La Chambre reprend l'étude, interrompue le 27 octobre, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la troisième fois et adopté.
:
Monsieur le Président, j'ai le grand plaisir de pouvoir continuer mon discours sur le projet de loi qui concerne l'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud.
C'est donc un grand plaisir et un honneur d'appuyer ce projet de loi et cette entente de libre-échange qui porte majoritairement sur les lignes tarifaires entre le Canada et la Corée du Sud. Le NPD croit que cette entente de libre-échange profitera aux industries canadiennes et qu'elle pourra mener à beaucoup de retombées économiques positives pour les industries, comme l'industrie aérospatiale, au Canada.
Tout d'abord, il faut noter que la Corée est un partenaire commercial assez important pour le Canada. En fait, c'est le septième plus important partenaire commercial du Canada et le troisième en Asie, après la Chine et le Japon. En 2003, les exportations canadiennes vers la Corée du Sud ont totalisé 33,4 milliards de dollars, tandis que les exportations coréennes vers le Canada ont atteint 7,3 milliards de dollars.
Le NPD prône une approche équilibrée et sensée pour les accords de libre-échange. Nous insistons sur l'importance d'étudier chaque entente pour ses bénéfices précis. Le NPD insiste sur le fait que le Canada doit négocier des ententes de libre-échange avec des partenaires commerciaux qui respectent la démocratie, les droits de la personne et qui ont des normes adéquates en matière d'environnement et des droits du travail. C'est quelque chose qui existe en Corée du Sud.
Il faut aussi que l'économie du partenaire commercial revête une valeur importante ou stratégique pour le Canada. Comme je l'ai démontré dans mon discours, c'est tout à fait le cas pour cette entente de libre-échange avec la Corée. De plus, il faut s'assurer que les modalités de l'accord proposé sont satisfaisantes. Je peux dire que plusieurs intervenants, notamment de la plupart des secteurs industriels canadiens, ont dit que c'était un accord exemplaire, ce qui n'est pas le cas de tous les accords de libre-échange négociés au cours des derniers mois ou des dernières années par le gouvernement conservateur.
Le NPD comprend l'importance de mettre en oeuvre cette entente de libre-échange dès le 1er janvier. En effet, des accords de libre-échange entre la Corée et l'Union européenne et les États-Unis sont en vigueur. Cela veut dire que les exportateurs canadiens ont perdu des parts de marché importantes en Corée du Sud à la suite de l'implantation de ces accords de libre-échange. En outre, en raison de la mise en oeuvre de ces accords, la Corée diminuent chaque année les taux de douane pour les exportateurs de ces deux pays. Selon les estimations, cela coûte des centaines de millions de dollars par année aux producteurs canadiens. Par conséquent, on ressent tout à fait l'urgence de mettre en oeuvre dès que possible cet accord de libre-échange. Il faut dire que les pertes ont été particulièrement élevées dans les secteurs de l'agroalimentaire, des fruits de mer et de l'aérospatiale. J'aimerais surtout insister sur ce dernier secteur, car dans la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles, ce secteur est essentiel au bien-être économique.
Il faut aussi noter que le taux de syndicalisation dans ces secteurs est très élevé. Nous croyons donc tout à fait que cet accord de libre-échange avec la Corée va encourager la création d'emplois stables et syndiqués, des emplois qui permettront aux Canadiens de joindre les deux bouts.
L'accord de libre-échange a aussi reçu l'appui du plus grand syndicat du secteur privé du Canada, Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce, qui l'a publiquement appuyé. Ce syndicat représente des dizaines de milliers de travailleurs des secteurs de la transformation alimentaire, des fruits de mer, de la meunerie, de l'agriculture et de la distillation.
Je suis très fière de faire partie du Comité permanent du commerce international, où j'ai pu travailler avec notre porte-parole en matière de commerce international. Nous avons travaillé très fort pour améliorer le projet de loi . Bien que nous l'appuyions et qu'il présente des avantages, nous croyons qu'il n'est pas parfait et qu'il peut être amélioré.
Le NPD a proposé trois amendements au Comité permanent du commerce international, qui ont été battus non seulement par les conservateurs qui détiennent une majorité au comité, mais aussi par le député libéral qui siège au comité.
Parmi les amendements proposés par le porte-parole du NPD en vue d'améliorer le projet de loi, un d'entre eux visait l'élimination d'une partie de ce projet de loi, soit le mécanisme de règlement des différends opposant un investisseur à un État. Au NPD, nous pensons que cet élément est pas mal controversé puisqu'on parle d'une entente de libre-échange entre deux pays démocratiques dont les systèmes judiciaires sont solides et stables.
Le gouvernement conservateur a l'habitude de négocier des ententes de libre-échange qui contiennent à priori ces mécanismes de règlement des différends opposant un investisseur à un État. Ces ententes de libre-échange sont même une pierre angulaire pour le gouvernement. Néanmoins, nous croyons qu'un tel mécanisme n'est pas nécessaire dans un accord de libre-échange avec la Corée du Sud.
Dans le fil des nouvelles des dernières semaines, on a pu constater que plusieurs pays n'étaient pas d'accord avec ce mécanisme de règlement des différends opposant un investisseur à un État. L'Allemagne, entre autres, s'est prononcée contre ces mécanismes qui se trouvent dans des ententes de libre-échange.
Le principal parti de l'opposition de la Corée du Sud s'oppose également à ce mécanisme, et un gouvernement néo-démocrate négocierait avec la Corée du Sud pour l'éliminer. Ce mécanisme ne fait évidemment pas l'unanimité dans la communauté internationale.
Le côté positif de cet accord de libre-échange est qu'il ne lie pas les gouvernements pour une période de 31 ans, comme c'est le cas pour l'accord entre le Canada et la Chine, l'APIE. Contrairement à cet accord sur la protection des investissements, l'accord de libre-échange avec la Corée du Sud comporte des règles de transparence garantie en ce qui concerne les tribunaux chargés du règlement des différends opposant un investisseur à un État. De plus, les audiences doivent se tenir en public. C'est au moins un aspect positif de ce projet de loi.
J'aimerais ouvrir une parenthèse pour parler de la propriété intellectuelle. À ce sujet, je vais citer un expert dans ce domaine souvent cité à la Chambre, Michael Geist. Il paraît aussi souvent comme témoin devant les comités parlementaires.
Si cela intéresse les Canadiens ainsi que mes concitoyens de Rivière-des-Mille-Îles, je leur conseille de trouver et de lire ces textes sur l'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud.
Malheureusement, je n'aurai pas le temps de lire le texte au complet, mais cela démontre au moins que la section portant sur la propriété intellectuelle comporte des éléments positifs qu'on peut appuyer.
Je vais citer Michael Geist en anglais, puisque le texte a été écrit en anglais.
[Traduction]
Il dit:
L'importance du chapitre relatif à la propriété intellectuelle tient à ce qu'on n'y trouve pas. Contrairement à de nombreux autres accords commerciaux — plus particulièrement ceux avec les États-Unis, l'Union européenne et l'Australie —, l'accord commercial entre le Canada et la Corée du Sud n'apporte pratiquement pas de changement aux règles sur la propriété intellectuelle. L'approche choisie consiste à réaffirmer l'importance de la propriété intellectuelle et à s'assurer que les deux pays satisfont aux obligations internationales, sans toutefois utiliser les accords commerciaux comme un subterfuge pour rehausser les mesures de protection de la propriété intellectuelle.
[Français]
Plus loin dans son article, il dit:
[Traduction]
[...] l'accord entre le Canada et la Corée du Sud peut servir de modèle aux nombreux autres pays qui souhaitent inclure des dispositions relatives à la propriété intellectuelle dans leurs accords commerciaux, mais qui veulent simplement que chacune des parties réponde aux normes internationales et non aux normes nationales de l'une des parties. Les États-Unis et l'Union européenne ont choisi d'exporter leurs règles et d'exiger que d'autres pays les mettent en application, mais le Canada et la Corée du Sud ont montré qu'ils respectent les choix de chaque pays et que, selon eux, le respect des obligations internationales constitue une meilleure solution.
[Français]
L'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée est intéressant en raison de son approche concernant la propriété intellectuelle.
Puisqu'il ne me reste qu'une minute, j'aimerais réitérer le fait que le NPD a une approche équilibrée en matière d'ententes de libre-échange. Nous allons donc étudier le texte de l'entente de libre-échange avec l'Union européenne et consulter les Canadiens avant de décider si nous l'appuyons ou non. Toutefois, l'entente de libre-échange entre le Canada et la Corée est une entente modèle et positive. Je suis donc fière de l'appuyer.
Notre approche n'est pas du tout la même que celle du gouvernement conservateur, qui veut négocier des ententes de libre-échange avec tous les pays, peu importe leur bilan en matière de respect des droits humains et sans se soucier des avantages qu'ils représentent pour le Canada. Il faut bien choisir nos partenaires commerciaux, et c'est ce qu'un gouvernement néo-démocrate va faire.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je vais partager mon temps de parole aujourd'hui avec le député de .
Je suis heureux de réitérer l'importance de l'Accord de libre-échange Canada-Corée. Dans l'histoire du Canada, aucun gouvernement n'en a fait autant que le nôtre pour créer des emplois et de la prospérité pour les entreprises, les travailleurs et leur famille. Le renforcement des relations commerciales du Canada dans des marchés étrangers dynamiques et en forte croissance est un élément clé des efforts du gouvernement. Le gouvernement sait que les échanges commerciaux sont importants pour notre économie. Un emploi sur cinq au Canada dépend du commerce, qui représente plus de 60 % du revenu annuel du pays.
L'Accord de libre-échange Canada-Corée est un accord ambitieux ultra-moderne, qui touche presque tous les secteurs et les aspects du commerce entre le Canada et la Corée. Il s'agit également du premier accord de libre-échange conclu par le Canada avec un pays asiatique.
Lorsque la présidente Park de la République de Corée s'est rendue au Canada, en septembre, elle s'est jointe au pour annoncer leur intention d'élaborer un accord de coopération dans les secteurs de la science, de la technologie et de l'innovation entre les deux pays. Aujourd'hui, j'aimerais me concentrer sur ce développement important dans les relations entre le Canada et la Corée.
Le Canada est connu de par le monde pour son sens de l'innovation, ses capacités dans le domaine de la recherche-développement et sa main-d'oeuvre extrêmement bien formée. La recherche-développement est essentielle aux succès commerciaux du Canada, car elle contribue directement à façonner l'économie et à créer les emplois de demain. Elle se traduit en outre par la création de nouveaux biens et services permettant d'améliorer le niveau de vie des Canadiens et des populations du reste du monde.
Le paysage scientifique, technologique et innovateur canadien est aussi riche qu'il est diversifié. Le gouvernement conservateur comprend l'importance des sciences, de la technologie et de l'innovation pour surmonter les principaux obstacles sociétaux. En effet, les Canadiens savent que, plus les années vont avancer, plus notre croissance et la place que nous occuperons sur l'échiquier mondial dépendront de notre capacité d'innover.
Voici quelques exemple qui illustrent à quel point innovation et développement économique vont de pair. D'après le Conseil des sciences, de la technologie et de l'innovation, les sciences et la technologie, et plus particulièrement la recherche-développement, visent le « développement de nouvelles connaissances », alors que l'innovation requiert l'intégration de ces connaissances et des technologies connexes sur le marché ou dans une organisation pour créer de la valeur. C'est extrêmement important pour le Canada que nous puissions commercialiser les idées qui germent dans les laboratoires.
Pour demeurer en bonne posture sur un marché mondial où la concurrence est très féroce, le Canada doit continuer d'améliorer ses méthodes et former des travailleurs de talent ultra-compétents qui vont pouvoir mener des recherches de calibre international et réussir des percées scientifiques. Le gouvernement sait que les mesures protectionnistes nuisent aux exportateurs et compromettent la compétitivité du Canada, ce qui ne peut faire autrement que de se répercuter sur les familles canadiennes de la classe moyenne. La collaboration internationale dans le domaine des sciences, de la technologie et de l'innovation sera de plus en plus importante si nous voulons demeurer à l'avant-garde.
Le Canada produit environ 4,1 % des connaissances mondiales, même s'il ne représente que 0,5 % de la population mondiale. C'est le Conseil canadien des académies qui le dit, dans son État de la science et de la technologie au Canada, 2012. Nous faisons plus que notre part, nul ne pourra dire le contraire, mais nous devons absolument entretenir de bonnes relations avec les ténors mondiaux de l'innovation si nous voulons maintenir notre avantage concurrentiel.
Pour le Canada, la Corée du Sud est le partenaire idéal avec qui collaborer dans le domaine des sciences, de la technologie et de l'innovation. En resserrant ses liens avec la Corée par la conclusion d'un accord formel, le Canada va pouvoir compter sur un cadre stratégique durable avec l'une des économies les plus innovatrices du monde. En plus de figurer parmi les pays qui financent le plus généreusement les projets de recherche-développement, la Corée du Sud excelle aussi dans la commercialisation des nouvelles technologies. Voilà le type de partenaire dont le Canada a besoin pour parfaire son expertise dans le domaine de l'innovation.
En plus de mieux asseoir les relations entre nos deux pays, un accord sur les sciences, la technologie et l'innovation compléterait à merveille l'Accord de libre-échange Canada-Corée en permettant à l'industrie canadienne d'avoir plus facilement accès aux réseaux de recherche et aux technologies de pointe de la Corée.
Une analyse préliminaire montre que les secteurs les plus prometteurs sur le plan de la coopération sont ceux qui seraient appuyés par l'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée, en l'occurrence le secteur de l'aérospatiale, le secteur automobile, le secteur de l'énergie, y compris les technologies durables, le secteur de la fabrication de pointe, le secteur des sciences de la santé et de la vie, y compris les produits pharmaceutiques et les instruments médicaux, de même que le secteur des technologies de l'information et des communications.
Si la Chambre m'y autorise, j'aimerais discuter des avantages dont profiteront les Canadiens grâce au renforcement des liens qu'entretiennent le Canada et la Corée dans les secteurs des sciences, de la technologie et de l'innovation.
Un accord de coopération en sciences, technologie et innovation serait renforcé par les avantages de taille découlant de l'Accord de libre-échange Canada-Corée dans divers domaines, comme les services, les investissements, le séjour temporaire et la propriété intellectuelle.
Pour les fournisseurs canadiens de services professionnels, comme les services de recherche et développement, les dispositions sur les services et les investissements amélioreraient l'accès au marché en le rendant plus prévisible, et elles favoriseraient également des investissements supplémentaires dans les secteurs des sciences, de la technologie et de l'innovation.
Les dispositions sur l'autorisation de séjour temporaire offriraient un nouvel accès préférentiel au marché coréen et favorisaient les déplacements des gens d'affaires entre le Canada et la Corée du Sud.
L'accord de libre-échange prévoit un régime de droits solide et des règles rigoureuses en matière de propriété intellectuelle. Leur mise en application permettrait aux Canadiens qui développent et commercialisent des produits novateurs d'avoir accès au marché coréen. Un accord de coopération en sciences, technologie et innovation serait un outil efficace qui aiderait les entreprises canadiennes à accroître les exportations de produits à valeur ajoutée provenant des secteurs de la fabrication industrielle et de la fabrication de pointe. La Corée deviendrait ainsi un marché fort intéressant non seulement pour les exportations traditionnelles des secteurs de l'énergie et de l'agriculture, mais aussi pour celles des secteurs des sciences, de la technologie et de l'innovation. Le Canada profiterait également d'un tel accord de coopération puisque celui-ci favoriserait un meilleur accès à l'écosystème de l'innovation et aux chaînes de valeur mondiales de la Corée pour les petites et moyennes entreprises du Canada, ainsi que pour les instituts de recherche et les universités. Au Canada, ce sont surtout les universités qui se consacrent à la recherche et au développement, alors qu'en Corée, c'est plutôt l'industrie qui joue un rôle important à cet égard. L'approche adoptée par la Corée en matière de recherche et de développement pourrait aider le Canada à commercialiser le fruit de ses recherches et à améliorer ses produits.
