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RNNR Rapport du Comité

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PARTIE III – AVANTAGES DE l’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE ET GAZIÈRE POUR LES AUTRES INDUSTRIES

Le secteur pétrolier et gazier appuie tout un éventail d’industries (comme la construction, l’ingénierie, la finance et l’hôtellerie) pour maintenir ses activités et les faire croître. De même, « [les] entreprises pétrolières et gazières ne développent pas leurs projets et leurs ressources sans aide. Elles s’appuient sur les milliers de fournisseurs de leur chaîne d’approvisionnement qui ont mis au point une expertise spécialisée, et des produits et des services pour appuyer le cycle de vie d’un projet. Ainsi, l’industrie pétrolière et gazière offre aux personnes entreprenantes d’excellentes occasions de faire partie de la chaîne d’approvisionnement, » a fait remarquer M. McCrea de 3twenty Modular[142]. Selon lui, « [d]e petites, moyennes et grandes entreprises participent à tous les aspects de la chaîne d'approvisionnement[143] ». Dans le cadre de l’étude, le Comité a entendu des témoins représentant différentes industries associées à la chaîne d’approvisionnement, qui appuient le secteur pétrolier et gazier et qui profitent de sa croissance et de son développement.

A. Avantages pour l’industrie manufacturière

 « L'industrie pétrolière et gazière contribue à la présence et à la croissance d'une industrie de la fabrication prospère au Canada[144], » a noté M. McCrea au cours de son témoignage. Les investissements dans les projets pétroliers et gaziers, dans leurs activités et dans l’entretien génèrent une demande importante de biens manufacturés, notamment de l’acier structurel, des pompes et des valves, du matériel lourd d’exploitation minière et de l’équipement de transport. M. Myers a dit au Comité que « [pour] chaque dollar qui est investi dans un nouveau projet dans les sables bitumineux, 62 ¢ sont dépensés sur des produits manufacturés, dont 28 ¢ sont attribués à la production intérieure et 34 ¢ à l’importation[145] ». Plus de 300 milliards de dollars ont été investis dans les sables bitumineux (y compris pour l’exploitation et l’entretien), ce qui a généré une demande qui s’élève à 64 milliards de dollars pour des produits manufacturés produits au Canada. Cela correspondrait au travail de 640 000 années-personnes[146]. Pour illustrer l’importance des projets d’exploitation des sables bitumineux, M. Myers a fait référence à la récession de 2008 et a indiqué que « si ce n’était des sables bitumineux, le ralentissement qu’a subi le secteur manufacturier aurait été beaucoup plus grave[147] ».

B. Avantages pour l’industrie de la construction

Le Comité a appris que le secteur pétrolier et gazier est un employeur important dans pour l’industrie de la construction[148]. En 2013, environ le tiers (21 millions) des heures travaillées en construction par des gens de métier a été consacré à des projets pétroliers et gaziers en Alberta[149]. Voici ce qu’a dit M. Smillie à propos de l’industrie de la construction et de sa relation avec le secteur pétrolier et gazier :

Tout comme nos membres ont besoin de travail en construction pour gagner leur vie, le secteur du pétrole et du gaz a besoin de l’industrie de la construction. Les projets pétroliers et gaziers constituent des occasions d’emploi majeures pour nos membres en construction. Chaque année, près de 40 % de nos membres nationaux participent activement aux projets énergétiques, d’une manière ou d’une autre[150].

Il a aussi fait valoir que pour chaque milliard de dollars investis dans un projet de construction dans le secteur pétrolier et gazier, au moins 4 000 emplois directs sont créés, sans compter les nombreux emplois indirects créés dans d’autres industries comme le génie, la fabrication et les services. Dans cette optique, M. Smilllie a souligné que les investissements prévus de 650 milliards de dollars, relevés par le Bureau de gestion des grands projets, pourraient se traduire par des « dizaines de milliers d’emplois[151] ».

C. Avantages pour l’industrie sidérurgique

Le Comité a aussi entendu le témoignage du président de l’Association canadienne des producteurs d’acier, Ron Watkins, qui a indiqué que l’industrie pétrolière et gazière représente environ le tiers de la demande pour une multitude de produits d’acier canadien. Pour illustrer les avantages que l’industrie a à l’échelle du pays grâce à sa chaîne d’approvisionnement, il a expliqué au Comité que les produits d’acier « pourraient être fabriqués à Sault Ste. Marie et filetés en Alberta à l’aide de technologie brevetée en utilisant de l’acier venant de la fonderie de Sorel-Tracy au Québec[152] ». Pour résumer son point de vue, M. Watkins a indiqué que les « produits [d’acier] représentent les rapports étroits entre les chaînes d’approvisionnement pancanadiennes qui ajoutent de la valeur, créent des emplois aux différentes phases, dans de nombreuses régions et à des fins différentes[153] ».

M. McCrea, jeune entrepreneur de Saskatoon, a indiqué au Comité que son entreprise prospère grâce à l’industrie pétrolière et gazière. Son entreprise, 3twenty Modular, conçoit et fabrique des unités modulaires en acier que les entreprises d’exploitation des ressources et les entreprises de construction utilisent comme espaces d’hébergement et de bureau. En 2013, 75 % des revenus de l’entreprise provenaient de l’Alberta. M. McCrea a aussi indiqué que « [la] croissance continue de l’industrie pétrolière et gazière […] a offert [à 3twenty] la certitude nécessaire pour planifier [sa] croissance et investir du capital dans des infrastructures supplémentaires, des ressources humaines et des activités de R-D » et que « [sans] l’industrie pétrolière et gazière, l’agrandissement et les investissements sembleraient risqués et peu intéressants[154] ». Selon lui, « [i]l ne fait aucun doute que l'industrie pétrolière et gazière a permis à des milliers d'entrepreneurs de saisir une idée ou une occasion pour lancer une entreprise – un peu comme [3twenty][155] ».

D. Avantages pour d’autres industries

Des témoins ont expliqué comment la production pétrolière et gazière au Canada permet de fabriquer des produits pétrochimiques et de l’engrais, qui permettent des récoltes plus abondantes sur de moindres superficies. Par exemple, M. Larson a indiqué aux membres du Comité que le gaz naturel est essentiel à la production d’engrais azoté et de potasse au Canada. Il représente de 70 à 90 % des coûts de la production d’engrais azoté et de 20 à 25 % des coûts de la production de potasse[156]. George Mallay, directeur général de Sarnia-Lambton Economic Partnership, a parlé des avantages du gaz naturel abordable et a souligné que le gaz de schiste s’est avéré être une matière première rentable pour la fabrication d’hydrogène utilisée dans les raffineries du complexe industriel Sarnia-Lambton[157].



[142]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 10 avril 2014 (Bryan McCrea, directeur général, 3twenty Modular).

[143]         Ibid.

[144]         Ibid.

[145]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Jayson Myers, président et chef de la direction, Manufacturiers et exportateurs du Canada).

[146]         Ibid.

[147]         Ibid.

[148]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Christopher Smillie, conseiller principal, Relations gouvernementales et affaires publiques, Département des métiers de la construction, FAT-CIO).

[149]         Ibid.

[150]         Ibid.

[151]         Ibid.

[152]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 3 avril 2014 (Ron Watkins, président, Association canadienne des producteurs d’acier).

[153]         Ibid.

[154]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 10 avril 2014 (Bryan McCrea).

[155]         Ibid.

[156]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Roger Larson, président, Institut canadien des engrais).

[157]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 3 avril 2014 (George Mallay, directeur général, Sarnia‑Lambton Economic Partnership).