d'emplois qui soutiendrait les entreprises familiales faisant partie de notre quotidien, un plan qui créerait 200 000 emplois stables et de qualité pour nos concitoyens.
Nous avons besoin de ce plan.
:
Madame la Présidente, je vous remercie de me donner l'occasion de prendre la parole au sujet de la motion présentée par mes collègues du NPD en ce qui concerne le traitement fiscal des petites entreprises au Canada.
On sait que je viens d'une région qui fait la promotion de l'entrepreneurship. Je suis très fier d'être le représentant des Beaucerons. La Beauce est le paradis des PME. À une certaine époque, on appelait ses habitants les Japonais du Québec car ce sont des gens qui sont entrepreneurs et qui n'attendent pas l'aide de l'État pour créer de la richesse. Ils sont débrouillards, indépendants de nature et ils aiment le risque calculé.
Je me sens très à l'aise de voter en faveur de la motion qui nous est présentée aujourd'hui puisqu'elle reflète aussi la position de notre gouvernement. Comme je le disais tout à l'heure, au cours des dernières années, notre gouvernement a toujours fait la promotion des petites entreprises et des entrepreneurs puisque nous savons qu'ils sont les créateurs de la richesse, qu'ils sont le moteur de l'économie. Ce n'est pas un gros gouvernement interventionniste qui créera la richesse, comme le NPD aime à le dire durant les campagnes électorales et ici même à la Chambre en promouvant toujours une problématique de la société par une réponse étatique, soit par une réglementation imposée aux individus ou aux entreprises, soit par une augmentation de leurs coûts. Nous, nous faisons la promotion de la liberté économique et de l'entrepreneurship. C'est cela qui crée de l'emploi.
D'ailleurs, c'est la meilleure recette. En effet, si on regarde le passé, on s'aperçoit que c'est la seule recette qui a réussi. Le Canada s'en est mieux tiré que tous les pays du G7 durant la dernière crise économique mondiale qui, j'aimerais le rappeler, provient des États-Unis. Ce n'est pas le Canada qui a créé cette crise économique mondiale, mais cela vient des États-Unis avec la crise des « subprimes », comme on s'en rappellera. Tout cela a fait boule de neige et a affecté le Canada, l'Europe et plusieurs pays dans le monde. Le Canada a été le dernier à entrer dans cette crise économique et le premier à en sortir, et pourquoi? C'est parce que nous avons adopté des politiques qui permettent aux créateurs de richesses de faire ce qu'ils font le mieux, soit créer de la richesse.
Je peux dire que les indicateurs économiques, aujourd'hui, sont positifs, mais ils sont aussi incertains. On voit le problème en Europe, avec les dettes des différents pays européens qui ont privilégié des mesures socialistes, des mesures étatiques, avec des dépenses extrêmes de l'État. Cela a finalement nui à la création de richesses dans leur pays. On voit que la reprise mondiale est incertaine. Il faut continuer à diminuer les impôts et les taxes des entrepreneurs, continuer à créer de la richesse et faire en sorte d'avoir plus de libertés. Quand je parle de libertés, je parle de libertés individuelles et de libertés économiques. Ce ne sont pas les politiciens qui créent les emplois. J'aimerais le répéter, car parfois les gens pensent ici que ce sont nous qui créons les emplois. Nous sommes dépendants des entrepreneurs. Ce sont eux qui paient notre salaire et il faut s'en rappeler. Les vrais créateurs de richesses, ce sont les gens qui travaillent jour et nuit, qui travaillent régulièrement pour faire en sorte que leur famille puisse avoir le confort nécessaire. Ce sont les grands entrepreneurs, tout comme les petits entrepreneurs.
Je n'aime pas voir la distinction que font mes collègues de l'opposition entre un petit et un grand entrepreneur. Le NPD a une politique économique contradictoire. Il fait la promotion cet après-midi de la diminution des taxes pour les petits entrepreneurs, mais, d'un autre côté, il prône l'augmentation des taxes pour les grands entrepreneurs. Si la logique économique est bonne pour la création de richesses en ce qui concerne les petites entreprises, c'est la même logique économique qui s'applique pour les grandes entreprises. Il y a une contradiction flagrante dans le discours du NPD et j'inviterai mes collègues à regarder ce qui se fait dans d'autres pays lorsqu'ils ont des politiques économiques créatrices de richesses. C'est ce qui fait en sorte que les pays s'en tirent mieux.
Donc aujourd'hui, suite à la sortie de la crise économique et grâce à l'ensemble des Canadiens, 368 000 emplois ont été créés en 2010. Il s'agit au Canada d'une des meilleures performances si on le compare à ses partenaires du G7. Toutefois, il faut continuer à faire en sorte de promouvoir l'entrepreneurship, et c'est pour cela que nous avons établi et mis en place différentes mesures dans ce budget, dont une mesure importante qui est de revenir à l'équilibre budgétaire pour, finalement, faire en sorte que les Canadiens vivent selon leurs moyens et que les entrepreneurs puissent continuer à créer de la richesse.
Mais j'aimerais prendre quelques minutes pour expliquer l'impôt des compagnies. Je crois que plusieurs personnes ici ne comprennent pas qu'imposer une entreprise, c'est imposer les individus et les Canadiens. Une entreprise, ce n'est qu'un ensemble de contrats. Les entreprises signent des contrats avec leur clientèle et leurs gestionnaires ainsi que des contrats d'emploi avec leurs employés, que connaît très bien le NPD, puisqu'il ne défend que cette partie. Une entreprise est donc une fiction fiscale. C'est un noeud de contrats qui ont été négociés avec des employeurs, des clients et des investisseurs.
L'impôt d'un entrepreneur est un coût additionnel à la création de la richesse. Lorsqu'on impose une petite entreprise ou une grande entreprise, on impose un fardeau additionnel à cette entreprise, qui l'empêche de créer la richesse et les emplois nécessaires. Ce qu'il est important de comprendre, c'est que ce fardeau est toujours transféré aux individus, puisque l'entreprise, dans un système capitaliste, doit être rentable. Or la rentabilité est saine, et je n'ai pas peur de dire que les entreprises doivent faire le plus de profits possible, puisque grâce à ces profits, elles peuvent réinvestir dans l'augmentation des salaires de leurs employés, dans leur équipement pour être plus productives et dans la création de nouveaux produits. Le profit est sain dans un système capitaliste, et je ne comprends pas que les gens du NPD soient contre les profits que font un petit entrepreneur ou un grand entrepreneur.
Si on impose une entreprise, c'est un coût additionnel qu'on impose à l'entrepreneur, et ce coût doit être transféré à des individus réels, à M. et Mme Tout-le-Monde qui vont payer ce coût. Il est donc transféré aux consommateurs puisqu'il augmente le prix de vente du produit de l'entrepreneur, et ce sera un genre de taxe à la consommation. L'impôt sur l'entreprise devient donc une taxe à la consommation lorsque l'entreprise transfère ce coût aux consommateurs. L'entreprise peut aussi le transférer aux investisseurs, aux propriétaires de l'entreprise, devenant un impôt sur le capital, et au bout du compte, c'est l'entrepreneur, l'investisseur qui va payer cet impôt. L'entreprise peut aussi le refiler aux travailleurs que le NPD dit défendre. Les travailleurs sont aussi imposés lorsqu'on impose une entreprise. Ce coût est transféré aux travailleurs, et ceux-ci vont avoir une moins grande augmentation de salaire, donc une moins grande richesse.
Selon le milieu concurrentiel dans lequel oeuvre l'entreprise, elle va transférer ce coût d'une de ces façons ou de ces trois façons, et au bout du compte, c'est l'ensemble des Canadiens qui vont payer ces impôts. Il n'existe donc pas de distinction entre l'impôt des entreprises et celui des particuliers. C'est une fausse distinction. Les vrais gens qui paient de l'impôt, ce sont nous, les Canadiens. Les entreprises ne paient pas d'impôt. Elles le transfèrent aux consommateurs. Or nous sommes tous consommateurs. Elles le transfèrent aux travailleurs. Or nous sommes tous travailleurs. Elles le transfèrent aux investisseurs. Or nous sommes tous investisseurs par l'entremise des actions que nous détenons dans nos fonds de pension.
C'est donc toujours nous qui payons l'impôt. Lorsque le NPD veut augmenter l'impôt des grandes entreprises, il ne dit pas aux Canadiens qu'il veut augmenter l'impôt indirect des individus. Une imposition des entreprises est un impôt indirect des individus, et c'est pourquoi il faut continuer dans le même sens. C'est le mandat que la population canadienne nous a donné. On s'est battus en campagne électorale pour diminuer l'impôt des entreprises de 16,5 p. 100 à 15 p. 100. Le NPD, quant à lui, a plaidé pour augmenter l'impôt des entreprises jusqu'à 19 p. 100. Il a donc plaidé contre les travailleurs qu'il dit défendre, les consommateurs et les propriétaires de petites entreprises.
Il est inquiétant de voir la logique économique du NPD. Ça ne me rassure pas du tout de voir des députés de l'opposition avoir une logique économique aussi biaisée et ne pas comprendre l'économie 101. Ce que je viens de dire, ça s'enseigne dans les cours de première année à l'université. C'est ça, l'économie.
L'économie, c'est les individus. Lorsqu'on veut contrôler l'économie, on veut contrôler les actions des individus. C'est pour cela que notre parti prône la liberté individuelle. Nous croyons que les individus, les gens, les citoyens, les Canadiens savent mieux que nous ce qui est bon pour eux. Nous croyons qu'ils devraient avoir leur argent dans leurs poches, car ce sont eux qui vont créer la richesse.
A-t-on déjà vu un scandale dans une entreprise qui crée de la richesse? Les scandales sont issus des gros gouvernements dépensiers. Si on regarde l'histoire du Canada, les libéraux nous ont légué bien des scandales en voulant tout réglementer et tout dépenser.