Enfin, un accord de coopération en sciences, technologie et innovation avec la Corée renforcerait les liens qui unissent nos deux pays puisqu'il permettrait au gouvernement, aux chercheurs, aux industries ainsi qu'aux principaux intervenants canadiens de créer des possibilités de collaboration et de mettre à profit les dernières percées issues de la R-D et les derniers progrès technologiques dans les secteurs stratégiques. Un accord de ce type améliorerait les connaissances relatives aux systèmes d'innovation en permettant aux deux pays d'en apprendre plus sur leurs politiques, leurs structures de financement public et leurs programmes respectifs de même que sur les stratégies relatives à l'innovation, à la croissance et aux exportations.
Nous sommes d'accord avec les Canadiens qui se disent incroyablement déçus que les néo-démocrates aient tenté de vider complètement le projet de loi de sa substance au comité du commerce en proposant des amendements visant à supprimer les dispositions de protection des investisseurs, alors qu'il s'agit de la pierre angulaire des accords modernes en matière de commerce et d'investissement. Cela est tout aussi dommageable que la négligence dont les libéraux ont fait preuve, quand ils étaient au pouvoir, dans le dossier du commerce international. Ils ont pratiquement exclu le Canada des pourparlers commerciaux et ils ont gravement compromis la capacité concurrentielle des travailleurs et des entreprises du Canada à l'ère de la mondialisation des marchés.
Heureusement, le gouvernement conservateur s'est engagé à protéger et à renforcer la sécurité financière à long terme des travailleurs canadiens. Grâce aux mesures que le gouvernement a prises en matière de libre-échange, les travailleurs, les entreprises et les exportateurs canadiens jouissent maintenant d'un avantage concurrentiel dans plus de marchés que jamais auparavant en plus d'y avoir un accès privilégié.
L'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée montre encore une fois que nous faisons ce qu'il faut pour les Canadiens. Il renforcerait nos échanges commerciaux et nos investissements dans la région du Pacifique, favoriserait la prospérité des deux pays, générerait des emplois et créerait des débouchés pour les entreprises canadiennes.
Dans l'intérêt du Canada et de tous les Canadiens, j'invite donc la Chambre à adopter rapidement l'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que j'interviens relativement à cet important accord de libre-échange et que je partage mon temps de parole avec le vaillant député de .
D'entrée de jeu, je confirme une fois de plus que jamais le Canada n'a été dirigé par un gouvernement aussi déterminé à créer des emplois et à favoriser la prospérité des entreprises canadiennes ainsi que des travailleurs canadiens et de leur famille. Le passe des jours et des jours loin de chez lui afin de nous ouvrir des marchés et de resserrer les relations commerciales que le Canada entretient avec des marchés dynamiques et en forte croissance aux quatre coins du monde. Il joue un rôle névralgique dans ce dossier.
L'Accord de libre-échange Canada-Corée sera la toute première entente de ce genre pour le Canada avec un pays de la région Asie-Pacifique. C'est un accord ambitieux et ultramoderne qui touche à peu près tous les secteurs et tous les aspects du libre-échange.
Aujourd'hui, je traiterai de la base de l'accord: les liens interpersonnels étroits et profonds qui unissent le Canada et la Corée du Sud. C'est un élément primordial dont, à mon avis, on a trop peu discuté.
Notre monde est de plus en plus interrelié. Les relations interpersonnelles sont essentielles à tout succès à long terme au sein d'une économie mondialisée et compétitive. Tout part des relations, et cet accord de libre-échange l'illustre à merveille. Cette réalisation fera date, car elle procurera des avantages mutuels aux deux pays et assurera leur prospérité en jetant les fondements d'un resserrement durable de leurs relations politiques et économiques de manière à ce qu'ils puissent en tirer pleinement profit.
En misant sur sa riche histoire et ses liens interpersonnels florissants avec la Corée du Sud, le Canada pourra faire fond sur l'accord de libre-échange et ainsi ouvrir la voie à la création d'emplois et à une ère de prospérité pour les générations futures.
Le Canada et la Corée du Sud entretiennent des relations diplomatiques officielles depuis plus de 50 ans, mais les liens qui unissent nos deux peuples datent de plus d'un siècle. Avant l'établissement des relations diplomatiques en 1963, le Canada a apporté son aide à la Corée du Sud durant la guerre de Corée, en fournissant le troisième contingent de soldats en importance aux forces de l'ONU. Plus de 26 000 soldats canadiens ont combattu aux côtés de leurs frères et soeurs coréens pour mettre un frein à la tyrannie. Malheureusement, plus de 500 personnes ont perdu la vie. George Barr, un ancien combattant de la filiale 26 de la Légion royale canadienne dans ma circonscription, et d'autres partout au Canada ont été de formidables ambassadeurs pour les relations entre le Canada et la Corée. Le souvenir d'entraide entre la Corée et le Canada continue de renforcer ces liens.
D'ailleurs, lors de sa première visite officielle au Canada le mois dernier, la présidente coréenne Park a déposé une couronne au Monument commémoratif de guerre du Canada. C'était un des points saillants de sa visite et une preuve de l'importance que revêt l'histoire commune de nos deux pays.
En mars, lorsque j'ai eu l'honneur de voyager avec le et la délégation pour la signature initiale de l'accord à Séoul, le et les membres de la délégation ont, eux aussi, déposé une couronne au cimetière national de Séoul.
À ce sujet, j'aimerais prendre un instant pour évoquer la mémoire du caporal Cirillo. Ses funérailles ont lieu à Hamilton au moment où l'on se parle. Je songe aux soldats, à ces hommes et femmes qui sacrifient leur vie. Nos pensées et nos prières vont également à leurs familles.
Après la guerre de Corée, près de 7 000 soldats canadiens supplémentaires ont contribué au maintien de la paix en Corée du Sud entre 1953 et 1957. Le Canada a également participé à la supervision des premières élections de la Corée du Sud en 1948, dans le cadre de la Commission temporaire des Nations Unies pour la Corée. Mis à part les États-Unis, le Canada est le seul autre État à assurer une présence militaire permanente au Commandement des Nations Unies en Corée.
Le Canada continue de participer à la commission d'armistice militaire du commandement unifié qui supervise l'armistice. L'année dernière, une délégation d'anciens combattants canadiens, dirigée par l'actuel , le député de , s'est rendue en Corée du Sud pour souligner, le 27 juillet 2013, le 60e anniversaire de l'armistice de la guerre de Corée.
Faisant fond sur notre fière et commune histoire, nos relations bilatérales sont d'autant plus favorisées par l'expansion et le resserrement de nos liens interpersonnels. Le Canada compte quelque 200 000 personnes qui disent être d'origine coréenne. Il s'agit de la quatrième diaspora coréenne en importance dans le monde. Plus de 23 000 Canadiens résident actuellement en Corée du Sud, y compris environ 3 200 professeurs de langue.
L'année dernière, le gouvernement a annoncé que 2013 serait l'Année de la Corée au Canada pour souligner le 50e anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays et pour célébrer la contribution de la diaspora coréenne à la société canadienne.
Au cours de l'Année de la Corée au Canada se sont déroulés plusieurs événements culturels et artistiques. Je suis certain que de nombreux députés ont eu l'occasion d'y participer. De magnifiques festivités ont eu lieu un peu partout au pays et ont donné aux Canadiens l'occasion d'en apprendre davantage sur la culture, les traditions et la diversité de la Corée.
Le Groupe d'amitié interparlementaire Canada-Corée est coprésidé par la sénatrice Yonah Martin, qui est la première et la seule personne originaire de la Corée à occuper un poste de sénateur. Mme Martin se distingue par ses qualités extraordinaires, notamment celle d'être une travailleuse infatigable. L'autre coprésident est le président suppléant de la Chambre des communes et député de , qui a tenu une série réussie de trois forums de dialogue Canada-Corée sur la Colline du Parlement. Le dernier forum a eu lieu en juin dernier, et plus de 100 personnes y ont participé.
La sénatrice Martin, le et le député de se sont par ailleurs rendus à Séoul, en Corée, au mois de septembre. Ils y ont rencontré des hauts dirigeants gouvernementaux, des députés de l'Assemblée nationale de la Corée ainsi que des gens d'affaires afin de discuter des multiples avantages de l'accord commercial et de les convaincre de le ratifier.
Certains Canadiens ont été quelque peu déçus du comportement du NPD lors des récents travaux du comité. Les membres néo-démocrates du comité ont essayé d'enlever de l'accord ce qui m'apparaît comme l'une des pierres angulaires de tout accord commercial moderne, à savoir les dispositions de protection des investisseurs. Les libéraux ont parlé de l'idée de conclure cet accord commercial en 2003, mais ce sont le et le actuels qui ont réussi à concrétiser l'accord.
L'opposition avait pratiquement mis fin à la possibilité de conclure des accords commerciaux. Ce n'était pas prioritaire pour elle, et je comprends ses raisons. Toutefois, le gouvernement actuel veut créer des emplois et élargir les horizons des travailleurs et des entreprises canadiens avant toute chose. À cause de l'attitude de l'opposition, nous nous étions exposés au risque de prendre un sérieux retard en cette ère de mondialisation des marchés, mais nous avons pris un nouveau virage et sommes repartis dans la bonne direction. Heureusement pour les Canadiens, le gouvernement conservateur a la ferme volonté de protéger et de renforcer la sécurité financière à long terme des vaillants Canadiens.
Le mois dernier, au cours de la visite de la présidente Park au Canada, le gouvernement a annoncé son intention de conclure avec la Corée du Sud un accord de coopération en science, technologie et innovation qui donnerait au peuple canadien la possibilité de renforcer davantage ses liens avec le peuple coréen et qui établirait un cadre stratégique durable avec l'une des économies les plus novatrices du monde et l'un des pays qui consacrent les sommes les plus importantes à la recherche et au développement.
L'accord offrirait aux acteurs canadiens la possibilité de créer de nouveaux partenariats et d'améliorer les relations entre entreprises, grâce à des mécanismes favorisant directement les projets bilatéraux de financement de travaux de recherche-développement pilotés par l'industrie dans des domaines stratégiques.
Par ailleurs, je suis fier de dire que nos liens étroits en matière d'éducation sont de plus en plus forts. Je suis sûr que les députés de tous les partis ont des électeurs qui sont allés en Corée du Sud. L'effectif des étudiants provenant de ce pays est le troisième en importance au Canada. Des électeurs s'y rendent pour enseigner, et plus de 19 000 jeunes étudiants talentueux ont choisi le Canada comme destination afin de poursuivre leurs études. Selon l'estimation des dépenses annuelles moyennes des étudiants étrangers au Canada, les étudiants coréens injecteraient plus de 500 millions de dollars dans l'économie canadienne. Bon nombre d'étudiants étrangers de haut calibre choisissent de rester ici après l'obtention de leur diplôme, ce qui enrichit le capital humain au Canada. Ceux qui retournent en Corée comptent parmi les meilleurs ambassadeurs de notre pays.
Plus de 100 accords lient des établissements d'enseignement au Canada et en Corée du Sud, ce qui facilite les échanges d'étudiants, de professeurs, de personnel et de programmes. Ces accords prévoient aussi des programmes de recherche et des programmes d'études conjoints. C'est très important. Le gouvernement du Canada a établi des protocoles d'entente avec la Corée du Sud, notamment dans les domaines des sciences, de l'ingénierie et de la technologie industrielles, de la recherche, de la coopération, des technologies propres, de l'énergie ainsi que de la recherche et du développement dans l'Arctique.
Pour ce qui est du tourisme, plus de 140 000 touristes coréens ont visité le Canada en 2013. Les touristes provenant de la Corée du Sud forment le huitième groupe de touristes en importance au Canada, ce qui est très important pour ma circonscription, Kelowna—Lake Country. Leurs dépenses ont injecté près de 250 millions de dollars dans l'économie canadienne. Pour la Commission canadienne du tourisme, la Corée du Sud représente l'un des dix marchés récréatifs prioritaires. En 2013, on établissait à 3,3 % le taux de croissance annuelle du nombre de touristes coréens au Canada. On estime que 4 millions de voyageurs coréens envisagent de prendre des vacances au Canada au cours des deux prochaines années.
Le 22 septembre, le et la présidente de la Corée, Mme Park, ont assisté à la signature d'un accord de transport aérien « ciel ouvert » entre le Canada et la Corée, une autre mesure importante pour l'avenir.
Notre principal objectif est de favoriser la création d'emplois et la croissance dans l'intérêt des entreprises, des familles et des travailleurs canadiens. C'est pourquoi nous continuerons de faire preuve de leadership afin de favoriser les exportations.
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Monsieur le Président, je suis très contente de pouvoir m'adresser encore une fois à la Chambre concernant le projet de loi , qui traite de l'accord de libre-échange avec la Corée du Sud. Je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Ayant été membre du Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes pendant plus d'une année, je peux dire que je comprends les enjeux de mes collègues conservateurs, puisque le NPD tente depuis plusieurs années de convaincre le gouvernement d'adopter une approche juste et équilibrée quant aux négociations en matière de commerce international.
Depuis que les conservateurs ont été élus au gouvernement, ils ont adopté une approche assez simpliste vis-à-vis du commerce international. Tout d'abord, ils ont complètement évacué la notion du multilatéralisme, qui est extrêmement importante dans une économie mondialisée comme la nôtre. Ils ont décidé d'adopter une approche bilatérale qui vise à signer des traités de libre-échange avec le plus de pays possible. Il semble presque s'agir d'une course à relais avec une date péremptoire, comme si le gouvernement devait signer des traités de libre-échange avec tous les États de la planète d'ici une certaine date.
Pourtant, en soi, le libre-échange n'est pas nuisible. D'ailleurs, il s'agit d'un élément extrêmement important de notre économie mondialisée. Toutefois, il est tout aussi important d'adopter une approche juste et équilibrée et de jauger les intérêts de nos propres industries versus la compétitivité du Canada sur la scène internationale.
Les conservateurs doivent absolument comprendre que leur approche simpliste vis-à-vis du commerce international nuit à nos entreprises plutôt que de les rendre plus compétitives. Lorsqu'on signe autant de traités de libre-échange bilatéral avec des pays, il doit y avoir une approche complémentaire au niveau national. On doit apporter le soutien nécessaire à nos entreprises pour qu'elles restent compétitives et qu'il y ait une réciprocité entre deux États.
Pour résumer mes premiers commentaires, le traité de libre-échange avec la Corée du Sud va être positif pour notre économie et pour tous les Canadiens et Canadiennes. Toutefois, comme pour n'importe quelle approche, et si on n'apporte pas le soutien nécessaire à nos propres industries, malheureusement, elles vont y perdre à long terme. Nous l'avons constaté lorsque des milliers d'emplois ont été perdus dans notre industrie de l'automobile et nos industries manufacturières.
Dans ma circonscription, le secteur manufacturier a grandement souffert du manque de soutien des gouvernements successifs. Plusieurs centaines, voire des milliers d'emplois ont été perdus dans le domaine manufacturier au Québec. Il est faux de penser que la signature de dizaines de traités de libre-échange pourra effacer tout cela. Le gouvernement a le rôle de négocier des traités de libre-échange, certes, mais aussi celui d'apporter le soutien et les outils nécessaires à nos industries canadiennes pour qu'on reste compétitif sur la scène internationale.
Le NPD va appuyer le traité de libre-échange. Malheureusement, c'est extrêmement dommage que le gouvernement ait décidé de voter contre nos amendements. Nous en avons proposé trois, comme ma collègue de le disait, qui ont tous été rejetés par la majorité conservatrice au Comité permanent du commerce international. Cette situation m'est très familière, car ce n'est pas la première fois qu'on essaie de travailler main dans la main avec les conservateurs et qu'ils nous laissent dans le noir total et rejettent toutes nos tentatives d'améliorer les législations présentées à la Chambre des communes.
