propose que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
— Monsieur le Président, je suis très heureuse de me lever en cette Chambre aujourd'hui pour appuyer le projet de loi .
[Traduction]
Le gouvernement remplit ainsi son engagement à soutenir les familles canadiennes par la création de mesures de soutien du revenu en cas de maladie ou de tragédie.
Notre gouvernement est à l'écoute des familles canadiennes. Nous comprenons qu'élever un enfant est l'une des plus importantes responsabilités qu'une personne puisse assumer, alors lorsqu'un parent doit composer avec la maladie tout en gérant ses autres responsabilités, que ce soit professionnelles, personnelles ou les deux à la fois, c'est toute la famille qui en subit les conséquences.
Des familles de tous les coins de notre grand pays nous ont rapporté des cas de maladie survenant peu après la naissance d'un enfant, pendant que les deux parents touchent toujours des prestations parentales. Étant donné le libellé actuel de la Loi sur l'assurance-emploi, les personnes qui vivent une telle situation ne peuvent pas réclamer de prestations de maladie de l'assurance-emploi pendant ou après la période où ils touchent leurs prestations parentales.
Notre gouvernement passe donc à l'action et change la règle pour les parents malades.
[Français]
Le projet de loi permettra aux parents de toucher des prestations de maladie de l'assurance-emploi s'ils tombent malades pendant qu'ils reçoivent des prestations parentales.
[Traduction]
Quelque 6 000 Canadiens profiteront chaque année de cette mesure, qui entrera en vigueur au début de 2013. Le projet de loi englobe également des changements relatifs à d'autres mesures de soutien du revenu dont pourront bénéficier les familles lorsqu'elles en auront le plus besoin.
[Français]
Comme l'a annoncé le en avril de cette année, nous fournirons un soutien financier aux parents qui ont de la difficulté à accepter la disparition ou le décès de leur enfant à la suite d'un acte criminel. Cette mesure entrera en vigueur en janvier 2013.
J'aimerais souligner les efforts inlassables déployés par le sénateur Boisvenu qui a su faire avancer ce dossier.
[Traduction]
Je dois faire une pause avant de poursuivre. Tous ceux à qui j'ai parlé ou qui ont communiqué avec moi ont applaudi ces changements, en reconnaissant que le gouvernement offrira aux familles qui vivent des situations tragiques et difficiles jusqu'à 35 semaines de soutien du revenu.
J'ai toutefois été totalement abasourdie la semaine dernière lorsque le NPD a voté contre le fait d'aider ces familles canadiennes. Les députés de ce parti ont voté contre la motion de voies et moyens nécessaire à la présentation de ces changements, tournant ainsi le dos à ces parents qui ont besoin de notre aide. Le gouvernement conservateur, fort, stable, national et majoritaire a, la semaine dernière, pris la défense des parents d'enfants assassinés ou portés disparus.
Comme on le sait, les néo-démocrates ne refusent jamais une occasion de dépenser. Il semble parfois que c'est tout ce qu'ils savent faire, mis à part proposer des hausses massives d'impôts. La semaine dernière, par contre, et ce sans aucun motif logique, ils ont dit non à des parents qui ont vraiment besoin de notre aide.
J'espère qu'ils ont changé d'avis depuis. Peut-être ont-ils entendu l'histoire de Bruno Serre et de la perte tragique de sa fille aux mains de criminels. Peut-être l'ont-ils entendu raconter son histoire la semaine dernière, à l'occasion de la présentation du projet de loi.
[Français]
Bruno Serre est le vice-président de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues et aussi le père de Brigitte qui a été assassinée en janvier 2006, à l'âge de 17 ans, lors de son quart de travail dans une station-service Shell, à Montréal. Voici ce qu'il a dit:
Je tiens à remercier [...] le gouvernement conservateur pour avoir tenu cette promesse, une promesse qui redonne confiance aux familles comme la mienne en la volonté de notre gouvernement de les aider.
[Traduction]
Le a également annoncé plus tôt cet été le troisième élément de cette mesure législative, qui consiste à offrir des prestations d'assurance-emploi aux parents d'enfants gravement malades ou grièvement blessés.
Chaque année, environ 19 000 enfants contractent une maladie suffisamment grave pour nécessiter un traitement prolongé dans une unité de soins intensifs.
[Français]
Pour guérir, les enfants gravement malades n'ont pas seulement besoin de ces médecins jour et nuit, ils ont également besoin du réconfort que peuvent leur offrir leurs parents. Cette nouvelle prestation viendrait atténuer les difficultés financières auxquelles se heurtent les parents qui s'absentent de leur travail pour consacrer du temps à leur famille.
[Traduction]
Ils ont besoin de la présence de leurs parents. Ces prestations contribueront à alléger les pressions financières que subissent les parents qui doivent s'absenter du travail pour prendre soin de leur famille. À l'heure actuelle, les parents qui travaillent et qui se retrouvent dans cette situation doivent utiliser leurs crédits de vacances ou de congés divers, après quoi ils doivent souvent demander un congé sans solde, souvent sans même trop savoir quand ils pourront retourner travailler, à supposer qu'ils puissent y retourner, point.
Le gouvernement s'est engagé à aider ces gens, et la mesure législative d'aujourd'hui l'aidera à honorer ses engagements. Les conservateurs n'ont ménagé aucun effort ces dernières années pour soutenir les familles, et je dois dire qu'en fait, cette nouvelle prestation a en quelque sorte vu le jour en 2008, époque à laquelle mon collègue, le député de , a présenté un projet de loi d'initiative parlementaire qui portait sur le même sujet. C'est son projet de loi, et la discussion qui a suivi, qui a mené à la création d'une politique à l'intention des parents dont l'enfant est gravement malade ou grièvement blessé, et je tiens à l'en remercier.
Quand j'ai annoncé la présentation de ce projet de loi, la semaine dernière, j'ai été particulièrement émue par l'histoire de Sharon Ruth, une femme qui se dévoue pour la cause des parents qui ont un enfant gravement malade. La fille de Sharon, Colleen, avait 6 ans quand on lui a diagnostiqué un cancer. Le monde de Sharon a basculé du jour au lendemain. Voici ce qu'elle a dit à ceux qui étaient présents ce jour-là:
[I]l aura fallu que le pays ait un gouvernement majoritaire pour que je puisse me tenir devant vous pour parler de ce qui constituera, du moins je l'espère, un changement révolutionnaire pour les familles les plus vulnérables et dans le besoin.
Ce qui importe surtout, c'est qu'aujourd'hui, le cancer a quitté Colleen et que celle-ci peut profiter de la vie comme toutes les autres jeunes filles actives et en bonne santé. Sharon a envoyé un message clair aux parents qui continuent de lutter:
J'espère que ce projet de loi sera adopté rapidement et que son étude se fera rondement. Je me rappelle les souffrances émotionnelles et le sentiment de dévastation financière qui habitent les parents qui apprennent que leur enfant a le cancer. Plus tôt le gouvernement pourra venir en aide aux milliers de familles canadiennes dont la vie a été bouleversée et qui doivent garder espoir malgré les obligations professionnelles, les factures et les traitements, mieux ce sera.
À Sharon, je dis: c'est moi aussi ce que je souhaite.
[Français]
La famille, de même que l'importance que l'on y accorde, s'inscrit dans les valeurs fondamentales qui nous unissent en tant que Canadiens.
