:
Monsieur le Président, c'est vraiment un grand honneur pour moi d'entamer le débat sur le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui, la Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance, qui vise à mettre en oeuvre des dispositions clés du Plan d'action économique de 2012.
Je suis fière de faire partie du gouvernement conservateur, qui est axé résolument sur l'économie, l'emploi et la création d'un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants. C'est exactement pour cela que les Canadiens nous ont élus pour former le gouvernement. En effet, ces questions importent à leurs yeux, surtout compte tenu du contexte économique mondial qui, depuis des mois, est extrêmement précaire.
Le Plan d'action économique de 2012 et la Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance, qui vise à le mettre en oeuvre, sont exhaustifs et ambitieux, car ils nous permettront de relever les défis de taille auxquels nous devons faire face. Compte tenu du contexte économique mondial actuel, qui évolue rapidement et qui demeure incertain, et de la concurrence croissante que nous devons soutenir de la part d'économies émergentes comme la Chine et l'Inde, il faut absolument procéder sans tarder à une réforme économique grandement nécessaire. Dans le cadre de ses efforts visant à promouvoir le Canada dans le monde entier, le gouvernement conservateur fort et stable est constamment loué pour sa capacité de réaliser les réformes économiques indispensables et de continuer à mettre l'accent sur l'économie.
Pour prendre pleinement conscience de l'importance vitale de la compétence de notre gouvernement en matière d'économie, il suffit de tourner les yeux vers les États-Unis ou l'Europe, où l'intransigeance, l'impasse politique et l'instabilité ont trop souvent menacé ou entravé des réformes économiques ou fiscales de première importance. L'heure n'est ni à l'impasse politique ni à l'instabilité; nous devons continuer à penser à l'économie avant tout.
Nous sommes très fiers des mesures que nous avons annoncées dans le Plan d'action économique de 2012. Comme nous l'avons dit, nous n'avons absolument rien à cacher, et c'est pourquoi nous voulons que l'étude du projet de loi soit transparente, publique et rapide.
Comme toujours, nous avons offert à l'équipe de tous les députés et de tous les sénateurs une séance d'information technique fort approfondie qui a duré jusqu'à 1 h 30. Je félicite d'ailleurs les députés de , de et de d'être restés jusqu'à la fin.
Fidèles à nos habitudes, nous fournirons à tous les députés et sénateurs un document d'information détaillé que les Canadiens peuvent maintenant consulter sur Internet. Comme d'habitude, les comités de la Chambre et du Sénat examineront la mesure en profondeur, mais je propose que le gouvernement recommande d'autres examens, outre celui du Comité des finances.
Comme il l'a déjà fait pour d'autres projets de loi relatifs au budget, notamment ce printemps, lorsqu'il a chargé un sous-comité spécial d'étudier le premier projet de loi d'exécution du budget, notre gouvernement demandera aux 10 comités suivants d'étudier des tranches distinctes du projet de loi: le Comité de la santé; le Comité des transports, de l'infrastructure et des collectivités; le Comité des affaires autochtones et du développement du Grand Nord; le Comité de l'agriculture et de l'agroalimentaire; le Comité de l'environnement et du développement durable; le Comité des pêches et des océans; le Comité de la justice et des droits de la personne; le Comité de la sécurité publique et nationale; le Comité des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées; et le Comité de la citoyenneté et de l'immigration.
Au Comité des finances, je proposerai une motion invitant tous ces autres comités à formuler leurs observations dans le cadre d'études thématiques si le projet de loi franchit l'étape de la deuxième lecture. J'espère sincèrement que, si les députés de l'opposition tiennent vraiment à ce que les comités que j'ai nommés examinent la mesure, ils l'appuieront à l'étape de la deuxième lecture au lieu de se livrer à des petits jeux politiques.
Revenons au débat sur le projet de loi sur l'emploi et la croissance. Les Canadiens qui sont à l'écoute constateront des différences frappantes entre notre gouvernement et l'opposition, en particulier le NPD, en ce qui concerne les priorités des Canadiens et l'orientation de l'économie canadienne.
Les députés de l'opposition parlent beaucoup de processus et de procédure, ce que l'on pourrait qualifier de « cuisine interne », sujets qui intéressent un petit nombre de Canadiens qui se trouvent principalement à Ottawa. Ils parlent de processus pour imposer la durée exacte des débats, de procédure liée à la formulation des mesures législatives, de processus pour établir l'échéancier des études en comité et ainsi de suite.
Ces propos accordent peu de place aux faits, sont propices aux exagérations et reposent lourdement sur la récupération partisane. Autrement dit, ils sont futiles dans le quotidien de la grande majorité des Canadiens, surtout ceux qui sont préoccupés par l'économie, par l'incidence de l'incertitude économique mondiale sur le Canada et par la façon dont leur gouvernement prévoit réagir.
Les députés de l'opposition préfèrent débattre des débats au lieu des enjeux économiques. C'est décevant, mais c'est aussi bien ainsi. Les rares fois où l'opposition, surtout le NPD, se décide à parler d'économie, c'est pour dénigrer les entreprises canadiennes ou pour se plaindre que les Canadiens ne paient pas assez d'impôts.
Les Canadiens doivent être conscients que le gouvernement conservateur et le NPD, le Parti libéral, le Bloc québécois et le Parti vert ont des visions fondamentalement différentes au sujet des impôts et de l'économie. Le NPD et ses alliés préconisent un appareil gouvernemental plus lourd et des impôts plus élevés. C'est pourquoi les députés néo-démocrates se sont opposés aux quelque 140 réductions d'impôt que nous avons mises en place depuis notre arrivée au pouvoir. Ils se sont opposés à la réduction de la TPS. Ils se sont opposés à la réduction des impôts des petites entreprises. Ils se sont opposés à la création du compte d'épargne libre d'impôt. La liste est interminable.
Cela montre bien une différence fondamentale entre le NPD et nous. Le NPD ne voit aucun problème à prendre une plus grande part de l'argent durement gagné des familles canadiennes pour financer des initiatives gouvernementales. Le gouvernement conservateur, quant à lui, considère qu'après une longue semaine de dur labeur, le chèque de paie appartient bel et bien au travailleur de la construction, à l'hygiéniste dentaire ou à l'agent de police qui l'a reçu, et non aux néo-démocrates qui s'en serviraient à Ottawa pour financer leur tout dernier programme gouvernemental.
De ce côté-ci de la Chambre, nous croyons que les Canadiens paient trop d'impôts. Le plan le plus récent du NPD pour hausser les impôts, sa taxe sur le carbone de 21 milliards de dollars, est le dernier exemple de mesure qui réduirait considérablement le salaire net des familles canadiennes.
La taxe sur le carbone proposée par le NPD inquiète les Canadiens. Voici ce qu'a dit un chroniqueur respecté du StarPhoenix de Saskatoon, Les MacPherson, en mars dernier:
[Le chef du NPD] privilégie l'instauration d'une taxe sur le carbone pour fixer un prix sur ce qu'on appelle les émissions de gaz à effet de serre. Elle équivaudrait à une deuxième TPS sur le carburant et le combustible. Quant aux coûts que devront assumer les consommateurs, ils ne sont pas très différents de ceux du Tournant vert des libéraux, qui a été tourné en dérision et rejeté par la majorité des électeurs lors des élections de 2008.
M. MacPherson a ajouté:
Si, quatre ans plus tard, les Canadiens souhaitent ardemment une hausse des taxes sur l'essence et sur leur facture de chauffage, la proposition [du chef du NPD] pourrait bien faire fureur.
Ou encore écoutez un extrait d'un éditorial récent du Calgary Herald, qui dit:
Une taxe sur le carbone consiste simplement à fixer un prix sur le carbone [...] Appelez cela comme vous voudrez — une rose, une marguerite, un prélèvement ou une pénalité —, la plupart des gens sensés appelleraient cela une taxe [...] En d'autres termes, c'est une taxe, et même sous un autre nom, le coût sera refilé aux consommateurs.
Je pourrais continuer longtemps à exprimer les inquiétudes que suscite une telle mesure, mais je ne le ferai pas parce que les Canadiens savent que le gouvernement conservateur ne tolérera pas une taxe sur le carbone et ils savent que nous nous opposerons vigoureusement à quiconque tenterait d'imposer une telle taxe aux Canadiens.
Ils savent aussi que le gouvernement conservateur prendra des initiatives ayant pour effet de réduire l'impôt, de favoriser la croissance dans leur région et d'attirer des emplois, comme le Plan d'action économique de 2012 et les mesures prévues dans le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui.
[Français]
La Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance met en oeuvre des initiatives clés du Plan d'action économique de 2012 pour aider l'économie canadienne à croître, pour favoriser la création d'emplois et pour assurer la prospérité à long terme du Canada. Cela fera en sorte que l'économie canadienne reste sur la bonne voie et garantisse sa position de force.
Selon le Forum économique mondial, nos banques sont les plus solides du monde. D'après le magazine Forbes, le Canada est le meilleur pays au monde où faire des affaires. Quant à l'OCDE et au FMI, ils prévoient que notre économie sera parmi les chefs de file du monde industrialisé au cours des deux prochaines années. Notre ratio d'endettement par rapport au PIB demeure de loin le plus bas du G7.
Au Canada, environ 820 000 emplois ont été créés depuis juillet 2009, ce qui représente le meilleur bilan de tous les pays du G7 en matière de création d'emplois. De plus, les trois principales agences de cotation, Moody's, Fitch et Standard & Poor's, ont toutes confirmé qu'elles continuaient d'accorder la plus haute cote de crédit au Canada.
