Que, étant donné que le premier ministre a rompu sa promesse d’éliminer le déficit cette année, et que les déficits perpétuels et croissants entraînent d’énormes hausses d’impôts, la Chambre demande au premier ministre de déposer, avec le budget de 2019, un plan pour l’élimination rapide du déficit, en s’engageant par écrit à ne jamais hausser les impôts, sous quelque forme que ce soit.
— Monsieur le Président, je suis honoré de prendre la parole dans cette nouvelle Chambre pour y prononcer mon premier discours. Puisse cette Chambre toujours demeurer fidèle aux principes et aux pratiques qui avaient cours dans sa prédécesseure. Il s'agit de notre héritage en tant que parlementaires et en tant que Canadiens.
En parlant d'héritage, le a hérité d'une fortune familiale massive. Il ne s'en cache pas. Il se vante de ce qu'il appelle une fortune familiale. Comme il n'a jamais eu de soucis financiers, il se soucie peu de l'argent des Canadiens. Il croit que les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes. Je suppose que c'est vrai pour les gens qui héritent d'une fortune familiale. Le premier ministre croit qu'on peut régler ses dettes en empruntant davantage. Je suppose que lorsqu'on a l'habitude de faire payer les autres pour ses erreurs, c'est logique.
Toutefois, pour les Canadiens ordinaires qui se lèvent tous les matins pour gagner leur vie et payer leurs factures avec leur propre argent, ces choses n'ont absolument aucune logique. Le problème avec cette attitude, c'est non seulement que le est carrément incapable de comprendre cette réalité, mais que les conséquences sont bien réelles pour les Canadiens, qui les subissent au quotidien. Les Canadiens paient pour ses erreurs.
La carrière politique du n'a fait qu'accroître sa fortune. Il force les contribuables à payer pour ses bonnes d'enfants tandis que les travailleurs canadiens doivent payer pour leurs propres frais de garde d'enfants. Il a été reconnu coupable d'avoir enfreint les lois sur l'éthique en acceptant des vacances gratuites valant des centaines de milliers de dollars d'une personne qui souhaitait obtenir une subvention de l'État. Il a accepté des honoraires totalisant des milliers de dollars d'organismes de bienfaisance et de conseils scolaires alors qu'il était rémunéré pour travailler à la Chambre des communes. À ce moment-là, il se classait au troisième rang des députés les plus souvent absents de la Chambre parmi les 308 députés de l'époque. Il a même obligé les contribuables canadiens à payer ses dépenses pour qu'il fasse le fanfaron en Inde avec un terroriste et un chef cuisinier célèbre à sa remorque, jusqu'à ce qu'il devienne la risée de ce merveilleux pays.
Les Canadiens travaillent fort et comptent chaque sou, et ils trouvent cela bien drôle lorsque le affirme que le budget s'équilibrera tout seul. Toutefois, plusieurs d'entre eux l'ont cru lorsqu'il a promis solennellement que le budget serait équilibré cette année. Le premier ministre les a regardés droit dans les yeux et leur a dit qu'il ne ferait que trois modestes déficits avant le retour à l'équilibre budgétaire.
Or, nous savons maintenant qu'en plus d'avoir hérité d'une fortune, le coûte une fortune aux Canadiens. La dette est presque quatre fois plus importante que ce qu'il a promis. Selon Finances Canada, le budget, qui est impossible à équilibrer cette année, ne le sera pas avant 2040. Nous savons ce que cela veut dire, et c'est l'objet du présent débat.
Nous savons que le déficit incontrôlé et croissant d'aujourd'hui, gracieuseté du , entraînera demain une augmentation des impôts advenant la réélection du gouvernement actuel. Avant de démontrer ce fait, mentionnons que certains tirent leur épingle du jeu.
La situation des Canadiens les plus riches s'améliore beaucoup. Le et les gens comme lui, ceux qui bénéficient de fortune familiale, comme le riche , font partie du 1 % le plus riche. Selon l'Agence du revenu du Canada, ce groupe paie 4,6 milliards de dollars de moins en impôt sur le revenu que sous le gouvernement conservateur précédent, pendant sa dernière année au pouvoir. Cette situation est évidemment contraire à la promesse du , mais c'est un fait qui a été rapporté publiquement par son propre ministère de recouvrement de l'impôt et publié dans le Globe and Mail.
Malheureusement, pour tous les autres, ceux qui n'ont pas de fortune familiale, le coût de la vie augmente. Récapitulons pourquoi il en est ainsi. Quand la vie coûte cher, le gouvernement rend le coût de celle-ci encore plus cher. Les déficits font grimper les taux d'intérêt et l'inflation d'aujourd'hui, et ils font grimper les impôts de demain. C'est pourquoi les Canadiens nous disent constamment qu'ils n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
La moitié des Canadiens disent maintenant qu'ils sont à 200 $ de l'insolvabilité, incapables de régler leurs factures mensuelles. J'ai un triste message, une mise en garde, pour tous les Canadiens. Les taxes ont certes augmenté sous le actuel, mais ils n'ont encore rien vu, et je vais en faire la preuve.
Premièrement, le a manqué à sa promesse et a déjà haussé les taxes. La famille type de la classe moyenne paye 800 $ de plus en impôts que lorsqu'il est arrivé au pouvoir. Cela s'explique du fait qu'il a retiré le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants, le crédit d'impôt pour le transport en commun de même que le crédit d'impôt pour manuels et le crédit d'impôt pour études accordés aux étudiants. Cela s'ajoute aux augmentations des charges sociales prévues cette année et à la taxe sur le carbone qui entrera en vigueur le 1er avril.
Le a encaissé toutes les recettes supplémentaires provenant de ces taxes. On penserait donc que cela aurait contribué à l'équilibre budgétaire, mais la manne de 20 milliards de dollars provenant des hausses de taxes et d'une économie mondiale en plein essor a plutôt disparu, parce que le premier ministre l'a flambée jusqu'au dernier cent.
Cela nous amène au deuxième point. Non seulement le a-t-il augmenté les impôts, mais il s'est fait prendre alors qu'il s'apprêtait à en augmenter certains autres. Il a tenté d'imposer les investissements des petites entreprises à hauteur de 73 %. Il a tenté d'imposer de nouvelles pénalités fiscales aux transferts d'actifs intergénérationnels au sein des entreprises familiales, comme les fermes. Il a essayé d'imposer les régimes de soins de santé et de soins dentaires.
Il a même essayé d'imposer ce que l'on appelle les rabais consentis aux employés, comme serait considéré ce sandwich au poulet qu'une serveuse avale à une heure du matin pendant sa pause de 10 minutes. Selon cette nouvelle mesure, son employeur aurait été contraint d'inscrire cet avantage sur son feuillet T4, et elle aurait été obligée de payer de l'impôt là-dessus à la fin de l'année. Heureusement, nous avons vu clair dans les intentions du et nous l'avons forcé à mettre cela en veilleuse.
Il a aussi tenté de retirer aux diabétiques le crédit d'impôt auquel ils ont droit. Toutes ces augmentations d'impôts seront remises à l'ordre du jour s'il est réélu, c'est-à-dire lorsqu'il n'aura plus besoin du vote des électeurs, mais bien de leur argent.
Ensuite, il y a eu l'opération de camouflage entourant la taxe sur le carbone. Cela a commencé avec le caviardage des documents qui ont fait l'objet d'une demande d'accès à l'information de ma part, pour tenter de connaître le coût réel de la taxe libérale sur le carbone pour une famille moyenne. Les libéraux prétendent que les gens s'en sortiront mieux grâce à cette taxe. Si c'était le cas, ils seraient certainement déterminés à rendre publics tous les documents dont ils disposent pour le prouver. Au lieu de cela, il y a des dizaines de pages caviardées avec de l'encre noire qui, ironiquement, est un produit à base de carbone. Les libéraux n'ont pas divulgué la quantité de carbone utilisée pour produire cette encre, non plus; c'est donc un autre aspect qui est dissimulé. Il ne s'agit là que de la première partie des coûts qu'ils ont refusé de divulguer.
Deuxièmement, selon les documents qu'ils ont publiés et qui n'étaient pas caviardés, les libéraux ne pourront pas atteindre leurs objectifs en matière de lutte contre les changements climatiques avec une taxe sur le carbone de 50 $ la tonne. Ils avouent maintenant que cela nécessiterait une taxe sur le carbone de 300 $, soit six fois plus que ce qu'ils sont prêts à avouer et 15 fois plus que ce que devrait coûter la taxe cette année. Au lieu de coûter, comme le gouvernement le prétend, environ 600 $ aux familles ontariennes, la taxe sur le carbone, une fois mise en oeuvre, leur coûtera plus de 3 000 $. Au lieu de devoir payer environ 900 $, une famille moyenne de la Saskatchewan devra payer plus de 5 000 $.
Je répète, ces calculs ont été faits à partir de documents que le gouvernement a rendus publics et les chiffres sont calculés à partir des propres chiffres du gouvernement. Ce ne sont pas les calculs de l'opposition: ils sont tirés des documents du gouvernement. Dans les faits, si les Canadiens réélisent le actuel, ils paieront, à cause de la taxe sur le carbone, plus de 3 000 $ en plus par an en Ontario et 5 000 $ en Saskatchewan.
Le dira aux Canadiens de ne pas s'inquiéter parce qu'il leur remboursera 150 $ par an. La belle affaire. Payer 3 000 $ et en recevoir 150 $ en retour pourrait paraître sensé pour l'héritier d'une fortune familiale, mais pour les gens qui s'escriment à économiser quelques sous là où ils peuvent pour s'en sortir, c'est une catastrophe. Pour les familles qui arrivent tout juste à payer leurs factures à la fin du mois, c'est mathématiquement impossible. Elles savent qu'elles sont déjà en train de payer les erreurs du premier ministre, et elles ne peuvent se permettre de débourser encore plus.
L'autre point qui prouve que le gouvernement imposera des hausses d'impôt massives si le est réélu, c'est le déficit. Le premier ministre avait promis que nous aurions un budget équilibré. Il n'a pas tenu parole. Il a brisé sa promesse concernant les déficits, et il brisera sa promesse concernant les impôts. C'est un fait mathématique: les déficits galopants et permanents finissent par provoquer des augmentations d'impôts. La seule façon d'y échapper, c'est de mettre en place un plan, dès cette année, pour éliminer graduellement ce déficit sur une période raisonnable pour que nous puissions éviter les impôts plus lourds que le premier ministre s'apprête à demander aux Canadiens de payer.
C'est inévitable. Nous avons déjà vu ce genre de situation. Dans les années 1980 et 1990, le déficit ne cessait d'augmenter, à tel point que les intérêts consommaient le tiers des impôts versés par les Canadiens au gouvernement fédéral. Nous observons aujourd'hui la même tendance. Le déficit s'accroît, tout comme les intérêts sur la dette. Selon le directeur parlementaire du budget, d'ici 2023, soit dans seulement quatre ans, nous consacrerons 40 milliards de dollars au service de la dette. Il s'agit d'une augmentation de deux tiers par rapport à l'année dernière. Nous dépenserons plus en intérêts sur la dette que ce que le gouvernement dépense actuellement pour les transferts en matière de santé. Autrement dit, l'argent ira aux banquiers et aux détenteurs d'obligations plutôt qu'aux médecins et au personnel infirmier.
Bien sûr, quand ce moment arrivera, le reprendra la parole pour dire que la situation a changé et qu'il n'est donc plus en mesure de tenir ses promesses. Il admettra qu'il avait bel et bien affirmé à de multiples reprises, pendant la campagne électorale de 2019, qu'il ne hausserait pas les impôts, tout comme il avait promis de ne pas accumuler de déficits à long terme pendant la campagne de 2015, mais qu'il doit malheureusement obliger les Canadiens à payer davantage. On peut presque l'imaginer en train de prononcer ce discours, la larme à l'oeil, jetant le blâme sur tout le monde sauf lui-même: « C'est la faute du monde entier. C'est la faute de Stephen Harper, la faute de John A. Macdonald, la faute de Wilfrid Laurier. » Il pourrait reculer encore plus loin dans l'histoire du pays, j'en suis sûr. Personne n'est plus doué que le quand il s'agit de blâmer les autres pour ses propres échecs. Nous pouvons être sûrs qu'il le fera encore à l'avenir. S'il est réélu — une idée horrible —, il imposera d'énormes hausses d'impôt.
Ce genre de comportement est fréquent parmi les gens qui n'ont jamais eu à payer pour leurs erreurs. Ceux qui ont hérité d'une fortune familiale balaient leurs erreurs dans la cour d'un voisin et laissent cette personne en subir les conséquences. C'est ainsi que le premier ministre a toujours vécu, et c'est ainsi qu'il gouverne le pays. Les Canadiens n'ont toutefois plus les moyens de payer pour ses erreurs.
Ce qui m'amène à mon cinquième et dernier point: parce qu'il a hérité d'une fortune, il coûte une fortune aux contribuables canadiens.
La plupart des gens comprennent le principe de base qu'est la modération. En hiver, les parents disent à leurs enfants qu'ils peuvent skier ou jouer au hockey, mais qu'ils ne peuvent pas faire les deux. Ils peuvent passer de belles vacances au chalet ou à Disneyland, mais pas aux deux endroits. La plupart des gens recherchent les meilleurs prix lorsqu'ils font leur épicerie et s'assurent de tirer le maximum de leur argent. Un riche héritier n'a pas la moindre idée de ce qu'est la modération, parce que l'argent des autres lui est toujours accessible. Il ne se refuse rien et opte toujours pour ce qui coûte le plus cher. C'est exactement ainsi que le premier ministre dirige le gouvernement.
Les députés savent-ils que le gouvernement du Canada coûte 25 % plus cher aujourd'hui qu'à l'arrivée au pouvoir du ? Y a-t-il une personne dans le vrai monde prête à déclarer que les services du gouvernement du Canada sont 25 % meilleurs qu'auparavant? Je suis incapable de trouver un électeur selon qui les services se sont améliorés de 25 %.
Si une épicerie fait payer son produit 25 % de plus que ses concurrents en disant à ses clients de lui faire confiance parce qu'ils en auront pour leur argent, alors que c'est un produit de qualité identique ou inférieure à celui offert auparavant, c'est que l'épicerie fait payer davantage pour la marque. Est-ce que cela ne nous rappelle pas quelque chose? Nous obtenons un produit de qualité inférieure qui coûte beaucoup plus cher et qui est moins satisfaisant, mais nous devons quand même payer 25 % de plus pour la marque.
Mme Stephanie Kusie: C'est le choix du premier ministre.
L'hon. Pierre Poilievre: Quelqu'un a dit que c'est le choix du , et non le choix du président. Je remercie la députée de cette intervention fort pertinente.
Cependant, voici ce que les Canadiens doivent savoir. Si le gouvernement libéral et l'actuel se font réélire, ils hausseront les impôts, et ces hausses coûteront une fortune aux Canadiens. Nous le savons parce qu'ils l'ont déjà fait auparavant. Le gouvernement s'est fait prendre à essayer de le faire de nouveau, et il s'est efforcé de camoufler le véritable coût de la taxe sur le carbone. Nous devrons payer pour des déficits qui s'accumulent et qui augmentent sans arrêt. Évidemment, comme le premier ministre a hérité d'une fortune, il dépense une fortune, et il nous coûtera donc une fortune.
