Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement devrait reconnaître l’importante contribution que les Canadiens d’origine portugaise ont apportée à l’édification du Canada et à la société canadienne en général, la diversité culturelle des communautés portugaises au pays ainsi que l’importance de sensibiliser la population et de faire honneur à la culture et au patrimoine portugais pour les générations à venir en déclarant le 10 juin comme étant le Jour du Portugal et le mois de juin comme étant le Mois du patrimoine portugais.
-- Madame la Présidente, c'est avec un profond sentiment de fierté que je prends la parole dans cette enceinte vénérable pour présenter la motion d'initiative parlementaire M-126, qui vise à souligner l'importante contribution des Canadiens d'origine portugaise à notre magnifique pays.
C'est dans Davenport que l'on retrouve la plus grande communauté portugaise au Canada. Je crois sincèrement que la culture, l'histoire, la langue et les traditions portugaises constituent une source d'enrichissement pour le Canada et la société canadienne.
[Français]
C'est pour moi une grande fierté et un énorme privilège de m'adresser à cette vénérable institution pour appuyer ma motion d'initiative parlementaire M-126 qui rend hommage aux contributions des Canadiens d'origine portugaise à ce magnifique pays.
[Traduction]
On ne peut parler d'une communauté immigrante au Canada sans d'abord reconnaître les gardiens traditionnels du pays et les remercier. Nous éprouvons de la reconnaissance à l'égard des peuples autochtones pendant que nous sommes réunis ici, aujourd'hui, sur les terres ancestrales et non cédées du peuple algonquin.
Je suis ravie d'être de retour à la Chambre cette semaine avec tous mes collègues. Je remercie les députés de tous les partis d'avoir appuyé ma motion. J'aimerais remercier la , mes collègues libéraux, et surtout les députés membres du Groupe d'amitié parlementaire Canada-Portugal de tous leurs encouragements et de leur appui. Bien sûr, je tiens aussi à remercier mon personnel pour son travail remarquable au cours des derniers jours et des derniers mois.
Il importe également de mentionner que la province de l'Ontario, la Ville de Toronto et les conseils scolaires publics et catholiques de l'Ontario ont tous pris l'initiative de désigner le mois de juin comme le Mois du patrimoine portugais, et le 10 juin comme la Journée du Portugal, sur leur territoire respectif. Je m'appuie sur leurs grandes initiatives et réalisations, et je tiens à les remercier de leur leadership.
Enfin, j'aimerais remercier tous les leaders, clubs, associations et médias portugais dans ma circonscription, Davenport, et partout au Canada. Ils n'ont cessé de faire la promotion de la culture, de la langue et de la communauté portugaises et ils sont une source d'inspiration pour le projet de loi d'initiative parlementaire. Il vise à les honorer ainsi que leur aspiration à ce que les Portugais soient reconnus aux plus hautes instances du pays pour leurs nombreuses contributions au Canada. Le projet de loi cherche également à ouvrir la voie à la préservation et à la promotion de la langue, des traditions et de la culture portugaises dans les décennies et les siècles à venir.
[La députée s'exprime en portugais.]
[Traduction]
Il y a environ 16 millions de Portugais dans le monde. Ils vivent au Portugal, y compris aux Açores et à Madère, et dans d'autres régions des Amériques, de l'Europe, de l'Inde et de l'Afrique. Cependant, si on tient compte des personnes qui parlent le portugais, ce nombre passe de 16 millions à 220 millions.
En effet, le portugais est dérivé du latin et est devenu une langue obligatoire au Portugal sous le roi Dom Diniz au XIVe siècle. Pendant les deux siècles qui ont suivi, c'est-à-dire les XVe et XVIe siècles, les Portugais étaient reconnus comme des explorateurs mondiaux. Un bon exemple est Vasco de Gama, qui a découvert des contrées lointaines qui étaient non identifiées à l'époque. En 1497, il a aussi découvert la première route océanique entre l'Inde et l'Europe, liant pour la première fois l'océan Atlantique à l'océan Indien.
Un autre bon exemple est Fernao de Magalhaes qui est né dans le Nord du Portugal et qui a mené, en 1519, la toute première expédition qui a fait le tour du monde en bateau.
Le poète Luis Vaz de Camoes a écrit le poème épique Les Lusiades, qui interprète cette époque excitante d'exploration et de découverte des Portugais. M. Camoes est reconnu comme le plus grand poète du Portugal et, en fait, la Fête nationale du Portugal est célébrée le jour de son décès, soit le 10 juin.
C'est également aux alentours des XVe et XVIe siècles que les Portugais ont visité les côtes du Canada pour la première fois afin de pêcher au large de Terre-Neuve. Au cours des siècles suivants, un certain nombre d'explorateurs portugais se sont rendus au Canada.
J'aimerais vous faire part de deux histoires intéressantes. La première, c'est l'histoire de Pedro Da Silva, le premier facteur officiel du Canada qui, à partir de 1705, a livré des colis et des lettres entre Montréal et Québec au nom de la Nouvelle-France.
Ensuite, il y a celle de Joe Silvey, aussi appelé Portuguese Joe, né à Pico, aux Açores. Arrivé en 1860 à bord d'une goélette baleinière, Portuguese Joe a décidé de rester au Canada et de tenter sa chance comme chercheur d'or. Il a épousé une Autochtone de la nation salish de la côte et il est devenu l'un des fondateurs du quartier Gastown de Vancouver. Il a eu 11 enfants et bon nombre de ses descendants peuplent encore aujourd'hui la côte de la Colombie-Britannique.
L'an dernier, on a érigé un monument en son honneur dans le parc Stanley. Le monument souligne le lien qui unit la culture portugaise et celle de la nation salish de la côte, met en valeur le riche patrimoine de la région et symbolise l'unité pour les divers habitants actuels de Vancouver. Quel magnifique lien entre les Portugais et les Premières Nations du Canada.
Le premier groupe officiel d'immigrants portugais en provenance du Portuga est arrivé au quai 21, à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 13 mai 1953 à bord du navire à vapeur Saturnia. L'année suivante, au moins trois autres navires remplis d'immigrants portugais sont arrivés. Au cours des années 1960 et 1970, des milliers de Portugais ont immigré au Canada pour fuir la pauvreté qui les frappait sous la dictature d'Antonio de Oliveira Salazar, considérée comme la plus tyrannique et la plus longue à avoir marqué l'Europe de l'Ouest. De nombreuses personnes ont aussi fui les guerres coloniales portugaises, en l'occurrence la guerre menée par le Portugal contre les mouvements nationalistes dans les diverses colonies portugaises de l'Afrique.