[Traduction]
C'est quand les temps sont durs, parfois plus durs qu'on aurait jamais pu l'imaginer, qu'on s'appuie les uns les autres. C'est ce que font les Canadiens, et c'est ce que fait le gouvernement. Après tout, la dernière chose dont un parent devrait se soucier dans de telles circonstances, c'est comment il va faire son paiement d'hypothèque ou comment il va s'arranger pour ne pas perdre son emploi.
Justement, le projet de loi prévoit également des modifications au Code canadien du travail afin de protéger l'emploi des parents qui travaillent pour une organisation relevant de la compétence fédérale et qui prennent congé pour s'occuper d'un enfant gravement malade ou grièvement blessé, ou pour composer avec le meurtre ou la disparition d'un enfant.
Toutes ces mesures visent à venir en aide aux familles qui passent par les moments les plus difficiles et les plus accablants qu'on puisse imaginer. Elles représentent également la détermination inflexible de notre gouvernement à tenir sa promesse, à écouter les Canadiens et à améliorer la vie des familles canadiennes qui travaillent fort.
Comme l'a dit Dan Demers, de la Société canadienne du cancer:
Je pense qu'il est absolument essentiel de reconnaître que, durant la dernière campagne, le gouvernement a fait une promesse aux parents et aux familles qui s'occupent d'enfants dans les circonstances les plus difficiles possibles et que ce gouvernement prend aujourd'hui des mesures pour tenir cette promesse, et ce, à une vitesse inouïe [...] dépassant toutes nos attentes.
Il a également dit:
Ces programmes renforceront les familles canadiennes et leur donneront la flexibilité et la sécurité dont elles ont besoin pour assurer un semblant de normalité dans ces périodes des plus difficiles.
Je partage entièrement son avis; j'espère seulement que, dans l'intérêt de tous les parents qui pourraient bénéficier de ces changements, le NPD finira par comprendre que ce n'est pas le moment de jouer des jeux partisans ou de s'opposer à nous sans raison.
[Français]
C'est le temps de travailler ensemble et d'aider les familles de ce pays quand elles en ont le plus besoin.
:
Monsieur le Président, j'interviens aujourd'hui à la Chambre au sujet du projet de loi .
Le projet de loi prévoit une série d'améliorations dont la plupart seraient offertes par l'entremise du régime d'assurance-emploi et qui sont destinées aux familles canadiennes qui ont désespérément besoin de l'aide du gouvernement. C'est pourquoi nous sommes heureux d'appuyer cette mesure législative.
En fait, certaines des dispositions du projet de loi sont directement tirées du projet de loi d'initiative parlementaire que j'avais présenté, le projet de loi . On dit que l'imitation est la forme de flatterie la plus sincère. Et bien, je suis flattée. Permettez-moi de vous parler des parties du projet de loi qui sont tirées du mien.
Il y a d'abord la mesure qui vise à modifier la Loi sur l'assurance-emploi afin de permettre aux mères et aux pères de toucher des prestations de maladie de l'assurance-emploi s'ils tombent malades pendant leur congé parental. Nous ne pourrions que nous réjouir de l'adoption de cette modification attendue depuis longtemps. Peu de Canadiens contesteraient le fait que les nouveaux parents, qui sont souvent déjà mis à contribution physiquement et financièrement, ne devraient pas être pénalisés s'ils tombent malades pendant leur congé parental.
Je ne vois pas vraiment pourquoi la ministre a décidé de ne pas élargir le programme encore plus. Si elle reconnaît qu'il est injuste de refuser des prestations de maladie aux personnes dont la situation change pendant leur congé parental, pourquoi n'applique-t-elle pas le même respect et la même logique quand il s'agit de travailleurs mis à pied pendant un congé parental? Pourquoi règle-t-elle une injustice et choisit-elle d'en ignorer délibérément une autre?
Mon projet de loi permettrait de régler cette faille. Il tient compte du fait que les nouveaux parents qui sont en congé parental — ceux-là mêmes qui peuvent subir un épuisement physique et émotif et tomber malades pendant leur congé parental — peuvent découvrir que leur poste a été coupé ou qu'ils ont été mis à pied pendant leur congé, sans que ce soit leur faute. Pour le moment, ceux qui se retrouvent dans cette situation n'ont pas droit à des prestations et le gouvernement, étonnamment, trouve normal de les abandonner à leur sort, sans même leur offrir le soutien limité que procure l'assurance-emploi.
Pour revenir au côté positif, mon projet de loi d'initiative parlementaire contient aussi des dispositions qui couvrent les travailleurs autonomes. Je suis heureuse de voir que le gouvernement a, à tout le moins, adopté ces idées.
J'aimerais maintenant parler des prestations spéciales que le projet de loi procurerait aux parents qui prennent soin d'un enfant qui a subi une blessure ou est atteint d'une maladie grave.
Bien qu'il soit important d'accorder à ces parents ce soutien important attendu depuis longtemps, je trouve préoccupant que les parents doivent avoir travaillé pendant au moins 600 heures assurables au cours de la dernière année pour être admissibles. Cet élément en particulier m'amène à me demander si le programme d'assurance-emploi représente la meilleure façon d'offrir ce soutien aux parents.
J'aimerais rappeler qu'il fut un temps où le gouvernement était du même avis que moi. En 2011, donc il n'y a pas si longtemps, on pouvait lire dans la plateforme des conservateurs que « [c]ette mesure sera financée par les recettes générales, pas par les cotisations à l'AE ». Ils avaient raison de choisir cette approche.
Qu'on soit un travailleur salarié, un cadre supérieur, un professionnel ou un parent qui reste à la maison, avoir un enfant gravement malade est une situation terriblement difficile. Tous les Canadiens qui prennent soin de leur enfant gravement malade sont aux prises avec de multiples dépenses qui vont bien au-delà des pertes de salaire, et tous méritent notre appui.
Pourquoi le gouvernement a-t-il changé d'avis? Les prestations destinées aux parents d'enfants assassinés ou disparus proviendront des recettes générales et non de l'assurance-emploi. Mais dans le cas des enfants gravement malades, les conservateurs vont à l'encontre de leur promesse électorale et choisissent de payer ces prestations au moyen de l'assurance-emploi.
Je n'ai pas besoin de rappeler à la Chambre que l'argent qui se trouve dans la caisse de l'assurance-emploi n'appartient pas au gouvernement. Puisque cette caisse est uniquement constituée de cotisations versées par les travailleurs et les employeurs, il est tout à fait inacceptable que le gouvernement se serve de ces fonds pour lancer une opération de relations publiques portant sur une annonce politique, si valable soit-elle.
Aussi tentant qu'il puisse être pour moi d'aborder cette question en long et en large, je vais faire abstraction des bouffonneries partisanes des conservateurs et revenir à la politique en tant que telle.
Fort heureusement, je n'ai jamais vécu l'angoisse que provoque l'annonce de la maladie grave d'un enfant. Je peux à peine imaginer à quel point cela doit être difficile et terrifiant. C'est précisément lorsque notre vie est bouleversée de la sorte que nous devons pouvoir compter non seulement sur nos amis et notre famille, mais aussi sur notre collectivité et le gouvernement. Le gouvernement devrait à tout le moins veiller à ce que le fardeau de ces familles ne soit pas alourdi par des problèmes financiers. C'est sans aucun doute l'une des meilleures façons pour le gouvernement de répondre directement aux besoins de la collectivité, des gens, des contribuables.
