Que, compte tenu de la surcharge fiscale qui pèse déjà sur les Canadiens de la classe moyenne, la Chambre demande au gouvernement de renoncer à tous plans qu’il pourrait avoir pour imposer de quelque façon les régimes de soins de santé et de soins dentaires.
— Monsieur le Président, je vous informe tout de suite que je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Nous sommes réunis ce matin pour parler de la gestion des fonds publics. Depuis maintenant 15 mois qu'il est au pouvoir, ce gouvernement s'est distingué comme étant un gouvernement qui n'a aucun contrôle des dépenses publiques.
Les libéraux se sont fait élire en parlant d'un petit déficit de 10 milliards de dollars; la réalité est que ce sont des déficits de 30 milliards de dollars. De plus, ils parlaient d'un équilibre budgétaire en 2019; c'est faux, l'équilibre budgétaire sera atteint en 2055. Cela, c'est sans compter la dette. Si rien ne change au sein de ce gouvernement, la dette du Canada sera de 1,5 trillion de dollars en 2050. C'est une gestion tout à fait irresponsable.
De plus, ce gouvernement s'est distingué en créant de nouvelles taxes et de nouvelles charges pour les travailleurs, mais également pour les entreprises, qui doivent être encouragées par le gouvernement à créer de l'emploi et de la richesse. Au contraire, ce gouvernement impose davantage les entreprises et les travailleurs.
Le 2 décembre dernier, le National Post, sous la plume de John Ivison, nous informait que le gouvernement songeait à taxer les assurances personnelles des Canadiens touchant les soins de santé et les soins dentaires.
[Traduction]
Le 5 décembre, j'ai pris la parole à la Chambre pour demander au gouvernement ce qu'il comptait faire et lui donner la possibilité de clarifier ses intentions. J'ai alors demandé s'il créerait une nouvelle taxe libérale et s'il ferait payer une taxe à ceux qui ont ce genre de protection. Le a éludé la question, la laissant sans réponse, mais j'ai l'habitude. Ce n'était pas la première fois qu'il le faisait. C'est une des caractéristiques du gouvernement actuel d'éviter les questions auxquelles il n'a pas de réponse à fournir. Il a agi de la même façon au sujet du déficit zéro. J'ai demandé 15 fois au gouvernement à la Chambre quand nous reviendrions au déficit zéro. Il n'y a pas eu de réponse. Je vais bientôt poser la question pour la seizième fois.
[Français]
À 10 reprises, nous avons demandé au gouvernement quand il allait décider s'il y aurait, oui ou non, une taxe sur l'assurance dentaire et l'assurance santé. À 10 reprises, nous n'avons pas eu de réponse. Les députés d' et de , ainsi que la , ont demandé également à une dizaine de reprises au gouvernement s'il allait, oui ou non, aller de l'avant avec cette taxe libérale. Les libéraux ont toujours évité la question.
Parfois, le hasard fait bien les choses. Hier, en avant-midi, le gouvernement a été informé que nous allions débattre de cet enjeu aujourd'hui à la Chambre. Puisque c'est la journée de l'opposition, évidemment, nous avons déposé notre motion et nous avons informé la Chambre, les partis et tous les parlementaires du sujet qui serait abordé. Le gouvernement a appris que nous aurions un débat aujourd'hui. Hier, la a demandé au quelle était sa position, et à la toute fin de sa réponse, finalement, le premier ministre a dit que le gouvernement ne toucherait pas à cela.
Il faut être prudent. Souvenons-nous qu'il y a à peine deux semaines, ce même disait que la dernière élection était la dernière où le Canada votait sous ce système électoral. Or, hier, il a dit que nous aurons encore le même système électoral. C'est ce même premier ministre qui a dit que nous aurions de tout petits déficits de 10 milliards de dollars, alors qu'on parle maintenant de déficits de 30 milliards de dollars. C'est ce même premier ministre qui disait qu'on retournerait à l'équilibre budgétaire en 2019, alors que celui-ci sera de retour en 2055.
Alors, quand le , hier, a dit à la Chambre qu'il n'allait pas taxer les assurances dentaires et les assurances santé, nous avions de bonnes raisons d'avoir des soupçons. C'est la raison pour laquelle nous offrons la chance, le bonheur et le privilège à tous les parlementaires, particulièrement aux députés libéraux, de voter formellement afin de confirmer qu'on ne va pas taxer ces assurances dentaires et assurances santé, tel que le demande l'opposition officielle, le Parti conservateur. Alors, soyons prudents.
Pourquoi créer la taxe sur l'assurance santé et les soins dentaires? C'est une mauvaise idée. Tout d'abord, cela touche énormément de Canadiens: 13,5 millions de travailleurs canadiens ont actuellement une assurance dentaire et une assurance santé. Puisqu'il s'agit de soins de santé, il y a des assurances familiales qui se rattachent à cela. Ce ne sont donc pas uniquement les 13,5 millions de travailleurs canadiens qui sont touchés par cela, ce sont aussi leurs familles. On parle donc de 24 millions de Canadiens. Cela commence à faire beaucoup de monde.
C'est une mauvaise idée, parce que cela mènerait à une facture supplémentaire pour les familles de 2 000 $, en moyenne. D'ailleurs, depuis deux mois, beaucoup de gens ont alerté le gouvernement sur les dangers à cet égard.
Dans une lettre du 12 janvier adressée au , Robert R. Blakely des Syndicats des métiers de la construction du Canada disait: « Sans ces prestations, nos organisations auront l'obligation, dans l'intérêt de nos membres, d'exiger du financement public pour remplacer les prestations essentielles à la bonne santé des Canadiens. »
Par malheur, une province a déjà imposé les citoyens à cet égard, et je sais de quoi je parle. C'est la province de Québec. Cela s'est passé en 1993; il y aura bientôt 25 ans.
Quelles sont les conclusions de cet exercice? Une étude faite par Amy Finkelstein du MIT, publiée dans le Journal of Public Economics en septembre 2000, conclut ceci à la page 34:
[Traduction]
Cette mesure entraîne un recul de 20 % des régimes d'assurance des travailleurs, et la somme correspond à une élasticité de la protection des assurances médicales supplémentaires fournies par les employeurs [...]
[Français]
Quand cela a été appliqué au Québec, un travailleur sur cinq qui avait cette assurance l'a perdue, et dans 95 % des cas, ces travailleurs n'ont pas recouvrer cette assurance.
Cela veut dire que, si par malheur le gouvernement allait de l'avant, des millions de Canadiens souffriraient de cette situation. C'est sans compter les effets à long terme sur la santé publique, puisqu'on parle de soins dentaires. Si on ne prend pas d'assurances et qu'on ne prend pas soin de ses dents, ce sont des problèmes que l'on catapulte plus tard dans le temps.
Pourquoi avons-nous des craintes par rapport au fait que le gouvernement songe à imposer davantage les Canadiens? Depuis que le gouvernement est en poste, il s'est distingué comme étant un gouvernement qui attaque directement les crédits d'impôt que notre gouvernement avait mis en avant, que ce soit les crédits d'impôt pour les arts, le sport, l'éducation postsecondaire ou les manuels scolaires. Le gouvernement libéral actuel a aboli les crédits d'impôt que nous avions mis en avant pour aider les familles.
En outre, au mois d'octobre dernier, le gouvernement a imposé de nouvelles règles concernant l'acquisition des maisons, ce que l'on appelle en anglais « the mortgage », et ce, sans aucune consultation.
En comité parlementaire, hier encore, six groupes différents intimement liés dans cette action ont affirmé l'un après l'autre que jamais le gouvernement ne les avait contactés. Or cela touche directement les jeunes familles et les Canadiens qui veulent accéder à la propriété.
Parlons maintenant aussi du manque de sensibilité du gouvernement en place concernant les entrepreneurs, les créateurs d'emplois et de richesses. Qu'a fait le gouvernement? Le gouvernement a augmenté les frais pour le Fonds de pension du Canada de plus de 1 000 $ par employé par entreprise; il a annulé la baisse d'impôt sur l'entreprise qui était prévue à 9 %; il a annulé le crédit d'impôt pour l'emploi. Enfin, évidemment, le gouvernement crée la taxe libérale sur le carbone qui représente un fardeau supplémentaire pour les familles canadiennes, évalué à 2 500 $ par année.
Voilà la façon libérale de gérer les choses. Le gouvernement n'est pas capable de gérer les choses correctement. Il fait des déficits et des dettes pharaoniques. Sa solution est de couper l'aide aux entreprises et aux familles. Par contre, il va chercher de nouvelles taxes en allant piger directement dans la poche des contribuables.
Qu'est-ce qui s'en vient? Le gouvernement a décidé de passer à l'analyse des 208 crédits d'impôt, qui sont actuellement en vigueur et qui rapportent environ 100 milliards de dollars. En effet, le gouvernement libéral veut analyser ces crédits d'impôt un par un, ce qui ne nous pose pas problème. Cependant, nous voulons savoir où le gouvernement se dirige par rapport à cela.
Le gouvernement veut-il directement abolir des crédits d'impôt, comme il l'a fait concernant les arts et la culture, les manuels scolaires et l'aide à nos familles? Voilà où le danger réside. Si, par malheur, le gouvernement décide de couper davantage de crédits d'impôts, ce sont les Canadiens qui vont payer encore plus.
Le fait d'analyser cela ne nous pose pas problème. Toutefois, ce qui nous pose problème, c'est le fait qu'un agent soit caché derrière cela.
Voici ce que disait si bien la Fédération canadienne des contribuables dans un article publié dans le Toronto Sun:
[Traduction]
Malheureusement, il y a des signes inquiétants qui semblent indiquer que l'intention réelle du [ministre des Finances] est d'invoquer la « simplification » pour justifier des hausses de taxes furtives qui toucheront des millions de Canadiens.
[Français]
Il s'agit donc d'une très mauvaise proposition du gouvernement, et nous lui offrons la chance de dire clairement qu'il va dire non à cette taxe libérale...
:
Madame la Présidente, c'est toujours un honneur de prendre part à un débat tel que celui-ci. Il s'agit d'un débat d'une très grande importance. Pourquoi a-t-il lieu aujourd'hui? Je ne suis pas le seul à souligner qu'au cours des dernières semaines j'ai entendu un grand nombre de Canadiens affirmer qu'ils s'opposent fermement à toute imposition des assurances sur les soins de santé ou dentaires. Voici ce qu'ils en disent:
Alors que vous vous préparez en vue du budget fédéral de 2017, nous vous demandons de ne pas appuyer l'imposition des régimes de soins de santé privés, car cela pourrait compromettre les soins de santé de 24 millions de Canadiens. L'imposition de ces avantages sociaux ne permettra pas de simplifier le régime fiscal, d'offrir une plus grande équité aux Canadiens ou de favoriser la croissance de la classe moyenne. Elle ne fera que rendre la situation plus complexe pour les employeurs canadiens et privera de nombreux Canadiens, leur famille et les personnes à leur charge des soins de santé dont ils ont besoin.
Chaque député a entendu le même discours de Canadiens de toutes les sphères de la société.
On a demandé à maintes reprises aux libéraux de dire s'ils vont, oui ou non, autoriser cette nouvelle ponction fiscale. Quant au , il refuse toujours de dire non à cette nouvelle ponction fiscale sur les régimes de soins de santé offerts par les employeurs. Le semble avoir changé d'avis, probablement après avoir consulté les résultats de récents sondages, qui font état d'une baisse prononcée dernièrement. L'indiscrétion fait couler non seulement des navires, mais également des crédits d'impôt. Dans ce cas-ci, il s'agit bien d'une arnaque fiscale.
Pourquoi l'appui envers le a-t-il chuté à un point tel qu'il a fait marche arrière par rapport à cette proposition, après l'avoir fait relayer en douce aux médias à maintes reprises? Prenons un moment pour y réfléchir. Selon le principal message des libéraux, leur objectif consiste d'abord et avant tout à aider la classe moyenne. Comment au juste l'Imposition des régimes de soins de santé et de soins dentaires fournis par les employeurs serait-elle profitable à la classe moyenne? Personne, à part un libéral, n'aurait le culot de prétendre qu'il aide la classe moyenne en augmentant ses impôts. Franchement, qui penserait qu'il s'agit d'une bonne idée?
Soyons sérieux un moment. La ponction fiscale envisagée par les libéraux coûterait 1 167 $ de plus par année à une famille ontarienne gagnant un revenu annuel de 45 000 $. Il s'agit d'une hausse énorme.
N'oublions pas que la prétendue baisse d'impôt pour la classe moyenne sans cesse vantée par les libéraux ne s'applique pas aux contribuables dont le revenu annuel est de 45 000 $. En effet, il faut gagner un salaire supérieur pour faire partie de la classe moyenne, selon les libéraux, et avoir droit à cette réduction fiscale. Fait étrange, celle-ci s'applique aux contribuables dont le salaire se situe entre 100 000 $ et 199 000 $, qui, eux, sont considérés comme appartenant à la classe moyenne. Aucune réduction d'impôt n'a été prévue pour les familles canadiennes les plus vulnérables. Que celles-ci se rassurent, car, en revanche, on a prévu leur faire payer une énorme taxe sur les régimes de soins de santé fournis par les employeurs. Comment les députés d'en face peuvent-ils justifier une telle chose? Il y a beaucoup de bonnes personnes parmi les libéraux, et la plupart estiment sans doute injuste d'imposer aux contribuables dont le revenu annuel est inférieur à 45 000 $ une hausse d'impôt de plus de 1 000 $ sans prévoir de mesure fiscale compensatoire.
Pourquoi sommes-nous dans cette situation? Qu'ont fait les Canadiens pour mériter, de la part des libéraux d'Ottawa, une ponction fiscale aussi énorme sur les régimes de soins de santé offerts par l'employeur? Voici quel est le problème. Le gouvernement libéral a été élu après avoir promis d'enregistrer de modestes déficits de 10 milliards de dollars, puis de retourner à l'équilibre budgétaire en 2019. Tous les députés libéraux ont fait campagne en faisant cette promesse. Or, nous savons que cette promesse, tout comme la promesse de réforme électorale, était une pure invention. Comme de nombreux aînés dans ma circonscription aiment le souligner, les libéraux ont déjà promis qu'ils élimineraient la TPS s'ils étaient élus. Oups!
La réalité, c'est que, en ce moment, le gouvernement libéral n'a absolument aucun plan financier pour retourner à l'équilibre budgétaire. Le n'a jamais eu à équilibrer un budget auparavant et n'a aucun intérêt à le faire maintenant. Déjà, on constate que le plan des libéraux de se sortir du pétrin en dépensant échoue. Que devraient-ils donc faire maintenant: réduire les dépenses ou augmenter les impôts? Nous connaissons tous la réponse à cette question.
La situation est la suivante. Les libéraux ont prétendu que réduire les impôts d'un segment de la société injecterait plus d'argent dans l'économie et ferait croître l'économie. Or, cela ne fonctionne pas. Donc, les libéraux vont maintenant reprendre cet argent au moyen de nouvelles formes d'imposition. Si ce n'est pas celle-ci, c'en sera sûrement une autre, et cette forme d'imposition ne touchera pas seulement un segment de la société. L'impôt proposé sur les régimes de soins de santé s'appliquerait à tous les segments. Je suppose qu'en un sens, augmenter les impôts de tout le monde est la définition libérale de l'équité fiscale.
Les libéraux ont créé un sérieux problème. Soyons clairs. Ils ont fait le pari que l'idée de dépenser pour se sortir du pétrin fonctionnerait et ferait croître l'économie. Pour être juste, il faut admettre que certains experts ont encouragé les libéraux à faire ce qu'ils ont fait. Toutefois, ces mêmes experts disent maintenant que le plan n'a pas fonctionné — oups! — et qu'il faut donc trouver de nouvelles sources de revenus.
Les libéraux ont affirmé qu'ils examinaient présentement d'autres dépenses fiscales, alors, s'ils ne taxent pas les avantages comme l'assurance-maladie privée et l'assurance dentaire, ils trouveront une autre cible.
Comme il n'est pas rare que ces experts reçoivent des deniers de l'État, il ne sont pas enclins à recommander que l'on diminue les dépenses. Alors, comment percevoir plus de taxes et d'impôts? Les libéraux pourraient nous avouer qu'ils veulent les augmenter et nous expliquer clairement leurs motivations, mais la solution facile est d'inventer un plan d'équité fiscale qui prévoit que tous les Canadiens devront verser plus de leur argent à Ottawa, parce que c'est équitable, dans la logique libérale, et qu'alourdir la charge fiscale des contribuables de la classe moyenne améliorera toujours leur sort.
Évidemment, je fais de l'ironie, particulièrement lorsqu'il s'agit de faire payer une taxe par des familles qui gagnent 45 000 $ ou moins. En fait, ces familles étaient exclues des baisses d'impôt pour la classe moyenne dont j'ai parlé plus tôt.
