Renseignements fournis à la Chambre par le ministre de l'Infrastructure et des Collectivités
demande à présenter le projet de loi .
-- Monsieur le Président, c'est un privilège de présenter ce projet de loi d'initiative parlementaire à la Chambre en première lecture. Je remercie le député de d'avoir bien voulu l'appuyer.
Intitulée « Loi modifiant la Loi de l'impôt sur le revenu », cette mesure porte, en fait, sur le crédit d'impôt pour personnes handicapées, et a pour titre abrégé « Loi sur l'équité pour les personnes handicapées ». Elle vise à élargir l'accès au crédit d'impôt pour personnes handicapées afin que les Canadiens atteints de diabète ou de troubles rares puissent en bénéficier.
Grâce au projet de loi à l'étude, les personnes admissibles au crédit d'impôt pour personnes handicapées le recevraient bel et bien. Il mettrait également fin à la pratique de l'Agence du revenu du Canada voulant qu'on refuse ce crédit d'impôt aux personnes atteintes de diabète ou de certains troubles rares.
Comme nous l'avons vu en 2017, ce projet de loi accomplirait trois choses simples, que je n'expliquerai pas en détail pour le moment. En bref, il ferait passer de 14 à 10 le nombre d'heures requises pour être admissible au crédit d'impôt; il inclurait dans le calcul du temps requis le temps consacré à la détermination du dosage; enfin, il ajouterait la notion de « produits liquides ou solides de nutrition médicale » aux critères d'admissibilité au crédit d'impôt.
Je tiens à remercier deux personnes qui m'ont particulièrement aidé pendant la rédaction du projet de loi: Patrick Tohill, de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile, et John Adams, de l'organisme Canadian PKU and Allied Disorders.
Si je présente ce projet de loi d'initiative parlementaire, c'est parce que j'ai à coeur d'améliorer les processus gouvernementaux afin que tous les Canadiens vivant avec un handicap reçoivent les avantages qu'ils méritent et auxquels ils ont droit. Les organismes suivants appuient mon projet de loi: la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile, Diabète Canada, Canadian PKU and Allied Disorders, l'Association des infirmières et infirmiers du Canada, et la Canadian Organization for Rare Diseases. Je les remercie d'ajouter leur voix à ce projet.
J'attends impatiemment les débats qui auront lieu à la Chambre.
(Les motions sont réputées adoptées, le projet de loi est lu pour la première fois et imprimé.)
:
Monsieur le Président, si les questions n
os 1472 à 1483 pouvaient être transformées en ordres de dépôt de documents, les documents seraient déposés immédiatement.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
[Texte]
Question no 1472 -- Mme Karine Trudel:
En ce qui concerne les dépenses fédérales du 20 octobre 2015 au 31 décembre 2017: a) quelles sont les dépenses ayant été effectuées sur le territoire de chacune des municipalités suivantes (i) Ville de Saguenay, (ii) Ville de Saint-Honoré, (iii) Municipalité de St-Ambroise, (iv) Municipalité de Saint-Fulgence, (v) Municipalité de Sainte-Rose-du-Nord, (vi) Municipalité de Saint-Charles-de-Bourget, (vii) Municipalité de Bégin, (viii) Municipalité de Saint-Nazaire, (ix) Municipalité de Labrecque, (x) Municipalité de Lamarche, (xi) Municipalité de Larouche, (xii) Municipalité de Saint-David-de-Falardeau; b) quels sont les détails relatifs à toutes ces subventions, contributions et prêts accordés à tout groupe, ventilés par (i) le nom du bénéficiaire, (ii) la date de ce financement, (iii) le ministère ou l’organisme ayant octroyé le financement, (iv) le montant reçu, (v) le programme dans le cadre duquel le montant a été alloué, (vi) le but de la dépense?
(Le document est déposé)
Question no 1473 -- Mme Karine Trudel:
En ce qui concerne le budget de fonctionnement du Centre fiscal de Jonquière de l’Agence du revenu du Canada: a) quel était le budget du Centre entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2017; b) quelles étaient les dépenses de fonctionnement, ventilées par (i) le type de dépense, (ii) la date de la dépense, si la dépense est ponctuelle; c) quel était le nombre d’employés salariés rattachés au Centre, ventilé par (i) catégorie d’emploi, (ii) tâches et poste, (iii) salaire?
(Le document est déposé)
Question no 1474 -- M. JohnNater:
En ce qui concerne la réponse du gouvernement à la pétition 421-01929: a) par rapport à l’affirmation selon laquelle « Le gouvernement s’est engagé à apporter de réels changements au Parlement et respectera son engagement », quels changements restent-ils à faire et quand chacun de ces changements seront-ils apportés; b) par rapport à l’affirmation selon laquelle les secrétaires parlementaires fournissent « un lien direct avec les ministres » en siégeant aux comités, y a-t-il des secrétaires parlementaires qui ont transmis aux ministres, à leur personnel ou à leur ministère respectif de l’information confidentielle provenant de réunions de comité à huis clos; c) si la réponse en b) est affirmative, quels sont les détails (sans révéler l’information donnée à huis clos), y compris (i) la date que l’information a été transmise, (ii) à qui elle a été transmise, (iii) le comité touché a-t-il été avisé; d) quelle est la politique de chaque ministre concernant la divulgation par leur secrétaire parlementaire d’information donnée à huis clos; e) par rapport à l’affirmation selon laquelle « Le gouvernement travaille avec tous les députés pour concrétiser ces changements », quels sont les détails de ces efforts?
(Le document est déposé)
Question no 1475 -- M. Alupa A. Clarke:
En ce qui concerne les déplacements du premier ministre à la circonscription de Bonavista—Burin—Trinity en novembre et décembre 2017: a) quels sont les montants et les détails de toutes les dépenses liées à ces déplacements; b) quels sont les détails de toutes les fonctions gouvernementales officielles exercées pendant ces déplacements; c) quel montant le receveur général du Canada a-t-il reçu de la part (i) du Parti libéral du Canada, (ii) de l’agent officiel pour la campagne de l’élection partielle du Parti libéral du Canada dans Bonavista—Burin—Trinity, (iii) de l’agent officiel pour la campagne de l’élection partielle du Parti libéral du Canada dans Bonavista—Burin—Trinity, pour le remboursement des dépenses liées aux déplacements du premier ministre; d) quels sont les détails des paiements reçus, s’il y a lieu, en c), dont (i) la date, (ii) le montant, (iii) la description des dépenses remboursées aux contribuables, (iv) l’expéditeur?
(Le document est déposé)
Question no 1476 -- M. Dan Albas:
En ce qui concerne l’Allocation canadienne pour enfants, depuis le 1er janvier 2016: a) combien (i) de responsables principaux des soins d'un enfant, (ii) d’autres personnes, ont demandé l’allocation; b) parmi les demandes en a)(i), combien ont été rejetées; c) parmi les demandes en a)(ii), combien ont été rejetées; d) quels étaient les motifs de rejet des demandes en b) et c), y compris le nombre de demandes rejetées pour chaque motif; e) combien de personnes qui ont demandé l’allocation, mais dont la demande a été rejetée par la suite, ont dû rembourser le gouvernement pour les montants reçus en lien avec l’allocation; f) quel est le montant total récupéré à la suite des remboursements en e); g) combien de personnes ont vu leur état civil changé par l’Agence du revenu du Canada aux fins de l’impôt après le rejet de leur demande d’allocation; h) pour les personnes indiquées en g), quel est le nombre de changements d’état civil pour chaque type de changement, par exemple de célibataire à conjoint de fait, de marié à célibataire et tout autre changement d’état civil, ventilé par changement d’état civil?
(Le document est déposé)
Question no 1477 -- M. Dan Albas:
En ce qui concerne les déplacements du premier ministre dans la circonscription de Surrey Sud—White Rock, en novembre et décembre 2017: a) quels sont les montants et les détails de toutes les dépenses rattachées à ces déplacements; b) quels sont les détails de toutes les fonctions officielles menées dans le cadre de ces déplacements; c) quelles sont les sommes que le receveur général du Canada reçues (i) du Parti libéral du Canada, (ii) de l’agent officiel de la campagne du Parti libéral du Canada pour l’élection partielle dans Surrey Sud—White Rock, (iii) de l’agent officiel de la campagne du Parti libéral du Canada pour l’élection partielle dans Surrey Sud—White Rock pour rembourser les dépenses entraînées par les déplacements du premier ministre; d) quels sont les détails de tout paiement reçu, selon ce qui est décrit en c), y compris (i) la date, (ii) le montant, (iii) la description des dépenses pour lesquelles les contribuables ont été remboursés, (iv) l’émetteur?
(Le document est déposé)
Question no 1478 -- M. Alexander Nuttall:
En ce qui concerne les déplacements du premier ministre à la circonscription de Scarborough—Agincourt en novembre et décembre 2017: a) quels sont les montants et les détails de toutes les dépenses liées à ces déplacements; b) quels sont les détails de toutes les fonctions gouvernementales officielles exercées pendant ces déplacements; c) quel montant le receveur général du Canada a-t-il reçu de la part (i) du Parti libéral du Canada, (ii) de l’agent officiel pour la campagne de l’élection partielle du Parti libéral du Canada dans Scarborough—Agincourt, (iii) de l’agent officiel pour la campagne de l’élection partielle du Parti libéral du Canada dans Scarborough—Agincourt, pour le remboursement des dépenses liées aux déplacements du premier ministre; d) quels sont les détails des paiements reçus, s’il y a lieu, en c), dont (i) la date, (ii) le montant, (iii) la description des dépenses remboursées aux contribuables, (iv) l’expéditeur?
(Le document est déposé)
Question no 1479 -- Mme Rosemarie Falk:
En ce qui concerne les déplacements du premier ministre à la circonscription de Battlefords—Lloydminster en novembre et décembre 2017: a) quels sont les montants et les détails de toutes les dépenses liées à ces déplacements; b) quels sont les détails de toutes les fonctions gouvernementales officielles exercées pendant ces déplacements; c) quel montant le receveur général du Canada a-t-il reçu de la part (i) du Parti libéral du Canada, (ii) de l’agent officiel pour la campagne de l’élection partielle du Parti libéral du Canada dans Battlefords—Lloydminster, (iii) de l’agent officiel pour la campagne de l’élection partielle du Parti libéral du Canada dans Battlefords—Lloydminster, pour le remboursement des dépenses liées aux déplacements du premier ministre; d) quels sont les détails des paiements reçus, s’il y a lieu, en c), dont (i) la date, (ii) le montant, (iii) la description des dépenses remboursées aux contribuables, (iv) l’expéditeur?
(Le document est déposé)
Question no 1480 -- M. Ben Lobb:
En ce qui concerne les dépenses de déplacement des ministères et des organismes depuis le 1er janvier 2016: quel est le montant total des dépenses pour chacun des codes de grand livre suivants (i) 51300, (ii) 51302, (iii) 51304, (iv) 51306, (v) 51308, (vi) 51310, (vii) 51312, (viii) 51314, (ix) 51316, (x) 51318, (xi) 51320, (xii) 51322?
(Le document est déposé)
Question no 1481 -- M. Ben Lobb:
En ce qui concerne les dépenses d’Environnement et Changement climatique Canada, depuis le 4 novembre 2015: quels sont les détails de toutes les dépenses de réinstallation à l’intérieur du Canada (code de grand livre 51000), y compris (i) la date, (ii) le montant, (iii) le fournisseur, (iv) la description des biens ou des services?
(Le document est déposé)
Question no 1482 -- M. Ben Lobb:
En ce qui concerne le site Web du bureau du représentant du gouvernement au Sénat: a) le gouvernement a-t-il fourni des ressources ou un soutien pour le montage, la préparation et le lancement du site Web; b) le gouvernement fournit-il des ressources ou un soutien pour son entretien et la mise à jour de son contenu; c) si la réponse en a) ou b) est affirmative, quels en sont les détails, notamment le coût ou la juste valeur marchande des ressources ou du soutien, y compris (i) le financement, (ii) les biens tangibles, (iii) les ressources humaines, (iv) l’accès à du soutien ou à des conseils techniques, (v) l’accès à des ressources informatiques ou leur utilisation (comme des serveurs et une connexion Internet), (vi) la cybersécurité; d) quels sont les titres de toutes les personnes chargées de fournir des ressources et un soutien pour le site Web; e) quels sont les titres de toutes les personnes chargées de négocier, de préparer et d’approuver les ententes de prestation des ressources ou du soutien pour le site Web?
(Le document est déposé)
Question no 1483 -- M. Ben Lobb:
En ce qui concerne les trop-payés par le gouvernement, depuis le 1er janvier 2016, le tout ventilé par mois: quel est le montant total (i) des versements de salaire en trop (code 10315), (ii) des trop-payés non reconnus dans Phénix (code 10321), (iii) des trop-payés à recouvrer (code 10324)?
(Le document est déposé)
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au
Feuilleton.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 20 mars, de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
J'ai pensé commencer mon intervention sur le budget en parlant de mesures que je considère comme étant un pas dans la bonne direction. Je songe notamment au congé parental et aux cinq jours de congé payé pour les Canadiens qui fuient une situation de violence familiale. Ces mesures sont judicieuses.
Lors de l'annonce de cette dernière mesure à l'automne, le gouvernement n'avait prévu que trois jours de congé non payé. Mes collègues néo-démocrates ont fait de l'excellent travail: ils ont fait valoir qu'il serait difficile pour les personnes qui tentent de fuir une situation difficile de prendre un congé non payé parce qu'elles ne peuvent se permettre le luxe de perdre des journées de salaire. La modification qui a été faite est positive. Pour les gens du Manitoba, la province que je représente, cette mesure signifie que les victimes de violence familiale bénéficient dorénavant d'une protection aux niveaux fédéral et provincial parce que le gouvernement néo-démocrate précédent avait également mis en oeuvre un congé payé à leur intention. Cette mesure constitue une bonne nouvelle pour les Manitobains, qui sont maintenant protégés par deux niveaux de gouvernement.
Parmi les principales lacunes du budget, il s'en trouve une qui est importante pour favoriser à la fois la gestion responsable des finances publiques et la justice sociale. Il s'agit de l'absence de mesures concrètes contre l'évasion fiscale à l'aide soit des paradis fiscaux, soit d'autres d'échappatoires majeures. Dans l'optique d'une saine gestion des finances publiques, on ne peut que déplorer la perte de recettes fiscales dont le gouvernement pourrait se servir pour équilibrer le budget. Dans l'optique de la justice sociale, les mêmes recettes fiscales pourraient servir à répondre aux besoins des Canadiens, par exemple, en leur permettant de bénéficier d'un régime national d'assurance-médicaments ou en augmentant le financement du logement abordable, un domaine où sévit une crise touchant beaucoup de Canadiens de partout au pays.
Que l'on adopte une optique ou l'autre, on doit admettre que c'est un sérieux problème de permettre une telle saignée, où l'argent se retrouve dans des pays avec lesquels le Canada a des accords de complaisance. Je suis peiné de voir que le gouvernement n'a pas saisi l'occasion de s'attaquer à ce problème. Cependant, cette omission est parfaitement conforme au comportement habituel des libéraux, qui accordent un traitement de faveur à beaucoup de gros joueurs, par exemple, les PDG bénéficiant encore de l'échappatoire fiscale des options d'achat d'actions. C'est enrageant pour les Canadiens qui voient grimper le coût du logement et d'autres coûts importants, tandis que les contribuables qui ont les plus gros revenus paient moins d'impôt parce qu'ils peuvent se faire rémunérer en options d'achat d'actions au lieu de toucher un salaire.