Je pense qu'on doit faire confiance aux entrepreneurs. Ce sont eux qui créent la richesse. C'est pour cela que je suis très à l'aise aujourd'hui, ainsi que l'ensemble de mes collègues, de défendre les entrepreneurs puisque, au bout du compte, nous défendons les Canadiens et les Canadiennes.
J'ai aussi dit qu'imposer les entreprises, c'était imposer les individus, mais c'est aussi créer un fardeau supplémentaire pour nos entreprises, puisque les entrepreneurs deviennent des collecteurs d'impôt pour le gouvernement. Pendant qu'ils collectent l'impôt pour répondre à toute la paperasserie administrative de la bureaucratie, ils ne font pas ce qu'ils doivent faire, c'est-à-dire réaliser leurs rêves, créer de la richesse, travailler pour eux-mêmes, car en étant égoïstes et en travaillant pour eux, ils travaillent pour la société puisqu'ils créent de la richesse et recrutent des individus. Lorsqu'on impose les entreprises, on mine leur liberté de création. On brime leur liberté en leur demandant d'être des agents de l'État.
J'aime mieux que les entrepreneurs soient des vrais entrepreneurs et qu'elles se concentrent sur ce qu'elles font le mieux: créer de la richesse pour elles-mêmes parce que, au bout du compte, ce sera de la richesse pour l'ensemble de la société. L'histoire économique et politique du monde occidental l'a démontré: dans les pays où il y a le plus de liberté économique, il y a davantage de création de richesse.
Je suis content de voir que mon discours frappe un peu mes opposants du NPD, mais je ne pense pas les surprendre. Si au moins, ce soir, ils peuvent réfléchir à la théorie économique, ce sera quelque chose. Je les invite d'ailleurs à lire Bastiat ou Hayek et à s'informer de cela. Hayek a reçu le prix Nobel d'économie, comme on le sait. Ce sont ses pairs économistes qui proposé Hayek pour ce prix. J'aimerais que mes collègues le lisent et lisent aussi notre budget.
Le budget de notre gouvernement a été rédigé par le meilleur ministre des Finances du G7. Il faut se le rappeler, grâce au et à notre , le Canada est le meilleur pays au monde. Le Canada est un bon pays parce qu'il croit aux individus et qu'il a un très bon budget. Plusieurs des mesures de ce budget sont pro-entreprises et donc pro-individus et pro-canadiens.
M. Yvon Godin: Et pro-travailleurs.
L'hon. Maxime Bernier: Et pro-travailleurs, mon collègue vient de le dire. Il a raison, et il a bien compris la logique économique qui s'applique: on diminue les impôts des entreprises, et les employés peuvent avoir de plus grosses augmentations de salaire puisqu'on enlève un fardeau à l'entrepreneur.
Je parlais aussi de paperasse, ce qu'on appelle le red tape en anglais. Je suis heureux d'annoncer aux députés de l'opposition que nous avons réduit de 20 p. 100 le fardeau administratif que la bureaucratie fédérale impose aux entrepreneurs. C'est un début, on peut faire mieux et on doit faire mieux, mais nous l'avons réduit de 20 p. 100. C'est pour cela que je préside avec mes collègues la Commission sur la réduction de la paperasse. Nous allons continuer nos audiences partout au Canada, écouter les créateurs de richesse et les Canadiens pour continuer à réduire le fardeau administratif afin que ceux-ci puissent se concentrer sur ce qu'ils font le mieux: créer de la richesse.
J'invite mes collègues à lire attentivement, au mois de novembre prochain, le rapport de la Commission sur la réduction de la paperasse. Ils verront que nous allons avoir de bonnes idées. Ce seront les idées des Canadiens et des Canadiennes. Cela devrait se répercuter, après cela, dans les prochains budgets puisque nous sommes en mode création de richesse au Canada. Nous devons continuer à créer de la richesse.
Nous l'avons bien fait et nous devons le faire. Nous allons continuer à réduire le fardeau administratif qui est imposé à ces entrepreneurs parce que ceux-ci, comme je l'ai dit tantôt, doivent continuer à créer de la richesse. Ce n'est pas le gouvernement qui en crée. On laisse la place aux entrepreneurs et ils savent mieux que nous comment faire.
Il me reste quelques minutes pour conclure et dire que je suis heureux aujourd'hui et surpris en même temps. Je suis heureux de voir que le NPD commence à avoir un début de préoccupation pour les entrepreneurs. C'est un bon pas, et c'est pour cela que nous allons les encourager à continuer à aller dans la même direction. Par contre, je suis un peu déçu qu'ils aient découvert cela après avoir voté contre le budget. Toutefois, j'ai confiance que dans le prochain budget de 2012, ils suivront cette nouvelle direction et ils iront dans le même sens en faisant la promotion des entrepreneurs pour assurer la création de richesses aux Canada. Il auront une occasion de se reprendre. C'est du moins un beau début qui nous permet de voir une lueur d'espoir dans la compréhension de la logique économique du côté du NPD.
Les libéraux n'ont jamais compris la logique économique, mais je m'aperçois que mes collègues néo-démocrates sont sur la bonne voie. Je les invite à lire Hayek et Bastiat. Ce sont tous de bons livres intéressants et qui démontrent vraiment la réalité. Cela m'encourage. Je suis vraiment heureux d'être ici aujourd'hui et de me lever, parce que je suis aussi de la Beauce, une région de l'entrepreneurship. Je vais dire aux Beaucerons que j'ai constaté, en prenant part à un débat en cette Chambre, un début de lueur de la part du NPD de M. Layton pour comprendre les entrepreneurs. Cela va me réjouir d'annoncer cela aux Beaucerons. Mais quand même...
:
Mes collègues devront applaudir un peu plus fort, car je suis très loin de vous, madame la Présidente, et vous devez pouvoir les entendre. Je partagerai mon temps de parole aujourd'hui avec la députée de .
Je suis très heureux de prendre la parole aujourd'hui au sujet de la motion présentée par le député de , qui se lit comme suit: Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement devrait reconnaître le rôle important que jouent les petites entreprises du Canada pour créer des emplois dans leur collectivité en diminuant le taux d’imposition des petites entreprises afin d’encourager la création d’emplois.
Tout d'abord, je tiens à féliciter le député d'avoir reconnu le rôle important que jouent les petites entreprises au Canada. J'ai démarré ma première entreprise à l'âge de 19 ans, alors que j'étais étudiant universitaire. Je louais alors des réfrigérateurs compacts à des étudiants. J'ai fait plus d'argent au cours de ma dernière année d'études de premier cycle en finances que pendant toute ma première année en tant que député. Cela prouve que, pour les Canadiens, une bonne bière froide est plus importante qu'une bonne représentation.
Comme, dans ma famille, nous exploitons des petites entreprises depuis plusieurs générations, je comprends certainement l'importance de celles-ci.
Il est vraiment opportun que nous soyons saisis de cette motion parce qu'elle montre l'importance des priorités. Le gouvernement a pris des décisions basées sur les mauvaises priorités pour créer une économie durable. Il faut créer des emplois et les protéger pas uniquement dans l'immédiat, mais surtout, pour l'avenir.
Pour ce qui est des priorités, en janvier dernier, le gouvernement a augmenté les impôts des petites entreprises puisqu'il a haussé les cotisations d'assurance-emploi. À un moment où les taux de chômage au Canada demeurent obstinément élevés, où des centaines de milliers d'emplois à temps plein ont été supprimés et remplacés par des emplois à temps partiel, où dans mon coin de la Nouvelle-Écosse, plus précisément dans les comtés de Hants, de Kings et d'Annapolis, on a perdu 11 000 emplois à temps plein depuis septembre 2008, et alors qu'on a vu le taux de chômage bondir de 5 à 12 p. 100, il faut se concentrer sur des mesures fiscales susceptibles de vraiment créer des emplois pour aujourd'hui et pour l'avenir. Voilà où le gouvernement fait fausse route.
En réalité, la nouvelle réduction de l'impôt des sociétés que le gouvernement a proposée et qu'il a depuis mise en oeuvre ne bénéficiera qu'aux plus grandes sociétés qui ne représentent que 5 p. 100 de l'ensemble des entreprises canadiennes. Cette réduction ne bénéficiera pas aux petites entreprises. Je sais que le gouvernement a été très efficace, à certains égards, pour convaincre ou duper les petites entreprises et leur faire croire qu'elles profiteront de cette réduction. Cependant, je rappelle à la Chambre que seulement 5 p. 100 des entreprises canadiennes bénéficieront de nouvelles réductions d'impôt.
Le Parti libéral n'a pas d'aversion idéologique contre la réduction de l'impôt des sociétés. Lorsque nous étions au pouvoir, nous avons réduit le fardeau fiscal des sociétés. Cependant, nous l'avons fait lorsque le gouvernement enregistrait un excédent budgétaire qui permettait de prendre une telle mesure sans compromettre l'équilibre budgétaire. Nous avons même pu investir dans les transferts aux provinces au titre des soins de santé et de l'éducation et subventionner la recherche, le développement et la technologie ainsi que les emplois de l'avenir.
Il est important d'examiner ces priorités, car aujourd'hui, dans une ère de déficits, ces choix sont encore plus importants. Ils sont importants aussi parce que les conservateurs ont hérité d'un excédent de 13 milliards de dollars. Par leurs dépenses effrénées, ils ont réussi à effacer cet excédent et à plonger le Canada dans une situation déficitaire avant même la crise économique. Ils ont augmenté les dépenses de 18 p. 100 au cours de leurs trois premiers budgets, soit trois fois le taux d'inflation. Le bilan de leur gaspillage et de leur mauvaise gestion comprend: une augmentation de 300 p. 100 des dépenses publicitaires du gouvernement; une augmentation de 14 p. 100 des dépenses des cabinets ministériels l'année dernière; les dépenses inconsidérées d'un milliard de dollars pour le sommet du G20, y compris pour un faux lac, ce qui a amené la GRC à faire enquête; la première décision du gouvernement après les élections, qui a consisté à augmenter la taille du Cabinet.