Je ne me contenterai pas de me plaindre. J'ai quelques idées à proposer, car je crois qu'il est important pour l'opposition de proposer, pas seulement de s'opposer pour s'opposer. Les gens dont le salaire se situe entre 100 000 $ et 199 000 $ n'ont pas besoin de baisses d'impôt. Récemment, un sénateur conservateur a tenté de faire adopter une proposition qui aurait éliminé les baisses d'impôt pour cette tranche supérieure de revenus. Il avait également conçu un plan sans incidence sur les recettes qui aurait permis d'aider davantage la vraie classe moyenne, celle qui correspond à la définition que s'en fait la majorité des Canadiens. Ce serait un bon point de départ.
Annulons également le plan de création de la soi-disant Banque de l’infrastructure, qui serait financée par le secteur privé, aurait à fournir un rendement beaucoup plus élevé et ne ferait qu'endetter les Canadiens et nuire à leur portefeuille. Puis, procédons rapidement à la mise en œuvre de l’idée de la , qui souhaite que nous fassions l'achat de produits pharmaceutiques en vrac. En fait, c’était l’idée de l’ancienne ministre de la Santé, qui est aujourd’hui . C’est une bonne idée. Je pense que nous devrions aller de l'avant avec cette idée si les deux côtés de la Chambre peuvent s'entendre là-dessus. La solution n'est pas idéale, mais c'est une bonne façon de commencer à réinvestir de l'argent dans le système de soins de santé en épargnant plutôt qu'en imposant une taxe sur des services offerts aux Canadiens.
Enfin, nous devons revoir sérieusement les milliards de dollars d'investissements prévus dans les programmes de lutte contre les changements climatiques de pays, qui pour la plupart, n’imposent pas de taxe sur le carbone à leurs propres projets.
Je n'ai nommé que quelques exemples afin de montrer qu'il existe d'autres options et que nous ne sommes pas obligés d'imposer une taxe sur les régimes de soins de santé offerts par les employeurs ni de créer d’autres crédits d’impôt. Tout le monde ici présent sait que de nombreux électeurs s'y opposent fortement. Ils nous le disent au quotidien. Leur opposition ne s'arrête pas là, ils sont contre les autres aspects du plan que j'ai mentionné. Il est temps d’écouter les Canadiens.
Certes, d'aucuns m'ont expliqué pourquoi il serait bon d'éliminer ces crédits d'impôt, comme le prévoit la proposition à l'étude, et d'autres propositions. Dans bien des cas, ils avancent comme argument que les Canadiens qui n'ont pas d'assurance médicale et dentaire fournie par leur employeur ne devraient pas avoir à financer les employés qui ont une telle assurance. Soulignons que ce n'est pas eux qui financent cette assurance, mais bien l'employeur. Il ne faudrait pas l'oublier.
L'un des aspects intéressants de cet argument, c'est que dans le contexte canadien, de nombreux contribuables qui n'ont pas de régime de retraite de leur employeur financent les généreux régimes de retraite de la fonction publique, des régimes qui n'ont pas leur égal dans la vraie vie, c'est-à-dire ailleurs que dans la fonction publique. Les adeptes de l'équité restent étrangement silencieux à ce sujet.
Dans la même veine, mise à part la fonction publique, existe-t-il un autre univers où les employés peuvent accumuler des montagnes de congés de maladie qui sont financés par des gens qui ne peuvent pas, eux-mêmes, accumuler de congés de maladie? Encore une fois, les adeptes de l'équité restent silencieux.
Si les libéraux doivent augmenter le fardeau fiscal en raison de leurs dépenses effrénées, ils doivent avoir le courage d'expliquer clairement aux contribuables pourquoi les impôts augmentent. Je leur suggère de penser à d'autres approches, par exemple de limiter leurs dépenses excessives afin d'équilibrer le budget, de s'occuper des infrastructures et aussi de faire croître l'économie, ce qui leur permettrait de recueillir des impôts que les gens paieraient volontiers puisque, je le rappelle, c'est la croissance de l'économie qui devrait permettre au gouvernement de financer ses programmes importants.
Je propose:
Que la motion soit modifiée par adjonction, après les mots « surcharge fiscale qui pèse sur les Canadiens de la classe moyenne », de ce qui suit:
« notamment la taxe sur le carbone, l’impôt sur les épargnes, les charges sociales, l’impôt des petites entreprises et l’impôt associé aux activités artistiques et sportives des enfants, »
:
Madame la Présidente, c'est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd'hui pour la première fois en tant que secrétaire parlementaire du ministre des Finances et de participer à ce débat.
Il semble que mes collègues de l'opposition préfèrent mener leur plus récente bataille sur une mesure que nous n'envisagions pas de prendre, comme l'a indiqué hier le très honorable . Néanmoins, je dois remercier mon collègue de m'avoir donné l'occasion de décrire les mesures fiscales importantes que le gouvernement a mises en place pour aider les Canadiens de la classe moyenne.
[Français]
Le gouvernement a reconnu depuis le début que, même si les dernières années ont été empreintes d'une faible croissance économique, le Canada relève ces défis en position de force. Notre situation financière est finalement enviable. Notre ratio de la dette au produit intérieur brut est bien en deçà de la moyenne du Groupe des sept. Cela veut dire que nous avons la marge de manoeuvre nécessaire pour chercher à réaliser notre vision, soit de nous assurer que l'économie du Canada fonctionne pour la classe moyenne.
En effet, si l'économie fonctionne pour la classe moyenne, elle fonctionne pour tout le monde. L'introduction de mesures qui soutiennent la classe moyenne est ce dont l'économie canadienne a besoin et ce que les Canadiens et Canadiennes méritent tous. Les Canadiens l'avaient demandé, et c'est ce que nous leur avons donné et continuerons de leur donner.
Depuis le 1er janvier 2016, le gouvernement remet chaque année plus d'argent dans les poches de près de 9 millions de Canadiens. Cette mesure était non seulement la chose juste à faire, mais aussi la chose intelligente à faire pour notre économie. La baisse d'impôt pour la classe moyenne et les mesures qui l'accompagnent contribuent à rendre le régime fiscal plus équitable pour permettre à tous les Canadiens et Canadiennes de réussir et de prospérer.
Plus précisément, le gouvernement a pris les mesures suivantes: il a réduit le taux d'imposition pour la deuxième tranche de revenu imposable des particuliers, qui est passé de 22 % à 20,5 %; il a établi un taux d'imposition de 33 % sur les revenus imposables de particuliers qui excèdent 200 000 $; il a rétabli le plafond de cotisation annuel au compte d'épargne libre d'impôt, le CELI, qui est passé de 10 000 $ à 5 500 $; puis, il a rétabli l'indexation du plafond de cotisation annuel au CELI.
[Traduction]
Qu'on me permette de préciser brièvement ce que ces changements ont permis d'accomplir.
Parlons d'abord et avant tout des modifications apportées aux taux d'imposition sur le revenu des particuliers. Les célibataires qui ont bénéficié de la seconde réduction du taux d'imposition des particuliers paieront approximativement 330 $ de moins en impôt par année et les couples, 540 $ de moins par année.
Deuxièmement, uniquement les Canadiens les mieux rémunérés devront payer davantage d'impôt comme suite à la mise en place du nouveau taux le plus élevé d'imposition du revenu des particuliers, qui est de 33 %. Comme pour les seuils des autres fourchettes, le seuil maximal, porté à 202 800 $ en 2017, a été indexé en fonction de l'inflation.
Enfin, depuis le 1er janvier 2016, le gouvernement a ramené de 10 000 $ à 5 500 $ le plafond de cotisation annuelle au CELI. Cette mesure s'inscrit dans le droit fil de l'objectif du gouvernement de rendre le régime fiscal plus équitable pour aider les Canadiens qui en ont le plus besoin. Combiné à d'autres régimes enregistrés d'épargne, la limite de cotisation annuelle de 5 500 $ au CELI permettra à la plupart des gens de répondre à leurs besoins courants de manière avantageuse sur le plan fiscal.
L'indexation du plafond de cotisation annuelle au CELI a été rétablie pour que la valeur de l'épargne se maintienne au fil du temps.
[Français]
Une autre pierre angulaire du plan du gouvernement pour renforcer la classe moyenne était l'Allocation canadienne pour enfants. L'Allocation aidera les parents à mieux subvenir aux besoins de leurs enfants. L'ACE est plus simple et plus généreuse que l'ancien régime de prestations pour enfants qu'elle a remplacé, et elle est entièrement libre d'impôt. De plus, elle cible mieux les personnes qui en ont le plus besoin. J'ai la conviction que les nombreux parents qui reçoivent cette aide grandement nécessaire l'apprécient.
Cette année, l'ACE permettra de sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté, soit plus qu'en 2014. Depuis que l'ACE a été instaurée en juillet 2016, neuf familles sur dix reçoivent plus d'argent que sous l'ancien régime de prestations pour enfants, soit en moyenne près de 2 300 $ par année pour les prestations de 2016-2017. Les parents ayant des enfants de moins de 18 ans recevront une prestation annuelle maximale de 6 400 $ par enfant de moins de six ans et de 5 400 $ par enfant de moins de 18 ans.
Que les fonds supplémentaires soient utilisés pour des choses comme acheter des fournitures scolaires, couvrir une partie de la facture d'épicerie familiale ou acheter des manteaux chauds pour l'hiver, l'ACE aide les parents à couvrir les dépenses élevées qu'ils doivent engager pour élever leurs enfants.
L'ACE sera indexée selon l'inflation à compter de l'année 2020, afin que les familles puissent continuer de compter sur cet appui supplémentaire pendant longtemps, alors que leurs prestations suivront le rythme des dépenses en hausse.
[Traduction]
Le gouvernement du Canada a également conclu un accord historique avec les gouvernements provinciaux pour bonifier le Régime de pensions du Canada, le RPC. Il s'agit d'un autre élément clé pour offrir du soutien aux familles de la classe moyenne. Le gouvernement a pris cette mesure après un examen réalisé par le ministère des Finances pour déterminer si les familles proches de la retraite y étaient adéquatement préparées. Les fonctionnaires du ministère ont découvert qu'environ le quart des familles canadiennes à l'aube de la retraite, soit 1,1 million de familles, risquent de ne pas avoir épargné suffisamment pour maintenir leur niveau de vie actuel, et le risque était plus élevé pour les travailleurs de la classe moyenne. Les familles sans régime de retraite d'un employeur sont encore plus à risque de ne pas épargner suffisamment pour la retraite. En fait, un tiers de ces familles sont à risque.
Le gouvernement est conscient qu'il faut aider les Canadiens à épargner davantage. Le fait de mettre plus d'argent de côté leur permettra d'avoir une plus grande confiance en leur avenir et en leur capacité de vivre leur retraite dans la sécurité et la dignité.
Les jeunes Canadiens, qui ont tendance à être plus endettés et, dans la plupart des cas, qui vivront plus longtemps que les générations précédentes, inquiètent tout particulièrement. Ils doivent s'assurer d'épargner suffisamment pour la retraite dans un contexte où de moins en moins d'entre eux peuvent espérer trouver un emploi qui offre un régime de retraite. C'est pourquoi le gouvernement a pris des mesures pour renforcer le Régime de pensions du Canada.
L'amélioration de la situation de la classe moyenne et la création de conditions favorables à la croissance économique à long terme sont les priorités absolues du gouvernement. L'équité fiscale fait partie intégrante de ces engagements, tout comme l'amélioration du régime fiscal, afin qu'il fonctionne comme il se doit et contribue à la bonne marche d'une économie profitant à tous.
C'est aussi par souci d'équité — valeur fondamentale du Canada — et dans le cadre des efforts internationaux de lutte contre l'évasion fiscale, que le gouvernement a confirmé, dans le budget de 2016, son intention d'instaurer ce qu'on appelle la norme commune de déclaration.
L'instauration d'une norme commune de déclaration régissant la communication, entre les agences nationales du revenu, de renseignements sur les comptes bancaires appartenant à des non-résidents, est un grand progrès dans le monde. Cette initiative multilatérale contribuera au respect des règles fiscales et réduira l'évasion fiscale.
La mesure législative que le Parlement a adoptée en décembre dernier permet au Canada d'instaurer la norme qu'il s'était engagé à mettre en oeuvre auprès du G20, engagement qui a d'ailleurs été pris par plus d'une centaine d'autres pays.
En vertu de cette nouvelle norme, l'Agence du revenu du Canada recueillera, auprès des institutions financières, des renseignements sur les comptes bancaires que les non-résidents détiennent au Canada. Les administrations fiscales des pays étrangers en feront tout autant: elles recueilleront, auprès des institutions financières, des renseignements sur les comptes bancaires détenus par les citoyens d'autres pays, y compris le Canada.
L'Agence du revenu du Canada officialisera les ententes d'échange de renseignements avec les pays étrangers après s'être assurée que chacun d'eux possède une capacité adéquate et dispose de mesures de protection appropriées pour en garantir la confidentialité. Les renseignements des comptes financiers seront échangés de façon réciproque et bilatérale.
Le budget prévoit aussi des plans pour la mise en oeuvre d'une nouvelle exigence, soit la déclaration pays par pays. Il s'agit d'une initiative prise par les pays membres du G20 et de l'OCDE afin de s'attaquer à l'érosion de la base d'imposition et au transfert de bénéfices, des pratiques d'évitement fiscal des multinationales. Aux termes de ces nouvelles règles, les grandes multinationales devront fournir aux administrations fiscales des renseignements permettant d'établir un profil de haut niveau de leurs activités dans chacun des pays où elles mènent des activités. Ces rapports permettront d'améliorer la transparence et d'aider les administrations fiscales à effectuer des évaluations du risque efficaces.
Le Canada continuera de collaborer avec la communauté internationale afin d'assurer une réaction cohérente et uniforme aux pratiques d'évitement fiscal des multinationales.
En outre, le budget de 2016 prévoit des ressources visant à permettre à l'Agence du revenu du Canada de lutter contre l'évasion fiscale et l'évitement fiscal agressif. Cela permettra à l'Agence d'accroître ses capacités d'évaluation en embauchant d'autres vérificateurs et spécialistes afin d'avoir les ressources nécessaires pour garantir que tous les contribuables paient leur juste part d'impôt.
Enfin, le gouvernement est résolu à faire en sorte que les dépenses fiscales soient équitables pour tous les Canadiens et soient faites de façon efficiente et responsable sur le plan financier.
Dans le budget de 2016, le gouvernement s'est engagé à mener un examen approfondi des dépenses fiscales fédérales étant donné les préoccupations qui ont été formulées en ce qui a trait à l'efficience, à l'équité et à la complexité du régime fiscal. C'est ce qu'il est en train de faire. Notre but ultime consiste à faire des investissements en vue d'assurer la croissance de la classe moyenne et de renforcer l'économie canadienne. Nous le faisons d'une manière qui permettra de préserver la situation financière enviable du Canada pour les générations futures.
[Français]
Encore une fois, l'une de nos premières mesures en tant que gouvernement a été l'introduction de la baisse d'impôt pour la classe moyenne, dont profitent près 9 millions de Canadiens et Canadiennes.
Nous avons aussi introduit l'Allocation canadienne pour enfants qui offre davantage d'aide financière à 9 familles sur 10 que l'intention des conservateurs d'envoyer des chèques aux millionnaires. De plus, nous avons pris une série de mesures pour garantir l'équité fiscale, ce qui est responsable.
Ces mesures donnent suite à notre engagement de venir en aide à la classe moyenne et à ceux qui travaillent fort pour en faire partie. Nous continuerons de travailler pour ces Canadiens et Canadiennes, afin de bâtir une économie plus forte et plus équitable où toutes les familles pourront s'épanouir.
[Traduction]
Toutefois, comme le l'a précisé très clairement hier, nous ne prévoyons pas d'imposer les régimes de soins de santé et de soins dentaires.
:
Madame la Présidente, je suis très heureux de me lever à la Chambre pour parler de cette motion.
Je peux dire que nous allons voter en faveur de cette motion, bien que nous soyons en désaccord sur le libellé et particulièrement sur le préambule et le préambule amendé. Je pense que nous pourrions avoir une discussion pour déterminer s'il s'agit d'un niveau d'imposition élevé ou non. Nous pensons que ce n'est pas si élevé que cela, par comparaison avec ce qu'on voit dans les autres pays de l'OCDE.
En ce qui a trait à la dernière partie de la motion, effectivement, nous sommes d'accord pour dire que les assurances pour les soins dentaires et les soins de santé ne devraient pas être imposées, à tout le moins, pas avant que le gouvernement nous ait présenté un contexte réel pour l'analyse exhaustive du système fiscal qui est censée être faite.
