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Bonjour et bienvenue à la 18
e réunion du Comité permanent de la condition féminine.
Au cours de la première heure, nous allons accueillir des témoins qui nous parleront du leadership économique et de la prospérité des Canadiennes.
Nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui les témoins suivants. De Condition féminine Canada, nous avons Mme Linda Savoie, directrice générale principale, Direction du programme de promotion de la femme et des opérations régionales, et M. Sébastien Goupil, directeur général, Politiques et relations extérieures. Du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, nous accueillons M. John Gartke, directeur, Missions commerciales, consultations et activités de sensibilisation, et Mme Zoe Hawa, déléguée commerciale, Femmes d'affaires en commerce international.
Nous allons commencer par Mme Savoie, de Condition féminine Canada.
Vous disposez de dix minutes.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
[Traduction]
Je m’appelle donc Linda Savoie. Je suis ravie de l’occasion de comparaître devant votre comité dans le cadre de l’étude que vous menez sur l'accès des Canadiennes au pouvoir et à la prospérité économique, y compris dans le domaine de l'entrepreneuriat.
Comme vous le savez, Condition féminine vise principalement par son travail à défendre et à promouvoir l'égalité des femmes et des filles en se concentrant sur trois domaines prioritaires. Le premier consiste à mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles; le deuxième vise à encourager une présence accrue des femmes aux postes de responsabilité et de décision; et le troisième, qui est très pertinent aujourd'hui, consiste à améliorer la sécurité et la prospérité économique des femmes.
Ces trois priorités nous permettent d'adopter une approche globale de la promotion de l'égalité entre les sexes et de prendre en compte les besoins de femmes et de filles d'horizons divers, d'un bout à l'autre du pays.
Renforcer la prospérité économique des femmes est une vaste responsabilité, que se partagent le secteur privé, différents ordres de gouvernement et certainement un certain nombre de nos ministères et organismes fédéraux. À l'échelon fédéral, elle concerne plusieurs ministères et organismes fédéraux. Grâce à nos efforts collectifs, au cours des dernières décennies, les femmes représentent aujourd'hui de 47 à 48 % de la population active au Canada. Elles occupent des postes de direction dans l'administration publique, dans le secteur privé et dans le secteur sans but lucratif, et elles sont de plus en plus nombreuses à sortir diplômées de nos établissements d'enseignement.
En tant que décisionnaires, nous savons néanmoins qu'il reste des défis à relever. Nous pouvons toutes et tous reconnaître qu'en raison de divers facteurs économiques et sociaux, les femmes demeurent bien plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel. Dans ce que l'on continue souvent de considérer comme des secteurs traditionnellement féminins de l'économie, comme les professions de la santé, les femmes gagnent 47 ¢ pour chaque dollar gagné par les hommes, selon le Conference Board of Canada. Le pourcentage de faible revenu est trois fois plus élevé parmi les familles monoparentales dirigées par une femme que parmi celles dirigées par un homme.
En 2012, les femmes représentaient tout juste 4 % des effectifs des métiers de la construction et 20 % de ceux des industries primaires, comme la foresterie, l'exploitation minière, le pétrole et le gaz. Les femmes restent sous-représentées dans l'apprentissage. En fait, en 2011, elles y représentaient uniquement 14 % des personnes inscrites. En 2011 toujours, dans le monde des affaires, les femmes détenaient des parts majoritaires dans seulement 16 % des petites et moyennes entreprises.
Enfin, une dernière chose, aujourd'hui, les femmes continuent de n'occuper qu'un tiers environ des postes de haute direction dans les 500 entreprises au palmarès du Financial Post et moins de 16 % des sièges au conseil d'administration de ces entreprises.
[Français]
Ces chiffres nous montrent combien il est important de disposer de bonnes données pour éclairer les politiques fédérales qui ont une incidence sur la situation économique des femmes au Canada.
C'est pourquoi Condition féminine Canada, dans son rôle de courtier des connaissances, appuie financièrement la mise à jour régulière de la publication de Statistique Canada intitulée Femmes au Canada — Rapport statistique fondé sur le sexe. Cette publication, que nous avons partagée avec vous lors d'une rencontre précédente, met en lumière les lacunes, mais aussi les possibilités qui existent au Canada pour les femmes. La recherche montre que les déterminants du bien-être économique des femmes au Canada sont nombreux, et c'est la raison pour laquelle le gouvernement fédéral adopte une démarche interdisciplinaire dans cet important domaine.