Par conséquent, les conservateurs ne cherchent même pas à donner l'exemple. Ils ne donnent pas l'exemple aux Canadiens. Au contraire, ils exigent que les Canadiens se serrent la ceinture pendant qu'ils n'arrivent pas eux-mêmes à limiter leurs propres dépenses.
Pour ce qui est de la politique économique générale, il nous faut un plan crédible afin d'éliminer le déficit ainsi que des politiques judicieuses de la part du gouvernement pour créer des emplois dans l'économie de demain. Il est important de se rendre compte que, malgré les très bonnes statistiques macroéconomiques au Canada, ces données cachent des problèmes bien réels qui existent dans beaucoup de régions du pays.
Le Canada souffre de ce qu'on appelle communément la maladie hollandaise. La hausse des cours des matières premières provoque la croissance de certains secteurs, comme le secteur du pétrole, du gaz naturel, des minerais et des autres ressources naturelles. L'industrie extractive canadienne pousse la valeur de notre dollar à la hausse, ce qui a pour effet de faire disparaître de nombreux emplois dans le secteur de la fabrication et des produits à valeur ajoutée.
Nous sommes très chanceux de pouvoir compter sur d'abondantes ressources naturelles au Canada, comme le pétrole, le gaz et les minerais, mais nous devons comprendre l'effet de la hausse des cours des matières premières. La plupart des gens sont d'avis que cette tendance à la hausse se maintiendra au cours des 5 ou 10 prochaines années, voire plus longtemps encore, en raison de la croissance économique en Inde, en Chine et dans d'autres pays émergents, croissance qui se poursuivra et qui engendre une forte demande de matières premières. Nous devons être conscients de l'effet bien tangible qu'ont sur d'autres secteurs le prix élevé des matières premières et la valeur élevée du dollar canadien qui en découle.
Par conséquent, nous devons avoir une politique fiscale judicieuse, qui favorise la création d’emplois pour l’avenir, dans le secteur de la petite entreprise, entre autres. Je pense surtout au secteur de l’économie verte, à la R et D et à la commercialisation. En fait, il est temps d’avoir une importante réforme fiscale au Canada. Nous n’avons pas eu de telle réforme depuis 1971, à l’époque de la Commission Carter. Cette réforme comportait notamment l’élimination de l’impôt sur les héritages et l’ajout d’un impôt sur les gains en capital.
Notre réforme fiscale devrait être fondée sur les faits et la recherche de la prospérité, et non sur des motifs politiques ou idéologiques. Ce que je reproche aux politiques fiscales du gouvernement conservateur, c'est qu’il arrive très souvent — en fait c'est toujours le cas —qu’elles soient fondées sur des motifs politiques ou idéologiques. La réduction de la TPS au moment de l’arrivée au pouvoir du gouvernement en est un exemple. Je ne doute pas qu’une réduction de la TPS soit appréciée de la population, mais d’une perspective économique, c’était probablement le changement le plus stupide qu’il pouvait faire parce que cela n'aidait en rien la productivité et la prospérité.
Les conservateurs désiraient davantage acheter des votes qu’assurer la productivité ou la prospérité. Ils n’ont rien fait pour créer des emplois. Je reconnais que c’était un bon coup du point de vue politique, mais nous devons nous concentrer sur l’emploi et les possibilités d’avenir, et pas seulement sur la politique et l’idéologie, quand nous sommes aux prises avec un déficit élevé et une situation qui exige une réforme de la fiscalité.
L’impôt sur les gains en capital est l’une des choses qu’il faudrait absolument examiner dans le cadre d’une réforme fiscale. Cet impôt immobilise les capitaux et force les investisseurs à prendre des décisions en fonction des mesures fiscales plutôt que pour des raisons logiques sur le plan économique. Les conservateurs ont promis, dans leur programme électoral de 2006, d’éliminer l’impôt sur les gains en capital des particuliers pour la vente de biens quand les produits sont réinvestis dans les six mois. Ils n’ont jamais donné suite à cette promesse.
Pourtant, réduire ou éliminer l’impôt sur les gains en capital libérerait beaucoup de capitaux et permettrait le réinvestissement de cet argent dans des petites entreprises, du capital de risque ou des technologies naissantes, et cela pourrait créer beaucoup d’emplois et d’activité économique. En fait, selon moi, modifier le mode d’imposition des gains en capital serait l’un des gestes les plus utiles qu’on puisse faire pour favoriser l’investissement au Canada.
Sur le plan de l’économie verte, le programme écoÉNERGIE Rénovation, une forme de crédit d’impôt établi par l’ancien gouvernement libéral, était plein de bon sens. Il encourageait les Canadiens à rénover leur maison pour la rendre plus éconergétique. Les conservateurs ont d’abord éliminé ce crédit d’impôt, avant de le faire renaître — mais pour un an seulement — à la veille du déclenchement d’élections.
Pour expliquer comment ce genre de tripatouillage dans le régime fiscal peut influer sur les emplois réels, je vais prendre l'exemple d'une entreprise dans ma circonscription: Sustainable Housing. Cette entreprise avait réussi à se doter d'environ 50 employés grâce au crédit d'impôt du gouvernement précédent. Elle pouvait ainsi faire des plans à long terme et embaucher des employés, en l'occurrence 50, pour effectuer des évaluations énergétiques, aider les gens à rénover leur maison et concevoir de nouveaux systèmes énergétiques, que ce soit la technologie géothermique, les nouvelles thermopompes, les nouveaux appareils de chauffage hyper-efficaces, les panneaux solaires, l'isolation ou de nouvelles portes ou fenêtres. Bref, cette entreprise aidait les gens à évaluer leur maison afin de déterminer les mesures à prendre pour réduire leur consommation d'énergie. L'entreprise comptait environ 50 employés. Or, quand les conservateurs se sont débarrassés du programme, le nombre d'employés est passé à 20.
Maintenant que les conservateurs ont promis de rétablir le programme pendant un an, ces entreprises ne savent pas trop quoi faire parce qu'elles ne peuvent pas prendre des décisions d'investissement à long terme en fonction de promesses électorales d'un an. J'exhorte donc les conservateurs à penser à tout cela et à envisager de prolonger ces types de programmes pendant une période plus longue.
Les mesures fiscales qui aident les propriétaires et les entreprises à devenir plus écoefficaces et éconergétiques procurent des avantages durables. En réalité, si les programmes de relance avaient mis davantage l'accent sur des mesures destinées à aider les entreprises et les familles à investir dans l'efficacité énergétique, nous en aurions ressenti les avantages pendant des décennies...
:
Madame la Présidente, je suis heureuse de prendre part au débat sur la motion du député de .
Les petites entreprises sont le fondement de l'économie canadienne. Les dirigeants et les travailleurs de petites entreprises sont la force vive de la société canadienne. C'est pourquoi le Parti libéral a traditionnellement soutenu tous les efforts visant à aider les petites entreprises à se renforcer.
Cela passe notamment par les impôts bas. Alléger le fardeau des petites entreprises devrait toujours être un objectif lorsque cela est faisable. C'est sous le gouvernement de Paul Martin, à une époque où le gouvernement enregistrait des excédents records, que le gouvernement a accordé certaines des plus importantes baisses d'impôt aux entreprises et aux particuliers jamais accordées au Canada. Les libéraux croient qu'il faut garder les impôts aussi bas que possible sans compromettre la mise en place de services publics de grande qualité et la durabilité de notre société.
Avant de parler davantage de la motion, je tiens à expliquer ce que les petites entreprises signifient pour le Canada.
Il y a plus d'un million de petites entreprises au Canada. Selon la définition qu'en donne Industrie Canada, ce sont des entreprises qui comptent moins de 100 employés. En fait, 98 p. 100 de toutes les entreprises sont des petites entreprises et elles emploient près de la moitié des personnes qui travaillent dans le secteur privé. Le Canada est un pays commerçant et 87 p. 100 de nos exportateurs sont des petites entreprises dont les ventes à l'étranger totalisent 84 milliards de dollars.
Les petites entreprises sont une très importante source d'emplois. Beaucoup de femmes qui souhaitent avoir la souplesse voulue pour avoir des enfants et travailler en même temps choisissent l'entrepreneuriat pour conjuguer les deux. En fait, 46 p. 100 des petites entreprises appartiennent dans une certaine mesure à des femmes.
Les petites entreprises sont de grandes créatrices de richesse et une source d'emplois pour les néo-Canadiens. Elles offrent aux nouveaux venus un moyen de contribuer à la croissance de leur collectivité et au bien-être de leurs familles.
Les petites entreprises sont le moteur de notre économie. Sur une période de 10 ans, près de 80 p. 100 de notre croissance nette d'emplois est attribuable aux petites entreprises tandis que, pendant la même période, le taux de croissance nette de l'emploi dans les grandes entreprises a fléchi. C'est une des raisons pour lesquelles les réductions d'impôt accordées aux grandes entreprises sont si révoltantes. L'argent de ces réductions d'impôt est dirigé vers les entreprises qui enregistrent des pertes nettes d'emplois au détriment des petites entreprises qui elles, créent des emplois.
Les petites entreprises sont souples et vives et elles peuvent se remettre plus rapidement d'une période difficile comme la récession que nous venons de traverser. Elles gardent leurs employés plus longtemps et elles les reprennent plus rapidement au moment de la reprise. Elles peuvent innover plus facilement et, lorsqu'on leur donne le bon soutien, elles peuvent croître très rapidement.
Les petites entreprises ont besoin de plus qu'un faible taux d'imposition. Elles ont également besoin d'un gouvernement qui leur facilite la tâche, qui investisse dans la recherche et le développement et qui permette aux entreprises novatrices de commercialiser leurs produits plus facilement. Le gouvernement conservateur échoue lamentablement dans tous ces domaines.