[Traduction]
Il est très important de considérer le régime fiscal dans son ensemble. J'aimerais citer ce que John Ivison, du National Post, a écrit, le 2 décembre, après avoir appris que le gouvernement envisageait d'imposer les prestations de soins de santé et de soins dentaires: « Dan Lauzon, porte-parole du ministre des Finances [...] a affirmé qu'aucune décision n'a été prise et qu'aucune mesure ne serait prise de façon isolée. » Or, ce qu'il a écrit ensuite est encore plus intéressant. Je le cite: « L'exemption fiscale visant les régimes de soins santé financés par les employés est incluse dans un vaste examen de 150 crédits d'impôt qui représentent environ 100 milliards de dollars par année en recettes non perçues par le gouvernement fédéral. »
Le gouvernement a dit que le régime fiscal ne fonctionne pas. Nous sommes d'accord. Il a dit qu'il faut revoir le régime fiscal. Nous sommes d'accord. Cependant, examiner les dépenses fiscales, les exemptions fiscales, les déductions fiscales et les crédits d'impôt, ce n'est pas une révision du régime fiscal. Encore une fois, le gouvernement hausse les attentes de la population en disant qu'il va s'attaquer au vrai problème, en l'occurrence l'iniquité du régime fiscal. Les gens ne croient pas que le régime fiscal est équitable. Ils ne croient pas que tout le monde est traité de la même façon. Le gouvernement soutient qu'il a apporté sa contribution en examinant l'ensemble des crédits d'impôt et des déductions fiscales et que le pays a un tout nouveau régime fiscal. Ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement nous amène sur cette voie.
[Français]
Dans les années 1960, la Commission Carter a effectué la dernière révision réelle du système d'impôt actuel. Je n'entrerai pas dans les détails de cette commission, parce que bien des gens l'ont fait avant moi. Ce travail a été extrêmement exhaustif et a duré cinq bonnes années.
Ce rapport a été, en conclusion, l'un des mieux reçus dans le monde entier. Il s'agissait d'un travail sérieux effectué pour que l'on ait, à l'époque, un système d'impôt adapté à la réalité d'alors. Il faut se rappeler que l'impôt sur le revenu existe depuis 1917. En 1960 ou en 1965, on avait encore un système adapté pour la Seconde Guerre mondiale. Ce travail était sérieux; il avait été commandé par le premier ministre progressiste-conservateur de l'époque, John Diefenbaker, et a été poursuivi par le ministre libéral, Lester B. Pearson.
La conclusion s'est faite sous le premier ministre Trudeau, qui a pris l'ensemble du travail qui avait été effectué pour le réduire à quelques recommandations qui ont été acceptées. L'essence même du rapport, qui était de traiter équitablement chaque dollar de revenu, a été glissé sous le tapis. Finalement, on s'est retrouvé avec un système ayant subi quelques changements sans qu'il ait vraiment atteint les objectifs de cette étude exhaustive.
Si je nous ramène dans l'histoire, c'est que nous assistons présentement à la même tentative de berner les citoyens canadiens. On leur dit qu'on les comprend et qu'on fera le travail pour rendre le système plus équitable.
Or ce que nous voyons avec la proposition concernant l'imposition de l'assurance-maladie et de l'assurance-dentaire privée, c'est un ballon d'essai qui ne vise pas à rendre le système davantage équitable, mais qui vise plutôt à aller chercher des revenus dans une poche des contribuables, alors qu'on tente de les convaincre qu'on leur a mis de l'argent dans l'autre poche.
[Traduction]
C'est une question très importante parce qu'elle sera cruciale pendant les années à venir, non seulement pour le gouvernement actuel, mais pour tous les gouvernements futurs.
La dernière révision globale du régime fiscal a été faite dans les années 1960. Depuis, il n'y a pas eu de changements importants, à l'exception de quelques-uns apportés, pendant les années 1980, par le ministre des Finances Michael Wilson; selon nous, ils n'ont pas rendu le régime plus équitable.
Pour ce qui est de soumettre le régime fiscal à une révision en profondeur, je rappelle qu'on parle ici de 3 000 pages de texte juridique incompréhensible que même les fiscalistes, qui passent leur vie à les étudier, ont du mal à comprendre. Nous sommes dans une situation où le régime fiscal nuit à l'économie. Il nuit à la croissance et au rendement économiques.
Je ne suis pas le seul à dire cela. La plupart des économistes disent que la complexité de notre système d'impôts permet à n'importe qui — en tout cas à n'importe quel fiscaliste — de créer une industrie basée sur les échappatoires, ce qui rend le régime de moins en moins équitable, de moins en moins juste, au point de constituer un poids pour l'économie. Dans une telle situation, l'une des priorités absolues de tout gouvernement devrait donc être de simplifier pour vrai le régime fiscal.
Simplifier le régime fiscal ne se résume pas simplement à inventer des astuces, comme un impôt à taux unique, ou impôt forfaitaire. Nous ne devrions pas nous contenter de dire que nous allons revoir les crédits d'impôt pour essayer de faire certaines économies, car qui dit économies dit ponction dans les poches des contribuables. Ce n'est pas simplifier le régime fiscal, ça, c'est tromper les gens.
Si on se rappelle les engagements qu'ils ont pris pendant la dernière campagne électorale, on s'aperçoit que les libéraux se montrent très habiles à tromper les électeurs.
[Français]
Nous l'avons vu hier, lorsqu'il était question de la fameuse annonce sur la réforme électorale, une promesse faite la main sur le coeur. On était allé chercher les électeurs néo-démocrates et libéraux en leur promettant une réforme électorale visant à ce qu'aucun vote ne soit inutile. Aujourd'hui, un an et demi plus tard, les électeurs savent qu'ils se sont fait berner par ce gouvernement.
Regardons l'ensemble des mesures qui ont été promises, notamment celles qui ont trait aux Premières Nations. Ce gouvernement a dit qu'il allait mettre fin aux poursuites entamées par le précédent gouvernement visant à porter en appel les décisions en faveur des enfants autochtones et des différentes communautés des Premières Nations. Ces décisions forcent le gouvernement à respecter ses engagements traditionnels envers les Premières Nations.
Mon collègue d', mon collègue de et ma collègue du Nord de la Saskatchewan, dont le nom de la circonscription est très long, font un travail absolument incroyable pour s'assurer que ce gouvernement respecte ses engagements envers les Premières Nations, auxquels celles-ci ont cru.
Tous les engagements et promesses brisés commencent à s'accumuler. Un autre exemple est celui du projet de loi . On allait le réformer, l'abolir ou le transformer, mais rien n'est fait.
[Traduction]
Aucune mesure n'est prise. Le gouvernement libéral a martelé qu'il fallait changer ensemble durant la campagne électorale. En réalité, si on effectue la comparaison avec le gouvernement conservateur précédent, il semble que changer ensemble équivaut à garder les décisions et l'attitude de son prédécesseur.
Les libéraux se targuent d'agir de façon progressiste. Ils conservent la cible conservatrice en matière de changements climatiques, mais elle devient soudainement progressiste. Ils maintiennent l'entente avec l'Union européenne, et elle subit la même transformation. Tout ce que les conservateurs ont fait, ils le récupèrent, mais ils lui apposent l'étiquette progressiste. Voilà ce que signifie « changer ensemble » selon le gouvernement actuel.
[Français]
Maintenant, nous faisons face à une situation où les libéraux ont promis d'alléger le système d'impôt et de le rendre plus équitable. Ils avaient raison de le promettre, comme nous le promettons aussi.
[Traduction]
Pourquoi? Parce que le système actuel est une véritable passoire. Parce qu'il est si complexe qu'une industrie entière, comme je l'ai dit, s'est établie afin de créer des échappatoires fiscales et de tenter de tirer avantage de chaque imprécision dans les 3 000 pages de la Loi de l'impôt sur le revenu.
Nous savons également que la complexité du système est telle que les coûts d'observation pour les entreprises et les citoyens sont de plus en plus élevés. Ils sont en hausse. Il devient de plus en plus coûteux de respecter ses obligations à titre de citoyen afin de contribuer au bien-être du pays. Nous devons le faire — et c'est une bonne chose —, mais nous dénonçons le fait que les gens doivent payer plus parce que le système est plus difficile à comprendre.
Pire encore, le système ne cesse de gagner en complexité. Un des problèmes principaux associés à l'impôt est celui des paradis fiscaux et de l'évasion fiscale. Avec l'aide de cette industrie à la recherche d'échappatoires, certaines entreprises vont trop loin: le subterfuge n'est plus considéré comme légal et devient un mécanisme, une stratégie, d'évasion fiscale.
C'est extrêmement difficile pour l'Agence de revenu du Canada, dont je suis un critique exigeant. L'agence n'a pas les ressources adéquates pour assurer le respect de la loi, qui est très complexe.
[Français]
Tout cela, ce sont des problèmes que nous réalisons maintenant. Ce sont des problèmes auxquels nous devons faire face et devant lesquels le gouvernement a la responsabilité d'agir, et ce, de manière structurée. Une étude a été proposée au Comité permanent des finances pour faire une révision exhaustive du système fiscal. C'est ce que dit la motion. Elle ne donne aucun détail et aucune direction. Elle ne donne aucun mandat au Comité permanent des finances. Cela va commencer mercredi prochain. Qu'allons-nous faire? Nous écouterons différents témoins incluant des comptables, ainsi que des représentants, j'en suis certain, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante et d'autres organisations. Je peux déjà dire ce qu'ils vont venir nous dire. Ils diront devant nous que le système est trop complexe, qu'il doit être changé, simplifié.
[Traduction]
Nous passerons trois, quatre, cinq, voire six séances à écouter tous ces témoins, qui diront tous la même chose. Comment je le sais? Je le sais pour les avoir entendus par le passé dire ces mêmes choses. Le comité des finances perdrait son temps. C'est peut-être l'intention de la motion, en fait. Nous savons, pour l'avoir entendu du porte-parole du , que le ministère travaille actuellement à la même étude. Toutefois, ce que le ministère prétend être un examen fiscal exhaustif n'est rien de plus qu'un examen des dépenses fiscales.
Combien de pages les dépenses fiscales prennent-elles dans la Loi de l'impôt sur le revenu? Elles en prennent peut-être quelques dizaines sur les 3 000. Comme je l'ai dit, le régime actuel est si complexe que nul ne peut prétendre le maîtriser complètement.
Si le gouvernement avait vraiment le courage et l'intention de faire en sorte que le système fiscal soit approprié, il irait nettement plus loin. Il peut en fait mettre sur pied une commission, non une commission royale comme la Commission Carter qui a siégé dans les années soixante, mais plutôt une commission composée d'experts triés sur le volet, notamment des secteurs syndical, commercial et universitaire. Cette commission aurait pour tâche d'examiner le système fiscal. Je ne crois pas vraiment que le ministère des Finances puisse faire un examen optimal.
Par surcroît, je n'ai qu'une confiance très limitée dans la capacité du comité des finances d'effectuer un tel examen, non parce que je n'en apprécie pas les membres, mais plutôt à cause de la complexité de la tâche et du fait qu'il n'a pas suffisamment de temps. Bref, nous n'avons ni les ressources ni l'expertise nécessaires.
Si le gouvernement était vraiment sérieux, il se pencherait sur la possibilité de créer une commission d'experts reconnus dans leur domaine. Cependant, comme nous l'avons vu depuis qu'ils sont au pouvoir, les libéraux se contentent de jeter de la poudre aux yeux et de faire des promesses en l'air auxquelles ils ne donnent pas suite, ou si peu, mais prétendent néanmoins tenir parole.
Ces membres pourraient avoir des croyances et des tendances politiques divergentes, mais ils auraient tous le même objectif, la même résolution et la même vision, soit de moderniser un régime désuet qui a été établi au milieu du XXe siècle, avant l'arrivée des ordinateurs, de la mobilité du capital et de la mondialisation, comme l'a fait le président Carter dans les années 1960.
Je mets le gouvernement au défi de réellement prendre une telle initiative et de nous faire croire que ce n'était pas une autre promesse en l'air qui visait à réconforter les Canadiens au sujet du régime, et qu'il comprend que nous savons que le régime est inéquitable.
Les Canadiens ont de moins en moins confiance dans le régime fiscal canadien. Ils ne croient plus qu'il est équitable. Ils ne croient pas que tout le monde paie sa juste part. Personne n'aime payer de l'impôt. Nous pouvons tous en convenir. C'est une réalité qu'il est toujours difficile d'accepter. Cependant, les gens accepteront de le payer s'ils savent que leur impôt sera réellement dépensé à bon escient, qu'il sera dépensé pour le bien commun et qu'il servira à financer des projets communs au Canada.
[Français]
Les gens seront aussi d'accord s'ils savent que tout le monde fait sa juste part. Quand on parle aux Canadiens, l'une des premières choses qu'ils disent à ce propos, c'est qu'ils ont l'impression de se faire avoir, qu'il y a deux systèmes: un pour les riches et un pour eux. Celui pour les riches, celui pour les mieux nantis est pour ceux qui peuvent se permettre les conseils de firmes qui vont leur dire comment investir leur argent aux Bahamas, en Suisse, au Luxembourg ou à l'île de Man, comme on l'a vu, tandis qu'eux sont obligés de payer.
Je donne un autre exemple pour montrer à quel point le système est injuste. Si ces gens qui ont investi à l'île de Man, aux Bahamas ou ailleurs, sachant très bien qu'ils cachaient leur argent de l'impôt, se font attraper, on va leur dire que ce n'est pas plus grave que cela, de rapporter leur argent ici, de simplement payer l'impôt qu'ils auraient dû payer et que tout sera pardonné. Par ailleurs, si un contribuable n'a pas les moyens de faire cela, se fait attraper, ou même fait une erreur technique, on peut être sûr d'une chose, c'est que l'Agence du revenu du Canada ne le lâchera pas tant qu'il n'aura pas payer ce qu'il doit, en plus des intérêts et de la pénalité.
On peut donc pardonner aux contribuables, aux citoyens canadiens, de penser qu'il existe un système pour une classe de gens et un autre système pour eux.
[Traduction]
Nous, c'est-à-dire le NPD, avons tenté de soulever la question auprès du comité des finances, comme d'autres membres néo-démocrates du comité l'ont fait par le passé. Nous présentons constamment des motions pour étudier le régime fiscal et les paradis fiscaux. La dernière portait sur le stratagème de KPMG à l'île de Man.
Les premières réunions se sont déroulées plutôt bien et je dois admettre que tous les membres étaient vraiment enthousiastes. Cependant, à partir de la quatrième réunion, presque toutes les questions posées, à l'exception de celles de ce côté-ci, étaient des questions faciles. Cela ne contribue pas vraiment à augmenter la confiance des Canadiens dans le régime et la capacité de la Chambre de s'attaquer à ce sujet important.
[Français]
En résumé, il faut se rappeler que nous discutons présentement d'un enjeu que le gouvernement lui-même avait défini, c'est-à-dire la possibilité de voir les avantages sociaux que sont l'assurance-maladie et l'assurance-dentaire fournies par l'employeur éventuellement imposés. Cela avait été justifié par le besoin de procéder à une révision systématique et exhaustive du système fiscal. Or lorsque la pression est devenue trop élevée, les libéraux ont rejeté cette possibilité. C'était un ballon d'essai.
Toutefois, cette question de l'examen systématique du système fiscal est extrêmement importante. Elle a été promise par le gouvernement. La crainte que j'exprime présentement, c'est que j'ai bien peur qu'il s'agisse d'une autre promesse du même genre que celle de la réforme électorale et de bien d'autres promesses qui visaient à convaincre les Canadiens que les libéraux formaient un parti empathique à leurs besoin et à leurs désirs. Finalement, ils ne visaient qu'à leur soutirer leurs votes pour pouvoir se retrouver de l'autre côté et ensuite gérer les attentes.
En ce sens, j'espère que nous verrons du mouvement significatif de la part du gouvernement au Comité permanent des finances ou au ministère des Finances.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Le gouvernement ne cesse de dire, jour après jour, qu'il va aider les gens de la classe moyenne. Chaque fois qu'il prend la parole, le parle de la classe moyenne. Je ne suis pas convaincue qu'on puisse croire ce qui sort de la bouche du premier ministre parce que, jusqu'à présent, il respecte très peu ses promesses. Souvenons-nous qu'il a promis d'arriver à un déficit d'à peine 10 milliards de dollars et de retrouver l'équilibre budgétaire d'ici la fin de son mandat. Or, le déficit sera probablement de 30 milliards de dollars cette année, et le déséquilibre budgétaire se prolongera jusqu'en 2055.
Il a aussi promis de rétablir la distribution à domicile du courrier. Ce n'est pas encore fait. La liste de promesses non tenues est longue, par exemple celle qui voulait que le scrutin de 2015 soit le dernier à se faire selon le régime uninominal majoritaire à un tour. Je pourrais en parler pendant tout le temps dont je dispose, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici. En fait, les libéraux parlent beaucoup de la classe moyenne, mais ils ne savent même pas qui en fait partie au juste. Je peux peut-être les éclairer.