En réponse aux défis qui se posent, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures, dont certaines seront évoquées par mes collègues d'Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada qui sont ici aujourd'hui. J'espère que vous aurez aussi l'occasion d'entendre d'autres fonctionnaires de ministères fédéraux clés qui oeuvrent à l'amélioration des débouchés économiques et à l'autonomisation économique des femmes au Canada.
Pour sa part, depuis 2007, Condition féminine Canada a investi plus de 53 millions de dollars dans des projets qui visent spécialement à améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes. Sur ce montant, plus de 9 millions de dollars ont été consacrés à des projets appuyant l'entrepreneuriat féminin et plus de 12 millions de dollars l'ont été à des projets appuyant le recrutement et l'avancement des femmes dans des secteurs traditionnellement masculins.
Un de nos récents appels de propositions avait pour objet d'aider les collectivités à créer de nouveaux débouchés économiques pour les femmes en faisant la promotion de l'avancement des celles-ci dans les secteurs traditionnellement masculins, en multipliant les débouchés économiques des femmes et en accroissant la prospérité des femmes immigrantes.
Avant de conclure, j'aimerais souligner qu'en aidant à mettre en oeuvre l'analyse comparative entre les sexes dans l'ensemble de la fonction publique, Condition féminine Canada aide également à améliorer la qualité du soutien économique que les ministères et organismes fédéraux apportent aux femmes. Cette analyse assure que les processus décisionnels du gouvernement tiennent compte des considérations de genre, c'est-à-dire les attributs propres à chacun des sexes et les différences qui peuvent exister entre la condition des femmes et celle des hommes.
Toutes ces mesures montrent comment Condition féminine Canada travaille en collaboration avec ses partenaires afin d'accroître la sécurité et la prospérité économiques des femmes au Canada, ce que nous continuerons de faire dans les semaines et les mois à venir.
J'espère vous avoir fourni des renseignements utiles pour commencer votre étude.
Je vous remercie du temps que vous allez nous consacrer aujourd'hui. Je répondrai très volontiers à vos questions.
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Merci beaucoup, madame la présidente et membres du comité de me donner l'occasion de me joindre à vous, cet après-midi.
Je me suis faite accompagnée de certains membres de mon équipe pour discuter du thème important des femmes d'affaires canadiennes dans le domaine du commerce international.
Dans mon intervention, je donnerai un aperçu du programme Femmes canadiennes en commerce international — ou FACI, comme nous l'appelons — et je mettrai en lumière le travail que ce programme accomplit pour accroître les possibilités qui s'offrent aux femmes d'affaires canadiennes sur la scène mondiale.
Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada reconnaît le rôle vital que les femmes jouent dans notre économie. Depuis 1997, le programme FACI cherche à aider, à promouvoir et à faire valoir les entreprises appartenant à des femmes dans le domaine du commerce international.
Les principaux objectifs du programme FACI sont les suivants: créer des initiatives qui appuient les femmes d'affaires sur le marché international et les font participer à ce dernier; fournir aux entrepreneures des conseils sur l'exportation et un accès à des renseignements et à des services conçus expressément pour elles, ce qui comprend des réseaux de soutien ainsi que des ressources et des activités spéciales du gouvernement; sensibiliser et former les femmes d'affaires pour bien les préparer à profiter des marchés internationaux et, enfin, créer des possibilités de mener des missions commerciales axées sur les femmes.
Sur ce plan, le Service des délégués commerciaux — ou SDC — est bien placé pour aider les femmes d'affaires canadiennes. Avec des bureaux dans 150 villes du monde entier et du Canada, le SDC offre des perspectives sur des marchés clés et aide les entreprises à se préparer à entrer sur les marchés internationaux ou à y étendre leurs activités. Le programme FACI est un élément important et il s'aligne pleinement avec le Service des délégués commerciaux. Le programme FACI sert de vecteur et met une multitude de produits et de services à la portée des exportatrices canadiennes pour qu'elles en tirent profit.