Au début des années 1970, le premier ministre de l'époque, Pierre Trudeau, a mis en place la politique du multiculturalisme, faisant ainsi du Canada le premier pays à adopter ce genre de politique. C'est cette politique qui, dans les années 1970, a permis d'ouvrir une voie d'accès à la citoyenneté pour les dizaines de milliers de Portugais qui, encore aujourd'hui, sont pour toujours reconnaissants d'avoir eu la chance de commencer une nouvelle vie dans un pays qui leur a permis d'être libres sans avoir à abandonner leur langue, leur culture, leurs traditions et leur identité.
En effet, plus de 40 ans plus tard, la communauté portugaise compte 500 000 membres répartis sur quatre générations. Même si les gens d'origine portugaise sont plus nombreux en Ontario et au Québec, ils forment des communautés dynamiques dans l'ensemble de ce grand pays, de la Colombie-Britannique, sur la côte Ouest, jusqu'en Nouvelle-Écosse, sur la côte Est.
Par ailleurs, les députés seront heureux d'apprendre que nombre d'universités au pays offrent maintenant des programmes d'études portugaises, y compris l'Université de la Colombie-Britannique, l'Université de Winnipeg, l'Université York, l'Université de Toronto, l'Université Brock et l'Université de Montréal. Pas plus tard que cette année, l'Université de Toronto a célébré les 70 ans de ses programmes d'études portugaises. Je tiens à remercier et à saluer les universitaires de l'ensemble du pays — dont Manuela Marujo, Ines Cardoso, Maria Joao Dodman, and Carlos Teixeira — qui ont travaillé sans relâche pour promouvoir les études portugaises au Canada.
À l'échelle locale, dans ma circonscription, le First Portuguese Canadian Cultural Centre, à Toronto, enseigne le portugais depuis 1956. Je salue Celina de Melo, l'infatigable directrice actuelle, pour ses années de service à l'école.
De nos jours, il est gratifiant de constater que le portugais est enseigné dans des écoles partout au Canada. C'est le cas dans plus de 16 régions en Ontario et dans un nombre d'écoles publiques situées aux quatre coins du pays, de la Colombie-Britannique jusqu'à la Nouvelle-Écosse, en passant par le Manitoba.
Enfin, je tiens à souligner le travail héroïque des clubs portugais dans l'ensemble du pays. Leurs équipes travaillent sans relâche pour offrir un lieu de rassemblement à leurs membres, qui peuvent y parler leur langue et célébrer leur culture et leurs traditions. Il existe plus de 150 clubs au Canada, dont plus de 20 dans ma circonscription seulement, Davenport. J'aimerais avoir le temps de les nommer tous parce que leur excellent travail mérite d'être souligné.
Je remercie chacune des casas. Je remercie l'ensemble des organismes, des dirigeants, des membres de conseils et des bénévoles infatigables de tous leurs efforts qui permettent de conserver des clubs animés et pertinents. Personne ne sera surpris de constater que de nombreux groupes portugais s'activent pour amasser des fonds qui servent à différentes initiatives au sein de la communauté.
Deux de mes collègues, la députée de et la députée de , m'ont dit combien elles étaient fières du groupe Amigos Portugueses do Peel Memorial et de leurs efforts extraordinaires de collecte de fonds pour aider le centre de santé William Osler et le centre des services intégrés de santé et de mieux-être du Peel Memorial Hospital.
Je sais que mes collègues de Mississauga me diraient qu'ils sont également fiers du Luso Canadian Charitable Society Centre, dirigé par Jack Prazeres, qui aide les familles et les adultes qui vivent avec une déficience développementale ou physique. Bien sûr, je dois dire bravo aux nombreux groupes de femmes faisant partie de cet organisme, comme celui des Amigas de Toronto qui recueille des fonds pour la recherche et le soutien pour le cancer.
On ne peut parler des groupes portugais au Canada sans parler de l'alliance des associations et des clubs portugais de l'Ontario, qui fait un travail extraordinaire pour rassembler tous les groupes, préparer un programme des plus ambitieux pour la Semaine du Portugal et organiser le deuxième plus grand festival de rue de Toronto. Je tiens à souligner le leadership de José Maria Eustáquio, du conseil d'administration et des bénévoles.
Les Portugais sont bien établis et très intégrés à la diaspora canadienne. À leur arrivée au Canada, nombre d'entre eux ont travaillé comme homme ou femme de ménage ou ont occupé des emplois en construction. Ces emplois respectables ont aidé des Portugais travaillants à soutenir leur famille, à acheter une maison et à contribuer à leur église et à leur milieu. La communauté portugaise compte également des citoyens et des leaders qui occupent actuellement des rôles importants et qui sont une source d'inspiration pour l'ensemble de la population canadienne. Ils sont nombreux aujourd'hui.
Il y a la députée de et le député de à la Chambre; deux ministres des Finances au niveau provincial, soit Charles Sousa et Carlos Leitao; une députée provinciale, Cristina Martins; et de formidables dirigeants municipaux: Ana Bailao à Toronto, Frank Monteiro à Cambridge, Martin Medeiros à Brampton et Nelson Santos à Kingsville.
Les Portugais ont même leur propre allée des célébrités portugaises, créée en 2013 par le leader communautaire torontois Manuel da Costa, afin de reconnaître des Canadiens d'origine portugaise dans tous les domaines pour leurs contributions exceptionnelles à notre pays.
Aux Portugais qui ont commencé comme hommes et femmes de ménage et comme travailleurs de la construction — ces derniers ont d'ailleurs bâti une grande partie de l'infrastructure de Toronto et de l'Ontario — ont succédé des professionnels de talent. Le milieu d'affaires portugais est très dynamique.