Selon moi, les gens qui composent la classe moyenne sont ceux qui ne sont ni pauvres ni riches. Dans notre pays, il existe une définition de la pauvreté: les personnes seules qui gagnent moins de 23 000 $ et les familles qui gagnent moins de 40 000 $. Nous savons également qui est riche. Ce sont les gens qui se trouvent dans la fourchette d'imposition la plus élevée, ce qui peut vouloir dire un revenu annuel de plus de 138 000 $. Il y a une très bonne façon d'aider le , qui semble avoir beaucoup de difficulté à déterminer qui fait partie de la classe moyenne. Les libéraux pourraient ainsi savoir qui sont ceux auxquels ils viennent en aide.
Leur dernière idée est d'imposer les régimes de soins de santé et de soins dentaires, ce qui touche une corde sensible, car les Canadiens attachent de l'importance aux services de santé. Ils pensent que tout le monde devrait avoir accès à des services de santé de base. Les gens ont besoin d'acheter des médicaments sur ordonnance et de se faire réparer les dents. Le gouvernement ne devrait pas se mêler de cela, parce qu'il y aura des conséquences sérieuses si nous commençons à imposer ces régimes.
Premièrement, certains employeurs sont déjà très serrés dans leurs finances. Je ne ménagerai pas ma critique à ce sujet plus tard dans mon discours. Il n'en faudrait pas beaucoup pour atteindre le point où ils refuseront d'offrir ces régimes d'assurance. Il y a par ailleurs des gens qui ne bénéficient pas d'une telle assurance. C'est déjà le cas de nombreux Canadiens.
Certains devront payer 1 000 $ de plus. Mon collègue le député de nous a dit qu'un contribuable qui gagne 45 000 $ par année aurait à payer 1 000 $ de plus si cet impôt était appliqué. Ces gens ne peuvent tout simplement pas se permettre de payer encore plus d'impôt. Sans compter le fait que, si les régimes de soins de santé sont imposés, des employeurs pourraient être incités à prendre des décisions très dangereuses. Ils seraient tentés de ne pas offrir d'assurance aux personnes qui souffrent de graves problèmes de santé et qui pourraient coûter trop cher en réclamations. C'est tout simplement une mauvaise idée.
J'ai été extrêmement contente d'entendre le déclarer que le gouvernement n'irait pas de l'avant avec cette mesure. Toutefois, on a posé la question 14 autres fois, et à chaque fois on n'a obtenu que de vagues réponses. Tous ceux qui ont répondu à cette question après le ont fait le même petit numéro de patinage, ce qui me préoccupe. C'est vraiment une mauvaise idée et nous n'en voulons pas, car les gens sont déjà surimposés.
Un autre député a parlé plus tôt de la complexité de la Loi de l'impôt sur le revenu, du nombre de pages qu'elle contient, et du fait que personne ne comprend réellement ce qui s'y trouve. Lorsque les Canadiens rempliront leur déclaration d'impôt, cette année, ils vont avoir une grosse surprise. Les libéraux ne cessent de répéter qu'ils ont créé une superbe allocation pour enfants et qu'ils ont réduit les impôts de la classe moyenne. Ils remettent 900 $ aux gens, puis leur soutirent 1 100 $ en cotisations au RPC.
Les gens qui ont deux enfants à l'université vont perdre 10 000 $ de crédits d'impôts sur l'éducation, plus quelques milliers de dollars de crédits pour les manuels. Ceux qui ont deux ou trois enfants qui jouent au hockey vont perdre près de 3 000 $ de crédits d'impôts. Un employé qui travaille à temps plein et dont la conjointe ne travaille qu'à temps partiel ne pourra plus profiter du fractionnement du revenu. Cela représente peut-être 13 000 $. Lorsqu'on additionne tous ces chiffres, on obtient des milliers et des milliers de dollars d'impôts additionnels auxquels les gens n'ont pas songé. Lorsqu'ils verront le résultat dans leur déclaration d'impôt, ils seront sûrement furieux, car c'est totalement inacceptable.
En plus, les libéraux veulent presser le citron des petites entreprises, celles qui créent des emplois. L'objectif de se retrouver en déficit était de créer des emplois. Il n'y a eu aucune création nette d'emplois à temps plein, alors que c'était le résultat visé par ces dépenses. Le gouvernement s'est mis à imposer les petites entreprises, une autre promesse rompue. Il n'a pas baissé le taux d'imposition des petites entreprises. Comme si ce n'était pas assez, il a augmenté les cotisations des employeurs au Régime de pensions du Canada, un autre poids sur les épaules des petites entreprises. Il parle maintenant d'une taxe sur le carbone. La liste est sans fin.
Avec cette taxe sur le carbone, tous les prix vont monter pour tout le monde: pour la population canadienne et pour les employeurs. Lorsque les gens d'affaires verront leurs impôts cette année, ils verront qu'on leur a pressé le citron. On est en train de perdre notre compétitivité à cause de ce qui se passe aux États-Unis. Ces derniers vont baisser les impôts des entreprises et des particuliers, et là-bas la taxe sur le carbone n'existe pas. Je ne vois pas ce qu'il y a de si difficile à comprendre, je ne comprends pas pourquoi le ne réalise pas que nous allons devenir non concurrentiels.
Voici quelques exemples qui proviennent de ma circonscription et qui illustrent bien ce qui se passe. Avec la menace que représente l'ajout du régime de plafonnement et d'échange en Ontario à la taxe sur le carbone, l'expansion de CF Industries, qui devait représenter une entrée de 100 millions de dollars pour Sarnia—Lambton, a été annulée. L'entreprise a indiqué s'être retirée en raison de ce programme. Un autre exemple est le projet de 2 milliards de dollars de NOVA Chemicals. Ce projet pourrait créer jusqu'à 3 000 emplois. Par contre, l'entreprise a indiqué qu'en raison des taxes sur le carbone imposées par les deux ordres de gouvernements, elle envisageait sérieusement de déplacer son projet sur la côte du golfe du Mexique. C'est 3 000 emplois que perdrait le Canada aux dépens des États-Unis. L'empreinte carbone serait la même, mais ces 3 000 emplois se matérialiseraient au sud de la frontière.
CF Industries transforme le gaz naturel en dioxyde de carbone et en engrais. La nouvelle taxe sur le carbone imposera un lourd fardeau à cette entreprise qui, au cours des 10 dernières années, a radicalement réduit ses émissions et multiplié ses contrôles environnementaux. Elle utilise déjà toutes les technologies à sa disposition et ne peut en faire plus. À cause de la nouvelle taxe sur le carbone, nous craignons qu'elle ferme les portes de son usine canadienne pour agrandir plutôt celle de Donaldsonville, en Louisiane, où le carbone n'est pas taxé et où elle aura moins d'impôts à payer. Une fois encore, l'empreinte carbone n'est pas éliminée, mais les emplois des canadiens, si.
Qui plus est, dans ma circonscription, il y a plusieurs raffineries. La affirme souvent que la société Shell appuie sans réserve le fait de fixer un prix sur le carbone. Le directeur de la raffinerie de Sarnia—Lambton croit plutôt que, à cause des deux niveaux de taxation sur le carbone, et étant donné l'état actuel de l'industrie du pétrole et du gaz, la société, qui a six autres usines aux États-Unis, pourrait simplifier ses opérations en fermant l'usine de Sarnia—Lambton, comme elle l'a fait il y a quelques années avec son usine montréalaise.
En dépit des beaux discours, je répète que l'empreinte carbone ne quittera pas la planète, mais des emplois quitteront le Canada pour les États-Unis. La taxe sur le carbone est une mauvaise idée et le gouvernement doit vraiment y repenser à la lumière de ce qui se passe au sud.
Les libéraux reçoivent beaucoup de conseils. La Chambre de commerce représente toutes les entreprises au Canada. Selon elle, une taxe sur le carbone n'est pas judicieuse, pas plus que les taxes sur les assurances médicales et dentaires. Les libéraux se le sont fait dire par la Chambre de commerce, mais aussi par la Fédération canadienne des municipalités. Tous ces intervenants donnent d'excellents conseils au gouvernement, disant qu'il ne devrait pas prendre ces mesures, qu'elles nuiront aux petites entreprises, qui sont les principales créatrices d'emplois, ainsi qu'aux gens. Je ne sais pas ce qu'il en est pour les autres députés ici, mais je reçois quotidiennement des lettres de personnes qui touchent un revenu fixe et qui n'ont plus de marge de manoeuvre.
Je suis contente de pouvoir prendre la parole aujourd'hui, mais j'aimerais que quelqu'un en face écoute, agisse et prenne la mesure qui s'impose pour les Canadiens, soit supprimer la taxe sur le carbone et réduire le fardeau fiscal des contribuables et des petites entreprises pour que nous puissions faire ce pour quoi le gouvernement a été élu, c'est-à-dire créer des emplois.
:
Monsieur le Président, j'interviens au nom des habitants de la circonscription de Renfrew—Nipissing—Pembroke afin de participer au déplorable débat sur la plus récente cible du gouvernement fédéral en matière de ponction fiscale, c'est-à-dire les 13,5 millions de Canadiens qui ont un régime privé de soins de santé.
Augmenter le fardeau fiscal des travailleurs canadiens ordinaires représente un changement fondamental par rapport à la politique fiscale du gouvernement conservateur précédent. Celle-ci consistait à réduire le fardeau fiscal des travailleurs canadiens ordinaires, notamment ceux à revenu faible ou moyen.
Bien qu'elle soit riche en voeux pieux pour la classe moyenne, la politique des libéraux favorise en fait les Canadiens riches, ceux qui ont les moyens de payer les frais d'entrée aux activités de financement, dont les lobbyistes se servent pour avoir un accès privilégié au gouvernement en vue d'obtenir un traitement fiscal préférentiel.
Grâce aux modifications fiscales comprises dans le dernier budget libéral, ce sont les particuliers dont le revenu se situe entre 89 000 $ et 200 000 $ qui bénéficient de l'allégement fiscal maximal. Certaines personnes gagnant plus de 200 000 $ voient également leur impôt réduit. Alors pour l'équité fiscale promise par les libéraux, on repassera. Les paroles insipides du au sujet de la classe moyenne ne contiennent que des promesses bidon de la part d'un parti passé maître dans les fausses nouvelles.
L'un des premiers gestes posés par le gouvernement conservateur a été de créer le Bureau du directeur parlementaire du budget. Cette agence non partisane a pour mandat de fournir aux parlementaires et aux Canadiens des renseignements financiers factuels. Les analyses du directeur parlementaire du budget ont démontré que les personnes à faible et à moyen revenu sont celles qui ont le plus bénéficié de la politique fiscale des conservateurs. Les conservateurs ont redonné aux Canadiens des milliards de dollars d'impôt, et ce, tout en équilibrant le budget fédéral.
Nous avons notamment réduit la TPS pour tous les Canadiens, une réduction qui a été effacée par le gouvernement libéral puisqu'il a imposé une taxe sur le carbone et alourdi le fardeau fiscal des familles en éliminant des crédits d'impôt conçus pour elles par les conservateurs. Comme l'a confirmé le directeur parlementaire du budget, un organisme non partisan, les réformes fiscales des conservateurs étaient progressives et profitaient surtout aux personnes à faible et à moyen revenu.
Le directeur parlementaire du budget classait parmi les foyers à faible et à moyen revenu ceux dont le revenu annuel se situait entre 12 200 $ et 23 300 $. On est bien loin des 90 000 $ que le gouvernement libéral considère comme un revenu de la classe moyenne. Fait ironique, les riches copains du Parti libéral, qui participent aux activités de financement du parti, figurent parmi les bien nantis qui ont quitté le pays avec leur capital quand les libéraux sont arrivés au pouvoir. Il s'agit de la plus importante fuite de capitaux depuis qu'on tient des registres.
Lorsque les conservateurs étaient au pouvoir, les personnes ayant un revenu de faible à moyen ont constaté une véritable augmentation de leur revenu après impôt, une augmentation supérieure à celle dont a bénéficié la tranche de 10 % des Canadiens les plus riches. Les conservateurs sont les meilleurs amis de millions de Canadiens ordinaires qui gagnent un revenu moyen.
Pour la première fois, les Canadiens sont des créanciers nets des États-Unis. Ils ont beaucoup à perdre en raison de la façon du gouvernement d'entretenir des relations avec notre principal partenaire commercial.
La taxe libérale ciblant les régimes de soins de santé, notamment l'élimination des crédits d'impôt favorables aux familles, illustre une fois de plus l'appétit insatiable du Parti libéral pour de nouvelles taxes. Il n'arrêtera que lorsqu'il aura englouti jusqu'au dernier sou disponible des contribuables.
La plus récente cible du fisc, sur laquelle porte la motion de crédits d'aujourd'hui, ce sont les régimes de santé fournis par les employeurs. Les libéraux souhaitent traiter les régimes de soins de santé comme un revenu et les imposer comme tel.
Les régimes de soins de santé couvrent des soins préventifs comme les soins de la vue, les services de santé mentale, les médicaments d'ordonnance et la physiothérapie. L'imposition des régimes de soins de santé pourrait très bien coûter de l'argent aux contribuables, en plus des coûts des soins de santé eux-mêmes. Comme les soins de santé sont de compétence provinciale, c'est une façon sournoise d'instaurer une taxe et de refiler aux provinces les coûts sociaux de cette politique fiscale. C'est en quelque sorte comme la tarification du carbone à deux volets que le gouvernement fédéral vient de négocier avec les provinces, de sorte que le blâme sera rejeté sur les provinces pour tout bien visé par la nouvelle taxe des libéraux sur le carbone.
Lorsque la province de Québec a décidé d'imposer ces régimes de soins de santé, les entreprises ont réduit leur offre et le nombre de personnes profitant d'une assurance-maladie complémentaire a chuté. Compte tenu de la population vieillissante, la dernière chose dont on a besoin, c'est une diminution de la protection en matière de santé chez les Canadiens.
Tout comme dans le cas de la taxe Netflix, les libéraux essaient de nous faire croire que ce nouvel impôt vise l'équité. Pour eux, la solution équitable à tous les problèmes est d'augmenter l'impôt et les taxes pour tout le monde.
Les dépenses irresponsables des libéraux mettent encore une fois la santé des Canadiens en danger. Nous devons convaincre le que les régimes de soins de santé ne devraient pas devenir la plus récente cible de ponction fiscale de son parti. La volonté des libéraux d'imposer les régimes de soins de santé financés par l'employeur serait particulièrement néfaste pour les retraités canadiens à revenu fixe.
Certaines entreprises continuent d'offrir leur régime de soins de santé à leurs employés retraités. Même si un nombre grandissant d'entre elles exigent que les retraités paient pour une partie du régime, celui-ci représente un important avantage social non imposable. Selon un rapport du Conference Board du Canada, il en coûte en moyenne 8 330 $ à une entreprise pour offrir un tel régime. La taxe proposée pourrait accroître leur fardeau fiscal des retraités de 800 à 1 600 $ par année, selon la part des cotisations au régime qu'ils assument.
Les retraités à revenu fixe de ma circonscription, Renfrew—Nipissing—Pembroke, doivent déjà faire face à la taxe sur le carbone, gracieuseté du fédéral, mise en place par Kathleen Wynne le 1er janvier 2017. Le fait d'imposer les régimes de soins de santé pourrait les ruiner. S'ils choisissent de se retirer de leur régime afin d'éviter de payer cet impôt, leur santé est soumise à des risques accrus.
La précarité énergétique est déjà une vraie menace à la santé des aînés. Contrairement au , la plupart des aînés n'ont pas le luxe d'éviter le froid en profitant de somptueuses vacances offertes par un riche ami sur une île privée des Bahamas. La première ministre de l'Ontario souhaite que les aînés de ma circonscription passent l'hiver dans des maisons froides et sombres. Elle semble oublier que nombre d'entre eux ont peur d'allumer la lumière ou le chauffage en raison du coût élevé de l'électricité.
Les Canadiens à la retraite ont payé des impôts toute leur vie. Une grande partie de cet argent a servi à financer les dépenses inconsidérées de Pierre Trudeau. Ils ont travaillé fort toute leur vie, mais ils vont maintenant subir les conséquences des dépenses inconsidérées de son fils.
J'invite tous les Canadiens à l'écoute qui pensent qu'imposer les régimes de soins médicaux est une mauvaise idée à partager ces informations avec tous ceux qu'ils connaissent qui pourraient en subir les conséquences. Nous pouvons empêcher les libéraux d'insérer furtivement ce nouvel impôt dans le budget, mais seulement si davantage de Canadiens sont mis au courant et en parlent.
Le stratagème libéral voulant que l'on impose les régimes de soins de santé offerts par les employeurs nuirait de façon disproportionnée aux employeurs. Les libéraux n'ont jamais vraiment aimé les petites entreprises. Ils n'ont d'ailleurs pas cessé de les attaquer lors de la campagne électorale. Le a annulé la réduction du taux d'imposition des petites entreprises prévue et il dit maintenant aux entreprises, comme les entreprises familiales de terrains de camping, qu'elles sont trop petites pour être admissible à un taux d'imposition pour petite entreprise. Comme si cela ne suffisait pas, l'imposition des régimes de soins de santé pourrait être catastrophique pour de nombreux employés de petite entreprise.