Je me réjouis que le gouvernement prenne enfin des mesures pour offrir un soutien financier de base à ces Canadiens. Bien entendu, ce n'est pas suffisant. Les familles aux prises avec une maladie grave doivent assumer d'énormes dépenses. Les prestations d'assurance-emploi ne représentent que 55 % du revenu, mais c'est un début.
Cela dit, il convient également d'aborder d'autres aspects de la question.
Le gouvernement affirme qu'il a l'intention d'offrir ces prestations aux parents d'enfants « malades ou blessés en phase critique ». Ce qui me préoccupe sérieusement, c'est la manière dont le gouvernement entend définir l'expression « malades ou blessés en phase critique ».
À l'heure actuelle, les prestations de compassion sont offertes aux parents d'un enfant qui risque de mourir dans un délai de 26 semaines. Cette définition extrêmement froide et étroite de ce qui constitue une maladie grave permettra sans aucun doute de limiter les coûts du programme, mais elle laisse pour compte un grand nombre de familles canadiennes que le gouvernement prétend vouloir aider.
Ce n'est pas ainsi que l'on doit concevoir les maladies graves, les soins de santé ou la situation d'une famille. La Société canadienne du cancer souligne que les parents d'un enfant gravement malade hésitent à demander de l'aide financière, car ils ne veulent pas reconnaître que leur enfant risque fortement de mourir.
Fort heureusement, grâce aux progrès de la recherche, les taux de survie augmentent. Par exemple, au cours des 30 dernières années, les taux de survie chez les enfants atteints d'un cancer ont augmenté de façon marquée. Ils sont passés de 71 % à la fin des années 1980 à 82 % au début des années 2000. Quant aux taux de survie sur cinq ans, ils ont augmenté pour divers types de cancers pédiatriques.
Manifestement, je ne suis pas une professionnelle de la santé, mais je ne conçois pas que l'insistance du gouvernement à vouloir une déclaration officielle d'imminence du décès soit sage d'un point de vue médical, ou supportable sur le plan émotionnel. Il est rare que des parents ou des médecins soient prêts à se montrer aussi catégoriques quant au pronostic d'un enfant. Obliger les parents à demander pareille déclaration pour leur permettre d'avoir accès à une aide financière dont ils ont désespérément besoin m'apparaît inadmissible.
En fait, de nombreuses maladies infantiles qui ne sont plus considérées comme étant incurables l'étaient encore il y a à peine cinq ans. Il est notoire que le cancer chez les enfants s'accompagne de hauts et de bas, de périodes de rémission et de rechute, et qu'il se guérit de plus en plus. La définition restrictive actuelle de « maladie grave » signifie que les parents d'un enfant qui connaît un parcours difficile, à l'issue incertaine — en subissant une chimiothérapie ou une greffe d'organes —, mais dont les chances de survie sont relativement bonnes ne peuvent pas toucher ces prestations. La ministre est certainement consciente que ces parents ont aussi besoin de soutien.
La ministre doit remédier à la situation dans le règlement qui accompagnera ce projet de loi. Il ne faut pas confondre la définition de « gravement malade ou blessé » avec celle de « risque de causer le décès dans un délai de 26 semaines ».
Passons à d'autres dispositions du projet de loi dont nous sommes saisis.
Le projet de loi prévoit apporter des modifications à la Loi de l'impôt sur le revenu qui permettront d'offrir un soutien au revenu direct aux parents d'un enfant disparu ou assassiné au Canada. Notons qu'il y a une condition. La disparition de l'enfant doit résulter d'une infraction présumée au Code criminel.
Quelques préoccupations nous viennent immédiatement à l'esprit. Tout d'abord, ce soutien au revenu revêt un caractère unique dans la loi en ce sens qu'il ne fait pas partie du système d'assurance-emploi, mais il reste malgré tout lié au revenu du parent. Pour demander cette prestation, un parent doit avoir gagné au moins 6 500 $ au cours de la dernière année civile. Je me demande ce que le gouvernement a en tête pour les parents à la maison, par exemple, dont l'enfant disparaît à la suite d'une infraction présumée au Code criminel. Ce parent, qui a peut-être d'autres enfants à sa charge, qui est peut-être un aidant naturel pour un parent âgé, qui a certainement des responsabilités dans son foyer et dans sa collectivité, n'a pas droit à cette prestation.
Pourquoi le gouvernement a-t-il lié cette aide au revenu? Tous les parents d'un enfant disparu dans le cadre d'une affaire criminelle présumée ont sûrement besoin d'une aide financière — et ils y ont droit — pour leur permettre de consacrer leur énergie à la crise qui secoue leur famille.
Deuxièmement, comme je viens tout juste d'en parler en réponse à l'intervention de la ministre, je ne suis toujours pas certaine de comprendre pourquoi seuls les parents dont les enfants ont disparu « par suite d'une infraction présumée au Code criminel » peuvent obtenir du soutien. Voici un exemple pour voir si je comprends bien: les parents d'une famille en camping sauvage dont le bambin s'éloigne du terrain de camping et qui est porté disparu ne seraient admissibles à aucune aide financière pendant qu'ils recherchent frénétiquement leur enfant. Je ne comprends pas. Pourquoi les parents qui se trouvent dans une situation si affreuse n'auraient-ils pas droit eux aussi à une aide financière? Le gouvernement a-t-il senti le besoin d'imposer son idéologie de maintien de l'ordre au détriment de bonnes politiques publiques? Je ne comprends tout simplement pas pourquoi le gouvernement a estimé nécessaire de restreindre, dans le projet de loi, la portée de cette mesure aux victimes d'acte criminel.
Voilà qui m'amène à parler du contexte général du projet de loi. J'ai reconnu que le projet de loi dont la Chambre est saisie améliore de façon modeste, mais importante, la situation des parents qui tombent malade pendant qu'ils sont en congé parental. Je me réjouis du soutien supplémentaire qu'obtiendront les parents d'enfants gravement malades ou grièvement blessés ou d'enfants disparus ou tués. Il s'agit en effet d'un pas dans la bonne direction, et je suis heureuse de constater que le gouvernement prend des mesures, aussi timides soient-elles, pour mieux comprendre les difficultés avec lesquelles les familles canadiennes sont aux prises.
Il convient de noter ce sur quoi le projet de loi ne porte pas, car cela en dit long sur l'intention du gouvernement à l'égard de la caisse de l'assurance-emploi. Alors même qu'au moins 1,4 million de Canadiens sont au chômage, le gouvernement présente un projet de loi sur l'assurance-emploi qui profite seulement aux gens qui ne sont pas au chômage. Quel paradoxe!
Selon les chiffres officiels, le taux de chômage s'établirait à 7,3 %, mais nous savons tous qu'il se situe plutôt à près de 14 %. Le gouvernement sait très bien qu'en raison des politiques qu'il a adoptées, ce pourcentage ne tient pas compte de centaines de milliers de Canadiens. Les gens qui ont cessé de chercher du travail et ceux qui occupent des emplois à temps partiel ou des emplois temporaires ou occasionnels ne sont pas comptés dans les chiffres officiels.
Le véritable taux de chômage est alarmant et il témoigne de l'échec des politiques économiques du gouvernement. Il y a aujourd'hui 300 000 chômeurs de plus que pendant la récession. Le gouvernement n'a aucune stratégie industrielle et il est responsable de l'effondrement de l'industrie manufacturière.