Le gouvernement a échoué lamentablement dans le dossier de la fiscalité; il se plaît à se vanter de sa politique fiscale, mais il s'avère que celle-ci n'a pas du tout aidé les petites entreprises.
Dès qu'il est arrivé au pouvoir, le gouvernement conservateur a augmenté l'impôt sur le revenu des particuliers. Comme de nombreuses petites entreprises sont exploitées en tant qu'entreprises individuelles ou que partenariats et qu'elles sont donc imposées au taux des particuliers, le gouvernement a, en réalité, augmenté le fardeau fiscal des propriétaires de petites entreprises.
Bien que beaucoup ait été dit au sujet des réductions de l'impôt des sociétés accordées dans le budget actuel et le précédent, ces réductions profitent seulement aux grandes sociétés les plus rentables. Je répète que ces sociétés-là sont celles qui enregistrent des pertes nettes d'emplois.
Le gouvernement a décidé de privilégier les grandes entreprises au détriment des petites à un moment où le déficit a atteint un niveau record, alors qu'il était déjà en train de sabrer dans les programmes et d'éliminer des milliers d'emplois dans la fonction publique, emplois occupés par des gens qui dépensaient leur argent dans le secteur des petites entreprises.
À propos de la capacité financière, le gouvernement pense que l'argent pousse dans les arbres, alors qu'il est généré par les petites entreprises et les particuliers canadiens qui travaillent fort. Un gouvernement peut seulement réduire l'impôt s'il assagit ses dépenses. Malheureusement, le gouvernement conservateur a fait tout le contraire.
La vérificatrice générale et, maintenant, la GRC ont mis en question les 50 millions de dollars du fonds pour les infrastructures frontalières qui ont été détournés et que le député de a investi dans sa propre circonscription.
Nous avons vu le gouvernement implorer la fonction publique de cerner des gains d’efficience au moment même où il augmentait les dépenses des ministres et les privilèges de leurs cabinets. Nous l’avons également vu augmenter les publicités gouvernementales de 215 p. 100.
En tout, les dépenses du gouvernement ont augmenté de 40 p. 100 pendant les quatre premières années que le a passées au pouvoir. À cause de ces décisions, les petites entreprises sont laissées sans véritable soutien et les impôts sont toujours très élevés.
Le soutien à la recherche et au développement est un domaine où le gouvernement aurait pu aider les petites entreprises, mais il a plutôt choisi de sabrer les fonds des conseils subventionnaires alloués à la recherche. Le Conseil national de recherches, qui soutient la petite entreprise dans ses initiatives de recherche-développement par le biais du programme d'aide à la recherche industrielle, a subi d’énormes compressions de 20 p. 100. Où est donc la vision? Où est donc le plan qui favorise les chances égales et la prospérité pour tous les Canadiens? Où est donc la vision concernant la technologie verte, l’innovation, le leadership en matière de durabilité, de même que les emplois verts dont l’avenir dépend.
Le gouvernement conservateur semble gouverner exclusivement à court terme. Il ne tient pas compte des stratégies et des investissements dans le domaine de l’innovation qui sont nécessaires pour que les Canadiens puissent maintenir leur niveau de vie.
Je ne veux pas oublier de parler du bilan du NPD en ce qui concerne les entreprises, car il compte parmi les raisons pour lesquelles les petites entreprises n’ont pas reçu le soutien dont elles ont besoin. Le gouvernement refuse de comprendre les besoins des entreprises modernes. Je suis persuadé que le NPD et le député de ont proposé cette motion avec les meilleures intentions du monde, mais ce parti est fondamentalement anti-entreprises.
Il est important que les députés comprennent que le NPD est essentiellement motivé par son opposition à la nature profonde du marché. Je vais lire un passage du préambule constitutionnel du NPD, où sont exprimés les principes qui ont été maintenus à la récente convention du parti. Selon ce préambule, « dans un environnement et une économie durables, la production de biens et services devrait servir à combler les besoins sociaux et individuels de la population ». Jusque là, ça va. La phrase se termine par « et non pas à réaliser des profits ».
Je ne sais pas si les députés néo-démocrates, qui considèrent que le profit est un péché, sont en mesure d'expliquer en quoi les petites entreprises peuvent contribuer à la création d'emplois et à la croissance économique. Sans profits, les entreprises ne peuvent ni réinvestir ni croître. Elles ne peuvent ni embaucher de nouveaux employés, ni innover, ni contribuer au développement de technologies durables et de pratiques commerciales. Elles ne pourraient tout simplement pas exister. Nier le principe fondamental et essentiel des entreprises, qui est de faire de l'argent et de réaliser des profits, c'est faire preuve d'un totale incompréhension du commerce.
J'espère que le député de ne s'offusquera pas si, tout comme lui, j'affirme que les néo-démocrates n'y connaissent rien en matière de finances.
Quand j'étais ministre de l'Environnement de la Colombie-Britannique, j'ai cofondé une société qui a intégré dans son modèle de gestion des principes de développement durable, fondés surtout sur la reforestation et le renouvellement de l'environnement. Cette société n'aurait pas pu intégrer ces principes ni croître sans capital. Or, son capital provenait du réinvestissement des profits.
Le fait que les néo-démocrates considèrent que le profit est une mauvaise chose les discrédite aux yeux des propriétaires d'entreprise. Leur conception des choses prouve qu'ils ne peuvent pas faire preuve du leadership dont les petites entreprises ont désespérément besoin.
Le Parti libéral appuie les mesures visant à réduire le fardeau fiscal des petites entreprises, mais ces mesures doivent faire partie d'une stratégie globale qui tient compte de l'importance des petites entreprises et de leur rentabilité, qui soutient la recherche, qui propose aux entreprises des moyens de faire croître leurs activités et qui se concentre sur les facteurs essentiels. Les entreprises n'ont pas besoin de mesures éparpillées.
Le bilan du gouvernement conservateur en ce qui concerne les petites entreprises est misérable. Quant au NPD, il n'estime malheureusement pas que les petites entreprises ont le droit de réaliser des profits. La première option ne va pas assez loin et la deuxième va trop loin. Il est clair que les petites entreprises ont besoin de l'option libérale, qui convient parfaitement aux dirigeants des petites entreprises qui ont une vision à long terme du succès de leur entreprise.
:
Madame la Présidente, je profite de l'occasion pour vous féliciter pour votre nomination. Par ailleurs, je vous avise que je vais partager mon temps de parole avec l'honorable députée de .
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour remercier tous les électeurs de la circonscription de Marc-Aurèle-Fortin de m'avoir donné le privilège et fait l'honneur de pouvoir les représenter ici, à la Chambre. J'en profite aussi pour remercier tous les gens qui m'ont aidé durant cette élection, mes nombreux amis et particulièrement les membres de ma famille, à savoir ma soeur Marianne et ma nièce Stéphanie.
J'interviens pour soutenir cette résolution en faveur de la petite entreprise. Je la soutiens parce que, historiquement, le CCF et le NPD ont toujours été en faveur de la petite entreprise. Il faut se rappeler que, historiquement, les membres fondateurs du CCF étaient des cultivateurs, des gens qui dirigeaient leur petite entreprise agricole, des gens qui faisaient du transport, qui travaillaient dans la construction, qui avaient de toutes petites entreprises. Ces gens-là se sont réunis en 1933 pour mener leur premier grand combat, à savoir la création de la Commission canadienne du blé. Ils ont obtenu gain de cause en 1935. Pendant toute la récession économique, ils ont compris que l'union de leurs petites entreprises pouvait conduire à la création de grandes institutions canadiennes. Ces petites entreprises ont continué de prospérer et, maintenant, ces mêmes petites entreprises représentent la majorité de la création d'emploi. Elles représentent aussi 30 p. 100 de nos exportations.
Les petites entreprises canadiennes se sont résolument tournées vers l'innovation. Très souvent, ces petites entreprises sont la création de jeunes universitaires qui, une fois sortis de l'université avec leur diplôme, créent des petits laboratoires, des sociétés d'innovation. Ils créent des sociétés qu'ils espèrent voir devenir prospères. Ils espèrent qu'elles auront une croissance importante et qu'elles créeront des emplois.
Il est évident qu'il faut soutenir la petite entreprise. C'est pour cela que le NPD, dans son programme, accepte résolument de leur faire confiance. Le NPD cherche à obtenir de la part du gouvernement qu'il donne un crédit d'impôt de 4 500 $ à chaque création d'emploi. Cette somme de 4 500 $, c'est un ballon d'oxygène pour une petite entreprise. Non seulement cela lui permet de créer de l'emploi, mais cela favorise même l'existence de cette compagnie. En effet, il ne faut pas se mentir, les premiers mois d'existence des PME peuvent être pénibles et difficiles. Cependant, elles, elles créent de l'emploi; elles, elles créent de la vraie richesse, pas de la spéculation. Ce n'est pas quelque chose qui peut disparaître en l'espace de quelques jours, à la vitesse où voyage un courriel. On a vu ce qui s'est passé aux États-Unis, grand pays de la déréglementation, grand pays de la parfaite et libre entreprise, grand pays où on favorise systématiquement les grandes institutions. À l'heure où on se parle, le gouvernement américain s'est très lourdement endetté pour sauver les institutions qui ne le méritaient peut-être pas. Un crédit de 4 500 $ pour chaque création d'emploi dans une PME est donc quelque chose d'important.
On va soutenir aussi la recherche scientifique et le développement expérimental. Le gouvernement avait la possibilité d'augmenter ses crédits pour la petite entreprise. Il ne l'a pas fait. Pourtant, on sait que l'innovation en biotechnologie, en électronique et dans toutes ces sphères d'économie que l'on appelle l'avenir économique du Canada a besoin de ces crédits à la recherche et au développement. On a raté une belle occasion de favoriser cet élément économique.
On baisse aussi les impôts. À l'heure actuelle, les petites entreprises font face à une imposition de 11 p. 100. On pouvait les baisser à 9 p. 100. On baisse les impôts dans un secteur où il y a création d'emplois, et cela, c'est important.