Cela dit, nous ne pouvons nous reposer sur nos lauriers. Notre économie demeure confrontée à bien des défis et des incertitudes sur la scène internationale, particulièrement en Europe. La relance mondiale n'est pas terminée et il reste des défis à relever. L'économie mondiale demeure fragile et tout recul potentiel aurait une incidence sur le Canada. C'est pourquoi nous continuons de mettre l'accent sur le soutien de l'économie par l'entremise de notre Plan d'action économique de 2012, qui accorde une place de choix à la croissance.
La Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance renforce l'économie et crée des emplois en prolongeant d'une année le crédit à l'embauche pour les petites entreprises qui créent des emplois.
Plus de 530 000 employeurs ont bénéficié de cette mesure l'année dernière. La Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance fait la promotion du commerce interprovincial, améliore le cadre législatif qui régit les institutions financières du Canada, facilite les déplacements transfrontaliers, élimine les formalités administratives, réduit les frais imposés aux producteurs de grains canadiens et soutient le secteur de l'aviation commerciale.
La Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance soutient les familles et les collectivités en améliorant les régimes enregistrés d'épargne-invalidité; en aidant les Canadiens à économiser en prévision de la retraite par la mise en oeuvre d'un cadre fiscal des régimes de pension agréés collectifs; en améliorant l'administration du Régime de pensions du Canada; et en renforçant la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale.
La Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance fait la promotion des énergies propres et accroît la neutralité du régime fiscal en élargissant l'allègement fiscal pour l'investissement dans le matériel de production d'énergie propre et en éliminant progressivement le traitement fiscal préférentiel accordé aux secteurs des mines, du pétrole et du gaz.
La Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance optimise les fonds publics grâce à des mesures sans précédent pour garantir que les régimes de pension du secteur public fédéral sont viables et responsables sur le plan financier et qu'ils sont équitables par rapport à ceux offerts par le secteur privé, et grâce à l'élimination des échappatoires fiscales et de la duplication.
[Traduction]
Il ne fait aucun doute que les initiatives que j'ai mentionnées, de même que d'autres initiatives énoncées dans la Loi de 2012 sur l’emploi et la croissance, sont des mesures positives qui aideront les Canadiens et assureront la croissance économique.
Puisqu'il me reste du temps, j'aimerais mettre l'accent sur l'une de ces initiatives afin que les Canadiens sachent exactement contre quoi le NPD et l'opposition s'apprêtent à voter.
Cette mesure en particulier est destinée à appuyer le vrai moteur de la création d'emplois au Canada, en l'occurrence nos petites entreprises. Qu'il s'agisse du dépanneur, du nettoyeur ou de l'atelier de réparation de meubles du quartier, nous fréquentons tous les petites entreprises de notre voisinage, car nous savons qu'elles offrent un service amical.
Le gouvernement conservateur croit fermement à l'importance des petites entreprises. C'est pour cette raison que depuis notre arrivée au pouvoir, en 2006, nous avons pris d'importantes mesures pour les appuyer. Le NPD, qui souhaite augmenter le fardeau fiscal et accroître la taille du gouvernement, a voté contre ces mesures.
Par exemple, au cours des dernières années, nous avons réduit le taux d'imposition des petites entreprises, qui est passé à 11%, et, pour la première fois depuis 1988, nous avons haussé l'exonération cumulative des gains en capital à 750 000 $ pour permettre de réaliser des gains en capital et des gains lors de la vente d'actions admissibles d'une petite entreprise, sans payer d'impôt.
Cependant, comme toutes les entreprises canadiennes, les petites entreprises partout au pays ont subi, et continuent de subir, les contrecoups de la turbulence économique mondiale.
Reconnaissant ces difficultés, le gouvernement a annoncé, dans le Plan d'action économique de 2012, un crédit temporaire à l'embauche pour les petites entreprises, qui peut atteindre 1 000 $ par employeur. Ce crédit a connu un franc succès puisqu'il a grandement aidé les petites entreprises à assumer les coûts associés à l'embauche de nouveaux travailleurs et à prospérer, tout en offrant des emplois sur la scène locale.
Dans le contexte où l'incertitude économique se poursuit partout dans le monde, et à la demande des petites entreprises partout au Canada, le gouvernement conservateur a proposé de prolonger le crédit temporaire à l'embauche pour les petites entreprises dans le Plan d'action économique de 2012. Plus précisément, les employeurs pourront recevoir un crédit pouvant aller jusqu'à 1 000 $, qui sera calculé en fonction de l'augmentation de leurs cotisations à l'assurance-emploi en 2012 par rapport à celles de 2011. On estime qu'environ 536 000 employeurs, dont les cotisations totales d'assurance-emploi ne dépassaient pas 10 000 $ en 2011, auront droit à ce crédit d'impôt, ce qui réduira leurs coûts salariaux de quelque 205 millions de dollars en 2012.
Comme je l'ai mentionné auparavant, ce crédit d'impôt a connu un très grand succès auprès des petites entreprises partout au Canada.
Puisque le NPD envisage de voter contre ce crédit, j'aimerais vous faire part de quelques commentaires reçus à ce sujet, afin d'aider mes collègues de l'opposition à bien comprendre ce à quoi ils s'opposent.
La chambre de commerce de Yellowknife a accueilli favorablement la prolongation du crédit et a déclaré ceci:
Il y a de nombreuses petites entreprises à Yellowknife, et c'est la main-d'oeuvre qui coûte le plus cher à leurs propriétaires. Si les entreprises peuvent réduire les coûts de la main-d'oeuvre, elles ont alors la possibilité de prendre de l'expansion. Nous sommes tous en faveur de cela.
Voyons maintenant ce qu'en dit l'Association canadienne des dépanneurs en alimentation, qui a loué ce crédit d'impôt en soulignant qu'il met à la disposition des propriétaires des ressources leur permettant de prolonger plus longtemps et plus régulièrement leurs heures d'ouverture. Les dépanneurs fournissent à de nombreux néo-Canadiens et nouveaux entrepreneurs une occasion unique de concrétiser leurs rêves de posséder une entreprise. Ce crédit d'impôt multiplie les occasions de créer des emplois dans les dépanneurs.
Enfin, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a vanté les mérites du crédit, car « il simplifie la vie aux petites entreprises et leur permet de continuer à soutenir la reprise économique du Canada en créant des emplois. »
Je sais que le NPD n'est pas en faveur d'un faible taux d'imposition, mais je dois admettre que je suis déçue de sa réaction à l'ajout de cette mesure dans la Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance. Pas plus tard que la semaine dernière, juste après la présentation du projet de loi et de sa disposition visant à prolonger le crédit à l'embauche pour les petites entreprises — qui favorise la création d'emploi —, le porte-parole du NPD en matière de finances a dénoncé l'allégement fiscal pour les petites entreprises et le bilan du gouvernement pour ce qui est de leur venir en aide. Le porte-parole en matière de finances du NPD a dit qu': « Il s'agit encore une fois d'une réduction générale pour les petites entreprises. »
Comme je l'ai indiqué, environ 536 000 petites entreprises bénéficieront du crédit à l'embauche. Voilà pourquoi je suis franchement choquée que le NPD se plaigne de celui-ci, ainsi que de l'allégement fiscal pour les petites entreprises et les Canadiens qui y travaillent.
Tout comme leur projet d'imposer aux petites entreprises une taxe sur le carbone de 21 milliards de dollars qui nuirait à l'emploi, la position des néo-démocrates s'inscrit tout à fait dans leur programme de hausses d'impôt qui imposeraient un lourd fardeau aux entreprises canadiennes et à l'économie.
Voilà la différence fondamentale qui existe entre le gouvernement conservateur et les néo-démocrates, qui sont soutenus par leurs alliés. Ils ont une conception bien particulière de la façon de gérer l'économie. Ils veulent hausser l'impôt, limiter le commerce extérieur et alourdir la bureaucratie gouvernementale, ce qui va tout à fait à l'encontre des principes du gouvernement conservateur. Je suis fière de faire partie d'un gouvernement qui juge que de telles mesures ne correspondent pas aux valeurs des Canadiens.
C'est ce qui explique que les néo-démocrates, quelles que soient les raisons qu'ils invoquent pour laisser entendre le contraire, s'opposent à la mesure législative dont nous sommes saisis aujourd'hui et au Plan d'action économique de 2012.
Les Canadiens peuvent être certains que le gouvernement conservateur ira de l'avant en faisant adopter le projet de loi dont nous sommes saisis et en mettant en oeuvre le Plan d'action économique de 2012 et ses mesures d'allégement fiscal, de stimulation de la croissance économique et de création d'emplois.
J'implore les députés de l'opposition de tenir compte de se qui se trouve dans le deuxième projet de loi d'exécution du budget parce que cette mesure législative aura exactement les effets que je viens de dire. Elle créera des emplois, favorisera la prospérité des Canadiens et fera du Canada un meilleur pays. Elle touche vraiment à tout ce que nous faisons pour aider les Canadiens.
Si les néo-démocrates, les libéraux, les députés indépendants et la députée du Parti vert comptent encore voter contre le projet de loi, j'aimerais que les Canadiens leur demandent des explications. Je ne comprends pas leur position. Je n'arrive pas à y croire. Les Canadiens sont sans doute aussi stupéfaits que moi. J'invite les Canadiens à écrire à leur député pour faire entendre leur opinion.
:
Monsieur le Président, en politique comme dans la vie, on n'a qu'une seule parole. Je vais saisir la balle au bond et lire la page 282 du budget, en anglais, car c'est à cela que référait ma collègue. Ainsi, on saura, comme tous les Canadiens qui nous écoutent, si oui ou non la page 282 du budget parle de la Loi sur la protection des eaux navigables.