Cela dit, je ne m'arrêterai pas qu'aux mauvaises nouvelles. Dans un pays démocratique, il est toujours possible de choisir une nouvelle voie, et nous en avons une excellente. Le chef du Parti conservateur, fils d'une famille de la classe ouvrière, a grandi en faisant face aux mêmes difficultés que M. et Mme Tout-le-Monde. Il a travaillé dans un petit restaurant pour payer ses factures et ses études universitaires.
Il avait un chauffeur, lui aussi. C'était le chauffeur d'autobus. Il raconte avec le sourire qu'il était difficile de convaincre une fille de sortir avec lui lorsque le point de rencontre était un arrêt d'autobus. Il a brièvement travaillé dans le secteur des assurances avant d'être élu au Parlement. Il a transmis à ses cinq enfants les mêmes valeurs que sa famille de la classe ouvrière lui avait inculquées. Il a appris qu'il faut travailler pour obtenir quelque chose, qu'il est essentiel de vivre selon ses moyens et qu'on ne peut pas faire payer les autres pour ses erreurs.
Il faut permettre aux personnes et aux familles d'améliorer leur sort en s'appuyant sur leurs propres ambitions et leurs efforts. Il ne s'agit pas de nous, ni du premier ministre actuel, ni même du chef conservateur. Pensons aux Canadiens ordinaires qui doivent pouvoir réaliser leurs rêves par leurs propres moyens. Il faut faire passer la population avant le gouvernement.
Sous la direction du chef conservateur, le gouvernement devra vivre selon ses moyens. Ainsi, la vie sera plus abordable, et les Canadiens pourront réaliser leurs rêves.
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Madame la Présidente, c'est toujours un plaisir de discuter avec mes collègues de l'excellent bilan du gouvernement en matière de gestion financière. Nous avons consolidé les assises de la classe moyenne. Nous avons aidé concrètement les Canadiens qui en avaient besoin et nous avons stimulé l'économie en créant de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens.
En investissant dans les Canadiens et leur milieu de vie, nous leur avons donné de l'espoir et offert des possibilités de réussir. Les travailleurs canadiens profitent des possibilités ainsi offertes pour améliorer leur sort et celui de leur famille. Depuis trois ans, les Canadiens ont créé au-delà de 800 000 emplois. Le taux de chômage est à son plus bas depuis 40 ans, et la part de Canadiens en âge de travailler qui occupent un emploi n'a jamais été aussi élevée.
En 2017, l'économie canadienne a été celle qui a crû le plus rapidement de tout le G7, et le Canada devrait demeurer dans le peloton de tête encore cette année et l'année prochaine. Cela dit, ce qui compte le plus, c'est le fait que les retombées de cette croissance économique se fassent sentir dans l'ensemble de la population canadienne. Les groupes traditionnellement sous-représentés au sein de la population active, à savoir les jeunes, les néo-Canadiens, les femmes et les Autochtones, saisissent les possibilités qui s'offrent désormais à eux, ils retournent sur le marché du travail ou ils améliorent leur situation professionnelle, contribuant du coup à renforcer les assises de la classe moyenne.
Le gouvernement a voulu donner aux travailleurs canadiens la possibilité de profiter des avantages que procure une économie solide et en croissance, et c'est exactement ce qu'il a fait. Nous avons pris des mesures décisives et efficaces pour répondre aux priorités des Canadiens, en fonction des valeurs que nous partageons et qui nous définissent en tant que pays.
Nous avons demandé aux Canadiens qui constituent le 1 % le plus riche de payer un peu plus d'impôt afin de pouvoir réduire celui de la classe moyenne. L'allégement fiscal ainsi réalisé a bénéficié à plus de neuf millions de Canadiens de la classe moyenne.
Nous avons créé l'Allocation canadienne pour enfants — qui, comparée à la prestation précédente, est plus simple, plus généreuse et davantage ciblée vers les familles qui en ont le plus besoin. L'allocation est en outre totalement dispensée d'impôt. Grâce à elle, neuf familles canadiennes sur dix reçoivent davantage de prestations qu'elles n'en recevaient aux termes du système précédent. Grâce à elle, le sort des enfants s'en trouve amélioré. L'allocation a déjà sorti de la pauvreté des centaines de milliers d'enfants. Le soutien supplémentaire qu'elle fournit change énormément les choses pour ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts. Ce qu'elle permet de financer, par exemple une alimentation saine, des activités sportives ou des leçons de musique, est déterminant pour l'avenir de l'enfant.
Grâce à la baisse d'impôt dont a profité la classe moyenne et à l'Allocation canadienne pour enfants, la famille typique de quatre personnes reçoit en moyenne 2 000 $ de plus chaque année pour assumer les coûts associés au fait d'élever des enfants, mettre de l'argent de côté et stimuler l'économie, pour le plus grand bien de tous.
Si on prend plutôt l'exemple d'un couple avec deux enfants dont l'un des membres gagne l'équivalent du salaire moyen et l'autre l'équivalent des deux tiers du salaire moyen, eh bien ces gens peuvent désormais conserver près de 85 % de leurs revenus bruts. Dans le cas d'un parent élevant deux enfants seul et gagnant l'équivalent du salaire moyen ou d'une famille avec deux enfants dont un seul parent travaille et gagne l'équivalent du salaire moyen, les retombées sont encore plus intéressantes. Selon l'OCDE, une fois l'Allocation canadienne pour enfants et les autres avantages fiscaux ajoutés au revenu familial, le taux d'impôt personnel de ces gens est d'à peine 1,8 et 1,2 % respectivement. Cela veut donc dire qu'ils peuvent conserver plus de 98 % de ce qu'ils gagnent. Je suis fière de pouvoir dire que le Canada est un véritable modèle pour le reste du monde.
Pour tout dire, nous sommes allés encore plus loin pour que les retombées de la croissance économique profitent à l'ensemble de la population: nous avons annoncé la création de l'Allocation canadienne pour les travailleurs dans le budget de 2018. Grâce à elle, les travailleurs à faible revenu auront plus d'argent dans leurs poches, davantage de Canadiens se joindront à la population active et y demeureront, et au-delà de 2 millions de Canadiens qui ne ménagent aucun effort pour faire partie de la classe moyenne recevront un véritable coup de pouce.
À compter de cette année, l'Allocation canadienne pour les travailleurs remplacera la Prestation fiscale pour le revenu de travail. L'allocation offrira des prestations plus généreuses et accessibles. Qu'est-ce que cela signifiera pour les Canadiens? Eh bien, les travailleurs à faible revenu qui gagnent 15 000 $ pourraient recevoir près de 500 $ de plus de l'Allocation canadienne pour les travailleurs en 2019 que ce qu'ils auraient reçu dans le cadre du système précédent. Cet argent pourra les aider à avancer et vraiment changer les choses pour les Canadiens qui travaillent d'arrache-pied à rejoindre la classe moyenne.
Avec ces investissements dans la population canadienne et une économie florissante, nous prouvons ce que les Canadiens savent déjà: qu'un pays ne peut atteindre la prospérité à coups de compressions. C'est une approche différente, faite de judicieux investissements et de choix équitables, qui assure notre force, notre unité et notre croissance commune.
C'est particulièrement le cas lorsqu'il est question des populations les plus vulnérables au Canada. Au lieu de couper dans les services qui leur sont destinés, nous les appuyons tout en gérant notre position financière de manière responsable. Pour les aînés les plus vulnérables du Canada, nous avons haussé la prestation complémentaire au Supplément de revenu garanti, qui offre une meilleure sécurité du revenu à près de 900 000 aînés, dont 70 % sont des femmes, tout en contribuant à sortir 57 000 aînés vulnérables de la pauvreté.
Nous avons aussi mis en place la toute première stratégie nationale en matière de logement au Canada. Ce plan décennal de 40 milliards de dollars donnera à un plus grand nombre de Canadiens un endroit sécuritaire et abordable où vivre, en plus d'aider 530 000 ménages à se loger et de réduire de 50 % le sans-abrisme chronique.
Les investissements dans l'infrastructure, comme les transports en commun, les routes, les ponts et les ports nécessaires au commerce, les installations de traitement de l'eau et des eaux usées, l'infrastructure culturelle et récréative ainsi que le logement abordable contribuent à rehausser la qualité de vie des personnes à la grandeur du pays tout en jetant les bases d'une croissance économique soutenue et de la création d'emplois bien rémunérés à long terme.
Outre le soutien accordé aux scientifiques, aux chercheurs et aux innovateurs canadiens, les nouveaux accords commerciaux, dont le nouvel ALENA, l'Accord économique et commercial global avec l'Union européenne et l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, créeront encore plus de débouchés économiques pour les Canadiens au cours des prochaines années.
Le gouvernement reconnaît aussi l'importance de créer un environnement fiscal concurrentiel pour les petites entreprises. La réduction du taux d'imposition permet aux petites entreprises de conserver un plus grand pourcentage de l'argent qu'elles gagnent durement. Elles peuvent ainsi faire des réinvestissements qui favorisent la croissance et qui créent des emplois. C'est pourquoi nous avons réduit le taux d'imposition des petites entreprises, qui est passé à 10 % le 1er janvier 2018, puis à 9 % le 1er janvier 2019. En 2019, le taux d'imposition moyen combiné du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux et territoriaux pour les petites entreprises s'établit à 12,2 %, soit le plus faible des pays du G7 et le quatrième parmi les plus bas des pays membres de l'OCDE. Grâce aux mesures que nous avons prises, les petites entreprises peuvent économiser jusqu'à 7 500 $ en impôt fédéral par année comparativement à 2017. Ainsi, la petite entreprise moyenne dispose de 1 600 $ supplémentaires par année, qu'elle peut réinvestir dans du nouvel équipement, la croissance et la création d'emplois.
Les petites entreprises sont de véritables moteurs économiques au Canada: elles fournissent 70 % de tous les emplois du secteur privé. Les réductions d'impôt pour les petites entreprises présentées par le gouvernement soutiendront l'emploi et la croissance parmi celles-ci, en plus d'offrir de nouveaux débouchés dans les collectivités du pays.
Nous prenons des mesures pour que tous les Canadiens puissent tirer avantage des occasions que nous créons et continuer d'en bénéficier à la retraite. Nous travaillons en collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux à bonifier le Régime de pensions du Canada pour que les Canadiens puissent vivre leur retraite dans la dignité. La bonification du RPC entrera en vigueur progressivement à compter de ce mois-ci. Cela signifie plus d'argent pour les Canadiens qui prennent leur retraite, si bien qu'ils auront moins à se soucier de leurs épargnes et pourront se concentrer davantage à profiter du temps passé en famille. Avec le temps, la bonification entraînera une hausse de la prestation de retraite maximale du RPC pouvant atteindre 50 %. Cela se traduira par une hausse de près de 7 300 $ de la prestation de retraite maximale, qui passera de 13 855 $ à plus de 21 100 $ en dollars d'aujourd'hui.
En conclusion, nous accomplissons tout cela — création d'emplois, croissance économique, investissement dans les nouvelles occasions dans l'avenir et soutien aux membres les plus vulnérables de la société — tout en gérant prudemment notre bilan financier. Nous agissons de manière pleinement responsable en protégeant les avantages dont jouit le Canada grâce à cette approche en matière de gestion financière. La position solide du Canada sur le plan financier permet au gouvernement d'investir dans les Canadiens tout en maintenant le ratio dette-PIB à la baisse et en protégeant la viabilité financière à long terme de l'économie canadienne.
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Madame la Présidente, je vais commencer par traiter de la motion de l'opposition présentée par les conservateurs, qui aborde d'abord la question des déficits et se termine par la demande d'un engagement de la part du gouvernement à ne jamais hausser les impôts sous quelque forme que ce soit.
Parlons d'abord des déficits. Les personnes qui suivent le débat politique sur les déficits et la dette peuvent se demander à qui faire confiance dans ce domaine, puisque c'est un sujet que tous les partis soulèvent à la Chambre des communes. La meilleure façon de répondre à cette question est de consulter les résultats financiers publiés par le ministère des Finances pour chaque exercice.
Ce ministère rend compte annuellement de la façon dont les différents gouvernements s'acquittent de la gestion des fonds qui leur sont confiés pour faire des investissements dans l'intérêt des Canadiens. Les gouvernements néo-démocrates ont la réputation d'investir dans les gens. Ils n'ont pas l'habitude de verser d'énormes subventions aux entreprises ou de faire des cadeaux à Bay Street. C'est plutôt le contraire. C'est le genre de chose que nous dénonçons, car ce n'est pas une façon de faire judicieuse, à notre avis. Nous accordons la priorité à l'éducation et aux soins de santé. Nous veillons à ce que ce soit les Canadiens qui en ont le plus besoin qui bénéficient des investissements.
Avec un gouvernement néo-démocrate, les gens peuvent être assurés que l'on s'occupera des pensions des aînés, et qu'elles seront supérieures au coût de la vie. Les néo-démocrates estiment que les aînés ne devraient pas vivre dans la pauvreté dans notre pays riche. Nous appliquons le principe voulant que tous les Canadiens doivent avoir un toit au-dessus de la tête, et les gouvernements néo-démocrates ont toujours été les meilleurs pour créer des logements et veiller à ce qu'ils soient abordables.
Avec des investissements de ce genre, les gens devraient se demander qui a le mieux réussi à s'attaquer aux déficits. Ce que les résultats financiers du ministère des Finances nous indiquent année après année — il n'est pas question d'un aperçu de 3 ou de 10 ans, il est question des 40 dernières années —, c'est que les gouvernements libéraux n'ont jamais été très bons pour limiter les déficits. En fait, ils ont le pire bilan. Les gouvernements du Parti conservateur se trouvent au deuxième rang à cet égard. En réalité, même si le NPD ne présente pas cette question comme étant sa préoccupation principale, selon le ministère des Finances du Canada, les gouvernements néo-démocrates ont toujours été les meilleurs pour équilibrer les budgets et rembourser la dette.
Ce n'est pas la préoccupation principale des néo-démocrates parce que nous croyons que la tâche première du gouvernement est d'investir dans les personnes qui en ont besoin et de s'assurer que le système d'éducation est accessible à tous. Bien sûr, notre système de santé a été établi par Tommy Douglas, père du régime d'assurance-maladie canadien, qui a eu le courage de créer un système moderne de soins de santé, le système de santé public à payeur unique qui est en vigueur au Canada. Le NPD tentera inlassablement de concrétiser la prochaine étape du rêve de Tommy Douglas, c'est-à-dire la mise en place au Canada d'un régime d'assurance-médicaments universel à payeur unique afin que tous les Canadiens puissent se procurer les médicaments dont ils ont besoin. Cela continue d'être l'une des nos priorités.
Le NPD a généralement le meilleur bilan en matière de déficits, et c'est grâce à l'élimination des subventions massives aux grandes entreprises. Nous y parvenons aussi en ne finançant pas des projets favoris comme le font les gouvernements libéraux et conservateurs, ainsi qu'en nous assurant d'investir dans les gens.