Il faut soutenir la création d'emplois et baisser les impôts là où l'industrie accepte de créer des emplois. Malheureusement, après 12 ans d'existence des programmes de Paul Martin et de l'actuel ministre des Finances, on n'a pas vu les grands bénéficiaires des baisses d'impôt retourner le moindre avantage à l'endroit de la population canadienne en créant massivement de l'emploi. Douze ans, c'est une période relativement longue qui permet d'évaluer un programme. Ce programme de baisses systématiques d'impôt des grandes entreprises n'a manifestement pas fonctionné alors que, malgré toutes les difficultés qu'on lui impose, la petite entreprise, elle, crée des emplois.
On voit aussi généralement dans les PME tous les problèmes reliés à l'absence d'un régime de pensions. Elles sont trop petites pour se qualifier aux grands programmes de pensions qu'offre l'entreprise privée. À cet égard, le NPD est favorable à revitaliser le Régime de pensions du Canada en faisant passer de 25 à 50 p. 100 l'indemnisation d'une pension de manière à garantir aux travailleurs et travailleuses du Canada, peu importe la nature de l'entreprise où ils travaillent, 50 p. 100 de leur salaire comme pension.
Le Régime de pensions du Canada a été créé sur mesure pour les employés des PME qui n'ont pas accès aux grands régimes de pensions. Le NPD a effectivement continué à travailler en faveur de la petite entreprise. On voit les PME comme l'avenir. Elles sont maintenant de plus en plus tournées vers l'économie sociale, vers l'économie de l'environnement, vers l'économie du savoir et elles sont de plus en plus coopératives. Elles sont les dignes héritières des gens qui ont créé le CCF et le NPD.
La présente motion vient tout simplement reconnaître un état de fait. L'économie canadienne et la création d'emplois sont soutenus activement par les PME. Sans cette activité économique, la récession aurait frappé beaucoup plus fort. Nous aurions été victimes d'un taux de chômage beaucoup plus important. Nous aurions été victimes, à l'image des États-Unis, d'une exclusion sociale des gens les plus pauvres. Les PME, résolument tournées vers l'économie sociale, participent à accueillir et à soutenir les gens les plus déshérités de notre pays qui ont atteint un âge si vénérable qu'ils ont besoin d'un soutien actif pour rester dans leur maison. Oui, cette économie sociale va continuer de se développer. Il serait intéressant qu'elle soit activement soutenue par ce gouvernement.
L'économie du savoir va continuer de se développer, à la vitesse où sortent nos universitaires diplômés, formés et intéressés à appliquer leur savoir au service de la création de la richesse et non à celui de la spéculation. Cette économie des PME est résolument tournée vers les coopératives d'emplois, de création de logements sociaux ou de développement des pêches. Les domaines d'activité dans lesquels se créent les coopératives sont innombrables. Cette économie est basée sur le fait que la création de la richesse doit appartenir à ceux qui la créent et non à ceux qui l'inventent par des mesures spéculatives.
Nous sommes vivement opposés à l'ensemble des activités économiques proposées par le gouvernement du Canada, qui ne visent qu'à soutenir de grandes et importantes entreprises, mais qui ne rapportent rien au Canada.
:
Madame la Présidente, je tiens d'abord à remercier mon collègue de d'avoir rédigé la motion de l'opposition ainsi que de l'excellent travail qu'il accomplit pour appuyer les petites entreprise. Cette motion est très importante et est représentative de la politique de longue date du NPD relativement à l'aide accordée aux petites entreprises.
Je veux répéter la motion, qui se lit comme suit:
Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement devrait reconnaître le rôle important que jouent les petites entreprises du Canada pour créer des emplois dans leur collectivité en diminuant le taux d’imposition des petites entreprises afin d’encourager la création d’emplois.
Les petites entreprises jouent un rôle important et essentiel dans nos collectivités. Les PME emploient environ 56 p. 100 de tous les travailleurs canadiens. C'est énorme. Environ 8 millions de Canadiens travaillent pour des PME, qui représentent presque 98 p. 100 de toutes les entreprises canadiennes. Elles constituent un segment considérable de notre économie.
On compte 2,3 millions de petites entreprises au Canada et environ la moitié du PIB du Canada est généré par les PME. Nous parlons ici d'un secteur substantiel de notre économie.
Par ailleurs, près du tiers de tous les travailleurs indépendants au Canada sont des femmes et elles possèdent des parts dans 45 p. 100 des PME environ. Ce nombre continue d'augmenter.
J'aimerais prendre quelques instants pour parler des petites entreprises de ma circonscription, Parkdale—High Park. Située dans la partie ouest de Toronto, cette communauté ancienne et bien établie est l'une des plus recherchées de la ville en raison des petites entreprises qui s'y trouvent. Les rues y sont bordées d'arbres, et les gens n'ont pas à se rendre en voiture dans des magasins de type « entrepôt » pour faire leurs courses. Ils peuvent tout simplement se rendre à pied chez l'épicier du coin, à la quincaillerie Home Hardware, sur Roncesvalles, dans les boutiques de vêtements et de chaussures et dans les restaurants. Ils peuvent obtenir tous les services offerts par les petites entreprises de leur quartier. Je crois que les petites entreprises contribuent infiniment à la qualité de vie des membres de ma communauté.
Les propriétaires de ces entreprises travaillent extrêmement fort. Nombre d'entre eux habitent dans le quartier. Certains vivent au-dessus de leur magasin, d'autres habitent dans le quartier et ont à coeur le bien-être de la communauté. Évidemment, leur commerce se trouve dans le quartier, mais, comme je l'ai dit, nombre d'entre eux vivent à cet endroit, et leurs enfants fréquentent l'école du coin.
Ils sont profondément engagés dans la communauté et expriment cet engagement non seulement en offrant biens et services dans leurs commerces, mais aussi en parrainant des équipes sportives et en recueillant des fonds pour des initiatives communautaires comme la création du centre de loisirs communautaire de la rue Wabash ou du centre d'activités et de loisirs Parkdale.
Ils sont très actifs dans les associations d'amélioration commerciale du quartier. Ces associations ont en fait vu le jour dans le Bloor West Village, grâce à Alex Ling, un visionnaire en la matière. Elles favorisent l'embellissement des zones commerciales et des quartiers et montrent comment attirer des investissements dans la communauté et inciter des gens à s'installer dans le quartier.
Par conséquent, les petites entreprises ne font pas que servir les résidants du quartier, elles attirent aussi des gens de toute la communauté. Elles sont des commanditaires extrêmement importants de festivals, comme ceux des communautés ukrainienne et polonaise. Elles jouent un rôle prépondérant dans la qualité de vie de la communauté.
Nous avons présenté cette motion parce que, malheureusement, le gouvernement conservateur et le Parti libéral appuient tous deux des réductions d'impôt générales, sans que celles-ci ne soient assorties de mesures favorisant la création d'emplois. La réduction d'impôt actuelle, qui a été appuyée par les conservateurs et les libéraux, n'est pas assortie de mesures de création d'emplois. La motion dont nous sommes saisis propose une réduction des impôts des petites entreprises.
Nous savons que les petites entreprises n'exportent pas des emplois à l'étranger, parce qu'elles emploient des gens dans nos collectivités. En fait, elles fournissent de bons emplois, elles forment des travailleurs, elles innovent et elles font preuve de créativité dans nos collectivités. Que ce soit en période de croissance ou de récession, elles font leur possible pour préserver les emplois. Elles font tout ce qu'elles peuvent pour ne pas licencier des travailleurs, même lorsqu'elles en arrachent vraiment. Nous avons d'ailleurs vu un bon nombre de petites entreprises dans nos villes et nos collectivités éprouver de graves difficultés.
Le fait de réduire de 11 p. 100 à 9 p. 100 le taux d'imposition des petites entreprises les inciterait à embaucher un plus grand nombre d'employés et à prendre de l'expansion. Nous proposons aussi un crédit d'impôt afin de compenser une partie des coûts liés à l'embauche de nouveaux employés. Ce crédit pourrait atteindre 4 500 $ et serait assorti d'une mesure de maintien de l'emploi.
Ces réductions d'impôt sont des mesures concrètes liées à la création d'emplois. Nous croyons qu'elles permettraient de créer plus de 200 000 nouveaux emplois. C'est ce qui nous fait dire que cette proposition est vraiment importante.
Nous parlons ici de la création d'emplois durables, parce que les petites entreprises qui prennent de l'expansion et qui embauchent de nouvelles personnes ont tendance à garder leurs employés. Nous avons été à même de voir les bons emplois qu'elles créent dans nos collectivités. Nous avons pu constater leur résilience, tant en période de croissance que de récession, et nous avons vu les investissements que les petites entreprises font dans nos collectivités, puisqu'elles réinvestissent leurs profits sur place. Elles prennent de l'expansion au niveau local et c'est là qu'elles créent des emplois. En général, les personnes qu'elles emploient vivent dans le même quartier. Lorsque ces personnes sont embauchées, elles dépensent leur argent dans le quartier et elles paient des impôts. C'est une bonne chose pour tout le monde.
En résumé, la motion souligne le rôle important joué par les petites entreprises dans l'économie canadienne. Nous voulons les aider à assumer ce rôle crucial. Nous voulons les voir prendre de l'expansion, prospérer, créer des emplois et investir dans les collectivités. Selon nous, le fait de réduire les impôts des petites entreprises les encouragerait à embaucher plus de personnes. En fait, le crédit d'impôt proposé serait assorti de conditions en matière d'embauche. Cette façon de faire a beaucoup plus de sens.