En général, lorsqu'il est question de traitement spécial de la sorte, on pense à des firmes comme KPMG qui, comme l'a rapporté la presse, aurait été au centre de certains des plus grands stratagèmes d'évasion fiscale. Le gouvernement la traite pourtant avec des gants blancs. Nous avons été témoins de l'affinité naturelle du pour le secteur bancaire lorsqu'il y avait controverse au cours de la dernière année au sujet du fait que le gouvernement décide d'empêcher des institutions financières crédibles, comme les coopératives de crédit, d'employer les termes « opérations bancaires » et « banquier », qui sont communément utilisés par les Canadiens lorsqu'ils parlent de dépôts, d'investissements ou d'hypothèques. Ils font confiance aux coopératives de crédit. Elles font un bon travail à cet égard. Toutefois, les banques, qui savaient que le ministre des Finances serait là pour elles, ont décidé de faire obstacle à leur compétition, et comme elles l'avaient prédit, le ministre des Finances a rapidement agi quand elles ont dit vouloir que les coopératives de crédit ne puissent plus employer ces termes.
Il est exaspérant de constater que les banques bénéficient d'un traitement spécial alors qu'elles ne font pas preuve de ce genre de respect envers les collectivités qu'elles servent. Nous en sommes témoins à Transcona, où la Banque TD, qui affiche cette année les profits les plus élevés de toutes les banques au Canada, a décidé de fermer une de ses succursales locales, qui a été pendant des décennies une pierre angulaire du centre-ville de Transcona. La Banque TD ne dit pas que c'est parce qu'elle y perdait de l'argent. Elle dit que c'est parce qu'elle veut augmenter globalement ses profits au pays d'un pour cent ou de moins d'un pour cent. Elle ferme des succursales dans des régions semblables à Transcona partout au pays, peu importe les conséquences et les ravages que cette décision peut avoir sur les populations locales qui sont des clients fidèles et veulent avoir accès à des services bancaires en personne à même leur collectivité.
Comparons cela aux coopératives de crédit, qui ont subi les foudres du gouvernement pour avoir utilisé des expressions comme « services bancaires », qui offrent un bon service à leurs clients, qui maintiennent leurs succursales ouvertes et qui ont réussi à s'en tirer plutôt bien d'un point de vue financier. Le contraste est frappant.
Le budget fait l'objet de débats depuis quelques jours déjà, et il en a été question à la période des questions. Comme l'a signalé le directeur parlementaire du budget, l'un des thèmes de ce budget, c'est tout d'abord le fait que malgré l'annonce de plus de 186 milliards de dollars pour les infrastructures — dont la majeure partie devrait arriver bien après la fin de la présente législature et, espérons-le, du gouvernement actuel —, il n'y a aucun plan sur la façon dont sera dépensé ce qu'il désigne comme étant « un montant d'argent record pour les infrastructures ». Voilà qui est tout à fait irresponsable, certes, mais lorsque je dis que cet argent arrivera après les prochaines élections, il est aussi important de noter que le directeur parlementaire du budget a indiqué que, sur la petite proportion qui sera investie dans les infrastructures au cours de la présente législature, environ 25 % deviendra périmée au lieu d'être investie dans nos collectivités.
Nous en constatons les conséquences en ce moment à Winnipeg, où le Collège Red River — qui est de loin notre plus important collège communautaire — a signifié vouloir investir au centre-ville en aménageant un nouveau centre d'innovation. Ce centre aurait pour fonction d'aider les entreprises en démarrage dans le domaine des technologies, entre autres, et de nouer des liens de coopération solides entre le collège et le secteur privé du centre-ville de Winnipeg. Cependant, les responsables de ce projet de 90 millions de dollars ont dû mettre les appels d'offres en veilleuse en raison de l'aide de 40 millions annoncée par le gouvernement fédéral. En effet, l'aide promise est assortie d'une date limite tout à fait irréaliste en ce qui a trait au parachèvement des travaux, si bien que le collège a dû mettre les appels d'offres en veilleuse.
Ce que cela signifie, c'est que nous risquons de rater un investissement de 90 millions de dollars en éducation postsecondaire au coeur du centre-ville de Winnipeg, un investissement susceptible de contribuer de façon importante à l'économie de ce quartier. Lorsque nous entendons parler de fonds inutilisés, le gouvernement nous dit souvent que ces choses arrivent parce que les projets tardent à être complétés et que les reçus ne sont pas soumis à temps. Le cas que je viens d'exposer rend très bien cette idée, et je suis convaincu que ce n'est pas le seul exemple de projet au pays où le problème vient des paramètres irréalistes imposés par le gouvernement fédéral.
Je comprends que le , qui est le député de Winnipeg-Centre-Sud, a tenté de faire valoir ce projet au sein de son propre gouvernement, du moins, c'est ce que j'ai cru comprendre. Que les députés d'en face me reprennent si je fais erreur. Or, je crois que cela indique qu'il y a un problème: le député ne semble pas être pris suffisamment au sérieux par son propre gouvernement. Il est troublant de voir que l'avis du seul député ministre du Manitoba ne fait pas le poids ou que les sept députés libéraux qui représentent les circonscriptions de Winnipeg n'arrivent pas à avoir de l'influence au sein du gouvernement.
Je pardonnerais aux habitants de Winnipeg qui se posent des questions sur le bien-fondé d'élire sept députés libéraux pour représenter la ville si cela signifie qu'on tiendra ces députés pour acquis et que l'un des grands projets d'infrastructure au sujet desquels le gouvernement s'est engagé ne recevra pas le suivi qu'il mérite. Les Winnipégois se posent peut-être ces questions. Ils se demandent peut-être également si cela a quelque chose à voir avec la façon dont les libéraux ont organisé les agences de développement économique régional où, plutôt que d'avoir confié les activités de développement économique aux ministres des régions, lesdites activités ont été regroupées sous la direction d'un seul ministre — et, dans ce cas, d'un ministre du Sud de l'Ontario qui ne comprend rien aux projets qui concernent le Manitoba et les besoins de la ville de Winnipeg, d'un ministre qui, manifestement, choisit d'ignorer son collègue du Manitoba plutôt que d'aller de l'avant avec un projet de grande importance.
Si je dis tout cela, c'est pour montrer qu'en ce qui concerne les fonds inutilisés et les questions d'infrastructure, les chiffres peuvent être très imposants. Cela tient parfois de l'abstraction et l'on peut avoir de la difficulté à comprendre de quoi il retourne. Cependant, ces chiffres donnent une idée concrète des types de problèmes qui se posent à la ville de Winnipeg et aux autres régions du pays lorsque le financement des infrastructures est assorti d'une date de péremption.
Je suis très déçu de ne pas avoir le temps de parler des autres problèmes de ce budget. J'ai essayé de montrer comment certains de ces problèmes ont une incidence directe sur ce qui se passe dans nos régions. Ici, à Ottawa, cela passe peut-être pour du chamaillage et je sais à quel point il peut être difficile de se faire une idée de ce que ces chiffres représentent. Il s'agit néanmoins de questions qui ont des conséquences tout à fait réelles pour nous, dans nos régions.
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Madame la Présidente, j'aimerais demander à mon collègue s'il est conscient du fait que la prospérité et le niveau de vie dont jouissent les Canadiens à l'heure actuelle reposaient autrefois sur nos ressources naturelles, notamment les produits forestiers, les combustibles fossiles et les ressources minérales, ainsi que, dans une certaine mesure, sur les industries de base comme celles de l'aluminium, de l'acier, de l'automobile et de l'aéronautique. Les choses changent actuellement, toutefois.
Il y a environ 25 ou 30 ans, le Canada était au deuxième ou au troisième rang mondial pour la production d'aluminium, mais aucune fonderie n'a ouvert ses portes au cours de ces 25 ou 30 années. Les emplois de l'avenir au Canada seront axés sur le savoir; c'est d'ailleurs déjà le cas.
J'aimerais savoir si le député se réjouit des investissements que nous faisons dans les secteurs de l'innovation et de la technologie en vue d'orienter le Canada vers une économie du savoir. C'est ce genre d'économie qui rend les règles du jeu équitables pour tous les pays.
:
Madame la Présidente, je suis tout à fait conscient de l'importance de l'innovation et de la nouvelle économie de l'information. C'est pourquoi l'un des thèmes clés de mon allocution portait sur un nouveau centre d'innovation à Winnipeg, une initiative lancée par le Collège Red River. Le gouvernement avait annoncé qu'il accorderait plus de 40 millions de dollars pour ce projet, mais il le met en péril en exigeant que le Collège respecte un échéancier irréaliste.
Le gouvernement dont fait partie le député se contente d'observer l'effondrement d'un projet porteur. J'espère qu'il changera d'avis. Il est important qu'il le fasse. Le gouvernement avait promis de fournir le financement, mais maintenant, en raison d'un échéancier irréaliste, le projet n'ira pas de l'avant. Le processus d'appel d'offres que le Collège avait lancé pour le centre d'innovation a été retiré à cause de l'incertitude qui plane autour du financement et de l'échéancier déraisonnable imposé. Cette situation est attribuable au fait que le gouvernement fédéral, dans le cadre de son propre programme, a trop tardé à approuver le projet. Voilà la vérité. C'est l'un des derniers projets à avoir été approuvés. Il a fallu environ un an pour que le gouvernement l'approuve. C'est l'une des raisons du retard. Si le gouvernement prenait l'innovation au sérieux, il ferait en sorte que le projet aille de l'avant.
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Monsieur le Président, je remercie mon collègue d'Elmwood—Transcona de ce qu'il a dit, notamment au sujet des infrastructures. Je regardais le directeur parlementaire du budget, hier, dire que, sur les investissements historiques de 182 milliards de dollars annoncés par le gouvernement libéral, 90 milliards sont en fait des projets et des investissements annoncés par l'ancien gouvernement et reportés à plus tard et que 70 milliards étaient tout simplement introuvables.
Mon collègue a aussi parlé des difficultés vécues par le collège de sa région. Hier, je faisais remarquer qu'en Alberta, les infrastructures de transport en commun sont sous-financées de 20 % par habitant. J'ai aussi constaté que le Manitoba a beau compter un grand nombre de députés libéraux, les infrastructures y sont sous-financées de 43 % par habitant. Le député pourrait-il nous dire ce qu'il pense de la manière injuste dont le gouvernement distribue les deniers publics?
:
Madame la Présidente, il s'agit effectivement d'un problème bien réel. Les gens trouvent depuis longtemps qu'il n'y a personne, parmi les députés libéraux du Manitoba, pour défendre nos intérêts et obtenir notre part de ce que les libéraux appellent des niveaux historiques de financement.
Je crois en fait qu'on joue avec les chiffres. Si le gouvernement annonçait des dépenses fédérales jusqu'en 2075, il s'agirait forcément de sommes historiques. Ces investissements seraient-ils pour autant réalistes ou utiles au débat politique de l'heure? Rien ne le garantit, mais peu importe, puisque les chiffres seraient impressionnants. Les libéraux ont eux-mêmes dit qu'il s'agissait de sommes historiques, mais une bonne partie de cet argent ne se rend pas jusqu'au Manitoba. Je répondrai donc à mon collègue que nous aurions besoin de quelqu'un, parmi les libéraux, pour défendre la cause des Manitobains.
Ce n'est pas le seul exemple des raisons pour lesquelles l'argent ne se rend jamais jusqu'au Manitoba. Quand le député a par exemple parlé des transports en commun, j'ai tout de suite pensé au gouvernement conservateur qui est au pouvoir au Manitoba: il a sabré brutalement dans le budget de la société Winnipeg Transit et il a, semble-t-il, gardé caché depuis une vingtaine de mois un rapport sur l'électrification de la flotte d'autobus en prétextant qu'il ne l'avait pas entre les mains.
Il y a de profondes questions politiques liées au dossier actuel du transport en commun à Winnipeg. Bien que nous voulions toutes les imputer au Parti libéral du Canada, nous ne pouvons pas le faire.
:
Madame la Présidente, j'ai eu l'occasion de parler des budgets des années précédentes. J'affirme souvent que les budgets montrent ce que sont les priorités d'un gouvernement et, plus important encore, ce qui ne fait pas partie de ses priorités.
Les inégalités entre les Canadiens les plus riches et les autres n'ont jamais été aussi profondes. Selon le Centre canadien de politiques alternatives, depuis 2016, les 100 PDG les mieux rémunérés du Canada touchent plus de 209 fois le salaire moyen des travailleurs canadiens. Cette année, les PDG du Canada auraient pu arrêter de travailler le 2 janvier, à 10 h 57, et prendre congé le reste de l'année et ils auraient toujours gagné autant qu'un Canadien moyen. Je demande aux députés d'y penser un instant.
La réduction des inégalités n'est simplement pas une priorité du gouvernement. Malgré sa promesse d'éliminer l'échappatoire liée à la déduction pour option d'achat d'actions, qui devrait coûter quelque 840 millions de dollars cette année seulement, le gouvernement a cédé aux pressions de ses riches amis et est revenu sur sa parole. Le a justifié la décision en affirmant que les petites entreprises et les entreprises en démarrage s'en servent comme forme de compensation légitime. Cependant, les données montrent que ce n'est pas le cas.
Le CCPA a conclu que 99 % des bénéfices tirés de la déduction pour option d'achat d'actions sont allés aux 10 % des Canadiens ayant les revenus les plus élevés. Le rapport dit ceci: « Essentiellement, cette dépense fiscale ne profite à aucune personne dont le revenu est inférieur à 215 000 $ par année. » Ce ne sont pas les employés de petites entreprises en démarrage qui en profitent, mais les riches bailleurs de fonds du gouvernement et les autres propriétaires de villa en France. Ce n'est qu'un exemple d'échappatoire fiscale.
Malheureusement, malgré sa promesse, et après s'être fait passer pour une force progressiste, le gouvernement a maintenu ces politiques fiscales très régressives. Par ailleurs, il n'a pas pris de mesures concrètes contre le recours abusif aux paradis fiscaux. S'attaquer à ces problèmes ne fait tout simplement pas partie des priorités du gouvernement.
Dans Vancouver-Est, le dossier du logement demeure la plus grande priorité pour nombre de résidants. Le droit à un logement est depuis longtemps considéré comme un droit fondamental par les Nations unies, et le Canada a signé et ratifié nombre de traités internationaux sur les droits de la personne qui désignent le droit à un logement convenable comme un droit fondamental de la personne.
Le NPD a présenté le projet de loi , qui vise à inscrire le droit des Canadiens à un logement dans la Déclaration canadienne des droits. À mon désarroi, tous les députés libéraux se sont joints aux conservateurs pour voter contre ce projet de loi.
De nombreux participants d'une assemblée publique que j'ai présidée reconnaissaient la nécessité d'un vrai programme national sur le logement abordable; la nécessité du renouvellement et du maintien des subventions fédérales au logement; la nécessité d'une solution à long terme concernant le logement coopératif, pas de mesures de transition sur deux ans; l'importance pour les libéraux de remplir leur promesse de mesures incitatives à la construction d'immeubles à logements; la nécessité de prévoir du financement pour le logement des Autochtones.
Les libéraux ont promis de remettre en place une stratégie nationale sur le logement et ils l'ont même fait en grande pompe. Cependant, nous avons appris que 90 % du financement n'arriverait pas avant les prochaines élections. La question de l'abordabilité du logement est une crise et les besoins sont réels et criants, mais le gouvernement répond qu'il s'en occupera après les prochaines élections. Honnêtement, on ne règle pas une crise en prévoyant que 90 % des fonds seront dépensés après les prochaines élections.