J'ai regardé avec grand intérêt le député de accuser, au nom du Parti conservateur, le Parti libéral d'avoir augmenté les dépenses du gouvernement de 25 % au cours de son mandat. Nous savons que nombre de ces dépenses s'expliquent par des cadeaux faits à Bay Street sous la forme notamment de subventions massives accordées à des entreprises qui produisent des combustibles fossiles ainsi qu'à des dirigeants d'entreprise et, tout récemment, sous la forme des 14 milliards de dollars de cadeaux à Bay Street annoncés dans le minibudget de l'automne. Le logement et le régime d'assurance-médicaments universel à payeur unique n'étaient pas des priorités. L'automne dernier, la priorité du gouvernement était de donner14 milliards à Bay Street. Il n'est donc pas surprenant, je crois, que les dépenses du gouvernement aient augmenté de 25 %.
Or, nous venons tout juste de faire les calculs et je suis certain que le député de a également vérifié quelle était l'augmentation du coût de la machine gouvernementale lorsque le Parti conservateur était au pouvoir. Il ne se permettrait pas de pointer du doigt les libéraux s'il n'avait pas fait ses devoirs avant de venir donner de nouveaux chiffres. À mon grand étonnement, le coût de l'appareil gouvernemental sous Stephen Harper a crû de 34 %, ce qui est encore pire que sous les libéraux — tout ce que diront les députés conservateurs aujourd'hui n'aura donc plus aucune crédibilité.
Je trouve parfaitement incroyable que les conservateurs n'aient pas fait leurs devoirs dans le domaine des finances. Ils ont présenté une motion dont l'élément principal est de souligner que les libéraux ont fait croître les dépenses gouvernementales de 25 % en donnant des cadeaux à Bay Street et en accordant d'autres faveurs du genre. Il a absolument raison, mais il a omis de vérifier quelle avait été l'ampleur de cette augmentation sous les conservateurs. Le coût de la machine gouvernementale avait augmenté de 34 %, encore une fois à cause des largesses à Bay Street, aux gens très riches et aux entreprises du secteur des hydrocarbures appartenant en grande partie à des intérêts étrangers.
Donner sans compter aux banques et aux PDG des grandes sociétés est un fléau commun aux conservateurs et aux libéraux. Ni l'un ni l'autre de ces partis ne sait comment gérer efficacement les finances. Ni l'un ni l'autre ne semble savoir comment investir au profit de la population. Ni l'un ni l'autre ne semble savoir comment gouverner de façon à défendre les intérêts des Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
Comme le député de l'a fait remarquer, il est vrai que les temps sont durs pour les Canadiens. C'est une des périodes les plus difficiles que l'on ait connues depuis des générations. Je ne suis pas du tout d'accord avec le point de vue de la députée libérale qui prétend que tout va bien. Le a dit hier à la Chambre qu'il recevait des compliments. Il ne se soucie donc guère du fait que tant de Canadiens ont de la difficulté à se payer un logement. Toutefois, les chiffres publiés la semaine dernière montrent à quel point l'approche du gouvernement libéral a été mauvaise. Ce sont 46 % de Canadiens, près de la moitié de la population, qui tous les mois sont à 200 $ à peine de l'insolvabilité financière. La moitié de la population canadienne est touchée par cette situation.
Si ces chiffres ne motivent pas le gouvernement libéral à changer son approche très irresponsable et mesquine, je ne sais pas ce qui pourra les motiver à le faire. Après trois ans de règne libéral, la moitié de la population canadienne est chaque mois à seulement 200 $ de l'insolvabilité financière.
Je vais vous exposer la situation de trois personnes que je connais personnellement et qui ont vécu ce désespoir que l'on ressent lorsque l'on essaie simplement de se rendre jusqu'à la fin du mois. Lors de la période des questions d'hier, j'ai parlé du cas de Sarah, et le ne m'a rien répondu à ce sujet.
La situation de Sarah est représentative de ce que vivent de nombreux Canadiens à la grandeur du pays. Elle fait des pieds et des mains pour essayer de trouver un logement abordable pour elle et ses trois enfants. Elle travaille à plein temps comme infirmière. Elle contribue à notre système de santé. Elle est dévouée. Elle travaille de jour et de nuit. En fait, elle fait les quarts de nuit. Ces derniers mois, j'ai cogné à des milliers de portes et j'ai entendu tellement d'histoires semblables de gens qui déploraient la difficulté de trouver des logements abordables à Burnaby, en Colombie-Britannique. Dans le cas de Sarah et de ses trois enfants, le seul logement abordable qu'elle peut avoir lui coûtera tout son salaire mensuel. Il ne lui restera plus d'argent pour se nourrir. Elle n'aura plus d'argent pour les vêtements, l'école, le transport ou le chauffage.
Les libéraux disent que tout va bien alors qu'on sait que la moitié du pays n'est qu'à quelques dollars de l'insolvabilité financière. Ils devraient penser à Sarah, qui peine à joindre les deux bouts. Les 14 milliards de dollars accordés à Bay Street dans le mini-budget de novembre n'étaient rien de moins qu'une marque de mépris à l'égard de sa situation.
J'aimerais également vous parler de Heather, cette femme dont j'ai aussi déjà mentionné le nom à la Chambre. Heather vit avec sa mère et sa fille handicapée dans un appartement d'une chambre à coucher. De mois en mois, elle essaie de joindre les deux bouts. Elles sont trois, et Heather fait tout ce qu'elle peut pour boucler chaque fin de mois et garder cet appartement.
Ce genre d'histoire n'est pas du tout rare. Dans l'ensemble de la vallée du bas Fraser, dans certains secteurs de Toronto, dans la plupart des grandes villes du pays, des familles vivent dans des appartements d'une chambre à coucher, parfois dans des studios, rien que pour boucler les fins de mois. Dans le Nord, c'est encore pire, et il s'agit d'un problème plus chronique. Nous entendons parler de familles d'une dizaine ou d'une quinzaine de personnes qui vivent dans un logement d'une seule chambre faute d'une habitation à prix abordable. Le cas de Heather devrait faire réfléchir le gouvernement libéral et l'amener à changer de cap.
J'aimerais maintenant passer au cas de Jim, dont j'ai déjà parlé à la Chambre des communes. La situation de Jim représente bien la crise que vivent tant de Canadiens, alors que les libéraux accordent des milliards de dollars à Bay Street. Chacun des députés libéraux croise sûrement Jim tous les jours. C'est un homme en fauteuil roulant, qui se tient sur le pont entre le Château Laurier et l'édifice de l'Est. Nous le voyons sur notre chemin. Si nous nous arrêtons pour lui parler, Jim dira qu'il est là parce qu'il doit trouver de l'argent pour pouvoir payer ses médicaments. Il vit de l'aide sociale. Ses médicaments lui coûtent 540 $ par mois. Il doit payer de sa poche 540 $ par mois et la seule façon dont il peut y arriver, c'est de mendier sur ce pont — qu'il fasse -30° ou qu'il pleuve à verse —, afin de pouvoir se procurer les médicaments dont il a besoin pour rester en vie.
Les libéraux disent que tout va très bien, tout en accordant de plus en plus d'argent à Bay Street. Jim ne va pas bien, Heather et Sarah non plus. Les Canadiens souffrent pendant que les libéraux déphasés prennent les pires décisions politiques qui soient: ils envoient 14 milliards de dollars à Bay Street et engloutissent 15 milliards de dollars dans l'oléoduc Trans Mountain. Cet oléoduc a coûté deux fois ce qu'il vaut au gouvernement, est un gouffre financier et engendre des coûts de construction qui ne cessent de grimper. C'est sans compter les répercussions du projet sur les industries de la pêche et du tourisme en Colombie-Britannique qui n'ont toujours pas été prises en compte, soit la possibilité que des emplois soient perdus. Voilà à quoi ressemblent les priorités du gouvernement libéral. Ils font des cadeaux de milliards de dollars et ne réfléchissent pas du tout aux conséquences.
[Français]
La question qui se pose maintenant est de savoir comment on peut résoudre cette situation. Nous croyons qu'il faut un système d'impôt équitable. Notre système d'impôt est le plus inégal de ceux des pays industrialisés. Le taux effectif des grandes entreprises se situe autour de 9 % seulement, soit un taux qui n'est pas à égalité avec celui des autres pays industrialisés.
Nous croyons que la solution est à l'opposé de la proposition des conservateurs. Ces derniers proposent de conserver le système d'impôt tel qu'il est maintenant, c'est-à-dire fossilisé et inéquitable. Malheureusement, ce système d'impôt ne permet pas de faire des investissements pour aider les gens comme Sarah, comme Jim et comme Heather.
D'autres pays entreprennent actuellement ces démarches. Certains pays européens exigent des géants du Web qu'ils paient des impôts. La France déplorait que les géants du Web ne paient qu'un taux effectif de 9 %, alors que c'est mieux que celui payé par les grandes entreprises au Canada. La France a décidé de mettre en place un système d'impôt équitable. Ainsi, les géants du Web seront obligés de payer leur juste part d'impôt, et cela permettra de faire des investissements pour aider les gens comme Jim, Sarah et Heather.
Quand on parle des grandes entreprises, on parle des paradis fiscaux qui font en sorte que le taux effectif n'est que de 9 %.
Les gens comme Sarah paient un taux effectif beaucoup plus élevé que les 9 % que les libéraux exigent des grandes entreprises. Heureusement, nous avons un héros en la personne du directeur parlementaire du budget. Son bureau a dit qu’il fallait trouver exactement quel est l’écart entre ce que les entreprises devraient payer au Canada et ce qu’elles paient réellement. Il y a cinq ans et demi, le directeur parlementaire du budget a entrepris cette démarche et a demandé au gouvernement Harper de divulguer les montants payés par les grandes entreprises. M. et Mme Tout-le-Monde paient leur juste part d’impôt, mais il fallait savoir quel était le taux d’imposition des grandes entreprises. Le gouvernement Harper et tous les députés conservateurs ont répondu qu’ils ne donneraient pas cette information, car elle était confidentielle. Pendant trois ans, le directeur parlementaire du budget a entrepris cette démarche, sans repos. Les conservateurs ont refusé toute transparence dans le système d’impôt, qui est dégueulasse. Ils ont empêché les Canadiens et les Canadiennes de connaître le taux d’imposition réel et l’écart entre les riches et M. et Mme Tout-le-Monde, qui paient leur juste part d’impôt.
Depuis 2015, nous avons un nouveau gouvernement, et la même chose se produit. Pendant deux ans et demi, les libéraux ont empêché la divulgation de cette information. Enfin, le directeur parlementaire du budget a dit que c’était assez et qu’il amènerait le gouvernement en cour. Enfin, les libéraux ont été obligés de céder et de donner ces informations. Dans quelques mois, le directeur parlementaire budget, qui travaille de façon acharnée pour connaître tous ces chiffres, va annoncer aux Canadiens et aux Canadiennes quel est l’écart exact entre le montant que les grandes entreprises devraient payer et l’argent qu’elles ne paient pas grâce aux paradis fiscaux. Cela va changer les choses. C’était le dernier argument que je voulais soulever, c’est celui-là.
Le député de a dit tout à l’heure que, effectivement, si on élimine un crédit d’impôt, cela devient une hausse d’impôt. On ne veut pas de cela. Or de grandes compagnies pétrolières bénéficient effectivement de milliards et de milliards de dollars de subventions. Cela n’a pas de sens. Ce secteur fait des profits énormes. Ce sont les contribuables canadiens qui contribuent à ces grandes entreprises pétrolières, qui appartiennent en grande partie à des compagnies étrangères. Selon les conservateurs, ces subventions de milliards de dollars devraient être maintenues. Les libéraux croient la même chose. Ils disent qu’ils n’aiment pas cela et qu’ils feront quelque chose plus tard. On peut vraiment se fier aux libéraux à cet égard!
[Traduction]
Les changements climatiques coûtent déjà aux Canadiens et à l'économie canadienne des milliards de dollars par année, notamment pour les indemnités d'assurance et les épisodes climatiques catastrophiques. Il est donc complètement illogique que libéraux et conservateurs affirment qu'ils continueront de subventionner de riches entreprises de combustibles fossiles très rentables. Dans les faits, ce serait pourtant le résultat de la motion des conservateurs. À entendre le député de , le crédit d'impôt est une hausse d'impôt. D'après la logique des conservateurs, les Canadiens doivent donc continuer de subventionner un secteur qui fait d'énormes profits.
J'en conclus donc ceci: les libéraux et les conservateurs, qui dirigent le pays depuis des décennies, gèrent aussi le régime fiscal depuis des décennies et le mènent graduellement à sa perte. Ils ont créé un monstre, puisque nous avons le régime le plus inégalitaire et le plus inéquitable du monde industrialisé.
Du côté du NPD, nous considérons que le Canada a besoin d'un régime fiscal équitable, dans lequel chacun paie sa juste part. Ce régime nous permettra d'avoir les ressources nécessaires pour faire des investissements qui amélioreront considérablement la vie des Canadiens.
:
Madame la Présidente, je suis heureux d'appuyer la motion dont la Chambre est saisie. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Les députés se rappellent peut-être que, pendant la dernière campagne électorale, en 2015, le chef de ce qui était alors le troisième parti avait promis de s'en tenir à de petits déficits, s'il était élu, puis de revenir à l'équilibre budgétaire avant la fin de ce futur mandat libéral. Il avait affirmé que la promesse de retour à l'équilibre budgétaire en 2019 était « très » coulée dans le béton. Ce n'était pas la façon la plus élégante de le dire, mais c'était bien son propos.
Les conservateurs ont prévenu le nouveau chef irréfléchi que, en période de croissance modeste, les gouvernements responsables ne plongent pas le pays dans les déficits. Comme les députés se rappellent sûrement, en 2015, le Canada enregistrait une croissance modeste. Les économistes des quatre coins du monde saluaient le Canada, qui avait été le dernier pays à glisser dans la récession de 2008-2009 et le premier à en sortir, et ce, avec vigueur.
Après avoir guidé le pays au travers de la récession de 2008-2009, le gouvernement conservateur a multiplié par trois les dépenses dans les infrastructures tout en atteignant l'équilibre budgétaire et en baissant les impôts des Canadiens. Bref, le Plan Chantiers Canada du gouvernement précédent représentait le plus important programme d'infrastructure à long terme de l'histoire du pays. Il avait été conçu pour éviter de plonger le Canada dans un déficit structurel.
Nous savons que, pour toutes sortes de raisons, les Canadiens ont fait un choix fatal lors de la dernière élection générale. Les électeurs ont commencé à éprouver des remords pratiquement dès le lendemain de l'élection, alors que le nouveau gouvernement libéral s'est mis à rompre allégrement ses promesses. Il a brisé ses promesses dans un large éventail de politiques. Je n'ai pas le temps de dresser une fois de plus la liste complète de toutes ces promesses rompues, mais je dirais que celle qui cause le plus de tort, c'est celle « très coulée dans le béton » selon laquelle le gouvernement devait accumuler des déficits modestes de 10 milliards par année pendant trois ans et rétablir l'équilibre budgétaire au cours de la dernière année de son mandat, soit cette année, en 2019.
Au lieu de cela, et malgré un cadeau de 20 milliards de dollars attribuable à une économie mondiale prospère, le gouvernement libéral a tout flambé et il a accumulé d'énormes déficits budgétaires. Aujourd'hui, le directeur parlementaire du budget nous informe que, cette année seulement, le déficit atteindra plus de 21 milliards de dollars. Selon Finances Canada, le budget ne sera pas équilibré avant 2040, au plus tôt. D'ici là, la dette canadienne s'alourdira de 271 milliards de dollars supplémentaires.