Quand le Québec a commencé à imposer les régimes de soins de santé offerts par les employeurs, il y a eu une baisse de 20 % du nombre d'entreprises offrant cet avantage social. Ainsi, 26 % des entreprises de moins de 20 employés ont arrêté d'offrir un régime de soins de santé, contre seulement 7 % des entreprises de 500 employés ou plus.
Après avoir entendu de nombreux propriétaires de petite entreprise parler de leur crainte d'être la plus récente cible de ponction fiscale des libéraux, je comprends facilement pourquoi cette mesure sera un plus lourd fardeau pour les petites entreprises que pour les grandes entreprises. Les petites entreprises ayant les moyens de proposer un régime de soins de santé parviennent à le faire en adhérant à des régimes d'assurance collective. Plus d'employés adhèrent au régime collectif, moins il coûte cher à l'employeur d'offrir une couverture à chacun d'eux. Un nombre minimum d'employés est requis pour être admissible à un régime collectif. Il est donc possible que, si un employé se retire du régime, ce nombre minimum ne soit pas atteint et qu'aucun employé de l'entreprise ne soit couvert. Pire encore, si le régime de soins de santé devient plus coûteux, l'Agence du revenu du Canada — qui, dans le dernier budget, a été habilitée par le à prélever des milliards de dollars supplémentaires en impôts grâce à une hausse du seuil de mise en recouvrement de l'impôt — pourrait soutenir que la valeur de l'avantage a augmenté et imposer encore plus les employés cotisant encore au régime. Si cela se produit, un plus grand nombre de personnes se retireront de leur régime, ce qui entraînera une augmentation des coûts du régime collectif, et le cycle vicieux se répétera jusqu'à ce que la situation se détériore à un point tel que l'entreprise abandonne complètement le régime.
Tout comme la taxe sur le carbone des libéraux, l'imposition des régimes privés de soins de santé et la taxe Netflix feront monter les prix pour les Canadiens, tout en nuisant à l'innovation et en nous plaçant dans une situation désavantageuse sur le plan économique.
De mauvaises habitudes de dépenses ne justifient pas des hausses d'impôts. Il est temps que le gouvernement au pouvoir cesse d'hypothéquer l'avenir des jeunes Canadiens.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole d'aujourd'hui avec la députée d'.
Je remercie le député de sa motion. Comme l'a clairement dit le à la Chambre hier, le gouvernement n'envisage pas d'imposer les régimes de soins de santé et de soins dentaires. Cela dit, je suis ravie de saisir l'occasion pour parler de certaines des mesures que nous avis prises depuis notre entrée en fonction, à la fin de 2015 pour soutenir et renforcer la classe moyenne du Canada.
Le gouvernement est résolu à faire croître la classe moyenne, car nous croyons qu'une économie forte qui fonctionne pour tous commence avec la classe moyenne. Voilà pourquoi bâtir une économie qui est à l'oeuvre pour les Canadiens de la classe moyenne et leur famille est la priorité absolue du gouvernement. Le budget de 2016 a instauré des mesures qui poursuivent sur la lancée de la réduction d'impôt pour la classe moyenne, dont je parlerai sous peu. En particulier, le budget de 2016 a annoncé la création de l'Allocation canadienne pour enfants. En plus d'être plus simple que le régime précédent, l'Allocation canadienne pour enfants est entièrement libre d'impôt, elle est plus généreuse et elle cible plus efficacement les personnes qui en ont le plus besoin.
Neuf familles sur 10 reçoivent plus d'argent au moyen de l'Allocation canadienne pour enfants que sous le régime précédent. Pour la période de prestation de 2016–2017, ces familles toucheront en moyenne près de 2 300 $ de plus, soit environ 190 $ de plus par mois.
Le versement de l’Allocation canadienne pour enfants a commencé en juillet dernier, si bien que les quelque 3,2 millions de familles canadiennes qui reçoivent ces paiements mensuels ont aujourd’hui plus d’argent dans leur poche pour élever leurs enfants. Grâce à cette allocation, le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté en 2017 diminuera d’environ 300 000 par rapport à 2014. Cela signifie une réduction d’environ 40 % du nombre d’enfants vivant dans la pauvreté, ce qui nous rapproche considérablement de l’objectif que nous nous sommes fixé, soit l’égalité des chances pour tous les enfants du Canada.
Enfin, grâce à l’indexation de l’Allocation à partir de 2020, nous nous assurons que les familles pourront continuer de compter sur ce complément financier sur le long terme.
L’une des premières mesures que nous avons prises, avant même la présentation du budget de 2016, a été de réduire le taux d’imposition de la classe moyenne. Près de 9 millions de Canadiens profitent déjà de cet allègement. Le taux d’imposition sur le revenu, qui était de 22 % au fédéral, a été ramené à 20,5 % pour 2016 et les années suivantes, et les Canadiens qui vont en profiter bénéficieront, en moyenne, d’une réduction d’impôt de 330 $ par an, pour un particulier, et d’environ 540 $ par an, pour un couple.
Pour financer cette importante réduction d’impôt pour la classe moyenne, le gouvernement a décidé d’imposer davantage les Canadiens les plus fortunés, en introduisant un nouveau taux d’imposition de 33 % pour les particuliers qui ont un revenu supérieur à 200 000 $ par an.
Nous avons pris d’autres mesures pour garantir que le régime fiscal est équitable pour les Canadiens de la classe moyenne. Par exemple, nous avons pris des dispositions pour lutter contre l’économie souterraine, l’évasion fiscale et la planification fiscale abusive, ainsi que des mesures pour faciliter la perception, par le gouvernement, des impôts impayés.
Le budget de 2016 prévoit l’adoption d’autres mesures, législatives et autres, sur les fronts national et international, pour rehausser l’intégrité du régime fiscal canadien.
Par ailleurs, dans le but de garantir un régime fiscal équitable, efficace et fiscalement responsable pour tous les Canadiens, nous allons procéder à une révision complète de ce régime, afin de déterminer s’il est juste envers les Canadiens et s’il est possible d’éliminer des dispositifs inefficaces et mal ciblés.
Le gouvernement souhaite également que les Canadiens qui ont travaillé fort pendant toute leur vie puissent prendre leur retraite dans la sécurité et la dignité, et nous les aidons à réaliser cet objectif. Le budget de 2016 a permis d’augmenter le Supplément de revenu garanti, le SRG, en faisant passer la prestation complémentaire à 945 $ par an pour les personnes âgées à faible revenu vivant seules. Les personnes âgées qui vivent seules sont beaucoup plus susceptibles que les autres d’avoir des revenus insuffisants. Grâce à une augmentation de plus de 100 % de la prestation complémentaire, l’allocation maximale du SRG augmente de 10 % pour les personnes âgées à faible revenu vivant seules. Nous avons également annulé la décision prise par le gouvernement précédent de repousser l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti, ce qui permettra de redonner des milliers de dollars aux Canadiens retraités.
Nous avons également pris des mesures pour bonifier le Régime de pensions du Canada. En juin dernier, le gouvernement fédéral et ses homologues provinciaux et territoriaux ont conclu un accord historique en vue de bonifier le RPC, afin que les futures générations puissent compter sur un régime de pensions public solide pour leur retraite.
À terme, la bonification du RPC se traduira par une augmentation d’environ 50 % de la prestation de retraite maximale, ce qui, en dollars d’aujourd’hui, représentera une augmentation de près de 7 000 $, pour une prestation maximale de près de 20 000 $. Grâce à cela, un plus grand nombre de Canadiens pourront passer plus de temps avec leurs petits-enfants, plutôt que de se demander comment ils vont payer leur loyer. Le gouvernement du Canada espère que les provinces prendront les décrets nécessaires pour que la loi puisse entrer en vigueur sans tarder.
Nous avons fait des progrès importants, mais il en reste beaucoup à faire. Nous devons penser à l’avenir et donner aux familles de la classe moyenne la confiance, les moyens et les opportunités nécessaires pour assurer l’égalité des chances pour tous. Le gouvernement se propose de poursuivre la tâche entreprise depuis environ un an. Il est déterminé à faire les investissements judicieux qui sont nécessaires pour stimuler la croissance à long terme et améliorer le sort de la classe moyenne.
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Monsieur le Président, je me réjouis d’avoir l’occasion de prendre la parole au sujet de la motion présentée par les conservateurs. Je m’attendais à ce qu’ils changent soudainement leurs plans, étant donné les commentaires du .
Ce qui se passe est vraiment intéressant. Les conservateurs aiment bien annoncer en primeur que les libéraux vont faire ceci ou qu’ils vont taxer cela, mais en réalité, ils ne sont plus du tout en phase avec ce que le gouvernement dit aux Canadiens. Je vais le leur rappeler.
L’une des toutes premières choses que le gouvernement a annoncées clairement, c’est qu’il était là pour aider la classe moyenne et les personnes qui travaillent fort pour en faire partie. Il en a donné la preuve dans le premier projet de loi qu’il a déposé et qui portait sur la réduction d’impôt. Je rappellerai, car cela mérite d’être souligné, que le Parti conservateur a voté contre un projet de loi visant à réduire les impôts de la classe moyenne canadienne.
Les conservateurs peuvent dire ce qu’ils veulent, il n’en demeure pas moins que cette réduction d’impôt profite à un grand nombre de travailleurs de la santé, d'ouvriers et de premiers intervenants, bref, au cœur même de la classe moyenne canadienne. Or, les conservateurs ont voté contre la mesure législative de réduction d'impôt qui a permis aux Canadiens de garder plus d'argent dans leurs poches.
Je suis d’avis que nous n’avons pas de conseils à recevoir d’un Parti conservateur qui a perdu de vue ce que les Canadiens pensent et ce qu’ils désirent. Je crois sincèrement qu’ils ont perdu le contact avec les Canadiens. Ultimement, si nous examinons globalement la présentation du gouvernement concernant la politique budgétaire, nous voyons bien que les principaux bénéficiaires de cette baisse d’impôts seront les Canadiens de la classe moyenne. Pensons aussi à l’Allocation canadienne pour enfants et aux sommes additionnelles qui sont consacrées à ce programme. La a très bien expliqué cela, je crois. Nous allons sortir des dizaines de milliers d’enfants de la pauvreté grâce à ce programme.
Nous pourrions parler du SRG, un sujet que j’ai abordé à maintes reprises à la Chambre. Encore une fois, on note une hausse marquée des sommes que reçoivent les personnes âgées parmi les plus pauvres et les plus vulnérables partout au Canada. Cela représente plus de 900 $ par année pour une personne âgée pauvre.
Et ce ne sont là que quelques-unes des initiatives qui ont été mises en œuvre par le gouvernement au cours de la dernière année.
Par ailleurs, les conservateurs se rendent maintenant compte qu’ils se sont fourvoyés relativement à cette notion d’impôt sur les primes d’assurance-maladie et, personnellement, je crois que l’idée vient d’eux. Cela n’a rien à voir, selon ce que je sais, avec une mesure envisagée par le gouvernement, et comme l’a clairement dit le hier, nous n’avons pas l’intention d’aller de l’avant avec une forme quelconque d’impôt sur les régimes de soins de santé et de soins dentaires.
Ceci étant dit, un amendement amical a été soumis, qui a été approuvé par le Parti conservateur. Il s’agit d’un changement interne qui a été apporté et accepté par eux. Ils veulent maintenant mettre l’accent sur les petites entreprises. Le vient de terminer sa tournée des villes au Canada. J’ai eu le privilège de l’accueillir à Winnipeg pour participer à une de ces assemblées publiques. Je crois qu’il s’agit là d’une preuve réelle de transparence. Corrigez-moi si je me trompe, mais les conservateurs peuvent-ils me dire quand l’ancien premier ministre Stephen Harper a participé à une activité de cette nature?
L’ancien premier ministre vivait dans une bulle de verre dont il ne sortait jamais. Aujourd’hui, nous avons un qui n’a pas peur de rendre des comptes, qui croit en la transparence. Nous avons été témoins de cela depuis les dernières élections fédérales, en octobre 2015.
Les commentaires que nous entendons sont bien réels, parce qu’ils sont exprimés par les Canadiens. Ce n’est pas seulement le du Canada qui tient des assemblées publiques. Il a demandé à tous les députés, et principalement ceux faisant partie du caucus libéral, de maintenir le lien avec leurs électeurs, ce que nous faisons de nombreuses façons.
Je vais maintenant faire référence à quelque chose que j’ai commenté par le passé. Les conservateurs et les néo-démocrates parlent des petites entreprises. Si nous demandions aux propriétaires de ces petites entreprises ce qu’ils souhaitent le plus, ils nous répondraient sûrement que ce sont des clients. La meilleure façon pour eux d’avoir plus de clients et que ces clients dépensent davantage dans leurs magasins est de faire en sorte que ces derniers aient davantage de revenu disponible. C’est d’ailleurs ce résultat que ce gouvernement a obtenu grâce aux baisses d’impôt consenties à la classe moyenne au Canada et à ceux qui cherchent à en faire partie. Uniquement dans le cadre de ce programme, et sans parler des deux autres que j’ai mentionnés, des centaines de millions de dollars supplémentaires vont dans les poches des Canadiens et leur permettent d’augmenter leur revenu disponible.
Ensemble, les milliards de dollars qui sont maintenant dans l’économie canadienne sont un résultat direct de la politique du gouvernement de mettre plus d’argent dans les poches de la classe moyenne, ce qui permet de dépenser davantage dans l’économie. En définitive, les libéraux croient que si la classe moyenne est en bonne santé, l’économie sera plus vigoureuse. C’est ce que les Canadiens veulent vraiment. Si les conservateurs sortaient de l’ancienne bulle de Harper ou, possiblement, de la bulle d’Ottawa, et menaient de véritables consultations auprès des électeurs, ils comprendraient que parmi les importantes questions dont nous sommes saisis aujourd’hui, celles qui préoccupent vraiment la population sont l’emploi et l’économie. Et ce sont ces questions qui continuent de présenter la plus haute importance pour le et pour le gouvernement.
Le , de concert avec la nouvelle , a accompli un travail phénoménal en sollicitant par divers moyens l’opinion des Canadiens afin de s’assurer que les idées qui feront l’objet d’un débat au Cabinet, au sein du caucus libéral ou à la Chambre sont des idées exprimées par les Canadiens moyens. Voilà pourquoi je crois que nous serons en mesure de présenter en temps et lieu un budget qui tiendra compte de ces souhaits et de ces besoins.
Nous parlons d’équité fiscale. Il ne fait aucun doute que l’équité fiscale est ce que souhaite l’ensemble des Canadiens. J’ai entendu des députés du NPD aborder ce sujet en particulier. Le dernier budget a tenu compte du fait que les Canadiens les plus riches doivent payer pour les nombreux programmes que les Canadiens s'attendent à voir mis en place et appuyés, et je crois que la plupart des Canadiens les plus riches en conviennent. Voilà pourquoi nous avons augmenté l’impôt des plus riches.
Ce qui me semble le plus intéressant dans tout cela, c’est que même s'il y a des hausses substantielles d’impôts dans certains cas, des baisses importantes dans d'autres et, comme je viens de le mentionner, une augmentation de l’impôt des Canadiens les plus riches — ce que les députés de ce côté-ci comprennent et abordent selon une approche globale —, à chaque fois, les députés d'en face votent contre. Quand on les écoute parler d’équité fiscale ou de l'inégalité de la distribution de la richesse au Canada et qu'on s'attarde aux mesures mises en place par le gouvernement, on a du mal à comprendre pourquoi, à tout le moins, ils n’appuient pas certaines de ces initiatives de façon plus tangible.
Certains députés conservateurs ont parlé du déficit. La meilleure façon de rassurer ceux qui nous écoutent est de les amener à se rendre compte que personne n’a fait augmenter la dette plus que l'ancien premier ministre Stephen Harper, une dette totale bien supérieure à 150 milliards de dollars. Nous n'avons pas de leçons à recevoir des conservateurs. Lorsque M. Harper est entré en fonction, il avait entre les mains un excédent de plusieurs milliards de dollars. Il a été terriblement rapide à convertir cet excédent en déficit et n’est jamais parvenu à revenir à un excédent budgétaire.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd’hui. Je tiens à faire une promesse solennelle à la Chambre: je ne crierai pas et je ne hurlerai pas pendant mon intervention sur la motion. Voici le texte de la motion:
Que, compte tenu de la surcharge fiscale qui pèse déjà sur les Canadiens de la classe moyenne, la Chambre demande au gouvernement de renoncer à tous plans qu’il pourrait avoir pour imposer de quelque façon les régimes de soins de santé et de soins dentaires.
Il faut que ce soit bien clair: c’est et c’était l’objectif du gouvernement malgré ce qu’a dit le hier. Je reconnais que ce dernier a dit à la Chambre que les régimes d’assurance-maladie et de soins dentaires ne seraient pas imposés. Cependant, compte tenu de ce qui s’est passé dans les derniers jours, j’ai de la difficulté à croire ce que dit le premier ministre, comme nombre de mes collègues de ce côté-ci de la Chambre.