Oui, c'est vrai: en gros, le traité de libre-échange sera positif pour l'économie canadienne.
Depuis 1987, la Corée du Sud est devenue un pays démocratique et multipartite, qui respecte les valeurs fondamentales de la démocratie, les droits humains, en plus d'avoir des standards adéquats en matière des droits du travail. Sur le plan de la protection de l'environnement, je dirais que le gouvernement conservateur devrait peut-être prendre quelques leçons de la Corée du Sud, parce qu'il y a quelques années, ce pays a adopté une politique d'énergie renouvelable et de protection de l'environnement qui en fait un des leaders mondiaux en ce qui a trait à l'énergie verte. Je pense que même les conservateurs auraient peut-être de petites leçons à apprendre de nos collègues de la Corée du Sud, qui ont fait de l'environnement une de leurs priorités.
D'ailleurs, l'économie de la Corée du Sud est extrêmement active et très importante pour le Canada. Je pense que nos exportations et nos importations avec la Corée du Sud sont comparables à celles que nous avons avec des États européens. C'est donc une valeur stratégique pour les Canadiens et Canadiennes.
Après avoir étudié tous ces critères, le NPD a décidé d'appuyer ce projet de loi. Comme mes collègues l'ont mentionné à plusieurs reprises, nos industries de l'agriculture, de l'automobile et de l'aérospatiale vont grandement bénéficier de ce traité de libre-échange. Toutefois, il y a toujours un « mais »: en effet, un traité de libre-échange va permettre de stimuler l'économie mais seulement à un certain degré, parce que nos industries vont maintenant concurrencer avec d'autres industries. Si le gouvernement ne leur offre pas les outils et le soutien nécessaires, nos industries vont peut-être malheureusement en souffrir à long terme.
Un traité de libre-échange peut faire partie d'une stratégie, mais si on examine le portrait global de la situation, le gouvernement a malheureusement failli à sa tâche et à nos industries canadiennes, notamment les industries automobile et manufacturière, parce qu'il ne leur a pas apporté le soutien nécessaire et n'a pas adopté de politiques industrielles et de stimulation économique adéquates pour nos industries, qui en souffrent aujourd'hui.
La Pointe-de-l'Île, ma circonscription de l'Est de l'île de Montréal, comprend une grande quantité d'industries manufacturières qui bénéficieraient beaucoup de l'aide du gouvernement fédéral. Elles ont été malheureusement oubliées. Le gouvernement a peut-être réussi sa course au plus grand nombre de pays avec lesquels on signe des traités de libre-échange, mais il a failli à sa tâche qui consiste à protéger les emplois des Canadiens et Canadiennes, et surtout des Québécois et Québécoises de ma propre circonscription, La Pointe-de-l'Île.
J'arrive à mon dernier point. Les conservateurs nous pointent du doigt; il disent que cela n'a pas de bon sens que le NPD veut enlever le chapitre sur les règlements des différends des investisseurs. J'aimerais rappeler à tous les Canadiens et Canadiennes qui nous écoutent que leurs taxes, en fait des centaines de millions de dollars, ont été données à des compagnies américaines parce qu'elles contestaient nos réglementations environnementales et sur la santé publique. Ce n'est pas nécessaire, dans tout traité de libre-échange, d'adopter ce genre de dispositions, parce que malheureusement notre capacité et notre souveraineté, en tant qu'État et en tant que Chambre des communes, de réglementer pour la protection de l'environnement et la protection de la santé sont mises sur la table. Cela a été prouvé avec le chapitre 11 de l'ALENA. En effet, des centaines de millions de dollars ont dû être payés à même les coffres publics à des compagnies américaines parce que celles-ci n'étaient d'accord avec nos mesures de protection de l'environnement.
C'est bien beau de pointer du doigt le NPD, mais, malheureusement, les faits et les chiffres le prouvent, ce genre de disposition n'est pas avantageuse pour les Canadiens et les Canadiennes.
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Monsieur le Président, comme on l'a déjà fait savoir, le NPD appuiera le projet de loi à l'étape de la troisième lecture. Je suis heureux de voir que mon ami de en est ravi.
M. Harold Albrecht: Bravo!
M. John Rafferty: Le NPD utilise quatre critères très importants pour évaluer les accords commerciaux.
Le partenaire proposé respecte-t-il la démocratie, les droits de la personne et les valeurs canadiennes et s'est-il doté de normes adéquates en matière de travail et de protection de l'environnement?
Si ce n'est pas le cas, le partenaire est-il en voie d'atteindre ces objectifs?
L'économie du partenaire proposé a-t-elle une valeur importante ou stratégique pour le Canada? À ce sujet, j'aimerais faire une observation concernant la question que la ministre a posée à l'intervenante précédente.
À l'heure actuelle, les fruits de mer provenant des deux côtes canadiennes sont assujettis, dans certains cas, à des droits de douane de 47 %. Grâce à cet accord, la plupart de ces droits de douane seraient éliminés, ce qui serait certainement bénéfique pour les pêcheurs canadiens. Cet accord aura donc une valeur stratégique pour de nombreux secteurs; dans quelques minutes, je parlerai aussi de l'industrie forestière et du secteur du bois.
Enfin, les modalités de l'accord sont-elles satisfaisantes et présentent-elles un avantage net pour le Canada?
J'ai quelques réserves dont je vous parlerai dans quelques instants, mais, tout bien considéré, cet accord commercial a été conclu avec un pays démocratique qui a des normes élevées. C'est un bon accord, et le Canada peut donc l'appuyer.
En outre, la Corée du Sud a une démocratie bien établie qui respecte des normes élevées en matière de droits du travail, de droits de la personne et de protection environnementale. Il s'agit d'un grand marché qui offre des débouchés substantiels aux entreprises canadiennes, qui pourront ainsi s'implanter dans l'important marché de la région asiatique. Bien entendu, le Canada pourra en outre diversifier ses échanges commerciaux.
Je suis le porte-parole de l'opposition officielle en matière de foresterie, et j'aimerais donc dire quelques mots au sujet de l'incidence de cet accord sur les produits de la forêt et du bois.
L'industrie forestière et celle de la transformation du bois — dont les produits à valeur ajoutée comprennent notamment le papier journal, la pâte de bois et les panneaux de bois — contribuent plus de 20 milliards de dollars au PIB du Canada et elles emploient encore 230 000 Canadiens dans les secteurs secondaires et primaires, et ce, malgré les compressions et la perte de 48 000 emplois au cours des dernières années. Il s'agit en grande partie d'emplois hautement spécialisés.
Les entreprises canadiennes qui exportent des produits du bois en Corée sont très désavantagées par les droits de douane qui s'élèvent, dans certains cas, à 10 %. On est loin des droits de douane de 47 % auxquels certains produits de la mer du Canada sont assujettis, mais, dans ce marché très concurrentiel, ces droits de douane de 10 % représentent beaucoup d'argent pour les entreprises forestières canadiennes.
Il est important de signaler que cet accord de libre-échange offrirait des débouchés pour les produits du bois à valeur ajoutée, ce qui contribuerait à créer au sein de l'économie à valeur ajoutée de bons emplois permettant de nourrir une famille. Dans les années à venir, l'accord serait bénéfique pour l'industrie forestière et les produits du bois, qui font partie du secteur dont je suis le porte-parole.
L'accord de libre-échange avec la Corée est différent de celui que nous avons négocié avec l'Europe et la Chine. Je vais mettre en relief certaines de ces différences, ce qui expliquera sans doute mieux pourquoi nous appuyons cet accord commercial.
Contrairement à l'accord avec la Chine, les conditions de l'accord de libre-échange avec la Corée du Sud sont réciproques. Je pense que c'est un argument très important qu'on ne doit pas perdre de vue pendant le déroulement du débat.
L'accord de libre-échange avec la Corée ne s'appliquerait pas aux achats des provinces, des territoires ou des municipalités, ni même à ceux des sociétés d'État, soit à la plupart des achats effectués au Canada. C'est une bonne chose pour des entreprises comme Bombardier, qui est établie dans ma circonscription, Thunder Bay—Rainy River, car si la ville de Toronto, par exemple, décide qu'elle a besoin de nouveaux tramways, l'entreprise Bombardier peut présenter une soumission concurrentielle et maintenir à Thunder Bay les 800 à 1 200 emplois bien rémunérés qu'elle offre et qui permettent d'assurer la subsistance des familles de la région.
L'accord de libre-échange avec la Corée ne s'appliquerait ni ne nuirait aux produits agricoles soumis à la gestion de l'offre, des produits que le NPD a toujours protégés avec la conviction — et je sais que cette conviction est probablement partagée par toute la Chambre — qu'il ne faut pas oublier que les agriculteurs alimentent les villes de notre pays et qu'il est important qu'ils soient en mesure de conserver et d'exploiter leurs fermes et, idéalement, d'avoir un revenu qui leur permettra de prendre leur retraite.
L'accord de libre-échange avec la Corée ne contient aucune disposition ayant un effet négatif sur la propriété intellectuelle. En disant cela, je pense, par exemple, aux produits pharmaceutiques et aux droits d'auteur. Micheal Geist s'est prononcé en faveur des conditions relatives à la propriété intellectuelle qui figurent dans l'accord de libre-échange avec la Corée, qu'il a qualifié d'accord modèle.
Même si l'accord de libre-échange avec la Corée inclut des dispositions investisseur-État, il est assorti de modalités garantissant la transparence, et nous pouvons très bien l'annuler moyennant un préavis de six mois. Plus important encore, en particulier pour la côte Est du Canada, la construction navale n'est pas assujetties aux règles fédérales en matière d'approvisionnement. Il y a donc des différences, et ces différences expliquent pourquoi les néo-démocrates peuvent appuyer cet accord, et pourquoi ils n'ont peut-être pas appuyé d'autres accords que le gouvernement a tenté de conclure.
Une question a été soulevée plus tôt dans les délibérations. Je vais dire quelques mots au sujet du règlement des différends entre un investisseur et un État. En toute franchise, un gouvernement néo-démocrate n'aurait pas inclus de dispositions à cet effet dans l'accord de libre-échange avec la Corée. Soit dit en passant, le principal parti d'opposition en Corée s'oppose également au mécanisme régissant le règlement des différends entre un investisseur et un État. Un gouvernement néo-démocrate négocierait avec la Corée du Sud pour éliminer le tout. J'ai entendu plus tôt le gouvernement dire qu'il s'agit d'un mécanisme qui se trouve dans tous les accords de libre-échange modernes. Je ne suis pas entièrement convaincu de sa nécessité; il faut donc nous pencher un peu plus attentivement sur la question.
On pourrait penser, au moment où je vous parle, que tout va pour le mieux entre le gouvernement et l'opposition officielle au sujet de ce projet de loi; en réalité, les néo-démocrates ont proposé six amendements au comité, mais le gouvernement, fidèle à son habitude, les a rejetés en bloc. Il a choisi de les balayer du revers de la main, sans avoir vérifié s'ils pourraient améliorer le projet de loi et sans qu'il y ait eu de véritable débat. Il est égal à lui-même, comme dans presque tout ce qui se passe aux comités depuis trois ans et demi. Il est malheureux que le gouvernement soit toujours aussi intransigeant en ce qui concerne les amendements.
Les néo-démocrates aimeraient qu'après l'adoption du projet de loi, le gouvernement fasse certaines choses, comme soutenir notre industrie automobile. Nous sommes favorables à l'élimination des barrières commerciales, mais nous estimons que le gouvernement devrait fournir aux industries canadiennes l'aide dont elles ont besoin pour demeurer concurrentielles dans une économie mondiale de plus en plus ouverte.
Les néo-démocrates sont également d'accord avec la Chambre de commerce du Canada et d'autres organismes sur le fait que le gouvernement ne devrait pas se contenter de conclure des accords commerciaux et qu'il devrait promouvoir davantage les exportations canadiennes, attirer les investissements et aider les entreprises canadiennes à pénétrer le marché sud-coréen et d'autres marchés asiatiques.
Les néo-démocrates veulent une politique commerciale stratégique qui préconise la reprise des négociations multilatérales et la signature d'accords commerciaux avec des pays développés qui ont des normes élevées et des pays en développement qui suivent une trajectoire progressive. On pense par exemple au Japon, à l'Inde, au Brésil et à l'Afrique du Sud.
Il reste que l'accord ne correspond pas exactement à celui que nous aurions négocié. Il présente certaines lacunes, comme je l'ai souligné, mais nous appuierons cet accord de libre-échange.
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Monsieur le Président, avant d'entreprendre mon discours sur l'Accord de libre-échange Canada-Corée, je suis convaincu de parler au nom de tous mes collègues quand je dis que nos pensées et nos prières accompagnent aujourd'hui la famille et les amis du caporal Nathan Cirillo à l'occasion des cérémonies tenues pour lui rendre un dernier hommage.
Je suis très reconnaissant envers la GRC, les agents de sécurité de la Colline et, surtout, le sergent d'armes Kevin Vickers pour leur excellent travail de mercredi dernier. Dans les premiers moments de cette journée, je suis convaincu que des milliers de Canadiens ont prié. Je tiens à remercier Dieu, qui nous a protégés et qui a fait en sorte que cette tragédie n'ait pas été bien pire.
Je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui au sujet de l'accord de libre-échange historique entre le Canada et la Corée du Sud. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Il n'y a que le gouvernement conservateur qui se concentre sur ce qui compte pour les Canadiens: les emplois, la croissance et la prospérité à long terme. Grâce à son programme commercial ambitieux, le gouvernement conservateur permet aux entreprises canadiennes d'avoir accès à de nouveaux débouchés sur des marchés dynamiques du monde entier.
L'Accord de libre-échange Canada-Corée est une réalisation marquante qui permettra aux entreprises canadiennes de lutter à armes égales avec leurs concurrentes sur le marché sud-coréen. Il s'agit également du premier accord conclu par le Canada avec un pays asiatique. Il est important de ne pas l'oublier.
Comme je suis président du Comité permanent de l'environnement et du développement durable, je souhaite axer mon intervention sur les dispositions de l'accord qui touchent l'environnement. Je suis fier des mesures que prend le gouvernement pour protéger l'environnement.
Le Canada et la Corée du Sud se sont tous deux engagés à ce que leurs échanges commerciaux ne se fassent pas au détriment de l'environnement. À cette fin, ils ont négocié des obligations strictes et exigeantes, qu'ils ont incluses dans le chapitre de l'accord de libre-échange qui porte sur l'environnement.
Depuis longtemps, le Canada inclut des engagements fermes et ayant force exécutoire dans les accords auxiliaires sur l'environnement; dans ce cas-ci, il a négocié pour que ces dispositions fassent partie intégrante de l'accord de libre-échange. Il en a été de même dans les négociations sur l'accord commercial entre le Canada et l'Union européenne. Le Canada montre ainsi combien il lui est important que le libre-échange et la protection environnementale s'appuient mutuellement dans ses accords et qu'ils y soient tous les deux reconnus.
Le Canada et la Corée du Sud se sont engagés à promouvoir le développement durable et à remplir leurs engagements tout en garantissant la protection et la sauvegarde de l'environnement.
Le chapitre sur l'environnement inclus dans l'accord oblige les deux pays à maintenir des normes élevées de protection de l'environnement au fur et à mesure que les échanges commerciaux s'intensifieront. Il nous oblige à appliquer nos lois environnementales efficacement et à ne pas les compromettre dans le but d'encourager le commerce ou les investissements.
Nous avons aussi accepté de nous conformer à des obligations de reddition de comptes et de transparence et de promouvoir la sensibilisation et la participation du public. Ce sont là des valeurs bien canadiennes.
Ces obligations s'inscrivent dans la tradition de transparence et d'engagement public qui caractérise tous nos accords commerciaux, à commencer par notre premier accord environnemental, l'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement.