Il est très clair que, alors qu'ils continuent de faire fausse route en accumulant des déficits chroniques, le gouvernement libéral et le empruntent de l'argent non seulement à nos enfants, mais aussi à nos petits-enfants, voire à nos arrière-petits-enfants. Les déficits d'aujourd'hui sont les taxes et les impôts de demain. Le pire est à venir, puisque, compte tenu de ses plans de dépenses passés, actuels et futurs, on sait que le gouvernement libéral continuera d'augmenter les taxes et les impôts.
Le chef de l'opposition officielle, c'est-à-dire le chef du Parti conservateur du Canada, a mis en garde les Canadiens en fin de semaine: si le est réélu, nos impôts vont augmenter, dans bien des domaines et pour une panoplie de raisons. Mes collègues continueront de traiter des conséquences des mauvaises décisions stratégiques et des dépenses inefficaces. Cependant, j'aimerais parler d'un autre exemple de dépense irresponsable entraînant un déficit: la promesse irréfléchie de près de 650 millions de dollars pour venir en aide à l'industrie canadienne de l'information, considérée largement comme une tentative cynique, en pleine année électorale, de s'assurer les services des propriétaires de médias et des éditeurs, de les acheter.
Les députés se rappelleront que 50 millions de dollars avaient été alloués à cette fin dans le budget de 2018 et que 595 millions supplémentaires ont été promis dans l'« Énoncé économique de l'automne 2018 ». Le mérite et l'acceptabilité de ce sauvetage font l'objet d'un net désaccord entre les propriétaires et les actionnaires, d'une part, et les gens qui produisent réellement le contenu de l'information, d'autre part. Je vais y revenir dans un instant.
J'ai grandi et j'ai eu la chance de faire carrière pendant l'âge d'or des médias conventionnels du XXe siècle, après mon arrivée au Canada en provenance de l'Angleterre, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Je suis né dans un hôpital de l'armée canadienne, dans le Sussex, de parents albertains qui travaillaient dans l'armée et le corps médical de l'armée. Mon père a par la suite travaillé pour la chaîne de journaux Southam au Canada: l'Ottawa Citizen, le Medicine Hat News, le Calgary Herald et d'autres.
J'ai vécu bien des jours heureux lorsque mon père travaillait pour ces divers journaux. J'étais captivé par l'odeur de la composition chaude au plomb, par le claquement des linotypes et l'impressionnant vrombissement des presses. Cet intérêt pour le monde de l'imprimerie a débouché sur une magnifique carrière de plus de 40 ans en journalisme à la radio, à la télévision et dans les journaux. J'ai notamment travaillé pour CTV, Global, CBC/Radio-Canada, NBC et Monitor Television. J'ai eu l'honneur d'animer l'émission The National à la CBC pendant quelques années au milieu des années 1970, avant d'être affecté, ou plutôt exilé, à l'étranger pour avoir ouvertement critiqué l'ingérence du gouvernement Trudeau dans les décisions éditoriales de la CBC à l'époque où le Parti Québécois dirigeait le Québec.
Par ailleurs, j'ai participé à la tentative infructueuse de fusion entre le réseau de télévision Global et la chaîne de journaux Southam. L'objectif de cette fusion était de s'adapter aux changements rapides survenus dans le monde médiatique au tournant du XXIe siècle.
J'ai vu de très nombreux collègues confrontés à la dure réalité de la réduction des effectifs dans les salles de nouvelles. Au Canada, la compression des budgets publicitaires et la fragmentation du lectorat ont eu un effet destructeur sur la préparation et la diffusion de l'information locale, nationale et internationale.
Revenons au désaccord net entre les propriétaires et les actionnaires et ceux qui produisent le contenu, au sujet du sauvetage de près de trois quarts de milliards de dollars de l'industrie de l'information dont j'ai fait mention plus tôt. Les PDG des médias d'information et les éditeurs — qui touchent des salaires de plusieurs millions de dollars et des primes tout aussi exorbitantes alors que les salles de nouvelles se vident — sont ravis. Le PDG de Postmedia, Paul Godfrey, a accueilli avec enthousiasme l'annonce que le a faite dans l'énoncé économique de l'automne. M. Godfrey a recommandé à tous les acteurs du milieu journalistique de crier victoire sans tarder.
Cependant, je partage de tout coeur l'avis d'une foule de journalistes parmi les plus respectés au Canada, qui ont immédiatement rejeté le sauvetage financier organisé par les libéraux, le qualifiant d'intervention inacceptable qui compromettra l'indépendance de leur métier. Comme eux, je m'oppose à la proposition des libéraux d'avoir recours à un groupe d'experts des nouvelles pour décider quelle salle de nouvelles est crédible et mérite de profiter de la manne préélectorale et quelle salle de nouvelles ne l'est pas.
L'industrie canadienne de l'information ne disparaîtra pas. Elle se transforme et passe de l'imprimé et de la diffusion traditionnels aux plateformes numériques. À mon avis, les organisations conventionnelles qui éprouvent des difficultés ne pourront survivre que par des modifications aux politiques publiques visant à rétablir et uniformiser les règles du jeu pour les salles de nouvelles du secteur privé.
Le ne peut justifier le sauvetage financier de plus de 600 millions de dollars accordé par les libéraux en cette année électorale, parce qu'il ne sait absolument pas ce qui arrivera après la période de transition subventionnée. C'est inacceptable. Quand on décide d'intervenir, il faut que ce soit plus que pour assurer la survie à court terme et causer une dépendance.
Je vais garder pour un autre jour mes commentaires au sujet des ajustements aux politiques publiques que le gouvernement devrait envisager. Je me contenterai de donner cette tentative malavisée de rescaper l'industrie canadienne de l'information comme un exemple de plus des dépenses à crédit hors de contrôle des libéraux.
En terminant, je vais répéter ce que demande la très pertinente motion présentée aujourd'hui:
Que [...] la Chambre demande au premier ministre de déposer, avec le budget de 2019, un plan pour l’élimination rapide du déficit, en s’engageant par écrit à ne jamais hausser les impôts, sous quelque forme que ce soit.
:
Monsieur le Président, c'est un privilège de prendre la parole pour la première fois dans cette nouvelle enceinte. C'est aussi un privilège de participer au débat sur la motion de l'opposition conservatrice. En présentant cette motion, nous accomplissons notre devoir en tant qu'opposition officielle, qui est de demander des comptes au gouvernement.
La motion dont la Chambre est saisie aujourd'hui est relativement simple. À vrai dire, j'espère que le gouvernement l'appuiera parce que, après tout, nous lui demandons uniquement de respecter la promesse qu'il a faite aux Canadiens d'équilibrer le budget.
Quand le a été élu en 2015, il a hérité d'un budget équilibré de la part du gouvernement conservateur précédent. En fait, il s'agissait d'un budget excédentaire, mais le premier ministre a très rapidement transformé un excédent conservateur en un déficit libéral. Ce n'est pas complètement étonnant étant donné que le premier ministre, durant la campagne électorale de 2015, avait promis d'enregistrer ce qu'il qualifiait de petits déficits à court terme. Pour être juste envers le premier ministre, en transformant un excédent conservateur en un déficit libéral, on pourrait dire que le premier ministre respectait sa promesse envers les Canadiens.
Quand il s'agit des promesses qu'ils ont faites aux Canadiens à propos de la gestion budgétaire du pays, non seulement les libéraux ont transformé en déficit l'excédent laissé par les conservateurs, mais ils n'ont fait qu'empirer les choses depuis.
Il importe de rappeler aux députés ministériels la déclaration que le avait faite en 2015 à propos de ce qu'il appelait de modestes déficits à court terme. Il voulait dire par là que pendant la première année de mandat du gouvernement libéral, le déficit ne dépasserait pas les 10 milliards de dollars. Qu'est-il advenu de cette promesse des libéraux? Eh bien, elle a été brisée. Au lieu d'avoir un déficit de 10 milliards de dollars la première année, le gouvernement en a eu un de 19 milliards, soit 92 % de plus que ce que le premier ministre avait promis aux Canadiens.
À propos des modestes déficits à court terme, le avait dit que, pendant la seconde année de mandat du gouvernement libéral, encore une fois, le déficit ne dépasserait pas les 10 milliards de dollars. Qu'est-il arrivé de cet engagement, de cette promesse? Encore une fois, la promesse n'a pas été tenue. Le a déclaré ensuite que, la troisième année, le déficit ne dépasserait pas les 5,7 milliards de dollars. Qu'est-il arrivé de cette promesse? Eh bien, elle n'a pas été tenue. Nous commençons donc à voir là une tendance: les libéraux font systématiquement des promesses qu'ils ne tiennent pas.
On se rappellera tous la fameuse promesse du pendant la campagne de 2015, qui avait alors juré que le Canada renouerait avec l'équilibre budgétaire en 2019-2020. Qu'est-il arrivé à cette promesse? Comme les autres promesses des libéraux, elle a été rompue. Au lieu d'équilibrer le budget, le gouvernement devrait afficher un autre déficit colossal en 2019-2020, puis en 2020-2021, et encore en 2021-2022, et ainsi de suite.
C'est plutôt paradoxal, quand on se rappelle à quel point le gouvernement a été catégorique quand il a promis de revenir à l'équilibre budgétaire en 2019. On se souviendra aussi que, quand le député de a posé franchement la question au — en quelle année le budget sera-t-il équilibré? —, celui-ci s'est gardé de répondre. Il a refusé de répondre à cette question pourtant toute simple.
Il n'y a cependant rien d'étonnant à ce que le refuse de dire en quelle année le budget sera équilibré, parce que, tant que les libéraux d'en face seront au pouvoir, la réponse est: jamais. À vrai dire, le ministère des Finances a calculé qu'au rythme où vont les choses, le budget devrait être équilibré dans 31 ans. J'ai 34 ans. Dans 31 ans, peut-être les libéraux auront-ils trouvé le moyen de renouer avec l'équilibre budgétaire. Bref, au lieu d'avoir ce que le a qualifié de déficits modestes pendant trois ans, le gouvernement a plutôt choisi d'endetter le pays durant encore trois décennies.
Ce qui est remarquable, c'est que le gouvernement a réussi à afficher des déficits somme toute imposants, puisqu'ils sont deux ou trois fois supérieurs à ce qu'il avait promis aux Canadiens, alors que le pays connaît une période de croissance économique modérée. On peut se demander ce qui se passerait dans l'éventualité d'un ralentissement économique, ce qui n'est pas si improbable.
Selon l'Institut Fraser, si les conditions économiques étaient les mêmes que la dernière fois que le Canada a connu un important ralentissement économique, soit en 2008 et en 2009, le déficit atteindrait les 120 milliards de dollars au lieu de se chiffrer à 20 milliards de dollars. Même si le député de n'aime pas l'Institut Fraser, je pense que, comme toute personne raisonnable, il conviendrait que le déficit augmentera considérablement en période de ralentissement économique, car en pareille situation, deux choses se produisent immédiatement si on ne change pas la politique: les revenus diminuent et les dépenses de programmes du gouvernement augmentent.
Le fait est que le gouvernement actuel a placé le Canada sur une pente très glissante, ce qui n'est pas viable et a un prix, celui des hausses d'impôts. Le gouvernement nous l'a montré. Il a annulé les crédits d'impôt accordés aux usagers des transports en commun et les crédits d'impôt pour les étudiants et les familles. C'est un gouvernement qui a ébranlé les diabétiques et les membres les plus vulnérables de notre société en essayant de leur enlever les crédits d’impôt pour invalidité. Il a tenté d'imposer en douce les rabais d'employé ainsi que les prestations de soins médicaux et dentaires. Il a haussé de près de 1 000 $ les impôts que doit payer la famille canadienne moyenne. Il est maintenant prêt à imposer la mère de tous les impôts, la taxe sur tout, soit une taxe énorme et injuste sur le carbone.
Honnêtement, il est temps que le gouvernement au pouvoir fasse ce qu'il a dit et dise ce qu'il a fait, qu'il honore l'engagement qu'il a pris à l'égard des Canadiens et qu'il présente un plan devant la Chambre pour faire ce que le a toujours dit qu'il ferait, soit rétablir l'équilibre budgétaire.
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Monsieur le Président, c'est formidable de prendre la parole dans cette nouvelle Chambre en ce début d'année. Il n'y a par contre rien de formidable à parler d'une motion de l'opposition présentée par le député de qui est, à mon avis, inutile, si je peux me permettre d'être aussi direct. C'est une motion de l'opposition qui ne traite pas des besoins des Canadiens ordinaires qui travaillent dur, des Canadiens de la classe moyenne qui sont à la maison et de leur désir de s'assurer d'un bel avenir pour eux et pour leurs enfants ou que nous rendions la vie plus abordable aux Canadiens d'un océan à l'autre. Il n'est question de rien de tel dans le texte de la motion.
Parlons du bilan. Le gouvernement actuel a réduit l'impôt de neuf millions de Canadiens de la classe moyenne au cours des trois dernières années et demie. L'opposition — les conservateurs — a voté contre. Le gouvernement actuel a haussé le Supplément de revenu garanti de 10 % pour les personnes âgées les plus vulnérables. L'opposition a voté contre. Le gouvernement actuel a instauré l'Allocation canadienne pour enfants, grâce à laquelle 9 familles sur 10 au Canada sont plus riches de 2 300 $, en moyenne. L'opposition a voté contre.
Nous avons élargi ou bonifié le Régime de pensions du Canada, un changement dont profiteront des générations de travailleurs de la classe moyenne. Les conservateurs, l'opposition officielle, ont voté contre ce changement. Nous avons demandé aux bien nantis de payer un peu plus; il s'agit de gens qui ont bien réussi, comme nous le savons tous. Les conservateurs, l'opposition officielle, ont voté contre ce changement. Nous avons réduit le taux d'imposition des petites entreprises à 9 %, ce qui représente des économies de 7 500 $ pour les PME de partout au pays. Les conservateurs ont aussi voté contre ce changement.
Nous avons créé 800 000 emplois, en majorité des emplois à plein temps dans le secteur privé. De plus, le taux de chômage est à son point le plus bas en 44 ans. Quelle a été la réaction des conservateurs? Ils n'ont rien dit. Ont-ils un plan? Non, ils n'en ont pas. Quels services élimineront-ils? On peut voir, en effet, comment se comporte Doug Ford: il réduit les services destinés aux étudiants universitaires et rend donc les études moins accessibles aux familles des travailleurs ontariens. Voilà la philosophie des conservateurs, celle devant laquelle nous nous trouvons. Les conservateurs devraient avoir honte. lls devraient avoir honte de n'avoir aucune idée à offrir.
De notre côté, nous faisons croître l'économie. En 2017, le Canada était en tête du G7 grâce à une croissance de 3 %. Cette année, nous arriverons à un peu plus de 2 %. Où est le plan des conservateurs? Ils n'en ont pas. Pour ce qui est des finances publiques, le a rencontré les agences de notation. Elles ont confirmé la cote de crédit du Canada: AAA. Les agences ont employé le mot « solide » pour décrire nos finances publiques, si je ne m'abuse. Bref, les finances du Canada se portent très bien.