[Traduction]
Dans la vie comme en politique, tout repose sur la crédibilité. La députée vient de déclarer que, à la page 282 de la version anglaise du budget, on fait référence à la Loi sur la protection des eaux navigables. Permettez-moi de vous lire ce qui se trouve à cette page du budget, sous la rubrique « Portefeuille des transports »:
Les organisations du portefeuille des Transports ont cerné un ensemble de mesures de transformation et d’amélioration de la productivité qui modifient la manière dont les programmes et les services sont exécutés et qui appuient le programme de rajustement de la taille du gouvernement et de réduction des formalités administratives.
Je demande aux députés de retenir cette expression parce que, pour les conservateurs, réduire les formalités administratives revient à diminuer la protection du public. On en a eu des exemples avec Walkerton, XL Foods et la listériose. Voilà un thème qui reviendra souvent cet après-midi. Je continue:
Les activités secondaires seront réduites, alors que la capacité d’exécution des mandats fondamentaux sera protégée afin d’assurer la sécurité des Canadiens et de soutenir la croissance économique.
Par exemple, VIA Rail Canada Inc. cherchera à améliorer sa productivité notamment en augmentant le rendement du système de chauffage, de ventilation et de climatisation...
A-t-on mentionné la Loi sur la protection des eaux navigables? Jusqu'ici, non.
...des trains afin de réduire les coûts d’entretien, de réduire la consommation énergétique et d’accroître le confort des passagers. La société instaurera également des projets d’automatisation, par exemple, des systèmes de billetterie et de facturation électroniques.
Eaux navigables? Je ne l'ai pas vu.
« Économies prévues – Portefeuille des Transports. Administration canadienne de la sûreté du transport aérien... »
C'est intéressant, parce que c'est à partir d'ici que le gouvernement coupe, comme il a coupé dans le budget de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, c'est-à-dire en plein dans les ressources servant à protéger la santé et la sécurité des Canadiens. On parle ici de coupes totalisant 59,7 millions de dollars. Ensuite il y a Marine Atlantique et Les Ponts Jacques-Cartier et Champlain inc. Le pont Champlain menace de s'effondrer, mais ça n'empêche pas le gouvernement de couper. Viennent enfin Transports Canada et Via Rail Canada. Au bas de la page se trouve la note suivante:
Le gouvernement s'est engagé à équilibrer au fil du temps les dépenses associées à la sécurité du transport aérien et les revenus de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien provenant du droit pour la sécurité des passagers du transport aérien. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Les députés auront peut-être remarqué qu'on ne fait mention nulle part de la Loi sur la protection des eaux navigables. Que doit-on en conclure?
Voici ce qu'on peut en conclure: sur le site Web du ministère des Transports, dans la section consacrée à la Loi sur la protection des eaux navigables, on explique à quoi sert cette loi centenaire. Elle constitue un modèle novateur en matière de protection de l'environnement, et les autres pays s'en inspirent largement. Il y a littéralement des millions de lacs et des dizaines de milliers de rivières au Canada. Le gouvernement fédéral a la responsabilité, que dis-je, l'obligation de s'occuper des voies navigables et flottables, c'est la Loi constitutionnelle de 1867 qui le dit.
J'ai ici les mots exacts qui figurent sur le site Web. En passant, le site en question a été modifié hier, après l'intervention de ma collègue, la députée d'. On se croirait dans un roman d'Orwell. Les conservateurs font disparaître les documents qui ne font pas leur affaire et les remplacent par une version davantage à leur convenance. Voici ce qu'on peut lire sur le site Web:
La LPEN vise à réduire les obstacles à la navigation sur les voies navigables dans l'ensemble du Canada. Elle permet d'assurer un équilibre entre le droit du public à la navigation et la nécessité de construire des ouvrages, tels que des ponts, des barrages ou des quais, dans des eaux navigables.
Compte tenu de cet objectif, la LPEN:
interdit de jeter ou de déposer des matières dans les eaux navigables.
La loi interdit de polluer les eaux canadiennes. Selon moi, ça correspond à la définition de « protection environnementale », mais de toute évidence, la députée n'a jamais pris le temps de lire la loi. Elle est là, pourtant, parmi les lois du Canada, et selon un système alphanumérique, c'est-à-dire basé sur l'alphabet, elle porte le numéro N-22.
Qu'est-ce qu'un « obstacle important »? Je cite le formulaire de demande:
Ce processus d'approbation est habituellement plus long et vous oblige à franchir des étapes additionnelles, dont l'annonce publique du projet proposé, et l'exécution d'une évaluation environnementale en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (LCEE).
Une loi de plus que les conservateurs anéantissent dans leur budget. C'est comme ce qui s'est passé avec le projet de loi le printemps dernier: le gouvernement démantèle, dans son projet de loi d'exécution du budget, une loi dont il n'est même pas question dans le texte du budget. Les conservateurs éliminent l'obligation d'effectuer des évaluations environnementales au Canada. Le nombre de ces évaluations effectuées au Canada tous les ans passera de plusieurs milliers à quelques dizaines. Pourquoi? Parce que le résultat est connu d'avance. Ils ont commis cette erreur pour la première fois dans le domaine de l'énergie. Ils ont cessé de parler du processus d'évaluation environnementale et ils ont commencé à parler du processus d'approbation. C'était un lapsus des plus révélateurs.
Dans une décision rendue au nom de la Cour suprême du Canada dans l'affaire du barrage de la rivière Oldman, le juge Lamer a affirmé sans équivoque qu'il n'y avait aucune chance de mener à bien un tel projet à moins de respecter l'environnement. C'était une décision historique au Canada, fondée sur la Loi sur la protection des eaux navigables. Il est totalement renversant d'entendre le affirmer que la Loi sur la protection des eaux navigables n'a jamais rien eu à voir avec l'environnement puisqu'elle concerne la navigation. C'est incroyable. Cette loi protège nos cours d'eau depuis son adoption et elle sert de modèle pour le reste du monde. Pourtant, elle se fait maintenant anéantir alors qu'il n'en a même pas été question dans le budget.
J'ai entendu certaines des théories économiques du gouvernement. Cette semaine, dans The Hill Times, une revue des plus réputées, David Crane, expert en économie, a publié un article intéressant intitulé « Les ressources sont importantes mais elles ne suffisent pas ». Il vaut la peine de citer un extrait de l'article. M. Crane a dit:
Une économie forte se doit d'être diversifiée, autant dans ses sources de croissance économique que dans ses marchés. C'est de courir à la catastrophe que de ne pas tenir compte de la nécessité d'avoir un secteur secondaire dynamique et perfectionné ainsi qu'un secteur tertiaire fort fondé sur les connaissances, sans oublier un secteur primaire dont les produits seront transformés au Canada.
L'économiste analyse ensuite toutes ces choses que la députée qui vient d'intervenir se plaît à vanter comme représentant la théorie des conservateurs en matière d'économie et démantèle cette théorie. Il illustre ce que nous soutenons depuis des années, c'est-à-dire que le Canada est en voie de perdre l'économie équilibrée qu'il a méticuleusement bâtie depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes en voie de perdre une économie qui reposait à la fois sur un secteur des ressources fort et dynamique, un secteur primaire incluant l'agriculture et les pêches, un secteur manufacturier fort et diversifié et, bien entendu, un secteur des services.
Depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs, nous avons perdu des centaines de milliers d'emplois bien rémunérés dans le secteur manufacturier, des emplois assortis d'un salaire suffisant pour subvenir aux besoins d'une famille et, plus souvent qu'autrement, assortis d'une pension. Ces emplois sont remplacés par du travail précaire à temps partiel dans le secteur des services et, surtout, sans pension. En plus de la dette écologique que nous léguons aux générations à venir en permettant aux entreprises, comme je viens de le dire, d'utiliser gratuitement et de façon illimitée notre air, nos terres et nos cours d'eau comme dépotoir, nous leur léguons une dette sociale, car lorsque ces personnes prendront leur retraite et n'arriveront pas à subvenir à leurs besoins, qui les fera vivre? Ce sera la prochaine génération. Si nous laissons faire les conservateurs, nous deviendrons la première génération de l'histoire du Canada à léguer moins à la génération suivante que ce dont elle a elle-même hérité. Nous ne permettrons pas que cela se produise.
La dernière fois que les conservateurs ont entrepris de faire avaler aux Canadiens l'un de leurs projets de loi omnibus, il s'agissait du projet de loi au printemps dernier.
[Français]
Ce projet de loi est la continuation d'une oeuvre commencée par les conservateurs au printemps dernier. Une fois qu'ils l'ont commencée et qu'on s'est rendu compte que des douzaines de lois différentes allaient être négativement affectées, comme le seront les droits des Canadiens et ceux des générations futures, on a essayé, de notre côté, d'utiliser les outils mis à la disposition des parlementaires. On était devant une situation sans précédent dans l'histoire du Parlement canadien.
Ce qui n'est pas sans précédent, c'est un gouvernement majoritaire. En fait, avoir des gouvernements majoritaires, c'était la norme jusqu'à tout récemment. Ce qui est nouveau, c'est d'avoir un gouvernement tellement arrogant et tellement sans écoute à l'égard de la population qu'il pense être un empereur.
Il n'avait besoin de personne. Il n'avait plus besoin de parler avec qui que ce soit. Or « parler » se retrouve dans le mot « Parlement ». On est censés être ici pour être entendus.