Statistique Canada a révélé le printemps dernier qu'il y avait six chômeurs pour chaque emploi disponible au Canada. Les politiques économiques inefficaces du gouvernement ont ruiné des travailleurs et des familles des quatre coins du pays. Son Plan d'action économique relève plutôt de la campagne de marketing que du plan d'action.
Pour ajouter l'insulte à l'injure, alors que les Canadiens continuent de souffrir des conséquences de la scandaleuse et inefficace politique de la percolation adoptée par les conservateurs, le gouvernement décide de resserrer et de mettre en péril le filet de sécurité sociale qui devait aider les familles à traverser de telles périodes de ralentissement économique.
Moins de la moitié des chômeurs canadiens ont maintenant droit aux prestations de l'assurance-emploi. Au moins 60 % des hommes et 68 % des femmes qui sont en chômage ne reçoivent aucun soutien de l'assurance-emploi, et 870 000 Canadiens n'ont pas accès aux prestations d'assurance-emploi, même si ce programme est entièrement payé par les travailleurs et les employeurs, sans qu'il sorte un sou des coffres du gouvernement. Nous avons atteint un creux historique.
Le gouvernement est certainement fier d'avoir réussi à exclure plus de la moitié des Canadiens du régime d'assurance-emploi qu'ils ont payé à même leur salaire durement gagné. Sa décision fait mal aux travailleurs, aux petites entreprises et aux collectivités, mais elle contribue à constituer l'excédent de l'assurance-emploi dans lequel les gouvernements libéraux et conservateurs qui se sont succédé ont puisé 54 milliards de dollars pour rembourser leur dette et financer davantage de réductions de l'impôt des sociétés.
Le gouvernement ne comprend pas la catastrophe que la perte d'un emploi peut constituer pour une famille. Il y a 1,4 million de Canadiens officiellement en chômage. Les familles touchées sont au bord de la pauvreté. Elles perdent leur maison et leurs économies. Leurs enfants ne peuvent pas faire partie d'équipes de sport ou se déplacer avec l'orchestre de l'école ou encore, bien trop souvent, ils partent pour l'école sans avoir mangé suffisamment.
Cependant, le a montré qu'il ne comprenait pas les chômeurs canadiens et qu'il manquait totalement de compassion à leur égard lorsqu'il a déclaré ce qui suit devant l'American Council for National Policy en 1997:
En ce qui concerne les chômeurs, qui sont au nombre d'un million et demi, ne vous sentez pas trop mal pour eux. Ils ne se sentent pas mal eux-mêmes, tant qu'ils reçoivent de généreuses prestations d'aide sociale ou d'assurance-emploi.
Qui savait que lorsque Mitt Romney a accusé 47 % des Américains d'être des bons à rien qui ont peur du travail, il a volé l'expression au ? Pour ne pas être en reste, la a déclaré: « Nous ne voulons pas qu'il soit lucratif pour eux de rester à la maison à ne rien faire ».
Avec un tel leadership au Cabinet, il n'est pas étonnant que l'opinion des députés conservateurs de l'arrière-ban à l'égard des chômeurs se résume par les mots désormais tristement célèbres du député de , qui a qualifiés ces derniers de « bâtards bons à rien ». Quelle façon de blâmer les victimes pour l'échec des politiques économiques du gouvernement!
Les conservateurs disent qu'ils se concentrent sur les emplois, mais il est évident qu'ils se concentrent sur la suppression et non la création d'emplois.
La dure réalité, c'est que le haut taux de chômage au Canada est inacceptable et que l'accès aux prestations d'assurance-emploi n'a jamais été aussi restreint. Lorsqu'un chômeur réussit à franchir les mille et un obstacles conçus pour le rendre inadmissible aux prestations et à s'inscrire ainsi parmi les 40 % de chanceux qui peuvent en bénéficier, il n'a droit qu'à un maximum de 485 $ par semaine, et ce, sur une période qui ne cesse d'être écourtée.
Je rappellerai aux députés qu'il faut considérer tout cela dans le contexte de cette vérité qui l'emporte sur toutes les autres, c'est-à-dire le fait que le régime d'assurance-emploi est entièrement financé par les employés et les employeurs. Une fois de plus, le penchant des conservateurs à l'égard des politiques du Tea Party se manifeste.
L'assurance-emploi commence à ressembler de plus en plus au modèle américain de couverture des soins de santé privés. Bien sûr, les compagnies offrent de l'assurance, pour autant que la personne soit jeune et en santé, ne présente aucun antécédent médical et qu'il y ait statistiquement peu de risques qu'elle leur réclame le moindre sou. Il en va de même pour l'assurance-emploi du Canada.
Bien sûr, nous avons une assurance-emploi, que les particuliers et leurs employeurs devront entièrement financer au moyen de cotisations importantes, cela va sans dire. Mais gare à celui qui un jour tente d'utiliser ce filet de protection sociale auquel il a contribué, car le gouvernement lui tendra alors toutes les embûches possiblement imaginables. Le chômeur se voit d'abord imposer un délai d'attente de deux semaines sans un sou, même s'il a déjà rempli sa demande. Ensuite, il n'a droit aux prestations que s'il a travaillé immédiatement avant de présenter sa demande, sans égard au fait qu'il ait possiblement contribué au fonds pendant de nombreuses années. S'il réussit à franchir ces barrières sans se faire éliminer et touche enfin des prestations, celles-ci ne correspondent qu'à 55 % de son salaire. Recyclage professionnel pour s'adapter à l'économie en transition? Acquisition de nouvelles compétences? Oubliez ça! Le gouvernement ne prévoit rien pour cela.
Où est donc l'examen exhaustif du programme d'assurance-emploi? Où sont l'analyse stratégique et la réforme générale dont le régime a clairement besoin? Où sont la stratégie en matière d'emploi, les programmes de soutien à l'acquisition de nouvelles compétences et à la seconde carrière et les programmes vigoureux et progressifs tournés vers l'avenir qui permettent aux Canadiens de renouveler leurs compétences et de se réoutiller pour retourner au travail? Où est la vision? Où est le leadership? En fait, le projet de loi n'en montre aucun, pas de la part du gouvernement.
Nous sommes saisis d'un projet de loi qui, selon les dires mêmes du gouvernement, aidera énormément quelque 6 000 Canadiens. Nous sommes toutefois perplexes. Aucune de ces 6 000 personnes n'est actuellement sans emploi. Ces gens ont-ils besoin de l'aide du gouvernement? Tout à fait. Par contre, puis-je rappeler à la ministre la première phrase qu'on trouve sur le site de Service Canada? La voici: « L'assurance-emploi fournit de l'aide financière temporaire aux chômeurs canadiens qui ont perdu leur emploi sans en être responsables, pendant qu'ils cherchent un nouvel emploi ou perfectionnent leurs compétences. »
Cet énoncé de mission ne s'applique aucunement au projet de loi dont nous sommes saisis, qui n'accorderait de l'aide financière à aucun Canadien au chômage. La mesure législative ne sert pas du tout à répondre aux besoins des Canadiens sans emploi et sans revenu, 1,4 million de personnes au moins, qui ont de moins en moins l'espoir de s'en sortir.