Notre publication phare — et je crois que des exemplaires en ont été distribués à tout le monde — est un bulletin annuel. Nous avons le numéro de 2013. Le numéro de 2014 devrait sortir dans environ six à huit semaines. La publication met en vedette des exportatrices canadiennes prospères, fait connaître les avantages de l'exportation et diffuse des renseignements sur les principaux programmes et services offerts par le gouvernement pour appuyer la conduite des affaires à l'étranger. Le bulletin est largement diffusé auprès de plus de 2 500 entrepreneures et intervenantes, et on peut le télécharger à partir du site Web de FACI ou du SDC.
À propos du site Web, il s'agit d'une ressource à guichet unique destinée aux femmes d'affaires canadiennes qui souhaitent faire croître leur entreprise à l'étranger. C'est nous qui sommes chargés d'en assurer la gestion et la tenue à jour et il accueille environ 25 000 visiteurs chaque année. Il offre des ressources et un accès à une multitude de programmes éducatifs et de financement, des liens vers des personnes-ressources clés dans des organismes de soutien gouvernementaux, des institutions financières et toute une gamme d'associations régionales, nationales et internationales, et des conseillers en matière d'exportation permettant d'améliorer la compétitivité sur les marchés étrangers.
Il y a deux ans, l'équipe FACI a lancé un groupe LinkedIn pour mettre les entrepreneures de tout le Canada en rapport les unes avec les autres. Comptant plus de 1 000 membres actifs, le groupe Linkedln de FACI instaure un dialogue entre les membres et constitue une riche source de renseignements et d'information pratiques pour les entrepreneures. Le groupe a récemment été nommé par le Canadian Internet Business comme étant un des principaux groupes d'affaires du Canada sur ce réseau professionnel, au même titre que le groupe Linkedln du Globe and Mail consacré aux petites entreprises.
Grâce à sa présence sur Internet, FACI reçoit plus de 100 demandes de services par an de la part d'entreprises appartenant à des femmes.
La trousse qui vous a été remise contient des articles soulignant les réalisations du programme FACI qui sont publiées dans notre magazine CanadExport, le bulletin commercial électronique bimensuel du ministère auquel plus de 21 000 abonnés souscrivent. Un numéro spécial a souligné la Journée internationale de la femme, le 8 mars et il a mis en évidence de nombreux exemples de réussite attribuables à des femmes d'affaires canadiennes sur les marchés internationaux.
La réussite nécessite aussi une collaboration entre les secteurs privé et public. Le mois dernier, nous nous sommes associés avec Industrie Canada pour créer un répertoire spécialisé d'entreprises appartenant à des femmes dans la base de données du Réseau des entreprises canadiennes (REC) d'Industrie Canada. Plus de 50 000 entreprises canadiennes ont leur profil dans cette base de données. Plus de cinq millions de visiteurs nationaux et étrangers la consultent chaque année.
Ce répertoire spécialisé aidera les femmes d'affaires à faire la promotion de leurs produits et services auprès de clients éventuels ainsi qu'à établir des partenariats avec d'autres entreprises appartenant à des femmes. Il offre aussi aux sociétés qui appliquent une politique de diversification des fournisseurs un accès à une liste d'entreprises appartenant à des femmes dans l'ensemble du Canada.
Le programme FACI se distingue par le fait qu'il permet, avec trois ou quatre personnes, de créer des partenariats solides aux niveaux régional, national et international afin d'appuyer les entrepreneures canadiennes. La création de WEConnect Canada constitue un bon exemple des possibilités offertes par le programme. Cet organisme sans but lucratif a été fondé il y a environ cinq ans, avec l'aide de Condition féminine Canada et de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique; il a pour mandat de certifier les entreprises canadiennes appartenant majoritairement à des femmes et d'offrir des programmes d'études, de formation, d'encadrement et de mentorat.
Notre programme FACI offre aussi diverses initiatives stratégiques menées avec des organismes partenaires. Par exemple, celui-ci collabore étroitement avec les gouvernements provinciaux et des organisations régionales de femmes d'affaires de l'ensemble du Canada. Grâce à ce partenariat, une clientèle commune de femmes d'affaires a été mise en place afin de créer des synergies et de faciliter l'accès à des renseignements sur de nouvelles initiatives comme le sous-répertoire spécialisé du REC, sur des possibilités de contrats, sur des activités, sur des missions commerciales et sur des possibilités de formation sur les marchés d'exportation.