En réponse à une question, la députée de nous demandait plus tôt si nous avions entendu parler de la récession globale. Je lui rappellerai amicalement que c'est son qui, en plein milieu de cette même crise mondiale à l'automne 2008, niait la réalité de la récession globale et refusait d'agir. C'est de l'arrogance incarnée!
Leur manque total de priorités fait en sorte qu'au lieu de tailler avec un bistouri dans l'État lorsque besoin est, ils y vont avec une machette rouillée. Ils n'ont jamais défini les priorités pour la simple et bonne raison qu'ils sont très contents d'être au pouvoir. Ça, ils aiment, mais ils n'aiment pas gouverner. Quelle est la distinction? L'un, c'est le fait même d'occuper la majorité des fauteuils à la Chambre, l'autre exige une compétence en administration publique dans l'intérêt de la population, et pas dans l'intérêt des copains du régime conservateur.
C'est une absence totale de priorités! Dans cette plus récente mouture de 450 pages, 64 projets de loi sont touchés, dont 20 qui ne sont même pas mentionnés dans le budget du printemps dernier. On vient de faire la démonstration que la Loi sur la protection des eaux navigables tout comme 19 autres lois ne sont même pas mentionnées dans le budget.
Je disais au départ que c'était une question de crédibilité pour le gouvernement. Regardons quelques-uns des faits, regardons quelques exemples de son administration publique et mesurons-les à l'aune de ce qu'on doit considérer comme des priorités d'administration publique.
[Traduction]
Que peut-il y avoir de plus important que de protéger la santé et, en fait, la vie des Canadiens? La mission de cette administration publique pyramidale est, au fond, très simple: fournir des services à la population. Quel service pourrait être plus important que celui consistant à protéger les citoyens?
Ce projet de loi d'exécution du budget prévoit une diminution de 46,6 millions de dollars du budget de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. C'est écrit, noir sur blanc. Les conservateurs parlent de mesures qui ne figurent même pas dans le projet de loi alors que je parle de ce qui s'y trouve. La mesure dont je parle figure à la page 296 du budget.
Est-ce qu'il contient une taxe sur le carbone?
L'un des illustres députés du poulailler d'en face vient de poser une question à laquelle je me ferai un plaisir de répondre. Il a demandé si le projet de loi contient une taxe sur le carbone. C'est intéressant, car dans son programme électoral de 2008, le Parti conservateur proposait un système de plafonnement et d'échange.
Une voix: Niez-le.
Une voix: C'est impossible.
Mais il ne figure pas dans ce projet de loi-ci.
L'hon. Thomas Mulcair: Ce qui est intéressant, c'est qu'en 2008, le conservateur est allé au Parlement de Westminster — l'ancêtre de tous les parlements —, et a déclaré, devant les parlementaires britanniques, qu'il avait l'intention d'instaurer un système de plafonnement et d'échange. Il a même fixé, devant le Parlement, le prix du carbone à 65 $ la tonne.
Loin de nous l'idée de penser, ne serait-ce qu'une seconde, que le premier ministre a menti comme Pinocchio devant l'ancêtre de tous les parlements. Alors croyons-le sur parole.
En 2008, le prix était un peu moins élevé. Quoi qu'il en soit, si nous prenons le chiffre de 2008, à savoir 65 $ la tonne, les députés savent-ils combien cela représente pour le Canada? Environ 45 milliards de dollars.
Si nous occupions le même poste que le brillant et talentueux député qui vient de parler des bas-fonds de l'arrière-ban conservateur, nous pourrions prétendre qu'il s'agissait d'une taxe de 45 milliards de dollars sur le carbone. Ce ne serait toutefois pas vraiment le cas, car il s'agissait d'un système de plafonnement et d'échange, et du seul moyen de s'attaquer aux gaz à effet de serre.
La députée de a cité un journaliste qui parlait des prétendues émissions de gaz à effet de serre. C'est quelque chose, car cela révèle une conviction profonde de ces troglodytes au sujet des gaz à effet de serre. Ils n'existent pas vraiment. Il n'existe rien de tel en fait et, pour autant que les conservateurs soient concernés, le réchauffement de la planète, c'est du bidon. Quelqu'un a inventé ça pour faire peur aux gens ou, selon les paroles inoubliables du conservateur au sujet du Protocole de Kyoto, pour « siphonner l'argent des pays riches ». Comme le réchauffement de la planète, ça n'existe pas, il n'y a aucune mesure à prendre.
Des voix: Bravo!
M. Thomas Mulcair: On peut les entendre, monsieur le Président. Ils disent « Bravo ». Et voilà. Ils sont enthousiasmés. J'aimerais savoir quelle quantité de gaz à effet de serre produisent par exemple les salons de bronzage. On pourrait peut-être les réduire elles aussi.
Les tactiques des conservateurs couvrent 450 pages et visent 64 lois différentes, dont 20 ne figuraient même pas dans le budget. Il n'y a pas eu d'étude, de reddition de comptes ni de consultations auprès des Canadiens visés. C'est un manque de respect pour les Canadiens, qui méritent mieux.
Le travail de base de tous les élus à la Chambre consiste à faire en sorte que l'argent des contribuables soit bien dépensé, que les lois soient rationnelles et bien pensées. Voilà en quoi consiste notre travail. Nous nous sommes dotés d'institutions devant nous aider à y parvenir.
Par exemple, en vertu de la Loi sur le Parlement du Canada, nous avons maintenant un directeur parlementaire du budget qui a légalement le droit de recevoir toutes les informations financières afin que nous puissions tenir des débats informés dans l'intérêt du public. Les conservateurs se targuent d'avoir créé ce poste grâce à leur loi sur la responsabilité. Ils ne l'ont jamais respectée, pas plus qu'ils n'ont respecté les élections à date fixe. C'est ça l'art d'être un conservateur: on grimpe sur une caisse pour annoncer ce qu'on va faire, puis on fait le contraire.
Les conservateurs font fi de ce qui est écrit dans les lois canadiennes. Ils vont à l'encontre de la volonté du Parlement. Parce que le directeur parlementaire du budget leur a souvent tenu tête, ils l'empêchent de faire le travail que la loi exige de lui pour défendre l'intérêt public. En fait, le directeur parlementaire refuse de répéter ce que veut lui faire dire le Cabinet du premier ministre. Selon leur logique, il doit donc être puni.
Les conservateurs se servent du projet de loi omnibus pour faire adopter en douce des centaines de mesures modifiant différentes lois. Nous ne les laisserons pas faire.
[Français]
Leur plus récente mouture de la loi mammouth prévoit des coupes budgétaires, notamment dans différents organismes et commissions mis en place pour assurer une plus grande responsabilité et imputabilité. Cette tendance lourde, qui a commencé au printemps, ne fait que continuer. Ils sont en train de concentrer les pouvoirs entre les mains des différents ministres et ministères.
[Traduction]
Les conservateurs veulent abolir, par exemple, le Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses, qui protège les travailleurs exposés à des matières dangereuses dans leur lieu de travail. Les conservateurs n'en ont pas parlé dans le budget. Cette mesure aura pourtant une incidence sur la vie des travailleurs. Nous nous y opposerons fermement à chaque étape du processus.
Les conservateurs veulent aussi abolir le Tribunal d'appel pour les grains. Or, ce tribunal aide les producteurs en leur permettant de contester le grade attribué à leur blé.
C'est le même gouvernement qui a déclaré qu'il allait abolir la Commission canadienne du blé alors qu'il n'y avait aucune raison valable de le faire.
Nous avons bel et bien aboli cette commission.
Monsieur le Président, l'un des ministres de Winnipeg vient de dire que les conservateurs ont bel et bien aboli cette commission. Malheureusement pour lui, il s'écarte de la version officielle des conservateurs. Il ne devait pas dire qu'ils l'ont abolie, mais qu'ils l'ont améliorée. Le députée vient de nous confirmer qu'ils l'ont bel et bien abolie. Oups! Il aura de la lecture à faire au salon de bronzage.
Les conservateurs ont dissout l'Office de financement de l'assurance-emploi au moment où la caisse d'assurance-emploi avait un déficit de 9 milliards de dollars.
Le Cabinet s'arroge de plus en plus le pouvoir de rendre des décisions en ce qui concerne les évaluations environnementales et les oléoducs et congédie les scientifiques chargés de lui donner des conseils éclairés.
Il s'agit après tout du gouvernement qui a décidé, cet été, qu'il devenait la nouvelle Église de la science conservatrice. Rappelons-nous de ce qu'ont dit les conservateurs cet été: ils ont choisi de désormais croire en la science. Comment l'ont-ils prouvé? En licenciant la plupart des scientifiques de la fonction publique dont les services n'étaient plus nécessaires, puisque les conservateurs se substituaient aux scientifiques, et en muselant les autres.
Le gouvernement se débarrasse, par exemple, de la Région des lacs expérimentaux, qui est pourtant le seul endroit du monde où il est possible d'étudier des écosystèmes complets en eau douce. Le gouvernement y met la hache.
Et que font les conservateurs?
Le gouvernement s'est doté d'un imitateur à l'autre bout de la Chambre. Il imite constamment un présentateur de nouvelles, qui se contente de lire les documents qui lui sont remis, sans chercher à comprendre. Il répète sans cesse qu'il n'y a pas vraiment de problème avec la Région des lacs expérimentaux, qu'on pourra poursuivre les travaux si quelqu'un est prêt à l'acheter.
Réfléchissons. Comment des scientifiques de la fonction publique pourraient-ils mener des travaux à un endroit qui appartient à tous les Canadiens si on le vend à des intérêts privés? C'est pourtant la voie que le gouvernement veut nous faire emprunter.
