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Madame la Présidente, les dernières élections fédérales ont eu lieu il y a à peine un peu plus d'un an et je crois que tous ici présents conviennent que l'année a été formidable à la Chambre. Il y a douze mois, bon nombre de personnes ont senti qu'un mouvement se dessinait à l'échelle du pays. Nous avions confiance dans notre vision du Canada, et, comme nous l'avons constaté, les Canadiens partageaient ce sentiment.
Au cours de l'année, j'ai été enchanté de travailler pour les Canadiens et d'améliorer leur qualité de vie, particulièrement en tant que député élu pour la toute première fois. Je suis ravi d'intervenir à la Chambre pour parler des investissements que fera le gouvernement du Canada pour assurer la vigueur et la prospérité à long terme du pays et de la population.
[Français]
Le Canada a été l'un des premiers pays au monde à mettre en pratique la notion selon laquelle, lorsque l'économie est à l'oeuvre pour la classe moyenne, le pays est à l'oeuvre pour tout le monde.
Au cours de la dernière année, nous avons pris des mesures importantes en vue d'aider les familles à regagner la confiance dont elles auront besoin pour faire avancer notre économie. Nous avons réduit l'impôt de près de 9 millions de Canadiens et de Canadiennes, et nous avons instauré la nouvelle Allocation canadienne pour enfants, qui permet à neuf familles sur dix ayant des enfants de disposer de plus d'argent.
Nous avons majoré les montants des bourses d'études canadiennes pour les étudiants issus de familles à revenu faible ou moyen ainsi que pour les étudiants à temps partiel. Nous avons augmenté les paiements mensuels destinés aux aînés les plus vulnérables. Enfin, nous avons conclu un accord avec les provinces pour renforcer le Régime de pensions du Canada, afin que les jeunes et les prochaines générations de travailleurs puissent bénéficier d'une retraite digne et stable.
Nous avons aussi commencé à réaliser des investissements sans précédent qui favoriseront la croissance et la prospérité de la classe moyenne dès aujourd'hui, tout en assurant la croissance économique au cours des années à venir.
Nous comptons poursuivre sur cette lancée.
[Traduction]
Le deuxième projet de loi d'exécution du budget contient des dispositions qui permettront de terminer la mise en oeuvre de mesures prévues dans le premier budget du gouvernement du Canada, qui vise à assurer la croissance de la classe moyenne.
Le gouvernement est tout particulièrement fier de son premier budget. Ce budget accorde la priorité aux gens et aux familles. Il prévoit des investissements qui aideront considérablement à faire croître la classe moyenne. Il s'agit de la première étape d'un plan à long terme qui permettra de redonner espoir et de relancer l'économie, dans l'intérêt de tous les Canadiens. Le budget et le plan qui l'accompagne trouvent écho auprès des Canadiens et s'attirent des louanges partout dans le monde.
Le Financial Times a décrit l'approche canadienne de lueur d'espoir. Le Wall Street Journal a dit que la méthode utilisée par le illustre à merveille la stratégie de croissance mondiale du Fonds monétaire international, le FMI. Christine Lagarde, directrice du FMI, a aussi louangé l'approche du Canada. Lors des dernières assemblées annuelles du FMI, Mme Lagarde a déclaré: « Regardez ce qui se passe au Canada [...] Ils actionnent tous les leviers possibles pour faire avancer les choses et pour favoriser la croissance économique. Tous les pays pourraient en faire autant. »
Le budget du gouvernement fédéral s'est valu toutes ces louanges. Je suis persuadé que le gouvernement met l'accent sur les bonnes priorités, c'est-à-dire les gens et les moyens de stimuler l'économie à long terme, d'une manière qui profitera à tous les Canadiens.
[Français]
Le projet de loi à l'étude aujourd'hui, la , vise à compléter la mise en oeuvre des mesures que nous avons présentées dans le budget de 2016. Celui-ci donne un nouveau coup de main aux gens qui sont au coeur de notre économie, la classe moyenne du Canada.
Le projet de loi dont il est question aujourd'hui permettra de favoriser une économie vigoureuse au Canada, et il permettra aux Canadiens et aux Canadiennes de la classe moyenne et à ceux qui travaillent fort pour en faire partie de disposer de plus d'argent pour épargner, investir et assurer la croissance de l'économie.
Ce projet de loi prévoit des mesures qui aideront les familles, qui accroîtront la marge de manoeuvre dont disposent les aînés, qui protégeront les consommateurs et qui amélioreront la qualité et l'intégrité du régime fiscal au pays.
