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FEWO Rapport du Comité

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LEADERSHIP ÉCONOMIQUE ET PROSPÉRITÉ DES CANADIENNES

SOMMAIRE

Le Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes[1] (« le Comité ») a entrepris une étude sur le leadership économique et la prospérité des Canadiennes au cours de laquelle il a entendu 37 témoins – 2 ayant comparu à titre personnel et le reste représentant 25 organismes – sur un total de 10 réunions tenues entre avril et novembre 2014. Cet exercice a permis de confirmer que les femmes sont extraordinairement représentées dans le mouvement entrepreneurial au Canada.

Dans le cadre d’un exposé livré par Industrie Canada, le Comité a appris qu’en 2011, 14 % des petites entreprises avaient pour propriétaires uniques des femmes, et environ 18 % des petites entreprises appartenaient en parts égales à des hommes et à des femmes[2]. En outre, selon l’exposé de Statistique Canada, une femme sur huit est travailleuse autonome, alors que pour les hommes, le ratio est de un pour cinq[3].

Il a été souligné que les femmes, quoique hautement scolarisées, hésitent encore à rechercher des occasions d’entrepreneuriat. En fait, les femmes sont plus susceptibles de se lancer sur la voie de l’entrepreneuriat lorsqu’elles bénéficient d’un mentorat formel ou informel.

JudyLynn Archer, présidente et directrice générale de Women Building Futures, a expliqué que les femmes qui suivent le programme de métiers de son organisme connaissent en moyenne une augmentation de leur revenu de 127 %, par rapport à leur salaire précédent, dès le premier jour de leur embauche[4]. Elle a ajouté que « cette industrie offre des débouchés incroyables. Il n’y a pas de dette étudiante et c’est une façon de gagner un salaire tout en apprenant […] et de gagner un revenu inimaginable pour la plupart des femmes[5] ».

John Gartke, directeur à Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada, a fait référence, dans son témoignage, à un rapport récent qui « prédit qu’une augmentation de 10 % du nombre d’entreprises appartenant à des femmes au cours des 10 prochaines années se traduirait par une injection de 50 milliards de dollars dans l’économie canadienne. Cela montre que les femmes d’affaires canadiennes sont bien placées pour jouer des rôles de chefs de file dans le renforcement de notre économie et la création d’emplois, et qu’elles le resteront dans les années à venir[6] ».

Les témoins ont aussi parlé de quelques‑uns des obstacles auxquels se heurtent les femmes dans leur quête de leadership économique et de prospérité, notamment en matière d’accès à l’éducation et aux services de garde d’enfants, et des difficultés propres aux groupes marginalisés, comme les femmes autochtones, les femmes racialisées et les immigrantes ainsi que les femmes handicapées.

Le Comité a appris que la formation financière aide les femmes immigrantes à trouver un emploi ou à lancer une entreprise. De plus, des témoins ont expliqué qu’il est difficile pour ces personnes de faire reconnaître leurs titres de compétence acquis à l’étranger.

Hodan Nalayeh, productrice exécutive d’Integration TV, a expliqué que la communauté somalienne dont elle fait partie possède « un fort esprit d’entrepreneuriat », mais que les membres ont beaucoup de difficulté à faire croître leurs entreprises à l’extérieur de leur milieu et à les étendre à l’ensemble de la société[7].

Un très grand nombre de témoins ont reconnu le rôle fondamental que jouent les femmes dans l’économie canadienne. À la lumière des conseils et des témoignages qu’il a recueillis auprès de ceux qui ont comparu devant lui, le Comité a élaboré une série de recommandations.

Par les recommandations qu’il soumet à la fin de la présente étude, le Comité continue de démontrer son soutien à l’égard du leadership économique et de la prospérité des femmes.

Voici des exemples de ces recommandations :

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada envisage de mettre sur pied une campagne nationale de mentorat pour les entrepreneures afin d’encourager les femmes d'affaires à s’entraider.

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada adopte une approche consistant à « se conformer ou s’expliquer », au sujet de la représentation des femmes au sein des conseils d’administration, assortie de cibles et d’échéanciers, et faisant état d’une plus grande transparence.

Les recommandations formulées dans la présente étude indiquent la voie à suivre pour améliorer le leadership économique et la prospérité de toutes les Canadiennes.


[1]       Sauf indication contraire, les témoignages cités dans le présent rapport sont tirés des délibérations du Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes [FEWO], 2e session, 41e législature.

[2]       Témoignages, 9 avril 2014, 1530 (Shereen Benzvy Miller, sous-ministre adjointe, Services axés sur le marché, le tourisme et la petite entreprise, Industrie Canada).

[3]       Témoignages, 14 mai 2014, 1535 (Alison Hale, directrice, Division de la statistique du travail, Statistique Canada).

[4]       Témoignages, 4 novembre 2014, 0945 (JudyLynn Archer, présidente et directrice générale, Women Building Futures).

[5]       Ibid.

[6]       Témoignages, 7 avril 2014, 1540 (John Gartke, directeur, Missions commerciales, consultations et activités de sensibilisation, Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada).

[7]       Témoignages, 18 novembre 2014, 0900 (Hodan Nalayeh, productrice exécutive, Integration TV, à titre personnel).