Le NPD a imploré le gouvernement de devancer cet investissement et d'augmenter les dépenses liées au logement pour les fixer à 1,58 milliard de dollars dans le budget de 2018 au lieu du budget de 2021. Malheureusement, le budget de 2018 n'a pas tenu compte de cette demande pressante. Selon le gouvernement, les échappatoires fiscales des plus riches doivent demeurer en place. Le financement du logement abordable peut toujours attendre.
L'itinérance coûte au Canada 7 milliards de dollars par année, 1 milliard de dollars en Colombie-Britannique seulement. On a découvert que chaque dollar investi dans le logement permet d'économiser plus de 2 $ dans des domaines comme les soins de santé, le système de justice et d'autres services sociaux. On a aussi découvert que chaque dollar investi dans la construction de logements entraîne une croissance du PIB de 1,52 $. Ce sont des investissements rentables, qui devraient être faits sans attendre, tout simplement.
Lorsque je suis intervenue pour appuyer le projet de loi , j'ai eu l'occasion de souligner le travail de la collectivité de Vancouver-Est et ce qu'elle fait pour que le quartier chinois de Vancouver obtienne la désignation de site du patrimoine mondial de l'UNESCO. Étant donné que le Canada vient tout juste de célébrer son 150e anniversaire, il aurait été avantageux d'établir des partenariats et d'investir en vue de préserver des sites patrimoniaux comme celui-là.
C'est grâce au labeur et aux sacrifices des ouvriers chinois qui ont travaillé à la construction du chemin de fer que la Colombie-Britannique a pu se joindre à la Confédération. Qui plus est, 2017 a marqué le 70e anniversaire du droit de vote des Canadiens d'origine chinoise. Le quartier chinois de Vancouver arrive au troisième rang des 10 sites patrimoniaux les plus menacés à Vancouver selon la Heritage Vancouver Society. Il apparaît aussi dans la liste des 10 sites les plus menacés au pays selon la Fiducie nationale du Canada.
L'endroit est de plus en plus menacé chaque année par le développement continu. Notre communauté espérait que le gouvernement fédéral appuie nos démarches auprès de l'UNESCO et fournisse des fonds pour la préservation. Il n'y avait rien dans le budget de 2018 pour ce travail important. J'espère que, dans les futurs budgets, le gouvernement fédéral reconnaîtra la nécessité de contribuer à revitaliser le quartier chinois de Vancouver et les quartiers chinois de tout le pays.
Dans un autre domaine capital, il n'y a pas une communauté autochtone au Canada qui n'a pas été touchée par le racisme et le sexisme systémiques qui font que des femmes autochtones peuvent être enlevées à leurs proches et des hommes autochtones, comme Colten Boushie, être tués sans qu'il y ait de conséquences.
L'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées est parsemée d'obstacles depuis le début. L'enquête fait suite à des décennies de travail et de pressions de la part des familles et des survivants. Je crois fermement qu'elle doit faire passer en premier les besoins des familles et des survivants. Il est aussi vital que les organismes qui ont obtenu de comparaître parce qu'ils ont une connaissance spécialisée des conditions et des pratiques qui ont mené aux meurtres et à la disparition de femmes et de filles autochtones et qui perpétuent la situation soient entendus par les commissaires. Jusqu'à maintenant, il n'y a pas eu d'information sur le processus ou l'échéancier prévu pour entendre ces experts et les audiences institutionnelles dans le cadre de cette enquête. C'est inacceptable. « Assez de vies volées » doit être plus qu'un slogan.
J'ai récemment eu l'occasion de participer au gigantesque rassemblement pour freiner Kinder Morgan. Des dirigeants autochtones de tout le pays ont mené cet appel à l'action. Des milliers de gens se sont rassemblés au parc Forest Grove pour envoyer un message clair au : sans consentement, pas de pipeline.
Alors que les aigles tournoyaient dans le ciel, les chefs ont parlé avec éloquence et passion des générations futures et du fait que nous avions la responsabilité d'adopter l'attitude du guerrier pour protéger ceux qui ne peuvent pas faire entendre leur voix. Leur message puissant et inspirant nous a touchés collectivement: dans un même élan du coeur et de l'esprit, unifions nos efforts pour stopper Kinder Morgan.
Cette question des pipelines souligne le besoin de poser des gestes concrets pour réussir la transition à un avenir durable. Pourquoi n'aurions-nous pas une stratégie pour élargir l'utilisation des panneaux solaires dans les résidences et les édifices publics? Rien de tel n'est prévu dans le budget.
Concernant un autre enjeu très important, le gouvernement s'est finalement résolu à accorder plus de ressources à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié pour l'aider à remédier à la surchauffe du système occasionné par l'augmentation importante des demandes d'asile au Canada. Malheureusement, étant donné tout le temps que le gouvernement a ignoré les personnes qui franchissaient les frontières de façon irrégulière, ce nouveau financement ne permettra de remédier au problème que durant deux ans, ce qui est très loin d'être suffisant. Le financement additionnel annoncé ne permettra de traiter que 18 000 dossiers. Comme il y a présentement un arriéré de 40 000 dossiers et que 2 100 nouveaux dossiers s'ajoutent tous les mois, nous sommes loin du compte.
Ce budget ne s'attaque pas aux besoins réels des Canadiens. Ce qu'il nous faut vraiment, ce sont des gestes. Or, cela demande du courage, et j'implore le gouvernement d'agir.
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Madame la Présidente, des millions de travailleurs canadiens n'ont pas accès à un régime de retraite dans leur milieu de travail. Ces dernières années, le gouvernement a jeté les bases d'une entente historique avec les provinces afin de modifier le Régime de pensions du Canada.
Dans ce budget, nous avons fait les premières démarches pour envisager la possibilité de mettre en oeuvre un régime universel d'assurance-médicaments. Nous avons également instauré l'Allocation canadienne pour les travailleurs — qui est assortie d'un investissement de 1 milliard de dollars — afin de venir en aide à quelque deux millions de travailleurs canadiens. Aux termes de ce programme, on s'attend également à ce qu'environ 700 000 travailleurs canadiens à faible revenu sortent de la pauvreté d'ici deux ans.
La députée peut-elle nous dire ce qu'elle pense de ce programme?
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Madame la Présidente, si le député prend connaissance des subtilités du budget, il remarquera que les modifications au Régime de pensions du Canada ne produiront pas de résultats avant 50 ans. J'ai bien l'impression que je ne serai plus de ce monde. Quoi qu'il en soit, les Canadiens qui ont besoin d'aide aujourd'hui resteront les mains vides.
J'invite le député à venir à Vancouver-Est et à marcher dans ses rues. Je lui ferais visiter le Downtown Eastside pour qu'il constate comment les sans-abri vivent aujourd'hui dans nos collectivités. Se contenter de leur annoncer que des fonds seront versés après les prochaines élections ne contribuera pas à régler le problème.
Le gouvernement aime parler d'égalité et des droits des femmes. Où dans le budget ces paroles se traduisent-elles en fonds investis? Nous n'y voyons pas l'allocation d'un seul dollar. Il est facile de faire de beaux discours.
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Madame la Présidente, j'ai une question pour ma collègue à propos du logement. En fait, je veux simplement lui laisser plus de temps pour parler de cet enjeu parce qu'elle connaît très bien la crise qui sévit.
Je viens de parler avec des gens de ma circonscription, à Penticton, qui luttent contre la crise du logement là-bas. Leurs difficultés ne se limitent pas à obtenir des fonds pour s'attaquer à la crise: ils ont du mal à embaucher des employés parce qu'ils n'arrivent pas à trouver un logement pour les travailleurs qui tentent de régler la crise du logement.
Je veux simplement permettre à la députée de donner plus d'information sur le dossier du logement. Il faut vraiment que le gouvernement tende l'oreille.
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Madame la Présidente, je remercie le député d'avoir parlé de ce qui se passe dans sa circonscription.
C'est ce qu'on peut constater un peu partout au Canada. En fait, se loger coûte tellement cher que de plus en plus de gens se retrouvent sans abri. Certains itinérants n'arrivent pas à trouver un endroit où se loger, et certaines personnes qui trouvent refuge dans un centre d'hébergement n'arrivent pas à trouver un logement.
Ça ne prend pas la tête à Papineau pour trouver une solution. La question du logement et de l'itinérance peut tout à fait être réglée. Il suffit que le gouvernement s'engage à le faire, investisse dans le logement, construise des habitations et voie à ce que les gens puissent obtenir l'aide dont ils ont besoin pour améliorer leur sort.
Le problème du logement ne se limite pas aux gens qui vivent de l'aide sociale, contrairement à ce que pensent certaines personnes. Beaucoup de gens qui gagnent le salaire minimum vivent dans la précarité. Certains d'entre eux doivent cumuler plusieurs emplois seulement pour survivre. De nombreux Canadiens consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement. Certains y consacrent même 50 %, voire 60 % de leur revenu.
Comment le gouvernement peut-il juger acceptable que 90 % du financement prévu au titre de la stratégie nationale qu'il a annoncée en grande pompe ne soit versé qu'après les prochaines élections?
D'ailleurs, comme j'ai travaillé dans le secteur sans but lucratif, je sais que, même si l'argent était versé, le démarrage d'un projet de logement prendrait au moins trois à cinq ans en raison des formalités liées au zonage, aux permis et à d'autres exigences.
Combien de gens peuvent attendre jusqu'à après les prochaines élections, cinq à sept ans, pour se loger? Les ministériels devraient se demander si un tel délai leur semblerait acceptable si leur famille vivait dans la rue aujourd'hui. Si la réponse est non, alors j'exhorte le gouvernement à cesser de discuter et de pavoiser et à joindre le geste à la parole afin de remédier au problème.
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Madame la Présidente, j'interviens aujourd'hui pour appuyer le budget de 2018. Je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
Le budget de 2018 prévoit des investissements importants dans la science et les recherches dirigées par des chercheurs, un certain nombre de mesures destinées à faire progresser l'égalité des sexes — de l'équité salariale à la bonification des congés parentaux —, le Fonds de la nature, qui vise à accroître les efforts de conservation, un nouveau soutien pour l'aide au développement international et des fonds considérables destinés aux communautés autochtones, notamment pour donner suite aux décisions rendues par le Tribunal canadien des droits de la personne au sujet de la protection de l'enfance.
Ces priorités reflètent les commentaires que j'ai entendus de la part de concitoyens de Beaches—East York et de Canadiens ailleurs au pays. Je pourrais passer beaucoup de temps sur l'une ou l'autre de ces mesures, mais, aujourd'hui, je vais répondre à une question plus générale: à quoi ressemble un régime d'administration des impôts et des prestations intelligent et bienveillant?
Les députés conservateurs se comportent parfois comme s'ils ne croyaient pas du tout à l'utilité des impôts. Sous des gouvernements fédéraux d'allégeance libérale et conservatrice, il y a eu des transferts considérables vers les provinces, notamment pour les infrastructures; des transferts importants vers les personnes, notamment sous la forme de prestations destinées aux aînés et aux enfants; et des investissements considérables dans la fonction publique.
Comme Oliver Wendell Holmes l'a dit il y a longtemps, « les impôts sont...
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Un instant s'il vous plaît. Il faut déterminer s'il y a quorum à la Chambre. Nous allons compter les présences.
Il y a maintenant quorum à la Chambre. Nous reprenons le débat. Le député de Beaches—East York a la parole.
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Comme je le disais, madame la Présidente, bien que les députés conservateurs agissent parfois comme s'ils ne croient pas du tout aux impôts, sous les gouvernements tant libéraux que conservateurs, il y a eu d'importants transferts aux provinces, y compris pour les infrastructures, et aux particuliers, y compris pour les aînés et les enfants, sans compter des dépenses importantes pour la fonction publique. Comme Oliver Wendell Holmes l'avait fait remarquer, il y a bien longtemps, les impôts sont le prix à payer pour vivre dans une société civilisée. Nous devrions pouvoir avoir des discussions constructives à la Chambre sur la façon de rendre les impôts à la fois le plus justes et le plus efficaces possible.
On ne peut pas mettre tous les impôts dans le même bateau. Par exemple, les taxes à la consommation sont la forme d'imposition la plus efficace pour générer des recettes. Stephen Gordon, économiste et professeur à l'Université Laval, a écrit que « les taxes à la consommation sont généralement réputées être moins néfastes à la croissance économique que l'impôt sur le revenu ». Une réflexion constructive sur les impôts pourrait même déboucher sur une hausse de la TPS assortie d'une réduction généralisée de l'impôt sur le revenu des particuliers. Pour pallier la nature éventuellement régressive de la TPS, le gouvernement offre déjà des crédits de TPS, qui en atténuent le fardeau pour les personnes à faible revenu. Nous pourrions augmenter ces crédits selon les besoins.
D'autres taxes ne sont pas du tout conçues pour générer des recettes, mais plutôt pour internaliser les coûts d'un bien ou d'un service que son externalité négative impose à la société. Dans l'ouvrage intitulé The Tragedy of the Commons, Garrett Hardin explique comment des acteurs individuels qui cherchent de façon rationnelle à servir leurs propres intérêts peuvent nuire à la durabilité à long terme des ressources communes. L'exemple classique qu'il emploie est le pâturage non réglementé sur des terres communes. Comme tout être rationnel, chaque éleveur cherche à maximiser ses gains. Quelle est l'utilité d'ajouter un animal au troupeau? L'aspect positif, c'est qu'il recevra tous les profits. L'aspect négatif, c'est que les conséquences du surpâturage que représente l'ajout d'un seul animal seront partagées par tous, alors il n'aura qu'une fraction du coût à assumer. Comme le dit Garrett Hardin, « chaque éleveur rationnel est pris dans un système qui le contraint à augmenter la taille de son troupeau, sans limite, dans un monde où les ressources sont limitées. » Hardin applique ensuite ce même argument à l'environnement et à la pollution.
Le même dysfonctionnement du marché existe en ce qui concerne les changements climatiques. La propriété privée est généralement une bonne solution à ce dysfonctionnement, mais Garrett Hardin reconnaît que l'air et l'eau ne peuvent pas être entourés d'une clôture. D'autres mesures s'imposent donc. Pour lutter contre les changements climatiques, ces mesures sont la tarification du carbone et la réglementation. La Commission de l'écofiscalité a conclu que la tarification du carbone est la formule la plus simple et la plus rentable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Par conséquent, nous devrions axer la plus grande partie de nos efforts sur cette formule. De plus, la Commission a souligné, à juste titre, l'importance de la rigueur. Nous devons continuer à augmenter constamment le prix du carbone, au-delà de 2022, et bien au-delà des 50 $ la tonne.
Dans le même ordre d'idées, le budget de 2018 précise:
Un élément central du plan du Canada visant à réagir aux changements climatiques et à assurer la croissance de l'économie est le fait de comprendre que la pollution a un coût réel et tangible. [...] [L]e gouvernement du Canada s'est engagé à effectuer la tarification de la pollution causée par le carbone.
En outre, le gouvernement s'est engagé à la neutralité fiscale. Le budget de 2018 indique:
Les recettes directes de la tarification de la pollution causée par le carbone sous le régime fédéral seront retournées à la province ou au territoire d'origine.
Donc, il n'est pas sérieux de prétendre que la tarification du carbone est une ponction fiscale. C'est plutôt une correction fiscale qui est nécessaire parce que le marché ne sait pas tenir compte des coûts externes qu'infligent à la planète les émissions de gaz à effet de serre. J'espère qu'à l'avenir, nous serons tous disposés à prendre part de manière plus réfléchie aux débats sur la fiscalité.