Un groupe, la Federation of Portuguese-Canadian Business Professionals, a été créé pour promouvoir les activités commerciales, la culture et le leadership portugais. Ce groupe a inspiré une liste impressionnante de personnalités publiques, y compris deux de ses fondateurs, Armindo Silva et Fernando Dias Costa, et des hommes d'affaires comme José Pinto et Louis Louro fils. Il ne fait aucun doute que, sous la direction actuelle de Michelle Jorge, la fédération jouera un rôle fondamental dans le resserrement des liens économiques avec le Portugal dans le cadre de l'accord commercial entre le Canada et l'Europe, qui a été ratifié aujourd'hui par le Parlement portugais et qui entrera en vigueur demain.
Je ne peux pas mentionner de groupes au Canada sans dire qu'il y a un syndicat des métiers de la construction et un syndicat de la construction très forts dans ma circonscription. Pas une seule collecte de fonds ne reçoit pas l'appui des sections locales 182 et 506. Je remercie Jack Preset, chef de division, pour son leadership extraordinaire.
Le ne se lasse jamais de dire que la diversité fait la force. On peut être un fier Portugais et un fier Canadien, sans que ce soit conflictuel. En effet, les Canadiens d'origine portugaise nous ont beaucoup fait connaître leur culture, y compris leur musique fado, leur grand amour du soccer, qu'ils soient supporters du Benfica, du FC Porto ou du Sporting, leur incroyable cuisine, qu'on parle de baccalhau, de churrasquiera, de quejos ou des inégalables pastéis de natas, et leurs remarquables vins de réputation mondiale provenant des régions du Douro, de l'Alentejo, ou de Dao.
Les médias portugais sont comme nuls autres. Ils sont incroyablement forts compte tenu de la taille de la communauté, en particulier à Montréal et à Toronto. Je salue Antonio Perinu, de Sol Português; Eduardo Viera, de Correio da Manhã; Fernando Cruz-Gomes, d'ABC; et PostoMilénio.
Nous avons également de merveilleux programmes télévisés, notamment avec Sergio Mourato, à Omni et avec Nellie Pedro, à GenteTV, sans oublier, bien entendu, la radio portugaise CIRV, qui a été créée par Frank Alvarez.
La motion visant à inscrire juin dans la loi comme étant le Mois du patrimoine portugais et à désigner le 10 juin comme étant le Jour du Portugal au Canada est importante non seulement pour la raison évidente qu'il faut reconnaître les contributions des Portugais au Canada à l'échelle nationale, et non seulement pour faire connaître la culture et la langue portugaises pendant des années à venir, mais également parce que, ce faisant, nous renforçons et faisons valoir nos valeurs canadiennes et servons de modèle pour le reste du monde.
Cela est particulièrement important alors que l'on observe une montée du racisme et du sentiment anti-immigration dans trop de pays dans le monde. Il est beaucoup plus facile de voir nos différences que nos similarités. La motion M-126 nous rappelle que nous sommes plus forts grâce à nos différences et non malgré elles. Le Canada est un phare et un modèle mondial démontrant que la diversité est une force.
Les Portugais ont toujours été un peuple ouvert au monde, un peuple venu au Canada et ayant réussi à s'intégrer à la société canadienne, accomplissant de grandes choses et servant d'exemple aux chefs de file d'aujourd'hui et de demain.
Je n'ai aucun doute que les Portugais de partout au Canada continueront de jouer un rôle clé dans la création d'un Canada meilleur. Je suis absolument honorée de pouvoir présenter aujourd'hui la motion M-126, qui célèbre les contributions des Canadiens d'origine portugaise à cette grande nation.
Je suis reconnaissante de cette occasion.
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Monsieur le Président, avant de commencer mon intervention d'aujourd'hui, je veux lire une citation à mes collègues que j'ai trouvée alors que je préparais ce discours. C'est une citation de Summer Sanders. Elle dit ceci:
Pour être un champion, je pense qu'il faut être en mesure de considérer une situation dans son ensemble. Cela n'a rien à voir avec les victoires et les défaites. Il faut travailler fort tous les jours et toujours chercher à se dépasser. Il faut pouvoir embrasser la douleur que l'on ressent à la fin d'une course et ne pas en avoir peur.
En tant que Canadiens, nous n'avons pas peur de faire de gros efforts et de chercher à nous dépasser. C'est tout particulièrement le cas des habitants de ma magnifique circonscription, Haldimand—Norfolk, qui n'hésitent pas à se retrousser les manches et à faire ce qui doit être fait.
Ce sont les caractéristiques qui définissent parfaitement mes amis portugais qui vivent dans cette circonscription.
J'interviens aujourd'hui pour rendre hommage à la communauté portugaise de ma belle circonscription, Haldimand—Norfolk, qui est située sur la côte Sud, sur la rive nord du lac Érié. Pour ce faire, je parlerai de la motion M-126.
C'est la première fois que la motion est débattue à la Chambre. Je veux donc expliquer brièvement ce que la motion propose de faire, pour la gouverne de mes collègues qui ne le savent pas.
La motion M-126, qui a été présentée par la députée de , demande au gouvernement de reconnaître l’apport des Canadiens d’origine portugaise à l’édification du Canada et à la société canadienne en général.
Dans le but de sensibiliser la population et de faire honneur à la culture et au patrimoine portugais pour les générations à venir, la motion propose que le gouvernement fasse de juin le Mois du patrimoine portugais et du 10 juin le Jour du Portugal. Avant d'expliquer pourquoi j'appuie la motion, j'aimerais faire un petit survol historique montrant en quoi la création de ce mois et de cette journée est importante pour les gens d'origine portugaise.
Le 10 juin, les Portugais célèbrent leur fête nationale, le Dia de Portugal, c'est-à-dire le jour du Portugal, comme on l'appelle ailleurs dans le monde. Bien des Canadiens d'origine portugaise célèbrent déjà le jour du Portugal, mais la motion officialiserait cette journée culturelle d'un bout à l'autre du Canada.
Cette date est l'anniversaire de la mort de Luis de Camoes, figure de proue de l'histoire du Portugal. Camoes est surtout connu pour avoir écrit Les Lusiades, le grand poème épique national qui glorifie les réalisations du pays et sa riche histoire.