Au cours des cinq dernières années, le programme FACI a joué un rôle de chef de file pour organiser une mission commerciale à l'Expo-conférence nationale du Women's Business Enterprise National Council (WBENC) des États-Unis. Le nombre moyen de participants à chacune des missions a été de 125 femmes d'affaires et intervenantes clés. Cette expo-conférence du WBENC constitue le plus important salon commercial sur la diversification des fournisseurs de toute l'Amérique du Nord. Plus de 3 000 personnes y assistent et quelque 350 exposants y sont présents.
Grâce à sa participation à cette conférence, notre ministère offre aux femmes d'affaires canadiennes des renseignements sur les programmes de diversification des fournisseurs et sur le marché américain, tout en les mettant en contact avec les plus grandes entreprises des États-Unis qui sont résolues à faire des affaires avec des entreprises appartenant à des femmes. Au cours des cinq dernières années, des contrats dont la valeur a atteint des centaines de milliers de dollars ont été conclus à la faveur de ces missions.
À titre d'exemple, citons cette femme d'affaires de la Colombie-Britannique qui participait à une mission commerciale de femmes d'affaires au Nevada. Elle y a présenté son produit à un responsable des achats de la chaîne MGM Grand Hotel & Casino; elle vend maintenant son produit — des insignes nominatifs écologiques réutilisables — à tous les hôtels et casinos MGM du monde. Par ailleurs, une femme d'affaires de l'Île-du-Prince-Édouard vend maintenant son papier abrasif à plusieurs grands magasins de quincaillerie des États-Unis, et ce, grâce à sa participation à la mission commerciale. Les cas de réussite de ce genre sont nombreux.
Il est clair que, là où des ressources publiques ont été engagées pour élaborer et mettre en œuvre des programmes ciblés visant à appuyer les femmes d'affaires, en particulier des programmes axés sur des partenariats publics-privés, ces ressources ont permis de mieux faire connaître les femmes entrepreneures et d'accroître de façon marquée leurs activités.
En terminant, j'aimerais attirer l'attention sur une étude récente du groupe RBC sur les petites et moyennes entreprises; l'étude prédit qu'une augmentation de 10 % du nombre d'entreprises appartenant à des femmes au cours des 10 prochaines années se traduirait par une injection de 50 milliards de dollars dans l'économie canadienne. Cela montre que les femmes d'affaires canadiennes sont bien placées pour jouer des rôles de chefs de file dans le renforcement de notre économie et la création d'emplois, et qu'elles le resteront dans les années à venir.
a déclaré que le commerce international n'a pas son pareil pour favoriser la création d'emplois. Il est donc logique que nous cherchions des façons d'améliorer l'accès des femmes d'affaires aux marchés étrangers. La réussite des entreprises canadiennes à l'étranger se traduit par la création d'emplois et une prospérité accrue au pays. Les femmes d'affaires canadiennes sont prêtes à déployer leurs efforts à l'échelle internationale et à y remporter le même succès fantastique qu'au Canada.
Le MAECD, notre ministère et le Service des délégués commerciaux sont prêts et disposés à les y aider et il est en mesure de le faire.
[Français]
Merci beaucoup, madame la présidente.
Alors, en 2013, nous avons effectué l'appel auquel j'ai fait allusion, dans mes remarques liminaires. Grâce à cette initiative, nous avons investi un peu plus de 4 millions de dollars qui vont nous permettre de mettre à l'essai certaines hypothèses au sujet des partenaires et pour leur demander d'identifier les obstacles et les débouchés dans le cadre du recrutement, du maintien en poste et de la promotion des femmes au sein d'emplois non traditionnels.
Nous avons investi près de 2 millions de dollars supplémentaires dans un volet conçu pour accroître les débouchés économiques pour les femmes et qui se concentre davantage sur la participation des femmes et des partenaires communautaires pour discuter des débouchés disponibles et des stratégies communautaires précises pour s'en prévaloir.
Dans le cadre du troisième volet de l'appel effectué l'an dernier, nous avons investi 1,3 million de dollars pour nous attaquer, plus précisément, aux défis que doivent relever les femmes immigrantes qui continuent de rester… En dépit du fait qu'elles soient mieux instruites que leurs semblables canadiennes, elles continuent d'afficher, notamment, un taux d'emplois précaires plus élevé.