L'une des assises de notre plan visant à renforcer la classe moyenne est également une assise de notre premier budget. Dans le budget de 2016, nous avons mis en avant la nouvelle Allocation canadienne pour enfants. Cette allocation aidera les parents à mieux soutenir ce qu'ils ont de plus précieux, leurs enfants.
L'Allocation canadienne pour enfants est plus simple et plus généreuse que le système de prestations qu'elle remplace. Elle est aussi libre d'impôt. De plus, elle est mieux ciblée pour aider ceux qui en ont le plus besoin dans notre société.
L'Allocation canadienne pour enfants sortira des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté au pays. C'est parce que depuis son instauration en juillet dernier, 9 familles sur 10 reçoivent désormais plus d'argent que ce qu'elles recevaient en vertu du système précédent.
Que les sommes supplémentaires servent à acheter des fournitures scolaires, à aider à payer la facture d'épicerie familiale ou à acheter des manteaux chauds pour l'hiver, l'Allocation aidera les parents à assumer les coûts de plus en plus élevés qu'ils engagent pour élever leurs enfants.
Je vais expliquer en quoi cette allocation aidera les familles canadiennes. Les parents d'enfants de moins de 18 ans recevront une prestation annuelle maximale de 6 400 $ par enfant de moins de 6 ans et de 5 400 $ par enfant âgé de 6 à 17 ans.
En appuyant ce projet de loi d'exécution du budget, on contribuera à assurer que l'Allocation canadienne pour enfants sera indexée à l'inflation, afin que les familles puissent compter sur cette aide supplémentaire aujourd'hui et pendant bien des années encore.
[Traduction]
Cette loi d'exécution du budget soutiendra aussi les personnes âgées en les aidant à vivre dans la dignité et plus de confort à leur retraite. Le régime de revenu de retraite du Canada a permis de réduire le taux de pauvreté chez les aînés. Toutefois, pour certains, le risque de vivre avec un revenu faible demeure élevé. À cet égard, ceux qui vivent seuls sont presque trois fois plus à risque que l'ensemble des aînés. Le budget de 2016 aidera les personnes âgées à prendre leur retraite dans le confort et la dignité grâce à de nouveaux investissements majeurs qui les soutiendront à la retraite.
Dans le budget de 2016, nous avons supprimé la disposition de la Loi sur la sécurité de la vieillesse qui faisait passer de 65 à 67 ans l'âge de l'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti ainsi que de 60 à 62 ans l'âge de l'admissibilité aux Allocations pour la période s'étendant de 2023 à 2029. Grâce au rétablissement de l'âge de l'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti à 65 ans, des milliers de dollars retourneront dans les poches des Canadiens lorsqu'ils deviendront des aînés et songeront à la retraite. C'est la chose à faire.
Le budget de 2016 accroît en outre d'un montant pouvant aller jusqu'à 947 $ par année la prestation complémentaire au Supplément de revenu garanti pour les aînés vivant seuls les plus vulnérables. Cette mesure, qui entrera en vigueur en juillet 2016, soutiendra les personnes âgées qui dépendent presque exclusivement des prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti et qui, de ce fait, risquent de connaître des difficultés financières.
Grâce à cette bonification, la prestation complémentaire maximale actuelle au Supplément de revenu garanti sera plus que doublée. Elle représentera une augmentation de 10 % des prestations maximales totales du Supplément de revenu garanti qui sont offertes aux aînés vivant seuls et dont le revenu est le plus faible. Il s'agit d'un investissement de plus de 670 millions de dollars par année qui améliore la sécurité financière d'environ 900 000 aînés vivant seuls partout au Canada.
[Français]
Grâce à ce deuxième projet de loi d'exécution du budget, nous donnons suite à la promesse, énoncée dans le budget de 2016, de soutenir les couples d'aînés qui font face à un coût de la vie plus élevé et à un risque accru de pauvreté du fait qu'ils doivent vivre séparés.
Ce deuxième projet de loi d'exécution du budget modifie la Loi sur la Sécurité de la vieillesse, afin d'accroître la souplesse du programme. Lorsqu'un couple est bénéficiaire de prestations du Supplément de revenu garanti et de l'Allocation au conjoint, alors que ses membres vivent séparés pour des raisons qui échappent à leur contrôle, chacun des membres du couple recevrait des prestations en fonction de son revenu individuel.
En étendant ce traitement aux couples qui reçoivent des prestations du Supplément de revenu garanti et de l'Allocation aux conjoints, le gouvernement accroît l'équité envers les aînés et permet à ces derniers de vivre leur retraite avec toute la dignité qu'ils ont gagnée et dont ils ont besoin.