La mise en oeuvre de l'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement — notre premier accord environnemental avec nos partenaires de l'Amérique du Nord, et aussi l'accord le plus détaillé en la matière — s'est avérée une grande réussite. D'ailleurs, nous avons célébré cette année le 20e anniversaire de l'accord. La a eu le privilège d'accueillir ses homologues américains et mexicains dans le Nord du Canada en juillet dernier.
À Yellowknife, les trois pays ont accepté d'axer le prochain plan stratégique sur trois domaines prioritaires: les changements climatiques, la croissance verte et les collectivités et écosystèmes durables.
Le chapitre sur l'environnement exige également de toutes les parties qu'elles établissent des sanctions et recours appropriés et efficaces en cas de violation des lois nationales. Le gouvernement a pour priorité l'accès de tous les citoyens à un système de justice solide et rigoureux. C'est pourquoi il a renforcé l'application de la législation environnementale fédérale aux termes de la Loi sur le contrôle d'application de lois environnementales.
Dès qu'elles seront entièrement mises en oeuvre, les lois environnementales actuelles seront renforcées par l'établissement d'amendes minimales et l'augmentation des amendes maximales de manière à mieux refléter la gravité des infractions environnementales.
Reconnaissant la valeur de la coopération internationale pour lutter contre les problèmes environnementaux, nous affirmons notre détermination à mettre en oeuvre les accords environnementaux multilatéraux déjà ratifiés, notamment la Convention sur la diversité biologique.
Nous sommes aussi impatients de présenter les réalisations du Canada dans le cadre du plan national de conservation. Ce plan prévoit que le Canada investira 252 millions de dollars sur cinq ans et vise principalement à protéger les terres et les étendues d'eau de notre pays, à restaurer ses écosystèmes et à aider les Canadiens à renouer avec la nature.
Le chapitre de l'Accord de libre-échange Canada-Corée relatif à l'environnement établira d'éventuels efforts de collaboration afin d'appuyer l'atteinte des objectifs de l'accord. Le Canada et la Corée reconnaissent tous les deux qu'il est important de partager leur savoir-faire et d'échanger des pratiques exemplaires pour respecter leur engagement commun à l'égard du développement durable et de la responsabilité environnementale.
Ce chapitre prévoit également des mécanismes de règlement des différends visant à assurer le respect des obligations. S'il survient un problème, nous tenterons de le résoudre au moyen de consultations et en faisant preuve de collaboration, notamment au niveau ministériel. Si la question demeure non résolue, nous demanderons l'avis d'un groupe d'experts et travaillerons ensemble pour mettre en oeuvre les recommandations de ce groupe.
Outre le chapitre sur l'environnement, l'accord commercial comprend aussi d'importantes dispositions environnementales adaptées au commerce. On y trouve, entre autres, des dispositions selon lesquelles rien dans l'accord ne devrait empêcher le Canada et la Corée du Sud de prendre les mesures nécessaires pour protéger l'environnement.
En outre, selon l'accord, les deux gouvernements s'engagent à encourager leurs entreprises oeuvrant à l'étranger à respecter les normes internationales reconnues en matière de conduite responsable, y compris les normes environnementales.
Nous sommes d'accord avec les Canadiens qui se disent incroyablement déçus que les néo-démocrates aient tenté d'éviscérer complètement le projet de loi au comité du commerce en proposant des amendements visant à supprimer les dispositions de protection des investisseurs, alors qu'il s'agit de nos jours d'une pierre angulaire de tout accord en matière de commerce et d'investissement.
Une telle attitude est tout aussi dommageable que la négligence dont les libéraux ont fait preuve à l'égard du commerce international quand ils étaient au pouvoir. Pendant 13 longues années, ils ont tenu le Canada à l'écart des pourparlers commerciaux, compromettant gravement la capacité concurrentielle des travailleurs et des entreprises du Canada à l'ère de la mondialisation des marchés.
Dans le cadre de l'accord dont nous sommes saisis, le Canada et la Corée du Sud ont montré leur engagement à l'égard de la protection de l'environnement. Du point de vue du Canada, il s'agit d'un engagement qui figure constamment à l'ordre du jour du gouvernement. Par exemple, le Canada prend des mesures pour lutter contre les changements climatiques, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses frontières. Sur la scène mondiale, nous continuons de collaborer avec nos partenaires internationaux afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre les changements climatiques dans le monde.
Par ailleurs, le Canada continue de jouer un rôle actif aux termes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et il s'engage pleinement à établir un accord juste et efficace sur les changements climatiques, avec la participation de tous les grands émetteurs.
Le Canada est également un partenaire fondateur, un important bailleur de fonds et un participant actif au sein de la Coalition pour le climat et l’air pur, en vue de mobiliser des efforts planétaires pour la lutte contre les polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat. À cela s'ajoutent les mesures que nous prenons au pays dans le cadre d'une approche réglementaire à la fois stratégique, pragmatique et sectorielle.
Nous avons déjà pris des mesures à l'égard de certains des principaux émetteurs du pays, à savoir les secteurs des transports et de la production d'électricité. Comme nous l'avons annoncé la semaine dernière lors du Sommet sur les changements climatiques des Nations Unies, dans la foulée de nos réalisations, nous allons adopter des mesures préventives en vue de réduire et de limiter les émissions nuisibles d’hydrurofluorurocarbones, ou HFC, avant qu’elles ne s’accroissent.
Nous sommes fiers du fait que l'économie canadienne a connu une croissance importante alors que les émissions de gaz à effet de serre ont diminué. Les émissions par habitant se situent aujourd'hui à leur plus bas niveau depuis que nous avons commencé à consigner des données à ce sujet en 1990. Nous avons démontré que nous pouvons protéger l'environnement, tout en soutenant une économie dynamique et forte.
Le gouvernement attache beaucoup d'importance à la croissance économique de grande qualité et est résolu à assurer un développement durable en poursuivant la création de nouveaux débouchés pour les entreprises canadiennes à l'étranger. Nous croyons que le commerce et la protection de l'environnement peuvent aller de pair; cet accord en est d'ailleurs la preuve.
Dans l'histoire du Canada, aucun gouvernement n'a été aussi résolu que le gouvernement actuel à créer des emplois et à favoriser la prospérité pour les entreprises, les travailleurs et leur famille.
Les agriculteurs, les transformateurs d'aliments et les fabricants de la région de Waterloo appuient cet accord et sont enthousiastes à l'idée de récolter le fruit de nos efforts.
De ce côté-ci de la Chambre, nous sommes conscients que les entreprises canadiennes peuvent soutenir la concurrence et exceller partout dans le monde si les règles du jeu sont équitables. Je ne comprends pas pourquoi l'opposition semble désapprouver nos tentatives visant à faire en sorte que les entreprises canadiennes soient sur un pied d'égalité avec leurs concurrents sur la scène internationale.
J'exhorte donc la Chambre à adopter rapidement l'Accord de libre-échange Canada-Corée
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à la Chambre au sujet de l'Accord de libre-échange Canada-Corée.
Pour commencer, je dois souligner qu'avant de me lancer en politique, j'ai eu l'occasion de mener d'importantes activités commerciales en Corée du Sud. En fait, j'ai participé dans une certaine mesure à la création de l'une des rames de métro utilisées en banlieue de Séoul au milieu des années 1980.
Cependant, je voudrais parler aujourd'hui des répercussions plus vastes de l'Accord de libre-échange Canada-Corée, puisqu'il s'agit du premier de nombreux accords, je l'espère, dans la région de l'Asie-Pacifique.
Le gouvernement conservateur est déterminé à protéger et à renforcer la sécurité financière à long terme des travailleurs canadiens. Nous continuons de mettre l'accent sur la création d'emplois et la croissance économique dans l'intérêt des entreprises, des travailleurs et de leurs familles. C'est pourquoi nous continuerons à faire preuve d'un leadership favorisant les exportations.
J'aimerais parler de l'Accord de libre-échange Canada-Corée dans le contexte plus vaste de la politique étrangère du Canada dans la région de l'Asie-Pacifique.
La moitié de la population mondiale habite dans cette région et, d'ici 2030, ce sont les deux tiers de la population mondiale qui y habiteront. À ce moment-là, on estime également que la région réalisera la moitié du produit intérieur brut mondial. Le Canada et ses concurrents sont conscients du potentiel important que représente l'Asie-Pacifique sur les plans de la productivité, de l'investissement et de l'innovation.
Dans le dernier discours du Trône, nous nous sommes engagés à accroître nos échanges commerciaux avec la région de l'Asie-Pacifique afin d'aider les entreprises et les travailleurs canadiens, notamment les petites et moyennes entreprises et industries de tout le pays, qui sont essentielles pour notre économie.
En plus de l'Accord de libre-échange Canada-Corée dont nous débattons aujourd'hui, le Canada continue de chercher à conclure des accords avec d'autres pays de la région de l'Asie-Pacifique. Au début du mois, nous avons ratifié un accord avec la Chine sur la promotion et la protection des investissements étrangers. Nous participons également, en compagnie de 11 autres pays de la région, aux négociations du partenariat transpacifique. De plus, nous sommes en train de négocier un accord de partenariat économique avec le Japon.
Le dynamisme économique et le potentiel considérables de la région de l'Asie-Pacifique s'accompagnent de changements politiques et démographiques dans toute la région. À la suite de cette transformation, le Canada a fait de ses relations avec la région de l'Asie-Pacifique une priorité absolue en matière de politique étrangère, et ce, afin de contribuer à la sécurité et à la prospérité régionales et mondiales.
En août dernier, le a annoncé que le Canada allait investir 14 millions de dollars de plus pour aider à résoudre des problèmes de sécurité faisant l'objet de préoccupations communes en Asie du Sud-Est. Grâce à ces projets, on compte notamment atténuer les menaces nucléaires et biologiques; perturber le commerce illicite tout en protégeant les échanges commerciaux légitimes; lutter contre les activités de passage de clandestins; améliorer les outils pour assurer la cybersécurité à l'échelle régionale; et collaborer avec nos partenaires de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est pour prévenir le terrorisme et y réagir.
Par exemple, nous aidons des États à lutter contre le phénomène des combattants étrangers et la radicalisation en leur offrant de la formation, de l’équipement, ainsi qu'une aide technique et juridique. Le Canada s'est engagé à verser 2,3 millions de dollars afin d'appuyer les efforts de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est pour identifier et repérer les combattants étrangers, c'est-à-dire les personnes qui, après un séjour à l'étranger, rentrent dans leur pays d'origine en étant davantage radicalisées et en ayant acquis la formation et l'expérience nécessaires pour commettre des actes terroristes chez elles.
Le Canada fournit aussi de l'aide bilatérale au développement à des pays comme l'Afghanistan, le Bangladesh, l'Indonésie, la Mongolie, le Pakistan, le Sri Lanka, le Vietnam et les Philippines, ainsi que d'autres pays de l'Asie du Sud-Est.
En outre, le Canada offre de l'aide au développement au moyen de programmes multilatéraux et mondiaux en Asie, ainsi que de partenariats entre des organisations canadiennes et leurs homologues asiatiques. Au cours de l'exercice 2012-2013, le Canada a versé approximativement 1 milliard de dollars en aide officielle au développement à des pays d'Asie.
À titre d'exemple, en septembre, le gouvernement a annoncé l'octroi de fonds à Vision mondiale Canada et à la Société canadienne de la Croix-Rouge pour soutenir des projets visant à améliorer la santé et le bien-être d'Afghans vulnérables, ainsi qu'à renforcer la résilience des communautés aux catastrophes naturelles en Asie du Sud-Est. La stabilité et la sécurité sont essentielles à la prospérité de la région et à celle du Canada. Nous avons intérêt à atteindre ces objectifs, et nous avons fait d'importantes contributions pour les soutenir dans la région de l'Asie-Pacifique.
La Corée du Sud a connu une expansion rapide, fait l'objet d'une évolution démocratique et observé la croissance de ses intérêts régionaux et démocratiques. Elle s'est jointe aux Nations Unies en 1991, et elle a été admise au sein du Comité d'aide au développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques en 2010.
Ces étapes marquantes ont favorisé et renforcé la collaboration entre le Canada et la Corée relativement à divers aspects liés à la politique et à la sécurité, que ce soit le contrôle des armes, le désarmement, le maintien de la paix ou l'aide au développement. Le Canada et la Corée jouent tous deux un rôle actif sur les tribunes multilatérales et ils sont des partenaires dans la promotion de la paix et de la sécurité à l'échelle mondiale. Les deux pays collaborent aussi sur d'autres tribunes en ce qui concerne les enjeux liés à la sécurité, notamment le Forum régional de l'ANASE et le Forum de coopération économique Asie-Pacifique.
En outre, nos deux pays ont conclu d'importantes alliances avec les États-Unis, l'Asie-Pacifique et d'autres régions. Le Canada appuie les efforts déployés pour maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et dans cette région et il prend très au sérieux le danger que représente la Corée du Nord, qui menace la sécurité non seulement dans cette région, mais aussi à l'échelle internationale. Nous appuyons les efforts déployés par la Corée du Sud pour maintenir la paix dans la péninsule. Techniquement, la Corée du Nord et la Corée du Sud sont toujours en guerre, étant donné que les hostilités se sont terminées par un armistice, et non par un traité de paix.
Le Canada demeure très préoccupé non seulement par les mesures que la Corée du Nord prend pour provoquer et déstabiliser les autres pays, notamment les essais nucléaires et les essais de missiles de même que la prolifération des armes qui en découle, mais aussi par ses violations extrêmes des droits de la personne. Le Canada appuie sans réserve les pourparlers du groupe des six interlocuteurs, qui servent de cadre de négociation crédible sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. La République de Corée, Taïwan, l'Indonésie et la Mongolie figurent parmi les pays ayant réussi leur passage à la démocratie au cours de la dernière génération.
Le Canada a maintenant plus d'effectifs diplomatiques en Asie qu'ailleurs dans le monde. Notre pays accorde beaucoup d'importance aux relations qu'il entretient avec la région de l'Asie-Pacifique et les pays de l'Asie. Ainsi, nous avons accru notre présence sur place et ouvert plus de 10 nouveaux bureaux en Chine et en Inde depuis 2006. Le Canada établira aussi une présence diplomatique au Cambodge et au Laos, de même qu'une mission de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est, qui sera dirigée par un nouvel ambassadeur.
Lors de son séjour en Birmanie, en septembre, le a inauguré la toute nouvelle mission diplomatique du Canada dans ce pays. Il est essentiel d'offrir les services de délégués commerciaux à l'ambassade, car les entreprises canadiennes seront appelées à jouer un rôle important dans la croissance économique durable, tout en offrant des perspectives au secteur privé du Canada. Aucun autre gouvernement de l'histoire du Canada n'en a fait autant pour créer des emplois et garantir la prospérité des entreprises, des familles et des travailleurs canadiens. Le renforcement des relations commerciales du Canada dans des marchés dynamiques et en forte croissance dans le monde entier est un élément clé des efforts du gouvernement.
Le réseau canadien des missions diplomatiques en Asie nous aidera à promouvoir les valeurs canadiennes: la liberté, la démocratie, le respect des droits de la personne et la primauté du droit. Les gens de cette région aspirent à la liberté et à un avenir prometteur. Afin de les aider, le Canada invite son secteur privé à étendre la portée de son engagement. Le développement économique du Canada et des autres pays se fonde sur des échanges commerciaux libres, ouverts et transparents ainsi que sur la primauté du droit et la gouvernance démocratique. Le Canada et la Corée, en ayant la même vision des choses, ont le même souci de défendre activement ces valeurs. En plus de favoriser la paix et la prospérité, la politique étrangère du Canada, dont sa politique commerciale fait partie, contribuera au développement de l'ensemble de la région de l'Asie-Pacifique. L'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée est donc une réalisation importante qui fera progresser les relations bilatérales entre nos deux pays ainsi que les objectifs généraux du Canada dans cette région.