Le leadership dans ce dossier ne vient que de ce côté-ci de la Chambre des communes. Il n'y a que le chef de l'opposition officielle, le député d', qui prenne les devants. Le NPD est le seul parti à proposer des politiques qui, au lieu de limiter les prestations d'aide, élargissent l'accès à l'assurance-emploi.
Quand donc le gouvernement écoutera-t-il les Canadiens comme nous l'avons fait? Quand entreprendra-t-il un examen stratégique de l'ensemble du programme d'assurance-emploi afin d'en prolonger les mesures de relance jusqu'à ce que le taux de chômage revienne à ce qu'il était avant la récession, d'éliminer la période d'attente de deux semaines, de ramener la période d'admissibilité à un minimum de 360 heures de travail sans tenir compte du taux de chômage régional, de bonifier le taux de prestations à 60 % et d'améliorer la qualité et le contrôle de la formation et du recyclage?
Voilà le genre de mesures d'aide dont les chômeurs et l'économie canadienne ont besoin de la part du gouvernement.
:
Monsieur le Président, j'ai hâte de participer et de contribuer au débat. Comme je l'ai indiqué plus tôt dans ma question à la ministre, le Parti libéral appuiera le projet de loi. Nous croyons que c'est une mesure positive parce qu'elle aura des répercussions positives sur les Canadiens qui se trouvent dans une situation très traumatisante et qui font face à d'importantes difficultés personnelles. Ces Canadiens font déjà face à tellement d'épreuves et à une si grande souffrance émotionnelle, physique, mentale et spirituelle. Il ne faudrait pas ajouter à leur angoisse en leur imposant un fardeau financier supplémentaire.
Ce projet de loi les aiderait certainement à cet égard. Je sais que mon collègue, le député de , qui est lui aussi membre du Comité permanent des ressources humaines et du développement des compétences, va se pencher sur cette question. Je sais qu'il peut parler en connaissance de cause, et j'ai hâte d'entendre les remarques qu'il fera aujourd'hui sur cette mesure législative.
Comme j'ai tenté de le faire comprendre à la ministre, il est un peu étonnant que nous ayons ce débat aujourd'hui, puis que nous soyons invités à une séance d'information technique plus tard ce soir. Nous discutons des éléments qui, selon nous, seront inclus dans le projet de loi, des conséquences qu'il aura sur les Canadiens et des résultats qu'il donnera. Toutefois, nous avons constaté que, lorsque le gouvernement affirme ou laisse entendre qu'il veut améliorer une situation, son bilan à cet égard n'est pas très bon. Comme le dit le vieil adage, ce sont souvent les détails qui gâchent tout et, quand ces détails sont finalement mis en place, nous constatons qu'il y a des conséquences non voulues ou que les répercussions sur un groupe sont tellement négatives que nous ne pouvons pas comprendre pourquoi le gouvernement a procédé de cette manière.
Ma collègue d' a parlé de la disposition relative au travail pendant une période de prestations. Je suis content que le Nouveau Parti démocratique se soit finalement joint au débat parce que nous l'avons commencé lors de la rentrée de la Chambre. Nous avons parlé sans relâche de cette question. Nous sommes donc contents de voir les députés néo-démocrates participer aujourd'hui à la discussion et nous aider dans nos efforts. Nous apprécions leur appui, mais nous nous sommes attaqués à cette question pendant toute la semaine dernière. C'est probablement l'article dans le Globe and Mail qui leur a permis de finalement se rendre compte qu'ils devraient peut-être prêter attention à cette question.
En comparaison à la façon dont la ministre a géré le dossier du travail pendant une période de prestations, les arbitres de remplacement de la NFL semblent extrêmement compétents. Peu importe d'où provient le projet de loi, peu importe ce qui se passe actuellement, des gens sont pénalisés, et c'est pour ça que je dis que ce sont souvent les détails qui gâchent tout. C'est pour cette raison que nous avons hâte à la séance d'information technique et c'est pourquoi nous sommes favorables au renvoi du projet de loi au comité.
Le projet de loi aura une incidence sur 6 000 personnes. Il s'agit d'une importante mesure législative, d'une importante mesure d'aide. Quelque 6 000 personnes profiteraient de ce changement. Nous l'examinerons à l'étape de l'étude en comité.
On ne peut cependant pas en dire autant des autres changements, parce qu'ils touchent 850 000 Canadiens. On compte 1,4 million de chômeurs au pays, mais 850 000 Canadiens ont bénéficié d'une forme d'aide par l'entremise du régime d'assurance-emploi l'an dernier et ils seraient pénalisés par les changements que veut apporter le gouvernement.
Je ne sais pas si les Canadiens font très confiance au gouvernement conservateur. La ministre affirme maintenant que la meilleure façon de financer ce programme, c'est à même le régime d'assurance-emploi. Or, en réponse à une annonce faite avant les dernières élections concernant les prestations familiales, dont la plupart sont incluses dans le projet de loi, elle a clairement dit qu'il existait d'autres options pour les personnes qui voulaient prendre soin d'un proche, déclarant notamment que « la plupart des employés ont des congés annuels qu'ils peuvent utiliser à cette fin ».
Elle estimait que les particuliers pouvaient utiliser leurs vacances pour prendre soin d'un proche traversant une période difficile. Ce changement d'attitude de sa part a de quoi soulever des inquiétudes, et les députés comprendront pourquoi nous avons hâte à la séance d'information technique.
C'est bien de se présenter à la Chambre et de lire un discours, mais l'important, c'est que l'on comprenne les dossiers. Lorsque les détails varient d'une fois à l'autre, ce que les Canadiens veulent, c'est la vérité concernant l'incidence qu'auront sur eux les changements.
La ministre s'est lancée cette année dans une campagne nationale de relations publiques afin de faire mousser le programme Travail pendant une période de prestations de l'assurance-emploi. Pourtant, aujourd'hui même à la Chambre, en réponse à une question du député de , elle a déclaré qu'en vertu de l'ancien système les travailleurs n'étaient autorisés qu'à gagner 75 $. Or, il s'agit là du minimum. Les députés savent bien que c'était en fait 40 % des prestations d'assurance-emploi, alors lorsqu'une personne touchait le maximum, elle pouvait gagner 194 $ avant que le premier dollar soit récupéré.
Je pense que la ministre ne maîtrise tout simplement pas ses dossiers. Elle peut bien lire ses discours éloquents à la Chambre, mais moi, c'est avec ses fonctionnaires que je veux discuter afin d'apprendre quelles seront les répercussions de la mesure pour les Canadiens. J'ai confiance en ces fonctionnaires.
La ministre a fourni deux exemples cet après-midi en réponse à des questions, notamment celui d'une personne travaillant trois jours. Toutefois, lorsqu'on modifie les variables en cause pour utiliser les prestations maximales d'assurance-emploi, les prestataires y auraient aussi perdu au change dans les deux cas selon le nouveau programme. Elle fait parfois sa rusée lorsqu'elle répond aux questions, et elle manque complètement de franchise.
Nous avons hâte d'entendre l'exposé technique, ce soir, et de passer les fonctionnaires au crible pour apprendre comment ils envisagent l'application de ces mesures et les conséquences pour les Canadiens. Lorsqu'on modifie le programme d'assurance-emploi, il y a toujours des conséquences.
La députée d' a fait, à mon avis, un commentaire tout à fait pertinent: si quelqu'un recourt au programme dans le cadre du régime d'assurance-emploi et prend 35 semaines de congé, mais a ensuite le malheur d'être mis à pied, qu'est-ce qui l'attend? De toute évidence, un programme autonome serait beaucoup plus logique dans un tel scénario.