Ces projets ont vu le jour au cours des derniers mois et nous avons hâte de voir comment ces stratégies vont évoluer. Mais ce ne sont pas les seuls. L'année précédente, nous avons lancé six projets qui portaient précisément sur le rôle des femmes dans l'économie numérique. Encore une fois, les femmes représentent officiellement quelque 25 % du marché du travail des technologies de l'information et des communications. Elles font souvent face à des obstacles qui les empêchent d'y entrer en plus grand nombre, mais aussi de gravir les échelons au sein du secteur. Nous avons donc lancé six projets, dont les récipiendaires travaillaient ensemble dans un cadre d'évaluation collaborative pour examiner notamment les pratiques en matière de ressources humaines ainsi que les réseaux formels à mettre sur pied pour venir en aide aux femmes et les aider à progresser dans ces environnements. Il s'agit donc, encore une fois, de projets relativement récents.
L'année précédente, puisqu'il s'agissait d'appuyer l'année internationale des filles, nous avions concentré nos efforts sur la participation des filles et des jeunes femmes pour identifier les facteurs faisant obstacle à leur réussite économique. Grâce à cela, nous avons effectué un appel qui portait sur la prospérité économique des filles et nous avons investi 1,7 million de dollars dans des projets économiques.
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Merci, madame la présidente.
Je tiens à souhaiter la bienvenue à nos témoins, aujourd'hui.
Notre présente étude se concentre bien évidemment sur le leadership économique et la prospérité, sur la célébration des réussites, mais aussi sur les défis à relever. Je crois que, par rapport aux études réalisées, mais aussi par rapport à notre propre expérience à titre de femmes, nous savons que la sécurité et l'absence de violence sont des facteurs clés pour notre prospérité.
Dans cet esprit — et je sais que nous avons entendu quelques détails sur les projets que les fonds de Condition féminine ont permis de financer, au cours des dernières années — je voudrais qu'on parle des soumissions envoyés en réponse à l'appel d'offres lancé par l'agence de Condition féminine et intitulé « Travaillons ensemble: engager les collectivités dans l'élimination de la violence faite aux femmes et aux filles ». Cette initiative a été lancée en 2012. J'ai remarqué que 62 des 288 organisations qui figurent dans cette liste sont des organisations autochtones qui ont fait une demande de financement. Sachant, bien entendu, que les femmes autochtones sont surreprésentées, en termes de marginalisation, en termes de pauvreté et aussi en termes de violence, je me demande pourquoi, parmi les 62 organisations qui ont présenté une demande, seulement deux ont reçu du financement?
J'aimerais savoir pourquoi. Mais également, si c'est une question de critères utilisés, j'aimerais savoir quelles sont les mesures prises par Condition féminine pour régler le problème, afin qu'un plus grand nombre d'organisations de femmes autochtones puissent avoir accès aux débouchés économiques et avoir la chance d'atteindre la prospérité?
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Je vous remercie d'avoir posé cette question.
Vous avez raison de souligner qu'il n'y a qu'un petit nombre de projets autochtones parmi ceux qui ont été approuvés, dans le cadre de cet appel de propositions. En revanche, cette même année, les chiffres étaient bien meilleurs, lors de l'appel lancé au printemps, pour lequel nous avons reçu un grand nombre de projets autochtones. Je suis désolée, mais je n'ai pas les données sous la main pour vous citer leur nombre exact, mais je pourrais certainement vous les faire parvenir.
Nous avons tendance à examiner nos statistiques sur une base annuelle, ainsi que sur une base triennale, mais cela nous a clairement indiqué que nous avions besoin de rejoindre davantage les collectivités autochtones pour identifier les obstacles qui les avaient empêchées de répondre à cet appel.
Nous disposons d'un groupe, petit mais efficace et dynamique, de trois personnes, au sein de notre bureau national, et qui se consacre à cette question. Le groupe collabore avec les intervenants autochtones pour identifier nos démarches qui sont peut-être les moins appropriées, au plan culturel. Nous sommes également très conscients du fait que, parfois, nos échéanciers ne conviennent pas aux groupes autochtones et c'est d'ailleurs une question que nous avons abordée lors de nos discussions avec eux et que nous souhaitons améliorer pour les appels à venir.