[Traduction]
Les Canadiens sont en droit de s'attendre à ce que les consommateurs de produits et de services financiers bénéficient d'une protection adaptée à leurs besoins. Dans cet ordre d'idées, le budget de 2016 prévoit des mesures pour renforcer et moderniser le régime de protection des consommateurs en matière financière.
La modifierait la Loi sur les banques afin de renforcer et de moderniser le régime de protection des consommateurs en matière financière dans notre pays. Le secteur financier apporte un soutien appréciable à la croissance économique de notre pays. Tous les jours, les institutions financières du pays répondent aux besoins financiers des consommateurs, des PME et des grandes sociétés et leur permettent de faire des paiements et des transactions. Elles forment l'infrastructure de notre système de marché.
Le secteur financier canadien a bien tenu le coup durant la crise financière de 2008. Nous tentons de miser sur cette force. Nous voulons nous assurer que le secteur financier est apte à s'adapter aux nouvelles tendances — notamment l'innovation et les nouvelles technologies dans le secteur financier qui remettront en question les modèles d'affaires existants, l'évolution des préférences des consommateurs et des relations avec les clients, les changements démographiques et la poursuite de la mondialisation.
Le budget de 2016 propose de moderniser le régime de protection des consommateurs en matière financière en précisant et en renforçant la protection des consommateurs dans la Loi sur les banques et en collaborant avec les intervenants afin d'appuyer la mise en oeuvre du cadre. Cette mesure législative propose de simplifier les dispositions actuelles sur les consommateurs et de les regrouper dans un chapitre de la Loi sur les banques. Elle propose aussi des modifications à cette loi pour améliorer la protection des consommateurs dans les domaines des pratiques commerciales concernant l'accès aux services bancaires de base, de la communication de renseignements, du traitement des plaintes ainsi que de l'administration des banques et des rapports à publier.
[Français]
Le gouvernement fédéral fait preuve de leadership en adoptant des mesures ciblées pour mieux protéger les consommateurs de produits et de services financiers au pays. Ces mesures comprennent un accès amélioré aux services bancaires de base, l'imposition de limites à l'égard de certaines pratiques commerciales et l'amélioration de la divulgation de renseignements pour faciliter la prise de décision éclairée par les consommateurs. Ces réformes réitéreront l'intention du gouvernement fédéral d'avoir un système de règles exclusives de protection des consommateurs pour assurer un système bancaire national efficient dans l'ensemble du pays.
L'équité constitue l'une des valeurs fondamentales des Canadiens et des Canadiennes. C'est la raison pour laquelle le gouvernement du Canada s'est engagé à appliquer un plan d'action de lutte contre l'évasion fiscale internationale et l'évitement fiscal agressif qui vient renforcer les efforts présentement menés, au pays comme à l'étranger, et qui comprend de nouvelles mesures. Ces efforts contribuent à protéger l'assiette fiscale et à accroître la confiance des gens en l'idée que chacun doit payer sa juste part d'impôt au pays.
[Traduction]
Dans le cadre des efforts internationaux de lutte contre l'évasion fiscale, le budget de 2016 confirme l'intention du gouvernement de mettre en oeuvre la norme commune de déclaration élaborée par l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques. Selon cette nouvelle norme commune de déclaration, on s'attend à ce que les institutions financières canadiennes établissent des procédures pour cibler les comptes détenus par des non-résidents et déclarer les renseignements concernant ces comptes à l'Agence du revenu du Canada.
Les administrations fiscales à l'étranger recueilleront les mêmes renseignements auprès de leurs institutions financières au sujet de comptes détenus par des résidents étrangers, y compris des Canadiens. L'ARC va officialiser les ententes de partage de renseignements avec les administrations étrangères et s'assurer que chacune d'entre elles dispose de la capacité et des mesures de protection appropriées. Il sera alors possible de commencer l'échange de renseignements de façon réciproque et bilatérale.
La mise en oeuvre de la norme commune de déclaration constitue un jalon international important qui aidera à améliorer le respect des règles fiscales et à éliminer les possibilités d'évasion fiscale dans notre pays. Le Canada a l'intention de mettre en oeuvre cette norme, conformément à notre engagement à l'égard des pays du G20 et à des engagements semblables pris par plus d'une centaine d'autres administrations.
Le budget prévoyait aussi des plans visant la mise en oeuvre d'une nouvelle exigence, soit la déclaration pays par pays. Il s'agit d'une initiative prise par les pays membres du G20 et de l'OCDE afin de s'attaquer à l’érosion de la base d’imposition et au transfert de bénéfices, des pratiques d'évitement fiscal des grandes multinationales.