Malheureusement, le parti d'en face a prévu un crédit à très court terme relativement aux hausses des prestations d'assurance-emploi, ce qui est tout à fait inutile. Au cours des cinq prochaines années, la caisse d'assurance-emploi va enregistrer un excédent de 17 milliards de dollars. Ce montant s'ajoute aux 57 milliards de dollars qui ont déjà été affectés à la réduction du déficit. Je rejette cette approche je tiens à dire à quel point j'appuie la motion, parce que c'est la mesure qui s'impose pour les petites entreprises au Canada.
:
Monsieur le Président, je vous informe que je partagerai mon temps de parole avec la députée de , l'excellente secrétaire parlementaire qui travaille avec nous.
Je suis ravi d'appuyer l'appel à la réduction des impôts lancé par le NPD socialiste, aussi incroyable que cela puisse être. Le gouvernement conservateur, contrairement à l'opposition néo-démocrate avide d'impôts et de dépenses, croit vraiment qu'il faut alléger le fardeau fiscal des familles et des entreprises canadiennes.
Le gouvernement conservateur appuie vigoureusement la réduction des impôts, comme il en a clairement donné la preuve depuis qu'il a pris le pouvoir en 2006.
Nous comprenons que des impôts peu élevés renforcent l'économie et contribuent à la création d'emplois intéressants et durables pour aujourd'hui et pour l'avenir. Voilà pourquoi nous accordons des allégements fiscaux sans précédent et que nous réduisons toutes les formes d'impôts, notamment l'impôt sur le revenu des particuliers et la taxe à la consommation ainsi que les taxes d'affaires et d'accise.
Depuis 2006, nous affichons un bilan remarquable à cet égard puisque nous avons consenti plus de 120 allégements fiscaux. Nous avons réduit la TPS. Nous avons augmenté le montant que les Canadiens peuvent gagner sans payer d'impôt. Nous avons instauré le fractionnement de revenus de pension. Nous avons également accordé d'importants crédits d'impôt comme le Crédit pour revenu d'emploi du Canada, la Prestation fiscale pour le revenu de travail et le crédit d'impôt pour enfants. Nous avons ramené le fardeau fiscal global à son niveau le plus bas en 50 ans, notamment en retirant plus d'un million de Canadiens à faible revenu du rôle d'imposition. Nous avons renforcé les allégements fiscaux et, pour réduire l'impôt sur les économies, nous avons instauré le compte d'épargne libre d'impôt, l'outil d'épargne personnelle le plus important depuis le REER.
Globalement, une famille canadienne moyenne économisera plus de 3 000 $. Par conséquent, les familles canadiennes disposeront de plus d'argent, ce qui est fort nécessaire et opportun.
La journée d'affranchissement de l'impôt, en l'occurrence la journée où les Canadiens commencent à travailler pour leur compte après avoir réglé tous les impôts qu'ils devaient aux divers paliers du gouvernement, arrive de plus en plus tôt sous le gouvernement actuel. En 2005, sous un gouvernement libéral avide d'impôt et de dépenses, la journée d'affranchissement de l'impôt est tombée le 26 juin. Notre gouvernement a accordé plus de 120 réductions d'impôt. Il a notamment réduit la TPS de 7 à 5 p. 100 et il a instauré le compte d'épargne libre d'impôt et le fractionnement du revenu de retraite et la famille canadienne moyenne réalise maintenant des économies annuelles de plus de 3 000 $. Par conséquent, cette année, la journée d'affranchissement de l'impôt arrive le 6 juin, soit plus de deux semaines ou quelque 20 jours plus tôt.
Les Canadiens accueillent favorablement le fait que le gouvernement conservateur permette aux contribuables de garder une plus grande partie de l'argent qu'ils ont durement gagné; ce bilan clair et positif constitue l'une de nos plus fières réalisations.
Nous avons également à notre actif le fait d'avoir accordé aux entreprises génératrices d'emplois au Canada plus de latitude pour créer justement ces emplois et faire davantage d'investissements, grâce à une compétitivité fiscale accrue. Ainsi, nous avons réduit l'impôt des sociétés, éliminé l'impôt fédéral sur le capital, allégé le fardeau fiscal dans le secteur de la fabrication et appliqué beaucoup d'autres mesures semblables.
Nous sommes en outre conscients du rôle vital que jouent les PME dans l'économie et la création d'emplois. C'est pourquoi, depuis 2006, nous avons également allégé leur fardeau fiscal, afin de les aider à prospérer. Nous avons réduit le taux d'imposition des PME, le faisant passer de 12 p. 100 à 11 p. 100. Nous avons augmenté le revenu maximal auquel s'applique le taux d'imposition le moins élevé, le faisant passer de 300 000 $ à 500 000 $. Nous avons augmenté l'exonération cumulative des gains en capital pour les PME, la faisant passer de 500 000 $ à 750 000 $.
Forts de notre bilan, nous poursuivons dans la même veine pour aider les PME. Par exemple, dans la prochaine étape du Plan d'action économique du Canada, un plan que tout le monde, dans ce Parlement, devrait appuyer, nous annonçons la création d'un crédit à l'embauche qui encouragera environ 525 000 PME canadiennes à engager des employés en leur donnant un congé de cotisations d'assurance-emploi d'un an.
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a réservé un accueil favorable à cette mesure. Voici ce qu'elle en dit:
La FCEI est très heureuse de constater que sa priorité budgétaire, soit la création d'un crédit à l'embauche pour les petites entreprises, se retrouve dans le budget de 2011 [...] ce crédit aidera les PME à accroître leurs effectifs.
Alors que notre gouvernement conservateur a un bilan solide et n'a plus à faire ses preuves en matière d'allègement du fardeau fiscal des familles, des personnes âgées et des entreprises, en particulier les PME, au Canada, le bilan du NPD est très différent.
Les socialistes du NPD et les députés néo-démocrates ont un bilan sans équivoque. Ils militent pour que les contribuables soient lourdement taxés en votant systématiquement contre les initiatives du gouvernement conservateur actuel visant à alléger le fardeau fiscal. Le NPD a voté contre la réduction de la TPS. Il a voté contre le fractionnement du revenu de pension. Il a voté contre la réduction du taux d'imposition des PME. Il a voté contre le crédit d'impôt à l'embauche pour les PME. Il a voté chaque fois contre nos mesures d'allègement fiscal pour les familles et les entreprises.
Chose plus troublante encore, les socialistes du NPD ont protesté à plusieurs reprises contre nos efforts pour que les familles et les entreprises canadiennes aient davantage d'argent dans leurs poches et se sont moqués de ces efforts.
En outre, les déclarations publiques du leader et des députés socialistes du NPD montrent hors de tout doute que ces derniers croient sincèrement qu'il faudrait forcer les familles et les entreprises canadiennes à verser une plus grande partie de leur argent durement gagné au gouvernement.
Voici quelques exemples:
Le chef du NPD a déclaré que « les réductions de taxe qui ne servent pas à stimuler l'économie, comme la proposition relative à la TPS, ne sont pas souhaitables ».
La députée néo-démocrate d' a quant à elle déploré le fait que « le premier ministre reprend le flambeau [en tant que pourfendeur des taxes] » et que « les conservateurs veulent nous amener dans la mauvaise direction ». Peut-on imaginer que des allégements fiscaux nous amènent dans la mauvaise direction? Qui l'aurait cru?
La députée néo-démocrate de s'est plainte que « les conservateurs sont obsédés par une seule chose, les allégements fiscaux; or, il s'agit là d'une obsession que la majorité des Canadiens ne partage pas [...] Les allégements fiscaux sont leur seule réalisation ».
Les élections du 2 mai ont prouvé tout à fait le contraire. On se demande bien pourquoi.
Pis encore, pendant que le gouvernement fait la promotion de politiques économiques positives grâce auxquelles les entreprises peuvent disposer de la souplesse nécessaire pour assurer leur croissance et créer des emplois, le NPD propose des politiques économiques négatives qui ne feront que nuire à la situation de l'emploi.
Fait révélateur, même le député néo-démocrate de , qui est le parrain de la motion d'aujourd'hui, a admis publiquement, d'un air penaud et à la surprise de tous, que « certains éléments de [son] parti ne se préoccupent pas suffisamment de la vigueur et de la croissance des entreprises ».
Plus précisément, ils ciblent les entreprises qui créent des emplois en leur imposant d'importantes hausses d'impôt ainsi que d'importantes augmentations des cotisations à l'assurance-emploi et au RPC.
Premièrement, au moment même où les entreprises tentent de redresser leur situation et de se remettre de la récession, le NPD voudrait leur imposer une énorme hausse d'impôt, qui totaliserait 10 milliards de dollars par année. Une telle mesure causerait énormément de tort aux petites entreprises. Si le NPD augmentait l'impôt de 10 milliards de dollars par année, notre pays perdrait de bons emplois et nous mettrions en péril la sécurité financière des Canadiens qui travaillent durement.
Les petites entreprises savent que les Canadiens ne peuvent pas se permettre une telle hausse. Elles savent qu'ils ne peuvent pas se permettre de payer des impôts plus élevés, ni de perdre des emplois en raison des politiques néfastes du NPD.
Malgré ce que le NPD affirme, les petites entreprises ont très bien manifesté leur opposition aux augmentations d'impôt qu'il a proposées lors de la récente campagne électorale. Voici ce qu'en a dit Catherine SWIFT, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante: « [...] un très grand nombre de moyennes entreprises seraient aussi touchées par les augmentations d'impôt ». Elle a également ajouté que la diminution de l'impôt des sociétés allait aider les petites entreprises et que celles-ci étaient résolument en faveur de nouvelles réductions.
Deuxièmement, les petites entreprises se soucient beaucoup du fait que le NPD compte augmenter les cotisations à l'assurance-emploi et au RPC. Nous savons déjà que le NPD est un fervent partisan de l'année de travail de 45 jours, initiative qui augmenterait les cotisations d'assurance-emploi de pas moins de 35 p. 100, ainsi que d'autres mesures législatives voulant considérablement accroître le régime d'assurance-emploi, comme nous l'avons vu l'année dernière.