Camoes était un aventurier notoire. Au fil de ses nombreuses aventures, il a survécu à un naufrage dans la région de la Cochinchine, devenue depuis le Vietnam, et il a perdu un oeil pendant une bataille à Ceuta. D'après la légende, pour sauver les Lusiades, Camoes a dû les tenir d'une main à l'abri des eaux tumultueuses tandis qu'il nageait avec l'autre bras. Si le pays a choisi la date du Jour du Portugal en son honneur, c'est notamment pour rendre hommage à son patriotisme et à son courage.
Camoes, qui a su persévérer pendant toutes ses aventures, représente à merveille les Portugais de ma région. Leur façon de s'attaquer à des défis et de les relever a franchement de quoi nous inspirer. On ne pourrait imaginer meilleure façon de leur rendre hommage que d'appuyer le Jour du Portugal et la motion à l'étude.
Pour faire comprendre à la Chambre pourquoi la motion à l'étude est si importante pour les gens de ma région, je dois parler un peu de l'histoire de ma merveilleuse circonscription, Haldimand—Norfolk, et des gens fantastiques qui y vivent.
La diversité du Canada ne fait aucun doute. Beaucoup de gens de partout sur la planète viennent vivre ici, et nous pouvons tous en être fiers.
Ma circonscription n'est pas celle où on trouve le plus grand nombre de Luso-Canadiens; ils sont beaucoup plus nombreux dans la circonscription de la députée de , par exemple. En fait, les gens qui vivent dans Haldimand—Norfolk viennent principalement de pays comme la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Écosse, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Pologne et la Hongrie.
Les gens d'origine portugaise constituent un peu moins de 3 % de la population de la circonscription d'Haldimand—Norfolk, selon le dernier recensement, ce qui représente un peu plus de 3 000 personnes. Cela peut sembler peu, mais c'est l'équivalent de la population additionnée de plusieurs petites localités de ma circonscription.
Bien que la communauté portugaise de ma circonscription n'y représente pas un pourcentage aussi élevé de la population que dans la circonscription de , par exemple, et bien que la communauté portugaise d'Haldimand—Norfolk ne soit pas aussi nombreuse qu'elle l'a déjà été dans le passé, elle fait une contribution immense à la société. Ce n'est pas uniquement le nombre de personnes qui compte, mais aussi leurs qualités et les gestes qu'elles choisissent de poser.
Dans Haldimand—Norfolk, les défis ne manquent pas. Beaucoup de gens doivent travailler dur pour nourrir leur famille. Ce n'est pas facile, mais en revanche, des possibilités intéressantes existent en grand nombre pour ceux qui n'ont pas peur de se retrousser les manches. Tous les Portugais que je connais parviennent à nous donner une impression de facilité tout en se dépensant corps et âme au travail, mais nous savons que ce n'est qu'une impression. Ils accueillent toujours avec joie les occasions d'abattre une grosse somme de travail, que ce soit à la maison, dans le jardin, en tant qu'employé ou à titre de bénévole très généreux.
La communauté portugaise est vaillante, mais elle est également accueillante. Je m'estime très chanceuse de compter de nombreux amis parmi la communauté portugaise. En fait, chaque fois que je rends visite à des membres de la communauté portugaise, je me sens comme chez moi.
J'ai un très bon ami qui joue un rôle de leader au sein de la communauté, et je l'accompagne souvent pour rendre visite à ses amis et même à sa famille. Chaque fois que j'entre chez ces gens, ils m'accueillent avec amour et affection, comme si j'étais un membre de leur famille. Nous racontons des histoires et nous partageons de merveilleux repas. Nous rions parfois tellement que nous en avons les larmes aux yeux. Puis, après quelques verres de vinho verde ou de porto, je quitte leur demeure avec l'impression de faire encore plus partie de leur famille qu'à mon arrivée.
Tout comme l'ardeur au travail, accueillir les gens chaleureusement est comme une seconde nature pour les membres de la communauté portugaise. Je suis fière de dire qu'ils sont mes amis, et c'est pour moi un honneur d'appuyer la motion. Cette communauté est on ne peut plus digne de ce signe de reconnaissance.
Je tiens à dire à mes amis portugais dans ma circonscription et aux Canadiens d'origine portugaise partout au Canada qu'ils sont de vrais champions et qu'ils sont dignes de ce signe de reconnaissance. Obrigada.
:
Monsieur le Président,
obrigado.
J'ai le plaisir de me lever aujourd'hui et de dire à la députée de que nous apprécions énormément sa motion. Je pense que c'est un geste qui va dans la bonne direction.
Le Québec et le Canada sont des sociétés et des communautés de gens qui viennent de partout dans le monde. À part les Premières Nations et les Inuits, nous sommes tous et toutes des fils et des filles d'immigrants, plus ou moins récents, certains plus anciens que d'autres.
On dit souvent que la diversité fait notre richesse, ce qui peut parfois sembler un slogan un peu creux. Il faut vivre avec les autres, avoir ces dialogues interculturels et avoir ces fêtes ensemble pour s'apercevoir à quel point c'est vrai, et que nous sommes chanceux de vivre dans des sociétés pacifiques, tolérantes, inclusives et diversifiées où nous pouvons rencontrer des gens qui viennent de partout dans le monde. Il faut être capables de le reconnaître en temps que parlementaires.
Cette initiative de la députée de est un geste qui va dans le sens de la célébration de notre diversité, et d'une communauté en particulier, une qui m'est chère pour plusieurs raisons que je vais évoquer dans les quelques minutes de temps de parole qui me sont accordées.
Les liens qui existent entre Terre-Neuve, le Québec, le reste du Canada et la communauté portugaise existent depuis très longtemps. Déjà au XVIe siècle, les pêcheurs portugais naviguaient dans les eaux près de Terre-Neuve, et ils étaient en contact avec les habitants de l'île. D'ailleurs, il y a aujourd'hui des monuments pour que les habitants n'oublient pas cette proximité et la présence, au large de Terre-Neuve et parfois même sur l'île, de pêcheurs et de gens provenant du Portugal.
Je me suis informé et le premier immigrant portugais permanent répertorié est arrivé en 1677. Il s'appelait Pedro da Silva et il venait de Lisbonne. M. da Silva était un homme de famille. En effet, il a eu 15 enfants, et nous croyons que la plupart des da Silva qui vivent aujourd'hui au Québec et au Canada sont probablement des descendants lointains de ce M. da Silva, arrivé en 1677.