Notre aspirant présentateur de nouvelles lit et relit à la Chambre tout ce que le Cabinet du premier ministre lui remet. Il n'a pas la moindre idée de ce qui est écrit et n'est pas conscient de l'absurdité de ses propos. Cette même personne croit maintenant que le Canada est en mesure de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de respecter ses engagements aux termes d'accords internationaux. C'est archifaux. Le gouvernement ne pourra jamais respecter le moindre de ces engagements, car il n'a même pas de plan pour y parvenir.
[Français]
Comme je l'ai mentionné tout à l'heure, en ce qui a trait à la sécurité publique, il existe une pyramide d'administration publique qui vise justement à assurer la protection du public.
Quand il faut faire des coupes, la toute dernière chose qu'il faut toucher, c'est le service direct au public. Que voit-on à la place? Qu'est-ce que je démontrais plus tôt? Ils sont en train de faire des coupes de 47 millions de dollars dans la sécurité des aliments, des coupes de plus de 100 millions de dollars dans la sécurité aérienne et des coupes dans les centres de ressources pour le sauvetage en mer. On parle littéralement de sauver des vies, et ils sont en train de faire des coupes là-dedans. Qu'on demande aux gens de Québec et aux gens de Kitsilano ce qu'ils pensent de cet effort.
Ils font des coupes dans la Garde côtière et dans la sécurité aux frontières. Ça, ce sont des choses qui nous intéressent au plus haut point.
Plus tôt aujourd'hui, on a eu l'occasion d'entendre mon collègue de décrire exactement ce qui était en train de se passer à la frontière, dans sa circonscription. C'est ça, ne pas avoir des priorités. C'est ça, ne rien comprendre à l'administration publique.
Tout à l'heure, j'ai écouté les fantaisies et les fabulations de la députée de . Elle faisait un pastiche imaginaire de ce qu'elle croyait être notre manière de procéder en administration publique.
Lorsque nous comparons l'expérience de l'opposition officielle et la débâcle des F-35, pour lesquels on n'a jamais pris la peine de définir les besoins du Canada, pour lesquels on n'a jamais procédé à un appel d'offres, pour lesquels on n'a jamais déterminé qui était le plus bas soumissionnaire conforme et pour lesquels on a dépensé à ce jour 700 millions de dollars alors que cet appareil ne répond même pas aux besoins du Canada, on réalise de quel côté de la Chambre se trouvent les gens compétents. Ce n'est certainement pas du côté conservateur. C'est une bande d'incompétents. Leur incurie est innommable. On va les remplacer en 2015.
[Traduction]
Cette semaine, quand 1,3 million de livres de viande contaminée ont été déversées dans une décharge de l'Alberta, qui était le ministre? C'était celui qui, il y a quatre ans, lorsque 23 Canadiens sont morts de la listériose, avait fait des blagues de mauvais goût en disant que c'était comme mourir par tranches de viande froide. Or, ces personnes sont décédées parce qu'il n'avait pas su mettre en place un système adéquat d'inspection des aliments.
Quand l'opposition a demandé à l'unanimité sa démission, qui l'a défendu? Le .
Il ne s'agit plus du qui est incompétent. Il s'agit du qui met en danger la sécurité du public en lui permettant de demeurer en poste.
[Français]
Le s'en lave les mains en disant que ce n'est pas lui qui a fait les inspections. C'est cette même bande qui nous rabâche les oreilles tous les jours avec la reine, avec le mot « royal », avec la monarchie. S'ils sont si nostalgiques que cela de la reine, ils devraient penser aux autres institutions parlementaires, dont celles de l'Angleterre, justement, où la règle de base du système parlementaire britannique est l'imputabilité ministérielle. C'est le ministre qui est responsable, pas les inspecteurs. C'est le ministre qui n'a pas fait son travail et qui n'a pas veillé à ce que les inspecteurs protègent le public. C'est lui qui devrait partir, c'est lui qui en porte la responsabilité.
[Traduction]
Le ministre savait que les règles de sécurité avaient été enfreintes à l'usine de XL Foods. Il savait que l'entreprise empêchait les inspecteurs d'avoir accès aux résultats des tests. Il savait que les Américains avaient jugé l'usine insalubre. En fait, nous n'aurions jamais rien su de tout cela si les Américains n'avaient pas inspecté la viande à la frontière, comme ils le devaient. Heureusement que nous avons les inspecteurs américains pour nous avertir. Il y avait déjà deux semaines que les Américains connaissaient la situation quand le ministre s'est décidé à sonner l'alarme.
Le budget prévoit des compressions de 46,6 millions de dollars et la suppression de 300 postes. Contrairement aux élucubrations au sujet de la Loi sur la protection des eaux navigables, ces mesures figurent bel et bien dans le budget. Il y aura 300 postes de coupés à l'Agence canadienne d'inspection des aliments, la protection du public sera menacée et la vie des Canadiens sera en danger.
Il ose accuser les autres. Il accuse les inspecteurs, disant que c'est leur faute. C'est lui qui est fautif. Plutôt que de faire respecter la loi dans l'intérêt public, plutôt que de faire comme les Américains, aller sur les lieux et appliquer la loi, les conservateurs ont un système de déclaration volontaire. C'est peut-être comme cela qu'ils ont été notés à l'université. Ils se sont attribués eux-mêmes leurs notes. Ils ont remis leurs résultats scolaires à leurs professeurs. C'est peut-être cela. Je ne vois pas d'autre explication. On ne demande pas à ceux qui sont visés par la loi et qui doivent être soumis à des inspections de nous dire s'ils respectent la loi. Les fonds publics servent à envoyer des inspecteurs pour les tenir à l'oeil, faire respecter la loi et réglementer dans l'intérêt public.
Ce qui est arrivé porte un dur coup aux agriculteurs et aux producteurs et a ébranlé la confiance de la population dans notre système alimentaire. Tout le monde y perd parce que les conservateurs ne font pas leur travail.
[Français]
Malgré 50 ans de croissance économique dans notre pays, le premier ministre voudrait nous faire croire que les institutions, les services et les programmes auxquels on s'est fiés depuis des générations sont soudainement devenus trop chers et qu'on ne peut plus se les permettre. Il y a un lien entre le fait qu'il n'arrête pas de réduire la capacité fiscale de l'État et le fait qu'il prescrive maintenant comme solution de réduire les services. À la base, notre croissance économique est constante, et nos institutions reflètent le meilleur de nous-mêmes. Or ces institutions sont en danger à cause de l'incurie, de l'incompétence des conservateurs.
Juste pour le fun, regardons cette statistique: les profits de nos quelques banques à charte de cette année sont de 33 milliards de dollars. C'est un quasi-monopole, un oligopole. Nul besoin d'être brillant et de se péter les bretelles pour dire qu'on est extraordinaire. Il n'y a que quelques banques au Canada. Elles ont le monopole et peuvent demander ce qu'elles veulent comme taux d'intérêt. C'est n'importe quoi, dire que ce sont de grands génies du marché privé. Trente-trois milliards de dollars de profits, c'est exactement 1 000 $ par homme, femme et enfant au Canada. Chaque femme, homme et enfant au Canada font faire 1 000 $ de profits à nos banques à charte chaque année. C'est désordonné.
Il y a des institutions qui définissent qui nous sommes comme nation.
[Traduction]
Nous sommes tellement fiers que ce soit grâce au NPD, sous Tommy Douglas, que nous avons un régime de soins médicaux gratuit, universel, public, transférable et accessible au Canada. Nous pensons qu'aucune famille canadienne ne devrait jamais avoir à choisir entre aller chez le médecin avec un enfant malade et mettre de la nourriture sur la table. Je crois sincèrement que nous avons plus de choses en commun, en tant qu'individus, que les manoeuvres partisanes d'en face voudraient nous le faire croire. Je crois sincèrement que la majorité des personnes assises en face dans la section réservée au gouvernement pensent que c'est une bonne chose que nous n'ayons pas un système à l'américaine, que c'est une bonne chose que nous, Canadiens, nous occupions les uns des autres.
Voilà pourquoi, au début, j'ai dit qu'il est important de se rappeler qu'il n'y a pas de commune mesure entre ce que disent les conservateurs et ce qu'ils font. Je vais citer quelques-unes des dernières questions qu'a posées Jack Layton, en juin 2011, peu de temps après que le NPD fut devenu l'opposition officielle. Il a posé deux questions très précises au .
Tout d'abord, il lui a demandé si le gouvernement allait réduire le financement des soins de santé. Dans sa réponse, le premier ministre a été catégorique. Il suffit de consulter le hansard pour vérifier mes dires. Il a répondu que le gouvernement ne réduirait pas les transferts au titre de la santé. En décembre de la même année, à peine quelques mois plus tard, lors d'une réunion avec ses homologues provinciaux, le s'est adressé à eux — quelque part entre son café et sa tarte aux pommes — et leur a annoncé, alors que cette question n'était même pas inscrite à l'ordre du jour, qu'il réduirait de 36 milliards de dollars les transferts aux provinces au titre de la santé, prévus au budget. Il n'y a pas eu de négociations ni de discussions. C'est un diktat que le gouvernement a imposé aux provinces. C'est la façon de faire des conservateurs, pas la nôtre.
L'autre question que Jack Layton a posée au en juin concernait les pensions. La réponse est ce qu'on appelle une demi-vérité ou plutôt un demi-mensonge. C'est un art que les conservateurs maîtrisent parfaitement. Prenons l'exemple des F-35. En public, le déclare souvent que pas un sou n'a été dépensé pour l'acquisition des F-35...