En vertu de ces nouvelles règles, les grandes multinationales devront fournir aux administrations fiscales des renseignements permettant d'établir un profil de haut niveau de leurs activités dans chacun des pays où elles mènent des activités. Ces rapports permettront d'améliorer la transparence et d'aider les administrations fiscales à effectuer des évaluations du risque efficaces.
Le Canada continuera de collaborer avec la communauté internationale afin d'assurer une réaction cohérente et uniforme aux pratiques d'évitement fiscal. Outre ces nouveaux outils administratifs, le budget de 2016 prévoyait également 444 millions de dollars afin de permettre à l'Agence du revenu du Canada de lutter plus efficacement contre l'évasion fiscale à l'étranger et l'évitement fiscal abusif.
Pour conclure, le budget de 2016 représente un grand pas en avant, car il nous permettra de remplir notre engagement de placer la population au coeur de nos préoccupations et de lui offrir le soutien dont elle a besoin maintenant, tout en investissant pour les années et les décennies à venir. Grâce à ces investissements qui s'accordent avec notre souci d'équité, nous assurerons des jours meilleurs pour le Canada. Notre plan vise à créer les conditions nécessaires pour que l'espoir et le travail acharné ne soient pas en vain et soient plutôt récompensés dans notre pays où nos enfants et nos petits-enfants pourront s'épanouir.
Le gouvernement du Canada a un plan global pour assurer la prospérité des Canadiens bien au-delà du 150e anniversaire du pays. J'encourage donc tous les députés à appuyer le projet de loi. C'est la bonne chose à faire pour le Canada, pour les familles et pour la classe moyenne.
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Madame la Présidente, j'ai le plaisir et l'honneur de prendre la parole, mais je le fais aussi avec une grande humilité, au nom de tous mes collègues de l'opposition officielle, et surtout au nom de tous les Canadiens qui ont été littéralement floués par le Parti libéral, il y a un an.
Le Parti libéral avait promis mer et monde, mais aujourd'hui, il ne respecte pas ses engagements. Pire encore, nous constatons que les milliards de dollars investis, supposément pour le développement, ne fonctionnent pas. Le plan libéral ne fonctionne pas, et nous allons en faire la démonstration.
Nous sommes réunis ce matin pour parler du projet de loi qui, d'une certaine façon, est le deuxième projet de loi qui vise à mettre en oeuvre les annonces faites lors du budget. Pour que les gens qui nous écoutent ce matin comprennent bien ce dont on parle, il faut comprendre que le budget a été déposé, voté et adopté. Toutefois, deux projets de loi sont mis en oeuvre pour faire appliquer cela.
Ce que nous constatons, c'est que toutes les mesures qui ont été mises en place dans le budget par le gouvernement ne font pas mouche. Pourtant, quand nous avons quitté le pouvoir il y a un an, nous avons laissé la maison en ordre. Cette semaine, le directeur parlementaire du budget a confirmé ce que nous savions, et ce dont les Canadiens se doutaient, c'est-à-dire que nous avons laissé la maison avec un surplus de 2,9 milliards de dollars. Ça part bien! En effet, 2,9 milliards de dollars de surplus, c'est responsable, c'est réaliste, c'est conservateur et c'est canadien. Nous reviendrons plus tard sur la réalité actuelle.
Nous avons laissé aux Canadiens le plus petit fardeau fiscal depuis les 50 dernières années. Jamais les Canadiens n'avaient payé si peu d'impôts et de taxes que sous le gouvernement conservateur, il y a un an. C'est dans cet état d'esprit que nous avons laissé les Canadiens. C'est dans une telle situation économique que nous avons laissé les Canadiens. La grande différence, c'est que selon nous, ce n'est pas le gouvernement qui crée les emplois, mais plutôt les entreprises et les entrepreneurs canadiens. Nos politiques conservatrices ont fait en sorte que plus de 200 000 emplois ont été créés, alors que nous formions le gouvernement, lors de notre dernier mandat. Un surplus de 2,9 milliards de dollars, le plus bas fardeau fiscal des 50 dernières années, et 200 000 emplois créés par l'entreprise privée. Tout cela grâce aux politiques conservatrices. C'était l'état de la situation il y a un an.
Un an plus tard, où en sommes-nous? Voilà que la Banque du Canada, le directeur parlementaire du budget, le Fonds monétaire international et l'OCDE confirment qu'il faut revoir à la baisse les prévisions économiques du gouvernement libéral. Bien que nous étions sur une excellente lancée il y a un an, tous les observateurs économiques constatent aujourd'hui que cela ne fonctionne pas et qu'il faut revoir à la baisse les prévisions économiques.