Nous sommes d'accord avec les Canadiens qui se disent incroyablement déçus que les néo-démocrates aient tenté de vider complètement le projet de loi de sa substance au comité du commerce en proposant des amendements visant à supprimer les dispositions de protection des investisseurs, alors qu'il s'agit de la pierre angulaire des accords modernes en matière de commerce et d'investissement. Cela est tout aussi dommageable que la négligence dont les libéraux ont fait preuve, quand ils étaient au pouvoir, dans le dossier du commerce international. Ils ont pratiquement exclu le Canada des pourparlers commerciaux et ils ont gravement compromis la capacité concurrentielle des travailleurs et des entreprises du Canada à l'ère de la mondialisation des marchés.
Grâce au leadership dont il a fait preuve, le gouvernement a conclu, en moins de sept ans, des accords de libre-échange avec 38 pays, ce qui a fait passer à 43 le nombre total d'accords de libre-échange du Canada. En continuant de chercher activement d'autres débouchés et de nouvelles possibilités d'investissement, nous procurons aux entreprises et aux exportateurs canadiens un accès privilégié aux pays et aux régions du monde les plus vastes, les plus dynamiques et dont l'économie connaît la plus forte croissance.
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi d'intervenir aujourd'hui à propos de l'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud.
L'accord de libre-échange marque la fin d'un très long parcours entamé lorsque les libéraux étaient au pouvoir. Cependant, en matière de commerce, les libéraux sont de grands parleurs, mais de petits faiseurs: en 10 ans, ils n'ont signé que trois accords de libre-échange.
L'actuel gouvernement, lui, a fait preuve de persévérance. Le , le et le ont travaillé inlassablement pour conclure un accord avec la Corée du Sud.
En fait, je tiens à rendre hommage à toutes les personnes qui, elles aussi, n'ont ménagé absolument aucun effort pour mener l'accord de libre-échange à bon terme. Je pense entre autres au député d', à la sénatrice Yonah Martin et aux parlementaires qui se sont rendus en Corée du Sud au sein du Groupe d'amitié parlementaire Canada-Corée. D'ailleurs, je me suis moi-même rendu à quatre reprises en Corée du Sud, la dernière fois à l'occasion de la visite officielle du gouverneur général. Nous avions alors soulevé une fois de plus la question de l'accord.
Toutes ces personnes ont systématiquement insisté pour que les deux parties poursuivent les négociations, car l'accord de libre-échange procurerait d'énormes avantages aux deux pays. Lorsque le a rencontré la présidente de la Corée du Sud au cours d'une conférence, à Bali, ils ont tous deux convenu de conclure l'accord dans les plus brefs délais. Lorsque la présidente de la Corée du Sud est venue au Canada, nous avons pu annoncer que les négociations entamées en 2005 dans ce dossier avaient enfin abouti. C'est ce dont nous débattons aujourd'hui au Parlement. Le Parlement de la Corée du Sud ratifiera lui aussi l'accord.
L'histoire des deux Corée révèle que les Sud-Coréens ont su faire croître leur économie de manière magistrale; elle compte aujourd'hui parmi les économies les plus florissantes du monde. C'est tout à l'honneur du peuple sud-coréen. Le Canada est immensément reconnaissant à ses quelque 200 000 résidants d'origine sud-coréenne de contribuer à sa prospérité.
Au Canada, tout le monde connaît les voitures de marque Kia et les télévisions fabriquées en Corée. La haute technologie coréenne fait honneur à ce beau pays. Il est naturel pour le Canada, compte tenu de sa faible population et de ses ressources naturelles abondantes, de se tourner vers des marchés étrangers afin d'accroître sa prospérité en concluant des accords de libre-échange bilatéraux avec d'autres pays. Je suis fier de dire que depuis 2006, année où le gouvernement est arrivé au pouvoir, nous avons signé 36 accords, comme on l'a souvent souligné. Le gouvernement conservateur en avait conclu deux autres avant cela; il a donc conclu, au total, 38 accords de libre-échange partout dans le monde.
Imaginons seulement tous les marchés que les accords de libre-échange permettent d'ouvrir aux produits canadiens dans le monde. Nous avons pleinement confiance en nos entreprises canadiennes. Nous excellons dans les domaines des mines, de l'ingénierie et de l'agriculture. Nous avons une grande variété d'entreprises et de produits, et il nous faut des marchés pour favoriser notre croissance.
L'ALENA, conclu avec les États-Unis et le Mexique, illustre clairement la raison pour laquelle un accord de libre-échange est très avantageux. Il profite aux trois pays. Il est faux de dire qu'un accord de libre-échange profite davantage à un pays qu'à un autre. Les néo-démocrates disent parfois que nous cédons du terrain à d'autres pays, mais ce n'est pas le cas. Nous ouvrons plutôt des marchés pour nous et pour eux. C'est mutuellement avantageux. Voilà pourquoi la Corée du Sud a maintenant l'une des économies les plus fortes d'Asie, et pourquoi le Canada a lui aussi une économie forte. Il ne faut pas se le cacher, le Canada a l'une des économies les plus fortes du monde et il peut la partager avec d'autres pays.
Les entreprises ont besoin de ce marché en croissance. Le porte-parole libéral a parlé du partenariat transpacifique. De longues négociations sont effectivement en cours sur ce partenariat; elles se poursuivent. Les pourparlers de l'OMC ont abouti à une impasse, mais le problème, c'est que nous ne pouvons pas attendre un contexte mondial adéquat pour un accord de libre-échange. Par conséquent, le gouvernement a décidé d'adopter un programme très dynamique de libre-échange et est allé à la rencontre de 36 pays, comme je l'ai mentionné. On peut imaginer les marchés que nous avons ouverts aux entreprises canadiennes et dont elles peuvent profiter.
Évidemment, vu le nombre d'accords que nous avons signés, nous savons exactement les effets que tel ou tel accord aura sur l'économie. Nous pensons à tous les secteurs économiques. Nous discutons avec les provinces. Nous discutons avec les entreprises, et une fois que nous savons ce qu'elles veulent, nous nous créons un plan de match, une stratégie, sur la façon d'en arriver à un accord de libre-échange.
Les négociations avec l'Inde suivent cette même stratégie. Nos pourparlers avec l'Union européenne ont d'ailleurs été couronnés de succès. Si l'on additionne l'accord avec l'Union européenne et l'ALENA, on voit tout de suite que les entreprises canadiennes sont en bonne posture.
De leur côté, les Canadiens peuvent désormais se rendre à l'étranger pour travailler, acquérir de l'expérience et exceller dans leur secteur d'activité. Il y a toutes sortes d'exemples de par le monde. Le Canada est le bienvenu partout. Il faut dire que la responsabilité sociale des entreprises est extrêmement importante pour les Canadiens. Les entreprises d'ici doivent se conformer à des normes élevées, et c'est ce qui fait qu'elles sont bien perçues partout où elles vont. Les gens s'arrachent l'expertise canadienne. Dans ce temps-là, mieux vaut avoir un accord de libre-échange.
L'accord dont la Chambre est saisie profiterait autant à la Corée qu'au Canada. Il n'y a pas de compressions en vue, n'en déplaise aux néo-démocrates, parce que l'expérience nous a appris — je songe notamment à l'ALENA — que, loin d'entraîner des compressions, ces accords sont importants et bénéfiques pour le Canada.
Les Coréens ont déjà conclu des accords de libre-échange avec les États-Unis et l'Union européenne, ce qui veut dire que ces derniers ont une bonne longueur d'avance sur nous. Nous avons d'ailleurs commencé à perdre du terrain sur le marché sud-coréen. Nos exportations ont diminué. Or, si nous ne ratifions pas cet accord, comment pourrons-nous le rattraper, ce retard? Les règles du jeu étaient inéquitables, et les Européens et les Américains nous ont devancés. Nous sommes en bonne voie de les rattraper, ce devrait même déjà être chose faite.
Il faut absolument que les députés d'en face comprennent que nous vivons dans une économie mondiale. D'autres pays signent des accords de libre-échange, comme je le disais à l'instant. L'Union européenne, les États-Unis et divers autres pays prennent part aux pourparlers entourant le partenariat transpacifique. Nous négocions actuellement avec le Japon, l'Inde et plusieurs autres pays, mais nous ne sommes pas les seuls. Si nous ne sommes pas d'attaque, nous allons perdre du terrain, ce qui ne sera pas sans conséquences financières pour nous, surtout dans la mesure où notre pays n'est pas très populeux.
J'aimerais parler plus en détail de ce qu'apportera cet accord aux provinces. Nous avons un vaste pays, de la Colombie-Britannique jusqu'à l'Île-du-Prince-Édouard, et chaque région a des ressources naturelles qui peuvent lui servir de levier sur les marchés mondiaux. Mentionnons l'agriculture et la potasse. Dans le Nord, il y a les diamants, les produits forestiers, le pétrole et, à l'Île-du-Prince-Édouard, les pommes de terre. Notre vaste pays doit s'ouvrir sur le monde et se lancer.
La délégation commerciale canadienne dirigée par le et le est solide. Je reviens d'une visite en Inde, où la première ministre de la Colombie-Britannique a envoyé une délégation commerciale compétente pour développer des marchés en Inde. J'ai accompagné le gouverneur général au Brésil, un marché émergent où nous pouvons vendre nos produits et étendre nos échanges commerciaux à l'Amérique latine. J'ai accompagné le gouverneur général en Asie du Sud-Est à la recherche de nouveaux marchés pour nos produits.
Tous les pays le font. La concurrence est mondiale. Ce n'est pas comme si le Canada agissait différemment des autres. Les pays se disputent les marchés. Nos bons amis en Australie ont conclu un accord de libre-échange avec la Corée. L'Australie est un pays ami, mais c'est maintenant un concurrent. Ils nous devancent dans ce pays. À défaut de conclure des accords, nous perdrons du terrain. C'est la raison pour laquelle je trouve assez étrange que les néo-démocrates utilisent toutes les excuses possibles pour justifier qu'ils ne veulent pas d'accord de libre-échange et dire que nous devons vivre derrière nos frontières. Ils n'ont approuvé aucun accord de libre-échange depuis que je siège ici et cela fait un bon bout de temps.
Les néo-démocrates doivent comprendre que le Canada est un pays commerçant. Nous commercialisons des produits; nous vendons des produits sur les différents marchés. Pensons au marché américain, qui a plus de 300 millions d'habitants, au marché de l'Union européenne qui en compte 600 millions, au marché indien qui en a 1,2 milliard ou au marché chinois qui en a 1 milliard. Les entreprises canadiennes sont bien présentes dans toutes ces régions. Nous sommes présents dans le monde.
Le Canada est reconnu partout dans le monde. Lorsque je voyage, je constate que notre présence est mondiale et, comme je l'ai indiqué, cela est attribuable non seulement à notre excellente réputation, mais aussi au fait que nous sommes des commerçants. Lorsque nous commerçons avec le monde entier, nous le faisons équitablement, et nous disposons ici d'un bon système, composé de sociétés socialement responsables, contrairement à ce que le NPD affirme. Je ne mentionnerai pas les libéraux parce que, lorsqu'il est question de commerce, ce sont de grands parleurs, mais de petits faiseurs.
Je suis ravi de dire que j'ai visité la Corée et que c'est un pays que j'admire énormément, de même que ses habitants. Cet accord de libre-échange profiterait non seulement au monde entier, mais aussi au Canada, et je demande à mes collègues d'en face d'appuyer cet excellent accord.
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Monsieur le Président, c'est toujours un honneur de prendre la parole à la Chambre au nom des électeurs de la circonscription de Surrey-Nord.
Je sais que bon nombre des gens que je représente sont très heureux de cet accord de libre-échange. J'ai discuté avec certains propriétaires de petites entreprises qui font déjà du commerce en Corée du Sud, et ils se réjouissent d'enfin voir la conclusion de cet accord, après de nombreuses années de négociations et de négligence, dans une certaine mesure, de la part du gouvernement.
L'accord n'est pas parfait, mais c'est une mesure qui profitera assurément non seulement aux gens que je représente, mais aussi aux citoyens de partout au pays, parce que nous sommes une nation commerçante.
Avant de poursuivre, j'aimerais dire que j'ai eu l'occasion de visiter la Corée du Sud en compagnie du gouverneur général et du . À l'époque, les négociations étaient en quelque sorte au point mort, parce que le gouvernement conservateur n’affectait pas suffisamment de ressources en vue de négocier l'accord entre nos deux pays. Les priorités du gouvernement étaient ailleurs, comme je l'ai soulevé plus tôt. Le gouvernement avait choisi de donner la priorité à des pays qui avaient des dossiers peu reluisants et qui devraient être loin sur la liste de ses priorités pour un certain nombre de raisons.
La délégation a recommandé d'accélérer les négociations. Je suis très fier d'avoir fait partie de cette délégation qui a incité le gouvernement coréen à prendre place à la table des négociations afin d'en venir à un accord qui profitera tant au Canada qu'à la Corée. Les deux pays en ressortiront gagnants.
Le Canada est une nation commerçante, nous le savons de ce côté-ci de la Chambre. Nous encourageons le gouvernement à négocier des accords commerciaux qui sont justes pour les Canadiens. Il y a encore place à amélioration, mais, dans l'ensemble, l'accord commercial profitera aux Canadiens et aux Coréens.
Je le répète: le NPD a toujours incité les gouvernements à négocier des accords commerciaux qui sont justes et dont les Canadiens pourront tirer profit. J'ai fait partie du comité du commerce international. J'ai parlé des critères que nous devons utiliser pour décider si nous devrions négocier avec tel ou tel pays ainsi que des modalités qui devraient faire l'objet de négociation pour élargir les marchés dont nos exportateurs ont besoin.
Nous avons entendu ici même à la Chambre que nos exportations créent des emplois au pays. Il est donc important de négocier des accords commerciaux pour aider les Canadiens des quatre coins du pays.
Le gouvernement conservateur a dit qu'il avait une stratégie, mais j'en doute. Il n'a qu'un seul credo, celui de la quantité: il avait pour seule stratégie de négocier des accords commerciaux avec 40 ou 50 pays. Pour le gouvernement conservateur, seuls les nombres comptent, et ses priorités changent au gré des saisons.
Je tiens à exposer les critères que le gouvernement du NPD utilisera en 2015 pour évaluer les accords commerciaux. Nous veillerons à ce que les marchés des quatre coins du pays connaissent une expansion.
Voilci le cadre dont il faudrait tenir compte. Je prendrai le temps d'exposer trois importants critères en détail.
Premièrement, le partenaire proposé respecte-t-il la démocratie, les droits de la personne et les valeurs canadiennes et s'est-il doté de normes adéquates en matière de travail et de protection de l'environnement? Si ce n'est pas le cas, le partenaire est-il en voie d'atteindre ces objectifs?
Deuxièmement, l'économie du partenaire proposé a-t-elle une valeur notable ou stratégique pour le Canada?
Le troisième critère relève du gros bon sens. Les conservateurs n'en font pas toujours preuve, mais les néo-démocrates, si. Les modalités de l'accord proposé sont-elles satisfaisantes? Profitent-elles aux Canadiens? Entraîneront-elles la création d'emplois bien rémunérés, ici, au Canada? Qu'en est-il des emplois secondaires dans l'industrie et des emplois à valeur ajoutée?
Les emplois à valeur ajoutée sont mieux rémunérés. Expédier nos matériaux bruts à l'étranger n'est pas très porteur d'emplois. Nous, du côté de l'opposition officielle, avons toujours prôné la création d'emplois à valeur ajoutée.
Nous devrions augmenter le nombre d'emplois secondaires. Le gouvernement conservateur affiche un bilan des plus médiocres à cet égard et en matière de commerce. Je veux m'attarder sur ce sujet avant de poursuivre sur les détails des trois critères.