:
Monsieur le Président, je vous remercie de votre détermination à cet égard, tout en vous rappelant que cette « plaignardise » vient de celle qui nous a dirigés vers la page 282 du budget, tout à l'heure, affirmant que cela traitait de la Loi sur la protection des eaux navigables, alors qu'il n'en est rien.
Les changements dans le budget changent les règles du jeu pour l'enseignant, l'ingénieur. On est en train de dire, relativement à l'assurance-emploi, que dorénavant on sera obligé de conduire jusqu'à une heure pour aller trouver un emploi, sinon on perdra nos prestations d'assurance-emploi. La menace qui pèse sur les industries qui dépendent des emplois saisonniers est incroyable.
Qu'est-on censé faire, si on travaille dans le domaine de la pêche au Canada atlantique par exemple, si la ministre est en train d'exiger que dorénavant on devra s'expatrier? Un travailleur du domaine de la pêche n'est pas quelqu'un qui peut se former en cinq heures ou cinq jours ou même cinq mois. Ça prend plusieurs saisons pour former quelqu'un afin qu'il travaille sur un bateau. On est déjà en train de vider ces communautés de leurs forces vives à cause du dollar artificiellement élevé. Toutes nos industries d'exportation souffrent terriblement. Cela se ressent notamment au Canada atlantique.
Gouverner, c'est comprendre aussi le pays, les différences régionales, les besoins régionaux différents. Plutôt que s'accommoder de cela, on est en train d'appliquer la même médecine partout. On est en train de s'attaquer à des régions qui avaient rudement besoin d'un bon coup de main. Au lieu de cela, elles sont en train de recevoir un coup de poing. C'est ça, les conservateurs.
On est en train, par ailleurs, de créer une économie où les salaires seront beaucoup moins élevés. La pression est à la baisse en ce qui a trait à toutes les conditions d'emploi en raison d'une série de mesures qui sont en train d'être prises. Ce n'est pas par hasard que, pour la première fois de notre histoire, la classe moyenne a vu ses revenus chuter, en clair, et c'est concomitant de la signature de l'ALENA.
Au cours des 25 dernières années, la classe moyenne a vu ses revenus nets réels diminuer. C'est la première fois que cela arrive. En d'autres mots, dans une proportion de 20 %, les mieux nantis sont en train de voir leurs revenus augmenter, tandis que les 80 % qui restent — c'est mesuré et prouvé — sont en train de voir leurs revenus diminuer. Tel est le fruit des politiques néo-conservatrices du gouvernement actuel et de ses émules, au Parti libéral, qui ont poursuivi rigoureusement les mêmes buts depuis 25 ans.
Cela exerce une pression à la baisse sur les revenus et sur les conditions d'emploi. Comme si ce n'était pas assez, ces ententes qui font ce nivellement vers le bas, les travailleurs étrangers temporaires qui auparavant venaient travailler dans quelques industries, notamment des fermes maraîchères, se retrouvent dorénavant dans plusieurs catégories d'emploi. Le gouvernement crie qu'on peut les payer beaucoup moins cher que les Canadiens. On est en train de travailler dans les mines, dans plusieurs endroits, et quel est le résultat? Il faut aller rencontrer les métallos à Prince-George, en Colombie-Britannique, pour savoir quelle pression ils sont en train de subir. C'est un travail dur. Ils travaillent dur toute leur vie. Ils se sont battus pour avoir un revenu juste. Ils apprennent que les conservateurs exigeront qu'ils travaillent deux ans de plus avant qu'ils aient leur pension de retraite. Par ailleurs, comme s'il n'y avait pas assez de pression sur eux, on va importer des travailleurs d'autres pays, on va les payer moins cher et ça va exercer une autre pression à la baisse. Ça, c'est le Canada de rêve des conservateurs, où les travailleurs sont à pied, en train de travailler dans des conditions des années 1900. Ça, c'est leur rêve.
C'est un Canada juste que le NDP veut construire. On entend des discours lamentables, comme ce qu'on a entendu tout à l'heure, comme si c'était une hérésie. Un pays aussi riche que le Canada est capable de payer des conditions d'emploi décentes, et ça fait partie de ce qu'un gouvernement NPD va apporter.
C'est ça, la succession que les conservateurs nous préparent.
[Traduction]
N'oublions pas que le projet de loi , le projet de loi d'exécution du budget que les conservateurs ont présenté au printemps, abrogeait la Loi sur les justes salaires et les heures de travail. Voilà leur vision.
Ils ne s'attaquent pas à un groupe ou à un secteur particulier. Leur objectif est de faire baisser les salaires de tous les Canadiens, il s'agit d'un manque flagrant de plan économique. Le gouvernement ne répond ni aux besoins des travailleurs ni aux besoins des entreprises qui créent des emplois. Le Canada est confronté à de redoutables enjeux économiques. Nous avons perdu 500 000 emplois dans le secteur manufacturier, nous avons un déficit commercial de 50 milliards de dollars, la dette des ménages n'a jamais été aussi élevée, nous sommes confrontés à pire période de ralentissement économique aux États-Unis depuis la Grande Crise et nous sommes encore au beau milieu de la crise de la zone euro.
Quand nous disons aux conservateurs que nous souhaiterions miser sur notre expérience, notre expertise et nos capacités pour aider l'Europe, on nous nous sert les réponses habituelles toutes faites, notamment « Vous voulez qu'on donne beaucoup d'argent à l'Europe ». Quelle imbécilité. Comme si c'était une mauvaise idée que de mettre à profit notre expérience et notre expertise pour contribuer à éviter une crise qui finira invariablement par avoir des répercussions négatives sur nous.
Pourtant, voilà les réponses toutes faites fournies par le cabinet du premier ministre. Les conservateurs inventent des choses, c'est tout ce qu'ils peuvent faire. Ils n'ont rien d'autre. Ils rédigent des budget qui comptent des centaines de pages et ils attribuent au NPD des plans qui n'ont jamais existé, mis à part les plans qui étaient les mêmes que les leurs. Ils inventent constamment des histoires parce qu'ils ne peuvent justifier ce qu'ils font. Voilà de quoi nous parlons en ce moment: ce que le projet de loi contient vraiment, ce que font vraiment les conservateurs et les répercussions négatives que cela a sur les travailleurs canadiens d'un bout à l'autre du pays.
Quel paradoxe que le projet de loi . La Loi sur l'emploi et la croissance économique ne prévoit aucun plan pour atteindre ni l'un ni l'autre de ces objectifs. Le budget de 2012 entraînera la perte de plus d'emplois qu'il n'en créera. Il ne prévoit aucune stratégie pour aider les 1,4 million de Canadiens au chômage. La soi-disant pièce maîtresse de leur plan économique est le crédit d'impôt pour les petites entreprises. Les députés peuvent applaudir parce que le NPD appuie ce crédit d'impôt, qui faisait partie de notre plate-forme en 2011. Celui-ci ne va pas assez loin toutefois. Il équivaut à un maximum de 1 000 $ et ne dure qu'une seule année. Au mieux, il permettra peut-être aux entreprises d'embaucher un nouvel employé à temps plein. Cela n'améliorera pas du tout notre piètre performance en matière d'emploi.
La vérité, c'est que le gouvernement poursuit sa politique ratée qui consiste à alléger les impôts des sociétés, même celles qui exportent des emplois. Je songe par exemple à une entreprise a demandé à ses employés d'accepter une baisse de salaire de 50 % et qui a fermé ses portes après avoir reçu 5 millions de dollars des conservateurs. Je parle d'Electro-Motive Diesel qui était à London. J'ai été rencontrer les travailleurs sur le piquet de grève, en plein hiver. L'expérience a été remarquable parce que, quelques mois auparavant, le s'y était rendu, tout ravi, avec un chèque de 5 millions de dollars en main, preuve que son plan pour sauver les emplois au Canada était une réussite.
Aussitôt la campagne électorale terminée, une rencontre a eu lieu. Les patrons se sont assis et ont dit: « Nous vous proposons un marché. Vous acceptez une baisse de salaire de 50 % ou nous déménageons vos emplois au sud de la frontière. » L'entreprise a fermé ses portes et a exporté les emplois; elle a gardé les 5 millions de dollars et elle n'offre plus aucun emploi au Canada. Voilà pour le plan des conservateurs.
Il y a trente ans, il était possible pour un jeune travailleur de gravir les échelons d'une société. De nos jours, les travailleurs occupent plusieurs emplois différents au cours de leur vie. Il existe de moins en moins d'incitatifs pour investir dans les employés. Un effectif important n'est plus une source de fierté. Il y a quelques générations, un dirigeant de grande entreprise aurait été très fier de parler du nombre de ses employés. Maintenant, c'est du nombre d'emplois transférés à l'étranger dont on se vante. Voilà ce qui a changé. Les Canadiens devraient retrouver la fierté de créer des emplois bien rémunérés et se rappeler qu'il s'agit d'une responsabilité sociale.
Pourquoi continuons-nous à faire ce que les conservateurs font, soit investir dans des entreprises comme Electro-Motive Diesel qui, elles, n'investissent aucunement dans notre main-d'oeuvre? Voilà le type de lacunes qui pullulent dans le projet de loi .
Par exemple, le programme lié au crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental serait aboli. Cet investissement de 500 millions de dollars par année serait éliminé; le gouvernement diminuerait ainsi son soutien aux entreprises en matière de recherche et de développement précisément au moment où les entreprises doivent faire preuve davantage d'innovation pour être concurrentielles.