Tout le monde constate aussi que les chiffres sur l'emploi sont inquiétants. On était censé créer des centaines de milliers d'emplois grâce aux mesures libérales. Le résultat ne se résume à rien. Non seulement le taux de chômage est stable à 7 %, voilà qu'on apprend qu'on perd des dizaines de milliers d'emplois et que le , fier comme ce n'est pas possible, dit que les Canadiens devront s'habituer à occuper des emplois à temps partiel. Ça, c'est inspirant, ça donne envie d'aller plus loin et ça donne l'élan nécessaire pour créer des emplois! Ce n'est surtout pas motivant et c'est typiquement libéral.
Regardons maintenant ce qui constitue l'épine dorsale de la gestion d'un gouvernement, c'est-à-dire le déficit ou le surplus. Dois-je rappeler que nous avons laissé un surplus de 2,9 milliards de dollars? Ce n'est pas la première fois que je le dis, et j'informe dès maintenant mes collègues que ce n'est pas la dernière fois que je le dirai.
Aujourd'hui, on parle d'un déficit de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Je rappellerai que dans le programme électoral des libéraux, on pouvait lire, à la page 84:
[...] le gouvernement fédéral enregistrera un modeste déficit [...] de 10 milliards de dollars [...]
Le déficit diminuera et, après la quatrième année, pouf! ce sera un surplus budgétaire. C'est l'engagement libéral. Pourtant, la réalité est que le Parti libéral a voté un budget dans lequel se trouvait un déficit programmé et écrit de 30 milliards de dollars. Voilà que la Banque TD Canada Trust disait, il y a deux semaines, qu'on s'en allait plutôt pour un déficit de 34 milliards de dollars. Pour célébrer son premier anniversaire au pouvoir, le canadien, lors d'une entrevue sur les ondes de TVA, le 19 octobre dernier, disait ne pas savoir comment allait finir l'histoire du déficit. Ça, c'est solide!
Doit-on se surprendre d'un tel amateurisme? N'est-ce pas le député de , le et le chef du Parti libéral qui, dans une entrevue donnée il y a deux ans, disait qu'un budget s'équilibre par lui-même. Voilà! Quand notre théorie économique veut qu'un budget s'équilibre par lui-même, on peut promettre un déficit de 10 milliards de dollars, alors que la réalité, c'est un déficit 30 milliards de dollars. Après cela, c'est 34 milliards de dollars, puis on ne sait même plus combien de milliards de dollars ce sera exactement.
C'est cela, la signature du Parti libéral, et c'est tout à fait inacceptable. Le gouvernement libéral n'a de cesse de nous dire que c'est fantastique, parce qu'il a le programme d'infrastructure le plus ambitieux de l'histoire canadienne. Sous notre gouverne, l'honorable député de était ministre du Développement économique, un ministère qui avait un programme d'investissement en infrastructure de 80 milliards de dollars. À l'époque, c'était le programme le plus ambitieux de l'histoire canadienne. La grande différence, c'est que nous le faisions en créant un surplus budgétaire et non en créant un déficit, comme les libéraux vont le faire.
Les libéraux promettent des milliards de dollars en disant que ce n'est pas grave d'accumuler un déficit et que la vie est belle. Non, la vie n'est pas belle. C'est irresponsable d'accumuler un tel déficit, car il s'agit d'une taxe reportée, une facture qu'on envoie à nos enfants et à nos petits-enfants.
Regardons ce que nous pouvons appeler les supposées grandes oeuvres du gouvernement actuel. Comme je l'ai dit tantôt, le gouvernement ne crée pas d'emplois, c'est l'entreprise privée qui les crée. Il faut donc donner les outils nécessaires aux entreprises pour créer des emplois. Pour nous, les conservateurs, les véritables créateurs d'emplois, l'épine dorsale de l'économie canadienne, ce sont les petites et moyennes entreprises. Ce sont elles, les créatrices de la richesse. Or les mesures libérales vont à l'encontre de cela.
Est-ce que l'imposition de la taxe libérale sur le carbone est inscrite dans leur programme? Non. Il n'y a pas non plus de baisse d'impôt pour les entreprises, alors que ces gens-là s'y étaient engagés.
À la page 89, il est bel et bien indiqué: « nous réduirons le taux d’imposition des petites entreprises [...] à 9 pour cent ». Ce n'est pas vrai, ils ne le font pas. On maintient les taxes élevées et on augmente la charge concernant le Régime de pensions du Canada, qui va coûter aux travailleurs canadiens 1 000 $ de plus par année et aux entreprises 1 000 $ de plus par employé par année. C'est 2 000 $ de moins pour l'économie et de plus dans les mains du gouvernement pour le Régime de pensions. Cela est inacceptable.