Mon collègue et ami, le député de , a présenté un projet de loi d'initiative parlementaire au cours de la dernière législature. Le NPD et le Bloc l'appuyaient, mais pas les conservateurs. La mesure visait à prolonger les prestations d'assurance-emploi pour les personnes aux prises avec des difficultés supplémentaires.
En ce moment, les prestations sont versées pendant 15 semaines. Il y a toutefois d'autres sons de cloche. Les représentants de la Société du cancer du sein du Canada ont parlé de la période régulière de 35 semaines, surtout si une personne suit un traitement de chimiothérapie. Voir ses prestations cesser au bout de 15 semaines peut être très difficile pour quelqu'un qui combat une maladie comme le cancer. La Fondation des maladies du coeur du Canada s'est aussi prononcée à ce sujet.
Lorsque les bureaucrates, ceux qui travaillent à Service Canada et aux bureaux d'assurance-emploi, doivent téléphoner à une personne qui lutte contre une maladie invalidante pour lui annoncer que ses prestations vont cesser, ils savent bien quelles difficultés et quel stress cela va lui causer. Ils ont recommandé les changements préconisés dans le projet de loi d'initiative parlementaire présenté par mon collègue de .
Voilà le genre de choix qu'il faut faire et les personnes que nous devons être en mesure d'aider. Je crois qu'il aurait valu la peine d'appuyer ce projet de loi.
Certains ont des réserves, même pour l'assurance-emploi, au sujet de l'information utilisée pour prendre ces décisions. Certains ont dit que les conservateurs ne s'intéressent pas aux faits ou à la science. Ils refusent de laisser les faits interférer avec leur idéologie. Mon collègue de prétend que la seule science en laquelle ils croient est la science politique.
En 2010, l'enquête de suivi de l'assurance-emploi menée par Ressources humaines et Développement des compétences Canada a jeté une certaine lumière sur l'insuffisance du congé actuel de 15 semaines. Selon cette enquête, 16 % des répondants ayant pris un congé de maladie ont eu besoin de 13 à 25 semaines de congé, et 20 % de plus de 25 semaines. Des sources médicales confirment que de telles périodes de temps sont assez courantes.
Cela nous indique que le système actuel comble une partie, mais pas la totalité, des besoins.
Je crois que ce projet de loi est un pas dans la bonne direction et un beau geste, mais qu'on peut faire encore beaucoup plus.
D'autres pays l'ont reconnu. Les pays de l'Union européenne, la Lituanie et le Japon accordent tous 22 semaines de prestations de maladie, alors que nous en sommes toujours à 15. Je le répète, 22 semaines, ce n'est pas suffisant, mais cela nous permettrait de nous rapprocher de la norme proposée par les parties intéressées qui connaissent bien le domaine.
D'autres changements pourraient être apportés. Le projet de loi prévoit des changements valables, mais d'autres changements pourraient être apportés.
Je suis certain que tous les députés ont eu l'occasion de côtoyer et d'écouter des personnes qui souffrent de sclérose en plaques. La gestionnaire de mon bureau est atteinte de cette maladie. C'est une dame extraordinaire, mais elle vit des hauts et des bas. Pendant certaines périodes, elle peut travailler à plein régime mais, à d'autres moments, elle doit se reposer. C'est la maladie qui décide de la quantité d'énergie dont on dispose pour la journée. Il s'agit d'une terrible maladie.
Si l'assurance-emploi était plus souple, il serait possible d'accommoder un travailleur compétent et formé qui souhaite travailler et qui occupe un emploi offrant une certaine flexibilité.
Le gouvernement parle énormément de pénurie de main-d'oeuvre et du besoin de travailleurs qualifiés. Une personne atteinte de sclérose en plaques depuis plusieurs années peut encore contribuer grandement au marché du travail. Il serait possible d'accommoder tout le monde si l'assurance-emploi était un peu plus souple. Du même coup, tout le monde y gagnerait, travailleurs comme employeurs, et l'économie ne s'en porterait que mieux.
Le projet de loi représente un pas dans la bonne direction. C'est un geste important et judicieux, mais il est possible d'en faire plus sans que cela coûte très cher au système, surtout lorsqu'il s'agit d'accommoder les personnes atteintes de sclérose en plaques. Il est tellement plus sensé de faire en sorte que ces personnes soient productives et contribuent à la collectivité.
De ce côté-ci de la Chambre, nous avons déjà déclaré que nous comprenons les conséquences de la maladie et les attentes énormes qui en découlent pour les familles. Aucune famille ne souhaite être confrontée à une telle épreuve. Lorsque certains de nos concitoyens doivent composer avec une maladie ou prendre soin d'un fils ou d'une fille, nous, Canadiens, avons suffisamment de compassion pour leur venir en aide. J'estime que le projet de loi représente un pas dans cette direction.
Mon parti et moi-même sommes impatients d'appuyer ce projet de loi.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui pour appuyer le projet de loi , Loi visant à aider les familles dans le besoin.
Avant de faire mes observations, je voudrais remercier le NPD et le Parti libéral d'appuyer ce projet de loi, même s'il semble à l'heure actuelle que cet appui sera conditionnel. Je pense que c'est un exemple formidable de ce que certains parents et certains groupes du pays considèrent comme un changement révolutionnaire ou, du moins, comme un nouveau moyen inspiré par la compassion de répondre aux besoins des plus démunis.
Le projet de loi comprend trois mesures qui aideront les familles canadiennes au moment où elles en ont le plus besoin: des prestations d'assurance-emploi pour les parents d'un enfant gravement malade; un accès plus facile aux prestations de maladie pour les bénéficiaires de prestations parentales; des prestations fédérales de soutien du revenu pour les parents d'un enfant assassiné ou porté disparu.
Heureusement, le et le gouvernement comprennent que la cellule familiale est le fondement de notre société et que les parents devraient avoir le choix de demeurer avec leurs enfants pendant une période de crise, sans craindre de perdre leur emploi ou leur sécurité financière.
Je voudrais en outre souligner le travail fait par le député de , qui a présenté un projet de loi d'initiative parlementaire à ce sujet, au cours des deux dernières législatures. Il a ainsi agi comme catalyseur des changements proposés dans le projet de loi actuel, qui est empreint de compassion. Je voudrais remercier également le député de , qui a présenté une motion à ce sujet en 2006 et qui s'est comporté en défenseur acharné des parents d'enfants gravement malades.
Je profite aujourd'hui d'une occasion qui nous est rarement donnée, en tant que députés. Je parlerai d'un sujet qui m'est très personnel et qui me touche au plus profond de mon âme. Je raconterai une histoire que je n'ai jamais racontée en public, au nom des nombreuses familles dont les vies seront soudainement bouleversées et irrémédiablement changées lorsqu'on leur annoncera que leur enfant souffre d'une maladie grave dont il risque de mourir ou encore que leur enfant a été assassiné ou est porté disparu.
Selon la Société canadienne du cancer, chaque jour, au Canada, quatre familles apprennent qu'on a diagnostiqué à leur enfant un cancer mettant sa vie en danger. Cela signifie quatre aujourd'hui et quatre demain. Il y en a quatre chaque jour.