À Montréal, dans les communautés que je connais, et dont j'ai la chance de représenter une partie, la communauté portugaise y est bien implantée, mais elle est arrivée plus massivement à partir des années 1950. Nous avons vu l'établissement d'une communauté forte et vivante qui s'est bien intégrée et qui travaille énormément fort. On sait que ce sont des gens extrêmement travaillants et entreprenants. Ce sont des gens qui aiment les jardins et la nourriture, et qui aiment faire pousser des choses. On dit qu'au Québec, il y a au moins 25 000 personnes d'origine portugaise, la plupart étant à Montréal, et un peu à Laval depuis quelque temps.
J'ai la chance d'habiter dans un quartier où, d'un côté, mes voisins sont chinois et où Fred, qui est au troisième étage, est d'origine haïtienne, et puis, au deuxième étage, ce sont des étudiants français de passage. Mon voisin de l'autre côté s'appelle Anibal, c'est un homme assez âgé et d'origine portugaise. Je dois remercier Anibal parce qu'il prend soin de garder le devant de notre maison très propre tous les matins. Il est là pour nous, il est extraordinaire et il nous dit toujours bonjour. C'est un homme fort sympathique.
L'épicerie la plus proche de chez moi, à un coin de rue, s'appelle le Marché Sá et Fils. Il est maintenant dirigée par deux frères, Benny et Eddy, que ma conjointe et moi connaissons bien, Il y a aussi le regretté Fernando, leur autre frère qui est malheureusement disparu. Ils nous connaissent bien parce que, parfois, nous ne sommes pas très organisés, alors nous devons retourner deux ou trois fois dans la même journée pour chercher le lait, le beurre, le produit ou le légume que nous avions oublié.
Dans le quartier, au coin des rues Rachel et Saint-Urbain, il y a l'église Santa Cruz, un lieu très important pour la communauté portugaise. Elle a été inaugurée en 1986; il existait déjà une mission dans les environs, mais elle était trop petite.
C'est une très grande et belle église où il y a beaucoup de couleurs, beaucoup d'animation et souvent des activités. Pendant la saison estivale, c'est à partir de l'église Santa Cruz que la communauté portugaise va faire ses processions religieuses traditionnelles, et les gens passent souvent juste devant chez moi. C'est toujours très intéressant à voir, et on distribue même de la nourriture parfois. Ces processions viennent des traditions du Portugal, des Açores et de Madère.
Il n'y a pas longtemps, il est arrivé une procession importante de la communauté portugaise beaucoup plus bruyante que les processions religieuses. C'était lorsque le Portugal a remporté la grande finale de l'Euro 2016 contre la France avec un score de un à zéro. À ce moment-là, je vivais dans le quartier le plus bruyant de Montréal. Tout le monde était dans les rues avec des drapeaux et klaxonnait. Nous sommes sortis de la maison avec les enfants, nous nous sommes promenés et nous avons célébré avec nos amis portugais qui étaient extrêmement fiers de leur victoire.
C'est ainsi que nous célébrons notre diversité dans la vraie vie de tous les jours, quand nous sommes proches d'une telle communauté. C'est la raison pour laquelle je suis aussi content de voir cette motion visant à ce que le mois de juin soit reconnu comme étant le Mois du patrimoine portugais et à ce que le 10 juin soit le jour du Portugal.
Je tiens aussi à dire qu'on a vécu cet été la quatrième édition du Festival Portugal International de Montréal, qui se déroulait au mois de juin et où des milliers de personnes ont pu apprécier les traditions portugaises telles que la bonne nourriture, les danses et la musique. J'espère que le Festival Portugal International de Montréal existera encore pendant plusieurs années. J'en suis convaincu, puisque nous sommes extrêmement fiers d'avoir avec nous nos amis montréalais et québécois d'origine portugaise.
En conclusion, je suis très heureux de dire que nous allons fièrement appuyer la motion de la députée de afin de célébrer nos amis de la communauté portugaise.
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Monsieur le Président, j’ai l’honneur d’intervenir aujourd’hui pour appuyer la motion M-126 présentée par la députée de . La motion demande à la Chambre de reconnaître l’importante contribution que les Canadiens d’origine portugaise ont apportée à l’édification du Canada et à la société canadienne en général. La et le gouvernement sont fiers d’appuyer cette motion.
La motion vise à reconnaître la diversité culturelle des communautés portugaises au pays ainsi que l’importance de sensibiliser la population et de faire honneur à la culture et au patrimoine portugais pour les générations à venir en déclarant le 10 juin comme étant le Jour du Portugal et le mois de juin comme étant le Mois du patrimoine portugais.
Notre pays a une longue tradition d’accueil, dont il est fier, des nouveaux arrivants provenant de tous les coins du monde. De ce fait, nous sommes devenus l’un des pays les plus diversifiés au monde. Les Portugais au Canada ont contribué à cette extraordinaire diversité.
Des gens du monde entier choisissent de quitter leur foyer, leurs parents et leurs amis pour venir au Canada. Ce faisant, ils savent qu’ils feront partie d’une société accueillante fermement engagée envers l’inclusion et ancrée dans une profonde tradition de multiculturalisme. À titre de secrétaire parlementaire pour le multiculturalisme, je sais personnellement que les nouveaux arrivants jouent un rôle essentiel dans le développement de la diversité culturelle et de la croissance économique, et qu’ils contribuent à la vitalité de nos collectivités.
En 1988, le Canada est devenu le premier pays à adopter une loi sur le multiculturalisme. Cette loi vise à maintenir et à valoriser le patrimoine multiculturel de tous les Canadiens. Elle prévoit également qu'il faut veiller à ce que tous les Canadiens soient égaux sur les plans économique, social, culturel et politique.
Le gouvernement est déterminé à préserver et à accroître la valeur que revêt la diversité au Canada, ainsi qu'à renforcer notre société multiculturelle et pluraliste. Cet engagement a été énoncé clairement dans le discours du Trône. Il en est aussi question dans la Charte canadienne des droits et libertés, que nous chérissons tous et qui comprend une disposition précise voulant que toute interprétation de la Charte doive concorder avec l’objectif de promouvoir le maintien et la valorisation du patrimoine multiculturel des Canadiens.