Le Canada affichait un excédent commercial en 2006, lors de l'arrivée des conservateurs au pouvoir. De cet excédent, nous sommes passés à un immense déficit commercial. Voilà un bien piètre bilan pour le gouvernement. Les conservateurs se targuent d'être les intendants de l'économie et d'avoir négocié de nombreux accords commerciaux. Toutefois, ils n'ont pas déterminé s'ils ont été bénéfiques ou s'il convient de corriger le tir pour les futurs accords. Le gouvernement omet constamment de faire ses recherches concernant les accords commerciaux.
J'ai mentionné qu'il nous faut négocier des accords commerciaux qui apporteront une valeur ajoutée aux marchandises que nous fabriquons ici et exportons.
Au cours des dernières années, le gouvernement actuel a saccagé le secteur manufacturier canadien. Celui-ci a perdu des centaines de milliers d'emplois bien rémunérés sous les conservateurs. Mes propos sur les politiques incohérentes du gouvernement en matière de négociations des accords commerciaux s'appliquent à ce qu'a vécu ce secteur.
Les conservateurs ne se sont pas dotés d'un ensemble coordonné de politiques pour la négociation d'accords avec nos partenaires stratégiques.
Je vais maintenant entrer dans les détails des critères dont je viens de parler.
Premièrement, est-ce que le partenaire proposé adhère aux valeurs canadiennes telles que la démocratie, les droits de la personne et le respect de normes adéquates en matière d'environnement et du travail? J'ai eu l'occasion d'aller en Corée du Sud avec le gouverneur général. Depuis la chute de la dictature en 1987, la Corée du Sud s'est transformée en une démocratie multipartite dynamique, où l'on trouve un mouvement syndical actif et des emplois relativement bien rémunérés. Les Sud-Coréens jouissent d'un niveau de vie élevé et de la liberté d'expression.
La Corée du Sud est devenue une véritable tigresse en Asie du Sud: son économie est la quatrième en importance parmi celles de la région et la quinzième parmi les pays émergents. La Corée du Sud affiche également l'un des taux de scolarisation postsecondaire les plus élevés des pays de l'OCDE.
Au cours des dernières années, la Corée du Sud a investi des milliards de dollars dans une ambitieuse stratégie de croissance verte qui vise à accroître l'efficacité énergétique et à stimuler les technologies renouvelables et vertes. Les députés d'en face ont quelque chose à apprendre de la Corée du Sud. Ce pays a investi dans l'énergie verte et les projets verts. Il élabore ses politiques en fonction des 20 prochaines années. Dans la dernière décennie, le gouvernement conservateur était plutôt tourné vers le passé.
Le secrétaire parlementaire a raison. Les députés du troisième parti parlent d'accords commerciaux mais ne passent jamais à l'action. Ils ne négocient aucun accord commercial. Au fil des ans, nous les avons vus se traîner les pieds lorsqu'il s'agit de négocier de bons accords qui ont du bon sens pour tous les Canadiens.
La Corée du Sud répond au premier critère, car il ne fait aucun doute qu'elle respecte les normes de droit environnemental et du travail. Elle partage les valeurs canadiennes que sont les droits de la personne et la démocratie.
Sur le plan environnemental, la Corée est devenue chef de file au chapitre de l'énergie renouvelable et des technologies vertes. Le Canada pourra intensifier ses échanges dans ces secteurs importants.
Le deuxième critère exige que nos éventuels partenaires aient une valeur stratégique pour le Canada.
En tant qu'habitant de la côte Ouest, à Surrey, en Colombie-Britannique, je sais combien les économies de l'Asie du Sud sont importantes pour la province; en effet, toutes les marchandises passent par les ports de Vancouver ou de Prince Rupert. Nous faisons beaucoup d'échanges commerciaux avec la Corée. L'emplacement de certains des ports de la côte Ouest est stratégique. Les marchandises en provenance de la Corée vont parfois jusqu'en Ontario ou dans le Midwest américain. Les ports sont capables de réduire le délai d'expédition de marchandises de la Corée jusqu'en Ontario ou au centre des États-Unis. Nous sommes situés stratégiquement, et nous avons encouragé le gouvernement à négocier des accords commerciaux justes et avantageux en fonction de cette réalité.
Le Japon est un autre pays avec lequel nous négocions depuis des années. Nous n'avons toujours pas réussi à conclure d'accord, cependant. Le gouvernement du Canada n'a pas déployé les efforts nécessaires pour conclure un accord commercial équitable avec le Japon. Il s'agit d'un autre partenaire commercial stratégique du Canada.
Il y a déjà d'importants échanges commerciaux entre la Corée et le Canada. Nous avons entamé ces négociations avec la Corée en 2003. Il a fallu près de 11 ans pour conclure un accord commercial. Même s'il faut parfois beaucoup de temps, je conviens que nous devrions nous assurer que les accords commerciaux que nous négocions sont justes pour notre pays.
C'est là où je me demande quelles sont les priorités du gouvernement. L'Union européenne a commencé à négocier un accord commercial avec la Corée après nous; les États-Unis aussi. Le gouvernement actuel s'affairait à négocier avec des pays aux bilans très douteux, ce que j'ai signalé à la Chambre. L'Union européenne et les États-Unis ont non seulement entamé les négociations après nous, mais ont conclu leurs accords commerciaux avant nous. Cela me porte à croire que leurs gouvernements consacrent plus d'efforts pour se tailler une place dans leurs marchés stratégiques. Nous négocions des accords commerciaux avec des partenaires stratégiques, mais le gouvernement n'a pas vu à quel point la Corée du Sud est importante.
J'ai discuté avec des agriculteurs de l'Alberta et de la Saskatchewan. J'ai siégé au comité du commerce. Les éleveurs de bovins et de porcs ont fait savoir au comité du commerce que nous sommes en train de perdre le marché pour leurs produits en Corée du Sud à cause de la négligence du gouvernement. Cela a érodé certains des marchés auxquels nos concurrents ont accès, mais pas nous.
Nous nous rattraperons. Toutefois, des emplois ont été perdus en raison de l'incapacité du gouvernement de négocier rapidement des accords commerciaux avec ces partenaires stratégiques avant nos concurrents, tels que l'Union européenne, les États-Unis et l'Australie.
L'Australie a elle aussi fait d'importants investissements en Asie. Elle négocie des accords commerciaux et déniche de nouveaux marchés en Asie. Une grande partie des biens que l'Australie vend à ces marchés sont semblables à ce que nous offrons à ces mêmes pays. Je recommande que le gouvernement répartisse ses ressources de façon stratégique: il doit se concentrer sur les accords commerciaux équitables qui permettront de créer des emplois locaux et de favoriser la prospérité partout au pays.
En ce qui concerne le deuxième critère dont j'ai parlé plus tôt, il faut tenir compte du fait que la Corée fait partie de la chaîne d'approvisionnement mondiale de l'Asie et qu'elle est une porte d'entrée vers les marchés d'autres pays d'Asie. La Corée et le Canada sont grandement complémentaires, c'est-à-dire que, dans l'ensemble, la plupart des industries canadiennes ne sont pas en compétition directe avec les industries coréennes.
De nombreuses industries manufacturières pourraient tirer profit de cet accord. Celles-ci oeuvrent dans des domaines très différents. Je pense notamment à l'industrie aérospatiale, à l'industrie chimique, à la Fédération canadienne du vêtement et à Bombardier, par exemple. L'industrie lourde, qui regroupe des organisations comme l'Association de l'aluminium du Canada et l'Association minière du Canada, pourrait aussi en tirer des avantages. Le secteur des produits du bois pourrait également profiter d'un accord comme celui-ci, tout comme le secteur des produits agricoles, de la transformation des aliments, des produits de la mer et des technologies de pointe.
L'industrie automobile s'est dite inquiète à l'idée de ne pas pouvoir tirer parti de cet accord. Nous avons demandé aux conservateurs de quelle façon ils comptaient répondre aux préoccupations de l'industrie automobile, mais nous n'avons obtenu aucune réponse jusqu'à présent. Nous avons consulté les accords négociés par les États-Unis: le gouvernement coréen a accepté de faire des concessions visant à protéger certains secteurs de l'industrie automobile américaine. Je répète que le gouvernement conservateur n'a fourni aucune réponse expliquant comment il compte réduire l'inquiétude fondée qu'ont exprimée les travailleurs du secteur automobile de l'Ontario.
Le troisième critère qu'il faut examiner est le suivant: les modalités de l'entente proposée sont-elles satisfaisantes? La plupart des Canadiens et la quasi-totalité des associations industrielles appuient l'accord commercial — et ces associations représentent, comme je l'ai dit, un nombre élevé d'industries. L'accord permettrait d'uniformiser les règles du jeu pour les travailleurs canadiens du secteur automobile et pour les entreprises canadiennes qui exportent des biens en Corée du Sud.
Il y a beaucoup de choses dont je voudrais parler, mais je vais m'efforcer de résumer.
Un autre aspect qui nous préoccupe, comme toujours, est le règlement des différends entre l'État et les investisseurs. Nous avons un très bon système judiciaire au Canada et la Corée du Sud en a un assez bon. La primauté du droit gouverne et les règles sont appliquées uniformément pour toutes les entreprises. Toutefois, le mécanisme de règlement des différends procurerait un nouveau type de règlement. Cela n'est parfois pas très ouvert et les gouvernements ont parfois les mains liées, car ils doivent protéger l'industrie, ou encore l'administration municipale a les mains liées par rapport à la création d'emplois locaux, l'embauche de citoyens de la région ou l'achat de produits locaux. Cela nous préoccupe.
La bonne chose à propos du règlement des différends entre l'État et les investisseurs, c'est qu'il pourrait être annulé moyennant six ans de préavis, alors que, en comparaison, l'accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers que le gouvernement conservateur a signé avec la Chine liera les mains des gouvernements pour les 31 prochaines années. Voilà le genre de mesure irresponsable prise par le gouvernement dans le cadre de cet accord.
Comme nous l'avons fait remarquer plus tôt, les partis de l'opposition de la Corée ne voulaient pas des dispositions relatives aux différends investisseur-État dans l'accord. Le NDP a déclaré publiquement que nous envisagerons de rouvrir l'accord pour renégocier cette section.
Dans l'ensemble, il s'agit d'une entente judicieuse, conforme à ce que nous avons toujours soutenu. Le Canada est un pays commerçant. Nous continuerons de négocier des accords de libre-échange qui soutiennent les emplois, l'économie et les industries régionales du Canada pour créer de la prospérité dans tout le pays.
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Monsieur le Président, je vais partager le temps dont je dispose avec le député de .
Je suis heureux de pouvoir prendre la parole au sujet de l'accord de libre-échange historique entre le Canada et la Corée, qui s'inscrit parfaitement dans l'approche générale de dynamisation du commerce international que privilégie le gouvernement. Les emplois, la croissance et la prospérité à long terme importent beaucoup aux yeux des Canadiens, mais le gouvernement conservateur est le seul à en faire sa priorité.
Grâce à son programme commercial ambitieux, le gouvernement a permis aux entreprises canadiennes d'avoir accès à de nouvelles possibilités sur les marchés dynamiques du monde entier. Vu la grande importance des exportations pour l'économie canadienne, le Canada a besoin de conclure des accords de libre-échange. Un emploi sur cinq au Canada dépend du commerce international, qui génère plus de 60 % des revenus du pays. Pourtant, malgré toutes les données qui montrent que le commerce international crée des emplois et qu'il est un facteur de croissance économique et de sécurité économique pour les vaillantes familles canadiennes, le NPD a tenté de saboter l'accord de libre-échange Canada-Corée lors des travaux du comité. Si le NPD avait eu le dernier mot, le gouvernement aurait été obligé de renégocier entièrement l'accord, ce qui aurait fait perdurer la situation désavantageuse dont souffrent déjà les Canadiens.
Ce comportement hostile au commerce international est tout aussi néfaste pour les Canadiens dont les emplois dépendent du commerce international que le bilan des libéraux en la matière. Au cours des 13 longues années où ils ont été au pouvoir, les libéraux ont totalement négligé le commerce international. Ils se sont contentés de signer seulement trois accords de libre-échange. Le gouvernement libéral de l'époque s'est pratiquement retiré de toutes les négociations commerciales, ce qui a fait courir aux travailleurs et aux entreprises canadiennes un grand risque de perdre du terrain, en cette ère de mondialisation des marchés. La porte-parole du Parti libéral en matière de commerce international n'est même pas membre du comité.
Le gouvernement sait que les entreprises canadiennes courent le risque d'être désavantagées face à la concurrence dans des marchés clés, puisque leurs principaux concurrents étrangers, notamment aux États-Unis et dans les pays de l'Union européenne, jouissent déjà d'un accès préférentiel grâce aux accords de libre-échange qui sont en vigueur. Voilà pourquoi le gouvernement s'est donné le programment le plus ambitieux de négociations commerciales de toute l'histoire du Canada.
Il y a huit ans, le Canada était signataire de seulement cinq accords commerciaux, mais, depuis 2006, il a réussi à conclure des accords de libre-échange avec 38 pays: la Colombie, l'Association européenne de libre-échange, le Honduras, la Jordanie, le Panama, le Pérou, les 28 pays membres de l'Union européenne, et maintenant, la Corée du Sud. En outre, le Canada est signataire de 28 accords bilatéraux de promotion et de protection des investissements étrangers, et a terminé de négocier 13 accords additionnels. Ces accords établissent un solide cadre réglementaire dans le but de favoriser les investissements. Ils protègent les investisseurs étrangers et leur offrent des conditions attrayantes au moyen de dispositions exécutoires définissant des droits et des obligations.
Le Plan d'action sur les marchés mondiaux du Canada, le PAMM, se concentre en priorité sur les secteurs et les marchés qui offrent les meilleures possibilités de croissance.
Passons maintenant à l'accord de libre-échange historique entre le Canada et la Corée.
La Corée du Sud est considérée comme un marché prioritaire dans le cadre du PAMM et l'Accord de libre-échange Canada-Corée est une étape importante pour faciliter l'accès à cette économie en pleine croissance. Cet accord de libre-échange est une réalisation remarquable qui remettra les entreprises canadiennes sur un pied d'égalité avec leurs concurrentes sur le marché sud-coréen. Le resserrement des liens économiques avec la Corée du Sud créera de nouveaux emplois et de nouveaux débouchés. Il contribuera à la croissance économique et à la prospérité du Canada à long terme.
Essentiellement, grâce à cet accord, les entreprises canadiennes seront plus concurrentielles dans la région. Étant donné que la moitié de la population de la planète se trouve à moins de cinq heures de vol de Séoul, la Corée du Sud offre un accès stratégique à des chaînes de valeur régionales et mondiales. Grâce à l'amélioration de l'accès au marché pour les produits, les services et les investissements que prévoit l'accord, les entreprises canadiennes pourront se servir de la Corée du Sud comme base stratégique pour prendre de l'expansion dans la région Asie-Pacifique. L'élan positif d'un accord avec la Corée du Sud fait et continuera de faire avancer les intérêts du Canada dans cette région dynamique, mais la création de débouchés pour les Canadiens dans la région de l'Asie-Pacifique ne se limite pas à cet accord.
Il y a quelques semaines à peine, le a dirigé sa troisième mission commerciale en Inde, en compagnie du et de la . C'est un pays qui continue d'offrir de nombreux débouchés pour les entreprises canadiennes.
Nous avons également constaté que plusieurs de mes collègues ont manifesté un grand intérêt à l'égard de l'Inde, y compris le et le , en septembre, de même que le , en juillet.