Il n'est pas possible d'arriver à un consensus sur cette question et sur beaucoup d'autres, dans cette enceinte. C'est plutôt un sujet de désaccord et, si l'on veut être optimiste, on peut espérer simplement que les gens demeurent raisonnables malgré le désaccord. Nous devrions accorder la priorité aux questions sur lesquelles tous les partis sont capables de s'entendre, en particulier dans les dossiers où nous serions capables, en unissant nos efforts, d'améliorer foncièrement le sort des Canadiens. Je crois que nous pouvons bâtir un consensus aux Communes afin de bonifier les mesures de soutien du revenu pour les Canadiens qui sont dans le besoin. Par exemple, le budget de 2018 contient une mesure importante de ce type, soit la nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs, une mesure de soutien du revenu plus généreuse et plus accessible, à l'intention des travailleurs pauvres.
Pour être plus précis, disons que nous bonifierions l'Allocation canadienne pour les travailleurs de 500 millions de dollars par année par rapport au programme semblable qui est en vigueur actuellement, à compter de 2019. Cette augmentation s'ajouterait à celle de 250 millions de dollars par année qui a été accordée antérieurement. Les deux augmentations représentent une hausse de 60 % du financement accordé au soutien du revenu, et surtout, les critères d'admissibilité à la nouvelle allocation seraient élargis, ce qui permettrait à un plus grand nombre de personnes de la recevoir. Enfin, le versement de l'allocation serait désormais automatique. Tous les Canadiens qui sont admissibles et qui auraient envoyé leur déclaration de revenus recevraient automatiquement ce soutien du revenu.
Voilà un exemple de choix intelligent de la part d'un gouvernement. L'économie comportementale nous enseigne la grande force des mesures qui s'appliquent automatiquement. Le changement apporté à l'Allocation canadienne pour les travailleurs serait conforme à la leçon que nous donnent Richard Thaler et Cass Sunstein, à savoir que les petites mesures d'encouragement ou les changements à la structure des choix offerts peuvent modifier le comportement des gens à leur avantage sans restreindre leur liberté ou changer leurs sources de motivation.
Des dizaines de milliers de Canadiens recevraient désormais une allocation qu'ils auraient dû déjà recevoir, ce qui représente 200 millions de dollars par année. Le ministère des Finances estime que 300 000 Canadiens de plus recevraient la nouvelle allocation, par rapport à l'allocation actuelle, grâce aux critères d'admissibilité élargis et au versement automatique. En outre, il estime aussi que la nouvelle allocation sortirait 70 000 personnes de la pauvreté.
Cela s'appuie sur la réussite d'autres programmes de soutien du revenu de base que le gouvernement a bonifiés, contribuant ainsi considérablement à réduire la pauvreté et à bâtir une société plus humaine et compatissante.
D'après une analyse de la Bibliothèque du Parlement effectuée à la demande de mon bureau, en 2017 — en grande partie à la suite des changements que le gouvernement a apportés en 2016 aux prestations pour enfants et au Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées —, on estime que 695 000 personnes seront sorties de la pauvreté. Ce chiffre augmentera grâce à l'indexation de l'Allocation canadienne pour enfants et à la nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs.
En plus de tirer parti de la réussite d'autres programmes de soutien du revenu de base, la nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs profite de la mesure qui l'a précédée, soit la Prestation fiscale pour le revenu de travail. Cette dernière a été présentée pour la première fois dans un budget fédéral par le ministre des Finances libéral de l'époque, aujourd'hui ministre de la Sécurité publique et député de . Elle est devenue réalité en 2007 grâce au travail du ministre des Finances conservateur de l'époque, Jim Flaherty. Avançons dans le temps jusqu'à la course à la chefferie du NPD de l'année dernière. Le député de demandait une hausse considérable de la Prestation fiscale pour le revenu de travail de même que l'élargissement de sa portée. En bref, nous constatons que tous les partis politiques appuient le programme et qu'il existe une possibilité réelle d'en arriver à un consensus. Si nous voulons collaborer avec les autres partis et, ensemble, avoir une grande incidence sur la vie des Canadiens dans le besoin, il faut continuer à réclamer la bonification des programmes de soutien du revenu de base, en particulier l'Allocation canadienne pour les travailleurs.
Par l'intermédiaire de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément du revenu garanti, nous dépensons chaque année plus de 50 milliards de dollars en prestations à l'intention des personnes âgées. Nous consacrons environ 23 milliards de dollars chaque année à l'Allocation canadienne pour enfants, et le crédit d'impôt pour la TPS s'élève à près de 4 milliards de dollars par année. Toutefois, après les améliorations qui seront apportées à l'Allocation canadienne pour les travailleurs, ce montant tombera à 2 milliards de dollars et des poussières sur une base annuelle. Nous serons en mesure d'améliorer les choses encore plus en bonifiant cette allocation au cours des années à venir, et j'espère que la Chambre sera disposée à se rallier à cet objectif. Après tout, il n'y a pas grand-chose de plus essentiel dans la vie d'une personne que sa sécurité financière, et nous savons qu'une forte proportion des Canadiens qui travaillent vivent dans la pauvreté. Les programmes de soutien au revenu de base comme l'Allocation canadienne pour enfants, l'Allocation canadienne pour les travailleurs et le Supplément du revenu garanti se sont révélés efficaces.
Dostoïevski a écrit: « L'argent, c'est la liberté monnayée ». Il ne fait aucun doute que ces programmes de soutien au revenu de base ont une valeur émancipatrice. Le fait de se libérer du stress associé à l'insécurité en matière de revenu et de l'inquiétude de ne pas être en mesure de subvenir à ses besoins essentiels — se loger, se nourrir, se vêtir — signifie également qu'on est libre de poursuivre sa quête du bonheur, de refuser les emplois dangereux et de s'affranchir de relations d'exploitation.
Nous savons que les transferts directs aux personnes, en fonction des déclarations de revenus, sont efficaces et peu coûteux. Nous savons que les Canadiens à faible revenu utilisent leurs prestations pour se procurer des choses essentielles et que ces dépenses peuvent jouer un rôle dans la croissance économique. Nous savons que la pauvreté coûte cher à la société et aux personnes. Nous savons qu'il y a présentement d'importants projets pilotes qui sont mis en oeuvre un peu partout dans le monde — et même ici, en Ontario —, mais l'expérience du gouvernement fédéral en ce qui concerne le Supplément du revenu garanti, l'Allocation canadienne pour enfants et, maintenant, l'Allocation canadienne pour les travailleurs montre que les programmes de soutien au revenu de base fonctionnent.
Nous savons qu'il y a moyen d'arriver à un consensus avec les gens de l'autre côté à propos de cet enjeu. Nous pouvons améliorer radicalement la vie des Canadiens qui sont dans le besoin, et ce, de façon intelligente et juste. Nous devrions tous exiger davantage de cette gouvernance intelligente et juste. Le gouvernement a fait des progrès énormes à ce chapitre, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.
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Madame la Présidente, je remercie le député d'avoir présenté, comme toujours, des remarques très intéressantes au sujet des politiques. Les 10 dernières minutes étaient probablement plus riches en analyse de politiques que l'ensemble du budget de 2018.
Le député pourrait-il commenter les observations et les critiques du directeur parlementaire du budget, qui a souligné, entre autres choses, le manque de détails fournis dans budget de 2018 et l'absence d'un plan d'infrastructure? Le député considère-t-il, comme moi, que le budget de 2018 se démarque avant tout par l'absence d'analyse économique?
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Madame la Présidente, je ne suis décidément pas d'accord avec la dernière observation du député. Par contre, je citerai sûrement son premier commentaire au sujet de mon analyse dans l'un de mes bulletins parlementaires.
Sur un ton plus sérieux, je dois dire que le manque de détails me préoccupe, moi aussi. J'encouragerais donc les députés ministériels à fournir tous les détails dont ils disposent non seulement au directeur parlementaire du budget, mais aussi à la Chambre.
Cela dit, je tiens à souligner que le gouvernement a annoncé des investissements considérables destinés à la ville de Toronto, où se trouve ma circonscription. Il arrive souvent que les fonds soient disponibles mais que la ville ne soit pas encore prête à les dépenser. Pensons par exemple aux 600 millions de dollars que le gouvernement a affectés au projet du métro de Scarborough, dans la foulée de la promesse faite par le gouvernement précédent. Toutefois, comme on le sait, la ville n'est pas encore prête à aller de l'avant, loin de là. On ne peut pas nécessairement blâmer le gouvernement dans une situation comme celle-là.
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Madame la Présidente, le député a parlé de l'importance de lutter contre les changements climatiques et il a mentionné certaines mesures à cet égard.
Son gouvernement a approuvé le projet d'expansion du pipeline de Kinder Morgan, ce qui va à l'encontre de ce qu'avait dit le pendant la campagne. Il avait promis aux Britanno-Colombiens et aux Canadiens en général qu'il n'approuverait pas ce projet en se fondant sur le processus du gouvernement Harper. Or, c'est exactement ce que le gouvernement a fait.
Par conséquent, compte tenu de toute la question de la lutte contre les changements climatiques, le député est-il d'accord avec la décision du gouvernement?
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Madame la Présidente, lorsqu'un pipeline, quel qu'il soit, qui augmenterait manifestement les possibilités d'émissions est approuvé alors qu'aucun plan global n'a été prévu pour tenir compte de ces émissions et voir au respect de nos objectifs en matière de lutte contre les changements climatiques, j'ai des réserves.
L'annulation de projets de pipeline peut coûter très cher à l'économie du pays. Donc, il faut qu'un plan ait été prévu, et j'estime que la tarification du carbone constitue un plan satisfaisant. Si nous approuvons un pipeline comme celui-ci ou d'autres pipelines qui vont nécessairement compliquer le respect de nos obligations aux termes de l'Accord de Paris, nous devons faire en sorte que la tarification du carbone et les autres mesures que nous adoptons soient suffisamment strictes pour nous permettre d'atteindre nos objectifs. S'il s'avère que l'approbation de ces pipelines nuit au respect des engagements que nous avons pris à Paris, nous aurons failli à la tâche.
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Madame la Présidente, mon collègue de sait combien j'ai de l'estime pour lui et sa circonscription.
Le député est un homme de politiques publiques. Dans le dossier des changements climatiques, ne convient-il pas qu'il est préférable de prévoir des mesures incitatives à l'intention des grands émetteurs et de réduire leurs impôts fédéraux s'ils agissent dans l'intérêt de la société, plutôt que d'imposer une taxe sur le carbone à des aînés à revenu fixe ou aux familles en difficulté dont il défend la cause? Au lieu d'infliger le bâton d'une taxe sur le carbone aux plus vulnérables, ne devrait-on pas régler le problème en offrant une carotte aux émetteurs? Seul le gouvernement aurait à faire un sacrifice, en prélevant plus d'impôt sur le revenu. N'est-ce pas là une solution pragmatique pour lutter contre les changements climatiques?
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Madame la Présidente, en plus de ne pas être d'accord avec le député, je persiste et je signe: la tarification du carbone est la politique la plus efficace. Je ne suis pas le seul à l'affirmer: pratiquement tous les économistes intelligents du Canada et du monde entier le disent. Que ce soit au moyen d'un système de plafonnement et d'échange ou d'une taxe sur le carbone, c'est la façon incontournable et la plus économique de procéder.
J'ajoute qu'il ne s'agit pas d'une ponction fiscale. Comme je l'ai déjà déclaré à la Chambre, cette solution devrait être fiscalement neutre pour les citoyens. Le gouvernement a par la suite décidé que la taxe n'aurait pas d'incidence sur les recettes et il a choisi de laisser les provinces déterminer l'usage qu'elles en feraient. Ainsi, la Colombie-Britannique pourra remettre l'argent aux citoyens si elle le souhaite, et si la Nouvelle-Écosse et le Québec préfèrent adopter une autre approche, elles seront libres de le faire. Bref, l'argent prélevé par le fédéral sera remis aux provinces.
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Madame la Présidente, j'aimerais remercier le député de de partager son temps de parole avec moi. J'aimerais remercier tout particulièrement la . Comme on peut l'imaginer, cela s'est avéré difficile pour moi, au fil des ans, de prendre la parole sur des projets de loi importants. La dernière fois que les libéraux m'ont offert du temps de parole, je suis allée trop vite parce qu'il était question de l'attribution de temps pour un projet de loi omnibus, le projet de loi. C'était proprement honteux d'user de l'attribution de temps pour ce projet de loi, et d'en avoir fait un projet de loi omnibus tout court. Cependant — c'est indéniable et cela vaut la peine que je le répète —, le désir de coopération avec des députés comme moi, qui sont peu susceptibles de chanter les louanges du gouvernement, est encore plus remarquable quand il se traduit sous la forme d'un temps de parole qu'un député libéral est prêt à partager avec moi.
Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce budget. Avant d'y venir, je voudrais faire un pas en arrière.
C'est une critique que j'émets depuis des années, depuis mon élection en 2011 en fait. Cela fait pas mal de temps que nous n'avons pas eu de budget qu'on pourrait honnêtement qualifier de budget. Je parle ici de l'ancien temps, disons avant 2006, quand je participais à des séances d'information sur le budget à huis clos au nom du Sierra Club du Canada. J'ouvrais le budget et je pouvais y voir le budget de tous les ministères du gouvernement du Canada. Je pouvais y voir toutes les dépenses de l'année passée et celles de l'année à venir. Il était alors facile de vérifier, quand le budget annonçait x centaines de millions de dollars pour ceci ou cela, s'il s'agissait d'argent frais ou de fonds réaffectés. Nous ne savons plus ces choses. Le budget n'est plus un budget.
L'un des principes fondamentaux de la démocratie parlementaire fondée sur le modèle de Westminster, c'est que le Parlement est responsable du Trésor public. Il s'agit aujourd'hui d'un anachronisme risible. C'est un anachronisme de s'imaginer que nous sommes vraiment responsables du Trésor public, car nous n'avons pas notre mot à dire. J'ai commencé à en parler pendant les années Harper: le budget du printemps devrait s'appeler « la brochure épaisse du printemps ». C'est un document très épais rempli de bonnes idées et de bien beaux discours. Cependant, il ne nous indique pas quels seront les recettes, les dépenses et le bilan. C'est pourtant ce que contient le simple budget de n'importe quelle famille.
Nous savons que nous sommes en déficit et nous connaissons le bilan. Au-delà de ces informations, il faut attendre le budget supplémentaire des dépenses et d'autres documents qui ne sont examinés ici que sommairement.
Je le rappelle, j'ai remarqué des éléments vraiment intrigants dans le budget, mais ils ne sont pas expliqués. À la page 375, le gouvernement du Canada ne prévoit pratiquement aucune augmentation des dépenses sur cinq ans. Ce n'est pas expliqué, mais, comme par magie, les dépenses cette année s'élèvent à 95 milliards de dollars et elles seront de 97 milliards de dollars en 2023. Rien n'indique comment les dépenses peuvent demeurer pratiquement inchangées pendant cinq ans.
J'ai peut-être tort et il faut examiner cela de plus près car il doit y avoir davantage d'explications, mais il me semble, à la lecture du tableau de la page 363, que le gouvernement a trouvé 20 milliards de dollars pour financer certains des nouveaux programmes prévus dans le budget, mais ce n'est pas expliqué. On ne trouve pas beaucoup de données budgétaires dans le budget.
Cependant, plusieurs mesures judicieuses seront financées et je m'en réjouis.
Je commence par parler des mesures positives avant d'aborder celles qui me préoccupent.
Le plus important pour la conscience nationale est l'engagement de respecter à la lettre l'ordonnance du Tribunal des droits de la personne en ce qui concerne le traitement des enfants autochtones. C'est d'une importance fondamentale et le budget prévoit 1,4 milliard de dollars de nouveaux fonds à cette fin.