D'ailleurs, regardons maintenant plus précisément comment ce gouvernement gère son fameux grand programme d'aide aux enfants, l'Allocation canadienne pour enfants.
Ces gens-là s'étaient engagés à abolir les trois programmes que notre gouvernement avait mis en place et qui étaient vraiment positifs pour la famille, à savoir la Prestation universelle pour la garde d'enfants, la Prestation fiscale canadienne pour enfants et le supplément de la prestation nationale pour enfants. Nous avions trois programmes sculptés pour répondre aux besoins de toutes les familles canadiennes. Cependant, le gouvernement, avec sa grande supposée sagesse, dit qu'il faut mettre cela de côté. Il dit qu'il va réinventer la roue et qu'il va faire le programme le plus extraordinaire de l'histoire du Canada. C'est quasiment cela qu'il a dit, tantôt.
Cependant, la réalité est que ce gouvernement s'est engagé à faire des changements à coût nul. C'est une erreur, parce que cela nous met dans un trou de 3,4 milliards de dollars. C'est la pensée magique libérale: on va donner de l'argent aux gens, on va les aider et on va les stimuler. C'est bien beau, mais cette pensée magique libérale, il faut payer pour, à un moment donné. Ces gens se sont fait élire en disant qu'ils allaient faire un programme à coût nul. C'est faux; on est dans un trou de 3,4 milliards de dollars.
Une voix: Par année.
M. Gérard Deltell: Oui, mon collègue a raison, madame la Présidente. Je le remercie.
Cette année, cela va coûter 3,4 milliards de dollars de plus, et l'an prochain, ce sera 4,3 milliards de dollars de plus. Quelle situation burlesque, et je pèse mes mots!
Tout à coup, ces gens-là se rendent compte qu'ils ont oublié d'indexer cela et ils s'étonnent. Ils ont juste oublié un tout petit détail: s'ils ne tiennent pas compte de l'indexation, les gens vont avoir moins d'argent dans leurs poches par rapport à ce qu'ils avaient sous le gouvernement conservateur. Le pire, c'est que ce n'était même pas inscrit dans leur programme!
Je ne veux pas faire la leçon à personne, mais les faits sont là. Est-ce qu'il y a un administrateur, ne serait-ce que pour gérer son propre budget personnel, qui pense que le panier d'épicerie va coûter la même chose dans cinq ans? Non, et je ne le pense pas non plus.
Y a-t-il quelqu'un au Canada qui pense qu'il n'y a pas ni indexation ni inflation? Non, il n'y en a pas, à part ces braves gens qui sont devant nous aujourd'hui. C'est pénible pour l'économie canadienne, parce que ce sont eux qui la gèrent, et c'est nous et nos enfants qui allons payer pour cette mauvaise gestion. Bien que ce soit la base, l’a b c ou le 1+1=2, les libéraux ont oublié l'indexation.
Heureusement qu'il y a notre collègue sénateur, à qui je tiens à rendre hommage, l'honorable Larry Smith. Il se trouve que c'est un sénateur conservateur. Je le dis en passant. C'est un petit détail, mais je n'oublie pas les détails. Ce sénateur a posé des questions très précises au directeur parlementaire du budget, et c'est ainsi que, au mois de mai dernier, le directeur parlementaire du budget a fait la démonstration que les libéraux avaient effectivement oublié d'indexer le programme, et que si on l'indexait, le programme allait coûter deux fois plus cher, ce qui n'est pas drôle.
Voilà donc que, lorsqu'il a annoncé que les libéraux avaient oublié d'indexer ce programme, le gouvernement a improvisé une mesure d'indexation pour faire en sorte que ce programme coûte en tout, et je cite le rapport du directeur parlementaire du budget, 42,4 milliards de dollars. Les libéraux ne se sont trompés qu'un peu.
Je sais que je ne peux pas montrer de documents ici. Toutefois, si je le pouvais, on verrait très bien que la courbe inflationniste oubliée par le gouvernement fait en sorte que les Canadiens vont devoir payer des dizaines de milliards de dollars de plus.
J'entends ces beaux discours ministériels disant qu'ils pensent aux enfants et à la famille, qu'ils veulent aider les plus pauvres d'entre nous et le faire de façon équilibrée. Non, les libéraux ont complètement oublié l'indexation et l'inflation, et pire, ils envoient la facture à nos petits-enfants. Voilà l'ironie de la situation.