En tant que Canadiens, nous ne devons jamais tenir pour acquis cet engagement envers la diversité et l'inclusion. Notre société a prospéré et elle continuera de le faire grâce aux progrès que nous avons tous réalisés pour que le Canada continue d'être une société accueillante pour des gens du monde entier qui ont des confessions et des origines culturelles différentes et qui sont fiers de vivre ici.
En appuyant la motion visant à faire en sorte que juin soit le Mois du patrimoine portugais et que le 10 juin soit le Jour du Portugal, le Parlement se conformera à notre engagement en faveur de la diversité et de l'inclusion.
La célébration de la riche diversité de nos nombreuses communautés culturelles n'est pas un nouveau concept au Canada. La fin de semaine dernière, nous avons conclu un week-end de festivités pour les diasporas polonaises et ukrainiennes qui sont présentes dans ma circonscription, Parkdale—High Park. Je suis très fier de représenter ces deux communautés à Ottawa. Chaque année, de telles célébrations ont lieu dans des collectivités partout au pays pour honorer et reconnaître un éventail incroyablement diversifié de communautés qui considèrent le Canada comme leur patrie.
À l'échelle nationale, nous avons les célébrations pour le Mois de l'histoire des Noirs en février et pour le Mois du patrimoine asiatique en mai. Il s'agit de deux exemples importants de l'engagement du Canada à reconnaître et souligner les contributions essentielles des nombreuses communautés du Canada à la société.
En cherchant à reconnaître les contributions particulières des Canadiens d'origine portugaise qui habitent dans ma circonscription, dans des circonscriptions de Montréal et dans d'autres circonscriptions du pays comme Davenport, nous poursuivons, au moyen de la motion d'aujourd'hui, la tradition typiquement canadienne de respecter et de favoriser le pluralisme grâce auquel le Canada fait l'envie du monde.
La motion M-126 nous donne une autre excellente occasion de reconnaître les points communs qui nous unissent, tout en contribuant à dissiper les préjugés négatifs qui pourraient nous diviser. En célébrant notre diversité, nous prenons connaissance des difficultés et des valeurs que nous partageons.
Le Mois du patrimoine portugais et le Jour du Portugal donneraient l'occasion de célébrer notre diversité et, permettrait à la communauté portugaise du Canada de faire connaître aux Canadiens sa culture, son histoire et ses traditions uniques.
L'Enquête nationale auprès des ménages, menée en 2011, a révélé qu'environ 430 000 personnes au Canada ont déclaré être d'origine portugaise. De plus, le portugais était la dixième langue non officielle la plus parlée au pays; environ 225 000 ménages canadiens l'ont indiqué à titre de langue maternelle principale dans le recensement de 2011. À ces personnes, je dis obrigado.
Les Canadiens d'origine portugaise d'un océan à l'autre devraient se sentir les bienvenus et dûment reconnus grâce à la motion présentée par la députée de . La reconnaissance du Mois du patrimoine portugais s'inscrirait dans le droit fil de la reconnaissance qui a déjà été accordée dans ma province, l'Ontario — qui compte la plus importante population de Canadiens d'origine portugaise au pays. En 2001, l'Ontario a désigné le 10 juin comme étant le Jour du Portugal et le mois de juin comme étant le Mois de l’histoire portugaise et du patrimoine portugais.
L'Ontario a une loi intitulée la Loi sur la fête du patrimoine portugais, qui souligne la présence de longue date des Portugais dans ce pays, depuis aussi longtemps que 500 ans, à l'époque de l'exploration et des navigateurs portugais comme Gaspar Corte-Real, qui a exploré la côte Nord-Est de Terra-Nova ou Terre-Neuve et qui a nommé la baie de la Conception et l'anse Portugal.
La reconnaissance par le gouvernement correspondra également au fait que le patrimoine portugais est aussi célébré officiellement et non officiellement tout au long de juin dans les villes canadiennes. Le quartier Little Portugal, à Toronto, dans la circonscription de Davenport, juste à côté de Parkdale—High Park, compte une communauté dynamique de Canadiens d'origine portugaise qui se réunit chaque année pour célébrer le mois de juin — le 10 juin est le Jour du Portugal.
Dans ma circonscription, les électeurs d'origine portugaise et non portugaise participent aux activités afin de célébrer avec leurs voisins, mais aussi pour montrer leur respect à l'égard des énormes contributions que les Portugais ont apportées au Canada.
Le Jour du Portugal, qui est le 10 juin, est célébré en l'honneur de Luis de Camoes, l'un des poètes portugais les plus vénérés et l'auteur du poème épique portugais le plus connu, Les Lusiades. De plus, le Jour du Portugal est reconnu officiellement comme une journée pour célébrer les communautés portugaises de la planète et reconnaître les millions de personnes d'origine portugaise qui sont éparpillées aux quatre coins du monde.
On peut donc dire que la motion tombe à point, puisque le Canada compte l'une des plus importantes diasporas portugaises du monde. La création du Mois du patrimoine portugais permettrait à l'ensemble des Canadiens de mieux connaître ces gens extraordinaires et de se renseigner sur les nombreuses personnalités qui, hier comme aujourd'hui, ont contribué chacune à leur à faire du Canada ce qu'il est.
La liste est quasiment infinie, mais voici quelques noms, à commercer par la chanteuse Nelly Furtado, qui est connue partout sur la planète — et non, je n'en chanterai pas un petit bout. Il y a aussi la médaillée olympique canadienne Meaghan Benfeito et l'honorable Maria T. Linhares de Sousa, qui siège à la Cour supérieure de justice de l'Ontario. Je pourrais continuer encore longtemps.
Les festivités comme celles qui marquent le Mois du patrimoine portugais témoignent de la vitalité de notre multiculturalisme, comme je le disais au début de mon allocution. Nous espérons que, quelles que soient leurs origines, les Canadiens profiteront du Mois du patrimoine portugais pour se familiariser avec la culture portugaise et célébrer la dimension inclusive de l'identité canadienne.
Je terminerai en rappelant que le gouvernement appuie cette motion, tout comme il soutient les efforts de la députée de , en soulignant à quel point il est important que les Canadiens fassent la fête et en saluant les gens de tous les horizons qui ont fait du Canada l'une des sociétés multiculturelles les plus épanouies du monde.
Sur ce, j'invite tous les députés à voter en faveur de la motion M-126.
Obrigado.