Il y a 24 ans, ma famille et moi avons appris que notre fils de 2 ans souffrait d'une grave maladie, c'est-à-dire une forme leucémie foudroyante, où le risque de décès est très élevé. Il avait peu de chances de survivre.
La nouvelle est arrivée un samedi après-midi, et notre fils a été transféré immédiatement de notre hôpital local à l'unité d'oncologie McMaster, à Hamilton, où on lui a injecté des produits toxiques dans le but de calmer ses cellules sanguines en folie. Il est entré en rémission deux semaines plus tard. Ensuite, l'équipe médicale de McMaster a déterminé comment il faudrait procéder pour guérir notre fils, et elle a mis en place un protocole de chimiothérapie et de radiothérapie très puissant, d'une durée de deux ans.
Nous avons passé plus de 270 heures à l'hôpital pendant ces deux années. Notre fils a subi une irradiation crânienne et des injections dans la moelle épinière, et on lui a régulièrement injecté des produits toxiques. Un de ses parents était toujours à ses côtés. Nous avons vite constaté que notre situation n'avait rien d'unique: il y avait toujours, à l'unité d'oncologie McMaster, de 8 à 12 autres familles qui se trouvaient à différentes étapes du processus.
Il est vrai que le cancer peut s'attaquer à n'importe qui, peu importe sa situation sociale ou économique ou tout autre aspect de sa situation.
J'étais travailleur autonome et, franchement, je n'avais jamais eu la possibilité de participer à l'assurance-emploi. Pendant longtemps, les travailleurs autonomes n'y avaient pas accès, jusqu'à ce que notre gouvernement leur donne la possibilité d'y participer. Le gouvernement a créé la plateforme qui permettra aux travailleurs autonomes de prendre part au programme d'assurance-emploi. Ce n'était pas possible il y a 24 ans, mais notre gouvernement a corrigé cette situation.
Nous avons aussi appris, à l'époque, que les gens atteints d'une maladie potentiellement mortelle avaient besoin, pour se rétablir, de beaucoup plus que de soins médicaux 24 heures sur 24. Nos enfants ont besoin du réconfort que peuvent leur apporter leurs parents et leur famille quand ils sont à leurs côtés.
Notre fils Jordan est un miracle. Il a maintenant 26 ans et vit ici avec nous, à Ottawa, après avoir survécu au cancer contre toute attente. C'est un jeune homme unique puisque, comme beaucoup d'autres patients qui ont reçu le même protocole de traitement, il a subi des lésions cérébrales en raison de l'irridiation crânienne et de la chimiothérapie très puissante utilisée pendant ses traitements. Beaucoup de familles sont dans une situation semblable. Aucun parent ne devrait avoir à choisir entre aller travailler et prendre soin d'un être cher.
Je pourrais raconter l'histoire de bien des familles que nous avons connues au service d'oncologie du centre hospitalier de l'Université McMaster, mais je vais vous raconter ce qui nous a particulièrement marqués, ma famille et moi, au cours des deux ans où mon fils était soigné dans ce service. C'est l'histoire de la jeune fille de 16 ans qui était dans la chambre d'à côté. Parfois, mon fils n'allait à l'hôpital que pour un temps puis revenait à la maison. Comme je l'ai dit, nous avons passé 270 jours à l'hôpital. Chaque fois que nous y revenions, la jeune fille était toujours là et expérimentait une autre méthode de greffe de la moelle épinière ou un médicament expérimental qui pourrait peut-être la guérir de sa terrible maladie. Un jour, toute sa famille était réunie autour d'elle parce qu'elle avait reçu tous les traitements possibles sans succès. Cette belle jeune fille de 16 ans était entourée des membres de sa famille, qui la saluaient pour la dernière fois. Cette situation n'est pas exceptionnelle. Dans bien des hôpitaux canadiens, il y a des enfants de tous les âges qui reçoivent des traitements.
Comme nous l'avons dit, le projet de loi aiderait immédiatement 6 000 familles. Éventuellement, il aidera tout le monde. L'appui de l'opposition ne devrait pas être conditionnel. Cette mesure législative aurait dû être prise il y a longtemps par l'un des gouvernements précédents pour aider tous les gens qui sont actuellement dans cette situation.
Ce que Sharon Ruth a dit la semaine dernière, au moment de l'annonce, au sujet de sa fille et de ce qu'elle a vécu, correspond tout à fait à ce que ma famille et bien d'autres ont connu. Mme Ruth a défendu ardemment ce dossier au fil des ans et a su faire en sorte, par l'entremise du député de , que la Chambre soit saisie de cette question. Les critiques et l'appui conditionnel de l'opposition sont donc absolument inacceptables à mes yeux.
Comme d'autres l'ont aussi dit avant moi, la Loi visant à aider les familles dans le besoin permettra aux parents dont l'enfant a été assassiné ou est porté disparu d'obtenir du soutien financier du gouvernement fédéral. Je m'en voudrais d'ailleurs de ne pas souligner le travail de mon collègue, le sénateur Boisvenu, lui qui a si vaillamment défendu les droits des victimes d'actes criminels. Lui-même a perdu une fille, qui est morte assassinée. Il a épousé la cause de ces familles, et c'est son travail acharné qui a mené en partie à la mesure législative dont la Chambre est aujourd'hui saisie. Depuis trop longtemps, les familles qui vivent les contrecoups traumatisants d'un acte criminel commis contre un proche ne reçoivent pas le soutien dont elles ont besoin et qu'elles méritent. Comme le dirait le sénateur Boisvenu, la situation sans pareille des familles qui veulent obtenir justice du système de justice pénale exige une mesure sans pareille pour les appuyer tout au long de cette période éprouvante. Les mesures proposées aujourd'hui s'ajoutent aux autres mesures destinées aux parents, dont bon nombre ont été bonifiées dans notre Plan d'action économique.
Le gouvernement sait à quel point il peut être difficile pour les travailleurs canadiens d'honorer leurs obligations professionnelles quand ils doivent prendre soin d'un proche gravement malade ou handicapé ou survivre au traumatisme causé par le décès ou la disparition d'un enfant. Personnellement, je suis incapable d'imaginer quelle serait ma réaction.
J'espère que les partis de l'opposition appuieront cette mesure législative comme ils ont dit qu'ils le feraient, car le temps presse si on veut qu'elle puisse entrer en vigueur aussi rapidement que le gouvernement le souhaite.
C'est encore Sharon Ruth, dont la fille a survécu au cancer, qui a le mieux su trouver les mots pour résumer la situation. Voici ce qu'elle a déclaré la semaine dernière, quand nous avons annoncé la présentation de ce projet de loi:
J'espère que ce projet de loi sera adopté rapidement et que son étude se fera rondement. Je me rappelle les souffrances émotionnelles et le sentiment de dévastation financière qui habitent les parents qui apprennent que leur enfant a le cancer. Plus tôt le gouvernement pourra venir en aide aux milliers de familles canadiennes dont la vie a été bouleversée et qui doivent garder espoir malgré les obligations professionnelles, les factures et les traitements, mieux ce sera.
Difficile de trouver quoi que ce soit à redire à ça. Je presse donc les députés d'appuyer le projet de loi afin qu'il soit adopté rapidement et que nous puissions venir en aide aux familles qui traversent une période incroyablement pénible, car elles en ont bien besoin.
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Monsieur le Président, je suis contente de prendre la parole aujourd'hui sur ce projet de loi. Avant de commencer, je vous avise que je vais partager mon temps.