Ces gens-là se gargarisent de beaux grands principes et disent vouloir aider les familles et les enfants. Je crois bien qu'ils veulent aider les enfants: ils veulent leur envoyer la facture qu'ils vont devoir payer quand ils vont travailler. Or ce n'est ni responsable ni réaliste. Ce n'est pas la bonne approche de notre point de vue.
C'est pourquoi quand nous étions au pouvoir, quand nous établissions ces programmes, nous le faisions avec un budget équilibré. C'est la façon réaliste et responsable de changer cela.
Pour ce qui est des changements à la fiscalité, ces gens n'ont de cesse de se gargariser en disant qu'ils laissent plus d'argent dans les poches du monde et qu'ils baissent les impôts. Halte! Encore une fois, grâce à l'honorable Larry Smith, le directeur parlementaire du budget a analysé précisément les nouvelles mesures concernant les impôts. À la page 1, on peut lire que « ce montant s’élève à 1,8 milliard de dollars en 2016. » Il s'agit du montant supplémentaire que le gouvernement doit payer. Cela veut dire que ce qui devait se faire à coût nul se fait avec un déficit de 1,8 milliard de dollars.
On sait que ces gens-là disent qu'il faut penser aux plus démunis d'entre nous et que cela n'a pas de sens. Selon les nouvelles tranches d'imposition, cela n'a aucune répercussion pour ceux qui gagnent 45 000 $ et moins. Je rappelle à la Chambre que le salaire moyen des Canadiens est de 32 000 $. Par conséquent, pour plus de la moitié des Canadiens, cela n'aura aucune répercussion.
Alors qui sont les gens les plus favorisés par la nouvelle mesure libérale concernant les changements à l'impôt? Ce sont ceux qui gagnent précisément entre 140 000 $ et 199 999 $. Je confesse tout de suite mon conflit d'intérêts, car je suis dans cette tranche d'imposition, comme tous les députés de la Chambre des communes.
Où est ce supposé sens de l'équilibre et de la générosité envers les plus humbles d'entre nous? Il n'existe pas dans ce nouveau changement. Soixante-cinq pour cent des Canadiens ne verront aucun changement. Cela va coûter aux Canadiens 1,8 milliard de dollars de plus, et les plus favorisés sont ceux qui gagnent entre 140 000 $ et 200 000 $. C'est tout à fait contraire à ce qu'ils disent. Les faits sont là, et ce ne sont pas les méchants conservateurs qui le disent, mais le directeur parlementaire du budget répondant à la question du sénateur Larry Smith. C'est bon de le savoir, de le rappeler et de le dire aux gens.
Nous avons eu l'occasion de parler du changement que le gouvernement veut proposer par le projet de loi sur le Régime de pensions du Canada. Grosso modo, la réalité, c'est qu'on veut faire passer le taux de taxation des travailleurs de 9,9 % à 11,9 %, ce qui est 2 % d'augmentation. Concrètement, cela veut dire, pour chaque travailleur, en moyenne 1 000 $ de moins dans leurs poches, et pour chaque entreprise, 1 000 $ de plus à payer pour chacun de leurs employés. En gros, cela représente 2 000 $ pour quelqu'un qui travaille.
Tous les Canadiens qui se lèvent le matin et qui travaillent fort auront 1 000 $ de moins, et cela va prendre 40 ans avant de voir un résultat.
Quel est le résultat concret de cette mesure pour l'économie? Si on parle de l'emploi, du PIB, des investissements privés, du revenu disponible et de l'épargne privée, tous ces indicateurs économiques de croissance réelle et pure sont revus à la baisse. Lorsque nous avons tenu des audiences en comité parlementaire, j'ai personnellement posé des questions aux représentants de l'Association canadienne du gaz, des Manufacturiers et exportateurs du Canada, de la Canadian Association of Petroleum Producers, de l'Association canadienne de pipelines d'énergie et même du C.D. Howe Institute. Ils ont tous dit que les changements proposés au Régime de pensions du Canada allaient avoir un effet négatif sur l'économie canadienne et que cela pourrait prendre au moins 40 ans avant de pouvoir voir l'ombre de quelque chose qui pourrait ressembler à un équilibre là-dedans. C'est tout à fait mauvais pour l'économie et ce n'est pas le chemin à suivre.