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D'accord, mais nous espérons certainement voir des progrès à ce chapitre, le plus rapidement possible.
J'aimerais maintenant passer à nos autres invités, M. Gartke et Mme Hawa. Vous nous avez certainement présenté plusieurs exemples très positifs de Canadiennes entrepreneures qui ont pu accéder à des marchés étrangers grâce à votre aide, ce qui est, sans aucun doute, un élément très important pour créer de la richesse, au Canada.
Toutefois, j'aimerais savoir ce que fait le MAECD pour veiller à ce que l'orientation du Canada en matière d'affaires et de commerce puisse profiter aux femmes, pas seulement ici, mais également à l'étranger. Si je pose cette question, c'est parce qu'on s'inquiète de la manière de promouvoir les investissements internationaux, à Exportation et Développement Canada, par exemple, ou par le biais du soutien logistique dans nos ambassades, ce qui pourrait avoir des effets négatifs sur les femmes. Je fais allusion au secteur de l'extraction, à des cas qui ont fait couler beaucoup d'encre et qui, loin d'être de bonnes nouvelles pour le Canada, réussissent à salir notre réputation et à exploiter les femmes dans le monde entier.
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Je vous remercie beaucoup pour la question.
Pour ce qui est de savoir ce que fait le gouvernement pour les femmes à l'étranger, avec l'ancienne ACDI — car nous sommes maintenant un nouveau ministère, celui des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement — je crois que vous allez voir apparaître des politiques et un alignement qui tiendront compte de la politique étrangère, de la promotion du commerce international et des politiques y afférant, ainsi que des questions liées au développement. À mon avis, tous ces enjeux vont commencer à s'aligner, pour donner un tableau pondéré et mieux équilibré.
Il y a une autre question qui me semble très importante — et c'est peut-être à cela que vous vouliez en venir — à savoir la façon dont les synergies en développement commercial aident les exportatrices dans les pays en développement. Il y a une organisation, au Canada, le Bureau de promotion du commerce, qui travaille avec l'ACDI, qui travaille avec des femmes entrepreneures dans les pays en voie de développement pour examiner le potentiel d'exportation, calculer les avantages et le savoir-faire pour exporter vers le Canada.
Mais pour revenir à votre question sur le secteur de l'extraction, effectivement, le nouveau ministère est actuellement en train de voir comment il va mieux aligner les différents intérêts liés au développent. Les soins de santé maternelle et infantile sont une initiative importante et les industries de l'extraction en sont une autre. Je crois qu'on va voir une cohérence au niveau des politiques dans ce domaine, à l'avenir, à la suite de la fusion annoncée l'an passé.
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Merci beaucoup d’avoir posé cette question.
Nous nous préparons à participer à deux ou trois grands événements — il y a la rencontre que l’organisme WEConnect organise chaque automne à Toronto, et le congrès et la foire commerciale du WBENC qui auront lieu en juin à Philadelphie, ce qui nous donne l’occasion de communiquer avec les personnes qui s’y sont inscrites. Nous pouvons alors leur offrir, comme je l’ai dit dans ma déclaration préliminaire, des séances de formation individuelles et en groupe par webinaire.
Nous allons donc organiser une séance en ligne pour les délégués inscrits à la rencontre de WEConnect ou au congrès du WBENC qui désirent des connaissances pratiques, une présentation éclair de « voici les raisons pour lesquelles mon entreprise est fantastique et voici ce que vous devriez acheter de chez nous », ce genre de choses, ou encore les rudiments de l’exportation ou le financement des transactions commerciales. Ce sont les choses que nous pouvons leur fournir pour les préparer à ces événements cruciaux.
Nos bureaux régionaux s’occupent aussi activement de rejoindre de nouvelles clientes, celles qui sont, si l’on peut dire, prêtes à l’exportation. Nous les renseignons sur le Service des délégués commerciaux et nous leur rappelons que si elles désirent étendre leur marché à l’étranger, elles peuvent s’adresser sans frais à une ressource qui leur fournira les renseignements qui pourraient leur manquer dans leur domaine particulier.
Zoe, as-tu quelque chose à ajouter?