Je félicite la , qui était précédemment responsable du portefeuille de la Santé. J'ose espérer qu'elle bénéficiera de l'appui de l'ensemble des députés dans l'exécution de son mandat. Elle a exposé très franchement les défis que posent l'approvisionnement en eau potable, l'accès à un logement abordable pour tous les Autochtones et la prestation à tous les enfants autochtones de services sanitaires et éducatifs égaux à ceux dont bénéficient les enfants non autochtones. Le budget prévoit de nombreuses mesures pour atteindre ces objectifs. Néanmoins, l'argent ne constitue pas la seule solution. Il est fondamental d'aborder la situation d'un point de vue non partisan.
Après deux ans de gouvernement libéral, j'étais ravie de constater aussi l'élément suivant. J'étais déçue de voir que nous ne respections pas notre engagement à l'égard de l’aide au développement international. Nous avons un engagement, qui a été pris par l'ancien premier ministre Lester B. Pearson, selon lequel tous les pays donateurs du monde devraient consacrer 0,7 % de leur PIB, le produit intérieur brut, à l’aide au développement international. C'est sous l'ancien premier ministre Mulroney que nous nous sommes le plus rapprochés de cet objectif, avec 0,45 %. Lorsque le nouveau est arrivé au pouvoir en 2015, la proportion était de 0,26 % et elle est tombée à 0,24 %. Par conséquent, je suis vraiment ravie de constater que ce budget prévoit pour la première fois de l'argent frais pour l’aide au développement international, soit un engagement de 2 milliards de dollars sur les cinq prochaines années.
Je suis heureuse de voir qu'on apporte des changements en vue de redresser certains des torts causés par les conservateurs aux prestataires saisonniers de l'assurance-emploi. Beaucoup d'industries sont saisonnières, et les gens qui doivent avoir recours à l'assurance-emploi plus d'une fois dans leur vie ne sont pas des récidivistes qu'il faut punir. Ce sont des gens qui travaillent dans le tourisme ou l'industrie forestière. Nous devons revoir cette mesure, et j'encourage le gouvernement à aller un peu plus loin.
Bien évidemment, il y a un engagement sérieux à mieux protéger la biodiversité de la nature et de l'argent pour étudier les baleines. J'espère que nous n'étudierons pas leur extinction imminente. Toutefois, la somme de 1,3 milliard de dollars en cinq ans est digne de mention et mérite d'être approuvée.
Nous voyons dans ce budget des améliorations au chapitre des engagements pour financer de vrais travaux scientifiques.
Je n'oublierai jamais les termes du budget de 2012. Il est terrible que je me rappelle exactement les termes des budgets de Harper. En 2012, il était mentionné que les fonds du gouvernement fédéral pour la science devaient servir à des projets qui soient bons pour les affaires, bons pour les terres et bons pour l'industrie, en d'autres termes, rien qui soit une quête intellectuelle ou de la recherche fondamentale. Je suis donc heureuse de constater que cette idée soit passée à la trappe.
Surtout, je suis heureuse de voir un engagement, sans argent, à continuer d'étudier la possibilité d'une assurance-médicaments pour le Canada. Toutefois, les commentaires qu'a faits le immédiatement après laissent penser que les libéraux ne comprennent pas cet engagement.
Je dois dire que je suis profondément découragée par ce budget. Qu'est-ce qui me décourage?
On nous avait promis de clarifier le changement des règles s'appliquant aux petites entreprises. Il est vrai — et il faut attribuer au le mérite qui lui revient — que les dispositions controversées qui allaient à l'encontre des intérêts des petites entreprises ont été éliminées. Il règne cependant encore beaucoup d'incertitude dans le milieu des petites entreprises à savoir comment fonctionnera la répartition du revenu. On dit que cela ne s'appliquera pas au secteur des services, mais on ne le définit pas. J'en appellerais donc au gouvernement pour qu'il envisage de repousser la mise en oeuvre d'un an afin de permettre aux petites entreprises familiales de s'y retrouver, car les choses ne sont pas du tout claires. Ces dernières risqueraient d'être pénalisées plus tard lorsqu'elles feront l'objet d'une vérification.
Il y a un autre point sur lequel les promesses faites n'ont pas été tout à fait tenues. En octobre, il avait été dit que cette mesure ne toucherait pas les épargnes déjà accumulées par les petites entreprises et les entreprises familiales, qu'elle ne serait pas rétroactive. Or, quand on regarde les placements passifs de plus près, on constate qu'ils ne font pas vraiment l'objet de droits acquis, car les petites entreprises peuvent perdre leur accès au taux d'imposition des petites entreprises, ce qui a un effet considérable sur leur taux d'imposition effectif. Cela doit être revu.
C'est épouvantable qu'en 2018, nous ayons un budget qui ne prévoit aucune nouvelle mesure pour lutter contre les changements climatiques. En fait, on constate un affaiblissement de la détermination à cet égard. Au départ, on nous avait dit qu'une tarification du carbone serait instaurée dès 2018. Ce qu'on lit à la page 170 du budget, c'est que le « gouvernement examinera chaque système », c'est-à-dire les systèmes provinciaux, « et mettra en oeuvre le régime fédéral, en tout ou en partie, le 1er janvier 2019 ». Il s'agit d'un engagement significatif, et c'est à peu près le seul que les libéraux ont proposé dans leur programme électoral. Cet engagement qu'ont pris les libéraux est en train de sombrer dans l'oubli.
Je m'inquiète également du fait que les libéraux n'ont pas donné suite à un autre de leurs engagements, soit celui qui concerne l'abolition des subventions aux combustibles fossiles. Nous ne pouvons pas continuer de subventionner au moyen des deniers publics la chose même que nous tentons de réduire, c'est-à-dire les émissions des combustibles fossiles.
J'ai été déçue des budgets de 2016 et de 2017. Quant au budget de 2018, il me donne presque envie de baisser les bras. Le gouvernement libéral pourrait jeter un coup d'oeil au budget de 2005, qui regorgeait d'excellents programmes pour lutter contre les changements climatiques. Il y avait notamment le programme écoÉnergie Rénovation, un programme populaire qui avait permis de créer des emplois et de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Il nous faut une révolution dans le domaine de l'efficacité énergétique. Rien de tel n'est prévu dans le budget de 2018. Nous devrions améliorer le réseau de distribution d'électricité est-ouest. Le budget n'en parle nullement. Aucun programme n'est prévu pour encourager les propriétaires d'habitation et les propriétaires de petite entreprise à recourir aux énergies renouvelables ni pour encourager les gens à acheter des véhicules moins énergivores ou des véhicules électriques. Je demande au gouvernement d'examiner de nouveau le budget. Il doit faire davantage pour lutter contre les changements climatiques.
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Avant de passer aux questions et observations, conformément à l'article 38 du Règlement, je dois faire connaître à la Chambre les questions qu'elle abordera à l'heure de l'ajournement ce soir, à savoir: le député de , La fiscalité; la députée de , Le transport ferroviaire; la députée de , L’immigration, les réfugiés et la citoyenneté.
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Madame la Présidente, j’entends les préoccupations qu’exprime constamment la chef du Parti vert sur des sujets environnementaux. J’aime croire que le gouvernement est très sensible à l’environnement, au point de l’avoir intégré dans les trois budgets qu’il a présentés.
Ma question concerne la planification sociale qui a été faite. Ce budget prévoit l’Allocation canadienne pour les travailleurs, qui découle d’un autre programme consolidé qui permettra à de nombreuses personnes à faible revenu de recevoir davantage d’argent à la fin de l’exercice. Lorsque l’on songe à ce programme, ainsi qu’à la Prestation canadienne pour enfants ou au Supplément de revenu garanti, nous constatons qu’ils contribuent tous vraiment à augmenter le revenu disponible des particuliers qui en ont besoin. J’aimerais donc savoir ce que la députée pense de ce genre de programmes.
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Madame la Présidente, je tiens d'abord à dire, entre parenthèses, que je ne considère pas la crise climatique comme un enjeu environnemental. Elle comporte un aspect environnemental, mais il n'est plus fondamental, de la même façon que les noyades sont rarement décrites comme un problème lié à l'eau. La crise climatique est une question de vie ou de mort. Elle représente une menace pour la sécurité. Pourtant, nous ne la traitons pas de cette manière. Nous agissons comme si c'est un problème comme les autres, un problème mineur dont nous n'avons qu'à nous occuper de temps en temps.
Une telle attitude était peut-être acceptable en 1995 ou 1996, mais elle ne l'était déjà plus en 2005. Je la trouve déplorable. Je suis terrifiée à l'idée de ce qui se produira si nous continuons à nous diriger comme des somnambules vers le précipice que représente une crise climatique.
Quant à la question que m'a posée le secrétaire parlementaire, je conviens que beaucoup a été fait pour améliorer la situation des personnes à faible revenu. Je suis en faveur de la Stratégie nationale sur le logement. Les délais pour loger les gens sont longs, mais au moins le gouvernement fédéral s'occupe de nouveau du dossier du logement et cherche à assurer la construction d'habitations à loyer modique. Je reconnais que les prestations pour enfants se sont améliorées. Cependant, je me demande comment un budget axé sur l'égalité des sexes n'a pas prévu la mise en place au Canada d'un programme national universel de garderies, comme celui qui existait en 2005?
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Madame la Présidente, je remercie ma collègue de se soucier des changements climatiques. C'est un enjeu dont je me préoccupe tous les jours à la Chambre. Je m'inquiète du fait que le gouvernement remet les choses d'année en année parce que cela alourdira les coûts pour nos enfants.
J'aimerais donner à la députée plus de temps pour parler d'initiatives comme le programme écoÉNERGIE Rénovation, un programme du gouvernement précédent qui a connu beaucoup de succès et a permis d'économiser des milliards de dollars. Il était populaire auprès des consommateurs et des propriétaires canadiens, ainsi que des entreprises et des associations de constructeurs. Il était avantageux pour tout le monde, ainsi que pour l'environnement.
Quand je parle à des représentants de l'Allemagne, de la Norvège et de la Suède de subventions pour des véhicules électriques, ils n'arrivent pas à croire que le Canada ne fait rien à cet égard. Je veux donner à la députée plus de temps pour parler de certaines des possibilités qui pourraient être offertes.
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Madame la Présidente, la liste des mesures qu'on peut prendre pour stimuler l'économie tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre est très longue. En outre, il s'agit de technologies éprouvées.
Le programme Partenaires dans la protection du climat de la Fédération canadienne des municipalités contient toute une série d'exemples de bâtiments municipaux équipés de tuyaux dans lesquels circule de l'eau froide l'été pour répondre aux besoins en matière de climatisation et pour réduire les coûts d'électricité. Ces tuyaux peuvent aussi servir pour faire circuler de l'eau chaude. Il existe aussi de très nombreux exemples d'utilisation de thermopompes et d'isolation plus efficace, ce qui permet d'économiser de l'argent tout réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en créant des emplois. C'est ainsi qu'on définit vraiment l'expression selon laquelle l'économie et l'environnement vont de pair.
Les énoncés incohérents et les rengaines vides de sens comme « Je peux construire plus de pipelines, mais, comme je suis une bonne personne, je veille à ce que l'environnement et l'économie aillent de pair » portent atteinte à ces concepts bien compris. Quand on réussit vraiment à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en créant des emplois, on peut dire que l'environnement et l'économie vont de pair.
L'environnement et l'économie ne vont pas de pair quand on construit de nouvelles infrastructures qui dépendent des combustibles fossiles et qu'on favorise l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre alors que, à l'échelle mondiale, tous les dirigeants politiques devraient avoir la responsabilité morale de redoubler d'efforts pour protéger l'environnement. À l'heure actuelle, le Canada est très loin de pouvoir atteindre les objectifs qu'il s'est fixés dans le cadre de l'Accord de Paris.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Il est incroyablement facile pour un gouvernement de dépenser de l'argent puisqu'il ne s'agit pas de son argent. Lorsque des ministres visitent des collectivités pour donner des discours et faire des annonces, ils ne font pas don de l'argent qui se trouve dans leurs poches. C'est le gouvernement qui prend la décision politique de financer une dépense particulière à l'aide de l'argent des contribuables.
Cette pratique n'a rien de répréhensible, sauf lorsque le gouvernement au pouvoir commence à dépenser de l'argent qu'il ne possède pas et qu'il n'a aucune raison pour justifier le report de cette dette à la prochaine génération.
Si nous cherchons une explication au fait que les dépenses sont hors de contrôle, je suggère que nous examinions comment le gouvernement gaspille l'argent des contribuables sur des choses scandaleuses comme un canard géant en caoutchouc, une patinoire temporaire ou un voyage international qui a produit des résultats escomptés très nébuleux. J'ai toujours dit que, lorsque nous surveillons nos dépenses, le reste suivra. Il faut constamment rappeler aux politiciens que l'argent ne pousse pas dans les arbres. Il n'apparaît pas comme par magie et les budgets ne s'équilibrent pas tout seuls.
Le gouvernement a accru les dépenses de 20 % pendant ses trois premières années au pouvoir, mais rien n'indique que ces hausses ont eu le moindre effet sur la croissance économique. Seulement 2 % des dépenses supplémentaires prévues d'ici 2020 seront consacrées aux infrastructures qui permettront réellement d'augmenter l'efficience et la productivité. Je sais que l'expression « responsabilité financière » n'est pas particulièrement sexy, mais je crois néanmoins qu'elle devrait devenir le mantra des députés libéraux.
L'argent que dépensent les gouvernements, quels qu'ils soient, provient des impôts et des taxes prélevés dans les poches des gens qui le gagnent à la sueur de leur front. Ce n'est pas de gaieté de coeur que les gens donnent leur argent au gouvernement. La preuve, c'est que nous devons légiférer pour qu'ils le fassent. Si nous voulions mettre un visage sur les contribuables qui fournissent son argent au gouvernement, il suffirait de traverser la rue et d'entrer dans un Tim Hortons, un cordonnier, un Hallmark ou le premier pub venu pour en rencontrer les employés. Qu'ils soient à deux pas du Parlement ou ailleurs au pays, c'est la même chose.
Maintenant, quand un gouvernement ne perçoit pas assez d'argent pour financer toutes les dépenses qu'il prévoit faire, il doit l'emprunter ou, s'il s'agit d'un gouvernement libéral, augmenter les impôts et les taxes puis emprunter. Pas besoin d'aller bien loin pour avoir la preuve de ce que j'avance: il suffit de regarder le budget dont nous débattons aujourd'hui.
Il ne faut pas se méprendre, les gouvernements doivent percevoir des impôts pour bâtir la société que nous voulons. L'argent des contribuables sert à construire nos routes, nos écoles et nos hôpitaux. Je ne suis pas en train de dire qu'un gouvernement ne devrait pas avoir les ressources nécessaires pour s'acquitter de ses obligations fiduciaires envers les citoyens, mais plutôt que le gouvernement libéral n'a aucune raison de faire d'énormes déficits. Le pays n'est pas en récession. Il n'y a aucune raison économique qui puisse réellement justifier d'avoir des dépenses plus élevées que les revenus; pire encore, il n'y a aucune limite en vue. Voilà le dilemme auquel les Canadiens sont confrontés.
Tous les gouvernements reçoivent beaucoup plus de demandes de financement qu'ils ne peuvent en approuver. Cependant, ce qui irrite tous les contribuables, c'est que les priorités du gouvernement libéral sont discutables, et je suis généreux en employant ce qualificatif parmi tous ceux qu'on pourrait choisir.
C'est ce que l'on constate lorsque le gouvernement décide de verser des millions de dollars en règlements à des personnes reconnues coupables de terrorisme, et le a le culot de dire à un ancien combattant que ce qu'il demande est au-dessus de nos moyens, ou encore de proposer que le Canada envoie des millions de dollars à l'étranger pour construire des infrastructures — et peut-être même des oléoducs — en Asie.