Autrement dit, si nous ne pouvons pas convaincre les conservateurs de faire ce qui s'impose parce que c'est effectivement ce qu'il convient de faire, essayons de les convaincre en leur montrant que ces mesures seront vraiment bénéfiques pour l'économie. Seul l'accroissement de nos connaissances nous permettra d'augmenter notre richesse; or, les mesures proposées feraient stagner les entreprises. Voilà l'héritage des conservateurs. Le secteur manufacturier notamment serait gravement touché alors même qu'il faudrait plutôt lui insuffler un peu d'oxygène pour lui permettre de survivre.
Il faut créer des incitatifs ciblés qui seront vraiment utiles aux entreprises afin que notre économie dans son ensemble en profite. Il existe quelques bons exemples au Canada où l'on voit que la vision à long terme du gouvernement et les incitatifs fournis ont permis d'obtenir d'excellents résultats.
Prenons comme exemple l'industrie du film et de la télévision à Toronto. Il fut un temps où tout se passait à New York et à Hollywood. Or, Toronto a réussi à faire sa place, et elle leur offre une bonne concurrence, mais cet exploit a été rendu possible grâce à la collaboration du gouvernement, des entreprises et des travailleurs. Ces incitatifs fiscaux existaient depuis des décennies et, petit à petit, les entreprises ont commencé à y avoir recours; aujourd'hui, ils permettent d'engranger des milliards de dollars chaque année et de créer d'excellents emplois. Cependant, cette réussite aurait été impossible sans la participation du gouvernement. Les conservateurs ne croient tout simplement pas à cette vision des choses.
Nous devrions tout faire pour répéter ce succès retentissant dans d'autres secteurs. Les conservateurs préfèrent plutôt en faire moins pour les travailleurs, en faire moins pour les Canadiens et en faire moins pour l'économie. Bref, en faire moins pour tout le monde, voilà l'objectif premier des conservateurs.
Dans le milieu des affaires, il faut créer un climat qui favorise la croissance. Les entreprises doivent savoir à quoi s'attendre. Mais songeons à la débandade des conservateurs cette semaine en ce qui a trait à la vente d'une société gazière. Le gouvernement ne peut même pas expliquer les critères sur lesquels il s'est fondé pour prendre sa décision, laquelle a été rendue publique à 23 h 57 un vendredi.
Les conservateurs ne sont pas en mesure d'expliquer leur décision. Ils sont contraints de la dissimuler. Puis, de retour à la Chambre, ils continuent de suivre leurs notes et renvoient sans cesse à la loi, mais la décision se fonde sur des critères qui ne sont pas prévus dans la loi. Comment une société étrangère qui songe à investir au Canada est-elle censée prendre une décision éclairée? Nous avons vu l'effet immédiat sur le marché boursier lundi. Les valeurs mobilières ont dégringolé. Les gens n'ont aucune idée. Le gouvernement se vante d'avoir à coeur les entreprises, mais ses décisions nuisent aux entreprises.
Le NPD remédierait à ce manque de prévisibilité. Nous clarifierions les règles concernant les investissements étrangers. Nous saisirions volontiers les offres d'investissement et les occasions de commerce, pourvu qu'elles soient réciproques, responsables et équitables.
[Français]
Ce qui nous préoccupe le plus, c'est cette tendance lourde qui cherche depuis 2009 à éviscérer tout ce qui touche à la protection environnementale au Canada. En 2009, le gouvernement est même allé jusqu'à enlever les premiers balbutiements de cela. C'était la Loi sur la protection des eaux navigables.
Je me souviens que le ministre des Affaires étrangères a dit que c'était the greatest job killer. Nous étions perplexes. Nous nous sommes dit que ce n'était pas possible, à cette époque, d'opposer environnement et économie, comme si on n'avait pas appris, depuis 50 ans, à faire travailler les deux ensemble, parce que ces deux éléments doivent progresser ensemble.
Je me souviens d'avoir été bouche bée en comité parlementaire, alors que j'ai vu pour la première fois le Parti libéral voter avec les conservateurs pour commencer à démanteler la Loi sur la protection des eaux navigables. C'était en 2009. Ça a continué en 2010, de même qu'en 2011, d'après ce qu'on est en train de voir ici. Ils sont en train de fermer à double tour cette protection si cruciale pour tout le monde.
Or ce sont les entreprises elles-mêmes qui souhaitent de la prévisibilité dans toutes ces aventures. Elles ne veulent pas qu'on arrive à la fin et qu'on leur dise qu'elles n'ont pas respecté leurs obligations.
Au lieu d'appliquer les lois fédérales de protection de l'environnement, comme la Loi sur les pêches, la Loi sur les espèces en péril, la Loi de 1994 sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs et ainsi de suite, qu'est-ce qu'ils font? On voit qu'ils sont en train d'éventrer ces lois et de les dénaturer.
C'est intéressant, parce qu'on sait qu'il y a des procédures, des processus et des façons de faire, notamment en matière de sables bitumineux, où le fédéral n'applique plus ces lois. Normalement, ce défaut d'application va conduire à une plus grande dégradation des écosystèmes.
Ce gouvernement se dit être un gouvernement de loi et d'ordre. Normalement, quand on fait face à une compagnie ayant des pratiques non conformes à la loi, on force cette dernière à changer ses pratiques. Les conservateurs, quant à eux, vont plutôt changer la loi pour la rendre conforme aux pratiques.
En ce qui concerne la Loi sur la protection des eaux navigables dont on parlait tout à l'heure, je donnerai un exemple concret. Au Canada, 37 rivières sont considérées comme étant des rivières du patrimoine. Parmi ces 37 rivières, 27 ne seront plus protégées.
[Traduction]
Désormais, 27 des 37 rivières du patrimoine canadien ne seront plus protégées. C'est le cas notamment de la rivière Bloodvein, au Manitoba et en Ontario; de la rivière Cowichan, en Colombie-Britannique; de la rivière Clearwater, en Saskatchewan et en Alberta; de la rivière Main, à Terre-Neuve-et-Labrador; de la rivière Margaree, en Nouvelle-Écosse; de la rivière Nahanni-Sud, dans les Territoires du Nord-Ouest; de la rivière Tatshenshini, au Yukon; de la rivière Mattawa, en Ontario; et de la rivière Haute-Ristigouche, au Nouveau-Brunswick.
Monsieur le Président, je suis plutôt ravi de répondre aux piaillements du poulailler. On a demandé: « Sont-elles navigables? » Évidemment qu'elles le sont. Cela va de soi. Ça fait partie des définitions dans la loi. On a beau la présenter sous un autre jour, rien ne changera le fait que la Loi sur la protection des eaux navigables a été créée dans le but d'assurer un développement durable pour le bien des générations à venir.
Au début de mon intervention, j'ai mentionné la décision du juge Lamer dans l'affaire de la rivière Oldman. Permettez-moi d'en lire un extrait:
Le ministre des Transports, à titre de décideur en vertu de la Loi sur la protection des eaux navigables, doit examiner les incidences environnementales du barrage sur les domaines de compétence fédérale, comme les eaux navigables, les pêcheries, les Indiens et les terres indiennes.
En dépit de cela, les conservateurs soutiennent que cette loi n'a rien à voir avec l'environnement. Quelle honte! C'est digne d'un roman d'Orwell. Les conservateurs ont fait disparaître une page Web du gouvernement après que ma collègue d' s'y soit reportée en soulevant une question hier. Cette page comportait 29 mentions à l'environnement, et les conservateurs l'ont fait disparaître. Ils veulent faire disparaître tout ce qui touche l'environnement.
Nous allons défendre l'environnement, pour les générations actuelles et à venir. Nous allons continuer à nous opposer aux projets de loi omnibus d'exécution du budget des conservateurs.
La discussion d'aujourd'hui comporte deux volets. Quand on regarde le contenu des propositions conservatrices, les résultats sont prévisibles. On fait du tort aux Canadiens. On supprime des programmes. On abolit des mécanismes de protection qui existent depuis plusieurs générations.
Mais avant d'aller plus loin, s'il y a une chose que tous les Canadiens devraient retenir du débat d'aujourd'hui, c'est que le scénario conservateur du printemps se poursuit cet automne. Les projets omnibus comme celui-ci ont des répercussions sur des dizaines et des dizaines de lois. Nous sommes tombés dans le même piège que les Américains en escamotant le débat parlementaire. Notre système budgétaire est différent de ce qui se fait aux États-Unis, où les mesures budgétaires s'accumulent sans cesse.
Tout le monde se rappellera — et ce n'est pas nous qui l'avons dit — que le a admis ne jamais regarder d'émissions de télé ni même de bulletins de nouvelles faits au Canada. Ses nouvelles, il les regarde sur le réseau Fox. Ce n'est donc pas étonnant qu'il croie que le système américain puisse s'appliquer ici et qu'il lui suffise d'ordonner à son leader à la Chambre des communes ou à ses autres exécutants d'utiliser le budget comme cela se fait aux États-Unis, c'est-à-dire en y jetant pêle-mêle tout ce qu'on veut changer. C'est précisément ce à quoi nous avons droit encore une fois.
C'est ce que j'appelle miner la démocratie parlementaire. On parle ici de nos institutions. Non seulement les conservateurs sont en train de faire disparaître l'assurance-maladie et de mettre en péril les soins publics universels et gratuits auxquels nous sommes habitués, mais avec leurs coupes de 36 milliards de dollars annoncées sans discussions ni débats préalables, nous nous retrouverons inévitablement avec un système à deux vitesses. Ce qui n'est qu'une façon polie de dire que les pauvres auront du mal à voir un médecin, contrairement aux riches, qui auront les moyens de payer, eux.