Voici que la FCEI avait à dire à ce sujet à l'époque:
Ainsi, il est maintenant troublant de voir des députés du Parti libéral, du NPD et du Bloc québécois soutenir un projet de loi d'initiative parlementaire visant à majorer sensiblement les prestations d'AE. Ce projet de loi ferait augmenter sensiblement les taux d'AE car les employés seraient admissibles à des prestations incroyablement généreuses après seulement neuf semaines de travail à temps plein. [Cela rendra] plus difficile l'embauche des travailleurs qualifiés par les entreprises [...]. [C'est] totalement irresponsable...
Pire encore, le NPD entend considérablement augmenter les cotisations au RPC; il les doublerait. Voyons ce que la FCEI avait à dire à ce propos: « Les projets du NPD visant à doubler les prestations du RPC entraîneraient une augmentation des cotisations et asséneraient un coup dur aux petites entreprises, qui verraient leurs coûts salariaux augmenter. »
Alors que notre gouvernement conservateur se concentre sur le maintien d'un faible taux d'imposition et sur la création d'emplois, le NPD socialiste, lui, veut augmenter les impôts et décimer l'emploi malgré les platitudes qu'on a entendues aujourd'hui.
Les gens de ma circonscription connaissent bien les politiques néo-démocrates. Nos enfants sont partis. Nos emplois sont allés en Alberta. Il est incroyable de voir qu'après s'être maintenue à un million d'habitants pendant quatre ans, la population de la Saskatchewan est soudainement passée à 1 054 000, comme on vient de l'annoncer aujourd'hui; c'est grâce à l'adoption des bonnes politiques fiscales, politiques qui sont favorables à la croissance des entreprises et qui envoient le message comme quoi nous sommes prêts à faire affaires. La Saskatchewan a bien vu le résultat des politiques néo-démocrates. Elle a également vu ce qui se passe quand on adopte les bonnes politiques; la preuve, sa population a augmenté en conséquence.
:
Monsieur le Président, je suis sincèrement ravie de pouvoir aujourd'hui parler de la motion qui porte sur l'imposition des petites entreprises et du fort bilan économique du gouvernement conservateur, notamment en ce qui concerne l'imposition des petites entreprises.
Depuis que nous sommes arrivés au pouvoir, en 2006, nous avons pris des mesures pour baisser l'impôt que payent les familles, les aînés, les entreprises — les petites entreprises surtout — et les simples particuliers. Qu'on me permette cependant de préciser une chose: nous avons dû nous battre bec et ongles pour alléger ainsi l'impôt des Canadiens.
Comme nous le savons tous, nous dirigions un gouvernement minoritaire. Nous avons dû lutter tous les jours contre les socialistes du NPD, qui se sont opposés à chacun des budgets que nous avons présentés de 2006 à 2011, qui ont fièrement voté contre les 120 baisses d'impôt et de taxes que nous avons instaurées et qui n'ont jamais cessé de critiquer les mesures qui visaient à baisser l'impôt.
Je ne serai pas la première à vous rapporter les propos du député néo-démocrate de , puisque mes collègues l'ont fait avant moi, mais je crois qu'ils valent la peine d'être répétés, car ils résument bien la situation. Les voici:
[...] il importe d'examiner les politiques que le gouvernement conservateur a mises en oeuvre depuis son arrivée au pouvoir, et surtout son obsession totale de l'idéologie fondée sur l'importance d'accorder des réductions d'impôt afin de favoriser le développement économique au pays.
Notre bilan se passe de commentaires, car nous sommes le pays qui s'est le mieux tiré de la récession mondiale. Nous avons permis la création de 560 000 nouveaux emplois au Canada. Nous sommes en excellente posture, et c'est parce que nos réductions d'impôt et notre Plan d'action économique ont donné de bons résultats.
Quand il est question d'impôt, le bilan des néo-démocrates aussi se passe de commentaires: ces derniers votent invariablement pour que l'impôt soit maintenu à un niveau élevé. Quand on sait que ses députés ont voté — non pas une fois, mais deux — contre la réduction de la TPS, et qu'ils ont voté contre la réduction de l'impôt des petites entreprises, le programme de hausses d'impôt du NPD tranche singulièrement avec le bilan du gouvernement conservateur, un bilan que j'aimerais faire connaître à la Chambre, et plus particulièrement aux nouveaux députés, qui ne sont peut-être pas au courant de toutes les mesures importantes que nous avons prises; mesures auxquelles, ai-je besoin de le répéter, le NPD s'est toujours opposé.
Toutefois, avant de donner quelques exemples de la détermination avec laquelle nous avons cherché à réduire les impôts depuis 2006, je tiens à informer la Chambre que nous allons appuyer cette motion pour une seule et unique raison: parce que nous croyons que l'impôt des Canadiens devrait être le moins élevé possible.
Nous avons un excellent bilan du côté fiscal. Nous avons réduit les impôts sous toutes les formes où le gouvernement les perçoit: impôt sur le revenu des particuliers et des entreprises, taxes à la consommation, taxe d'accise et le reste. Nous avons réduit plus de 120 taxes et impôts depuis 2006, ce qui laisse 3 000 $ de plus dans les poches des familles, comme il se doit. Nous avons rayé complètement 1 million de Canadiens à faible revenu du rôle de l'impôt. Nous avons abaissé la TPS, pas une fois, mais bien deux fois, de 7 p. 100 à 6 p. 100 puis à 5 p. 100. Nous avons introduit des crédits d'impôt comme le crédit d'impôt pour les activités artistiques des enfants, le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants, le crédit d'impôt pour aidants familiaux, le crédit d'impôt pour les pompiers volontaires, le crédit d'impôt pour emploi, la prestation fiscale pour le revenu de travail, le crédit d'impôt pour enfants, et bien d'autres.
En plus d'abaisser les impôts que le gouvernement perçoit sous toutes ses formes, nous avons aussi créé le compte d'épargne libre d'impôt pour encourager les Canadiens à économiser davantage. En gros, nous avons réduit le fardeau fiscal des Canadiens à son plus bas niveau depuis près de 50 ans.
Tout en laissant aux Canadiens une plus grosse portion de l'argent qu'ils gagnent durement, nous avons donné aux entreprises, surtout aux petites entreprises, plus de liberté pour croître. Nous le savons tous, les petites entreprises sont le pivot de notre économie. L'esprit d'entreprise stimule la création d'emplois dont tant de Canadiens ont besoin pour assurer leur subsistance. Nous reconnaissons tous l'engagement, le dévouement et les sacrifices auxquels sont tenus chaque jour tous les propriétaires de petites entreprises. C'est pourquoi le gouvernement a déclaré que l'année 2011 était l'année de l'entrepreneur.
Le gouvernement conservateur a montré son engagement en faveur des petites entreprises en allégeant leur fardeau fiscal comme il le fait depuis 2006 pour les aider à croître et à prospérer. La liste de nos mesures positives est longue et impressionnante.
Je mentionnerai la réduction du taux d'imposition des petites entreprises, qui est passé de 12 à 11 p. 100. Nous avons également accru le revenu admissible au taux d'imposition inférieur des petites entreprises en le faisant passer de 300 000 $ à 400 000 $ puis à 500 000 $. Cela a été très important pour les petites entreprises qui se seraient retrouvées dans les tranches de revenu imposées à 16, 17 et 18 p. 100. Elles peuvent utiliser les économies pour stimuler davantage leur croissance. Nous avons fait passer de 500 000 $ à 750 000 $ les gains en capital exonérés d'impôt des petites entreprises, ce qui était la première majoration depuis 1988.
Toutefois, le gouvernement conservateur reconnaît qu’il faut toujours faire plus pour aider les petites entreprises et favoriser la croissance. C'est pourquoi nous avons annoncé que, dans la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada, il y aurait un certain nombre de nouvelles mesures visant à aider les petites entreprises, par exemple le crédit temporaire au titre de l'embauche pour susciter une plus grande croissance de ce secteur. Cela encouragera quelque 525 000 petites entreprises canadiennes à engager de nouveaux employés en profitant pendant un an d’un allégement des cotisations d’assurance-emploi. Cette mesure a été très bien accueillie par les petites entreprises et par d’autres intéressés au Canada.
Ainsi, la chambre de commerce de Toronto a déclaré:
Les PME sont le moteur de la croissance de l’emploi [...] Le budget stimule la productivité et l’emploi dans les PME, et cela devrait contribuer à la reprise économique du Canada.
Nous facilitons aussi le traitement des impôts, pour les petites entreprises, et l’on sait que cet aspect peut demander beaucoup de temps et être extrêmement irritant.
Par-dessus tout, la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada prévoit d’importantes mesures pour améliorer la diffusion d’information, accroître les services, réduire le fardeau administratif et assurer un traitement équitable pour les entreprises dans leurs communications avec l’Agence du revenu du Canada. Je suis d’ailleurs très heureuse, en tant que secrétaire parlementaire de la ministre du Revenu national, de dire que nous avons fait en sorte que les entreprises qui adressent une demande écrite à l’agence reçoivent une réponse écrite par voie électronique. Cette mesure a été chaudement accueillie par les petites entreprises du Canada.
Catherine Swift, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, en a dit ceci:
La nouvelle exigence de l'ARC de fournir une interprétation fiscale par écrit lorsque la demande est acheminée via son guichet électronique améliorera la transparence. [...] En cette Année de l'entrepreneur, le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures importantes pour alléger le fardeau administratif des PME afin qu'elles puissent se concentrer sur la création d'emplois et l'expansion de leurs activités.
En tant que membre de la Commission sur la réduction de la paperasse, j’ai constaté plusieurs mesures intéressantes à cet égard.
Nous avons annoncé un soutien annuel de l’ordre de 3 millions de dollars pour que le service PerLE devienne permanent.