Voilà pourquoi les Canadiens perdent rapidement confiance dans le gouvernement. Je suis sûr que les députés d'en face sont vraiment consternés d'apprendre que Stephen Harper jouissait d'un taux d'approbation plus élevé à cette étape de son mandat que l'actuel . Les libéraux ont de l'argent et du temps à consacrer à tout sauf aux vrais problèmes auxquels notre pays doit faire face.
Plutôt que d'effectuer de fausses consultations ou des demandes budgétaires prédéterminées, j'ai fait une chose que tout représentant élu devrait faire. J'ai écouté les gens que je représente. Au milieu de l'une des périodes les plus froides de janvier, j'ai tenu six séances de discussion ouverte dans ma circonscription. Tout le monde était invité à venir communiquer ses priorités à l'égard de ce qui devrait être inclus dans le budget de 2018.
Pendant trois jours, nous avons transporté notre projecteur et notre écran et parcouru des centaines de kilomètres pour rejoindre les gens des régions environnantes de Brandon, de Virden, de Melita, de Pilot Mound, de Glenboro et de Souris. Je représente la partie sud-ouest du Manitoba. Ma circonscription est composée de plus de 30 municipalités où l'économie repose sur l'agriculture, les ressources naturelles et l'industrie tertiaire. Ces collectivités sont aux prises avec des défis uniques bien différents de ceux d'une circonscription plus urbaine.
C'est à l'occasion de ces séances de discussion ouverte que j'ai eu l'idée de rédiger une lettre au au sujet du budget. Un refrain de préoccupations revenait constamment à l'égard de l'orientation générale et des priorités du gouvernement. Les gens n'arrivaient pas à croire que le gouvernement avait rejeté l'idée d'un retour à l'équilibre budgétaire. Ils étaient préoccupés qu'une si grande portion des deniers publics serve à payer les intérêts de la dette que les libéraux accumulent.
Il convient de répéter que les libéraux ont immédiatement rompu leur promesse d'enregistrer des déficits modestes. En trois ans au pouvoir, le gouvernement libéral a ajouté 60 milliards de dollars à la dette nationale. Le déficit est de 18,1 milliards cette année, ce qui est trois fois plus élevé que leurs projections initiales. C'est ahurissant.
Pas plus tard que la semaine dernière, le directeur parlementaire du budget a publié un rapport qui dit que le gouvernement refuse de divulguer les renseignements nécessaires pour justifier ses projets d'emprunt et de dépenses. Si le directeur parlementaire du budget ne peut obtenir l'information nécessaire pour produire ses rapports, cela en dit long sur le sentiment que les députés doivent avoir quant à leur capacité à tenir un débat porteur sur les chiffres que renferme le budget.
Nous savons cependant que, selon les prévisions du ministère des Finances, l'équilibre budgétaire ne sera pas atteint avant 2045 et que nous accumulerons une dette additionnelle de 450 milliards de dollars d'ici là. Étant donné que la croissance économique est de 3 %, il serait responsable de la part du gouvernement de rembourser la dette afin de dégager une marge de manoeuvre au cas où il y aurait un ralentissement.
En 2008, le gouvernement conservateur a pu prendre des mesures énergiques pour appuyer l'économie canadienne durant ce qui était bel et bien une récession. Le fait que le gouvernement explique très mal à quoi sert l'argent est difficile à accepter. Dans ma circonscription, on a entrepris aucun nouveau projet d'envergure qui pourrait faire comprendre où vont les fonds. Même le directeur parlementaire du budget affirme que le gouvernement ne rend pas de comptes sur les nouvelles dépenses en infrastructure.
Les gens de ma circonscription me disent que les politiques du gouvernement grugent leur revenu disponible. Le budget offre peu ou pas de mesures concrètes pour alléger immédiatement le fardeau fiscal et améliorer la qualité de vie de quiconque. Le budget ne fait que rappeler à notre mémoire des décisions malavisées des libéraux, comme augmenter les cotisations des employeurs et des employés au RPC ou à l'assurance-emploi, qui font mal aux petites entreprises et ne font rien pour rendre l'économie plus propice à la création d'emplois dans le secteur privé.
Dans le budget de 2018, j'espérais voir un plan qui allait réellement améliorer la position économique non seulement des électeurs que je représente, mais aussi de l'ensemble du pays. J'espérais voir un allègement fiscal opportun et utile pour ceux qui en ont besoin. Le simple fait que la réduction d'impôt pour la classe moyenne proposée par les libéraux n'offre pas le moindre allègement à ceux qui gagnent moins de 44 000 $ illustre les priorités du gouvernement. J'espérais voir des mesures que le gouvernement prendrait afin d'améliorer immédiatement la qualité de vie des personnes âgées et des étudiants de ma circonscription, comme mes suggestions de prioriser immédiatement les logements coopératifs pour les personnes âgées et de faciliter l'accès aux prêts pour les étudiants.
En terminant, le budget du gouvernement est loin de fournir des solutions aux nombreux défis que doivent relever les habitants de ma circonscription. Il ne met pas le Canada sur la bonne voie et son contenu ne justifie pas l'approche des libéraux, consistant à imposer et à dépenser. Je prie les députés ministériels d'en face d'écouter nos idées et nos inquiétudes. Ils doivent retourner à la table à dessin et revenir avec un budget ayant une quelconque logique pour justifier le fait de ne pas voir tenu leur promesse d'enregistrer même des modestes déficits.
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Madame la Présidente, je remercie le député de ses commentaires sur le budget, mais j'ai quelques préoccupations à exprimer.
Je demanderais au député de faire le lien entre ses déclarations sur le déficit et le fait que le gouvernement conservateur de M. Harper a porté la dette à 150 milliards de dollars pendant la période où il a été au pouvoir, annulant complètement le remboursement de la dette effectué à l'époque de Paul Martin. Les conservateurs ont enregistré le plus gros déficit de l'histoire du Canada. Ils ont présenté six budgets déficitaires consécutifs. De plus, au cours de la même période, le Canada a connu une croissance carrément anémique. Ce fut la pire croissance que le pays ait vue en une génération — de près de zéro pour cent — plaçant le Canada en queue de peloton des pays du G7.
Comparons cela à la situation d'aujourd'hui. Nous avons fait campagne sur le recours aux déficits pour stimuler la croissance, la création d'emplois et l'enrichissement de la classe moyenne. Nous sommes maintenant en tête de file des pays du G8 en ce qui concerne la création d'emplois et la croissance. Nous avons laissé loin derrière nous la période de croissance anémique et nous profitons maintenant d'une économie vigoureuse qui a permis la création de plus de 600 000 emplois.
Comment le député peut-il justifier ses arguments contre le déficit alors que son parti a été le champion des déficits quand il était au pouvoir?
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Madame la Présidente, si je pouvais rédiger la question à me poser, ce serait probablement celle-là. Je l'aurais remise telle quelle aux libéraux.
Le député d'en face n'a pas saisi que, comme je l'ai dit dans mon discours, nous avons gouverné en période de profonde récession. Nous avions un plan. Stephen Harper a retrouvé l'équilibre budgétaire en six ans au lieu de sept, ce qu'il avait prévu. Nous avons laissé aux libéraux un excédent budgétaire.
Ils affirment avoir créé 600 000 emplois. Nous avons créé 1,2 million d'emplois à temps plein pendant la pire récession que le pays a connue depuis les années 1930, ou il y a encore plus longtemps. Nous avons laissé aux libéraux le meilleur ratio dette-PIB du G7. Nous leur avons légué un budget équilibré. C'est le comble de l'hypocrisie. Il est vrai que nous avons enregistré des déficits, mais le gouvernement Harper a investi 150 milliards de dollars, comme l'a soulevé le député, dans les emplois canadiens pendant cette récession.
Ce que je voulais dire dans mon discours, c'est que nous ne sommes pas en récession en ce moment. Il n'était pas prévu que le gouvernement libéral agisse comme il le fait aujourd'hui. Le gouvernement conservateur avait un plan et il a réussi à rétablir l'équilibre budgétaire. À la fin de notre mandat, le Canada se trouvait dans une position très forte. Les libéraux ont tout gâché.
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Madame la Présidente, le député et moi siégeons au comité de la citoyenneté et de l'immigration. Des fonctionnaires nous ont appris cette semaine que les fonds que le budget affecte à la CISR seront loin d'être suffisants pour lui permettre d'absorber l'augmentation du nombre de dossiers à traiter. Il y en a actuellement 40 000. Les fonds que prévoit le budget permettront seulement d'en traiter 18 000, ce qui n'équivaut même pas à la moitié de ces dossiers. À cela s'ajoutent les nouvelles demandes, qui arrivent à un rythme de 2 100 par mois.
Que pense le député de ce problème urgent de la CISR? Si on ne lui fournit pas les ressources dont elle a besoin pour être efficace, on met en péril le bon fonctionnement de l'ensemble du système d'immigration. J'aimerais que le député nous dise ce qu'il en pense.
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Madame la Présidente, j'ai beaucoup de plaisir à travailler avec la députée de la Colombie-Britannique au sein du comité de l'immigration.
Il s'agit effectivement d'une source d'inquiétude pour les Canadiens, car le nombre de demandes d'asile et d'immigration augmente considérablement. Comme je l'ai dit dans mon allocution, le gouvernement ne semble tout simplement pas comprendre qu'il doit dépenser les fonds publics dont il dispose en respectant un certain nombre de priorités.
Le gouvernement continue de dire qu'il consacre beaucoup d'argent aux infrastructures et à l'immigration, mais où est-il, cet argent? Il doit être caché quelque part parce que, en matière de développement des infrastructures, le gouvernement manque encore à ses devoirs et il ne répond toujours pas aux besoins de notre système d'immigration.
La députée et moi avons eu l'occasion de proposer des idées et des recommandations dans les rapports du comité de l'immigration, mais le gouvernement n'en a pas encore tenu compte.
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Madame la Présidente, je prends la parole aujourd'hui concernant le budget fédéral, qui est une catastrophe totale pour les Canadiens. Si une famille canadienne gérait son budget domestique comme le gouvernement libéral gère les finances du pays, elle aurait de graves problèmes. Évidemment, ce constat n'est ni nouveau ni surprenant pour la plupart des Canadiens. La seule personne qui ne semble pas voir l'évidence est le .
Cet aveuglement me rappelle la caricature que je garde sur mon pupitre et qu'une personne m'a envoyée au cours de la dernière campagne électorale. Elle montre l'ancien premier ministre, Stephen Harper, qui se trouve devant une belle maison évoquant le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire qu'il a créé. On voit aussi le député d', qui était chef de son parti à l'époque et qui, dans la caricature, dit espérer que le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire lui évitera de devoir prendre une hypothèque de quatrième rang. Enfin, on voit le actuel se tenir devant une maison en ruine qui s'écroule et d'où s'échappe de la fumée. Il affirme que la maison va se construire d'elle-même, ce qui est une parodie de sa célèbre phrase voulant que les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes. Nous avons pu voir le résultat qu'a donné cette idée. La caricature dont je parle en est une bonne illustration.
C'est le même gouvernement libéral qui avait promis le retour à l'équilibre budgétaire à partir de 2019. Les libéraux avaient présenté un budget équilibré au départ, puis ils ont présenté un déficit monstre. Ils avaient parlé d'un petit déficit, mais il a finalement été tout sauf petit. Ils ont dit qu'ils reviendraient à l'équilibre budgétaire que l'on connaissait sous le gouvernement précédent dès 2019. Malheureusement, comme on a pu le constater, ils n'ont pas de plan pour y arriver.
Dans leur plus récent plan, le semblant de budget des libéraux ne prévoit aucun allégement fiscal pour les Canadiens. Il amplifie la dette qui sera léguée aux générations futures et s'en prend à la pierre d'assise de l'économie canadienne: les petites entreprises. La meilleure description de la situation budgétaire que j'aie entendue est certainement celle du , qui a dit qu'aucun premier ministre n'avait accompli si peu en dépensant autant. C'est tout à fait juste. De plus en plus de Canadiens voient bien que le et son gouvernement n'ont fait que des promesses en l'air.
Voici les faits: 92 % des familles canadiennes paient plus d'impôts depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement actuel qu'avant. L'impôt sur le revenu des familles canadiennes à revenu moyen a augmenté en moyenne de 840 $. La somme de 840 $ peut paraître minime aux yeux d'un millionnaire comme le , mais les conséquences peuvent être énormes sur le budget de beaucoup de familles canadiennes. Cela représente un mois d'épicerie pour une famille de quatre personnes, ou quelques paiements sur un prêt automobile. C'est ce qui permet ou non d'inscrire les enfants à des leçons de ballet ou à des activités sportives, ou encore d'acheter un billet d'avion pour rendre visite aux grands-parents. Voilà ce que cela représente pour les familles canadiennes moyennes. Ce n'est vraiment pas rien.
Le gouvernement se vante d'aider la classe moyenne, mais c'est bien connu que les gestes sont plus éloquents que les paroles. Voici quelques-unes des mesures que le gouvernement libéral a prises depuis qu'il est arrivé au pouvoir. Il a augmenté les cotisations au Régime de pensions du Canada, ce qui coûte environ 2 200 $ aux ménages. Il a supprimé les allégements fiscaux pour les familles, ce qui prive les ménages d'environ 2 000 $. Il a annulé les crédits d'impôt pour la condition physique et les activités artistiques des enfants, qui étaient d'environ 225 $ par enfant. Il a supprimé les crédits d'impôt pour frais de scolarité et manuels scolaires, qui étaient d'environ 560 $ par étudiant. Il a établi une taxe nationale sur le carbone, qui coûte environ 2 500 $ à chaque ménage. On n'a qu'à additionner tout cela.
Les libéraux ont soutiré plus d'argent aux Canadiens que les gouvernements précédents tout en mettant en place des mesures comme la taxe sur le carbone qui ont entraîné une hausse globale des prix. Le panier d'épicerie coûte plus cher. Le chauffage coûte plus cher. L'essence coûte plus cher. Quel genre de raisonnement alambiqué poussent les libéraux à croire que tout cela représente un allégement pour les contribuables canadiens? Je ne comprends pas.
Le et le ont hérité d'un excédent budgétaire. Ils ont aussi profité d'une poussée de l'économie mondiale et du début du rétablissement des prix du pétrole. Les choses auraient dû très bien fonctionner et les Canadiens auraient dû pouvoir profiter de la situation, mais bien sûr, les libéraux ont absolument tout raté. Le gouvernement peut tenter de s'attribuer le mérite de la croissance économique, mais le fait est que cette croissance est liée à la reprise économique, qui n'a pas eu lieu grâce à lui, mais malgré lui.
Lorsque l'économie canadienne connaît une croissance rapide, la logique veut qu'on rembourse la dette, comme l'a fait l'ancien gouvernement, afin de disposer d'une meilleure marge de manoeuvre dans l'éventualité d'une récession mondiale. Comme nous avons pu le voir en 2008, le Canada n'est pas à l'abri des tendances mondiales.
Cela m'amène à mon deuxième point. Les libéraux continuent d'alourdir la dette du pays, à un point tel qu'il sera impossible aux générations futures de la rembourser. À ce moment-là, le règne du gouvernement actuel ne sera plus qu'un lointain souvenir. Il reviendra donc à cette génération future de régler les problèmes légués par ce gouvernement irresponsable.