Il y a également une certaine ironie dans le fait que nous parlions des augmentations présentes et à venir d'impôt des libéraux précisément aujourd'hui qui est le jour de la marmotte. Ceux d'entre nous qui vivent en Ontario et ceux d'entre nous qui représentent cette province ne comprennent que trop bien l'incidence des mesures du gouvernement libéral de l'Ontario en ce qui a trait aux augmentations d'impôt et aux réductions de services. Je rappellerai à nouveau à tout le monde que l'Ontario est l'emprunteur infranational le plus endetté au monde. Il est téméraire et naïf de penser que nous ne sommes pas sur la même voie avec le gouvernement actuel et c’est une erreur pour nous tous de ne pas le reconnaître. L'Ontario a une dette de 315 milliards de dollars. La part de la dette est de 22 500 $ par personne, ce qui représente 50 % de plus que la part de la dette de la Californie par personne.
Le gouvernement libéral a parlé de dette et de déficits. Les libéraux ont promis un budget équilibré d'ici 2019. Nous voyons maintenant que cela ne se produira pas. En fait, la dette, telle que projetée par le ministère des Finances, s'élèvera à 1 500 milliards de dollars dans quinze ans, ce qui représentera environ 42 000 $ par personne, par Canadien. Pensons-y. Pensons aux jeunes -- il y en a aujourd'hui dans la tribune -- qui vont assumer le fardeau de cette dette. À l’opposé, avec le plan des conservateurs, la dette aurait été épongée d'ici 2038 et il y aurait eu un excédent de 1 700 milliards de dollars d'ici 2015 et un budget équilibré d'ici 2055.
Nous avons vu cette situation en Ontario et le fait qu'elle se produise à l’échelon fédéral ne devrait surprendre personne en Ontario. Une personne qui œuvre dans l'ombre au bureau du premier ministre a lancé bon nombre des politiques qui se sont soldées par un échec en Ontario, il s'agit de Gerald Butts. La folie consiste à refaire sans cesse la même chose en espérant obtenir des résultats différents. Même si mille personnes font quelque chose de stupide, c'est quand même stupide. Les politiques du gouvernement libéral actuel qui emboîte le pas aux libéraux de l'Ontario vont nous mettre dans une situation de faillite, dans une situation d’endettement important. Je ne tire pas ces chiffres de nulle part. Ce sont des quantités chiffrables.
Voici ce qui se passe. Les impôts augmentent et les services baissent. Nous commençons déjà à le constater. En fait, je sais que les libéraux parlent du budget en 2016. Voici quelques-uns des perdants de ce budget : les enfants et les crédits d’impôt pour la condition physique et les activités artistiques. Les libéraux ont supprimé les crédits d’impôt pour les études et pour les manuels scolaires. En raison des nouvelles règles sur les prêts hypothécaires, il est devenu plus difficile d'obtenir l'approbation d'un prêt au logement. Une taxe nationale sur le carbone a été annoncée. Il y a une hausse des cotisations au Régime de pensions du Canada. La réduction d'impôt pour les petites entreprises a été annulée. Et le crédit d'impôt à l'embauche a été supprimé.
Ce qui me préoccupe vraiment, c'est ce crédit d'impôt parce que je viens d'une circonscription où il y a beaucoup de familles à revenu unique. En fait, avant d'être élu au Parlement, je figurerais au nombre de ces familles. Je pouvais fractionner mon revenu avec celui de ma femme à hauteur de 2 000 $. Les libéraux ont éliminé cet avantage. Bref, ce que les libéraux donnent d’une main, ils le reprennent de l’autre.
Je rappellerai à la Chambre que je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Les libéraux donnent d'une main et reprennent de l'autre.
J'ai dit à maintes reprises à la Chambre que les libéraux se livrent à de la fraude fiscale à l’encontre des Canadiens de la classe moyenne.
Pourquoi discutons-nous de cette question ici aujourd'hui? C'est parce que nous entendons constamment la même rengaine au sujet de la classe moyenne et de ceux qui travaillent dur pour en faire partie. En réalité, si le gouvernement alourdit la dette et le déficit comme c'est actuellement le cas, comment la classe moyenne et ceux qui travaillent dur pour en faire partie vont-ils arriver?
Nous avons également entendu le dire qu'il ne peut même pas définir la classe moyenne. Si tel est le cas, comment les libéraux savent-ils ce qu'est la classe moyenne? C'est un sujet de discussion. Les libéraux croient que s’ils répètent cette rengaine encore et encore, elle deviendra en quelque sorte la réalité.
Nous parlons de la possibilité de hausses d’impôt, en l'occurrence sur les prestations de santé et de soins dentaires offertes par les employeurs, mais il y en a d'autres que les libéraux pourraient envisager. Je songe aux crédits d'impôt pour les options d'achat d'actions des employés, d'un crédit d'impôt pour le transport en commun, du crédit d'impôt à l'emploi au Canada, du crédit d'impôt pour les pompiers volontaires, du crédit d'impôt pour la majoration des dividendes, de l'inclusion partielle des gains en capital et du crédit d'impôt pour l’exploration minière.
Les députés savent-ils quels termes branchés les libéraux utilisent, encore une fois, pour vendre leur salade? Ils parlent d'équité et de simplification. Qu'est-ce que cela signifie vraiment? Cela veut dire prendre de de l'argent dans les poches des Canadiens. Sous couvert d'équité et de simplification, le gouvernement vient chercher de l'argent dans les poches des travailleurs de la classe moyenne.
Aaron Wudrick, de la Fédération canadienne des contribuables, a déclaré: « Malheureusement, des signes inquiétants portent à croire que la véritable intention [du ministre des Finances] consiste à utiliser la « simplification » comme couverture politique pour hausser discrètement les impôts de millions de Canadiens ». Et cette augmentation d'impôt pourrait toucher 13,5 millions de Canadiens.
En fait, un seul parti défend la classe moyenne et il en est ainsi depuis que je suis adulte. Le Parti conservateur est le seul parti qui protège véritablement la classe moyenne et c'est la raison pour laquelle je milite dans ses rangs.
Les libéraux parlent souvent d'imposer le 1 % des revenus les plus élevés, mais encore une fois, ce sont de fausses informations. L’augmentation de l'impôt de cette tranche de 1 % était censée n’avoir aucun effet sur les recettes. En réalité, dans six ans, il y aura un déficit de 8,9 milliards de dollars. Qui va payer cela? Les services baissent, les impôts augmentent. En fin de compte, c’est la classe moyenne qui finit par payer pour cela.
Ce qui est intéressant, et je l'ai déjà dit ici, et je sais que le député de l’a contesté, c’est qu’en réalité, ceux qui profitent le plus des prétendues hausses d’impôt de la classe moyenne des libéraux, ce sont les 338 députés du Parlement. Ce sont ceux que je qualifierais de Canadiens de la classe moyenne supérieure, ceux qui gagnent de 160 000 $ à 200 000 $, qui en ont le plus bénéficié. Ceux qui gagnent 45 000 $ n'ont rien reçu. J'exhorte les députés d'en face à cesser de raconter ce mensonge et à dire aux Canadiens la vérité sur ce qui se passe.
Il y a d'autres promesses non tenues. Il y avait la réforme électorale. Nous en avons entendu parler hier. Il allait y avoir des déficits de moins de 10 milliards de dollars par année. Nous connaissons cette histoire. Il allait y avoir un budget équilibré d'ici 2019, mais il ne sera pas équilibré avant 2055. Ils allaient sauver la livraison du courrier à domicile, une autre promesse non tenue. Ils allaient investir immédiatement 3 milliards de dollars sur quatre ans dans les soins à domicile. Ils allaient réduire le taux d'imposition des petites entreprises de 11 % à 9 %, une autre promesse non tenue, et abandonner le programme des F-35. Je pourrais continuer, mais je sais que mon temps de parole est court.
Lorsque les libéraux en auront fini avec la classe moyenne, les conservateurs devront nettoyer le gâchis et rebâtir la classe moyenne, comme nous l'avons fait auparavant. Les conservateurs l’ont fait la dernière fois qu'un Trudeau était premier ministre et nous devrons le faire de nouveau.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole sur la motion dont nous sommes saisis aujourd’hui, qui demande au gouvernement d’abandonner tous les plans actuels et futurs visant à imposer les prestations pour soins médicaux et dentaires. Nous devons veiller à ce que le gouvernement libéral intervienne à la Chambre et appuie notre motion afin de rassurer les Canadiens que leurs régimes de soins médicaux et dentaires ne feront pas l’objet d’une imposition. Ces avantages diminuent le montant d’impôt à payer pour 13,5 millions de Canadiens et coûtent au gouvernement libéral près de 3 milliards de dollars en recettes cédées.
Jusqu’à hier, les libéraux prévoyaient imposer les prestations pour soins médicaux et dentaires des Canadiens. Nous voulons que tous les députés à la Chambre, y compris les libéraux, appuient notre motion et demandent au de tenir parole.
Nous avons à maintes reprises vu des promesses être brisées. Nous avons perdu confiance. Pendant la campagne électorale, le avait promis une réforme électorale, répétant mille et une fois que l’élection générale de 2015 serait la dernière élection fédérale organisée selon un scrutin majoritaire uninominal à un tour. Les conservateurs réclamaient uniquement la tenue d'un référendum afin que la population du Canada puisse décider de la façon dont elle souhaite élire ses représentants. Hier, cette promesse électorale a été totalement abandonnée, sous prétexte qu’il n’y avait « pas de consensus ».
Lors de la campagne électorale, le a promis de réduire l’impôt des petites entreprises de 11 % à 9 %. Au lieu de cela, le Premier ministre a choisi d’ignorer cette promesse, affirmant que les petites entreprises ne sont qu’un paradis fiscal pour les riches. Peut-être est-ce le cas pour le premier ministre. Cependant, les petites entreprises sont les piliers de notre économie. Plus de huit millions de Canadiens sont employés par des petites entreprises, ce qui représente près de 50 % de l’ensemble de la main-d'oeuvre canadienne et plus de 70 % de l’effectif du secteur privé.
De plus, le s’est engagé à investir 7,3 milliards de dollars à l’extérieur du Canada, en plus d’un engagement futur de 2,9 milliards de dollars envers une banque asiatique d’investissement pour la construction d’infrastructures en Asie.
Le a promis devant tous les Canadiens de n'enregistrer qu’un minuscule déficit, pour financer des infrastructures et stimuler l’économie. Il a également promis que le budget serait de nouveau équilibré en 2019. Toutefois, nous pouvons maintenant constater qu'aucune de ces promesses ne sera tenue.
Ce matin, le directeur parlementaire du budget a publié un rapport intitulé « Suivre la piste des fonds ». Ce rapport porte spécifiquement sur le nouveau plan en matière d’infrastructure des libéraux. Le directeur parlementaire du budget y soulève plusieurs questions préoccupantes, notamment le fait que les libéraux n’ont pas mis de cadre en place pour évaluer le rendement du programme et le manque de transparence quant à la façon dont les fonds sont dépensés. Il confirme également qu’il y a un manque à gagner de 9 milliards de dollars dans le financement des infrastructures, et que le gouvernement n’atteindra pas les objectifs de croissance économique et d’augmentation du PIB présentés dans le budget de 2016.
Le programme d’infrastructure des libéraux était censé être le point central du plan de croissance économique du gouvernement. Ce devait être le moyen d’équilibrer le budget. Clairement, cela n’arrivera pas, et ce n’est pas une surprise. Le et le gouvernement libéral ont tellement dépensé que l’équilibre budgétaire ne sera pas atteint avant 2055.
La dette fédérale s’élèvera à 1,5 billions de dollars d'ici 2050. Cela signifie que les jeunes Canadiens âgés de 18 ans aujourd’hui ne connaîtront pas l'équilibre budgétaire avant d’avoir 56 ans. Qui paiera la facture? Ce sera la prochaine génération, cette génération que le prétend soutenir en s’assurant qu’ils ont un emploi. Ce sont nos enfants qui paieront la facture.
Rappelons-nous que cette facture doit être payée. Examinons comment les libéraux pourraient y parvenir.
Les libéraux ont déjà augmenté les cotisations au RPC pour les employeurs et les employés. Ils ont éliminé le crédit d’impôt pour les petites entreprises car, après tout, pourquoi voudrions-nous aider les gens qui créent véritablement des emplois? Ils ont réduit le plafond de cotisation au CELI parce que les aînés et les jeunes familles n’ont pas vraiment besoin d’économiser pour leur avenir ou leur retraite. Ils ont augmenté la mise de fonds exigée pour ceux qui achètent leur première maison et entrent sur le marché de l’immobilier. Ils ont dilapidé un excédent de 2 milliards de dollars et deux budgets équilibrés qu’ils ont hérités des Conservateurs. Au lieu d’adopter une approche sensée et de réglementer ou d’imposer des amendes aux grands pollueurs, qu’ont fait les Libéraux? Ils ont décidé d’instaurer une taxe nationale sur le carbone qui sera payée par les contribuables sous la forme d’une hausse des coûts de chauffage et du gaz naturel et de la facture d’épicerie, tout en accordant des exemptions à ceux qui doivent véritablement réduire leur empreinte carbone.
Les libéraux affirment que cette taxe sur le carbone n’aura aucune incidence sur le revenu, mais il est clair que ce ne sera le cas que pour le gouvernement, pas pour le contribuable. Qu’est-ce que le a oublié d’inclure dans le dernier budget? L’indexation de l’Allocation canadienne pour enfants à un coût de 22,3 milliards de dollars. Il a oublié d’inclure les 5 à 6 milliards de dollars que coûteront les avions chasseurs. Il a oublié d’inclure 11 milliards de dollars pour les transferts en santé. Il a aussi oublié un fonds d’urgence de 3 à 6 milliards de dollars.
Le ministère des Finances examine actuellement toutes les prestations et tous les crédits d’impôt, sous prétexte de vouloir les simplifier. Les libéraux ont déjà éliminé les crédits d’impôt pour les arts, le sport et les manuels scolaires. C’est donc avec beaucoup d'inquiétude que nous examinons la stratégie économique du gouvernement. Le gouvernement libéral cherche par tous les moyens à alourdir le fardeau fiscal des Canadiens pour payer ses folles dépenses. Les libéraux doivent payer 1,2 million de dollars pour la rénovation du bureau de la ministre de la Condition féminine, 800 000 $ pour la rénovation du bureau du , et 220 000 $ pour le déménagement du chef de cabinet et pour les limousines des ministres.
Nous devons adopter des motions concrètes à la Chambre des communes pour empêcher et contrôler les dépenses des libéraux. Nous devons freiner leur propension à la cupidité et les empêcher de suivre leurs politiques économiques. Nous avons tous été en mesure d’en constater les résultats. Les Canadiens méritent beaucoup mieux de la part du gouvernement libéral et nous, de l’opposition officielle, veillerons à ce qu’il en soit ainsi.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
C'est avec plaisir que je prends la parole à la Chambre aujourd'hui pour débattre d'un sujet extrêmement important pour les Canadiens et pour l'économie canadienne.
J'aimerais d'abord rassurer les nombreux résidants d' qui ont communiqué avec moi, les chambres de commerce d'Oakville et de Burlington ainsi que les chefs d'entreprise et les dirigeants syndicaux, en répétant ce que le a déclaré hier. Le budget de 2017 ne rendra pas les régimes d'assurance médicale et dentaire imposables. Je plaide pour que ces régimes restent non imposables depuis que la question a commencé à circuler dans les médias.
Il est important, dans le débat d'aujourd'hui, de se concentrer sur ce que le gouvernement fait.
Le gouvernement a instauré d'importantes réductions d'impôt pour aider la classe moyenne et les gens qui travaillent fort pour y accéder. Grâce à ces réductions d'impôt, nous ramenons l'espoir et l'optimisme et nous créons des perspectives de croissance qui profiteront à tous et qui rendront le Canada plus fort, maintenant et à long terme.
En fait, une des premières mesures que nous avons prises à titre de gouvernement a été d'instaurer une réduction d'impôt pour la classe moyenne. Aujourd'hui, près de neuf millions de Canadiens bénéficient d'une baisse d'impôt sur chaque chèque de paie. En ramenant le deuxième taux d'imposition du revenu d'un particulier de 22 à 20,5 %, pour une baisse de 7 %, la réduction d'impôt pour la classe moyenne a représenté un premier pas important dans le respect de notre engagement à renforcer la classe moyenne, mais il est loin d'être le dernier.
Le budget de 2016 a favorisé la concrétisation de notre vision d'une classe moyenne plus prospère en instituant l'Allocation canadienne pour enfants.