Pas plus tard qu’hier, nous avons voté sur le projet de loi , qui prévoit un engagement de 20 millions de dollars à l’appui des activités de la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, afin que les jeunes aient l’aide et les ressources qui leur permettront de réaliser leur rêve de posséder une entreprise. Ces jeunes pourront ainsi compter sur un service de mentorat, des ressources d’apprentissage et du financement pour le démarrage. Encore une fois, je signale que l’opposition a voté contre cette importante mesure.
Il y a tellement à dire sur tout ce que nous avons fait pour aider les petites entreprises. Je vais m’en tenir là et je serai heureuse de répondre à quelques questions.
:
Monsieur le Président, tout d'abord, je tiens à remercier toute la population de Chicoutimi—Le Fjord d'avoir fait de moi son député fédéral le 2 mai dernier. C'est un grand honneur. Comme mes concitoyens voulaient du changement, dans la circonscription comme à Ottawa, ils ne seront pas déçus d'avoir voté pour le NPD, le parti des travailleurs et des familles.
La motion que nous déposons aujourd'hui est plus que nécessaire. Les petites entreprises, en plus d'être d'une importance capitale pour l'économie canadienne, constituent un pilier de l'économie locale et régionale, surtout en ce qui a trait à l'avenir de l'économie du Saguenay—Lac-Saint-Jean. En effet, dans ma région, année après année, nous perdons de plus en plus de gens, surtout des jeunes, qui quittent le Saguenay—Lac-Saint-Jean pour aller faire leur vie ailleurs, dans les grandes villes comme Québec et Montréal. Par exemple, notre dernier bilan migratoire régional indique que nous avons perdu 396 personnes. Tous ces gens décident de déménager car ils ne peuvent pas trouver d'emploi dans leur domaine dans la région. Ou alors ils partent car les salaires sont supérieurs dans les grandes villes.
Je ne peux pas les blâmer de vouloir de meilleures conditions de vie et un meilleur salaire. Par contre, il est inacceptable qu'en 2011 les jeunes ne puissent pas s'épanouir dans un travail au Saguenay—Lac-Saint-Jean, fonder une famille et y vivre heureux jusqu'à leur retraite. C'est pour cela que, dès le premier jour de ma campagne électorale, la diversification économique de la région était l'une de mes trois priorités. Elle passe d'ailleurs par la création et l'expansion des petites et moyennes entreprises.
Dans ma circonscription de Chicoutimi—Le Fjord, une multitude de PME ont un fondement local et permettent le développement économique de la région. Il n'y a qu'à penser à Cycles Devinci, un fabricant de vélos haut de gamme, utilisant plusieurs éléments composés d'aluminium. Cette entreprise fabrique notamment les fameux BIXI qui permettent à des citadins de partout dans le monde de bénéficier d'un excellent vélo libre-service.
Il y a aussi CODERR-02, une entreprise d'économie sociale d'Alma qui oeuvre dans plusieurs secteurs: la gestion de matières résiduelles, la valorisation et bientôt le tourisme. Elle offre également des lieux d'insertion pour les personnes éloignées du marché du travail. Il y a aussi la Fromagerie Boivin, une entreprise familiale de La Baie, fabriquant du cheddar canadien depuis 1939. Elle a obtenu dernièrement un contrat avec Kraft pour la fabrication en région des fromages aMOOza!. Ce nouveau partenariat, selon le directeur de la Fromagerie Boivin, va créer de 25 à 30 nouveaux emplois dans la région. C'est une belle fierté pour une PME régionale.
Toutes ces entreprises sont indispensables, et le gouvernement doit leur fournir les moyens d'assurer leur croissance. Plus spécifiquement, si on s'attarde à la création d'entreprises, il est possible de constater qu'elle revêt une grande importance puisqu'elle contribue non seulement à soutenir la création d'emplois, mais aussi à renouveler la structure industrielle nationale et régionale. L'entreprenariat permet également d'atténuer la pauvreté et d'offrir des débouchés sociaux. Comme le rapporte la Stratégie québécoise de l'entrepreneuriat, le financement constitue souvent un facteur décisif pour le démarrage et le développement des nouvelles entreprises. Sans ces ressources, des PME telles que TRIMOZ, une entreprise d'Alma mettant en place un concept de recrutement unique au Canada, Eckinox Média, spécialisée dans le graphisme et les solutions média, et la Coopérative de solidarité V.E.R.T.E., une jeune PME de Saguenay qui gère deux auberges, un service de forfaits plein air ainsi que de tourisme d'aventures au Saguenay—Lac-Saint-Jean, ne pourront pas se développer et devenir concurrentielles sur le marché.
Il faut une réduction de l'impôt axé sur les petites entreprises pour encourager la création d'emplois durables. En effet, pour avoir de fortes PME créant de la richesse dans nos régions et créant de l'emploi, il est de la plus haute importance de soutenir les PME en démarrage et en développement. Ce sont les cinq premières années qui sont les plus difficiles pour ces petites entreprises et pour les entrepreneurs ayant le courage de se lancer en affaires afin d'améliorer la prospérité économique de leurs communautés.
Le gouvernement, s'il est sérieux dans son désir d'encourager les entrepreneurs à créer de la richesse et à créer des emplois, se doit de soutenir pleinement les mesures d'aide offertes aux nouvelles entreprises. Cela inclut l'aide technique, le capital de risque, le micro-crédit, etc. Il est impératif d'offrir un terreau fertile, ici, en région, afin que nos PME puissent naître, croître et prospérer. Cela implique donc un partage collectif du risque lié à l'innovation. Nous connaissons tous l'expression « qui ne risque rien n'a rien ». Il ne faut cependant pas oublier que dans le contexte de globalisation des marchés, les PME canadiennes font face à des défis de taille. Elles doivent demeurer concurrentielles dans un marché où la concurrence se fait fréquemment avec des acteurs de plus grande taille, et ce, partout dans le monde.
Bien que les petites entreprises soient les plus grandes créatrices d'emplois dans le marché canadien — on ne le répétera jamais assez —, elles sont victimes d'injustice fiscale et de concurrence déloyale. Les petites et moyennes entreprises sont ni plus ni moins le soutien de l'économie dite de masse. C'est pourquoi nous devons les soutenir afin d'assurer une certaine stabilité au sein de l'économie canadienne.
Étant donné que 72 p. 100 des entreprises exportatrices au Canada ont moins de 50 employés et qu'elles représentent un tiers des exportations, il est plus que nécessaire de prendre dès maintenant des mesures pour soutenir ces entreprises. Pour une fois, peut-on simplement leur donner les ressources sans essayer de les leur reprendre de façon détournée?
Les conservateurs sont prêts à diminuer une fois de plus le taux d'imposition des grandes entreprises. Les conservateurs jugent que les grandes pétrolières font pitié et qu'elles méritent des subventions de l'ordre de 2 milliards de dollars par année. Mais quand le NPD demande au gouvernement de donner une marge de manoeuvre aux petites et moyennes entreprises en diminuant d'un petit 2 p. 100 leur taux d'imposition, le gouvernement nous répond non. Les PME, je le répète, créent la moitié des nouveaux emplois au Canada.
Ce même gouvernement, qui prétend vouloir encourager la croissance économique et la création d'emplois, n'a soudainement plus d'aide fiscale à offrir à ces entreprises qui pourraient engager un nouvel employé à la fin de l'année avec cette réduction de leur taux d'imposition.
Pourquoi le gouvernement abandonne-t-il les PME qui se battent pour économiser chaque dollar afin que les petites entreprises soient rentables, qu'elles augmentent leur chiffre d'affaires et engagent plus de gens de leur communauté?
Les PME du Saguenay—Lac-Saint-Jean doivent être épaulées. Il est reconnu que, contrairement aux grandes compagnies, les PME réinvestissent leurs profits dans l'économie locale. Le gouvernement conservateur n'est-il donc pas d'accord que ce réinvestissement dans l'économie locale est ce qui va permettre de consolider cette fragile reprise économique au Canada?
Les petites et moyennes entreprises sont aussi reconnues comme des créatrices d'emplois résilientes, car en période de ralentissement économique, elles conservent davantage leur main-d'oeuvre. Les entrepreneurs dirigeant ces PME ont des valeurs, des principes du coeur. Ils ne sont pas obsédés par le profit à tout prix. Ils savent que mettre à pied un travailleur signifie qu'une famille devra se passer d'un salaire et que la situation financière de cette famille va se dégrader. Il se peut même que cette même famille fasse partie de leur voisinage. Ces entrepreneurs font des sacrifices pour le bien-être de leur communauté, et que le gouvernement les soutienne est la moindre des choses.
Quand je regarde les mesures économiques dans le budget des conservateurs, je suis déçu. Je suis déçu en tant que citoyen que le gouvernement n'ait pas les priorités à la bonne place. Je suis déçu, car je me mets dans la peau d'un entrepreneur qui doit se demander pourquoi son propre gouvernement ne lui donne pas l'aide dont il a besoin pour soutenir son entreprise. Je suis déçu en tant que parlementaire que les conservateurs ne veuillent pas inclure dans le budget l'excellente proposition néo-démocrate de réduire de 2 p. 100 le taux d'imposition des petites et moyennes entreprises.
Il est reconnu, d'un point de vue environnemental, que les conservateurs sont une déception totale, mais jamais je n'aurais cru qu'ils soient si déconnectés de la réalité en ce qui a trait à la diversification économique et le soutien aux PME. Quand le gouvernement va-t-il soutenir les petites entreprises? Quand va-t-on réellement soutenir les créateurs d'emplois?
Le problème actuel est la redistribution des revenus de l'impôt, qui se retrouvent bien trop souvent dans les poches des plus grandes sociétés qui, on s'entend là-dessus, n'en ont pas tant besoin pour prospérer. C'est pourquoi il est plus que nécessaire de réduire les impôts des petites entreprises pour ainsi déclencher la croissance et la création d'emplois dans le secteur des entreprises. Le gouvernement doit absolument reconnaître le rôle des petites entreprises dans l'économie canadienne, et il doit dès maintenant agir en conséquence.