Le gouvernement libéral est au pouvoir depuis moins de trois ans, et il a ajouté 60 milliards de dollars à la dette nationale, soit plus de 1 600 $ par Canadien. Les prévisions du ministère des Finances n'ont d'ailleurs rien de réjouissant, puisqu'elles indiquent que le Canada ne renouera pas avec l'équilibre budgétaire avant 2045 s'il continue sur sa lancée actuelle. La dette augmenterait donc de 450 milliards de dollars, soit près d'un demi-billion de dollars, un nombre que la plupart des Canadiens ont du mal à imaginer. C'est pourtant la somme que le gouvernement ajoutera à la dette, une dette qu'il léguera aux générations futures.
Le gouvernement continue de vivre au-dessus de ses moyens.
Qu'arrivera-t-il lorsqu'il y aura un ralentissement économique grave? En ajoutant plus de dettes à nos finances, le gouvernement libéral vend nos chances de récupérer rapidement si quelque chose devait arriver à notre économie. Qu'on ne s'y méprenne pas, des signes de temps difficiles se pointent à l'horizon. Le gouvernement libéral n'a certainement aucune réserve au cas où les États-Unis mettaient fin à l'ALENA, par exemple.
Le budget ne contient en outre aucune politique en vue d'ouvrir le Canada au commerce ou de favoriser la capacité concurrentielle des entreprises canadiennes. Nos voisins du Sud ont récemment annoncé des réformes fiscales de fond qui aideraient les entreprises américaines et les Américains. Qu'a fait le gouvernement en réaction à cela? Absolument rien. Pourquoi le gouvernement libéral a-t-il ajouté 60 milliards de dollars à la dette nationale? C'est la question que beaucoup de Canadiens se posent, puisqu'ils constatent qu'aucune partie de ces fonds ne sert à les aider.
Les politiques économiques du gouvernement incluent une dépense de 35 milliards de dollars pour une nouvelle Banque de l'infrastructure qui aide les investisseurs riches, mais pas le commun des Canadiens, de même qu'une dépense d'un milliard de dollars pour des supergrappes qui aident les grandes sociétés, mais pas les Canadiens qui ont du mal à trouver un emploi.
Le montant de dettes que le gouvernement accumule est absolument ahurissant, et nuira de façon majeure aux futures générations. C'est irresponsable et inacceptable.
Pendant ce temps, le gouvernement continue aussi à s'en prendre au moteur de l'économie canadienne et de la création d'emplois, nos petites entreprises. Rappelons-nous l'automne dernier, quand les libéraux ont décidé d'imposer les petites entreprises à hauteur de 73 %. Moi, je m'en souviens, parce que j'ai reçu des milliers de courriels, de coups de téléphone et de lettres de chefs et d'employés de petites entreprises inquiets. Il ne fait aucun doute que les députés d'en face ont reçu le même genre de courriels, de coups de téléphone et de lettres.
Je pense que les libéraux ont plus ou moins compris le message puisque, petit à petit, ils sont revenus, au moins en partie, sur certaines de ces mesures controversées. Il a quand même fallu une levée de boucliers pour en arriver là. Les attaques contre les petites entreprises ne cesseront jamais.
En raison des propositions du , des milliers de petites entreprises locales ne seront plus admissibles à la déduction accordée aux petites entreprises ou cette déduction sera réduite. Dans bon nombre de nos collectivités, les emplois et les débouchés et la prospérité économique sont étroitement liés aux petites entreprises, ainsi que le parrainage de campagnes de charité et d'équipes sportives. Toutes ces entreprises s'inquiètent pour l'avenir à cause des actions du gouvernement.
Le gouvernement a même été jusqu'à prétendre que certaines entreprises, nommément les campings, étaient trop petites pour être considérées comme des petites entreprises. Être trop petite pour être une petite entreprise, cela ne tient pas debout. C'est le genre de choses que le gouvernement fait.
Les libéraux continuent de demander aux familles et aux petites entreprises de payer encore et encore afin de financer ses dépenses effrénées. C'est tout à fait inacceptable.
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Madame la Présidente, comme cette allocution a été prononcée avec si peu de passion, j'en conclus que le député lui-même n'y a pas cru. J'aimerais rectifier certaines choses. La première chose que nous avons faite, c'est de réduire les impôts de la classe moyenne de centaines de dollars par année. Par la suite, nous avons instauré l'Allocation canadienne pour enfants qui donne plus d'argent à 9 familles sur 10. Nous avons également instauré l'Allocation canadienne pour les travailleurs, qui encourage davantage les Canadiens à s'affranchir de l'aide sociale et à intégrer la population active.
Le député a parlé de gouvernements qui ne sont pas préparés. Qu'en est-il du gouvernement Harper? Ce gouvernement, qui avait un déficit de 150 milliards de dollars, n'était pas du tout préparé lorsque le prix des ressources s'est effondré. Les habitants de la circonscription du député ont fait grossir les rangs des chômeurs parce que leur gouvernement était très mal préparé lorsque le prix des ressources s'est effondré en Alberta et dans l'Ouest du Canada. Qu'est-ce que le député a à dire à ce sujet?
:
Madame la Présidente, j'aimerais dire au député que le temps est venu de retourner sur les bancs d'école, parce que nous avons certaines explications et certaines leçons à donner.
Voilà un député qui prétend que les libéraux ont réduit les impôts de la classe moyenne. A-t-il même écouté l'allocution? Je ne le crois pas. Selon l'analyse, 92 % des familles canadiennes paient plus d'impôt maintenant que lorsque le gouvernement actuel est arrivé au pouvoir. Qu'ont-ils obtenu en échange? Pas grand-chose.
Le député affirme que nous étions mal préparés. Je le répète, je ne crois pas qu'il a écouté mon discours parce que c'est exactement ce dont je parlais. Lorsque nous étions au pouvoir, soit lorsque le gouvernement Harper était au pouvoir, au cours des premières années sous le gouvernement précédent, avant qu'il n'y ait une récession mondiale, que faisait le gouvernement? Il remboursait la dette afin d'être mieux préparé à affronter une crise potentielle. C'est ce qui est arrivé, c'est-à-dire qu'on a connu une énorme récession mondiale, alors le gouvernement a investi pour tenter de créer des emplois et des débouchés. Je me souviens de ce que les députés d'en face réclamaient à l'époque. À ce moment-là, les libéraux se trouvaient là-bas dans le coin, comme il se doit, et ils prétendaient vouloir que nous dépensions davantage d'argent. Maintenant, ils affirment que nous en avons trop dépensé.
En définitive, ce qu'ils croyaient vraiment est clair parce qu'ils gaspillent de l'argent sans compter en pleine période de prospérité. Les libéraux jettent carrément l'argent par les fenêtres. Lorsqu'on sera confronté à une autre récession, le pays aura de graves problèmes à cause du gouvernement actuel.
:
Madame la Présidente, je suis le porte-parole néo-démocrate en matière de tourisme, et le député de Banff—Airdrie est le porte-parole du Parti conservateur. Nous avons eu tous les deux l’occasion de prendre part à de nombreuses assemblées où l’on traitait de tourisme. On en parle encore cette semaine. Nous avons perdu le dernier spécimen mâle de rhinocéros blanc du Nord au Kenya. Notre collègue de a mentionné qu’il ne restait que 76 épaulards résidents du Sud. Je sais par ailleurs que, dans la circonscription du député, le caribou des bois est menacé.
Nous vivons un moment important de notre histoire. Nous devons faire davantage pour protéger les espèces et l’environnement. Les députés ministériels ont parlé de leur plan de protection des océans. Le saumon doit être en santé, mais ce n’est pas ce que nous constatons. Le député pourrait-il nous dire en quoi le gouvernement n’a pas su protéger les espèces à risque?
:
Madame la Présidente, voilà certainement un autre secteur dans lequel l’action du gouvernement libéral actuel est un échec, comme dans tout ce qu’il entreprend d’ailleurs.
Le député a parlé de tourisme. De mon côté, je n’ai pas eu l’occasion de parler des propriétaires de petites entreprises et de terrains de camping auxquels s’attaque le gouvernement. Les libéraux trouvent ces entreprises trop petites pour les considérer comme des petites entreprises. Quelle honte! Ce genre d’attitude que nous constatons de la part du gouvernement doit cesser.
:
Comme il est 17 h 15, je dois interrompre les délibérations et mettre aux voix sur-le-champ la motion de voies et moyens dont la Chambre est maintenant saisie.
[Français]
La question porte sur la motion. Plaît-il à la Chambre d'adopter la motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): Que tous ceux qui appuient la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): À mon avis, les oui l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): Convoquez les députés.
(La motion, mise aux voix, est adoptée par le vote suivant:)
(Vote no 463)
POUR
Députés
Aldag
Alghabra
Amos
Anandasangaree
Arseneault
Arya
Ayoub
Badawey
Bagnell
Bains
Baylis
Beech
Bennett
Bibeau
Bittle
Blair
Bossio
Bratina
Breton
Brison
Caesar-Chavannes
Carr
Casey (Cumberland—Colchester)
Casey (Charlottetown)
Chen
Cormier
Cuzner
Dabrusin
Damoff
DeCourcey
Dhaliwal
Dhillon
Di Iorio
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Dzerowicz
Easter
El-Khoury
Ellis
Erskine-Smith
Eyking
Eyolfson
Fergus
Fillmore
Finnigan
Fisher
Fonseca
Fortier
Fragiskatos
Fraser (West Nova)
Fraser (Central Nova)
Freeland
Fry
Fuhr
Garneau
Gerretsen
Goldsmith-Jones
Goodale
Graham
Grewal
Hajdu
Hardie
Harvey
Hébert
Hogg
Holland
Hussen
Hutchings
Iacono
Joly
Jones
Jordan
Jowhari
Khera
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lauzon (Argenteuil—La Petite-Nation)
LeBlanc
Lebouthillier
Leslie
Levitt
Lightbound
Lockhart
Long
Longfield
Ludwig
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Massé (Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia)
May (Cambridge)
McCrimmon
McDonald
McKay
McKenna
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod (Northwest Territories)
Mendicino
Mihychuk
Miller (Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Soeurs)
Monsef
Morrissey
Murray
Nassif
Nault
Ng
O'Connell
Oliphant
Oliver
O'Regan
Ouellette
Paradis
Peschisolido
Peterson
Petitpas Taylor
Philpott
Picard
Poissant
Qualtrough
Ratansi
Rioux
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Rota
Rudd
Ruimy
Rusnak
Sahota
Saini
Sajjan
Samson
Sangha
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Schulte
Serré
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Mission—Matsqui—Fraser Canyon)
Sidhu (Brampton South)
Sikand
Simms
Sohi
Sorbara
Spengemann
Tabbara
Tan
Tassi
Tootoo
Vandal
Vandenbeld
Vaughan
Virani
Whalen
Wilson-Raybould
Wrzesnewskyj
Yip
Young
Total: -- 165
CONTRE
Députés
Aboultaif
Albas
Albrecht
Anderson
Arnold
Ashton
Barlow
Barsalou-Duval
Beaulieu
Benson
Benzen
Bergen
Bernier
Berthold
Bezan
Blaikie
Blaney (North Island—Powell River)
Block
Boucher
Boudrias
Boulerice
Boutin-Sweet
Brassard
Brosseau
Calkins
Cannings
Caron
Carrie
Chong
Choquette
Clarke
Clement
Deltell
Diotte
Doherty
Donnelly
Dreeshen
Dubé
Dusseault
Duvall
Eglinski
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Finley
Fortin
Gallant
Généreux
Genuis
Gill
Gladu
Godin
Gourde
Harder
Hoback
Hughes
Johns
Jolibois
Julian
Kelly
Kent
Kitchen
Kmiec
Kusie
Kwan
Lake
Lauzon (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Laverdière
Leitch
Liepert
Lloyd
Lobb
MacGregor
MacKenzie
Maguire
Malcolmson
Marcil
Masse (Windsor West)
Mathyssen
May (Saanich—Gulf Islands)
McCauley (Edmonton West)
McColeman
McLeod (Kamloops—Thompson—Cariboo)
Moore
Motz
Mulcair
Nantel
Nater
Nuttall
O'Toole
Paul-Hus
Pauzé
Plamondon
Poilievre
Quach
Ramsey
Rayes
Reid
Richards
Saganash
Sansoucy
Saroya
Scheer
Schmale
Shields
Shipley
Sopuck
Sorenson
Stanton
Ste-Marie
Stetski
Stewart
Strahl
Stubbs
Sweet
Thériault
Tilson
Trost
Trudel
Van Kesteren
Van Loan
Viersen
Wagantall
Warawa
Warkentin
Waugh
Webber
Weir
Wong
Yurdiga
Zimmer
Total: -- 131
:
Je déclare la motion adoptée.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 1er mars, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
:
La Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi , sous la rubrique des initiatives parlementaires
(La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)
(Vote no 464)
POUR
Députés
Ashton
Barsalou-Duval
Beaulieu
Benson
Blaikie
Blaney (North Island—Powell River)
Boudrias
Boulerice
Boutin-Sweet
Brosseau
Cannings
Caron
Choquette
Cullen
Donnelly
Dubé
Dusseault
Duvall
Erskine-Smith
Fortin
Gill
Hughes
Johns
Jolibois
Julian
Kwan
Laverdière
MacGregor
Malcolmson
Marcil
Masse (Windsor West)
Mathyssen
May (Saanich—Gulf Islands)
Moore
Mulcair
Nantel
Pauzé
Plamondon
Quach
Ramsey
Saganash
Sansoucy
Ste-Marie
Stetski
Stewart
Thériault
Trudel
Weir
Total: -- 48
CONTRE
Députés
Aboultaif
Albas
Albrecht
Aldag
Alghabra
Amos
Anandasangaree
Anderson
Arnold
Arseneault
Arya
Ayoub
Badawey
Bagnell
Bains
Barlow
Baylis
Beech
Bennett
Benzen
Bergen
Bernier
Berthold
Bezan
Bibeau
Bittle
Blair
Block
Bossio
Boucher
Brassard
Bratina
Breton
Brison
Caesar-Chavannes
Calkins
Carr
Carrie
Casey (Cumberland—Colchester)
Casey (Charlottetown)
Chen
Chong
Clarke
Clement
Cormier
Cuzner
Dabrusin
Damoff
DeCourcey
Deltell
Dhaliwal
Dhillon
Di Iorio
Diotte
Doherty
Dreeshen
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Etobicoke North)
Dzerowicz
Easter
Eglinski
El-Khoury
Ellis
Eyking
Eyolfson
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Fergus
Fillmore
Finley
Finnigan
Fisher
Fonseca
Fortier
Fragiskatos
Fraser (West Nova)
Fraser (Central Nova)
Freeland
Fry
Fuhr
Gallant
Garneau
Généreux
Genuis
Gerretsen
Gladu
Godin
Goldsmith-Jones
Goodale
Gourde
Graham
Grewal
Hajdu
Harder
Hardie
Harvey
Hébert
Hoback
Hogg
Holland
Hussen
Hutchings
Iacono
Joly
Jones
Jordan
Jowhari
Kelly
Kent
Khera
Kitchen
Kmiec
Kusie
Lake
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lauzon (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Lauzon (Argenteuil—La Petite-Nation)
LeBlanc
Lebouthillier
Leitch
Leslie
Levitt
Liepert
Lightbound
Lloyd
Lobb
Lockhart
Long
Longfield
Ludwig
MacKenzie
MacKinnon (Gatineau)
Maguire
Maloney
Massé (Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia)
May (Cambridge)
McCauley (Edmonton West)
McColeman
McCrimmon
McDonald
McKay
McKenna
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod (Kamloops—Thompson—Cariboo)
McLeod (Northwest Territories)
Mendicino
Mihychuk
Miller (Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Soeurs)
Monsef
Morrissey
Motz
Murray
Nassif
Nater
Nault
Ng
Nuttall
O'Connell
Oliphant
Oliver
O'Regan
O'Toole
Ouellette
Paradis
Paul-Hus
Peschisolido
Peterson
Petitpas Taylor
Philpott
Picard
Poilievre
Poissant
Qualtrough
Ratansi
Rayes
Reid
Richards
Rioux
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Rota
Rudd
Ruimy
Rusnak
Sahota
Saini
Sajjan
Samson
Sangha
Sarai
Saroya
Scarpaleggia
Scheer
Schiefke
Schmale
Schulte
Serré
Sgro
Shanahan
Sheehan
Shields
Shipley
Sidhu (Mission—Matsqui—Fraser Canyon)
Sidhu (Brampton South)
Sikand
Simms
Sohi
Sopuck
Sorbara
Sorenson
Spengemann
Stanton
Strahl
Stubbs
Sweet
Tabbara
Tan
Tassi
Tilson
Tootoo
Trost
Van Kesteren
Van Loan
Vandal
Vandenbeld
Vaughan
Viersen
Virani
Wagantall
Warawa
Warkentin
Waugh
Webber
Whalen
Wilson-Raybould
Wong
Wrzesnewskyj
Yip
Young
Yurdiga
Zimmer
Total: -- 250
:
Je déclare la motion rejetée.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 1er mars, de la motion.