L'Allocation canadienne pour enfants, qui est libre d'impôt, signifie que les familles de la circonscription d' disposeront de plus d'argent pour faire le nécessaire, comme acheter de nouveaux vêtements d'hiver et de la nourriture plus saine, ou payer des frais d'inscription à des programmes sportifs. Elle est particulièrement utile en ce qu'elle offre un soutien accru aux familles à faible revenu, y compris de nombreuses familles monoparentales. En fait, environ 65 % des familles qui reçoivent le montant maximal de l'Allocation canadienne pour enfants sont des familles monoparentales, majoritairement dirigées par une mère. Cette allocation représente donc un moyen efficace de sortir des centaines de milliers d'enfants canadiens de la pauvreté.
Grâce à ce nouveau soutien, il sera plus facile pour les enfants de grandir en santé et de réussir à l'école et dans la vie. Plus de possibilités s'ouvriront à eux afin que, à leur tour, ils puissent élever leurs enfants dans un pays plus prospère et juste. Ce n'est qu'une des nombreuses choses que nous faisons pour les Canadiens.
Les investissements effectués dans la classe moyenne du Canada portent déjà leurs fruits, non seulement pour les Canadiens, mais pour l'économie du pays.
Par exemple, le Fonds monétaire international prévoit que le Canada sera parmi les économies dont la croissance sera la plus rapide au cours de la prochaine année. Le rendement remarquable auquel on assiste repose en partie sur les baisses d'impôt pour la classe moyenne et la mise en oeuvre de l'Allocation canadienne aux enfants, sans parler des investissements sans précédent dans les infrastructures. Ces investissements sont les fondements sur lesquels nous bâtissons un Canada meilleur et plus juste où tout le monde aura la chance non seulement de réussir, mais aussi de jouir des retombées de notre succès collectif.
Parlons des jeunes et de la façon de les garder en santé et actifs. En tant que député d', je travaille avec mes concitoyens pour encourager les investissements et l'utilisation du transport actif, comme les pistes cyclables. Ces investissements sont bons pour l'économie, la santé et l'environnement.
Le sentier patrimonial transurbain d'Oakville sera grandement amélioré grâce à un financement accordé dans le cadre du Programme d'infrastructure communautaire de Canada 150. L'investissement massif dans le sentier et les infrastructures piétonnières et cyclables fait partie des mesures adoptées par le gouvernement fédéral pour souligner le 150e anniversaire du Canada, en 2017.
Le Programme d’infrastructure communautaire de Canada 150 visera à préserver et améliorer les infrastructures des collectivités afin que les Canadiens et leur famille puissent bénéficier d'infrastructures culturelles, sportives et récréatives pour les années à venir. Je suis fière que ma collectivité puisse bénéficier de ce programme.
Grâce au financement de Canada 150, les résidants d' pourront bientôt s'arrêter à des kiosques d'information sur les Premières Nations aménagés le long des sentiers du parc provincial de Bronte Creek et de la rivière Sixteen Mile Creek. L'Oakville Community Foundation collaborera avec des Autochtones de la région afin de faire découvrir des histoires ainsi que des oeuvres poétiques et culturelles ayant pour thèmes la terre, l'eau et le ciel.
À l'occasion du 150e anniversaire du Canada, je participerai à un grand nombre d'événements organisés dans ma circonscription afin de promouvoir l'activité physique et la santé. ParticipACTION a créé une bande sonore parfaite pour faire bouger les Canadiens dans le cadre de 150 activités qui représentent bien notre pays et ses habitants, y compris le hockey sur luge, la crosse, la randonnée pédestre, le vélo, le patinage et bien plus encore.
Ceux qui veulent m'accompagner peuvent s'abonner à mon bulletin électronique sur mon site Web, à l'adresse MPDamoff.ca, ou visiter mes sites sur les médias sociaux afin de consulter mon horaire. J'encourage tous les Canadiens à consulter le site à l'adresse participaction.com pour consulter la liste des activités, essayer le plus grand nombre d'activités possible et organiser leurs activités.
Le système de santé public du Canada est un exemple de ce que les Canadiens peuvent accomplir lorsqu'ils en ont l'occasion. C'est une grande source de fierté qui assure notre santé, notre bien-être et notre prospérité, mais aussi qui fait partie de l'identité canadienne. Je suis fière que le gouvernement fédéral collabore avec ses homologues provinciaux et territoriaux en vue de conclure un nouvel accord sur la santé.
Dans ma collectivité, l'industrie automobile occupe une place essentielle. Le programme d'innovation du gouvernement du Canada prévoit une ambitieuse stratégie pour cette industrie afin d'attirer des investissements et faire du Canada un chef de file en matière d'innovation en vue d'élaborer l'automobile de l'avenir. J'ai hâte de collaborer avec mes collègues, y compris les députés d' et de , dans le dossier du transport en commun, et je sais que nous aurons très bientôt de l'information à communiquer sur d'autres investissements. Nous travaillons également, avec nos partenaires municipaux, à la mise en oeuvre de la deuxième phase de nos investissements dans les infrastructures, qui permettront d'améliorer les collectivités, de créer des emplois et de stimuler l'économie.
Dans ma circonscription, il y a heureusement beaucoup de jeunes, qui deviendront très bientôt des leaders dans la collectivité. Quand je discute avec leurs parents, je perçois à quel point ils tiennent à ce que leurs enfants aient de bons emplois. Chaque année, le programme Emplois d'été Canada aide les employeurs à créer de bons emplois d'été pour les étudiants à temps plein d'Oakville Nord—Burlington tout en favorisant la prospérité des économies locales et du Canada en général.
Les employeurs de ma circonscription savent qu'il est très important que les étudiants acquièrent de précieuses compétences et de l'expérience et qu'ils contribuent à la collectivité. Le gouvernement a doublé les fonds consacrés au programme Emplois d'été Canada; l'an dernier, 97 étudiants d'Oakville Nord—Burlington ont été embauchés. Par exemple, l'organisme Habitat pour l'humanité Halton-Mississauga a embauché 12 étudiants, qui faisaient un peu de tout, de l'inscription des familles à la création de vidéos promotionnelles pour recruter des bénévoles et solliciter des donateurs. Les employeurs y trouvent leur compte autant que les étudiants. En collaboration avec les organismes à but non lucratif et les petites entreprises, je me suis employée à développer ce programme dans ma circonscription. Je prévois d'ailleurs un autre bel été, cette année.
Tous les Canadiens, y compris les personnes handicapées, méritent d'avoir un bon emploi bien rémunéré. Cette question me tient beaucoup à coeur. Je cherche d'ailleurs, en collaboration avec mes collègues, à changer les façons de faire au Canada pour que toutes les personnes, quelles que soient leurs aptitudes, puissent contribuer à l'économie et recevoir un salaire équitable. Le gouvernement est déterminé à rendre les milieux professionnels plus inclusifs.
Dans le budget de 2016, le gouvernement fédéral s'est engagé à effectuer un examen approfondi du régime fiscal canadien, en portant une attention particulière aux dépenses fiscales, à l'équité fiscale pour la classe moyenne et à la simplification du code fiscal. Ce projet revêt une importance cruciale pour l'actuel gouvernement.
Les Canadiens de partout au pays, y compris les habitants d'Oakville-Nord-Burlington, comprennent que l'environnement et l'économie vont de pair. Ils savent que pour réussir dans la nouvelle économie, il faut savoir tirer parti du secteur de l'énergie renouvelable. Ce secteur en pleine croissance créera des emplois pour nos jeunes et assurera notre prospérité pendant des années.
Je suis fière de faire partie d'un gouvernement qui se tourne vers l'avenir plutôt que de regarder dans le rétroviseur. Le gouvernement crée des emplois, fait croître la classe moyenne et protège l'environnement. Bref, il répond aux attentes des Canadiens à son égard.
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Monsieur le Président, je suis heureux d’avoir l’occasion de participer à un débat pour la première fois en 2017.
Je voudrais tout d’abord dire que j’aime bien ordinairement m’en tenir au libellé de la motion. Ce libellé est le suivant:
Que, compte tenu de la surcharge fiscale qui pèse déjà sur les Canadiens de la classe moyenne, la Chambre demande au gouvernement de renoncer à tous plans qu’il pourrait avoir pour imposer de quelque façon les régimes de soins de santé et de soins dentaires.
C’était une bonne motion hier, à la même heure. Toutefois, au cours de la période des questions, les conservateurs ont eu un petit moment embarrassant lorsque le a annoncé que cet impôt particulier n’était pas envisagé.
J’ajouterai, pour la gouverne des intéressés, que le code des impôts compte quelque 180 dépenses fiscales. Comme le gouvernement l’a annoncé dans le budget de 2016 — ce n’est donc un secret pour personne —, toutes ces dépenses fiscales sont à l’étude. La plupart sont introduites pour de très bonnes raisons, généralement pour assurer un avantage social d’une forme ou d’une autre. Toutefois, il arrive que ces dépenses ne donnent pas les résultats attendus et même qu’elles donnent lieu à toutes sortes d’injustices.
Prenons celle dont nous sommes censés discuter aujourd’hui, mais que nous n’examinons pas, à savoir la question des régimes de soins de santé et de soins dentaires. C’est un exemple d’une injustice que les premiers auteurs de cette mesure n’avaient probablement pas prévue. Si je suis employeur et que j’ai un employé qui profite d’un régime de soins de santé et de soins dentaires, je peux déduire de mes frais le coût de ce régime. Par ailleurs, l’employé n’a pas à déclarer cet avantage dans son revenu, de sorte qu’il est exempt d’impôt. Par contre, je peux aussi, à titre d’employeur, dire à mes employés: « Voici 1 000 $. Servez-vous-en pour souscrire à un régime de soins de santé et de soins dentaires. » Dans ce cas, je peux déduire les 1 000 $ de mes frais, mais les employés doivent les déclarer comme revenu.
Nous pouvons donc voir qu’il y a là une injustice. Cela explique le désir du gouvernement de revoir d’une façon continue toutes les dépenses afin de se rendre compte des conséquences imprévues. Ces conséquences créent de vraies injustices pour les Canadiens. Ceux qui ont la chance de travailler pour un employeur offrant un régime de soins de santé et de soins dentaires profitent d’un avantage que n’ont pas les autres employés.
Cependant, ce n’est qu’une rumeur et la motion d’hier était en grande partie fondée sur des rumeurs. Je déplore que les conservateurs déposent des motions sur la foi de simples rumeurs. Les conservateurs ont maintenant modifié leur motion basée sur la rumeur pour y ajouter: « notamment la taxe sur le carbone, l’impôt sur les épargnes, les charges sociales, l’impôt des petites entreprises et l’impôt associé aux activités artistiques et sportives des enfants ».
Les taxes sur le carbone sont majoritairement imposées par les provinces. Entre 80 et 90 % de la population, plus ou moins, paie déjà un prix pour la pollution causée par le carbone; il est donc difficile de comprendre le discours des conservateurs, qui, encore une fois, est basé sur des rumeurs. Je n’ai aucune idée de ce qu’ils veulent dire au sujet des épargnes, des charges sociales et des petites entreprises. Je retiendrai donc uniquement le sujet des activités artistiques et sportives des enfants, des programmes pleins de bonnes intentions puisqu’ils visent à faire participer les enfants à des activités artistiques ou sportives. Cependant, il existe des citoyens sans enfant, ou dont les enfants ne profitent pas de ces programmes ou encore, qui préfèrent qu’ils utilisent des tutoriels ou participent à des programmes de lecture ou à d’autres activités payantes. Ces citoyens ne seraient pas admissibles à un programme sur les arts ou les sports. Par conséquent, il peut exister des mécanismes mieux adaptés pour offrir des avantages collectifs et ces mécanismes exigent que nous faisions un examen des dépenses fiscales à cette fin.
La deuxième inégalité relève du fait que les contribuables assujettis aux tranches d’imposition supérieures ont les moyens de payer les activités artistiques et sportives auxquelles ils inscrivent leurs enfants, des moyens que dans bien des cas, les contribuables assujettis aux tranches inférieures n’ont tout simplement pas. Encore une fois, cette inégalité entre les Canadiens découle de leurs revenus.
Donc, de quoi discutons nous aujourd’hui, sinon de la prétention des conservateurs à nous faire avaler qu’ils sont les seuls aptes à bien administrer notre économie et notre régime fiscal? Cette litanie fait généralement appel au fardeau fiscal et aux Canadiens qui travaillent fort.
L’idée derrière cette motion est plus ou moins de nous faire croire que les conservateurs de monsieur Harper ont défini des tranches d’imposition absolument idéales alors que si nous comparons les tranches d’imposition de l’année 2015, la dernière année du gouvernement Harper, et celles de 2016, la première année du présent gouvernement libéral, nous constatons que la première tranche, celle de 15 %, demeure à peu près inchangée, sauf que le seuil a été augmenté de 500 $ par les libéraux. En effet, le contribuable peut gagner 500 $ de plus avant de passer à la tranche d’imposition supérieure.
La deuxième tranche d’imposition est celle où les changements ont été les plus importants. Sous les conservateurs, elle était de 22 %, alors que les libéraux l’ont ramenée à 20,5 %, un changement majeur pour cette tranche d’imposition qui est malencontreusement qualifiée de tranche d’imposition de la classe moyenne. En plus de cette réduction de 1,5 point, les libéraux ont augmenté le revenu maximum assujetti à cette tranche de 1 000 $, accordant ainsi une double bonification aux contribuables.
La tranche d’imposition au taux de 26 % n’a pas été modifiée, celle au taux de 29 % non plus, mais les libéraux ont créé une nouvelle tranche d’imposition de 33 % pour les contribuables dont les revenus dépassent 200 000 $. Il s’agit d’une initiative majeure, une mesure visant à compenser en partie les pertes découlant de la réduction des tranches inférieures pour éviter un déséquilibre du régime fiscal.
La deuxième grande initiative a été de soustraire l'Allocation canadienne pour enfants à l’impôt, ce qui a profité à neuf Canadiens sur dix, dont mes propres petits-enfants. L’argumentation conservatrice ne tient donc pas la route.
J’en profite également pour revenir sur la situation financière dont les conservateurs ont hérité en 2006. Le premier ministre Chrétien et le premier ministre Martin avaient réduit la dette du pays de 90 milliards de dollars. Le gouvernement Harper a non seulement réemprunté ce montant, il y a ajouté 60 milliards de dollars additionnels. Donc, après que les gouvernements Chrétien et Martin aient réduit la dette de 90 milliards, le gouvernement Harper l’a augmenté de 150 milliards de dollars.
Les conservateurs voudraient nous faire avaler qu’ils ont été forcés par la conjoncture, dont la crise de 2008. En fait, ils se sont mis eux-mêmes dans le pétrin en réduisant bêtement la TPS, en dépit des conseils de tous les économistes du pays. Ils ont ainsi retranché 14 milliards du cadre fiscal, pour des motifs purement politiques, en dépit du bon sens. Cette décision est la source des difficultés actuelles, comme de l’augmentation de 150 milliards de dollars de la dette du pays.
En terminant, je rappelle que le débat actuel est fondé sur des rumeurs. Je ne peux pas appuyer une motion fondée sur une simple rumeur, pas plus que je ne peux appuyer une motion amendée, fondée sur une nouvelle rumeur. La motion ne semble pas faire la distinction entre la fiscalité, les taux d’imposition et les dépenses fiscales. Les parrains de la motion n’ont absolument rien à nous enseigner sur les taux d’imposition, les déficits ou la dette accumulée.
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Monsieur le Président, je me concentrerai sur deux points pendant ce discours. Premier point: les libéraux ont augmenté considérablement le fardeau fiscal des Canadiens, et leurs dépenses effrénées ont atteint un niveau intenable. Deuxième point: ils ne font que commencer. Cela devrait inquiéter grandement nos concitoyens, qui, comme on le sait, ont maintenant plus de mal à joindre les deux bouts. C'est certainement le cas en Alberta, où sévit une grave crise de l'emploi. C'est assez. Voilà le message de la motion d'aujourd'hui.
Nous savons que les libéraux ont augmenté les impôts. Les familles canadiennes paient probablement autour de 2 200 $ de plus cette année parce que les libéraux ont augmenté la cotisation au Régime de pensions du Canada. À cause de cette augmentation d'impôt, 2 200 $ sont prélevés directement sur la paie des travailleurs, et des propriétaires de petite entreprise pourraient décider de ne pas embaucher une personne de plus, voire de licencier un employé.
Pour ce qui est de la taxe sur le carbone, elle ne touche pas seulement tous les aspects de diverses industries, comme celle de la distribution des produits alimentaires: elle a une incidence sur tout. De plus, elle ne réduira pas de façon concrète les émissions de gaz à effet de serre. Les libéraux n'ont pu présenter aucune donnée montrant que la demande diminuerait aux prix qu'ils ont fixés. Tout ce qu'ils ont fait, c'est augmenter le prix de tout pour les familles canadiennes. Selon nos estimations, cette taxe entraînera des coûts supplémentaires de 2 500 $ par ménage. On parle donc de faire payer les ménages autour de 5 000 $ de plus jusqu'ici.
Les libéraux ont aboli le crédit d'impôt pour la condition physique et les activités artistiques, donc les parents qui souhaitent que leurs enfants jouent au hockey cette année ne peuvent plus compter sur ce crédit d'impôt.