Nous veillons aux intérêts des Canadiens. Nous avons instauré l'Allocation canadienne pour les travailleurs, pour les vaillants travailleurs canadiens à faible revenu, car nous voulons les aider à accéder à la classe moyenne. Les conservateurs ont voté contre cette mesure.
Parlons bilan. J'ai moi-même travaillé dans les marchés financiers de New York et de Toronto pendant 23 ans. Durant ma jeunesse, j'ai travaillé dans un McDonald's, un Donut Factory, un magasin Zellers, une usine de pâte à papier et un élévateur à grains. Je suis issu de la classe moyenne inférieure, car mes parents sont des immigrants. Je suis donc en mesure de dire que nos mesures tirent les gens, les enfants et les familles de la pauvreté. Qu'ont fait les conservateurs? Ils ont voté contre absolument toutes les mesures proposées pour aider les familles de ma circonscription.
Dans ma circonscription, Vaughan—Woodbridge, plus de 15 000 enfants et leur famille ont reçu l'Allocation canadienne pour enfants, ce qui représente presque 5 millions de dollars par mois. Qu'ont fait les conservateurs? Ils ont voté contre.
Je vais maintenant passer au discours que j'ai prévu pour aujourd'hui. Pour ce qui est du leadership en matière d'économie et d'environnement, nous agissons. C'est ce que souhaitent les Canadiens. Ils ne veulent pas qu'on leur serve des lieux communs et des paroles en l'air. Ils s'attendent à ce que nous, députés élus ayant le privilège de les servir, fassions preuve de leadership et laissions aux enfants et à tous les Canadiens un environnement plus sain, une économie plus solide et un avenir meilleur.
Je profite de toutes les occasions pour rappeler à la Chambre et aux Canadiens ce que fait le gouvernement, car nous en sommes très fiers. Nous faisons du Canada un pays meilleur, plus fort, tout en continuant de réduire le ratio de la dette par rapport au PIB. D'ailleurs, le travail réalisé par le gouvernement est louangé partout dans le monde. Le FMI a salué le modèle économique canadien, qu'il considère comme un exemple à suivre dans le monde. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a même dit que le monde a besoin d'autres pays comme le Canada.
Je sais que les députés du parti de l'opposition aiment commenter et citer des faits présentés par l'Institut Fraser. Pourquoi ne pas simplement écouter ce que les résidants de nos circonscriptions ont à dire? Pourquoi ces députés ne consultent-ils pas ces gens plutôt que des groupes de réflexion? Pourquoi ne leur demandent-ils pas ce qu'il faut faire dans le dossier de l'environnement? Ils veulent que nous mettions en place un régime de tarification de la pollution et que nous rendions le coût de la vie plus abordable pour les Canadiens, et c'est exactement ce que nous faisons.
Parlons aux résidants que nous représentons. Parlons-leur de la baisse d'impôt que nous avons offerte à neuf millions de Canadiens. Parlons-leur de la bonification du Régime de pensions du Canada. Parlons-leur de l'âge de l'admissibilité aux prestations de retraite, que nous avons ramené à 65 ans, alors que les conservateurs l'avaient haussé à 67 ans. Parlons-leur de tout cela.
L'année dernière, l'OCDE a accueilli favorablement les investissements sans précédent du gouvernement dans les infrastructures, l'adoption de la toute première stratégie nationale sur le logement, ainsi que les retombées positives que devrait générer la nouvelle prestation parentale partagée d'assurance-emploi.
La semaine dernière, dans son palmarès des meilleurs pays, la revue U.S. News and World Report a placé le Canada en première place pour la qualité de vie. Nous devrions tous en être fiers parce qu'une économie forte repose sur les gens. Pour s'assurer une économie forte, il faut veiller à ce que les Canadiens disposent des outils nécessaires pour réussir. Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement place les gens au coeur de son plan de croissance économique. C'est une chose de stimuler l'économie, mais c'en est une autre de le faire de façon inclusive, et c'est ce que nous faisons.
Voilà pourquoi nous avons sorti 300 000 enfants de la pauvreté. C'est pourquoi la Stratégie nationale sur le logement, à laquelle, je le répète, les conservateurs se sont opposés, sort des centaines de milliers de personnes de la pauvreté et leur donne un endroit sûr où habiter et vivre. C'est ce que nous faisons. En 2019, dans ma circonscription seulement, nous inaugurerons un nouvel immeuble de 162 logements abordables pour mes concitoyens. Il y a beaucoup de travail à faire, et nous le ferons.
[Français]
Nous sommes arrivés avec la ferme intention d’aider les Canadiens qui travaillent fort à récolter davantage les bénéfices découlant d’une économie forte et en pleine croissance, et c’est exactement ce que nous avons fait. C’est la raison pour laquelle la première mesure de notre gouvernement a été de demander aux Canadiens les plus riches de payer plus, afin de pouvoir réduire les impôts de la classe moyenne.
[Traduction]
Oui, neuf millions de Canadiens, qui travaillent fort, bénéficieront d'un allégement fiscal. Certaines personnes en Ontario sont peut-être à la maison aujourd'hui en raison de la forte chute de neige, mais la plupart d'entre elles sont au travail.
[Français]
Grâce à la réduction d’impôts de la classe moyenne, plus de 9 millions de Canadiens peuvent faire davantage d’économies, investir ou acheter ce dont ils ont besoin. En outre, pour aider les parents à élever leurs enfants, le gouvernement a créé l’Allocation canadienne pour enfants, ou ACE, une allocation plus généreuse et non imposable, qui vise les familles qui en ont le plus besoin. Grâce à l’ACE, 9 familles canadiennes sur 10 reçoivent une allocation plus importante que dans le cadre du système précédent. Cette allocation a permis de faire sortir de la pauvreté des centaines de milliers d’enfants.
Grâce à la baisse d’impôts et à des mesures comme l’ACE, une famille typique de la classe moyenne de quatre personnes touche, en moyenne, environ 2 000 $ de plus par an pour élever ses enfants, épargner pour l’avenir et contribuer à la croissance de l’économie au profit de tous. Cet argent change la vie de ces familles. Il les aide, par exemple, à nourrir sainement leurs enfants ou à acheter de nouvelles bottes d’hiver.
[Traduction]
L'Allocation canadienne pour enfants est porteuse de changements. Nous l'avons créée, et elle aide les familles chaque mois dans toutes les circonscriptions du Canada, y compris celles que représentent les députés des partis d'opposition. Il faut le reconnaître. Elle sort des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté et elle aide les familles, ce dont nous devons tous être fiers.
Les conservateurs sabreraient-ils l'Allocation canadienne pour enfants, puisqu'ils en parlent? Feraient-ils ce que fait Doug Ford et réduiraient-ils les services aux familles des travailleurs ontariens? J'espère que non, et je suis persuadé qu'ils ne le feront pas.
[Français]
Cet argent change la vie de ces familles. Qui plus est, à l’automne 2017, le gouvernement a pris des mesures pour aider les travailleurs à faible revenu, ce qui a mené à l’instauration, dans le budget de 2018, de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, ou ACT. L’ACT est une version améliorée, plus généreuse et plus accessible de la Prestation fiscale pour le revenu de travail. Depuis le 1er janvier, l’ACT permet aux travailleurs à faible revenu d’avoir plus d’argent dans leur portefeuille. Elle encouragera également un plus grand nombre de personnes à occuper un emploi et à le garder, tout en offrant une aide réelle à plus de 2 millions de Canadiens qui travaillent fort pour intégrer la classe moyenne.
[Traduction]
Ces Canadiens à faible revenu travaillent fort, et l'Allocation canadienne pour les travailleurs nous permettra de les aider. En effet, les gens gagnant environ 15 000 $ actuellement recevront approximativement 500 $ de plus quand ils rempliront leur déclaration de revenus. Nous les aiderons à faire partie de la classe moyenne.
Nous veillerons à nous occuper de tous les Canadiens, y compris ceux qui sont les plus vulnérables. C'est pourquoi nous avons bonifié de 10 % le Supplément de revenu garanti. Dans ma circonscription seulement, plus de 2 000 aînés ont bénéficié de la hausse de 10 % du Supplément de revenu garanti, ce qui équivaut à presque 847 $ en moyenne. Cette hausse est bien réelle, et elle aide les aînés.
Nos mesures ont aidé les Canadiens d'un océan à l'autre, et nous continuerons à bâtir une économie forte et inclusive pour aujourd'hui et pour l'avenir.
[Français]
Après plusieurs années de travail, la retraite est une récompense. Or, au Canada, pour beaucoup d’aînés, surtout les femmes, elle implique souvent des difficultés financières. Nous croyons que cette situation est inacceptable.
Voilà pourquoi nous avons augmenté le Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées célibataires ayant un revenu modeste, donnant ainsi aux aînés les plus vulnérables une plus grande sécurité financière et une tranquillité d’esprit.
Nous avons aussi amélioré le Régime de pensions du Canada, une mesure historique s’il en est. Grâce à l’amélioration du Régime de pensions du Canada, qui entre progressivement en vigueur à partir du début de cette année, les Canadiens auront plus d’argent lorsqu’ils prendront leur retraire, ils seront moins inquiets au sujet de leur avenir et ils passeront plus de temps avec leur famille.
[Traduction]
Pendant la campagne électorale de 2015, nous avions promis de faire en sorte que les Canadiens puissent prendre leur retraite dans la sécurité et la dignité. Pour honorer notre promesse, nous avons pris un certain nombre de mesures.
En Suisse, l'ancien premier ministre conservateur avait annoncé que le gouvernement qu'il dirigeait ferait passer de 65 à 67 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. Nous avons annulé ce mauvais plan. C'était beaucoup demander aux maçons ou aux menuisiers au corps un peu usé d'avoir travaillé toute leur vie, qui se tardaient de prendre leur retraite, d'attendre à 67 ans au lieu de 65. Ce que les conservateurs avaient fait était injuste, et nous avons rectifié le tir. Cette mesure aurait plongé les gens dans la pauvreté et, compte tenu de la façon dont le système fonctionne, ce sont les provinces qui auraient accusé le coup. Nous avons renversé la vapeur.
Nous avons bonifié le Régime de pensions du Canada pour les générations futures; c'était une excellente décision. Nous avons de nouveau rehaussé le Supplément de revenu garanti. Nous avions promis de le faire et nous avons joint le geste à la parole.
[Français]
En collaborant avec les provinces et les territoires pour améliorer le Régime de pensions du Canada, et grâce à la décision du gouvernement de rétablir l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse à 65 ans au lieu de 67 ans, davantage de Canadiens pourront passer leurs années de retraite dans de meilleures conditions.
Grâce aux quelque 30 000 projets d'infrastructure approuvés depuis 2016, nous bâtissons également des communautés fortes et résilientes. La majorité de ces infrastructures sont déjà en cours de réalisation, créant ainsi davantage d'emplois bien rémunérés et de qualité pour la classe moyenne.
Par ailleurs, grâce à bon nombre de ces mesures économiquement utiles, la confiance des consommateurs se situe aujourd'hui à un niveau quasiment sans précédent. En ayant plus d'argent à leur disposition, les consommateurs canadiens ont toutes les raisons d'avoir plus confiance dans leur situation financière et leur avenir.
C'est aussi vrai pour les entreprises. Depuis 2015, les bénéfices après impôt des entreprises canadiennes ont presque doublé, ce qui signifie que les entreprises et les Canadiens disposent de plus de ressources pour investir, stimuler la croissance économique et créer de bons emplois.
Nous reconnaissons que les petites entreprises sont un moteur de notre économie. Parmi tous les emplois du secteur privé, 70 % se trouvent dans les petites entreprises. C'est pourquoi nous avons réduit l'impôt de celles-ci l'an dernier. En janvier 2018, le gouvernement a réduit le taux d'imposition des petites entreprises à 10 %, et cette année, nous l'avons réduit à nouveau à 9 %.
[Traduction]
Ma circonscription, Vaughan—Woodbridge, et la ville de Vaughan comptent plus de 12 000 petites entreprises qui emploient plus de 200 000 vaillants travailleurs canadiens.
Oui, nous avons fait passer le taux d'imposition des petites entreprises de 11 % à 9 %. Oui, nous avons présenté à l'automne un énoncé économique que le NPD n'aime pas — honnêtement, je ne sais pas ce que le NPD aime ces jours-ci — et qui aidera les entreprises à investir dans les immobilisations et la machinerie pour accroître leur productivité et leur compétitivité.
Je suis allé visiter la compagnie Alps Welding dans ma circonscription. Cette entreprise fabrique des pièces de pipelines pour le Kazakhstan et le Canada, notamment l'Ontario et l'Alberta. Elle fabrique des pièces pour des projets partout dans le monde. J'invite les députés de l'opposition à Woodbridge, où je leur ferai voir l'excellent travail qui s'y fait.
La pénurie de soudeurs constitue le principal problème de la compagnie. Comme son carnet de commandes déborde, elle prend de l'expansion et souhaite embaucher du personnel, mais elle n'arrive pas à trouver suffisamment de travailleurs spécialisés.
Alps Welding exporte dans le Centre-Sud de l'Asie et aux États-Unis, et fait affaire avec l'Alberta, l'Ontario et le Québec. Cette entreprise qui appartient à une famille d'immigrants constitue un modèle de réussite canadienne, et nous devons en être fiers.
Mes collègues peuvent se moquer et blaguer, mais cette famille immigrante a travaillé dur pour bâtir cette entreprise dont elle est fière. Je ne crois pas qu'il y ait matière à rire, et mes collègues, particulièrement ceux de l'opposition, devraient cesser les railleries. Je dis parfois à mes enfants de cesser les enfantillages; ils ont respectivement 6 et 8 ans. Il m'arrive parfois de penser que les députés d'en face doivent eux aussi cesser les enfantillages.
[Français]
Le taux d’imposition combiné fédéral-provincial des petites entreprises est alors de 12,2 %, de loin le taux le plus bas des pays du G7. Les résultats de ces mesures sont clairs. L’économie canadienne est forte et en pleine croissance. Elle est l’une des plus performantes du G7. Il y a plus de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens. Au cours des trois dernières années, les Canadiens ont créé plus de 800 000 nouveaux emplois, ce qui a fait chuter le taux de chômage à son niveau le plus bas en plus de 40 ans.
[Traduction]
Les entreprises canadiennes et les travailleurs canadiens se portent bien. Cependant, le gouvernement souhaite que tous ceux qui cherchent du travail au Canada puissent en trouver. Nous investissons dans la formation de la main-d'oeuvre et dans l'amélioration de la collecte des données. Le gouvernement conservateur avait sabré le budget de Statistique Canada et supprimé le formulaire détaillé de recensement, mais nous l'avons rétabli. Nous avons pris cette décision parce que nous voulons être certains d'avoir l'information dont les Canadiens ont besoin pour la recherche d'emploi. Nous voulons également avoir l'assurance que les programmes auxquels le gouvernement fédéral participe avec les provinces fonctionnent bien. Il est regrettable que les conservateurs ne comprennent pas l'importance des données scientifiques, de la collecte de données et de l'information.
[Français]
La confiance des consommateurs demeure élevée et les marges de profit des entreprises sont solides, ce qui ouvre la voie à d’autres investissements susceptibles d’entraîner la création de plus d’emplois intéressants et mieux rémunérés pour les Canadiens.