Le Canada et l'Inde entretiennent depuis longtemps des relations bilatérales. Les liens entre nos deux peuples sont fort étroits et nous avons les mêmes objectifs en ce qui concerne le libre-échange, le libre marché, la démocratie et la bonne gouvernance, qui favorisent la croissance et la prospérité. En fait, le Plan d'action sur les marchés mondiaux du Canada indique que l'Inde est un marché prioritaire. Le commerce bilatéral de marchandises entre le Canada et l'Inde a atteint 5,8 milliards de dollars en 2013, ce qui représente une augmentation de 10,7 % par rapport à 2012. Les échanges commerciaux entre nos deux pays ont plus que doublé au cours des 10 dernières années.
L'une des principales priorités commerciales du gouvernement conservateur consiste à renforcer le partenariat entre le Canada et l'Inde. À notre avis, l'avenir s'annonce prometteur pour nos deux pays. Il sera fondé sur des liens plus solides en matière de commerce et d'investissements. Les perspectives sont particulièrement bonnes dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture et de l'agroalimentaire, de l'infrastructure et de l'éducation.
Grâce à notre Plan d'action sur les marchés mondiaux, un plan ambitieux qui favorise les échanges commerciaux et les exportations, les entreprises canadiennes disposent des outils nécessaires pour croître, faire des exportations et miser sur leurs réussites au Canada et à l'étranger. Parmi ces outils, mentionnons les missions commerciales comme celle que le a récemment dirigée en Inde, les accords de libre-échange, la promotion des investissements étrangers et les accords de protection, de même que le soutien offert au Service des délégués commerciaux sur le terrain, à Exportation et développement Canada, à la Corporation commerciale canadienne et à la Banque de développement du Canada.
Le Canada a huit délégués commerciaux et cinq représentants d'Exportation et développement Canada en Inde, ce qui montre que nos deux pays tiennent à accroître leurs rapports bilatéraux en matière de commerce et d'investissement. Notre réseau commercial en Inde est le troisième réseau canadien en importance après celui de la Chine et des États-Unis. Il s'agit aussi du plus important réseau étranger en Inde après celui des États-Unis.
Exportation et développement Canada investit beaucoup dans les entreprises canadiennes qui cherchent de nouveaux débouchés en Inde. Cet organisme a cinq représentants sur place. Jusqu'à présent, il a soutenu 299 entreprises canadiennes, et la valeur totale de ses contrats s'élève à 1,86 milliard de dollars.
On sait que les missions commerciales des libéraux servaient seulement de prétextes aux politiciens pour se faire photographier, mais notre objectif est différent: nous menons des missions commerciales pour aider vraiment les entreprises canadiennes. La dernière mission commerciale du en Inde avait pour but de rencontrer des entrepreneurs indiens et les représentants du gouvernement et de constater sur place les débouchés qui pourraient stimuler les exportations canadiennes.
Les participants nous ont dit que les missions commerciales de haut niveau sont utiles pour trouver de nouveaux débouchés. En aidant les entreprises canadiennes à prendre de l'expansion et à percer à l'étranger, nous favorisons aussi la création d'emplois au Canada ainsi que la croissance économique et la prospérité de notre propre pays. L'avantage concurrentiel du Canada et l'accès simultané à ces marchés créeront nécessairement des emplois et des débouchés partout au pays.
Qu'il s'agisse d'exporter de la viande, des céréales, du poisson, des produits du bois et des produits industriels, l'accès à un plus grand nombre de marchés favorise directement la création d'emplois au profit des travailleurs canadiens et de leur famille. La prospérité à long terme de notre pays est directement liée aux marchés auxquels nous avons accès et aux débouchés hors de nos frontières.
Le gouvernement sait à quel point les exportations et les échanges commerciaux sont importants pour notre économie. En effet, les exportations soutiennent un emploi canadien sur cinq. Pour que les Canadiens restent prospères, il faut poursuivre l'expansion vers de nouveaux marchés étrangers afin d'accroître nos exportations et nos investissements. L'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée constitue une occasion en or et marque un tournant dans nos rapports avec la Corée du Sud.
C'est entre autres pour cette raison que les parties intéressées de partout au pays réclament que l'accord entre en vigueur dans les plus brefs délais. Voilà pourquoi le gouvernement veut faire adopter rapidement le projet de loi. L'obstruction de l'opposition ne l'arrêtera pas.
Je compte plutôt sur l'appui de cette dernière.
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Monsieur le Président, je tiens tout d'abord à remercier mon collègue de et à souligner le travail acharné qu'il a fait au comité et le respect dont il a fait preuve à l'égard de ce dernier en assistant aux réunions, en posant d'excellentes questions et en veillant à ce que nous présentions la meilleure mesure législative possible pour les entreprises et les familles canadiennes.
L'Accord de libre-échange Canada-Corée est un accord ambitieux ultra-moderne qui touche presque tous les secteurs et aspects du commerce entre le Canada et la Corée. La Corée du Sud est une destination importante pour les exportations canadiennes et celles des Prairies. En effet, la valeur annuelle moyenne des exportations des Prairies vers la Corée du Sud, de 2011 à 2013, s'élevait à 934 millions de dollars.
Je veux souligner certains des principaux avantages de cet accord. Je parlerai d'abord de ses avantages pour l'Alberta. La Corée du Sud est un marché très important pour cette province. En effet, elle constitue la cinquième destination en importance pour ses exportations. De 2011 à 2013, la valeur annuelle moyenne des exportations de l'Alberta vers ce pays s'élevait à approximativement 635 millions de dollars. Au cours de la même période, la valeur annuelle moyenne des exportations agricoles de l'Alberta vers la Corée du Sud s'élevait à 195 millions de dollars; les principaux produits exportés étant le blé, le porc, le canola, le malt d'orge non torréfié et le suif.
La Corée du Sud éliminerait les droits de douane sur tous ces produits. Le blé est actuellement assujetti à des droits de douane de 3 %; et le porc, à des droits de douane de 30 %. Quant aux droits de douane sur le malt d'orge non torréfié, ils peuvent actuellement atteindre 269 %.
L'élimination des droits de douane profiterait aussi au secteur bovin de l'Alberta, qui figure parmi les principaux exportateurs albertains vers le marché sud-coréen. Les exportations vers la Corée du Sud de boeuf frais, réfrigéré et surgelé dépassaient les 43 millions de dollars avant la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine, en 2002. Depuis que l'accès au marché sud-coréen a été rétabli, en 2012, ce marché se rebâtit peu à peu, les exportations de boeuf vers la Corée du Sud s'élevant en moyenne à 5,5 millions de dollars de 2011 à 2013. De leur côté, les exportations moyennes de matériel génétique bovin, d'abats et de suif dépassaient les 15 millions de dollars.
L'Accord de libre-échange Canada-Corée éliminerait les droits de douane élevés sur les produits du boeuf, permettant du coup aux exportateurs canadiens de lutter à armes égales avec leurs concurrents américains. Plus précisément, les droits de douane de 40 % sur les produits de boeuf frais, réfrigérés et surgelés ainsi que les droits de douane de 72 % sur certains produits de boeuf transformés et préparés seront éliminés d'ici 15 ans, alors que les droits de douane de 18 % sur la plupart des abats de boeuf seront éliminés d'ici 11 ans et ceux sur le gras et le suif de boeuf seront éliminés dès l'entrée en vigueur de l'accord. Je signale, parce que c'est important, que les droits de douane de 18 % sur les embryons bovins seront eux aussi éliminés dès l'entrée en vigueur de l'accord.
Le secteur des services constitue lui aussi un moteur économique important pour l'Alberta, et il devrait lui aussi profiter largement de l'Accord de libre-échange Canada-Corée. En 2012, le secteur des services représentait 53 % du PIB total de l'Alberta et fournissait de l'emploi à plus de 1,5 million d'Albertains. Les exportations canadiennes de services vers la Corée du Sud dépassent les 750 millions de dollars par année. De nombreux secteurs albertains qui exportent leurs services profiteraient de l'accord avec la Corée du Sud, dont l'architecture, la construction, les finances et les télécommunications, pour ne donner que quelques exemples.
En obligeant les autorités réglementaires à agir de manière impartiale, objective et transparente, l'accord rendrait aussi les échanges commerciaux avec la Corée du Sud plus transparents et plus prévisibles.
Passons maintenant à la Saskatchewan, d'où je viens, patrie des Roughriders et nouvelle force économique nationale. De 2011 à 2013, ses exportations vers la Corée du Sud atteignaient en moyenne 175 millions de dollars. L'accord serait très avantageux pour de nombreux secteurs de la Saskatchewan, dont l'agriculture, les produits agroalimentaires, les biens industriels et les services.
Le canola et le malt figurent parmi les principaux produits d'exportation vers la Corée du Sud. De 2011 à 2013, la Saskatchewan a exporté en moyenne l'équivalent de 23 millions de dollars par année d'orge malté, de canola et d'huile de canola en Corée du Sud. Une fois que l'accord de libre-échange sera en vigueur, l'élimination des droits de douane profitera énormément aux producteurs de canola et de malt, qui doivent actuellement assumer des droits de douane de 10 et 269 % respectivement.
Écoutons ce que la présidente du Conseil canadien du canola a dit au sujet des avantages liés à l'accord qui sont prévus pour l'industrie du canola de la Saskatchewan:
La Corée du Sud constitue un marché d’importance pour le canola; en effet, depuis quelques années, les ventes annuelles oscillent entre 60 et 90 millions de dollars. L'Accord de libre-échange Canada-Corée pourrait nous permettre d’augmenter — voire doubler — nos exportations vers ce marché.
La Saskatchewan bénéficierait également de l'élimination des droits de douane sur les produits industriels. De 2011 à 2013, la valeur moyenne des exportations de produits industriels de la Saskatchewan vers la Corée du Sud se situait à 42 millions de dollars. Les exportateurs de produits industriels comme les appareils de pesage, les balances, les transformateurs électriques et l'équipement de sport, qui sont actuellement frappés de droits de douane de 8 %, jouiraient désormais d'un accès préférentiel au marché diversifié de la Corée.
J'ai hâte que la Saskatchewan devienne plus prospère grâce aux avantages liés à cet accord.
Enfin, j'aimerais parler du Manitoba, situé au coeur du pays. Pour cette province, la Corée du Sud est également un partenaire commercial important, car, de 2011 à 2013, la valeur moyenne de ses exportations vers ce pays était de 124 millions de dollars.
Au Canada, le succès du secteur des grains repose en bonne partie sur les innovations de l'industrie agricole et agroalimentaire du Manitoba. De 2011 à 2013, la valeur moyenne des exportations agricoles du Manitoba vers la Corée du Sud atteignait 92 millions de dollars, les secteurs du blé et du porc figurant en tête du classement. Dès sa mise en oeuvre, cet accord de libre-échange éliminerait de nombreux droits de douane sur les produits agricoles, et lorsqu'il sera complètement mis en oeuvre, il éliminera totalement ou partiellement les droits de douane sur 97 % des produits agricoles qui sont actuellement exportés.
On éliminerait les droits de douane sur l'exportation de produits agricoles comme le blé, actuellement assujetti à un taux de 3 %, ainsi que le porc et la plupart des produits de transformation du porc, actuellement soumis à un taux pouvant aller jusqu'à 30 %. C'est une mesure importante grâce à laquelle les producteurs manitobains de blé, de porc et d'autres produits pourront soutenir la concurrence que leur livre d'autres exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires en Corée du Sud, y compris les États-Unis et l'Union européenne.
En 2010, soit avant que la Corée du Sud ne conclue des accords de libre-échange avec les États-Unis et l'Union européenne, la part de marché du Canada dans le secteur des exportations de porc frais réfrigéré et congelé vers la Corée était de 14,2 %. Cependant, en 2013, après la mise en oeuvre de ces accords, ce pourcentage est descendu sous les 9 %. Cela représente une diminution de la valeur des exportations de 22 millions de dollars. Nous devons agir maintenant afin d'égaliser les chances pour l'industrie canadienne du porc.
En ce qui concerne le secteur des services du Manitoba, il représentait 71 % du PIB de la province en 2012. C'est de loin le plus important secteur de l'économie du Manitoba, et il génère plus de 75 % du nombre total d'emplois dans cette province. Les domaines d'intérêt clés au chapitre des exportations sont les services commerciaux et professionnels, les services de construction, d'ingénierie et d'architecture, ainsi que les services de commercialisation et de distribution.
L'accord comporte divers avantages pour le secteur des services, dont un meilleur accès au marché sud-coréen pour les fournisseurs de services, qui vont au-delà des obligations actuelles de la Corée du Sud. Fait notable, rien dans l'accord n'empêcherait notre gouvernement de promulguer des règlements dans l'intérêt public. Par exemple, les services publics comme les services de santé, l'enseignement public et d'autres services sociaux seraient exclus de l'accord, et notre gouvernement demeurerait libre d'appliquer les politiques et de mettre en oeuvre les programmes qu'il juge opportuns.
Nous sommes du côté des Canadiens, et nous sommes très déçus que le NPD ait tenté de démolir le projet de loi au comité du commerce. Le NPD a déposé des amendements afin de supprimer les dispositions relatives à la protection des investisseurs, c'est-à-dire les assises des accords modernes en matière de commerce et d'investissement. Cela est tout aussi dommageable que la négligence dont les libéraux ont fait preuve à l'égard du commerce international quand ils étaient au pouvoir, eux qui ont, au bout du compte, retiré complètement le Canada des pourparlers commerciaux, compromettant gravement la capacité concurrentielle des travailleurs et des entreprises du Canada à l'ère de la mondialisation des marchés. Seul le gouvernement conservateur est déterminé à protéger et à renforcer la sécurité financière à long terme des travailleurs canadiens.
Je demande que soit adopté dans les plus brefs délais l'Accord de libre-échange Canada-Corée, afin que nous puissions commencer à récolter les fruits de cet accord historique le plus rapidement possible.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Même s'il semble presque aussi difficile d'être d'accord avec le gouvernement que d'être contre, je suis quand même heureux de me lever aujourd'hui pour parler du projet de loi .
Comme je l'ai mentionné dans mon discours à l'étape de la deuxième lecture, je suis fier d'appuyer la mise en oeuvre de cet accord, parce qu'il est très important pour nos producteurs agricoles et pour nos exportateurs.
Les discussions sur un accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud ont commencé en 2004, et les négociations ont commencé officiellement en 2009. Neuf ans ont été nécessaires afin de conclure le traité.
Durant cette période, la Corée a conclu des accords avec les États-Unis et l'Australie. Le retard du Canada a coûté cher à nos producteurs et exportateurs. Une part importante du marché coréen nous a échappé. Nous devons mettre les bouchées doubles afin de reprendre cette perte. Cette situation de retard vécue avec la Corée nous démontre à quel point il est important d'avoir une stratégie de commerce international. Signer des traités à gauche et à droite, sans avoir un plan cohérent, n'est certainement pas dans l'intérêt des Canadiens.
De plus, dans le but d'adopter cet accord rapidement, le Comité permanent du commerce international est passé rapidement à travers cette étude. Nous n'avons eu qu'un nombre limité de sessions d'étude, et nous n'avons pu recevoir qu'un nombre limité de témoins.
Au NPD, nous tenons à étudier méticuleusement les accords de libre-échange qui nous sont présentés. Nous savons qu'une fois ratifiés, il est difficile, voire même impossible, de revenir en arrière pour corriger les erreurs. Nous appliquons trois critères dans notre évaluation. D'abord, le partenaire proposé respecte-il la démocratie, les droits de la personne, les normes adéquates en matière d'environnement et de droit du travail, de même que les valeurs canadiennes? En cas de problème à ces égards, le partenaire est-il en voie d'atteindre ces objectifs? Ensuite, l'économie du partenaire proposé revêt-elle une importance stratégique pour le Canada? En outre, les modalités de l'accord proposé sont-elles satisfaisantes?