:
La Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion d'adoption du neuvième rapport du Comité permanent de l'environnement et du développement durable concernant la recommandation de ne pas poursuivre l'étude du projet de loi .
(La motion, mise aux voix, est adoptée par le vote suivant:)
(Vote no 465)
POUR
Députés
Aldag
Alghabra
Amos
Anandasangaree
Arseneault
Arya
Ayoub
Badawey
Bains
Baylis
Beech
Bennett
Bibeau
Bittle
Blair
Bossio
Bratina
Breton
Brison
Caesar-Chavannes
Carr
Casey (Cumberland—Colchester)
Casey (Charlottetown)
Chen
Cormier
Cuzner
Dabrusin
Damoff
DeCourcey
Dhaliwal
Dhillon
Di Iorio
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Etobicoke North)
Dzerowicz
Easter
El-Khoury
Ellis
Erskine-Smith
Eyking
Eyolfson
Fergus
Fillmore
Finnigan
Fisher
Fonseca
Fortier
Fragiskatos
Fraser (West Nova)
Fraser (Central Nova)
Freeland
Fry
Fuhr
Garneau
Goldsmith-Jones
Goodale
Graham
Grewal
Hajdu
Hardie
Harvey
Hébert
Hogg
Holland
Hussen
Hutchings
Iacono
Joly
Jones
Jordan
Jowhari
Khera
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lauzon (Argenteuil—La Petite-Nation)
LeBlanc
Lebouthillier
Leslie
Levitt
Lightbound
Lockhart
Long
Longfield
Ludwig
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Massé (Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia)
May (Cambridge)
McCrimmon
McDonald
McKay
McKenna
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod (Northwest Territories)
Mendicino
Mihychuk
Miller (Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Soeurs)
Monsef
Morrissey
Murray
Nassif
Nault
Ng
O'Connell
Oliphant
Oliver
O'Regan
Ouellette
Paradis
Peschisolido
Peterson
Petitpas Taylor
Philpott
Picard
Poissant
Qualtrough
Ratansi
Rioux
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Rota
Rudd
Ruimy
Rusnak
Sahota
Saini
Sajjan
Samson
Sangha
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Schulte
Serré
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Mission—Matsqui—Fraser Canyon)
Sidhu (Brampton South)
Sikand
Simms
Sohi
Sorbara
Spengemann
Tabbara
Tan
Tassi
Tootoo
Vandal
Vandenbeld
Virani
Whalen
Wilson-Raybould
Wrzesnewskyj
Yip
Young
Total: -- 163
CONTRE
Députés
Aboultaif
Albas
Albrecht
Anderson
Arnold
Ashton
Barlow
Barsalou-Duval
Beaulieu
Benson
Benzen
Bergen
Bernier
Berthold
Bezan
Blaikie
Blaney (North Island—Powell River)
Block
Boucher
Boudrias
Boulerice
Boutin-Sweet
Brassard
Brosseau
Calkins
Cannings
Caron
Carrie
Chong
Choquette
Clarke
Clement
Cullen
Deltell
Diotte
Doherty
Donnelly
Dreeshen
Dubé
Dusseault
Duvall
Eglinski
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Finley
Fortin
Gallant
Généreux
Genuis
Gerretsen
Gill
Gladu
Godin
Gourde
Harder
Hoback
Hughes
Johns
Jolibois
Julian
Kelly
Kent
Kitchen
Kmiec
Kusie
Kwan
Lake
Lauzon (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Laverdière
Leitch
Liepert
Lloyd
Lobb
MacGregor
MacKenzie
Maguire
Malcolmson
Marcil
Masse (Windsor West)
Mathyssen
May (Saanich—Gulf Islands)
McCauley (Edmonton West)
McColeman
McLeod (Kamloops—Thompson—Cariboo)
Moore
Motz
Mulcair
Nantel
Nater
Nuttall
O'Toole
Paul-Hus
Pauzé
Plamondon
Poilievre
Quach
Ramsey
Rayes
Reid
Richards
Saganash
Sansoucy
Saroya
Scheer
Schmale
Shields
Shipley
Sopuck
Sorenson
Stanton
Ste-Marie
Stetski
Stewart
Strahl
Stubbs
Sweet
Thériault
Tilson
Trost
Trudel
Van Kesteren
Van Loan
Vaughan
Viersen
Wagantall
Warawa
Warkentin
Waugh
Webber
Weir
Wong
Yurdiga
Zimmer
Total: -- 134
:
Je déclare la motion adoptée.
En conséquence, conformément à l'article 97.1(2)d) du Règlement, les délibérations relatives au projet de loi prennent fin.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 2 mars, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
:
La Chambre procédera maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi .
(La motion, mise aux voix, est adoptée par le vote suivant:)
(Vote no 466)
POUR
Députés
Aldag
Alghabra
Amos
Anandasangaree
Arseneault
Arya
Ashton
Ayoub
Badawey
Bagnell
Bains
Barsalou-Duval
Baylis
Beaulieu
Beech
Bennett
Benson
Bibeau
Bittle
Blaikie
Blair
Blaney (North Island—Powell River)
Bossio
Boudrias
Boulerice
Boutin-Sweet
Bratina
Breton
Brison
Brosseau
Caesar-Chavannes
Cannings
Caron
Carr
Casey (Cumberland—Colchester)
Casey (Charlottetown)
Chen
Choquette
Cormier
Cullen
Cuzner
Dabrusin
Damoff
DeCourcey
Dhaliwal
Dhillon
Di Iorio
Donnelly
Drouin
Dubé
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Etobicoke North)
Dusseault
Duvall
Dzerowicz
Easter
El-Khoury
Ellis
Erskine-Smith
Eyking
Eyolfson
Fergus
Fillmore
Finnigan
Fisher
Fonseca
Fortier
Fortin
Fragiskatos
Fraser (West Nova)
Fraser (Central Nova)
Freeland
Fry
Fuhr
Garneau
Gerretsen
Gill
Goldsmith-Jones
Goodale
Graham
Grewal
Hajdu
Hardie
Harvey
Hébert
Hogg
Holland
Hughes
Hussen
Hutchings
Iacono
Johns
Jolibois
Joly
Jones
Jordan
Jowhari
Julian
Khera
Kwan
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lauzon (Argenteuil—La Petite-Nation)
Laverdière
LeBlanc
Lebouthillier
Leslie
Levitt
Lightbound
Lockhart
Long
Longfield
Ludwig
MacGregor
MacKinnon (Gatineau)
Malcolmson
Maloney
Marcil
Masse (Windsor West)
Massé (Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia)
Mathyssen
May (Cambridge)
May (Saanich—Gulf Islands)
McCrimmon
McDonald
McKay
McKenna
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod (Northwest Territories)
Mendicino
Mihychuk
Miller (Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Soeurs)
Monsef
Moore
Morrissey
Mulcair
Murray
Nantel
Nassif
Nault
Ng
O'Connell
Oliphant
Oliver
O'Regan
Ouellette
Paradis
Pauzé
Peschisolido
Peterson
Petitpas Taylor
Philpott
Picard
Plamondon
Poissant
Quach
Qualtrough
Ramsey
Ratansi
Rioux
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Rota
Rudd
Ruimy
Rusnak
Saganash
Sahota
Saini
Sajjan
Samson
Sangha
Sansoucy
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Schulte
Serré
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Mission—Matsqui—Fraser Canyon)
Sidhu (Brampton South)
Sikand
Simms
Sohi
Sorbara
Spengemann
Ste-Marie
Stetski
Stewart
Tabbara
Tan
Tassi
Thériault
Tootoo
Trudel
Vandal
Vandenbeld
Vaughan
Virani
Weir
Whalen
Wilson-Raybould
Wrzesnewskyj
Yip
Young
Total: -- 213
CONTRE
Députés
Aboultaif
Albas
Albrecht
Anderson
Arnold
Barlow
Benzen
Bergen
Bernier
Berthold
Bezan
Block
Boucher
Brassard
Calkins
Carrie
Chong
Clarke
Clement
Deltell
Diotte
Doherty
Dreeshen
Eglinski
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Finley
Gallant
Généreux
Genuis
Gladu
Godin
Gourde
Harder
Hoback
Kelly
Kent
Kitchen
Kmiec
Kusie
Lake
Lauzon (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Leitch
Liepert
Lloyd
Lobb
MacKenzie
Maguire
McCauley (Edmonton West)
McColeman
McLeod (Kamloops—Thompson—Cariboo)
Motz
Nater
Nuttall
O'Toole
Paul-Hus
Poilievre
Rayes
Reid
Richards
Saroya
Scheer
Schmale
Shields
Shipley
Sopuck
Sorenson
Stanton
Strahl
Stubbs
Sweet
Tilson
Trost
Van Kesteren
Van Loan
Viersen
Wagantall
Warawa
Warkentin
Waugh
Webber
Wong
Yurdiga
Zimmer
Total: -- 85
:
Je déclare la motion adoptée.
Par conséquent, le projet de loi est renvoyé au Comité permanent de la justice et des droits de la personne.
(Le projet de loi, lu pour la deuxième fois, est renvoyé à un comité.)
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 20 mars, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
:
La Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi , sous la rubrique des initiatives parlementaires.
(La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)
(Vote no 467)
POUR
Députés
Aboultaif
Albas
Albrecht
Anderson
Arnold
Ashton
Barlow
Benson
Benzen
Bergen
Bernier
Berthold
Bezan
Blaikie
Blaney (North Island—Powell River)
Block
Boucher
Boulerice
Boutin-Sweet
Brassard
Brosseau
Calkins
Cannings
Caron
Carrie
Chong
Choquette
Clarke
Clement
Cullen
Dabrusin
Damoff
Deltell
Di Iorio
Diotte
Doherty
Donnelly
Dreeshen
Dubé
Dusseault
Duvall
Eglinski
Erskine-Smith
Eyolfson
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Fergus
Finley
Gallant
Généreux
Genuis
Gladu
Godin
Gourde
Harder
Hardie
Hoback
Hughes
Johns
Jolibois
Julian
Kelly
Kent
Kitchen
Kmiec
Kusie
Kwan
Lake
Lapointe
Lauzon (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Laverdière
Leitch
Liepert
Lloyd
Lobb
MacGregor
MacKenzie
Maguire
Malcolmson
Masse (Windsor West)
Mathyssen
May (Saanich—Gulf Islands)
McCauley (Edmonton West)
McColeman
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod (Kamloops—Thompson—Cariboo)
Moore
Motz
Mulcair
Nantel
Nater
Nault
Nuttall
Oliver
O'Toole
Ouellette
Paul-Hus
Poilievre
Quach
Ramsey
Rayes
Reid
Richards
Rota
Saganash
Sansoucy
Saroya
Scheer
Schmale
Shields
Shipley
Sopuck
Sorenson
Stanton
Stetski
Stewart
Strahl
Stubbs
Sweet
Tilson
Tootoo
Trost
Trudel
Van Kesteren
Van Loan
Viersen
Wagantall
Warawa
Warkentin
Waugh
Webber
Weir
Wong
Yurdiga
Zimmer
Total: -- 136
CONTRE
Députés
Aldag
Alghabra
Amos
Anandasangaree
Arseneault
Arya
Ayoub
Badawey
Bagnell
Bains
Barsalou-Duval
Baylis
Beaulieu
Beech
Bennett
Bibeau
Bittle
Blair
Bossio
Boudrias
Bratina
Breton
Brison
Caesar-Chavannes
Carr
Casey (Charlottetown)
Chen
Cormier
Cuzner
DeCourcey
Dhaliwal
Dhillon
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Etobicoke North)
Dzerowicz
Easter
El-Khoury
Ellis
Eyking
Fillmore
Fisher
Fonseca
Fortier
Fortin
Fragiskatos
Fraser (West Nova)
Fraser (Central Nova)
Freeland
Fry
Fuhr
Garneau
Gerretsen
Gill
Goldsmith-Jones
Goodale
Graham
Grewal
Hajdu
Harvey
Hébert
Holland
Hussen
Hutchings
Iacono
Joly
Jones
Jordan
Jowhari
Khera
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lauzon (Argenteuil—La Petite-Nation)
LeBlanc
Lebouthillier
Leslie
Levitt
Lightbound
Lockhart
Long
Longfield
Ludwig
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Marcil
Massé (Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia)
May (Cambridge)
McCrimmon
McDonald
McKay
McKenna
McLeod (Northwest Territories)
Mendicino
Mihychuk
Miller (Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Soeurs)
Monsef
Morrissey
Murray
Nassif
Ng
O'Connell
Oliphant
O'Regan
Paradis
Pauzé
Peschisolido
Peterson
Petitpas Taylor
Philpott
Picard
Plamondon
Poissant
Qualtrough
Ratansi
Rioux
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Rudd
Ruimy
Rusnak
Sahota
Saini
Sajjan
Samson
Sangha
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Schulte
Serré
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Mission—Matsqui—Fraser Canyon)
Sidhu (Brampton South)
Sikand
Simms
Sohi
Sorbara
Spengemann
Ste-Marie
Tabbara
Tan
Tassi
Thériault
Vandal
Vandenbeld
Vaughan
Virani
Whalen
Wilson-Raybould
Wrzesnewskyj
Yip
Young
Total: -- 159
:
Je déclare la motion rejetée.
Comme il est 18 h 36, la Chambre abordera maintenant l'étude des affaires émanant des députés selon l'ordre indiqué au Feuilleton d'aujourd'hui.
La Chambre passe à l'étude du projet de loi , dont le comité a fait rapport sans proposition d'amendement.
:
Comme il n'y a aucune motion à l'étape du rapport, la Chambre passe maintenant sans débat à la mise aux voix de la motion d'adoption du projet de loi à l'étape du rapport.
propose que le projet de loi soit agréé.
:
Le vote porte sur la motion. Plaît-il à la Chambre d'adopter la motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le vice-président adjoint (M. Anthony Rota): Que tous ceux qui sont en faveur de la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le vice-président adjoint (M. Anthony Rota): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le vice-président adjoint (M. Anthony Rota): À mon avis, les non l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le vice-président adjoint (M. Anthony Rota): Conformément à l'article 98 du Règlement, le vote par appel nominal est reporté au mercredi 28 mars, immédiatement avant la période réservée aux initiatives parlementaires.
L'ajournement de la Chambre est proposé d'office conformément à l'article 38 du Règlement.