[Traduction]
Nous savons que la vigueur de l'économie canadienne ne doit pas être tenue pour acquise. La récente réforme fiscale aux États-Unis et les différends commerciaux dans le monde ont fait de 2018 une année difficile pour les entreprises canadiennes.
L'été dernier, de nombreux propriétaires et chefs d'entreprises ont indiqué au gouvernement qu'ils étaient très désireux d'investir, de faire le genre d'investissement qui peut favoriser la croissance à long terme d'une entreprise et créer de bons emplois bien rémunérés pour les travailleurs canadiens. Ils ont été nombreux à se dire soulagés lorsque nous avons annoncé le nouvel accord commercial avec les États-Unis et le Mexique, car la conclusion de cet accord aide vraiment les entreprises à investir dans l'avenir avec confiance.
[Français]
La coopération entre le Canada et les États-Unis n’a rien de nouveau. Nous avons une relation fructueuse de longue date, une relation que le monde entier envie. Les liens qui existent entre nos peuples, nos gouvernements et nos économies produisent des résultats positifs pour les deux pays depuis plus de 150 ans, et nous savons que c’est en travaillant ensemble que nous pourrons continuer à offrir de vrais résultats aux gens au cours des prochaines années.
L’accord que nous avons récemment conclu avec les États-Unis et le Mexique réaffirme l’importance de nos relations commerciales avec nos voisins en Amérique du Nord.
[Traduction]
Nous sommes heureux de ce nouvel accord commercial modernisé parce que nous savons qu'il va contribuer au maintien ou à la création de bons emplois bien rémunérés pour la classe moyenne au Canada. Cela dit, nous savons qu'il faut faire plus pour maintenir l'avantage concurrentiel du pays. C'est ce que nous avons fait dans l'énoncé économique de l'automne avec l'Incitatif à l'investissement accéléré, une mesure qui va permettre aux entreprises d'investir au Canada en payant un taux d'impôt marginal moins élevé que les entreprises qui investissent aux États-Unis. C'est un avantage canadien bien réel.
Le taux en question sera plus bas de quatre points de pourcentage. Voilà qui devrait favoriser les investissements et la création de bons emplois pour les travailleurs de la classe moyenne du pays. Nous avons créé 800 000 emplois depuis que nous sommes arrivés au pouvoir, en octobre 2015, et la majorité de ces emplois sont à temps plein et dans le secteur privé. Nous allons continuer de faire ce pour quoi les Canadiens nous ont élus.
:
Monsieur le Président, c'est un vrai plaisir pour moi de prendre la parole aujourd'hui dans cette nouvelle Chambre des communes temporaire, au nom des gens de Barrie—Innisfil. Nous vivrons certainement des moments historiques ici au cours des 10 prochaines années ou plus. Il est bon de savoir que nous retournerons dans l'édifice du Centre avant même qu'un budget équilibré ne soit prévu dans notre pays.
L'année dernière, le 21 décembre, quatre jours avant Noël, le ministère des Finances a publié un rapport qui nous apprenait que le budget ne serait pas équilibré avant 2040. Pensons-y. Mon fils de 14 ans aura 35 ans avant que le budget soit équilibré. Je n'ose même pas imaginer combien d'impôts lui et ceux de son âge auront à payer.
Comme bien des Canadiens, je m'inquiète pour mes enfants et leurs enfants. Au vu du bilan du présent gouvernement au chapitre des dépenses, je veux savoir ce que les Canadiens auront à payer. Je veux savoir s'ils seront capables de s'acheter une maison et s'ils auront une bonne qualité de vie en dépit des dépenses du gouvernement.
Je m'inquiète aussi, très franchement, pour les habitants de Barrie—Innisfil qui prennent leur retraite, des personnes âgées dont la vie sera profondément chamboulée par ce gouvernement fiscalement irresponsable. C'est pourquoi je suis content de parler de la motion présentée par le député de . J'aimerais rappeler à la Chambre ce que la motion dit, à savoir:
Que, étant donné que le premier ministre a rompu sa promesse d’éliminer le déficit cette année, et que les déficits perpétuels et croissants entraînent d’énormes hausses d’impôts, la Chambre demande au premier ministre de déposer, avec le budget de 2019...
C'est dans quelques mois seulement.
[...] un plan pour l’élimination rapide du déficit, en s’engageant par écrit à ne jamais hausser les impôts, sous quelque forme que ce soit.
Il va de soi que, lorsqu'un pays est aux prises avec des dettes et des déficits, il doit inévitablement augmenter les impôts tôt ou tard. C'est un fait indiscutable, dont les Canadiens ne devraient pas douter. Pendant la campagne électorale, les libéraux avaient promis d'équilibrer le budget en 2019. Nous constatons toutefois qu'il y aura un déficit de 20 milliards de dollars cette année et que le budget ne sera pas équilibré avant 2040.
Il faut penser aux répercussions qu'aura cette situation sur les travailleurs canadiens ordinaires, qui peinent à joindre les deux bouts. D'après un rapport publié la semaine dernière, 46 % des Canadiens ne sont qu'à 200 $ d'une insolvabilité. J'ai bien dit 200 $. La situation des Canadiens est donc très précaire en raison des dettes et des déficits, d'autant plus que le gouvernement continue de les accumuler.
En passant, je souligne que j'aurai l'honneur et le plaisir de partager mon temps de parole avec le député de .
L'endettement des ménages et les déficits n'inquiètent aucunement le , puisqu'il a hérité d'une fortune familiale. Il n'a donc pas à s'inquiéter de sa situation financière, alors que c'est une préoccupation constante pour les familles de Barrie et d'Innisfil.
Par ailleurs, le s'est fait prendre alors qu'il tentait d'augmenter les impôts. Il a cherché à imposer une hausse d'impôt de 73 % aux petites entreprises. Ce n'est que lorsque l'opposition a soulevé cette question et qu'elle a parlé à des propriétaires d'entreprises de tout le pays que les critiques négatives se sont mises à pleuvoir et que le premier ministre et le gouvernement libéral ont fait marche arrière.
Il ne faut surtout pas se leurrer et penser que ces hausses d'impôt n'auront pas lieu si le premier ministre est réélu. Il a également essayé d'imposer une taxe sur les régimes d'assurance-maladie et d'assurance dentaire et sur les rabais consentis aux employés. Les serveuses et les serveurs, dont les conditions de travail prévoient des repas gratuits, auraient eu à payer des impôts pour cet avantage. Encore une fois, l'opposition a dénoncé la situation. Le premier ministre a également tenté de supprimer le crédit d'impôt pour les diabétiques, dans le cadre du programme pour les personnes handicapées. Qu'on ne s'y trompe pas, les hausses d'impôt seront remises sur la table si le premier ministre est réélu.
Comme je l'ai dit plus tôt, il a également brisé sa promesse concernant les déficits. Les lourds déficits d'aujourd'hui se traduiront par des hausses d'impôts demain. Tôt ou tard, quelqu'un devra payer la note.
Les personnes qui vivent en Ontario ont enduré 15 ans de mauvaise gestion des libéraux. La dette structurelle des libéraux faisait de l'Ontario l'emprunteur infranational le plus endetté du monde. Cette dette s'élevait à des milliards de dollars. Des milliards de dollars ont été consacrés au paiement des intérêts sur la dette, mais auraient pu être injectés dans des services gouvernementaux venant en aide aux Canadiens vulnérables et dans le besoin. Or, le gouvernement libéral provincial a contracté des dettes et a enregistré des déficits.
Nous sommes sur la même voie. D'ailleurs, au cours de la dernière campagne électorale, j'ai participé à de nombreux débats réunissant tous les candidats et j'ai fait une tournée de ma circonscription pour m'entretenir avec les électeurs. J'ai expliqué aux gens que les finances fédérales étaient sur la même pente glissante que les finances provinciales de l'Ontario, c'est-à-dire une pente menant à une dette structurelle et à des déficits dont le Canada aurait beaucoup de difficulté à se remettre.
C'est pour cette raison que les élections de 2019 seront parmi les plus déterminantes de l'histoire du Canada. Nous ne pouvons pas permettre au gouvernement libéral fédéral de répéter les mêmes erreurs que le gouvernement libéral de l'Ontario. Nous devons l'en empêcher dès maintenant. Comme le révèlent les rapports du ministère des Finances, il faudra encore 31 ans pour rétablir l'équilibre budgétaire.
Nous savons que c'est là le plan du . Le plus souvent, il n'y a aucune raison de le croire sur parole. Il avait promis que le déficit serait limité. Il avait promis le retour à l'équilibre budgétaire cette année. Une seule chose est certaine: étant donné les résultats de la politique financière du gouvernement: les impôts augmenteront après les élections de 2019 si le premier ministre obtient un nouveau mandat. Or, les Canadiens ne peuvent pas se le permettre.
Ils n'ont pas les moyens de payer la taxe sur le carbone non plus. On nous a dit que cette taxe serait de 20 $ la tonne. Selon des projections du ministère des Finances, elle pourrait atteindre plus de 300 $ la tonne. Quelles seraient les conséquences pour les familles en Ontario? Alors qu'elles peinent déjà à joindre les deux bouts, elles devraient payer 3 000 $ de plus par année en taxe sur le carbone. Elles se trouvent déjà à un cheveu de l'insolvabilité. Comment une telle mesure pourrait-elle bien les aider à combler leurs besoins économiques? C'est plutôt le contraire.
On nous a aussi dit que les familles de la Saskatchewan dépenseront jusqu'à 5 000 $ en taxe sur le carbone. C'est fort intéressant. Lorsque les libéraux envisagent de reprendre d'un main ce qu'ils donnent de l'autre; ils parlent de remboursement. L'objectif de la taxe sur le carbone consiste apparemment à modifier les habitudes. Comment les gens seront-ils incités à changer leurs façons de faire si on leur rembourse les taxes qu'ils ont payées?
En quoi cela aidera-t-il les familles de Barrie—Innisfil qui doivent faire l'aller-retour chaque jour sur l'autoroute 400 pour se rendre au travail à Mississauga ou à Vaughan? Et pour les mères qui doivent amener leurs enfants au soccer? Et pour les familles de joueurs de hockey qui sillonnent l'Ontario? C'était le cas de ma famille. Nous devions aller de Barrie à Peterborough ou à Kingston pour que nos enfants puissent jouer au hockey. Pourquoi pénaliser ces familles en imposant une taxe sur le carbone qui, de l'aveu du lors de son passage à une émission de télévision québécoise, n'aura absolument aucun effet sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre au pays?
Les documents du gouvernement indiquent qu'il devra augmenter la taxe sur le carbone de 300 $ la tonne. C'est 15 fois plus que ce qu'elle coûtera initialement. La seule porte de sortie pour les libéraux, c'est de procéder à cette augmentation seulement après les élections, s'ils sont réélus.
Comme le gouvernement ontarien l'a fait, nous ne pouvons laisser cette taxe prendre racine. En tant que Canadiens, nous devons empêcher que cela arrive. Si nous accordons quatre autres années, voire plus, au gouvernement libéral, nous nous enliserons dans un déficit et une dette structurels qui auront de graves conséquences sur la vie des Canadiens.
En tant qu'opposition, nous sommes ici pour défendre les intérêts et les rêves des Canadiens, et non ce que le gouvernement souhaite leur imposer. Notre chef et nous continuerons de lutter pour faire valoir ce qui est judicieux pour les Canadiens. Nous veillerons à équilibrer le budget et à baisser l'impôt des Canadiens afin qu'ils puissent réaliser leurs rêves pour leur famille.
:
Monsieur le Président, en premier lieu, j’aimerais remercier mon collègue de Barrie—Innisfil, qui a fait un discours à la hauteur de notre philosophie à nous, conservateurs.
Comme c’est ma première intervention dans la nouvelle Chambre, je profite aussi de l’occasion pour remercier les gens qui l’ont construite, ces artisans qui ont su intégrer le moderne à l’histoire. Je dois dire que c’est extraordinaire.
J'invite tous les Canadiens et toutes les Canadiennes à venir visiter cet endroit pour nous rencontrer et découvrir la nouvelle Chambre, parce que nous serons ici pour un minimum de 10 ans.
Je prends la parole aujourd'hui parce que le gouvernement actuel ne tient pas ses promesses. En 2015, il s'est fait élire en disant qu'il commencerait par faire un léger déficit de 10 milliards de dollars en 2016 et qu'il y aurait un retour à l'équilibre budgétaire en 2019. Il est donc tout à fait légitime de la part de tout citoyen canadien, aujourd'hui, de se poser des questions sur l'avenir de notre Canada. Je pense que la motion déposée par notre parti est très pertinente. La voici:
Que, étant donné que le premier ministre a rompu sa promesse d’éliminer le déficit cette année, et que les déficits perpétuels et croissants entraînent d’énormes hausses d’impôts, la Chambre demande au premier ministre de déposer, avec le budget de 2019 [celui-ci s'en vient dans quelques semaines, au plus tard en avril, mais peut-être en mars, selon le programme des libéraux] un plan pour l’élimination rapide du déficit, en s’engageant par écrit à ne jamais hausser les impôts, sous quelque forme que ce soit.
Voilà le libellé de la motion, et je pense que c'est responsable. Je veux tout simplement rappeler que les libéraux, lorsqu'ils étaient en campagne électorale en 2015, on fait un tas de promesses qu'ils n'ont pas tenues. Je vais en mentionner quelques-unes. Puisque la liste est très longue et que je n'ai que 10 minutes, on comprendra que je l'ai écourtée.
Je suis un représentant de la belle circonscription de Portneuf—Jacques-Cartier, dans la région de Québec. Les libéraux se sont engagés — personne ne leur a forcé la main — à peinturer le pont de Québec ou à trouver une solution avant juin 2016. Nous sommes le 29 janvier 2019. Les gens sont capables de tirer leurs propres conclusions. À l'échelle du Canada, c'est une petite promesse, bien sûr.
Ils ont également promis aux facteurs de Postes Canada de les remettre sur la route pour faire la livraison à domicile. Est-ce que cela a été fait? Malheureusement, je suis obligé de dire non. Par ailleurs, en 2015, ils ont dit que ce serait la dernière élection où on utiliserait le mode de scrutin actuel. Nous sommes dans une année électorale. Est-ce que quelqu'un a entendu parler du nouveau mode de scrutin? Je ne pense pas. Élections Canada donne des sessions de formation, mais on n'informe pas les organisateurs et les gens impliqués dans les élections au sujet d'un nouveau mode de scrutin. Encore une fois, c'est une promesse non tenue.
Ensuite, les libéraux avaient dit qu'ils modifieraient le Règlement de la Chambre des communes pour mettre un terme au recours aux projets de loi omnibus, qui nous empêchent de débattre convenablement à la Chambre. On sait ce qui s'est passé au mois de décembre. Ils nous ont muselés et ils ont regroupé plusieurs projets de loi.
Enfin, je rappelle la plus importante des promesses faites par le gouvernement libéral en 2015, celle de faire des petits déficits au début de son mandat et de revenir à l'équilibre budgétaire. Ensuite, les libéraux nous accusent de ne pas être sérieux dans notre motion d'aujourd'hui. C'est aberrant. Le déficit est de 80 milliards de dollars. C'est assez extraordinaire.