Notre proposition, c'était justement ce que nous avons créé, c'est-à-dire, le CELI, un fonds d'épargne. Ce que nous voulons, c'est que le gouvernement, plutôt que d'aller chercher de l'argent dans les poches des gens, donne aux citoyens les outils nécessaires pour faire le choix qu'ils jugent le plus équilibré pour épargner. C'est la façon de faire tout à fait correcte du point de vue économique. C'est là qu'est la grande vision. Il y a une différence entre les deux visions: le gouvernement libéral met la main dans la poche des gens, alors que le gouvernement conservateur laisse les gens choisir, tout en leur donnant les outils nécessaires pour participer à la croissance économique, et ce, tant les entreprises que les particuliers.
Ce que nous constatons, c'est que ce gouvernement a complètement perdu le contrôle des dépenses publiques. Je pourrais parler de toutes leurs bêtises jusqu'à lundi prochain. Je vais arrêter puisqu'il me reste trois ou quatre minutes. Jour après jour, ce gouvernement est pris la main dans le sac à cause de ses dépenses incontrôlées. Souvenons-nous de cette ministre qui avait payé 7 000 $ pour un photographe à Paris. J'ai dit à la blague et je le redis ce matin: elle aurait pu s'inspirer de son qui est très autonome en matière de photographie et très efficace, il faut le reconnaître. Sa méthode ne coûte strictement rien.
Il faut aussi se souvenir de la qui donnait un contrat à son ami libéral pour avoir une limousine. Quand elle s'est fait prendre la main dans le sac, cet ami a changé le nom de sa compagnie pour ne plus parler de limousines, mais plutôt de voitures. Elle a réagi en s'excusant et en promettant de rembourser ces frais. Ce n'est pas parce qu'on se fait prendre la main dans le sac qu'on se rend compte que ce qu'on a fait n'a pas de bon sens et qu'il faut rembourser. Il faut, à la base, faire le choix judicieux. Je pourrais continuer ainsi pendant trois jours, mais tout cela pour dire que les libéraux ont perdu le contrôle des finances publiques. Ils ont tout à fait perdu le contrôle des dépenses également. Ils se sont fait élire avec un programme qui incluait un déficit de 10 milliards de dollars. On se retrouve avec un déficit de 34 milliards de dollars, et le dit qu'il ne sait pas trop ce qui va advenir de cela. Cela n'a pas de sens.
Une voix: Où est-ce qu'on s'en va? Il n'y avait pas de contrôle.
M. Gérard Deltell: Madame la Présidente, il n'y a donc pas de contrôle concernant les dépenses publiques et pas de contrôle concernant le déficit. En plus, on veut imposer une charge fiscale supplémentaire aux citoyens avec le Régime de pensions du Canada et avec la taxe libérale sur le carbone. La taxe libérale sur le carbone était-elle inscrite dans le programme? Cela se peut. Je l'ai lu et je l'ai relu. Si par bonheur c'était inscrit, j'invite les députés à le souligner. À ma connaissance, ce n'était pas prévu. Voilà qu'en plus, on l'impose. Ce n'est pas la bonne façon de faire. C'est pourquoi ce gouvernement vient de démontrer qu'il ne sait malheureusement pas compter. Il a simplement oublié l'inflation concernant l'allocation pour l'aide aux familles.
En plus, ils ne savent pas bien gérer. C'est inquiétant parce qu'au cours des trois prochaines années, en raison des règles démocratiques que nous respectons et que nous honorons, ces gens vont avoir la gouverne de l'État et des finances publiques.
Nous savons que le ministre doit faire une mise à jour économique la semaine prochaine, et nous souhaitons qu'il se ressaisisse, qu'il reprenne le taureau par les cornes et qu'il fasse enfin une gestion réaliste et responsable. Actuellement, ce que nous constatons de ce gouvernement, c'est qu'il a la triple couronne de la mauvaise gestion. On n'est pas capable de contrôler le déficit, on n'est pas capable de contrôler les dépenses publiques et on surtaxe les Canadiens. C'est la triple couronne de la mauvaise gestion, alors que les conservateurs avaient la triple couronne de la bonne gestion avec le meilleur bilan économique du G7 et nous en sommes très fiers. Avant de terminer, je vais formuler une motion.
Je propose donc, avec l'appui de la députée de :
Que la motion soit modifiée par substitution, aux mots suivant le mot « Que », de ce qui suit:
« la Chambre refuse de donner deuxième lecture au projet de loi C-29, Loi no2 portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 22 mars 2016 et mettant en oeuvre d'autres mesures, étant donné qu'il propose de poursuivre les mauvaises politiques économiques du gouvernement, qui ont notamment fait en sorte que le marché du travail fonctionne actuellement à “la moitié du taux moyen de création d'emplois des cinq années précédentes”, comme l'indique le sommaire du rapport du directeur parlementaire du budget: “Évaluation de la situation du marché du travail - 2016”. »