Ce n'est pas comme ça que fonctionne le système canadien. Ce n'est pas digne du Canada. Nous allons tout faire pour renverser la vapeur.
[Français]
Oui, à chaque étape, nous allons nous tenir débout parce que pour la première fois depuis très longtemps, nous commençons à avoir de l'espoir. La prochaine campagne va opposer deux visions de notre pays. Il y a la vision conservatrice, qui sabre dans les protections sociales et qui enlève 10 milliards de dollars par année. C'est le chiffre qu'ils ont essayé de cacher. Le chat est sorti du sac hier.
J'ai entendu la députée de dire tout à l'heure qu'ils avaient donné des séances d'information qui ont duré très longtemps. Parlons-en, des séances d'information budgétaire. J'étais le porte-parole en matière de finances pour l'opposition officielle pendant cinq budgets, avant de devenir chef de l'opposition officielle. Je n'ai jamais vu ce que j'ai vu au printemps dernier. Souvent, ce sont les mêmes personnes qu'on voit d'année en année. D'habitude, ils sont dans leurs bureaux. On a très peu de raisons de les voir ici, sauf de rares fois en comité parlementaire.
Les officiers sont là pour nous fournir de l'information. Quand j'ai vu non seulement les coupes dans le budget, mais également le report de la retraite de deux ans, je suis allé les voir pour leur demander un seul chiffre facile à fournir. Je leur ai demandé combien, à terme, va représenter cet ajout de deux ans de travail et combien d'argent on va aller piger dans les poches des personnes âgées.
J'ai eu la réponse suivante, que je vais donner dans la version originale:
[Traduction]
Je ne peux pas vous donner cette information.
[Français]
Je suis capable de décoder une demi-vérité, quand je l'entends. J'ai alors répondu:
[Traduction]
Vous me dites que vous ne pouvez pas me donner cette information parce que vous ne l'avez pas ou parce que vous n'avez pas le droit de me la donner?
[Français]
Ce à quoi j'ai eu une réponse digne de George Orwell:
[Traduction]
« Je ne peux pas vous donner cette information. »
[Français]
C'est ça, les conservateurs.
Hier, le vérificateur général a confirmé le chiffre global. Cette question a été posée en conférence de presse au juste devant la Chambre, il y a quelques mois. De notre côté, nous avions estimé que cette somme se situait entre 10 milliards de dollars et 12 milliards de dollars; nous n'étions pas loin. Eux, ils l'évaluent à 10 milliards de dollars. Le ministre a refusé de donner le chiffre. Il a répondu avec son sourire habituel, l'air de dire « je m'en sacre », qu'il avait entendu des chiffres approximatifs. C'est quelque chose, un ministre des Finances qui dit de telles choses! Je peux dire une chose à mes collègues et aux aînés qui nous écoutent: ils peuvent être assurés que le report de la retraite de deux ans des conservateurs sera annulé par un gouvernement NPD, qui va restaurer l'âge de la retraite à 65 ans.
Nous allons nous tenir debout, contrairement à tous ceux qui doivent faire les perroquets tous les jours et lire les lignes qui ont été écrites par le bureau du . Ils ont parfois une minute par jour, dans leur pauvre petite vie parlementaire, pour enfin parler de leur circonscription et des vraies choses, et qu'est-ce qu'ils font? Ils font les perroquets. Ce sont des marionnettes, des pantins, des Pantagruel. Ils se lèvent et ils nous disent exactement ce que le bureau du premier ministre a décidé qu'ils diraient.
Nous, nous pouvons être raisonnables. Nous pouvons nous tenir debout et garder à l'esprit les vrais objectifs. Nous disons à la population qu'en ce qui concerne les pensions de retraite, l'intégrité de notre Parlement ou notre système de santé universel gratuit et public, nous sommes fiers de nous tenir debout. Nous allons nous tenir debout pour l'environnement parce qu'au NPD, nous savons que nous méritons mieux que ce que les conservateurs nous offrent depuis six ans.
Depuis qu'ils sont arrivés au pouvoir, les conservateurs multiplient les occasions d'inventer des titres qui disent exactement le contraire du contenu du projet de loi. La semaine dernière, j'ai eu l'occasion de dire que, pour ce qui est de la plus récente mouture de la loi mammouth, si, par aventure, ils faisaient enfin ce qu'ils avaient promis de faire lors de la dernière campagne, c'est-à-dire s'occuper de la création d'emplois, nous voterions pour ce projet de loi.
Lors des remarques que j'ai énoncées aujourd'hui, j'ai bien expliqué que nous pourrions avoir une bonne discussion sur certains des éléments de ce projet de loi si nous étions capables de le scinder. En le scindant et en l'amenant devant différents comités, on pourrait y arriver.
Effectivement, nous croyons que des choses peuvent et doivent être faites. J'ai donné un exemple tout à l'heure lorsque j'ai parlé de crédits d'impôt pour la création d'emploi. Ce serait la manière de le faire.
Nous ne laisserons pas les conservateurs nous berner. Nous sommes trop habitués à leurs fausses promesses. De notre côté, nous leur disons clairement que s'ils veulent scinder le projet de loi et le diviser en parties congrues faciles à étudier, ils trouveront un parti prêt à collaborer.
Nous verrons donc ce qu'ils feront. Nous testerons les conservateurs pour voir leur capacité à faire des choses conformes à ce qu'ils disent. Dans le cas de la Loi sur la protection des eaux navigables, nous avons vu que ce qu'ils disent est une chose et que la vérité dans les documents en est une autre.
Voici une petite énumération de quelques éléments du projet de loi qui pourraient être scindés.
[Traduction]
Voici quelques mesures qui pourraient être retirées du projet de loi en vue d'être étudiées séparément et en détail par un comité parlementaire. Nous savons déjà qu'il est possible de scinder le projet de loi, puisque nous l'avons fait la semaine dernière.
En passant, j'ouvre une petite parenthèse pour dire que 450 000 fonctionnaires canadiens sont très contents que le NPD ait lu la proposition des libéraux, car ces derniers sont tellement incompétents qu'ils allaient approuver l'adoption à toutes les étapes — de la première à la troisième lecture — d'une loi qui aurait fait en sorte qu'on traite de la même manière le régime de retraite des députés et des sénateurs et celui de 450 000 fonctionnaires.
Le NPD est intervenu, a exigé que des modifications soient apportées et a veillé à ce que les choses se fassent correctement.
C'était tellement pathétique de voir le leader parlementaire du Parti libéral déclarer, en bégayant, dans le corridor, que « c'était une faute d'orthographe, une coquille ». C'est l'une de ses explications classiques. Les libéraux qualifient de coquille 450 000 personnes.
Voici quelques mesures qui pourraient être retirées du projet de loi.
Le Comité de l'environnement devrait étudier l'affaiblissement de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. Le Comité de l'environnement et le Comité des transports devraient étudier l'affaiblissement de la Loi sur la protection des eaux navigables. Le Comité de la santé devrait, bien entendu, étudier l'élimination du Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses. Le Comité de l'industrie devrait étudier la réduction du crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental. Le Comité des pêches et des océans devrait étudier les modifications de la Loi sur les pêches. Le Comité des affaires autochtones et du développement du Grand Nord devrait étudier les modifications de la Loi sur les Indiens. Le Comité des transports devrait étudier le projet de Loi concernant un pont destiné à favoriser le commerce. Le Comité de l'agriculture devrait étudier l'élimination des tribunaux créés en vertu de la Loi sur les grains du Canada. Le Comité des ressources humaines, du développement des compétences et du développement social devrait étudier les modifications des régimes de pension.
Par conséquent, je demande le consentement unanime de la Chambre pour présenter la motion suivante et je suis certain qu'on me l'accordera.
Que, nonobstant tout article du Règlement ou usage habituel de la Chambre, on modifie le projet de loi , en supprimant les articles suivants:
a) les articles 9, 27, 28 et 62 à 64, concernant le crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental;
b) les articles 173 à 178, concernant la Loi sur les pêches;
c) les articles 179 à 184, concernant le projet de Loi concernant un pont destiné à favoriser le commerce;
d) les articles 206 à 209, concernant la Loi sur les Indiens;
e) les articles 210 à 218, concernant la Loi sur les juges;
f) les articles 264 à 268, concernant la Loi sur les douanes;
g) les articles 269 à 298, concernant la Loi sur le contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses;
i) les articles 316 à 350, concernant la Loi sur la protection des eaux navigables;
j) les articles 351 à 410, concernant la Loi sur les grains du Canada;
k) les articles 425 à 432, concernant la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale;
l) les articles 464 à 514, qui visent à modifier les régimes de pension.
[Français]
Que les articles mentionnés à la section a) de cette motion forment le projet de loi C-47; que le projet de loi C-47 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant en deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie.
Que les articles mentionnés à la section b) de cette motion forment le projet de loi C-48; que le projet de loi C-48 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant une deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent des pêches et des océans.
Que les articles mentionnés à la section c) de cette motion forment le projet de loi C-49; que le projet de loi C-49 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités.
Que les articles mentionnés à la section d) de cette motion forment le projet de loi C-50; que le projet de loi C-50 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent des affaires autochtones et du développement du Grand Nord.
Que les articles mentionnés à la section e) de cette motion forment le projet de loi C-51; que le projet de loi C-51 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent de la justice et des droits de la personne.
Que les articles mentionnés à la section f) de cette motion forment le projet de loi C-52; que le projet de loi C-52 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent de la sécurité publique et nationale.