Nous voulons tout simplement que ce gouvernement se comporte de manière responsable et qu'il pose des gestes concrets. Comment les libéraux pourront-ils aller à la rencontre des citoyens partout au Canada et les regarder dans les yeux en leur disant qu'ils peuvent voter pour eux et leur faire confiance? Comment pourront-ils leur dire qu'ils répondent aux attentes et qu'ils respectent leurs promesses? C'est assez particulier. Nous les invitons à déposer un plan pour rééquilibrer le budget et à s'engager à ne pas refiler la facture à nos enfants et à nos petits-enfants, car cela est irresponsable.
Puisqu'on parle d'enfants, je voudrais parler d'une fable de Jean de La Fontaine, La Cigale et la Fourmi. Comme elle n'est pas longue, je vais me permettre de la lire:
La Cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal. »
La Fourmi n’est pas prêteuse,
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud?
Dit-elle à cette emprunteuse.
— Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
— Vous chantiez? J’en suis fort aise.
Eh bien! Dansez maintenant. »
On comprendra que la cigale est notre actuel et que la fourmi représente les travailleurs, les gens rigoureux et responsables, notre chef et toute l’équipe du Parti conservateur qui est présentement dans l’opposition officielle. Nous sommes un gouvernement en attente.
La morale de cette histoire est que le travail nous récompense toujours et qu’il faut travailler au lieu de rêver. La fourmi qui travaille fort a ses provisions pour l’hiver, alors que la cigale qui chantait et se prélassait se retrouve dans une situation compliquée.
C’est malheureux, mais c'est ce qui me semble être la situation du Canada. Nous étions dans une période de prospérité économique pendant les trois dernières années. Dans un tel contexte, tout bon gestionnaire doit s’assurer de renflouer les coffres. C’est mathématique. Si on regarde l’histoire, il y a toujours des récessions et des diminutions de prospérité. Je ne veux pas être alarmiste, mais il faut être responsable. On ne connaît pas l'avenir, mais on sait que nous étions prospères pendant les trois dernières années.
Toutefois, qu'a fait le gouvernement actuel? Il a dépensé sans compter, et ce, sans respecter ses engagements, sans répondre aux attentes et sans améliorer la qualité de vie des Canadiens qui travaillent à la sueur de leur front. Ceux-ci paient plus d'impôt et ils vont en payer encore plus demain et après-demain. Leurs enfants et leurs petits-enfants vont également faire les frais de l’irresponsabilité de ce gouvernement libéral.
Je ne suis pas un prophète ni un économiste, mais nous avons des ressources et j’ai l’intelligence de faire des recherches. Plusieurs économistes nous indiquent qu’il y a un risque de ralentissement économique à l'horizon. Lorsqu’on se dirige vers une période plus incertaine, il est important d'avoir un plan et de prendre les mesures nécessaires pour s'y préparer.
De l’autre côté, on nous accuse d’avoir fait des déficits, mais il faut se remettre dans le contexte. La plus grande crise économique a eu lieu sous un gouvernement conservateur. Nous avons investi en infrastructure et nous avons pris des moyens pour maintenir l’économie, et nous nous sommes fait applaudir par la communauté internationale. On nous a dit que, compte tenu des circonstances, nous avions fait un bon travail au Canada. Nous nous sommes pris en main et nous avons été responsables.
Dans ma circonscription, depuis le 26 avril 2018, il y a un projet pilote pour donner de la main-d’œuvre aux entreprises privées et faire du développement économique dans les régions. On ne demande aucun sou. Ce sont des initiatives d’entrepreneurs. Nous sommes aujourd'hui le 29 janvier 2019. Je ne demande pas d’argent, je demande une dérogation pour qu’on s’occupe des régions.
Les gens de l'autre côté peuvent-ils gouverner, penser à l’intérêt des Canadiens et des Canadiennes et s'engager à rétablir l’équilibre budgétaire et à ne pas refiler la facture à nos enfants et à nos petits-enfants?
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
[Français]
Je me demande souvent quel journal lit mon collègue de , qui propose la motion d’aujourd’hui. C’est clair qu’il ne lit pas toutes les nouvelles et qu’il veut semer l’incertitude chez les Canadiens et les Canadiennes qui nous écoutent aujourd’hui.
Les Canadiens et les Canadiennes ont fait un choix en 2015. Ils ont choisi un plan qui vise à investir dans l’économie, à renforcer la classe moyenne et en assurer la croissance ainsi qu’à offrir une aide réelle aux personnes qui travaillent fort pour en faire partie.
Depuis 2015, le gouvernement a continué de mettre l’accent sur la classe moyenne et d’aider à rendre plus abordable la vie des familles canadiennes qui travaillent fort.
Afin que les Canadiens disposent de plus d’argent pour économiser, investir et contribuer à la croissance de l’économie, le gouvernement a instauré une baisse d’impôt pour la classe moyenne et une hausse d'impôt pour les Canadiens les plus riches.
Pour aider les familles à assumer les coûts associés au fait d’élever des enfants, le gouvernement a instauré l’Allocation canadienne pour enfants, l'ACE, en 2016, qui est non imposable, et il l’a indexée aux augmentations du coût de la vie dès 2018, soit deux ans plus tôt que prévu. Dans la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles, c’est 10 270 paiements, soit près de 6 millions de versements par année pour une moyenne de 6 840 $. Cela fait une grande différence pour toutes les familles.
Je peux même vous raconter l’histoire d’une famille de Boisbriand. La dame s’appelle Sabrina. Elle a trois magnifiques petites filles âgées de trois, six et neuf ans. Elle travaille pour le gouvernement du Québec et son mari est directeur de commerce de détail. Tous les mois, ils reçoivent 1 350 $, ce qui fait une grande différence pour payer les activités et les fournitures scolaires de leurs enfants ainsi que pour les investissements qu’ils souhaitent pour leur famille.
De plus, j’aimerais souligner l’importance que notre gouvernement accorde à la responsabilité budgétaire et à la bonne position fiscale du gouvernement.
Je rappelle au député que, avant la formation de notre gouvernement, l’économie canadienne était en difficulté. Lorsque je faisais du porte-à-porte en 2015, l’économie était morose. C’est ce qu’on disait. Dans ma circonscription, un emploi sur deux était précaire. À la fin de 2015 et au début de 2016, les conjonctures économiques nationale et internationale indiquaient que le Canada risquait de sombrer de nouveau dans une récession généralisée. Les Canadiens appréhendaient l’avenir.
C’est pourquoi le gouvernement a pris des mesures immédiates et décisives pour pallier les problèmes de croissance et répondre aux préoccupations des Canadiens en faisant ce qui devait être fait, c’est-à-dire en investissant dans les Canadiens et les Canadiennes, les communautés, l’économie et l’avenir du Canada.
En 2016, dans son premier budget, le gouvernement s’est attaqué de front aux défis auxquels faisaient face les Canadiens et l’économie canadienne. Nous nous sommes concentrés sur un certain nombre de principes clés visant à renforcer la classe moyenne et l’économie du Canada.
Premièrement, nous avons profité de taux d’intérêt historiquement bas pour faire des investissements responsables et ciblés qui stimulent l’économie à long terme. Ces investissements avaient pour but de stimuler une croissance robuste, une hausse de l’emploi et la création de plus d’occasions pour les Canadiennes et les Canadiens partout au pays.
Nos efforts se sont traduits par de véritables résultats. Par exemple, au cours des trois dernières années, grâce à leur travail acharné, les Canadiens ont créé plus de 800 000 nouveaux emplois, ce qui a ramené le taux de chômage à son plus bas niveau depuis plus de 40 ans. Cette année, on s’attend à ce que l’économie du Canada enregistre de nouveau l’une des croissances les plus fortes du G7. Le gouvernement s’est également engagé à l’égard de l’égalité des sexes, ce qui favorisera la croissance des entreprises canadiennes.
Nous avons réduit le taux d’imposition des petites entreprises à 10 % à partir du 1er janvier 2018, et nous l’avons réduit davantage, soit à 9 %, à compter du 1er janvier 2019.
Nous avons conclu de nouveaux accords commerciaux modernes qui se traduiront par une augmentation des débouchés économiques pour les Canadiens, soit le PTPGP, l’AECG et l’AEUMC.
Le Canada fait des investissements historiques en matière d'infrastructures, d'innovation, de sciences, de recherche, de perfectionnement des compétences et de formation.
Toutefois, pour maintenir cet élan et être concurrentiel dans une économie mondiale complexe, le Canada doit devenir encore plus innovateur.
Nous devons nous ouvrir davantage au monde des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Aujourd’hui, nous devons travailler ensemble, de manière concertée, pour aller encore plus loin que les résultats que nous croyions possibles.
Le gouvernement a lancé le Plan pour l’innovation et les compétences dans le budget de 2017, afin de bâtir une économie qui profite à tous, une économie dans laquelle les Canadiens ont accès à des emplois de qualité et où les entreprises canadiennes sont bien placées pour faire face à la concurrence dans un marché mondial en rapide évolution.
Au cours des 18 derniers mois, le Plan pour l’innovation et les compétences a permis de lancer la Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle, pour que le Canada reste un chef de file mondial dans le secteur de l’intelligence artificielle.
Dans la région de Montréal, nous avons la supergrappe d’intelligence artificielle. Dans ma circonscription, il y a plusieurs entreprises qui bénéficient de la supergrappe d’intelligence artificielle. Pour n’en nommer qu’une, il y a l'entreprise Kinova, qui fait des bras robotisés. Ce sont de super bons emplois qui attirent beaucoup de gens dans ma région.
Le Plan a également permis de lancer la Stratégie en matière de compétences mondiales, pour que les entreprises aient accès aux meilleurs employés de manière plus prévisible.
Du Plan pour l’innovation et les compétences sont aussi issues six tables sectorielles de stratégies économiques qui constituent un nouveau modèle de collaboration entre l’industrie, le gouvernement et cinq supergrappes d’innovation dans tout le pays et qui ont créé des dizaines de milliers d’emplois pour la classe moyenne.
Pour tirer parti de ce plan, nous devons nous concentrer davantage sur ce qui est à la base de l’innovation, soit les sciences. C’est un secteur complètement ignoré par le gouvernement précédent.
Un secteur scientifique fort constitue le pilier des découvertes et des innovations qui améliorent notre monde: nouvelles thérapies médicales, technologies de l’informatique quantique, nouvelles méthodes agricoles et j'en passe.
Nous prévoyons que ces investissements entraîneront plus de retombées positives pour les Canadiens et les Canadiennes.
En conclusion, toutes ces politiques correspondent à des promesses que nous avons faites aux Canadiens au cours de notre mandat. Nous avons réalisé ces investissements parce qu’ils étaient la bonne chose à faire pour les Canadiens, pour créer de nouveaux emplois pour la classe moyenne et bâtir une économie plus forte.
Comme nous le constatons, quand nous investissons dans les Canadiens, quand nous leur donnons les outils nécessaires pour réussir, ils y ajoutent leur travail acharné et produisent des résultats économiques qui figurent parmi les meilleurs observés depuis une génération.
Ensemble, nous renforçons la classe moyenne, nous assurons sa croissance et nous apportons une aide concrète aux personnes qui travaillent fort pour en faire partie. Nous apportons aux Canadiens l’aide dont ils ont besoin pour réussir en effectuant des investissements ciblés pour faire croître notre économie à long terme, tout en gardant le ratio entre la dette et l'économie sur une pente descendante.
C’est ce que les Canadiens attendent de nous, c’est ce que nous avons promis et c’est exactement ce que nous faisons.
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Monsieur le Président, c'est pour moi un honneur d'intervenir aujourd'hui pour parler de la motion présentée par le député de et d'offrir mon point de vue à ce sujet.
Le fait que les conservateurs nous fassent la morale à propos de responsabilité financière me laisse toujours perplexe. Pour une raison que l'on ignore, on s'imagine toujours — et pas seulement dans notre pays — que les gouvernements conservateurs ou de droite alternative font preuve de responsabilité sur le plan financier.
Si l'on y réfléchit quelques instants, on se rend compte qu'en réalité, 16 des 19 derniers budgets présentés par les gouvernements conservateurs étaient déficitaires. On peut le prouver très facilement en faisant une recherche sur Google. Si l'on pousse la recherche un peu plus loin pour avoir des données sur la dette créée par les gouvernements au cours des 151 dernières années — j'ai dû en l'occurrence me faire aider par la Bibliothèque du Parlement —, on voit que les conservateurs ont été au pouvoir durant 36 % du temps, mais qu'ils ont accumulé plus de 50 % de la dette.
Pour une raison quelconque, les gens ont l'impression que les conservateurs sont en quelque sorte financièrement responsables. Cependant, selon cette expérience de 151 ans que nous appelons le Canada, ils n'ont pas produit de résultats qui le prouvent.
Nous arrivons à la motion d'aujourd'hui, qui a été présentée par le député de . Comme il l'a fait à maintes reprises dans le passé à la Chambre, il essaie de se servir de divers arguments de pure forme pour disséquer les engagements pris par le gouvernement.
Nous avons pu voir les résultats obtenus par le gouvernement depuis au moins trois ans. Le taux de chômage est à son plus bas depuis que nous avons commencé à tenir des statistiques sur le sujet il y a plus de 40 ans. Le Canada jouit actuellement du taux de chômage le plus faible. Voilà ce que le gouvernement a accompli.
Le ratio dette-PIB est extrêmement pertinent, mais les conservateurs ne veulent évidemment jamais en parler parce qu'il est plutôt incroyable. Il est lui aussi à son taux le plus le bas de l'histoire canadienne et, surtout, il est le plus bas parmi les pays du G7. Notre ratio dette-PIB est actuellement l'un des meilleurs, surtout lorsque nous le comparons à celui de notre voisin du Sud.
Nous sommes aussi l'un des meneurs du G7 au chapitre de la croissance. Nous devons ces résultats à nos investissements. Nous devons ces résultats au fait que nous avons investi dans les Canadiens et dans leur potentiel, au fait que nous avons misé sur les entreprises au Canada. Voilà ce que fait le gouvernement, et c'est ce qui explique les résultats que nous voyons aujourd'hui.
Parlons de ce que le gouvernement a fait dès le début de son mandat. Nous avons d'abord réduit les impôts de la classe moyenne et nous avons relevé ceux des contribuables parmi le 1 % le plus riche. Contrairement aux conservateurs, nous avons reconnu que, pour avoir une économie en santé, il fallait que nous ayons des gens sur les marchés et que ces gens soient en mesure d'intervenir sur ces marchés. Notre économie n'avancerait pas si toute la richesse et tous les revenus étaient concentrés dans la tranche du 1 % le plus riche.
Dans une optique commerciale, nous serions portés à croire que les conservateurs seraient en mesure de comprendre cette démarche. Il faut que les gens dépensent. Comment les entreprises vont-elles prospérer s'il n'y a personne pour dépenser? C'est précisément la raison d'être des réductions d'impôts pour la classe moyenne.
Il s'agit également d'assurer l'égalité et de donner des chances égales à tous. Il s'agit de reconnaître le potentiel des segments marginalisés de la population et de voir comment ils peuvent contribuer à l'économie canadienne. C'est une question qui me tient beaucoup à coeur, car elle concerne l'égalité hommes-femmes et l'objectif d'accroître le nombre de femmes sur le marché du travail qui occupent des emplois moins traditionnels au pays. Il s'agit de créer des occasions et de mettre en place les pièces essentielles du casse-tête pour que nous puissions assurer la réussite et la croissance continue du Canada. C'est exactement ce que nous avons fait.