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Monsieur le Président, je suis heureuse d'intervenir aujourd'hui pour appuyer la motion M-126.
Je prends la parole pour appuyer les groupes de Canadiens d'origine portugaise compétents et dévoués de ma circonscription, Brampton-Sud, ainsi que de partout au pays. Il est important de saluer les personnes qui ont travaillé fort pour aider à bâtir le pays, et dont le dur labeur continue de définir nos collectivités d'un océan à l'autre.
À Brampton-Sud, nous avons un groupe très spécial, le groupe Amigos Portugueses do Peel, dont les membres consacrent temps, énergie et talent à appuyer des projets communautaires dans toute la région de Peel. Dirigé avec passion et compassion par des membres de la collectivité, le groupe Amigos Portugueses a fait sa marque dans la région de Peel et de Brampton-Sud. Le groupe a travaillé fort au cours des quatre dernières années pour organiser des collectes de fonds, des danses, des tournois de golf et de pétanque et bien d'autres activités afin de soutenir le réaménagement de l'hôpital Memorial de Peel.
Lors de ma première intervention à la Chambre, j'ai parlé du groupe Amigos Portugueses et de ses activités de financement. Soi dit en passant, le groupe a encore une fois dépassé ses objectifs. Pour moi, comme pour tous les collaborateurs d'Amigos Portugueses, il est clair que les membres de ce groupe sont dévoués, travaillants et déterminés à améliorer la situation dans nos collectivités. Je souhaite à toutes les circonscriptions du pays d'avoir des groupes comme Amigos Portugueses. Son dur labeur façonne littéralement notre collectivité.
Partout au Canada et dans le monde, dans le monde des affaires, l'univers des sports, les médias et les milieux communautaires, la communauté portugaise est florissante. Au Canada, nous savons que la diversité fait notre force, et nous pouvons faire plus lorsque nous formons une seule et même famille. Les membres canadiens d'origine portugaise de cette famille ont partagé leur différence, leur culture et leurs tartelettes aux oeufs avec nous. Nous leur en serons toujours reconnaissants.
Comme nous le savons, la région du Grand Toronto a vu arriver un grand nombre d'immigrants portugais en 1955, venus pour la plupart au Canada pour répondre à des besoins en main-d'oeuvre. À la faveur de l'essor économique qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les familles portugaises se sont installées dans leur nouvelles demeures et ont participé à la reconstruction des villes. De ces premières années jusqu'à aujourd'hui, nous avons de quoi être très reconnaissants envers les Canadiens d'origine portugaise.
J'appuie cette motion parce que j'ai le sentiment qu'il est d'une importance vitale de reconnaître et de célébrer les diverses communautés qui se sont jointes à la mosaïque canadienne.
Au cours de l'été, j'ai eu la chance d'aller à Ponta Delgada, dans l'île de Sao Miguel, dans les Açores. J'ai admiré les magnifiques paysages et j'en ai appris beaucoup sur la communauté. J'étais heureuse de voir ce bel endroit, où de nombreux résidants de Brampton-Sud ont des ancêtres.
Je suis fière d'avoir dans ma circonscription la Church of Our Lady of Fatima, qui, chaque année, organise la procession de Santo Cristo et les festivités qui célèbrent la venue du Saint-Esprit. Ces deux célébrations font partie des plus importantes festivités en Ontario, et elles attirent des membres de la communauté portugaise de l'ensemble de la province et d'ailleurs au pays.
En juin, à l'hôtel de ville de Brampton, je me suis jointe à mes collègues ainsi qu'à des membres de l'administration municipale afin d'assister à une cérémonie de lever du drapeau du Portugal. C'était pour moi un honneur de rendre hommage à cette importante communauté de Brampton en compagnie de mes collègues.
Plus tard au cours de cette journée-là, tous étaient invités à se rendre au Garden Square, juste à côté de mon bureau, au centre-ville de Brampton, pour célébrer le patrimoine culturel de cette communauté dans le cadre du festival portugais. Il y avait des musiciens, un festival gastronomique, de la danse traditionnelle et nombre de produits artisanaux. C'était une journée formidable, et j'ai hâte de poursuivre ces célébrations au cours des prochaines années. D'ailleurs, ce jour-là, le mois de juin a été proclamé Mois du patrimoine portugais pour la première fois à Brampton. J'espère que nous pourrons étendre ces célébrations partout au Canada avec l'adoption de cette motion.
En célébrant le Mois du patrimoine portugais, comme le propose cette motion, nous soulignons la place importante que le patrimoine historique et traditionnel d'un grand nombre de nos concitoyens et amis occupe au sein de la culture canadienne.
Je suis fière de pouvoir compter, dans ma circonscription, sur l'excellente collaboration du conseiller régional Martin Medeiros, qui m'aide à jeter des ponts avec les gens d'origine portugaise. Le conseiller Medeiros ne ménage aucun effort, et je lui suis reconnaissante de tout ce qu'il fait pour mettre en valeur les gens d'origine portugaise dans la région, à Brampton et à Peel.
Il y a aussi de grandes festivités à Ottawa. Au printemps dernier, le Groupe d'amitié parlementaire Canada-Portugal a organisé une fête parlementaire à l'occasion du jour du Portugal. Parmi les participants, il y avait beaucoup de gens de Brampton-Sud — un autobus complet — et des visiteurs des nombreuses autres circonscriptions de la région du Grand Toronto qui comptent beaucoup de Canadiens d'origine portugaise.
Les activités de la journée se sont déroulées dans la joie. Il y avait de la musique, de la nourriture et des amis. Bref, il n'y a pas de meilleure façon de fêter. Voilà comment il faudrait toujours célébrer notre diversité. Les histoires et les cultures qu'on partage, et qui se fondent sur des valeurs communes, nous enrichissent. Le fandango est l'une des danses traditionnelles du Portugal. Pendant cette danse, chacun invite les autres à danser afin de savoir qui aura le pied le plus léger, et le plaisir y est communicatif. J'invite tous les députés à se joindre aux gens d'origine portugaise de leur circonscription et à apprendre avec eux à danser le fandango.