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Il est aussi intéressant de noter que les libéraux ont également supprimé les crédits d'impôt pour études et pour manuels. Certaines personnes de mon entourage sont aux études et elles me demandent pourquoi les libéraux ont annulé ce crédit d'impôt universel qui aidait tout le monde. Cela coûte environ 440 $ aux étudiants des universités et des écoles de métier.
Les libéraux ont aussi supprimé l'allégement fiscal pour les familles, ce qui coûte environ 2 000 $ à chacune d'entre elles.
Donc, nous savons qu'en annulant tous ces crédits d'impôt et en imposant la taxe sur le carbone, les libéraux ont augmenté les taxes et les impôts de façon importante. Laissons un instant de côté la partisanerie et calculons l'incidence de toutes ces mesures sur le budget d'une famille; les libéraux vont avoir fort à faire pour s'expliquer, parce qu'à l'autre bout du spectre, on constate qu'ils ont choisi de dépenser davantage. Et pourquoi? Nous prévoyons des déficits records au Canada. Il n'est pas ici question d'investissements ciblés et à court terme pour un projet d'infrastructures bien précis qui créera des emplois dans une région. Le gouvernement n'a aucune intention de rétablir l'équilibre budgétaire; pour lui, le concept de pérennité budgétaire n'existe même pas.
J'ajouterai ceci. Les familles ou les propriétaires de petites entreprises canadiennes qui nous écoutent aujourd'hui se disent: « Je dois équilibrer mon budget et dépenser selon mes moyens. » Le gouvernement ne semble pas savoir faire autre chose que d'enlever l'argent des poches des Canadiens pour le verser dans la grosse machine bureaucratique. Indépendamment de leur affiliation politique, les Canadiens disent en avoir assez.
Pourquoi est-ce si important que le gouvernement appuie cette motion pour garantir aux Canadiens qu'il n'augmentera pas leurs impôts? La plateforme électorale des libéraux indiquait qu'ils allaient passer en revue toutes les dépenses fiscales. La question a été soulevée pendant la campagne. Qu'est-ce que cela signifie? Que veut dire cet engagement? Que font les libéraux? J'y vois des intentions cachées, sauf qu'elles se trouvent noir sur blanc dans leur plateforme. Ils cherchent des façons d'éliminer les crédits d'impôt, ces mesures qui permettent aux Canadiens de joindre les deux bouts. Non seulement nous pouvions le lire dans leur plateforme, mais le a annoncé qu'il ferait cet examen. Nous savons qu'il a conclu une entente secrète avec un tiers parce que les libéraux n'ont pas publié le rapport qui a été produit. Un comité secret a examiné l'ensemble des dépenses fiscales; il existe maintenant une liste de tout ce qui peut être éliminé, ce qui fera augmenter les impôts des Canadiens. Les libéraux veulent prendre l'argent des contribuables pour le mettre entre les mains de fonctionnaires. Voilà qui n'aide vraiment pas les familles canadiennes. C'est la logique mathématique que j'ai pu dégager, et ce sont de très mauvais calculs.
Sur quoi se penche le gouvernement actuellement, compte tenu de son programme électoral et de l'annonce faite par le ? Éliminera-t-il le fractionnement du revenu de pension? Nous sommes à peu près certains que cela a été envisagé. Qu'en est-il du crédit d'impôt pour les options d'achat d'actions des employés, du crédit d'impôt pour le transport en commun, du crédit d'impôt canadien pour emploi, du crédit d'impôt pour emploi à l'étranger, du crédit d'impôt pour les pompiers volontaires et de la non-imposition des gains en capital sur les résidences principales?
Il y a également le crédit d'impôt pour les frais dentaires et les frais de soins de santé. Certains diront que ce n'est pas sérieux, que les libéraux n'envisagent pas sérieusement d'éliminer tous ces crédits d'impôt et d'augmenter leurs impôts. C'est dans un article du National Post, il y a deux mois, qu'il a été question du rapport portant sur les prestations d'assurance-maladie et d'assurance dentaire. J'ai reçu des centaines de courriels presque instantanément dans lesquels les gens demandaient si le gouvernement envisageait sérieusement une telle chose.
Ce n'est que lorsque des Canadiens ordinaires ont affirmé qu'ils en avaient assez et qu'ils ont exercé des pressions intenses sur tous les partis que le gouvernement, d'un air penaud, a déclaré qu'il ne donnerait peut-être pas suite à ces mesures. Je crois même que le a nuancé sa réponse, hier, pendant la période des questions. Pourquoi a-t-il fallu autant de temps aux libéraux pour affirmer qu'ils n'allaient pas le faire? C'est parce qu'ils envisageaient sérieusement de prendre de telles mesures.
Qu’y avait-il d’autre dans le rapport? Pourquoi les libéraux le cachent-ils? Ils savent qu’ils ont dépensé beaucoup trop d’argent et qu’ils ont sacrifié l’avenir de nos petits-enfants. Ils tentent maintenant de trouver une façon de payer toutes leurs dépenses. Ils ne cherchent pas à équilibrer le budget. Ils essayent juste de rétablir un semblant d’ordre pour pouvoir être réélus un jour. Voilà ce que font les libéraux. Ils essayent de mettre leur mauvaise gestion des finances du Canada et du gouvernement du Canada sur le dos des travailleurs canadiens.
Les habitants de ma circonscription qui sont au chômage en raison de l'opposition idéologique des libéraux à l'égard du secteur de l’énergie en ont assez. Ils trouvent que le gouvernement nuit à leur accès à l’emploi, qu’il leur vole leurs investissements et qu’il crée de l’insécurité dans le secteur de l’énergie et dans bien d’autres secteurs au pays. Ils sont convaincus qu’il gère mal les dossiers commerciaux et qu’il ne fait rien pour retenir les travailleurs qualifiés dans la province. Et voilà qu’il veut augmenter leurs impôts pour rien. Allons donc! Assez, c’est assez.
Pourquoi avons-nous présenté cette motion aujourd’hui? Elle offre au gouvernement l’occasion de dire: « Les Canadiens ont raison. Oublions la partisanerie. Les Canadiens ont raison: ce n'est pas d’augmentations d’impôt dont nous avons besoin en ce moment. » J'ai l'impression qu'à un moment donné, ce mois-ci, le gouvernement avouera qu’il sait ce qu’il y a dans le rapport et ce qu’il y aura dans le budget, soit d’importantes hausses d’impôt pour les Canadiens. Je parie que de nombreux crédits d’impôt seront supprimés. Cela aura des conséquences importantes pour les Canadiens, surtout que les libéraux n’ont pas de plan pour créer de l’emploi au pays. N’oublions pas que 200 000 emplois du secteur énergétique ont disparu sous leur gouverne.
Si le gouvernement souhaite voir ses recettes augmenter, il devrait plutôt chercher à faire croître notre économie. Si les libéraux souhaitent que les recettes provenant d'entreprises créatrices d'emploi qui paient leur part de taxes et impôts augmentent, alors qu'ils créent un contexte fiscal permettant à ces entreprises de croître et d'investir. Il ne faut pas qu'ils les accablent davantage avec une taxe sur le carbone inefficace ou des augmentations des cotisations au RPC. Le gouvernement doit alléger le fardeau fiscal des Canadiens afin qu'ils puissent prendre des risques et investir en ayant confiance en leur pays. À l'heure actuelle, la confiance des consommateurs dans un avenir meilleur est à son plus bas. Pourquoi? Parce que le gouvernement ne cesse d'augmenter les taxes et impôts, ce qui crée de l'incertitude pour les entreprises au pays. C'est inacceptable. Un bon gouvernement devrait faire le contraire, mais les libéraux sont si absorbés par leurs propres projets et par la croissance de la machine bureaucratique qu'ils en oublient l'essentiel.
Du haut de leur tour d'ivoire qu'est l'édifice Langevin, les libéraux ont oublié que ce qui compte vraiment, ce sont les habitants de notre pays.
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Monsieur le Président, je me réjouis d’avoir l’occasion de prendre la parole au sujet de cette motion importante, et, de façon plus générale, au sujet des enjeux que soulève la politique fiscale du gouvernement.
Nous avons cette discussion à un moment intéressant, étant donné ce que le gouvernement est en train de faire. Je suis un député relativement jeune, je suis le plus jeune du caucus conservateur. Je sais que beaucoup de jeunes ont voté pour le gouvernement parce que, lors de la campagne électorale, le premier ministre a tenu un discours optimiste et a fait des promesses qui plaisaient, mais aujourd’hui, les décisions du gouvernement sur le front économique et sur d’autres fronts nous donnent la pleine mesure du cynisme du et de son Cabinet. Ils n’hésitent pas à écarter les promesses qu’ils ont faites du revers de la main. Ils font fi de leurs engagements et ils s'en libèrent, comme si ce n’était pas un problème, comme si c’était rien du tout.
Le a déclaré, pendant la période des questions hier, qu’il préférait faire ce qu’il jugeait être dans l’intérêt national, plutôt que de cocher une case de son programme électoral. Mais c’est faire preuve de beaucoup de mépris non seulement pour le programme électoral du Parti libéral, mais aussi pour les Canadiens qui ont voté pour ce programme. Nous avons vu avec quel cynisme le premier ministre a écarté la question de la réforme électorale, sans parler du cynisme avec lequel il a renoncé à ses engagements budgétaires. Il avait en effet annoncé un déficit de 10 milliards de dollars pendant trois ans avant de rétablir l’équilibre budgétaire. Or, nous avons maintenant des déficits astronomiques, qui dépassent largement ces engagements, sans aucun plan pour revenir à l'équilibre budgétaire avant plusieurs décennies. Le gouvernement fait preuve d’un cynisme éhonté, et c’est difficile à accepter.
Le gouvernement a également promis de réduire les impôts de la classe moyenne, mais ceux qui gagnent moins de 45 000 $ par an, qui sont pourtant la classe moyenne, et ceux qui travaillent fort pour en faire partie, doivent payer les nouveaux impôts décrétés par le gouvernement.
Dans leur plateforme électorale, les libéraux promettaient de ramener le taux d’imposition des petites entreprises à 9 %. Dans le premier budget, ils nous ont dit: « Nous n’avons pas vraiment besoin de faire ça. Ce n’est pas dans l’intérêt du pays et nous n’allons certainement pas nous mettre à cocher des cases de notre programme électoral. » Mais l'augmentation de l’impôt des petites entreprises a des répercussions sur ceux qui travaillent pour les petites entreprises. La plupart des Canadiens travaillent pour des petites entreprises. Par surcroît, la décision des libéraux a une incidence sur les Canadiens qui sont au chômage, car ils auraient peut-être réussi à trouver un emploi dans une petite entreprise.
Le gouvernement a également annulé le crédit d’impôt pour l’embauche visant les petites entreprises. Il a fait adopter un projet de loi pour augmenter les charges sociales. Nous avons un gouvernement qui, de toutes sortes de façons, met en place les pires taxes imaginables qui frappent notamment l’emploi et les travailleurs à faible revenu qui vont avoir du mal à garder leur emploi ou à en trouver un autre, à cause du fardeau fiscal.
Le gouvernement a diminué le montant maximum qu’une personne peut investir dans un compte d’épargne libre d’impôt, soit un CELI. Les statistiques montrent que les détenteurs de CELI sont souvent des personnes à revenus relativement modestes, sans doute à cause de l’avantage relatif qu'offre ce type de compte par rapport à un REER pour ce genre de clientèle.
Dans tous ces domaines, le gouvernement fait preuve d’un cynisme inimaginable, à la fois pour son propre programme électoral et pour les Canadiens qui ont voté pour ce programme.
C’est d’autant plus ironique que le premier ministre dit souvent qu’il veut encourager les jeunes à faire de la politique. Mais quand ils voient le gouvernement faire preuve d’autant de cynisme, les jeunes qui se sont déjà engagés ou qui ont voté pour le gouvernement à cause d'une promesse électorale bien précise constatent aujourd’hui que c’est le contraire qui se produit puisque ce sont les membres de la classe moyenne et ceux qui ont des revenus relativement modestes qui sont frappés par des augmentations d’impôts. Sans parler des promesses auxquelles le gouvernement renonce carrément, et je songe entre autres à la réforme électorale.
En présentant cette motion de l’opposition, nous voulons montrer que les efforts du gouvernement ont pour effet indirect, mais en même temps très concret, d’augmenter les impôts que les gens doivent payer. Dieu merci, nous avons ici une opposition très efficace puisque, jusqu’à hier, le gouvernement songeait très sérieusement à imposer une taxe sur les prestations d’assurance santé et d’assurance dentaire.
Les Canadiens ne connaissent sans doute pas toute les règles de procédure qui régissent les travaux de la Chambre. Quand l’opposition propose une motion, elle donne un préavis de quelques jours. Nous sommes jeudi. Ainsi, mardi, les conservateurs ont donné avis d’une motion qu’ils comptaient présenter le jeudi, au sujet de l’intention du gouvernement d’augmenter les taxes sur les prestations d’assurance santé et d’assurance dentaire. Et tout d’un coup, le mercredi, le annonce, à la période des questions, que le gouvernement ne donne pas suite à cette intention. S'il y avait davantage de journées de l’opposition, imaginez tout ce que nous pourrions faire. Hélas, il n'y a qu’un nombre limité de journées de l’opposition.
Pour les besoins de la discussion, il est essentiel de bien comprendre la chronologie des décisions du gouvernement. J’aurais bien aimé que cela soit suffisant pour faire de ce budget un bon budget. Nous l’avons un peu amélioré, mais il y aura encore certainement des choses avec lesquelles nous ne serons pas d’accord. J’espère que le gouvernement continuera de nous écouter et qu’il cochera la case du programme électoral libéral qui concernait la réduction d’impôt des petites entreprises. J’espère aussi qu’il rétablira le crédit d’impôt à l’embauche, car cela aidera les gens de ma province, surtout ceux qui sont confrontés à des taux de chômage élevés, pour créer des emplois partout au pays.
On peut aussi espérer que le gouvernement renoncera à certaines des augmentations d’impôt importantes qu’il a instaurées. Peut-être même qu’il renoncera à la taxe sur le carbone, qui est une mesure punitive pour ceux qui veulent chauffer leur maison et pour cette mère de ma circonscription qui ne peut pas aller à pied à l’épicerie parce qu’elle a deux enfants en bas âge. Ce sont ces gens-là qui font les frais de cette taxe sur le carbone qui vient d’être imposée en Alberta; et en plus, le gouvernement voudrait empêcher un gouvernement provincial futur, dont certains souhaitent l'avènement, d’abroger cette taxe. Partout c’est le même problème: le gouvernement cherche à imposer de nouvelles taxes.
J’aimerais également attirer l’attention des députés sur le fait que, l’été dernier, le a demandé que soit effectuée une révision complète de ce qu’on appelle souvent les dépenses fiscales. Concrètement, il s’agit des dispositifs prévus dans le code fiscal, qui permettent aux gens de réduire leurs impôts en réclamant certaines déductions. Les spécialistes ont proposé la suppression de toutes sortes de dépenses fiscales. Il est important que nous sachions ce que le gouvernement a vraiment l’intention de faire, parce que cela inquiète beaucoup de gens, notamment si des changements sont apportés au crédit d’impôt pour les dons de bienfaisance.
Le gouvernement conservateur avait instauré un crédit d’impôt pour les pompiers bénévoles, afin d’encourager les gens à faire leur part dans la lutte contre les incendies dans leur collectivité. L’une des recommandations formulées par les spécialistes était de supprimer ce crédit d’impôt. Il y a aussi le crédit d’impôt pour le transport en commun. C’est une idée. Si on veut améliorer l’environnement, plutôt que de faire payer une taxe aux gens pour améliorer l’environnement, on peut réduire leurs impôts, toujours pour améliorer l'environnement. Voilà la carte que les conservateurs avaient décidé de jouer, autrement dit d’offrir une réduction d’impôt pour l’environnement, plutôt que d’imposer une écotaxe. En fait, lorsque le gouvernement actuel pense à l’environnement, il ne cherche qu'à soutirer davantage d’argent aux Canadiens.
L’un des spécialistes a fait une proposition en ce qui concerne le fractionnement du revenu de pension. J’espère que le gouvernement ne va pas décider de supprimer le fractionnement du revenu de pension. Bien sûr, pendant la campagne électorale de 2015, les libéraux ont dit qu’ils ne le feraient pas, mais c’était peut-être la dernière fois qu’ils promettaient de ne pas supprimer le fractionnement du revenu de pension. C’est peut-être ce qu’on apprendra plus tard, car cocher des cases du programme électoral libéral ne semble plus être la priorité du ou du gouvernement.
Ces augmentations d’impôt font du tort aux Canadiens, et le cynisme éhonté du n’arrange pas les choses. Dieu merci, l’opposition a réussi à le faire changer d’avis sur la question des prestations d’assurance santé et d’assurance dentaire. J’espère que le gouvernement va continuer de nous écouter.