Nous reconnaissons également qu'il faut s'occuper de certaines des personnes les plus vulnérables de la société. C'est pourquoi le gouvernement a mis en place un plan décennal de 40 milliards de dollars en vue d'une stratégie nationale sur le logement abordable pour venir en aide aux gens. Si les gens n'ont pas accès à un logement qui répond aux exigences les plus élémentaires, s'ils ne peuvent pas satisfaire leur besoin le plus fondamental, comment sont-ils alors censés jouer un rôle productif dans notre société, y travailler et générer de la richesse et des possibilités? C'est ce que nous avons observé, et c'est pourquoi nous faisons ce qui s'impose.
Tout en veillant à mettre en place les éléments sociaux, nous avons aussi cherché à renforcer le secteur privé et le secteur des entreprises. C'est pour cette raison que le présent gouvernement a décidé de faire passer le taux d'imposition des petites entreprises de 11 à 9 %.
Je signale que cette mesure a été présentée dans le budget de l'année dernière et que les conservateurs s'y sont opposés. Je les ai questionnés maintes fois à ce sujet, leur demandant pourquoi ils avaient voté contre le fait de ramener de 11 à 9 % le taux d'imposition, et ce qu'ils m'ont répondu, pour être juste, c'est qu'ils devaient voter contre le budget dans son ensemble et qu'ils ne pouvaient donc pas voter en faveur de cette réduction.
Soit, mais je n'ai pas entendu une seule fois un député conservateur prendre la parole pour dire: « Même si je vais voter contre le budget, j'aimerais dire que je suis très heureux de voir qu'on fait passer le taux d'imposition des petites entreprises de 11 à 9 %. » Je me trompe peut-être et j'aimerais voir l'extrait du hansard pour le confirmer, mais j'ai passé beaucoup de temps à la Chambre pendant les divers débats et, que ce soit de ce côté-ci de la Chambre ou dans les motions de l'opposition, je n'ai encore rien entendu de tel.
Au fur et à mesure que nous mettons en oeuvre les différents mécanismes pour renforcer les aspects sociaux de nos collectivités et pour renforcer les entreprises, nous en constatons les résultats. Nous avons conclu 14 nouveaux accords commerciaux avec 26 pays. Nous sommes le seul pays du G7 qui jouit d'un accès aux marchés des Amériques, de l'Europe et de la région de l'Asie-Pacifique. Le gouvernement libéral comprend les avantages de mettre en place des politiques qui nous offrent l'occasion d'entretenir des relations commerciales et de collaborer avec d'autres pays pour que nous puissions en tirer des avantages mutuels. Nous continuerons de le faire.
Nous continuerons de travailler de façon à renforcer l'économie et, plus important encore, d'aider les gens qui contribuent à cette économie et qui en font une réalité. Nous le ferons en veillant à bien mettre en place les éléments nécessaires.
Quand j'écoute les discours des députés d'en face, comme je l'ai fait ce matin et cet après-midi, je me demande ce qui tomberait sous le couperet des conservateurs.
Les conservateurs parlent d'austérité et répètent qu'il faut couper, couper et encore couper. Parmi les sujets mentionnés à quelques reprises depuis le début du débat figure l'Allocation canadienne pour enfants. Le député qui a présenté la motion trouvera peut-être intéressant de savoir que 16 400 enfants de la circonscription de Carleton reçoivent l'Allocation canadienne pour enfants, ce qui représente en moyenne 5 400 $ par mois par famille. Le député de devrait peut-être commencer à expliquer à ces familles ce qu'il compte faire de l'Allocation canadienne pour enfants s'il a l'occasion d'y changer quelque chose.
Comme les conservateurs refusent de nous dire quelles formes prendraient leurs mesures d'austérité, nous avons comme unique point de référence les gestes posés par Doug Ford en Ontario. Le et Doug Ford entretiennent des liens plutôt étroits, comme en témoignent leurs multiples rencontres et les photos sur lesquelles on les voit ensemble. Force m'est donc de supposer que le chef de l'opposition s'inspire de Doug Ford. Si c'est le cas, les Ontariens et les Canadiens devraient vraiment s'inquiéter.
Passons en revue quelques mesures prises par Doug Ford. Il s'est attaqué à l'éducation en retirant la gratuité scolaire qui était offerte aux familles les plus pauvres de l'Ontario. Il a annulé les travaux de rénovation dans les bâtiments scolaires. Il a aboli l'assurance-médicaments pour les jeunes. Doug Ford a supprimé le Fonds culturel autochtone. Il a torpillé la bonification de l'aide sociale. Il a annulé la hausse du salaire minimum et a mis fin à la Table ronde sur la lutte contre la violence faite aux femmes.
Comment peut-on prendre de telles décisions? Quels pouvaient bien être les coûts en cause? Quoi qu'il en soit, Doug Ford a fait tout cela.
Étant donné que l'opposition refuse de révéler les mesures d'austérité qu'elle prévoit, les Canadiens devraient regarder du côté de Doug Ford — le meilleur ami du ces temps-ci — pour déterminer la voie qu'elle suivra. Après tout, ce sera la direction que prendra le pays si les Canadiens remettent les rênes du pouvoir au chef de l'opposition.
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Monsieur le Président, je suis très heureuse de partager mon temps de parole avec le député de .
La motion de l'opposition présentée aujourd'hui par le Parti conservateur se lit comme suit:
Que, étant donné que le premier ministre a rompu sa promesse d’éliminer le déficit cette année, et que les déficits perpétuels et croissants entraînent d’énormes hausses d’impôts, la Chambre demande au premier ministre de déposer, avec le budget de 2019, un plan pour l’élimination rapide du déficit, en s’engageant par écrit à ne jamais hausser les impôts, sous quelque forme que ce soit.
La motion de l'opposition énonce deux faits et présente deux demandes. Je sais que ces faits trouveront écho chez les Canadiens de partout au pays et qu'ils reflètent l'exaspération et la colère des Saskatchewanais, qui rêvent la nuit de nous voir remporter les élections pour en finir avec ce désastreux épisode de l'histoire du Canada.
Quant aux deux demandes, nous voulons simplement que le présente un plan pour l'élimination du déficit, tel qu'il l'avait promis, sans hausses d'impôt. C'est la dernière chance pour le gouvernement, avant de se faire montrer la porte, de mettre fin à ses folles dépenses — alors qu'il prétend que les vétérans demandent plus que ce que le gouvernement peut se permettre — et de commencer à dépenser selon ses moyens plutôt que de paralyser l'économie canadienne.
Les torts causés par les libéraux ne pourront pas être effacés au lendemain des élections, mais les Canadiens pousseront un soupir de soulagement. Le fantôme de Pierre Elliott Trudeau hante toujours le pays et maintenant le fils qui pensait pouvoir suivre les traces de son père va laisser sa propre trace dans la neige et réalisera avec incrédulité que, finalement, les budgets ne s'équilibrent pas tout seuls.
Premièrement, le a brisé sa promesse d'éliminer cette année le déficit. Les Canadiens ont ri lorsqu'il a dit que le budget allait s'équilibrer tout seul. Cela ne les fait plus rire. Il avait promis que le budget serait équilibré en 2019. Or, il continue de faire des dépenses. Le directeur parlementaire du budget a confirmé que le déficit est de plus de 21 milliards de dollars cette année seulement. Le pense de toute évidence qu'il peut rembourser la dette en empruntant. Selon Finances Canada, le budget ne sera pas équilibré avant au moins 2040, et la dette aura augmenté de 271 milliards de dollars d'ici là.
Quand le tente désespérément de détourner l'attention, il se met à chanter les louanges de ses deux seules prétentions à la gloire. Il affirme avoir réduit les impôts de la classe moyenne et augmenté ceux du 1 % le plus riche. Il affirmait que la perte de revenus du gouvernement associé à l'offre d'un allègement fiscal temporaire aux Canadiens de la classe moyenne serait compensée par l'augmentation des impôts des plus riches.
Le 8 décembre 2015, à peine quelques semaines après la victoire des libéraux aux élections, le Financial Post a révélé que, même si le avait affirmé durant la campagne que l'augmentation des impôts du 1 % le plus riche permettrait de recueillir 2,8 milliards de dollars en 2016, les libéraux avaient déjà dû modifier leur prévision — c'est-à-dire rompre leur promesse. Ils n'allaient pouvoir recueillir que 2 milliards de dollars.
La stimulation artificielle destinée à revitaliser la classe moyenne était censée coûter, aux dires des libéraux dans le cadre de leur plateforme, 2,9 milliards de dollars en 2016. Voilà une autre prévision qui s'est avérée inexacte. Quelques semaines après avoir pris le pouvoir, les libéraux ont établi un nouveau coût, soit 3,4 milliards de dollars. Dans l'article paru dans le Financial Post du 8 décembre 2015, on peut lire ceci: « En d'autres mots, la baisse d'impôt pour la classe moyenne et la hausse d'impôt correspondante pour les hauts salariés ont été présentées comme des mesures n'ayant presque aucune incidence sur les recettes, mais elles coûteront maintenant 1,4 milliard de dollars. » Nous savons que cela ne coûte rien aux bien nantis parce qu'en fait, ces derniers paient plus de 4 milliards de dollars de moins en impôts.
Voici le problème: pour une raison quelconque, le calcul des coûts n'était pas exact. Peu importe si c'était en raison d'un mauvais conseil financier ou tout simplement à cause d'une interprétation sournoise pour gagner des votes à tout prix, il n'en demeure pas moins que le stratagème n'était pas sans incidence sur les recettes; bien au contraire, cela a laissé un trou béant de 1,4 milliard de dollars. Je crois que nous pouvons dire sans risque de nous tromper que l'écart de 1,4 milliard de dollars est une tendance qui se répète, à tout le moins chaque année jusqu'à aujourd'hui.
De toute évidence, comme le ne comprenait pas dès le départ la notion d'incidence sur les recettes, il a été incapable d'établir le coût de mesures n'ayant prétendument aucune incidence sur les recettes et de les gérer. Les députés ont-ils besoin de preuves supplémentaires? Je parlerai de la taxe sur le carbone dans un instant.
Le s'attribue également le mérite de l'Allocation canadienne pour enfants en soutenant que, grâce à cette mesure, 9 Canadiens sur 10 ont dorénavant plus d'argent dans leurs poches. Or, la semaine dernière, je me suis entretenue avec un jeune père de quatre enfants qui se dit très préoccupé et qui a exprimé un point de vue que j'entends régulièrement partout dans ma circonscription. Ce jeune père et son épouse sont tous deux étudiants à temps plein. Il travaille également à temps plein et son épouse enseigne à domicile aux enfants. Il va sans dire que tout argent supplémentaire est bienvenu et que les prestations gouvernementales les aident. Toutefois, chaque mois, ce jeune père ne peut s'empêcher de penser que ses enfants vont souffrir dans l'avenir parce que, en 2040, ils vont commencer à rembourser la dette alors qu'ils commenceront eux-mêmes à élever leur famille. Bref, ils feront les frais de cette énorme dette qu'ils n'ont jamais accepté de contracter.
Il est inadmissible d'imputer une telle dette aux générations à venir. Chaque fois que le enregistre un déficit, il emprunte au nom des générations futures. Ses enfants et ses petits-enfants ne seront peut-être pas touchés, mais ceux des gens de la classe moyenne d'aujourd'hui le seront certainement. Bref, les déficits d'aujourd'hui se traduiront par des hausses d'impôt demain. Le défaut du d'équilibrer le budget entraînera une augmentation des impôts dans l'avenir et réduira la marge de manoeuvre du gouvernement advenant un ralentissement économique.
Parlant des impôts de demain, précisons que, contrairement à ce que prétend le gouvernement, la taxe carbone qu'il a annoncée sera loin d'être sans incidence sur les revenus. Que ce soit au Nouveau-Brunswick, en Ontario, au Manitoba ou en Saskatchewan, la taxe carbone des libéraux fera augmenter le prix de l'essence, du chauffage domiciliaire et des biens de première nécessité, ce qui aura des répercussions sur le quotidien des familles qui vivent dans ces provinces. La taxe carbone ne fera rien pour la planète, mais elle continuera de nuire sérieusement à l'économie canadienne et elle nous forcera à consommer les ressources naturelles de pays qui accordent beaucoup moins d'importance que nous à l'environnement. Elle alimente aussi l'incertitude qui pousse les investisseurs, les grands cerveaux et les travailleurs compétents à fuir le Canada, au grand dam des entreprises des quatre coins du pays.
Comme si ce n'était pas assez, la taxe carbone deviendra encore plus onéreuse au fil du temps. Au début, en 2019, elle s'élèvera à 20 $ la tonne, mais elle augmentera ensuite jusqu'à atteindre 50 $ la tonne dans trois ans. Or, divers documents internes du gouvernement confirment que les libéraux envisagent déjà qu'elle atteindra 300 $ la tonne. C'est 15 fois plus qu'à son entrée en vigueur, le 1er avril prochain — et je ne suis pas en train de faire un poisson d'avril. Selon l'entente qui a été conclue avec les principaux émetteurs du pays, ceux-ci ne seront pas visés par la taxe carbone, qui frappera plutôt de plein fouet les familles et les chefs de petite entreprise du pays. Pour les riches libéraux, comme le , ce n'est pas une augmentation de 100 $ par mois de la facture d'épicerie qui fera une différence, mais pour les familles qui ont du mal à joindre les deux bouts, c'est énorme.
Il y a un autre poison sournois, la TPS en sus de la taxe sur le carbone. Il n'y a rien à dire à ce sujet, n'est-ce pas? Depuis le début, elle était destinée à pallier la mauvaise gestion budgétaire du gouvernement libéral actuel, un gouvernement qui sait mieux que les autres ce qui est bon en se fondant sur une idéologie postnationale qui empêche les individus de créer leur propre richesse, de soutenir leur famille et de vivre sans que le gouvernement leur dicte ses valeurs, leur impose ses exigences ou punisse les gens qu'il est censé servir.
En 2019, les Canadiens auront à choisir entre un leader qui connaît leurs difficultés parce qu'il les a vécues lui-même et qui sait ce dont sa famille a besoin et un leader qui n'a jamais su ce que c'est que de travailler pour gagner sa vie et donner plus à ses enfants. Les Canadiens méritent un gouvernement composé d'hommes et de femmes talentueux, passionnés et motivés, qui luttent quotidiennement pour aider les Canadiens à réaliser leurs rêves. Voilà ce qu'a à offrir notre équipe conservatrice. Nous réduirons les impôts, donnerons la priorité aux gens et rendrons aux Canadiens la fierté qu'ils avaient autrefois sur la scène internationale.
Les conservateurs continueront d'exposer les nombreuses lacunes du et de montrer les coûts que les Canadiens devront assumer pour ses échecs s'il est réélu. En même temps, ils présenteront leur vision des débouchés qu'ils créeront pour aider les Canadiens à avancer.
Je suppose que le premier ministre adorerait mettre la main sur la plateforme des conservateurs en prévision des élections de 2019. Il la demande pratiquement tous les jours en ne cessant de poser la question: « Quel est votre plan? » Il devra faire preuve de patience, car nous voulons tout d'abord la montrer aux Canadiens.