L'accord avec la Corée satisfait ces trois exigences de base. La Corée est une démocratie établie qui applique des normes rigoureuses en matière de droit du travail, de droits de la personne et de protection de l'environnement. C'est un pays développé qui occupe le 15e rang en vertu de l'indice du développement humain, le plus haut niveau en Asie de l'Est. En plus de la mise en place de programmes sociaux et de règles de droit, la Corée du Sud jouit d'un faible niveau de corruption et d'un accès élevé à une éducation de qualité. En matière d'environnement, la Corée est devenue un chef de file à l'échelle mondiale au chapitre de l'énergie renouvelable et des technologies vertes.
De plus, l'accord avec la Corée revêt une valeur importante et stratégique pour le Canada. En effet, cet accord est perçu de façon positive par une majorité de Canadiens et jouit de l'appui de presque tous les secteurs de l'économie canadienne. La Corée du Sud est le septième plus important partenaire commercial du Canada.
Plus important encore, cet accord serait le premier accord commercial conclu par le Canada avec un pays de l'Asie. Cela offre une importante possibilité de tirer profit de la région du Pacifique et de diversifier nos marchés d'exportation.
L'accord avec la Corée du Sud passe également le test sur le plan des modalités de l'accord. Une très vaste coalition d'intervenants économiques au Canada est d'avis que cet accord aura des retombées positives. Il faut cependant noter que certaines modalités de l'accord ne sont pas celles qu'un gouvernement du NPD aurait négociées.
La manipulation de la devise coréenne à des fins protectionnistes, ainsi que le règlement des différends opposant un investisseur et un État sont deux éléments qui reviennent sans cesse dans les discussions. Malgré les demandes du NPD, aucune véritable étude n'a eu lieu afin d'étudier les répercussions de ces éléments sur les Canadiens.
Dans le cadre de l'étude au Comité permanent du commerce international, nous avons proposé des amendements afin d'améliorer l'accord. Au total, le NPD a déposé six amendements. Ceux-ci avaient pour but de protéger le droit des gouvernements canadiens de légiférer dans l'intérêt du public et d'interdire l'affaiblissement des protections environnementales.
De plus, deux de ces amendements traitaient directement du secteur de automobile et de l'acier. Ni les conservateurs ni les libéraux n'ont proposé d'amendement afin de rendre cet accord meilleur. Bien évidemment, et comme à leur habitude, les conservateurs ont voté contre toutes nos tentatives d'améliorer cet accord. C'est dommage que les députés agissent ainsi.
Malgré tout, nous croyons que, dans l'ensemble, les avantages de l'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée l'emportent sur les risques. Pour ces raisons, je suis heureux d'appuyer le projet de loi . Je crois cependant que le travail ne se termine pas ici.
La Corée du Sud est un nouveau marché pour nos exportateurs. Ce serait de la pure pensée magique de croire que la signature de l'accord permettra automatiquement à nos exportateurs de prendre avantage du marché coréen. Plusieurs de nos exportateurs canadiens, surtout les PME, ont besoin d'un coup de main afin de profiter de cette ouverture. La coopération entre les entreprises, l'ambassade du Canada en Corée du Sud, le Service des délégués commerciaux, les services d'Exportation et Développement Canada et autres services est essentielle pour l'exécution de l'accord et l'amélioration du commerce.
Dans mon comté, Laurentides—Labelle, des producteurs d'eau d'érable du groupe Oviva m'ont rejoint afin d'avoir plus d'information sur les possibilités qui s'offrent à eux afin d'accéder à ce marché. Ils ne savent pas vraiment vers qui se tourner pour obtenir l'aide du gouvernement. L'eau d'érable est un produit de niche. Leur produit est d'une qualité exceptionnelle. Je veillerai personnellement à ce que les exportateurs de chez moi puissent avoir toute l'aide nécessaire afin d'accéder au marché coréen.
En conclusion, je crois que cet accord de libre-échange avec la Corée ouvre de nouvelles possibilités pour les producteurs et exportateurs canadiens. Je trouve déplorable que tous les amendements proposés par mon parti afin de rendre cet accord meilleur aient été rejetés en bloc dans l'ensemble. Je crois que cet accord sera bénéfique pour les Canadiens. J'appuie donc le projet de loi
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Monsieur le Président, je suis fière de souligner à nouveau l'appui du NPD au projet de loi présenté à la Chambre aujourd'hui. Nous joignons nos voix à celles d'un vaste regroupement d'acteurs canadiens, comme les associations de l'industrie agricole et agroalimentaire; les TUAC, plus important syndicat du secteur privé; des associations du secteur manufacturier; et Bombardier, pour n'en nommer que quelques-uns.
Comme nous l'avons déclaré devant la Chambre, le NPD tient compte de trois critères fondamentaux pour s'assurer que les intérêts des Canadiens sont protégés lorsqu'il est question d'un accord commercial.
Le premier concerne l'attitude du partenaire proposé à l'égard des valeurs canadiennes. Nous nous assurerons que les pays respectent la démocratie et les droits de la personne et qu'ils ont des politiques strictes sur les normes en matière de travail et d'environnement. Dans le cas de la Corée du Sud, nous sommes très satisfaits du travail qu'a accompli ce pays depuis qu'il s'est libéré de la dictature, il y a un quart de siècle. Il s'est transformé en une démocratie dynamique et multipartite, qui compte un mouvement syndical très actif. Les salaires y sont plus qu'acceptables, et on y encourage la liberté d'expression. La Corée du Sud est un pays développé qui se classe au 15e rang selon l'indice du développement humain, soit le rang le plus élevé en Asie de l'Est. Il convient aussi de souligner que la Corée du Sud est devenue un chef de file mondial au chapitre de l'énergie renouvelable et des technologies vertes.
Notre deuxième critère traite des avantages économiques que le Canada peut retirer de l'accord. L'économie du partenaire proposé représente-t-elle une valeur importante ou stratégique pour le Canada? Nous croyons que oui, étant donné que la Corée du Sud se classe au septième rang parmi les plus importants partenaires commerciaux du Canada. En 2013, les exportations canadiennes en Corée du Sud se sont chiffrées à 7,3 milliards de dollars. De plus, ce premier accord avec un pays asiatique nous ouvre la porte vers la région du Pacifique et permet au Canada de diversifier ses marchés d'exportation. Les exportateurs canadiens ont perdu 30 % de leur part de marché en Corée du Sud suite à la conclusion d'accords similaires avec l'Union européenne et les États-Unis. Grâce à l'accord à l'étude, le Canada pourra à nouveau soutenir la concurrence sur les marchés mondiaux et compenser les pertes encourues.
Bob Linton, de l'Union internationale des travailleurs et travailleuses unies de l'alimentation et du commerce , a affirmé ceci:
Cette entente ne permettra pas seulement de protéger les emplois de nos membres dans ces provinces, mais elle pourrait aussi créer de bons emplois syndiqués et bien rémunérés qui bénéficient aux collectivités.
Le troisième critère touche les modalités de l'accord. Le NPD veut s'assurer qu'elles sont satisfaisantes pour l'économie canadienne. Dans le cas qui nous occupe, nous sommes convaincus qu'elles profiteraient à de nombreux secteurs.
Pensons à l'agriculture. L'accord viendrait stimuler le commerce dans les secteurs agricole et agroalimentaire, qui représentent 8 % de l'économie canadienne et soutiennent un emploi sur huit au pays. La Corée du Sud importe une quantité colossale de ces produits et s'avère donc un partenaire économique complémentaire pour le Canada.
Et n'oublions pas les avantages que présente l'accord pour le domaine de l'aérospatiale. Je me réjouis de cet accord, d'autant plus que la Corée du Sud est à proximité d'autres économies majeures, comme le Japon et la Chine. Dans les vingt prochaines années, l'Asie sera le point de départ ou d'arrivée de la moitié du trafic aérien mondial. L'Asie comptera pour 37 % des ventes mondiales d'aéronefs, qui se chiffreront à 1,9 billion de dollars.
Le NPD reconnaît les vertus du libre-échange et sait qu'il est essentiel de renforcer les liens commerciaux avec la région de l'Asie-Pacifique pour maintenir la prospérité du Canada au XXIe siècle. Cependant, l'accord à l'étude n'est pas exactement celui que nous aurions négocié. Force est d'admettre qu'il mérite d'être critiqué à certains égards.
Commençons par les préoccupations liées au secteur de l'automobile, qui doit être protégé. Le NPD demande au gouvernement de prendre des mesures pour soutenir l'industrie canadienne de l'automobile, qui procure 100 000 bons emplois. Même sans tenir compte des éventuelles répercussions de cet accord, ce secteur fait face à une concurrence mondiale féroce. En 2013, le Canada n'a attiré aucune part des 1,7 milliard de dollars d'investissements mondiaux dans le montage d'automobiles, ce qui est consternant. C'est pourquoi le NPD exhorte le gouvernement à accorder une aide financière à ce secteur très important de notre industrie.
Un gouvernement néo-démocrate adopterait des politiques visant à renforcer ce secteur, et ce ne sont pas les idées qui manquent. Il encouragerait les constructeurs d'automobiles coréens à ouvrir des installations de production au Canada. Il aiderait également nos constructeurs à percer davantage les marchés de la Corée et du reste de l'Asie. De plus, il surveillerait les barrières non tarifaires et se dépêcherait de régler les différends de manière efficace et satisfaisante.
À l'étape de l'étude en comité, les néo-démocrates ont tout de suite pris les devants en invitant plusieurs témoins de différents secteurs, y compris certains qui s'opposent à l'accord. Ils ont également été les seuls à proposer des amendements pour protéger le secteur de l'automobile du Canada, ce qui renvoie à ce que j'ai dit il y a un instant. L'un d'eux prévoyait une disposition sur le retour au droit NPF en cas de hausse des importations de véhicules coréens sur le marché canadien. Les néo-démocrates ont également suggéré d'organiser des missions commerciales annuelles en Corée pour observer et contrôler l'élimination de barrières non tarifaires nuisibles aux exportations canadiennes. Le gouvernement a toutefois refusé ces deux amendements qui auraient protégé notre industrie.
De toute évidence, le Parti libéral n'apporte aucune aide dans ce dossier à défaut d'avoir un plan ou même une ébauche de proposition pour protéger notre industrie. Cela n'a rien de surprenant, car les libéraux acceptent d'appuyer n'importe quel accord sans même en connaître les détails, comme ils l'ont fait lorsque leur porte-parole a approuvé l'accord commercial avec l'Union européenne sans même l'avoir vu.
Toujours au chapitre de l'étape de l'étude en comité, le NPD est le seul parti qui a pris l'initiative de parler des préoccupations des Canadiens. Nous avons présenté trois motions portant sur la protection des investisseurs. La première visait à protéger le droit du gouvernement du Canada de légiférer dans l'intérêt du public. La deuxième motion visait à interdire l'affaiblissement des normes environnementales dans le but d'encourager les investissements. La dernière, mais non la moindre, visait à abroger le chapitre relatif au règlement des différends investisseur-État. Pour cette dernière, le principal parti de l'opposition de la Corée du Sud a joint sa voix à la nôtre.
Malgré la pertinence de ces interventions, tant le Parti libéral que le Parti conservateur ont rejeté ces amendements.
En conclusion, le NPD appuie le commerce libre, surtout lorsqu'il permet d'éliminer des barrières nuisibles au commerce et de réduire les droits de douane et le protectionnisme. Cependant, l'expérience a montré qu'une approche de laissez-faire total à l'égard de l'économie ne fonctionne tout simplement pas. Par conséquent, je suis d'accord avec la Chambre de commerce du Canada pour dire que le gouvernement a un rôle logique à jouer dans la promotion de nos exportations et de l'accès des entreprises canadiennes au marché asiatique.
[Français]
Je réitère à ma communauté et à tous les Coréens de ma circonscription et du Grand Montréal, avec lesquels j'ai souvent des interactions, que je suis très fière qu'on puisse conclure cet accord de libre-échange et que je vais les aider. Il y a déjà des entreprises de production qui m'ont approchée pour que je les aide à développer des marchés avec la Corée. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour les aider.
Selon les trois critères que j'ai énumérés, c'est un bon accord. J'aurais voulu qu'on l'étudie un petit peu plus en comité, mais c'est un pas dans la bonne direction pour notre pays et je suis contente de le redire aujourd'hui et d'appuyer ce projet de loi.
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Monsieur le Président, le gouvernement est résolu à protéger et à renforcer la sécurité financière à long terme des travailleurs canadiens.
J'ai le grand plaisir de prendre aujourd'hui la parole sur de l'Accord de libre-échange Canada-Corée, une entente historique qui renforcera les échanges commerciaux et les investissements des deux côtés du Pacifique. Cette entente augmentera la prospérité des deux pays et se traduira par la création d'emplois et de nouvelles possibilités pour les entreprises, les investisseurs, les travailleurs et les consommateurs canadiens et coréens.
Aujourd'hui, mes remarques porteront surtout sur les avantages qui découleront de l'Accord de libre-échange Canada-Corée pour ma province, le Québec.
Étant donné que les exportations agricoles canadiennes vers la Corée du Sud ont été visées par des droits de douane moyens de près de 53 %, de 2011 à 2013, les entreprises québécoises tireront amplement profit de l'Accord de libre-échange Canada-Corée. Après sa mise en oeuvre intégrale, l'accord abolira les droits de douane sur plus de 99 % des lignes tarifaires agricoles. Cet accès en franchise de droits donnera non seulement aux exportateurs du Québec un accès préférentiel au marché sud-coréen, mais créera aussi des conditions équitables qui leur permettront de soutenir la concurrence et de réussir sur ce marché.
Une fois en vigueur, l'Accord de libre-échange Canada-Corée supprimera les droits de douane imposés sur presque toutes les principales exportations du Québec, leur ouvrant ainsi de nouveaux marchés sur le marché sud-coréen. Les exportateurs du Québec tireront également profit des mesures non tarifaires qui amélioreront les conditions d'exportation vers le marché diversifié de la Corée du Sud. L'Accord de libre-échange Canada-Corée réduira, par exemple, les obstacles réglementaires, renforcera les droits de propriété intellectuelle et définira des règles plus transparentes pour l'accès aux marchés.
J'aimerais maintenant souligner certains des nombreux avantages de cet accord pour le Québec. L'Accord de libre-échange Canada-Corée facilitera l'accès aux marchés dans les principaux secteurs d'intérêt du Québec, notamment les biens industriels, les produits agricoles et agroalimentaires, les produits forestiers et les services professionnels.
L'Accord de libre-échange Canada-Corée énoncera également des règles prévisibles et non discriminatoires pour nos investisseurs et garantira la protection de leurs investissements sur le marché sud-coréen. Il améliorera en outre l'accès aux marchés publics de la Corée du Sud. Les fournisseurs du Québec pourront plus aisément faire des affaires avec le gouvernement central. Ils seront alors sur un pied d'égalité avec les fournisseurs des États-Unis et mieux placés que leurs autres concurrents, comme le Japon et l'Union européenne.
Les dispositions strictes concernant les mesures non tarifaires, qui sont assorties d'un mécanisme de règlement rapide et efficace des différends, contribueront également à faciliter les échanges commerciaux entre le Québec et la Corée du Sud.
J'aimerais maintenant parler de certains des avantages particuliers qu'entraînera l'Accord de libre-échange Canada-Corée pour le Québec dans divers secteurs, comme les biens industriels, les produits agricoles et agroalimentaires. Le secteur des biens industriels constitue un volet important de l'économie québécoise. La subsistance de quelque 295 000 travailleurs du Québec et de leur famille dépend du secteur des biens industriels qui représente environ 11 % du PIB du Québec.
De 2011 à 2013, les exportations de produits industriels du Québec vers la Corée du Sud se sont chiffrées, en moyenne, à 280 millions de dollars par année. En abolissant les droits de douane, l'Accord de libre-échange Canada-Corée améliorera considérablement les débouchés pour le secteur des biens industriels du Québec. Dès l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange, plus de 96 % des lignes tarifaires sud-coréennes pour les produits industriels seront immédiatement exemptes de droits de douane, tandis que les derniers 5 % le seront dans moins de 10 ans.