Mes parents ont vécu la situation d'avoir un enfant malade à la maison. Cela a été très difficile pour ma famille à l'époque, et pas seulement sur le plan financier. Je trouve particulièrement intéressant qu'on prévoie quelque chose pour les parents dans cette situation.
Le NPD et moi-même appuyons le projet de loi qui va amender en conséquence le Code canadien du travail, la Loi sur l'assurance-emploi, la Loi de l'impôt sur le revenu et le Règlement de l'impôt sur le revenu. Ces nouvelles mesures permettront aux travailleurs de prendre congé et de recevoir des prestations d'assurance-emploi dans l'éventualité où leur enfant serait gravement malade, disparaîtrait ou décéderait à la suite d'un crime.
Le projet de loi C-44 apporte une série d'amendements au Code canadien du travail afin d'augmenter les congés pour les parents, ce que je trouve intéressant. On ne peut quand même pas toujours être en désaccord. Le projet de loi permet, entre autres, de prolonger le congé de maternité et parental du nombre de semaines durant lesquelles l'enfant est hospitalisé, et de prolonger le congé parental du nombre de congés de maladie pris durant le congé parental, de même que pour la participation à la réserve des Forces canadiennes.
Il accorde un congé non payé pouvant aller jusqu'a 37 semaines pour les parents d'enfants gravement malades. Il accorde également un congé non payé de 104 semaines aux parents d'enfants assassinés à la suite d'un crime et de 52 semaines dans le cas d'enfants disparus à la suite d'un crime. Il prolonge également la période de congé non payé qui peut être pris en raison de maladie et de blessures sans crainte d'être mis à pied à 17 semaines, ce qui est également intéressant.
Je dois souligner que la Coalition canadienne des aidantes et aidants naturels a félicité le gouvernement fédéral pour la nouvelle prestation extraordinaire de l'assurance-emploi qu'il a proposée pour les parents qui prennent un congé afin de s'occuper d'un enfant gravement malade ou blessé. On parle ici de parents, mais dans tous le cas, les aidants naturels sont l'épine dorsale invisible de notre système de soins de santé. Il ne faut pas se le cacher et il faut aider ces gens. Ils assument divers rôles essentiels dans les soins apportés aux enfants, aux parents ou à d'autres membres de leur famille qui ont besoin de ce soutien en raison d'une blessure, d'une maladie de longue durée ou d'un handicap. La coalition estime qu'environ 5 millions de Canadiens fournissent des soins non rémunérés à des êtres chers, plusieurs d'entre eux étant leurs enfants ou des membres de la famille.
Nous appuyons cette initiative qui a pour but de venir en aide aux familles d'enfants assassinés ou disparus afin qu'elles n'aient plus à se préoccuper de l'aspect financier. Quand un parent a l'inquiétude d'avoir un enfant malade à la maison, il n'a pas besoin d'avoir en plus le souci de ne pas pouvoir joindre les deux bouts, c'est-à-dire manger, payer son loyer et les médicaments de son enfant, qui sont extrêmement coûteux. C'est quelque chose d'intéressant tant pour les parents que pour les enfants malades qui ont besoin de leurs parents.
Je vais parler un peu de mon vécu. J'ai eu une petite soeur qui était malade quand j'étais jeune. Ma mère a eu la chance de pouvoir rester avec elle, mais combien de fois ai-je vu des parents avoir le coeur brisé de devoir partir travailler pour gagner leur vie et de laisser leur enfant seul à l'hôpital. On ne peut pas décrire ce sentiment. Je ne suis pas mère, je ne fais que l'imaginer.
On appuie l'initiative visant à prolonger le congé parental et à offrir des prestations financières aux parents d'enfants malades dont la priorité est d'être parents à temps plein.
On appuie également le nouveau droit de combiner les prestations d'assurance-emploi extraordinaires. Ainsi, un parent qui tombe malade ou qui se blesse alors qu'il est en congé parental ne se verra pas enlever du temps avec son enfant. Il arrive souvent que des parents d'enfants malades souffrent d'épuisement professionnel.
L'appui à ce projet de loi ne relève pas d'une question d'idéologie ou de politique partisane. Il est question de venir en aide aux familles qui en ont besoin, tant aux parents qu'aux enfants, car on sait que lorsqu'on vient en aide aux parents, on vient automatiquement en aide à leurs enfants.
Par contre, je trouve déplorable que ces mesures ne s'attaquent pas aux défis plus importants que comporte la question de l'assurance-emploi, à savoir le manque d'accès des Canadiens aux prestations d'assurance-emploi. En fait, ça fait longtemps qu'on travaille pour ça. On veut une réforme exhaustive de l'assurance-emploi.
Ce sont des mesures intéressantes, mais on pourrait faire encore plus. En fait, on veut que l'assurance-emploi soit accessible et efficace pour tous les Canadiens.
En ce qui concerne les dispositions qui permettront aux parents de demander des prestations de maladie tout en recevant des prestations parentales, le ministre a estimé que cela pourrait profiter à environ 6 000 Canadiens par année. Bien que ce soit une bonne mesure — je le dis depuis le début — environ 870 000 Canadiens sans emploi ne sont pas en mesure d'accéder à des prestations régulières d'assurance-emploi. En outre, ce projet de loi ne répond pas à certaines questions importantes qui sont en jeu, à savoir le fait qu'environ 500 000 Canadiens ont reçu des prestations régulières d'assurance-emploi en juillet 2012 alors qu'on dénombrait plus d'un million de chômeurs Canadiens ce même mois. Cela signifie que plus de 800 000 chômeurs canadiens n'ont pas eu droit à l'assurance-emploi. En fait, moins de 4 chômeurs sur 10 reçoivent des prestations d'assurance-emploi, ce qui constitue un niveau historiquement bas.
Par exemple, à Saint-Hyacinthe, dans ma circonscription, le taux de chômage actuel est de 6,7 % et à Acton Vale, également dans ma circonscription, ce taux se situe à 7,9 %.
Depuis un an, le taux de chômage à Saint-Hyacinthe n'a pas vraiment bougé. À pareille date l'année passée, le taux de chômage était sensiblement pareil. Pour la période hivernale, au moment où on remarque une augmentation habituelle du taux de chômage à cause des travailleurs saisonniers, on a pu remarquer cette année une tendance inhabituelle du taux de chômage à la hausse. Le même phénomène a également été observé dans la région d'Acton Vale. Ce sont des exemples assez éloquents de problèmes liés à l'assurance-emploi.
De toute évidence, les taux de chômage ne sont pas à la baisse, ce qui implique que de plus en plus de citoyens doivent avoir recours à l'assurance-emploi, Dans son état actuel, le programme d'assurance-emploi n'est ni accessible ni efficace.
Les mesures dont on parle dans le projet de loi sont bonnes et elles pourraient être efficaces, mais je crois qu'elles ne profitent pas nécessairement à assez de gens. En effet, des parents pourraient se retrouver dans une telle situation et ne pas avoir droit à l'assurance emploi.
Il va sans dire qu'on appuie les mesures, car on croit qu'elles pourront aider à soulager la souffrance de certains parents dans le besoin. Mais on n'aide malheureusement pas suffisamment de gens avec ces mesures.
En conclusion, on appuiera ces mesures, mais elles doivent être adéquatement financées. Il faut également procéder à une réforme complète de l'assurance-emploi, en y incluant de telles mesures.