En tant que membre du Groupe d'amitié parlementaire Canada-Portugal, je tiens à remercier mes collègues, les présidents du groupe, de tout ce qu'ils font pour organiser des activités spéciales mettant en valeur le patrimoine portugais. Ils ne ménagent aucun effort pour présider ce groupe, et j'en m'en voudrais de ne pas les en remercier. Comme on le dit souvent: « Ensemble, on peut améliorer les choses. » En effet, il vaut toujours mieux travailler ensemble.
Je félicite ma collègue la députée de d'avoir présenté cette motion, qui cherche à faire reconnaître le magnifique apport des Canadiens d’origine portugaise à l’édification et, sans doute encore, à l'amélioration du Canada. La député est une travailleuse acharnée. Sa motion montre à quelle point elle a à coeur de représenter les gens de sa circonscription et de célébrer la diversité des Canadiens.
J'invite tous les députés à appuyer comme moi la motion et de contribuer, cette année et toutes les autres années, à la mise en valeur du patrimoine portugais.
Obrigada.
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Monsieur le Président, le discours de mon amie, la députée de m'a beaucoup impressionné. À écouter son discours, on comprend tout de suite l'ampleur de sa passion pour la communauté portugaise. Ce n'est pas la première fois que je l'entends parler à la Chambre ou à l'extérieur de celle-ci, que ce soit au caucus ou dans l'antichambre. On prend conscience qu'elle ressent une fierté et une joie envers les Canadiens d'origine portugaise. Je la félicite de ce qu'elle a fait aujourd'hui pour reconnaître, au mois de juin, la valeur d'une des communautés auxquelles nous tenons tant au Canada. Il est grand temps, et je l'en félicite, ainsi que toutes les autres personnes derrière cette motion.
Les députés présentent souvent des résolutions et des idées comme celle-ci à la Chambre des communes, lesquelles sont souvent appuyées dans les circonscriptions par des groupes communautaires qui ne ménagent aucun effort pour organiser les événements ethniques et culturels qui ont lieu dans chaque région du Canada. Ma collègue de en a déjà mentionné plusieurs, même en les nommant, car elle connaît bien la communauté, mais, en général, je réfère à tous ceux qui s'impliquent pour nous aider à avoir cette grande discussion et ce grand débat aujourd'hui, qui nous permet de souligner une communauté très importante.
Le insiste souvent sur le fait que la diversité est la plus grande force du Canada. J'ai un léger parti pris, je l'avoue d'emblée. Je suis d'avis qu'il n'y a pas plus grande démonstration de la diversité canadienne qu'à Winnipeg au mois d'août. Mes collègues, les députés de et de , se joignent à moi et nous partageons le même sentiment de fierté avec la communauté portugaise. En fait, le député de Winnipeg-Centre compte au moins deux centres d'activités portugais dans sa circonscription. Je sais qu'il a, à l'instar d'autres membres du caucus du Manitoba dont moi-même, profité avec une grande fierté de la merveilleuse hospitalité portugaise.
Lorsque le parle de cette force, on en saisit vraiment toute l'importance. Des députés ont décrit l'opinion d'autres pays, du moins en partie. Bien que ce ne soit pas tous les pays, certains ont soulevé des préoccupations. Ils échouent peut-être à reconnaître la valeur réelle du multiculturalisme ou de l'immigration et à comprendre à quel point la société canadienne en a bénéficié. Nous en sommes conscients. Nous en avons un bon exemple en regardant la communauté portugaise.
Ma collègue de a parlé de bons emplois stables et de qualité dans la construction. Je n'ose pas penser à tous les travaux de construction qui n'auraient pas vu le jour dans la ville de Winnipeg sans les personnes vaillantes à la force impressionnante de cette communauté. Un magnifique centre portugais orne l'avenue Notre-Dame, et je sais que des personnes comme Mario Santos et bien d'autres ont participé à sa construction.
Parlons maintenant de mobilisation. Aujourd'hui, des groupes font appel à divers ordres de gouvernements pour faire construire des centres. J'encourage les gouvernements à contribuer à ces projets lorsque c'est possible. Cela dit, ce centre communautaire a été bâti il y a des dizaines d'années. Des membres de la communauté portugaise se sont réunis, ont obtenu le terrain et les matériaux, puis ont participé à la construction. Pour ceux qui n'ont jamais vu le centre, je les encourage à passer l'admirer la prochaine fois qu'ils seront à Winnipeg.
Quand je rencontre des membres des communautés philippine et éthiopienne, je mentionne souvent que le centre portugais est, selon moi, un centre idéal, qui a aussi été créé d'une manière idéale.
Je recommande aux députés d'aller au Centre culturel portugais, particulièrement pendant les événements que voici. S'ils souhaitent se faire une bonne idée de la culture portugaise et de la fierté des Portugais, je leur recommande d'y aller pendant le Folklorama. Le centre dont je parle — car il en existe d'autres, comme je l'ai déjà dit — déborde vraiment d'activité à ce moment-là.
En août, des milliers de personnes de Winnipeg, d'ailleurs au Canada et des États-Unis participent au plus grand festival multiculturel du Canada, et bon nombre d'entre elles visitent le pavillon du Portugal. Les gens qui s'y rendent ont plusieurs choix. Ils peuvent commencer par regarder les vêtements typiques que portent plusieurs personnes ou qui sont exposés au sous-sol. Ils verront que le soccer, ou le football, selon le terme que chacun préfère, est à l'honneur. Les Portugais raffolent de ce sport. À l'étage inférieur, on trouve une superbe exposition qui donne donne envie de s'envoler vers le Portugal.
Pour se régaler, il suffit d'aller dans l'auditorium principal. Certains députés ont déjà parlé de l'excellente cuisine. Eh bien, pendant le Folklorama, les desserts sont irrésistibles, tout comme le reste du menu. L'hospitalité est sans pareil.
Le festival nous donne aussi l'occasion de voir une danse superbe, en cercles, exécutée par de jeunes et de moins jeunes danseurs. J'oublie le nom exact de la danse, je m'en excuse, mais c'est vraiment un spectacle fantastique. Il montre l'une des facettes de la communauté portugaise.
Je pourrais parler de la communauté portugaise installée dans le Manitoba rural, où de nombreux Portugais ont une propriété.
Je pourrais aussi parler des deux pavillons, tous deux excellents.
Je vois toutefois que mon temps de parole est écoulé. C'est toujours un plaisir de dire quelques mots à la Chambre.